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STERILITE 7
Date:
18.09.2017
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Auteur: B. ImthurnZürich
Traduction: H. StammMontreux
0. Objectifs d’apprentissage
Connaître la définition, les causes, les investigations et les traitements de la stérilité.
1. Définition
Le diagnostic de stérilité est établi, si, dans un couple, aucune grossesse ne survient
après une année de rapports sexuels réguliers sans protection.
Chez la femme au-delà de 35 ans révolus on est en présence d’une stérilité déjà après 6 mois
de tentatives infructueuses.
De plus en plus, par analogie au terme habituel dans les pays anglo-saxons, on emploie le
terme d’„infertilité » („Infertility“). Au sens propre, le terme „infertilité“ ne signifie pas
« absence de grossesse », mais « échec de mener à terme » une grossesse. Il devrait être
utilisé uniquement en rapport avec des abortus à répétition
2. Fréquence
La stérilité dans un couple n’est pas rare. On estime qu’en Europe centrale, un couple sur six
rencontre des difficultés pour réaliser un projet de grossesse [Boivin J, et al 2007].
3. Causes
On distingue des causes non-spécifiques et spécifiques de stérilité.
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Fertilité relative de la femme (20ans = 100%)
Ill. 1: Fertilité relative de la femme (en fonction de l’âge) entre 20-49 ans
En plus, avec l’âge croissant, le risque de fausse couche absolu augmente pour atteindre
quasiment 50% entre 40 et 44 ans [Warburton D. et al.; 1986].
Ill. 2: Risque d’abortus absolu (en fonction de l’âge maternel) entre 20 et 44 ans
Parmi les causes génitales les plus fréquentes on Parmi les causes non-génitales on trouve
citera : entre autres:
Plus rares sont les problèmes immunologiques et Tous ces facteurs influencent de manière
la stérilité d’origine cervicale et psychogène directe ou indirecte la qualité des
primaire. gamètes soit leur maturation
Les cas de stérilité d’étiologie spécifique sont attribuables pour un tiers à un facteur
masculin, pour un tiers à un problème chez la femme et pour le dernier tiers aux deux
partenaires (stérilité mixte). Pour ces raisons, les investigations de stérilité doivent
obligatoirement inclure les deux partenaires.
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4. Investigations
Les investigations d’une stérilité s’orientent aux causes actuellement connues. L’anamnèse
permet de déceler p.ex. une situation de stress extrême voire un abus de substances. Et la
balance peut orienter sur des déviations importantes du poids.
La courbe de température basale a perdu toute son importance. Les analyses hormonales
facilement disponibles de nos jours et les examens aux ultrasons permettant l’observation de
la croissance folliculaire l’ont largement dépassée. (Pour cette raison nous n’en parlerons pas
dans ce scripte.) Aussi la biopsie d’endomètre, pratiquée souvent à l’époque, n’a pas
donné les résultats spécifiques que l’on attendait.
Chez la femme avec un cycle régulier, on dose en premier lieu la FSH et la TSH
dans le sérum.
La FSH, dosée aux jours 1 à 5 du cycle (qu’il soit spontané ou provoqué) renseigne sur la
réserve ovarienne (« pool des follicules ovariens »). Les valeurs normales dépendent du
laboratoire et de l’âge de la patiente. En règle générale, plus le taux sérique de la FSH est
haut, plus le nombre d’ovocytes encore capables de mûrir est petit.
Un avantage de la détermination de l’AMH par rapport à la FSH réside dans le fait qu’on
n’est pas obligé de la doser en début de cycle.
L’utilité du dosage de la prolactine chez une femme avec un cycle régulier se discute de
manière controversée actuellement. Dans un cycle régulier, la prolactine n’est que très
rarement pathologique – et sa correction d’après les études les plus récentes n’améliore pas
les chances de grossesse.
Comme pour la prolactine, l’intérêt d’un dosage hormonal dans la phase lutéale se discute de
manière controversée. D’une part, des cycles sporadiques avec phase lutéale insuffisante se
produisent aussi chez des femmes fertiles; et d’autre part, le traitement isolé d’une
insuffisance lutéale par progestérone (ttt de substitution) ou hCG (ttt de stimulation)
n’améliore pas les chances de grossesse [The ESHRE Capri Workshop Group. 2001].
