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chapitre?
OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE
Connaître les définitions, les causes, les investigations et thérapies des anomalies des règles et
du cycle (incl. aménorrhée) ainsi que de la dysménorrhée et du syndrome prémenstruel.
Euménorrhée: Le cycle normal dure 28 (25-35) jours, la menstruation normale (=les règles)
dure < 7 jours, sans élimination de caillots.
Le moyen diagnostique idéal pour identifier et objectiver les troubles du cycle est le
calendrier menstruel (le ménogramme). La patiente y note tous les jours la présence et
l’intensité de ses saignements.
La hauteur rouge marque l’intensité du saignement. La distribution des jours rouges dans le
mois visualise la cyclicité et la durée des saignements.
( Toutes les illustrations se trouvent dans la galerie d’images sous „Appliquer“)
Causes fréquentes
L’hypoménorrhée a comme causes :
1. soit une prolifération de l’endomètre insuffisante,
2. soit une capacité réactive de l’endomètre insuffisante malgré exposition hormonale normale.
Raisons ad 1
Effet progestatif marqué en cas de prise/prescription de contraceptifs hormonaux (effet
réversible)
Effet progestatif local après pose d’un stérilet (DIU) contenant/libérant un gestagène (effet
réversible)
Aucune raison reconnaissable („raison constitutionnelle“)
Raisons ad 2
Endommagement de l’endomètre consécutif à un ou plusieurs curetages, en particulier dans
la période postpartale (effet presque toujours irréversible) ou après des infections intra-
utérines (p.ex. tuberculose, actuellement rare) (effet presque toujours irréversible).
Les lésions caractéristiques observées sont des adhérences intra-utérines et des synéchies
provoquant une hypoménorrhée. Ce tableau clinique est appelé syndrome d’Asherman
partiel.
Si l’anamnèse parle pour un endommagement délimité de l’endomètre (p.ex. s’il existe un lien
temporel entre l’apparition de l’hypoménorrhée et des curetages – en particulier effectués
dans la période du post-partum), il est impératif de procéder à un diagnostic par
hystéroscopie (cf aussi chapitre 3.2.3.1 Syndrome d’Asherman).
Causes
L’hyperménorrhée est le plus souvent d’origine organique.
Si un saignement menstruel dure au-delà de 7-14 jours, il s’agit d’une ménorragie. Ménorragie
et hyperménorrhée vont souvent de pair. De ce fait les causes et les procédés d’investigation
et de traitement sont les mêmes que pour l’hyperménorrhée.
Les métrorragies sont des saignements acycliques, c.-à-d. des saignements survenant en
dehors du cycle normal.
Si ces saignements se prolongent au-delà de 14 jours, on les nomme ménométrorragies.
Dans l’adolescence et la périménopause ces troubles sont plus fréquents qu’au milieu de la
vie fertile, car dans cette période de vie, la fonction ovarienne est plus stable.
Dans les différentes périodes de vie, les causes diffèrent sensiblement. Mais dans toutes les
périodes, les troubles de la fonction ovarienne, le plus souvent de type anovulatoire, sont les
plus fréquents (= saignements dysfonctionnels). Les saignements dysfonctionnels se
présentent le plus souvent sous forme de ménométrorragies en combinaison avec de
l’oligoménorrhée.
Périménarche et adolescence
Troubles anovulatoires de la fonction ovarienne
Troubles de la coagulation
Infections locales
Tumeurs produisant des hormones (rare)
Age fertile
Issue pathologique d’une grossesse
Troubles anovulatoires de la fonction ovarienne
Causes organiques (myomes, polypes, adénomyosis, ectopies du col, infections)
Raisons iatrogènes (p. ex. anticoagulation, traitement continu aux gestagènes, DIU)
Néoplasies (p. ex. cancer du col, cancer de l’endomètre, tumeurs ovariennes produisant des
hormones)
Diagnostic différentiel
Les piliers du diagnostic différentiel sont:
L’anamnèse détaillée (histoire du cycle, de la puberté, de l’adolescence, indices pour des
maladies générales et troubles métaboliques, anamnèse sexuelle, médicaments,
contraception)
L’examen clinique avec examen gynécologique comprenant une échographie des organes
pelviens (ovaires, utérus, endomètre, espace rétro-utérin (Douglas), et dans des cas
particuliers, hystéroscopie, laparoscopie.
Dans la péri-ménopause, surtout en présence de métrorragies / ménométrorragies, un
prélèvement histologique afin d’exclure un carcinome de l’endomètre est obligatoire.
En cas de ménométrorragies, combinées avec des oligoménorrhées, les analyses
hormonales s’avèrent utiles pour établir les diagnostics différentiels et apprécier le pronostic
de la perturbation de la fonction ovarienne (FSH, Prolactine, Testostérone, TSH).
