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Lidy Williams, 2021

ISBN numérique : 979-10-262-8638-7


EAN papier : 979-10-262-8639-4

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ou reproductions destinées à une utilisation collective.

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partielle faite par quelque procédé que ce soit sans le
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illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les
articles L335-2 et suivants du Code de la propriété
intellectuelle.
Avertissement

Ce texte est une œuvre véridique.


Tous les noms ont été changés dans le but de préserver
l'identité des personnes citées. Le langage des scènes à
caractère sexuel peut heurter la sensibilité des moins de 18
ans. Cet ouvrage est donc destiné à un public averti.
Avant-propos

Pour commencer, j’aimerais vous remercier pour


l’intérêt que vous porterez à ce livre. J’espère vous faire
vibrer autant que moi. C’est avec une grande excitation que
je l’ai écrit. J’ai réalisé un rêve que je caressais depuis une
dizaine d’années, celui d’écrire sur ma vie. J’ai alors mis
mon projet en route à l’arrivée de la Covid. Le travail sur ce
projet a commencé en passe-temps pour finir par me retirer
de ma profession afin de pouvoir m'y consacrer
sérieusement à plein temps.

Le sujet de mon livre me tient vraiment à cœur. Je


souhaite éradiquer les tabous et le jugement qui tournent
autour de la sexualité et des différents modèles de couples
autres que la monogamie. Je souhaite aussi aider les couples
en général à mieux communiquer et à mieux s’écouter pour
se comprendre.

J’ai également rédigé un guide des diverses pratiques


qui existent dans le monde parallèle du libertinage. Ce
monde n’est pas pour tous, tout comme la monogamie. A
vous de trouver ce qui vous convient à deux. Les dix clés du
couple idéal s’appliquent à tous les modèles de couple.
Certaines personnes me posent des questions sur ce
monde libertin méconnu et secret. Alors j’ai décidé de dire à
haute voix ce que tous veulent entendre. Je vous raconte
« mon histoire ». Je vous livre mes expériences physiques,
sensorielles, sensuelles, et mes émotions ressenties. Je ne
suis pas une professionnelle dans le domaine de la sexologie
et je n’ai aucune formation ni connaissance en littérature.
C'est mon expérience de trente-six années de vie de couple
que je vous transmets, ainsi que les erreurs à éviter.

Je vous livre mon histoire en détail, mon côté


« kinky » et ma philosophie. Peu de gens révèlent et
partagent leurs échecs, leurs joies, leurs tourments, leurs
émotions, et surtout pas leur sexualité. C’est malheureux,
parce que j’y vois moi de l’apprentissage, de l’éducation, et
de la sagesse.

Un événement dans ma vie m’a obligée à prendre du


recul sur celle-ci, et sur ce que la société nous a inculqué
malgré nous. J’ai dû me déconstruire afin de me reconstruire
selon mes désirs. Je me suis libérée des schémas sociétaux et
des chaînes de mon passé pour laisser place à la découverte.

Et si le modèle de couple monogame n’était pas fait


pour nous tous !

Nous avons tous une vie sexuelle, que celle-ci soit


épanouie ou non. Cette partie de vie est plus souvent cachée
et enfouie dans un tiroir au plus profond de soi, comme je
l’avais fait moi-même. Nous sommes nombreux à avoir reçu
un enseignement plutôt négatif au sujet de la sexualité.

Mon désir, c’est de vous faire vivre et découvrir ce


petit côté sensuel, désirable et peut-être même un peu
pervers qui sommeille en vous. Je pense que la sexualité est
essentielle à un bon équilibre de vie. Actuellement au début
de la cinquantaine, j’assume ma vie sexuelle, et je suis fière
d’être la femme que je suis devenue. J'étais tout le contraire
étant plus jeune, réservée, voire gênée relativement à ce
sujet. Les fameux tabous et les barrières que l’on m’avait
inculqués ont assombri ce côté de moi. Maintenant, je sais
que la sexualité, la séduction et tout ce qui l’entoure sont
essentiels à ma vie et à mon évolution.

La monogamie oblige à plusieurs sacrifices ; nous


refoulons plusieurs désirs pour devenir un couple. Nous
oublions que nous avons des besoins individuels à combler.
La vie de couple est présumée être conçue pour nous faire
progresser, censée être facilitatrice. Il est plus facile de
parcourir la vie à deux à condition de se tirer mutuellement
vers le haut chacun son tour et de s’aider réciproquement à
combler ses besoins. Cela permet de s’épanouir de façon
optimale sans frustration. Également, il est tout à fait normal
que nos besoins et nos envies soient distincts. N’oublions
pas que nous sommes tous uniques.

Être un couple ne doit pas être une entrave à notre


évolution personnelle. Avant de former un couple, nous
étions des individus à part entière, nous ne devons pas
l’oublier. Nos besoins non comblés laissent souvent place à
la frustration, et celle-ci empêche de communiquer
convenablement entre partenaires en raison des
ressentiments, de sorte que le duo se transforme en duel au
fil du temps. Tristement, nous vivons dans le mensonge et
les non-dits par peur d’être jugés.

En conséquence, je vous transmets ce que nous avons


appris pour arriver à nous exprimer au mieux. Vous verrez
que j’utilise le mot « moldu » (utilisé pour désigner les gens
communs dans la saga Harry Potter pour les différencier des
sorciers). Ici il est utilisé pour désigner les gens monogames
pour faire la différence entre libertin et monogame au cours
de l’histoire. Ce terme est maintenant utilisé dans la
communauté libertine.

Je vous fais également voyager dans mon


épanouissement sexuel. Du début de ma relation amoureuse
avec Jo, mon mari, jusqu’à juillet 2019, début de notre
libertinage. Je vous ferai découvrir la suite dans le tome 2,
parce que ma sexualité a encore évolué depuis. Mon homme
a été mon guide, mon enseignant. Je lui suis vraiment
reconnaissante d’avoir persévéré.

Pour terminer, vous trouverez à la troisième partie, un


résumé de mes recherches sur les différentes pratiques de
libertinage, enrichies de mes expériences personnelles. Je
réponds à la majorité des questions qui me sont posées telles
que :

« Nous sommes intéressés, mais nous ne savons pas


comment commencer, et ça nous fait un peu peur ».

« Comment aborder ce thème avec mon partenaire ? »

Si je n’ai pas répondu à toutes vos interrogations,


n’hésitez pas à m’écrire. Vous pouvez le faire via mon site
web : www.lidylibertine.com

J’ai la chance d’être mariée à un homme ouvert


d’esprit et compréhensif ; je suis une femme privilégiée. J’ai
enfin déployé mes ailes ; j’ai l’impression de voler pour la
première fois de ma vie et je me sens revivre. Mon mari
comprend ma façon de voir les choses ; c’est même lui qui
m’a proposé d’ouvrir la porte de ce monde mystérieux. Il
n’avait aucune idée qu’il n’y aurait pas de retour en arrière
pour ce qui me concerne.

Cette pratique a renforcé notre amour parce que nous


nous sentons libres et heureux de voir le bonheur dans les
yeux de l’autre. Je peux enfin être moi-même sans retenue et
sans peur d’être jugée.
Sommaire

PREMIÈRE PARTIE 1
Mes débuts dans le libertinage ...........................................1
Mars 2020 ...........................................................................3
Découverte d'un monde parallèle .......................................3
31 janvier 2019 .................................................................31
Ma première expérience, qui a changé ma vie .................31
14 février 2019 .................................................................57
Mon plus grand fantasme de couleur noire ......................57
15 février 2019 .................................................................79
Une sortie inattendue ........................................................79
1er mars 2019 .................................................................101
Une fellation surprise .....................................................101
15 mars 2019 ..................................................................117
Un Égyptien chaud et une première pour mon homme ..117
Le 22 mars 2019 .............................................................133
Le non-respect des règles ...............................................133
29 mars 2019 ..................................................................147
Surmonter nos peurs et nos tabous .................................147
26 avril 2019 ...................................................................165
Faire l’amour sous le regard de voyeurs ........................165
7 juin 2019 ......................................................................181
Fantasme presque réalisé ................................................181
28 juin 2019 ....................................................................197
Black and white ..............................................................197

DEUXIÈME PARTIE 209


Ma philosophie du couple idéal......................................209
Introspection ...................................................................211
Jalousie ...........................................................................219
Blessures émotionnelles .................................................229
Le triangle dramatique....................................................235
Communication Non-Violente (CNV) ...........................239
Le lâcher-prise ................................................................251
Le pardon ........................................................................255
La confiance ...................................................................257
Le jugement ....................................................................261
Sexologue / thérapeute ...................................................263
Modèle et contrat de couple ...........................................265
Le couple ........................................................................269
10 clés pour un idéal de couple épanoui.........................275

TROISIÈME PARTIE 279


L'univers du libertinage ..................................................279
Le libertinage et ses différentes pratiques ......................281
Les endroits où pratiquer le libertinage ..........................291
En clubs libertins ............................................................291
En soirées privées ...........................................................293
Types de pratiques sexuelles les plus répandues ............295
Le candaulisme et ses différentes pratiques ...................297
Le côte-à-côtisme ...........................................................311
Le mélangisme ...............................................................315
L'échangisme ou Swinger...............................................317
Le « bull » ou « rhino » ..................................................321
La « licorne » ..................................................................322
BDSM et POLYAMOUR ...............................................323
Le BDSM .......................................................................323
Le polyamour .................................................................336
Mon sentiment sur le libertinage ....................................343
Le libertinage n'est pas sans risques ...............................359
En conclusion .................................................................363

Remerciements 371
Les sources qui ont servi à mes recherches ....................377

PREMIÈRE PARTIE

Mes débuts dans le libertinage

!1
!2
Mars 2020
Découverte d'un monde parallèle

Les routes semblent abandonnées. J’ai l’impression


d’être dans un film. Je n’ai jamais vu les chemins du grand
Montréal aussi vides. Nous sommes presque seuls, c’est
affolant. Nous nous dirigeons vers notre domicile. La veille,
nous étions à l’hôtel pour une soirée privée que j’avais
organisée. C’était censé être une remarquable soirée un peu
particulière pour moi, toutefois un infime virus ignoble est
venu changer quelque peu nos plans. Elle a toutefois eu lieu,
cependant en plus petit nombre. C’était intense et de couleur
blanc et noir.

C’est silencieux dans la voiture. J’angoisse. Nous


sommes sous le choc, le monde est paralysé. Ce virus
invisible a décidé de prendre possession de notre planète
Terre, de façon à décimer des centaines de milliers de
personnes. Nous avons reçu l’ordre du gouvernement de
demeurer chez nous. Notre vie vient de s’arrêter et mon
urgence de vivre est démesurée. Je renais à peine et l’on me
prive de mon intense besoin de déployer mes ailes,
d’éprouver des sensations fortes et chargées d’adrénaline. Je

!3
reviens de loin, je ne veux maintenant que rire, danser,
m’amuser et m’enflammer.

J’ai mille et une idées qui se bousculent dans ma tête.


Je me demande quand aura lieu notre prochaine soirée et à
quoi ressembleront les suivantes.

« Qu’adviendra-t-il de notre monde secret ? »

J’ai déjà hâte de retrouver mes amis. Notre dernière


rencontre avec eux remonte à février. Nous les avions
accompagnés pour aller rejoindre deux couples d’amis de
Gatineau. Ce fut un merveilleux week-end en excellente
compagnie.

Le confinement vient de commencer et c’est déjà


pénible. Juste à penser que ma nouvelle vie vient de prendre
fin brutalement, j’en ai le vertige. J’ai tellement besoin de
rencontrer des gens et de m’amuser. Mon homme, pour sa
part, est épuisé ; alors il y voit un moment pour se reposer.
C’est probablement la meilleure façon qu’il a de réagir.
Dans les dernières années, il a été obligé de prendre la
charge mentale familiale et professionnelle qui m’incombait,
sans oublier ses problèmes de santé et de sa maladie auto-
immune. Tout cela fait en sorte qu’il ressent une incapacité à
remonter la pente. En conséquence, nous ne faisons pas
l’amour fréquemment, une fois ou deux toutes les trois
semaines environ. Je ressens un grand vide, j’ai besoin de
me faire câliner. Presque tous les matins, je me masturbe
!4
seule avec mes jouets. Je dois relâcher cette envie si forte de
baiser, ce besoin si intense. Ma libido est à un maximum que
je n’ai jamais ressenti auparavant.

Une vie de couple, un virus, deux réalités. Nous


sommes enfermés chez nous, privés de toute sortie et de
rencontres. Mon mari et moi traversons différemment cette
restriction d’amusement. Pour ma part, j’ai vécu dans la
noirceur durant les trois années de ma dépression, donc en
début d’année 2019 alors que j’allais beaucoup mieux,
j’avais une envie folle de recommencer à renouer des
contacts avec la race humaine. Cette année-là m’a apporté
énormément de bienfaits. Maintenant c’est difficile, j’ai
l’impression d’être en prison. J’avais besoin d’éprouver tous
les plaisirs que l’existence nous offre et que nous négligeons
trop souvent.

Le troisième week-end du confinement pointe le bout


de son nez. C’est révolu, nous ne pourrons plus sortir pour
rencontrer la famille et les amis durant un temps
indéterminé. Je me sens captive. J’ai un besoin intense de
liberté, de conquête et de découvrir la vie. Dans ma jeunesse
j’étais conservatrice et fermée. Je suis maintenant devenue
l’opposé avec un goût absolu pour l’aventure. J’ai envie de
vivre une vie de couple améliorée, bonifiée, avec mon mari,
à présent que nous avons acquis l’expérience. Il est l’homme
de ma vie, le père de mes enfants. Il est tout pour moi. Nous
avons traversé tant de tempêtes, certainement pas pour faire
!5
comme plusieurs à nous séparer au bout d’un moment.
Après trente-cinq années de vie commune, il est normal
d’avoir des ressentiments l’un envers l’autre, surtout dans le
modèle de couple que nous avons vécu. Cependant, nous
préférons travailler sur nous-mêmes afin de nous développer
et de nous améliorer en tant qu’individus à part entière.
S’ajuster à notre évolution et redéfinir notre contrat de
couple.

Cela dit, nous avons des différences qui sont marquées


et nos besoins divergent également. Moi Lidy, je suis plutôt
de nature émotive, expressive, transparente, rêveuse, et je
possède également un côté rebelle. Jo pour sa part est terre à
terre, analytique, perfectionniste, de personnalité calme.
C’est un homme d’honneur. Il aurait pu me laisser tomber
durant ma dépression. Néanmoins, il est resté en ayant tout
pris sur ses épaules, tant à la maison qu’au travail, étant
donné que nous travaillons ensemble depuis vingt-cinq ans.
Il a su gérer et prendre soin de nous. Je n’ai aucune idée où
il a pu puiser toute cette énergie. Oui, je sais ! Il l’a fait par
amour pour sa famille.

Heureusement, je m’en suis remise grâce à lui, à son


soutien et son amour. Mon homme, c’est mon héros. Il s’est
beaucoup sacrifié pour moi. Nous avons entamé nos vies
d’adultes assez jeunes. Nous nous sommes rencontrés à
l’adolescence. J’ai quitté le nid familial pour emménager
seule en appartement à l’âge de dix-sept ans et un an plus
!6
tard, nous avons emménagé ensemble. J’ai toujours été une
femme fière et autonome.

Comme vous tous, j’ai commencé à vivre ma vie


d’adulte avec mon baluchon hérité de mon enfance. Ma vie
d’enfant a été plutôt difficile et pas très réjouissante. Je suis
issue d’un père alcoolique et d’une mère fragile, marquée
par la vie elle aussi. Une maman qui a fait de son mieux
avec le coffre à outils qu’on lui a transmis. Étant donné
qu’elle a été abandonnée par sa mère à un très jeune âge, le
sien était presque vide. Je ne peux pas en vouloir à mes
parents. Cependant aujourd’hui, je sais que mon existence
aurait été différente, s’il en avait été autrement dans mon
enfance. J’ai vécu avec une colère en moi toute ma vie et les
répercussions ont été nuisibles sur mes proches,
inconsciemment bien entendu. Merci à l’univers. Grâce à la
dépression, je me suis libérée des chaînes de mon passé.

Notre plus jeune a quitté le nid familial il y a quelques


mois à peine. Nous nous retrouvons maintenant seuls dans
notre demeure. Quel bonheur de pouvoir penser à nous et de
pouvoir nous promener nus dans la maison ! Je me rends
compte que nous avions en quelque sorte mis notre vie de
couple de côté pendant vingt-cinq ans, pour nos enfants.
Nous étions mûrs pour donner un coup de barre à notre
embarcation avant d’aller nous enliser sur la grève. La
routine s’était malheureusement installée.

!7
Au début 2019, nous avons fait une découverte
incroyable, un monde caché dont nous ignorions presque
l’existence. Ce fut un vent de fraîcheur. Nous avons eu la
sensation de nous sentir vivants à nouveau. Après la
trouvaille de ce monde occulte, j’ai commencé à déployer
mes ailes peu à peu afin de butiner et j’ai eu l’impression de
renaître. Voici ce que nous avons découvert et expérimenté.

La société nous a inculqué que l’amour se passait


d’abord entre un homme et une femme, dans un modèle de
couple monogame. On a omis de nous transmettre que
d’autres formules de couple existaient, des schémas mieux
adaptés à l’humain qui n’aime pas suivre les conventions, ou
l’humain qui désire combler ses besoins. L’humain devrait
avoir la possibilité de choisir sa destinée et pour ce faire, il
doit expérimenter.

À cette époque, nous étions en couple depuis plus de


trente-trois ans et mariés depuis plus de treize ans, avec
deux beaux grands enfants qui sont maintenant devenus des
adultes. Nous avons eu nos hauts et nos bas comme tous les
couples. Sexuellement, la libido de mon mari étant jeune se
trouvait au top, tandis que la mienne je la qualifierais de
basse. Malgré cela, notre vie sexuelle était correcte « pour
moi ». Cependant, pour mon homme ce n’était pas le cas et
ce n’était pas assez fréquent. Je n’avais pas autant de plaisir
qu’aujourd’hui, probablement à cause de l’enseignement
que j’ai reçu. Le sexe était associé à la négativité et à la
!8
culpabilité. Chut ! Nous ne devions pas en parler ! Tout
comme la masturbation, dans mon inconscient c’était
prohibé. Ainsi, j’ai rarement pris le temps dans ma jeunesse
d’explorer mon corps parce que j’avais honte de me toucher.
J’éprouvais même un certain dégoût de posséder une chatte.
Je me masturbais à l’occasion avec culpabilité. Je ne m’étais
jamais vraiment examinée sexuellement et je n’avais pas
une bonne relation avec cette partie de mon anatomie.
J’étais toujours crispée lorsque mon amoureux me faisait
des cunnilingus. Je n’arrivais pas à m’abandonner lorsque
nous faisions l’amour. Je comprends maintenant la raison
pour laquelle je n’éprouvais pas de plaisir. L’excitation était
rompue par l’angoisse. Du coup, la pénétration était
douloureuse. Toutes ces inquiétudes m’empêchaient d’aimer
le moment.