En cas de cycle irrégulier, il va de soi que des investigations plus complètes s’imposent, ->
cf le chapitre Perturbations du cycle menstruel ( E2).
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4.1.2 Echographie
L’examen aux ultrasons par voie transvaginale permet d’apprécier les ovaires, l’utérus et
les régions avoisinantes.
L’exploration des trompes vérifie en premier lieu la perméabilité tubaire, mais recherche aussi
des adhérences adhésions péri-tubaires (souvent post-infectieuses ou lors d’endométriose).
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4.2.1 Laparoscopie avec chromopertubation (épreuve au bleu) et
hystéroscopie diagnostique
Laparoscopie avec épreuve au bleu ( toutes les figures se retrouvent dans la galerie
d’images, accompagnées de commentaires ->
démontrant un sactosalpinx cliquer sur „appliquer“)
Cette technique utilise un liquide radio-opaque, instillé dans la cavité utérine à l’aide d’un
applicateur à travers le canal cervical. Sous effet de la pression du liquide, la cavité utérine se
distend ce qui permet d’en interpréter les contours, la taille et la forme. Rapidement, le
liquide passe dans les trompes et s’écoule à travers le pavillon dans la cavité péritonéale
(brassage). En cas d’occlusion tubaire, il n’y a pas de brassage (soit absence d’opacification
de la cavité péritonéale). Le liquide peut soit pénétrer dans la trompe et la remplir
partiellement (sactosalpinx) soit ne pas pénétrer du tout (bloc proximal ou intramural).
Hystérosalpingographie
Cavité utérine remplie correctement (et de
forme typique pour la première phase du
cycle). Trompes proximales fines, mais parties
distales dilatées, atteignant plusieurs cm, avec
pavillons non perméables.
Aucun écoulement (brassage) de liquide de
contraste dans la cavité péritonéale
(= sactosalpinx bilatéral).
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4.2.3 Hystéro-hydro-sonographie (avec du sérum physiologique ou
un milieu de contraste commercial)
Hystéro-hydro-sonographie: Hystéro-hydro-sonographie
Cavité utérine normale (coupe longitudinale
après instillation de sérum physiologique). avec un polype de la cavité utérine
Distension harmonieuse d’une cavité utérine de
forme normale. Endomètre fin, régulier
Hystero-Kontrast-
Sonografie (HyCoSy).
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4.3 Le facteur masculin
L’investigation de base pour le facteur masculin est le spermogramme examiné selon les
critères de l’OMS (Organisation mondiale de la santé, angl. WHO).
[WHO Laboratory Manual for the Examination and Processing of Human Semen; 2010]
Spermatozoïde mature
1: membrane plasmique
2: membrane acrosomiale externe
3: acrosome
4: membrane acrosomiale interne
5: noyau
6: centriole proximal
7: restes du centriole distal
8: faisceaux longitudinaux
extérieurs denses
9: mitochondrie
10: axonème
11: annulus
A: Tête B: Collet
12: fibres denses externes
C: Pièce intermédiaire
D: Pièce principale © www.embryology.ch
E: Pièce terminale
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Kriterien normaler und pathologischer Spermienmorphologie im Spermiogramm
(WHO, 2010) [Remarque du traducteur: texte de ce tableau laissé en allemand]
Normale Morphologie Pathologische Morphologie
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L’investigation chez l’homme comprend
plusieurs tests qui mettent en évidence des
spermatozoïdes chargés d’anticorps.
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L’augmentation du taux d’oestrogènes avant l’ovulation provoque l’augmentation de la
quantité de la glaire cervicale. Celle-ci a un pH alcalin ce qui protège les spermatozoïdes du
milieu acide du vagin. En même temps, la structure physique de la glaire change, d’un
treillis rigide vers un alignement plutôt parallèle des filaments permettant l’ascension des
spermatozoïdes (cf première illustration ci-dessous). Aussi la viscosité diminue. Ainsi, la glaire
devient, au moment de l’ovulation, élastique et filante (all. „spinnbar“). La glaire est en
même temps transparente comme de l’eau de roche, alors que plus tard, sous influence de
la progestérone, elle devient opaque et épaisse. Sous microscope, la glaire au milieu du cycle,
séchée sur une lame, montre une cristallisation prenant un aspect typique de fougère (cf
deuxième illustration ci-dessous).
