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Introduction
Introduction
La grossesse et l’accouchement, se sont toujours présentés comme étant deux principes
quasiment important et qui ont été toujours faits l’expression de la plénitude génitale de
l’élément féminin d’une part. En revanche, ils demeurent toujours des états physiologiques
dans lesquelles parfois sont censées d’être émaillés de complications et d’autres facteurs de
risque qui peuvent très probablement nuire à la santé de la femme compromettant le départ
harmonieux de cette nouvelle vie.
De ce fait, selon l’OMS ; la mortalité maternelle se définit comme étant « le décès
d’une femme survenue au cours de la grossesse ou dans un délai de 42 jours après sa
terminaison, quelle que soit la durée ou la localisation, pour une cause quelconque déterminée
ou aggravée par la grossesse ou les soins qu’elle a motivé ».
Ceci dit, à cela s’ajoute que parmi les principales causes de ce facteur préalablement
cité à savoir ; le décès maternel, nous parlons sur : l’Hémorragie du Post Partum , qui
correspond à des saignements provenant du tractus génital supérieur à 500 ml après un
accouchement par les voies naturelles et supérieur à 1000 ml après une césarienne dans les 24
heures qui suivent la naissance.
Pour en pouvoir se rapprocher de ce facteur, nous soulignons que certaines études,
principalement en 2014, précisent que l’incidence de l’HPP est autour de 5 % des
accouchements lorsque les mesures des pertes sanguines sont imprécises, ainsi qu’autour de
10 %, par contre, quand les pertes sanguines sont quantifiées, l’incidence de l’HPP donc
s’envisage à être sévère autour de 2 %.
Cependant, les sages-femmes et les obstétriciens dans l’exercice de leur travail, sont
souvent confrontés à cette pathologie, la gravité potentielle de l’HPP impose donc
l’importance d’avoir des notions de base et fondamentales concernant le diagnostic précoce,
le traitement préventif et la prise en charge de cette complication. Entre autre, elle reste une
source d’anxiété pour les praticiens spécialistes ainsi que pour les patientes, d’autant plus
qu’elle survient dans le post partum immédiat. Il s’agit donc d’une situation clinique qui
monopolise l’attention de l’équipe pluridisciplinaire par ses éventuelles complications.
L’objectif primordiale de cette recherche, c’est qu’il nous parait important de faire le
point sur l’HPP à la maternité de Targa Ouzemour de Bejaia, ainsi que d’identifier les
facteurs de risque de cette pathologie, bien évidement pour relever les carences en matière du
respect de bonne pratique de surveillance de la troisième phase de travail et déterminer les
moyens préventifs de cette complication afin d’exposer les améliorations possibles dans notre
pratique courante afin de proposer des alternatives et des nouvelles conduites à tenir.
Introduction
Pour tenter d’y répondre à cette préoccupation nous avons abordé un plan biparti : une
partie théorique qui va s’illustrer par la définition et la décortication des concepts théoriques
relatifs à notre thème de recherche l’HPP,
Par la suite, la deuxième partie qui porte sur le côté pratique qui se résume
éventuellement comme suit : la méthodologie de recherche, l’analyse et l’interprétation des
résultats, et une conclusion finale et des suggestions.
Problématique
Problématique
En dépit de tous les efforts consentis par les pouvoirs publics et sanitaires,
éventuellement, les moyens mis à la disposition pour une meilleure prise en charge, qualité
et sécurité, hélas le constat sur le terrain et tout autre.
Les complications obstétricales, a type d’HPP, ne cessent d’augmenter, mettant à nu,
les insuffisances a tous les niveaux, qu’elles soient organisationnelles ou techniques.
En tant qu’étudiantes sage-femme, et au travers nos différents stages pratiques ; le
constat fait que l’HPP est une pathologie récurrente à la clinique Targua Ouzmour. De ce fait
nous avons procédé à une pré-enquête exploratoire de terrain, les résultats montrent que dans
ces deux dernières années (2018-2020), environ 63 femmes ont bénéficié d’un ballonnet de
Bakri, 07 femmes ont passé à l’hystérectomie d’hémostase, et environ 90 des femmes ont été
transfusées à cause de L’HPP, 28 femmes ont eu des déchirures cervicales, 53 femmes ont eu
des déchirure vaginales, 14 femmes ont eu des ruptures utérines en post partum immédiat et 7
femmes ont eu une hémorragie de la délivrance.
De ce qui précède, et aux travers de nos différents constats, nous nous sommes
posées la question de recherche suivante :
Les hypothèses
Retard de dépistage des facteurs de risque peut engendrer une hémorragie du poste
partum.
Insuffisances de surveillance du post- partum peut déclencher une hémorragie du
poste partum.
CHAPITRE I
Rappel anatomo-physiologique
Chapitre I Rappel anatomophysiologique
1
Dr. Benchimol, « anatomie fonctionnelle de l’appareil génital féminin ».14 Décembre 2014
6
Chapitre I Rappel anatomophysiologique
1.4 Le vagin
Le Vagin est un conduit qui s’étend du col utérin à la vulve. C’est l’organe de la
copulation. Le vagin est un organe fortement érogène. Le mobile fœtal traverse le vagin au
moment de l’accouchement.
1 .5 La vulve
La vulve correspond à l’ensemble des organes génitaux externes de la femme. C’est un
organe érectile participant à la copulation.2
La vulve est constituée de différentes parties à savoir :
Les grandes lèvres : deux grands replis cutanés allongés d’avant (mont de Vénus) en
arrière (périnée). Leur face externe est recouverte de poils et leur face interne est lisse.
Le mont de Vénus : saillie médiane situé en avant de la vulve, et dans la partie inférieure
de l’abdomen.
Les petites lèvres : deux replis cutanés d’apparence muqueuse. Elles sont situées dans le
dedans des grandes lèvres.
Le clitoris : organe fortement érectile.
Les bulbes vestibulaires : deux organes érectiles situés de chaque côté de l’orifice inférieur
du vagin.
Les glandes de Bartholin : deux glandes situées de chaque côté de la partie postérieure de
l’orifice vaginal inférieur. Elles s’abouchent par un petit canal dans l’orifice vulvaire.
2
Dr. Benchimol, « anatomie fonctionnelle de l’appareil génital féminin ».14 Décembre 2014
7
Chapitre I Rappel anatomophysiologique
3
Dr. Benchimol, « anatomie fonctionnelle de l’appareil génital féminin ».14 Décembre 2014
4
Pierre KAMINA, ANATOMIE OPERATOIRE GYNÉCOLOGIE & OBSTÉTRIQUE, éditions Maloine 2000,
p119.
5
R. Merger, J.Levy, Melchior, Précis d’obstétrique, Masson 6eme édition 2003, p39
6
R. Merger, J.Levy, Melchior, ibid, p39-p40
8
Chapitre I Rappel anatomophysiologique
o La musculeuse : constituée de trois couches de fibres lisses, ils sont disposés en deux
assises circulaires externe et interne de part et d’autre de la couche plexiforme dont les
faisceaux enserrent de nombreux vaisseaux. La couche circulaire externe est renforcée de
faisceaux longitudinaux minces et discontinus.
Au niveau de la couche plexiforme, la rétraction des fibres efface la lumière des
vaisseaux, ce qui a pour effet de réduire l’hémorragie de la délivrance normale : c’est le
phénomène des ligatures vivantes.
o La muqueuse : en dehors de la grossesse, elle est constituée de deux couches :
- Une couche basale profonde.
- Une couche superficielle, ou fonctionnelle.
Dès l’implantation de l’œuf, la muqueuse se transforme en caduque déciduale ; l’œuf
en grossissant fait saillie dans la cavité utérine, coiffé par une partie de la caduque qui se
détend pour suivre son développement, alors s’individualise en trois caduques :
La caduque basale ou inter-utéro placentaire : elle est située entre le pole profond d
l’œuf et le muscle utérin.
La caduque ovulaire : qui recouvre l’œuf dans sa partie superficielle et le sépare de
la cavité utérine.
La caduque pariétale : qui répond à la partie extra placentaire de la cavité utérine.7
7
R. Merger, J. Levy, Melchior, op-cite, p43.
9
Chapitre I Rappel anatomophysiologique
La formation :
Le segment inférieur se constitue aux dépens de l’isthme utérin et de la partie supra
vaginale du col. Le début de sa formation est variable et sa formation progressive au cours du
3ème trimestre, sa formation relève de deux phénomènes : la pression intra-ovulaire et la
contraction utérine.
La forme :
Les dimensions :
Il mesure environ 7 à 10 cm de hauteur, 9 à 12 cm de largeur et 3 mm d’épaisseur. Les
dimensions varient selon la présentation, et le degré d’engagement de celle-ci.
