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Introduction générale

L’allaitement est un filet de sécurité naturelle qui


protège des conséquences les plus néfastes de la pauvreté. Si l’enfant survit
au premier mois, qui est la période la plus dangereuse de l’enfance,
l’allaitement maternel exclusif est ce qui contribue à annuler les différences
liées à la santé entre ceux qui sont nés dans la pauvreté et ceux qui sont nés
dans la richesse.

Même si la mère présente des carences notionnelles, le lait d’une mère qui vit
dans un village africain est aussi bon que le lait d’une mère qui vit dans un
appartement à New-York. C’est comme si l’allaitement annulait la pauvreté
dans tout premiers mois cruciaux pour donner à l’enfant un meilleur départ
dans la vie et pour donner à l’enfant un meilleur départ dans la vie et pour
compenser l’injustice du monde où il est né. (James P. Gant, 1985 propos
rapporté par la lèche league, septembre 2018).

Le lait maternel est le meilleur aliment pour la


croissance et le développement de nourrisson. Etant donné que Pour une
croissance, un développement et une santé optimal, les nourrissions doivent
être nourris exclusivement au sein jusqu’à l’âge de six mois.
Malheureusement, certains travaux ont montré que l’introduction précoce des
aliments de compléments est associée à une augmentation du risque des
maladies diarrhéiques, un raccourcissement de la durée de l’allaitement et
une augmentation de 4 fois les risques d’être hospitalisés pour une infection
respiratoire aigüe. (Dillon JC et Al 2003 et Chered N. et Al 1988 et henig et Al
1993).

Pour limiter ces risques l’OMS et UNICEF préconisent


depuis mai 2001 d’initier l’allaitement maternel dans la première heure
suivant l’accouchement, d’opter pour un allaitement maternel exclusif jusqu’à
6 mois et de poursuivre l’allaitement jusqu’à 2 ans voir plus, complété par
l’introduction progressive d’une alimentation adéquate, sûre, appropriée pour
l’âge, répondant aux besoins complémentaire du nourrisson à partir de l’âge
de 6 mois. (OMS, Bibliothèque de santé génésique : durée optimale de
l’allaitement maternel exclusif).
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Dans beaucoup des villes du monde, en


développement, l’incidence et la durée de l’allaitement ont considérablement
décrus ces dernières années. Il ne peut résulter de ce comportement que la
malnutrition, les infections et la mortalité infantile se doublent au triplent.
Voilà pourquoi nous avons décidé de mener cette étude dans le but d’identifier
le problème de l’utilisation de l’AME chez femmes allaitantes primipares
provenant en milieu périphérique.

0. I. Enoncé de la problématique

Le lait maternel représente l’aliment


naturel et idéal du nourrisson. la supériorité du lait maternel par rapport au
lait de vache et les substituts industriels est admise de tous et résumée dans
le slogan anglo-saxon « breast is best ». Les substituts ne devraient intervenir
qu’en cas de besoins absolu à la déficience de l’allaitement maternel. Mais
trop souvent les jeunes mères primipares perdent patience et trop vite recours
à une autre alimentation, c’est pour cela qu’elles privent leurs nourrissons de
la richesse abondante et des bienfaits du lait maternel ainsi que de la chaleur
maternelle, du faite de la concurrence qui s’installe entre les deux types de
nourriture. (T. Sihem pg 6 2007)

Parce que à côté de ses qualités nutritionnelles (apport de matière et d’énergie)


qui sont de mieux en mieux connues, il contribue à la santé des femmes en
réduisant les risques d’obésité de cancer du sein et des ovaires et en
augmentant l’espacement des naissances entre les grossesses. (OWEN GC, et
al. 2005; 115:1367-77 et HARDER T, et al 2006; 163(9) :870-2).

Le prétendu manque de lait constitue le plus grand obstacle à ‘allaitement


maternel. Bien que Certaines croyances, culture, tradition et mythes sur
l’allaitement peuvent aussi avoir un effet négatif sur les bonnes pratiques de
l’allaitement maternel, notamment la crainte de voir leurs seins devenir
flasques et perdent tout leur esthétique, ainsi diminuer leur chance de trouver
un prétendant sans oublier les méthodes commerciales agressives des
fabricants de laits artificiels, et bien sûr la crainte que l’allaitement favorise la
transmission du virus du VIH de la mère à son enfant.
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L’organisation mondiale de la santé (OMS) et les


Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) ont rappelé en 1989 et
préconisaient l’allaitement maternel exclusif jusqu’à l’âge de six mois, et
l’allaitement en complément d’une alimentation diversifiée jusqu’à l’âge de
deux ans. (OMS, 1989 Op cit par T. Sihen page 8). De ce fait, L’OMS conclut
que généraliser l’allaitement maternel exclusif pourrait éviter, chaque année,
la mort de 823 Enfants de moins de cinq ans dans le monde, en même temps
il permettra de prévenir plusieurs pathologies infantiles. Cette pratique
réduirait ainsi de 20.000 le nombre annuel de décès par le cancer de sein.
(Prof césar G. Victoria et Al 2016. Pg 475-490)

Si l’allaitement maternel exclusif est largement désiré et adopté par les mères
partout dans le monde, la réussite de sa poursuite reste tributaire de
plusieurs facteurs. Les études disponibles tirent une réelle sonnette d’alarme
face au déclin de l’allaitement maternel. (OMS : Global Data Bank of Breast
Feedding 1996)

En effet, on assiste actuellement à une


tendance à la régression de cette pratique en rapport avec le progrès dans la
fabrication, la commercialisation des laits industriels et le manque
d’information et de sensibilisation des mères.

Les formules lactées du commerces destinées aux enfants dont les mères ne
souhaitent ou ne peuvent pas allaiter constituent aujourd’hui une alternative
sanitaire tout à fait acceptable, sans qu’il soit culpabilisant pour les parents
de les utiliser, mais les bénéfices avancés de l’allaitement maternel, souvent
issus d’observations réalisées, conduisent néanmoins à encourager les
femmes à allaiter de façon exclusive pendant au moins six mois (F. ben Slama
2010). Malgré ces preuves, seulement 35% des nourrissions dans le monde
aujourd’hui sont allaités exclusivement au sein, même lors de six premiers
mois de la vie (OMS/UNICEF op cit Alphonse NGARAMBE 2006 p6).
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On estime que la vie de 1,2 million d’enfants


pourrait être épargnée chaque année dans le monde si la pratique de
l’allaitement maternel exclusif était généralisée (UNICEF 2010). Toutes les
mères ont du lait, et c’est le seul aliment disponible pour les pauvres comme
pour les riches. Et ce lait maternel est un élément essentiel pour la sécurité
alimentaire de tous les bébés dans le monde bien plus encore, l’une des
ressources naturelles et renouvelables les plus précieuses de la planète. (La
semaine Mondiale de l’allaitement maternel SMAS pg 2).

L’allaitement optimal est tellement déterminant qu’il pourrait sauver chaque


année la vie de 820.000 enfants de moins de 5 ans. Les mères et les familles
doivent être soutenues pour que leurs enfants bénéficient d’un allaitement
optimal.

Il y a plusieurs théories qui sous-


entendent expliquer les difficultés ou problèmes de l’AME notamment :
l’Approche concernant la mère, celui en rapport avec les caractéristiques du
nourrisson ou le nouveau-né, suivi de l’Approche en référence au mode
d’accouchement et enfin celui qui souligne le rôle de l’environnement social
culturel et politique.

Selon l’approche lié à la mère, les problèmes qui sont mis en avant concernent
les aspects sociaux démographiques et culturel que certaines études ont
révélées.

En effet, (Blyth 2004, Kronborg 2004 et Scott 2006) ont montré que les mères
plus âgées, mariées, primipares d’un niveau de scolarité supérieur allaitaient
plus que les femmes les plus jeunes, seules et de plus faibles statues sociaux
économiques allaitent moins voire moins longtemps leurs nourrissons. A ce
propos ils ont conseillé que ses groupes sociaux à risque d’allaiter moins et à
une durée courte doivent être connues et ciblées par les interventions de santé
publique.
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Branger en 1998, en suite Anaer 2002, ont mis en avant la parité de la mère
en soulignant que les mères ayant déjà eu une expérience d’allaitement positif
ont généralement un niveau plus élevé de confiance en soi et d’auto efficacité
que les mères primipares. Par contre si les expériences précédentes ont été
négatives, la confiance de sa capacité à allaiter peut être moindre.

Pour sa part Labarère en 2001 a mis en avant les rôles de l’activité


professionnelle de la mère sur la précocité d’associer une autre alimentation
l’allaitement au profit de la reprise du travail voir aux envies égalitaires de
partager des taches dans les couples que les biberons faciliteraient. Alors que
Traveras en 2004 et Peter en 2005 ont souligné les rôles de l’information sur
la durée optimale de l’allaitement maternel.

D’après la conclusion de leur étude, la connaissance de la durée optimale de


l’A.M.E était significativement associée à un allaitement maternel plus long.
Par contre les avantages de l’AME sur l’involution plus rapide de l’utérus, la
perte de poids plus rapide et les bénéfices de santé à long terme étaient
complétement méconnus.

Enfin, DENNIS en 2002, évoque la perception d’une insuffisance de lait


comme étant la première raison emmenant les mères à introduire le lait
artificiel et/ou à mettre fin à l’allaitement maternel. Et pourtant L’insuffisance
de lait physiologique est très rare (Anaes 2002). Renfrew (cité par Anaes 2002)
fait d’ailleurs remarquer que dans les sociétés où l’allaitement est la norme et
parfois le seul moyen de nourrir les enfants, les échecs d’allaitement sont
rares.

Dans la majorité des cas il s’agit donc soit de la perception d’une insuffisance
de lait, qui pourrait être liée à un manque de confiance en soi de la mère, soit
d’une insuffisance de lait secondaire à un allaitement mal géré (suite à une
fréquence ou à une durée des tétées inadéquates, par exemple), à
l’introduction de compléments, à une position du bébé incorrecte ou un
problème de succion (Blyth 2002).

Une réelle insuffisance de lait est donc un phénomène transitoire lié à un


problème d’allaitement, susceptible d’être corrigé par l’optimisation de la
pratique de l’allaitement associée à des encouragements et du soutien visant à
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restaurer la confiance de la mère dans ses capacités à satisfaire les besoins de


son bébé (Anaes 2002) Quelle qu’en soit l’origine.

L’OMS est attachée à apporter un soutien aux


pays pour la mise en œuvre et le suivi du plan d’application exhaustif
concernant la nutrition chez le nourrisson et le jeune enfant adopté par les
états membres en mai 2012. Ce plan comprend 6 cibles, dont l’une consiste çà
faire passer d’ici 2025 le taux d’allaitement au sein exclusif pendant les 6
premiers mois à au moins 50% (Alimentation du nourrisson et du jeune
enfant OMS 2018) .

S’alignant à cet objectif de l’OMS, nous avons opté de mener cette étude dont
l’interrogation principale est de savoir :

- Quels sont les problèmes que pose l’AME chez les primipares en milieu
périphérique ?

0. II. Hypothèses de recherche

Au vu de la problématique développée, nous nous posons les l’hypothèse


principale suivante : Les difficultés d’appliquer l’AME chez les primipares
seraient liées aux problèmes d’ordre environnemental, sanitaire, aux
caractéristiques maternelles.

0. III. Objectifs de l’étude

Pour réponde à notre question de recherche nous nous sommes fixés les
objectifs ci-après :

0. III.1. Objectif générale

A travers cette étude, nous voulons contribuer à l’amélioration de l’application


de l’A.M.E dans la ville de Kinshasa en générale et en particulier dans le
milieu périphérique et centre urbain.

0. III.2. Objectifs spécifiques

Particulièrement nous poursuivons les objectifs ci-dessous :

- Déterminer les problèmes de l’application de l’AME en milieu urbain et


périphérique ;
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- Décrire les caractéristiques primipares en milieu urbain et périphérique ;


- Chercher le lien qui existe entre caractéristique des primipares et le
problème décrété de la non application de l’AME ;
- Comparer le problème d’application de l’AME entre les deux milieux ;
- Proposer un projet de développement portant sur la débilisation de
l’AME dans les deux milieux.

0. IV. Justification et Intérêt de l’étude

0. IV.1. Justification du choix de l’étude

Malgré les fortes recommandations de l’OMS et les bienfaits de l’allaitement


maternel exclusif, les pays du monde trainent encore à réaliser des efforts en
ce sens. D’après une analyse faite par le collectif mondial pour l’AME, seuls
40% des enfants de moins de 6 mois sont exclusivement allaités au sein.
Aucun pays au monde ne respecte entièrement les recommandations en
matière d’AME.

Un rapport de l’Unicef et de l’organisation Mondiale de la Santé sur


l’évaluation de l’allaitement maternel dans le monde (Global Breast feending
Scorecard) dans la perspective d’une nouvelle initiative visant à accroitre les
taux d’allaitement maternel à l’échelle mondiale.; a examiné les pratiques
d’allaitement dans 194 pays, où s’est avéré que seul 40% des enfants de
moins de 6 mois sont exclusivement allaités au sein et que seuls 23 pays ont
des taux d’allaitement exclusivement au sein supérieur à 60%. (Le quotidien,
2 aout 2017 ; OMS rapport sur l’allaitement maternel).

C’est pourquoi nous avons voulu à travers cette étude porter notre pierre de
contribution à l’amélioration de l’application de l’AME en cherchant à savoir
les difficultés liées à cette pratique chez les primipares en milieu périphérique
Kinois.

0. IV.2. Intérêt de l’étude

1. Intérêt scientifique

Cette étude nous a permis de sanctionner la fin de notre parcours de licence


en sciences et techniques de santé, option santé publique par la présentation
de ce mémoire qui a un double mérite :
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Premièrement de constituer pour les futurs chercheurs dans le domaine de


l’AME, une base des données actualisées pour leurs recherches.

En deuxième lieu, elle est pour nous une opportunité de contribuer à


l’édification de la bibliothèque de l’IFAD par le dépôt de notre travail.

2. Intérêt social

L’AME est le meilleur moyen d’assurer la croissance de l’enfant en lui


apportant en plus des éléments nutritifs, les anticorps ainsi que d’autres
éléments participants à la défense de l’organisme pour assurer sa protection
durant la période où son état immunitaire est encore en formation. Fort
malheureusement Le danger d’insérer une autre nourriture pendant la période
de 0- 6 mois est méconnu par la plupart des femmes.

Notre attention envers les primipares est motivée par le fait qu’étant à leur
première expérience, elles constituent une cible de travail pour redresser la
courbe ou les taux de l’AME. Et cette bonne expérimentation sera pour elle
une occasion d’apprendre à d’autres futures mères allaitantes les bénéfices
que procure l’AME. Ainsi nous orientons ce travail dans le cadre de la
promotion de l’AME.

3. Intérêt personnel

En tant que professionnel de santé et licenciée en Santé Publique, nous avons


souhaité apporter à la société, notre expertise dans le domaine de l’AME pour
le bien-être de nos enfants et des mères allaitantes.

En effet, l’OMS a fixé d’ici 2025 d’atteindre un taux d’utilisation d’AME à 50%.
Notre intérêt de sur quoi est de proposer des solutions pour remédier à ce
problème de la faible utilisation de l’AME, en passant par la sensibilisation de
ces mères sur les bienfaits de l’AME pour elle et pour leurs enfants.

0. V. Méthodologie de l’étude

Selon Madeleine GRAWITZ, une méthode consiste à une demande logique et


systématique de l’’esprit qui met en, œuvre des procédés précis pour atteindre
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un ou plusieurs objectifs que les chercheurs s’est fixé. Pour notre étude nous
avons recouru :

- la méthode analytique, nous a permis d’analyser et de rassembler toutes


les informations nécessaires à notre étude
- La méthode descriptive, grâce à elle, nous avons pu décrire le champ de
notre étude et nos unités d’enquêtes afin de mieux appréhender les
différentes réalités qu’ils possèdent.

Comme technique, il nous a paru nécessaire tenant compte de notre objectif


de l’étude de recourir aux techniques suivantes :

- Technique documentaire, qui a consisté à ’analyser les documents sur


l’allaitement maternel exclusif pour avoir les informations sur le sujet de
notre étude. Pour ce faire plusieurs ouvrages, mémoires, cours, livres,
rapports administratifs sanitaires ainsi que les sites internet nous ont
été utiles.
- Technique d’interview et d’observation directe : elle nous a permis d’être
en contact direct avec les unités d’études et faire l’observation directe
des faits.

0. VI. Délimitation de l’étude

Sur le plan géographique, notre étude se déroule au sein de l’hôpital de


KINGASANI et du point de vue temporel, notre étude s’étend du 02 mai au 25
juin 2019

0. VII. Subdivision du travail

En dehors de l’introduction et de la conclusion, notre travail sera accès sue


quatre chapitres :

- Le chapitre premier, sera consacré à la revue de la littérature.


- Le chapitre deuxième, parlera des généralités sur l’allaitement
maternel.
- Le chapitre troisième va présenter les matériels et la méthodologie
utilisée dans notre étude.
- Le chapitre quatrième parlera de résultats obtenus, commentaires et
les discussions faites.
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- Le chapitre cinquième sera accès sur le projet de développement


ciblant la sensibilisation des femmes allaitantes primipares sur les
bienfaits de l’AME.
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CHAPITRE PREMIER : LA REVUE DE LA LITTERATURE

Dans ce chapitre, nous avons l’opportunité première de définir le concept de


base de notre étude, deuxièmement de faire la recension des écrits antérieurs
et pertinents sur le problème de l’AME ainsi que troisièmes de présenter le
schéma conceptuel de notre étude et de faire la conclusion partielle à ce
niveau de travail.

La définition de concept de base nous permet de fournir l’explication des


concepts utilisés dans notre travail dans le but d’éloigner toute autre
définition non opportun.

Pour s’assurer de l’alignement de notre travail, par rapport à la méthodologie,


les résultats obtenus, les techniques utilisées, nous allons parcourir les
études antérieures sur l’AME qui cadrent avec notre travail.

I.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE

1°Problématique : est la présentation d’un problème sous différents aspects.


Ensemble des questions posées par un sujet précis.

2°Allaitement : C’est le mode d’alimentation du nouveau-né et du nourrisson


dans lequel le lait joue un rôle exclusif ou principal

3°Allaitement mixte : Un mode d’alimentation du nouveau-né combinant le


sein et le lait artificiel. Dans notre étude, nous avons utilisé ce terme pour
designer à la fois l’allaitement maternel et toute autre forme d’alimentation du
nouveau-né.

4°Allaitement artificiel : C’est l’allaitement au biberon avec du lait autre que


le lait maternel.

5°Allaitement maternel exclusif : L’allaitement maternel exclusif consiste à


ne donner au bébé aucun autre liquide ou aliment que le lait maternel.
L’usage des tisanes, décoctions ou infusions et même de l’eau de boisson ou
de l’eau minérale remet en cause le principe de l’exclusivité de l’allaitement
maternel.
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6°Connaissances : Expériences, savoir, informations que les femmes ont de


l’allaitement maternel.

7°Croyance : Le fait de tenir quelque chose pour vrai et ceci indépendamment


des preuves de son existence.

8°Culture : Ensemble de savoir, pratique, traditions, propre à une


communauté et qui se transmet de génération en génération.

9°Perception : Compréhension des faits d’ordre psychologique fondé sur


l’expérience personnelle, et des informations disponibles sans raisonnement.

10°Tradition : Ensemble des valeurs, croyances et coutumes propres à une


communauté donnée et transmises de générations en générations.

11°Pratiques traditionnelles : Les pratiques traditionnelles sont des


pratiques, de nos parents, liées aux attitudes, croyances, coutume et valeurs ;
notre pharmacopée regorge de préparations et de recettes phytothérapiques à
vertu curative et qui sont généralement utilisées pour les nourrissons

Ces pratiques sont caractérisées par l’usage des tisanes (décoctions ou


infusions). Elles remettent en cause le principe de l’exclusivité de l’allaitement
maternel.

