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[i]

IN MEMORIAM

A mon feu-père, le Docteur LELO LELO-WANZOLE Samuel, celui qui pour moi est
la manifestation concrète, indéniable et irréfutable de Dieu dans une peau humaine. Il
fut tout pour moi et je lui dois tout. Dans l’espoir de vous retrouver bientôt au-delà du
rideau du temps.
[ii]

DEDICACE

A ma très chère et précieuse maman KHONDE-TEDIKA Rebecca, celle qui fut mon
enseignant numéro un. A ma précieuse grand-mère UMBA-MANGUMBU Marie, qui
a toujours été d’un grand soutien pour moi dans les situations les plus difficiles de ma
vie. A mon bienaimé précieux grand-frère LELO LELO Amen, le seul consanguin que
Dieu m’a donné et celui qui est devenu un père pour moi.
A mes précieux amis qui constituent l’extension de la petite famille que Dieu m’a
donnée, daigne le Seigneur JESUS-CHRIST vous bénir au-delà de toute imagination,
vous accordant toutes sortes de bénédictions.
[iii]

REMERCIEMENTS

Au Dieu tout puissant. Nous disons merci en premier lieu au créateur du ciel et de la
terre, Roi de Gloire et auteur de notre existence. Tu n’as jamais cessé de me couvrir de
ton amour infini. Même dans les sentiers les plus obscures, tes ails bienfaisants m’ont
toujours protégée. Merci de m’avoir donné la santé, l’intelligence m’ouvrir des voies
radieuses et meilleures.

Nous remercions les autorités académiques de l’université président JOSEPH KASA-


VUBU, (UKV en sigle) en général et de la faculté de médecine en particulier, pour
m’avoir permis de poursuivre mes études au sein votre institution.

Nous remercions tout le corps enseignant de la faculté de médecine pour le temps et


énergie déployé dans le but de nous former.

A mon Directeur le C.T Docteur VANGU VANGU Roland, qui en dépit de ses
nombreuses occupations, a dirigé avec une attention particulière la rédaction de mon
travail. C’est un grand honneur pour moi de vous avoir comme directeur de ce
mémoire, vous êtes un homme de science rigoureux et pointilleux. Votre ardeur au
travail ; votre grande culture et votre très grande compétence méritent admiration.
Nous sommes fiers de vous compter parmi nos maîtres. Puisse le seigneur vous donner
longue vie afin que nous bénéficions davantage de vos expériences et vos qualités ;
intellectuelles. Trouvez en ces quelques mots expression de m’a profonde gratitude en
égard de vous.

A toutes les personnes qui m’ont aidé d’une manière ou d’une autre, puisse le très-haut
se souvenir de vous.
[iv]

LISTE DES ABREVIATIONS

≥  : supérieur ou égal
>  : Supérieur
<  : Inférieur
=  : égal
±  : Plus ou moins
AP  : Accouchement prématuré
C.T  : Chef de travaux
CNGOF  : Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français
CRP  : C reactive protein
Cm : Centimètre
DPPNI  : Décollement prématuré du placenta normalement inséré
Dr  : Docteur
ELISA  : enzyme-linkedimmunosorbentassay
G : Gramme
HRP  : Hématome Retroplacentaire
HTA  : Hypertension Artérielle
L.A  : Liquide amniotique
M.A.P  : Menace d’Accouchement Prématurée
MHz  : Méga Hertz
M.I.U  : Mort in Utéro
S.A  : Semaines d’aménorrhées
%  : Pourcentage
DES  : Diéthylstilbestrol
OMS  : Organisation Mondiale de la Santé
OR : odds ratio
R.O.C : receiving operating curve
TNF : tumor necrosis factor
VPP : valeur prédictive positive
[v]

LISTE DES FIGURES

Figure 1. : Répartition des patientes selon l'âge

Figure 2. : Répartition des femmes selon le niveau d'étude

Figure 3. : Répartition des patientes selon l’état matrimonial

Figure 4. : Répartition de parturientes selon leurs modes d'admission

Figure 5. : Répartition des patientes selon l'âge gestationnel

Figure 6. : Répartition des patientes selon les CPN

Figure 7. : Répartition des parturientes selon la sévérité des M.A.P

Figure 8. : Répartition des nouveau-nés, qui naquirent sous M.A.P. selon le sexe
[vi]

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Répartition des patientes selon la profession


Tableau 2. Répartition des patientes selon les antécédents gynéco-obstétricaux
Tableau 3. Répartition des patientes selon les atcd médico-chirurgicaux
Tableau 4. Répartition des patientes selon les pathologies associées
Figure 7. Répartition des parturientes selon la sévérité des M.A.P
Tableau 5. Répartition des patientes selon les type de grossesse
Tableau 6. Répartition des fœtus selon le type de grossesses
Tableau 7. Répartition des nouveau-nés selon le type de grossesses
Tableau 8. Répartition des fœtus selon leur état in utéro à l’admission
Tableau 9. Répartition des fœtus selon leur état in utéro à l’admission
Tableau 10. Répartition des nouveau-nés selon leur APGAR à la naissance
Tableau 11. Répartition des nouveau-nés selon la Réanimation à la naissance
Tableau 12. Répartition des nouveau-nés selon les malformations
Tableau 13. Répartition des nouveau-nés selon leur transfert en néonatologie
Tableau 14. Répartition des nouveau-nés selon le motif de transfert en
néonatologie
Tableau 15. Répartition des nouveau-nés selon leur évolution en néonatologie
Tableau 16. Répartition des patientes selon leur évolution
Tableau 17. Répartition des patientes selon les complications
Tableau 18. Répartition des patientes selon la tocolyse
Tableau 19. Répartition des patientes selon l’évolution des M.A.P après
Tableau 20. Répartition des parturientes en rapport avec la récidive des M.A.P après
tocolyse
Tableau 21. Répartition de parturientes avec M.A.P en fonction de leur Durée
d’hospitalisation
[vii]

RESUME

Contexte : La prématurité est la première cause de mortalité néonatale puisqu’elle est


responsable de la mortalité néonatale, et représente la deuxième cause majeure de
décès chez les enfants de moins de cinq ans.
Objectif : Etudier les aspects épidémiologique, clinique et pronostiques de
l’accouchement prématuré dans le service de Gynéco - Obstétrique de l’Hôpital
Général de Référence de Ndjili.

Méthodes : Il s’agissait d’une étude descriptive de type cohorte rétrospective basée sur
une revue documentaire sur une période d’un an allant du 01 janvier au 31 décembre
2021

Résultats : La fréquence des M.A.P en République Démocratique du Congo est de


16,7%. La fréquence hospitalière dans notre institution sanitaire était de 15,6%. La
tranche d’âge maternelle comprise entre 21 à 30 ans était majoritaire avec une
prédominance 47% et une moyenne de 28 ans. La tranche d’âge gestationnelle
majoritaire était celle allant de 28-32 SA avec 48%. Le mode d’admission de nos
parturientes était dominé par celles venues d’elles-mêmes à 56%. La catégorie des
M.A.P modérée était majoritaire avec 39%. La pathologie la plus rencontrée au cours
de la grossesse était celle de l'infection urinaire avec 41,5%. La voie d’accouchement
prédominante était celle de la voie basse avec 64,6%. 57,8% ont eu un APGAR < à 7.
44,8% des nouveau-nés ont été réanimés. 51% de nouveau-nés étaient transférés en
pédiatrie dans le service de néonatologie. La prédominance du sexe concernant les
nouveau-nés qui naquirent au décours d’une M.A.P, était plus féminine avec 60%. La
durée d’hospitalisation des parturientes avec M.A.P était > à 1 semaine à 57,7%.

Conclusion : L’accouchement prématuré demeure un problème de santé publique par


ses conséquences médicales, psychologiques sur la mère (séparation mère/enfant) et
économique. Il se caractérise par une morbidité et ue mortalité périnatale élevées.
Il reste également une préoccupation constante de l’obstétricien et du pédiatre, appelés
tous à collaborer en vue de réduire la mortalité et la morbidité néonatale.
Mots-clés : accouchement prématuré, une morbidité et une mortalité périnatal
[1]

INTRODUCTION

1. Problématique

La menace d’accouchement prématuré (MAP) est l’association de contractions


utérines régulières et douloureuses et de modifications cervicales, survenant entre 22 et
36 semaines d’aménorrhée (SA) révolues, évoluant spontanément vers l’accouchement
prématuré en l’absence de traitement.

La MAP concernerait 8 à 10 % des grossesses et constitue la première cause


d’hospitalisation pendant la grossesse (40 %) et de transfert in utero (40 %) [4]. Ce
taux est probablement surestimé en raison de l'imprécision des critères diagnostiques.

La MAP est la première cause d’hospitalisation pendant la grossesse avec un risque


réel d’accouchement dans la moitié des cas, et un travail prématuré à membranes
intactes dans un tiers des accouchements prématurés [2]. Ce qui implique un véritable
problème de santé publique dû au coût non négligeable de la prise en charge
hospitalière, au préjudice moral des parents, ainsi qu’à la mortalité et la morbidité des
nouveau-nés à plus ou moins long terme selon le niveau de prématurité.