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Le score cervical d’Insler (angl. CI = Cervical Index)
0 1 2 3
Quantité aucune Faible moyenne abondante
de glaire (petite quantité (perle de glaire (la glaire s’écoule
présente à visible à l’entrée spontanément du
l’entrée du canal du canal cervical) canal cervical)
cervical)
Filance non 1 – 2 cm 3 – 7 cm 8 – 12 cm
(un filament de
mucus peut être
étiré avec une
pincette sur une
distance de 1-2
cm sans casser)
Fougère amorphe fine linéaire partielle complète
(à certain endroit, (à certain endroit, (cristallisation
quelque ligne fine faible complète en feuille
sans cristalisation cristallisation en de fougère sur
en feuille de feuille de fougère) toute la
fougère) préparation)
Orifice ext. fermé entre-ouvert ouvert
du col
Des indices pour la présence d’un facteur psychogène peuvent se dégager d’une anamnèse
soigneusement prise, et parfois aussi être suspectés en présence d‘un test postcoïtal
négatif, càd absence totale de spermatozoïdes dans la glaire malgré spermogramme normal.
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4.8 Stérilité d’origine inconnue ou idiopathique
(angl. « Unexplained Sterility »)
Si toutes les investigations se révèlent normales, on parle de stérilité d’origine inconnue
ou idiopathique. On pense que des dysfonctions hormonales discrètes chez la femme, des
perturbations de la fertilité masculine non décelables au spermogramme, des facteurs
psychogènes non identifiés ou des interactions non-conformes au niveau moléculaire entre
ovocyte et spermatozoïde sont à l’origine de la stérilité idiopathique.
5. Thérapie
Comme partout en médecine, la thérapie est fonction du diagnostic. Dans tous les cas, il faut
viser un traitement causal.
Le traitement de stérilité varie pour chaque cas en fonction du résultat des investigations.
Selon l’âge de la patiente et la durée de la stérilité, on procédera tout d’abord à un
monitoring du cycle et on conseillera des rapports sexuels dirigés. Assez souvent, avec ces
deux seules mesures, on obtiendra le succès souhaité. Autrement, des traitements de plus en
plus poussés sont instaurés, par palier, allant d’une thérapie de stimulation aux
inséminations jusqu’aux traitements hautement spécialisés tels que FIV et ICSI. Chez la
femme en âge de procréation avancé, surtout au-delà de 40 ans, la décision de passer
rapidement ou de choisir d’emblée la thérapie par FIV/ICSI est à conseiller.
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Algorithme pour les investigations primaires en cas de stérilité et cycle
menstruel régulier
Jour du Examen Paramètres
cycle
1–5 prise de sang FSH/AMH,TSH, Chlamydiae, Hépatite B et
C, HIV (sérologie pour rubéole et varicelle
seulement en cas d’anamnèse non
concluante voire refus de vaccination)
6–11 Hystérosalpingographie (HSG) Investigation de la cavité utérine et de la
ou hystérosalpingographie perméabilité tubaire
avec moyen de contraste
(HyCoSy)
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Le risque de grossesse multiple existe, même si, statistiquement, au meilleur des cas,
sur 10 ovocytes prélevées seulement 6 se laissent féconder (taux de fécondation) – et même
si sur les 6 ovocytes fécondées seulement une se développera pour donner un enfant vivant.
De plus, il est impossible de prévoir, lesquelles des ovocytes voire lesquels des embryons
obtenus auront le potentiel, in vitro ou in vivo, de se développer ultérieurement. [FIVNAT-CH
- Schweizerische Gesellschaft für Reproduktionsmedizin. 2014]
Nota bene: les mécanismes d’action des substances utilisées pour la stimulation
ovarienne sont décrits dans ce chapitre de manière très schématique. En nature, il
s’agit de mécanismes hautement complexes et délicats.
