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DEDICACES
A l’éternel, mon Dieu, le tout puissant ;
A mon très cher père, NDIRACURIRA Benoit,
A ma regrettée mère NZIRUBUSA Génaïde ;
A son excellence Mgr Simon NTAMWANA ;
Au Père jacques Charron ;
A mon père spirituel Abbé Jean Baptiste BIGIRIMANA ;
A mon oncle Augustin BANGEZEKURE ;
A ma tante Joséphine SIMBANANIYE ;
A Stany MUSHINGANTAHE ;
A mes petites sœurs MANARIYO Aline et SHEMEZIMANA Evangeline ;
A toutes les personnes qui restent unies par la prière.

BIZEYIMANA Jean Marie


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REMERCIEMENTS
Tout œuvre humaine quel que soit sa nature, n’a jamais été propriété exclusive d’un individu
mais plutôt le résultat du concours de plusieurs personnes.
C’est ainsi, arriver au terme de note formation de 2 ème cycle en médecine, je tiens à remercier
ceux qui d’une manière ou d’une autre contribuer à la réalisation de ce présent travail.
Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à mon Dieu de ce travail de fin de cycle ;

Au Ct Dr MUKANIRE NTAKWINDJA Berkmans, qui en dépit de ses multiples


préoccupations a bien voulu assurer la direction de ce travail scientifique, son étonnante
disponibilité, sa rigueur, ses conseils judicieux, maitrise des problèmes scientifiques et son
savoir-faire ont permis la bonne réalisation de cette œuvre.

Je remercie les autorités de de l’U.E.A ainsi que le corps académique et scientifique pour nous
avoir encadré, leur encouragement et conseil précieux pour notre éducation mentale.
Notamment au professeur Dr Jean Paulin MBO, l’ancien doyen de la faculté de médecine de
l’UEA qui était toujours là pour nous.

Au professeur Dr ALUMETI Désiré, actuel doyen de la faculté de médecine.

J’adresse mes sincères remerciements à tous les professeurs intervenants et toutes les
personnes qui par leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs critiques ont guidé mes
réflexions et ont accepté de me rencontrer et de répondre à mes questions durant mes
recherches.

Je remercie mes très chers parents NDIRACURIRA Benoit et ma défunte mère NZIRUBUSA
Génaïde qui n’ont jamais été loin de moi.

Je remercie très sincèrement son Excellence Mgr Simon NTAMWANA et père Jacques
Charron qui ont toujours été là pour moi. Leur soutien inconditionnel et leur encouragement,
ont été d’une plus grande aide.

Je remercie enfin, mon Père spirituel, Abbé Jean Baptiste BIGIRIMANA, mon oncle
Augustin, Mr Stany et mes sœurs MANARIYO et SHEMEZIMANA, pour leur
accompagnement durant mon parcours académique.

A tous les intervenants, je présente mes remerciements, mon respect et ma gratitude.


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IN MEMORIUM

L’homme n’a point de port et le temps n’a point de rive, il coule et nous passons.
A vous mes regrettés :

Ma chère mère, NZIBUSA Génaïde ;


Ma grand-mère INABUSHAHU Anne-Marie ;
Mon grand-père BWAGOWE Pierre ;
Ma grande sœur NTAMATUNGIRO.

La mort vous avez emporté pendant que nous avions besoin de vous. La pluie tombe partout
que vous puissiez vous abriter.

Nous vous portons toujours dans nos cœurs et nous penserons toujours à vous. Nous ne vous
oublierons jamais en ayant l’espoir que nous nous rencontrerons un jour. Je vous reste
toujours uni dans la prière.

Les morts ne sont jamais parties.

BIZEYIMANA Jean Marie


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SIGLES ET ABREVIATIONS
- % : pourcentage
- < : inférieur à
- ATCD : antécédent
- cm : centimètre
- CPN : consultation prénatale
- CRP : C-réactive protéine
- CSRef : centre de santé de référence
- DFP : disproportion foatopelvienne
- dl : décilitre
- DPPNI : décollement du prématuré du placenta normalement incéré
- ECBU : examen cytobactériologique des urines
- FV : frottis vaginal
- GE : goutte épaisse
- HGR : hôpital général de référence
- HTA : hypertension artérielle
- kg : kilogramme
- MAF : mort fœtal in utéro
- MAP : menace d’accouchement prématuré
- MAV : menace d’avortement
- NFS : numération formule sanguine
- NGB : nombre des globules blanc
- OMS : organisation mondiale de la santé
- PP : placenta prævia
- RAS : rien à signaler
- RCIU : retard de croissance intra utérin
- RDC : république démocratique du congo
- RPM : rupture prématurée des membranes
- SA : semaine d’aménorrhée
- USA. : united states of america
- VIH : virus d’immunodéficience humaine
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RESUME
Introduction :
La grossesse si elle est bien menée, aboutit à une naissance vivante. Cependant,
pour des milliers de femmes, une naissance n’est pas la cause d’allégresse
qu’elle devrait être, mais plutôt une souffrance dont l’issue peut être fatale.
Méthodologie :
Noter étude avait pour but de déterminer l’issue des grossesses à risque à
l’HGR/Panzi, il s’agit d’une étude rétrospective descriptive qui s’est déroulée
sur une période de deux ans allant du 1er Janvier 2020 au 01er Janvier 2022, sur 1068
femmes ayant accouché d’une grossesse à risque à maternité de l’HGR/Panzi.
Résultats :
Nous avions retrouvé que les patientes étaient âgées entre 18 ans à 35 ans
(68,54%), elles étaient mariées (84,27%), des ménagères (65,17%), l’HTA était
l’antécédent médical principal (12,36%), la césarienne était l’antécédent
chirurgical dans 21,82% des cas, elles étaient multipares (61,8%), notions
d’avortement à répétition (1,69%).
10,21% des femmes n’avaient pas faites de CPN, seulement 30,06% avaient
réalisé plus de 3 CPN, la majorité des femmes avaient débuté les CPN au 2 ème
trimestre de la grossesse (67,6%). 47,3% des femmes venaient des CPN.
Le motif d’admission était des infections urinaires sur grossesse (36,42%),
32,3% des femmes étaient venues en travail, l’hémorragie (18,73%), utérus
cicatriciel (16,85%), grossesse post infertilité (0,37%).
Le diagnostic périnatal était dominé par les infections urogénitales (23,6%), vice
de présentation (16,39%). Les grossesses étaient à terme (50,94%). La voie
basse représentait 62%.
L’issue de l’accouchement était marquée par 3% de cas de mort fœtale, 28,75%
de cas d’asphyxie néonatale ainsi que 2 cas de décès maternel suite au choc
hémorragique.
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Conclusion :
La mortalité maternelle constitue un problème de santé publique. C’est dans ce
contexte que la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale doit être érigée
au rang de priorité dans la politique nationale de santé.
Mots-clés : grossesse à risque, pronostic matérnofoetal, HGR/Panzi.
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ABSTRACT
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INTRODUCTION 

La grossesse est l’état de la femme enceinte, elle débute le jour de la fécondation et se termine
le jour de l’accouchement.
Bien que physiologique, elle peut faire courir des risques à la gestante d’une part et au fœtus
qu’elle porte d’autre part au cours de la grossesse et/ou de l’accouchement.
La grossesse à risque se défini comme une grossesse dont le déroulement est en tout point
normal mais au cours de laquelle l’interrogatoire, la clinique et éventuellement les examens
para cliniques, reconnaissent des indices révélateurs d’une probabilité supérieure à la
moyenne de la population (bien portante) pour que survienne tel ou tel accident {YVE
MALINAS}[1].
Certains dangers pouvant apparaître lors des grossesses peuvent conduire au décès à la mère
et/ou du fœtus d’où la nécessité d’une prise en charge correcte des grossesses.
Ainsi ; la mortalité maternelle est un sujet de préoccupation dans les pays en voie de
développement ou elle intervient pour 25% dans l’ensemble des décès des femmes en âge de
procréer… En effet, plusieurs millions de mères risquent de mourir pendant la grossesse et au
moment de l’accouchement [2].
Environ 500000 femmes meurent dans le monde, selon les statistiques de l’OMS, pendant leur
grossesse, leur accouchement ou dans le post partum immédiat, laissant derrière elles un
million d’enfants orphelins. Ce taux est très élevé et surtout dramatique dans les pays en voie
de développement ou les taux enregistrés peuvent atteindre 15 à 20 fois les chiffres
enregistrés dans les pays industrialisés [3].
Une étude réalisée en Ethiopie a montré que : chez les femmes en âge de procréer, les décès
maternels représentent 36% des mortalités féminines dont les 2/3 étaient liées à des causes
obstétricales directes. Les risques au cours de la grossesse et au moment de l’accouchement
existent dans tous les pays mais varient d’un pays a un autre selon les conditions socio-
économiques.
Des études réalisées au mali ont permis de dire que l’association infection urinaire et
grossesse représentent 07,99% [4].
Selon l’OMS, l’anémie atteint 30% à 70% des femmes enceintes, 80,99% des femmes ne
reçoivent pas de supplément en acide folique au cours de la grossesse.
L’association HTA et grossesse peut créer des complications paroxystiques si elle n’est pas
bien prise en charge, ce cas représente 54,47% [5].
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La R.D.C est une zone d’endémie palustre, l’association paludisme sur grossesse représente
56% chez les femmes à niveau de vie socio-économique très bas [6].
Le mariage précoce qui entre dans nos coutumes est lui aussi un facteur de risque.
Le statut matrimonial est également un facteur de risque, car les grossesses chez les
célibataires sont très mal prises en charge; ce cas représente 44% [7].
Certaines complications sont aussi observées :
Les ruptures utérines, les pathologies obstétricales graves mettant en jeu le pronostic vital
maternel et fœtal.
La prématurité qui est la 1ère cause des mortalités périnatales représentent 04,4% [8]
Tout ceci dénotent l’importance des risques rencontrés pendant la grossesse et au cours de
l’accouchement dans notre pays, d’où la nécessité de la mise en place d’un système cohérent
des CPN.
Ces consultations ont pour objectif le dépistage de certaines anomalies au cours de la
grossesse. Par contre, d’autres anomalies ne peuvent être dépistées qu’au cours du travail et
après accouchement.
Jusqu’à maintenant malgré l’existence de nombreux risques aucune étude publiée n’a été
consacrée à ce thème à l’HGR/Panzi.
Ainsi il est apparu opportun pour nous de faire une étude sur les grossesses à haut risque dans
à la maternité de l’HGR/Panzi.
Alors nous nous sommes fixés ces objectifs suivants:
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OBJECTIFS
Objectif général :
Etudier les grossesses à haut risque à la maternité de l’hôpital général de référence de Panzi
du 01 janvier 2020 au 01 janvier 2022.