Si plus de 60% des naissances prématurées surviennent en Afrique et en Asie du Sud,


cependant il s’agit d’un problème planétaire. Dans les pays en développement, on
compte en moyenne 12% de nouveau-nés prématurément contre 9% dans les pays
développés. Au sein même des pays, les familles les plus modestes présentent un
risque plus élevé de prématurité [1].
L’incidence de la prématurité est d’environ 11 % en Amérique du Nord ; 5,6% en
Océanie et 5,8 % en Europe. Ainsi, nous avons un taux de 12% aux Etats-Unis ; 7,5%
au Canada ; 6,2% en France ; 7,6% en Allemagne et de même en Angleterre ; 7,9% en
Australie ; 15,8% Pakistan et 15,5% en Indonésie [3, 4, 5].
En Afrique, le taux de prématurité est 18,5% au Malawi, 16,7% aux Comores ; 16,7%
en République Démocratique du Congo ; 16,6% au Zimbabwe ; 16,5% en Guinée
Equatoriale ; 16,4% au Mozambique et 16,3% au Gabon
[2]

La prévention de l’accouchement prématuré est l’une des préoccupations majeures de


l’obstétricien. Le devenir des enfants nés avant terme conditionne toute l’organisation
obstétricale et néonatale de leurs naissances, tant sous l’aspect technique que d’un
point de vue éthique.

2. Objectifs
2.1. Objectif général
Etudier les aspects épidémiologique, clinique et pronostiques de l’accouchement
prématuré dans le service de Gynéco - Obstétrique de l’Hôpital Général de Référence
de Ndjili.

Objectifs spécifiques
- Déterminer la fréquence de menace d’accouchement prématuré ;
- Identifier les facteurs de risque et les étiologies des accouchements prématurés ;
- Décrire le protocole de prise en charge de la menace d’accouchement prématuré
(MAP) dans le service de Gynéco-Obstétrique ;
- Déterminer le pronostic maternel, et néonatal ;
[3]

Chapitre 1er : REVUE DE LA LITTERATURE

1. Définition
La menace d’accouchement prématuré, anomalie de la durée de la grossesse, est le
début d’un processus d’accouchement (des contractions douloureuses régulières + des
modifications du col) qui survient avant la fin de la 37èe SA, la limite inférieure étant
imprécise, les progrès actuels de la néonatologie l’abaissent à 26 SA voire 22 SA au
lieu de 28 SA. C’est un Processus qui, si on le laissait évoluer spontanément, aboutirait
à la naissance d’un nouveau-né prématuré. Le critère pondéral, moins de deux mille
cinq cent grammes (2500 g) n’est plus utilisé. [3] On distingue en fonction du terme :
- Prématurité moyenne (de 33 à 36 SA + 6 jours), qui représente 80% des
accouchements prématurés.
- Grande prématurité (accouchement entre 28 et 32 SA + 6 j) représente 20% des
prématurités
- Très grande prématurité (accouchement avant 28 SA), qui est de moins de 1%
des AP

2. Facteurs de risques et causes de la prématurité spontanée

Les étiologies d’AP peuvent se subdiviser en facteurs de risque et causes directes. En


pratique la distinction est difficile car la limite entre cause et facteur de risque est peu
précise. On tente d’établir une relation causale entre un facteur d’exposition et l’AP
quand il existe une explication physiologique scientifique, que l’association à l’AP est
forte, et que l’éviction ou le traitement de ce facteur peut prolonger la grossesse.
Quand tous ces paramètres ne sont pas remplis, on parle de causes indirectes (ou
facteurs de risque). Cette distinction comporte une part d’arbitraire car une relation
causale est parfois difficile à affirmer.

a. Causes classiques d’accouchement prématuré spontané


On considère comme étant des facteurs directs les causes infectieuses, utérines et
placentaires (placenta prævia).
[4]

1. Causes utérines : La MAP est liée à une distension utérine ou à une incompétence
cervico-isthmique.
2. Béance cervico-isthmique : L’incompétence cervico-isthmique est classiquement
définie par un trouble mécanique fonctionnel du col se traduisant par une fausse
couche tardive au 2e trimestre en l’absence de contractions utérines ressenties par la
patiente. Sur le plan clinique, il est admis qu’il s’agit dans sa forme typique d’un
événement de survenue brutale, imprévisible, peu ou pas précédé de modifications
cervicales cliniques préalables. Cependant il est possible que des accouchements très
prématurés ou des ruptures prématurées des membranes avant 32 SA soient également
liés à une béance cervico-isthmique. Le diagnostic est évoqué sur les antécédents des
patientes lorsqu’il existe des antécédents de fausse couche tardive ou d’accouchement
très prématuré. L’hystérographie permet d’appuyer le diagnostic quand il existe une
béance anatomique mais la normalité de cet examen ne permet pas d’éliminer une
béance fonctionnelle. La valeur diagnostique du test à la bougie de Hegar n’est pas
validée.
3. Malformations utérines :
Les causes classiques sont surtout les malformations utérines : utérus hypoplasique,
unicorne, bicorne ou cloisonné. Le risque d’AP serait de l’ordre de 25 à 47 %.

Le diéthylstilbestrol (DES) est une hormone de synthèse apparentée aux estrogènes.


Son utilisation dans les années 1960 visait à réduire le risque de fausse couche
précoce, d’hypertension artérielle pendant la grossesse et d’AP. Son utilisation a été
interrompue en 1971 aux États-Unis et en1977 en France devant le constat de ses
effets délétères avec en particulier des hypoplasies, des malformations utérines et des
adénocarcinomes à cellules claires chez les filles exposées in utero au DES. Le risque
d’AP serait multiplié par un facteur allant de 2 à 5 en cas d’exposition in utero au
Distilbène®. Cet excès de risque serait lié aux malformations utéro cervicales et à une
béance associée fréquente. Il ne concerne plus que les femmes âgées d’au moins 28
ans en 2005.

4. Grossesses multiples : Les enfants nés vivants issus de grossesses gémellaires


représentent17 % des naissances prématurées et 20 % des naissances de poids inférieur
[5]

à 2 500 g pour 2,6 % du total des naissances ; 44 % de ces naissances s’accompagnent


d’un AP dont le tiers survient avant 32 SA. Les explications avancées sont surtout la
distension utérine et une rupture prématurée des membranes plus fréquente que dans
les grossesses uniques. Les grossesses multiples ont un impact important sur la
prématurité puis que leur exclusion diminue de 1 % le taux global de prématurité et de
1,2 % le taux global de naissance de moins de 2500 g.

5. Hydramnios : Défini par un index amniotique supérieur à 24 cm, il peut être le


témoin d’une pathologie fœtale sous-jacente (diabète, allo-immunisation, infections à
parvovirus B19, malformations fœtales ou pathologies placentaires). Il est idiopathique
dans 60 % des cas environ. L’effet sur la contractilité utérine et les modifications
cervicales de l’hydramnios serait surtout mécanique (sur distension utérine).
L’augmentation du risque d’AP est surtout démontrée en cas de pathologie sous-
jacente entraînant un hydramnios majeur, en particulier si l’index amniotique est
supérieur à 30 cm.

6. Causes placentaires : placenta prævia Il est associé à un risque multiplié par 6 à 7


d’AP. Cette augmentation du risque est aussi liée à la prématurité provoquée en cas de
métrorragie mettant en jeu le pronostic maternel ou fœtal.

7. Causes infectieuses : De nombreux travaux, aussi bien fondamentaux que cliniques,


désignent l’infection amniochoriale comme l’un des principaux pourvoyeurs d’AP. La
prévalence de l’infection est d’autant plus élevée que le terme est précoce ou qu’il
existe une rupture prématurée des membranes. La relation entre infection et/ou
inflammation et AP a été étudiée directement par l’examen du liquide amniotique (LA)
en cas de MAP avec ou sans rupture prématurée des membranes, mais aussi in vitro et
sur plusieurs modèles expérimentaux animaux pour tenter d’en analyser les
mécanismes. Une association entre certains germes pathogènes liés aux maladies
sexuellement transmissibles et l’AP est abondamment décrite. Les analyses
histologiques du placenta de patientes hospitalisées pour AP, avec ou sans rupture des
membranes, montrent une association très forte entre des lésions inflammatoires du
placenta et des membranes et l’AP. Une invasion bactérienne du LA est retrouvée avec
une fréquence accrue encas d’AP. Enfin, des marqueurs sériques de l’inflammation
[6]

positifs (C reactive protein [CRP]) sont prédictifs d’un échappement à la tocolyse et


d’un AP. La comparaison de deux groupes de patientes avec ou sans invasion
bactérienne du LA montre une prévalence de l’AP plus importante et un intervalle
entre le diagnostic de MAP et l’accouchement plus court dans le groupe infecté [1]. La
prévalence de l’infection est plus élevée en cas de mauvaise réponse au traitement
tocolytique. Le dernier argument en faveur d’une relation causale entre infection et AP
est l’efficacité du traitement antibiotique pour prolonger les grossesses en cas de MAP
avec rupture des membranes. Plusieurs hypothèses physiopathologiques peuvent
expliquer une infection amniochoriale : une ascension à partir de la flore vaginale, une
dissémination hématogène et un passage transplacentaire, un passage rétrograde à
partir de la cavité péritonéale par les trompes de Fallope et une contamination
iatrogène (amniocentèse).

