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I

Épigraphe

« La jouissance du niveau élevé de santé est l’un des droits fondamentaux de tout être
vivant sans distinction de race, de sexe, de religion, de tendance politique et de
conditions sociales »

MBAILWAKO Victoire, 2012.


II

Dédicace

A mon très cher époux KALETA ODIA Deus ;

A mes enfants ODIA KALETA Meiji et KALETA MUDINGILA-MVULA Sun


;

A mes très chers parents MUAMBA MUBALAMATA Martin et NGALULA


KATUKU
Blandine ;

A mes sœurs et frères ;

Je dédie ce travail.
III

Remerciements
De prime à bord, nous tenons à remercier le Professeur NGANDU TSHILUNDA
Joseph pour avoir accepté de diriger ce travail, en dépit de ses multiples occupations.
Sans Lui, ce mémoire n’aurait pu voir le jour.

Nos sincères remerciements s’adressent respectivement au Professeur Ordinaire


UWONDA AKINJA, au Chef des travaux Docteur MUAMBA Crispin et l’Assistant
Docteur Claude MUAMBA, pour leurs remarques pertinentes qui ont permis de faire
évoluer notre recherche de manière très positive, bien dans la forme que dans le fond.

Nous sommes aussi reconnaissants envers les autorités de l’Université Officielle


de Mbujimayi, pour leur soutien indéfectible tout au long de la rédaction de ce
mémoire.

Un tel travail dépend totalement des données sensibles sur les patients du service
de chirurgie urologique de l’hôpital BONZOLA et du Centre médical Saint Joseph.
Nos remerciements s’adressent particulièrement au Médecin Directeur Docteur
KABONGO Felly et à l’Infirmière Titulaire Alphonsine, pour nous avoir donné l’accès
total aux données des patients ; qu’ils trouvent ici nos sentiments de gratitude les plus
sincères.

A mon époux Deus KALETA et à mes enfants, j’exprime ma reconnaissance.


Leur compagnie a été pour moi, une source de motivation dans la réalisation de ce
travail.

A mes parents Martin MUAMBA et Blandine NGALULA KATUKU, pour leur


soutien depuis mon enfance jusqu’à ce jour.

A mes beaux-parents Deo ODIA et Rose MBOMBO, pour leur soutien spirituel
et matériels.

A nos frères et sœurs, beaux-frères et belles sœurs.

A nos camarades de promotion et à tous, nous disons merci.


IV

Résumé
Objectif
La cryptorchidie est une pathologie rare mais qui peut mettre en danger la fertilité
masculine si elle n’est pas diagnostiquée et traitée tôt.

Ce travail a eu comme objectif général de déterminer le moment du diagnostic de la


cryptorchidie et les modalités du traitement.

Méthode
Cette étude rétrospective descriptive a porté sur 3493 patients hospitalisés au service
de chirurgie urologique, dans la période allant du premier janvier 2007 au 31 décembre
2022, soit une durée de 15 ans. Pour l’analyse des données, nous avons utilisé le
logiciel STATA 64 (USA, 2017).

Après analyse des données, notre étude a démontré que la tranche d’âges la plus
fréquente était celle supérieure à 60 mois (supérieure à 5 ans) avec 19 cas sur 31 cas,
soit 61,29%. En plus, elle a encore démontré que la masse testiculaire était palpable
dans 87,09% des cas. Bien que la situation anatomique du testicule à l’échographie fût
souvent inguinale intra canalaire droite avec 9 cas sur 27 cas, soit 33, 33%, la technique
opératoire la plus utilisée était l’orchidopexie en un temps, avec 20 cas sur 27 cas, soit
74,07%. En ce qui concerne l’évolution poste opératoire, elle était marquée par
l’atrophie testiculaire avec 4 cas sur 27 cas, soit 14,81%.

Conclusion
En guise de conclusion, la cryptorchidie pour nos cas sous étude s’accompagne de
risque de torsion responsable des complications majeures, comme la dégénérescence
maligne et la stérilité. Son diagnostic et sa prise en charge précoce peuvent permettre
de réduire la survenue des complications.

Mots clés : cryptorchidie, diagnostic et traitement.


V

Summary
Objective

Cryptorchidism is a rare pathology but one that can endanger male fertility if it is not
diagnosed and treated early.

The general objective of this work was to determine the time of diagnosis of
cryptorchidism and the treatment modalities.

Method

This retrospective descriptive study covered 3493 patients hospitalized in the


urological surgery department, in the period from January 1, 2007 to December 31,
2022, i.e. a period of 15 years. For data analysis, we used STATA 64 software (USA,
2017).

After analysis of the data, our study demonstrated that the most common age group
was that over 60 months (over 5 years) with 19 cases out of 31 cases, or 61.29%. In
addition, it further demonstrated that the testicular mass was palpable in 87.09% of
cases. Although the anatomical situation of the testicle on ultrasound was often
inguinal intraductal right with 9 cases out of 27 cases, or 33.33%, the most used
operating technique was one-stage orchidopexy, with 20 cases out of 27 cases or
74.07%. Regarding the post-operative evolution, it was marked by testicular atrophy
with 4 cases out of 27 cases, or 14.81%.

Conclusion

In view of the above, cryptorchidism for our cases under study is accompanied by the
risk of torsion responsible for major complications, such as malignant degeneration
and sterility. Its early diagnosis and treatment can help reduce the occurrence of
complications.

Key words: cryptorchidism, diagnosis and treatment.


VI

LISTE DES ABRÉVIATIONS

AMH: Anti-müllerian hormone

CGRP: Callitinune gene-releted peptide

FSH: Follicle Stimulating hormone

HCG: Hormone chorionic gonadotropin

LH: Luteinizing hormone


VII

LISTE DE TABLEAUX ET GRAPHIQUES

Graphique 1. Fréquence de la Cryptorchidie en milieu hospitalier ……………........ Page 17


Tableau 1. Répartition des cas selon la tranche d’âges ……………………………… Page 18
Tableau 2. Répartition des cas selon les poids à la naissance ………………….......... Page 18
Tableau 3. Répartition des cas selon le motif de consultation ……………………… Page 19
Tableau 4. Répartition des cas selon le siège de la douleur ………………………… Page 19
Tableau 5. Répartition des cas selon le côté atteint ………………………………….. Page 19
Tableau 6. Répartition des cas selon la palpation de la masse dans l’aire inguinale… Page 20
Tableau 7. Répartition des cas selon la situation anatomique du testicule à Page 20
l’échographie ………………………………………………………………………...