Les rapports :
En avant : La vessie est le rapport essentiel, suivant son degré de réplétion, elle masque plus
ou moins le segment inférieur.
En arrière : la face postérieure est recouverte du péritoine, elle répond au rectum, par
l’intermédiaire du cul-de-sac recto-utérin devenu plus profond.
Latéralement : elles sont en rapport avec les paramètres élargis contenant les vaisseaux utérins
et l’uretère pelvien. 9
2.3 Le col
C’est un organe de la parturition, le col utérin il se modifie, il s’ouvre et se dilate
essentiellement pendant le travail, il se compose de deux orifices : l’orifice interne et l’orifice
externe.
8
Pierre KAMINA, op-cite, page 257.
9
Pierre KAMINA, ibid, page 257-258.
10
Chapitre I Rappel anatomophysiologique
Situation et direction :
À partir de 12 SA, le col se porte progressivement en haut et en arrière. Il est parfois
difficilement accessible au toucher vaginal.10
Aspect et dimensions :
Pendant la grossesse, ses dimensions sont stables, il est rose violacé, Le bouchon
muqueux dense obture l’endocol.
Pendant le travail, sous l’effet des contractions utérines, il va successivement s’effacer, puis
se dilater :
o Par le phénomène d’effacement, l’orifice interne perd de sa tonicité et le canal
cervical s’évase progressivement et s’incorpore à la cavité utérine ;
o la dilatation se caractérise par l’ouverture de l’orifice externe « comme le
diaphragme d’un appareil photographique ».
Consistance du col utérin :
En début de grossesse le col est tonique, sa consistance se rapproche de celle du nez. Il
se ramollit au bout de quelques semaines de grossesse. Il devient mou comme la lèvre. En fin
de grossesse, le col devient très mou sur toute sa longueur. 11
10
Comité éditorial pédagogique de l'UVMaF, L'utérus gravide, 2011, page 17.
11
R. Merger, J. Levy, Melchior, op-cite, p45.
11
Chapitre I Rappel anatomophysiologique
Face maternelle : elle est charnue, formée de cotylédons polygonaux séparés par des
sillons plus moins creux, par les septas.
12
R. Merger, J. Levy, Melchior, op-cite, pages 19-23
13
Loïc Marpeau, Traité d’obstétrique, édition Elsevier Masson2010, page 7.
12
Chapitre I Rappel anatomophysiologique
14
Jacques Lansac, Philippe Descamps, François Goffinet, Pratique de l'accouchement, Elsevier Masson 6 éme
édition, pages3-4.
13
Chapitre I Rappel anatomophysiologique
Du côté fœtal, il s’insère à l’ombilic ; du côté placentaire, il s’insère sur la face fœtale
du placenta en un point variable.
Il est structuré de :
Revêtement amniotique : C’est un revêtement comparable à la membrane amniotique,
cependant, contrairement à l’amnios, il est indissociable du reste du cordon.
Gelée de Wharton : C’est un tissu conjonctif dérivant du mésoblaste extra
embryonnaire, élastique, avasculaire, fortement hydraté. Elle donne au cordon sa
tonicité.
Une veine ;
Deux artères.16
15
R. Merger, J. Levy, Melchior, op-cite, page 33.
16
R. Merger, J. Levy, Melchior, ibid, page 33.
14
Chapitre I Rappel anatomophysiologique
4 La vascularisation utérine
4.1 Réseau Artériel
L’aorte abdominale nait en vertèbre thoracique (T12,) et fait suite à l’aorte thoracique.
Au niveau de vertèbre lombaire (L4), elle se Subdivise en 3 branches : les artères iliaques
communes, droites et gauches, et l'artère sacrale médiane.
L’artère iliaque commune elle-même se divise en 2 branches au niveau du disque
intervertébral lombo-sacré (L5-S1), donnant l’artère iliaque interne et externe.
L’artère iliaque interne se termine au bord supérieur de la grande incisure ischiatique
en 2 troncs, ventral et dorsal.
L’artère utérine est une longue branche (15 cm de long pour 3 mm de diamètre), du
tronc ventral de l’artère iliaque interne. Elle descend le long de la paroi pelvienne puis
effectue une courbe en regard de l’isthme utérin et monte le long de la face latérale du corps
de l’utérus. 17
17
Julien Devaud, « l’utérus », Le Collège d’étude Ostéopathique C.E.O, Mai 2008 à Montréal, pages 12-14
15
Chapitre I Rappel anatomophysiologique
Elle a un trajet sinueux qui lui permet d’avoir une grande aptitude à suivre les
mouvements de l’utérus ainsi que la distension subie en cas de grossesse.
Les branches terminales de l’artère utérine sont l’artère tubaire médiale, l’artère
rétrograde et le rameau ovarique médian. L’artère utérine possède de nombreuses collatérales
dont la première branche est l’artère du ligament rond, puis au niveau de la crosse, l’artère
vaginale, vésicale, cervicale, isthmique, et les artères spiralées de l’endomètre. Elle
vascularise également le myomètre.
L’artère utérine croise l’uretère en avant, l’uretère est donc postérieur à l’artère
utérine.
18
R. Merger, J. Levy, Melchior, op-cite, page 46.
16
Chapitre I Rappel anatomophysiologique
5. La dynamique utérine
5.1 Le muscle utérin
Le muscle utérin a trois caractères qui sont : Élasticité; tonicité; contractilité qui lui
permettent de :
Abriter l’œuf et d’augmenter son volume progressivement;
Favoriser l’accommodation foeto-utérine;
Développer une force motrice contraction utérine.
5.2 Définition
« La contraction utérine est la force motrice qui permet, au cours de l’accouchement,
la dilatation du col et la progression du mobile fœtal a travers la filière pelvi-génitale ».19
5.3 La physiologie de la contraction utérine
La CU est possible grâce de l’activité d’un muscle lisse constituant l’essentiel de la
paroi utérine qui est le myomètre.
La contraction de la fibre musculaire résulte du jeu des protéines contractiles
constitutives de la cellule musculaire lisse : actine et myosine et par glissement des filaments
d’actine entre ceux de myosine : les tètes globulaires de la myosine s’accrochent a l’actine
par un site spécifique, puis se décrochent, la répétition de ce mouvement provoque
déplacement des filaments par rapport aux autres.
Pour aboutir à une liaison actinemyosine, cette réaction nécessite la présence du Ca++
intracellulaire et de l’ATP (adénosine triphosphate) qui fournit l’énergie.
Cette régularisation se fait par deux contrôles :
Le contrôle hormonal.
Le contrôle nerveux.
Le control hormonal
Les œstrogènes permettent la synthèse d’actine et myosine et favorisent la propagation
du potentiel d’action ce qui augmente l’activité du myomètre.
La progestérone par la diminution de la concentration de calcium libre dans la cellule
ce qui favorise plutôt la relaxation utérine.
L’ocytocine accroît l’activité en augmentant le courant calcique au cours de la CU et
en entretenant la dépolarisation membranaire, Les prostaglandines libèrent le calcium dans la
cellule donc augmente l’activité utérine.
19
Loïc Marpeau, op-cite, page 36.
17
Chapitre I Rappel anatomophysiologique
Le contrôle nerveux
Il s’effectue grâce à la libération à distance de catécholamines (adrénaline,
noradrénaline, dopamine…), neurotransmetteurs. Mais, il diminue nettement au cours de la
grossesse car la concentration en catécholamines baisse.20
5.4 Etude clinique des contractions utérines
Au cours de la grossesse:
Les contractions sont d’intensité et de fréquence faible, en moyenne de 2 /Jour vers 20
SA, cette fréquence peut atteindre au maximum 4 C/h à partir de 30 SA (8 C/h ), ces
contraction sont parfois longues (1-2mn) simplement ressenties par la mère ou même
douloureuses, elles restent cependant irrégulières ,sporadiques et inefficaces (CU de
Braxiston-Hicks) et contribuent à la formation du segment inferieure et à la maturation du col
utérin et qui sont responsables du faut de travail .
Au cours du travail
L’entrée en travail se caractérise par le passage des contractions utérines irrégulières,
durables, de basse fréquence aux contractions qui ont des caractères particuliers:
- Involontaires : la femme subit les contractions.
- Intermittentes et rythmées: les intervalles de repos passe de 20-25mn en début de travail
jusqu’à 2-3mn en fin de dilatation.21
- Progressive en durée et en intensité: 15-25 secondes en début de travail, 30-60 secondes
en fin de dilatation. Et 35mmHg en début a 45-50mmHg en fin de travail.