Une hypothèse physiologique qui prévaut actuellement est la suivante : à partir d’une
colonisation bactérienne choriodéciduale se produit une réponse mixte, aussi bien de
l’organisme maternel que du fœtus. Chez la mère, cette activation se traduit par une
production locale de médiateurs de l’inflammation (cytokines telles que les
interleukines [IL] 6 ouIL8 ou tumor necrosis factor [TNF]a), une activation et une
infiltration par des polynucléaires neutrophiles entraînant une production de
prostaglandines, une maturation cervicale et des contractions utérines. Chez le fœtus,
une augmentation de la production de corticotrophin releasing hormone (CRH)
provoque une élévation de la production de cortisol fœtal qui aurait pour effet de
stimuler la production de prostaglandines. De très nombreuses publications ont analysé
l’association qui existe entre AP et infection. Les risques relatifs ou odds ratio(OR)
retrouvés sont en général compris entre 1,5 et 3 en fonction du type d’infection et du
germe. Il en ressort de manière très schématique une augmentation du risque d’AP en
cas :

- d’infection maternelle systémique telle que pyélonéphrite, typhoïde, pneumonie


et paludisme ;
- d’infection urinaire basse ou haute, qu’elle soit ou non symptomatique : la
colonisation bactérienne des voies urinaires basses est fréquente chez la femme
[7]

enceinte et peut être asymptomatique dans 5 à 10 % des cas, ou se manifester


sous la forme de cystites chez 1 à 2 % des patientes. Dans tous les cas, elle doit
être traitée pour prévenir le risque de pyélonéphrite. Le risque d’AP est
probablement augmenté encas de cystite ou de colonisation bactérienne. Ce
surcroît de risque est également présent en cas de bactériurie ou d’infection
urinaire à streptocoque B. Par ailleurs, le traitement de la bactériurie réduit le
risque d’AP ;
- de colonisation/infection bactérienne vaginale ou cervicale anormale : la
syphilis, le gonocoque et la vaginose bactérienne augmentent le risque d’AP. La
vaginose bactérienne a été largement étudiée. L’augmentation du risque d’AP
est possible mais discutée pour Chlamydia trachomatis, le streptocoque Ben cas
de colonisation massive, Escherichia coli ou pour Trichomonas. Enfin, il n’y a
pas de démonstration claire d’une association entre le portage vaginal de
mycoplasmes et l’AP ;
- d’invasion bactérienne intra-amniotique : la réalisation d’amniocentèse, en cas
de MAP à membranes intactes ou rompues, dans les pays anglo-saxons, a
montré la fréquence de l’invasion infraclinique du

b. Facteurs de risques d’accouchement prématuré spontané

De nombreuses études épidémiologiques ont permis de mettre en évidence un certain


nombre de facteurs de risque habituellement catégorisés en facteurs socioéconomiques
ou anthropométriques et en facteurs liés à l’histoire obstétricale des patientes.
1. Facteurs liés aux antécédents des patientes : Des antécédents personnels
d’avortements à répétition, de fécondation in vitro, d’AP sont des facteurs de risque
reconnus d’AP. Une faible liaison avec l’AP pourrait exister pour la multiparité (≥ 3),
un faible intervalle entre deux grossesses, une interruption volontaire de grossesse au
premier trimestre.
2. Parité et délai court entre deux grossesses : Les études sont très contradictoires sur
l’effet de la parité et d’un délai court entre deux grossesses, et à eux seuls ces critères
ne sont pas des facteurs de risque. En revanche, il est probable que l’association est
[8]

due à d’autres facteurs et que seuls certains sous-groupes de primipares ou de grandes


multipares sont à risque élevé d’AP.
3. Antécédents d’AP ou de fausse couche tardive : Il s’agit des facteurs de risque les
plus importants, systématiquement retrouvés dans les études, même après ajustement
sur les facteurs de confusion socioéconomiques. Ce risque augmente avec le nombre
d’accidents antérieurs. Il peut être en relation avec l’existence d’une béance cervico-
isthmique.
4. Fausse couche spontanée et interruption volontaire de grossesse : Avec un ou
deux antécédents, la plupart des études ne retrouvent pas d’association avec l’AP.
Lorsque le nombre d’accidents atteint trois et plus, les résultats sont contradictoires.
L’hypothèse physiopathologique serait la constitution d’une béance cervico-isthmique
d’origine traumatique au moment de la dilatation du col et du curetage.
5. Infertilité : Les patientes qui ont obtenu leur grossesse par fécondation in vitro
semblent plus à risque d’avoir un AP, même après ajustement sur la plus grande
fréquence de grossesses multiples chez ces patientes. Une possibilité non démontrée
est l’existence de facteurs de risque communs, par exemple inflammatoire ou
infectieux, d’infertilité et d’AP. D’autres ont avancé l’hypothèse d’un plus grand
interventionnisme médical dans ce groupe de grossesses.
6. Facteurs liés à une pathologie pendant la grossesse : Il s’agit souvent de causes
d’AP provoqué. Cependant l’hypertension artérielle, le diabète, toute pathologie
chronique maternelle semblent susceptibles d’augmenter également le risque d’AP
spontané.
7. Syndromes vasculorénaux : lorsqu’il existe une protéinurie et une hypertension,
indépendamment de facteurs de confusion associés comme les grossesses gémellaires.
Cependant ce type de pathologie est un grand pourvoyeur d’AP induits et les études
qui ne tiennent compte que des accouchements prématurés spontanés retrouvent une
augmentation plus faible du risque d’AP.

8. Diabète : Le diabète gestationnel augmenterait surtout la prématurité induite, tandis


qu’un diabète préexistant à la grossesse multiplie le risque d’AP spontané par2 à 3.
[9]

9. Critères socioéconomiques, liés au mode de vie : Leur analyse est difficile car ces
facteurs sont souvent intriqués et les biais de confusion sont là aussi possibles.

10. Origine ethnique : Même après ajustement sur les autres facteurs de risque
connus, les femmes noires ont un risque multiplié par deux d’accoucher
prématurément par rapport aux femmes blanches. Même si des facteurs
socioéconomiques et médicaux interviennent probablement (difficilement pris en
compte dans les analyses), cette différence pourrait être en partie génétique comme est
probablement génétique la différence de durée de gestation de 1 semaine environ entre
les femmes noires et blanches.

11. Statut marital : Le fait, pour une femme, de vivre seule est retrouvé de manière
unanime par les études comme étant un facteur de risque d’AP.

12. Statut socioéconomique : Ce statut est défini de manière variable selon les études
sur des critères liés à l’éducation, la profession et à l’environnement familial. De plus
ces critères sont très liés à tous les autres facteurs démographiques, ethniques ou
environnementaux. Il est donc difficile d’isoler des facteurs de risque précis même si
le statut de bas niveau socioéconomique est presque toujours retrouvé comme associé
à l’AP.

13. Facteurs psychosociaux : Là encore ce statut est défini de manière variable selon
les études sur des critères liés à l’anxiété, l’attitude de la femme vis-à-vis de sa
grossesse, les événements de vie et l’aide sociale. Les résultats des études sont
contradictoires, en raison probablement d’une difficulté à mesurer précisément ces
critères.

14. Critères liés à la profession : La plupart des études récentes montrent que les
femmes qui travaillent ont une réduction du risque d’AP. Cependant, même si les
résultats des études sont contradictoires, un travail physiquement ou
psychologiquement difficile serait associé à l’AP.

15. Poids et taille maternels : Bien que certaines études aient retrouvé que les femmes
de petite taille et de faible poids avant la grossesse avaient un risque augmenté d’AP,
[10]

après ajustement sur les principaux facteurs de confusion (ethnie, niveau


socioéconomique etc.), l’association paraît beaucoup moins évidente. Une étude
prospective récente semble cependant montrer que les femmes avec un index pondéral
bas ont un risque élevé d’AP après une analyse multivariée. Par ailleurs, la majorité
des études retrouvent une association nette entre une faible prise de poids maternel et
un AP.

16. Régime et statut nutritionnel : L’association entre statut nutritionnel et AP n’est


pas démontrée. La plupart des études récentes ne retrouvent pas d’association entre
anémie et AP. Certaines études ont retrouvé une association entre l’AP et des carences
en fer, en zinc ou en d’autres oligoéléments ; cependant, il existe rarement un
ajustement sur les facteurs de confusion majeurs et les essais testant une
supplémentation sont le plus souvent négatifs.

18. Tabac : Il existe des arguments solides actuellement pour affirmer que le tabac est
associé de manière modérée à l’AP. Plus la consommation est élevée, plus le risque est
important.

19. Alcool : Il semble établi que la consommation d’alcool n’entraîne pas de risque
d’AP, sauf peut-être en cas de consommation très élevée

20. Accès au système de soins : Il semble établi que les patientes qui n’ont pas ou très
peu de surveillance prénatale (peu de consultations, pas de première visite avant la fin
du deuxième trimestre) ont un risque augmenté d’AP. Cependant, cette association
pourrait être liée à d’autres facteurs particulièrement fréquents chez ces patientes
(psychosociaux, économiques etc.). Par ailleurs, les programmes d’amélioration de la
surveillance prénatale sont contradictoires concernant leur impact sur la prématurité.
Finalement, de très nombreux facteurs de risque sont associés à l’AP (antécédents
obstétricaux, conditions socio -démographiques, facteurs de la grossesse en cours,
scores, facteurs nutritionnels, environnementaux, psychologiques, signes cliniques).
Cependant, cette association est souvent très faible (hormis un antécédent identique) et
l’utilisation de ces critères pour estimer le risque d’AP entraîne un nombre important
de faux positifs et de faux négatifs. De plus ces facteurs sont souvent dépendants les
[11]

uns des autres. En définitive, lorsque l’on analyse les grandes études, la majorité des
accouchements prématurés sont retrouvés sans cause réellement identifiable.

3. Evaluation du risque d’accouchement prématuré spontané

La première repose sur l’anamnèse et le contexte clinique et permet de définir le type


de population :

- de « patientes asymptomatiques » à partir desquelles sont identifiées les


patientes à « bas risque » ou à « haut risque » selon l’absence ou la présence
d’antécédents ou facteurs de risque d’AP ;
- de « patientes symptomatiques » car elles présentent des signes cliniques de
MAP.

