Vous êtes sur la page 1sur 11

EGONEplus OBSTETRICS Script O2F

pour la formation post-graduée et formation continue Release:


© Auteurs: tous droits réservés 2017/18

Version:
8

ALLAITEMENT MATERNEL: LES 10 CONDITIONS DE Date:


L’UNICEF 22.05.2017

Voulez-vous
évaluer ce
chapitre?

Auteurs: M. Todesco BernasconiAarau, K. WilleMuri

Introduction
L'allaitement maternel présente des avantages évidents et au niveau de la santé et sur le plan
socio-économique [Hansen, K. 2016]. Les nouveau-nés allaités souffrent moins souvent de
maladies infectieuses et non-infectieuses, de fortes diarrhées, d'infections des voies respiratoires et
d'otites [Ball TM, et al., 1999]. Comparée à celle d'enfants non allaités, la réponse immunitaire aux
vaccins est meilleure. Aussi sont-ils mieux protégés contre le VRS (virus respiratoire syncytial). Les
mères qui allaitent ont moins d'hémorragies du postpartum, reprennent plus vite leur poids d'avant
la grossesse et risquent moins d'avoir un cancer des ovaires et du sein durant la pré-ménopause
[Weiss HA, et al. 1997]. Il a été prouvé que l'allaitement permet de diminuer de 50% le risque de
développer un syndrome métabolique après 20 ans. [Gunderson EP, et al. 2010]

Dans le lait maternel se trouvent les apports nutritifs en quantité idéale pour l'alimentation et la
croissance. Le lait maternel contient moins de protéines et de caséine que le lait de vache et se
digère mieux. Il contient aussi des facteurs anti-inflammatoires et d'autres composantes qui
modulent la réponse immunitaire. Des maladies chroniques comme l'asthme, le diabète ou
l'hypertension artérielle sont moins fréquentes à l'adolescence.
L'allaitement maternel revient moins cher, même en considérant les frais pour un tire-lait et les
besoins nutritifs accrus de la mère. En plus, les frais médicaux sont moins élevés car les enfants
nourris au sein sont moins souvent malades et nécessitent moins de médicaments. Il en résulte
aussi que les mères manquent moins souvent au travail à cause d'enfants malades.

Tableau illustrant les avantages de l'allaitement maternel [Ip S, et al. 2009]


Avantages de l'allaitement pour l'enfant
Développement cognitif meilleur
Sensation de douleur réduite durant des traitements douloureux
Risque diminué pour
 Otite moyenne
 Asthme
 Leucémie en enfance
 Hypercholestérinémie plus tard dans la vie
 Gastroentérites non-spécifiques et à Rotavirus (-64%)
 Surcharge pondérale et obésité (-22%)
 Maladies sévères des voies respiratoires basses
 mort subite du nourrisson (MSN)
maladie coeliaque [Akobeng AK, et al. 2006]
 Diabète Type 1 (25%) ou type 2

EGONEplus Allaitement maternel: les 10 conditions de l‘UNICEF 1 de 11


Avantages de l'allaitement pour la mère
Risque diminué pour
 Cancer de l'ovaire ou du sein
 Dépression du post partum
 Diabète Type 2
 Rechute d'une sclérose en plaques après la naissance
Meilleur sommeil lors d'allaitement exclusif

Initiatives internationales pour promouvoir l’allaitement


maternel
Au milieu des années 70, le thème « la santé pour tous » a été défini et approfondi au cours de
différentes réunions internationales. A cette occasion, les taux d'allaitement maternel ont été
analysés. En résultait une constatation d'une baisse générale suite à laquelle des projets
internationaux visant à promouvoir l'allaitement ont été élaborés dans les années suivantes. L'OMS
(organisation mondiale de la santé) et l'UNICEF (fondation d'aide aux enfants) étaient à la tête de
ces projets. L'initiative « Hôpitaux Amis des bébés » (IHAB) a été lancée en 1991, se basant sur la
4ème déclaration de l'OMS et de l'UNICEF « Protection, promotion et soutien de l'allaitement
maternel : le rôle particulier du personnel de la santé ». Celle-ci se base sur les 10 conditions
nécessaires au succès de l'allaitement maternel. Les voici résumées dans le tableau n°1 et
expliquées dans le texte ci-dessous.

Tableau 1
10 conditions en faveur d'un allaitement réussi
Les maternités peuvent encourager l'allaitement maternel par les mesures suivantes:

1. Adopter une politique d'allaitement maternel formulée par écrit et systématiquement


portée à la connaissance de tous les personnels soignants.

2. Donner à tous les personnels soignants les compétences nécessaires pour mettre en
œuvre cette politique.

3. Informer toutes les femmes enceintes des avantages de l'allaitement au sein et de sa


pratique.

4. Aider les mères à commencer d'allaiter leur enfant dans l'heure suivant la naissance.

5.a. Indiquer aux mères comment pratiquer l’allaitement au sein et comment entretenir la
lactation même si elles se trouvent séparées de leur nourrisson.

5.b. Les mères d’enfants prématurés, malades ou handicapés sont particulièrement


soutenues afin d'encourager un allaitement ultérieur.

6. Ne donner aux nouveau-nés aucun aliment ni aucune boisson autres que le lait
maternel, sauf indication médicale.

7. Laisser l’enfant avec sa mère 24 heures par jour.

8. Encourager l’allaitement au sein à la demande de l’enfant.

9. Ne donner aux enfants nourris au sein aucune tétine artificielle ou sucette pendant les
premiers jours suivant l’accouchement, et ultérieurement qu’en cas de besoin.