Tableau 8. Répartition des cas selon l’Abord incisionel ……………………………. Page 21

Tableau 9. Répartition des cas selon la technique opératoire……………………….. Page 21

Tableau10. Répartition des cas selon la durée d’intervention Page 22


VIII

TABLE DE MATIERES

Épigraphe ................................................................................................................................... I

Dédicace ................................................................................................................................... II

Remerciements ....................................................................................................................... III

Résumé ................................................................................................................................... IV

Summary ...................................................................................................................................V

LISTE DES ABRÉVIATIONS .............................................................................................. VI

LISTE DE TABLEAUX ET GRAPHIQUES ....................................................................... VII

INTRODUCTION .................................................................................................................... 1

1. ETAT DE LA QUESTION .................................................................................................. 1

2. PROBLEMATIQUE ............................................................................................................ 3

3. OBJECTIFS .......................................................................................................................... 3

4. DIVISION DU TRAVAIL ................................................................................................... 3

Ière PARTIE : CONSIDERATIONS THEORIQUES ............................................................... 4

CHAPITRE I : GENERALITES .............................................................................................. 5

I.1. RAPPEL EMBRYOLOGIQUE ......................................................................................... 5

I.1.1. La gonade indifférenciée ............................................................................................. 5


I.1.2. Différenciation de la gonade en testicule ..................................................................... 5
I.1.3. Formation du tractus génital ........................................................................................ 6
I.2. RAPPEL ANATOMIQUE ............................................................................................. 7
I.2.1. Anatomie du testicule ...................................................................................................... 7

I.2.1.1. Généralités ................................................................................................................ 7


I.2.1.2. Les enveloppes des testicules ............................................................................... 7
I.2.2. Vascularisation du testicule ..................................................................................... 7
1.2.3. Innervation du testicule ........................................................................................... 8
1.2.4. Anatomie fonctionnelle ........................................................................................... 8
I.2.5. Mécanisme de la migration testiculaire ................................................................... 9
I.3. GENERALITES SUR LA CHRYPTORCHIDIE ........................................................ 10
I.3.1. Définition et classification ..................................................................................... 10
IX

I.3.2. Épidémiologie ........................................................................................................ 10


1.3.3. Étiologie des anomalies de migration testiculaire................................................. 11
I.3.4. Diagnostic .............................................................................................................. 11
I.3.4. Évolution................................................................................................................ 12
I.3.5. Traitement .............................................................................................................. 13
I.3.6. Complications ........................................................................................................ 13
I.3.7. Pathologies associées ............................................................................................. 13
IIème PARTIE: CONSIDERATIONS PRATIQUES .............................................................. 14

II.1. MATERIELS............................................................................................................... 15
II.1.1. Cadre d’étude ....................................................................................................... 15
II.1.2. Population cible et échantillon ............................................................................. 15
II.1.3. Sources des données ............................................................................................. 15
II.2. METHODES ............................................................................................................... 15
II.2.1. Nature et période d’étude ..................................................................................... 15
II.2.2. Les variables d’étude ............................................................................................ 16
II.2.3. Analyse et traitement des données ....................................................................... 16
III.1. CARACTERISTIQUES EPIDEMIOLOGIQUES .................................................... 17
III.2. AGE ........................................................................................................................... 17
III.3. PROVENANCE ......................................................................................................... 18
III.4. NOTION DE PREMATURITE A LA NAISSANCE ............................................... 18
III.5. POIDS A LA NAISSANCE ...................................................................................... 18
III.6. MOTIF DE CONSULTATION ................................................................................. 19
III.7. SIEGE DE LA DOULEUR ........................................................................................ 19
III.8. COTE ATTEINT ....................................................................................................... 19
III.9. MASSE PALPABLE DANS L’AIRE INGUINALE ................................................ 20
III.10. ECHOGRAPHIE REALISEE.................................................................................. 20
III.11. SITUATION ANATOMIQUE DU TESTICULE A L’ECHOGRAPHIE .............. 20
III.12. DIAGNOSTIC PER OPERATAOIRE .................................................................... 21
III.13. PATIENTS OPERES ............................................................................................... 21
III.14. ABORD INCISIONEL ............................................................................................ 21
III.15. TECHNIQUE OPERATOIRE ................................................................................. 21
III.16. DUREE D’INTERVENTION .................................................................................. 22
CHAPITRE IV : DISCUSSION ............................................................................................ 23

IV.2. TRANCHE D’AGE .............................................................................................. 23


X

IV.3. NOTION DE PREMATURITE A LA NAISSANCE ............................................... 23


IV.4. MOTIF DE CONSULTATION ................................................................................. 23
IV.5. SIEGE DE LA DOULEUR ....................................................................................... 23
IV.6. MASSE PALPABLE DANS L’AIRE INGUINALE ................................................ 23
IV.7. DIAGNOSTIC PEROPERATOIRE .......................................................................... 24
IV.8. TECHNIQUE OPERATOIRE ................................................................................... 24
IV.9. EVOLUTION UN MOIS APRES INTERVENTION............................................... 24
CONCLUSION ...................................................................................................................... 25

RECOMMANDATIONS ....................................................................................................... 26

REFERENCES ....................................................................................................................... 27
1

INTRODUCTION
1. ETAT DE LA QUESTION
La cryptorchidie est l’arrêt de la migration du testicule en un point
quelconque de son trajet normal entre la région lombaire où il se forme et le scrotum
où il doit se trouver à la naissance [1]. Elle s’accompagne en général d’une
augmentation du risque de torsion et de traumatisme responsables des complications
majeures comme la dégénérescence maligne et la stérilité. Pathologie fréquente,
toutes races confondues sans prédominance géographique, elle est la plus fréquente
des malformations de la sphère uro-génitale.