La deuxième étape repose sur des examens paracliniques (échographie du col,


fibronectine) dont la pertinence diagnostique dépend de la prévalence de l’AP au sein
de la population étudiée.

a. Moyens diagnostiques de première ligne

Scores de risque Ce sont l’étude des facteurs de risque, la recherche de contractions


utérines ou de modifications cervicales à l’examen clinique. Leur utilisation est parfois
remise en question par des études montrant leur faible impact sur le taux d’AP. Ces
moyens font néanmoins partie de l’examen clinique habituel en consultation. Ils
peuvent être réalisés en population générale. L’identification, dès le début de la
grossesse, d’un groupe à haut risque d’AP à l’aide de scores a été proposée il y a de
nombreuses années. Ces scores utilisent des critères tirés de l’anamnèse, du contexte
social, des habitudes de vie de la femme et pour certains de symptômes au cours de la
grossesse. Malgré l’impression favorable des premières études, la prédictivité de ces
scores est faible comme l’ont rapporté un grand nombre. Une des raisons est qu’un
grand nombre d’AP survient chez des patientes sans facteurs de risque identifiés par
les marqueurs habituels. En pratique, la sensibilité est très souvent inférieure à 50 %,
voire à 25 % avec une valeur prédictive positive (VPP) entre 20 et 40 % ; la
conséquence directe est que moins d’une femme sur deux qui va accoucher
[12]

prématurément sera dépistée et qu’une majorité de femmes avec un score de risque


élevé va subir un grand nombre d’interventions inutiles. Ainsi, Creasy et Guinn
rapportent les scores les plus prédictifs, mais ceux-ci identifient moins de 50 % des AP
avec une VPP entre 35 et 47 %. Ceci est probablement lié en partie au poids important
représenté par l’antécédent d’AP dans tous ces scores alors que près de la moitié des
AP surviennent chez des nullipares. Dans l’étude américaine Preterm Prediction Study,
les auteurs ont construit à partir d’une population de 2 929 femmes issues de la
population générale le meilleur modèle possible basé sur les critères associés à l’AP
dans l’étude. Après l’analyse de plus de 100 paramètres, les critères retenus dans le
modèle étaient l’ethnie, un antécédent d’AP, un index pondéral bas, l’existence de
contractions utérines dans les deux dernières semaines, l’existence de métrorragies au
cours de la grossesse et un score de Bishop élevé. Malheureusement, ce score
n’identifie qu’une minorité de femmes qui vont accoucher prématurément. Les
sensibilités sont de 24,2 et 18,2 % avec des VPP de 28,6 et 33,3 % pour les nullipares
et les multipares respectivement.

Contractions utérines : L’évaluation du nombre et de l’intensité des contractions


utérines mesurées par autopalpation est très décevante puisqu’elle est très mal corrélée
au monitoring. L’enregistrement systématique des contractions utérines n’a pas
d’intérêt en population générale pour évaluer le risque d’AP. Si la valeur prédictive est
meilleure en population symptomatique, son intérêt est très limité car la relation
significative n’est retrouvée que très tardivement, dans les 24 heures qui précèdent
l’AP. Au-delà de ces réserves, il peut s’agir d’un signe d’alerte qui doit être pris en
compte.

Modifications cervicales évaluées par le toucher vaginal : Il est bien établi que les
modifications cervicales sont associées à un AP. En population générale, l’association
entre modifications cervicales et AP est claire avec un risque élevé en cas de col
raccourci ou ouvert entre 24 et 28 SA. Cependant la faible valeur diagnostique du
toucher vaginal entraîne un grand nombre de faux positifs et négatifs et sa valeur
comme test de dépistage est contestée. Une des raisons principales est le manque de
précision et de reproductibilité de cet examen. Enfin, la pratique systématique du
[13]

toucher vaginal ne semble pas permette une réduction du nombre d’accouchements


prématurés. Ainsi, dans un essai européen randomisé mené sur 5600 femmes, le taux
de prématurité était comparable entre le groupe de femmes ayant eu en moyenne six
touchers vaginaux pendant leur grossesse et celui des femmes témoins en ayant eu un
en moyenne. En cas de MAP, le toucher vaginal est le critère principal pour apprécier
la sévérité et le pronostic de la MAP. Malheureusement, sa valeur prédictive est
marquée là encore par un nombre élevé de faux positifs et faux négatifs. Une des
conséquences est que de nombreuses patientes sont hospitalisées alors qu’elles n’ont
pas de risque élevé d’AP. En France, la MAP est la première cause d’hospitalisation
maternelle avec 38 % des indications. D’un autre côté, de nombreuses patientes à
risque élevé ne sont pas hospitalisées et ne bénéficient pas d’une prise en charge qui
permettrait de réduire les conséquences de l’AP (prolongement de quelques jours de la
grossesse permettant d’administrer des corticoïdes et de transférer éventuellement la
patiente dans un centre adapté). Ce marqueur classique a donc été très critiqué ces
dernières années par les promoteurs de nouveaux marqueurs semblants plus pertinents.
Pourtant, sa valeur prédictive est loin d’être nulle. Dans une étude prospective sur 255
patientes dans 11 maternités de niveau I au Wisconsin, sur les facteurs prédictifs d’AP,
lorsque la patiente se présente en consultation pour contractions utérines, Hueston et al
retrouvent que la présence d’une rupture prématurée des membranes ou d’un col court
a une sensibilité de 71 % et une spécificité de 98 % sur un accouchement dans les 7
jours. Il conclut que ces critères peu coûteux pourraient permettre avec une bonne
pertinence de décider de l’hospitalisation, du transfert en niveau III et de
l’administration de corticoïdes.

b. Moyens diagnostiques de seconde ligne


Ils sont représentés essentiellement par l’échographie du col et la fibronectine. Celui
dont l’utilisation se généralise le plus actuellement est l’échographie endovaginale du
col utérin. En effet, la fibronectine présente une valeur diagnostique similaire mais
nécessite un matériel supplémentaire et n’offre pas d’iconographie ou de possibilité de
gradation entre un fort risque ou un faible risque d’AP comme le permettent les
mesures de l’échographie. Enfin, sa place en complément de l’échographie n’est pas
encore clairement définie même si des publications récentes laissent penser qu’elle
[14]

pourrait avoir un rôle dans la prise en charge * clinique. Par ailleurs la détection de
cytokines cervicovaginales pro-inflammatoires reste encore du domaine de la
recherche clinique même si des développements récents laissent espérer la mise au
point de marqueurs simples de l’infection néonatale ou de l’AP au niveau des
sécrétions vaginales.

Échographie du col L’échographie endovaginale du col utérin offre, par opposition


au toucher vaginal, une très bonne reproductibilité avec une variation interobservateur
de 5 à 10 %, une évaluation de toute la longueur du col, dont la portion supravaginale
n’est pas mesurable par l’examen clinique, et une appréciation de l’orifice interne. Cet
examen permet aussi de disposer de mesures précises, plus objectives, pour les
différents intervenants qui s’occupent d’une patiente, que les descriptions utilisées
pour l’examen clinique. La valeur diagnostique de l’échographie du col a été étudiée
aussi bien en population à bas risque qu’à haut risque d’AP (grossesses gémellaires)
ou symptomatique. Cependant, si sa valeur diagnostique, lorsqu’elle est utilisée sur
une population ayant une symptomatologie clinique de MAP, est validée par plusieurs
études, ses applications cliniques et surtout les limites de ses indications ne sont pas
complètement définies. Par ailleurs, l’extension de son utilisation aux patientes
asymptomatiques semble présenter peu d’intérêt.

Technique de mesure Parmi les différentes techniques échographiques d’évaluation


du col, la voie endovaginale donne les meilleurs résultats en comparaison aux voies
sus-pubienne et transpérinéales. La voie abdominale a été abandonnée en raison des
difficultés à obtenir une image interprétable dans certains cas (présentation basse,
difficulté de passage des ultrasons) et de la distance entre la sonde et le col qui rend la
mesure moins précise. La voie transpérinéale a également été étudiée. Les résultats
diffèrent selon les études mais la faisabilité semble moins bonne, de l’ordre de 80 %.
Par ailleurs, dans un travail comparant voie endovaginale et transpérinéale sur 102
patientes, les auteurs montrent une mauvaise corrélation entre les deux techniques (R =
0,38) une mauvaise appréciation de l’orifice interne et une variabilité importante (≥ 20
% dans 33 % des cas) par rapport à l’échographie endovaginale. La technique de
réalisation de l’échographie endovaginale est la suivante : une sonde endovaginale de
[15]

5 à 7 MHz est utilisée chez une patiente en décubitus dorsal vessie vide. Le col est
repéré sur une coupe sagittale et la longueur du col (distance de l’orifice externe à
l’orifice interne fermé) ainsi que celle d’une éventuelle protrusion de la poche des eaux
sont mesurées. La technique est réalisable dans près de 100 % des cas et la variabilité
inter ou intraobservateur inférieure à 10 %. Dans une étude prospective réalisée sur 47
patientes, les mesures effectuées par deux opérateurs différents sont concordantes à 1
mm près dans 74 % des cas (coefficient de corrélation de 0,53). Le principal biais
entraînant une erreur de mesure est l’application exagérée de la sonde qui a pour effet
d’allonger artificiellement le col et de fermer l’orifice interne si celui-ci est légèrement
ouvert. Il faut donc savoir reculer légèrement la sonde, une fois qu’une image
satisfaisante est obtenue, et faire plusieurs mesures en ne retenant que la plus courte.
Pour certains, cette mesure « passive » peut être complétée par une mesure « active »
réalisée parallèlement à une pression fundique modérée à la recherche d’une
modification cervicale qui traduirait une incompétence. Le seuil définissant la
pathologie est variable selon les études et dépend du type et du niveau de risque dans
la population étudiée. En effet, ces seuils sont calculés le plus souvent à l’aide d’une
courbe receiving operating curve (ROC) qui permet de déterminer le meilleur
compromis entre spécificité et sensibilité pour le dépistage de l’AP.