Thérapie
La thérapie est fonction du diagnostic définitif:
Prise en charge oncologique opératoire en cas de cancer
Opération (laparoscopie - hystéroscopie) ou mesures locales en cas de processus locaux
bénins (ectopies, polypes, endométriose, fibromes/myomes)
Stimulation de la maturation folliculaire et de l’ovulation en cas de troubles ovariens et
saignements dysfonctionnels, quand il y a désir de grossesse (cf chapitre E5 Stérilité)
Alternatives:
o GnRH-Agoniste (z.B. 1 Amp. Decapeptyl® Retard s.c.)
o Curetage: en cas de saignement massif/anémiant et endomètre fortement épaissi
(> 10 mm) et/ou présence de caillots intracavitaires.
La patiente doit être instruite qu’une diminution des saignements n’est à s’attendre qu’après
2 à 4 jours de traitement médicamenteux. Elle doit également savoir que quelques jours
après l’arrêt du traitement médicamenteux, une métrorragie de privation se produira (=
« curetage hormonal »). Il ne s’agit-là nullement d’une récidive !
Important: en tant que prophylaxie tous les mois: cure de progestatif dans la
deuxième phase du cycle (p.ex. Prodafem® 10mg/d du 16.-25. jour du cycle ou
Duphaston® 20mg/d du 11.-25. jour du cycle).
Parfois il est difficile de déceler, à l’aide du calendrier menstruel, s’il s’agit d’une polyménorrhée
ou d’une métrorragie. Vu qu’une des causes possibles de métrorragie est un carcinome, il faut,
dans le doute, partir de l’idée d’un saignement acyclique et procéder aux investigations
nécessaires.
En cas d’absence de désir de grossesse, le cycle peut être corrigé à l’aide d’un progestatif
dans la deuxième phase (p.ex. Prodafem® 10mg de J 16 à 25 du cycle) ou par la prescription
d’un contraceptif hormonal combiné.
2.2 Oligoménorrhée
3. AMENORRHEE
En principe, l’aménorrhée fait partie des anomalies de fréquence. La définition est : Absence
de saignement menstruel pendant trois mois ou plus.
Aménorrhée primaire
Absence de ménarche à 16 ans révolus
En cas de manque de tout signe de puberté débutante, les investigations pour cette forme
d’aménorrhée primaire sont à entreprendre déjà à partir de l’âge 14, car il est de toute
façon pathologique de ne pas observer le moindre signe de début de puberté à 14 ans.
Aménorrhée secondaire
Absence de règles pendant plus de 3 mois alors que le cycle était déjà établi
Dans la pratique clinique quotidienne, on utilise surtout les classifications selon l’anamnèse et
selon les valeurs hormonales !
Si la ménarche n’a pas eu lieu à 16 ans révolus, il s’agit par définition d’une aménorrhée
primaire.
Développement
Stade Stade Pilosité pubienne
mammaire
S1 Période de repos P1 Absence de pilosité
S2 P2 Quelques poils longs sur le
Élargissement de l’aréole
Ménarche Pubarche pubis( pubarche)
Le corps glandulaire Les poils se renforcent et
S3 P3
augmente deviennent plus foncés
Saillie de l’aréole et du
Mont de Vénus pas encore
S4 mamelon sur la glande P4
fourni
(all. Knospenbrust)
Pilosité pubienne
S5 Sein adulte (mûr) P5
triangulaire adulte
Si le développement mammaire et pubien démarre avant 8 ans de vie, il s’agit d’une puberté
précoce (pubertas praecox).
Si ce développement démarre seulement après 14 ans, il s’agit d’une puberté tardive
(pubertas tarda).
Une caractéristique commune de toutes ces formes d’insuffisance ovarienne primaire est
un taux sanguin de gonadotrophines élevé, en particulier de la FSH (hormone
folliculostimulante). En même temps on observe un taux extrêmement bas d’AMH (hormone
antimüllérienne).
Les taux de gonadotrophines sont élevés, car l’absence de follicules ovariens - qui ne produisent
donc pas d’hormones (en particulier stéroïdiennes, de la progestérone et la protéine inhibine) -
empêche un feed-back négatif qui pourrait freiner la libération de gonadotrophines au niveau de
l’hypophyse.
Dans les formes pures, il y a toujours une aménorrhée primaire. En plus, le développement
des caractères sexuels secondaires manque. La patiente est de petite taille et présente une
série de signes dysmorphiques (cf tableau).
Dans les formes à mosaïque, il y a le plus souvent une aménorrhée secondaire. Les signes
dysmorphiques, pour autant qu’ils soient reconnaissables, sont moins marqués que dans le
syndrome de Turner classique.