- Totales : intéressent tout l’utérus, depuis le fond ou elles prédominent jusqu’à la partie
basse.
- Douloureuses: la douleur débute après le début de la contraction aves un seuil d’intensité
variable d’une femme.
Au cours de l’expulsion
Les contractions utérines augmentent en intensité et en fréquence, atteignant leur
acmé, s'y associe des efforts involontaires, irrésistibles de poussées.
Au cours de la délivrance
Durant la phase de repos les contractions utérines son non douloureuses, 15-20mn
après elles augmentent d’intensité et s’associent à la rétraction utérine pour permettre le
décollement puis l’expulsion du placenta.
20
Loïc Marpeau, op-cite, pages 40-43
21
. Merger, J. Levy, Melchior, op-cite,p141
18
Chapitre I Rappel anatomophysiologique
22
Loïc Marpeau, op-cite, pages 47-48.
23
Loïc Marpeau, op-cite, page 49.
19
CHAPITRE II
La physiologie de travail
Chapitre II la physiologie du travail
1. Le travail
Le travail est l’ensemble de phénomène dynamique, mécanique et physiologique
aboutissant à l’accouchement du fœtus et ses annexes en dehors de l’utérus.
Le travail comprend trois étapes successives :
• la première correspondant aux phénomènes dynamiques permettant l’effacement et la
dilatation du col ;
• la deuxième correspondant aux phénomènes mécaniques permettant l’engagement, la
descente et l’expulsion de la présentation, ou accouchement proprement dit ;
• la troisième permettant l’expulsion des annexes fœtales.
24
Haute Autorité de santé, recommandation de bonne pratique, accouchement normal : accompagnement de la
physiologie et interventions médicales, décembre 2017.
20
Chapitre II la physiologie du travail
1.2.2 Phase active: elle correspond aux efforts expulsifs et à l’expulsion de l’enfant.
Durant le deuxième stade de travail ;
Il faut noter sur le partogramme :
o la fréquence des CU toutes les 30 minutes ;
o la TA chaque heure ;
o FC maternelle toutes les 30 minutes ;
o la température toutes les quatre heures ;
o l’enregistrement continu du RCF
o les mictions ;
o un TV chaque heure ;
évaluer l’état de la femme, l’efficacité de ses efforts expulsifs, le bien-être fœtal, la hauteur
de la présentation;
L’auscultation intermittente de RCF.25
25
Haute Autorité de santé, recommandation de bonne pratique, accouchement normal : accompagnement de la
physiologie et interventions médicales, décembre 2017.
21
Chapitre II la physiologie du travail
26
Comité éditorial pédagogique de l'UVMaF, troisième période du travail, 2011, page 14
22
Chapitre III
La physiologie de la délivrance
Chapitre III La physiologie de la délivrance
1. La délivrance
1.1 Définition : C’est l’expulsion du placenta et les membranes hors des voies génitales.27
1.2 La physiologie de la délivrance
1.2.1 Les modifications gravidiques et la tolérance à l’hémorragie
L’organisme maternel se prépare à l’hémorragie physiologique lors de l’accouchement
et cela grâce à des différentes médications qui s’effectuent au cours de la grossesse. Ces
modifications sont citées comme suivants :
- Des modifications cardiovasculaires, avec une augmentation de la fréquence cardiaque
de 10% à 20% au cours de la grossesse (80 à 90 battements par minute à terme) associé à
une augmentation du débit cardiaque des le premier trimestre de grossesse, jusqu’à 50%
maximum au milieu de la grossesse, se maintenant à ce niveau ensuite (6litre par
minute).on remarque aussi des modifications hémodynamiques, avec une diminution de
la tension artérielle au cours d la grossesse.
- Des modification de volume circulant, marquée par une augmentation dés le début de la
grossesse pour atteindre plus de 40%vers 32SA, et se stabiliser ensuite jusqu’au terme,
cette augmentation est d’avantage lié à l’augmentation du volume plasmatique(+50%)
plutôt qu’à l’augmentation du nombre des hématies qui reste proportionnellement
moindre ,une hémodilution est alors induite et explique l’anémie physiologique de la
grossesse ,cette hypovolémie de la grossesse permet de tolérer une hémorragie de l’ordre
de1000 ml.
- Des modifications de la coagulation, notamment par l’augmentation de tous les facteurs
de la coagulation réalisant une hypercoagulation sanguine associée à une diminution de
l’activité fibrinolytique du plasma28.
1.2.2 Les trois phases de la délivrance physiologique : elle évolue en trois phases
Phase de décollement
Phase de l’expulsion
Phase de l’hémostase
27
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, page85
28
Comité éditorial pédagogique de l'UVMaF, modification physiologies de la grossesse, 2011, page 36
23
Chapitre III La physiologie de la délivrance
a) Rétraction utérine : Il s'agit d'un phénomène passif, marqué par la diminution du volume
de l'utérus après l’expulsion du fœtus et caractérisé par l'augmentation d’épaisseur de ses
parois. Mais L’épaississement respecte la zone placentaire qui reste mince. Il en résulte un
enchatonnement physiologique du placenta.
b) Contraction utérine : C'est un phénomène actif qui va provoquer le décollement.
Les contractions augmentent d'intensité : c'est la phase clinique de la reprise de la
contractilité. La contraction provoque alors un clivage de la caduque, soit à la jonction des
couches superficielles et profondes, soit en pleine zone superficielle.
c) Clivage de la caduque : « En ouvrant le sinus veineux, la contraction détermine des
foyers hémorragiques qui forment l'hématome retro placentaire physiologique qui, a son tour,
aide à parfaire le décollement. Celui-ci termine, la zone pariétale musculaire amincie a
disparu, et le corps utérin a partout la même épaisseur »29.
1.2.2.2 Phase de l’expulsion : Sous l’effet des CU puis de son propre Poids, le placenta
tombe dans le SI qui se déplisse, soulevant le corps utérin.
On distingue deux modes de délivrance
a) Mode Baudelocque : Dans le mode de délivrance de Baudelocque qui survient le plus
souvent, les membranes se décollent du fond vers le SI de manière homogène et
circonférentielle. Le placenta se présentera à la vulve, la face fœtale première. Ce mode de
délivrance intéressé classiquement les placentas à insertion normale fundique.
29
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, pages85-86
24
Chapitre III La physiologie de la délivrance
30
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, page86.
31
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, page87.
25
Chapitre III La physiologie de la délivrance
32
R. Merger, J. Levy, Melchior, op-cite, page 156.
http://campus.cerimes.fr/maieutique/UE-obstetrique/delivrance/site/html/cours.pdf.
26
Chapitre III La physiologie de la délivrance
33
R. Merger, J. Levy, Melchior, op-cite, pages156-157.
http://campus.cerimes.fr/maieutique/UE-obstetrique/delivrance/site/html/cours.pdf.
34
http://campus.cerimes.fr/maieutique/UE-obstetrique/delivrance/site/html/cours.pdf.
27
Chapitre III La physiologie de la délivrance
35
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, pages87-89.
Loïc Marpeau, op-cite, page 142.
36
Loïc Marpeau, op-cite, page 142.
37
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, page 90.
28
Chapitre III La physiologie de la délivrance
- Une rupture du sinus marginal est recherchée devant la présence de caillots en bordure du
placenta.
- Un infarctus : Les infarctus sont fréquents sur le bord du placenta. Les infarctus récents
sont pourpres et sombres, les infarctus anciens sont jaune pâle, voire blanc gris et plus
fermes.38
38
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, page93.
29
Chapitre III La physiologie de la délivrance
Le placenta est dite découronné lorsque les membranes manquent dans une grande
partie voir sur la totalité ce qui impose à faire une RU.
L’examen vérifie aussi que les membranes sont vierges de tout vaisseau. Si un
vaisseau est visualisé, il faut alors voir s’il n’est pas interrompu. Si c’est le cas, cela
signifierait qu’un cotylédon aberrant est resté dans la cavité utérine.
30
Chapitre III La physiologie de la délivrance
Il est nécessaire d’être attentif aussi tout simplement à la coloration des membranes et
à l’odeur placentaire car l’association de membranes colorées (coloration méconiale) à une
odeur placentaire nauséabonde fera évoquer une chorioamniotite.39
On peut également observer la présence de petits nodules blanc gris de 2 à 3 mm de
diamètre, proches de l’insertion du cordon : on parle d’amnios nodosum.
Il peut y avoir du tissu placentaire sur les membranes on parle de placenta « circum vallata ».
39
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, page93.
40
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, pages 93-94.