Norie [2] au japon 2005 avait trouvé une incidence de 23 pour 100 000
enfants vivants à la naissance. Une augmentation de l’incidence des cryptorchidies a
été observée en Angleterre entre 1950 et 1980, au Danemark entre 1960 et 2000 et en
Corée du Sud entre 2000 et 2005. Le diagnostic se pose devant une vacuité scrotale.
La chirurgie, la principale modalité thérapeutique doit être réalisée avant le deuxième
anniversaire de l’enfant. La cœlioscopie a une place importante dans cette prise en
charge, surtout des testicules non palpables, car elle permet un geste diagnostique et
thérapeutique [3].

En RD Congo, B. Tshitala, N. Tshipeta et LN Lufuma dans leur étude


menée aux cliniques universitaires de Kinshasa en 1993, ils ont trouvé qu’en dehors
de la hernie qui est la malformation clinique souvent associée, cette affection
s’accompagne de lésions histologiques précoces au niveau de testicule. D’où la
nécessité d’un traitement rapide et efficace. Comme approche thérapeutique, les
auteurs soulignent l’expérience du chirurgien compte tenu de la noblesse de l’organe.
L’orchidopexie pratiquée avant 4 ans, donne de bons résultats dans 95% des cas et
reste le traitement réalisable [4]. La cryptorchidie est encore diagnostiquée et traitée
tardivement dans notre milieu. Une prise en charge thérapeutique entre l’âge d’un à
deux ans est nécessaire pour améliorer le pronostic fonctionnel.
2

Ngandu Tshilunda Joseph, avait trouvé que l’incidence varie de 1 à 9 % à


la naissance, 1 à 3% au 3ème mois de vie ,30 à 33% chez les prématurés. La
cryptorchidie était bilatérale dans 95% des cas et palpable dans 80% des cas [5].

En Finlande, dans une étude comparative de 2004 menée par le Boisen KA


et ses Collaborateurs, la prévalence de la cryptorchidie congénitale était de 2,4% et
une prévalence du 1,0% chez les mêmes patients à l’âge de 3 mois [6].

Au Danemark, dans la même étude menée par Boisen KA et ses


collaborateurs, la prévalence de la cryptorchidie congénitale était de 9,0% puis de
1,9% à l’âge de 3 mois [6].

Au Maroc, Ouidani B. rapporte dans une étude d’une période de 5ans de


janvier 2013 à décembre 2017, des fréquences annuelles variant entre 16% et 31 [7].

Au Mali, en 2010, Dembele M. rapporte dans une étude réalisée sur une
durée de 5 ans de 2005 à 2009 une incidence de 8 ,4 cas, an également pour la
cryptorchidie du service de chirurgie pédiatrique [8].

Au Congo Brazzaville dans une étude menée par P.A Bouya et cardorelle
Mbika ont démontré que sur 8100 patients hospitalisés au centre hospitalier et
universitaire de Brazzaville dans une période allant du 1er janvier 2000 au 31
décembre 2009 ,163 cas l’étaient par cryptorchidie avec l’âge moyen de 9,6 ans. Les
circonstances de découvertes étaient : la vacuité de la bourse (77,3%), la hernie
inguinale étranglée (13,5%), la hernie ombilicale étranglée (3,1%), les douleurs
abdominales (1,8%), l’hypospadias (1,2%). Les résultats du traitement après
orchidopexie en un temps étaient bons dans 139 cas (92,6%) et mauvais dans deux
cas (1,3%) ; pour l’orchidopexie en deux temps les résultats étaient bons dans un cas
et mauvais dans trois cas [9].

La prématurité facteur de risque connu de cryptorchidie est en


augmentation en France comme dans d’autres pays du fait de l’augmentation des taux
de grossesses multiples, de l’âge moyen des femmes lors des grossesses et de la
prématurité induite par déclenchements d’accouchement. Selon les enquêtes
3

périnatales réalisées jusqu’en 2010, le taux de prématuré en France est en hausse


depuis 1995. Il est passé de 5,9 % en 1995 à 6,8% en 1998, 7 ,2 % en 2003 et 7 ,4%
en 2010 [10].

2. PROBLEMATIQUE
La majeure partie des patients est vue et traitée tardivement après l’âge de
2 ans [11].
Il a été démontré qu’à cet âge il existe des possibles lésions dysplasiques
justifiants une surveillance jusqu’à la puberté, vue que la cryptorchidie est encore
diagnostiquée et traitée avec retard dans notre milieu [12]. Pour résoudre ce problème,
nous allons devoir répondre aux questions suivantes :
 Quelle est la proportion des patients qui consulte avant l’âge de 2 ans ?
 Dans quelle proportion le diagnostic est posé à la naissance ?

3. OBJECTIFS
3.1. Objectif général
Déterminer le moment du diagnostic de la cryptorchidie et les modalités du
traitement en vue de proposer des améliorations.
3.2. Objectifs spécifiques
 Décrire les aspects sociodémographiques des patients souffrant de la
cryptorchidie ;
 Déterminer la fréquence de la cryptorchidie dans notre milieu ;
 Déterminer l’âge et les modalités du diagnostic ;
 Déterminer les modalités du traitement de la cryptorchidie et son
évolution.

4. DIVISION DU TRAVAIL
Notre travail est réparti en deux grandes parties :
Considération théorique avec comme chapitres :
• Chapitre I. Généralités.
Considération pratique avec comme chapitre :
• Chapitre II. Matériel et méthode ;
• Chapitre III. Résultat ;
• Chapitre IV. Discussion.
4

Ière PARTIE : CONSIDERATIONS


THEORIQUES
5

CHAPITRE I : GENERALITES
I.1. RAPPEL EMBRYOLOGIQUE
I.1.1. La gonade indifférenciée

Vers la 4ème semaine de la gestation les crêtes germinales s’individualisent


par prolifération de l’épithélium cœlomique et condensation du mésenchyme sous-
jacent sous forme d’une crête longitudinale bilatérale, située de chaque côté de la
ligne médiane entre la mésonéphrose est le mésentère dorsal [13].