© www.embryology.ch
5.1.1 Clomifène
Substance
Dérivé non stéroïdien du triphenyléthylène
Méchanismes d’action
Bloque de manière compétitive les récepteurs des oestrogènes. Durée d’action : quelques
semaines (scripte allemand : « wochenlang »).
Effets
L’effet anti-oestrogénique induit, par un feed-back négatif entre l’ovaire et
l’hypophyse/hypothalamus, une augmentation de la sécrétion endogène de FSH et LH
ce qui améliore la maturation folliculaire [Diedrich K. et al. 2013].
Avantages
Le clomifène est couramment utilisé au cabinet. Le traitement est peu coûteux, peu
contraignant pour la patiente (traitement par pastille/s), et sa surveillance est simple.
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Très rarement on observera des troubles visuels en tant que signe d’une neuropathie du
nerf optique (induite par la clomifène) avec apparition (très rare) de scotomes. En cas de
troubles visuels le traitement doit être immédiatement suspendu et un contrôle chez
l’ophtalmologue demandé.
Le clomifène en cas de syndrome des ovaires polykystiques (PCO, de l’anglais “polycystic
ovary syndrome”, all. PCO-S)) avec hyperandrogénémie n’agit souvent pas de manière ic
suffisante. La réponse ovarienne est absente ou seulement minime. Dans de tels cas on
parle de « résistance au clomifène ».
Une expérience insuffisante, une indication mal choisie, un dosage imprudent et une
surveillance défaillante font grossir massivement le risque de grossesse multiple et de
hyperstimulation ovarienne (cf aussi 5.1.2). En conséquence, il est primordial d’entreprendre
la stimulation avec le clomifène seulement après une formation adéquate.
Indications
Procédé
Pour commencer, 1 comprimé de 50 mg est prescrit pendant 5 jours (p.ex. Serophene®)
o du jour 5 à 9 du cycle.
en cas de maturation folliculaire insuffisante, le dosage peut être porté à 100 mg par jour
pendant le cycle suivant – et même à 150 mg au maximum par jour par la suite.
À observer lors du traitement par clomifène:
o obligatoire: prophylaxie à l’acide folique (p.ex. Andreafol® ≥ 0.4mg/d)
o facultatif: soutien de la phase lutéale; mesure du taux d’E2, courbe de température
basale ; contrôle US post-ovulatoire
Surveillance
La surveillance se fait par échographie par voie transvaginale vers le milieu du cycle et
au moyen du score cervical (cf 4.5).
aux jours 13 à 15 du cycle
l’examen aux ultrasons surveille l’évolution de la maturation folliculaire dans l’ovaire
(objectif : obtenir 1 à max. 2 follicules pré-ovulatoires) et l’épaisseur et la structure de
l’endomètre (cf tableau „Critères pour le déclenchement de l’ovulation“)
l’examen au spéculum du col utérin étudie en premier lieu l’effet défavorable éventuel du
clomifène sur la glaire cervicale (dysmucorrhée).
La plupart des grossesses s’obtiennent dans les trois premiers cycles de traitement.
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5.1.2 Stimulation aux gonadotrophines
Avantages
Aucun effet anti-oestrogénique indésiré (au contraire du clomifène) .
Meilleure efficacité thérapeutique (plus grand nombre de follicules, mais risque de
hyperstimulation ovarienne plus important). Dès lors est utilisée aussi pour la
superstimulation ovarienne, procédé typique dans les méthodes de PMA (cf 5.3).
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Indications
La première indication pour la stimulation monofolliculaire aux gonadotrophines
représente l’aménorrhée hypogonadotrope. En plus de la FSH elle nécessite aussi
l’administration de LH. Par contre : Si on se trouve en présence d’une aménorrhée hyper-
gonadotrope, la réserve ovarienne en follicules est le plus souvent épuisée – et une réponse
ovarienne par la stimulation n’est que très rarement obtenue.
