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INTRODUCTION
Les taux de succès rapportés de la tentative d’accouchement par voie basse varient
d’une région à l’autre. Ils étaient de 25% aux États-Unis en 1993 [7], de 50% en Europe en
1994 [8] et entre 1,5% et 3,7% en Afrique subsaharienne dans les années 1990 [9]. A Dakar,
entre 2004 et 2011, le taux de césariennes itératives est passé de 7,5% à 12,5% [10].
Pour atteindre cela nous allons nous servir avec la question ci-après :
Afin de réserver la réponse à cette question, nous nous sommes fixés comme :
Objectifs spécifiques :
3
Déterminer la cause de la cicatrice utérine que les parturientes ayant subi l’épreuve
utérine avaient,
- chapitre IV : Discussion
4
I.1.1. Définition
On distingue :
- Les cicatrices utérines obstétricales (post césariennes), qui sont les plus fréquentes et
posent plus de problèmes concernant leur qualité au cours des grossesses.
I.1.2. Étiologie
Il faut distinguer deux types de cicatrices utérines : celles d’origine obstétricale et celles
d’origine gynécologique.
Ce sont les plus fréquentes et elles peuvent être secondaires à une césarienne, accident au
cours du travail, ou une perforation lors d’un curetage obstétrical [15].
a) Césarienne :
C’est la plus fréquente des causes d’utérus cicatriciel. Elle peut être segmentaire
ou corporéale ou encore segmento-corporéale. Elle consiste à ouvrir chirurgicalement l’utérus
dans le but d’y extraire le produit de conception. La césarienne corporéale est une incision-
ouverture sagittale verticale du corps utérin. Elle contre-indique le travail en raison du risque
élevé de rupture utérine. On y classe dans la même catégorie les incisions segmento-
5
Un opérateur insuffisamment entraîné peut fort ne saisir qu’une des lames et il est
probable qu’une partie des désunions futures tiennent de cette faute technique aisément
évitable.
b) Curetages
- Ruptures spontanées :
- Ruptures provoquées
a) Myomectomies
b) Hystéroplasties :
Les résultats excellents de cette opération, tant sur le taux de grossesse que sur la
qualité de la cavité utérine et du myomètre, ont transformé le pronostic de l’affection.
Sont très souvent causes de rupture utérine précoce survenant la plupart du temps pendant le
2ème trimestre de la grossesse et sa traduction clinique est souvent bruyante avec un tableau
d’hémorragie interne.
I.1.2.1. Physiopathologie
a) Pré-gestationnels
• Parité ;
• Placentation précédente ;
• Mesures du bassin osseux ;
• Indication, circonstances et suites des interventions chirurgicales, nombre et
topographie des cicatrices ;
• Événement
• Intercurrents.
b) Gestationnels
• Site placentaire ;
• Existence d’une sur distension utérine.
a) Toucher vaginal
Certains auteurs ont proposé une exploration digitale de la cicatrice utérine en cours de
travail, ce qui, en pratique est difficilement réalisable et induit des risques infectieux et
traumatiques [21].
b) Échographie
D’autres auteurs ont proposé d’explorer le segment inférieur par une échographie
en fin de grossesse (entre 36 et 38 SA). Cette exploration est non invasive, mais présente deux
inconvénients majeurs : il existe une grande variabilité dans l’interprétation de l’image et une
mauvaise valeur prédictive positive sur le risque de rupture utérine. En effet, en prenant
comme seuil de normalité 3,5 mm, Rozenberg a réalisé 114 échographies du segment
inférieur chez des patientes antérieurement césarisées, et retrouve une valeur prédictive
intéressante de cet examen à partir des coupes transversales. Il propose 3 groupes [22]:
L’interprétation des coupes sagittales est plus difficile et controversée. Rosenberg retrouve
une sensibilité de 88%, une spécificité de 73,2%, une valeur prédictive négative de 99,3%,
mais une valeur prédictive positive de 11,8%. Ce seuil de normalité ne fait pas l’unanimité et
pour d’autres, il doit être choisi à 2 mm [23].
