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IN MEMORIAM
A mon feu-père, le Docteur LELO LELO-WANZOLE Samuel, celui qui pour moi est
la manifestation concrète, indéniable et irréfutable de Dieu dans une peau humaine. Il
fut tout pour moi et je lui dois tout. Dans l’espoir de vous retrouver bientôt au-delà du
rideau du temps.
[ii]
DEDICACE
A ma très chère et précieuse maman KHONDE-TEDIKA Rebecca, celle qui fut mon
enseignant numéro un. A ma précieuse grand-mère UMBA-MANGUMBU Marie, qui
a toujours été d’un grand soutien pour moi dans les situations les plus difficiles de ma
vie. A mon bienaimé précieux grand-frère LELO LELO Amen, le seul consanguin que
Dieu m’a donné et celui qui est devenu un père pour moi.
A mes précieux amis qui constituent l’extension de la petite famille que Dieu m’a
donnée, daigne le Seigneur JESUS-CHRIST vous bénir au-delà de toute imagination,
vous accordant toutes sortes de bénédictions.
[iii]
REMERCIEMENTS
Au Dieu tout puissant. Nous disons merci en premier lieu au créateur du ciel et de la
terre, Roi de Gloire et auteur de notre existence. Tu n’as jamais cessé de me couvrir de
ton amour infini. Même dans les sentiers les plus obscures, tes ails bienfaisants m’ont
toujours protégée. Merci de m’avoir donné la santé, l’intelligence m’ouvrir des voies
radieuses et meilleures.
A mon Directeur le C.T Docteur VANGU VANGU Roland, qui en dépit de ses
nombreuses occupations, a dirigé avec une attention particulière la rédaction de mon
travail. C’est un grand honneur pour moi de vous avoir comme directeur de ce
mémoire, vous êtes un homme de science rigoureux et pointilleux. Votre ardeur au
travail ; votre grande culture et votre très grande compétence méritent admiration.
Nous sommes fiers de vous compter parmi nos maîtres. Puisse le seigneur vous donner
longue vie afin que nous bénéficions davantage de vos expériences et vos qualités ;
intellectuelles. Trouvez en ces quelques mots expression de m’a profonde gratitude en
égard de vous.
A toutes les personnes qui m’ont aidé d’une manière ou d’une autre, puisse le très-haut
se souvenir de vous.
[iv]
≥ : supérieur ou égal
> : Supérieur
< : Inférieur
= : égal
± : Plus ou moins
AP : Accouchement prématuré
C.T : Chef de travaux
CNGOF : Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français
CRP : C reactive protein
Cm : Centimètre
DPPNI : Décollement prématuré du placenta normalement inséré
Dr : Docteur
ELISA : enzyme-linkedimmunosorbentassay
G : Gramme
HRP : Hématome Retroplacentaire
HTA : Hypertension Artérielle
L.A : Liquide amniotique
M.A.P : Menace d’Accouchement Prématurée
MHz : Méga Hertz
M.I.U : Mort in Utéro
S.A : Semaines d’aménorrhées
% : Pourcentage
DES : Diéthylstilbestrol
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
OR : odds ratio
R.O.C : receiving operating curve
TNF : tumor necrosis factor
VPP : valeur prédictive positive
[v]
Figure 8. : Répartition des nouveau-nés, qui naquirent sous M.A.P. selon le sexe
[vi]
RESUME
Méthodes : Il s’agissait d’une étude descriptive de type cohorte rétrospective basée sur
une revue documentaire sur une période d’un an allant du 01 janvier au 31 décembre
2021
INTRODUCTION
1. Problématique
2. Objectifs
2.1. Objectif général
Etudier les aspects épidémiologique, clinique et pronostiques de l’accouchement
prématuré dans le service de Gynéco - Obstétrique de l’Hôpital Général de Référence
de Ndjili.