31
CHAPITRE IV
L’hémorragie du post partum
Chapitre IV l’hémorragie du post -partum
1. Définition
Selon l’OMS : L’HPP correspond à des pertes sanguines supérieures à 500 ml dont
l’origine se situe au niveau du tractus génital, dans les 24 premières heures suivant
l’expulsion fœtale pour un accouchement par voie basse et supérieure à 1000 ml en cas de
césarienne.41
L’HPP se définie également par une perte de 2g /dl ou plus d’hémoglobine, ou par une
diminution de 10 % d’hématocrite, entre le bilan d’admission (avant l’accouchement) et au
bilan prélevé en post partum.42
Par ailleurs, certains auteurs la définissent comme une hémorragie mal tolérée par la
mère nécessitant une transfusion sanguine.
L’HPP est qualifiée sévère si les pertessanguines excèdent 1000 ml pour un
accouchement par voie basseet 1500 ml après unecésarienne.43
2. Fréquence et incidence
L’absence d’une définition précise et unanime de l’HPP explique la difficulté à
estimerexactement sa fréquence,cette dernière varie selon le niveau de développement du
pays et selon les régions. Elle est élevée dans les pays en voie de développement (problèmes
d’accès aux soins, de qualification des professionnels et de matériel).25% des décès maternels
sont imputés à l’HPP dans le monde entier.
L’incidence de l’HPP est autour de 5 % des accouchements lorsque les mesures des
pertes sanguines sont imprécises, autour de 10% lorsque les pertes sanguines sont
quantifiées et l’incidence de l’HPP sévère est autour de 2 %.44
En Algérie, l’HPP constitue la première cause de mortalité devançant l’HTA et ses
complications.45
3. Les facteurs de risque
3.1 Les facteurs de risque antérieurs à l’accouchement
- Tabagisme ;
- Absence de suivi prénatal ;
- Age maternel supérieur à 35 ans ;
41
Recommandations de l’OMS pour la prévention et le traitement de l’hémorragie du post-partum.
OBSTETRIQUE, Edition 2017, page 7.
42
S. Benlolo, M. Rossignol, M.R. Losser, D. Payen, D. Jacob. « Prise en chargemultidisciplinaire des
hémorragies graves du post-partum. »1999. Pages 226-227
43
Recommandations de CNGOF pour la pratique clinique les hémorragies du post-partum, 2014(Paris) page 604
44
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, page 308
45
Vidéo : Dr Herireche., prise en charge médicale de l’HPPI, consulté le 04 juillet 2020 à 17h30
32
Chapitre IV l’hémorragie du post -partum
3.3 Les facteurs de risque en lien avec des anomalies d’insertion placentaire
- Le placenta prævia: est une insertionanormale du placenta sur le SI de l’utérus.
- Placenta accreta.46
46
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, page 311.
33
Chapitre IV l’hémorragie du post -partum
47
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, page 308
34
Chapitre IV l’hémorragie du post -partum
- Les ruptures iatrogènes qui relèvent de trois grandes causes: manœuvres obstétricales,
extraction instrumentale, administration d'ocytociques ou de prostaglandines.
Les ruptures sur utérus cicatriciel se manifestent uniquement par une déhiscence de
lacicatrice, les deux berges de la cicatrice se séparent, mais le péritoine et les membranes
sovulaires restent intacts.
La rupture est localisée dans 60 à 80 % des cas au niveau du SI, ces déhiscences sont en
règle très peu hémorragiques. Au contraire, les ruptures survenant sur un utérus
préalablement intact sont habituellement très hémorragiques.
Lésions vaginales
Il en existe deux types :
- Déchirures des parois et du dôme vaginal
Elles sont faciles à diagnostiquer lorsqu’elles prolongent une déchirure périnéale.
Souvent, il faut les rechercher par une exploration soigneuse à l’aide de valves. Les déchirures
du dôme vaginal sont souvent associées à une déchirure du col utérin. Elles peuvent être
favorisées par une fragilité de la muqueuse vaginale : malformation, cicatrice, infection, et
sont souvent provoquées par un accouchement dystocique.
- Thrombus vulvo-vaginal
Elle est la conséquence d’une rupture vasculaire se constituant dans l’épaisseur du
vagin, après laminage de la paroi. Il réalise un hématome de la région vulvo-vaginale. La
patiente décrit après la délivrance une envie de pousser comme se rompre au cours d’une
déchirure ou d’une épisiotomie, rendant celle-ci particulièrement hémorragique.48
Déchirures cervicales
Toute hémorragie du post-partum immédiat doit faire rechercher une déchirure
cervicale, car elle est fréquente (11% des accouchements de primipares, 4% chez les
multipares).
Les déchirures cervicales sont en général latérales au niveau d’une commissure et
peuvent s’étendre au dôme vaginal le plus souvent, mais parfois au SI, rendant leur traitement
difficile.
Elles peuvent se rencontrer après des efforts expulsifs à dilatation incomplète, après
des manœuvres obstétricales et après un accouchement rapide.
Déchirures vulvaires et périnéales
Elles sont rarement responsables d’hémorragie grave. Cependant, le retard dans leur
réparation peut entrainer une spoliation sanguine non négligeable.
48
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, pages 308-309.
35
Chapitre IV l’hémorragie du post -partum
L’inversion utérine
Elle représente une complication grave de la délivrance. L'inversion totale se définit
comme le retournement en " doigt de gant " de l'utérus à la vulve par contre l'inversion
partielle amène le fond utérin dans le segment inférieur.
Elle peut être spontanée en cas de distension utérine après un accouchement rapide, ou
être favorisée par la présence d'un myome sous muqueux, elle peut être aussi d'origine
iatrogène, provoquée par une traction intempestive et excessive sur le cordon ombilical ou par
une expression utérine violente déprimant le fond utérin.49
Trouble de la coagulation
Déficit congénital ou acquis de la coagulation, sa survenue est particulièrement grave.
- Les coagulopathies constitutionnelles
La coagulopathies est le plus souvent connue avant l’accouchement, elle peut aussi se
révéler à son décours. Elle peut concerner l’hémostase primaire ou la coagulation, les plus
fréquentes sont la maladie de WILLEBRAND et le purpura thromopénique idiopathique.
- Les coagulopathies acquises
Ces coagulopathies s’intègrent le plus souvent dans le cadre d’une pathologievasculo-
rénale de type pré-éclampsie, un hématome rétro-placentaire où un Helpsyndrome (hémolyse,
cytolyse et thrombopénie). Elles peuvent aussi être secondaires à une infection materno-
fœtale (chorioamniotite) un mort fœtal in utéro, ou encore à une embolie amniotique.50
49
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, page 309
50
Pr Blandine COURBIERE et Pr Xavier CARCOPINO, LA REFERENCE iKB GYNECOLOGIE
OBSTETRIQUE, Edition 2017, page 249.
36
Chapitre IV l’hémorragie du post -partum
5. Diagnostic
5.1 Les signes cliniques
5.1.1La spoliation sanguine
Le diagnostic se fait par association entre la forme de l’hémorragie et sa
quantification.
51
Sébastien FAURE, L’hémorragie de la délivrance, une prise en charge à suivre à la trace…La sage-femme et la
traçabilité de la prise en charge de l’hémorragie de la délivrance, promotion 2012, pages 9-10.
37
Chapitre IV l’hémorragie du post -partum
38
Chapitre IV l’hémorragie du post -partum
Fréquence Légère
respiratoire 10-15 >25 >30
Augmentation
(cycles par minute)
Léthargie,
Etat neurologique Normal Anxiété Confusion
Insensibilité
(bpm)
Recoloration Indétectable
Normale Retardée Lente
capillaire
Tableau N° 1 : les paramètres cliniques et para cliniques maternels en fonction des pertes sanguines.
52
Recommandations de CNGOF pour la pratique clinique les hémorragies du post-partum, 2014(Paris) page 604
53
Sébastien FAURE,op-cite , pages 15-16.
39
Chapitre IV l’hémorragie du post -partum
54
Sébastien FAURE, op-cite, pages 15-16.
40
Chapitre IV l’hémorragie du post -partum
55
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, page 314.
41
Chapitre IV l’hémorragie du post -partum
56
Vidéo : DrHerireche. Prise en charge médicale de l’HPPI, consulté le 04 juillet 2020 à 17H30
57
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, page 314
42
Chapitre IV l’hémorragie du post -partum
Correction de la coagulopathie
- Transfusion de produits sanguins labile
La transfusion massive se définit comme le remplacement du volume sanguin total du
patient en moins de 24 heures .le débit de la transfusion sera modulé en fonction du débit du
saignement soit environ 10 à5ml /min.