A l’époque, le diagnostic d’un syndrome de Turner a été posé souvent seulement au
moment de la puberté manquée. De nos jours, ce diagnostic est souvent suspecté
beaucoup plus rapidement: les examens échographiques in utero permettent parfois déjà
de le suspecter (hydrops fétalis, hygroma colli). On doit le suspecter également dans la
petite enfance, quand la croissance de l’enfant est moins rapide que la norme pour l’âge.
L’établissement rapide du diagnostic est important, car avec l’administration de l’hormone
de croissance, un gain statural peut être obtenu et le déficit de croissance limité.
Une femme avec un Turner à mosaïque peut présenter des signes de puberté et, pendant
un certain temps, avoir des règles spontanées. Dans des cas isolés, même des grossesses
ont été décrites. Dans un grand pourcentage, néanmoins, ces grossesses finissent en
abortus ou en mort in utéro.
En présence d’une aménorrhée, le test au gestagène reste positif si les ovaires
produisent encore une quantité résiduelle d’oestrogènes. Le cycle peut alors être maintenu
avec un traitement cyclique aux progestatifs (cf chapitre 3.4). En cas de test au
gestagène négatif, on doit également substituer les oestrogènes (cf chapitre 3.4).
En cas de désir de grossesse, le seul moyen pour une femme Turner après épuisement de
son pool folliculaire, est de recourir au don d’ovules (interdit en Suisse).
Cave : La surcharge (physiologique) du système cardiovasculaire pendant la grosses impose
chez une femme Turner des investigations cardio-vasculaires avant d’envisager une
grossesse. Les malformations du cœur de des gros vaisseaux sont fréquentes dans cette
population, on craint particulièrement la rupture ou la dissection de l’aorte.
On trouve des taux fortement élevés de FSH et des „Streak-Ovaries“ sans follicules ni sécrétion
d’oestrogènes. Le caryotype est féminin normal (46 XX). Les gonades en forme de bandelettes
de femmes atteintes de dysgénésie gonadique XX ne présentent pas de risque élevé de
dégénération maligne.
Les organes génitaux internes sont de conception normale. Toutefois, les ovaires se présentent
en forme de bandelette („streak ovaries“), et l’utérus et les trompes sont hypoplastiques en
raison du manque d’oestrogènes. Les femmes atteintes ont une taille normale. La puberté est
retardée voire ne se fait pas. Les femmes ont un risque d’ostéopénie. En raison du déficit
d’oestrogènes et des conséquences néfastes en découlant, les patientes doivent être substituées
avec des préparations oestro-progestatives (cf chapitre 3.4). Après don d’ovules (interdit en
Suisse) des grossesses ont été décrites.
Les personnes atteintes du syndrome de dysgénésie XX sont de tout point de vue féminines,
soit chromosomique, génital, phénotypique, psycho-sexuel et social.
Le syndrome de Swyer (ou dysgénésie gonadique XY) est caractérisé par un défaut des
testicules en présence d’un caryotype masculin normal (46 XY).
Au moins une partie des cas est du à différentes mutations dans la région du gène Y qu’on
appelle en anglais la „SRY“ (= sex determining region of the Y-gene). Contrairement au
syndrome de Turner qui apparaît sporadiquement, le syndrome de Swyer ne se produit que très
rarement (prévalence : moins que 1 : 20’000).
Vu que les gonades en cas de syndrome de Swyer ont une tendance marquée à la
dégénération maligne (> 50% des cas voire plus !), l’ablation bilatérale des gonades précoce
est fortement recommandée
Les personnes atteintes du syndrome de Swyer ont un caryotype masculin. Mais elles sont
féminines du point de vue génital, phénotypique, psycho-sexuel et social.
La cause du syndrome androgéno-résistant (all. AIS) est un défaut de nature génétique des
récépteurs à la testostérone. Quoi qu’il ne s’agisse pas d’un problème gonadique à proprement
parler, nous le présentons dans ce chapitre. On distingue différents degrés de gravité:
Le développement des proportions féminines et des seins devient possible, car une partie de la
testostérone présente dans la circulation sanguine en concentrations normales (correspondant à
celles d’un homme adulte en bonne santé) est transformée en périphérie en Oestradiol. Vu que
les testicules, situés le plus souvent dans la région inguinale, produisent également l’AMH
(hormone antimüllérienne), ces femmes ne possèdent pas d’utérus. Une grossesse dès lors est
impossible, même avec don d’ovule.
© P.J. Keller
Un manque de GnRH idiopathique ou consécutif à un état de stress, provoqué p.ex. par une
maladie consomptive ou un trouble alimentaire, peut mener à une aménorrhée primaire.