Mon homme pour sa part, aurait désiré se masturber


pour combler ses besoins, mais je n’étais pas à l’aise avec la
situation. Je ne voulais pas le surprendre ni même le savoir.
Cela me donnait l’impression d’être incompétente. De plus,
la religion proclamait que la masturbation était un péché.
Mes parents m’ont obligée à les accompagner à l’église tous
les dimanches jusqu’à mes seize ans. C’est l’éducation que
j’ai reçue inconsciemment. Donc mon pauvre amour ne
pouvait pas se toucher, même pas en cachette. Aussi mon
manque de confiance en moi faisait que j’étais constamment
sur ses talons. Lorsque nous étions assis au salon à regarder

!9
la télé et qu’il devait se lever pour aller à la cuisine par
exemple, je lui demandais souvent :

— Où t’en vas-tu ?

Sincèrement, j’aurais pu attendre de voir où il allait. Il


me répondait par une blague, un peu sarcastiquement.

— Il y a un party dans le congélateur, je ne reviendrai


pas très tard. Ah ! Ah !

Vous comprendrez que mon manque de confiance a


entraîné des répercussions chez mon amoureux. Nous étions
pour la plupart du temps, toujours ensemble, sauf pour notre
travail au cours des six ou sept premières années. Après
cette période, nous avons généralement toujours travaillé
conjointement. Je le surveillais constamment, bien que
discrètement. J’ai longtemps eu la crainte d’être trahie, la
peur que Jo me cocufie, l’angoisse qu’il rencontre une autre
fille plus intéressante que moi, et qu’il décide de me quitter
pour une tierce personne. Cela m’obsédait. Cette crainte
était provoquée par des événements liés à mon enfance, tels
que les nombreuses tromperies que mon paternel a fait subir
à ma mère. Eux pareillement avaient fondé leur couple sur la
formule monogame et mon père l’a rompue. Tromper son
partenaire n’est pas nécessairement le geste de baiser avec
quelqu’un d’autre, c’est plutôt le fait d’aller à l’encontre du
modèle d’alliance que nous établissons ensemble.

!10
Je me souviens à quel point j’étais mal dans ma peau.
Je savais pertinemment que je ne lui suffisais pas. Le voir se
masturber me renvoyait une image nulle de moi, comme si
je n’étais pas à la hauteur. Pourtant, Jo ne m’a jamais
reproché quoi que ce soit, il a toujours été très respectueux
avec moi ! Il a systématiquement considéré mes limites sans
broncher. Je l’ai fait souffrir inconsciemment et j’en suis
tellement désolée.

À vingt-sept ans, j’ai eu un accident de voiture. J’ai


subi plus d’une dizaine d’opérations sur une période de dix
ans, soit une par année. À cette période, notre vie sexuelle a
pris un rude coup avec les convalescences et nos deux
enfants en bas âge. C’était même plutôt mort de ce côté.
Mon mari est toujours resté fidèle ; cependant je vous avoue
que je ne sais pas comment il a réussi cet exploit.
Aujourd’hui, j’en prends conscience parce que c’est à mon
tour de vivre avec la libido au plafond alors que la sienne est
devenue basse.

Je ne peux pas être indignée par le fait que mes


parents m’ont dissimulé ce sujet si tabou, ils ont été élevés
ainsi, également. Il est difficile de donner ce que nous
n’avons pas reçu. Maintenant, c’est le temps pour nous de
changer notre façon d’éduquer nos enfants. Nous devons
leur apprendre la sexualité, comme nous leur avons appris à
marcher. Cela devrait être naturel. Nos progénitures ne
doivent pas avoir honte de leurs parties génitales ou de leurs
!11
envies, pulsions, fantasmes, c’est normal et humain.
J’essaie, par des moyens détournés, de corriger
l’enseignement que nous avons donné à nos enfants, même
s’ils sont aujourd'hui adultes. Peu importe notre âge, nous
apprenons toute notre vie. Je ne veux pas que mes
descendants portent le poids des générations passées. Je
tente, de manière subtile, de défaire ce fameux « pattern ».
J’ai le désir qu’ils évoluent pour devenir de meilleures
personnes plus rapidement que moi j’ai pu le réaliser.
Heureusement, nos enfants ont une belle ouverture d’esprit,
ils sont conscients qu’ils doivent travailler sur eux pour se
transformer de jour en jour en des versions supérieures
d’eux-mêmes.

Par chance, aujourd’hui Internet peut donner plusieurs


réponses aux questions d’ordre sexuel des adolescents, si
leurs parents sont fermés à ce sujet. Internet n’existait pas
dans nos foyers à l’époque. Nous restions avec nos
interrogations sans pouvoir trouver de réponses. Croyant
que nous étions les seuls dans cette situation, c’était un sujet
tabou, interdit, que nous taisions. Toutes nos questions
restaient enfouies au plus profond de nous.

Mon chéri a longtemps fantasmé sur l’idée de me voir


caresser la gent féminine ou me faire prendre par un autre
homme. Il avait également sûrement le désir de baiser deux
femmes en même temps. Je crois que plusieurs messieurs
partagent le même fantasme. Lui, il l’a découvert à son
!12
adolescence. Il a eu une relation avec une danseuse nue et il
se plaisait énormément à observer sa copine de l’époque se
trémousser devant ses amis. Il n’avait aucun problème à la
partager avec ses copains, au contraire cela l’excitait.
Cependant, ce n’est pas un sujet dont il pouvait discuter
avec moi. J’étais incapable de l’entendre me parler de ses
ex-copines, cela me faisait mal à l’intérieur, comme un
sentiment de me sentir en danger, ou de se sentir inférieure.

C’est avec la venue d’Internet qu’il a pu savoir qu’il


était normal et qu’il n’était pas le seul à avoir le désir de voir
sa femme avec d’autres hommes. Il a pu enfin mettre un mot
sur ce fantasme qui se trouve être le candaulisme. Il m’a
alors expliqué ce qu’était cette pratique.

Le candaulisme est une pratique sexuelle née dans


l’Antiquité, qui gagne en popularité depuis quelques années.

Est-ce que cette pratique fait partie de vos


fantasmes ou de votre réalité ?

En fait, cette approche allie voyeurisme et


exhibitionnisme, elle se rapproche de l’échangisme.
Toutefois, on ne parle pas ici d’échange de partenaires.

Les hommes candaulistes ont un fantasme caché de


regarder leur partenaire avoir des relations sexuelles avec
d’autres hommes. D’une manière générale, c’est une

!13
partenaire féminine ayant des relations sexuelles avec
d’autres hommes. Il se peut que ce soit la femme qui soit
candauliste, néanmoins, c’est plus rare.

Cependant, fantasmer et passer à l’action sont deux


choses différentes. Pour la plupart des hommes, le partage
de leur femme est inimaginable, par peur de se sentir en
danger ou d’être comparé. Ils préfèrent s’en tenir à regarder
de tels scénarios sur des sites pornos plutôt que de
réellement les vivre dans la vraie vie. Mais pour certains
hommes, cette pratique fait partie de leur répertoire sexuel.
Dans le climat sexuel un peu plus libéré d’aujourd’hui et
avec l’apparition du web, c’est devenu très facile maintenant
de mettre en pratique ce à quoi nous n’aurions jamais pu
penser il y a quelques années.

L’année dernière, j’ai vécu énormément de fantasmes


en seulement un an, tous ceux dont j’avais tant rêvé
secrètement durant de nombreuses années. Je ne suis pas
déçue de les avoir enfin réalisés. Je perdure sur cette
pratique en les faisant vivre à nouveau, en surfant sur ces
fantasmes que je n’arrive pas à épuiser. Pour moi, c’est le
jeu le plus intense et agréable dans la vie. Je remercie
infiniment mon mari de me laisser libre et de
m’accompagner dans mes envies, mes besoins, mes
aspirations et mes délires. C’est impératif pour continuer
mon évolution. Au départ, c’était lui qui caressait l’idée,
cependant, je l’ai vite adoptée.
!14
Pourquoi mon mari voudrait-il que j’aie des
relations sexuelles avec d’autres hommes ?

Il y a plusieurs motivations qui se cachent derrière ce


fantasme. L’homme choisit d’offrir sa partenaire à une tierce
personne ou à plusieurs personnes pour diverses raisons :

Afin de regarder sa femme baiser avec un ou plusieurs


hommes dans le but de l’exciter.

Pour apprendre des autres afin de parfaire son


éducation sexuelle, également pour que madame soit plus
choyée et épanouie sexuellement.

Pour combler un fantasme bisexuel en ayant


l’occasion de regarder un autre homme nu et en érection.
Certains hommes peuvent cacher une bisexualité non
affirmée et utiliser cette pratique comme une dissimulation
pour leur attirance envers le même sexe. Amener un autre
homme dans le lit du couple pourrait être un prétexte pour
satisfaire la pulsion bisexuelle que le mari n’est pas prêt à
admettre. Cela peut être tout à fait évident quand le mari
décide de choisir l’homme avec qui sa femme baisera. Il ira
en fonction de sa préférence personnelle et non celle de sa
femme, comme nous le verrons dans le candaulisme directif.

Pour satisfaire sa curiosité.

Parce qu’il souhaite donner à sa partenaire ce qu’il ne


peut pas lui offrir. (Problème érectile ou autre)
!15
Certains hommes se sentent supérieurs aux autres,
quand leur femme est désirée et regardée par d’autres
hommes, c’est ce qui provoque leur excitation.

Pour provoquer chez l’homme une érection plus


dure et une éjaculation plus forte que la normale, tout
ça pour créer une expérience sexuelle plus intense.

Pour pimenter les relations sexuelles du couple.

Pour découvrir d’autres corps après quelques


années de vie commune, et ce sans culpabilité,
sans infidélité, sans jalousie, sans se sentir trahi ou trompé,
car le couple se donne ce droit et consent mutuellement.

Pour augmenter l’intimité, les rapprochements et le


plaisir au sein de son couple.

Pour donner un petit coup de fouet à son couple.


Lorsque les enfants quittent le nid familial, le couple se
retrouve seul après toutes ces années. C’est parfois le
moment de se redécouvrir. Par conséquent, quoi de mieux
que ces jeux coquins entre adultes consentants ?

Quels avantages la femme aurait-elle de baiser avec


d’autres hommes ?

Que ce soit la femme qui a eu l’idée en premier ou


qu’elle soit conviée par son mari dans ce style de vie, les
raisons sont nombreuses d’être excitée par ce type
!16
d’exploration sexuelle. Les motivations pour lesquelles le
candaulisme peut être souhaitable pour les femmes
pourraient être :

Cela la fait se sentir belle, sexy et désirée. Elle


acceptera davantage son corps. C’est effectivement ce qui
s’est passé pour moi, j’apprécie le mien maintenant.

Pour réaliser un fantasme.

Les maris estiment que leur partenaire est devenue


beaucoup plus confiante, indéniablement plus sexy et
indépendante en raison de leur confiance retrouvée. Le fait
de pouvoir plaire sans culpabilité, le jeu de séduction
demeure à ce point excitant.

Cela lui ouvre des possibilités sexuelles plus diverses.

Pour rechercher l’épanouissement sexuel.

Pour créer plus d’intimité dans sa vie de couple.

Ça aide à devenir plus complice, à former un duo en


ayant l’impression de retourner dans notre jeunesse. C’est
tellement agréable de ressentir à nouveau toutes ces
émotions intenses.

Pour satisfaire sa libido. Malheureusement, le plus


souvent les pulsions sexuelles des partenaires ne concordent
pas. C’est ce que nous avons vécu toute notre vie, et cela a
apporté beaucoup de frustrations de part et d'autre.

!17
Pour plusieurs couples, avoir une relation libertine les
ont rapprochés. Souvent, cela a eu un impact extraordinaire
sur le couple de façon très positive. Dans notre cas, notre vie
sexuelle s’est vue rajeunir. En un rien de temps, la passion
de nos débuts a refait surface.

Pour renforcer la confiance entre les partenaires et


faciliter la communication dans leur relation. Cela permet
aux couples de s’ouvrir les uns aux autres sur tout, y
compris leurs fantasmes les plus fous et leurs peurs les plus
profondes. Tout est discuté ouvertement, sans crainte de
jugement.

Quant à l’homme, il se sent puissant et honoré d’être


en couple avec cette femme si sexy que tous les hommes
remarquent et désirent. Ils la veulent tous dans leur lit.
Malgré cela, c’est lui qui a ce privilège, il la partage
seulement s’il le souhaite et si sa femme le mérite. Eh oui !
Mesdames ! Nous aussi nous devons séduire notre homme
tous les jours.

On croit également que cet engouement sexuel vient


avec une sorte de responsabilisation des femmes. Une
femme qui se sent assez confiante pour avoir des relations
sexuelles avec plusieurs partenaires ou avec un étranger
sous l’œil vigilant de son mari est une femme désenchaînée
et libre d’esprit.

!18
Parce que la confiance et l’honnêteté sont renforcées
au sein du couple.

C’est très difficile pour la personne qui a ces envies et


ces besoins parce qu’elle n’ose pas en parler à son partenaire
par peur du jugement. Elle se demande si ce qu’il ressent est
normal ou s'il pense peut-être que quelque chose cloche chez
lui. « Nous nous sentons souvent seuls dans cette situation,
pensant que nous ne sommes pas normaux », me disent
souvent les hommes. Si votre conjoint prend son courage à
deux mains pour vous en parler, prenez le temps de l’écouter
et de le comprendre sans jugement. Informez-vous sur le
sujet et prenez du recul avant de répondre sur le coup de
l’émotion et du jugement. C’est un défi pour les deux.
Cependant, il vous ouvrira des portes insoupçonnées.

Vous trouverez, en troisième partie de ce livre, la


description des différentes pratiques de libertinage, ainsi que
leurs particularités respectives telles que le candaulisme, qui
comporte quant à lui cinq formes diverses de cette pratique.
Vous y verrez également les avantages et risques qui y sont
associés, comment entrer en contact avec cette communauté
et les endroits où nous pouvons le pratiquer. Vous pourrez
également trouver toutes les informations nécessaires sur le
sujet du libertinage, sur mon site web
www.lidylibertine.com et vous aurez la possibilité
d’interagir avec moi.

!19
Je crois qu’avec cette brève description, vous serez à
même de comprendre le fantasme de mon amoureux. Il a eu
le temps de s’en créer bien d’autres avec sa patience pendant
tout le temps que j’ai mis à évoluer en ce sens. S’il n’en
avait tenu qu’à lui, nous ferions partie de cette belle
communauté libertine depuis déjà un bon moment. Il m’a
attendue inlassablement, sans pression et sans savoir si mon
ouverture d’esprit progresserait dans cette direction, je lui en
suis reconnaissante. Il aurait probablement pu aller plus loin
sur le sujet étant plus jeune avec la communication
appropriée. N’ayant pas appris à exprimer adéquatement ses
besoins à cette époque, il a dû attendre.

Je vous emmène découvrir mon monde actuel. Ce que


j’ai vécu au début de l’année 2019 a eu pour effet de
transformer positivement ma vision de la vie et ma vision du
couple. Je vous transporte à notre première expérience de
libertinage, le 31 janvier 2019, là où ma vie a changé, où
elle est devenue des plus excitantes. Je partage avec vous le
premier semestre du commencement du deuxième chapitre
de notre vie. Vous remarquerez que toutes nos sorties
coquines se sont déroulées au club l’Orage dans les six
premiers mois qui ont marqué nos débuts. Il en a été ainsi, je
n’ai rien romancé, tout ce qui est écrit est véridique, c’est
notre vécu. Nous avons expérimenté d’autres endroits dans
le deuxième semestre, tels que le Club L, la Rumeur,
camping nudiste et libertin, soirée privée, ainsi que d’autres

!20
pratiques et d’autres fantasmes qui vous seront racontés
dans mon deuxième livre.

Dans les six premiers mois de notre libertinage, j'ai été


la seule à avoir joué. Vous vous dites sûrement que c’est
égoïste puisque mon homme a seulement joué au voyeur la
plupart du temps. Il a aussi touché un peu, mais sans plus. Je
n’étais pas prête à le voir dans les bras d’une autre femme.
En revanche, j’étais prête à essayer de réaliser son fantasme
de candaulisme, pour découvrir si j’y trouverais un plaisir
avant d’aller plus loin dans ce genre de vie. Je me disais que
si c’était concluant, je travaillerais alors sur cette émotion de
jalousie qui me rongeait. C’était ma façon de voir les
choses. Je n’avais pas envie de me faire mal pour rien si
toutefois je n’avais pas aimé l’expérience.

Votre parcours ne se vivra pas nécessairement comme


le nôtre, chacun défriche son chemin à sa guise, selon ses
fantasmes, ses désirs et ses limites. Mon homme est
quelqu’un de patient. Je sais pertinemment que tous les
hommes ne sont pas comme lui. Jo allait à mon rythme, ce
n’est pas tout le monde qui arriverait à tenir si longtemps.

Nous avons toutes nos petites impossibilités, et pour


moi c’était quasi irréalisable de me dévêtir devant d’autres
hommes ou femmes. Je n’étais pas en harmonie avec mon
corps, je ne croyais pas qu’il pouvait plaire. Je faisais
l’amour avec mon mari dans le noir, même s’il me disait

!21
toujours que j’étais belle et désirable. Il me le formulait sans
cesse, mais moi je doutais de son objectivité à cause de son
amour pour moi. J’ai un énorme regret de ne pas avoir
accepté mon corps quand j’étais plus jeune.

« Est-ce que j’avais le choix du contraire ? »

La réponse est bien entendu non ! Donc, autant


s’accepter dans notre jeunesse afin de ne pas passer à côté
de sa vie. Tous les goûts sont dans la nature, je vous
l’assure, avec tout ce que mes yeux ont vu depuis deux ans.
Ce que la société nous projette sur ce que les hommes
préfèrent des femmes est la plupart du temps biaisé par ce
que la société nous projette en étant la norme de beauté.
Principalement, les hommes aiment les dames qui
s’assument et qui se trouvent en harmonie avec leur corps et
leur tête, peu importe qu’elles soient rondes ou pas, à ma
grande surprise. Ce fut une révélation agréable pour moi qui
me suis battue avec mon poids toute ma vie. Nous sommes
tous beaux dans nos différences, dans notre unicité.
Quelqu’un m’a dit un jour, il y a quelque temps :

« Lorsque nous regardons une personne, c’est


l’ensemble de celle-ci que nous voyons, avec son énergie,
pas son petit bourrelet qu’elle croit avoir en trop. »

Cette phrase a résonné en moi. Nous sommes trop


sévères envers nous-mêmes, nous ne nous regardons pas

!22
avec la bonne paire de lunettes. En effet, nous sommes un
tout, pas seulement des rides au coin des yeux. Nous
adoptons souvent une attitude pitoyable face à nous-mêmes.
Pour la plupart des hommes, les petits bourrelets ils s’en
moquent.

« Ce n’est pas notre aptitude, mais notre attitude


qui détermine notre altitude. »
Zig Ziglar

J’aurais aimé prendre conscience de ce monde caché


plus tôt. Je nous ai privés de sensations tellement agréables.
Seulement parce que je n’ai pas compris plus tôt que j’avais
deux choix dans la vie, et nous l’avons tous :

Le premier : M’accepter telle que je suis. Nous


sommes tous uniques et beaux dans notre diversité. Même si
nous n’avons pas conscience d’avoir choisi qui nous
sommes, accueillons avec joie et reconnaissance cette
chance de pouvoir vivre cette vie terrestre. Éclatons-nous et
servons-nous de nos différences positivement.

Le second : M’apitoyer sur mon sort et passer à côté


de ma vie. Nous devons cesser de vouloir être quelqu’un
d’autre, c’est impossible à réaliser. À ce moment-là nous
devons lâcher-prise, nous accepter et faire rayonner ce qu’il
y a de plus beau en nous. Devenons la personne que nous

!23
aimerions être et devenons une meilleure version de nous-
mêmes.