Procédé
Pour la stimulation monofolliculaire, on injecte par voie souscutanée dès le jour 5 du
cycle, tous les jours, 37,5 à 75 U.I. d’un produit de gonadotrophines. Après quelques
jours, les contrôles par ultrason, souvent en parallèle avec la détermination du taux
sérique d’oestradiol débutent. Selon le résultat, les doses de gonadotrophines sont
adaptées/augmentées et les contrôles répétés jusqu’à ce que l’ovulation puisse être
provoquée par hCG.
Comme lors de la stimulation par clomifène, la plupart des grossesses surviennent dans les
trois premiers cycles de traitement.
Dès que le plus grand follicule (follicule dominant) atteint 18 mm (diamètre mesuré par
ultrason transvaginal), il est prêt à se rompre. On peut admettre que l’ovocyte qu’il contient
(qui ne mesure que 0,1 mm) a atteint sa maturité optimale. C’est le moment pour
déclencher l’ovulation avec de l’hCG (toujours en cas de stimulation aux
gonadotrophines, et selon appréciation en cas de stimulation au clomifène). L’injection de
hCG ne provoque pas seulement la rupture du follicule, mais garantit aussi sa transformation
en corps jaune.
Dans le cycle physiologique, l’ovulation est déclenchée par le pic LH. En médecine de
reproduction, on utilise l’hCG. La raison en est qu’il est beaucoup plus simple d’obtenir voire
de produire l’hCG que la LH. L’utilisation de l’hCH devient ainsi beaucoup moins coûteuse.
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Vu qu’en cas de superstimulation par agonistes de la GnRH, une application unique de
hCG ne suffit généralement pas pour maintenir le corps jaune en vie pendant 2 semaines, un
soutien de la phase lutéale s’avère nécessaire. La substance utilisée est en général la
progestérone. En y renonçant, on risque l’insuffisance lutéale. Ceci signifie que la
transformation sécrétoire de l’endomètre devient insuffisante. La conséquence en est un
potentiel d’implantation réduit avec risque de spotting prémenstruel et chances de grossesse
diminuées.
Metformine
Groupe thérapeutique
Antidiabétique oral
Mécanisme d’action
Normalise le taux élevé d’insuline par la diminution de la résistance à l’insuline
Normalise la synthèse d’androgènes ovarienne par la diminution de la résistance à
l’insuline
Effets secondaires
Troubles gastro-intestinaux
Interactions avec la vitamine B12 et l’acide folique
Contre-indication
Contre-indication importante : insuffisance hépatique et rénale sévères ainsi qu’insuffisance
cardiaque
Live birth with clomiphene citrate and metformine alone and in combination in
infertile women with PCOS [Legros RS et al. (2007) N Engl J Med 356:551-66]
p<0.001 Metformin vs. Clomiphen
La Metformine seule, en cas de PCO ne représente pas une bonne alternative au clomifène
Cave: utilisation hors indication, „Off-Label Use“.
Indication
Résistance au clomifène en cas de PCO
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Létrozole
Groupe thérapeutique
Inhibiteur non-stéroïdien de l‘aromatase
Mécanisme d’action
Réduit le taux d’oestrogènes circulantes par inhibition de l’activité de l’aromatase
Effet
Améliore la maturation folliculaire par l’augmentation de la sécrétion endogène de la FSH
et la LH.
Effets secondaires
Effet secondaire fréquent (10%): bouffées de chaleur
Aucun effet anti-oestrogénique sur la glaire cervicale et l’endomètre
Indication
Traitement du SOP résistant au clomifène et en cas d’intolérance à la métformine
Procédé
Indication => comme le clomifène
Dosage => 2.5 mg par jour du jour 3 à 7 du cycle
Surveillance: croissance folliculaire : idem clomifène, score cervical : non nécessaire
Critères pour le déclenchement de l’ovulation: idem clomifène
Létrozole est une alternative peu coûteuse en cas de syndrome des ovaires polykystiques
avec intolérance à la metformine pour la stimulation aux gonadotrophines. A savoir qu’il
s’agit-là d’une utilisation hors indication (Off-Label Use).