A La 8ème semaine de gestation ; les cellules germinales provenant des


parois du sac vitellin migrent vers la crête génitale sur laquelle elles exercent une
action inductrice sur le développement du testicule.

Peu avant et pendant l’arrivée de ces cellules, l’épithélium cœlomique


prolifère activement et avant le mésenchyme sous-jacent, les cellules épithéliales se
multiplient pour former un certain nombre de cordons sexuels primitifs qui entourent
progressivement les cellules germinales primordiales [14]. A ce stade, il est
impossible de distinguer la gonade male et la gonade femelle [13]

I.1.2. Différenciation de la gonade en testicule

La différenciation s’opère lors de la 7ème semaine de gestation. En effet,


les cordons primitifs prolifèrent et envahissent la zone médullaire formant ainsi les
cordons testiculaires vers le hile de la gonade, les cordons se résolvent en un réseau
profond à l’origine du rete-testis[6].

Par la suite les cordons testiculaires perdent leurs connexions avec


l’épithélium superficiel qui s’épaissit en une couche fibreuse l’albuginée.

Pendant la vie fœtale, les cordons sont constitués de cellules germinales


primordiales entourées du tissu de soutien qui donnent par la suite les cellules de
Sertoli. Les cordons testiculaires restent pleins jusqu’à la puberté. A cette période, ils
se creusent d’une lumière formant ainsi les tubes séminifères dont la lumière entre
rapidement en continuité avec celle du rete-testis qu’à son tour, va se continuer avec
6

les cônes afférents. Les dernières pénétrant le canal de Wolff qui continuera chez le
male le canal déférent [15].

Les cellules de Leydig se développent au dépend du mésenchyme situé


entre les tubes séminifères et atteignent leur maximum vers le 14 ème mois, elles
élaborent les androgènes qui modulent la différenciation du tractus génital et des
organes génitaux externes [16].

I.1.3. Formation du tractus génital


A la 6ème semaine de développementales embryons des 2 sexes possèdent
deux systèmes pairs de conduits génitaux : les canaux de Wolff qui s’étendent du
méso néphrose au cloaque et les canaux de Müller, qui sont formés parallèlement au
premier et s’abouchent également dans le cloaque [17].

Le développement ultérieur de ces canaux dépend du sexe. Dans le sexe


masculin, l’épididyme et le déférent se développent à partir du canal de Wolff. Leur
apparition est dépendante de la sécrétion de la testostérone par les cellules
leydigiennes fœtales stimulée par la production d’hormones choriales
gonadotrophines maternelles. Simultanément les cellules de sertoli synthétisent
l’hormone antimüllériennes induisant l’involution des canaux de Müller.

De la 8ème à la 16ème semaine de gestation les organes génitaux externes se


développent. La transformation par les 5 alphas réductase de Lan testostérone fœtale
en dihydrotestostérone dans ces tissus entraine la différenciation en organes génitaux
externes [13].

Le testicule occupe alors une situation intra abdominale juste derrière


l’origine interne du canal inguinal ; du sommet du gubernaculum testis.

Entre la 20ème semaine et le 7ème mois le processus vaginal s’étend


progressivement dans le scrotum, le canal déférent et le pédicule vasculaire
s’allongent, le gubernaculum gravit, le processus vaginal finit son expression scrotale
comme le scrotum et le canal inguinal sont distendus par le développement du
7

gubernaculum. Le testicule glisse de sa position abdominale dans la bourse entrainant


avec lui un sac péritonéal qui constitue la vaginale.

I.2. RAPPEL ANATOMIQUE


I.2.1. Anatomie du testicule
I.2.1.1. Généralités

Au nombre de deux, le testicule est la glande génitale masculine principale,


elle est destinée à secréter les hormones sexuelles et à produire les spermatozoïdes.
Le testicule a la forme ovoïde aplatie transversalement, à grand axe oblique en bas et
en arrière, sa consistance est très ferme et douloureuse à la pression, de couleur
blanche bleutée [18].
Le testicule mesure environ 4 cm de longueur 2,5 cm d’épaisseur et 3 cm
de diamètre antéropostérieur. Il pèse de 14 à 20 g, il est surmonté sur son bord postéro
supérieur par l’épididyme [16].

I.2.1.2. Les enveloppes des testicules

Les testicules comportent trois enveloppes [19]


A. La couche interne : la vaginale.
B. La couche moyenne
On reconnait de la profondeur à la superficie plusieurs tuniques :
 La tunique fibreuse interne;
 La tunique musculaire;
 La tunique celluleuse ou fibreuse externe ;
 Le dartos.

C. La couche extérieure

I.2.2. Vascularisation du testicule


I.2.2.1. Les artères
Trois artères concourent à la vascularisation de son appareil excréteur et
de ses enveloppes [20] :
a. L’artère testiculaire;
b. L’artère déférentielle;
c. Artère crémasterienne ou funiculaire.
8

I.2.2.2 Les veines


Émergent du testicule à la partie des veines postérieure du bord
postérieure. Elles s’organisent en 2 groupes [20]:

 Antérieur ou testiculaire qui coiffe la tête de l’épididyme et rejoint


l’artère spermatique qu’il suit dans le cordon.
 Postérieur ou déférentielle qui chemine au contact de la queue de
l’épididyme et rejoint l’artère déférentielle. [17].

I.2.2.3. Anastomoses
Des anastomoses s’établissent entre les trois artères. Il existe des
anastomoses directes et indirectes entre l’artère testiculaire et l’artère déférentielle.
On observe également dans certains cas de très fines anastomoses entre les branches
de l’artère crémasterienne et les artères précédentes au niveau du ligament scrotal.
Toutefois, la fréquence et la disposition de ce système anastomotique est très variable.
[14]

I.2.2.4. Les lymphatiques


Les vaisseaux lymphatiques du testicule cheminent dans le cordon
spermatique puis dans le canal inguinal pour se terminer essentiellement dans les
nœuds lymphatiques lombaux et très accessoirement dans les nœuds iliaques [19].
1.2.3. Innervation du testicule

Les nerfs du testicule proviennent du plexus testiculaire. Ils dérivent du


ganglion aortico-renal et du plexus interne centrique [17].