Comme un manque de GnRH dû au stress représente un trouble fonctionnel de la régulation
hypothalamo-hypophysaire, le traitement du problème en cause peut permettre l’apparition
de la ménarche.
Plus rarement la cause réside dans des lésions organiques du cerveau comme des tumeurs
ou des traumatismes. Il peut également s’agir du syndrome de Kallmann, d’apparition
familiale.
Le syndrome de Kallmann est aussi nommé syndrome olfacto-génital, car il s’agit d’un
hypogonadisme congénital hypogonadotrope en combinaison avec des troubles olfactifs. Dans
ce syndrome, l’absence de sécrétion de GnRH, les taux sériques de FSH et LH indétectables et le
manque d’oestrogènes vont de pair avec l’inexistance anatomique des bulbes olfactifs.
Chez la femme, la présence d’une anosmie avec une aménorrhée primaire est pour ainsi dire
pathognomonique pour le diagnostic du syndrome de Kallmann. Des symptômes variables
supplémentaires sont des troubles visuels, surdité, épilepsie et ataxie. En plus, des troubles en
dehors du système nerveux central ont été décrits (touchant p.ex. les reins et les organes
génitaux). Aussi des hommes peuvent présenter un hypogonadisme hypogonadotrope et une
anosmie.
Diagnostic
Anamnèse (aménorrhée primaire, développement pubertaire manquant, troubles olfactifs).
Examen physique, échographie des organes génitaux, signes de déficit d’oestrogènes (test aux
gestagènes négatif), dosages des hormones (FSH, Estradiol, TSH, Prolactine), en cas de doute
imagerie de la région de l’hypophyse.
Thérapie
1. Thérapie de substitution hormonale (cf chapitre 3.4) pour induire le développement des
caractères sexuels secondaires et pour prévenir l’ostéoporose.
2. La stimulation de la maturation folliculaire et de l’ovulation est possible en cas de désir de
grossesse. Les médicaments utiles sont les gonadotrophines et le traitement pulsatile avec
la pompe LHRH. Ces thérapies sont du ressort des spécialistes (risque d’hyperstimulation et
de grossesse multiple, surtout en cas d’utilisation des gonadotrophines) ( E5 Stérilité).
La combinaison d’un développement physique normal avec une aménorrhée primaire appelle
obligatoirement à la recherche/l’exclusion de malformations au niveau du vagin et de l’utérus.
Les personnes décrites dans ce chapitre sont féminines de tout point de vue,
chromosomique, gonadique, phénotypique, hormonal, psycho-sexuel et social.
Les malformations par inhibition des canaux de Müller et du développement du vagin sont
appelés gynatrésies. La forme la plus légère est l’atrésie de l’hymen qui peut être traitée par
une simple incision. La forme la plus extrême est le syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-
Hauser:
Aplasie vaginale
Diagnostic
Une gynatrésie doit être hautement suspectée si la ménarche n’a pas lieu (aménorrhée
primaire) chez une femme ayant eu une puberté normale avec développement physiologique
des caractères sexuels secondaires (càd proportions typiquement féminines, pilosité pubienne et
axillaire présentes, développement normal des seins). L’apparition plus ou moins régulière, à
quelques semaines d’intervalle, chez cette femme de douleurs crampiformes au bas ventre peut
parler pour une malformation du vagin ou de l’hymen (non-perforation) avec présence d’une
cavité utérine fonctionnelle.
Les femmes avec un (une des formes du) syndrome MRKH présentent donc une aménorrhée
primaire, car l’organe cible pour les hormones sexuelles ovarienne est inexistant (l’utérus). Vu
que les ovaires fonctionnent (en général) normalement, ces femmes ont eu par ailleurs un
développement pubertaire régulier avec un phénotype féminin normal.
La conséquence est l’apparition d’une aménorrhée secondaire car l’appareil folliculaire est
endommagé – au pire des cas de manière définitive – et ne sécrète plus d’oestrogènes et
d’autres hormones sexuelles produites dans les follicules.
Ces formes d’aménorrhée sont hypergonadotropes: La sécrétion des gonadotrophines
hypophysaires LH et FSH ne subit aucun freinage, car il n’y a plus de production d’hormones
ovariennes (sexuelles et Inhibine) qui pourraient limiter la sécrétion des gonadotrophines par
rétro-contrôle (feed-back) négatif.