Les critères définissant un risque d’AP généralement retenus sont

L’ouverture de l’orifice interne et une longueur inférieure à 25-30 mm. Une protrusion
de la poche des eaux peut être présente et est définie par une dilatation de l’orifice
interne avec une sacculation dont la profondeur peut être notée. Le paramètre le plus
généralement retenu et étudié est la longueur du col qui est mesurée de l’orifice interne
fermé à l’orifice externe. Un col normal est fermé sur toute sa longueur

Fibronectine : la fïbronectine fœtale est une glycoprotéine extracellulaire localisée au


niveau de la déciduale et des membranes fœtales. Sa présence dans les sécrétions
cervicovaginales est normale jusqu’à 20 SA mais pas au-delà. La mesure est réalisée,
soit par immunofluorescence (test enzyme-linked immunosorbent assay [Elisa]) avec
un anticorps spécifique, et le seuil de 50ng/ml est généralement admis comme étant
prédictif d’AP, soit par un test rapide colorimétrique au lit des patientes. La
[16]

fibronectine est l’objet d’une littérature extrêmement abondante. Sa pertinence


diagnostique, comme pour la longueur cervicale, peut se schématiser en fonction du
type de population concerné par le test. Deux méta-analyses récentes ont évalué la
pertinence diagnostique de ce test en population asymptomatique (à bas ou à haut
risque) ou symptomatique. La pertinence diagnostique est aussi bonne que celle de
l’échographie, suit les mêmes variations en fonction du type de population étudié et
suscite les mêmes commentaires et réserves quant à ses utilisations pratiques. À la
différence de l’échographie du col, l’impact sur la prise en charge des patientes de
l’utilisation de la fibronectine a été évalué par trois études prospectives randomisées en
fonction de l’utilisation ou non de la fibronectine. Les deux questions auxquelles
essaient de répondre ces essais sont les suivantes : l’introduction de la fibronectine
dans un bras permet-elle : de réduire la morbidité fœtale ? D’optimiser la prise en
charge maternelle ? Ces travaux montrent que l’introduction de la fibronectine ne
modifie pas le terme de l’accouchement (grâce à une amélioration de la prise en charge
induite par cet examen) et ne réduit pas le risque d’AP. Par ailleurs, l’introduction de
la fibronectine ne permet pas de réduire la durée d’hospitalisation. Pourtant, lorsque le
groupe « fibronectine » est considéré isolément, les patientes fibronectine + sont
hospitalisées plus longtemps que les patientes fibronectine – dans deux études sur
trois. Les explications de ces résultats sont multiples : d’autres moyens diagnostiques
sont utilisés en même temps et diminuent l’intérêt potentiel de la fibronectine ;
l’impact de la prise en charge sur l’AP semble assez modeste ; l’impact de la durée
d’hospitalisation sur le risque d’AP semble quasi nul. Pour toutes ces raisons, l’ajout
de la fibronectine aux moyens existants, et en particulier à l’échographie du col,
semble d’un intérêt assez marginal.
[17]

CHAPITRE II. MATERIEL ET METHODES


1. MATERIEL

1.1. Lieu et période de l’étude


Notre étude a été réalisée dans le service de gynéco-obstétrique de l’Hôpital Général
de Référence de Ndjili pour la période allant du 01 Janvier au 31 Décembre 2021, soit
une année.

1.2. Sources des données :


- Les registres des malades ;

- Les dossiers des gestantes et ou parturientes.

2. METHODES

2.1. Type ou nature de l’étude


Il s’agissait d’une étude descriptive de type cohorte rétrospective basée sur une revue
documentaire.

2.2. Echantillonnage
- Type de l’échantillon

Notre échantillon était de type exhaustif constitué des dossiers médicaux des femmes
enceintes admises dans le service d’obstétrique pour menace d’accouchement
prématuré pendant notre période d’étude.

- Critères d’inclusion

Etaient inclus dans la présente étude, tous les dossiers médicaux des gestantes
contenant les variables d’intérêt.

- Critères d’exclusion

Etaient exclus de cette étude, les dossiers médicaux non exploitables ainsi que ceux
contenant moins de 50 % des variables étudiées.
[18]

2.3. Technique de collecte des données

Une revue documentaire a été réalisée dans les services d’archives de l’Hôpital
Général de Référence de N’djili. A ce propos, muni d’une fiche de collecte de données
préalablement établie, nous avions recueilli dans les dossiers médicaux des gestantes
les informations spécifiques liées aux variables de cette étude.

2.4. Variables de l’étude

Pour une bonne présentation de notre échantillon, nous nous sommes intéressés aux
paramètres suivants :

 Caractéristiques sociodémographiques : Age, niveau d’étude, profession, état


matrimonial et provenance.
 Mode d’admission : Transféré, évacué, venue d’elle-même.
 Antécédents : Gynéco-obstétricaux et médico-chirurgicaux.
 Données de la grossesse : Age gestationnel, CPN, Echographie obstétricale
réalisée, Pathologies au cours de la grossesse.
 Sévérité de la menace d’accouchement prématurée : légère, modérée ou sévère
 Incidents et accidents
 Transfusion au cours de l’intervention
 Données du nouveau-né : Nombre de fœtus, sexe, vivant, Apgar, notion de
réanimation, malformations, transféré en pédiatrie (motif de référence,
évolution).
 Evolution maternelle, complications, traitement, durée d’hospitalisation.

2.4. Analyse des données


Les données ont été saisies grâce au logiciel Microsoft Office Excel® 2013. Les
variables ont été présentées sous forme des fréquences absolues et relatives.

2.5. Considérations éthiques.


Au cours de cette étude, après accord des autorités, le respect de la
confidentialité a été garanti. Les données ont été collectées, traitées et publiées dans la
confidentialité et de manière anonyme.
[19]

L’équipe de recherche a été tenue au secret professionnel pour tout ce qui concerne les
informations recueillies au cours de cette étude.
[20]

Chapitre 3. RESULTATS

3.1. Fréquence
Sur l'ensemble de 834 femmes reçues et admises dans le département de
l'obstétrique de l'hôpital général de référence de Ndjili, 130 femmes ont été
admises pour Menace d'accouchement prématuré soit 15,6%.

3.2. Caractéristiques sociodémographiques

3.1.1. Age

18 (14%)

51 (39%)

61 (47%)

14 à 20 ans 21 à 30 ans 31 à 42 ans

Figure 1. Répartition des patientes selon l'âge

La tranche d’âge comprise entre 21 à 30 ans était majoritaire dans notre étude
avec une prédominance 47%.
[21]

3.1.2. Niveau d’étude

70
60 (46%)
60

50
46 (35%)
40

30

20
13 (10%) 11 (9%)
10

0
Aucun primaire secondaire universitaire

Figure 2. Répartition des femmes selon le niveau d'étude

Le niveau d’études prédominant des parturientes ayant fait une M.A.P dans
notre étude était celui du niveau secondaire avec 46%, suivi du niveau
universitaire qui vient en deuxième position avec 35%.
[22]

3.2.3. Profession
Tableau 1. Répartition des patientes selon la profession

professions Effectifs %
Au chômage 13 10
Commerçantes 9 6,9
couturières 7 5,4
Elèves 12 9,2
Enseignantes 18 13,8
Etudiantes 14 10,8
Infirmières 7 5,4
Ménagères 42 32,3
Autres 8 6,2
TOTAL 130 100

Il ressort de ce tableau que les ménagères qui vient plus concernées avec 32,3 %
suivie de celle des enseignantes en deuxième position avec 13,8 % et les
étudiantes en troisième position avec 10.8%.
[23]

3.2.4. Etat matrimonial

33 (25%)

59 (46%)

38 (29%)

Célibataires Mariées Union libre

Figure 3. Répartition des patientes selon l’état matrimonial

Cette figure nous montre que les célibataies étaient plus représentées avec 46%
de cas.
[24]

3.3. Clinique

3.2.1. Mode d’admission


8 (6%)

49 (38%)

73 (56%)

évacuées transferées venues d'elles-mêmes

Figure 4. Répartition de parturientes selon leur modes d'admission

Cette figure nous montre que 38% de patientes étaient transférées et 6% de


patientes étaient évacuées.

3.3.2. Antécédents gynéco-obstétricaux

Tableau 2. Répartition des patientes selon les antécédents gynéco-obstétricaux

antécédents Effectifs %
Accouchement prématuré 18 13,8
Utérus cicatriciel 19 14,6
Kystectomie 28 21,5
Avortement(s) 54 41,5
Béance cervico-isthmique 2 1.5
Total 130 100
Ce tableau nous montre que l'avortement concernait 41,5% de cas suivi de la
kystectomie avec 21,5% et l'accouchement prématuré avec 13,8%.
[25]

3.3.3. Antécédents médico-chirurgicaux


Tableau 3. Répartition des patientes selon les atcd médico-chirurgicaux

Antécédents médico-chir Effectifs %


Appendicectomie 29 22.3
HTA gravidique 10 7,7
Diabète gestationnel 5 3,8
Asthme 3 2,3
Drépanocytose 1 0,8
Prise d’Alcool 4 3
Dyspepsie 2 1,5
TOTAL 130 100

Il ressort de ce tableau que l'appendicectomie était prédominante avec 22,3%


suivi de l'HTA gravidique avec 7,7%, le diabète gestationnel avec 3,8% et la
notion de prise d'alcool en quatrième place avec 3%.
[26]

3.3.5. Age gestationnel

35%
48%

17%
28 à 32 SA 33 à 34 SA 35 à 36 SA 6j

Figure 5. Répartition des patientes selon l'âge gestationnel

Il ressort de cette figure que 48% de cas de MAP concernaient la tranche d’âge
gestationnel de 28-32 semaines d’aménorrhée.