Pour ces raisons, l’échographie ne nous apparaît pas comme un élément fiable pour le choix
du mode d’accouchement.
c) Hystérographie
Thoulon a proposé une classification en 4 groupes avec pour les deux derniers un
risque accru de rupture utérine :
a) Les indications
Cependant, il est nécessaire qu’en cas de rétrécissement pelvien celui-ci soit noté
sur le dossier, et que les consignes soient données pour une épreuve utérine prudente en
précisant son pronostic et sa durée (surtout si l’on se situe dans la zone d’incertitude du
diagramme de confrontation céphalo-pelvienne.
- La cicatrice utérine
Elle peut être à priori de mauvaise qualité et justifier d’une césarienne, qu’il S’agisse de :
- La grossesse actuelle
On décide d’une césarienne sur un utérus cicatriciel devant : une surdistension utérine
(macrosomie, grossesse gémellaire, hydramnios), une présentation autre que celle du sommet,
un placenta prævia antérieur.
Dans tous les cas il faut s’assurer que l’enfant qu’on vient d’extraire ne présente
aucune tare majeure.
Maternelle
Fœtale
Annexielle
Un travail spontané.
Un déclenchement du travail.
13
I.2.2.3. Surveillance
Contractions utérines
La dynamique utérine est surveillée par une tocométrie externe permanente tant que les
membranes ne sont pas rompues (rupture artificielle ou spontanée au début du travail). La
mise en place d’un cathéter de tocographie interne est souhaitable bien qu’aucune étude n’ait
apporté la preuve de la meilleure efficacité de cette méthode.
La courbe enregistrée est la traduction exacte de l’activité utérine et se révèle utile en cas
d’anomalie de la dilatation ou de modifications de l’activité utérine (hyper- ou hypocinésie).
Elle est surtout très utile chez les femmes obèses.
Il doit être surveillé de façon encore plus précise que dans l’accouchement normal et donc en
continu. Si le tracé n’est pas de qualité parfaite, la mise en place d’une électrode de scalp est
nécessaire car les premiers signes de la rupture utérine peuvent n’être qu’une modification du
rythme cardiaque fœtal. Les anomalies du rythme cardiaque fœtal sont retrouvées dans 55 à
87 % des ruptures et sont donc un signe important.
Ils doivent être régulièrement recherchés. Ils sont inconstants mais peuvent
survenir brutalement ou progressivement :
• Une hypocinésie avec stagnation de la dilatation, alors que les contractions étaient
régulières, sont un signe d’alarme, de même qu’une hypercinésie de fréquence ou une
élévation du tonus de base ;
• Des urines sanglantes témoins d’une plaie vésicale associée à la rupture utérine ;
• Un utérus en sablier avec anneau de Bandl est un signe tardif qu’il ne faut pas attendre
: il précède de peu la rupture ;
• La souffrance fœtale aiguë, la tachycardie maternelle et l’état de choc avec hématurie
réalisent des tableaux évidents et tardifs, mais heureusement rares.
Au total, c’est sur un ensemble de signes minimes que la pré rupture ou la rupture
doivent être évoquée ; leur association à une stagnation ou à un ralentissement de la dilatation
justifie la césarienne plutôt que l’exploration digitale de la cicatrice qui a pu être proposée
chez les patientes ayant ou non une analgésie péridurale [32].
Elle peut être réalisée pour une stagnation de la dilatation, pour des anomalies du
rythme cardiaque fœtal, pour une suspicion de rupture. Comme nous l’avons vu, il s’agit de la
voie d’accouchement ayant la plus grande morbidité materno-foetale ; elle expose aux
difficultés de dissection sur tissu fibrose dans des situations d’urgence [33].
Rupture utérine
Les signes de péritonite sont très peu marqués, voire absents. Il y aura plutôt une
hémorragie, la cicatrice désunie étant une zone peu vascularisée. Ils sont remplacés par une
15
irritation péritonéale à type de douleurs diffuses avec iléus paralytique. Il peut s’associer à une
anémie clinique plus ou moins marquée.
L’examen doit être complet et mené avec minutie. L’aspect clinique frustre doit
faire insister sur la nécessité d’une révision utérine de prudence ou au moindre doute.