Les causes les plus fréquentes d’une aménorrhée (voire oligoménorrhée) secondaire
sont
Les troubles alimentaires provoquant un déficit pondéral important
Activité sportive excessive, surtout en combinaison avec une alimentation restrictive et un
poids insuffisant
Maladies systémiques et du métabolisme sévères
Situations de stress chronique, conditions de vie extrêmes, troubles psychogènes
Troubles du métabolisme des androgènes
Hyperprolactinémie ( 3.2.2.1)
Toutes ces causes d’insuffisance ovarienne prématurée ont en commun un taux de FSH
fortement élevé. Et, à l’exception du « syndrome de l’ovaire résistant », à l’examen
histologique, aucun follicule n’est retrouvé dans l’ovaire.
Toutes les causes d’aménorrhée primaire exposées au chapitre 3.1.2 peuvent également être
responsables d’une aménorrhée secondaire, à l’exception du syndrome de Kallmann.
Chez les sportives de très haut niveau peut se produire ce qu’on appelle la „Female Athlete
Triad“ (surtout course à pied sur de longues distances, danse classique et gymnastique). Cette
triade comporte des troubles alimentaires, l’ostéoporose et l’aménorrhée. L’aménorrhée dans
cette constellation est le résultat de la surcharge de l’organisme par le stress de la compétition
chronique et la réduction souvent massive du tissu graisseux (surtout dans les sports
d’endurance exercés à un niveau très pointu).
Une deuxième cause fréquente pour une aménorrhée hypothalamo-hypophysaire sont les
médicaments qui abaissent, directement ou indirectement, la sécrétion des gonadotrophines.
3.2.2.1 Hyperprolactinémie
Un taux sérique de prolactine de < 50 µg/L (ou moins que le double de la limite supérieure
de la norme) parle nettement contre la présence d’un prolactinome.
Nota bene: toute hyperprolactinémie ne doit pas forcément être prise en charge par
médicaments ou chirurgie
Dans tous les cas, il est impératif de déterminer à intervalles réguliers la prolactine pour
surveiller le taux d’hyperprolactinémie et/ou le succès de la thérapie instaurée pour faire baisser
la prolactinémie.
Notons d’abord le status après hystérectomie, sans que ce tableau ne représente de maladie
dans le sens stricte. La pathologie utérine la plus fréquente à provoquer une aménorrhée
secondaire ou une hypoménorrhée est le syndrome d’Asherman.
Causes
Lésion mécanique locale ou destruction complète de l’endomètre par des (un ou plusieurs)
curetages appuyés, surtout après grossesse (p.ex. après placenta accreta ou increta). Ces
dégâts sont le plus souvent irréversibles.
Infections intra-utérines (p.ex. tuberculose – de nos jours rare en Europe central). Les
lésions en découlant sont le plus souvent irréversibles.
Indice / suspicion
Une hypo- voire aménorrhée secondaire qui apparaît après un ou plusieurs curetages,
surtout s’ils sont effectués après un accouchement.
Mesures diagnostiques
En présence d’indices anamnestiques (p.ex. apparition d’une hypoménorrhée voire aménorrhée
après curetage, surtout dans la période postpartale) parlant pour un dommage délimité dans
l’endomètre chez une patiente avec désir de grossesse, un diagnostic hystéroscopique s’impose.
La visualisation pendant l’hystéroscopie de synéchies intrautérines prouve le syndrome
d’Asherman. L’hystéroscopie permet en plus d’en apprécier l’étendu et de se prononcer sur les
chances thérapeutiques.
Thérapie
L’objectif est de de sectionner les adhérences intrautérines par hystéroscopie et de prévenir la
formation de nouvelles adhérences par l’insertion temporaire d’un DIU (dispositif intrautérin,
stérilet). En parallèle, par un traitement médicamenteux oestrogénique, on essaie de refaire
proliférer l’endomètre restant. Ces traitements appartiennent aux spécialistes. Le taux de succès
(en terme de grossesses) dépend de la gravité d’endommagement de l’endomètre. Lors d’une
grossesse après lyse de synéchies une complication typique est le placenta accreta ou praevia.
La mise en évidence de valeurs hormonales hors norme a des conséquences sur le diagnostic
différentiel élargi, sur le pronostic et la prise en charge thérapeutique.
Exemples
Taux de FSH élevé (= taux hypergonadotrope de FSH) = problème ovarien primaire.
Absence de follicules se laissant stimuler. Mauvais pronostic de fertilité, déficit également en
oestrogènes possible et même probable.
Hyperprolactinémie = aménorrhée hyperprolactinémique. A signaler qu’en cas
d‘hyperprolactinémie modérée (taux de 15 – 40 µg/L) le taux de prolactine peut être la
cause ou un phénomène annexe de l’aménorrhée. Des taux de prolactine de > 50 µg/L
imposent d’exclure un adénome de l’hypophyse – s’il n y a pas d’autres causes évidentes
(p.ex. irritation chronique de la glande mammaire ou prise de médicaments ( 3.2.2.1).