5.2 Inséminations
Selon l’endroit du dépôt des spermatozoïdes, on distingue les inséminations vaginales,
péri-cervicales, intra-cervicales et intra-utérines.
L’insémination vaginale est une intervention pouvant être pratiquée par du personnel non
médical (Laienintervention). Dans la pratique médicale, l’insémination intra-cervicale, souvent
employée à l’époque, a été remplacée quasi entièrement par l’insémination intra-utérine,
ceci en raison de ses résultats nettement supérieurs.
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Le principe de l’insémination intra-utérine:
Indications
Le traitement par inséminations est très efficace lors de troubles d’éjaculation, p.ex.
en cas de hypospadias.
Après conisation avec, par la suite, glaire cervicale insuffisante (facteur cervical < 8),
l’insémination intrautérine est la thérapie de premier choix.
Quoique l’insémination intrautérine soit employée le plus souvent en cas de fertilité
masculine diminuée, cette indication est fortement débattue [Bensdorp AJ et al. 2007].
Dans cette indication, les inséminations devraient être effectuées seulement en cas de
troubles légers. Car, avec la qualité du sperme diminuant, le taux de grossesse
s’approche de zéro. En cas de troubles importants de la fertilité masculine, on devrait
plutôt conseiller des inséminations par sperme de donneur (AID = Artificial Insemination
by Donor) ou proposer un traitement par ICSI (cf 5.3.2) .
En cas de présence d’anticorps anti-spermatozoïdes (facteur de stérilité
immunologique), on essaie, par le lavage du sperme, d’éliminer les anticorps se
trouvant dans le liquide séminal.
Préparation du sperme
Tandis que pour l’insémination intravaginale et cervicale, on peut utiliser du sperme natif,
pour l’insémination intrautérine, le sperme doit être préparé.
Dans un premier temps, un « lavage » des spermatozoïdes permet de les séparés du
plasma séminal contenant des « inhibiteurs de fécondation ». De cette manière, les
spermatozoïdes subissent leur capacitation (deviennent aptes à féconder).
Dans un deuxième temps, les spermatozoïdes mobiles (qui sont aptes à féconder)
sont séparés de ceux qui sont immobiles (incapables de féconder) et de tout détritus
bactérien.
Procédé
Généralement, 24 à 36 heures après le déclenchement de l’ovulation, à l’aide d’un
cathéter fin, 0.3 à 0.5 ml de sperme préparé sont injectés à travers le canal cervical dans
la cavité utérine.
L’insémination se fait en général dans un cycle stimulé (stimulation monofolliculaire)
Tout comme pour les traitements de stimulation du cycle, la plupart des grossesses après
insémination sont obtenues dans les trois premiers cycles de traitement.
Dans toutes ces thérapies, la fécondation n’a pas lieu dans l’ampoule tubaire, mais dans un
incubateur, càd en dehors du corps de la femme.
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5.3.1 Bases légales et aspects financiers
Les procédés de la reproduction médicalement assistée sont régis en Suisse par une loi
particulière, la Loi fédérale sur la procréation médicalement assistée (LPMA). Dans cette loi
sont énumérées les conditions qui doivent être remplies pour la pratique de ces traitements.
Seuls les médecins avec un certificat de formation postgraduée spéciale (spécialistes
en gynécologie et obstétrique avec formation approfondie en médecine de la reproduction et
endocrinologie gynécologie) reçoivent l'autorisation de les pratiquer.
Les procédés de la procréation médicalement assistée sont autorisés seulement quand les
autres méthodes se sont avérées inefficaces ou sont d'entrée vouées à l'échec.
La LPMA établit en plus la liste des méthodes qui ne doivent pas être utilisées en Suisse. Sont
interdits entre autres le clonage, les mères porteuses ainsi que le don d'ovocytes. La cryo-
conservation d’embryons et le diagnostic préimplantatoire (DPI) seront par contre autorisés
sous peu. Ceci est la conséquence du changement de l’article 119 de la Constitution et de la
nouvelle LPMA, acceptés en votation populaire en 2015 et 2016. L’entrée en vigueur peut
être espérée pour la fin 2017.