Objectifs spécifiques :
 Déterminer la fréquence des grossesses à haut risque dans le service pendant la
période d’étude ;
 Décrire les caractéristiques socio démographiques des gestantes.
 Décrire les caractéristiques cliniques des gestantes ;
 Déterminer les principales étiologies des grossesses à risque ;
 Déterminer le pronostic foeto-maternel.
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SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l’introduction et la conclusion, ce travail comporte quatre parties dont :
- Partie I : Généralités
- Partie II : Matériel et méthodes
- Partie III : Résultats
- Partie IV : Discussion
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PARTIE I. GENERALITES
I.1. Définition des concepts
- La grossesse :
Elle se définit par l’état d’une femme enceinte. Elle commence par la fécondation et se
termine par l’accouchement. Repartie en trois trimestres, elle dure en moyenne 9 mois ou 273
jours à partir de la date de la fécondation. [9]
- La grossesse à risque :
C’est une grossesse dans laquelle le foetus et/ou la mère court un risque accru de mortalité ou
de morbidité, soit avant, soit pendant, soit après la naissance [Nimaga, 2012, Talibo, 1998,
Nasah B T, 1989]. [10].
Le danger se concrétise pour la mère par :
o l’aggravation d’une pathologie préexistante,
o l’apparition d’une pathologie nouvelle,
Pour le foetus, ce danger est triple :
o la prématurité ;
o la souffrance fœtale chronique et le retard de croissance intra utérin ;
o la mort in utero.
Les progrès réalisés ces dernières années en matière de mortalité néonatale sont
essentiellement le fruit de la prévention, du dépistage et de la surveillance des grossesses dites
à risque.
La surveillance des grossesses à risque est le fruit d’une collaboration interdisciplinaire
(Obstétricien, néonatologiste, diabétologue, cardiologue etc.)
En réalité la notion de grossesses << à haut risque>>, ou << à risque élevé >> a pris beaucoup
d’importance. Elle couvre sans nul doute la quasi-totalité de la pathologie obstétricale et ses
limites sont floues. Sous peine de répétition on ne peut qu’en indiquer les grandes lignes, pour
s’attacher à sa signification et à ses conséquences pratiques. [6].
- L’accouchement :
C’est l’ensemble des phénomènes qui ont pour conséquence la sortie du fœtus et de ses
annexes hors des voies génitales maternelles, à partir du moment où il a atteint le terme
théorique de 6 mois (28 semaines d’aménorrhée) [9].
- La césarienne :
L’opération césarienne réalise l’accouchement artificiel après ouverture chirurgicale de
l’utérus. Elle s’exécute par voie abdominale après coeliotomie ou par voie vaginale [9].
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- Les hémorragies de la délivrance :


Se définissent comme des pertes de sang supérieures à 500 millilitres survenant au cours de la
délivrance ou dans les 24 heures suivant l’accouchement, et entraînant une altération de l’état
général de la parturiente. Il s’agit d’hémorragies dont l’origine se situe au niveau de la zone
d’insertion placentaire [9].
- La mort maternelle :
C’est le décès d’une femme survenu au cours de la grossesse ou dans un délai de 45 jours
après sa terminaison, quelle qu’en soit la durée ou la localisation, pour une cause quelconque
déterminée ou aggravée par la grossesse ou les soins qu’elle a motivé, mais ni accidentelle, ni
fortuite [14].
- La mortalité néonatale :
C’est celle qui frappe les des nouveaux nés ayant respiré, jusqu’à 28 jours révolus.la mortalité
néonatale précoce concerne les décès de la naissance à 7 jours, la mortalité néonatale tardive
de 8 à 28 jours [9].
- La morbidité maternelle :
La morbidité maternelle recouvre un large éventail de troubles qui surviennent pendant la
grossesse et le post‐partum ou qui sont aggravés par la grossesse. Ces troubles causent des
maladies, des invalidités ou des malaises mais n’entrainent pas nécessairement la mort [9].
- Référence :
C’est l’orientation d’une patiente vers un service plus spécialisé en absence de toute situation
d’urgence.

Les principaux facteurs de risque pour la femme enceinte sont :


L’âge à ses deux extrêmes (inférieur à 16 ans et supérieur à 35 ans).
La parité à ses deux extrêmes (nullipare et grande multipare).
Les antécédents obstétricaux : mort-né, mort-néonatale, césarienne.
La taille, inférieure à 1,50 mètre.
Les pathologies maternelles telles que (diabète, HTA, hépatopathies).
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II. PRINCIPALES ETIOLOGIES DES MORTS FŒTALES NEONATALES ET


MATERNELLES

II.1. PRINCIPALES ETIOLOGIES DES MORTS FOETALES ET


NEONATALES [10].
- La prématurité :
Elle constitue aujourd’hui la cause essentielle de mortalité au cours du travail et surtout après
l’accouchement (les complications respiratoires expliquant plus de la moitié de ces morts).
La prématurité est responsable de 60% des morts fœtales et néonatales.
- La toxémie gravidique et les autres syndromes-vasculo rénaux : sont responsables
de 25% des morts fœtales.
Les autres causes de mort fœtale sont :
- Le diabète : dont la fréquence augmente régulièrement ;
- Les incompatibilités rhésus foeto- maternelles.
La mort fœtale peut aussi être due aux causes suivantes :
- Placenta praevia ;
- Hématome rétro placentaire ;
- pathologies du cordon ;
- Dépassement du terme.
Ces étiologies exposent particulièrement à une mort fœtale au cours du travail.
Les malformations congénitales, qu’elles soient génétiques, infectieuses (surtout
virales), entraînent aussi fréquemment des morts fœtales et néonatales.

II.2. LES PRINCIPALES CAUSES DE MORTALITE MATERNELLE


A. les principales causes de décès maternel pendant la grossesse et l’accouchement sont :
- les syndromes hémorragiques et les états de choc. Ils représentent la première cause de
mort maternelle :
o placenta praevia ;
o ruptures utérines ;
o les accidents d’anesthésie pendant le travail sont de plus en plus rares.
o Les syndromes vasculo rénaux,
Ils sont responsables de 23% des morts maternelles : essentiellement au cours des crises
d’éclampsie et de l’hématome retroplacentaire. [10].
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B. Les causes de mortalité maternelle dans les suites de couches


Sont principalement :
- les hémorragies du post -partum, elles représentent la première cause de décès
maternels quel que soit le contexte dans le monde ;
- l’infection puerpérale (8% des décès maternels) ;
- les accidents thromboemboliques (10% des décès maternels).

C. Enfin, les maladies maternelles antérieures à la grossesse.


Sont responsables de 27% des décès, les cardiopathies sont responsables de
10% des décès.

III. LE DEPISTAGE DES GROSSESSES A RISQUE. [10].


Il est réalisé grâce aux consultations prénatales obligatoires.
Les consultations prénatales (CPN) apparaissent ainsi comme étant un élément déterminant
dans la prévention, le dépistage et le traitement des pathologies
gravido-puerpérales pouvant être causes de morbidité et/ou de mortalité materno-foetales.