Taux de TSH pathologiquement élevé ou abaissé:
o Diagnostic différentiel élargi de la fonction thyroïdienne par le spécialiste.
o Une hypothyroïdie primaire induit très souvent une hyperprolactinémie. Elle
s’accompagne souvent d’une aménorrhée hypothalamo-hypophysaire.
Taux de testostérone pathologique = diagnostic élargi:
o Un taux de testostérone élevé est l’expression d’une sécrétion augmentée dans les
ovaires (p.ex. syndrome des ovaires polykystiques) ou des glandes surrénales (p.ex. en
cas de forme pour la plupart légère de syndrome adréno-génital).
S’il existe une production endogène suffisante d’oestrogènes et de ce fait une prolifération de
l’endomètre, l’administration d’un gestagène (pendant 10 à 14 jours à une dose dite „de
transformation“) aboutira à une transformation sécrétoire de l’endomètre. Par la suite, l’arrêt du
gestagène entraîne une hémorragie de privation. Un test aux gestagènes positif, soit un
saignement vaginal 2 à 10 jours après l’arrêt du médicament progestatif permet de conclure à
une activité endogène d’oestrogènes suffisante. Dans le cas contraire, l’imprégnation
oestrogénique est insuffisante pour la prolifération de l’endomètre et probablement aussi pour le
maintien de la masse osseuse. Le test aux gestagènes est aussi négatif en cas de défaut
anatomique génital, le plus souvent utérin (dégât mécanique, p.ex. après destruction de
l’endomètre suite à des curetages appuyés).
"Positif"
= saignement vaginal 2 à 10 jours Conclusion
après l’arrêt du gestagène production d’oestrogènes endogène suffisante
"Négatif"
= absence de saignement vaginal Conclusion
production d’oestrogènes endogène insuffisante
ou
pathologie anatomique (le plus souvent au
niveau utérin)
Si le test aux gestagènes est négatif, on doit enchainer avec un test combiné oestro-
progestatif (nommé souvent simplement test aux oestrogènes) afin de différencier une
problématique fonctionnelle hormonale d’un problème anatomique.
Lors du test aux oestrogènes, en plus du gestagène, un oestrogène est administré ce qui fait
proliférer l’endomètre (p.ex. 1 EO de Microgynon 50®). En présence d’un endomètre intacte et
de voies d’écoulement normales perméables, à la fin d’un cycle de traitement, un saignement
par voie vaginale de sang menstruel (hémorragie de privation) se produit dans les 2 à 10 jours
(test aux oestrogènes positif). Si le test aux oestrogènes reste négatif, on doit chercher des
problèmes anatomiques (p.ex. atrophie de l’endomètre, atrésie hyménale, absence de l’utérus,
syndrome MRKH ou autre).
Ad 1: Il n’est pas nécessaire de traiter tous les cas où la maladie sous-jacente est accessible à
un traitement. Par exemple, chaque microprolactinome (prolactinome avec un diamètre de <
10 mm) n’est pas soumis à l’opération. Le risque opératoire et la difficulté technique de
l’intervention comparés à la tendance à la croissance souvent lente de ces tumeurs paraissent
trop grands.
Ad 2 : Par contre, vu l’hyperprolactinémie, ces patientes sont en général en aménorrhée et
souffrent souvent d’un déficit en oestrogènes. Dans ces cas, la réponse à la question No 2
devient importante : Doit-on viser, à l’aide d’un traitement au long cours, avec un inhibiteur de
la prolactine, la normo-prolactinémie avec la restitution d’un cycle ovulatoire (ce qui en même
temps élimine le déficit en oestrogènes) ? Ou peut-on se contenter de proposer un traitement
chronique peu dosé oestrogénique ou oestro-progestatif combiné ? Dans ce dernier cas de
figure, on renonce au traitement de l’hyperprolactinémie (sauf si une galactorrhée importante
provoquée par la prolactine élevée fait souffrir la patiente).
En cas d’hypothyroïdie par contre, qui peut provoquer une hyperprolactinémie et une
aménorrhée, le traitement à l’aide de L-thyroxine doit toujours être curatif et rétablir l’équilibre
euthyroïdien. La thérapie doit être permanente, car une hypothyroïdie a des effets néfastes sur
une multitude d’organes et de fonctions de notre corps. On doit contrôler si le traitement de
substitution élimine tous les effets directs et indirects du manque de thyroxine.