Objectifs spécifiques
- Déterminer la fréquence de menace d’accouchement prématuré ;
- Identifier les facteurs de risque et les étiologies des accouchements prématurés ;
- Décrire le protocole de prise en charge de la menace d’accouchement prématuré
(MAP) dans le service de Gynéco-Obstétrique ;
- Déterminer le pronostic maternel, et néonatal ;
[3]
1. Définition
La menace d’accouchement prématuré, anomalie de la durée de la grossesse, est le
début d’un processus d’accouchement (des contractions douloureuses régulières + des
modifications du col) qui survient avant la fin de la 37èe SA, la limite inférieure étant
imprécise, les progrès actuels de la néonatologie l’abaissent à 26 SA voire 22 SA au
lieu de 28 SA. C’est un Processus qui, si on le laissait évoluer spontanément, aboutirait
à la naissance d’un nouveau-né prématuré. Le critère pondéral, moins de deux mille
cinq cent grammes (2500 g) n’est plus utilisé. [3] On distingue en fonction du terme :
- Prématurité moyenne (de 33 à 36 SA + 6 jours), qui représente 80% des
accouchements prématurés.
- Grande prématurité (accouchement entre 28 et 32 SA + 6 j) représente 20% des
prématurités
- Très grande prématurité (accouchement avant 28 SA), qui est de moins de 1%
des AP
1. Causes utérines : La MAP est liée à une distension utérine ou à une incompétence
cervico-isthmique.
2. Béance cervico-isthmique : L’incompétence cervico-isthmique est classiquement
définie par un trouble mécanique fonctionnel du col se traduisant par une fausse
couche tardive au 2e trimestre en l’absence de contractions utérines ressenties par la
patiente. Sur le plan clinique, il est admis qu’il s’agit dans sa forme typique d’un
événement de survenue brutale, imprévisible, peu ou pas précédé de modifications
cervicales cliniques préalables. Cependant il est possible que des accouchements très
prématurés ou des ruptures prématurées des membranes avant 32 SA soient également
liés à une béance cervico-isthmique. Le diagnostic est évoqué sur les antécédents des
patientes lorsqu’il existe des antécédents de fausse couche tardive ou d’accouchement
très prématuré. L’hystérographie permet d’appuyer le diagnostic quand il existe une
béance anatomique mais la normalité de cet examen ne permet pas d’éliminer une
béance fonctionnelle. La valeur diagnostique du test à la bougie de Hegar n’est pas
validée.
3. Malformations utérines :
Les causes classiques sont surtout les malformations utérines : utérus hypoplasique,
unicorne, bicorne ou cloisonné. Le risque d’AP serait de l’ordre de 25 à 47 %.
Une hypothèse physiologique qui prévaut actuellement est la suivante : à partir d’une
colonisation bactérienne choriodéciduale se produit une réponse mixte, aussi bien de
l’organisme maternel que du fœtus. Chez la mère, cette activation se traduit par une
production locale de médiateurs de l’inflammation (cytokines telles que les
interleukines [IL] 6 ouIL8 ou tumor necrosis factor [TNF]a), une activation et une
infiltration par des polynucléaires neutrophiles entraînant une production de
prostaglandines, une maturation cervicale et des contractions utérines. Chez le fœtus,
une augmentation de la production de corticotrophin releasing hormone (CRH)
provoque une élévation de la production de cortisol fœtal qui aurait pour effet de
stimuler la production de prostaglandines. De très nombreuses publications ont analysé
l’association qui existe entre AP et infection. Les risques relatifs ou odds ratio(OR)
retrouvés sont en général compris entre 1,5 et 3 en fonction du type d’infection et du
germe. Il en ressort de manière très schématique une augmentation du risque d’AP en
cas :
9. Critères socioéconomiques, liés au mode de vie : Leur analyse est difficile car ces
facteurs sont souvent intriqués et les biais de confusion sont là aussi possibles.
10. Origine ethnique : Même après ajustement sur les autres facteurs de risque
connus, les femmes noires ont un risque multiplié par deux d’accoucher
prématurément par rapport aux femmes blanches. Même si des facteurs
socioéconomiques et médicaux interviennent probablement (difficilement pris en
compte dans les analyses), cette différence pourrait être en partie génétique comme est
probablement génétique la différence de durée de gestation de 1 semaine environ entre
les femmes noires et blanches.