1.2.4. Anatomie fonctionnelle


Le testicule assure deux fonctions [20] :
 La fonction exocrine : comprend la spermatogenèse et
l’expulsion de spermatozoïde ;
 La fonction endocrine : consiste à élaborer et secréter de
nombreuses hormones [21] :
 La testostérone produite par les cellules de Leydig, assure le
développement des caractères primaires secondaires
masculins.
9

 L’inhibine et les gonadocrines secrétées par les cellules de


Leydig participent à la régulation testiculaire.
 Chez l’embryon ; l’hormone antimüllérienne secrétée par les
cellules de Sertoli, provoque la régression des conduits
paramésonéphrotiques.

I.2.5. Mécanisme de la migration testiculaire

Il est encore mal connu. Actuellement, il est admis que la descente


testiculaire se déroule sous l’influence de facteurs hormonaux et mécaniques en deux
phases : une migration transabdominale et une migration inguino-scrotale [22].

I.2.5.1. Migration trans-abdominale

La gonade male est amenée du pôle inferieur du Metanéphrose à l’orifice


profond du canal inguinal vers la 12ème semaine. C’est à partir de la 8ème semaine que
les cellules de Sertoli vont secréter l’hormone antimüllérienne qui entraine la
régression des structures Mülleriennes. Le gubernaculum testis serait la cible de cette
hormone qui initiera la descente testiculaire en stimulant la croissance et le
raccourcissement du gubernaculum testis entrainant l’épididyme et le testicule vers
le canal inguinal. Lorsque des structures Mülleriennes persistent, on observe une
cryptorchidie haute avec des testicules en situation ovarienne [23-24].

1.2.5.2. Migration inguino-scrotale


Elle serait sous contrôle androgénique. La stimulation androgénique va
entrainer des modifications du gubernaculum testis qui s’élargit et est divisé par le
processus vaginalis, donnant les fibres du crémaster et une partie centrale
mésenchymateuse qui servira de guide à la descente testiculaire. La pression
abdominale interviendrait dans le mécanisme de migration, son rôle a été en
particulier évoqué dans la genèse des cryptorchidies associées à une aplasie de la
paroi abdominale (syndrome de prune Belly) [24-25].
La testostérone synthétisée par les cellules de Leydig sous le contrôle de
l’axe hypothalamushypophysaire jouerait un rôle important dans cette phase de
10

migration. Les organes cibles sont le gubernaculum testis et l’épididyme qui


contiennent les 5 alphas réductase.
Les androgènes agiraient de façon indirecte sur le gubernaculum testis via
le nerf génitofemoral qui libérait au niveau de ses terminaisons un deuxième manager
: calcitonine generelated peptide (CGRP) qui a une action contractile et
chimiotactique sur le gubernaculum testis, et provoquerait sa migration au fond du
scrotum suivie par celle du testicule. Ainsi, un défaut de migration ou une insertion
ectopique du gubernaculum testis retentira sur la migration du testicule [25].

I.3. GENERALITES SUR LA CHRYPTORCHIDIE

I.3.1. Définition et classification

La cryptorchidie vient du mot grec crypto : caché et Orchid : testicule, elle


est définie par l’arrêt de l’un ou de deux testicules sur le trajet normal de migration.
Il sied de différencier la cryptorchidie des ectopies testiculaires qui
correspondent à la migration d’un testicule en dehors du trajet normal de migration
[26].
Les testicules cryptorchides peuvent être palpables mais non abaissables
dans la bourse (inguinaux ou intra abdominaux) [27].
Les testicules dits rétractiles ou oscillants sont des testicules non en place
spontanément, mais aisément abaissables en position anatomique, ils ne doivent pas
être banalisés, puisque leur évolution vers la cryptorchidie vraie représente un
évènement relativement non rare [22].

I.3.2. Épidémiologie

L’incidence de la cryptorchidie est de 1,4% à 1,6% des enfants à la


naissance. Elle est plus unilatérale que bilatérale [23]. Le risque relatif de cette
pathologie augmente chez les nouveaux nés prématurés [22,23] avec un taux de 33%
mais chez ceux-ci, le problème peut se résoudre spontanément dans les 6 premiers
mois [23]. Elle touche 1 % des garçons d’un an et dans 20% des cas, elle touche les
deux testicules.
11

Des nombreux travaux semblent justifier une prise en charge précoce de


ces patients, mais l’âge chirurgical reste relativement tardif, entre 2 et 3 ans [24].

1.3.3. Étiologie des anomalies de migration testiculaire


Plusieurs causes sont susceptibles d’être à l’origine d’une anomalie de la
migration testiculaire [28] :
I.3.3.1. Obstacle mécanique :
Brièveté des vaisseaux spermatiques ou du canal déférent étroitesse du
canal inguinal obturation fibreuse de l’orifice scrotal anomalie de la musculature
abdominale et adhésion anormale du testicule fœtal au tissu rétropéritonéal ont
souvent été invoqués dans la littérature.

I.3.3.2. Anomalie anatomique


Anomalie du gubernaculum testis.

I.3.3.3. Origine centrale


Diencéphalique ou hypophysaire par défaut de sécrétion de

gonadotrophines.

I.3.3.4. Anomalie testiculaire intrinsèque

Le testicule pourrait lui-même être anormal et présenter des lésions


primitives empêchant la sécrétion ou l’action de dihydrotestostérone.

I.3.3.5. Origine génétique


La cryptorchidie est fréquente dans divers syndromes (Prune Belly
syndrome, syndrome de prader Willie, syndrome de Noonan, syndrome de Morsier
ou de Kallman).

Au total, il apparait que les anomalies de migration testiculaire ne révèlent


pas d’un mécanisme unique. Par ailleurs la cause reste parfois inconnue [29].