La transfusion a pour objectif de maintenir une concentration d’hémoglobine (Hb) > 8
g/dl avec un ratio de PFC/CG de 1/1 et un taux d’hématocrite aux alentours de 30%. 59
Au cours d’une hémorragie active,il est souhaitable de maintenir un taux de
fibrinogène ≥ 2g/l. l’administration précoce de fibrinogène (clottafact) 3g à t30min
La transfusion de plaquettes est recommandée si le taux est inférieur à50 000/mm³.
Dérivés sanguins
- Les antifibrinolytiques
Acide tranexamique (exacyl) actuellement en cours d’évaluation dans les HPP.
Une dose initiale de 1g en IVL est recommandée et sera renouvelée 30 min plus tard
si le saignement persiste.
- Les prothrombotiques
L’utilisation de facteur VII à recombinant (Novoseven®) s’est révélée efficace dans le
traitement des hémorragies chez les hémophiles A ou B ayant développé des anticorps anti
facteur VIII ou IX. Ce produit a été utilisé à plusieurs reprises avec succès dans des situations
hémorragiques incontrôlables, son administration est à envisager en cas de persistance de
l’hémorragie et avant le recours à une procédure invasive (hystérectomie d’hémostase).
Il est recommandé de l’utiliser à des doses de 60-90 μg/kg en une administration unique.
Correction du choc hémorragique
Les vasoconstricteurs peuvent être utilisés pour soutenir la pression artérielle au cours de
l’hémorragie. Si l'éphédrine et la phényléphrine peuvent être considérées comme les agents de
première ligne, le recours à la noradrénaline est possible en cas de choc hémorragique
Evaluation de l’efficacité du traitement
- Apprécier les résultats du traitement par la surveillance clinique et biologique (FNS,
TP, TCK, taux fibrinogène, D-Dimères) ;
58
Jacques Lansac, Philippe Descamps, ibid., pages 314-316
59
Vidéo :Prise en charge médicale de l’HPPI, consulté le 04 juillet 2020 à 17H30
43
Chapitre IV l’hémorragie du post -partum
60
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, page 321
61
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, pages 317-318
62
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, pages 317-318
44
Chapitre IV l’hémorragie du post -partum
45
Chapitre IV l’hémorragie du post -partum
- Ligature étagée ou Stepwise : son principe est de faire une dévascularisation progressive
des pédicules vasculaire de l’utérus .tout d’abord ligature unilatéral puis bi latérale des artères
utérine selon la technique de O’leary, si l’hémorragie persiste.63
On passe à la ligature basse des artères utérines unilatéral puis bilatéral 3 à 5 cm sous
les ligatures précédentes, si toujours l’hémorragie n’est pas contrôlée, une ligature bilatérale
des pédicules lombo-ovariennes est réalisée. Mais cette technique comporte un risque élevé
d’insuffisance ovarienne.
- Le capitonnage utérin par suture multipoints en cadre selon CHO : L’objectif de cette
technique et d’assurer l’hémostase par compression en appliquant entre les parois antérieurs
et postérieurs de l’utérus par des sutures multipoints en cadre, réalisant une compression par
cloisonnement des faces utérines.
- La plicature utérine selon B-lynch : elle consiste en une suture en bretelle autour de
l’utérus, permettant de comprimer de façon durable l’utérus, mais cette technique présente un
risque de synéchie utérine plus élevé.64
63
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, pages 319
64
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, pages 319-320
46
Chapitre IV l’hémorragie du post -partum
65
Jacques Lansac, Philippe Descamps, ibid. Page 320.
66
Jacques Lansac, Philippe Descamps, op-cite, pages 322-325.
47
Chapitre IV l’hémorragie du post -partum
Noter
l‘heure
Diagnostic
de l’HPP
Mise en condition :
- Mise en place de monitorage
(pouls, PA,
Les premiers gestes obstétricaux à spO2).
faire afin de dépister l’étiologie de - oxygénation
l’HPP se sont: - Bonne voie d’abord veineuse.
1- un examen sous valves sous à bon -Remplissage (cristalloïdes) si
éclairage pour la filière génitale. besoin.
2-une révision utérine (ou une
- Lutter contre l’hypothermie
délivrance artificielle si pas encore
faite) ; Sous analgésie et une - Sondage vésicale
antibioprophylaxie. -NFS, TP, TCA, fibrinogène,
groupage.
- Position de Trendelenburg
Tableau N°1 : les paramètres cliniques et para cliniques maternels en fonction des pertes
sanguines.
48
Chapitre IV l’hémorragie du post -partum
Réductio Embolisation
TRT
n avec suture Si conditions
-RU + massage chirurgical
une remplies
perfusion utérin + sac de
de sable
syntocino -injection de 5 à
n 10 UI de
syntocinon en
IVL puis 5 à 10 Si échec -Transfusion
UI en perfusion
sanguine(CG
en 2h
Chirurgie PFC,plaquette
conservatrice - Dérivés
1-Ballonet de Ligature sanguins:
Chirurgie hypogastrique
Si échec Bakri facteur VII
radicale:
2-Embolisation Novoseven®
Hysteréctomi
3-ligature et acide
ed’hémostase
Nalador:500µg vasculaire tranexamique
1ampoule sur 1h
4-capotinnage (Exacyl)
Si échec
8. Prévention de l’HPP
- La prévention de l’HPP débute pendant la grossesse, lorsqu’un fort risque d’HPP
(anomalie de placentation, trouble de la coagulation, ….) est noté au cours du suivi, la
patiente doit être orientée vers une structure d’un type permettant une prise en charge
optimale.
- La prévention de l’anémie sévère repose sur une supplémentassions en fer le plus souvent
par voie orale. Les patientes atteintes d’une pathologie de la coagulation doivent bénéficier
49
Chapitre IV l’hémorragie du post -partum
67
Goffinet F. «Recommandations pour la pratique clinique». MASSON, paris, 2004.
68
Recommandations de l’OMS pour la prévention et le traitement de l’hémorragie du post-partum.
OBSTETRIQUE, Edition 2017, pages 13.
50
CHAPITRE I
Méthodologie de recherche
Chapitre I Méthodologie de recherche
51
Chapitre I Méthodologie de recherche
52
Chapitre I Méthodologie de recherche
4. Salle d’échographie
5. nurserie : comporte
o 14 berceaux ;
o 02 tables chauffantes ;
6. Bureau du chef du service
En ce qui concerne le personnel
- Un médecin chef ;
- 02 Maitres assistants :
- 07 assistants;
- 32 Médecines résidents ;
- 50 sages-femmes ;
- 02 puéricultrices ;
- 01 psychologue ;
- 02 secrétaires ;
- 02 biberonneuses ;
- 06 infirmiers ;
- 03 médecins généralistes ;
- 08 anesthésistes ;
- 06 médecins réanimateurs ;
- 11 ATS ;
53
Chapitre I Méthodologie de recherche
2. Période de l’étude
Notre étude couvre une période de 09/02/2020 jusqu’au 12/03/2020.
3. Population cible
Elle est représentée par l’ensemble des sages-femmes qui travaillent dans les trois
services : pavillon des urgences obstétricales, salle de naissance et le post accouchement.
3.1. Les critères d’inclusion
- Toutes les sages-femmes qui travaillent dans ces trois services.
3.2 Les critères d’exclusion
- Toutes les sages-femmes exerçantes en dehors de ces trois services.
- Les sages-femmes exerçantes dans ces trois services en période de congé ou d’arrêt de
travail.
4. L’échantillon
Nous avons retenus 70 femmes (cas).
4.1 Critères d’inclusion
Toutes les femmes admises vers la salle d’accouchement
4.2 Critères d’exclusion
- Les femmes qui sont admises vers GHR.
- Les césariennes programmées.
- Les césariennes prophylactiques en salle d’accouchement.
- Les post césarisées.
5. Le type d’étude
Dans le cadre de la réalisation d’un mémoire de fin d’étude pour l’obtention du
diplôme Sage-femme de santé publique, nous avons choisi d’utiliser une étude descriptive
analytique à visée qualitative basée sur l’observation de comportement et des pratiques des
sages envers les patientes concernant le pose de diagnostic précoce par le dépistage des FDR
de l’HPP et la prise en charge dans les 24 heures qui suivent par les éléments de surveillance
qui sont bien connus théoriquement.
6. Outils de l’enquête
Afin d’atteindre l’objectif de cette enquête et pour affirmer ou bien infirmer nos
hypothèses, nous avons utilisé :
54
Chapitre I Méthodologie de recherche
Une grille d’observation sous forme de tableaux (disponible en annexe) basée sur
l’observation des pratiques professionnelles effectuées sur les parturientes de nombre 70 dans
les trois services afin d’évaluer le comportement et les gestes des sages-femmes.
un entretien d’information mené en présentiel, réalisé auprès des experts en la matière au
niveau de la maternité, qui a pour objectif de :
- Sensibiliser les sages-femmes sur l’importance de dépistage précoce de l’HPP.