Malheureusement, si nous ne pouvons pas refaire


notre histoire, nous pouvons écrire notre futur avec
l’expérience de celle-ci. À partir de maintenant, je vais vivre
ma vie de façon à ne pas regretter dans le futur. Je me
promets que mon avenir restera vivant, excitant et sexy, peu
importe mon âge.

Je vous ai parlé un peu de la dépression qui m’a


clouée chez nous, il y a cinq ans ! J’ai hérité de cette
malicieuse maladie invisible, encore un événement tabou.
Les humains éprouvent de la difficulté à comprendre ce
qu’ils ne voient pas, ils préfèrent être dans le jugement.

Cette dépression a été bénéfique pour moi.


Heureusement, nous en prenons conscience une fois le
syndrome guéri. J’ai plongé dans un autre monde, comme si
nous avions fermé le disjoncteur. Malgré la douleur
incessante, mon envie de vivre était plus puissante. J’ai alors
décidé de me battre et d’allumer l’interrupteur à nouveau, en
ayant pris soin d’y laisser tout ce qu’on m’avait inculqué
sans l’avoir choisi depuis mon enfance. J’ai décidé de
repartir à neuf et d’écrire mon futur sur une page blanche,
avec mes propres choix. Je me suis également fait la
promesse que je dirai OUI à la vie et que j’aurai l’esprit
ouvert. J’ai une soif de découverte et une urgence de vivre.

!24
Pendant toutes ces années d’attente, mon chéri a usé
d’imagination pour m’enseigner son savoir sexuel et son
ouverture d’esprit. Il a réussi à me transmettre certains de
ses fantasmes en choisissant différents films pornos
appropriés, en souhaitant que cela fasse son petit bonhomme
de chemin, et sa stratégie a fonctionné.

Tout a commencé un matin du 25 janvier 2019. Jo et


moi avons décidé d’aller au Taboo Show (Salon de l’amour
place Bonaventure à Montréal). Depuis six mois, ma libido
était à son apogée. Je n’avais aucune idée de ce qui se
passait avec moi, était-ce l’effet d’avoir envie de revivre, ou
la ménopause ? Je ne savais pas, néanmoins j’éprouvais
inlassablement l’envie de baiser. Je pensais constamment au
sexe. C’était nouveau pour moi, je n’avais jamais ressenti
cette pulsion auparavant. C’était tellement fort qu’elle
m’empêchait parfois de réfléchir. Je n’avais que des images
coquines dans ma tête.

Je crois que mon homme commençait à être irrité par


mes demandes constantes de faire l’amour. Il avait peut-être
décelé que c’était le bon moment pour ouvrir la porte du
libertinage à nouveau. Et pour trouver de l’aide pour me
satisfaire, étant donné que je suis devenue insatiable et
inépuisable depuis quelque temps.

Je vous rappelle qu’il était épuisé par une opération au


dos et par la charge professionnelle et familiale qu’il avait

!25
dû assumer lors de mon arrêt de travail, sans jamais avoir
arrêté de travailler. C’était quasiment surhumain, sans se
plaindre et sans perdre patience.

Jo avait regardé préalablement la liste d’exposants et


le club libertin L’Orage y était inscrit, à son grand bonheur.
Depuis quelques semaines, nous regardions les clubs
libertins sur Internet et L’Orage avait interpellé énormément
mon mari. Il avait suivi toute la saga judiciaire que le
propriétaire M. Jean Paul Labaye a dû subir pour enfin
réussir à faire légaliser cette pratique sexuelle au Canada.
Qui, soit dit en passant, est une pratique tout à fait naturelle
et humaine depuis la nuit des temps, jusqu’au moment où la
religion est venue dicter ce qui était bien ou mal. C’était
plus facile pour eux de contrôler la population. Ce qui est
bon pour l'un ne l’est pas nécessairement pour l’autre. Voilà
la raison pour laquelle nous devons choisir pour nous-même
seulement. Nous ne devons pas choisir quoi que ce soit pour
autrui, chacun a droit à sa voix.

Début janvier, j’avais lancé des petites bribes à mon


chéri sur le fait que j’aimerais expérimenter, ou du moins
pour commencer, aller entrevoir ce milieu. Depuis plusieurs
années, je fantasmais sur l’idée de la pluralité masculine, sur
les orgies, les gang bangs et sur la gent féminine, toutefois
dans le plus grand des secrets. Ma sexualité était une partie
de moi que je ne livrais à personne. J’avais toujours gardé
cette partie de ma vie à l’intérieur de moi. Je l’avais
!26
refoulée. C’était d’autant plus difficile que je suis une
femme de type spontanée et communicative. J’ai
terriblement souffert de ne pas avoir eu la chance de
partager mes fantasmes ou mes problématiques avec autrui
pour trouver du réconfort et des solutions, simplement par
peur de leur opinion.

Je constate maintenant qu’un couple devrait se parler


de tout sans gêne et sans peur de se sentir jugé. Après tout,
la sexualité c’est humain. Malheureusement, nous avons
tous des envies que nous n’osons pas divulguer à notre
partenaire par peur de ce foutu jugement.

« Comment est-ce possible d’évoluer et de s’épanouir,


si nous gardons le silence ? »

Notre partenaire ne peut pas deviner nos désirs ou nos


besoins. Nous devons prendre du temps pour communiquer,
c’est fondamental. C’est ce que le libertinage nous a entre
autres enseigné et apporté de positif, la communication sans
tabou et sans jugement. Mettre son âme à nu est beaucoup
plus laborieux et significatif que mettre son corps à nu.
Mettre son âme à nu, c’est pour moi la véritable intimité. Je
ne parle pas ici que de sexe, je parle d’une transparence
totale pour tous les modèles de couple.

Bref, pour revenir à l’exposition du Taboo Show, des


séances d’information pour les libertins en devenir étaient
prévues à différents créneaux durant le week-end. Après
!27
avoir assisté à cette séance d’information de l’Orage, donnée
par un des membres du personnel, nous nous sommes enfin
décidés à faire le grand saut.

« Bon OK ! J’avoue : c’est moi qui ai fait le grand


saut, mon mari avait déjà, lui, un pied dans la porte. »

Nous avons finalement acheté notre carte de membre.


C’était impossible de faire autrement avec le charme fou du
bel homme qui a pris notre inscription.

« Ouf ! Voilà une étape importante de faite. »

Je me réconfortais à l’idée que nous puissions aller


jouer seulement les voyeurs. L’achat de cette carte me
donnait des palpitations, je me sentais excitée, je mouillais
déjà, rien que d’y penser. Je peux même dire que les
sentiments que j’ai éprouvés à l’achat de cette carte se
trouvaient être les premières émotions intenses, agréables,
ressenties depuis le début de mon rétablissement. Même si
je décidais d’aller de l’avant dans cette expérience, j’avais
malgré tout encore mes peurs, qui venaient me hanter sans
cesse :

« Tu ne seras pas à la hauteur, ton corps n’est pas


désirable, tu auras des refus. Tu es devenue trop vieille,
personne ne voudra de toi. »

!28
Mes peurs me faisaient vivre des émotions
désagréables. J’essayais de les chasser de mon esprit,
néanmoins elles semblaient être plus têtues que moi.

Durant la semaine suivant l’exposition du Taboo


Show, mon mari m’avait demandé de l’accompagner au club
l’Orage le jeudi qui venait, soit deux jours plus tard, pour
assister à la soirée d’information de Mlle X. Euh !… Un
moment de silence s’est mis à régner dans la salle de bain.

— Ah oui ? Euh !… OK, si rapidement ?

J’étais à la fois apeurée et excitée. Je lui ai répondu


que j’étais d’accord, cependant seulement pour aller jouer
les voyeurs. Mlle X communique de l’information aux
nouvelles personnes qui désirent expérimenter le libertinage,
telle que les règles à suivre en club. Elle effectue également
une tournée des lieux avec les nouveaux. C’est idéal pour
débuter en libertinage, et rassurant.

!29
!30
31 janvier 2019
Ma première expérience, qui a changé
ma vie

Le fameux jeudi est arrivé un peu trop vite à mon


goût. J’étais terriblement stressée. Je me suis préparée
comme si j’y allais pour baiser. « Juste au cas où ! »
Toutefois, j’avais gardé cette information pour moi seule.
Bon, OK ! J’ai essayé de la préserver. Cependant, mon
Colombo l’avait quand même remarquée, il m’a dit :

— Pour une fille qui voulait juste aller voir, pour


quelle raison te rases-tu aussi bien ?

— Je lui ai répondu :

— C’est seulement pour me sentir belle et bien dans


ma peau.

Foutaise ! Une grande partie de moi en avait envie


plus que tout. Toutefois, la peur me paralysait, cette peur
d’avoir l’impression de tromper l’homme de ma vie, cette
peur de briser notre couple, et la crainte de me mettre nue
devant d’autres humains.

!31
Pendant le trajet pour aller à notre soirée, nous
disposions d’une heure et quinze minutes pour discuter entre
autres des règles que nous avions établies ensemble. J’avais
décidé de ne pas embrasser. Je ne me voyais pas embrasser
un autre homme et encore moins de voir mon mari
embrasser une autre femme que moi. C’est un geste que je
préférais garder pour nous. Nous ne détenions pas tant de
règlements, étant donné que nous nagions complètement
dans l’inconnu. Voici notre liste du début.

- Nous n’embrassons pas, ou plutôt nous pensions vivre


cette aventure sans embrasser. Nous nous sommes
aperçus que c’était impossible pour nous. Alors nous
avons annulé cette règle dès la première rencontre.

- Nous jouerons toujours dans la même pièce, à la vue


de l’un et de l’autre. Nous avons également quelque
peu évolué sur ce règlement depuis.

- Nous jouerons au jeu de la séduction ou tout autre acte


sexuel seulement aux endroits prévus, tels que le
terrain de jeu du deuxième étage de l’Orage. Au bar, je
suis la femme de mon homme. Toutefois, des
exceptions peuvent être accordées à l’avance.

- Nous devons toujours être en présence l’un de l’autre


pour jouer avec un tiers. Nous avons aussi évolué sur
ce règlement.

!32
- Nous devons systématiquement informer notre
partenaire de ce que nous nous apprêtons à faire avec
tout autre individu.

- Nous devons être parfaitement en accord sur le choix


d’un ou des individus qui joueront avec nous.

Arrivés à destination, nous avons stationné tout près


de la porte de l’Orage, rue Saint-Hubert. Il était dix-neuf
heures, nous sommes sortis de la voiture pour marcher en
direction de la porte du club. J’ai regardé autour de moi pour
être certaine que les gens ne nous regardaient pas entrer. Et
j’ai finalement dit :

— GO ! Allez ! Entrons pendant que le trottoir


demeure vide et que personne ne nous regarde.

Le portail donnait sur un vestibule peint en noir. Nous


y avons laissé nos manteaux et nos bottes. J’étais habillée
d’une petite robe noire sexy. Toutefois, j’avais choisi une
longueur raisonnable, qui recouvrait la dentelle de mes bas
de nylon trois-quarts noirs. Par peur d’avoir l’air ridicule,
j’avais préféré une robe passe-partout avec des bottes hautes
noires. Mon amoureux portait un habit bleu marine et une
chemise blanche avec des petits ronds bleu pâle.

« God ! Qu’il est beau mon mari. »

Je le trouvais aussi beau qu’à notre première


rencontre. La couleur marine faisait ressortir le bleu de ses

!33
yeux, ils m’ont toujours fait craquer.

Nous étions debout à l’accueil devant le comptoir pour


régler nos frais. Ça y était, depuis le temps que mon mari
attendait ce moment, nous nous sommes introduits dans le
bar. Jo, galant comme il est, a tiré sur le premier rideau,
nous avons pénétré d’un pas dans un deuxième vestibule
tout noir en laissant tomber le rideau derrière nous. Cette
fois, c’est moi qui ai avancé d’une foulée et qui ai tiré sur la
deuxième draperie qui semblait lourde, avec un mélange de
peur et d’excitation.

Nous faisions face à une piste de danse qui se trouvait


au centre de la pièce. Un long bar se trouvait à droite,
longeant le mur. Plusieurs bancs se trouvaient sous le
comptoir étroit et longeaient les autres murs de l’espace
restant. Les lumières tamisées créaient une ambiance feutrée
exactement comme j’aime. Nous étions parmi les premiers
arrivés et nous avons pris une place au centre du bar. Le
« staff » nous a accueillis dans la bonne humeur. Nous avons
commandé un verre de vin blanc pour moi, et un Bloody
pour mon chéri. Je me sentais un peu fébrile, je n’avais
aucune idée de ce qui nous attendait.

Nous discutions et scrutions les lieux avec attention.


L’endroit n’était pas très grand, toutefois c’était chaleureux
et décoré au goût du jour. Des fauteuils blancs et quelques
tables de cocktail se trouvaient sur un palier surélevé en

!34
retrait au fond de la pièce. La zone semblait plus intime.
Deux cages qui contenaient chacune un poteau de
chorégraphie coquine surplombaient le plancher de danse
pour les libertins les plus aguerris.

« Hum… Je me disais que j’allais devoir boire


plusieurs verres avant de m’exhiber dans cette cage, surtout
avec les yeux que je posais sur moi à ce moment de ma
vie. »

Quelque temps plus tard, j’ai avisé Jo que je devais


aller au petit coin. Je me suis dirigée en direction des
toilettes. Je me sentais nerveuse et mes jambes étaient
molles. Dans des situations comme celle-ci, je me visualise
souvent manquer le pied et tomber. Imaginez-moi ! Me
retrouver étendue, affalée au sol avec cette tenue devant tous
les regards.

« Bon, c’est assez ! Arrête de penser à ces stupidités. »

J’ai chassé cette mauvaise idée de ma tête


immédiatement. J’étais excitée de vivre ce moment-là, je me
suis pincée pour être certaine que c’était bien réel. Je suis
arrivée dans les toilettes et j’ai été impressionnée par le
décor et le contenu des salles de bain. Des BD érotiques
recouvraient les murs, un panier de plusieurs petites
serviettes roulées d’un blanc immaculé et du rince-bouche
avec des verres jetables se trouvaient à la disposition de
tous. C’était une belle attention pour la clientèle, ce sont des
!35
items nécessaires au libertinage. Je suis retournée à ma place
avec les images de la BD en tête. Les gens commençaient à
arriver. Je me suis rendu compte que ce sont Monsieur et
Madame tout le monde qui libertinent ou qui désirent le
faire. J’avais des images préconçues dans ma tête, celles que
la société nous envoie. Je me suis aperçue, en vivant dans
deux mondes, que nous avons été éduqués dans celui plein
de préjugés depuis notre naissance.

Ma plus grande peur à ce moment-là, était de


rencontrer quelqu’un que je connaissais. Si je me fiais aux
gens présents dans la salle, ça aurait pu être mon épicier ou
mon directeur de banque, mon frère, mon cousin, ma tante,
mes parents, mes enfants ou mes collègues de travail. Une
voix a retenti dans ma tête. Ah non ! Pas encore, j’avais
cette fichue voix pleine de jugement, celle de mes peurs qui
venait me hanter davantage.

« Mais à quoi avons-nous pensé de venir ici ?... Je


n’aurais jamais dû accepter son idée... Bon, c’est assez !...
C’est mon corps. Alors, je décide de ce dont j’ai envie. Je
reprends la maîtrise : Foutez-moi le camp ! J’ai le désir de
m’amuser et de ressentir des émotions agréables. »

J’angoissais souvent auparavant. Maintenant, je sais


comment contrôler ces émotions malsaines et comment
m’en débarrasser.

!36
Mlle X s’est présentée à nous. Une femme, début
quarantaine je crois, pas très grande et les cheveux courts.
Elle était jolie, habillée de façon sexy avec des bas de nylon
mi-cuisse. Elle nous a remis une fiche à remplir : nom,
adresse, numéro de téléphone.

— Oh ! Euh ! …

Nous nous sommes regardé mon mari et moi et nous


avons eu la même idée sans même prononcer un mot. C’est-
à-dire que nous disposions de deux secondes pour nous
trouver un nom fictif. Nous ne voulions pas inscrire nos
vrais noms étant donné notre travail professionnel public.
C’est alors que Jonathan et Lidy ont vu le jour. Une double
vie venait de débuter à notre insu. Lidy résidait à ce jour en
une chrysalide qui ne demandait qu’à éclore. Celle-ci avait
commencé à se fendiller à ce moment précis. Lidy avait
envie de devenir un papillon, d’ouvrir ses ailes et de prendre
son envol.

La séance d’information a débuté. Nous étions assis


sur notre banc adossé au bar en sirotant notre verre. Nous
étions tous assis en ovale, regardant Mlle X. Les gens
étaient bien vêtus, certains habillés d’une manière
traditionnelle, tandis que d’autres avaient revêtu une tenue
très sexy. Je me sentais bien avec les vêtements que j’avais
choisi de porter. Nous écoutions Mlle X, j’étais attentive aux
consignes, au cas où je déciderais de me lancer dans cette

!37
aventure. Elle nous a informés de l’ABC du libertinage et
des règles à suivre en club. Je me sentais nerveuse, un peu
gênée, je n’osais pas regarder les gens dans les yeux, je
n’étais pas la femme la plus à l’aise ce soir-là. Je ressassais
plusieurs pensées qui parvenaient à mon esprit, surtout
celles de ma voix de Moldue, elle a riposté :

« C’est mal. Qu’est-ce qu’on va dire de nous ? »

Une autre voix s’est fait entendre, celle de Lidy, qui


rétorquait :

« Tu as le droit d’expérimenter ce que tu veux. Laisse


le jugement des autres de côté. »

« Lorsque vous êtes immunisés contre les opinions


et les actes d’autrui, vous n’êtes plus victimes de
souffrance inutile. »
Don Miguel Ruiz (Les accords toltèques)

J’essayai encore une fois de chasser ces idées de ma


tête pour faire place au présent. Je ressentais des émotions
d’excitation, et en même temps une émotion d’interdit,
exactement comme à mon adolescence quand je sortais avec
des gars en cachette de mes parents. Tout le monde se
regardait dans le même but, le but de se faire plaisir
mutuellement. Je tâchais de me remémorer les règles à

!38
suivre en tant que bonne libertine, celles que Mlle X venait
de nous enseigner :

- Le non-jugement
- L’écoute
- Le respect
- L’hygiène est primordiale
- La discrétion
- N’oubliez pas que vous êtes là pour votre plaisir.

« En libertinage tout est permis,


rien n’est obligatoire. »

Un homme séduisant venait de faire son entrée dans le


bar. Il était grand, vêtu d’un bel habit et semblait sûr de lui.
Cheveux châtain-brun très courts, vraiment classe, il avait
une très belle carrure avec des épaules larges comme j’aime.
Je le nommerai Monsieur X. J’ai croisé le regard de ses
beaux yeux bleus quand il est venu prendre une place tout
juste à côté de mon mari. Il me donnait l’impression d’être
dans la jeune quarantaine.

« Miam ! … »

Je l’ai regardé du coin de l’œil et je me suis dit que si


j’avais à choisir un homme ce soir, pour ma première fois,
ça serait lui, ce bel homme d’allure fière et soignée. Cette
!39
idée de me faire prendre par cet individu me faisait danser
sur mon banc et ma chatte en trépignait d’envie. J’avais le
fantasme de baiser avec un autre homme depuis tant
d’années. Cela faisait trente-trois ans que je faisais l’amour
avec un seul homme. Je me disais que si cela se produisait
ce soir-là, ça me ferait plusieurs fantasmes à réaliser en
même temps, celui de baiser avec un autre homme, baiser
avec un inconnu, et celui de fréquenter un club. Tous les
ingrédients étaient réunis pour un féérique feu d’artifice.