I.3.4. Diagnostic

I.3.4.1. Clinique
a. A l’inspection : on observe un affaissement d’une ou des deux bourses.
12

b. A la palpation : Lors de la palpation des bourses (palpés) à la naissance trois


situations peuvent être rencontrées [30] :
 Testicule palpé en inguinal au-dessus de la bourse, mais fixe et impossible
à descendre.
 Testicule palpé, mais très mobile et ne restant dans la bourse que par
intermittence, lorsque l’enfant est au repos ou dans le bain. La palpation
se fait mieux chez un enfant dans la position de tailleur (assis les jambes
croisées).
 Testicule jamais palpé, il est soit intra abdominal, soit atrophique. Un bilan
endocrinien est indispensable si aucun testicule n’est palpé de deux cotés.

I.3.4.2. Paraclinique
 Dosages hormonaux : dosage de la testostérone 72 heures après
l’injection de HCG. Si : la fonction leydienne est normale. Dosage de LH,
FSH, AMH, Inhibine B [31].
Examens cytogénétiques
Imagerie :
 L’échographie permettra parfois de retrouver un testicule en
position inguinale [32].
 Cœlioscopie.

I.3.4.3. Diagnostic différentiel


A faire avec l’anorchidie unilatérale ou bilatérale [33].

I.3.4. Évolution
Elle peut être spontanée, le testicule finissant par descendre spontanément
vers l’âge de trois mois dans la moitié des cas et généralement avant un an chez deux
nourrissons sur trois [3435].
Après l’âge d’un an les chances de descente spontanée sont faibles et
nécessitent un traitement à entreprendre tôt afin de protéger la future production de
spermatozoïdes (spermatogenèse) [36-37].
13

I.3.5. Traitement

1. Le traitement hormonal par injections de gonadotrophines en intra


musculaire : accélère la descente programmée naturellement [38]. Mais est
inefficace devant une migration anormale. Son efficacité est de l’ordre de
30% [39].
2. Le traitement chirurgical:
 L’orchidopexie : qui consiste à libérer le testicule de ses attaches, à le
descendre dans la bourse et à l’y fixer. Ce traitement doit être réalisé
entre l’âge de 12 mois et 24 mois pour éviter les complications [40].
Cet abaissement favorise un fonctionnement optimal et s’avère
satisfaisant d’un point de vue esthétique [41].
 La prothèse testiculaire : qui est envisagée au moment de la puberté,
si l’on découvre seulement un résidu du testicule atrophié à la
cœlioscopie [42].

I.3.6. Complications

 Atrophie secondaire du testicule entre 6 mois et 1 an [43] ;


 Torsion testiculaire [44] ;
 Stérilité ou infertilité masculine [45].
I.3.7. Pathologies associées

 Hypospadias ;
 Micropénis sévère ;
 Hyperplasie congénitale des surrénales ;
 Les dysgénésies testiculaires ;
 Le syndrome d’insensibilité complète aux androgènes ;
 Les anomalies du gène des 5 alphas réductase ;
 Hernie étranglée ;
14

IIème PARTIE: CONSIDERATIONS


PRATIQUES
15

CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES

II.1. MATERIELS
II.1.1. Cadre d’étude
Notre étude a été réalisée dans le service de chirurgie de L’HGR Bonzola
situé dans la commune de la Kanshi et au Centre Médical Saint Joseph situé dans la
commune de Dibindi, toutes les deux structures dans la ville de Mbujimayi, chef-lieu
de la province du kasai oriental en République Démocratique du Congo.

II.1.2. Population cible et échantillon

Tout patient âgé de 1 jour à 15 ans chez qui le diagnostic de cryptorchidie


était posé, pendant la période d’étude 3493 patients révélant de la chirurgie
urologique ont été reçu. Tout patient chez qui le diagnostic de cryptorchidie était posé
a été inclus dans notre échantillon soit 31 cas et constitue la population cible.

II.1.3. Sources des données


Pour la collecte des données de notre étude, les sources suivantes ont été
consultées.

▪ Fiches des malades ;


▪ Registre de consultation des malades ;
▪ Registre d’hospitalisation des malades ;
▪ Les protocoles opératoires.
II.2. METHODES

II.2.1. Nature et période d’étude


La nature d’étude a été rétrospective, descriptive et transversale sur des
dossiers des patients dans une période de 15 ans, allant du 1er Janvier 2007 au 31
décembre 2022.

II.2.1.1. Critères d’études


Critères d’inclusion :
▪ Tout cas de cryptorchidie avec le testicule en position soit intra abdominale,
à l’intérieur du canal inguinal, à son orifice externe ou à la racine de la
bourse ;
16

▪ Tous les patients de sexe masculin de la naissance (J1) à 15 ans ayant un


testicule non descendu congénital uni ou bilatéral.

Critères de non-inclusion :
▪ Le testicule oscillant ou rétractile qui peut descendre spontanément dans le
scrotum.
▪ Patients âgés de plus de 15 ans.

II.2.2. Les variables d’étude

▪ L’âge du patient ;
▪ La provenance ;
▪ La notion de la prématurité à la naissance ;
▪ Le poids à la naissance ;
▪ Le motif de consultation ;
▪ Le siège de la douleur ;
▪ Le type de vacuité scrotale ;
▪ La masse palpable dans l’air inguinale ;
▪ L’échographie réalisée ;
▪ La situation anatomique du testicule à l’échographie ;
▪ Le diagnostic per opératoire ;
▪ Les patients opérés ;
▪ L’abord incisionnel ;
▪ La technique opératoire ;
▪ La durée d’intervention ;
▪ L’évolution des patients.
II.2.3. Analyse et traitement des données

Les données collectées ont été traitées à l’aide du Microsoft Excel et


analysées sur logiciel STATA64 (USA,2015).