10. Encourager la constitution d’associations au soutien à l’allaitement maternel et leur


adresser les mères dès leur sortie de l’hôpital ou de la clinique.

EGONEplus Allaitement maternel: les 10 conditions de l‘UNICEF 2 de 11


1. Adopter une politique d'allaitement maternel formulée par écrit et
systématiquement portée à la connaissance de tout le personnel
soignant

Explication
L’établissement devra établir par écrit une politique d’allaitement maternel comprenant les 10
conditions et soutenant l’allaitement maternel. La politique devra être accessible afin que tout le
personnel s’occupant de mères et de leur(s) enfant(s) puisse s’y référer. Elle devra être affichée de
manière visible dans toutes les parties de l’établissement qui procurent des soins aux mères, aux
nouveau-nés et/ou aux nourrissons.

Données de base
Une politique insuffisante ou inexistante peut avoir une influence négative aussi bien sur le début
de l’allaitement maternel que sur la poursuite de ce dernier. L’effet d’une politique d’allaitement
écrite, appliquée minutieusement, a été examiné et a démontré une amélioration du taux et de la
durée de l’allaitement maternel. [Kramer MS, et al. 2001]

La politique de l'allaitement maternel doit être délibérément formulée de manière stricte. Elle
exprime les règles et la philosophie de la clinique et correspond aux conditions locales. Voilà
pourquoi la politique et la charte doivent être élaborées par les cliniques respectives. Il est
souhaitable que ce processus ait lieu en concertation avec le personnel soignant et les usagers.
Les lignes directrices écrites, qui sont communiquées à tout le personnel, sont extrêmement
importantes pour l'organisation et le soutien d'un entourage favorable à la lactation.

2. Donner à tout le personnel soignant les compétences nécessaires


pour mettre en œuvre cette politique
Explication
Le programme de formation contient aussi bien des cours théoriques que pratiques. La formation
peut avoir lieu sous forme de journées de formation internes ou externes, de cours occasionnels
ou de conférences, etc..
Tout le personnel soignant s’occupant de mères et d’enfants doit suivre régulièrement des
formations continues. Les nouveaux collaborateurs ont la possibilité de suivre une formation
appropriée à leur fonction durant les six premiers mois de leur entrée en fonction.

Données de base
Le personnel soignant et les médecins formés il y a plusieurs décennies en particulier – mais aussi
de plus jeunes collaborateurs – n’ont reçu que peu d’informations sur l’allaitement durant leur
formation. En outre, les obstétriciens et pédiatres ne suivent que rarement des formations
continues à ce sujet. Les médecins encouragent les mères plus souvent à l’allaitement s’ils sont au
courant des propriétés immunologiques du lait maternel et conscients de leur propre influence
auprès des mères lors des consultations.
L’OMS suggère que les programmes de formation concernant l’allaitement maternel soient adaptés
aux différents groupes professionnels et aient une durée de 18 heures. Les programmes doivent
contenir au moins 3 heures de pratique clinique supervisée et couvrir au moins 8 des 10
conditions. L'OMS exige une formation de tout le personnel. Le personnel soignant s'occupant des
mères de nouveau-nés et/ou de nourrissons nécessite un programme de formation complet. Les
autres groupes professionnels peuvent suivre un programme de formation abrégé afin de prendre
conscience de leur responsabilité dans la promotion de l'allaitement. Les instructions du personnel
ne sont effectives que lorsqu'elles sont obligatoires et attractives dans leur forme (participation
active). Une formation qui dure 18 heures ne portant que sur le même sujet de l'allaitement peut
être fastidieuse. Ce ne sont pas toutes les administrations de cliniques qui permettent de suivre
suffisamment d'heures de formation durant le temps de travail. Cependant la formation du
personnel est indispensable lorsqu'une nouvelle politique doit être introduite. Aussitôt que les
changements sont établis dans une clinique, il est préférable de créer un programme de formation
plus court soulevant le thème des obstacles à l'allaitement maternel spécifiques à la clinique.
Certaines études ont pu démontrer la corrélation entre le degré de connaissances du personnel et
l'augmentation en fréquence et durée de l'allaitement. Les modalités de formation peuvent être
variées : formation continue, cercles de discussion, staffs, affiches, conférences, lectures.

EGONEplus Allaitement maternel: les 10 conditions de l‘UNICEF 3 de 11


3. Informer toutes les femmes enceintes des avantages de l’allaitement
au sein et de sa pratique

Explication
La surveillante de la maternité devra déclarer que les femmes enceintes suivies dans son
établissement reçoivent les informations concernant l'allaitement. Il devra exister une description
qui inclue les connaissances de base permettant un allaitement au sein avec succès après la sortie
de l'hôpital. Sera soulignée en particulier l'importance de l'allaitement exclusif pendant les 6
premiers mois.