Si une thérapie causale fait défaut, on doit substituer, selon le degré de gravité de
l’aménorrhée, les stéroïdes ovariens, càd la progestérone (en cas de test aux gestagènes positif)
ou même la progestérone et les oestrogènes (en cas de test aux gestagènes négatif ->
traitement oestro-progestatif combiné). S’il existe une demande de contraception, la thérapie de
substitution peut facilement se faire à l’aide d’une pilule combinée. Dans tel cas, et en présence
d’un manque d’oestrogènes, les pilules bien dosées en oestrogènes (càd ≥30µg EE) ou des
produits à base d’oestrogènes naturels devraient être choisis (p.ex Qlaira ® , Zoely® ).
Si la femme porte toujours son utérus, l’exposition de longue durée aux oestrogènes seuls
augmente le risque de dégénération maligne de l’endomètre. Pour cette raison, la thérapie de
substitution doit être contrebalancée par un gestagène protégeant l’endomètre. Si l’utérus
manque, la situation change: l’effet protecteur des gestagènes n’est plus nécessaire et une
monothérapie aux oestrogènes est suffisante (p.ex. Estrofem N ® , 2mg par jour en continu).
L‘acétate de cyprotérone a un effet anti-androgène, qui est souvent utile pour la thérapie,
mais qui entraîne aussi une baisse de la libido. Son indication de choix est l‘aménorrhée avec
hyperandrogénie.
Thérapie:
Traitement curatif, en fonction de la maladie de base
Si impossible (et l’utérus en place):
o 1. Hypogonadotropie:
Inhibiteurs de l‘ovulation (≥ 30µg EE ou produit avec E2) ou traitement de
substitution séquentielle oestroprogestative (2mg E2; p.ex. Cyclacur ®).
o 2. Normogonadotropie:
Test aux gestagènes positif: Inhibiteurs de l’ovulation ou régulation du cycle avec
un progestatif dans la deuxième phase (p.ex. Prodafem® 10mg, du 16me au 25me
jour du cycle)
Test aux gestagènes négatif, mais test oestroprogestatif positif : inhibiteurs de
l’ovulation (avec ≥ 30µg EE ou contenant de l’E2) ou traitement hormonal
oestroprogestatif séquentiel (avec 2mg d’E2, p.ex. Cyclacur®).
o 3. Hypergonadotropie:
inhibiteurs de l’ovulation (avec ≥ 30µg EE ou contenant de l’E2) ou traitement
hormonal oestroprogstatif séquentiel (avec 2mg d’E2, p.ex. Cyclacur ®).
Les experts s’accordent pour dire que la totalité des symptômes typiques du SPM sont
provoqués par les fluctuations des hormones stéroïdiennes sexuelles et qu’ils disparaissent avec
l‘arrêt du cycle hormonal.
Ceci ne signifie pas que tous les phénomènes observés suivent le même mécanisme patho-
génétique. Ceci ne veut pas dire non plus qu’il existe une voie thérapeutique hormonale
garantie de succès.
Prévalence
La plupart des études prospectives et retrospectives au sujet du syndrome prémenstruel citent
une prévalence de 5 à 8 %, càd présence de symptômes manifestes voire sévères chez des
femmes avec un cycle spontané. Des experts estiment pourtant que jusqu’à 20% des femmes
présentent des symptômes que l’on jugerait cliniquement significatifs.
Il existe une multitude de symptômes, dont les plus fréquents sont les suivants:
humeur dépressive et dysphorie
timidité, angoisse, appréhension
estime de soi diminuée
labilité affective (p.ex. pleurs ou rires sans raison)
irritabilité, agressivité
sauts d’humeur (labilité d’humeur)
prise de poids par rétention d‘eau
mastodynie (mastalgie) : tensions mammaires ou enflure douloureuse, sensibilité extrême
au toucher des seins ou des mamelons
Cave
Envisager lors du diagnostic différentiel d’autres origines plausibles des symptômes, p.ex.
Douleurs au bas ventre et dyspareunie. DD: endométriose, myofibromes, d’autres processus
locaux.
Angoisse, irritabilité, dépression etc: maladies psychiatriques augmentées par le syndrome
prémenstruel
épilepsies
migraine
Etiologie et physiopathologie
Malgré de nombreuses études, un mécanisme physiopathologique uniforme n’a pas pu être
identifié.
Le SPM (PMDD) ne se manifeste que pendant les années fertiles de la femme et dans la
deuxième phase du cycle. Toutefois, les taux d’oestradiol et de progestérone et leurs
fluctuations caractéristiques durant le cycle sont identiques chez les femmes atteintes et les
autres. Pour ces raisons on retient actuellement l’hypothèse d’une réponse psychosomatique
anormale à des changements endocriniens physiologiques pendant le cycle menstruel.