Le résultat ont été présenté sous forme des tableaux et exprimés à l’aide
des effectifs (n), Pourcentage (%), de la moyenne avec écart type.
17

CHAPITRE III : RESULTATS

III.1. CARACTERISTIQUES EPIDEMIOLOGIQUES

Un effectif de 3493 patients étaient admis au service de chirurgie urologique, parmi


eux 31 patients soit 0,89% avaient la cryptorchidie dont 0.43% à l’hôpital Bonzola et
0.46% au centre médical saint Joseph. Les autres ont représentés 99,11% de cas.
(Graphique 1)

Graphique 1. Fréquence de la Cryptorchidie en milieu hospitalier

Autres
Cryptorchidie

III.2. AGE
La tranche d’âges la plus représentée a été celle de plus de 60 mois avec 19 cas soit
61,29%, l’âge moyen des patients était de 74,29 ± 58,65 mois, avec comme âge
extrêmes de 1 et 182 mois (tableau 1).
18

Tableau 1. Répartition des cas selon la tranche d’âges


Tranche d’âge (en Effectif Pourcentage
mois)
0 à 12 7 22,58
13 à 24 2 6,45
25 à 60 3 9,68
> 60 19 61,29
Total 31 100
Moyenne 7,75
Ecart type 7,80

En Moyenne, 8 patients sur 31 se trouvent dans la tranche d’âge idéale et la dispersion


au tour de la moyenne corrigée par l’écart type est de 7,8.

III.3. PROVENANCE

La majorité des patients provenaient de Mbujimayi, avec un effectif de 27 cas soit


87,1% contrairement à ceux du village qui ont représentés 4 cas, soit 12,9%.

III.4. NOTION DE PREMATURITE A LA NAISSANCE


Un effectif de 29 cas n’étaient pas prématuré à la naissance, soit 93,55%
contrairement aux deux cas, soit 6,45% des prématurés à la naissance.

III.5. POIDS A LA NAISSANCE

La majorité des patients avaient sur leurs dossiers un poids inconnu à la naissance,
avec un effectif de 20 cas soit 64,52% (tableau 2.)

Tableau 2. Répartition des cas selon les poids à la naissance


Poids à la naissance Effectif Pourcentage
1000 à 1999 1 3,23
2000 à 2499 1 3,23
> 2499 9 29,03
Inconnu 20 64,52
Total 31 100 ,00
Moyenne 7,75
Ecart type 9,00
19

III.6. MOTIF DE CONSULTATION


Le motif de consultation dominant était la vacuité des bourses avec un effectif de 19
cas, soit 61,29% contrairement aux autres motifs qui ont représenté 12 cas soit
38,71% (tableau3).

Tableau 3. Répartition des cas selon le motif de consultation


Motif de consultation Effectif Pourcentage

Douleur abdominale 3 9,68


Douleur inguinale 6 19,35
Tuméfaction scrotale 3 9,68
Vacuité des bourses 19 61,29

Total 31 100,00

III.7. SIEGE DE LA DOULEUR


La plupart de nos patients présentaient une douleur Inguinale avec un effectif de 21
cas, soit 67,74% (tableau 4).

Tableau 4. Répartition des cas selon le siège de la douleur


Siège de la douleur Effectif Pourcentage
Abdominale 8 25,81
Inguinale 21 67,74
Scrotale 2 6,45
Total 31 100 ,00

III.8. COTE ATTEINT


Le testicule était absent du côté droit dans la majorité des cas, avec un effectif de 14
cas soit 45,16% (tableau 5).

Tableau 5. Répartition des cas selon le côté atteint


Côté atteint Effectif Pourcentage
Bilatérale 9 29,03
Droite 14 45,16
Gauche 8 25,81
Total 31 100 ,00
20

III.9. MASSE PALPABLE DANS L’AIRE INGUINALE

La masse était souvent palpable dans l’aire inguinale unilatérale droite, avec 11 cas
soit 35,48% et non palpable dans 4 cas, soit 12,90% (tableau 6).

Tableau 6. Répartition des cas selon la palpation de la masse dans l’aire inguinale

Masse palpable dans l'aire inguinale Effectif Pourcentage


Unilatérale gauche 7 22,58
Bilatérale 9 29,03
Pas de masse palpable 4 12,90
Unilatérale droite 11 35,48
Total 31 100 ,00

III.10. ECHOGRAPHIE REALISEE


Un effectif de 27 cas soit 87,10% avaient réalisés l’échographie
contrairement aux 4 cas soit 12,90% qui ne l’avaient pas réalisé.

III.11. SITUATION ANATOMIQUE DU TESTICULE A L’ECHOGRAPHIE


La situation anatomique du testicule souvent rencontrée à l’échographie
était inguinale intracanalaire droite, avec 9 cas soit 33,33% et le testicule était non
visualisé dans 2 cas soit 7,41% (tableau 7).

Tableau 7. Répartition des cas selon la situation anatomique du testicule à


l’échographie
Situation anatomique à l’échographie Effectif Pourcentage
Inguinale intracanalaire droite 9 33,33
Inguinale intracanalaire gauche 6 22,22
Intra abdominale 1 3,70
Plusieurs régions car bilatérale 8 29,63
Testicule absent dans la bourse et trajet 1 3,70
inguinal
Testicule non visualisé 2 7,41
Total 27 100 ,00
21

III.12. DIAGNOSTIC PER OPERATAOIRE

Un effectif de 30 cas avaient une cryptorchidie congénitale isolée soit


96,77%, contrairement à 1 cas qui avait représenté une cryptorchidie sur hypospadias
soit 3,23%.
III.13. PATIENTS OPERES

Un effectif de 27 cas soit 87,10% ont été opérés contre 4 cas soit 12,90% qui n’avaient
pas été opérés.
III.14. ABORD INCISIONEL
L’abord chirurgical a été inguinal chez 16 patients soit 59.26%

Tableau 8. Répartition des cas selon l’Abord incisionel


Abord incisionel Effectif Pourcentage
Plis sous ombilical 5 18,52
Plusieurs abords 6 22,22
Zone inguinale 16 59,26
Total 27 100 ,00
III.15. TECHNIQUE OPERATOIRE

La technique opératoire la plus utilisée a été l’orchidopexie en 1 temps


ayant 20 cas soit 74,07%, contrairement à l’orchidopexie en 2 temps ayant 4 cas soit
14,81% (tableau 9).