Minimum d'exigences pour les maternités:


Parmi les femmes enceintes qui utilisent les services prénataux de l'établissement, au moins 80%
devront connaître les avantages de l'allaitement au sein, et être capables d'énoncer au moins 2 des
4 points suivants indispensables au maintien de la lactation.
 Lien entre la demande de l'enfant et l'offre en lait maternel
 Allaiter à la demande de l'enfant
 La position correcte et la prise du sein par le bébé
 Repos et alimentation équilibrée, y compris apports en liquides abondants pour la mère

Données de base
L'évidence de cette démarche est nettement moindre. Les études faites à ce propos ont été
menées en grande partie par l'OMS. D'autres études sont de caractère descriptif auprès des
conseillères laïques. Le point faible de ces études est avant tout le manque de description du
contenu de formation. L'OMS a déterminé qu'en plus de l'information théorique sur l'allaitement
maternel, il fallait aussi informer sur sa pratique. Un programme de soutien devrait être créé de
préférence par le personnel soignant ayant de bonnes aptitudes à l'enseignement ; le contenu du
programme devra être enseigné dans un contexte plus large de formation parentale (p.ex. cours
de préparation à l'accouchement). Les mères devraient avoir la possibilité de participer de manière
active au processus d'apprentissage afin de retenir le plus d'informations possibles. Les questions
doivent être posées de façon ouverte et non fermée (réponse oui/non). L'enseignement peut
aussi bien avoir lieu en groupe qu'individuellement. Dans tous les cas, il est important que les
mères ne se sentent pas démasquées et que les discussions se déroulent sans dérangements. Les
langues étrangères et un manque d'habileté en lecture peuvent représenter de grands obstacles.
La plupart des mères a déjà pris sa décision concernant l'allaitement au préalable. Il est important
que durant la grossesse une information claire, valide et pertinente soit encore et encore répétée,
sans pour autant que la femme se sente obligée de se justifier. Les mères devraient être capables
de prendre une décision active par rapport à l'alimentation de leur nouveau-né. Il serait préférable
que cette décision soit fondée sur des informations scientifiques.
Il faudrait rectifier les « contes bleus » et les propos négatifs sur l'allaitement maternel racontés
par des membres de la famille ou par des amis. Faire savoir aux femmes enceintes qu'elles
peuvent à tout moment poser des questions concernant la lactation et les problèmes s'y
rapportant, et bénéficier de soutien. Les mères ont souvent des idées peu réalistes sur l'allaitement
maternel. Il est important qu'elles puissent parler de la façon dont elles imaginent l'allaitement afin
de s'en faire une idée plus réaliste. Des contacts avec des femmes ayant allaité au sein avec plaisir
et succès peuvent être très favorables.

EGONEplus Allaitement maternel: les 10 conditions de l‘UNICEF 4 de 11


4. Aider les mères à commencer d'allaiter leur enfant dans l'heure
suivant la naissance

Explication
A ce jour, lors d'accouchements par voie basse non problématiques, l'enfant est en règle générale
aussitôt posé dans les bras – respectivement sur le ventre de la maman. Lors de césariennes, une
procédure semblable est souvent praticable. Ces enfants-là devront être placés peau à peau avec
leur maman et mis au sein le plus vite possible.
Les mères doivent bénéficier de toute aide et de tout soutien souhaités afin de pouvoir commencer
l'allaitement au sein dès la naissance respectivement pendant la première phase d'éveil sans perte
de temps.
Parmi les mères ayant accouché par voie basse, choisies au hasard pour une interview, 80 %
devront confirmer que, dans les 2 heures suivant la naissance, on leur a offert de les aider à
mettre le bébé au sein. Les mères ayant subi une césarienne devront confirmer avoir pu tenir leur
enfant au contact de leur peau et avoir bénéficié d'aide pour commencer l'allaitement aussitôt
qu'elles en étaient capables.

Données de base
Dans le texte original de l'OMS, le temps maximal entre la naissance et la première tétée ne devait
pas dépasser 30 minutes. Des études ultérieures [Widstrom AM et al., 1990] ont démontré que
l'intérêt maximal de l'enfant pour téter était atteint après une heure. Ceci correspond aussi à la
période de réactivité connue des premières heures de vie. Le contact précoce avec la mère mène
plus souvent à une lactation correcte qu'un contact plus tardif. De façon controversée, une
tendance à un allaitement de plus longue durée lorsque l'enfant est mis au sein de manière
précoce, est en discussion. La stimulation du mamelon et la montée de lait qui en suit constituent
un autre avantage. Les mères qui allaitent dès la naissance souffrent moins souvent d'hémorragies
du postpartum. D'autres avantages sont dus à la propriété laxative du colostrum. Celle-ci entraine
une élimination accrue de la bilirubine et une diminution du risque d'ictère néonatal. La
température corporelle du nouveau-né peut être mieux réglée par le contact peau à peau, et des
taux sanguins en glucose plus élevés sont mesurés après 90 minutes. Lors d'un excès en bases, la
régression vers zéro se fait plus rapidement.
Dans une étude actuelle, une équipe française a fait des recherches sur les effets de séparations
survenues lors des deux premières heures. Même de courtes interruptions du contact direct avec la
peau s’avèrent être perturbantes pour les débuts de l’allaitement; particulièrement lorsque ces
interruptions ont eu lieu avant la première prise de contact avec le sein. Le groupe de recherche
préconise de remettre en question chaque examen de routine ainsi que d'autres mesures de soins,
et recommande en outre de pratiquer les mesures médicales nécessaires tout en maintenant le
contact maternel lorsque cela est possible. [Robiquet P., et al. 2016]

5.a. Indiquer aux mères comment pratiquer l’allaitement au sein et


comment entretenir la lactation même si elles se trouvent séparées de
leur nourrisson