La suppression (ou l’arrêt) des fluctuations cycliques des taux d’hormones sexuelles
stéroïdiennes, à l’aide d’inhibiteurs de l’ovulation, d’analogues de la GnRH, pendant la grossesse
et après la ménopause élimine en grande partie la symptomatologie. Ceci indique une différence
de réactivité des centres du système nerveux central (SNC) envers les changements des taux
d’hormones sexuelles pendant le cycle chez les femmes avec ou sans SPM.
Ceci est probablement aussi vrai pour le seuil de tolérance à la douleur (en cas p.ex. de
douleurs gastro-intestinales et du bas ventre, de douleurs musculaires ou articulaires et
d’exacerbation de maux de tête).
Options thérapeutiques
Avant d’entamer un essai thérapeutique, on doit assurer, par l’anamnèse soigneuse ( E7B ),
l’interprétation à leur juste valeur de toute une série de symptômes pouvant appartenir à bien
d’autres maladies.
5. LA DYSMENORRHEE
Le terme dysménorrhée définit des menstruations accompagnées de douleurs pelviennes ou
du bas ventre. Les douleurs peuvent être crampiformes ou sourdes.
La dysménorrhée frappe bien plus que la moitié (50 – 90 %) des adolescentes et femmes en
âge fertile. 10 – 15 % des femmes touchées sont limitées dans leurs activités quotidiennes au
point de devoir manquer l’école ou le travail tous les mois jusqu’à 3 jours. La dysménorrhée
commence juste avant ou avec l’arrivée des règles pour finir avec la fin des règles. Tandis que
des douleurs légères pelviennes ou des tiraillements dans le bas ventre pendant les règles sont
la norme, des douleurs fortes voire excessives ne le sont définitivement pas. La dysménorrhée
peut aller de pair avec une ménorragie.
Lors que la dysménorrhée est présente dès ou peu après la ménarche, il s’agit d’une
dysménorrée primaire. Quand une dysménorrhée se manifeste plus tard dans la vie
reproductive de la femme (apparition nouvelle de règles douloureuses), il s’agit d’une
dysménorrhée secondaire. Plusieurs auteurs définissent la dysménorrhée primaire comme
dysménorrhée sans évidence de pathologie pelvienne sous-jacente. La dysménorrhée
secondaire pour ces auteurs est alors associée à une pathologie pelvienne telle que
l’endométriose, la présence de fibromes, d’adhérences etc.
La dysménorrhée primaire non seulement apparaît en général plus tôt que la dysménorrhée
secondaire, mais de plus n’est en général pas associée à des pathologies spécifiques de l’utérus
ou des organes pelviens
En tant que diagnostics différentiels entrent en ligne de compte les maladies voire
pathologies du bas abdomen suivant:
Grossesse extrautérine
Maladies intestinales inflammatoires (Maladie de Crohn et colite ulcéreuse)
Stérilet en cuivre
La dysménorrhée atteint sa fréquence maximale à la fin des années 20 et dans les années 30.
Options thérapeutiques
Dans la genèse de la dysménorrhée primaire, une surproduction locale de prostaglandines joue
un rôle prépondérant, surtout de prostaglandine F2α (effet contractile sur le myomètre). Pour
cette raison, les médicaments AINS (anti-inflammatoires non-stéroïdiens) (angl. nonsteroidal
anti-inflammatory drugs“ NSAIDs) se sont avérés efficaces, car ils inhibent la synthèse des
prostaglandines.
Font partie de ces médicaments Ibuprofen(z.B. Brufen®), Naproxen (z.B. Apranax®, Proxen®),
acide méfénamique (p.ex. Ponstan®) et acide acétylsalicylique (Aspirin®).
Les deux substances citées en premier sont réputées être les plus efficaces.
Les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines sont les médicaments de premier choix.
Début du traitement au début des règles, durée souvent seulement 2 à 3 jours.
Effets secondaires potentiels: intolérance gastro-intestinale, céphalées, somnolence.
La femme avec un cycle anovulatoire souffre moins souvent de dysménorrhée (qui est alors
souvent moins forte). Pour cette raison, des inhibiteurs de l’ovulation, de préférence les
préparations oestro-progestatives, sont utilisés comme thérapeutiques.
Les inhibiteurs de l’ovulation combinés peuvent être administrés en continu (sans pause, en
„cycle long“) pendant plusieurs mois: Vu qu’il n’y a pas de règles, il n’y a pas de
dysménorrhée !
Dans des cas choisis, la monothérapie à l’aide d’un gestagène dépôt (Acétate de
médroxyprogestérone = MPA; p.ex. Depo-Provera®) ou la pose d’un stérilet contenant un
gestagène (Mirena®) peut s’avérer salutaire.
Si, en cas de dysménorrhée secondaire, une cause organique est présente, la thérapie doit
viser l’élimination de la cause décelée.
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