11. Statut marital : Le fait, pour une femme, de vivre seule est retrouvé de manière
unanime par les études comme étant un facteur de risque d’AP.
12. Statut socioéconomique : Ce statut est défini de manière variable selon les études
sur des critères liés à l’éducation, la profession et à l’environnement familial. De plus
ces critères sont très liés à tous les autres facteurs démographiques, ethniques ou
environnementaux. Il est donc difficile d’isoler des facteurs de risque précis même si
le statut de bas niveau socioéconomique est presque toujours retrouvé comme associé
à l’AP.
13. Facteurs psychosociaux : Là encore ce statut est défini de manière variable selon
les études sur des critères liés à l’anxiété, l’attitude de la femme vis-à-vis de sa
grossesse, les événements de vie et l’aide sociale. Les résultats des études sont
contradictoires, en raison probablement d’une difficulté à mesurer précisément ces
critères.
14. Critères liés à la profession : La plupart des études récentes montrent que les
femmes qui travaillent ont une réduction du risque d’AP. Cependant, même si les
résultats des études sont contradictoires, un travail physiquement ou
psychologiquement difficile serait associé à l’AP.
15. Poids et taille maternels : Bien que certaines études aient retrouvé que les femmes
de petite taille et de faible poids avant la grossesse avaient un risque augmenté d’AP,
[10]
18. Tabac : Il existe des arguments solides actuellement pour affirmer que le tabac est
associé de manière modérée à l’AP. Plus la consommation est élevée, plus le risque est
important.
19. Alcool : Il semble établi que la consommation d’alcool n’entraîne pas de risque
d’AP, sauf peut-être en cas de consommation très élevée
20. Accès au système de soins : Il semble établi que les patientes qui n’ont pas ou très
peu de surveillance prénatale (peu de consultations, pas de première visite avant la fin
du deuxième trimestre) ont un risque augmenté d’AP. Cependant, cette association
pourrait être liée à d’autres facteurs particulièrement fréquents chez ces patientes
(psychosociaux, économiques etc.). Par ailleurs, les programmes d’amélioration de la
surveillance prénatale sont contradictoires concernant leur impact sur la prématurité.
Finalement, de très nombreux facteurs de risque sont associés à l’AP (antécédents
obstétricaux, conditions socio -démographiques, facteurs de la grossesse en cours,
scores, facteurs nutritionnels, environnementaux, psychologiques, signes cliniques).
Cependant, cette association est souvent très faible (hormis un antécédent identique) et
l’utilisation de ces critères pour estimer le risque d’AP entraîne un nombre important
de faux positifs et de faux négatifs. De plus ces facteurs sont souvent dépendants les
[11]
uns des autres. En définitive, lorsque l’on analyse les grandes études, la majorité des
accouchements prématurés sont retrouvés sans cause réellement identifiable.
Modifications cervicales évaluées par le toucher vaginal : Il est bien établi que les
modifications cervicales sont associées à un AP. En population générale, l’association
entre modifications cervicales et AP est claire avec un risque élevé en cas de col
raccourci ou ouvert entre 24 et 28 SA. Cependant la faible valeur diagnostique du
toucher vaginal entraîne un grand nombre de faux positifs et négatifs et sa valeur
comme test de dépistage est contestée. Une des raisons principales est le manque de
précision et de reproductibilité de cet examen. Enfin, la pratique systématique du
[13]
pourrait avoir un rôle dans la prise en charge * clinique. Par ailleurs la détection de
cytokines cervicovaginales pro-inflammatoires reste encore du domaine de la
recherche clinique même si des développements récents laissent espérer la mise au
point de marqueurs simples de l’infection néonatale ou de l’AP au niveau des
sécrétions vaginales.