Bien que cela aille de soi, il est prescrit de façon détaillée dans la LPMA qu'il est nécessaire de
donner au couple une information approfondie concernant le traitement à venir. Les
explications doivent décrire le déroulement, présenter les chances et les risques et donner
des indications sur les alternatives et la charge financière. En outre, le couple doit recevoir la
possibilité d'un avis indépendant et d'un accompagnement psychologique.
Les traitements de la PMA en Suisse ne sont pas remboursés par les caisses-maladie. Les
frais doivent être payés par les couples. Des montants de CHF 20‘000.— ou plus ne sont pas
inhabituels. Ils dépendent des traitements choisis et peuvent varier selon les centres. Ce fait
financier représente un facteur limitant pour bien des couples qui ainsi doivent renoncer à
envisager ce genre de prise en charge.
Le principe de base consiste à prélever des ovocytes dans l'ovaire, à les mettre ensuite en
contact avec les spermatozoïdes dans un milieu nourricier (médium) et de les laisser en
culture dans un incubateur pendant quelques jours. En cas de fécondation, on replace /
transfère en général 1 à 2 embryons dans la cavité utérine.
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Lorsque l'ovocyte n'est pas simplement immergé parmi les spermatozoïdes (procédure FIV),
mais que 1 spermatozoïde est injecté dans l'ovocyte au moyen d'une micropipette, on
nomme ce procédé injection intracytoplasmique d’un spermatozoïde (ICSI).
Indications
La première indication classique pour la FIV est l’occlusion tubaire bilatérale.
La FIV est aussi choisie en cas de stérilité sans explication / idiopathique et en cas de
stérilité immunologique, si des traitements plus simples n’ont pas donné de résultats.
Le diagnostic préimplantatoire est utilisé pour exclure des mutations voire aberrations
chromosomiques en cas de
(1) maladies héréditaires séverissimes familiales
(2) âge maternel > 37 ans
(3) abortus à répétition d’origine génétique ou d’origine inconnue
Les indications (2) et (3) ne sont pas incontestées. Une grande étude multicentrique
européenne est actuellement en cours pour élucider ce problème.
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Procédé
Après une superstimulation (cf 5.1.2) on procède à une ponction transvaginale des
follicules comme suit: Sous contrôle par ultrason, le liquide contenu dans le follicule est
aspiré à l’aide d’une aiguille creuse plantée dans l’ovaire à travers la paroi vaginale. Le liquide
est ensuite examiné sous microscope à la recherche d’un « cumulus oophorique » (=
ovocyte entouré de cellules de la granulosa). L’ovocyte identifié est placé dans une solution
nutritive, du sperme préparé (cf 5.2) pour une FIV est ajouté et le tout mis en culture dans
l’incubateur.
Lors d’« ICSI », on n’ajoute pas de sperme préparé, mais on injecte un unique spermatozoïde
sous la membrane cellulaire de l’ovocyte.
ponction transvaginale d’un follicule sous ponction transvaginale d’un follicule sous
contrôle ultrason (1) : L’aiguille de ponction contrôle ultrason (2) : la pointe de
atteint la follicule pré-ovulatoire l’aiguille est avancée au centre du follicule
Le deuxième jour après l'insémination on observe dans le meilleur des cas un embryon
à 4 cellules et un jour plus tard à 8 cellules. Au jour 4 on trouve une morula et de
nouveau un jour plus tard un blastocyste.
( toutes les figures munies de commentaires se trouvent dans la galerie d’images,
sous „appliquer“).
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Selon le centre, le transfert de 1 ou 2 embryons au moyen d'un cathéter dans la
cavité utérine (transfert d’embryons = ET) a lieu au jour 2, 3, 4 ou 5 après la ponction
des follicules.
Les 2 semaines qui suivent sont psychologiquement les plus pesantes pour le couple – c’est
l’attente jusqu’au test de grossesse. En effet, malgré de vastes travaux de recherche on n'a
pas encore réussi, à ce jour, à trouver un indicateur fiable capable dans les premiers jours
de grossesse de renseigner sur le succès de l'implantation. Seul le dosage de la hCG sérique
après 2 semaines donne une certitude.