12°Publicité : Action ou art qui consistent à faire connaître et à vanter dans


le but d'inciter le public à acheter ou à utiliser le lait artificiel

13°Promotion de l’allaitement maternel : Action à faire, à favoriser, et à


soutenir l’allaitement maternel exclusif.

Allaitement maternel exclusif :

- Signifie qu’un bébé est uniquement nourri au sein avec du lait


maternel ;
- L’allaitement exclusif est recommandé par l’organisation mondiale de la
santé dans le six premiers mois de la vie du nourrisson (depuis 2001)

L’allaitement mixte : lorsque l’alimentation de bébé associé allaitement


maternel et biberons de lait infantile.
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GENERALITE SUR L’ALLAITEMENT EXCLUSIF

1. Définitions

Selon l’OMS lors de la 54e Assemblée mondiale de la Santé. La nutrition chez


le nourrisson et le jeune enfant. WHA 54.2, 18 mai 2001:

- le terme allaitement maternel est réservé à l’alimentation du nouveau-né ou


du nourrisson par le lait de sa mère ;

- l’allaitement est exclusif lorsque le nouveau-né ou le nourrisson reçoit


uniquement du lait maternel à l’exception de tout autre ingestat, solide ou
liquide, y compris l’eau ;

- l’allaitement est partiel lorsqu’il est associé à une autre alimentation comme
des substituts de lait, des céréales, de l’eau sucrée ou non, ou toute autre
nourriture. En cas d’allaitement partiel, celui-ci est majoritaire si la quantité
de lait maternel consommé assure plus de 80% des besoins de l’enfant ;
moyen si elle assure 20 à 80% de ses besoins et faible si elle en assure moins
de 20% ;

- la réception passive (par l’intermédiaire d’une tasse, d’une cuillère, d’un


biberon) du lait maternel exprimé de manière manuelle ou à l’aide d’un tire
lait, par exemple, est considérée comme un allaitement maternel même s’il ne
s’agit pas d’un allaitement au sein.

2. Evolution des recommandations sur l’allaitement maternel exclusif.

Les recommandations de l’OMS ont évolué de la manière suivante :

- Des années 70 au début des années 90

La question de la durée optimale de l'allaitement au sein exclusif (c'est à dire


sans aucun autre aliment ni boisson autre que le lait maternel) a fait l'objet de
nombreux débats ces dernières années. Dans les années 80, l'OMS
recommandait d'allaiter exclusivement au sein pendant 4 à 6 mois et cette
recommandation était reprise par l'ensemble de la communauté scientifique
internationale. Au vue d'études qui tendaient à prouver que 6 mois est une
durée d'allaitement exclusif optimal pour la plupart des nourrissons, de
nombreux pays (dont les Etats Unis), les ONG spécialisées dans l'alimentation
infantile, ainsi que des professionnels de santé et certaines institutions
médicales ont réclamé une révision de cette recommandation [La Leche
League. Promotion et protection de l'allaitement : actions et
recommandations.].

- En 1994, la résolution WHA47.5 de l'OMS préconise d'encourager des


pratiques appropriées d'alimentation complémentaire à partir de l'âge de six
mois environ [Quarante-septième assemblé mondiale de la santé. La nutrition
chez le nourrisson et le jeune enfant. Mai 1994]. A partir de ce moment,
l'UNICEF et les organisations internationales comme WABA considèrent qu'il y
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a un changement dans les recommandations de l'OMS qui encouragerait


dorénavant un allaitement exclusif d'environ 6 mois. D’autres publications
éditées par l’OMS reprennent souvent la recommandation d’un allaitement
exclusif jusqu’à environ 6 mois. En mars 2001 un groupe d'experts a examiné
les conclusions d'une étude systématique de la littérature scientifique sur
cette question (environ 3000 références). Finalement, il recommande
l'alimentation au sein exclusif pendant six mois, puis l'introduction d'aliments
complémentaires et la poursuite de l'allaitement. [MS. Kramer2001]

En mai 2001, s'appuyant sur ces conclusions scientifiques, l'Assemblée


Mondiale de la Santé officialise cette recommandation. La publication par
l’OMS d’une étude sur les besoins nutritionnels des nourrissons
exclusivement allaités au sein six mois complète la panoplie de documents
d’experts de l’agence onusienne. Toutefois un certain nombre d’articles ont été
publiés ces dernières années, qui remettent en question ces recommandations
(OMS. Stratégie mondiale pour l’alimentation du nourrisson et du jeune
enfant : Durée optimale de l’alimentation au sein exclusive. 1er Mai 2001).

Celle dont l’impact est le plus important a été l’article publié en 2008 par le
comité pour la nutrition de l’European Society for Pediatric, Gastroenterology,
Hepatology and Nutrition (ESPGHAN), qui recommande l’introduction des
solides chez tous les enfants entre 17 et 26 semaines. Mais récemment le
Comité de l’ESPGHAN 2017 a édité des nouvelles recommandations
concernant la diversification alimentaire des nourrissons en bonne santé
vivant en Europe après avoir passé en revue les connaissances et les pratiques
actuelles. Ainsi l’ESPGHAN reconnait que :

1. l’AME doit être promu pendant au moins 4 mois (début du 5ème mois de
vie) et l’AME pour environ 6 mois (début du 7ème mois) est un objectif
souhaitable.

2. Les aliments de compléments (matières solides ou liquides autres que le


lait maternel) ne doivent jamais être introduits avant 4 mois ni retardés au-
delà du 6éme mois.

3. les aliments représentants des allergènes doivent être introduits dès le


début de la diversification. (A. Cattaneo, C. Williams et al. Matern Child Nutr.
2011 et M. Fewtrell et al.Committee on Nutrition. 2017)

- Les recommandations de l’AAP (L'Académie Américaine de Pédiatrie) : a


publié dans Pediatrics ses recommandations concernant l'alimentation
infantile et l'allaitement maternel. Entre autre, l'AAP reconnaît que
l'allaitement exclusif est le mode idéal d'alimentation et il suffit à assurer à
l'enfant une croissance et un développement optimaux pendant environ les 6
premiers mois.

Les enfants qui sont sevrés avant 12 mois ne devraient pas recevoir de lait de
vache du commerce courant, mais un lait industriel enrichi en fer.
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L'introduction progressive d'aliments solides riches en fer entre 6 et 12 mois


devrait venir en complément du lait maternel. L'allaitement devrait être
poursuivi jusqu'à au moins 12 mois, et par la suite aussi longtemps que
désiré par la mère et l'enfant. Toutes les autres publications de l’AAP
concernant l’AM reprennent ces recommandations (Eidelman et al 2012 et J.
Younger Meek et al 2017)

3. Anatomie du sein et physiologie de la lactation

3.A. Principales structures anatomique du sein

Il existe plusieurs parties distinctes dans le sein. La figure 1 en illustre les


principales composantes telles qu’elles sont développées après la puberté.

Figure 1
: principales composantes de la glande mammaire (source El KAMEL
Nadia Connaissances, attitudes et pratiques des mères concernant
l’allaitement maternel)

Le lait est fabriqué par les cellules spécialisées de l’épithélium mammaire, il


est sécrété en continu dans la lumière des alvéoles où il y est stocké jusqu’à ce
qu’il soit expulsé dans les canaux galactophores et vers le mamelon au cours
du réflexe d’éjection. Le contrôle de la synthèse, de la sécrétion et de l’éjection
du lait est complexe et multifactoriel.

Il implique deux niveaux de régulation, celui de la synthèse-sécrétion et celui


de l’éjection, et deux mécanismes de contrôle, le premier central, endocrine,
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l'autre local, autocrine, l’ensemble des processus dépendant de la succion par


l’enfant ou d’une autre stimulation du complexe mamelon-aréole Mécanismes
de contrôle de la production du lait :

- Mécanisme endocrine :

Le contrôle endocrine fait intervenir de nombreuses hormones dont la


prolactine pour la synthèse, et l’ocytocine pour l’éjection. La prolactine,
secrétée par l’antéhypophyse sous contrôle inhibiteur dopaminergique
prédominant, a un rôle direct sur la synthèse des constituants du lait. La
succion ou la stimulation de l’aréole déclenche des pics de prolactine qui
s’ajoutent au taux sérique de base, très élevé à l’accouchement, et qui
culminent environ 45 min après le début de la tétée. Le lait s’accumule alors
dans la lumière alvéolaire d’où il doit être expulsé activement hors des alvéoles
par le réflexe d’éjection.

Ce dernier résulte de l’action de l’ocytocine post-hypophysaire ; elle provoque


la contraction des cellules myoépithéliales, le raccourcissement et la dilatation
des canaux, qu’il est possible de repérer et de mesurer en échographie sur les
canaux proximaux. L’ocytocine est libérée de manière pulsatile sous l’effet de
la stimulation des terminaisons nerveuses situées sur l’aréole et le mamelon ;
et il y a généralement plusieurs éjections de lait au cours d’une tétée. Le
nombre d’éjections est significativement corrélé au volume de lait consommé
ce qui signifie que c’est le nombre d’éjections plus que le temps passé au sein
qui de termine le volume de lait d’une tétée.

- Mécanisme autocrine :

Il s’agit d’un mécanisme de régulation intrinsèque qui agit par rétro contrôle
négatif, faisant intervenir le feedback inhitor of lactation (FIL), une petite
glycoprotéine du lactosérum qui freine la synthèse du lait. Plus les alvéoles se
remplissent de lait plus la synthèse est ralentie ; plus l’enfant tète souvent et
efficacement, plus la vitesse de production augmente. Ce mécanisme
autocrine, en rapport avec le cycle drainage-remplissage des alvéoles, régule la
production de lait de manière indépendante d’un sein à l’autre. Ceci explique
pourquoi tous les facteurs qui limitent la demande et la quantité de lait
prélevé (bébé qui prend mal le sein, tétine, horaires imposés des tétées,
compléments non indispensables de lait artificiel, engorgement, etc.), sont
responsables d’une baisse de production de lait (M.C. Neville.« Anatomy and
Physiology of Lactation », 2001; 48(1): 13-34).
17

Figure 2: Mécanisme de production du lait par le sein (G. Gremmo-Feger.


Lactation humaine ; nouvelles données anatomophysiologiques et implications
clinique. Janvier 2006. P: 503.

4. Propriétés du lait maternel

L’accord est unanime quant à la supériorité du lait maternel. Plus les


connaissances se développent et plus le lait de la femme apparait comme le
mieux adapté aux besoins des nourrissons.

4.A. Composition du lait maternel :

Plusieurs mécanismes sont impliqués dans la production des différents


constituants du lait. Les vésicules de caséine, de lactalbumine et de lactose
sont excrétées dans la lumière alvéolaire par le mécanisme d’exocytose ; les
globules lipidiques le sont par la fonction apocrine ; l’eau, le sodium, le
potassium cheminent par diffusion libre.

1. l’eau

Le lait maternel est composé de 87% d’eau. Cela permet de répondre d’emblée
à une question fréquemment posée par les mères concernant la nécessité
d’associer un apport d’eau à l’allaitement maternel exclusif. En effet, cela n’est
18

pas indispensable en l’absence de conditions très particulières (chaleurs


importantes).

2. les protéines

La quantité très faible de protéines du lait maternel (environ 1g pour100ml)


est adaptée à l’immaturité rénale du nourrisson. Et répond parfaitement aux
besoins du nourrisson en raison d’une excellente absorption et d’une parfaite
adéquation du profil de ses acides aminés. Les protéines du lait de femme
sont aussi très spécifiques.

- la caséine : représente 30% des protéines totales. La présence de caséines,


en quantité inférieure aux protéines solubles, participe à la bonne digestibilité
du lait maternel et à la rapidité de son transit gastro-intestinal.

- Protéines solubles : Parmi ces protéines solubles, certaines ont un rôle


fonctionnel essentiel comme les immunoglobulines, en particulier les IgA de
type sécrétoire (IgAs) (0,5 à 1 g/L), les lactoferrines, le lysozyme, la
bétadéfensine 1, des enzymes (en particulier une lipase), des facteurs de
croissance comme l’insulin-like growth factor (IGF1), le transforming growth
factor (TGF), les facteurs de croissance leucocytaire (G-CSF) et l’epidermal
growth factor (EGF), qui a une action trophique sur les muqueuses gastrique
et intestinale.

On trouve aussi de l’érythropoïétine, des protéines de liaison des folates, des


vitamines B12 et D, de la thyroxine et des corticostéroïdes, et différentes
cytokines, pro-inflammatoires (TNF-α, IL 1β, IL 6, IL 8, IL 12, IL 18) ou anti-
inflammatoires (IL10, TGFβ2), dont le rôle physiologique reste à préciser. Le
lait de femme n’est donc pas un simple « véhicule » de nutriments ; il a de
nombreuses propriétés biologiques. À côté des protéines, la somme des
peptides, des acides aminés libres (dont la taurine), de l’urée, de l’acide
urique, des sucres et alcools aminés, des polyamines, des nucléotides, et de la
carnitine,

Représente 20 à 25 % de l’azote total du lait, alors qu’elle ne constitue que 3 à


5 % de cet azote dans le lait de vache.

3. lipides :

La teneur en lipides (35 g/L en moyenne) est proche de celle du lait de vache,
mais la digestibilité et le coefficient d’absorption des graisses du lait de femme
sont très supérieurs, grâce à la présence, dans le lait de femme, d’une lipase
dépendante des acides biliaires du nouveau-né. S’y ajoute la structure
différente des triglycérides : 70 % de l’acide palmitique (25 % des acides gras
totaux) étant en position 2 sur le glycérol, il est bien absorbé sous forme de
monoglycéride, ce qui n’est pas le cas avec le lait de vache.
19

Le lait de femme est riche en cholestérol (2,6 à 3,9 mM/L) alors que le lait de
vache en contient peu (0,3 à 0,85 mM/L). La cholestérolémie est d’ailleurs
plus élevée chez le nourrisson au sein (mais on retrouve dans le lait maternel
des facteurs influençant le métabolisme du cholestérol. l’organisme du
nourrisson apprendrait ainsi très tôt a métaboliser le cholestérol). Il faut
rappeler le rôle du cholestérol dans la structure des membranes, comme
précurseur hormonal et dans le développement cérébral. Le lait de femme
contient des acides gras polyinsaturés (AGPI), acides gras essentiels mais
aussi leurs homologues supérieurs, en particulier acide arachidonique (AA :
0,46 g/100 g d’acides gras) dans la série linoléique (n-6) et acide
docosahexaénoïque (DHA : 0,25 g/100 g d’acides gras) dans la série α-
linolénique (n-3).

Cette teneur dépend des apports alimentaires en acides gras n-6 et n-3 de la
femme allaitante (interaction entre les acides gras alimentaires et la variation
génétique des gènes impliqués dans le métabolisme lipidique ce qui affect la
composition en acides gras du lait humain). L’AA et le DHA ont un rôle
démontré dans les processus de maturation cérébrale et rétinienne.

4. Glucides

Globalement, le lait de femme mature contient 75 g/L de glucides, dont 63 g


de lactose et 12 g d’oligosaccharides, alors que le lait de vache ne comporte
que du lactose.

- Le lactose : participe au développement des structures cérébrales. Il entraine


aussi une baisse du pH du tube digestive.

- les oligosaccharides : constituent une originalité majeure du lait de femme :


ils sont plus de 130 et constituent de véritables prébiotiques. Non digestibles
au niveau du grêle. Le rôle de ces oligosaccharides (quasiment absents du lait
de vache) dans la protection vis-à-vis des infections digestives, mais aussi
extradigestives, est aujourd’hui bien argumenté.

5. les sels minéraux, les oligoéléments et les vitamines hydrosolubles :

La teneur du lait humain, y compris le colostrum, en sels minéraux est


relativement faible par rapport au lait de vache, ce qui évite une surcharge
rénale. Les vitamines sont liées aux protéines. Les oligoéléments comme le fer
le zinc ont une excellente biodisponibilité en raison des ligands présents dans
le lait de femme, qui facilitent leur absorption.

3.5. Avantages de l’allaitement maternel

3.5.A. Les bénéfices pour la santé de l’enfant

1. Protection contre les infections :

L’avantage principal du lait maternel pour l’enfant est indiscutablement la


protection contre les infections. Cette protection est due d’une part aux
20

propriétés du lait (anticorps, oligosaccharide…) et d’autre part à une moindre


exposition aux germe pathogène.

Ces facteurs expliquent probablement, au moins partiellement, la prévalence


plus faible de la diarrhée infectieuse, de l'otite moyenne, de la pneumonie, de
la bactériémie et de la méningite au cours de la première année de vie chez les
nourrissons allaités exclusivement pendant les six premiers mois de la vie.
Quelque soit le pays industrialisé ou en voie du développement [V. Rigouda et
al 2013, 26 : 90-99].

2. Obésité :

Plusieurs études ont démontré que l’allaitement maternel diminue le risque de


surpoids et d’obésité dans l’enfance et l’adolescence, cet effet est directement
lié à la durée de l’allaitement maternel. Plusieurs mécanismes ont été
invoqués pour expliquer cet effet protecteur.

Tout d’abord les enfants allaités contrôlent de façon naturelle leurs apports
énergétiques contrairement aux enfants nourris au biberon dont les parents
peuvent contrôler ces apports. Ensuite de lait maternel qui est plus dense en
énergie est plus facilement métabolisé et consommé en plus petites quantités
par rapport au lait maternisé ce qui pourrait contribuer a une insulino-
sécrétion moindre avec comme conséquence un meilleurs contrôle de
l’adipogenèse [D.Turck.2005, 12: 145–165. Et M.F. Mastroeni1 et al. 2017
Oct.;20(14):2537-2548].

3. Développement psychoaffectif et cognitif :

Les bénéfices éventuels de l’AM sur le développement cognitif présentent un


grand intérêt scientifique. De la première étude réalisée en 1929 aux études
les plus récentes les résultats sont volontiers discordant, mais jamais en
défaveur de l’AM. Cette discordance est liée d’une part, au fait que le
développement cognitif est multifactoriel, il dépend à titre d’exemple du milieu
culturel et éducatif, au niveau socio-économique des parents aussi au rang
dans la fratrie…), et d’autre part aux difficultés inhérentes aux méthodes
d’évaluation des fonctions cognitives qui font appel à des instruments
imparfaits. Cependant, plusieurs méta-analyses récentes ont conclu que l’AM
exclusif est significativement associé à un meilleur développement cognitif
chez les enfants, certes modeste mais ça serait dommage de ne pas en faire
bénéficier l’enfant. (L.C. Girard et al 2017; 139: 4-54)

4. Allergies :

La prévalence des maladies allergiques et de l’asthme chez les enfants d’âge


scolaire est en nette augmentation dans le monde entier. Au cours de la vie
intra-utérine et de la petite enfance un enfant génétiquement prédisposé à
plus de risque de sensibilisation envers les allergènes. Le rôle de l’allaitement
maternel dans la protection des maladies allergiques et de l’asthme est sujet
21

de controverse. Une méta-analyse a démontré que les enfants allaités au sein


ont moins de risque de développer l’asthme dans l’enfance surtout dans les
pays à bas et moyen revenu, selon l’étude ceci est expliqué essentiellement par
le fait que l’allaitement maternel protège contre les infections respiratoires
(W.H. Hoddy.2017 ; 70 :26-36)

Cette étude a conclue aussi que les enfants allaités exclusivement pendant au
moins 3 à 4 mois ont un risque réduit d’eczéma ≤ 2ans et de rhinite allergique
≤ 5ans.

Cependant dans la même étude il n’a pas été démontré que l’AM aurait un
effet protecteur contre les allergies alimentaires.