5 à 7 MHz est utilisée chez une patiente en décubitus dorsal vessie vide. Le col est
repéré sur une coupe sagittale et la longueur du col (distance de l’orifice externe à
l’orifice interne fermé) ainsi que celle d’une éventuelle protrusion de la poche des eaux
sont mesurées. La technique est réalisable dans près de 100 % des cas et la variabilité
inter ou intraobservateur inférieure à 10 %. Dans une étude prospective réalisée sur 47
patientes, les mesures effectuées par deux opérateurs différents sont concordantes à 1
mm près dans 74 % des cas (coefficient de corrélation de 0,53). Le principal biais
entraînant une erreur de mesure est l’application exagérée de la sonde qui a pour effet
d’allonger artificiellement le col et de fermer l’orifice interne si celui-ci est légèrement
ouvert. Il faut donc savoir reculer légèrement la sonde, une fois qu’une image
satisfaisante est obtenue, et faire plusieurs mesures en ne retenant que la plus courte.
Pour certains, cette mesure « passive » peut être complétée par une mesure « active »
réalisée parallèlement à une pression fundique modérée à la recherche d’une
modification cervicale qui traduirait une incompétence. Le seuil définissant la
pathologie est variable selon les études et dépend du type et du niveau de risque dans
la population étudiée. En effet, ces seuils sont calculés le plus souvent à l’aide d’une
courbe receiving operating curve (ROC) qui permet de déterminer le meilleur
compromis entre spécificité et sensibilité pour le dépistage de l’AP.
L’ouverture de l’orifice interne et une longueur inférieure à 25-30 mm. Une protrusion
de la poche des eaux peut être présente et est définie par une dilatation de l’orifice
interne avec une sacculation dont la profondeur peut être notée. Le paramètre le plus
généralement retenu et étudié est la longueur du col qui est mesurée de l’orifice interne
fermé à l’orifice externe. Un col normal est fermé sur toute sa longueur
2. METHODES
2.2. Echantillonnage
- Type de l’échantillon
Notre échantillon était de type exhaustif constitué des dossiers médicaux des femmes
enceintes admises dans le service d’obstétrique pour menace d’accouchement
prématuré pendant notre période d’étude.
- Critères d’inclusion
Etaient inclus dans la présente étude, tous les dossiers médicaux des gestantes
contenant les variables d’intérêt.
- Critères d’exclusion
Etaient exclus de cette étude, les dossiers médicaux non exploitables ainsi que ceux
contenant moins de 50 % des variables étudiées.
[18]
Une revue documentaire a été réalisée dans les services d’archives de l’Hôpital
Général de Référence de N’djili. A ce propos, muni d’une fiche de collecte de données
préalablement établie, nous avions recueilli dans les dossiers médicaux des gestantes
les informations spécifiques liées aux variables de cette étude.
Pour une bonne présentation de notre échantillon, nous nous sommes intéressés aux
paramètres suivants :
L’équipe de recherche a été tenue au secret professionnel pour tout ce qui concerne les
informations recueillies au cours de cette étude.
[20]
Chapitre 3. RESULTATS
3.1. Fréquence
Sur l'ensemble de 834 femmes reçues et admises dans le département de
l'obstétrique de l'hôpital général de référence de Ndjili, 130 femmes ont été
admises pour Menace d'accouchement prématuré soit 15,6%.
3.1.1. Age
18 (14%)
51 (39%)
61 (47%)
La tranche d’âge comprise entre 21 à 30 ans était majoritaire dans notre étude
avec une prédominance 47%.
[21]
70
60 (46%)
60
50
46 (35%)
40
30
20
13 (10%) 11 (9%)
10
0
Aucun primaire secondaire universitaire
Le niveau d’études prédominant des parturientes ayant fait une M.A.P dans
notre étude était celui du niveau secondaire avec 46%, suivi du niveau
universitaire qui vient en deuxième position avec 35%.