Objectifs des CPN :


- faire le diagnostic de la grossesse ;
- surveiller et promouvoir l’état de santé de la mère ;
- surveiller le développement du foetus ;
- dépister et prendre en charge les facteurs de risque et les pathologies de la grossesse ;
- préparer l’accouchement, en faire le pronostic ;
- éduquer et informer les mères.
Calendrier de CPN
Les normes et procédures recommandent au moins quatre (4) CPN
- 1ère CPN avant 3 mois ;
- 2ème CPN vers le 6ème mois;
- 3ème CPN vers le 8ème mois;
- 4ème CPN vers le 9ème mois.
En effet la fréquence des consultations prénatales dépend du type de grossesses.
En France on examine les femmes chaque mois au cours de la grossesse car la multiplication
des examens permet le dépistage précoce des grossesses à risque.
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Les activités préventives :


- La vaccination antitétanique. Elle protège contre le tétanos néonatal.
- Le dépistage du VIH
- La Supplémentation
L’état nutritionnel satisfaisant permet d’abaisser les taux de mortalité et de morbidités
périnatales.
Il faut une alimentation équilibrée et suffisante chez la femme enceinte. La grossesse entraîne
donc un accroissement des besoins nutritionnels de la femme estimés de 2000 à 2500
kilocalories par jour.
La Supplémentation au cours de la grossesse améliore en outre le poids de naissance et la
qualité du lait maternel. Le développement du fœtus et de l’utérus au cours de la gestation
entraîne un accroissement des besoins en nutriments notamment le fer et l’acide folique, les
oligoéléments, les vitamines (A, D, C) qui interviennent dans l’hématopoïèse.
Si ces éléments ne sont pas couverts, il s’en suit une anémie qui peut être responsable d’un
taux élevé d’accouchements prématurés ou de morts fœtales in utero.
Les besoins en fer pendant toute la durée de la grossesse sont estimés à 1200 grammes. Le
traitement de l’anémie chez la femme enceinte est basé sur l’administration du fer et de
l’acide folique, exceptionnellement la transfusion sanguine dans les formes sévères et
décompensées.
Il faut également rechercher et traiter certaines parasitoses anémiantes, comme la bilharziose
et l’ankylostomiase.

Le bilan prénatal
Il existe deux catégories d’examens complémentaires :
- les examens complémentaires obligatoires constitués par :
o le groupe sanguin –rhésus standard ;
o le taux d’hémoglobine ;
o le test d’Emmel ;
o albuminurie-glucosurie ;
o la Serologie syphilitique.
- les examens complémentaires facultatifs
Ils sont très nombreux et seront demandés dans les situations spécifiques.
On peut énumérer :
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 la numération de la formule sanguine (NFS) ;


 la sérologie rubéole ;
 la sérologie toxoplasmose ;
 la goutte épaisse + frottis mince ;
 l’examen cytobactériologique des urines (ECBU) ;
 le prélèvement cervico-vaginal plus antibiogramme ;
 la protéinurie de 24heures ;
 la glycémie à jeun ;
 le test de Coombs indirect ;
 l’échographie .Il est recommandé de faire au moins trois échographies :
a) une première échographie, dite de datation (avant la douzième semaine d’aménorrhée) ;
b) une seconde échographie, qui apprécie la morphologie et le développement du foetus et de
ses annexes, recherche les malformations (entre la 19ème et la 22ème semaine) ;
c) une échographie de troisième trimestre (entre les 30ème et 32 ème semaines) qui permet
d’estimer le poids foetal, de préciser le type de présentation et éventuellement le degré de
flexion de la tête foetale, de calculer le diamètre bipariétal (BIP, qui doit être inférieur ou égal
à 95 millimètres).
Cette dernière échographie, combinée à l’examen clinique, permet de faire le pronostic de
l’accouchement.
- l’échographie Doppler ombilicale et cérébrale ;
- la radiopelvimétrie…
La précocité de ce dépistage prévient souvent:
 une mort foetale in utero ;
 une souffrance aiguë au cours du travail d’un foetus fragile ;
 des complications maternelles.
Le dépistage des grossesses à risque repose essentiellement sur un examen clinique complet.
Il doit toujours comporter : un interrogatoire, un examen général et un examen obstétrical.

IV. L’INTERROGATOIRE [10].


1. Il doit d’abord rechercher l’existence d’affections médicales antérieures à la
grossesse :
- les cardiopathies (le rétrécissement mitral et les cardiopathies congénitales
principalement);
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- l’hypertension artérielle ;
- le Diabète ;
- les néphropathies, les insuffisances respiratoires, infections urinaires à répétition,
affection thyroïdienne etc.
2. Les antécédents gynéco-obstétricaux
Ils doivent être aussi précisés :
- avortements à répétition (malformations utérines, béance cervico- isthmique) ;
- mort fœtale in utero (toxémie, diabète) ;
- mort néonatale (accouchement prématuré, traumatisme obstétrical, malformation
fœtale) ;
- existence d’un utérus cicatriciel (césarienne antérieure ou laparotomie pour rupture
utérine, myomectomie avec ouverture de la cavité utérine) ;
- immunisation rhésus.
3. Rechercher les autres antécédents chirurgicaux.
4. L’interrogatoire recherche enfin les facteurs suivants qui augmentent les risques de
souffrance fœtale :
- âge, inférieur à 18 ans ou supérieur à 40 ans,
- multipartite : (à partir de cinq accouchements),
- obésité maternelle,
- poids de la femme inférieur à 45 kg
- stérilité de longue durée,
- conditions de vie difficile.

V. L’EXAMEN GENERAL
- Les signes généraux comme la fièvre, la pâleur conjonctivale, l’ictère, l’œdème seront
recherchés.
- La recherche du trépied toxémique par la prise de la tension artérielle:
o excès pondéral ou oedème ;
o hypertension artérielle ;
o albuminurie.
- Le dépistage du diabète :
o recherche de glycosurie
o La découverte d’une cardiopathie
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VI. L’EXAMEN OBSTETRICAL [9].


1. l’existence de contractions utérines douloureuses, d’une modification de l’état du col
raccourci ou ouvert, signe la menace d’avortement avant 28 semaines d’aménorrhée ; entre 28
et 37 semaines d’aménorrhée révolues on parlera de menace d’accouchement prématuré,
mieux appréciée par l’indice de menace d’accouchement prématuré proposé par
BAUMGARTEN.
Lorsque cet indice est inférieur ou égal à 3, la menace est légère.
Lorsque cet indice est supérieur à 6, la menace est sévère.
2. l’apparition de métrorragies même minimes peut faire évoquer :
- une affection cervicale ;
- un placenta praevia ;
- un hématome retroplacentaire ;
- une rupture utérine.
3. L’écoulement brutal et spontané de liquide clair, non sanglant par la vulve fait soupçonner :
- une rupture prématurée des membranes (RPM) il se complique le plus souvent :
o d’accouchement prématuré,
o de chorioamniotite.
4. La mensuration soigneuse de la hauteur utérine ainsi que la palpation permettent de
reconnaître :
- un excès de volume utérin, lié à :
o un hydramnios (diabète, malformation foetale, gémellité) ;
o une grossesse multiple (risque de prématurité) ;
o une macrosomie (risque de dystocie),
o une masse abdominale et/ ou pelvienne associées à la grossesse.
- un défaut de développement utérin, au cours de l’hypotrophie foetale par exemple.
5. Enfin, l’examen obstétrical comporte toujours la palpation utérine et le toucher vaginal,
permettant le dépistage :
- d’une présentation foetale dystocique (oblique, transversale) ;
- d’un bassin osseux pathologique.
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VII. LA CONDUITE À TENIR AU COURS DES GROSSESSES A


RISQUE. [10].
1. SURVEILLANCE CLINIQUE.
La surveillance stricte de la grossesse permet d’apprécier l’importance du risque pour la mère
et le fœtus et d’établir le pronostic.
Elle s’effectue en consultation ou en hospitalisation suivant les cas.
Elle permet la recherche des signes de gravité chez la mère tels que :
-la défaillance cardio- respiratoire ;
-le déséquilibre d’un diabète ;
-la décompensation d’une néphropathie etc.…
Elle permet aussi de suivre l’évolution d’une toxémie gravidique traitée avec amélioration des
courbes de tension artérielle, de poids, et de l’albuminurie.
La mensuration régulière de la hauteur utérine permet d’apprécier le développement du
foetus.
La surveillance stricte des contractions utérines et de l’état du col permet d’apprécier la
gravité de la menace d’accouchement prématuré.