C’était ensuite le moment d’aller au deuxième étage


pour la visite guidée. Durant la tournée, je m’imaginais
baiser un peu partout avec ce beau Monsieur X. Et du même
coup, tout ça me terrorisait. Plus de trente ans que je ne
m’étais pas dévêtue devant un autre homme. J’avais
cinquante ans, le temps avait fait son œuvre. J’avais
tellement, mais tellement peur de décevoir cet homme.

Revenue au bar, je me suis penchée vers l’oreille de


mon mari. De cette manière, je pouvais hypocritement
regarder Monsieur X sans qu’il s’en aperçoive. Je lui ai dit
que je trouvais le monsieur à côté de lui, très charmant, et
que si j’avais à choisir ce soir, ce serait cet homme que
j’aimerais pour la première fois.

Il m’a répondu :

— Pourquoi pas ce soir ? Je peux lui demander tout de


suite.
!40
— Non, non, pas ce soir.

Voilà ce qui est sorti de ma bouche. Pourtant dans ma


tête, c’était un OUI. J’en avais vraiment envie.

L’horloge indiquait déjà vingt-trois heures. Je voyais


ma chance peu à peu s’envoler. Nous avions presque fini
notre dernier verre et nous avions un trajet d’une heure de
route à faire. Mon chéri m’a demandé pour une ultime fois :

— Es-tu certaine de ton choix ?

— Non... oui, lui ai-je répondu.

J’étais confuse. Mon corps et ma tête n’étaient plus en


accord. Mon corps frétillait d’envie et ma tête me rabâchait
sans cesse que c’était mal. J’ai tout de même réussi à lui
lâcher un petit :

— Oui.

Il l’a saisi au bond, s’est retourné et a murmuré


quelque chose à l’oreille de Monsieur X. Celui-ci m’a
regardée avec un large sourire. Il a hoché la tête pour
signifier un oui. Je voulais entrer en dessous du plancher. Je
ne savais pas où me placer. J’avais les jambes comme de la
guenille et j’avais des frissons dans tout le corps. Nous nous
sommes présentés mutuellement, il se nommait Alexandre.
Nous avons commencé à jaser de libertinage et depuis
combien de temps il était dans ce milieu. À peine quelques

!41
minutes plus tard, nous décidions de monter à l’étage. Déjà,
je tremblais comme une feuille, j’avais le vertige.

Nous avons tous les trois montés à nouveau l’escalier


du deuxième étage qui nous amenait vers notre future et
nouvelle vie. Ouf !… Qu’il s’en passe des choses dans notre
tête pendant que nous le montons cet escalier.

« Est-ce que je serai à la hauteur ? Est-ce qu’il sera


déçu quand il verra mon corps ? Est-ce que je serai
capable ? Est-ce que je commets une erreur ? Est-ce que ça
peut mener notre mariage à la ruine ? Et si ma chatte
sentait, j’ai tellement peur… »

Je n’avais aucune idée qu’à partir de cet instant mon


existence allait changer à ce point. Dernière marche, nous
étions déjà au deuxième étage, mes jambes étaient encore
molles, mon cœur battait la chamade et mes pensées se
bousculaient dans ma tête. Ma voix de Moldue
m’interrogeait, elle se demandait si nous prenions la bonne
décision.

Après être passés dans un couloir sombre, Alexandre


m’a demandé où je préférais aller. Je lui ai proposé de nous
conduire vers un endroit tranquille. Alors nous nous sommes
enfoncés plus loin au fond de la pièce. Un lit recouvert d’un
drap rouge pourpre, propre, se trouvait au fond à gauche, et
un Glory Hole à droite. Je n’en avais jamais vu avant ce
jour-là. Finalement, c’était un trou dans un mur afin que les
!42
messieurs y insèrent leur queue et sans que l’on puisse voir
la personne à qui nous faisions une fellation…

« C’est excitant comme idée, cela laisse place à


beaucoup d’imagination. »

J’ai déposé mon petit sac à main sur une table basse
devant le lit. L’endroit me semblait parfait. Je me disais
qu’avec un peu de chance, personne ne nous verrait ! C’est
ce que je croyais… ! Puisque Alex avait déjà de
l’expérience, il a donné le ton. J’ai décidé de m’abandonner
entre ses mains et de me détendre, afin de ressentir tout ce
qui se passait dans mon corps. Nous nous tenions debout au
pied du lit. J’ai fermé les yeux, je me suis détendue et je me
suis laissée aller. Il s’est penché vers moi pour m’embrasser.
Tout se bousculait dans ma tête. Je venais d’enfreindre une
règle que nous nous étions imposée, celle de ne pas
embrasser. Il embrassait divinement bien. Je continuais de
l’embrasser, c’était trop bon et je me suis rendu compte que
la règle ne pouvait pas être viable. J’ai vécu toutes sortes de
nouvelles sensations. Je me rendais à l’évidence, baiser sans
embrasser c’est impossible pour moi, l’un ne va pas sans
l’autre. Alex et mon homme ont commencé à me dévêtir
tranquillement. J’avais l’impression d’être dans un rêve. Je
sentais mon sexe frémir entre mes jambes, ma chatte se
dilatait, elle était déjà trempée de mouille de désir.

« C’est la fête ! »
!43
Je sentais leurs mains se balader sur mon corps, une
qui se dirigeait vers ma chatte et l’autre sur mes seins. Je me
suis exécutée également. J’ai détaché le pantalon d’Alex
pour sortir son membre de son caleçon. J’étais agréablement
surprise de voir et de toucher ce qui s’y trouvait. Mon cœur
palpitait et mes jambes flageolaient.

À partir de cet instant, je vous livre ce que j’ai dans


mes souvenirs. Je crois être entrée dans une forme de transe,
comme dans un état second. Ce que j’ai vécu est
indescriptible, un événement tellement intense et magique.
J’ai demandé à mes deux hommes de se coucher sur le dos.
Mon mari et un inconnu étaient allongés devant moi. Mes
yeux se régalaient de ces deux beaux corps masculins et de
leurs deux magnifiques sexes.

« Ouf ! Je n’aurais en aucun moment pensé vivre tous


ces fantasmes un jour. »

Alex avait un somptueux gros membre, une queue


bien droite avec un beau gland proportionnel qui débordait
un peu pour frotter le point G, d’un diamètre très intéressant.
Je me suis dit que j’avais vraiment de la chance, j’étais
choyée. Je me suis installée entre les deux, j’ai empoigné les
deux queues et j’en ai profité pour déposer ma langue sur le
gland d’Alex. Je suçais et je me délectais de chacune d’entre
elles pour m’attarder un peu plus à celle Alex.

« Comprenez-moi ! »
!44
Je me retrouvais comme une gamine devant un
nouveau bonbon. J’en fantasmais secrètement depuis de
nombreuses années, ce n’était que du bonheur. J’avais
toujours des questions qui taraudaient mes pensées.

« Je me questionne si je suis à la hauteur. »

Je ne possédais aucune référence, à savoir si je


pratiquais la fellation correctement. Je savais que c’est
relatif à chacun cependant, au moins de connaître s’il
appréciait aurait été bien. Après quelque temps, je ne saurais
pas vous dire combien, Alex m’a demandé de m’étendre sur
le dos pour me goûter. Il a écarté mes jambes pour s’installer
devant ma chatte.

« Ouf ! C’est le premier homme depuis toutes ces


années à découvrir ma chatte. »

Mon mari m’a toujours dit qu’elle était belle, mais je


ne savais même pas ce qu’est une belle chatte, je n’ai jamais
regardé la chatte des autres filles pour constater les
différences. J’ai fermé les yeux et j’ai essayé de chasser ces
idées pour apprécier le moment. Il a posé sa langue sur mes
grandes lèvres, a remonté jusqu’à mon clitoris pour le lécher
et le sucer. Après s’y être attardé, il a introduit un doigt dans
ma fente :

« My God que c’est bon ! »

!45
J’avais des frissons dans tout mon corps. Il a entré un
deuxième doigt en continuant de titiller mon clitoris avec sa
langue.

« Ouf !… C’est inexprimable. Je me languis de son


membre. »

Il a répondu à mon invitation, après avoir mis un


préservatif, en enfilant sa queue en moi. Ma chatte l’a avalé
centimètre par centimètre en position du missionnaire. Il a
approché sa tête pour m’embrasser. Il était doux et mâle en
même temps. Sa bite me pénétrait doucement. Il se retirait,
réitérait, jusqu’à ce qu’elle soit bien au fond. Il bougeait
tranquillement son bassin en augmentant la cadence. Je
sentais bien son membre me marteler et frotter sur mes
parois. Il m’a embrassée langoureusement et parfaitement
bien. Mes seins étaient écrasés contre sa poitrine. C’était un
moment de pur délice. J’ai eu une soudaine envie qu’il
insère sa queue dans mon anus. J’ai glissé ma main pour
prendre sa queue et la changer d’orifice, pour l’aligner avec
mon petit trou étoilé. Il est entré tout doucement et je voyais
l’excitation dans ses yeux. Pendant ce temps, mon chéri
s’était installé à genoux à côté de moi. Il m’a présenté sa
verge que j’ai empoignée pour l’enfoncer dans ma bouche et
le sucer goulûment.

J’avais soudainement l’impression que plusieurs


mains se promenaient sur mes seins et mon corps. Je

!46
ressentais aussi la présence de plusieurs personnes près de
moi. J’ai ouvert les yeux pour chercher le sourire
approbateur de mon chéri et j’ai aperçu plusieurs paires
d’yeux fixés sur nous. Plusieurs hommes et femmes nous
regardaient en se caressant. Je me suis empressée de les
refermer aussitôt en essayant d’oublier ce que je venais de
voir pour me replonger dans mon extase. Moi qui croyais
être dans un coin tranquille, c’était fichu, ils m’avaient tous
vue.

J’avais encore le membre de mon chéri dans ma


bouche. Je suçais avec attention. J’entendais sa respiration
changer, son souffle qui devenait plus court, j’ai senti son
fluide chaud envahir ma gorge. J’ai prolongé son plaisir en
continuant de sucer sa queue doucement. Alex continuait de
me mitrailler le derrière. Je ressentais des sensations
incroyables. Je couinais, je jouissais, j’adorais, il m’a
envoyée au septième ciel. À bout de souffle, Alex a explosé
à son tour dans mes fesses. Il s’est retiré, a enlevé son
préservatif et j’ai continué doucement de sucer sa queue afin
de tout nettoyer avant de se retrouver étendus l’un à côté de
l’autre. Alex reprenant sa respiration, mon amoureux me
regardant d’un sourire satisfait, et moi comblée de bonheur.
Voilà c’était fait, nous venions de briser la glace, je
ressentais toutes sortes d’émotions délicieuses.

Nous avons discuté pendant que nous nous reposions


un peu. Alexandre me paraissait épuisé. Et pour cause, il
!47
s’était donné sans conteste. Il m’a fait vivre un moment
magique, intense et merveilleux. En aucun cas, je ne pourrai
oublier cet instant qui a marqué le commencement d’une
nouvelle aventure qui me paraissait impossible à réaliser.
C’est-à-dire la naissance d’une nouvelle moi, celle que j’ai
choisi de devenir, Lidy. Je n’aurais jamais pensé que l’effet
nouveauté pouvait me faire autant frémir. Nous discutions
en étant allongés nus l’un à côté de l’autre, je regardais sa
queue et j’en voulais encore, je n’étais toujours pas
rassasiée. Alors j’ai décidé de sucer le membre d’Alex à
nouveau. Il ne semblait pas s’en plaindre, je l’ai aspiré
jusqu’à ce qu’il agonise une deuxième fois et qu’il déverse
son liquide de jouissance dans ma bouche. Je me rendais
compte que j’adore donner du plaisir. J’avais l’impression
de me découvrir, de découvrir la vraie personne que je suis,
pas celle que l’on a façonnée à sa guise selon les
stéréotypes.

L’heure avançait et nous devions quitter le club. Je me


sentais un peu bizarre. Heureuse, comblée certes, malgré
cela j’éprouvais une gêne et j’avais peur, peur d’avoir
commis l’irréparable. Je devais me pincer pour être certaine
d’être éveillée. J’avais hâte de parler avec mon mari, hâte
qu’il me raconte comment il avait vécu cette expérience.
J’étais inquiète, et je dirais même un peu mal à l’aise.
J’avais besoin de son approbation pour pouvoir continuer
d’apprécier le moment et de flotter sur mon petit nuage.

!48
J’avais un profond besoin d’être rassurée parce qu’à ce
moment-là je me suis sentie salope, mais dans le sens moldu
du terme, sûrement à cause de la façon dont j’ai été élevée.

Nous sommes descendus au vestiaire pour enfiler


notre manteau tout en discutant avec Alex, nous nous
sommes embrassés et nous sommes sortis pour nous diriger
vers nos voitures respectives. J’avais le sentiment de me
sentir vivante à nouveau. J’avais une impression de légèreté,
comme si toute la vie était devant nous. J’y ai laissé mon
cocon, le papillon est né et mes ailes se sont déployées ce
jour-là. Je volais, je flottais sur mon nuage, arborant ma
toute nouvelle coiffure de baise, mes cheveux en bataille,
frisés comme un mouton. J’ai maintenant l’impression
d’avoir fait des choix par moi-même, pour ma propre vie.
J’avais décidé de devenir celle que je souhaitais être.

Il faisait froid dans la voiture en modeste tenue et le


siège de cuir était glacé. Je portais une robe mi-cuisse sans
petite culotte, je ne pouvais pas la remettre parce qu’elle
était trempée.

« Ma pauvre petite chatte serait gelée !… »

Nous avons discuté de tous les détails de notre soirée


pendant la route du retour. Mon mari m’a demandé :

— Alors, dis-moi comment ta soirée s’est passée dans


l’ensemble.

!49
— J’ai vraiment aimé l’expérience, j’ai vécu quelque
chose d’extraordinaire, grâce à toi. Merci énormément.
Vivre cela devant toi sans culpabilité était extraordinaire,
aucun mot n’existe pour décrire ce sentiment éprouvé. Je ne
peux pas croire que l’on s’est privé de toutes ces
merveilleuses émotions toute notre vie. C’est possible de le
vivre à deux ! C’est encore beaucoup plus excitant de
l’expérimenter ensemble. Je suis désolée, mon chéri ! Je
dois te dire que je ne pourrai pas faire retour à la
monogamie. Ça serait pénible pour moi à présent. J’ai envie
de revivre ce que je viens d’expérimenter, je n’ai plus envie
de me priver, maintenant que je sais que nous pouvons le
vivre ensemble. C’est le plus merveilleux contrat de couple.
Pourquoi s’en priverait-on ? Nous nous aimons encore, mais
nous avons envie de connaître et d’expérimenter différentes
pratiques et différentes personnes. C’est extraordinaire de se
donner ce droit, pour moi rien n’est plus excitant que les
jeux de séduction. Merci encore ! Je t’aime ! Dis-moi
comment as-tu vécu cette expérience.

Mon homme m’a expliqué qu’il a vécu un mélange


d’émotions :

— J’ai ressenti une forte excitation. J’ai aussi ressenti


une émotion de jalousie. Je me suis questionné sur le motif
de cette jalousie. Malgré cela, la situation ne m’a pas posé
de problème, j’ai su gérer mes sentiments, qui étaient en
contradiction. C’était mon fantasme et je suis en paix avec
!50
ce qui vient de se passer. Mon émotion est partie, elle n’a
pas duré longtemps. Après plus de trente ans de vie
commune et d’amour c’est naturel je crois, d’avoir ressenti
ce pincement. Je crois que c’est mon ego qui a le plus
souffert. Voir un autre homme donner du plaisir à ma femme
et constater que celle-ci en retire un plaisir fou jusqu’à en
perdre la tête peut atteindre l’ego d’un homme, selon moi.
Cependant, j’ai ignoré mes ressenties et tu vois, tout va bien
de mon côté, je te dirais même que je suis heureux que tu
aies eu la possibilité de vivre cette expérience et surtout de
voir que tu as aimé. Cela me rassure, je ne souhaitais pas
que ton impression soit négative et que tu regrettes après
coup, en me disant que tu l’as fait pour moi. C’était ma peur.
Toutefois, j’aurais aimé que tu t’attardes un peu plus à mon
suçon. Quand nous étions allongés l’un à côté de l’autre,
Alex et moi, je me suis senti quelque peu laissé de côté.
Cependant, je peux comprendre que ce n’était probablement
pas évident pour toi. C’était la première fois que tu devais
t’occuper de deux queues à la fois et c’était la première autre
queue que la mienne que tu voyais et touchais depuis plus de
trente-trois ans.

— Fiou ! Je suis rassurée, je peux continuer à savourer


mon moment. J’avais besoin que tu me rassures, je tenais à
être certaine que tu étais en paix avec les circonstances.

!51
Nous avons aussi discuté de la règle que nous nous
étions imposée, celle d’embrasser. À la base, c’était mon
idée et j’ai malheureusement failli.

— Je suis désolée, pardonne-moi d’avoir embrassé


Alex. Ce n’est pas si évident que ça, c’est irréaliste pour moi
de dissocier les deux. C’est maintenant que je m’en rends
compte, embrasser et baiser ne vont pas l’un sans l’autre.
Est-ce que nous retirons cette règle ? Idéalement, ça serait
préférable de ne pas trop s’imposer de limites, du moins
pour la première fois. Qu’est-ce que tu en penses ?
Idéalement, nous devons penser être capable de pouvoir les
tenir. Certaines doivent être de l’essai/erreur et nous devons
nous ajuster après la rencontre selon nos émotions
ressenties, à moins d’être certains de ne pas pouvoir le
supporter. J’aime quand nous évitons les reproches. J’aime
aussi lorsqu’on se parle calmement sans ton accusateur en
parlant seulement de nos émotions ressenties et en
s’ajustant.

En libertinage, il arrive que ce soit essai/erreur. Nous


ne pouvons pas connaître les sentiments éprouvés à
l’avance, tant que nous ne les avons pas vécus.

Nous sommes arrivés à la maison à trois heures quinze


du matin, nous étions encore sous l’effet de l’excitation. Nos
hormones nous pressaient de faire l’amour. Notre énergie
sexuelle était tellement intense, comme à nos débuts.

!52
Durant les jours qui ont suivi, j’avais constamment la
tête dans les nuages. Jo devait flotter également, parce qu’il
venait de vivre enfin un de ses fantasmes après tant d’années
de patience. Sa tactique avait été payante. Il m’a fait
connaître ses fantasmes, indirectement par des films de cul
et des revues pornos. Il m’a offert de la lingerie sexy, des
jeux XXX, des jouets érotiques. Il a contribué à mon
éducation sexuelle en suivant mon rythme et je lui en suis
infiniment reconnaissante. En revanche, je regrette d’avoir
mis autant de temps avant de dire :

— OK ! Allons essayer !

C’est pourtant si simple d’essayer avant de donner une


réponse éclairée ; nous supposons les faits trop souvent. Ça
y est ! Je suis malade ! Malade d’y retourner. Je suis tombée
dans une potion comme Obélix, la potion magique de la
séduction et du sexe.