6. Diabète :

Le diabète sucré est l'une des principales causes de morbidité et de mortalité,


et sa prévalence a augmenté rapidement au niveau mondial, en particulier
dans les pays en développement [34]. Dans le diabète de type I, la destruction
des cellules β des cellules de Langerhans est génétiquement transmise,
cependant plusieurs individus qui portent le gène n’expriment pas
systématiquement la maladie. Ce fait suggère l'existence de facteurs
environnementaux qui contrôlent sa manifestation.

On pense que l'utilisation précoce du lait de vache, un aliment hautement


allergène et l'absence d'allaitement sont responsables du déclenchement du
processus auto-immun. Cet effet protecteur a été rapporté aux propriétés anti-
infectieuses du lait maternel. Une étude a démontré que les enfants qui ont
été allaité ont moins de risque de développer le diabète de type II que ceux
nourrit au biberon, cette protection et proportionnelle à la durée d’AM. Ces
propriétés ont été attribuées aux substances bioactives présente dans le lait
maternel qui auraient un rôle dans la réduction de l’insulino-résistance (J.C.
Phlips 2012; 67:319-25 et P.F. Pereira 2014; 90:715).

2. A long terme

C. Bénéfices économiques

S’ajoutons aux bienfaits de l’AM sur la santé des enfants et celle des mamans
les bénéfices économiques aussi bien sur l’échelle familiale que nationale. En
effet les laits artificiels représentent un coût familial non négligeable. Ainsi en
moyenne, il faut 40 kilos de préparations pour nourrissons pour nourrir un
enfant pendant un an. Aussi grâce à la diminution de la morbidité infantile et
maternelle, le système de santé pourrait faire des économies significatives.
(UNICEF. L'allaitement maternel, les règles d'or. Savoir pour sauver,
www.unicef.org.) (K.I Gaitskell, 2017 Sep 20.p :10)

3.6. Moyen de promotion de l’allaitement maternel :

3.6.A. Au niveau mondial :


22

Depuis plusieurs années des mesures de promotion en faveur de l’AM ont été
mises en place par l’OMS et l’UNICEF afin d’augmenter les taux d’initiation et
la durée moyenne de l’allaitement. La première norme internationale dans ce
domaine a été le Code international de commercialisation des substituts du
lait maternel. Il a été adopté en 1981 par l’Assemblée mondiale de la santé
(AMS), organe décisionnel suprême de l’OMS.

118 états membres de l’OMS ont voté ce code dans le but de protéger l’AM
contre les pratiques commerciales agressives de l’industrie alimentaire (les
Etats-Unis n’y adhéreront qu’en 1995) [Code commercial des substituts du lait
maternel. 34ème assemble mondiale de la santé OMS Genève 1981].

En se référant à la convention internationale des droits de l’Homme signé en


1989 et la déclaration d’innocenti 1990, l’OMS et l’UNICEF ont lancé en 1992
« l’Initiative Hôpitaux Amis des Bébé »(IHAB) avec rédaction des dix conditions
pour le succès de l’AM (annexe 4), et en 2002 la stratégie mondiale pour
l’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants.

1. La Déclaration d'Innocenti

C’est une déclaration d'engagement de nombreux gouvernements, de l'OMS et


de l'UNICEF. Elle est entièrement consacrée à l'allaitement maternel, sa
promotion et sa défense. C'est un texte de référence pour les gouvernements,
qui définit des objectifs pour les années 90 et des moyens pour y parvenir. Les
objectifs qui étaient fixés pour chaque gouvernement avant 1995 comportaient
notamment :

 de faire en sorte que chaque établissement assurant les prestations de


maternité respecte pleinement les dix conditions pour le succès de
l'allaitement maternel consignées dans la déclaration conjointe de l'OMS
et de l'UNICEF ;

 la désignation d'un coordonnateur national et la création d'un comité


national multisectoriel pour la promotion de l'allaitement maternel ;

 la mise en oeuvre intégrale des principes de tous les articles du Code


International de Commercialisation des Substituts du lait maternel et
des résolutions adoptées ultérieurement par l'Assemblée mondiale de la
Santé ;

 la promulgation de lois novatrices protégeant le droit des femmes qui


travaillent d'allaiter leur enfant et l'adoption de mesures pour assurer
leur application.

2. L’initiative « les hôpitaux amis des bébés »

En juin 1991, L’OMS et l’UNICEF lancent le label Hôpitaux Amis des bébés.
L’objectif de cette action est de remplacer les routines hospitalières par des
pratiques respectant les besoins et les rythmes du nouveau-né, assure une
23

plus grande proximité mère – enfant et encourage, accompagne et protège


l’AM. C’est une démarche de qualité qui passe par l’attribution du label «
hôpital ami des bébés », et est tout à fait en accord avec les objectifs du
programme national nutrition santé (PNNS) et avec la démarche actuelle
d’accréditation des hôpitaux.

 Critères de label

Le label international « ami des bébés » est attribué à un établissement qui :

- Met en oeuvre les dix conditions.

- Elimine la promotion et la fourniture gratuite ou à prix réduit de substituts


du LM, des biberons et des tétines.

3.6.B. Au niveau national

En RDC « l’Initiative Hôpitaux Amis des Bébés » a été lancée en 1992 et a


concerné 40 hôpitaux et maternités. Néanmoins une évaluation qui a été
réalisée en 2003 a révélé que les résultats souhaités n’ont pas été obtenus, en
raison du caractère limité de l’initiative et du manque du suivi . En effet suite
aux résultats inquiétants des enquêtes nationales, le ministère de santé avait
établi un plan d’action 2012-2016 dans le cadre du PRONANUT Avec comme
stratégie prioritaire la promotion, le soutien et la protection de l’AM, afin de
répondre aux objectifs principaux du programme qui se résume comme suit :

- La mise au sein précoce des enfants dans la demi-heure qui suit


l’accouchement par 50% des femmes.

- La pratique de l’AM exclusif durant les 6 premiers mois de vie par 50% des
femmes.

Afin d’y arriver plusieurs actions ont été retenues par le ministère de santé
telles que le renforcement des compétences des professionnels de santé en
matière d’alimentation des enfants, La redynamisation de l’Initiative Hôpitaux
Amis de Bébés (IHAB), l’hospitalisation du couple mère/enfant dans les
maternités et services de pédiatrie.

Parmi les autres mesures : la création d’un environnement favorable à


l’allaitement maternel dans le milieu de travail, l’implication des
professionnels de santé du secteur privé dans la promotion de l’allaitement
maternel et la célébration annuelle d’une semaine nationale de promotion de
l’allaitement maternel.

Pour protéger l’allaitement maternel, le ministère de la santé a fait appel à la


révision et la vulgarisation du cadre juridique réglementant la
commercialisation des préparations pour enfant (Code de commercialisation
des préparations pour enfants) et du congé de maternité qui est actuellement
de 14 semaines [L'allaitement maternel, les règles d'or. Savoir pour sauver,
www.unicef.org.].
24

3.7. Conduite de l’allaitement maternel

3.7. A. Mise au sein

1. Contact peau à peau

Le nouveau-né en bonne santé et à terme doit être donné directement à la


mère pour un contact peau à peau jusqu’à la fin de la première tétée. L’enfant
peut être séché, son Apgar mesuré et le premier examen physique effectué
pendant que l’enfant est avec sa mère. Un tel contact permet à l’enfant de
maintenir une stabilité physiologique optimale, de le maintenir au chaud, et
de lui donner des opportunités pour la première tétée. Un contact peau à peau
extensif peut augmenter la durée totale d’allaitement et celle de l’allaitement
exclusif. Retarder les procédures telles que la pesée, la mesure,
l’administration de vitamine K et la prophylaxie oculaire et le premier bain
(jusqu’à 6 heures après la naissance) favorise l’interaction parents enfant (A.V
Holmes Breastfeed Med 2013; 8(6): 469-73.)

Les nourrissons doivent être mis contre le sein aussi rapidement que possible
après la naissance en fonction de l’état clinique de la mère et de l’enfant, afin
de permettre une première prise du sein rapide, idéalement dans l’heure qui
suit la naissance.

La première mise au sein doit survenir en salle de naissance ou en salle de


réveil, et toutes les mères devraient être informées sur la pratique adéquate
d’allaitement. Ceci dans le respect des règles de sécurité. Au cours de la
première tétée, le nouveau-né bénéficie des avantages du colostrum à la fois
en tant que laxatif pour favoriser l'évacuation du méconium et en tant que
produit immunologique exceptionnel.

2. Position d’allaitement

La bonne position du nouveau-né et la prise correcte du sein par l'enfant


(bouche grande ouverte et langue vers le bas) (figures 5 et 6) permettent une
succion efficace et un transfert de lait optimal tout en prévenant les tétées
douloureuses et les lésions du mamelon. C'est un facteur déterminant de la
réussite de la mise en oeuvre et de la poursuite de l'allaitement. Les
professionnels de santé doivent vérifier la prise correcte du sein avant la sortie
de la maternité et en cas de complications (L. Duclaux. Conseils pratiques aux
mères qui souhaitent allaiter. Arch Pédiatr 2000).
25

Figures 3: position correcte de la prise du sein (Babel-Remy et al. Masson,


Paris, 1998.89 pages).

 La position du bébé

Un bon positionnement du bébé qui tète est un facteur de réussite de


l’allaitement car il permet une succion adéquate nécessaire à un nourrissage
correct.

Dans une position de sécurité, le dos du bébé repose contre l’avant-bras de la


mère, sa tête est mobile dans le creux de son coude, son épaule est dans l’axe
de l’oreille et de la hanche. Le bout du nez et la pointe du menton sont tous
les deux en contact égal avec le sein.

Lorsque le bébé tète, son menton doit être contre le sein et le bébé doit téter
fermement l'ensemble de l'aréole et du mamelon. Si le nez du bébé est enfoncé
dans le sein alors que le menton est détaché, il faut rapprocher le corps du
bébé vers soi. Si le menton du bébé ne touche pas le sein, il faut remonter le
bébé un peu plus haut.

Sauf chez les prématurés dont la tête doit être soutenue, il faut éviter de tenir
la tête du bébé avec la main ou de pousser sa tête pour l’aider à prendre le
sein. Cela bloquerait sa nuque et provoquerait chez lui un réflexe de recul.

 La position de la mère

Il n'y a pas de position idéale unique pour allaiter. L'important est d'abord
d'être confortablement installée et de se sentir à l'aise. La pratique et le temps
permettront de trouver les positions qui conviennent le mieux. La mère ne doit
pas sentir de tension. La mère doit être à l’aise, assise ou allongée le dos
soutenu. Elle doit offrir la totalité du sein (bout du sein plus aréole), elle ne
doit pas placer les doigts en forme de ciseaux car cela tend à enlever le
26

mamelon de la bouche du bébé. La mère doit mettre les doigts en arrière de


l’aréole en forme de C et le pouce au-dessus.

• La première tétée

A l’hôpital, la première tétée devrait se passer sur la table d’accouchement.


Recouvrez la mère et le bébé pour qu’ils aient chaud. La mère doit tenir son
bébé contre elle et le laisser prendre le sein. C’est un bon moment pour que le
bébé apprenne à sucer. La plupart du temps ; il est très éveillé et possède déjà
un bon réflexe de succion. La succion stimule la production de l’ocytocine qui
facilite l’expulsion du placenta.

• Le bébé reçoit le précieux colostrum.

C’est la première heure après la naissance qui est la plus importante pour le
contact de la mère avec l’enfant. L’allaitement au sein, immédiatement après
l’accouchement, suscite l’amour et l’affection de la mère pour son bébé. Si la
mère met son enfant au sein dès la naissance, il y a toutes les chances pour
qu’elle continue de le faire pendant longtemps.

• L’allaitement au sein à la demande

Il faut laisser la mère prendre son enfant et le nourrir chaque fois qu’il pleure
ou qu’elle ressent le besoin de le nourrir. C’est ce qu’on appelle nourrir le bébé
à la demande. Au début, le bébé réclame le sein à n’importe quel moment :
parfois très souvent pendant 1 ou 2 jours ou, au contraire, plus rarement
pendant plusieurs jours. Chaque bébé a son propre rythme et ce rythme n’est
acquis qu’après quelques semaines. Evitez que le bébé ne tète à heures fixes,
l’allaitement au sein en serait perturbé.

-Des succions fréquentes stimulent la production de prolactine ce qui facilite


la montée du lait.

-Nourrir à la demande évite de nombreux problèmes, tel que l’engorgement.

*Les problèmes dus à l’allaitement au sein à la demande

L’enfant ne réclame pas le sein assez souvent

Certains enfants sont trop calmes et ne pleurent pas lorsqu’ils ont faim.
Pensez-y si un enfant ne prend pas de poids rapidement.

*L’enfant réclame le sein trop souvent

Certains enfants réclament continuellement le sein ce qui épuise leur mère.

-Soit parce qu’ils ne prennent pas le sein correctement.

-Soit parce qu’ils tètent trop peu de temps chaque sein ; aidez la mère à
améliorer sa technique d’allaitement.
27

• La durée des tétées

Autrefois, les agents de santé conseillaient aux mères de donner des tétées
très courtes, 2 à 3 minutes, les premiers jours, puis un peu plus longues, 5 à
10 minutes, ensuite. Ils croyaient qu’une succion trop longue rendait les
mamelons douloureux.

Aujourd’hui, on sait que la durée des tétées n’a pas d’importance. C’est la
mauvaise position du bébé pendant la tétée qui est responsable des mamelons
douloureux. Faites en sorte que le bébé prenne correctement le sein, puis
laissez-le téter au tant de temps qu’il veut.Allaitement maternel exclusif

La plupart des enfants ont fini de téter après 5 à 10 minutes, mais certains
aiment y consacrer plus de temps parfois une demi-heure, cela n’a pas
d’importance.

Les bébés qui tètent lentement prennent la même quantité de lait que ceux qui
tètent rapidement. Si vous arrêter un bébé qui tète lentement avant qu’il n’ait
fini, il ne prendra pas suffisamment de lait de fin de tétée, lequel est riche en
énergie et nécessaire à sa croissance.

14.7.B. Fréquence et durée des tétées

L’allaitement à la demande permet au nourrisson de réguler ses besoins


nutritionnels et de respecter la physiologie de la lactation. La majorité des
nourrissons allaités au sein ont besoin de téter fréquemment. Il n'y a aucun
avantage démontré à réduire le nombre et la durée des tétées, ni à fixer un
intervalle minimum ou maximum entre 2 tétées. En effet, la restriction des
tétées est associée à un arrêt plus précoce de l'allaitement, à une fréquence
plus élevée des douleurs des mamelons et des engorgements et au recours
plus fréquent à des compléments de substituts de lait. Il existe des variabilités
interindividuelles dans la fréquence, la durée et la régularité des tétées. D’où
la nécessité de la cohabitation du bébé avec sa mère 24 heures sur 24. [C.
Schepper et al Allaitement maternel guide à l’usage des professionnels de la
santé. ONE. Version 2015]

C. Les trois règles d’or pour réussir l’allaitement maternel

 Première règle : l’allaitement à la demande

L’allaitement obéit à la loi de l’offre et de la demande et le plus vrai


semblablement à la demande de l’enfant régulant l’offre. L’allaitement à la
demande est la base d’un allaitement réussi. C’est le seul moyen de respecter
totalement la physiologie de la lactation, d’éviter les difficultés (prévenir les
engorgements) et de répondre réellement aux besoins de l’enfant par une
sécrétion lactée suffisante. Répondre à cette demande de façon adéquate
aidera l’enfant à trouver son propre rythme de sommeil et de faim et à
s’adapter doucement à son nouveau mode actif d’alimentation. Il n’est pas
nécessaire de réveiller un nouveau-né à terme, de poids normal et en bonne
28

santé [C. Wong. Allaitement maternel : la meilleure façon de téter. Le


généraliste FMC, 1998 ; 1847 : 6-12].

C’est lui qui fixera le nombre et les horaires de ses tétées en fonction de ses
périodes de vigilances. Le nombre des tétées quotidiennes est très variable
d’un enfant à l’autre, et pour le même enfant, d’un jour à l’autre.

Certaines études ont montré que les tétées sont souvent peu fréquentes le
premier jour puis que le nombre augmente rapidement entre la troisième et le
septième jour (6 ou 7 tétées par 24 heures en moyenne) et décroît ensuite [I.
Pelle. Péd. 1990 ; 113 : 16-9].

Certaines mères tentent de réduire le nombre des tétées croyant qu’il est
indispensable et possible d’imposer à leur bébé de plus longs intervalles entre
les tétées parce qu’elles appréhendent de voir se prolonger le schéma des
premières semaines sur plusieurs mois. Il faut rassurer les mères sur le fait
qu’à la fois la fréquence et la durée des tétées ont tendance à diminuer avec le
temps. Il n’existe donc aucune règle quant à la durée ou le nombre de tétées;
certains bébés pourront réclamer toutes les deux heures, d’autres toutes les
quatre à six heures, les mères ne devront pas s’inquiéter si leur enfant paraît
ne pas être « typique » [Thirion M. L'allaitement: De la naissance au sevrage
Paris: Albin Michel, 1999 : 276].

 Deuxième règle : ne pas imposer de durée stricte pour les tétées mais
être bien positionnée

Pendant de nombreuses années, on a couramment cru qu’il fallait limiter le


temps de succion dans les premiers jours pour éviter les problèmes de
mamelons douloureux. Beaucoup d’études montrent que l’irritation des
mamelons ne dépend pas de la durée des tétées [20], mais est due à une
mauvaise position du bébé au sein dans 85% des cas ou à des problèmes de
succion dans 15% des cas [66]. De plus, conseiller à une mère de limiter le
temps de succion peut être néfaste pour plusieurs raisons:

- La plus grande quantité de lait sera prise durant les premières minutes de la
tétée (lait peu calorique, désaltérant), mais comme on a expliqué plus haut la
composition du lait se modifiant au cours de la tétée, le lait riche en matières
grasses sera pris en fin de tétée produisant en partie la sensation de satiété.

- Interrompre trop tôt la tétée aurait pour conséquence de diminuer la ration


calorique de l’enfant, même si, sur un plan quantitatif, cela semble
convenable.

- L’idéal serait donc de laisser le bébé téter le premier sein aussi longtemps
qu’il le souhaite et d’attendre qu’il le lâche de lui-même. En commençant avec
l’autre sein à la tétée suivante, il n’y aura pas de déséquilibre dans la
production du lait et pas de phénomènes d’engorgement.
29

- La durée du flux d’éjection est de maximum 30 minutes et correspond à trois


ou quatre pics de sécrétion d’ocytocine. Pour entretenir la lactation, il faut que
le bébé tête jusqu’à la fin du flux plusieurs fois par jour et certains bébés ont
besoin de 20 à 30 minutes pour parvenir à la fin de ce flux.

 Troisième règle : éviter les biberons de complément

Il est important d’éviter dans la mesure du possible les biberons de


complément pendant l’allaitement, même et surtout pendant les premiers
jours, quand les mères ont l’impression de ne pas avoir de lait car ils peuvent
entraîner:

- Une confusion sein/tétine chez le bébé.

- Une baisse de la lactation chez la mère.

Ils devraient être donnés sur prescription médicale en cas de besoin.

 Confusion sein/tétine:

Pour téter, le bébé va utiliser un geste précis spécifique :

- Positionner la langue en gouttière sous l’aréole.

- Effectuer avec la langue un mouvement péristaltique.

- Déglutir (déglutition infantile) quand la langue est sortie.

- C’est donc coordonner très finement la succion, la déglutition et la


respiration;

- Pour se nourrir au biberon, le bébé ne peut pas utiliser sa technique innée


de tétée. Il doit faire l’apprentissage d’un geste de succion totalement
nouveau. :

- Pincer la tétine verticalement entre les gencives.