2. SURVEILLANCE PARACLINIQUE
En plus de l’échographie obstétricale simple d’autres examens complémentaires sont
envisagés au cours des grossesses à risque pour évaluer la vitalité et la mensuration du fœtus.
- L’enregistrement du rythme cardiaque foetal
L’enregistrement du rythme cardiaque foetal est, avec l’échographie le meilleur moyen de
surveillance du foetus. Il est utilisé de façon répétitive au cours de la grossesse et tout au long
du travail.
Sa généralisation et la rigueur qu’il apporte à la surveillance du foetus ont entraîné une
meilleure qualité de la naissance et une baisse de la mortalité périnatale.
La courbe de rythme peut être obtenue à partir de différents signaux :
o Le phonocardiogramme :
Il a été le premier signal utilisé. Il est recueilli sur l’abdomen de la mère au foyer de
perception des bruits du cœur, et a l’avantage d’être employé pendant la grossesse .Il traduit
ce que l’oreille entend à l’auscultation ; il reproduit les fuseaux classiques des deux bruits du
coeur, permet la mesure de la systole et de la diastole, donc de chaque période cardiaque.
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o L’électrocardiogramme direct :
Est le meilleur signal .Apres l’ouverture de l’œuf, une électrode bipolaire, à spiral, ou à
agrafe, placée directement sur la présentation, fournit un signal pure ; bien défini, constant.
Ces qualités en font le signal de choix pour alimenter les appareils de mesure, mais n’est
utilisable que pendant le travail.
- L’examen du liquide amniotique.
Il est possible grâce à l’amniocentèse, qui permet d’apprécier la maturation et la
vitalité foetales dans ces grossesses à risque. Elle permet de plus, dans l’iso immunisation
foeto-maternelle de mesurer le degré d’atteinte foetale selon le taux de bilirubine amniotique
o L’amnioscopie.
Son principe est simple : il consiste à regarder à travers le canal cervical le pôle inférieur de
l’oeuf et à apprécier grâce à la transparence des membranes l’état du liquide amniotique, son
abondance, sa coloration, la présence ou non de vernix caeosa.
On vérifie alors :
La présence ou l’absence de vernix : petits flocons blancs nacrés, flottants dans le liquide
lorsqu’on mobilise la présentation.
La couleur du liquide : normalement claire et opalescente.
Elle peut devenir verte, verdâtre, jaune ou rouge dans les cas pathologiques. Cette coloration
anormale est appréciée au mieux lorsque la lumière se réfléchit sur le vernix.
Si le vernix apparaît bien blanc à travers une épaisseur suffisante de liquide on peut être sûr
que celui –ci est bien clair. Si l’on ne dispose que de la présentation et surtout s’il s’agit du
scalp, ou si la lame de liquide est mince, une coloration légère peut passer inaperçue.
- Le score biophysique de MANNING :
Cinq paramètres sont étudiés sur une période de 30 minutes à l’échographie pour
l’établissement de ce score, ils sont côtés 2 s’ils sont normaux et 0 s’ils sont anormaux, ils
comprennent :
o Les mouvements respiratoires foetaux
o Le tonus foetal est apprécié par la présence de mouvements plus vifs tels que
l’extension de la colonne vertébrale, ouverture de la main et retour à la position
initiale.
o La quantité de liquide amniotique est évaluée par la mesure de la flèche de la
plus grande citerne.
22

o La courbe de fréquence cardiaque foetale sert à apprécier la réactivité dont la


normalité peut être affirmée sur la présence d’au moins deux épisodes
d’accélérations, ayant une amplitude de plus de 15 battements par minute,
durant au moins 15 secondes et en rapport avec des mouvements foetaux.
- la vélocimétrie doppler
Le doppler permet une étude hémodynamique du foetus et de la circulation uteroplacentaire.
Il rend donc possible une exploration physiopathologique de la souffrance foetale chronique
qui devrait permettre de mieux cerner le pronostic.
Le but du doppler est d’explorer la circulation à partir de la réflexion d’ondes ultrasonores
envoyées sur un vaisseau .Deux modes d’émission du signal, pulsé ou continu, sont utilisables
L’index de Stuart, obtenu par le rapport fréquence systolique maximale (S) sur la fréquence
télé diastolique maximale (D), est utilisé par la plus part des auteurs anglosaxons.
Les francophones utilisent, l’index de résistance de Pourcelot IR=S-D /D.
Dans le bilan de surveillance des grossesses, et particulièrement celles à risque les döpplers
suivants sont les plus recherchés pour le pronostic.

- Le doppler ombilical
Comme le cordon peut être facilement isolé, son exploration est toujours possible, même avec
un appareil à doppler continu.
Au cours de la grossesse normale, l’amplitude relative du flux diastolique tend à augmenter
avec l’âge gestationnel, ce qui se traduit par une diminution progressive de l’index de
résistance placentaire
A l’état actuel des connaissances, on peut dire que la constations d’une diastole nulle doit être
considérée comme un signe de gravite quasi certain, mais ne constitue pas à elle seule une
indication à intervenir .Par contre, le « réserve flow » est un élément de gravité qui doit
conduire à une intervention si la maturité foetale le permet.

- Le doppler utérin
L’artère utérine est explorée au niveau de sa crosse, soit par voie abdominale, soit par voie
vaginale.
Quelle que soit la technique employée, l’exploration doit être faite de façon bilatérale.
Comme pour l’artère ombilicale, différents index ont été définis, faisant intervenir les
paramètres (S) et (D).

- Le doppler cérébral
23

Au cours de la grossesse normale, l’index de résistance cérébrale, calculée de manière


analogue à l’index de résistance placentaire, présente des caractéristiques différentes de ce
dernier. Il est égal à 1 jusqu’à 25 semaines au lieu de 18 semaines, par la suite il diminue mais
reste toujours situé au-dessus de l’index de résistance placentaire et sa diminution, de 25
semaines jusqu’au terme, se fait suivant une pente plus forte.
En cas d’hypoxie foetale, on observe une augmentation du flux diastolique cérébral
conséquence d’une diminution des résistances vasculaires et donc une diminution de l’index
des résistances cérébrales .Ainsi, à l’inverse de l’index placentaire, les valeurs pathologiques
se situent au-dessous de la courbe de normalité.
En conclusion.
L’utilisation systématique du doppler parait justifiée dans les grossesses à risque de
souffrance foetale chronique.
La vélocimétrie ombilicale explore le versant foetal de la circulation placentaire et donc, dans
une certaine mesure, le potentiel de croissance foetale.

VIII. LES TRAITEMENTS AU COURS DES GROSSESSES A RISQUE. [9].


1. Traitement médical.
a. En cas de menace d’accouchement prématuré :
Le repos
- Les progestatifs
- Les antispasmodiques
- Les bêta—mimétiques
- Les inhibiteurs calciques
- Les anti-inflammatoires non stéroïdiens
- Les corticoïdes
- Ce traitement sera associé si possible à un traitement étiologique.
b. En cas de diabète
Les mesures hygiéno-diététiques
L’insulinothérapie.
Ces mesures permettent l’équilibration du diabète chez la femme enceinte.
c. En cas d’hypertension artérielle associée à la grossesse :
- Les régimes
- Le repos
24

- Les anti-hypertenseurs : antihypertenseurs centraux, les inhibiteurs calciques, les bêtas


bloquants, les alpha- bloquants.
NB : les diurétiques et les inhibiteurs de l’enzyme de conversion sont contre- indiqués chez la
femme enceinte.
Ces mêmes précautions hygiéno-diététiques s’appliquent aux cardiopathies.

2. Traitement obstétrical
L’accouchement avant terme est envisagé sur :
-les antécédents,
-l’état de la mère et la gravité de l’affection causale,
-la maturation et la croissance foetale,
-L’existence de souffrance foetale telle que :
o Anomalies du rythme cardiaque foetal ;
o modification de la couleur du liquide amniotique, qui devient teinté.
Cependant, cet accouchement ne peut être envisagé qu’après avoir apprécié la maturation
foetale :
o la date des dernières règles,
o date du décalage thermique,
o date des premiers mouvements actifs,
o présence de points de BECLARD au contenu utérin (présents à 36 semaines).
La décision ne peut être prise, qu’après évaluation précise des risques, que constitue le
maintien du fœtus in utero et ceux, que représente la prématurité.
La confrontation entre obstétriciens et pédiatres est fondamentale.
L’accouchement est le plus souvent obtenu par césarienne.
Elle évite en effet le traumatisme obstétrical chez cet enfant fragile.
Dans certaines circonstances particulières (multipartite, examen obstétrical favorable)
l’accouchement peut être tenté par voie basse.
L’accouchement de cette grossesse à risque doit être surveillé :

Surveillance obstétricale clinique :


- Contrôle de la couleur du liquide amniotique par amnioscopie avant rupture de la
poche des eaux
25

- Etude du rythme cardiaque foetal et des contractions utérines par monitoring ; les
bradycardies tardives qui surviennent après l’acmé de la contraction utérine sont en
faveur d’une souffrance foetale aigue.
- Le contrôle de l’équilibre acido- basique foetal est effectué par étude du PH du sang
foetal.
- Dès que la poche des eaux est rompue, on prélève une goutte de sang sur lecuir
chevelu, l’acidose est un signe de souffrance foetale (PH inférieur à 7,20).
A la naissance de cet enfant précieux et fragile, tout doit être prêt pour une éventuelle
réanimation néonatalogique.
26

PARTIE II. MATERIEL ET METHODES


1. Cadre d’étude :
Hôpital Général de Référence de PANZI
L’HGR de Panzi est fonctionnel depuis le 1 er septembre 1999. Cette institution fonctionne
avec un auto-fonctionnement mais bénéficie également de certains dons des différents
partenaires humanitaires et, est dirigé par un médecin directeur suivi de tout son personnel.