3.3.6. Consultations prénatales

5 (4%)

125( 96%)

CPN suivies CPN non suivies

Figure 6. Répartition des patientes selon les CPN

Cette figure nous montre que 96% des patientes avaient suivi les CPN.
[27]

3.3.7. Pathologies au cours de la grossesse


Tableau 4. Répartition des patientes selon les pathologies associées

Pathologies Effectifs (n=130) %


Anémie 8 6,2
Béance cervico-isthmique 1 0,8
Dysgravidie 2 1,5
Dyspepsie 1 0,8
Fibrome utérin 3 2,3
HRP ou DPPNI 5 3,8
Hypoplasie utérine 1 0,8
Incompatibilité fœto-maternelle 1 0,8
Infections génitales 11 8,5
Infections urinaires 54 41,5
Insertion vélamenteuse du cordon 1 0,8
Paludisme 36 27,7
Placenta prævia 6 4,6
Polyhydramnios 2 1,5

Dans ce tableau, la pathologie la plus rencontrée au cours de la grossesse était


l'infection urinaire avec 41,5% suivie du Paludisme à 27,7% et les infections
génitales avec 8,5%.

Il sied aussi de signaler que 42 de ces parturientes avec M.A.P, soit 32,3%, n'ont
eu à présenter aucune pathologie au cours de leur grossesse.
[28]

3.3.8. Sévérité
38 (29%)
42 (32%)

50 (39%)

Légères Modérées Sévères

Figure 7. Répartition des parturientes selon la sévérité des M.A.P

Il ressort de cette figure que 29% de patientes avaient développé la forme sévère
et 39% la forme modérée.

3.3.9. Type de grossesse


Tableau 5. Répartition des patientes selon les type de grossesse

Nombre de(s) fœtus Effectifs %


Grossesses mono-fœtales 110 84,6
Grossesses multiples (gémellaires) 20 15,4
Total 130 100

Ce tableau nous monte que 110 grossesses étaient mono-fœtales, soit 84.6% et
20 grossesses multiples soit 15,4%
[29]

3.4. EVOLUTION DE LA GROSSESSE

3.4.1. Type de grossesse

Tableau 6. Répartition des fœtus selon le type de grossesses

Nombre de(s) fœtus Effectif Pourcentage


Grossesses mono-fœtales 110 84,6
Grossesses multiples (gémellaires) 20 15,4
Total 130 100

Sur 130 grossesses avec M.A.P répertoriées, 110 soit 84,6 %, étaient faites des
grossesses mono-fœtales et 20 autres soit 15,4 %, des grossesses multiples ou
gémellaires.

Tableau 7. Répartition des nouveau-nés selon le type de grossesses

Nombre des nouveau-nés selon le type de grossesse Effectif (n) Pourcentage


Nouveau-nés issus des grossesses mono-fœtales 110 73,3
Nouveau-nés issues de grossesses multiples ou 40 26,7
gémellaires
TOTAL 150 100

Sur l’ensemble des 150 naissances, soit 100%, 110 soit 73,3% naquirent des
grossesses mono-fœtales et 40 autres soit 26,7%, naquirent des grossesses multiples ou
gémellaires.
[30]

3.4.2. Evolution des nouveau-nés


Cette figure nous montre que le sexe féminin était plus représenté dans 60% de cas.

100
90
80
70
Répartition des nouveaux-nés,
60 qui naquirent sous M.A.P.
selon le sexe
50
90 (60%)
40
30 60 (40%)
20
10
0
Masculin Feminin

Figure 8. Répartition des nouveau-nés, qui naquirent sous M.A.P. selon le sexe

Tableau 8. Répartition des fœtus selon leur état in utéro à l’admission

Etat du Fœtus in utéro Effectifs %


Fœtus vivant(s) 132 88
M.I.U 18 12
TOTAL 150 100

Sur l’ensemble des grossesses avec M.A.P, 132 fœtus étaient vivants soit 88% et
18 M.I.U soit 12 %
[31]

Tableau 9. Répartition des fœtus selon leur état in utéro à l’admission

Sexes des M.I.U Effectifs %


Féminins 5 27,8
Masculins 13 72.2
TOTAL 18 100

Sur les 18 M.I.U,13 étaient de sexe masculin soit 72,2% et 5 de sexe féminin
soit 27,8%

Tableau 10. Répartition des nouveau-nés selon leur APGAR à la naissance

APGAR à la naissance Effectif %


<7 67 57,8
>7 49 42,2
TOTAL 116 100
Sur l’ensemble de 116 nouveau-nés qui naquirent, 67 ont eu un APGAR < à 7
soit 57,8%, et 49 un APGAR > à 7 soit 42,2%.

Tableau 11. Répartition des nouveau-nés selon la Réanimation à la naissance

Notion de réanimation Effectif %


Réanimés 52 44,8
Non réanimés 64 55,2
TOTAL 116 100
Sur les 116 naissances enregistrées au cours de notre travail, 52 soit 44,8% des
nouveau-nés ont été réanimés et 64 soit 55,2% ne l'ont pas été.
[32]

Tableau 12. Répartition des nouveau-nés selon les malformations

Notion de malformation du Nouveau-né Effectif %


Avec malformation 14 12
Sans malformation 102 88
TOTAL 116 100

Sur les 116 naissances répertoriés le long de notre travail, 14 soit 12% naquirent
avec de(s) malformations.

Tableau 13. Répartition des nouveau-nés selon leur transfert en néonatologie

Transfert en néonatologie Effectif %


Transférés 59 51
Non transférés 57 49
Total 116 100

Sur les 116 naissances enregistrées au décours d'une M.A.P, 59 soit 51% des
nouveau-nés ont été transférés en pédiatrie.
[33]

Tableau 14. Répartition des nouveau-nés selon le motif de transfert en


néonatologie

Motif de référence des nouveau-nés en pédiatrie Effectif %


Prématurité 50 84,7
Infection néonatale 44 74,6
Détresse respiratoire 6 10,2
Anémie 5 8,5
Malformations 3 5
Ictère néonatale 2 3,4
Macrosomie 2 3,4
TOTAL 59 100

Sur les 59 nouveau-nés transférés en pédiatrie, 50 soit 84,7% ont été transférés
pour motif de prématurité en première place, suivi du motif d'infection néonatale
pour 44 nouveau-nés soit 74,6% en deuxième position, la détresse respiratoire
en troisième position avec 10.2%.

Tableau 15. Répartition des nouveau-nés selon leur évolution en néonatologie

Evolution du nouveau-né Effectif %


Bonne 54 46,6
Avec complications 33 28,4
Décédés 29 25
TOTAL 116 100

Sur l'ensemble de 116 naissances ,54 nouveau-nés soit 46,6% ont bien évolué,
33 soit 28,4% ont présentés des complications et 29 soit 25% étaient décédés.
[34]

3.4.3. Evolution maternelle


Tableau 16. Répartition des patientes selon leur évolution

Evolution maternelle Effectif %


Bonne 117 90
Mauvaise 13 10
TOTAL 130 100

Sur les 130 femmes ayant fait la M.A.P. enregistrées ,117 d’entre-elles soit 90 %
ont eu une bonne évolution clinique.

Tableau 17. Répartition des patientes selon les complications

Complications maternelles Effectif %


Accouchement prématuré 88 67,7
Anémie 41 31,5
Choc hypovolémique 9 6,9
Hémorragie du post-partum 8 6,2
Echec de la tocolyse 30 23
Eclampsie du post-partum 1 0,8
endométrite 4 3
Dépression du post-partum 3 2,3
Décès maternel 2 1,5
Chorio-amniotite 3 2,3
Infection pariétale avec lâchage de fils 1 0,8
TOTAL 130 100
Sur les 130 parturientes ayant fait la M.A.P ,88 soit 67,7% ont accouché
prématurément, 41 soit 31,5% ont fait l'anémie 30 d'entre-elles soit 23% ont vu
leur tocolyse échouer et nous avons également enregistrés 2 décès maternels soit
1,5%.
[35]

Tableau 18. Répartition des patientes selon la tocolyse

Notion de tocolyse Effectif %


Tocolyse 72 55,4
Non tocolyses 58 44,6
TOTAL 130 100

Sur les 130 parturientes faisant la M.A.P, 72 d'entre-elles soit 55,4% ont
bénéficiées d'une tocolyse.

Tableau 19. Répartition des patientes selon l’évolution des M.A.P après tocolyse

Evolution de la M.A.P. post-tocolyse Effectif (n=72) Pourcentage


M.A.P levée 42 58,3
M.A.P non-levée 30 41,7

Sur les 72 parturientes avec M.A.P, 42 d'entre elles soit 58,3% ont vus leur M.A.P être
levée.