5.b. Les mères d’enfants prématurés, malades ou handicapés sont


particulièrement soutenues pour encourager un allaitement ultérieur

Explication
Les mères doivent être autonomes aussi vite que possible en ce qui concerne l'allaitement. On leur
offre l'information et l'instruction nécessaires pour qu'elles placent et tiennent correctement leur
bébé au sein. Il faut apprendre aux mères comment s'y prendre manuellement pour obtenir du lait
et stimuler ainsi la lactation. Donner des informations précises sur l'endroit où demander de l'aide
en cas de besoin après la sortie de l'hôpital.
Sur les mères choisies au hasard (y compris deux mères après césarienne si possible), au moins
80% doivent déclarer que le personnel soignant a offert de les aider à allaiter pendant la durée de
leur séjour. Deux mères choisies au hasard, dont le bébé nécessite des soins spéciaux, doivent
déclarer qu'on les a aidées à faire démarrer la lactation (de manière manuelle répétée
fréquemment ou à l’aide d’un tire-lait).

EGONEplus Allaitement maternel: les 10 conditions de l‘UNICEF 5 de 11


Données de base
Il existe peu d'études contrôlées à ce sujet, mais on suppose que l'allaitement maternel est
amélioré par une instruction personnalisée. Dans les premiers jours suivant l'accouchement, les
mères apprennent la manière correcte d'installer et d'amener leur bébé au sein, comment saisir et
comprimer l'auréole, à écouter la déglutition du nouveau-né, et elles allaitent et stimulent toutes
les 2 à 3 heures. Il n'est pas judicieux d'évoquer tous les problèmes pouvant survenir pendant la
lactation ; cela pourrait créer l'image d'une tâche difficile, complexe ou désagréable. L'important
est plutôt de soutenir les femmes et de reconnaître les problèmes potentiels afin de pouvoir les
aider à temps. L'instruction et le suivi doivent être adaptés aux différentes situations et aux
diverses accouchées (p.ex. teenager). La situation exceptionnelle la plus fréquente est l'allaitement
maternel après césarienne. Environ 30 % des accouchées sont concernées. Les mères après
césarienne d'urgence vont sevrer leur bébé plus souvent que les mères après césarienne prévue
ou accouchement par voie basse. Après une césarienne sous anesthésie générale, le nouveau-né
devrait être mis au sein aussitôt que la mère est réveillée et attentive. Après une anesthésie
régionale, l'allaitement au sein peut même commencer plutôt afin d'éviter les inconvénients d'un
début différé. Un contact peau à peau doit être rendu possible dans tous les cas – que la mère
puisse ou non allaiter. Une analgésie adéquate peut s'avérer aussi utile. En plus, certaines
positions d'allaitement peuvent être plus confortables que d'autres. Ainsi une position de côté
surélevé peut p.ex. permettre une lactation sans douleurs dans les premières heures suivant
l'intervention. L'accouchement opératif en lui n'altère pas la production de lait maternel ; de fortes
douleurs peuvent par contre mener à une diminution de la quantité de lait. Une autre situation
particulière provient de la langue étrangère de la mère. Dans ces cas, il est important d'organiser
une traduction et de mettre à disposition des informations écrites dans de nombreuses langues
étrangères. Des brochures illustrées peuvent être très utiles. En plus, il faudra respecter d'autres
valeurs et pratiques culturelles.
Selon le pays, 8 à 11% des nouveau-nés sont des prématurés. Les mères d'enfants prématurés ou
gravement malades sont confrontées à des sentiments de peur et de surmenage. Dans ces
situations-là, il peut s'avérer difficile pour elles de prendre des décisions - même s'il s'agit de
l'allaitement. Le contact avec l'enfant doit être rendu possible dès que médicalement justifiable. Le
lait maternel est la meilleure alimentation pour les prématurés, en particulier pour les nouveau-nés
avec un poids de naissance peu élevé. Si le bébé ne peut être amené au sein, une stimulation
mécanique pour faire démarrer et entretenir la lactation doit régulièrement avoir lieu. Au début,
seulement peu de millilitres de colostrum en résultent, mais ceux-ci sont très importants. Après 10
jours environ, de plus grandes quantités que nécessaires peuvent être tirées. Il faut encourager les
mères à tirer le lait de façon régulière. Le passage à l`allaitement au sein doit avoir lieu de
manière successive et sous instruction.

Sur le plan alimentaire, le prématuré tardif (34 - 37 semaines de grossesse) se différencie du


nourrisson né à terme par l'immaturité de son cerveau, un comportement du sommeil et de l'éveil
immature, une coordination de la déglutition et de la respiration difficile, un tonus musculaire
diminué et une réaction aux facteurs de stress augmentée.
La plupart du temps, les prématurés sont encore éveillés et actifs le premier jour après la
naissance, mais par la suite, l’initiation à l'allaitement s’avère souvent étonnamment difficile. Des
études cliniques montrent des enfants souvent fatigués et difficiles à stimuler à partir du deuxième
jour. Les mères de ces nouveau-nés doivent alors être particulièrement soutenues et encouragées
à allaiter de façon exclusive. Il faut animer et réveiller les bébés pour l'allaitement dès le tout
début afin de maintenir la production de lait chez la mère et ainsi assurer l'apport alimentaire. De
ce fait, les premières 24 heures sont déterminantes. [Nindl, G. et al. 2015]

6. Ne donner aux nouveau-nés aucun aliment ni aucune boisson autres


que le lait maternel, sauf indication médicale

Explication
Les nouveau-nés en bonne santé (après 37 SA accomplies, poids de naissance > 2500g,
adaptation sans problème, pas de maladies) ne nécessitent en règle générale aucun autre aliment
ou boisson que le lait maternel. Le fait que l'enfant soit laissé 24 heures par jour avec sa maman
permet un allaitement aussitôt que l'enfant est réveillé et attentif.