C’est une institution médicale de la zone de santé d’Ibanda. Il est situé sur l`avenue de
l’hôpital dans le quartier Panzi, commune d’Ibanda, ville de Bukavu, province du Sud-Kivu
en République Démocratique du Congo.

Le staff médical comprend:


 Les services médicaux : organisés en service des urgences, des soins intensifs et des
consultations externes, département de médecine interne, de chirurgie, de pédiatrie et
de gynéco-obstétrique.
 Les services médicotechniques comprenant la pharmacie, le laboratoire,
l’ophtalmologie, le service d’imagerie médicale, …
2. Type d’étude :
Il s’agit d’une étude rétrospective service de gynécologie-obstétrique de l’HGR/Panzi durant
la période de l’étude.

3. Période d’étude :
Elle s’est étendue sur 2 ans allant du 01 janvier 2020 au 01 janvier 2022).
4. Population d’étude : les femmes enceintes
4.1. Critère d’inclusion
Ont été inclues dans notre étude :
- Toutes les gestantes venues d’elles-mêmes en consultation prénatale et/ou dans la salle
de travail à la maternité dont la grossesse comporte un risque et qui ont été par ailleurs
suivies jusqu’à l’accouchement.
- Toutes les gestantes référées au service pour grossesse à risque et suivies jusqu’à
l’accouchement.
5. Échantillonnage :
Il s’agit des 1068 grossesses ayant un facteur à haut risque sur un ensemble de 5022
accouchements durant notre période d’étude.
5.1. Critères de non inclusion :
27

- Toutes les gestantes ayant accouché de grossesse non à risque pendant notre période
d’étude ;
- Toutes les gestantes avec grossesse à risque et dont le suivi post partal n’était pas
retrouvé.
6. Collecte des données :
6.1. Source de données :
Les données ont été collectées à partir des dossiers obstétricaux notamment les registres des
CPN, le cahier d’accouchement, aux cahiers de la sage-femme de garde, aux registres de
compte rendu opératoire, aux registres d’admissions aux soins intensifs ainsi que les cahiers
de tours des salles.
6.2. Technique de collecte des données :
Nous avons retenu les facteurs de risque suivants :
I. AGE :
- Inférieur ou à 18 ans.
- Supérieur ou égal à 40 ans
- Primipare âgée, supérieur à 30 ans.
II. ANTECEDENTS
- Antécédent d’avortements à répétition supérieur ou égal à 3.
- Antécédents d’accouchements prématurés à répétition supérieur à ou égal 03
- Antécédent de morts nés à répétition supérieur ou égal à 03.
- Intervalle intergenesique <24 mois.
- Grande multigesticité supérieur ou égal à 07 accouchements.
- Grande multiparité supérieur ou égal 07 accouchements.
- Grossesse sur utérus cicatriciel.
III. MORPHOLOGIE GENERALE
- Poids de la femme inférieur à 45 kg.
- Poids de la femme supérieur à 90 kg.
IV. LES GROSSESSES PATHOLOGIQUES.
- Grossesse multiple supérieur ou égal à 2.
- Grossesse et pathologie du liquide amniotique (OLIGOAMNIOS OU
HYDRAMNIOS)
- Grossesse à terme et présentation vicieuse (front, transverse).
- Grossesse à terme avec hauteur utérine excessive supérieur à36cm.
- Grossesse intra utérine évolutive et métrorragies du premier trimestre.
28

- Grossesse et métrorragie du 3ème trimestre


- Grossesse avec terme dépassé à42semaine d’aménorrhée.
V. LES PATOLOGIES ASSOCIEES A LA GOSSESSE.
- Grossesse et anémie avec taux d’Hb < 11g/dl
- Grossesse et paludisme.
- Grossesse et infection urinaire.
- Grossesse et diabète.
- Grossesse et HTA avec, TA systolique supérieur ou égal à 14cm.hg et/ou diastolique
supérieur ou égal 09cm.hg.
- Grossesse et sérologie HIV positive.
- Grossesse et sérologie syphilitique positive.
- Grossesse et toxoplasmose.
- Grossesse et rubéole
- Grossesse et anomalies du bassin
- Menace d’accouchement prématuré.
- Souffrance foetale chronique.
7. Traitement et analyse des données:
Les données ont été saisies sur le logiciel Microsoft Office Word 2020 et Excel 2020
analysées sur le logiciel SPSS (version 21.0).
29

PARTIE III. RESULTATS


III.1. Fréquence :
Du 01 janvier 2020 au 01 janvier 2022, 5022 femmes ont été prises en charge au service de
maternité de l’HGR/Panzi, parmi lesquelles 1068 femmes ont présenté une grossesse à risque
soit une fréquence de 21,3%.

III.2. Profil sociodémographique


- Age
Tableau I : répartition des cas selon l’âge
Age (an) Effectif %
Inf 18 36 3,37
18-35 732 68,54
Sup 35 300 28,09
Total 1068 100

La majorité des patientes avait un âge compris entre 18 ans et 35 ans, soit 68,54 % avec les
intervalles de 13 ans à 49 ans. La moyenne d’âge était de 25,9 ans.
- Statut matrimonial
Tableau II : répartition des cas selon le statut matrimonial
Statut matrimonial Effectif %
Marié 900 84,27
Célibataire 144 13,48
Séparée/veuve 24 2,25
Total 1068 100

Il ressort de ce tableau que la majorité des patientes étaient des mariées, soit 84,27%.
- Provenance
Tableau III : répartition des cas selon la provenance
Provenance Effectif %
IBANDA 684 64,04
KADUTU 180 16,85
BAGIRA 108 10,11
HORS VILLE 96 8,99
Total 1068 100

Les patientes étaient originaire de la ville de Bukavu, précisément de la commune d’Ibanda,


soit 64,04%.
30

- Profession
Tableau IV: répartition des cas selon la profession
Profession Effectif %
Ménagère 696 65,17
Commerçante 336 31,46
Elève/Etudiante 24 2,25
Sans 12 1,12
Total 1068 100

Il est ressort que la majorité des patientes était des ménagères, soit 65,17%. 1,12% des cas
n’avait aucune profession.

III.3. Antécédents
- Antécédents médicaux
Tableau V : répartition des cas selon les antécédents médicaux
Antécédents médicaux Effectif %
Aucun 836 78,27
HTA 132 12,36
Diabète 60 5,62
HIV 36 3,37
Asthme 2 0,19
Drépanocytose 1 0,09
Hépatite B 1 0,09

La plupart des patientes n’avait pas d’antécédents médicaux, 12,36% des cas étaient HTA
suivis du diabète avec 5,62% et le VIH, 3,37%.
- Antécédents chirurgicaux
Tableau VI : répartition des cas selon les antécédents chirurgicaux
Antécédents chirurgicaux Effectif %
Aucun 808 75,65
Césarienne 233 21,82
Laparoexploratrice (GEU) 21 1,97
Appendicectomie 3 0,28
Myomectomie 3 0,28
kystectomie 2 0,19

La césarienne était l’antécédent chirurgical principal, soit 21,82% des cas. Plus de la moitié
des cas n’avait pas d’antécédents chirurgicaux (75,65%).
31

- antécédents obstétricaux
o gestité
Les multipares étaient les plus représentées, soit 64%, suivies des primipares avec 28%.

Gestité
multigeste paucigeste primigeste

28%

8% 64%

figure 1 : répartition des cas selon la gestité


Tableaux VII : répartition des cas selon les antécédents obstétricaux
Antécédents obstétricaux Effectif %
Parité
Multipare 660 61,80
Primipare 289 27,06
Paucipare 78 7,30
Nullipare 41 3,84
Avortement
0 559 52,34
1 455 42,60
2 36 3,37
≥3 18 1,69
Enfants vivants
0 91 8,52
1 322 30,15
2 236 22,10
≥3 419 39,23

Il ressort de ce tableau que les patientes étaient des multipares, soit 61,80%, les avortements
étaient retrouvés dans près de la moitié des cas, les patientes sans antécédents d’avortement
étaient estimées à 52,34%, le nombre d’enfants vivants était plus de 3 par patiente, soit
39,23%.
32

- Les CPN
Tableaux VIII : répartition selon les antécédents de CPN
Antécédents des CPN Effectif %
Lieu des CPN
HGR 628 58,8
Centre de santé 231 21,63
Centre hospitalier 100 9,36
Non faites 109 10,21
Nombre de CPN
0 109 10,21
1 81 7,58
2 347 32,49
3 210 19,66
≥4 321 30,06
Age gestationnel au début des
CPN
Non précise 109 10,21
1er trimestre 157 14,70
2ème trimestre 722 67,60
3ème trimestre 80 7,49

Les CPN étaient faites dans les hôpitaux généraux dans 58,8% des cas, 10,21% des patientes
n’avaient pas fait de CPN, seulement 30,06% des cas avaient réalisé au-moins 4 séances de
CPN, la majorité des patientes avait débuté les CPN au 2 ème trimestre de la grossesse, soit
67,6% des cas.
IV. Etude clinique
IV.1. Mode d’admission
Près de la moitié des patientes étaient venues d’elles-mêmes dans le service, soit 49,5%.