- Evaluer la méthode d’utilisation des éléments de surveillance en salle de naissance et
en post partum immédiat.
- L’importance de la réalisation d’un interrogatoire complet et minutieux avec la
parturiente dès l’admission.
- Sensibiliser les sages-femmes sur l’importance de la bonne utilisation de sac de
recueil gradué en salle de naissance.
7. Les limites
Durant notre enquête, nous avons rencontré quelques obstacles tels que l’insuffisance
du temps imparti à l’étude à chaque service.
55
Chapitre II
Analyse et interprétation de la grille
d’observation
Chapitre II Analyse et interprétation des résultats
56
Chapitre II Analyse et interprétation des résultats
Analyse interprétative
Suite à l’analyse des résultats obtenus à partir de l’observation au niveau de PU
obstétricales nous avons remarqué que :
La totalité des parturientes ont été interrogées sur la parité, le déroulement de la
grossesse et les antécédents médicaux, par contre il ya que moins de 5% des parturientes qui
ont été interrogées sur le déroulement de la délivrance des grossesses antérieures malgré
l’importance de ce dernier, et que moins de 15% des parturientes ont été interrogées sur les
antécédents de l’HPP malgré que c’est un élément assez important dans la réalisation d’un
interrogatoire minutieux pour signaler les femmes qui présentes ce FDR , et uniquement
moins de 20% des parturientes ont été interrogées sur les FDR malgré qu’est un élément
marquant. Aucune parturiente n’a été bénéficiée d’examen de la hauteur utérine ce qui preuve
que la sage-femme abandonne cet examen.
57
Chapitre II Analyse et interprétation des résultats
Respect de la phase
de la rémission 15 21,4% 55 78,6% 70 100%
clinique (15min)
Vérification des
signes
annonciateurs d’un 5 7,1% 65 92,9% 70 100%
décollement
placentaire
Pratique d’une
délivrance dirigée
avec traction douce 67 95,7% 3 4,3% 70 100%
contrôlée sur le
cordon
Examen complet
2 2,9% 68 97,1% 70 100%
du délivre
Pouls 0 0% 70 100% 70 100%
Tension artérielle 0 0% 70 100% 70 100%
Vérification du
Surveillance globe utérin de 70 100% 0 0% 70 100%
de la femme sécurité
4
en post Quantification du
partum saignement à l’aide 10 14,3% 60 85,7% 70 100%
immédiat(PPI) d’un sac de recueil
Respect de 2 h en
11 15,7% 59 84,3% 70 100%
PPI
58
Chapitre II Analyse et interprétation des résultats
Tableau N°04: les résultats obtenus pour la surveillance du travail par le partogrmme
95,80%
100%
90%
80% 68,60%
64,30%
70%
60% 51,80%
48,20%
50% fait
35,70%
40% 31,40%
Non fait
30%
20%
4,20%
10%
0%
fréquence des Respect le Elaboration une Respect les autres
CU nombre de TV courbe de paramètres du
délation partogramme
Analyse interprétative
59
Chapitre II Analyse et interprétation des résultats
été enregistré concernant l’élaboration de la courbe de dilatation malgré que c’est un critère
décisionnel au cours du travail pour évaluer la progression de ce dernier, aussi un taux de
68,60% des cas pour le respect les autres paramètres du partogramme, de ce fait la mauvaise
tenue du partogramme conduit à des erreurs de diagnostic et éventuellement à des erreurs de
la prise en charge.
Tableau N°05 : les résultats obtenus pour les moyens préventifs de l’HPP lors de l’expulsion
fœtale.
Moyens Administration de 5 à
préventifs 10 UI de l’oxytocine
2 20 28,5% 50 71,5% 70 100%
de l’HPP en IV lente après la
naissance de
L’enfant
71,50%
80%
70%
60%
50%
40% 28,50% fait
30% Non fait
20%
10%
0%
Administration de 5 à 10 UI de
l’oxytocine en IV lente après la
naissance de L’enfant
Figure N° 34: représentation graphique des moyens préventifs de l'HPP lors de l’expulsion fœtale
Analyse interprétative
Selon les résultats obtenus, nous avons constaté que 71,5% des cas ont été bénéficiés
d’une dose de 5 à 10 UI de l’oxytocine administré en IV lente après la naissance de l’enfant,
malgré que l’oxytocine est considéré le moyen le plus recommandé pour prévenir l’HPP
(l’inertie utérine) selon la HAS.
60
Chapitre II Analyse et interprétation des résultats
95,70% 97,10%
92,90%
100%
90% 81,40% 78,60%
80%
70%
60%
50%
40%
30% 18,60% 21,40%
20% 7,10% 4,30% 2,90%
10%
0%
L’utilisation de Respect la phase Vérification des la Pratique Examen
sac de recueil de la rémission signes d'une délivrance complet du
gradué clinique (15min) annonciateurs rédigée avec délivre
d’un traction contrôlé
décollement sur le cordon
placentaire
61
Chapitre II Analyse et interprétation des résultats
Analyse interprétative
Il est noté lors de l’observation que l’utilisation de sac gradué d’une manière correcte
a été appréciée pour 18,6% des cas, pourtant les sacs gradués sont disposés en nombre
suffisant à la clinique Targua Ouzemour. Concernant le respect de la phase de la rémission
clinique un taux de 21,4% a été enregistré, et uniquement un taux de 7,1% pour la
vérification des signes annonciateurs d’un décollement placentaire. La pratique de la
délivrance dirigée avec une traction douce sur le cordon a été observée avec un taux
dépassant les 90% des cas, et près de la totalité des cas l’examen de délivre n’ont été pas
effectué malgré l’importance de ce dernier.
Vérification du globe
Surveillance
utérin de sécurité 70 100% 0 0% 70 100%
de la femme
en post Quantification du
4
partum saignement à l’aide
10 14,3% 60 85,7% 70 100%
immédiat d’un sac recueil
Respect de 2 heures du
11 15,7% 59 84,3% 70 100%
post partum immédiat
62
Chapitre II Analyse et interprétation des résultats
Analyse interprétative
Aucune tension artérielle ni de pouls n’a été prise en salle de naissance malgré que
ces paramètres vitaux sont recommandés. Puis un taux de 100% des cas a été enregistré
pour la vérification du globe utérin de sécurité. Ce qui prouve que les sages –femmes
attachent beaucoup d’importance à cet élément. Tandis que, uniquement 14,3% des cas qui
ont bénéficiés de la quantification du saignement en salle de naissance, malgré la nécessité et
l’indication d’utilisation d’un sac de recueil gradué pour estimer la déperdition sanguine.
Concernant le respect de 2 h en PPI, uniquement 15,7% des cas qui ont resté 2 h après la
naissance sur la table d’accouchement ce qui montre qu’il ya une insuffisance dans la
surveillance de cette phase(PPI).
63
Chapitre II Analyse et interprétation des résultats
TV 70 100% 0 0% 70 100%
Analyse interprétative
64
CHAPITRE III
Analyse et interprétation
de l’entretien
Chapitre III Analyse et interprétation des résultats
Survenue et la
+ + - + - 3 60% 2 40% 5 100%
fréquence d’HPP
Qualité de surveillance
+ + + + + 5 100% 0 0% 5 100%
et son influence
Utilisation correcte de
- - - - - 0 0% 5 100% 5 100%
sac de recueil gradué
Application de
protocole de
surveillance de l’HPP + - + + + 4 80% 1 20% 5 100%
recommandé par la
HAS
Evaluation de la PEC
de l’HPP au niveau de
la clinique face à celle + - + + + 4 80% 1 20% 5 100%
recommandée en
théorie
Consultation des
dernières mises à jour
concernant la + - + + + 4 80% 1 20% 5 100%
prévention et PEC de
l’HPP
65
Chapitre III Analyse et interprétation des résultats
Surveillance lors de la
délivrance par
l’examen de délivre et
la quantification de 0
- - - - - 0% 5 100% 5 100%
saignement à l’aide
d’un sac recueil
Existence des
insuffisances de mise
en œuvre des mesures
+ + + + + 5 100% 0 0% 5 100%
de prévention de HPP
Retard de
dépistage - + - + - 2 40% 3 60% 5 100%
des FDR
Insuffisan
ces de
Causes
surveillan
ce du + + - - + 3 60% 2 40% 5 100%
post-
partum
66
Chapitre III Analyse et interprétation des résultats
40%
60% évoqué
Non évoqué
Analyse interprétative
C1 : les interlocuteurs déclarent l’existence de l’HPP à la clinique mais elle n’est pas
fréquente.