À la suite de cette aventure, nos comportements ont


changé entre nous. Nous sommes devenus plus proches,
comme au début de notre relation, semblables à deux jeunes
amoureux complices. Nous gisions sur de la braise ardente à
l’égard de nos trente-trois ans de vie commune. Malgré cela,
l’amour était toujours présent et cette expérience a rallumé
la flamme. Nous comprenions qu’après tout ce temps, les
frissons et papillons faisaient moins partie de notre liaison,
ce qui est tout à fait normal, nonobstant les liens profonds

!53
qui nous unissent.

Cette expérience a grandement changé notre façon de


communiquer. Notre communication est plus sincère, sans
gêne, sans tabous, sans peur du jugement. À vrai dire, cette
expérimentation nous a rapprochés d’une façon, jamais
vécue dans toutes les années passées ensemble. J’ai
l’impression de m’être mise à nu pour la première fois
devant mon amoureux. Cette fois, c’est mon âme que j’ai
mise à nu.

Cette nouvelle énergie s’est transposée dans toutes les


sphères de notre vie. Nous avons sincèrement eu le
sentiment de renaître. Pour ceux qui vivent en couple depuis
très longtemps, vous serez peut-être d’accord avec moi qu’il
vient un moment où nous nous demandons si c’est
l’habitude ou l’amour qui maintient notre couple. Je peux
vous confirmer que nous avons obtenu la réponse, c’est de
l’amour. Nous avons un attachement fort l’un pour l’autre.
J’ai également compris que nous ne nous appartenons pas.
Nous avons accepté d’avancer sur la route de la vie
ensemble pour grandir, apprendre et évoluer, pas pour
suffoquer. Plus nous étouffons quelqu’un, plus nous
risquons de le perdre.

Les humains ont besoin de liberté pour s’épanouir.


Nous gardons l’être aimé près de nous plus facilement si

!54
nous lui accordons son autonomie, son individualité et sa
liberté.

Être en couple demande beaucoup d’efforts. Nous


avons dû faire chacun notre bout de chemin et nous avons
dû nous aider mutuellement. Il y a plusieurs avantages à être
en tandem. Toutefois, nous devons lâcher prise sur notre
partenaire. Nous devons respecter l’opinion de l’autre. Nous
devons avoir une grande ouverture d’esprit pour être aptes à
nous regarder en face avec nos imperfections mutuelles, et
être capable de les admettre, d’en parler et même d’en rire.
Pour être en mesure de nous exprimer calmement, le
premier pas est l’acceptation de notre différence et de celle
de l’autre, pour aller vers le processus du changement. J’ai
envie de partager avec vous une forme de communication
que nous avons apprise durant nos rencontres avec notre
thérapeute/sexologue. Nous n’avions pas réellement de
problème précis, nous tenions à faire le ménage dans les
ressentiments du passé, et apprendre à communiquer pour
repartir sur de nouvelles bases. Nous avons choisi une
thérapeute/sexologue parce qu’à mon avis, elle était la
mieux placée pour nous aider. De cette façon nous pouvions
lui parler de tout, sans jugement de nos folles aventures.
Nous pouvions mettre notre âme à nu parce qu’il est
impératif de le faire dans une thérapie si nous voulons
qu’elle soit bénéfique. Je vous suggère une communication
que nous avons apprise, la communication non violente

!55
(CNV) que vous trouverez en deuxième partie. C’est une
façon de communiquer dans le respect de chacun, en ayant
une véritable écoute, en essayant de trouver un terrain
d’entente et une satisfaction pour les deux. Je vous en parle
un peu plus loin.

« Nous avons le choix dans notre vie entre être


heureux et avoir raison. »
Marshall Rosenberg
(Fondateur du courant de la CNV)


!56
14 février 2019
Mon plus grand fantasme de couleur
noire

Dans les semaines qui ont suivi ma première


expérience libertine, je regardais fréquemment la vidéo sur
le site Internet de l’Orage pour ensuite fermer mes yeux. Je
me transportais à cet endroit afin de ressentir ce que j’avais
eu la chance de vivre.

Nous avions oublié de demander le numéro de


téléphone d’Alexandre. Je me questionnais, à savoir si
j’aurai l’occasion de le revoir un jour pour que je puisse lui
dire que cette expérience a été pour moi, un extraordinaire
instant significatif dans ma vie. Si j’écris ces lignes pour
vous raconter mon histoire, c’est qu’il a su faire de cet
instant, un moment inoubliable et agréable qui m’a donné
envie d’y retourner.

Deux semaines se sont écoulées depuis notre première


sortie dans ce lieu fétiche : l’Orage, une attente
interminable. Jeudi 14 février 2019, nous étions en fin
d’après-midi, jour de la Saint-Valentin. Je me préparais pour

!57
notre deuxième sortie coquine. J’étais à la fois nerveuse et
excitée. Je me demandais si j’aurais l’opportunité de
rencontrer un autre bel homme pour mon plaisir inavouable.
Plusieurs questions me parcouraient l’esprit :

« Est-ce que j’ai eu la chance de la débutante la


dernière fois ? Est-ce que je vais trouver chaussure à mon
pied à coup sûr ? Je crains de revenir bredouille ou de
recevoir un refus, cette foutue peur du rejet m’envahit.
Bon… J’essaie de chasser tous ces questionnements inutiles
de ma tête et de profiter de ce beau moment. »

Je me suis versé une coupe de vin et me suis préparée


en écoutant de la musique, ma bonne humeur se ressentait
partout dans la maison. Mes cheveux étaient déjà lavés de la
douche matinale. J’ai effectué mon lavement anal et j’ai mis
mes verres de contact nouvellement achetés pour l’occasion.
Je n’aime pas porter de lunettes et ce n’est pas trop pratique
quand nous baisons. J’ai l’impression d’avoir l’air
« Matante » lorsque je les porte et j’ai toujours chaud quand
je baise.

Pendant que je me faisais couler un bain, je me suis


maquillée, toutefois pas trop, de façon à rester naturelle et
coquine. Je me suis glissée dans le bain chaud et je me suis
relaxée pour profiter du moment. J’imaginais toutes sortes
de scénarios pour la soirée. Cependant, j’essayais de ne pas
me faire d’attentes. C’était ma façon de ne pas être déçue.

!58
J’espérais tout de même trouver celui qui me donnerait du
plaisir et me ferait encore frissonner.

J’ai terminé de prendre mon bain et je me suis


essuyée. Je me suis retrouvée nue devant la glace et je
tentais d’apprécier ce que j’y voyais. Je ressentais déjà un
changement en moi et je me sentais plus confiante. Je
commençais à modifier le regard que je posais sur ce corps
que j’ai toujours refusé.

« Pourtant Alexandre ne semblait pas s’en plaindre ! »

Je me suis versé une deuxième coupe de vin et je suis


montée pour aller me vêtir dans ma chambre. J’y avais déjà
déposé mes vêtements au préalable. Je me suis assise sur un
des deux fauteuils qui se trouvent au pied du lit. J’ai revêtu
ma petite culotte brésilienne noire en dentelle, des bas de
nylon noir trois-quarts avec une large bande de dentelle. J’ai
choisi de porter une nouvelle brassière, un nouveau modèle
qui colle aux seins, que j’ai achetée au Taboo Show. Elle est
sans bretelles au dos ni aux épaules, complètement magique
même pour celles qui ont une forte poitrine et qui portent la
grandeur G telle que moi. Pour terminer, j’ai passé une
petite robe noire assez courte sans manches et attachée au
cou, puis j’ai sorti ma belle paire de bottes hautes d’intérieur
en suède noir à talons hauts pointus. Je me sentais belle,
sexy, cochonne et excitée. Lidy commençait à trouver sa
personnalité peu à peu.

!59
Nous avons pris la route en direction de Montréal. Il
était dix-huit heures. J’avais hâte d’être arrivée. Nous avions
décidé d’y aller plus tôt et d’assister à nouveau à la séance
d’information de Mlle X, qui avait prévu de parler ce soir-là
de la fellation.

« Mmm… J’adore, je pourrai peut-être apprendre des


trucs. »

Nous étions détendus et euphoriques. C’était la St-


Valentin, nous avions l’esprit festif et très amoureux. Nous
écoutions de la musique et comme d’habitude je chantais et
je faussais.

« Je plains tellement les pauvres oreilles de mon


chéri ! »

Arrivés à L’Orage, nous avons stationné la voiture


directement devant la porte comme la dernière fois. Nous
sommes entrés dès l’ouverture. Tant qu’à sortir, aussi bien
en profiter le plus longtemps possible. Nous sommes passés
par le vestiaire avant de faire notre apparition. Mes jambes
commençaient à être mollasses, mon cœur s’accélérait, je
ressentais une pression monter en moi. La peau de mon cou
devait être plaquée rouge et j’avais l’impression que mes
joues étaient en feu. Je me demandais qui avait assisté à
mon spectacle de baise de la dernière fois. J’étais gênée, la
honte s’emparait de moi.

!60
« Non ! Non ! J’ai immédiatement éloigné cette
ancienne voix de ma tête, celle qui vivait dans une relation
monogame en pensant que c’était la seule chose qui
existait. »

Je me dis qu’un modèle de couple ou un autre ne


valent pas mieux l’un que l’autre. Peu importe lequel nous
choisissons, l’essentiel est de choisir celui qui nous
convient. De cette manière nous pouvons nous épanouir
pleinement, et tandis que la page du deuxième chapitre de
ma vie est blanche, j’ai la chance d’y écrire mes idéaux.

Cette fois-ci, nous nous sommes installés sur des


tabourets complètement au bout de la pièce, à gauche, dos à
la salle de bain. De cette façon, j'étais certaine de voir tout le
monde faire son entrée. Les verres de contact que j’avais
achetés pour l’occasion étaient parfaits, je parvenais à
observer de loin certains beaux messieurs faire leur
apparition.

Les gens étaient presque tous arrivés pour la soirée


d’information de Mlle X. Nous étions un bon nombre de
personnes. Je me demandais s’ils étaient nouveaux pour la
plupart, ou libertins. Nous nous sommes assis en ovale et
Mlle X se trouvait au centre de nous avec son modèle. Un
homme qu’elle semblait connaître était allongé nu sur une
table à massage. Elle s’est agenouillée en tenue très légère
par-dessus lui, malheureusement, un peu dos à nous. Elle

!61
nous démontrait comment faire une fellation. J’entendais les
sons de sa bouche plus que je ne voyais la scène. Je
regardais sa tête effectuer un mouvement de va-et-vient et
ses mains qui s’affairaient à le masturber. Ce sujet
m’intéressait parce que je me questionnais encore pour
savoir si je faisais les fellations correctement. Elle semblait
savoir y faire, et j’y ai appris un ou deux trucs. C’était
difficile de voir comment elle faisait avec sa bouche ;
néanmoins, j’arrivais à entrevoir ses mains. Le temps passait
rapidement. La séance d’information était terminée. J’ai
demandé à Jo un autre verre de vin pendant que de nouvelles
personnes faisaient leur entrée.

Ma montre indiquait maintenant vingt-deux heures


quarante-cinq minutes et l’endroit était déjà bondé. Mon
chéri m’a laissée seule pour aller à la salle de bain. Je me
sentais contemplée et dévorée des yeux telle une proie qui se
fait guetter par ses prédateurs. Deux ou trois gars
m’observaient et me souriaient. Je n’osais pas les regarder.
Je regardais par terre, je craignais qu’ils le prennent pour
une avance. Un homme s’est approché de moi discrètement.
J’avais envie de lui parler, toutefois j’en étais incapable. Je
ne savais pas quoi lui dire et je me sentais ridicule.
Soudainement, un bel homme de couleur noire se trouva à
l’entrée et attira mon attention. Il paraissait très beau, grand,
vêtu soigneusement, il dégageait une impression de classe.

« Wow ! Ce qu’il est élégant ! »


!62
Il paraissait sûr de lui. Je le voyais du fond de la pièce,
immobile regardant vers les gens. Il semblait scanner chacun
d’entre eux. Je me demandais s’il m’avait aperçue. Puis il
s’est avancé d’un pas décidé. Mon cœur battait la chamade.
Il s’est dirigé vers le corridor qui menait à l’étage, est passé
près de moi et il a disparu dans le couloir sombre. Jo est
revenu à mes côtés au même moment. J’imagine que j’étais
plaquée rouge encore une fois. J’avais chaud, je tremblais,
j’aurais tant aimé qu’il s'approche de moi. Peut-être que la
porte s’ouvrait sur un de mes plus grands fantasmes, celui de
me faire prendre par un homme de couleur noire. Alors j’ai
expliqué à Jo :

— J’ai vu un beau gars noir passer, il vient d’arriver, il


a disparu dans le couloir.

— Probablement qu’il est monté au deuxième, dit Jo

— C’est peut-être ma chance de réaliser mon ultime


fantasme.

— Allez viens ! Nous montons, dit Jo !

Je suis passée par la salle de bain pour me rafraîchir


avant de me retrouver dans l’escalier. J’avais fait mon choix,
nous avions décidé de rejoindre ce bel inconnu. J’ai gravi les
marches là où nous avons mille et une questions qui nous
assaillent l’esprit :

!63
« Est-ce qu’il me trouvera à son goût ? Va-t-il
accepter ? Suis-je trop vieille ? J’ai peut-être l’air
“matante” ! »

J’étais tellement gênée. J’étais terrifiée et je


m’apercevais que la confiance en moi était nulle. J’avais le
cœur qui palpitait, mes jambes étaient amorphes et mes
mains tremblaient.

Nous étions en haut de l’escalier et ça me semblait


encore tranquille là-haut. Nous nous sommes dirigés vers le
même lit que la dernière fois. Des couples étaient assis dans
le passage menant à mon endroit magique, sûrement des
voyeurs qui attendaient le premier spectacle pour se rincer
l’œil. Mon lit préféré était vacant. Je l’ai observé en me
remémorant de belles images, cette magnifique soirée de ma
première fois se bousculait dans ma tête. Nous sommes
retournés sur nos pas pour arriver en face de mon bel
inconnu. Je lui ai souri timidement. J’ai tiré sur la main de
mon mari.

— Jo ! C’est lui ! Le bel inconnu.

Il a laissé immédiatement ma main et il a fait demi-


tour pour s’en approcher et lui murmurer à l’oreille :

— Aimerais-tu passer un agréable moment avec ma


femme ?

Il a accepté avec un large sourire en me regardant.


!64
« Fiou ! Ma peur du rejet était tellement grande. »

J’étais soulagée et excitée. J’étais déjà trempée et ma


chatte miaulait, elle en avait très envie. C’était son désir le
plus cher à ce moment-là. Nous nous sommes approchés
l’un de l’autre pour nous présenter, il se nommait Frank.
Nous nous sommes fait la bise. Uniquement de la façon dont
il m’a demandé où j’aimerais que nous nous installions, il
semblait être gentleman. Je lui ai suggéré l’endroit au fond
de la pièce, la voix un peu éraillée par la nervosité.

Nous nous sommes approchés du lit. J’ai déposé mon


petit sac à main de soirées à côté d’un plat contenant des
préservatifs sur la table basse qui se trouvait face au lit.
J’étais fébrile. J’essayais de respirer pour me détendre et
pour pouvoir apprécier ce moment tant attendu. Nous nous
tenions debout au pied du lit. Il m’a regardée dans les yeux,
a calé une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, et
s’est penché pour m’embrasser. Je sentais ses lèvres chaudes
sur les miennes, nos langues s’entremêlaient. Ses mains sont
parties à la découverte de mon corps, ma peau frétillait sous
ses grands doigts, il me donnait la chair de poule. Il fouillait
chaque recoin de mon corps. Il est arrivé près de mes seins,
a effleuré mes petits mamelons avec ses grands doigts de
façon à les faire durcir, puis malaxé mes gros seins. Toujours
debout, il est descendu vers ma zone chaude et humide. Il a
inséré sa main entre mes cuisses tout en faisant de l’espace
entre celles-ci. Il s’est faufilé jusqu’à ma chatte en prenant
!65
bien soin de la frôler au passage. Il est remonté sur mon
ventre pour le caresser, a rejoint ma taille pour déraper vers
le haut, a glissé ses doigts jusqu’à mes cheveux. Il m’a prise
par le cou en me fixant du regard et a replongé sa langue
dans ma bouche. Il a glissé de nouveau ses doigts dans mon
dos :

« God ! Qu’il me fait frissonner ! »

Il a glissé ses mains sur mes fesses, les a empoignées


au passage pour ensuite passer ses doigts dans la fente de
mon cul, est revenu sur mes hanches et est descendu vers
mon entrejambe. Il a glissé ses doigts sous ma culotte, y a
découvert une chatte mouillée et un clito gonflé d’excitation.
Il s’est approché de mon clitoris, s’y est attardé en le
massant délicatement, est descendu vers ma fente et y a
inséré un doigt, oups ! Un deuxième.

« Hum… Que c’est bon! Cependant, ma chatte en veut


plus. »

Il a continué à parcourir mon corps et ma bouche en


me déshabillant tranquillement.

« Ouf ! Il me fait perdre la tête, je me sens enivrée. »

Une fois nue, il m’a couchée sur le dos bien à la vue


de mon homme. Il prenait pleinement possession de mon
corps, je lui appartenais complètement. Il a installé sa tête
entre mes jambes, a passé sa langue sur mes grandes lèvres
!66
pour m’agacer un peu, et ensuite dans mon entrejambe.
Après s’être fixés du regard, il a replongé sa langue cette
fois dans ma fente. Il est descendu vers mon anus, l’a léché
généreusement et a inséré sa langue, l’a retirée, est remonté
à mon clitoris. Il l’a sucé et moi j’adorais. Il m’a dégustée
avidement. Je savourais brièvement le moment et je me suis
mise à onduler des hanches. Je gémissais, toutes sortes de
belles émotions m’envahissaient, du plaisir pur. Nos
énergies à présent ne faisaient qu’une. J’aurais aimé avoir le
don d’arrêter le temps à ce moment précis. Il était si doux et
dominant à la fois, exactement comme j’aime. Sa peau était
d’une telle douceur. Il embrassait divinement bien, j’y aurais
passé la nuit. C’était ensuite à mon tour de me régaler en lui
faisant une fellation. J’en avais envie et j’en avais l’eau à la
bouche depuis son entrée dans le club. C’était un de mes
péchés mignons. Pendant qu’il s’installait sur le dos, j’ai
observé mon homme debout au pied du lit à nous regarder. Il
m’a fait un clin d’œil avec un large sourire d’acquiescement,
l’air satisfait. Je me suis placée à quatre pattes sur le lit
devant son entrejambe, les fesses bien relevées devant mon
amoureux dans le but d’enflammer son pantalon afin que
notre retour à la maison soit torride.