Tableau 20. Répartition des parturientes en rapport avec la récidive des M.A.P après
tocolyse

Notion de récidive Effectif (n=42) Pourcentage


Récidive de M.A.P 8 19
M.A.P levées sans récidive 34 81

Sur les 42 parturientes dont la M.A.P a été levée, 8 soit 19% ont eu à présenter une
récidive de leur M.A.P.
[36]

Tableau 21. Répartition de parturientes avec M.A.P en fonction de leur Durée


d’hospitalisation

Selon la durée d’hospitalisation Effectif (n=130) Pourcentage


≥ à 1 semaine 55 42,3
≤ à 1 semaine 75 57,7

La durée d’hospitalisation des parturientes avec M.A.P était ≥ à 1 semaine à 57,7%, et


42,3%, ≤ à 1 semaine.
[37]

Chapitre IV. DISCUSSION

IV.1. Fréquence

Sur l'ensemble de 834 femmes reçues et admises dans le département de l'obstétrique


de l'hôpital général de référence de Ndjili, 130 femmes ont été admises pour menace
d'accouchement prématuré soit 15,6%. Notre taux corrobore avec celui rapporté dans
la littérature [24,25].

IV.2. Caractéristiques sociodémographiques


1. Age
La tranche d’âge maternelle comprise entre 21 à 30 ans était majoritaire dans notre
étude avec une prédominance 47% avec une moyenne de 28 ans. Ce résultat montre
une population jeune qui semble relativement être la couche la plus active de la
société. Il corrobore à ceux trouvés par Ilunga U. Nzanza et al. [8] avec 53,9% pour la
même tranche d’âge ainsi qu’à ceux rapportés dans deux études françaises où les
moyennes d´âge rapportées étaient respectivement de 27,2 et 27,58 ans. [3,4]. Ainsi
que ceux trouvés par JEANDIN et le conseil général de l’AIN avec 28,9 ans. [14,15]
2. Niveau d’études
Sur notre population d’étude, 10% des parturientes étaient totalement non-scolarisé et
sans aucun niveau d’instruction, 9% avaient un niveau d’études primaire, 46% un
niveau secondaire et 35% un niveau d’études supérieures contrairement aux données
trouvées par Ilunga U. Nzanza et al. à Lubumbashi [8], où 48,3% n’avaient aucune
instruction et étaient non-scolarisées, 24,1% s’étaient limités à un niveau d’études
primaires, 21% secondaires et 6,4% d’études supérieures et ou universitaires.

3. Profession
Au cours de notre travail, c’est la profession de ménagère qui vient en tête sur
l’ensemble des 130 parturientes avec M.A.P, avec 32,3 % ce qui corrobore avec
l’étude menée par Ilunga U. Nzanza et Al. [8] À l’hôpital provincial de référence Jason
Sendwe de Lubumbashi où la profession de ménagère occupait la première place avec
42%. [8] Nos résultats rejoignent ceux de Konaté et Assimadi et al. [24,25]. Les
[38]

activités ménagères sont difficiles, de fois lourdes et demande assez d’énergies [8] Les
ménagères représentaient 59,2% des cas chez Salifou DIABATE [1].
4. Etat matrimonial
L’état matrimonial le plus prédominant était celui des célibataires avec 46% suivi des
mariées avec 29% et enfin celles vivant en union libre avec 25% ce qui ne corrobore
pas avec les résultats de Ilunga U. Nzanza et Al [8] qui trouva 68,5% des mariées et
31,4% des célibataires [8]. Ni avec celui de Maurice AVODO qui trouva 13,1% de
célibataires [21], KONATE 20% [20] et enfin 6,1% pour M. Binafou NIMAGA [19].

IV.3. Clinique
1. Mode d’admission
Dans notre travail, le mode d’admission de nos parturientes était dominé par des
patientes venues d’elles-mêmes à 56% suivie des parturientes transférées avec 38% ce
qui a également été trouvé par TINO SANOGO avec 55,9% [5] L’autoréférence ou le
fait pour les parturientes présentant une menace d’accouchement prématurés d’être
venues d’elles-mêmes était le mode d’admission le plus représenté avec 66,2% des cas
trouvé par Salifou DIABATE, les transférées représentaient 16,9% et les évacuées
également [1]. Contrairement à ce qui a été trouvé par Hadiza Moutari Soule où, La
majorité des patientes a été transférée des hôpitaux environnants soit 53,91% avec des
délais variant entre 1h et 2h avant leur admission. [6]
2. Parité
Les multipares, paucipares inclus, étaient majoritaires dans notre travail avec 67% ce
qui corrobore avec le résultat trouvé par Ilunga U. Nzanza et Al. Avec 66,1%. [8]
3. Antécédents médico-chirurgicaux
Dans les antécédents médico-chirurgicaux, Nous avons trouvé de façon séparé, l’HTA
gravidique comme majoritaire dans le cadre des antécédents médicaux avec 7,7% et
l’Appendicectomie était majoritaire dans le compte des antécédents chirurgicaux avec
22,3%. Salifou DIABATE, lui trouva également l’HTA gravidique comme majoritaire
avec 4,2% dans le cadre des antécédents médicaux mais par contre, la césarienne
constituait dans son travail, l’antécédent chirurgical majeure avec 15,5%. [1]
[39]

4. Age gestationnel
Dans notre travail, la tranche d’âge gestationnel majoritaire était celle allant de 28-32
SA avec 48% ce qui corrobore avec le travail de SANOGO qui a trouvé la
prédominance de cette même tranche d’âge avec 63,9% auprès des parturientes
admises présentant une M.A.P. compris entre 28 et 32 semaines d’aménorrhées. [5] Et
62,5% selon la littérature. [7]

5. Consultations prénatales
Au cours de notre travail, la quasi- majorité soit 96% de nos parturientes présentant
une menace d’accouchement prématurée ont suivies des consultations prénatales ce
qui s’aligne à quelques chiffres près, des résultats de l’étude de M. Binafou NIMAGA
[19] et Ilunga U. Nzanza et al [8], qui trouvèrent respectivement, une majorité avec
79,5 et 79%. Ceci s’explique avec la forte sensibilisation sanitaire tant médiatique que
communautaire au sujet des consultations prénatales en dépit des certaines croyances
anciennes et sceptiques à propos.
6. Pathologies rencontrées au cours de la grossesse
La pathologie la plus rencontrée au cours de la grossesse était celle de l'infection
urinaire avec 41,5% suivie du Paludisme à 27,7% et les infections génitales en
troisième lieu avec 8,5%. Contrairement au résultat d’Ilunga U. Nzanza et al. où les
parturientes présentant la M.A.P dans son travail avaient développé le paludisme,
l’HTA et les infections urinaires respectivement dans 71%, 11,2% et 25% pour ne citer
que ceux-là. [8]

Nos résultats en ce qui concerne la prédominance de l'infection urinaire avec 41,5% est
en relation avec l’étude de Salifou DIABATE où L’infection urinaire était
prédominante avec 29,6% des cas. [1]. A l´anamnèse infectieuse, des brulures
mictionnelles dans le travail de Hadiza Moutari Soule et al. ont été retrouvées chez
27,64% patientes et des leucorrhées prurigineuses chez 9,67%. Les bilans ont permis
de trouver des infections urinaires dans 76,04% des cas et aussi des infections vulvo-
vaginales dans 46,09% des cas. [6]
L’infection urinaire est la pathologie prédominante dans la survenue de la MAP en
général et en particulier dans la MAP modérée. L’accouchement prématuré était
[40]

imputable à l’infection urinaire dans 30,43% et l’association infection urinaire et


paludisme soit 25% avec Salifou DIABATE. [1]

Il sied aussi de signaler, que 42 de ces parturientes avec M.A.P, soit 32,3%, n'ont eu à
présenter aucune pathologie au cours de leur grossesse dans notre travail.
7. Degré de sévérité de la menace d’accouchement prématuré
Selon le degré de sévérité de la menace d’accouchement prématuré au cours de notre
travail, la catégorie des parturientes avec menace d’accouchement prématuré modérée
était majoritaire avec 39%. Ce qui corrobore avec le résultat trouvé par salifou
DIABATE où La MAP modérée était majoritaire avec 67,6% des cas. [1]

IV.4. Paramètres des nouveau-nés


1. Sexe
Nous avons trouvé au cours de notre investigation que la prédominance du sexe
concernant les nouveau-nés qui naquirent au décours d’une M.A.P, était plus féminine
avec 60% et une minorité pour le sexe masculin avec 40%. Ce qui corrobore avec le
travail de et Ilunga U. Nzanza et al [8] qui a obtenu 60,4% de sexe féminin et 35,5%
de sexe masculin. Il y’a eu aussi M. Binafou NIMAGA [19] qui trouva pour sa part,
51,6% de nouveau-nés avec sexe féminin et 48,4% de sexe masculin.
2. APGAR à la naissance
Sur l’ensemble de 116 nouveau-nés qui naquirent, 57,8% ont eu un APGAR < à 7, et
42,2% un APGAR > à 7. ce qui correspond légèrement aux résultats de M. Binafou
NIMAGA [19] qui a trouvé 51,2% pour les nouveau-nés avec APGAR< à 7 et 48,8%
pour ceux dont l’APGAR était > à 7. Sur un total de 124 prématurés, Quatre-vingt-
cinq soit 68,5% avaient un score d’APGAR inférieur ou égal à 7 à la cinquième
minute, 39 prématurés soit 31,4% avaient un score d’APGAR supérieur à 7 à la
cinquième minute [8]. Nos résultats corroborent avec ceux de Cissé et Ilunga U.
Nzanza et al [26,8] qui rapportent 64,7% des prématurés avec un score d’APGAR
inférieur ou égal à 7 et très supérieur à ceux de Konaté (4,2%) [24].
[41]

3. Notion de réanimation à la naissance


Parmi ces nouveau-nés, 44,8% ont été réanimés et 55,2% ne l'ont pas été. Ce qui ne
correspond pas à ce qu’a trouvé Ilunga U. Nzanza et al [8], où 71% ont étés réanimés
et 29% ne l’ont pas étés.