Tableau 9. Répartition des cas selon la technique opératoire.


Technique opératoire Effectif Pourcentage
L’orchidopexie en 1 temps 20 74.07
L’orchidopexie en 2 temps 4 14.81

Orchidectomie+ orchidopexie 3 9,68


Total 27 100 ,00
22

III.16. DUREE D’INTERVENTION

La majorité des cas avaient une durée d’intervention de 46 à 60 minutes et ont


représenté 14 cas soit 51,85% (tableau 10).

Tableau 10. Répartition des cas selon la durée d’intervention


Durée d’intervention Effectif Pourcentage
20 à 45 1 3,7
46 à 60 14 51,85
>60 12 44,44
Total 27 100,00

III.17. EVOLUTION DES PATIENTS UN MOIS APRES L’INTERVETION

L’évolution était favorable pour 23 cas soit 85,19%. En ce qui concerne l’atrophie
testiculaire, seulement 4 cas soit 14,81% se sont avérés positifs.
23

CHAPITRE IV : DISCUSSION
IV.1. FREQUENCE

Sur 3493 malades de chirurgie urologique enregistrés pendant la période


allant de janvier 2007 à décembre 2022, 31 patients souffrant de la cryptorchidie ont
été diagnostiqués et représentent une fréquence de 0.89 %. Cette fréquence est proche
de celle trouvée par Ngandu Tshilunda variant entre 1 et 9% à la naissance et 1 et 3%
au 3em mois de vie et celle trouvée par boisen KA et All qui était de 1.0%.[5,6]

IV.2. TRANCHE D’AGE

Les patients âgés de plus de 60 mois ont été beaucoup rencontrés avec un
effectif de 61.29% comparativement à celle trouvée par PA Bouya et Cardorelle
Mbika de 9 ans comme âge moyen.[9]

IV.3. NOTION DE PREMATURITE A LA NAISSANCE

La prématurité a été rencontrée dans 6.45% des cas pour notre étude ; ce
résultat se rapproche de celui trouvé par J langman de 7.4% selon ses enquêtes
périnatales réalisées de 1995 jusqu’en 2010 en France. [10]

IV.4. MOTIF DE CONSULTATION

Dans notre étude la vacuité des bourses était le motif de consultation


dominant avec 19 cas soit 61.29%. Cette vacuité souvent rencontrée du côté droit
avec un effectif de 14 cas soit 45.16%. Par contre, PA Bouya et cardorelle Mbika ont
démontré dans leur étude que la vacuité des bourses a été rencontrée dans 77.3% des
cas. Elle était bilatérale dans 95% de cas d’après Ngandu Tshilunda.[5,9]

IV.5. SIEGE DE LA DOULEUR

La majorité des patients avaient accusé une douleur inguinale avec


67.74%. Par contre, PA Bouya et cardorelle Mbika ont trouvé une fréquence de 13.5%
pour la localisation inguinale [9].

IV.6. MASSE PALPABLE DANS L’AIRE INGUINALE


Le testicule était palpable dans 87.09% des cas, ce résultat se rapproche de
celui de Ngandu Tshilunda qui avait trouvé que la masse testiculaire était palpable
dans 80% des cas [5].
24

IV.7. DIAGNOSTIC PEROPERATOIRE

Un effectif de 3.23% des cas avaient une cryptorchidie sur hypospadias,


ceci se rapproche de résultat de PA Bouya et son collaborateur qui est de 1.2% de cas
de cryptorchidie sur hypospadias[9]. Pour notre étude la majorité des cas avaient le
diagnostic de cryptorchidie congénitale isolée et ont représenté 96.77%.

IV.8. TECHNIQUE OPERATOIRE

La plupart de patients ont subi l’orchidopexie en un temps et ont représenté


20 cas soit 74.07%, contrairement au résultat trouvé par PA Bouya et cordorelle
Mbika qui ont demontré que l’orchidopexie en un temps a été plus pratiquée avec
92.6%.[9]

IV.9. EVOLUTION UN MOIS APRES INTERVENTION

Le résultat du traitement après orchidopexie en un temps était favorable


dans 85.19% des cas, contrairement aux résultats trouvés par PA Bouya et cordorelle
Mbika qui ont demontré que l’orchidopexie en deux temps avait des bons résultats
dans 1 cas et mauvais dans 3 cas et de l’autre côté l’orchidopexie en un temps avait
des bons résultats dans 92.6% des cas. [9]
25

CONCLUSION
La présente étude a eu comme objectif de déterminer le moment du
diagnostic de la cryptorchidie dans le milieu hospitalier et les modalités du traitement.

La fréquence des patientes atteints de la cryptorchidie dans les deux


hôpitaux est de 0,89% La plupart des patients sont de la ville de Mbujimayi. Un grand
nombre des patients ont l’âge supérieur à 60 mois. En moyenne 8 patients se trouvent
dans la tranche d’âge idéal pour le diagnostic et le traitement. Le motif de consultation
le plus fréquent est la vacuité des bourses. Beaucoup des patients ont une masse
palpée du côté droit et un grand nombre a réalisé l’échographie.

Pour la prise en charge, l’orchidopexie en un temps est réalisée chez


beaucoup des malades, avec une bonne évolution post-opératoire. Peu des malades
ont bénéficié un traitement médical avec succès.
26

RECOMMANDATIONS
Au vue des différents résultats trouvés dans notre étude, il est impératif de
formuler les recommandations suivantes :

A la population générale :
o De considérer la cryptorchidie comme un problème majeur de santé qui
affecte des sujets de sexe masculin ;
o De veiller à la santé de leurs enfants et de pouvoir consulter à temps
lorsqu’ils observent une anomalie ;

Aux personnels soignants :

o D’avertir les familles du risque d’atrophie testiculaire et de ses


retentissements sur la fertilité, en les sensibilisant dans le cabinet
médical et dans les médias ;
o De traiter la cryptorchidie avant l’âge de deux ans pour limiter les
différents risques qui ne peuvent être évaluer qu’en âge adulte.
27

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