J’ai détaché le pantalon de Frank. J’ai remarqué


encore un léger tremblement sur mes mains. J’étais
terriblement excitée, mon corps vibrait de partout. J’avais
envie d’être sa salope. J’ai empoigné sa queue, je l’ai fixé

!67
dans les yeux et je lui ai souri. J’ai dirigé une main vers ses
testicules pour les masser délicatement avant de sucer
chacun d’entre eux et je les ai léchés avec attention. J’ai
passé ma langue dans son entrejambe en prenant soin d’y
mettre beaucoup de salive. J’ai déposé ma langue à la base
de son sexe et je suis remontée le long de celui-ci en le
regardant droit dans les yeux. Je m’attardais à son gland
pour le laisser patienter et faire monter son excitation au
maximum :

« Miam ! Il est doux et très appétissant. »

Je l’ai enfoncé profondément dans ma bouche le plus


loin possible, je me suis retirée, je m’amusais à faire glisser
ma langue le long de son phallus ; elle tournait sur son
membre pour mieux le goûter. J’exécutais des va-et-vient
rapidement. J’aspirais son sexe, je le sentais gonfler et durcir
comme du roc dans ma bouche :

« Oh ! Que c’est bon ! J’adore donner du plaisir. Je


hume son odeur avec bonheur et il a un goût exquis. »

Tout d’un coup, il m’a agrippée par les bras, m’a tirée
vers lui pour m’embrasser passionnément. Il m’a couchée
sur le dos et s’est installé devant moi pour me relever les
jambes sous le regard de mon chéri.

« Waouh ! J’adore ça un homme entreprenant ! »

!68
Il usait de mon corps à sa guise. Je lui donnais mon
corps le temps d’un moment, j’étais sa proie. Après avoir
enfilé un préservatif, il a déposé sa queue à l’entrée de ma
chatte, il me titillait à son tour avec son gland pour me faire
languir.

« Je n’en peux plus. Il doit absolument me


pénétrer. Maintenant ! Je ne me maîtrise plus, j’ai une idée
fixe, c’est d’être pénétrée. »

Voilà, je sentais sa queue me pénétrer tout doucement,


dans mon vagin. Je la sentais bien au fond de moi, il allait et
venait doucement en augmentant le rythme. Je lui ai dit :

— Vas-y ! Vas-y ! Plus fort ! Encore !

Je couinais, c’était l’extase. J’enroulais mes jambes


autour de lui pour l’enfoncer plus profondément. Il y allait
de son déhanchement en claquant son corps contre le mien.
Il me baisait comme un sauvage affamé. Frank m’a tiré vers
lui pour m’embrasser fougueusement, faisant résonner mes
cris dans sa bouche. Il m’a retournée à quatre pattes, le cul
bien relevé devant lui. Il a promené sa main sur mes fesses.
Un son a retenti. J’ai sursauté. J’avais incontestablement sa
main estampillée sur l’une d’elles. Il a caressé mes fesses et
les a embrassées. Il a fourré sa queue dans ma chatte
jusqu’au fond. J’entendais ses testicules rebondir sur mon
cul, le claquement se mêlait aux fessées qu’il
m’administrait.
!69
« My god, c’est exquis. »

Il a craché pour bien lubrifier mon œillet. Je sentais sa


salive dégouliner entre mes fesses. Je percevais son doigt
inquisiteur qui venait caresser mon anus pendant qu’il
continuait de me baiser.

Il allait et venait dans les profondeurs de mon corps. Il


s’amusait en même temps à entrer son doigt dans mon cul. Il
s’est retiré de ma chatte pour s’amuser avec mon étoile et
ses doigts. J’étais impatiente d’avoir sa queue dans mes
fesses, j’en avais envie. Il a ensuite entré un deuxième doigt.
Il les a insérés fermement pour effectuer des va-et-vient. Il a
introduit à nouveau sa queue courbée dans ma chatte.

« Ouf ! J’adore. »

Mon anus était à présent prêt. Je le sentais, il s’ouvrait


à lui. Il s’est retiré de ma chatte, s’est présenté devant mon
étoile et s’y est enfoncé délicatement. Je couinais. Arrivé
bien au fond, il a pris deux ou trois secondes pour apprécier
et m’embrasser dans le cou. Il s’est mis à faire des va-et-
vient, le rythme s’est accéléré, il était bien accroché à mes
hanches. Il me pilonnait fort et vite. Il me faisait perdre la
tête. Une fessée retentissante me faisait sursauter de temps
en temps. Il est sorti entièrement de mon anus pour mieux y
replonger. Il a émergé à nouveau, m’a tournée sur le dos et a
entré ses doigts pour me doigter la chatte.

!70
« Oh ! Bo boy ! Je n’ai jamais été doigtée de cette
façon. »

Il m’a doigtée d’une manière à me faire « squirter »


comme jamais, sa queue et ses doigts ont eu raison de moi.
Un orgasme m’a secouée des pieds à la tête. J’ai giclé
instantanément, j’avais l’impression que mon éjaculation
éclaboussait à plus d’un mètre dans les airs. Frank était
trempé et moi j’en avais partout sur le visage. Même Jo en
avait reçu, il était venu s’installer à côté de moi. Il avait
décidé ce soir de n’être que voyeur. Il contemplait le
spectacle attentivement. Il savait que c’était un moment
important pour moi et il voyait que j’étais en extase à ce
moment-là. Mon amoureux est plutôt de type dominant,
alors il se plaisait sûrement à regarder la scène, étant donné
que Frank était très dominant aussi. C’est jusqu’à présent
l’homme le plus dominant que j’ai connu. Jo observait aussi
la façon dont Frank s’y prenait pour me doigter. Je connais
mon mari, il est analytique, donc observateur. Je savais
exactement à quoi il pensait, c’était : apprendre et
comprendre comment il faisait. Parce que c’est également ça
le libertinage, s’instruire et échanger nos expériences avec
autrui. Nous nous épanouissons beaucoup plus rapidement si
nous possédons une ouverture d’esprit afin de nous éduquer
davantage auprès des autres.

Frank s’en donnait à cœur joie. Je me perdais sous ses


doigts qui s’introduisaient partout et m’arrachaient tant de
!71
gémissements. Il m’a utilisée longuement. Il m’a renvoyée
au septième ciel à plusieurs reprises. Nous nous sommes
retrouvés une heure plus tard, allongés l’un à côté de l’autre.
Il était épuisé et moi j’avais chaud. Je lui ai dit :

— Le temps s’écoule beaucoup trop vite.

— Je vous invite à venir prendre un verre en bas avec


moi, m’a-t-il répondu. Nous pourrons recommencer après.
Qu’est-ce que vous en dites ?

— D’accord, avec plaisir. Oh ! Ma chatte se met à


danser.

Je suis donc passée par la salle de bain pour me


rafraîchir et essayer de me refaire une beauté. C’était peine
perdue, j’ai eu chaud et mes cheveux étaient maintenant tout
frisés. Dans ce cas, coiffure de baise ce sera. C’était un
homme vraiment charmant et gentleman comme je l’avais
senti tout au début de notre rencontre. Nous avons passé un
bon moment à converser pour faire plus ample
connaissance. J’ai eu l’impression de déjà connaître ce bel
inconnu. Vous connaissez le fameux feeling ressenti de déjà-
vu et déjà connu, comme si nos âmes se seraient reconnues à
l’insu de nos corps d’humains. Nos énergies ont
parfaitement fusionné.

Nous l’avons remercié pour le verre qu’il a tenu à


nous offrir. C’était vraiment sympa de sa part. J’ai de la

!72
gratitude envers la vie d’avoir placé cette personne sur mon
chemin. La première fois fait toujours foi de la suite. Si j’ai
eu envie de recommencer, c’est parce que cette première
fois avec Alexandre a été extraordinaire et cela m’a permis
de rencontrer Frank.

Nous sommes ensuite repartis vers une autre zone de


divertissement. Frank a décidé de s’arrêter au rez-de-
chaussée derrière l’immense rideau qui sert de séparation
entre le bar et l’aire de jeu, tout près de la deuxième salle de
bain. Un grand lit se trouvait à gauche avec des endroits
aménagés pour différents scénarios tout autour de la pièce.
Une lumière rouge qui jaillissait du coin du mur devant le
lit, donnant une ambiance feutrée, chaleureuse, a éclairé un
baiser langoureux entre Frank et moi. Jo était toujours
spectateur, il semblait se délecter de la scène. Frank est un
mâle alpha. C’est exactement ce que j’affectionne. Lui et
mon mari ont beaucoup de points communs.

Frank m’a couchée sur le dos, a enlevé ma botte


gauche et mon bas de nylon. Il m’a fixée du regard. Mon
pied dans sa main, il a approché ses lèvres de celui-ci, a sucé
chacun de mes orteils en explorant mes yeux. C’était
tellement bon, c’était doux et chaud, c’était la première fois
que je vivais cette expérience ! Il s’est délecté de chaque
pouce de mon corps. Il a usé de ma bouche et de ma chatte.
Il m’a pénétrée encore ardemment, je me cambrais sous ses
coups de hanches. Il plongeait son regard dans le mien, je
!73
me noyais dans l’obscurité de ses yeux. Il me baisait aussi
intensément que précédemment dans différentes positions
pour me faire jouir et me faire « squirter ». Ma chatte lui
était reconnaissante et mon cul raffolait de sa queue. Il m’a
doigtée comme un maître et ma fontaine giclait comme
jamais.

« Ouf !… Je n’avais jamais autant éjaculé. Je me


disais même que les sensations ressenties étaient
exceptionnelles. »

La pièce était maintenant bondée, de nombreuses


personnes nous regardaient. J’avais l’impression de me
sentir plus à l’aise que la première fois. Je crois que j’y
prenais goût. J’avais probablement un côté exhibitionniste
inhibé. Frank continuait à me pilonner le derrière, a ralenti,
et j’ai entendu un grognement de jouissance. Il venait
d’exploser dans mes fesses. Il s’est retiré, a enlevé son
condom et m’a présenté sa queue afin que je la nettoie avec
ma langue. Son regard était pointé sur moi. Je le fixais en
ouvrant la bouche pour finir le travail et prolonger son
plaisir. Nos yeux étaient lumineux et plus que satisfaits.
Nous nous sommes embrassés pour la dernière fois. Ce
sentiment de nouveauté était un vent de fraîcheur, c’était
comme si nous injections de la nitro à notre vie sexuelle.
Frank était anéanti. Il m’avait offert plusieurs jouissances.
Frank était d’une telle générosité. Le temps passait vite, une
heure s’était écoulée, il était tard, nous devions penser à
!74
partir. Il était presque deux heures trente du matin et nous
avions une heure de trajet pour la route du retour à la
maison.

Nous avons remis nos vêtements et nous sommes


repassés par la salle de bain. Nous nous sommes retrouvés
dans le hall d’entrée pour enfiler nos manteaux, toute bonne
chose à une fin. Nous étions dans le hall d’entrée avec
Frank, je lui ai demandé si c’était possible d’avoir son
numéro de téléphone. Bien entendu, s’il en avait envie. Il a
accepté sans hésitation. J’avais déjà un plan dans ma tête
pour mon autre fantasme ultime. J’adorerais me faire
caresser et enfiler par plusieurs gars en même temps, me
sentir belle et désirée, être leur unique source de plaisir.
J’aimerais que ça soit avec des hommes de couleur noire
pour la première fois et que j’aurais sélectionnés au
préalable. J’avais vraiment envie de revoir Frank pour baiser
à nouveau avec lui. J’avais déjà ce sentiment amical, comme
si nous nous connaissions depuis toujours. J’étais heureuse,
je me suis dit que je devais être à sa hauteur pour qu’il
accepte de me revoir, espérant qu’il ne serait pas mal à l’aise
de me dire non. Bref, je préférais m’en tenir au positif.

Dans la voiture en route vers la maison, je ressentais


un état de zénitude, je flottais, j’avais encore gagné une
couche de confiance en moi. J’osais imaginer que je plaisais
à ce bel homme, sinon il ne m’aurait pas demandé de
reprendre un deuxième round avec lui. J’ai laissé divaguer
!75
mon esprit sur cette dernière pensée. Je préférais croire que
ce que je venais de vivre était réel et réciproque. J’ai
demandé à Jo :

— Comment as-tu trouvé ta soirée à titre de voyeur ?


Et surtout, en tant que voyeur du plus gros fantasme de ta
femme ?

— La scène m’a vraiment excité, d’autant plus que je


savais que tu le désirais depuis longtemps. J’ai passé une
belle soirée, cet homme me paraît respectueux et gentleman.

— J’aimerais beaucoup le revoir pour mon gang bang,


en espérant qu’il acceptera.

— Je suis convaincu qu’il en raffolera, il a l’air


d’avoir apprécié sa soirée lui aussi, sinon il ne t’aurait pas
demandé pour un deuxième round et il ne nous aurait pas
offert un verre.

— C’est vrai, tu lèves un bon point, je le souhaite


tellement. Quels sentiments as-tu éprouvés au cours de la
soirée en tant que voyeur ?

— Je n’ai pas ressenti d’émotions désagréables, je


savais que tu réalisais un de tes fantasmes, j’étais heureux
pour toi et de plus j’ai eu le privilège de voir la manière dont
il t’a doigtée. Mon grand-père m’a toujours dit :

!76
« Mon gars, garde en tête que tu trouveras toujours
sur ton chemin une personne meilleure que toi de qui
tu peux apprendre. »

— Merci d’avoir contribué à mon éducation sexuelle,


je t’en serais éternellement reconnaissante. Ce que je vis
actuellement est incroyable, surréaliste, et tellement
exaltant. L’expérimenter avec toi le multiplie exposant
mille.

La route m’a parue courte. J’étais davantage ébahie


par ce qui se passait depuis deux semaines, je me pinçais,
j’avais l’impression de rêver. Je venais de vivre un fantasme
que j’avais chéri depuis une vingtaine d’années. J’avais déjà
hâte de revoir ce bel inconnu.

Aussitôt arrivés chez nous, je suis repassée encore par


la salle de bain avant de me glisser sous les draps, à quatre
heures et demie du matin, collée à mon amoureux avec
plusieurs belles images en tête. En raison de l’heure, mon
homme s’est contenté d’une fellation en remettant notre
baise au lendemain.

C’est primordial pour nous de communiquer après


notre soirée libertine, pour discuter de la soirée et pour
évoquer nos émotions, qu’elles soient agréables ou non.

C’est préférable de converser rapidement dans le but


de les verbaliser. Nous ajustons nos limites si nécessaire, et

!77
nos règles de couple au besoin. Nous établissons nos
règlements à l’avance sur la base de nos frontières
personnelles et mutuelles, sans ressentiment l’un pour
l’autre. C’est également essentiel pour nous de se coller à la
suite d’un événement coquin afin de nous reconnecter en
tant que couple.

!78
15 février 2019
Une sortie inattendue

Le lendemain matin, vendredi 15 février 2019, je


m’apprêtais à m’habiller.

« Oups ! Où est ma brassière ? »

Je cherchais mon soutien-gorge, il ne se trouvait pas


dans mon petit sac à main. J’ai demandé à mon mari si elle
était dans la poche de son veston ou en sa possession et il
m’a répondu par la négative. Après quelques minutes de
réflexion, à bien y penser, je l’avais probablement oubliée
dans la salle de bain de l’Orage. J'ai donc laissé un message
au numéro de téléphone que j’avais trouvé sur le Net.

J’avais un problème préoccupant. Le lendemain, le


samedi en soirée, nous avions une réception. J’avais une
robe longue noire de soirée avec le dos complètement
ouvert. J’avais absolument besoin de cette brassière. Je ne
pouvais pas m’en procurer une en magasin, elles étaient
disponibles uniquement sur Internet. Alors ma seule chance
d’avoir un soutien-gorge identique au mien était d’essayer
de le récupérer. C’était ma seule option. Mon chéri avec
toute sa gentillesse était venu me voir pour me dire :
!79
— Nous n’avons pas le choix, nous allons aller à
Montréal pour la récupérer.

J’ai été agréablement surprise de sa réponse.


Évidemment, j’étais heureuse et énormément excitée de
rejoindre cet endroit chaleureux et sans jugement que je
commençais tout juste à découvrir, un grand terrain de jeux
pour adultes. Un sentiment d’allégresse m’a envahie. J’avais
secrètement envie de retourner passer la soirée à baiser.
Toutefois, j’avais gardé cette idée pour moi, par peur
d’exagérer. Nous nous étions déjà couchés très tard la veille.

Vers quinze heures, j’ai refait mon petit rituel de la


veille : vin, musique, bain, maquillage… Juste au cas où
mon homme déciderait de rester pour prendre un verre. À la
sortie de la baignoire, je me suis regardée dans la glace et je
me suis rendu compte que s’aimer et être amie avec son
corps, ça donne des ailes. Et ça fait un bien fou !

« Pourquoi n’ai-je pas été capable de m’accepter


étant plus jeune ? Qu’aurait-il fallu qu’on me dise ou fasse
pour que je comprenne ? »

Nous sommes arrivés devant l’Orage avec un peu


d’avance. Nous en avons profité pour parler de notre soirée
de la veille. Le libertinage faisait déjà partie de nos
conversations de tous les jours. Juste d’en parler, je devenais
excitée et je sentais ma chatte mouiller et se dilater. Une
vingtaine de minutes plus tard, une voiture est arrivée,
!80
c’était le beau Monsieur Charmant que nous avions vu au
Taboo Show, celui qui nous avait vendu la carte de membre.
Jo a alors décidé d’aller à sa rencontre pour lui expliquer la
situation. M. Charmant lui a répondu qu’il allait vérifier.

Nous étions en attente dans la voiture, les yeux


fermés. La nuit précédente avait été courte.

« C’est difficile de se coucher au petit matin quand


nous avons passé les cinquante ans. »

Quelques minutes plus tard, on frappait à ma fenêtre.


J’ai sursauté, c’était le beau M. Charmant qui tenait ma
brassière dans sa main. J’étais heureuse et soulagée à la fois.
Il me l’a remise, en nous disant :

— Maintenant que vous êtes ici, débarquez ! Venez


prendre un verre !

J’ai regardé Jo. J’étais excitée et j’étais trempée juste à


l’idée d’y être. Je savais qu’il était fatigué, je ne voulais pas
en abuser, alors j’ai préféré le laisser décider. Il lui a
répondu :

— D’accord, nous allons aller boire un verre.

Yeah ! J’étais heureuse, je devais sûrement rêver. Jo a


ajouté :

— Toutefois, nous ne partirons pas trop tard, parce que


nous avons une autre grosse soirée demain.

!81
J’étais aux anges. Je n’aurais aucunement soupçonné
pouvoir retourner à cet endroit deux jours de suite. Je me
sentais comme une enfant devant un plat de bonbons. Je ne
voulais pas en abuser. Je lui ai répondu :

— D’accord, pas de problème pour moi, je te suis.


Nous partirons quand tu le souhaiteras.

Je n’en revenais pas, j’avais l’impression de vivre


dans un rêve. Deux semaines auparavant, je n’aurais
nullement envisagé expérimenter tous ces moments
magiques en si peu de temps.

Mis à part le fait de vivre tous ces instants d’extase,


des sensations merveilleuses et les rencontres de gens
formidables que nous aimons revoir en amis, « moldus »
pour quelques-uns d’entre eux. Ce qui est important pour
moi dans toute cette aventure, ce sont les couches de
confiance que j’ai gagnées et l’acceptation de mon corps
physique. Imaginez, j’ai acquis plus de confiance en moi
dans les deux premières semaines de libertinage que dans les
cinquante dernières années à essayer d’être bien dans mon
corps, sans y parvenir. Assez hallucinant !

Nous étions encore parmi les premiers arrivés. Nous


avons décidé de prendre une place complètement au bout du
bar. De cette manière, je pouvais voir tous ceux qui allaient
au deuxième étage car ils devaient passer à côté de nous
pour monter.
!82
Vers vingt-trois heures, le club était bondé et je n’avais
toujours pas trouvé chaussure à mon pied.