[22]
3.2.3. Profession
Tableau 1. Répartition des patientes selon la profession
professions Effectifs %
Au chômage 13 10
Commerçantes 9 6,9
couturières 7 5,4
Elèves 12 9,2
Enseignantes 18 13,8
Etudiantes 14 10,8
Infirmières 7 5,4
Ménagères 42 32,3
Autres 8 6,2
TOTAL 130 100
Il ressort de ce tableau que les ménagères qui vient plus concernées avec 32,3 %
suivie de celle des enseignantes en deuxième position avec 13,8 % et les
étudiantes en troisième position avec 10.8%.
[23]
33 (25%)
59 (46%)
38 (29%)
Cette figure nous montre que les célibataies étaient plus représentées avec 46%
de cas.
[24]
3.3. Clinique
49 (38%)
73 (56%)
antécédents Effectifs %
Accouchement prématuré 18 13,8
Utérus cicatriciel 19 14,6
Kystectomie 28 21,5
Avortement(s) 54 41,5
Béance cervico-isthmique 2 1.5
Total 130 100
Ce tableau nous montre que l'avortement concernait 41,5% de cas suivi de la
kystectomie avec 21,5% et l'accouchement prématuré avec 13,8%.
[25]
35%
48%
17%
28 à 32 SA 33 à 34 SA 35 à 36 SA 6j
Il ressort de cette figure que 48% de cas de MAP concernaient la tranche d’âge
gestationnel de 28-32 semaines d’aménorrhée.
5 (4%)
125( 96%)
Cette figure nous montre que 96% des patientes avaient suivi les CPN.
[27]
Il sied aussi de signaler que 42 de ces parturientes avec M.A.P, soit 32,3%, n'ont
eu à présenter aucune pathologie au cours de leur grossesse.
[28]
3.3.8. Sévérité
38 (29%)
42 (32%)
50 (39%)
Il ressort de cette figure que 29% de patientes avaient développé la forme sévère
et 39% la forme modérée.
Ce tableau nous monte que 110 grossesses étaient mono-fœtales, soit 84.6% et
20 grossesses multiples soit 15,4%
[29]
Sur 130 grossesses avec M.A.P répertoriées, 110 soit 84,6 %, étaient faites des
grossesses mono-fœtales et 20 autres soit 15,4 %, des grossesses multiples ou
gémellaires.
Sur l’ensemble des 150 naissances, soit 100%, 110 soit 73,3% naquirent des
grossesses mono-fœtales et 40 autres soit 26,7%, naquirent des grossesses multiples ou
gémellaires.
[30]
100
90
80
70
Répartition des nouveaux-nés,
60 qui naquirent sous M.A.P.
selon le sexe
50
90 (60%)
40
30 60 (40%)
20
10
0
Masculin Feminin
Figure 8. Répartition des nouveau-nés, qui naquirent sous M.A.P. selon le sexe
Sur l’ensemble des grossesses avec M.A.P, 132 fœtus étaient vivants soit 88% et
18 M.I.U soit 12 %
[31]
Sur les 18 M.I.U,13 étaient de sexe masculin soit 72,2% et 5 de sexe féminin
soit 27,8%
Sur les 116 naissances répertoriés le long de notre travail, 14 soit 12% naquirent
avec de(s) malformations.
Sur les 116 naissances enregistrées au décours d'une M.A.P, 59 soit 51% des
nouveau-nés ont été transférés en pédiatrie.
[33]
Sur les 59 nouveau-nés transférés en pédiatrie, 50 soit 84,7% ont été transférés
pour motif de prématurité en première place, suivi du motif d'infection néonatale
pour 44 nouveau-nés soit 74,6% en deuxième position, la détresse respiratoire
en troisième position avec 10.2%.
Sur l'ensemble de 116 naissances ,54 nouveau-nés soit 46,6% ont bien évolué,
33 soit 28,4% ont présentés des complications et 29 soit 25% étaient décédés.
[34]
Sur les 130 femmes ayant fait la M.A.P. enregistrées ,117 d’entre-elles soit 90 %
ont eu une bonne évolution clinique.
Sur les 130 parturientes faisant la M.A.P, 72 d'entre-elles soit 55,4% ont
bénéficiées d'une tocolyse.