Mode d'admission
Total

47.5% 49.5%

3.0%

transfert venue de la CPN venues d'elle même

Figure II : répartition des cas selon la modalité d’entrée


33

IV.2. Motif d’admission


Tableau IX : répartition des cas selon le motif d’admission
Motif d’admission Effectif %
Infections urinaires 389 36,42
HTA 356 33,33
MAP 345 32,3
Douleurs lombo-pelviennes 345 32,3
MAV 211 19,76
Infection vaginale 204 19,1
Hémorragies 200 18,73
Utérus cicatriciel 181 16,85
Vices de présentation 175 16,39
RCIU 110 10,30
RPM/Hydrorrhées 106 9,93
Grossesse gémellaire 87 8,15
Macrosomie 67 6,27
Anomalies du bassin 65 6,09
Diabète 25 2,34
Placenta prævia 21 1,97
Dépassement de terme 7 0,66
Rareté des MAF 7 0,66
Atcd d’avortement à répétition 7 0,66
Grossesse post infertilité 4 0,37

* une patientes pouvait avoir plus d’une plainte à l’admission


Les infections urinaires sur grossesse étaient le motif d’admission dans le service, soit 36,42%
des cas. Les douleurs lombo-pelviennes représentaient seules 32,3% des cas.
IV.3 Etat général de la patiente
Tableau X : répartition des cas selon l’état général de la mère
Etat général Effectif %
Bon 991 92,79
Mauvais 77 7,21
Total 1068 100

Un mauvais état général était observé dans 7,21% des cas.


34

VI.3. Examen obstétrical


Tableau XII : répartition des cas selon l’examen obstétrical
Examen obstétrical Effectif %
Hauteur utérine (Cm)
Inf 30 333 31,18
Normal 498 46,63
Sup 33 237 22,19
BCF
Inf 110 69 6,46
Normal 895 83,80
Sup 160 104 9,74
Présentation
Céphalique 621 58,15
Siège 89 8,33
Transversale 133 12,45
Non précise 225 21,07
Contraction utérines
Présentes 401 37,55
Absentes 667 62,45
Modifications cervicales
Oui 423 39,61
Non 645 60,39
Rupture des membranes
Non 962 90,07
Oui 106 9,93

Moins de la moitié des patientes avaient une hauteur utérine normale, un excès de la hauteur
utérine était dans 22,19%, l’état fœtal était rassurant dans 83,3% des cas, les signes de
souffrance fœtal étaient présentes dans 6,96% des cas.
La présentation était généralement normale dans 58% des cas, dans 21% elle était imprécise,
le travail était déclenché dans 37,55% des cas de contractions utérines et une modification
cervicale à 39,61 des cas.
35

V. Examens paracliniques
V.1. Examen échographique
Tableau XIII : répartition des cas selon les résultats de l’échographie obstétrical
Résultats échographie Effectif %
Normal 851 79,68
Vices de présentation 219 20,51
Oligoamnios/anamnios 88 8,24
Grossesse gémellaire 80 7,49
PP 20 1,87
MFIU/grossesse arrêtée 5 0,47
Dépassement de terme 5 0,47
Non faite 5 0,47

L’échographie était faite chez toutes les patientes, elle était normale dans 79,68% des cas.
36

V.2. Examens de laboratoire


Tableau XIII : répartition des cas selon les résultats de laboratoire
Résultats laboratoires Effectif %
NGB
Normal 967 90,54
hyperleucocytose 101 9,46
Hb
Normal 1005 94,10
anémie 63 5,90
Plaquettes
Normal 767 71,82
Hypoplaquettose 301 28,18
CRP Q
Normal 873 81,74
Elevé 111 10,39
Non faite 84 7,87
GE
Positif 27 2,53
Négatif 849 79,49
Non fait 192 17,98
Bilans hépatiques
Normaux 250 23,41
Pathologiques 118 11,05
Non faits 700 65,54
Bilans rénaux
Normaux 246 23,03
Pathologiques 121 11,33
Non faits 701 65,64

ECBU
Pathologiques 601 56,27
RAS 123 11,52
Non fait 344 32,21
FV
Pathologiques 452 42,32
RAS 123 14,33
Non fait 463 43,35

Les examens de laboratoires étaient marqués par une hyperleucocytose dans 9,46%, anémie
marquée dans 5,9%, avec une hypoplaquettose dans 28,18% des cas, la CRP était élevée dans
10,39% des cas.
La GE était faite dans la majorité des cas, elle était positive dans 2,53% des cas, les bilans
hépatiques et rénaux n’étaient pas faits dans la majorité des cas.
37

L’infection urinaire était retrouvée dans 56,27% des cas, une infection vaginale dans 42,32%.

VI. Diagnostic périnatal

Tableau XIV : répartition des cas selon le diagnostic clinique péripartal


Diagnostic Effectif %
Infection urogénitale 252 23,60
Vice de présentation 175 16,39
Grossesse utérus cicatriciel 158 14,79
RPM 94 8,80
HTA/Eclampsie 80 7,49
Gémellité 74 6,93
Anomalie bassin 65 6,09
DFP 53 4,96
Souffrance fœtale aigue 41 3,84
PP 21 1,97
Diabète 17 1,59
Paludisme sur grossesse 12 1,12
Grossesse précieuse 9 0,84
VIH sur grossesse 7 0,66
Dépassement terme 5 0,47
MFIU 5 0,47

La majorité des parturientes avait une infection urogénitale sur grossesse, soit 23,6%.
* plus d’un diagnostic pouvait être retrouvé chez une patiente

Déroulement de l’accouchement

VII.1. Terme de la grossesse


Il ressort de cette graphique que près de la moitié des cas des patientes avaient accouché d’un
nouveau-né à terme (50,94), les avortements représentés 3 des cas et les grossesses prolongées
7,21.
38

Terme de la grossesse
Total

inf 24 SA 3.00%

24 à 28 SA 3.65%

28 à 32 SA 5.71%

32 à 36 SA 29.49%

36 à 40 SA 50.94%

sup 40 SA 7.21%

Figure 3. Répartition selon le terme de la grossesse à l’accouchement


VII.2. Voie d’accouchement
La voie basse était l’issu de l’accouchement dans la plupart des cas, soit 62, contre 38 des
accouchements par voie haute.

voie d'accouchement
Basse Haute

38%

62%

Figure 4. Répartition des cas selon la voie d’accouchement


39

VII.3. Indication de la césarienne


Tableau XV : répartition des cas selon les indications de césarienne
Indications Effectif
Itérative 197 48,40
Pré éclampsie 188 46,19
Vices de présentation 180 44,23
SFA 105 25,80
Bassin rétrécie 63 15,48
Gémellité 55 13,51
PP 17 4,18
DPPNI 16 3,93
Convenance 11 2,70
Diabète 9 2,21
Rupture utérine 4 0,98
Eclampsie 2 0,49

* seule l’indication principale était maintenue


L’indication majeure par voie haute dans nos résultats était la césarienne itérative, soit 48,4.
VII. Pronostic maternofoetal
VIII.1. Pronostic maternel
2 cas de décès maternel étaient retrouvés (0,19), avec comme cause hémorragies du post-
partum.
VIII.2. pronostic fœtal
- APGAR à la 5ème minute
Tableau XVI : répartition des nouveau-nés selon le score d’APGAR à la 5ème minute
APGAR 5 (minutes) Effectif
inf 4 32 3
4à7 327 28,75
≥à7 729 68,26
Total 1068 100

Le score d’APGAR était normal dans la majorité des cas, soit 58,15.
- Poids à la naissance
Tableau XVII : répartition des nouveau-nés selon le score d’APGAR à la 5ème minute
Poids (grammes) Effectif
inf 1000 30 2,81
1000 à 2500 101 9,46
2500 à 4000 828 77,53
≥ 4000 109 10,21
Total 1068 100
40