- Aspirer.

- Déglutir (déglutition adulte) en collant la langue au palais. C’est ce qui est


consensuellement appelé la confusion sein/tétine et qui peut entraîner un
bébé insatisfait qui finit par préférer le biberon ; L’usage de sucettes, de
protège-mamelons en silicone provoquerait le même problème;

 Baisse de la lactation:

L’utilisation de biberons de complément entraîne une baisse de la lactation


par :

- Diminution quantitative de la stimulation aréolaire, le bébé tétant moins


souvent.
30

- Diminution qualitative de la stimulation, du fait de la confusion sein/tétine ;


le bébé aurait des difficultés pour stimuler correctement le réflexe d’éjection.

- Par impact psychologique négatif, la mère pouvant se juger « insuffisante » à


nourrir son bébé.

Dans cette période du post-partum si fragile émotionnellement, la perte de


confiance en soi peut inconsciemment entraîner une diminution de la
lactation.

14.8. Quelques précautions pour le succès de l’allaitement exclusif :

-La mise au sein précoce

-L’enfant doit prendre le lait le jour et la nuit.

-L’enfant doit être dans une position correcte au cours de l’allaitement.

-Ne donner à l’enfant aucun autre aliment.

-Donner le second sein dès que le premier est vide

-Laisser le bébé téter autant qu’il veut

-Si la mère s’absente pour une longue période, elle doit exprimer son lait en
quantité suffisante et veiller à le garder dans les conditions optimales de
propreté .A chaque demande, prélever la quantité nécessaire dans un bol où
tasse propre au moyen d’une cuillère.

En cas d'utilisation ultérieure du lait maternel, celui-ci peut être conservé au


réfrigérateur (48heure maximum pour une température inférieure ou égale à
4°C), ou au congélateur (maximum 4 mois à -18°C) [18].

3.9.Incidents et solutions relatifs à la pratique de l’allaitement maternel


exclusif

 Niveau individuel

1⇒ Mamelon douloureux :

*Signes : rougeur et douleur à la succion

* Causes : mauvaise position ou mauvaise prise du sein ou candidose buccale


de l’enfant

*Conduite à tenir : Corriger la position du bébé, continuer à allaiter tout en


assurant l’hygiène corporelle et éviter l’utilisation des pommades, crème

-mettre sur le bout du sein une goutte de lait de fin de tétée et laisser le sein à
l’air

-en cas de muguet la mère doit amener l’enfant au centre de santé

2⇒ Canal obstrué
31

* Signes

-apparition d’une partie rouge douloureuse sur le sein

-le lait ne s’écoule pas correctement

*Causes : Tétées non fréquentes ou courtes, mauvais écoulement d’une partie


du sein ou du sein tout entier ou pénétration des bactéries due à des
crevasses.

*Conduite à tenir

-Appliquer des compresses tièdes avant la tétée pour stimuler l’éjection de lait

-Allaiter fréquemment le bébé

-Si le bébé ne vide pas les seins tirer le lait (techniques d’expression du lait)

-Masser le sein avant d’allaiter en pressant doucement la partie dure et


douloureuse vers le mamelon.

-Si la douleur et l’inflammation sont fortes, appliquer la glace après avoir tiré
le lait ou allaité.

3⇒ Crevasses

* Signes : peau du mamelon abîmée et douleur à la succion

* Causes

-mauvaise position du bébé

-utilisation du savon pour laver le mamelon avant chaque tétée

*Conduites à tenir

-conseil à la mère pour l’arrêt de l’utilisation du savon, crèmes agressives et de


pulvérisateur

-corriger la position du bébé

-exposer les mamelons à l’air, au soleil autant que possible entre les tétées

-déposer une goutte du lait de fin de tétée sur le mamelon

-si la crevasse persiste et douloureux la tétée, exprimer le sein manuellement


ou avec un tire lait, le temps de quelques tétées

4⇒ Irrégularités dans l’allaitement liées aux travaux ou à la fatigue

* Signes

-Engorgement mammaire.

*Causes : Abondance de travaux domestiques et champêtres.


32

*Conduite à tenir :

-demander une aide familiale

-conseiller un temps de repos pour mère

-disposer davantage de temps pour l’allaitement

5⇒ Quantité insuffisante de lait

* Signes

-cris de l’enfant

-l’enfant ne prend pas assez de poids

* Causes

-la fatigue de la mère

-une alimentation non équilibrée de la mère

-tétées moins fréquentes

-absence de la mère

*Conduites à tenir

-vérifier la position de l’enfant et la prise de sein

-encourager la mère è continuer l’allaitement et plus fréquemment

-donner des conseils nutritionnels à la mère et l’inciter à plus de repos

-exprimer le sein pour nourrir l’enfant au moment où la mère est absente

-diriger la mère ou le bébé malade vers un centre de santé

6⇒ Engorgement mammaire

* Signes :

-seins durs, chauds, lourds

-sein douloureux

-le lait ne coule pas suffisamment

* Causes :

-quand l’enfant est alimenté avant la montée laiteuse

-si l’horaire des tétées est fixe

-lorsque la mère a peur de faire téter son bébé


33

-le mamelon plat et court

-la mauvaise position du bébé au cours des tétées

*Conduite à tenir :

-extraire le lait jusqu’à ce que l’engorgement régresse

-laisser les mères nourrir leurs enfants juste après l’accouchement et à la


demande

-vérifier la position et la prise du sein

-préparer les mamelons avant l’accouchement

-encourager les mères à allaiter leurs bébés

-mettre une compresse chaude sur le sein ou faire prendre un bain chaud à la
mère

-masser avec beaucoup de douceur la peau du sein autour du mamelon

7⇒ Abcès du sein

*Signes : Apparition de zone chaude, douloureuse et fluctuante sur le sein

-fièvre, frissons

*Causes : Canal du mamelon obstrué non débouché rapidement ou fissure du


mamelon

*Conduite à tenir :

-soins médicaux

-exprimer le sein malade et jeter le lait

-donner le sein à téter après guérison

8⇒ Enfant malade : Traiter l’enfant et continuer l’allaitement

9⇒ Mère malade : Traiter la mère et continuer l’allaitement

10⇒ Manque de confiance en soi : Rassurer la mère

11⇒ Environnement du lieu de travail inapproprié à l enfant :

Exprimer le lait et continuer l’allaitement

 Niveau familial

12⇒ Décès maternel : Trouver une nourrice

13⇒ Croyances socioculturelles néfastes :


34

La grand-mère pense que le bébé doit prendre de l’eau et les infusions

Les biberons sont symboles de richesses et indiquent une mère moderne.

*Conduite à tenir :

-Ne pas jeter le colostrum (insister sur son importance)

-Donner exclusivement le lait maternel jusqu’à six mois

-Parler de l’interdiction en insistant sur les inconvénients de l’utilisation des


biberons.

-Identifier des exemples de nourrices modèles dans la communauté.

14⇒ Les membres de la famille n’adhérent pas à l’allaitement exclusif

*Conduite à tenir : Sensibiliser les membres de la famille sur les avantages


de l’allaitement exclusif

 Niveau communautaire

-Parler de l’interdiction d’utilisation des biberons en insistant sur ces


inconvénients

-Sensibilisation des mamans sur les inconvénients de l’utilisation des


substituts du lait maternel

-Sensibiliser et informer les femmes que les rapports sexuels et une nouvelle
grossesse n’ont aucun effet sur la qualité du lait maternel

-Sensibiliser les personnes influentes sur les avantages de l’allaitement


maternel

-Faire un plaidoyer à l’endroit des personnes influentes

 Niveau Etatique

-Créer des structures de promotion de l’allaitement maternel dans les services

-Plaidoyer pour l’adoption du code de commercialisation des substituts du lait


maternel.Allaitement maternel exclusif Thèse de Médecine présentée et
soutenue par MARIKO Oumar (FMPOs).

3.10. La diversification :

 Le sevrage et les suppléments

⇒ Le sevrage :
35

Défini pour certains comme étant l’arrêt définitif de l’allaitement maternel, le


sevrage correspond au passage de l’allaitement exclusivement lacté au régime
varié.

Le sevrage correspond à la période pendant laquelle le bébé passe d’une


alimentation exclusivement constituée de lait à une alimentation comparable
à celle que consomment chaque jour les adultes de la famille. Le sevrage doit
être progressif et ne pas débuter avant que le bébé ait atteint l’âge de 6 mois.

La période de sevrage devrait s’étaler au moins sur 18 mois pendant lesquels


le bébé serait nourri encore du lait de sa mère. L’allaitement au sein,
prédominant jusqu’à 18 mois, puis continue jusqu’à 2 ans, doit être la règle.
Un sevrage trop brusque expose au risque de malnutrition.

A l’âge de 6 mois, d’autres aliments comme la bouillie sont ajoutés à


l’alimentation au sein. L’allaitement maternel ne devrait pas diminuer. Les
autres aliments sont des additions au repas et non pas des substituts au lait
maternel.

Pendant cette période de transition, la nourriture du bébé est composée de lait


maternel et d’aliments « solides », du type bouillie ou autres. Ces aliments
solides doivent être préparés spécialement pour le bébé de façon à répondre
aux critères suivants :

- Préparés proprement pour ne pas être contaminés.

- Fractionnés et donnés en petite quantité car l’estomac du bébé ne peut pas


contenir beaucoup d’aliments. Il faut donc multiplier les repas au cours de la
journée. Par exemple, un bébé de 1 an devrait avoir au moins 5 repas par
jour.

-Faciles à digérer car l’organisme du bébé n’a pas encore tous les enzymes
nécessaires pour digérer les aliments.

-Suffisamment variés pour couvrir les besoins nutritifs du bébé.

 L’allaitement au sein à l’âge de 6 mois

Le lait maternel est tout ce dont a besoin le bébé jusqu’à l’âge de 6 mois. Mais
à partir de cet âge, la quantité de lait produite par sa mère ne suffit plus à
satisfaire ses besoins de croissance. Il a besoin d’un apport alimentaire en
plus du lait de sa mère.

Toutefois, le lait maternel continue d’être l’aliment de choix jusqu’à ce que le


bébé ait 2 ans ou plus. L’organisme d’un bébé n’est pas capable de croître
convenablement et de se maintenir en bonne santé si son alimentation ne
contient pas de lait. Il a besoin du lait de sa mère.

Au cours de la deuxième année, le lait maternel devrait couvrir 1/3 de ses


besoins en énergie et en protéines.
36

De 6 mois jusqu’à 24 mois, l’enfant a donc besoin pour sa croissance à la fois


du lait maternel et aliments solides.

3.11. L’arrêt de l’allaitement au sein

Il n’est pas nécessaire d’arrêter l’allaitement au sein si l’enfant veut continuer,


même au-delà de 3 ans. En fait, la plupart des enfants arrêtent d’eux-mêmes
entre 1 et 3 ans : c’est le sevrage naturel.

Si une mère décide d’arrêter d’allaiter son bébé au sein, elle devrait le faire
lentement. Dites-lui si elle sèvre son bébé trop vite, celui-ci risque d’être
malheureux. Il se peut alors qu’il refuse de manger les aliments qu’elle lui
donne et qu’il devienne malade. Le sevrage brutal est une des causes
principales de malnutrition.

*Les étapes de l’arrêt de l’allaitement au sein

⇒ Augmenter le nombre des repas

⇒ Diminuer progressivement le nombre des tétées au cours de la journée.


Supprimez d’abord une tétée – une de celles du matin ou

de l’après midi- puis, 1 à 2 semaines après, une autre et continuer ainsi de


suite pendant 2 ou 3 mois, voir plus longtemps si nécessaire, jusqu’à ce que le
bébé ne prenne plus le sein.

⇒ Arrêter les tétées de nuit en dernier.

⇒ Entourez l’enfant d’une affection particulière de façon à l’aider à se sentir


tout aussi proche de sa mère qu’il l’était quand il était nourri au sein.

3.12. L’allaitement au sein et VIH :

L’allaitement maternel est normalement le meilleur moyen d’alimenter un


nourrisson. Toutefois, une femme infectée par le VIH peut transmettre le virus
à son enfant pendant la grossesse, le travail, l’accouchement ou l’allaitement
au sein. Les conseils donnés à la mère doivent inclure des informations
concernant les risques et les avantages des différentes options en matière
d’alimentation de son enfant.

Le taux de transmission mère enfant du VIH varie entre 20 et 25% pendant la


grossesse et l’accouchement. Différentes options s’offrent à la femme infectée
par le VIH pour l’alimentation de son enfant :

 l’alimentation de remplacement dès la naissance : l’aliment de


remplacement est le fait de nourrir un enfant qui :

⇒ qui ne reçoit pas le lait maternel

⇒ par des aliments qui contiennent tous les éléments nutritifs dont l’enfant a
besoin
37

⇒ jusqu’à ce que ce dernier puisse être nourri au repas

Ce choix ne doit être envisagé que si ce mode d’alimentation est acceptable,


praticable, financièrement abordable, sûre et durable

Dans ces conditions pas de risque de transmission du VIH après la naissance

 L’alimentation exclusive avec arrêt précoce à 4 mois

Le taux de transmission par allaitement est de 15%. Cela veut dire par
exemple que dans un groupe de 100 femmes dans une communauté où le
taux de prévalence du VIH est de 20%, trois (3) bébés courent le risque
d’attraper le virus par l’allaitement au sein.

Le risque de transmission du VIH augmente avec la durée de l’allaitement. La


mère doit donc adhérer à l’arrêt précoce à 6 mois.

3.13. Allaitement maternel et médicaments :

- Proscrire les médicaments non indispensables ou n’apportant pas de


bénéfice démontré (n’ayant pas fait la preuve de leur efficacité)

- Ne prescrire que les médicaments nécessaires en évitant les spécialités


contenant une association de principes actifs.

- Mettre en garde contre l’automédication.

 Choisir l’alternative la moins risquée

Lorsque le choix entre plusieurs médicaments ou voies est possible

- Médicaments passant moins dans le lait

- Substance non transformée en métabolite actif

- Médicament de demi-vie courte ou ne s’accumulant pas

- Voies d’administration pour lesquelles le passage systémique est


généralement moindre : locale ou inhalée…attention aux produits à usage
local sur le sein qui sont ingérés en priorité par le nouveau-né : proscrire les
désinfectants iodés.

- Pour un médicament à prise unique quotidienne, lorsque cela est compatible


avec le traitement, prendre le médicament après la tétée du soir et éviter la
tétée de la nuit.

- Pour un médicament à demi-vie très courte, on peut recommander de


prendre le médicament juste après la tétée, afin que les concentrations dans le
lait soient les plus basses possibles lors de la tétée suivante.

- se méfier si L/P>1 et si le rapport dose reçue par l’enfant (en mg/kg)/dose


maternelle ingérée (en mg/kg) est supérieur à 1%.
38

 Pour un médicament à risque :

- Le bénéfice du traitement ou de l’allaitement doit largement dépasser le


risque, sinon :

- arrêt de l’allaitement (il est quelquefois possible d’interrompre l’allaitement


provisoirement et d’entretenir la lactation à l’aide d’un tire-lait)

- ou différer le traitement si possible.

-Informer la mère de renforcer la surveillance du bébé en vue de détecter un


éventuel effet indésirable : ictère, diarrhée, refus d’alimentation, somnolence
ou hypotonie.

I.2. RECENSION DES ECRITS ANTERIEURS SUR L’AME

L’allaitement maternel exclusif est l’un de sujet qui attire l’attention des
plusieurs chercheurs vue l’importance du sujet. Dans les lignes qui suivent
nous présentons l’essentiel de la littérature en rapport avec notre sujet.

Dans le monde, Léonor NIEDDU 2013 dans une étude sur Facteurs de risque
d’arrêt d’allaitement maternel avant trois mois en Guyane, à travers une étude
analytique d’observation de cohorte, prospective et multicentrique. Dont le but
était de déterminer quels facteurs influencent l’arrêt d’allaitement maternel
dans les trois premiers mois. Il a obtenu le résultat suivant:

L’âge moyen des enquêtées était de 27.31 ans, 70.8% des femmes avaient
accouché par voie basse et 29.2% par césarienne.

les facteurs qui ont influencés l’allaitement maternel étaient dominés par : la
mise au sein avant la deuxième heure de vie dans 63.2% des cas , les causes
d’une mise au sein étaient principalement , la séparation mère-enfant (51.4%),
la fatigue ou le manque d’envie de la mère (16.2%).

un pic d’arrêt de l’allaitement au troisième mois soit entre 2 et 3 mois de vie


de l’enfant (sur les 35 femmes qui avaient arrêté d’allaiter pendant la durée de
l’étude, 11 femmes soit 31.4% avaient arrêté au troisième mois). La première
cause d’arrêt évoquée était :

- la reprise du travail ou des activités (scolaires notamment) ;

- les autres causes principales étaient l’insatisfaction ou le refus de


l’enfant et le manque de lait.

La femme ayant arrêté son allaitement entre le deuxième et le quinzième jour


post-natal était une primipare de 17 ans, lycéenne, dont le lieu d’origine
n’était pas connu. Elle était indécise quant à son intention prénatale d’allaiter
et n’avait pas reçu d’information prénatale sur l’allaitement, les femmes ayant
arrêté leur allaitement avant le troisième mois avaient plus souvent un niveau
d’études supérieur (46.7% d’entre elles avaient fait des études supérieures
39

contre 17.1% des femmes allaitantes) et exerçaient plus souvent une activité
professionnelle : 60% d’entre elles contre 19.5% des femmes allaitantes.

Une autre étude menée au canada par Annie Benoit en 2012 sur Les
facteurs associés à la poursuite de l’allaitement maternel chez les jeunes
mères canadiennes. Avec un échantillon de 226 mères, âgées de 15 à 19 ans,
ayant initié l’allaitement. Après l’analyse, elle a obtenu les résultats
principaux suivants :

 le fait de vivre en couple (x = 4,73; p = 0,03), favorisent la poursuite de


l’allaitement.

 Détenir un diplôme d’études secondaires (x2= 3,53; p = 0,06 ) et avoir eu


un accouchement eutocique (x2= 3 ,6 6 ; p = 0,06) sont marginalement
associés à la poursuite de l’allaitement au-delà de deux mois,

 alors que l’âge, le revenu, la planification de la grossesse, les cours


prénataux, la dépression postnatale et la disponibilité du soutien social
ne constituent pas des facteurs liés à la poursuite dans ce groupe d’âge.

Pour sa part Sophie Douville, en 2005 a effectué une enquête sur les arrêts
précoces de l’allaitement à la maternité Flaubert du Havre. Afin de mieux
repérer, mieux accompagner ces mères en difficulté, une étude d’observation
de type descriptif a été menée auprès des patientes accouchées à la Maternité
Flaubert entre avril et septembre 2005.

Après avoir relevé manuellement les données nécessaires à la constitution de


l’échantillon d’étude, les mamans qui ont interrompu leur allaitement ont été
interrogées à l’aide d’un questionnaire. Ce document comprenait 51 questions
essentiellement fermées permettant de recueillir : des données générales sur
les parents, les raisons du choix d’allaitement, les modalités d’accouchement
et les caractéristiques de l’enfant ainsi que des informations sur le démarrage
de l’allaitement.

Ses conclusions sont les suivantes :

 Le profil des femmes qui sont susceptibles de renoncer rapidement à


leur allaitement :

■ sont jeunes (moins de 30 ans), mariées ou vivent en couple,

■ ont un niveau d’étude inférieur ou égal au baccalauréat et occupant à temps


plein des postes d’ouvrières ou d’employées.

■ Elles sont primipares ou ont mal vécu leur allaitement antérieur.