67
Chapitre III Analyse et interprétation des résultats
20%
évoqué
80% Non évoqué
Analyse interprétative
C2 : Les interlocuteurs déclarent avec un pourcentage de 80% que la détection des FDR n’est
pas réalisée ce qui prouve qu’il ya un retard dans le dépistage des FDR de l’HPP doc un
interrogatoire incomplet.
68
Chapitre III Analyse et interprétation des résultats
Qualité de surveillance et
5 100% 0 0% 5 100%
son influence
0%
évoqué
Non évoqué
100%
Analyse interprétative
69
Chapitre III Analyse et interprétation des résultats
Utilisation correcte de
0 0% 5 100% 5 100%
sac de recueil
0%
évoqué
Non évoqué
100%
Analyse interprétative
C4 : les interlocuteurs déclarent à l’unanimité soit 100 %, qu’il n’ya pas une bonne utilisation
de sac de recueil gradué, donc il ya pas une quantification exacte de saignement ce qui justifié
le retard du diagnostic de l’HPP.
70
Chapitre III Analyse et interprétation des résultats
Application de protocole de
surveillance de l’HPP 4 80% 1 20% 5 100%
recommandé par la HAS
Application de protocole de
surveilance de l'HPP recommandé
par la HAS
20%
évoqué
80% Non évoqué
Analyse interprétative
71
Chapitre III Analyse et interprétation des résultats
20%
évoqué
80% Non évoqué
Analyse interprétative
72
Chapitre III Analyse et interprétation des résultats
20%
évoqué
80% Non évoqué
Analyse interprétative
C7 : les interlocuteurs déclarent à 80 %, qu’ils consultent les dernières mises à jour sur l’HPP
et sa PEC.
73
Chapitre III Analyse et interprétation des résultats
évoqué
100% Non évoqué
Analyse interprétative
74
Chapitre III Analyse et interprétation des résultats
40%
60% évoqué
Non évoqué
Analyse interprétative
C09 : les interlocuteurs déclarent qu’il n’ya pas un respect des éléments de surveillance en
PPI avec un pourcentage de 60%, ce qui justifie que cette phase n’a pas eu l’importance
qu’elle mérite.
75
Chapitre III Analyse et interprétation des résultats
40%
60% évoqué
Non évoqué
Analyse interprétative
C10 : les interlocuteurs déclarent qu’il ya un respect des éléments de surveillance en PPP
mais avec juste un pourcentage de 60%, donc la surveillance en cette phase est émaillée des
insuffisances.
76
Chapitre III Analyse et interprétation des résultats
0%
évoqué
Analyse interprétative
C11 : les interlocuteurs déclarent à l’unanimité soit 100 % qu’il existe des insuffisances de
mise en œuvre des mesures de prévention cela prouve la nécessité d’une surveillance attentive
et de bonne qualité avant, pendant et après la délivrance.
77
Chapitre III Analyse et interprétation des résultats
Insuffisances de surveillance
3 60% 2 40% 5 100%
du post partum
Analyse interprétative
C12 : la majorité des interlocuteurs ont choisi la deuxième proposition comme principale
raison d’existence des insuffisances de mise en œuvre des mesures de prévention, mais ça
n’élimine pas aussi la première proposition.
78
CHAPITRE IV
Synthèse
Chapitre IV Synthèse
Synthèse
Arrivant à terme de notre thème de recherche, nous avons menées une enquête dont
lequel nous avons fait d recours à deux outils d’investigation, prenons compte une grille
d’observation et un entretien, afin d’affirmer ou d’infirmer nos hypothèses préalablement
avancées à propos l’HPP entre réalité et perspective à la maternité Targua Ouzemour.
En se basant sur l’analyse et le dépouillement de la grille d’observation face aux
attitudes des sages-femmes dans les trois services envers les parturientesdés leurs admissions
jusqu’à leurs sorties, ainsi qu’à partir les résultats des entretiens obtenus.Nous avons pu à
révéler ses points suivants :
Selon les résultats obtenus de la grille d’observation au service PU obstétricales, nous
avons remarquéque plus de 90% des parturientes n’ont pas été interrogé sur le déroulement de
la délivrance etmoins de 15% qui ont été interrogésur les antécédents d’HPPet concernant la
détection les autres FDR liés à l’HPP uniquement 17,1%. Nous avons déduit donc qu’il existe
une carence en matière d’interrogatoire minutieux, sachant qu’une bonne anamnèse veut dire
un bon diagnostic voir une meilleure prise en charge.
Passant à l’examen obstétrical qui est une étape primordiale effectuée par la sage-
femme mais malheureusement reste largement insuffisant, cependant 100% des parturientes
admises n’ont pas bénéficié de la mesure de la hauteur utérine malgré que c’est un critère
annonciateur de l’une des causes les plus fréquentes de l’HPP qui est la surdistention utérine
qui provoque l’atonie utérine.
L’entrée d’une femme au travail est une étape transitionnelle qui nécessite au préalable
une surveillance rigoureuse par le biais du partogramme en tenant compte de tous les
paramètres du ce document médico-légal afin de dépister toutes anomalie du travail.
D’après les résultats de la grille d’observation obtenus au niveau de la salle de
naissance, nous avons remarqué que malgré l’importance d’évaluation de la fréquence utérine
par palpation ou tocographie, cependant, chose qui fait rarement partie des pratiques de la
sage-femme. Nous avons noté aussi que uniquement 48,2% des courbes de dilatation ont été
faites et 64,3% pour le respect le nombre de TV dans le temps réel.
De ce fait, nous avons conclus que y’a une mauvaise tenue du partogrammecela peut
conduit à des erreurs de diagnostic et éventuellement des erreurs de prise en charge.
Concernant l’administration de 5 à 10 UI de l’oxytocine en IV lente, sachant qu’il est
considéré comme le moyen le plus répondu pour la prévention de l’HPPmais uniquement un
taux de 28,5% qui a été enregistré.
79
Chapitre IV Synthèse
La même étude nous a permis d’identifié que lors de la délivrance nous avons déduit
que les sages-femmes utilisent rarement le sac de recueil d’une manière correcte même si il
est considéré comme le seul moyen pour diagnostiquer précocement l’HPP, et cela de la
même manière pour le respect de la phase de la rémission clinique les sages-femmes
précipitent à pratiquer la délivrance sans respecter le repos physiologique de celle-ci ,nous
avons noté également que la vérification des signes annonciateurs d’un décollement
placentaire semble être nul, ce qui peut engendrer l’arrachement brutale de placenta voir
l’HPP. Passant à l’examen de délivre qui fait partie rarement des activités des sages-femmes
de la maternité Targua Ouzemour malgré son intérêt dans la prévention d l’HPP.
Rappelant que la délivrance est une étape très incontournable et quasiment sensible
même qui nécessite une surveillance bien armée surtout dans le post partum immédiat car elle
est la porte d’un risque accru de l’HPP mais ce n’est pas le cas à la clinique Targua
Ouzemour, la plupart des paramètres sont pas respectés tels que : les paramètres vitaux,
quantification du saignement, surveillance de la femme 2h en salle de naissance, uniquement
la vérification du globe utérin de sécurité a été pratiqué d’une manière assidue par la sage-
femme.
Le post partum précoce signifie la vigilance continue par la sage-femme, selon les
résultats obtenus de la grille d’observation en post accouché la pluparts les éléments de
surveillance ont été respecté.
Une surveillance attentive de la délivrance reste l’idéal d’une prévention d’HPP et cela
par respect de tous les paramètres de surveillance sans avoir à négliger ou à ne sous-estimer
aucun élément.
L’analyse des entretiens nous a permis de constater que 60% des experts entretenus
ont confirmé que l’HPP est fréquente au niveau de la maternité de Targua Ouzemour, d’où
découle l’intérêt de bien surveiller les femmes dès l’admission jusqu’à leur sortie afin de
pouvoir diagnostiquer cette complication précocement.
Nous nous rajoutons aussi que nos interlocuteurs déclarent que la détection des FDR
semble à être un élément marginalisé ce qui empêche la réalisation d’un diagnostic précoce de
l’HPP par la réalisation d’un interrogatoire complet et minutieux.
Concernant l’influence de la surveillance donnée par la sage-femme sur la survenue de
l’HPP l’unanimité des interlocuteurs ont confirmé ce critère ce qui prouve le rôle important de
la sage dans la prévention de cette pathologie.