4. Notion de transfert des nouveau-nés en pédiatrie


De toutes les naissances que nous avons enregistrées, 51% de nouveau-nés étaient
transférés en pédiatrie dans le service de néonatologie et 49% autres non. Ce qui
correspond au résultat de M. Binafou NIMAGA [19] qui trouva 53,5% transférés et
46,5% autres non. La MAP est une cause fréquente d´hospitalisation des nouveaux nés
issus de ces accouchements en néonatologie [6].

IV.5. Paramètres maternel


1. Tocolyse
Dans notre étude, 44,6% des parturientes présentant une menace d’accouchement
prématurée n’avaient pas bénéficiées d’une tocolyse en rapport avec les
recommandations du CNGOF de 2016. [11] De nombreuses patientes présentant des
contractions avant terme sont sur-traitées. Il est donc important d’identifier les
patientes à risque afin d’éviter une prise en charge inutile et couteuse. [10][22] Au-
delà du terme de 34SA, l’accouchement ne doit pas être retardé par l’utilisation de
tocolytiques ou la réalisation d’une corticothérapie, ces accouchements ne sont donc
pas évitables. [14] Il n'y a pas de preuve évidente qu'une prolongation de la grossesse
en elle-même soit sans risque et améliore le pronostic néonatal. [17] Bien que peu
fréquents, la tocolyse peut entraîner des effets indésirables graves. [18] La décision
d'initier une tocolyse doit donc toujours être fondée sur une évaluation clinique
minutieuse et une analyse des bénéfices et des risques attendus.
2. Récidivité de M.A.P
Au cours de notre travail, 19% des parturientes ont vu leur M.A.P récidiver ce qui
avoisine l’étude de BETEND Anne, qui a trouvé 15,2%. [9]
3. Voie d’accouchement
La voie d’accouchement prédominante dans notre travail était celle de la voie basse
avec 64,6%. Ce qui corrobore avec Ilunga U. Nzanza et al qui trouva lui aussi cette
[42]

prédominance avec 85,4% [8] et aussi Maurice AVODO chez qui Les accouchements
par voie basse étaient majoritaires avec 92,3% des cas. [21]
4. Durée d’hospitalisation
Les hospitalisations pour MAP sont souvent longues, bien que l’alitement prolongé en
milieu hospitalier n’ait pas fait la preuve de son efficacité chez les patientes présentant
une grossesse unique compliquée d’une MAP [12].
Pour JEANDIN, La durée moyenne d’hospitalisation était de 9,3 jours soit de plus
d’une semaine. Le délai moyen entre la sortie du service de grossesses pathologiques
et l’admission pour l’accouchement était de 39,4 jours. [14] ce qui correspond avec les
résultats de notre travail où la durée d’hospitalisation des parturientes avec M.A.P était
> à 1 semaine à 57,7%, et 42,3%, ≤ à 1 semaine. Il convient également de signaler que
pour une M.A.P, selon les nouvelles recommandations de 2018, l’hospitalisation
jusqu’à l’accouchement n’est plus recommandée pour une MAP à membranes intactes
ou une MAP avec RPM. [16]
[43]

CONCLUSION

Nous retenons que l’accouchement prématuré est une urgence obstétricale et un


problème de santé publique avec une fréquence dans les études d’envergure mondiale
comprise entre 5 à 18% [13] et 15,6% dans la nôtre ;

L’accouchement prématuré demeure un problème de santé publique par ses


conséquences médicales, psychologiques sur la mère (séparation mère/enfant) et
économique. Il se caractérise par une morbidité et une mortalité périnatale élevées.
Il reste également une préoccupation constante de l’obstétricien et du pédiatre, appelés
tous à collaborer en vue de réduire la mortalité et la morbidité néonatale.
Sa diminution ne pourrait résulter que de l’amélioration des soins prénatals et des
conditions socio-économiques à travers la lutte contre la pauvreté.
Le pronostic maternel reste généralement favorable. Mais dans tous les cas, il peut
dépendre de la pathologie causale et de l’accouchement prématuré.
[44]

RECOMMAMNDATIONS

Au terme de cette étude certaines recommandations sont proposées:

Aux femmes enceintes:

Faire des Consultations Prénatales précoces.

Respecter les consignes données par les agents de sante.

Aux personnels socio sanitaire

Rechercher systématiquement à chaque Consultations Prénatales les facteurs de risque


étiologiques compromettant le bon déroulement de la grossesse et ou empêchant celle-
ci d’arriver à terme à savoir : les grossesses précoces, les travaux physiques très
intenses, le manque d’hygiène,

Prévenir, prendre en charge ou référer précocement toute femme présentant des


facteurs de risque.

Aux autorités

Instaurer des programmes de formation continue pour les personnels ayant en charge
les CPN et l’accouchement,

Approvisionner l’Hôpital Général de Référence de N’DJILI en matériels nécessaire


pour la prise en charge de la MAP.
[45]

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[49]

TABLE DES MATIERES


IN MEMORIAM...................................................................................................................................i
DEDICACE...........................................................................................................................................ii
REMERCIEMENTS...........................................................................................................................iii
LISTE DES ABREVIATIONS...........................................................................................................iv
LISTE DES FUGURES......................................................................................................................v
LISTE DES TABLEAU......................................................................................................................vi
RESUME.............................................................................................................................................vii
INTRODUCTION............................................................................................................................- 1 -
1. Problématique..........................................................................................................................- 1 -
2. Objectifs....................................................................................................................................- 2 -
2.1. Objectif général....................................................................................................................- 2 -
Objectifs spécifiques.........................................................................................................................- 2 -
Chapitre 1er : REVUE DE LA LITTERATURE............................................................................- 3 -
1. Définition......................................................................................................................................- 3 -
2. Facteurs de risques et causes de la prématurité spontanée.......................................................- 3 -
3. Evaluation du risque d’accouchement prématuré spontané...................................................- 11 -
CHAPITRE II. MATERIEL ET METHODES...........................................................................- 17 -
1. MATERIEL................................................................................................................................- 17 -
1.1. Lieu et période de l’étude........................................................................................................- 17 -
2. METHODES...............................................................................................................................- 17 -
2.1. Type ou nature de l’étude.......................................................................................................- 17 -
2.2. Echantillonnage.......................................................................................................................- 17 -
2.4. Analyse des données................................................................................................................- 18 -
2.5. Considérations éthiques..........................................................................................................- 18 -
Chapitre 3. RESULTATS..............................................................................................................- 20 -
3.1. Fréquence.................................................................................................................................- 20 -
3.2. Caractéristiques sociodémographiques.................................................................................- 20 -
3.1.1. Age.........................................................................................................................................- 20 -
3.1.2. Niveau d’étude......................................................................................................................- 21 -
3.2.3. Profession..............................................................................................................................- 22 -
3.2.4. Etat matrimonial..................................................................................................................- 23 -
3.3. Clinique....................................................................................................................................- 24 -
3.2.1. Mode d’admission................................................................................................................- 24 -
[50]

3.3.3. Antécédents médico-chirurgicaux.......................................................................................- 25 -


3.3.5. Age gestationnel....................................................................................................................- 26 -
3.3.6. Consultations prénatales......................................................................................................- 26 -
3.3.7. Pathologies au cours de la grossesse....................................................................................- 27 -
3.3.8. Sévérité..................................................................................................................................- 28 -
3.3.9. Type de grossesse..................................................................................................................- 28 -
3.4.2. Evolution des nouveau-nés...................................................................................................- 30 -
3.4.3. Evolution maternelle............................................................................................................- 34 -
Chapitre IV. DISCUSSION...........................................................................................................- 37 -
IV.1. Fréquence..............................................................................................................................- 37 -
IV.2. Caractéristiques sociodémographiques...............................................................................- 37 -
1. Age...........................................................................................................................................- 37 -
2. Niveau d’études......................................................................................................................- 37 -
3. Profession................................................................................................................................- 37 -
4. Etat matrimonial....................................................................................................................- 38 -
IV.3. Clinique.................................................................................................................................- 38 -
1. Mode d’admission..................................................................................................................- 38 -
2. Parité.......................................................................................................................................- 38 -
3. Antécédents médico-chirurgicaux.........................................................................................- 38 -
4. Age gestationnel......................................................................................................................- 39 -
5. Consultations prénatales........................................................................................................- 39 -
6. Pathologies rencontrées au cours de la grossesse.................................................................- 39 -
7. Degré de sévérité de la menace d’accouchement prématuré...............................................- 40 -
IV.4. Paramètres des nouveau-nés................................................................................................- 40 -
1. Sexe..........................................................................................................................................- 40 -
2. APGAR à la naissance...........................................................................................................- 40 -
3. Notion de réanimation à la naissance....................................................................................- 41 -
4. Notion de transfert des nouveau-nés en pédiatrie................................................................- 41 -
IV.5. Paramètres maternel............................................................................................................- 41 -
2. Récidivité de M.A.P................................................................................................................- 41 -
3. Voie d’accouchement.............................................................................................................- 41 -
4. Durée d’hospitalisation..........................................................................................................- 42 -
CONCLUSION...............................................................................................................................- 43 -
RECOMMAMNDATIONS...........................................................................................................- 44 -
[51]

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES.....................................................................................- 45 -

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