Quant à LAHOUZE Marielle en 2012 dans son étude menée en France sur
allaitement chez les primipares : choix personnel ou influence ? Il a s’agit
d’une étude prospective d’observation, uni centrique, et non randomisée,
réalisée à l’aide d’un questionnaire individuel distribué dans le service de
40

suites de couches au Centre Hospitalier public LAYNE de Mont de Marsan,


labellisé « Hôpital, Ami des Bébés ».

Cette étude visé à voir l’impact de l’entourage parental, amical, médical lors de
la grossesse (consultations, cours de préparation à la naissance et à la
parentalité), ainsi que l’impact de la connaissance des patientes dans le choix
d’allaiter ou non.

Les résultats principaux obtenus en rapport avec l’entourage parental et


amical sont les suivants :

a. Le rôle du père

62,9% des conjoints étaient favorables à l’AME, 6% ont laissé le choix à leur
femme alors que 12,1% de mari étaient favorable à l’allaitement artificiel.

Il a conclu que le soutien des pères est crucial pour l’initiation de l’allaitement
mais aussi pour le succès de celui-ci. Car il permet de prévenir et à gérer les
difficultés rencontrées pendant l’allaitement. et était associé à une
augmentation du taux d’allaitement mais aussi à une augmentation de la
durée de celui-ci.

b. Le rôle de la mère de la future maman

68% de mère du bébé demandent l’avis de leur propre mère en dehors de


celui de son conjoint pour prendre la décision de joindre un autre aliment au
lait maternel. Tandis que 32% ne le consultées pas.

Cette étude a permis de constater que l’avis du père est le deuxième facteur
influençant la décision d’allaiter, suivi par la mère de la future maman. Le
premier facteur est la propre décision de la future mère étant donné que
même si l’avis de sa mère intervient peu dans la décision d’allaiter, le fait
d’avoir été allaitée par sa propre mère est important et encouragerait les
patientes à allaiter leur propre enfant.

Parce que des avis positifs quant aux expériences sur l’allaitement de leurs
propres mères, était bénéfique pour leur démarrage et le succès de
l’allaitement.

c. Le rôle des amies

44% des enquêtes affirment avoir écoutaient l’avis de leurs amis sur
l’allaitement maternelle contre 56% des enquêtées suivaient leur propre
connaissances sur l’allaitement.

L’auteur a conclu que les encouragements venant des amies étaient moins
suivis d’allaitement. Les patientes demandent moins l’avis de leurs amies mais
cependant lorsqu’elles ont des conseils à demander ou des soucis sur
l’allaitement elles vont plus se tourner vers leurs amies que vers le conjoint. Le
41

conjoint est important pour le choix et les amies ont un rôle dans les
difficultés et questionnement sur l’allaitement.

En Afrique, FAYCAL en 2012 dans une étude sur Facteurs associés à la


pratique de l'allaitement maternel exclusif durant les six premiers mois de vie
du nourrisson à l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé. Il a
abouti aux résultats principaux qui suivent :

Le taux d'allaitement maternel exclusif à la naissance était de 84,8% et ce


taux connaissait une chute pour atteindre 23,5% jusqu'à l'âge de six mois. Les
conseils médico-sanitaires (49,3%) et la santé de leur enfant (42,5%) étaient
les deux principales motivations pour les femmes qui ont pratiqué un
allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de vie de l'enfant
tandis que la reprise du travail ou des études (38,4%) et la croyance que
l'enfant ne soit pas suffisant (34,2%) ont été les principales raisons
d'introduction d'autres aliments.

La plupart des enfants (84,5%) n'avaient pas reçu d'aliment avant de débuter
leur première tétée mais pour ceux qui en ont reçu, le substitut du lait
maternel était l'aliment le plus donné avant la mise au sein pour 70,5% des
mamans. La majorité (87,1%) des femmes avait donné le sein à leur enfant à
la demande. Les douleurs mammaires constituaient la principale difficulté
rencontrée par les mamans qui ont allaité (60,5%).

Le travail de la mère et le niveau d'éducation de celle-ci étaient associés de


façon statistiquement significative la pratique de l'allaitement maternel
exclusif durant les six premiers mois de vie de l'enfant.

Pour améliorer la situation, l’auteur a recommandé de multiplier les messages


médiatiques et lors des consultations sur les bienfaits de l'allaitement
maternel exclusif ainsi que sa poursuite jusqu'à 6 mois pour les mamans qui
sortent. Promouvoir ce type d'alimentation auprès des employeurs publics et
privés. Enfin de s'assurer de l'application d'un système de travail avec des
possibilités des pauses à prendre par les femmes allaitantes sur le temps de
travail et des lieux appropriés pour exprimer et conserver le lait maternel.

Au Maroc, SIHAM CHEBLI a mené une étude « Analyse des facteurs


influençant l’adoption de l’allaitement maternel exclusif jusqu’à six mois dans
la préfecture de Meknès ». Cette étude étant rétrospective à questionner 400
femmes ayant des enfants âgés de 6 à 12 mois. Après l’analyse des données
de l’enquête. Ces conclusions principales ont été les suivantes :

- Le taux d’AME jusqu’à 6 mois établi dans l’étude était de 14,04%.

- L’existence de lien significatif entre l’utilisation et le maintien de l’AME


jusqu’à six mois et les informations reçues par la femme en prénatal
(p=0,008), le poids de naissance du bébé (p=0,001), la cohabitation
mère-enfant (p=0,042), le fait que la femme travaille (p=0,031),
42

l’influence de la belle-mère (p=0,009) et de la mère sur la femme


(p=0,04).

- Les principales causes de l’abandon de l’AME citées par les femmes sont
la perception de ne pas avoir assez de lait, un problème de santé de la
mère et le refus du sein par le bébé.

- Les facteurs en faveur du maintien de l’AME les plus rapportées par les
femmes sont l’effet bénéfique du lait maternel sur la santé de l’enfant et
la cause économique.

S’agissant de recommandation, afin d’améliorer le taux AME, il apparaît


nécessaire de renforcer les activités de sensibilisation au profit des femmes et
de leur entourage notamment la belle-mère et la mère.

D’assurer des conditions favorisant l’adoption de l’AME par les femmes qui
travaillent et de renforcer la formation des professionnels de santé en matière
de promotion de l’AME et d’accompagnement des femmes dans leurs choix.

En RDC, le PRONANUT a mené une enquête CAP et nutritionnelle dans la


province de KWILU en 2017. Les données concernant l’allaitement maternel
exclusif chez femmes d’âges de 0 à 6 mois ont fait état de :

- 61,9% représentaient la tranche d’âge de 20 à 30 ans

- le niveau d’étude primaire et celle qui avaient aucun instruction constitué


respectivement 45% et 35,6%.

- A propos du statut matrimonial, la majorité des mères sont en union


(mariées ou en union libre) dans les deux groupes de mères enquêtées, soit
89% pour les mères d’enfants âgés de 0-6 mois

- S’agissant de l’occupation, 61% de mères d’enfants âgés de 0-6 mois étaient


occupées à d’autres occupations et 39% étaient des ménagères.

- à propos de question sur la mise au sein 51,9% des mères d’enfants âgés de
0à 6 mois ont mis les enfants au sein l’heure suivant l’accouchement. Cette
proportion rejoint celle trouvé par le niveau national. Mais 72% des femmes
connaissaient qu’il faudrait mettre immédiatement dans l’heure après
l’accouchement.

La raison de refus de donner le colostrum qui vient en tête et évoquée par plus
de 50%des mères est que le premier lait est mauvais et rend l’enfant malade
(56,9%). En deuxième lieu, les mères ont cité le fait que le lait ne coulait pas
(31,4%), Les tabous et interdictions ont été évoqués aussi par trois mères
interrogées, soit 5,9% des mères qui n’ont pas donné le colostrum.

En matière de la pratique de l’AME, Sur 12 mères qui affirment avoir donné


autres choses aux bébés après accouchement, cinq mères affirment avoir
43

donné de l’eau, cinq ont donné de l’eau sucrée aux bébés, une mère a donné
du lait d’animaux et une autre mère a donné autres liquides non spécifiées.

Sur les 12 mères qui ont donné au bébé autre chose que le lait maternel, les
réponses recueillies en ce qui concerne la personne qui avait influencées de
donner autre chose que le lait maternel :

- En premier lieu, ce sont les mamans elles-mêmes (33,1%) ainsi que la grand-
mère -33,3%)

- En deuxième lieu, vient le personnel de santé avec 25,0%

- Les autres enfants (les pleurs) ont été cités par une mère, soit 8,3%.

Le taux d’utilisation de l’AME, 38,3% d’enfants de 0-6 mois étaient


exclusivement allaités au sein en au moment de l’enquête dans la ZS de
Mosango. Ce pourcentage est une moyenne estimé à partir de 31,9 % pour
les enfants dont les mères sont sans instruction, 35,6% pour les enfants dont
les mères ont fait seulement à l’école primaire et 56,3 % pour les enfants dont
les mères ont fait l’école secondaire ou l’université. Mais ce taux connais
encore de fluctuation selon l’âge de l’enfant c’est-à-dire Le taux d’allaitement
exclusif est légèrement plus élevé pour les enfants âgés de 0 mois, soit 43,5%
et diminue avec l’âge, pour les enfants qui ont l’âge de 5 mois, ce taux est de
36%.

Dans l’ensemble, 63% des mères savent qu’il faut commencer à donner au
bébé autre chose que le lait maternel à partir de 6 mois. Mais on note qu’il y a
au moins un quart de mères qui croient qu’il faut introduire les aliments à 3-4
mois.

OLIVIER MUKUKUet al (2017), dans une étude sur Facteurs influençant


l'arrêt de l'allaitement au sein avant l'âge de 12 mois dans le village de
TSHAMALALE, République Démocratique du Congo. à démontrer que :

- Quarante-sept pourcent des enquêtées avaient un âge compris entre 20 et


29 ans et 59% (118/200) d’entre elles ont atteint au moins un niveau
secondaire.

- La totalité de nos enquêtées ont déclaré avoir allaité au sein leurs enfants,
ce qui fait un taux d’allaitement maternel de 100%. Au moment du
déroulement de l’enquête, 26 femmes soit 13% ont déclaré qu’elles
nourrissaient encore les enfants au lait maternel. L’initiation précoce de
l’allaitement au sein est pratiquée dans 37% des cas et dans 60% des cas, les
enfants ont été mis au sein entre la 1ère et la 24ème heure suivant leur
naissance.

- La moyenne de la durée d’allaitement au sein exclusif était de 4,0 ± 1,6 mois


(extrêmes : 1 jour et 12 mois) et près d’un quart d’enfants ont été allaité
exclusivement au sein pendant au moins 6 mois.
44

I.3. SCHEMA CONCEPTUEL DE L’ETUDE

Nous tirons de ce schéma conceptuel que l’application de l’AME chez les


primipares peut être butée à quatre problèmes dont les problèmes liés à
l’environnement, problèmes liés à l’état de la mère et de l’enfant ; ainsi que
aux caractéristiques de la mère et de l’enfant.

En effet, l’allaitement des nouveaux nés seulement avec du lait maternel sans
eaux, sans bouilli, sans lait artificiel ou encore avec un aliment solide ou semi
solide et un véritable challenger pour la mère allaitante, et surtout primipare.
Afin d’améliorer la situation marquante par un taux faible de l’allaitement maternel,
nous avons pu identifier 3 groupes de problèmes que nous pouvons travailler pour
rehausser le taux d’utilisation de l’AME.

L’usage de l’allaitement maternel exclusive c’est-à-dire


sans recours ni à l’eau, lait artificiel, la bouillie Caractéristique sociodémographique de la
mère : Age, niveau d’instruction, statut
matrimoniale occupation professionnel

Caractéristique de l’enfant : âge de l’enfant,


le poids à la naissance.

Les problèmes liés à l’environnement


Les problèmes sanitaires :
de la mère : partenaire, belle-mère,
mère, amies et milieu de vie Mode d’accouchement de la
mère, état de l’enfant à la
naissance, connaissance de
risque couru par l’enfant en
Les problèmes liés aux connaissances des cas du non-respect de l’AME
avantages de l’allaitement maternel exclusif
pour la mère et l’enfant et de l’importance
de du colostrum.
45

I.4. CONCLUSION PARTIELLE

L’AME est mode d’alimentation qui consiste à ne donner ni liquide, ni aliment solide,
moins encore un lait artificiel que seulement le lait produit par la maman.
Ce lait à des avantages incomparables pour la bonne croissance du nourrisson. Mais son
action peut être diminuée ou carrément rendue sans effet, en cas d’introduction d’une
alimentation concurrente que le nourrisson va plus préférer à cause de son goût ; au
détriment des éléments essentiellement nutritif pour protection contre les infections et
sa bonne croissance.
L’OMS a recommandé de privilégier l’AME pendant les 6 premiers mois de vie du
nourrisson, afin de lutter contre les maladies et la malnutrition qui souvent mettent en
péril les enfants à cet âge. Fort malheureusement, il est regrettable de constater que
partout dans le monde, ce taux n’atteint pas 50%.
En soutien à cet objectif, nous avons souhaité de mener cette étude afin d’identifier les
problèmes qui sont obstacles à l’utilisation de l’AME comme d’alimentation chez
les mères allaitantes primipares. Pour répondre à cet objectif, nous avons présenté un
schéma conceptuel ci-haut qui résume le problème pouvant influencer la faible
utilisation de l’AME que nous allons décrire dans le chapitre suivant.
Ce qui nous a permis de tirer les conclusions sur les problèmes qui font obstacles à
l’application du l’AME, en guise un test d’indépendance de Khi-carré.
46

CHAPITRE DEUXIEME: METHODES ET MATERIELS

Dans ce chapitre, nous exprimerons sur la méthode que nous avons utilisée pour
effectuer ce travail, les matériels qui ont servis à réaliser notre enquête.

2.1.1. Description du milieu d’étude


A. Historique du Centre Hospitalier de Kingasani 2
Les Sœurs des Pauvres de Bergame sont arrivées au Congo en 1952.

Soucieuses de se donner aux pauvres et de les aider, elles viennent s’installer à Kingasani
le 08 novembre 1964. A cette époque il n’existait même pas un petit dispensaire dans les
environs. La nouvelle de leur arrivée se répand très vite et bientôt le quartier Kingasani
qui ne comptait que quelques maisonnettes au début de 1965 commence à se peupler à
une vitesse incroyable. Les gens venaient de tout part de l’intérieur du pays dans l’espoir
de trouver dans la banlieue de la capitale la possibilité d’améliorer leur vie sociale.

En 1966 Le chef coutumier Ngampani offre aux Sœurs un terrain de 7 ha afin qu’elle
puisse construire des bâtiments pour abriter leurs œuvres sociales.

En 1967 : Informée de cette générosité, la Mère Générale Angela Francoli accepte qu’on
commence les travaux de construction. Avec l’appui du Saint-Siège et de Caritas-Congo,
l’entreprise italienne Cerutti débute la construction •de la maternité d’abord puis du
dispensaire ensuite sur un projet du frère Querer.

1969 Les travaux de construction s’achèvent. Le dispensaire commence à fonctionner


aussitôt, mais on attend L’arrivée de l’électricité pour ouvrir la maternité.

17/03/1997 1 : Installation de la toute première cabine électrique moyenne tension à


Kingasani, sur rue Kimpioka, dans le terrain des Sœurs.

25/03/1971 La maternité ouvre enfin ses portes, avec comme accoucheuse la


SœurAnnelviraOssoli (l’une des victimes de bola en 1995). Le soir du même jour, la
maternité enregistre sa première naissance : une fillette.

1980 Ouverture d’un Centre nutritionnel â côté du dispensaire dans le but d’offrir aux
enfants de 3 mois à 3 ans et â leurs mamans un service de nutrition efficace qui réponde
à leurs besoins. Près de 3.000 mamans y passent par mois pour vacciner leurs enfants,
recevoir les conseils nécessaires sur l’alimentation, les maladies ou la croissance de leurs
enfants et contrôler leur état de santé.

26/12/1984 : Agrandissement de la salle d’hospitalisation du dispensaire pour pouvoir


accueillir et soulager plus des malades, l’ancienne infrastructure étant devenue exigu par
rapport aux besoins en soins des populations.

02/08/1988 Suite à des fréquentes perturbations électriques, les sœurs décident de


construire une cabine à moyenne tension propre à elles, laissant ainsi l’ancienne cabine
au service des habitants de Kingasani.
47

1988 Construction d’une salle des prématurés à la maternité rendue nécessaire pour
sauver de nombreux enfants qui naissent avant terme.

1992 Construction d’une grande salle appelée ‘‘ Chambre 8 ‘‘ au dispensaire pour


accueillir les enfants souffrant de Kwashiorkor.

1993 Ajoute d’un préau à la chambre 8 où les enfants Kwash peuvent s’abriter pendant la
journée contre le soleil et la pluie. Dans le même élan, on construit de nouvelles
installations sanitaires.

1993 Construction d’un bureau et d’un préau pour les tuberculeux au Dispensaire.

06/1993 Début des travaux d’agrandissement de la salle d’accouchement et de la salle du


travail à la maternité pour faire face à un nombre toujours plus croissant des
accouchements. 18/02/1994 inauguration du Centre pour diabétiques et tuberculeux.

13/04/1994 Inauguration de nouvelles salles d’accouchement et de travail agrandies.


Elles sont plus spacieuses, confortables et lumineuses.

En 1999, voit le jour le service d’ophtalmologique.

En avril sera effectuée la perforation d’un puits pour assurer l’eau à toutes les œuvres
sociales.

06/05/2000 : Inauguration du laboratoire de la Banque de sang et de la nouvelle cuisine


du Centre nutritionnel.

2008 : Ouverture de service de la Kinésithérapie.

B. SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le Centre Hospitalier de Kingasani se trouve sur l’avenue Kimpioka n° 3-4-5-6 dans le
quartier Kingasani 2, Commune de Kimbanseke.
En regardant sa position, on situe
- Au Nord : par le boulevard Lumumba où surgissent les Centres de santé Lumière,
Lunda et Kimbela et la par6isse St. Marc.
- Au Sud : par l’avenue Mobutu, le Lycée Pédagogique de Kingasani, le centre de santé
Mosala et la Zone de santé de Kikimi.
- A l’Est : par l’Aéroport de Ndjili, l’arrêt Kingasani a Suka.
- A l’Ouest par le Centre de santé Molende, la rivière Mokali et la route Fer-bois.
48

Figure n°1 : cartographie de la zone de santé de Kingasani

C. DESCRIPTION DES DIFFERENTS SERVICES.

Le Centre Hospitalier de Kingasani est composé de 6 départements, subdivisés en


différents services. Chaque département est dirigé par une Sœur Responsable.

Voici les 6 départements

- Hospitalisation
- La Gynéco-obstétrique
- Le service Technique
- Le service de nutrition et l’hospice des vieillards
- La directien administrative
- La Médecine physique.
L’hospitalisation et autres unités de soins

- Réception
- Salles de consultations nouveaux cas
- Salle de consultations anciens cas Laboratoire
- Salle des urgences
- Salle de prélèvement
49

- La Banque du sang
- Salle d’emballage
- -. Médecine interne (Homme et Femme) Pédiatrie
Petite chirurgie

- Tuberculose
- Diabétologie
- Drépanocytose
- Hypertendus
- Consultation préscolaire (CPS)
- Pharmacie
- Centre nutritionnel.
La Gynéco-obstétrique comprend les services suivants

- Consultation prénatale
- Salle de travail
- Salle d’accouchement
- Salle post-partum
- Néonatologie
- Toilette Bébés
- Buanderie
- Le Service Technique dépend de la Gynéco-obstétrique et comprend:

- Electricité
- Plomberie
- Menuiserie
- Service de salubrité.
L’hospice des vieillards

- Hospice des vieillards


Le département Administratif

- Le Secrétariat
- Le service du personnel et informatique
- Le service de la Statistique et archives
Le département de la Médecine visuel: n’a qu’un seul service.