EGONEplus Allaitement maternel: les 10 conditions de l‘UNICEF 6 de 11


Un manque en apports nutritifs ou en liquide ne survient que rarement. Les hôpitaux amis des
bébés ont pour but de laisser sortir de l'hôpital autant de nourrissons allaités au sein que possible.
Ils renoncent autant que possible au liquide complémentaire ou, à partir du 4ème jour de vie, aux
préparations pour nourrisson. Les compléments liquides (eau, thé, maltodextrine) donnés dans les
trois premiers jours avant la montée de lait sont notés séparément dans les statistiques
d'allaitement (nombre quotidien et quantité donnée). En remplissant cette condition, on essaie
d`éviter le plus possible de donner du liquide complémentaire ou des préparations pour nourrisson
dans les maternités.
Les observations et les sondages montrent que tous les enfants ayant reçu du liquide autre que du
lait maternel (eau, thé, maltodextrine) l'ont eu à cause :
a) d’une indication médicale
b) de mesures de soins justifiées.
Pour toute administration de préparations pour nourrisson, il doit y avoir une indication médicale.
Aucune publicité portant sur les biberons ou sucettes, les aliments et boissons pour nourrissons
autres que le lait maternel n'est tolérée.
Depuis la mise en vigueur du code révisé de conduite suisse des fabricants en 1994, concernant la
commercialisation de préparations pour nourrisson, les producteurs renoncent à la distribution
gratuite d’échantillons aux hôpitaux. Les hôpitaux amis des bébés respectent le code mentionné ci-
dessus. L'achat de préparations pour nourrisson destinées aux enfants malades et à ceux déjà
sevrés à l'hôpital, se fait de façon habituelle contre facture.
Les hôpitaux amis des bébés s'engagent à ne pas donner aux mères qui allaitent des échantillons
de préparation pour nourrisson en « réserve ». Les échantillons de préparation pour nourrisson ne
sont délivrés aux hôpitaux, postes de consultation pour mères, drogueries et pharmacies que sur
demande écrite. Ils ne sont pas prévus pour les mères allaitantes mais devraient être distribués à
des mères qui envisagent un sevrage de lactation ou chez qui l'allaitement est contre-indiqué pour
cause de maladie ou de santé, par exemple prise de médicaments. Les échantillons de
préparations pour nourrisson ne doivent pas être distribués à des fins publicitaires. Les paquets de
naissance contenant des échantillons de diverses sociétés doivent être périodiquement contrôlés
par le personnel soignant. De tels paquets de naissance peuvent être distribués dans des hôpitaux
amis des bébés dans la mesure où leur contenu est favorable à l’allaitement et ne contient ni
échantillon ni publicité pour lait pour bébé (ni bon de commande pour échantillons) ni publicité
pour biberons ou sucettes. Une publicité par image (signature, logo) d'une société est, par contre
tolérée dans les hôpitaux amis des bébés.

Données de base
On a supposé pendant des années que le colostrum était insuffisant ou inapproprié. De ce fait on
administrait de l'eau ou un autre liquide avant la première tétée. L’alimentation précédant la
lactation est associée à un allaitement plus rare.
Une déshydratation est peu probable chez un nourrisson en bonne santé, sauf en cas
d'empêchement de la production de lait et de la lactation. En général il n'y a pas besoin d'eau
supplémentaire. Même l’hyperbilirubinémie du nouveau-né ne peut pas être corrigée par une
alimentation supplémentaire. Les compléments précoces empêchent un allaitement réussi en
créant un déséquilibre entre l'offre et la demande. La majorité des études faites à ce propos
montrent que cela influence négativement l'allaitement continu.

Dans la nouvelle revue Cochrane sur ce thème il a été démontré que l’administration de liquide
(eau, thé, maltodextrine, …) n'apporte aucun avantage et aurait même des effets négatifs sur la
durée de l'allaitement [Becker GE et al. , 2011]. C’est pourquoi il est conseillé d’allaiter uniquement
avec le lait maternel sans adjonction liquidien ou d’aliment pendant les 6 premiers mois

L’ OMS a défini des raisons médicales pour donner des compléments :


 Nouveau-nés avec un poids de naissance très bas (< 1500g) ou prématurés nés avant 32 SA.
 Nourrissons très immatures avec hypoglycémie potentiellement dangereuse ou nécessitant un
traitement, et ne s'étant améliorée ni par des tétées plus fréquentes ni par l’administration de
lait maternel
 Maladie grave de la mère (psychose, choc etc.)
 Maladie congénitale du nouveau-né (galactosémie, phénylcétonurie etc.)
 Perte de liquide aigüe (p.ex. pendant la photothérapie)
 Thérapie médicamenteuse de la mère qui ne permet pas l'allaitement.