Les nouveau-nés avaient un poids normal dans la majorité des cas, soit 77,53.
- Pronostic vital des nouveau-nés
Le taux de mortalité était de 3

taux de mortalité
Décédé Vivant
3%

97%

Figure 4. Répartition des nouveau-nés selon le pronostic vital


- Cause des décès
Tableau XVIII : répartition des nouveau-nés selon la cause des décès
Causes de décès Effectif
Détresse respiratoire 22 70,97
Mort-né 5 16,13
Asphyxie 3 9,68
Malformations 1 3,23
Total 31 100

La majorité des décès étaient suites à une détresse respiratoire, soit 70,97 des cas.
41

PARTIE IV. DISCUSSION


1. Fréquence
Du 01 janvier 2022 au 10 janvier 2023 nous avons enregistré 1068 cas de grossesse à risque
soit une fréquence de 21,3% sur un total de 5022 gestantes prises en charge. Nos taux sont
inférieurs à ceux de KANTE F [11] en 1997 au point G qui a trouvé respectivement 65,86% et
30% et ces taux sont de façon respective inférieurs et supérieurs à ceux de COULIBALY B
[7] en 2004 qui a trouvé 51,54% et 07,75% au CSRef de la commune IV, nos taux sont
inférieurs à la littérature, ce qui prouve que le suivi des patientes dans notre milieu est
efficace.
2. Aspect sociodémographique
- AGE
La tranche d’âge de 18 à 35 ans était la plus représentée dans notre étude soit 68,54% ; les
extrêmes étaient de 13 à 49 ans.

Nos résultats montrent qu’une bonne partie des parturientes était constituée des patientes en
âge de procréer. Nous avion aussi retrouvé des adolescentes enceintes qui n’ont pas désiré
leurs grossesses, nombreuses sont encore célibataires, élèves/étudiantes et se trouvent surtout
dans l’immaturité ou trouver lors du viol. Ceci pourrait avoir des impacts négatifs sur leur
motivation à bien prendre soin de leurs grossesses.
Pour KANTE F [11] les adolescentes représentent 16,32%.
En effet la procréation à un âge précoce est un risque important à cause de l’immaturité
physique. La grossesse après 35 ans est une situation à risque. Le risque maternel est lié au
fait que très souvent, à ces grossesses s’associent beaucoup de complications 300 gestantes
avaient un âge supérieur à 35 ans soit une fréquence de 28,09%.
- Statut matrimonial
La fréquence de célibataire dans notre étude a été de 13,48%.
Ce taux est de près à celui rapporté par COULIBALY B [7] en 2002.
La place du statut matrimonial dans les grossesses à risque a fait l’objet de beaucoup d’études
la plupart des auteurs s’accordent à dire que le célibat de la mère constitue un facteur de
risque pour la grossesse.
Ce taux est en accord avec ceux rapportés par DRAVE.A [12] et KANTE F [23] qui sont
respectivement de 12,62% et 11,89%. Par contre des taux plus élevés sont à signaler comme
l’attestent ceux rapportés par DIALLO D [13] 42% au centre de référence de la commune V
BERTHE S [14] 44,10% à propos de d’une étude multicentrique à Bamako.
42

- Résidence
Le taux de 64,04% que nous avons observé en commune Id’IBANDA et en, ceci pourrait
s’expliquer par le fait que notre zone d’étude se situe en plein cœur de la ville de Bukavu. Ces
résultats sont moins élevés de ceux obtenus par Dembélé. B. D en 2015. 86,1% en milieu
urbain et 5,9% en milieu périurbaine [15].
- Profession de la femme
La majorité des femmes étaient des femmes au foyer, qui répresentaient 65,17% ce taux est
supérieur à celui de Sanogo. S en 2007 au CSRef CVI 53,3% [16]. Cette prédominance des
ménagères s’explique par le fait que la grande majorité des femmes de nos milieux n’ont
d’autres activités que les occupations domiciliaires (ménage).
3. Caractéristiques cliniques
- Antécédents médicaux et chirurgicaux
Nous avons retrouvé un antécédent d’hypertension artérielle chez 12,36% des femmes avec
grossesse à risque. [17].

- Antécédents de césarienne
Dans notre série la fréquence des gestantes ayant au moins un ATCD de césarienne est de
21,82%.
Selon LEUNG et COLL [18], l’antécédent de césarienne augmente le risque de rupture en cas
d’excès d’ocytocine et lorsque l’antécédent est supérieur ou égal à COULIBALY B [7] a eu
un taux inférieur au notre 14,07%. TALIBO.A.M [15] dans son étude a trouvé 01,6% de cas
d’ATCD de césarienne. Cette fréquence est inférieure à la nôtre.

- Parité
Les multipares représentaient 61,8% dans notre étude.

Cette tendance semble être due au manque de connaissance sur l’intérêt des visites prénatales
et à la méconnaissance des complications possibles liées à la grossesse.
- ATCD de morts nés:
L’ATCD d’avortement est un facteur de risque. Les causes doivent être recherchées.
Dans notre étude nous près de la moitié de la population avait un antécédent d’avortement.
Les avortements à répétition étaient de 1,69%, inférieurs à ceux de COULIBALY B [7] qui a
été de 03,89%.
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- Les consultations pré natales:


Dans notre étude toutes les gestantes 10,21% n’avaient pas fait de CPN alors que chez
COULIBALY B [7] 94,61% avaient fait au moins une CPN.
Notre fréquence peut s’expliquer par la proximité de la population à notre milieu d’étude.
Les CPN doivent être de qualité et de quantité, car certains risques ne sont décelés qu’au
cours de la grossesse.
Ainsi dans notre étude 67,6% des parturientes avaient fait leur 1 er CPN au cour du 2ème
trimestre de la grossesse.
COULIBALY B [7] a rapporté que 31,33% des parturientes ont débuté les CPN au 1er
trimestre de leur grossesse, 48,42% au 2ème trimestre,
16,77% au 3ème trimestre et 24,84% avaient fait plus de 03 CPN.
Au 10ème cours d’épidémiologie [19] 36,50% ont commencé à consulter au 1er trimestre,
39,50% au 2ème trimestre, 15,13% au 3ème trimestre et 08,40% n’ont pas pu répondre à la
question.
Dans l’étude de NJAH.M [20] en Tunisie 62,5% ont consulté au 1 er trimestre, tandis que
25,3% n’ont consulté qu’à partir du 2ème trimestre.

- Mode d’admission
Dans notre étude les femmes venues d’elles-mêmes étaient majoritaires avec 49,5%. Ce
résultat est de loin comparable à celui rapporté par Dembélé. B. D en 2015 au CSRef C IV
avec 86,5% [15].

4. PATHOLOGIES DE LA GROSSESSE ACTUELLE


- Infections urinaires et grossesse.
La fréquence d’infections urinaires étaient de 36,42% supérieur à celui de COULIBALY B
[7] qui est de 10,18%.
L’association infection urinaire et grossesse a été beaucoup étudiée, mais elle est assez
fréquente parce que l’état gravidique en lui-même favoriserait cela.
L’âge de prédilection pour sa survenue est le 3ème trimestre.
Les différentes complications liées à l’association infection urinaire et grossesse que nous
avons recensée dans notre étude sont : MAP, accouchement prématuré.
Il existe des formes cliniques et des formes latentes d’où la nécessité de la systématisation de
l’ECBU dans le bilan pré natal.
44

- Anémie et grossesse:
Selon l’OMS une femme enceinte sur deux, et une femme non enceinte sur trois souffrent
d’anémie nutritionnelle.
Différentes études effectuées au mali et à Bamako ont montré que 30 à 65% des femmes
enceintes étaient anémiques [21, 22].
L’anémie peut être due aux grossesses rapprochées, à la malnutrition, aux parasitoses
(paludisme), drépanocytose etc., tous ces facteurs ajoutés à l’anémie physiologique de la
grossesse aggravent la situation de la femme enceinte.
Dans notre étude 5,9% ont un taux d’Hb bas.
COULIBALY B [7], BERTHE S [14] et SANOGO O [23] a rapporté respectivement 06,53%,
31,96% et 42% de leurs patientes présentaient une anémie.
A Yaoundé et au Zaïre les auteurs cités par DIALLO.M.S ont rapporté les taux respectifs de
16,03% et 41,90%. [17].
- Menace d’accouchement prématuré:
Sa fréquence a été de 32,3% dans notre étude.
KEITA.A [24] et COULIBALY B [7] ont trouvé respectivement des fréquences supérieures à
la nôtre de 19,76% et 29% ces différences peuvent s’expliquer chez COULIBALY.B par la
taille de l’échantillon et chez KEITA par le fait que son étude était portée uniquement sur les
MAP
- HTA et grossesse :
L’association, HTA et grossesse est grave de par ses complications maternelles et/ou fœtales
avec un pronostic fœtal sévère.
Elle représente 33,33% dans notre échantillon. Autres résultats de la littérature, BERTHE S
[06] 15,22%, COULIBALY B [7] 14,07 % et SOUMARE M.D [8] 07,05 %.
Ces différentes fréquences peuvent s’expliquer d’une part par le taux de femme référée pour
HTA sur grossesse et d’autre part par le taux non négligeable de primipares jeunes et des
patientes d’âge supérieur à 40ans, tous ceux-ci étant des groupes exposés à l’ HTA. Des
chiffres ont été rapportés par certains auteurs africains. C’est ainsi que, CISSE et COLL [09] à
Dakar 05,60%, il a aussi signalé que cette fréquence était de 04,6% à Abidjan la même année.
[25].