- La Kinésithérapie
Le Département

- Réception et Caisse
- Salles dc consultations nouveaux cas
- Salles de consultations anciennes cas
- Laboratoire
50

- Salle des urgences


- La Banque du sang
- Médecin interne
- Pédiatrie
- Petite chirurgie
- Bureau de médecins
- Tuberculose
- Diabétologie
- Drépanocytose
- Hypertendus
- Centre Nutritionnel
- Consultation préscolaire
- La Pharmacie.

Maternité

- Bureau de la Sœur Responsable


- Salle de consultation Médecin
- Consultation prénatale
- Salle de travail
- Salle d’accouchement
- Salle post—partum
- .Néonatologie
- Toilette bébés Buanderie
Personnel

CHIC

Infirmiers A3 :2
Infirmiers A2 : 15
InfirmierAl : J8
Laborantine A2 : 18
Laborantin Al :3
Garçons de salle :7
Réceptionniste :2
Nutritionnistes :1
KinésithérapeLl(e :1

Maternité

Infirmières acc.A3 : 2
Infirmières A2 : 19
Infirmière A] : 1
51

Garçons de salle : 5
Filles de salle : 10
Educatrices sociales : 1
Médecins : 3
Administration : 3
Surveillants : 6

Service Technique

Electricien : 1
Chauffeurs : 3
Menuisiers : 2
Peintre : 1
Plombier : 1
Rapport des lits

Dispensaire Liste de consultation

Chambre 1 : 8 lits Bureau de sœur 1 : 1 lits


Chambre 2 : 4lits Bureau de Médecin D : 1 lits
Chambre 3 : 8 lits Salle Nouveaux-cas : 3 lits
Chambre 4 : 8 lits Salle Ancien cas : 1 lits
Chambre 5 : 3 lits Salle de pansement : 1 lits
Chambre 6 : 8 lits Bureau des Médecins : 1 lits
Chambre 7 : 8 lits
Chambre S : 10 lits

Total Dispensaire : 56 Lits 4 Berceaux 9 lits de consultation

Maternité Berceaux Lits de Consultation

Chambre 1 : 4 lits 4 Berceaux Salle de travail : 2 lits

Chambre 2 : 4 lits 4 Berceaux Bureau Médecin : 1 lit

Chambre 3 : 4 lits 4 Berceaux Salle CPN : 2 lits

Chambre 4 : 4 lits 4 Berceaux

Chambre 5 : 8 lits 11 Berceaux

Salle Post-partum : 8 lits 3 Berceaux

Salle d’accouchement : 5 lits

Chambre 6 : 8 lits 10 Berceaux


52

Chambre 7 : 2 lits 1 Berceaux

Chambre : 9 lits

Chambre : 10 7 lits

Salle de travail : 9 lits

Total Maternité 71 lits 45 Berceaux 5 lits de consultation

TOTAL GENERAL : 128 lits 45 Berceaux 14 lits de consultation

Hospice des vieillards

Comprend

- 3Slits
- 17 chambres à 2 lits
- 1 chambre cl’ infirmerie
- Chambre OLIf des exercices physiques
- 1 cuisine
- 2 magasins
- 1 vestiaire oir le personnel de service
- 1 buanderie
- 1 salle pulyvale.nte pour les réunions, rencontres etc...
Personnel : I infirmiers A] - 4 filles de. salles — 1 garçon de salle.

2.1.2. Population d’étude


Notre population d’étude a été constituée par les mères primipares
allaitantes ayant des enfants âgés d’au plus 7 mois.

2.1.3. Critères d’inclusions et d’exclusions


Pour être inclus dans notre étude, il a fallu répondre aux conditions suivantes :

1- être une mère allaitante ;


2- avoir un nourrisson d’au plus 7 mois ;
3- être une mère venant à la CPS au centre hospitalier Kingasani 2;
4- nous avoir donné son consentement à participer à notre étude.
Sont exclus de l’étude, toute mère allaitante ne remplissant pas aux critères ci-dessus.

2.1.4. Echantillonnage et Taille de l’échantillon


Nous avons recouru un échantillonnage non-aléatoire de type occasionnel, qui nous a
permis de réunir une taille de l’échantillon de 100 enquêtées ou de mères allaitantes ;
lequel échantillon obtenu à chaqu’une de nos présentations à la CPS Centre Hospitalier
Kingasani 2. La taille de l’échantillon a été limité par la fin de la période de notre étude.
53

2.1.5. Méthode d’analyse


A. Outils d’analyse
Pour l’exploitation de nos données, nous avons recouru à différents types logiciels
notamment, les logiciels, Epidata 3.1 et SPSS 21 qui nous ont été utiles pour les analyses
statistiques ; tandis que les logiciels, Microsoft Excel 2010 et Microsoft Word 2010 nous
ont permis respectivement de présenter les résultats sous forme des tableaux et des
graphiques.
B. Technique d’analyse
Nous avons effectué les analyses à deux niveaux : descriptif et inférentiel.
Lors de l’analyse descriptive, nous avons décrit les données en tableau de fréquence et
alors que par l’analyse inférentiel nous a permis de tirer les conclusions sur les
problèmes qui font obstacles à l’application de l’AME, grâce au test d’indépendance de
Khi-carré.
2.6. Variables de l’étude
54

PRESENTATION ET INTERPRETATION DE L’ENQUETE

PRESENTATION ET INTERPRETATION DE L’ENQUETE

Tout au long de ce chapitre, nous présenterons, analyserons et


discuterons les résultats de l’enquête que nous avons menée au sein
du centre hospitalier Kingasani. Pour la collecter des données nous
avons utilisé un questionnaire d’enquête que nous avons administré
aux mères primipares allaitant ayant des enfants de plus ou moins 7
mois. Notre échantillon étant occasionnelle, nous avons pu atteindre
une taille de l’échantillon de 100 enquêtées.

Le dépouillement de différentes données été fait sur base de logiciel


Epidata. Et l’analyse se fait à l’aide du logiciel SPSS 20.

La présentation de nos résultats était faite, selon le regroupement de


variables en fonction des différents problèmes de l’Allaitement
Maternel Exclusif identifiés.

Nos résultats sont présentés en tableau de fréquences et pourcentages


au dixième près.

III.1. Présentation des résultats

III.1.1. Résultats des analyses descriptives

A. Caractéristiques sociodémographiques des enquêtées


55

Graphique n°1: tranche d’âge

tranche d’âge
38
37.5

32.5
27.5 25
22.5
38 18
17.5
Axis Title 13
12.5 25
18
7.5 13 4
2.5 4
16 à 19 ans 20 à 23 ans 24 à 27 ans 28 à 31 ans 32 à 35 ans
Fréquence 13 38 25 18 4
Pourcentage 13 38 25 18 4

Source : enquête effectuée au Centre Hospitalier Kingasani II, mai


2019.

Commentaire :

variable effectif moyenne Ecart-type Minimum Maximum

Tranche 100 24,1 4.348679 16 37


d’âge

Source : enquête effectuée au Centre Hospitalier Kingasani II, mai


2019.

Commentaire : il ressort de ce tableau que la tranche d’âge de 20 à 23


ans, est la plus représentée avec 38,0% alors que celle de 32 à 35 ans
et de 36 à 39 ans constitué respectivement 4% et 2%. La moyenne
d’âge de nos enquêtées est de 24 ans avec un minimum d’âge de 16
ans et maximale de 37 ans .
56

Graphique n°2: âge de l’enfant en mois

âge de l’enfant en mois


6 mois 13 13

5 mois 12 12

4 mois 9 9

3 mois 11 11

2 mois 12 12

1 mois 19 19

2.5 7.5 12.5 17.5 22.5 27.5 32.5 37.5


1 mois 2 mois 3 mois 4 mois 5 mois 6 mois
Fréquence 19 12 11 9 12 13
Pourcentage 19 12 11 9 12 13

Source : enquête effectuée au Centre Hospitalier Kingasani II, mai


2019.

Commentaire : nous tirons de ce tableau que les enfants âgé de 7


mois, représentés 24 % de l’effectif enquêté, alors que ceux d’âge de 4
mois sont faiblement représentés avec 9%.

Graphique n°3 : statut matrimonial de la mère


57

statut matrimonial de la mère


47.5
42.5
37.5
32.5
27.5
22.5 44 44
Axis Title 17.5
30 30
12.5 26 26
7.5
2.5
mariée légalement union de fait mère célibataire
Fréquence 26 30 44
Pourcentage 26 30 44

Source : enquête effectuée au Centre Hospitalier Kingasani II, mai


2019.

Commentaire : l’analyse de ce tableau révèle que 44% de mère était de


mère célibataire tandis que 26% était mariée légalement

Graphique n°4 : occupation professionnelle de la mère

1%
30%

sans emploi
employée chez un privé
activité libérale
enseignante
62%

7%

Source : enquête effectuée au Centre Hospitalier Kingasani II, mai


2019.
58

Commentaire : la majorité, soit 62% de mère n’avaient pas d’emploi


contre seulement 1% de la profession enseignante et 7% d’employée
chez un privé ainsi que 30%exerçant une activité libérale.

Graphique n° 5 : niveau d’étude des enquêtées

niveau d’étude des enquêtées


130

110
64
90

70

50
Axis Title 64 24
30

10 7 24 5
7 5
étude arrêtée au étude arrêtée aux diplômé d'état graduée
secondaire humanités

Fréquence 7 64 24 5
Pourcentage 7 64 24 5
59

B. Application de l’AME

Graphique N°5: Mode d’alimentation de l’enfant

Mode d’alimentation de l’enfant


lait maternel plus eau 14
14
biberon et bouillie 11
lait maternel soupe et fufu 77
lait maternel et biberon 6
6
lait maternel et bouillie 20
20
exclusivement au lait maternel 45
45
2.5 7.5 12.5 17.5 22.5 27.5 32.5 37.5 42.5 47.5
exclusive- lait mater- lait mater- lait mater- biberon et lait mater-
ment au lait nel et bouil- nel et nel soupe bouillie nel plus
maternel lie biberon et fufu eau

Fréque 45 20 6 7 1 14
nce
Pour- 45 20 6 7 1 14
cent-
age

Source : enquête effectuée au Centre Hospitalier Kingasani II, mai


2019.

Commentaire : il ressort de ce tableau que 45% d’enfants sont allaités


exclusivement au lait maternel par nos enquêtées et 55% n’allaitent
pas exclusivement au lait maternel mais introduisent d’autres liquides
ou solides tel que la bouillie (20%), le lait artificiel (6%), le fufu et
soupe (7%), l’eau (14%), le thé sans lait (7%), biberon et bouillie (1%).
60

Graphique n°6: raison d’introduction d’autres nourritures

Fréquence

42%

pleurs de l'enfant
maladie de la mère
insuffisance de lait
56%

2%

Source : enquête effectuée au Centre Hospitalier Kingasani II, mai


2019.

Commentaire :

Graphique n°7 : moment de l’introduction d’autres nourritures

moment de l’introduction d’autres nourritures

65

55
42.9
45

35
25
Axis Title 25

15 10.7 24 12.5
14
5 6 7 1.8
1
1 mois 2 mois 3 mois 4 mois 5 mois
Fréquence 6 24 14 7 1
Pourcentage 10.7 42.9 25 12.5 1.8

Source : enquête effectuée au Centre Hospitalier Kingasani II, mai


2019.

Commentaire
61

C. Problèmes lies a l’ignorance des avantages du lait maternel et


des conséquences de la non-application de l’AME

Graphique n°8 : Administration du premier lait maternel


(colostrum)

Administration du premier lait maternel (co-


lostrum)

85% 89
10
65% 1

45%
89
Axis Title 25% 10
1
5%
le mettre directe- mettre au sein après mettre au-delà de 6
ment au sein 1 heure heures

Fréquence 89 10 1
Pourcent- 89 10 1
age

Source : enquête effectuée au Centre Hospitalier Kingasani II, mai


2019.

Commentaire
62

Graphique n°9 : motivation pour donner le colostrum

motivation pour donner le colostrum


10%

pour qu'il bénéficie du premier


lait maternel
conseil de l'infirmière

90%

Source : enquête effectuée au Centre Hospitalier Kingasani II, mai


2019.

Commentaire

Graphique n°9 : répartition selon le nombre de tété par jour

répartition selon le nombre de tété par jour


95
85
75
65
55
45 90 90
35
Axis Title
25
15
5 8 8
1 1 1 1
5 fois par jour à chaque fois qu'il quand il pleur au moins 8 fois
a besoin par jours
Fréquence 1 90 8 1
Pourcentage 1 90 8 1

Source : enquête effectuée au Centre Hospitalier Kingasani II, mai


2019.

Commentaire
63

Graphique n°10 : répartition selon la connaissance des avantages


de l’allaitement maternel pour la mère

répartition selon la connaissance des avantages de l’allaitement maternel


pour la mère

ne sait pas 9 9

non 4 4

oui 87 87

10 30 50 70 90 110 130 150 170 190


oui non ne sait pas
Fréquence 87 4 9
Pourcentage 87 4 9

Source : enquête effectuée au Centre Hospitalier Kingasani II, mai


2019.

Commentaire

Graphique n°11 : types des avantages de l’AME pour la mère


connus par les mères.

types des avantages de l’AME pour la mère connus par les mères.

75
73 73
65

55

45
35
Axis Title 25

15
15 15
5
protection contre le cancer du sein protection contre de grossesses rap-
prochées
Fréquence 15 73
Pourcentage 15 73

Source : enquête effectuée au Centre Hospitalier Kingasani II, mai


2019.

Commentaire
64

Graphique n°12: connaissance des risques liés au non-respect de


l’AME pour l’enfant.

connaissance des risques liés au non-respect


de l’AME pour l’enfant.
13%

oui
non

87%

Source : enquête effectuée au Centre Hospitalier Kingasani II, mai


2019.

Commentaire

Tableau n°11 : types de risque couru par l’enfant en cas du non-


respect de de l’AME

PROBLEMES LIES A L’ETAT DE SANTE DE LA MERE OU DE


L’ENFANT
65

types de risque couru par l’enfant en cas du


non-respect de de l’AME

aucun
engorgement
douleur au sein

5
15
25
35
45
55
65
75
85
95
douleur au sein engorgement aucun
fréquence 37 14 49
pourcentage 37 14 49

accouchement normal
accouchement césarienne

98

Fréquence Pourcentage

190
170
150
94
130
110
90
Axis Title 70
50 94
30
10 44 2
bon réanimé malade en néonatologie
Fréquence 94 4 2
Pourcentage 94 4 2
66

30

oui
non

70

couteux couteux couteux

ne sait ne sait ne sait


pas pas pas

Total Total Total


67

PROBLEMES LIES A LA PROFESSION ET AUX BESOINS


PERSONNELS DE LA MERE OU DU BEBE

95
85
75
65
55
45 93 93
35 77 77
25
Axis Title 15
5 8 8 6 6 7 7
2 2
associer reprendre le continuer ne sait pas Total System
l'alaitement travail et as- l'alaitement
maternel ex- socier un maternel ex-
clusif à un autre ali- clusif
autre ali- ment jusqu'à 6
ment mois

Frequency 8 2 6 77 93 7
Percent 8 2 6 77 93 7

150

130

110 75

90

70 Percent
Frequency
50
75
30 21

10 21
4
4
oui non aucune
Frequency 21 4 75
Percent 21 4 75
68

System
Total
emploi
existence des autres possibilités d'alimentation
manque des moyens pour faire vivre la famille
crainte de perdre le travail
10 30 50 70 90 110 130 150
crainte manque existence emploi Total System
de per- des des
dre le moyens autres
travail pour possibil-
faire ités d'al-
vivre la imenta-
famille tion

Fre- 9 10 1 8 28 72
quency
Percent 9 10 1 8 28 72
Axis Title

Chart Title
ne sait pas

à 4 mois

à 3 mois

à 2 mois

quand le mari en a besoin

apres 6 mois
5 15 25 35 45 55 65 75
apres 6 quand le à 2 mois à 3 mois à 4 mois ne sait pas
mois mari en a
besoin
Frequency 14 3 6 38 11 28
Percent 14 3 6 38 11 28
69

110

90

70

50
Axis Title
30

10

exigence du proteger eviter d'ex- ne sait pas Total System


paternair mon poser le
mariage mari
Frequency 41 16 11 28 96 4
Percent 41 16 11 28 96 4

amener à l'hopital 80 80

essayer une autre alimentation 19 19

continuer à donner uniquement le lait maternel 1

10 30 50 70 90 110 130 150 170 Frequency


continuer à essayer une amener à Percent
donner autre alimen- l'hopital
uniquement tation
le lait mater-
nel

Fre- 1 19 80
quenc
y
Per- 1 19 80
cent
70

continuer à donner uniquement le lait maternel essayer une autre alimentation


amener à l'hopital
1% 19%

80%

55

45

35

25 48 48
15 29 29

5 12 12 11 11 Fréquence
Pourcentage
promouvoir les encourager l'al- multiplier l’infor- diffuser les in-
actions de sensi- laitement mater- mation sur l'al- formations à la
bilisation des nel exclusif par laitement mater- télévision et à la
femmes sur l'al- des primes nel exclusif radio
laitement mater-
nel exclusif

Fréquence 48 29 12 11
Pourcent- 48 29 12 11
age

III.1.2. Résultats des analyses inferencielle


71

Problème lié à l’environnement

Tableau n°25 : relation entre le mode de l’alimentation de l’enfant


et la gestion des besoins de son partenaire.

Relation entre le mode de l’alimentation et la Total


gestion des besoins de son partenaire.
apres quand à 2 à 3 à 4 ne sait
6 le mois mois mois pas
mois mari
en a
besoi
n
exclusivemen 8 0 3 21 6 7 45
t au lait
maternel
17,8% 0,0% 6,7% 46,7% 13,3% 15,6% 100,0%

lait maternel 0 0 1 8 0 11 20
et bouillie 0,0% 0,0% 5,0% 40,0% 0,0% 55,0% 100,0%

lait maternel 2 0 0 3 1 0 6
et biberon 33,3% 0,0% 0,0% 50,0% 16,7% 0,0% 100,0%

lait maternel 1 1 2 2 1 0 7
soupe et fufu 14,3% 14,3% 28,6% 28,6% 14,3% 0,0% 100,0%
: comment nourrissez-vous l ' enfant

biberon et 0 0 0 0 0 1 1
bouillie 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 100,0% 100,0%

lait maternel 3 1 0 3 2 5 14
plus eau 21,4% 7,1% 0,0% 21,4% 14,3% 35,7% 100,0%

lait maternel 0 1 0 1 1 4 7
et thé rouge 0,0% 14,3% 0,0% 14,3% 14,3% 57,1% 100,0%

Total 14 3 6 38 11 28 100
72

14,0% 3,0% 6,0% 38,0% 11,0% 28,0% 100,0%

Chi-carré Tests

Value df Asymp.
Sig. (2-
sided)

Pearson Chi-
21,141a 6 ,002
Square

Likelihood Ratio 22,071 6 ,001

Linear-by-Linear
16,055 1 ,000
Association

N of Valid Cases 100

Commentaire : il ressort de ce tableau, il existe un lien entre le mode


d’alimentation et gestion de son partenaire. Etant donné que le Chi-
carré calculé (9,9) est supérieur au Chi-carré de la table (ddl 30marge
d’erreur 5% égal à 47, 7 avec un seuil de signification de 3,5%<à 5%.

Ce tableau nous renseigne encore, les mères allaitantes arrêtaient


l’AME à partir de 3 mois pour raison de répondre au besoin de leurs
partenaires (46,7). Il est de même pour les mères qui sont recouru lait
maternel est bouillie à (40%) alors que 17% de celles qui continuaient
à allaiter à répondre à leur mari.