EGONEplus Allaitement maternel: les 10 conditions de l‘UNICEF 7 de 11


7. Laisser l’enfant avec sa mère 24 heures par jour

Explication
Pendant les premiers temps, le nouveau-né doit être avec sa mère 24 heures par jour. Chaque
séparation inutile entre mère et enfant doit être évitée. Cela est aussi valable pour les nourrissons
avec des maladies ou dysfonctionnements légers. La mère (et le père) doit comprendre ce que
signifie le sentiment de sécurité pour l'enfant. Aussi faut-il informer les mères voulant allaiter que
le fait d’être 24 heures par jour avec l'enfant (rooming-in) ou en chambre familiale (bedding-in)
mène à une augmentation de la fréquence des tétées et par conséquent de la lactation.
Sur les mères choisies au hasard dont le bébé se porte bien (y compris 2 mères ayant accouché
par césarienne), au moins 80% déclarent que depuis qu'elles sont dans leur chambre (ou depuis
que celles ayant eu une césarienne sont en état de réagir), leur bébé est resté avec elles dans la
même chambre jour et nuit.
Au service post-natal, on peut observer que toutes les mamans ont leur bébé auprès d'elles dans
un berceau près de leur lit. Les exceptions doivent être justifiables. Le personnel soignant explique
aux mères les raisons du «rooming-in» et les motive à le mettre en œuvre.
Le « rooming-in » ne doit pas être imposé aux mères. En particulier après un accouchement
épuisant, il peut s'avérer utile que le personnel prenne en charge les soins et la surveillance du
nouveau-né pendant un certain temps.
En principe, l'offre de « rooming-in » à la carte favorise également l'entité mère-enfant. Toutefois
on tient compte de la demande prononcée par la mère de sorte que le personnel soignant s'occupe
de l'enfant pour un temps limité. Ce mode de soins doit pourtant rester une exception.
Des statistiques exactes sur le « rooming-in » entier ou le « rooming-in » à la carte doivent être
menées. Il faut prouver par ce moyen que cette mesure très importante et favorisant l'allaitement
maternel est prise au sérieux, et qu'on obtient des progrès.

Données de base
Le « rooming-in » a été analysé dans un nombre limité d'études quant à son effet. Certaines
indications montrent que la durée de lactation bénéficie d’une influence positive aussi bien chez les
primipares que chez les multipares. Une des études a démontré que parmi les enfants du groupe «
rooming-in », on a moins souvent diagnostiqué une jaunisse que dans le groupe de la chambre
pour enfants.
Grâce aux tétées plus fréquentes, la prise de poids immédiatement après la naissance est plus
importante. D'autre part, les enfants étant chez leur mère 24 heures par jour ont un meilleur type
sommeil que ceux en chambre pour enfants.
Une étude d’observation de l’université de Zürich a pu démontrer les effets positifs d’un contact
précoce er du « rooming-in » sur le succès de l’allaitement au sein pendant le post-partum.
[Gubler T, et al. 2013]

Il est important d'aborder le sujet du « rooming-in » déjà au cours de la grossesse. Laisser l'enfant
24 heures par jour avec sa maman offre aux deux parties la possibilité d'apprendre à se connaître.

8. Encourager l’allaitement au sein à la demande de l’enfant

Explication
Les besoins du nouveau-né sont au centre de la règle numéro 8. Ceux-ci sont souvent à l'opposé
de l'activité hospitalière avec ses déroulements fixes du travail. On peut mettre en œuvre la règle
numéro 8 en la combinant notamment à la règle numéro 7 (rooming-in). Si la mère et l'enfant sont
ensemble 24 heures par jour, la mère peut calmer l'enfant en l'allaitant de façon apaisante avant
même qu''il ne pleure. Le rythme de sommeil respectivement d'éveil ne doit pourtant pas
empêcher de réveiller un enfant très somnolent. Dans les deux premiers jours après 5, au
maximum 6 heures, un nourrisson doit être réveillé doucement et amené à boire. Un trop long
intervalle peut provoquer une fièvre due à la soif. Lors de la montée de lait, 10 ou même plus de
tétées sont recommandées par 24 heures. Il faut indiquer aux mères d'allaiter à chaque fois que
l'enfant se montre enclin à boire. A la maison aussi la règle est d'allaiter 5 à 6 fois par 24 heures.
Dans les premiers jours de vie, un nourrisson connaît à peine la différence entre le jour et la nuit.
Les mères doivent en être informées pour ne pas attendre trop tôt que leur enfant fasse ses nuits.
Des pauses d'allaitement de plus de 6 heures devraient être évitées, si possible.

EGONEplus Allaitement maternel: les 10 conditions de l‘UNICEF 8 de 11


Sur les mères interviewées choisies au hasard dont le bébé se porte bien (y compris deux mères
ayant accouché par césarienne), au moins 80% de celles qui allaitent doivent déclarer qu'aucune
restriction n'a été imposée à la fréquence ou à la durée des tétées. En outre, parmi ces mères, au
moins 80% doivent déclarer qu'on leur a conseillé d'allaiter leur bébé à chaque fois qu'il montre
des signes de faim (agitation) ou qu'il aimerait téter. La chef de service peut confirmer qu'il n'y a
aucune restriction quant à la fréquence et la durée de l'allaitement maternel.