Elle est favorable le plus souvent car toutes les disproportions foeto-pelviennes ont été
exclues ; de ce fait, le taux de césarienne au cours de l’épreuve utérine est diminué.
L’hypocinésie est la cause la plus habituelle. Son diagnostic et son traitement par les
ocytociques nécessitent la tocogrophie interne. En l’absence de cette technologie, le
diagnostic peut parfois passer inaperçu et la prescription d’ocytocique est interdite car
dangereuse ; dans ce cas on passe à la césarienne.
Expulsion
L’extraction instrumentale ne doit pas être systématique ; par contre après 20 min d’efforts
expulsifs, une application de forceps ou de ventouse s’impose. La presse abdominale est à
bannir.
Les manœuvres visant à pousser le fœtus dehors, de type expression utérine, sont proscrites,
mais l’extraction instrumentale ne doit pas être systématique en cas de cicatrice utérine et ses
indications ne doivent pas être élargies en l’absence de données supplémentaires.
Révision utérine
Elle doit chercher une rupture ou une déhiscence de la cicatrice, deux formes
anatomiques de désunions qui doivent être distinguées car leur traitement n’est pas le même
[35].
La rupture de la cicatrice :
facilement perçue avec le doigt, l’extension vers les pédicules utérins est évidente s’il existe
un volumineux hématome rapidement extensif. On recherche une brèche vésicale avec le
doigt. Lors du sondage qui précède la laparotomie, les urines sont sanglantes, le doigt utérin
sent le contact du ballonnet en avant. Lors de l’intervention, la présence de sang dans le
ventre signe la déchirure péritonéale.
La déhiscence de la cicatrice
Elle n’est pas toujours facile à différencier de son amincissement extrême. Le doigt cependant
ne perçoit pas de brèche évidente. Si la déhiscence est étendue, s’il n’y a pas d’hématome au
contact de la cicatrice et si les urines sont claires, l’abstention est possible, l’aspect de la
cicatrice est apprécié six mois plus tard par une hystérographie. Les déhiscences étendues,
admettant largement deux doigts doivent être suturées ce qui ne présente généralement pas de
difficultés.
Par contre, dans des cas très bien choisis (col effacé, dilaté à 2-3 cm, souple avec
un bon palper introducteur), le déclenchement est tout à fait acceptable sous réserve que l’on
rompe d’emblée les membranes et que l’on mette une tocographie interne. La seule rupture
des membranes permet d’ailleurs assez souvent d’obtenir une activité utérine et les doses de
Syntocinon ne dépassent pas dans ces conditions 10 mg/min [36].
17
b) Présentation du Siège
La présentation de sommet est, pour la majorité des auteurs, la seule qui autorise une épreuve
de travail.
Il est aujourd'hui admis qu'il faut recourir systématiquement à une césarienne en cas de
présentation pelvienne chez une patiente ayant un utérus cicatriciel.
La version des sièges par manœuvre externe est classiquement contre-indiquée chez les
patientes antérieurement césarisées par crainte de provoquer une rupture utérine.
c) Macrosomie Fœtale
d) Grossesse Gémellaire
e) Utérus Multi-cicatriciels
II.1. MATERIEL
L’hôpital est implanté sur une superficie de 94.345,31m2 dont 80.565m2 pour les pavillons,
3.873,27m2 pour la nouvelle morgue, et 4.952,52m2 pour le garage et actuel terrain de
football.
Il faut toutefois signaler que les nouvelles structures issues de ce décret ne sont
pas encore opérationnelles étant donné que le ministre de santé n’a pas encore pris de mesures
d’application devant appuyer le décret susmentionné.
19
- Bâtiment d’approvisionnement ;
- Dispensaire Général ;
- Atelier et pharmacie ;
- Radiologie ;
- Service médico-légal.
La création de cette institution remonte à l’année 1912, à cette époque, l’hôpital fonctionnait
sous forme d’un dispensaire Général sous l’initiative de Madame NEKER. En 1923, un
aménagement permet de parler d’un petit hôpital d’une capacité de lit en quatre disciplines :
- Médecine interne ;
- Gynéco obstétrique ;
- Chirurgie ;
- Pédiatrie.