L’association HTA et grossesse n’est pas seulement l’apanage des pays en voie de
développement, des études effectuées en France ont montré cette association variait entre 09,3
et 37,7% [26], et entre 05 et 10% [27].
45

CISSE dans son étude a rapporté qu’elle était à 10,8% aux royaumes unis et varie entre 10 et
15% aux USA. [25].
- Grossesse gémellaire.
Sa fréquence est de 04,54% dans notre échantillon, elle est de 8,15% dans l’étude de
COULIBALY B [7] donc supérieure à celle de notre série.
Notre taux est supérieur à celui de KANTE.F [29] 04,15%.
D’autres études effectuées au Mali ont rapporté des taux plus bas que le nôtre par exemple
celui rapporté par KONE A [1] qui est de 01,92%.
Au Nigeria FAKEYE.O [28] a trouvé une fréquence de 03,5%
L’accouchement prématuré est le principal risque rencontré au cours de notre étude.
Cependant la grossesse gémellaire peut être cause de présentations dystociques, PP, de
toxémie gravidique, de prématurité, etc.
- Paludisme et grossesse:
Dans notre étude nous avons trouvé 2,53% de cas de paludisme sur grossesse.
Plusieurs études attestent que les femmes les plus vulnérables au paludisme sont celles dont le
niveau socio-économique est bas [13].
DEMBELE H [6] trouve une fréquence de 41,94% pour celles qui ont un niveau socio-
économique et 09,8% de niveau socio-économique élevé.
Cette fréquence est de 10,20%pour BERTHE.S [14]
TAMNOURA BA ALTI [30] a trouvé que 02,3% des placentas examinés sont infectés par le
plasmodium falciparum.
- Les présentations dystociques:
Les anomalies de la présentation ont représenté 16,39%.
Notre taux est inférieur à ceux rapportés par TEGUETE I [31] avec fréquence de 21,8% et
supérieurs à ceux de COULIBALY B [7] avec fréquence de 09,88%.
Cette différence avec le taux de TEGUETE I peut s’expliquer par le fait que son étude n’a
porté que sur les césariennes, il n’est donc pas surprenant d’avoir un tel taux de présentations
dystociques, celles-ci étant l’une des indications de la césarienne.
- Les types de bassin:
Les anomalies du bassin interviennent dans 6,09% dans notre échantillon.
Elles représentaient 30,70% pour COULIBALY B [7], 41,73 pour KANE F [11] et 37,6%
pour TEGUETE I [31].
Les dystocies mécaniques dans la plupart des cas sont causes de souffrance fœtale aigue et à
l’extrême des ruptures utérines si elles demeurent méconnues.
46

LONGOMBE et COLL [33] a rapporté 37%cas de dystocies mécaniques et dynamiques.


Quant à DIALLO.C.H [17] à l’HGT, il trouve 20,12%.
- Terme de la grossesse
A l’examen obstétrical, près de 40% des femmes ont été admises avec une grossesse non à
terme. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que les facteurs de risque de la prématurité sont
majoritairement détectables au cours des visites prénatales. Leur découverte permet
d’instaurer une prise en charge adaptée afin de permettre au fœtus de se développer jusqu’à
terme ou du moins jusqu’au terme raisonnable.
5. Pathologies à l’accouchement
- La souffrance fœtale aigue:
Elle a représenté la pathologie la 2ème plus fréquente pathologie pendant le travail, soit 3,84%,
elle est de 12,27% chez COULIBALY B [7] et 18,03% pour KANTE F [11].
- L’accouchement prématuré:
L’accouchement prématuré est la cause de mortalité périnatale 65% [34].
La fréquence des accouchements prématurés varie d’un auteur à un autre.
Notre taux peut s’expliquer par la grande fréquence des infections urinaires 1,12% du
paludisme 30%, des MAP 7,49% de la toxémie gravidique 10% ; tous ces facteurs sont causes
d’accouchement prématuré.
6. Modalités d’accouchement :
La voie basse a été la plus fréquente avec 62% dans notre contre 38% par césarienne.
KANTE F a trouvé [11] à HNPG 52,42% d’accouchement normal, 36,38% de césarienne.
7. Les suites de couche et ses complications
Les suites de couche étaient simples dans 54,2% des femmes avec grossesses à risque. La
complication a été retrouvée dans 45,8% dont l’anémie 24,4%, les hémorragies 4,8% et
l’HTA dans 1,3%. L’étude réalisée par Fomba. D. D au CHU du Point-G a retrouvé
respectivement 14% d’HTA ; 0% d’anémie 12% des cas d’hémorragie où le nombre de CPN
atteignait ou dépassait trois [35].
Cette différence peut s’expliquer par le fait dans notre étude aucune parturiente n’a fait la
CPN et c’est lors de la CPN que la stratégie de supplémentation en fer est appliquée et bien
suivie par les femmes enceintes et allaitantes.
8. Pronostic maternofoetal
Cas de décès étaient enregistrés dans notre étude, plusieurs littératures n’enregistrent pas de
mortalités maternels, ce décès était manifesté chez une femme transférée dans un coma avec
perturbation de la volémie.
47

- Pronostic foetal
o Score d’APGAR
Nos résultats ont également trouvé un APGAR morbide à la naissance chez 31,75% des
nouveau-nés.
Selon EDSM III [36] la majorité des grossesses à risque aboutissent à un taux élevé de
prématurité avec un mauvais Apgar.
o Morbidité foetale
Chez la majorité de nos parturientes les nouveau-nés étaient vivants dans 97%. Nous avons
également enregistré un taux élevé de mort-né avec 3%.
L’étude réalisée en 2007 au CHU du Point-G par Fomba. D. D a rapporté un taux élevé de
morti-naissances avec le nombre de 44% [35]. Ainsi la morbidité et la mortalité néonatales
étaient plus élevées en l’absence de suivi prénatal normal.
48

CONCLUSION

Notre étude sur les grossesses à risque dans le service de maternité de l’HGR/Panzi nous a
permis d’avoir un aperçu général sur celles-ci, leur suivi, les complications survenues et les
conséquences sur le produit de conception.
La fréquence des grossesses à risque a été de 21,3%.

La tranche d’âge de 18-35 ans était la plus représentées 68,54%.


Pendant la grossesse : les infections urinaires, la toxémie gravidique, la menace
d’accouchement prématurée, l’anémie, les grossesses gémellaires ont été le 1er facteur de
risque rencontré dans le service.
Au cours de l’accouchement c’est la rupture prématurée des membranes, la souffrance fœtale,
les présentations dystociques et l’accouchement prématuré ont été les principaux facteurs de
risque rencontrés dans nos salles d’accouchement.
La voie basse a été représentée majoritairement avec 62%.
28,75% des nouveaux nés ont subi une réanimation et un taux de mortalité périnatale de 3%.
Les principales causes de décès des nouveaux nés ont été : la détresse respiratoire.
49

RECOMMANDATIONS
Au terme de cette étude nos recommandations sont proposées et s’adressent :
o Aux autorités :
- Faire une formation continue du personnel de la santé (accoucheuses traditionnelles,
matrone, infirmières obstétriciennes, sages-femmes, médecins) pour les permettre
d’effectuer les CPN de meilleure qualité,
- dépister les grossesses a risque, les référées ou les évacuées à temps sur les centres
plus spécialisés.
- Promouvoir une action rigoureuse de sensibilisation des populations par le personnel
qualifié, les medias et les élus locaux pour une meilleure adhésion aux CPN.
- Doter les services de maternité d’une pharmacie d’urgence et d’un mini banque de
sang.
- Organiser le système d’évacuation et de référence de la périphérie vers les centres plus
spécialisés avec rétro information.
o Aux prestataires de santé :
- Renforcer l’éducation pour la santé en insistant sur : les avantages des CPN et du bilan
pré natal, les risques des accouchements à domicile sans assistance médicale.
- Etendre le dépistage des grossesses à risque aux examens complémentaires
biologiques.
- Utilisation adéquate du partogramme un outil important qui permet une prise de
décision adéquate.
- Monitorage des bruits du cœur fœtal chez toutes les femmes dans la salle
d’accouchement pour déceler les souffrances fœtales à temps.
- Respecter scrupuleusement les règles d’asepsie dans la salle d’accouchement.
o Aux femmes enceintes :
- Suivre régulièrement et précocement les CPN
- Faire les examens demandés lors des CPN.
- Espacer les naissances.
50

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