Tableau 19. Répartition des patientes selon l’évolution des M.A.P après tocolyse
Sur les 72 parturientes avec M.A.P, 42 d'entre elles soit 58,3% ont vus leur M.A.P être
levée.
Tableau 20. Répartition des parturientes en rapport avec la récidive des M.A.P après
tocolyse
Sur les 42 parturientes dont la M.A.P a été levée, 8 soit 19% ont eu à présenter une
récidive de leur M.A.P.
[36]
IV.1. Fréquence
3. Profession
Au cours de notre travail, c’est la profession de ménagère qui vient en tête sur
l’ensemble des 130 parturientes avec M.A.P, avec 32,3 % ce qui corrobore avec
l’étude menée par Ilunga U. Nzanza et Al. [8] À l’hôpital provincial de référence Jason
Sendwe de Lubumbashi où la profession de ménagère occupait la première place avec
42%. [8] Nos résultats rejoignent ceux de Konaté et Assimadi et al. [24,25]. Les
[38]
activités ménagères sont difficiles, de fois lourdes et demande assez d’énergies [8] Les
ménagères représentaient 59,2% des cas chez Salifou DIABATE [1].
4. Etat matrimonial
L’état matrimonial le plus prédominant était celui des célibataires avec 46% suivi des
mariées avec 29% et enfin celles vivant en union libre avec 25% ce qui ne corrobore
pas avec les résultats de Ilunga U. Nzanza et Al [8] qui trouva 68,5% des mariées et
31,4% des célibataires [8]. Ni avec celui de Maurice AVODO qui trouva 13,1% de
célibataires [21], KONATE 20% [20] et enfin 6,1% pour M. Binafou NIMAGA [19].
IV.3. Clinique
1. Mode d’admission
Dans notre travail, le mode d’admission de nos parturientes était dominé par des
patientes venues d’elles-mêmes à 56% suivie des parturientes transférées avec 38% ce
qui a également été trouvé par TINO SANOGO avec 55,9% [5] L’autoréférence ou le
fait pour les parturientes présentant une menace d’accouchement prématurés d’être
venues d’elles-mêmes était le mode d’admission le plus représenté avec 66,2% des cas
trouvé par Salifou DIABATE, les transférées représentaient 16,9% et les évacuées
également [1]. Contrairement à ce qui a été trouvé par Hadiza Moutari Soule où, La
majorité des patientes a été transférée des hôpitaux environnants soit 53,91% avec des
délais variant entre 1h et 2h avant leur admission. [6]
2. Parité
Les multipares, paucipares inclus, étaient majoritaires dans notre travail avec 67% ce
qui corrobore avec le résultat trouvé par Ilunga U. Nzanza et Al. Avec 66,1%. [8]
3. Antécédents médico-chirurgicaux
Dans les antécédents médico-chirurgicaux, Nous avons trouvé de façon séparé, l’HTA
gravidique comme majoritaire dans le cadre des antécédents médicaux avec 7,7% et
l’Appendicectomie était majoritaire dans le compte des antécédents chirurgicaux avec
22,3%. Salifou DIABATE, lui trouva également l’HTA gravidique comme majoritaire
avec 4,2% dans le cadre des antécédents médicaux mais par contre, la césarienne
constituait dans son travail, l’antécédent chirurgical majeure avec 15,5%. [1]
[39]
4. Age gestationnel
Dans notre travail, la tranche d’âge gestationnel majoritaire était celle allant de 28-32
SA avec 48% ce qui corrobore avec le travail de SANOGO qui a trouvé la
prédominance de cette même tranche d’âge avec 63,9% auprès des parturientes
admises présentant une M.A.P. compris entre 28 et 32 semaines d’aménorrhées. [5] Et
62,5% selon la littérature. [7]
5. Consultations prénatales
Au cours de notre travail, la quasi- majorité soit 96% de nos parturientes présentant
une menace d’accouchement prématurée ont suivies des consultations prénatales ce
qui s’aligne à quelques chiffres près, des résultats de l’étude de M. Binafou NIMAGA
[19] et Ilunga U. Nzanza et al [8], qui trouvèrent respectivement, une majorité avec
79,5 et 79%. Ceci s’explique avec la forte sensibilisation sanitaire tant médiatique que
communautaire au sujet des consultations prénatales en dépit des certaines croyances
anciennes et sceptiques à propos.