A cette époque, l’hôpital Général Congolaise était destiné aux moins généraux et
aux congolais en particulier. Cette institution n’avait pas une grande influence pour deux
raisons :
L’année 1930, fut marquée par la construction des pavillons six et sept qui a
porté la capacité d’accueil de l’hôpital de 80 lits à lits et sa constructeur physique à sept
pavillons. En 1949, grâce à un crédit du gouvernement colonial, on construisit les pavillons
huit, neuf, douze, quatorze, puis on ouvrit en 1950 un dispensaire de gynécologie, ainsi qu’un
nouveau pavillon pour la maternité seize, dix-sept, et la capacité de l’hôpital passa de 100 à
150 lits, de cet année à la suite de la lettre n° 700/A/6834 du 16 Novembre 1558 du médecin
provincial, l’hôpital change le nom et fut appelé « hôpital de Leo-Est ».
- Pavillon 21 : garage
- Pavillon 31 : radiologie
En 1970, on lui confia également la gestion de certaines formation médicales telle que,
l’hôpital de BOLOBO, le bateau hôpital, le dispensaire de la cité de l’O.U.A et l’institut de
médecine tropical. Des grands travaux de construction et réaménagement furent aussi
entreprises.
Ce n’est qu’en 1989 que la gestion de l’hôpital fut placée sous double tutelle, du
ministère de portefeuille et de la santé publique en tant qu’entreprise publique à caractère
social par l’ordonnance loi n° 89/69 du 07 aout 1989.
- Comité de Gestion
- Comité de département.
a. Comité de Gestion
22
- Médecin Directeur
II.1.1.5.2. Fonctionnement
- La création d’un esprit d’émulation entre les entités décentralisées afin d’améliorer le
rendement ;
- Accélération de traitement de l’autorité des dossiers administratifs ;
- Le renforcement de l’autorité de base ;
- L’accroissement de la production.
II.1.1.6. Organigramme
a. Direction générale service rattache à la direction générale
- Secrétariat
- Sécurité garde hospitalier
- Audit
- Relation Publiques et Protocoles
- brigade d’assainissement
b. Direction médicale
- Département médecine interne
- Département Chirurgie
- Département gynéco obstétrique
- Département pédiatrie
- Département biologie clinique
- Département anesthésie et réanimation
- Départements des spécialités médicochirurgicales
23
L’hôpital est placé sous tutelle des ministères de la Santé qui en assure la tutelle
technique (qualité de soins) et de tutelle administrative et financière.
Notre étude s’est étalée pendant une période allant du 1er janvier 2019 au 31
décembre 2021.
24
Notre étude a concerné l’ensemble des dossiers des parturientes avec utérus cicatriciel
ayant été consultée et suivie pendant notre période d’étude au service d’obstétrique de
l’hôpital provincial de Kinshasa.
II.2. METHODES
II.2.2. Échantillonnage
a. Taille : il s’agit d’un échantillon exhaustif prenant en compte tous les dossiers
d’accouchement sur utérus cicatriciel durant la période de notre étude
b. Type échantillonnage
c. Notre échantillon est obtenu de façon non probabiliste de convenance en prenant en
compte tous les cas de l’accouchement sur utérus cicatriciel.
d. Critères de sélection
Critères d’inclusion : ont été inclus, tous les dossiers des cas d’accouchement sur
utérus cicatriciel ayant été consultés et suivis dans notre milieu d’étude pendant la
période de recherche et dont les dossiers contenaient les informations utiles à notre
étude.
Critères d’exclusion : nous avons exclus tous les dossiers incomplets en rapport avec
nos variables d’intérêt.
Variables sociodémographiques :
- Age,
- Provenance,
- État civil ;
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Variables obstétricales :
- Parité,
- Gestité,
- CPN,
- cause de la cicatrice utérine,
- E.I.G, Présentation fœtale,
- État des membranes,
- État du bassin.
Variables échographiques :
- Épaisseur de la cicatrice,
- Localisation de la cicatrice,
- Régularité de la cicatrice,
- Type de grossesse,
- Localisation de placenta,
- E.P.F
- Quantité du liquide amniotique
Variables thérapeutiques et post-thérapeutiques
- Évolution de l’accouchement ;
- Indication de la césarienne actuelle
- Pronostic périnatal
Nos données ont été collectées à partir d’une fiche de collecte préétablie.