80
Chapitre IV Synthèse
L’unanimité aussi des interlocuteurs déclarent que l’utilisation des sacs de recueil
gradués n’est pas respectée à la maternité de Targua Ouzemour, ce qui veut dire absence de la
quantification de saignement, donc un retard dans le diagnostic et la PEC de l’HPP.
Concernant l’application des protocoles de prises en charge de L’HPP recommandé
par la théorie et la consultation des dernières mises à jour nos interlocuteurs déclarent que ces
deux éléments sont évoqués et avec un pourcentage de 80% ce qui prouve que la clinique
mère enfant Targua Ouzmour est sur le bon fil concernant le protocole de la PEC.
A propos de la surveillance lors de la délivrance par l’examen de délivre et la
quantification de saignement à l’aide d’un sac recueil, les interlocuteurs déclarent l’absence
de réalisation de cet élément ce qui justifie que la phase de la délivrance est vraiment
marginalisée et non respectée malgré son importance.
Nous notons aussi qu’un pourcentage de 40% est évoqué par les interlocuteurs pour le
respect des éléments de la surveillance en PPI ce qui prouve qu’il existe des insuffisances
concernant la surveillance de cette période.
Aussi pour le respect des éléments de surveillance en PPP, un pourcentage de 60% est
donné par les interlocuteurs, cela justifie l’existence d’une défaillance lors de la surveillance
de cette phase.
Les interlocuteurs déclarent à l’unanimité soit 100 % qu’il existe des insuffisances de
mise en œuvre des mesures de prévention cela prouve la nécessité d’une surveillance attentive
et de bonne qualité avant, pendant et après la délivrance.
Ils déclarent aussi que la principale raison de cette insuffisance de mise en œuvre des
mesures de prévention est l’existence d’une carence dans la surveillance en post partum.
A la lumière de cette recherche et les résultats synthétisés ci-dessus où la majorité des
éléments d’interrogatoire et les paramètres de surveillance lors de la délivrance, PPI et PPP
sont négatifs, et d’après la confirmation de 80% des experts, on peut déduire qu’il existe un
défaut de surveillance dès l’admission jusqu’à la sortie à partir duquel a sage-femme ne peut
prévenir la survenue d’une HPP, et cela nous permet de confirmer nos hypothèses de départ «
le retard de dépistage des FDR et l’insuffisance des éléments de surveillance ».
81
Suggestions
Suggestions
Au terme de notre travail, et tenant compte des résultats obtenus, nous nous sommes
permis de suggérer les recommandations suivantes, notamment pour un éventuel changement
et apporter un tant soit peu des solutions .On propose les suggestions suivantes :
- Insister sur l’importance de la réalisation d’un interrogatoire complet dans le but de
dépistage des FDR de cette complication.
- Chaque parturiente doit avoir un dossier complet sur ses grossesses antérieures.
- Une carte spéciale pour chaque parturiente qui avait des antécédents d’HPP.
- Insister auprès des sages-femmes sur la nécessité de la bonne tenue du partogramme.
- L’obligation de la transcription de tous les gestes effectués dans le dossier médical.
- L’importance de l’injection de 5UI de syntocinon en IVD au moment de dégagement
des épaules pour la prévention de l’HPP.
- Insister sur l’importance de la bonne utilisation des éléments de surveillance de
saignement lors de la délivrance à l’aide d’un sac de recueil ou des compresses .
- Insister sur l’importance de la quantification de saignement surtout pour les
parturientes qui présentent des FDR.
- -Mettre en disponibilité des moyes au lieu d’utiliser les sacs de recueil comme
poubelle.
- Inciter les sages-femmes à pratique l’examen complet de délivre à la salle de
naissance.
- Le respect des deux heures sur la table d’accouchement dans le post partum immédiat.
- Faire un service spécial qui s’occupe des femmes en PPI pour les surveiller pendant
deux heures et mettre en œuvre les moyens matériels et personnels nécessaires pour
améliorer les conditions de travail et la prise en charge des parturientes
- Programmer des journées scientifiques, des conférences dans le cadre de formation
continue pour le professionnel concernant l’HPP et les dernières recommandations de
prévention et de la PEC.
82
Conclusion
Conclusion
Arrivant à terme de notre travail, dont nous évoquerons une prise de conscience du
risque lié à la survenue de l’HPP qui s’accentue de plus en plus progressivement
significative. Cependant, c’est pour cette raisons que cette pathologie engendre
dangereusement le pronostic vital des femmes, encore aujourd’hui elle reste la première
cause de mortalité maternelle dans les pays en voie de développement, et ça prévention repose
sur la traçabilité et le dépistage des FDR.
Ce travail, nous a permis d’évaluer l’influence de surveillance donnée par la sage-
femme pour prévenir cette pathologie, car la sage-femme est l’une des professionnelles
garantes la prévention de l’HPP par le dépistage précoce des FDR, la surveillance rigoureuse
de toute les phases de travail surtout la délivrance, à cet égard, la conduite obstétricale vis-à-
vis la délivrance est essentielle; elle permet de prévoir les mesures de prévention et de
traitement nécessaires, et essentiellement par la traçabilité des dossiers.
Malheureusement, dans ce travail nous avons trouvé qu’il existe une insuffisance de
mise en œuvre des mesures de prévention de l’HPP dès l’admission de la femme jusqu'à sa
sortie, il existe des carences dans l’interrogatoire réalisé, la surveillance effectuée par la sage-
femme avant, pendant et après l’accouchement. Idéalement l’équipe obstétricale devrait
identifier les patientes à risques d’une HPP et prévoir éventuellement l’accouchement dans un
centre bien équipé, il faut aussi avoir une démarche claire pour maitriser la situation.
En revanche, une fois que l’hémorragie est stimulée, tout retard ou hésitation dans la
PEC pluridisciplinaire sont préjudiciables car ils favorisent l’apparition des troubles de la
coagulation et l’installation d’un cercle vicieux. Face à l’HPP, il faut avoir un plan d’action
univoque et progressif et lutter contre non seulement l’inertie de l’utérus, mais aussi celle de
l’obstétricien.
Et sur ce postulat s’achève notre étude, afin d’évaluer la qualité de la surveillance que
la sage-femme effectue et sur l’importance de dépistage précoce des FDR de cette pathologie,
car elle est la première porte de prévention, et c’est d’ailleurs pour ce postulat aussi que la
sage-femme est appelée à réaliser un interrogatoire minutieux dans le but de dépister chaque
FDR annonciateur de l’HPP et à assurer une surveillance étroite de tous les paramètres qui
sont des indicateurs de performance dans une prise en charge de qualité et quasiment
appréciable.
BIBLIOGRAPHIE
Bibliographie
I- Ouvrage
1. Blandine COURBIERE et Pr Xavier CARCOPINO, KB /iKB gynécologie obstétrique,
Vernazobres Grego Edition 2017, nombre de page 660.
2. Jacques Lansac, Philippe Descamps, François Goffinet, pratique d’accouchement, Elsevier
Masson 6éme édition, nombre de page 422.
3. Loïc Marpeau Avec la collaboration du Collège national des sages-femmes et
L’Association française des sages-femmes enseignantes, Traité d’obstétrique, édition Elsevier
Masson2010, nombre de page 657.
4. Pierre Kamina, Anatomie opératoire gynécologie & obstétrique, éditions Maloine 2000,
nombre de page 324.
5. R. Merger, J.Levy, J.Melchior, Précis d’obstétrique, Masson 6éme édition 2003, nombre
de page 597
L’interrogatoire La parité
Déroulement de la grossesse
Antécédents médicaux
Déroulement de la délivrance
Antécédents d’HDD
la hauteur utérine
Grille d’observation en SA
La fréquence des CU
Respect le nombre de TV et la
réalisation dans le temps réelle
Partogramme
Elaboration une courbe de
1 dilatation
Respect des autres paramètres
du partogramme
Les moyens
Administration de 5 à 10 UI de
préventifs de l’HPP
2 l’oxytocine en IV lente après la
lors de
naissance de
L’expulsion fœtale L’enfant
L’utilisation de sac de recueil
Contrôle de la
gradué
délivrance
3
Respect la phase de la
rémission clinique (15min)
Vérification des signes
annonciateurs d’un
décollement placentaire
Pratiquer une délivrance
rédigée avec traction contrôlé
sur le cordon
Examen complet du délivre
Pouls
Surveillance
Tension artérielle
De la femme en post
partum immédiat Vérification du globe utérin de
4 sécurité
Quantification du saignement à
l’aide d’un sac recueil
Le saignement
Le TV
Centre Hospitalier Universitaire de Bejaia
Prévention de l’HPP
Service post
Service PU obstétricales Bloc d’accouchement accouchée