Tableau n°26 : relation entre mode d’alimentation de l’enfant et


raison d’introduction d’autres aliments

: raison d’admnistration d’autres liquides * : comment nourrissez-vous l'enfant en ce


moment Crosstabulation
: comment nourrissez-vous l 'enfant en ce moment Total
exclusive lait lait lait biber lait lait
ment au mater mater mater on et mater mater
lait nel et nel et nel bouill nel nel et
maternel bouilli bibero soupe ie plus thé
e n et fufu eau rouge
maladie de 1 1 1 1 0 0 0 4
l'enfant 25,0% 25,0% 25,0% 25,0% 0,0% 0,0% 0,0% 100,0
%
73

: lait maternel 2 5 4 0 0 3 0 14
insuffisant 14,3% 35,7% 28,6% 0,0% 0,0% 21,4% 0,0% 100,0
r %
a cri de l'enfant 1 6 0 3 0 3 1 14
i 7,1% 42,9% 0,0% 21,4% 0,0% 21,4% 7,1% 100,0
s %
o malqdie de la 0 0 0 1 0 0 0 1
n mere 0,0% 0,0% 0,0% 100,0 0,0% 0,0% 0,0% 100,0
Count % %
d
influence 1 7 0 0 1 8 6 23
a environneme 4,3% 30,4% 0,0% 0,0% 4,3% 34,8% 26,1% 100,0
d ntale %
m Count
n
i personnel 4 1 1 2 0 0 0 8
s medical 50,0% 12,5% 12,5% 25,0% 0,0% 0,0% 0,0% 100,0
t
%
r
a
t
i
o
n

a
u
t
r
e
s

l
i
q
u
i
d
e
s
Total 9 20 6 7 1 14 7 64
14,1% 31,3% 9,4% 10,9% 1,6% 21,9% 10,9% 100,0
%

Chi-Square Tests

Value df Asymp. Sig. (2-


sided)
74

Pearson Chi-Square 51,221a 30 ,009


Likelihood Ratio 53,807 30 ,005
Linear-by-Linear Association 1,867 1 ,172
N of Valid Cases 64

Commentaire : il existe une relation entre le mode d’alimentation de


l’enfant et le raison d’introduction d’autres aliments étant donné que le
Chi-carré calculé (11,4) est supérieur au Chi-carré de la table (ddl 5,
marge d’erreur 5%) égal à 11 avec un seuil de signification de 4,3%< à
5%. Nous remarquons aussi dans ce tableau croisé que les enquêtés
qui ont avancés comme raison d’introduction d’autres aliments
influence des aliments étaient majoritaire à 40% suivi de cri de l’enfant
à 23% et de l’insuffisance de lait maternel à 21,2%.

Problème lié aux caractéristiques de mère et l’enfant

Tableau n°27 : relation entre l’âge de l’enfant et le mode de


l’alimentation de l’enfant

Relation entre l’âge de l’enfant et le mode


d’alimentation
Allaitement exclusif Total
Allaitemen Pas
t exclusif allaitement
1mois 15 4 19
âge de l’enfant en mois

78,9% 21,1% 100,0%


2 mois 9 3 12
75,0% 25,0% 100,0%
3 mois 5 6 11
45,5% 54,5% 100,0%
4 mois 2 7 9
22,2% 77,8% 100,0%
5 mois 3 9 12
25,0% 75,0% 100,0%
6 mois 17 44 61
27,8% 72,1% 100,0%
:
75

TOtal 45% 55% 100,0%

Commentaire : il une relation entre âge de l’enfant et le type de


l’alimentation étant donné que le Chi-carré calculé (21,1) est supérieur
au Chi-carré de la table (dll 6 marge d’erreur 5%) égal à 12,5% avec un
seul de signification de 0,2>à5%. En plus nous remarquons que plus
l’âge de l’enfant avance moins plus les mères recours à l’AME. Ce qui
amène le taux d’AME à 45%. En outre, ce tableau démontre que parmi
le qui les femmes venues à la CPS au centre hospitalier Kingasani II,
nous observons qu’il y a moins 100 pourcents de femmes qui allaitent
exclusivement leurs enfants, soit 45%, celles de femmes dont les
enfants sont âgés de 1 et 2 mois ont atteint 77 % et quant aux restes
de femmes n’ont jamais atteint.

Tableau n°26 : relation entre le mode d’alimentation et l’âge de la


mère

Allaitement exclusif Total


Allaitement Pas
exclusif allaitement
Tranche d’âge

moins de 24 33 38 71
ans 46,5% 53,5% 100,0%
de la mère

plus de 24 12 17 29
ans 41,4% 58,6% 100,0%

Total 45 55 100
45,0% 55,0% 100,0%

Risk Estimate (estimation du risque)


Value 95% Confidence Interval
Lower Upper
Odds Ratio for annee 1,230 ,513 2,948
(moins de 24 ans /
plus de 24 ans)
For cohort 1,123 ,681 1,852
Allaitement exclusif =
Allaitement exclusif
76

For cohort ,913 ,628 1,328


Allaitement exclusif =
Pas allaitement
N of Valid Cases 100

Commentaire : ce résultat nous montre qu’il existe une relation entre


le mode d’alimentation de l’enfant et l’âge de la mère, étant donné que
OR(1,230) > à 1(IC 95%<0,513<OR<2,948)

Tableau n°27 : relation entre le mode d’alimentation et situation


matrimoniale

statut matrimonial * Allaitement exclusif


Crosstabulation
Allaitement exclusif Total
Allaitement Pas
exclusif allaitement
en union 29 27 56
matrimonial

51,8% 48,2% 100,0%


Mère 16 28 44
statut

célibataire
36,4% 63,6% 100,0%
Total 45 55 100
45,0% 55,0% 100,0%

Risk Estimate
Value 95% Confidence Interval
Lower Upper
Odds Ratio for 1,880 ,838 4,215
statut mat (en union
/ mère célibataire
For cohort 1,424 ,894 2,268
Allaitement exclusif
= Allaitement
exclusif
For cohort ,758 ,533 1,077
Allaitement exclusif
= Pas allaitement
77

N of Valid Cases 100


Commentaire : ce résultat nous montre qu’il existe une relation entre
le mode d’alimentation de l’enfant et situation matrimoniale. Etant
donné que OR(1,880) supérieur à 1(IC 95% « 0,8383<OR<4,21 »

Problème d’ordre sanitaire

Tableau n°28 : relation entre le mode d’alimentation et d’enfant et


risque sanitaire couru par l’enfant

comment nourrissez-vous l'enfant en ce moment * : votre enfant a t il


deja de l 'une de maladie Crosstabulation
: votre enfant a t il déjà de l 'une Total
de maladie
la fièvre rhum aucun
diarrhé e et e
e toux
: comment exclusivemen 4 3 7 31 45
nourrissez t au lait 8,9% 6,7% 15,6% 68,9% 100, %
-vous maternel
l’enfant en
ce moment lait maternel 5 6 8 1 20
et bouillie 25,0% 30,0 40,0% 5,0% 100,0
% %
lait maternel 1 2 2 1 6
et biberon 16,7% 33,3 33,3% 16,7% 100,0
% %
lait maternel 2 4 1 0 7
soupe et fufu 28,6% 57,1 14,3% 0,0% 100,0
% %
biberon et 1 0 0 0 1
bouillie 100,0% 0,0% 0,0% 0,0% 100,0
%
lait maternel 3 3 0 8 14
plus eau 21,4% 21,4 0,0% 57,1% 100,0
% %
lait maternel 1 1 1 4 7
et thé rouge 14,3% 14,3 14,3% 57,1% 100,0
% %
Total 17,0% 19,0 19,0% 45,0% 100,0
% %
78

Chi-Square Tests
Value df Asymp.
Sig. (2-
sided)
Pearson 45,253a 18 ,000
Chi-Square
Likelihood 51,670 18 ,000
Ratio
Linear-by- 1,315 1 ,252
Linear
Association
N of Valid 100
Cases
Commentaire : il ressort de ce tableau, il existe un lien entre mode
d’alimentation et risque sanitaire. Etant donné que Chi-carré calculé
(20,6) est supérieur au Chi-carré de la table (ddl3, marge d’erreur 5%)
égal à 7,82 avec un seuil de signification de 0,0%<à 5%

Tableau n°28 : relation entre le mode d’alimentation et d’enfant et


mode d’accouchement

Allaitement exclusif * : mode d’accouchement Crosstabulation


: mode d accouchement Total
accouchement accouchement
normal cesarienne

Allaitemen Allaitement 45 0 45
t exclusif exclusif 100,0% 0,0% 100,0%

Pas 53 2 55
allaitement 96,4% 3,6% 100,0%

Total 98 2 100
exclusif 98,0% 2,0% 100,0%

Risk Estimate

Value 95% Confidence


Interval

Lower Upper
79

For cohort : mode


d accouchement =
1,038 ,986 1,092
accouchement
normal

N of Valid Cases 100

Commentaire : ce résultat nous montre qu’il existe une relation entre


le mode d’alimentation de l’enfant et le mode d’accouchement, étant
donné que OR(1,038) supérieur à 1(IC95% « 0,986<OR<1,092 »

Tableau n°29 : relation entre le mode d’alimentation d’enfant et


l’état de santé de l’enfant à l’accouchement mode
d’accouchement

: comment nourrissez-vous l ' enfant en ce moment * : quel etait de


sante du bebe a l 'accouchement Crosstabulation
: quel etait de sante du bebe a Total
l 'accouchement
bon reanumé malade
en
neonatol
ogie
: exclusivement au lait 44 0 1 45
maternel 97,8% 0,0% 2,2% 100,0%

lait maternel et bouillie20 0 0 20


100,0 0,0% 0,0% 100,0%
%
lait maternel et biberon 3 2 1 6
50,0% 33,3% 16,7% 100,0%
lait maternel soupe et 7 0 0 7
fufu 100,0 0,0% 0,0% 100,0%
%
biberon et bouillie 0 1 0 1
0,0% 100,0% 0,0% 100,0%
lait maternel plus eau 13 1 0 14
80

Count 92,9% 7,1% 0,0% 100,0%


% within : comment
nourrissez-vous l '
enfant en ce moment
lait maternel et thé
rouge
7 0 0 7
Count
% within : comment 100,0 0,0% 0,0% 100,0%
nourrissez-vous l ' %
enfant en ce moment
Total 94 4 2 100
94,0% 4,0% 2,0% 100,0%

Chi-Square Tests

Value df Asymp.
Sig. (2-
sided)

Pearson Chi-
49,273a 12 ,000
Square

Likelihood Ratio 24,099 12 ,020

Linear-by-Linear
,112 1 ,738
Association

N of Valid Cases 100

Commentaire : d’après le résultat de ce tableau, il existe un lien entre


les 2 variables puisque le Chi-carré calculé (49,3) est supérieur au Chi-
carré de la table (ddl 12, marge d’erreur 5%) égal à 21,02, avec un
seuil de signification de 0,0%< à 5%.

III.2. Discussion des résultats

III.2.1. Résultats des analyses descriptives

Tableau n°11: tranche d’âge

Il ressort de ce tableau que la tranche d’âge de 20 à 23 ans, est la plus


représentée avec 38,0% alors que celle de 32 à 35 ans et de 36 à 39
ans constitué respectivement 4% et 2%. La moyenne d’âge de nos
81

enquêtées est de 24 ans avec un minimum d’âge de 16 ans et


maximale de 37 ans. Ce résultat est similaire à celui trouver
par MAKIRO Oumar, 2009, étude sur les connaissances, les attitudes
et les pratiques des femmes sur l’allaitement maternel et exclusif dans
le quartier du Sogoniko en Commune VI du district de Bamako.Pour
qui, la tranche d’âge la plus représentée était de 20 à 29 ans avec
50,50%.Par contre, l’Age minimum et maximum sont différents,
l’auteur a trouvé que cela varier entre 14 et 49 ans. Alors que pour
nous, ces âges, minimum et maximum variaient de 16 et 37 ans.

Cette différence est due à la population etudiée, qui était constituée


pour notre étude, des primipares, qui selon la sociologie africaine, la
femme a une moyen d’âge à la maternité de 24 à 25 ans. Cependant,
MAKIRO (op. cit.) a travaillé sur les populations féminines en générale.

Tableau n°12: âge de l’enfant en mois

Il ressort de ce tableau que l’âge des enfants de 7 mois, de nos


enquêtées ont réalisé de 24 %. A cet effet, MAKIRO (op.cit.), a trouvé
que les enfants de 10 à 14 mois étaient majoritaires à 64,6%. Cette
différence est du à la population enquêtée. Dans notre travail, nous
avons enquêté sur les mères primipares dont les enfants devaient être
de plus au moins 7mois, alors MAKIRO (op.cit.), a travaillé sur une
population de 0 à 24 mois.

La singularité de notre étude en rapport avec l’âge de l’enfant est avoir


exploité les problèmes qui se posent pour l’application de l’AME chez
les enfants d’au plus 7 mois, du fait qu’au-delà de cet âge, l’AME n’est
plus obligatoire.

Tableau n°13: Mode d’alimentation de l’enfant

Il ressort de ce tableau que 45% d’enfants sont allaités exclusivement


au lait maternel par nos enquêtées (les mères)

Tableau n°14: début d’alimentation de votre bébé

Selon les enquêtes menées sur terrain, il ressort que 24 % d’enfants


sont nourris à partir de 2 mois par leurs mères en introduisant
d’autres aliments, à l’absence de l’allaitement maternel exclusif.
82

Tableau n°15: Nombre de fois d’allaitement de l’enfant par jour

Toutes les enquêtées allaitent leurs enfants à plusieurs fois par jour
du fait qu’il est obtenu 100%.

Par ordre décroissant des pourcentages obtenus, les résultats de ce


tableau de synthèse se présentent comme suit :

 100% pour des enquêtées disent qu’elles allaitent à plusieurs


par jour leurs enfants ;

 45% pour les enfants dont les mères allaitent exclusivement au


lait maternel ;

 38% pour la tranche d’âge des enquêtées, dont la moyenne d’âge


est de 24 ans (se référer au tableau n°2) ;

 24% pour les enquêtées dont les enfants étaient âgés de 7 mois ;

 24% pour les enfants ont été nourris par d’autres aliments à
partir de 2 mois ;

En effet, au regard de notre critère d’acceptabilité préalablement fixé à


60%, nous constatons qu’une seule, parmi de ces variables qui aient
atteint notre critère d’acceptabilité à 100 % ; il s’agit de la question
"combien de fois allaitez-vous votre enfant par jour?", et quant au reste
de variables, aucune n’atteint notre critère d’acceptabilité. Ainsi, nous
pouvons conclure que les mères fréquentant le Centre Hospitalier de
Kingasani II connaissent la nécessité d’allaiter à plusieurs fois par jour
un enfant. Par contre, elle ne pratique faiblement l’allaitement
maternel exclusif.

En effet, au regard de notre critère d’acceptabilité préalablement fixé à


60%, nous constatons qu’une seule, parmi de ces variables qui aient
atteint notre critère d’acceptabilité à 100 % ; il s’agit de la question
"combien de fois allaitez-vous votre enfant par jour?", et quant au reste
de variables, aucune n’atteint notre critère d’acceptabilité. Ainsi, nous
83

pouvons conclure que les mères fréquentant le Centre Hospitalier de


Kingasani II connaissent la nécessité d’allaiter à plusieurs fois par jour
un enfant. Par contre, elle ne pratique faiblement l’allaitement
maternel exclusif.

Résultats des analyses inférentielles

A. Analyse bi-variée

Tableau n°16 : relation entre l’âge de l’enfant en mois et le mode


de l’alimentation de l’enfant

Nous constatons de ces résultats qu’il existe une relation entre l’âge de
l’enfant en mois et le mode d’alimentation de l’enfant. Etant donné que
le chi-carré calculé de 15,18 est supérieur au chi-carré théorique pour
un ddl de 2, ainsi la marge d’erreur de 0,05 est égale à 5,99 avec p
value de 0,1 qui sont inférieurs à 0,05. En outre, ce tableau démontre
que parmi le qui les femmes venues à la CPS au centre hospitalier
Kingasani II, nous observons qu’il y a moins 100 pourcents de femmes
qui allaitent exclusivement leurs enfants, soit 45%, celles de femmes
dont les enfants sont âgés de 1 et 2 mois ont atteint 77 % et quant aux
restes de femmes n’ont jamais atteint.

Tableau n°17: relation entre le mode d’alimentation de l’enfant et


le moment de s’occuper de son partenaire

Nous constatons de ces résultats qu’il existe la relation entre le mode


d’alimentation de l’enfant et le moment de s’occuper de son
partenaire. Etant donné que le chi-carré calculé de 45,45 est supérieur
au chi-carré théorique pour un ddl de 30, ainsi la marge d’erreur de
0,05 est égale à 43,77 avec p value de 3,5 qui sont inférieurs à 5%. Ce
tableau démontre que parmi le qui les femmes venant à la CPS au
centre hospitalier Kingasani II, nous observons qu’il y a eu 46% de ces
femmes dont les enfants ayant 3mois, disent elles s’occupent de leurs
partenaires. Par conséquence, nous trouvons que les résultats de ce
tableau nous montre que concernant la gestion de l’AME et celle, du
84

partenaire, la tendance est que la part de femmes venant à la CPS au


centre hospitalier Kingasani II répondent à leurs partenaires mieux
qu’au moment où l’enfant atteint 3 mois.

Tableau n°18: relation entre la protection du corps de la mère et


le risque de non-AME chez l’enfant

Nous constatons de ces résultats qu’il existe la relation entre la


protection du corps de la mère et le risque de non-AME chez l’enfant.
Etant donné que le chi-carré calculé de 15,18 est supérieur au chi-
carré théorique pour un ddl de 2, ainsi la marge d’erreur de 0,05 est
égale à 5,99 avec p value de 0,1 qui sont inférieurs à 5%. Par
ailleurs, il ressort de ce tableau que les femmes venant à la CPS au
centre hospitalier Kingasani II disent connaitre l’importance de l’AME
pour la santé maternelle à 90,7% et le risque que peut courir le bébé
lorsqu’il n’est pas nourri au sein. Par contre, les femmes venant à la
CPS au centre hospitalier Kingasani II qui disent ne pas connaitre
l’importance de l’AME pour la maternelle à 75%.

CHAPITRE 4 : DOSSIER PROJET DE DEVELOPPEMENT

Dans ce chapitre, nous allons présenter le projet de développement. Il


est le produit des besoins exprimés par les bénéficiaires des formations sur
l’allaitement maternel au sein du Centre hospitalier du projet dont nous venons
d’analyser la performance et dont nous avons présenté le rapport au troisième chapitre.

4.1. CONCEPTION DU PROJET


4.1.1. Problème

Non-respect du délai d’allaitement maternel exclusif par les


primipares allaitantes du centre Hospitalier Kingasani II.

4.1.2. Variables
 Disponibilité de l’espace pour la sensibilisation et la formation des femmes
dans les centres de santé ;
85

 Présence des formateurs (nutritionnistes) et animateurs en faveur des


primipares, de leurs conjoints et de leurs parents;
 Disponibilité des matériels didactique, documents sur les techniques
l’allaitement et une bonne politique nationale de nutrition ;
 Disponibilité des moyens.

4.1.3. Contraintes

 Comportement naturel du partenaire masculin tendant à minimiser les notions


de base sur l’allaitement au profit de ses désirs corporels ;
 Influence du milieu, habitudes culturelles et mentalité rétrograde dégradantes
tendant à négliger les enseignements sur l’allaitement;
 Non application de la politique Nationale de nutrition ;
 Négligence des femmes sur les enseignements reçus pendant la CPN ;
 Croyances et confiance à la tradition plutôt qu’à la science.