Les données collectées ont été saisies grâce au logiciel Microsoft Office Word
2013 puis importées dans le logiciel Epi info version 7.3.2.1 pour l’analyse.
III.1 FREQUENCE
Nous avons durant notre période d’étude enregistré 50 cas d’accouchements sur
utérus cicatriciel sur un total 4500 accouchement soit une fréquence de 1,11%
Variables N %
Tranche d’âge 50 100
21-26 9 18
27-32 17 34
33-38 21 42
39-44 3 6
Profession 50 100
Ménagères 34 68
Médecin 4 8
Couturière 1 2
Commerçante 2 4
Laborantine 3 6
Infirmière 4 8
Élève 2 4
État civil 50 100
Mariée 35 70
Célibataire 15 30
Il ressort de ce tableau que la tranche d’âge la plus touchée était celle de 33-38
ans avec 42% des cas, les ménagères représentaient 68% des cas, et 70% des cas étaient
mariés.
27
Tableau II. Répartition des cas selon les variables obstétricales et cliniques
Variables N %
Gestité 50 100
Primigeste 6 12
Paucigeste 14 28
Multigeste 30 60
Parité 50 100
Primipare 8 16
Paucipare 18 36
Multipare 24 48
CPN 50 100
Suivies 50 100
Cause de la cicatrice 50 100
Césarienne 50 100
Bassin maternel 50 100
Bon 50 100
E.I.G. (Mois) 50 100
6-12 31 62
>12 19 38
Présentation fœtale 50 100
Céphalique de sommet 50 100
État des membranes 50 100
Intacts 50 100
Il ressort de ce tableau II que les multigestes occupaient la première place soit
60% des cas, les multipares représentaient 48% des cas. Chez toutes les parturientes, les CPN
étaient suivies, la cause de la cicatrice utérine était la césarienne, le bassin maternel était
estimé bon. L’E.I.G était chez 62% de nos cas compris entre 6 et 12 mois, La présentation
fœtale était céphalique de sommet dans 100% des cas et les membranes étaient intactes chez
toutes nos gestantes.
28
Variables N %
Localisation de la cicatrice 50 100
Segmentaire 50 100
Épaisseur de la cicatrice (Cm) 50 100
3,5-4 16 32
4,5-6 34 68
Localisation du placenta 50 100
Normalement inséré 50 100
Estimation du poids fœtal (g) 50 100
<2500 4 8
2500-3500 46 92
LA 50 100
Quantité suffisante 50 100
De ce tableau nous notons que la localisation de la cicatrice était segmentaire
dans 100% des cas, l’épaisseur de la cicatrice était estimée entre 4,5 à 6 mm chez 68% des
cas. Le placenta était normalement inséré chez toutes les gestantes, le poids fœtal était estimé
entre 2500 et 3500g chez 92% des cas et le liquide amniotique était en quantité suffisante
chez 100% de cas.
29
Tableau IV. Répartition des cas selon les variables thérapeutiques et post-
thérapeutiques
Variables N 100
Évolution de l’accouchement 50 100
Césarienne 27 54
Voie basse 23 46
IV.1.Fréquence
Nous avons durant notre période d’étude enregistré 50 cas d’accouchements sur
utérus cicatriciel sur un total 4500 accouchement soit une fréquence de 1,11%.
Nayama au Niger [39] et Shi Wu Wen au Canada [40] ont respectivement trouvé des
taux supérieurs au notre soit 9,7% et 9,8% des cas.
Notre fréquence basse est due au fait que notre période d’étude est courte soit 3 ans par
rapport à celle des autres auteurs soit 5 ans d’où leurs échantillon plus grand
Les parturientes âgées de 33 à 38 ans étaient concernés dans 42% des cas ; celles de
27 à 32 ans dans 34% des cas ; celles de 21 à 26 ans dans 18% des cas et en fin celle
de 39 à 44 ans dans 6% des cas. la moyenne d’âge était de 31,66 ± 6,22 ans.