Données de base
La première étude portant sur « l'allaitement maternel à la demande de l'enfant » a été menée
au début des années 50 et a montré que les nouveau-nés prenaient plus de poids s'ils n'étaient
pas allaités à des heures fixées au préalable. L'allaitement au sein bénéficiait aussi d'une plus
longue durée de cette façon. Lorsque l'enfant est allaité à sa demande, il reçoit entre 10 et 15
repas par 24 heures le premier mois. Le second mois, ce seront entre 5 et 11 repas. La fréquence
et la durée des tétées sont plus élevées chez les bébés allaités à leur demande que chez ceux qui
le sont selon des heures fixes. Un avantage supplémentaire est la diminution plus rapide des taux
de bilirubine chez les enfants allaités plus de 8 fois par jour.
On a pu démontrer aussi qu'un allaitement sans restriction permet la production d'une quantité de
lait suffisante. Le sein gonfle dans les premiers jours après l'accouchement, et de ce fait le
mamelon se raccourcit. Ce processus peut conduire à des crevasses. Si la quantité de lait est plus
vite suffisante grâce à une lactation non restreinte, celle-ci devient plus facile. Une étude a même
établi un lien entre un allaitement fortement restreint et la manifestation d'écorchures de
mamelons, d'enflures des glandes mammaires, et la nécessité d'avoir recours aux compléments
[Renfrew MJ, et al. 2000]. Une lactation sans restriction dans le premier mois est en relation avec
un sevrage plus tardif. Le « rooming-in » est très utile pour ne pas manquer les signes de faim du
bébé et pour percevoir ses besoins. Allaiter l'enfant tant qu'il manifeste sa faim. En général, le
personnel soignant devrait fixer des horaires. Il ne faut surtout pas demander combien de temps a
duré la lactation afin de ne pas déranger le rythme de la mère et de l’enfant.

9. Ne donner aux enfants nourris au sein aucune tétine artificielle ou


sucette pendant les premiers jours suivant l’accouchement,
ultérieurement qu’en cas de besoin

Explication
Sur les mères choisies au hasard avec un enfant en bonne santé (y compris deux mères ayant
accouché par césarienne), au moins 80% de celles qui allaitent doivent déclarer qu’à leur
connaissance, on n'a pas alimenté leur nouveau-né à l'aide d'un biberon et qu'on n'a pas donné
de sucette. D'après les statistiques d'allaitement, au maximum 20% des enfants allaités ont le droit
d'avoir le biberon ou la sucette. Pour autant que la mère souhaite se servir de biberons ou de
sucettes, il est important que le personnel soignant motive la mère à renoncer à l'emploi de ceux-
ci. Finalement la décision appartient à la mère.

Données de base
L'utilisation de sucettes ou de tétines artificielles est – comme aux temps passés – considérée de
façon controversée. Il existe des indices montrant que l'utilisation précoce a pour effet une
lactation plus difficile et un sevrage plus rapide. Les recommandations de l'OMS de renoncer à ces
« moyens calmants » étaient encore récemment basées sur des observations et études de faible
évidence. Une étude brésilienne montre que les enfants recevant tôt une sucette sont sevrés plus
tôt [Parizoto GM, et al. 2009]. Dans cette étude la sucette était la valeur prédictive la plus
importante du sevrage. Il est possible que la sucette soit utilisée comme moyen tranquillisant
alors que des signes de faim ne sont pas perçus comme tels. Comme l'enfant n'est donc pas allaité
et la production de lait non stimulée, une diminution de lait en résulte. On pourra plus facilement
passer au lait artificiel. Dans d'autres études, on a pu établir la corrélation entre la durée
d'utilisation de sucettes et le sevrage de lactation précoce. D'autres problèmes plus fréquents en
cas d'utilisation de sucettes sont les otites (jusqu’à 5 fois plus souvent) et la mycose buccale.
Dans toutes ces observations et études, on mentionne toujours que l’utilisation de sucettes est
plus fréquente chez les enfants exposés à des facteurs socio-économiques non favorables. Ces
facteurs-là peuvent tout à fait influencer aussi le comportement face au sevrage, et peuvent
difficilement être jugés indépendamment de l'utilisation de sucettes.

EGONEplus Allaitement maternel: les 10 conditions de l‘UNICEF 9 de 11


On ne peut donc pas affirmer avec certitude que la sucette est mauvaise.
En mai 2011 une review Cochrane a été publiée sur ce sujet. Elle montre que l’utilisation de
sucettes dès la naissance chez les enfants sains nés à terme n’influence pas la prévalence ou la
durée de l’allaitement exclusif ou partiel. Il manque cependant d’évidence concernant les difficultés
au début de l’allaitement ainsi que sur les effets à long terme de la sucette sur les enfants [Jafaar,
HS, et al. 2011].

10. Encourager la constitution d’associations au soutien à l’allaitement


maternel et leur adresser les mères dès leur sortie de l’hôpital ou de la
clinique

Explication
On doit motiver les mères à exclusivement allaiter pendant 6 mois. Voilà pourquoi une consultation
d'allaitement étendue est aussi importante après la sortie de l’hôpital. La mère doit savoir vers qui
se tourner en cas de problèmes ou de questions. Il faut donc encourager la constitution
d’associations de soutien à l'allaitement maternel. En font surtout partie les conseillères
d'allaitement, les services de consultation pour les mères et les pères, les sages-femmes et les
pédiatres. L'hôpital lui-même offre souvent un soutien personnalisé après la sortie de l’hôpital.
Sur les mères choisies au hasard avec des bébés se portant bien (y compris deux mères ayant
accouché par césarienne, si possible), au moins 80% doivent pouvoir mentionner une suggestion
qu'on leur a faite de personne à contacter au cas où des questions ou des problèmes concernant
l'allaitement surgiraient.