« Suis-je trop sélective ? »

Une part de déception s’est emparée de moi. Bon, je


me disais que ça ne pouvait pas toujours se dérouler de la
même façon. Je me trouvais déjà très privilégiée avec les
deux premières expériences que j’avais vécues. Hier à notre
retour à la maison aux petites heures du matin, nous sommes
convenus de remettre notre baise à ce soir. Alors j’y ai vu la
chance de baiser tous les deux en amoureux. Je me suis
rendue au petit coin pour me rafraîchir, ensuite nous avons
décidé de monter à la salle de jeu. Arrivés à l’étage, j’ai
remarqué que plusieurs hommes seuls étaient présents. Nous
entendions des couinements de jouissances qui venaient
d’un peu partout. Mon chéri m’a regardée et m’a soufflé :

— C’est de la musique à mes oreilles.

Les filles s’amusaient avec plusieurs hommes à la fois.


Les vendredis soir sont réservés aux femmes qui aiment la
pluralité masculine et de petits gang bangs, ici et là.

« Mmm… Un autre de mes fantasmes. »

Nous nous sommes dirigés vers mon lieu préféré au


fond où se trouve le Glory Hole. Cette fois-ci, l’endroit était
déjà très achalandé. Alors nous nous sommes orientés vers
les deux lits doubles, côte à côte. Debout, nous avons
!83
commencé à nous embrasser dans l’intention de faire
l’amour. J’ai tout à coup eu la sensation que plusieurs mains
caressaient mon corps. J’en percevais plus de deux. Un peu
inquiète, j’ai regardé mon mari en lui disant :

— Si tu désires que nous continuions seul, je vais


immédiatement les aviser pour ne pas leur faire croire
quelque chose qui ne se passera pas.

Mon chéri m’a répondu :

— Pas de problème pour moi, laisse-les faire si tu en


as envie. Maintenant que nous sommes ici, je préfère que tu
en profites et que tu t’amuses. Nous ferons l’amour à la
maison à notre retour.

Sans hésiter et avec excitation, je me suis accroupie


avec une seule idée en tête, celle de réaliser un autre de mes
fantasmes, celui d’être accroupie en étant entourée de
plusieurs sexes masculins qui pointent leur membre dans ma
direction. Je salivais juste d’y penser. Or, j’ai tenté ma
chance hypocritement. J’ai commencé à sucer mon mari
avec enthousiasme.

« Mmm. Que c’est bon ! J’adore sucer, j’aime


procurer du plaisir aux autres. »

La température me semblait de plus en plus élevée,


probablement parce que je me donnais à cent dix pour cent.

!84
J’étais en feu même si je m’étais couchée tard. J’avais
également une adrénaline qui me gardait éveillée.

« C’est elle qui me fait me sentir vivante. »

Je ressentais des présences tout autour de moi. Je me


suis retournée et j’ai aperçu plusieurs hommes. Je ne saurais
vous dire combien ils étaient exactement, leur queue pointée
dans ma direction. C’était assez pour que je concrétise mon
fantasme. Ils avaient tous reçu l’approbation de mon mari
selon les critères de sélection que j’avais préalablement
discutés avec mon amoureux. J’ai pris un moment pour tous
les regarder, afin d'entériner les choix de ma tendre moitié,
mais aussi pour savourer la vue de mon fantasme qui se
réalisait. Un autre rêve que je n’aurais à aucun moment
pensé accomplir.

J’étais aux anges, entourée d’inconnus avec leur sexe


dirigé vers moi. Cependant, un peu mal à l’aise :

« Serai-je à la hauteur ? Est-ce qu’ils vont aimer ? Je


ne sais pas pourquoi, les hommes en général ne gémissent
pas. »

C’est ennuyeux pour nous les femmes de ne pas savoir


si les hommes aiment ou pas. En passant, messieurs, dites-
le-nous lorsque c’est bon, vos fellations seraient d'un niveau
supérieur, nous pourrions nous attarder à ce qui vous plaît le
plus, mais vous devez nous guider.

!85
Ma main gauche a pris la première queue à sa portée.
J’ai commencé à la caresser pendant que je continuais à
sucer la queue de mon mari. Ma main droite a imité la
gauche. Après quelques minutes j’ai enfoncé la queue de
mon homme profondément dans ma bouche et libéré mes
mains afin de tenir ses fesses pour le retenir quelques
secondes au fond de ma gorge. Je me suis retirée pour aller
vers le gars juste à côté. J’ai déposé mes lèvres sur son
gland, le sourire aux lèvres, en fouillant ses yeux d’un
regard fougueux et d’une façon sauvage. J’ai passé ma
langue jusqu’à ses testicules pour sucer chacun d’entre eux
avant de remonter le long de son membre. Je l’ai pris au
fond de ma gorge, je revenais, je le suçais, je l’aspirais,
j’effectuais des va-et-vient en prenant soin d’y appliquer
abondamment de salive. Je le pompais avec voracité en le
regardant encore droit dans les yeux, le sourire aux lèvres.
Sa queue durcissait comme du béton, prête pour me
pénétrer. Alors je passais au suivant.

J’ai perçu des mains fouilleuses qui caressaient mon


dos. Une autre main s’est glissée sur mes fesses, elle est
descendue vers ma zone humide, j’étais déjà mouillée.
L’homme a enfoncé ses doigts dans ma chatte pour me
doigter. J’ai joui en quelques secondes. Je suis revenue à
mes queues qui se languissaient de ma bouche chaude et
humide pour continuer de les sucer, une à une. Après les
avoir toutes goûtées, je me suis relevée pour m’installer sur

!86
le lit avec tous ces superbes messieurs. Je me pinçais
tellement c’était irréel. Les messieurs étaient tous hyper
gentils et respectueux.

Je suis allongée sur le dos, avec ces beaux mâles


autour de moi, des hommes blancs et des hommes noirs.
Une queue s’est présentée à ma chatte vêtue d’un préservatif
qui se trouvait être non négociable pour notre part. Pendant
que mes mains étaient occupées à masturber deux autres
phallus, une autre bite m’a frôlé les lèvres, j’ai sorti ma
langue pour la lécher. La pièce s’est remplie de voyeurs. Je
me suis aperçue que je me sentais bien, même extrêmement
bien. Définitivement, j’ai découvert que je suis
indubitablement exhibitionniste. Cela m’excitait au plus
haut point de voir tous ces humains nous regarder. Mon
amoureux jouait les chefs d’orchestre. C’était à lui que les
hommes demandaient la permission pour me toucher, me
goûter ou me pénétrer. J’ai constaté que les hommes étaient
respectueux et propres de leur personne, ce qui est
indispensable pour moi. Mon mari les a choisis un à un. Il
connaît parfaitement mes préférences. De plus, il s’est
assuré que tous portaient un préservatif neuf. Les gars ont
commencé à me pilonner chacun leur tour. Ils s’en sont
donné tous à cœur joie, moi je gémissais fort :

— Oh ! Oui ! Oui ! Encore ! C’est bon ! Je veux


encore arrêter le temps !

!87
Le temps a passé très vite, une heure m’a paru quinze
minutes. Mon mari m’a informée que nous devions partir. Je
n’avais aucune envie de quitter l’endroit à ce moment-là, ce
que je vivais à ce moment était magique. Malgré cela, je
devais me résigner, je l’avais promis à mon homme. Je
n’étais plus qu’indécence et luxure, mon corps luisant de
sueur, de salive et de sécrétions. J’ai alors salué les gars, je
suis passée à la salle de bain pour me rafraîchir et découvrir
si mes cheveux s’étaient transformés en champs de bataille.
Quelques minutes plus tard, j’ai rejoint mon homme qui
m’attendait tout près, face à la salle de bain. Nous avons
décidé de faire une dernière petite tournée avant de quitter
cet endroit magique qui vient de marquer mon cœur à
jamais, pour satisfaire notre curiosité et nourrir notre côté
voyeur qui tendait à s’épanouir, nous sommes passés par la
terrasse, pour retourner ensuite au fond de la pièce où j’avais
de magnifiques et savoureux souvenirs.

Nous nous sommes installés devant le Glory Hole


pour observer le spectacle qui s’offrait à nous. J’ai embrassé
mon amoureux pour le remercier de tous ces beaux moments
et de cette sublime soirée. Je lui ai dit :

— Je me suis amusée comme une petite folle !

C’est à ce moment que j’ai perçu une main se


promener sur mon corps pour se diriger tranquillement vers
mon sexe. Mon mari lui a sûrement fait un clin d’œil en

!88
guise d’acquiescement. Ses doigts se sont mis à fouiller ma
chatte à la recherche de mon point G, qu’il a réussi à trouver
en moins de deux. Il m’a doigtée et m’a fait gicler en
quelques secondes, le plancher était complètement aspergé.
Je me suis retournée pour voir qui c’était.

« Oh ! Un bel homme noir… Ouf ! »

Mes jambes sont devenues molles et mon cœur s’est


emballé.

« Il est tellement beau ! Mais tellement beau ! »

Il avait un visage d’ange et un corps d’apollon.

« Je n’ai pas de chance, je dois quitter le club. »

Je le regarde et lui dis :

— Je suis désolée, je dois partir.

J’ai lu la déception sur son visage. J’ai regardé mon


chéri et il a vu dans mon regard que j’en avais encore envie.
J’avais sûrement les yeux brillants et j’avais le sourire fendu
jusqu’aux oreilles. Il a hoché la tête en voulant dire : c’est
bon, vas-y ! Je me suis retournée vers mon apollon et je lui
ai balancé :

— Une petite pipe avant de partir ?

Il m’a répondu : Oui ! Sans hésiter. Je lui ai pris la


main, je l’ai tiré vers moi pour qu’il me suive vers le lit qui

!89
s’était libéré. Je lui ai demandé de s’allonger sur le dos les
jambes en bas du lit. Moi je me tenais debout face lui et je
me suis penchée vers sa queue pour la sucer. Sa peau était
douce comme du satin. Il a pris ma main pour la tirer vers
ses magnifiques pectoraux. Il m’a demandé de lui pincer les
mamelons en même temps, alors je me suis exécutée.
Pendant ce temps, mes fesses étaient bien relevées dans les
airs. J’ai senti des mains caresser mes hanches et une queue
bien dure qui essayait de me pénétrer. Je ne savais pas
encore qui c’était. Je me suis retournée pour regarder et
c’était un autre bel homme noir costaud qui essayait de me
prendre.

« C’est le paradis ! »

Mon homme me regardait avec un sourire suave. Il


semblait heureux de la scène qu’il avait sous les yeux. Après
tout c’est lui qui l’avait autorisée et orchestrée.

Après avoir sucé, aspiré, léché et pompé sa queue,


mon apollon m’a fait signe qu’il allait jouir. Je lui ai fait un
clin d’œil et hoché la tête en guise d’approbation. Je
continuais d’engloutir son phallus pendant qu’il a explosé de
jouissance dans ma bouche.

« Mmm… »

J’ai poursuivi très doucement pour prolonger son


orgasme à satiété jusqu’à ce que son corps soit mort

!90
d’extase, tout en goûtant à son sperme chaud qu’il avait fait
gicler dans ma bouche :

« Miam !… J’adore lorsqu’un homme jouit dans celle-


ci, c’est divin et cochon. »

Je m’aperçois que je deviens de plus en plus cochonne


en prenant de l’âge. C’est une façon d’être qui est différente
pour moi. J’avale le sperme de mon chéri seulement depuis
quelques années.

Étant plus jeune, j’étais incapable de manger des œufs


mi-cuits, alors imaginez le sperme. C’était exactement dans
la même catégorie. Aujourd’hui, j’engloutis le sperme,
toutefois pas les œufs mi-cuits. Ainsi, ma théorie ne tenait
pas. Je n’ai aucune idée pourquoi tous ces changements
s’opèrent en moi. Maintenant, j’adore lorsqu’ils jouissent
dans ma bouche.

« Mais qu’est-ce qui a changé en moi pour que je


devienne si cochonne et salope aujourd’hui ? »

J’éprouvais aussi de la difficulté avec le « dirty talk »,


les mots que plusieurs hommes aiment prononcer durant les
ébats sexuels, tels que salope, chienne, cochonne, pute. Ces
mots ont toujours été des insultes pour moi. Je n’avais
aucune idée que ces termes servaient de compliments.
Seulement trois ans auparavant, je me serais sentie insultée
par ces mots. Je sais également que tout cela est un

!91
amusement. Pour moi, c’est comme un jeu sportif, et je n’ai
jamais été aussi sportive.

Les personnes non libertines, que nous surnommons


les « Moldus ou monogames », se servent de ces mots pour
offenser leurs tiers. De là venait mon malaise, j’étais
également une Moldue il n’y a pas si longtemps.
Maintenant, je différencie les deux significations :

La première : Dit par les libertins, c’est positif. Cela


signifie qu’ils aiment votre façon d’être et que vous baisez
bien. Et pour plusieurs hommes, ces mots les aident à
bander. Nous ne devons pas oublier que le sexe amène les
hommes à devenir primitifs. Ils ont un instinct animal côté
sexuel.

La deuxième signification se trouve être celle des


Moldus. Ils s’en servent pour injurier autrui. Pourtant, le
pire dans tout ça, c’est qu’ils les utilisent probablement
aussi, dans leur chambre à coucher.

Du coup, je ne me sens plus offensée par ces paroles,


maintenant j’adore qu’on me les dise. Cela m’excite. C’est
un compliment.

Bref, revenons sur la fin de soirée après l’orgasme de


mon Apollon. Nous nous sommes relevés et avons échangé
quelques mots, entre autres, pour lui demander son numéro

!92
de téléphone que nous avons ajouté à notre petit carnet noir.
Il nous l’a donné sans hésiter. Il se prénomme Marco.

Finalement, nous sommes partis encore au petit matin,


la tête pleine d’images et le corps imprégné de sensations.
Mes ailes se sont déployées encore un peu plus. J’ai
commencé à me sentir bien dans mon corps et en confiance.
J’ai commencé à m’apercevoir que je plaisais et ça fait du
bien à l’estime de soi. Je me suis rendu compte que s’aimer
et être en harmonie dans son corps, donne des ailes, ça fait
un bien fou. Je n’ai peut-être pas le corps de ma jeunesse,
néanmoins je préfère cette nouvelle femme que je deviens.
Au retour vers la maison dans la voiture, nous nous sommes
remémoré encore notre soirée et Jo m’a dit :

— Je suis vraiment agréablement surpris de la sécurité


mise en place à l’Orage. Les surveillants ne sont jamais bien
loin. Ils viennent souvent nous voir pour nous demander si
tout va bien et nous dire de ne pas nous gêner si toutefois
quelqu’un nous manque de respect ou pour toute autre
demande.

— Ça semble important pour toi !

— Oui ! Très important. Si jamais un événement


malheureux m’arrivait et que je ne sois plus là, je sais que tu
voudras y aller quand même. Je m’aperçois que tu aimes
vraiment ça et je te connais. Alors pour moi, ta sécurité est
capitale, d’autant plus que c’est moi qui t’ai parlé du
!93
libertinage. Donc ta protection est essentielle pour moi, peu
importe que je sois là ou pas.

— Merci, mon amour, je t’aime. Tu sais, je m’étonne


de voir que ce soir je n’ai embrassé aucun partenaire et
pourtant j’ai eu autant de fun. C’est peut-être parce que nous
étions plusieurs. Je m’aperçois également que je ne peux pas
embrasser tout le monde. Il doit se passer quelque chose de
magique pour moi, le baiser est plus intime que la
pénétration. Alors quand tu verras que j’embrasse
quelqu’un, c’est que nos énergies s’amalgament.

Le long du trajet, j’essayais d’assimiler tout ce que je


venais de vivre depuis deux semaines. Ce sont tellement de
beaux souvenirs mémorables et de beaux fantasmes
réalisés !

Revenons à ma sexualité étant jeune. J’ai éprouvé


beaucoup de difficulté, jeune, à comprendre le désir de la
sodomie, ce désir d’explorer cet orifice. Mon homme aime
énormément cette pratique. Par conséquent, je me suis
résignée à l’essayer pour lui faire plaisir. Et je me disais :

« Qui sait, peut-être, que j’en tirerai du plaisir. »

Avant de dire que je n’aime pas un élément ou un


événement, je dois prendre le temps de l’expérimenter avant
de me prononcer. J’avais envie de combler son besoin.

!94
Mon homme a été très doux et patient avec moi durant
tous les essais manqués. Avec sa douceur et sa persévérance,
il a enfin réussi à le percer après plusieurs tentatives, se
rendant toujours un peu plus loin. Je ne peux pas dire si
j’aimais ou pas. Je crois que je ne le savais pas trop moi-
même. C’est certain que je l’appréciais davantage avant
d’avoir eu mon orgasme clitoridien. Sinon, après l’orgasme
il devait prendre la porte de sortie. Je n’étais plus capable de
le tolérer.

Quelque temps plus tard, un soir où nous faisions


l’amour, il a introduit son sexe dans mon anus comme
d’habitude. Cependant cette fois, j’ai ressenti une douleur
atroce. J'ai cru que mon cœur s’était arrêté et mon souffle
coupé. Impossible de prononcer une parole, c’était vif et
intense. Cela a duré quelques minutes. Vous comprendrez
que cet événement a mis fin à cette pratique pendant un long
moment. Je dirais une bonne dizaine d’années. Je connais
maintenant les raisons de cette douleur, c’est tout
simplement psychologique. J’étais probablement stressée. Je
n’étais pas détendue, ou les préliminaires avaient été trop
courts. Notre mental contrôle notre corps.

J’ai donc essayé de nouveau un week-end où nous


avions réservé une chambre d’hôtel pour fuir les enfants le
temps d’un week-end, afin de nous retrouver en amoureux.
Donc, j’avais réservé une belle chambre dans un hôtel à
Québec, lumière tamisée, chandelles et musique. Je
!95
m’habillais déjà coquine à cette époque. En fait, je me suis
généralement habillée coquine et j’ai toujours été sexuelle.
Toutefois, j’avais tout enfoui au fond de moi par notre
éducation.

J’ai vécu une adolescence un peu rock and roll. Je


consommais des drogues et je fréquentais des gens peu
recommandables jusqu’à mes seize ans. J’étais rebelle, alors
le cannabis ne m’était pas étranger. Je n’avais jamais arrêté
cette substance complètement. Toutefois c’était très
occasionnel, deux à trois fois par an tout au plus. Ce soir-là
j’avais apporté du cannabis et j’en avais fumé. Mon corps
réagit très bien à cette substance, elle me relaxe, me détend
tout simplement.

Mon chéri, à sa sortie de la salle de bain, m’a trouvée


étendue sur le lit à moitié nue, en lingerie sexy et sandales à
talons hauts. Il s’est avancé vers moi en déposant des baisers
sur mes pieds, est remonté tout le long de mes jambes, a
embrassé chaque partie de mon corps en effleurant ma
chatte au passage pour faire grimper mon désir à son
apogée. Il a embrassé mon nombril, est remonté jusqu’à mes
seins, a sucé mes mamelons et les a mordillés. Il s’est
avancé vers moi pour étendre son corps contre le mien en
écrasant ma poitrine de tout son poids. J’adore quand un
homme se couche sur moi, je me sens en sécurité. Il a
positionné ses lèvres sur les miennes et m’a embrassée
tendrement. Il s’est redressé, a descendu sa langue le long de
!96
mon bas-ventre jusqu’à ma chatte pour la dévorer toute
entière. Il a promené sa langue jusqu’à mon petit trou étoilé
pour le lécher vigoureusement, s’est amusé aussi avec son
doigt à l’entrée de celui-ci, tout en aspirant mon clitoris avec
sa bouche. Il est remonté pour me pénétrer et pour
m’embrasser, cette fois-ci fougueusement. Nos corps ne
faisaient plus qu’un. Il a commencé un déhanchement de va-
et-vient sensuel en augmentant la cadence, m’a pilonnée
sans arrêt :

— Wow ! C’est bon ! Continue !