Les ménagères étaient touchées dans 68% des cas ; les médecins et les infirmières
dans 8% des cas, les laborantines dans 6% des cas ; les commerçantes et les élèves
dans 4% des cas enfin les couturières dans 2% des cas.
70 % d’entre elles étaient des mariées et 30% étaient des célibataires.
Bien que presque toute la période d’activité génitale soit incluse dans notre
étude, le constat est tel que, la fréquence semblait augmenter avec l’âge. Cette observation
serait liée aux grossesses précieuses des primipares âgées, lesquelles peuvent occasionner une
indication de la césarienne et constitué déjà un antécédent à la prochaine grossesse. L’âge
avancé associé à l’obésité, constitue un facteur de risque de beaucoup des complications
obstétricales.
Dans la série d’Ouattara, l’âge moyen était de 32,6 ans avec les extrêmes allant
de 18 à 45 ans. Plus de moitié des cas étaient noté entre 35 et 40 ans [41]
La prédominance des ménagères dans notre étude n’a pas des corrélation avec
l’accouchement sur utérus cicatriciel, plutôt démontre le faible niveau socio-économique de
notre pays qui est parmi les pays en voie de développement.
31
Cette prédominance des ménagères a été notée dans la plupart des séries
africaines sans qu’un lien concret ne sot établi [42].
Les multi gestes ; les paucigestes et les primigestes étaient touchées dans
respectivement 60%, 28% et 12% des cas.
Les multipares, les paucipares et les primipares étaient également touchées dans
respectivement dans 48%, 36% et 16% des cas.
Les CPN étaient suivies dans 100% des cas ;
La cause de la cicatrice était la césarienne chez toutes les parturientes (100%) et elles
toutes avaient également un bon bassin;
L’EIG était compris entre 6 et 12 mois dans 62% des cas et de plus de 12 mois dans
38% des cas ;
Chez toutes les parturientes (100%) ; la présentation était céphalique de sommet avec
des membranes intactes à l’admission.
Dans la série de Coulibaly, les multipares étaient aussi représentées dans 51%
des cas [44].
Le suivi des CPN dans 100% des cas, traduirait le respect des consignes de la
part des femmes enceintes. Il est établi que la consultation prénatale recentrée est un pilier
établi de la lutte contre la morbidité et la mortalité materno-foetale. C’est le principal levier
des recommandations de l’OMS de Novembre 2016, avec désormais huit visites minimales
recommandées dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD) [45].
Par ailleurs, les parturientes, connaissant qu’elles étaient porteuses d’un utérus
cicatriciel, elles étaient plus motivées de prévenir tout risque et de prendre des décisions
idoines au bon moment.
32
De nos jours, la césarienne est l’une des interventions les plus pratiquées, tant
par les spécialistes que les médecins généralistes dans nos milieux. Sa réalisation est favorisée
plus par l’élargissement de ses indications et la sauvegarde de la santé materno-fœtale.
Avoir un bon bassin tout comme avoir respecté l’espace intergénésique d’au
moins 1 année, font partir des principaux facteurs à prendre en compte pour le bon
déroulement d’une épreuve utérine.
Dans 100% des cas, la localisation de la cicatrice était segmentaire, le placenta était
normalement inséré avec une quantité suffisante liquide amniotique ;
Dans 68% des cas, l’épaisseur de la cicatrice était comprise entre 4,5 et 6 Cm ;
Dans 92% des cas, le poids fœtal était estimé entre 2500 et 3500 g.
Comme dit précédemment, pour le bassin, le poids fœtal Compris entre 2500 et
3500 g, donc normal, épargne du risque de rupture utérine pouvant survenir pendant l’épreuve
du travail.
L’accouchement s’était fait par césarienne dans 54% des cas et par voie basse dans
46%.
Selon les indications de la césarienne, la souffrance fœtale a été retrouvée dans 81,5%
des cas, l’hypercinésie dans 14,8% et la pré-rupture dans 3,7%.
Quant au pronostic périnatal, 78 % des nouveau-nés avaient à la 5ème minute de vie un
APGAR >5 donc un pronostic bon, 14% avaient un APGAR < 5 , 8% étaient dans
état de mort apparente.