4.1.4. Alternatives
 Sensibiliser les couples primipares, des femmes allaitantes et des parents de
Kingasani II sur le respect et l’application de l’allaitement complet des enfants
de 0 à 2 ans.
 Organiser des émissions radiodiffusées et télévisées pour partager les
expériences liées aux avantages d’allaitement et inconvénients du non-respect
du délai d’allaitement et une campagne via les médias sur l’allaitement inclusif
et l’alimentation complète des enfants de moins de 5 ans
 Renforcer les capacités des femmes primipares, des partenaires conjugaux et
parents du Quartier Kingasani sur les règles et principes de l’allaitement
maternel.
4.1.5. Analyse des Alternatives
Tableau n°19
Désignation Alt I Alt II Alt III
Viable X X -
86

Rentabilité Sociale X X X
Financière X - X
Economique X X X
Efficacité X X -
Efficience X X -
Pertinence X X X
Implication de la femme X X X
Impact X X X
Respect de l’environnement X X X
Appropriation X - -
Respect de la culture X X X
Disponibilité Financière X X X
Economique X X X
Caution de la politique X X X
Validité X X X
Total 16/16 14 /16 12 /16
Décision Retenue Rejetée Rejetée
Source : nous-même, 2019
Après analyse, nous retenons la 1 ère alternative qui se résume par la
sensibilisation des couples primipares, des femmes allaitantes et des parents de
Kingasani II sur le respect du délai et l’application de l’allaitement complet des
enfants de 0 à 2 ans.
4.2 ELABORATION DE PROJET
4.2.1. Titre de Projet

Projet de sensibilisation des couples primipares, des femmes


allaitantes et des parents de Kingasani II sur le respect du délai et l’application de
l’allaitement maternel exclusif.

4.2.2. But et Finalité du projet

Doter les couples primipares, les femmes allaitantes et les parents de


Kingasani II des notions de base liées aux avantages d’allaitement exclusif des enfants
de 0 à 6 mois afin d’assurer la protection de mère et enfant.
4.2.3. Objectifs généraux
87

 Améliorer les conditions la santé des femmes allaitantes des enfants de 0 à 2


ans ;
 Promouvoir l’allaitement et de l’alimentation complète comme une exclusive
alimentation de base des enfants de 0 à 6 mois pour un développement correcte
de la croissance physique, mentale, intellectuelle et pour un futur prometteur de
ces enfants.
4.2.4. Objectif Spécifique

 Sensibiliser 20 couples primipares, 50 femmes primipares non mariées et 30


parents du Quartier Kingasani II sur l’importance du respect de délai et
l’application de l’allaitement aux enfants de moins de 2 ans endéans 2 mois;
 Réduire de 75% le risque de maladies dues au manque d’allaitement complet ;
 Renforcer les capacités de 50 femmes primipares sur les règles et principes de
l’allaitement maternel ;
 Créer un Comité de 3 personnes dans chaque centre de santé pour la formation
pendant la CPN.

4.2.5. Résultats attendus


 20 couples primipares, 50 femmes primipares non mariées sont sensibilisé sur
l’importance et le délai d’allaitement ;
 Les risques de maladies dues au non-respect du délai et non application
d’allaitement est réduit à 75% ;
 50 femmes primipares ont renforcé leurs capacités ;
 D’ici 2 mois un comité de 3 personnes sera disponible dans chaque centre de
santé.

4.3. PROGRAMMATION

4.3.1. Echéancier des activités

Tableau n°20 : Echéancier des activités

N° ACTIVITES RESPONSABLE DUREE DEBUT FIN


88

1 Collecter les fonds Gestionnaire 6 Jour 1juin 2020 11 juin 2020

2 Recruter les animateurs Gestionnaire 3 Jour 13 juin 2020 18 juin 2020


3 Former les animateurs Formateurs 17 Jour 20 Juin 2020 6 Juillet 2020
4 Organiser les émissions à Animateur 12 Jour 27 juin 2020 9 juillet 2020
la télévision et radio

5 Sensibiliser la population Animateur 30 Jours 27 juin 2020 27 juillet 2020


cible

6 Suivre et contrôler Superviseur 60 Jour 1 juin 2020 30 juillet 2020

8 Evaluer Gestionnaire 4jours 28 juillet 2020 30 juillet 2020

4.3.2. Calendrier de Gantt

Tableau n° 21 : Calendrier Gantt

Durée
Activités Juin Juillet
Collecter les fonds

Recruter les animateurs

Former les animateurs


Organiser les émissions à la télévision et radio

Sensibiliser la population cible


89

Suivre et contrôler

Evaluer

4.3.2. Analyse des Besoins


Tableau n°21 : Besoin en Ressources Humains
N0 Activités Unités/Cpte Nombre Normes Total
1 Collecter les fonds Jour 6 1 J= J.T 6
2 Recruter les animateurs Jour 3 1 J= J.T 3
3 Former les animateurs Jour 17 1 J= 3 J.T 17
4 Organiser les émissions à la Jour 12 1 J= J.T 12
télévision et radio
5 Sensibiliser la population cible Jour 30 1 J= J.T 30
6 Suivre et contrôler Jour 60 1 J= J.T 60
7 Evaluer Jour 4 1 J= J.T 4
TOTAL 132
Selon le Bureau International de Travail (B.I.T.), un employé doit
travailler pendant 220 jours au cours d’une année. Puisque notre projet est de 2 mois,
nous aurons :
 220 : 12 = 18,3
 2 mois = 18,3 x 2 = 36.6
 132 : 36,6 = 3,6= 4

Cela revient à dire que notre projet aura besoin de 4 personnes à


engage à temps plein.
A. Besoin en équipement
Tableau n°22 : Besoins en équipement

Désignation Quantité Coût unitaire Coût total


Ordinateur kit complet 1 150 150
Table 25 10 250
Chaise 50 10 500
Accessoires 1 100 100
90

Total 1000

B. Besoins en salaires $ pour 2 mois


Tableau n°23 : Besoins en salaires $ pour 2 mois
Désignation Nombre Unité Coût unitaire Coût total
comptable
en mois.
Gestionnaire du Projet 1 2 400 800
Secrétaire comptable 1 2 300 600
Caissier 1 2 200 400
Animateurs 2 2 600 2400
Comédiens 4 4 100 400
prestations
Total 900 4.600
Source : nous-même

C. Besoins en frais généraux $


Tableau n°24 : Besoins en frais généraux $

Désignation U.C Cout Unitaire C.T


Communication 2 Mois 100 200
Transport 2 Mois 300 600
TOTAL 800
Source : nous-même

D. Besoins en diffusion de court-métrage $ pour 1 mois


Tableau n°25 : Besoins en diffusion de court-métrage $ pour 1 mois
Désignation Quantité Coût unitaire Coût total
B-One 100 100 100
Radio télé Sentinelle 100 100 100
Antenne A 100 100 100
Télé 50 100 100 100
RTNC 100 100 100
91

Total 500
Source: nous-même

E. Besoins en matériels $
Tableau n°26 : Besoins en matériels $

Activités Désignation Qté C.U C.T


Sensibilisation Feutre 10 3 30
des animateurs Frotteurs 2 5 10
Boites des stylos 2 3 6
Farde 2 3 6
Tableau 1 10 10
Rames 5 10 50
TOTAL 112
F. Budget récapitulatif $
Tableau n°27 : Synthèse des budgets $

1. Recettes $ 2. Dépenses $

Apport local : 7000 1. Investissement

Apport extérieur : 713.2  Equipements : 1000


S/TOTAL : 1000
2. Fonctionnement

 Salaires : 4600

 Matériels : 112
 B. Diffusion : 500
 Frais généraux : 800
S/total : 6012

3. Frais Administratif 10% : 701.2


92

Total : 7713.2 Total : 7713.2

4.4. Viabilité du projet

a) Appropriation

Nous pouvons confirmer qu’il y aura l’appropriation d’autant plus que


la population et les autorités vont considérer ce projet comme sien, le projet va
résoudre les problèmes de santé de la communautaires.

b) Validité

La validité de ce projet sera justifiée dans la mesure où le problème à


résoudre provient d’un besoin ressenti de la part des femmes primipares.

c) Caution politique
La caution politique sera respectée puisque nous allons nous
soumettre aux exigences politico-administratives et aux responsables de la zone
de santé en leur demandant la permission pour amorcer les activités.
d) Technologie adaptées

La technologie à utiliser est facile, simple et adaptée au contexte du


milieu et à l’environnement du projet. Les primipares sensibilisées vont
respecter les règles et principes de l’allaitement.

e) Respect de l’environnement

L’exécution de ce projet respecte bien l’environnement et ne présente


aucun impact négatif sur l’environnement.

f) Implication des femmes et enfants

Ce projet donne une place de choix aux femmes, garçons et respecte


la parité au travers d’un recrutement équitable des animateurs de santé. Les
premiers bénéficiaires de ce projet sont les femmes primipares.

4.6. Ordinogramme de parties prenantes.


Fig…..Ordinogramme des parties
Source : nous-mêmes

Femmes O.M.S
prinipares
93

4.7. Analyse des parties prenantes

Tableau n°28 : Analyse des parties prenantes du projet $

Parties Problèmes Craintes Contribution Gain


Concernées
Femmes Mauvaise Indifférence Participer à la Renforcement de
primipares allaitement formation et capacités
changer
d’habitude
Autorités Faibles Pauvreté Appuyer le Développement
Urbains politiques projet socio-économique du
d’investissement bénéficiaire
Ministère des Faible Baisse de Financer les La santé de la
Finances mobilisation des budget projets de santé population sécurisée
ressources annuel
94

financières affecté à la
santé
Ministère de la Faibles politique Taux élevé Appuyer le Développement social
santé d’encadrement de la projet du bénéficiaire
malnutrie
O.M.S Faible Indifférence Soutenir le Développement social
mobilisation des projet du bénéficiaire
ressources
financières
Source : nous-même

4.8 Arbres à Problèmes

Fig……..Arbre à problèmes

Mort,
Retard de
ablation …
croissance Débilité mentale
Maladies parasitaires
et épidémiques, etc

Risques de Défaillance du
Anorexie, système cognitif
cancer de
fièvre Défaillance du
sein et des
système immunitaire
ovaires

Non-respect du délai et d’applicatio d’allaitement maternel exclusif par


les primipares allaitantes de Kingasani II.
95

Manque de formation des Croyance et


Absence de sensibilisation partenaires sur mentalité su milieu
l’allaitement maternel

Sevrage Alimentation
précoce insuffisant Mauvaises
Manque de respect de
pratiques
règle d’hygiène
d’allaitement

4.6. Arbres des objectifs


Fig. …..Arbre à objectifs

Bonne Intelligence
vie, bonne santé de la Débilité mentale Absences des
croissance
mère maladies parasitaires
et épidémiques, etc

BonDéfaillance
fonctionnement
du
Appétit, système cognitif
santé

Bon fonctionnement du
Absence cancer de système immunitaire
sein et des ovaires

Respect du délai et d’application de d’allaitement maternel exclusif par


les primipares allaitantes à Kingasani II.
96

Formation des
Croyance et Recours à la science
Sensibilisation des femmes femmes sur
mentalité su milieu et techniques
l’allaitement nouvelles
maternel

Sevrage Alimentation
progressif suffisante Bonnes
Respect de règle
pratiques
d’hygiène
Source : nous-même d’allaitement

4.7. Arbre des stratégies


Fig. ……Arbre des stratégies

vie, bonne
santé de la Bonne Intelligence Absences des
mère croissance Débilité mentale
maladies parasitaires
et épidémiques, etc

absence BonDéfaillance
fonctionnement
du
Appétit, système cognitif
cancer de
santé Bon fonctionnement du
sein et
système immunitaire
des
ovaires

Respect du délai et de l’application d’allaitement maternel exclusif par


les primipares allaitantes de Kingasani II.

Formation
Croyance etdes
Sensibilisation des femmes femmes
mentalité susur
milieu
l’allaitement
97

Recours à la science
et techniques
nouvelles

Allaitement
exclussif

Source : nous-même
Légende :
Stratégie 1
Stratégie 2
Stratégie 3

4.8. Tableau Stratégique


Tableau n°29 : Stratégie appropriée pour le projet
Désignation Str. I Str. II Str. III
Viable X X -
Rentabilité Sociale X X X
Financière X - X
Economique X X X
Efficacité X X -
Efficience X X -
Pertinence X X X
Implication de la femme X X X
Impact X X X
Respect de l’environnement X X X
Appropriation X - -
Respect de la culture X X X
Disponibilité Financière X X X
Economique X X X
Caution de la politique X X X
Validité X X X
Total 16/16 14 /16 12 /16
Décision Retenue Rejetée Rejetée
98

Source : nous-même

La stratégie appropriée est la sensibilisation des couples primipares, des


femmes allaitantes et des parents de Kingasani II sur le respect le respect de
l’allaitement exclusif des enfants de 0 à 6 ans.
99

4.9. Cadre Logique

Indicateurs
Logique d’intervention Objectivement Sources de vérification Hypothèses
Vérifiables
1. Objectifs Généraux
 Améliorer les conditions la santé des femmes  Etat de santé des  Rapport du ministère de
enfants ;
allaitantes des enfants de 0 à 2 ans ;  Nombre d’enfants la santé publique ;
 Promouvoir l’allaitement et de l’alimentation allaités exclusivement
 Rapport de la zone de
complète comme une exclusive alimentation de base santé.
des enfants de 0 à 6 mois pour un développement
correcte de la croissance physique, mentale,
intellectuelle et pour un futur prometteur de ces
enfants.
100

2. Objectifs Spécifiques
 Sensibiliser 20 couples primipares, 50 femmes  Nombre des personnes  Rapport d’évaluation La situation socio-
formées ;
primipares non mariées et 30 parents du Quartier  Nombre de personnes  P.V des Réunions économique est stable
Kingasani II sur l’importance du respect de délai et engagés ;
 Registre des brevetés ; en RD Congo
 Nombres des
l’application de l’allaitement aux enfants de moins de personnes inscrites à la  Liste des présences ;
2 ans endéans 2 mois; formation;
 Rapport de formation.
 Fréquence des
 Réduire de 75% le risque de maladies dues au maladies ;
manque d’allaitement complet ;  Existence du Comité.
 Renforcer les capacités de 50 femmes primipares sur
les règles et principes de l’allaitement maternel ;
 Créer un Comité de 3 personnes dans chaque centre
de santé pour la formation pendant la CPN.

3. Résultats Attendus  Nombre des personnes Les autorités de la zone


 20 couples primipares, 50 femmes primipares non formées ;  Rapport de suivi et
 Nombre de personnes de santé sont mesure de
mariées sont sensibilisé sur l’importance et le délai contrôle ;
engagés ; soutenir le projet
 Rapport
d’allaitement ;  Nombres des
personnes inscrites à la d’évaluation
 Les risques de maladies dues au non-respect du délai et formation;
non application d’allaitement est réduit à 75% ;  Fréquence des
maladies ;
 50 femmes primipares ont renforcé leurs capacités ;  Existence du Comité.
101

 D’ici 2 mois un comité de 3 personnes sera disponible


dans chaque centre de santé.
3. Activités
 Collecter les fonds
1. Investissement
 Recruter les animateurs
 former les animateurs  Equipements :  1000$
 Organiser les émissions à la télévision et à la radio
 Sensibiliser de la population cible 2. Fonctionnement La sensibilisation et/ou
 Suivre et contrôler  Salaires :  4600$ les activités se
 Evaluation
 Matériels :  112$ déroulent normalement
 Diffusion émission  500$ et selon l’échéance
 Frais généraux :  800$ prévue

3. Imprévus (10%) :  701.2$


Total : 7713.2

Condition préalable :
 Signature de la
convention de
financement ;
 Instabilité politique
102

4.10. Plan de Trésorerie

Tableau n°30 : Plan de trésorerie $

Libellée Budget Juin Juillet


Recette
Rapport 4237.4
Apport local 7000 7000
Apport extérieur 713,2 713,2
Total 7713,2 7000 4950.6
Dépense
Equipement 1000 1000 0
Salaire 4600 900 3700
Frais Général. 800 400 400
Matériel 112 112 0
Diffusion des émissions 500 0 500
Imprévus (10%) 701.2 350.6 350.6
Total 7713,2 2762.6 4950.6
Solde à reporter 4237.4 00

Gantt financier
Libellée Juin Juillet
103

Apport local 7000


Apport extérieur 713,2
Equipement 1000 0
Salaire 900 3700
Frais Général. 400 400
Matériel 112 0
Diffusion des émissions 0 500
Imprévus (10%) 350.6 350.6

4.11. Organisation structurelle du projet


A. Organes du projet

a). Assemblée Générale (AG)


C’est un organe suprême d’orientations et de décisions du projet. Elle
se réunit en session ordinaire et extraordinaire. Elle est composée de : Bailleurs de
fonds, Autorités locales, Initiateurs des projets, Personnel du projet, Groupes cibles et
Experts ou formateurs.

b). Conseil d’Administration (CA)

C’est l’organe de conception des programmes et des projets. Il


contrôle également les décisions de l’Assemblée Générale auprès du Secrétariat
exécutif.

C). Secrétariat Exécutif (SE)

C’est un organe qui gère le quotidien du projet. C’est à ce niveau que


toutes les décisions prises par l’Assemblée générale sont exécutées.
104

B. Organigramme

Fig. …... Organigramme du projet


Assemblée générale

Conseil d’Administration

Secrétaire Comptable
Formateurs

Gestionnaire de projet

Caissière

Sécurité

Huissier

4.12. Triangle de projet


Portée

Budget Durée (2 mois)


($7713.2) Source : nous-même

Le triangle de projet est un élément très important que tout


gestionnaire est appelé à bien maitriser pour une gestion efficace du projet. Ce triangle
est composé de trois éléments :
1) La portée : Il s’agit des objectifs et des tâches du projet ainsi que le travail
nécessaire pour atteindre les objectifs. Pour cela, huit activités allant de la
105

recherche de l’étude de faisabilité jusqu’à la clôture du projet sont toutes


prévues.
2) Le budget : les frais évalués pour la bonne réalisation des activités du projet ;
3) La durée : le temps évalué pour arriver à terme du projet.

En effet, la décision d’ajuster l’un de ces trois facteurs se répercute sur


les deux autres.
4.13. Triangle de gestion
Décision (gestionnaire)

Exécution Enregistrement
(Caisse) (Comptabilité)

 Décision : dans celle-ci, il y a deux organes qui interviennent (Assemblée


Générale et Conseil d’Administration) ;
 Exécution : elle se fera par le Secrétariat exécutif ;
 Finances : elles s’exécuteront par la Caissière.
4.15.7. Gestion de l’approvisionnement

La Gestion des approvisionnements doit respecter tous les processus y


afférents : la planification, la sélection, la signature du contrat liés à l’acquisition de
biens services.

4.16. Plan de suivi

Le 01 juin 2020 Le 30 Juillet 2020

Début Fin
106

Le suivi est une opération très importante dans la réalisation d’un


projet. Il s’effectue du début à la fin du projet. Il nous permet de surveiller
régulièrement l’administration et la comptabilité du projet. Il supervise toutes les
phases de réalisation pour se rendre compte si les actions correspondent aux
prévisions ; en ce sens, l’on veille à ce que les calendriers de différentes phases soient
bien suivis et que le projet soit exécuté, selon les prévisions ; l’on mesure également
l’effet de développement et la viabilité du projet.

4.17. Plan d’évaluation


Ce plan sert à apprécier la réalisation des objectifs poursuivis, les
méthodes utilisées pour les atteindre, les résultats atteints par rapport aux moyens mis
à leurs dispositions pour réaliser ce projet, les techniques adoptées pour une bonne
organisation et mesurer l’impact et leurs effets sur terrain.

 Non respect du calendrier de formation;


 Non signature de la convention de financement ;
 Instabilité politique.

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107

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