Résultats
Dans la littérature, il existe plusieurs paramètres pour rapporter les résultats: p.ex. « le taux
de grossesse » voire « le nombre de grossesses cliniques par cycle traité » ou « . . . par
transfert ». Pour les couples, le plus intéressant est de connaître la probabilité d’avoir un
enfant à la fin de toutes ces procédures de traitement. Ce paramètre est appelé : « taux
cumulé d’accouchements » - ou comment l’expriment de manière très légère les
australiens : la « Take Home Baby Rate ».
En Suisse, dans les centres reconnus, on peut compter avec un taux cumulé de naissances de
50% ou plus. Il est à relever que ce taux de réussite ne dépend pas uniquement de la qualité
du traitement, mais aussi de divers autres paramètres tels que (surtout) l’âge de la patiente
(cf 3.1), l’indication, le rang du cycle traité (1er, 2me, 3me) etc.
Aussi dans la PMA, la plupart des grossesses s’obtiennent dans les premiers trois cycles de
traitement.
Pour apprécier la qualité d’un centre, il est important de connaître, en plus du taux cumulé de
naissances, aussi le taux de grossesse multiples. Car, tout comme le taux de succès global, le
risque de grossesses multiples dépend du nombre d’embryons transférés. En Suisse, environ
20% des grossesses résultant des procédés de la PMA sont des grossesses multiples.
Pratiquement toujours, il s’agit de grossesses gémellaires. Par rapport à une grossesse avec
enfant unique, les grossesses gémellaires ont une morbidité et mortalité augmentées.
Pour cette raison, il est l’objectif déclaré de la PMA d’avoir le taux le plus petit possible de
grossesses multiples. Néanmoins, une grossesse gémellaire ne représente pas une « faute
de l’art » et ne doit pas être dénigrée.
En règle générale une FIV ou une ICSI est précédée d'une superstimulation. De ce fait,
un SHO (syndrome d'hyperstimulation ovarienne) peut se produire, comme déjà
décrit plus haut (cf chapitre 5.1.2, sous « Inconvénients et effets secondaires“).
La lésion d’un vaisseau abdominal, due à la ponction des follicules, est certes rare,
mais peut en l’occurrence être délétère.
Par ailleurs on constate aussi un risque accru d'abortus. Toutefois, ce taux augmenté
est en premier lieu la conséquence de l‘âge maternel avancé des patientes ayant recours
à la FIV et ICSI (36 ans, cf sous 3.1.) par rapport à la population générale (âge maternel
moyen en Suisse à la naissance du premier enfant : 31 ans) et non provoqué par les
thérapies elles-mêmes [Torrealday S.; 2014].
Bien que, lors du transfert, les embryons ne soient pas placés dans les trompes, mais
dans la cavité utérine, le risque de grossesse tubaire est augmenté, pouvant atteindre
5%. Il se produit en particulier en cas de trompes altérées. Le mécanisme de la survenue
de ces grossesses ectopiques n’est pas élucidé à ce jour.
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Le risque de grossesse multiples a été discuté plus haut (cf sous „résultats“). La
gémellité est en premier lieu responsable du risque accru d’accouchement
prématuré après traitement par FIV et ICSI.
Des études récentes montrent que le poids à la naissance des enfants nés après FIV et
ICSI est légèrement inférieur à la moyenne. Ceci ne vaut pas seulement pour les
grossesses multiples, mais aussi pour les grossesses avec enfant unique [Diedrich K. et
al.; 2013].
Après ICSI, des aberrations chromosomiques, surtout sur les chromosomes sexuels
(gonosomes), peuvent survenir plus souvent que d’habitude. Ceci se produit surtout dans
les cas d’oligospermie sévère ou d’azoospermie. A relever que cette corrélation se discute
de manière controversée à l’heure actuelle [Diedrich K. et al.; 2013]. Pour terminer, il
faut signaler que les descendants masculins après ICSI peuvent présenter les mêmes
problèmes de fertilité que leurs pères, car les problèmes de fertilité sont souvent
héréditaires.
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