Notre taux de césarienne est en deçà des ceux retrouvés par la majorité des
auteurs. Ainsi Alihonou [49] enregistrait 50,4% de césarienne. Une fréquence de césarienne
programmée inférieure à la nôtre a été retrouvée par Abassi et coll, qui rapportaient
13,8%[50].
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Quels que soient et les facteurs de bon pronostic ou de gravité, le traitement doit
visée la bonne santé materno-fœtale.
20. Durnwald C., ehrenberg H., Mercer B. The impact of maternal obesity and weight
gain on vaginal birth after caesarean section success. J. Obstet.Gynécol. 2004, 954-7
21. Society of Obstetricians and Gynaecologists of Canada, SOGC. Clinical practice
guidelines Guidelines for vaginal birth after previous caesarean birth : number 155
(Replaces guideline Number 147), February 2005, International journal of
gynaecology and obstetrics: the official organ of the International Federation of
Gynaecology and Obstetrics, 2005, 319–31.
22. Royal College of Obstetricians and Gynaecologists. Birth after previous caesarean
section: Green-top Guideline No 45, InternationalJournal of Gynecology and
Obstetrics, 2011, 9–13.
23. Hazim M. Accouchement sur utérus cicatriciel à l’hôpital Hassan II de Khouribga, (A
propos de 100 cas) en 2006, 102.
24. https//www.afd.fr/fr/carte-des-projets/ameliorer la santé maternelle et infantile au
Niger [en ligne] consulté le 18/02/2021 à 23h20’.
25. Vercoustre L et al. Essai de travail en cas de césarienne antérieure. Revue de la
littérature à propos de deux cas. Rev. Fr. Gynecol. Obstét., 2001,333-41
26. Hassan A. Trial of scar and vaginal birth after caesarean section. J. Ayub.Med. Coll.
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27. Papiernic E, Cabrol D, Pons J-c. Obstétrique (Médecine science), Flammarion ;
chapitre 92, 1191-204.
28. Greene MF. Vaginal birth after cesarean revisited, N. Eng. J. Med, 2004, 325 (25),
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29. Boussefiane M, Ajadat K, Bjiyou Y, Belghiti L, Yousfi M, Bargach et al.
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31. Magnin G .Accouchement sur utérus cicatriciel : Pratique de l’accouchement. 5e éd,
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I
DEDICACE
A Mon Pasteur KAYEMBE Gaby pour non seulement ses prières jour et nuit
mais aussi pour son soutien tant matériel que financier
Nous tenons à remercier de prime à bord le Dieu Tout Puissant pour nous 'avoir
permis d'arriver au terme de nos études de Médecine et nous avoir protégé jalousement dans
ses tendres mains de miséricorde et de bonté.
A la famille MBALA Charles et LULU Sarah nous disons merci pour leurs
accueil, conseil, contributions matériel et spirituelle.
Enfin, que tous ceux qui n’ont pas été cités dans ce travail tout en ayant contribué
de près ou de loin à son élaboration trouvent à travers ces mots l’éclat de leur fierté et qu’ils
sachent que nous leur en sommes très reconnaissants
8. SA : semaine d’aménorrhée
2. Tableau II : Répartition des cas selon les variables obstétricales et cliniques page 34
3. Tableau III : Répartition des cas selon les résultats de l’échographie page 35
RESUME
Ainsi, nous avons mené une étude transversale et descriptive sur 50 cas
d’accouchement sur utérus cicatriciel obtenus d’un sondage non probabiliste de convenance
dans les archives du service. L’analyse des données a été faite au logiciel Epi Info Version
7.2.3.1 ; ce qui nous a permis de noter que :
Les utérus cicatriciels sont de plus en plus nombreuses de nos jours suite à
l’élargissement des indications de la césarienne ; la pratique l’épreuve utérine est possible
mais à condition que tous les préalables maternels, fœtaux, annexiels et matériels soient
réunis tout en ayant pour priorité la bonne santé materno-fœtale.
Mots clés : accouchement sur utérus cicatriciel, fréquence, issue, l'hôpital Provincial de
Kinshasa