Données de base
Les programmes de soutien à l'allaitement maternel, offerts par le personnel spécialisé, ont une
influence positive sur la durée de lactation. Dans une étude prospective faite au Canada, on a pu
expliquer les avantages concernant la durée de lactation grâce au soutien par le personnel laïque.
70% des mères suivies par des conseillères laïques parlent d'allaitement exclusif au sein après 3
mois contrairement à 10% des mères non suivies. En Suisse, un tel soutien est offert par « la
leche liga ». Cette association, fondée en 1956 par 7 mères aux Etats Unis, parraine actuellement
plus de 3000 groupes de soutien à l'allaitement. Les mères participant à des groupes d'entraide de
mère-à-mère reçoivent des informations sûres, de l'encouragement et un soutien personnalisé.
Une revue Cochrane a aussi montré qu’un soutien par un personnel spécialisé augmente la durée
d’allaitement. Lors de soutien par un personnel laïque seul un accroissement de la période
d'allaitement exclusif a pu être montré. [Britton, C, et al., 2010]

Littérature
1. Hansen, K. Breastfeeding: a smart investment in people and in economies The Lancet, 2016
Vol.387; 10017:416
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26869553

2. Ball TM, Wright AL. Health care costs of formula-feeding in the first year of life. Pediatrics
1999;103:870-876
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10103324

3. Weiss HA, Potischman NA, Brinton LA et al. Prenatal and perinatal risk factors for breast
cancer in young women. Epidemiology 1997;8:181-187
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9229211

4. Gunderson EP, Jakobs DR Jr, Chiang V, et al. Duration of lactation and incidence of the
metabolic syndrome in women of reproductive age according to gestational diabetes mellitus
status: a 20-year prospective dtudy in CARDIA (Coronary Artery Risk Development in Young
Adults). Diabetes 2010; 59:495-504
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2809964/pdf/zdb495.pdf

EGONEplus Allaitement maternel: les 10 conditions de l‘UNICEF 10 de 11


5. Ip S, Chung M, Raman G, et al. A summary of the Agency for Healthcare Research and
Quality’s evidence report on breastfeeding in developed countries. Breastfeed Med
2009;4:S17–S30.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19827919

6. Akobeng AK, Ramanan AV, Buchan I, Heller RF. Effect of breastfeeding on risk of celiac
disease: a systematic review and meta-analysis of observational studies. Arc Dis Child
2006;91(1): 39-43
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2083075/pdf/39.pdf

7. Kramer MS, Chalmers B, Hodnett ED et al. Promotion of Breastfeeding Intervention Trial


(PROBIT): a randomized trial in the Republic of Belarus. JAMA 2001;285:413-20
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11242425

8. Widstrom AM et al. Short-termeffects of early suckling and touch of the nipple on maternal
behaviour. Early Hum Dev 1990;21:153-163
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2311552

9. Becker GE, Remmington S, Remmington T. Early additional food and fluids for ealthy breastfed
full-term infant. Cochrane Databases Syst Rev 2011:CD006462.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22161404

10. Gubler T, Krähenmann F, Roos M, Zimmermann R, Ochsenbein-Kölble N. Determinants of


successful breastfeeding initiation in healthy term singletons: a Swiss university hospital
observational study. J Perinat Med 2013;41(3):331-339
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23104852

11. Renfrew MJ, Lang S, Martin L, et al. Feeding schedules in hospitals for newborn infants.
Cochrane Database Syst Rev 2000:CD000090
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10796125

12. Parizoto GM, Parada CM, Venancio SI, Carvalhaes MA. Trends and patterns of exclusive
breastfeeding for under-6-month-old children. J Pediatr (Rio J) 2009;85:201–208
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19492168

13. Jafaar, HS, et al. Pacifier use versus no pacifier use in breastfeeding term infants for increasing
duration of breastfeeding. Cochrane Database Syst Rev 2011: CD007202
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21412899

14. Britton, C, et al. Support for breastfeeding mothers. Cochrane Database Syst Rev 2010;
CD001141Britton, C, et al. Support for breastfeeding mothers. Cochrane Database Syst Rev
2010; CD001141
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17253455

15. Nindl, G., Von der Ohe, G., et al. Die Praxis die Stillen des Frühgeborenen. Aus: Kühn, Thomas
(Hrsg.): Muttermilchernährung bei Frühgeborenen, 1. Auflage, Bremen, Uni-Med Verlag, 2015

16. Robiquet P., Zamiara P.-E., et al. Observation of Skin-to-Skin Contact and Analysis of Factors
Linked to Failure to Breastfeed Within 2 Hours After Birth. Breastfeeding Medicine. 2016,
11(3): 126-132.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26977738

Aidez nous, grâce à vos commentaires, à améliorer la structure ainsi que le contenu de
ce chapitre. Envoyez-nous simplement un mail. Nous vous sommes très reconnaissants
pour toutes vos remarques, qui seront anonymisées.

EGONEplus Allaitement maternel: les 10 conditions de l‘UNICEF 11 de 11

Vous aimerez peut-être aussi