6. Pathologies rencontrées au cours de la grossesse
La pathologie la plus rencontrée au cours de la grossesse était celle de l'infection
urinaire avec 41,5% suivie du Paludisme à 27,7% et les infections génitales en
troisième lieu avec 8,5%. Contrairement au résultat d’Ilunga U. Nzanza et al. où les
parturientes présentant la M.A.P dans son travail avaient développé le paludisme,
l’HTA et les infections urinaires respectivement dans 71%, 11,2% et 25% pour ne citer
que ceux-là. [8]
Nos résultats en ce qui concerne la prédominance de l'infection urinaire avec 41,5% est
en relation avec l’étude de Salifou DIABATE où L’infection urinaire était
prédominante avec 29,6% des cas. [1]. A l´anamnèse infectieuse, des brulures
mictionnelles dans le travail de Hadiza Moutari Soule et al. ont été retrouvées chez
27,64% patientes et des leucorrhées prurigineuses chez 9,67%. Les bilans ont permis
de trouver des infections urinaires dans 76,04% des cas et aussi des infections vulvo-
vaginales dans 46,09% des cas. [6]
L’infection urinaire est la pathologie prédominante dans la survenue de la MAP en
général et en particulier dans la MAP modérée. L’accouchement prématuré était
[40]
Il sied aussi de signaler, que 42 de ces parturientes avec M.A.P, soit 32,3%, n'ont eu à
présenter aucune pathologie au cours de leur grossesse dans notre travail.
7. Degré de sévérité de la menace d’accouchement prématuré
Selon le degré de sévérité de la menace d’accouchement prématuré au cours de notre
travail, la catégorie des parturientes avec menace d’accouchement prématuré modérée
était majoritaire avec 39%. Ce qui corrobore avec le résultat trouvé par salifou
DIABATE où La MAP modérée était majoritaire avec 67,6% des cas. [1]
prédominance avec 85,4% [8] et aussi Maurice AVODO chez qui Les accouchements
par voie basse étaient majoritaires avec 92,3% des cas. [21]
4. Durée d’hospitalisation
Les hospitalisations pour MAP sont souvent longues, bien que l’alitement prolongé en
milieu hospitalier n’ait pas fait la preuve de son efficacité chez les patientes présentant
une grossesse unique compliquée d’une MAP [12].
Pour JEANDIN, La durée moyenne d’hospitalisation était de 9,3 jours soit de plus
d’une semaine. Le délai moyen entre la sortie du service de grossesses pathologiques
et l’admission pour l’accouchement était de 39,4 jours. [14] ce qui correspond avec les
résultats de notre travail où la durée d’hospitalisation des parturientes avec M.A.P était
> à 1 semaine à 57,7%, et 42,3%, ≤ à 1 semaine. Il convient également de signaler que
pour une M.A.P, selon les nouvelles recommandations de 2018, l’hospitalisation
jusqu’à l’accouchement n’est plus recommandée pour une MAP à membranes intactes
ou une MAP avec RPM. [16]
[43]
CONCLUSION
RECOMMAMNDATIONS
Aux autorités
Instaurer des programmes de formation continue pour les personnels ayant en charge
les CPN et l’accouchement,
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[2]. Profil de prévention et de soins liés aux naissances prématurées et faibles poids de
naissance au Sénégal mai 2017)
[10]. (I. Hösli, D.Surbek et Al. La tocolyse dans les menaces d’accouchement
prématuré. Gynécologie suisse 2013)
137.
http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2012/preterm_20120502/fr/.
[15]. Conseil général de l’Ain. « Naître dans l’Ain, données épidémiologiques 2009-
2010 » http://www.ain.fr/upload/docs/application/pdf/2009-12/naitre_ain.pdf
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