Je gémissais à peine à cette époque, l’habitude de ne


pas vouloir réveiller les enfants. Je gardais tout à l’intérieur
de moi, et finalement je ne savais pas que les gémissements
excitaient les hommes. Je craignais d’être ridicule.

Il s’est retiré au bout d’un moment après lui avoir


réclamé de changer de position. Il s’est installé sur une
chaise droite en me demandant de m’asseoir sur lui. Je me
suis installée à cheval sur lui, le dos contre sa poitrine. J’ai
entré son membre dans ma fente et commencé à bouger en
montant et descendant. Pendant ce temps, il se divertissait
avec mon anus, afin de le préparer à recevoir sa queue. J’ai
retiré son membre de ma chatte pour l’aligner avec mon
étoile, j’ai poussé contre ma rondelle, je l’ai retiré, j’ai
réitéré jusqu’à ce qu’il fraie son chemin doucement, sans
douleur. Je chassais mes peurs et je pensais juste à

!97
m’abandonner et me détendre. Tout allait bien, il a réussi à
entrer tranquillement, je me suis relaxée et me suis mise à
bouger sur lui afin qu’il soit tranquillement et complètement
englouti. Je remuais mes fesses et j’ai commencé à prendre
du plaisir. Je contrôlais la situation. De cette façon je
pouvais me relâcher totalement sans avoir peur. Mon
homme semblait heureux, il gémissait. Il attendait cela
depuis dix ans. Je vous avoue que j’ai commencé à prendre
plaisir à partir de ce moment. Je n’ai jamais cessé cette
pratique depuis. Maintenant, j’atteins de puissants orgasmes
grâce à lui. Il a été mon enseignant, je lui en serai toujours
reconnaissante. Nous avons parfois trop souvent cette
fermeture d’esprit qui nous prive de sensations
extraordinaires, et notre fâcheuse habitude de décliner toutes
choses avant même d’avoir essayé.

J’en étais déjà à négocier notre prochaine sortie. Si je


dis négocier, c’est parce que j’avais envie d’y retourner dans
un avenir très rapproché. Je sais que c’est rapide, cependant
j’éprouvais une urgence de vivre. Ce jeu me fait me sentir
vivante. Ce sentiment de liberté s’avère être mon oxygène et
mon carburant. Je ne vous parle pas que de sexe, mais
également de tout ce qui change en nous, c’est
indescriptible. Mon homme m’a remis le pouvoir
décisionnel de mon corps jusqu’à un certain point.
Retrouver cette liberté en gardant mon amoureux, c’est
magique. Je ne vois que des bienfaits.

!98
Vous ne devez pas essayer le libertinage si vous n’êtes
pas au diapason avec notre partenaire. Je veux dire que vous
devez vous sentir bien dans votre couple. Tout le monde a
ses hauts et ses bas, cependant nous devons nous sentir
solides et soudés l’un à l’autre. C’est important de régler nos
ressentiments. C’est le moment de commencer à
communiquer. J’écris ces lignes et au même moment je me
dis que le libertinage ne sépare pas les couples. Pour
certains, il devance peut-être seulement leur date de
péremption. Pour la plupart des gens qui se séparent, peu
importe qu’ils soient libertins ou non. Leur relation est
souvent pénible depuis un bon moment, donc souvent vouée
à l’échec. Un couple ne se déchire pas du jour au lendemain,
les raisons sont souvent bien plus profondes et remontent à
bien plus longtemps.

« Qui ne risque rien n’a rien ».

!99
!100
1er mars 2019
Une fellation surprise

Deux semaines sont passées depuis notre troisième


sortie au club. J’étais fébrile et excitée de nouveau. Le
vendredi m’a semblé long en journée et très court en soirée.
Enfin, il était seize heures quand j’ai fermé mon ordinateur
pour aller me préparer. Un bain chaud moussant et une
bonne coupe de vin sont généralement la solution pour me
détendre. À la sortie du bain, je me maquille, j'installe mes
verres de contact, tout mon petit rituel sans oublier la
musique. Celle-ci est importante dans ma vie. J’ai ce besoin
d’en écouter constamment avec un minuscule appareil dans
mon oreille et je m’endors également avec. Certains
membres de ma famille diront que c’est une dépendance, je
l’assume.

Une fois tout mon rituel terminé, je suis montée dans


ma chambre pour aller m’habiller. J’avais un peu renouvelé
la garde-robe de mes vêtements sexy dans les dernières
semaines. J’en ai profité pour me choisir une nouvelle robe
pour l’occasion. Toujours en noir, cette fois avec bustier et
manches longues, très courte, avec des bas de nylon trois-

!101
quarts et des bottes de cuir noir qui montent au-dessus du
genou. Ça m’a rappelé d’agréables souvenirs. La dernière
fois que j’ai porté ce genre de bottes, c’était lorsque j’étais
adolescente. À l’époque, je m’habillais style « rock and
roll », je portais une veste de cuir, des jeans ajustés très
moulants, et mon parfum était du "patchouli". Certains
diraient style « Harley Davidson ». Je devais monter la
fermeture Eclair de mes jeans avec un cintre à vêtements
tellement ils étaient serrés. Heureusement que maintenant
nous avons des jeans en « stretch ».

Nous sommes arrivés à l’Orage à vingt et une heures


quinze. Par chance, les magasins étaient fermés à cette
heure. Nous avons pu stationner tout près de la porte. Nous
sommes un peu plus tard que d’habitude, mon homme
n’aura pas eu de sieste. Comme les dernières fois, à vingt et
une heures trente nous sommes entrés dans le club. Je
commençais déjà à me sentir à l’aise à mon arrivée. Le
« staff » était toujours aussi souriant. Nous avons commandé
à boire, une coupe de vin blanc pour moi et gin 7up pour
mon chéri. Nous nous sommes relaxés, ça faisait tellement
de bien. Nous avions eu une grosse semaine de travail. Au
club, nous pouvions discuter tranquillement sans parler du
boulot. Le fait de se retrouver dans un endroit autre que la
maison nous aide à penser à autre chose qu’au travail.
Comme nous travaillons ensemble, malheureusement nos
sujets de conversation dérivent la plupart du temps sur le

!102
thème du travail. Sortir dans le but de nous amuser nous fait
tellement de bien. Je crois que nos sorties dans les bars
dataient du début de notre relation, remontant à plus de
trente ans. Sincèrement, c’était un second souffle pour nous,
comme un rajeunissement. Je me sentais comme quand
j’étais ado, libre et rebelle.

Le temps passait vite, il était déjà vingt-trois heures et


au rez-de-chaussée, les tabourets qui longeaient le bar
étaient tous utilisés, des gens étaient même debout un peu
partout. Je me disais que j’aurais sûrement plusieurs
possibilités au courant de la soirée. Nous avons choisi de
monter voir si des personnes intéressantes se trouvaient au
deuxième étage. J’ai filé à la salle de bain avant de retrouver
mon chéri pour monter. C’était silencieux en haut. Tandis
que c’était tranquille, Jo et moi avons décidé de faire
l’amour. Nous avons sélectionné le lit du fond, là où se
trouvent les deux lits côte à côte. De cette manière, nous
pouvions être paisibles un peu, avant que la place ne soit
bondée et que plusieurs hommes me fassent envie. C’était
notre première expérience de faire l’amour au club, hormis
les fellations. La dernière fois, nous avions fait seulement
une tentative.

Mon amoureux a commencé à m’embrasser et à me


caresser. Il m’a couchée sur le dos afin de déguster ma
chatte. Il a écarté ma petite culotte brésilienne, passé sa

!103
langue sur mon clitoris et l’a dévoré intensément. Il a inséré
un doigt dans ma chatte et puis deux.

« God ! Que c’est bon ! »

Il a massé mon point G tandis qu’il s’affairait sur mon


clitoris avec sa langue. Mes mains lui tenaient la tête afin
qu’il ne s’arrête pas. Il a descendu sa langue pour la fourrer
dans ma « fentine » afin de me goûter. Il a relevé sa tête,
m’a fixée droit dans les yeux, et m’a lancé :

— Que j’aime le goût de ta chatte !

Et il a replongé aussitôt. Après quelque temps, il s’est


avancé vers moi pour m’embrasser, je lui ai dit :

— C’est à mon tour, j’ai envie de dévorer ta queue.

Je lui ai demandé de s’étendre sur le dos pour que je


suce sa queue. Je me suis installée à quatre pattes entre ses
jambes et j’ai commencé par mettre ma langue sur ses
testicules pour remonter à la base de son sexe, en suçant
chacun d’entre eux au passage. J’ai relevé ses jambes afin
d'avoir plus de place pour lui lécher l’anus. D’une main, je
masturbais son membre en mangeant son petit trou étoilé. Il
semblait vraiment apprécier si je me fiais à ses
gémissements. Ensuite, je suis montée jusqu’à son gland, je
tournais ma langue pour l’agacer un peu, pour ensuite
l’enfoncer dans ma bouche. Je me suis retirée pour sucer son
gland à nouveau. J’ai exécuté quelques va-et-vient avec ma
!104
main puis je me suis arrêtée. J’avais maintenant envie de
l’avoir dans ma chatte. Nous nous sommes relevés et je me
suis installée debout devant lui pour me pencher vers le lit
de façon à lui présenter mon joli cul. J’ai écarté mes fesses
avec mes mains pour que mon anus et la fente de ma chatte
soient bien visibles. Il n’a pas résisté bien longtemps. Il a
inséré sa queue dans ma « fentine » quelques minutes en
faisant des va-et-vient intenses, il s’est retiré et a réitéré,
toutefois cette fois dans mon trou étoilé.

« Mmm… Que c’est bon ! »

Je suis toujours bien dilatée lorsque je vais au club.


C’est l’effet que le libertinage me fait. Cet endroit me fait
frissonner d’excitation au plus haut point. Après m’avoir
ramoné le derrière, il s’est retiré pour fourrer sa queue dans
ma bouche. Je l’ai sucée avec vigueur.

« Qu’est-ce que nous sommes cochons ! »

Il a recommencé à pilonner mon cul, cette fois en


« doggy », pour finir en missionnaire afin de pouvoir
m’embrasser et me regarder dans les yeux. Une heure plus
tard, nous avons décidé d’arrêter pour nous laisser sous
l’euphorie. Nous nous sommes rhabillés et nous sommes
allés nous rafraîchir à la salle de bain.

Nous nous sommes rejoints, Jo et moi, le long du mur


qui faisait face à la terrasse. Les gens restent souvent là pour

!105
observer ce qui s’y passe. Après avoir fait un tour sur celle-
ci, nous nous sommes dirigés vers mon lit préféré, celui où
se trouve le Glory Hole. Des gens s’amusaient dans le lit.
Nous nous sommes installés en retrait afin de bien voir la
scène. Quelques minutes plus tard, je me suis accroupie à
nouveau pour sucer mon amoureux, question de poursuivre
ce que nous avions commencé. En moins de deux, je me suis
retrouvée entourée d’hommes avec leur phallus pointé vers
moi. Ils n’avaient qu’une envie, celle de sentir la douceur de
ma bouche. Je les ai regardés un à un en effectuant mes
choix. J’en ai pris un dans chacune de mes mains tandis que
j’ai continué de sucer mon homme avant de m'attaquer aux
autres. Tantôt je les suçais vite, tantôt plus doucement.
Finalement, après les avoir engloutis un à un, j’ai demandé à
ces charmants messieurs de m’aider à me relever. J’étais
coincée dans cette position, mes genoux hurlaient de
douleur. Une fois relevée, j’ai compris que j’allais passer un
mauvais quart d’heure. Plusieurs hommes se trouvaient être
à mon goût. Je me suis installée le dos sur le lit qui était
maintenant disponible, les jambes bien écartées. Un premier
mâle s’est présenté à moi. Il a massé mon clitoris et inséré sa
queue en même temps dans ma chatte.

« Mmm… Que ça fait du bien de se sentir remplie ! »

Il faisait des va-et-vient intenses dans ma fente. Une


file d’hommes se trouvait derrière mon partenaire. Ceux que
mon organisateur en chef avait choisis, c’est-à-dire ceux que
!106
mon amoureux avait autorisés à me toucher et à me baiser.
Ils étaient tous à la queue leu leu, attendant leur tour pour
me marteler dans tous les orifices, alternant entre la position
du missionnaire et celle de « doggy ». Mon mari me
regardait en souriant, les yeux emplis de satisfaction, en me
disant :

— Tu es ma belle salope.

Quelques hommes blancs et plusieurs hommes noirs


s’y trouvaient. Ne croyez pas qu’une queue ou une autre ça
revient au même. Je vous confirme que c’est loin d’être le
cas, elles ont toutes leurs particularités, combinées à la façon
dont leur propriétaire l'utilise.

La nuit s’achevait, il était une heure trente du matin.


Tout allait bien de mon côté, toujours affalée sur le lit,
entourée de beaux mâles qui se branlaient à côté de moi.

« Wow ! Que j’aime ce spectacle! »

Certains me doigtaient et me faisaient « squirter » ;


J’étais toute trempée de mon nectar de plaisir. Mon chéri a
quitté la pièce quelques minutes pour aller chercher des
serviettes propres. Pendant ce temps j’ai continué à me faire
ramoner le derrière et la chatte. Je n’avais pas de fin,
j’adorais ça, j’aurais continué toute la nuit. J’étais
véritablement insatiable.

!107
J’avais encore une queue dans la bouche, une dans
chaque main, sans oublier celui qui s’exerçait à faire des va-
et-vient intenses dans ma chatte. J’étais choyée, nous étions
entourés de beaucoup de gens ce soir-là. Après quelques
minutes, mon chéri n’était toujours pas de retour avec les
serviettes, il était sûrement en train de regarder une scène.
Après tout, il devait également satisfaire ses yeux. Il n’avait
pas encore reçu mon autorisation pour laisser libre cours à
ses envies avec d’autres femmes. Tout ça était nouveau pour
moi. Je n’étais pas prête à voir mon homme avec une autre
femme que moi, juste d’y penser, j’avais mal. Il était cool
avec la situation pour le moment, et il me laissait le temps
d’assimiler ce monde caché dont j’ignorais l’existence.

Mon homme est enfin revenu avec les serviettes. Il a


remercié un gars, un blanc que je vais nommer Pat. Un autre
qui me donne beaucoup de plaisir, qui me doigte comme un
maître. Mon chéri semble lui avoir demandé de le remplacer
pour veiller sur moi le temps qu’il parte quelques minutes.
Mon amoureux est vraiment soucieux de ma sécurité.

À son retour, je m’amusais avec un beau grand noir, la


peau couleur ébène. Il avait les yeux noirs et ronds comme
des billes, les cheveux longs, tressés et attachés. Il s’est
présenté à moi et a inséré sa queue dans ma fente. Il a
commencé par quelques coups de bassin en augmentant la
cadence, son déhanchement était sublime. Il m’a baisée fort,
exactement de la manière que j’aime. Après quelque temps,
!108
je lui ai demandé d’aller dans mon autre orifice. Il m’a
regardée, l’air étonné. Je dois dire qu’il avait une verge plus
grosse et plus longue que la moyenne. Je lui ai souri. Il s’est
exécuté instantanément. Il a mis sa queue devant la porte de
mon anus, l’a titillé avec le bout de son gland avant de
continuer en l’enfonçant tout doucement et timidement
jusqu’au fond. Arrivé à destination, il a pris son temps, il
bougeait ses hanches de façon à être le plus profond
possible. Il s’est retiré tranquillement en me regardant dans
les yeux puis a réitéré en augmentant la cadence :

« Mmm ! Dis donc, M. les tresses, vous savez y faire !


Waouh »

— Défonce-moi le cul !

Il m’a fixée avec un regard béat et a mis en exécution


ma demande fort plaisante. Je gémissais intensément. On
devait m’entendre jusque dans les escaliers. Il m’a ramonée
à l’unisson, le rythme s’accélérait et là je suis devenue folle,
j’ai perdu le contrôle de mon être. Il était en pleine
possession de mon corps et m’a fait jouir à en raidir tout
mon corps.

« Ouf ! Que c’est divin ! »

Je sentais son corps claquer contre le mien et ses


testicules rebondir sur ma chatte. Il m’a baisée sauvagement.
Ça semblait aussi bon pour lui, je voyais des signes sur son

!109
visage. À un moment donné il s’est crispé, un son sourd est
sorti de sa bouche, et il a joui. Quand il s’est retiré, j’ai senti
mon anus béant. Il a retiré son préservatif rempli de sperme :

« Hum ! J’aurais aimé qu’il jouisse dans ma bouche. »

Avec empressement, j’ai fini en nettoyant sa queue


avec ma langue. Nous étions en fin de soirée, il était deux
heures quinze minutes du matin. L’étage était presque vide.
Nous étions encore dans les derniers à partir. Je suis revenue
de la salle de bain après m’être rafraîchie et après avoir
essayé de sauver ma coiffure. Toutefois, c’était peine
perdue, le mouton était revenu au galop. En sortant de la
salle de bain, j’ai remarqué un bel homme noir vêtu d’une
chemise blanche, en retrait, qui me regardait. Je l’avais
remarqué quelquefois ce soir-là, toujours au loin. Il s’est
approché. Mon homme l’a regardé et lui a fait signe de la
tête positivement. Il s’est approché de moi. Nous nous
sommes salués, il s’est présenté Marc et avons échangé
quelques mots.

Tout en discutant, il s’est penché pour m’embrasser. Il


a relevé ma robe et est allé directement à ma chatte. Il a
découvert que je ne portais pas de petite culotte. Je me suis
allongée sur le dos pendant qu’il enlevait sa chemise
blanche. J’aime cette position pour la première pénétration.
J’aime voir le regard de mon partenaire lorsqu’il me pénètre.

!110
Il s’est approché de moi dévêtu et splendide, je voyais ses
muscles bien découpés au travers de sa peau noire.

« God ! Qu’il est beau ! »

Nous n’avions pas de temps à perdre en raison de


l’heure tardive, alors en position du missionnaire, il s’y est
mis fort et vite, mes seins s’écrasaient contre ses pectoraux :

« Hum ! Que c’est bon ! Délicieux, je gémis encore ! »

Il s’est retiré, m’a tourné en « doggy », s’est installé et


m’a prise par-derrière. Il avait examiné la scène une partie
de la soirée et sûrement remarqué que j’y prenais beaucoup
de plaisir. Il m’a pénétrée tranquillement jusqu’au fond,
ensuite il a commencé des va-et-vient assez hard :

— Oui ! Oui ! Oui ! Continue, c’est bon ! My God !


Oui ! Allez ! Vas-y ! Encore !

Il m’a prise par les cheveux, m’a tirée vers lui en


cambrant mon dos.

— Allez, Marc ! Encore ! Oui !

J’adore sa façon de faire. J’aime quand ça bouge.


Lorsqu’il y a du rythme. J’étais à sa merci, totalement
soumise, il me dominait. J’aimais ça :

— Encore Marc ! Je t’entends, je te sens, tu vas


exploser. Allez ! Vas-y ! Laisse-toi aller, jouis pour moi.

!111
Il a explosé. Il s’est retiré et je me suis retournée, j’ai
enlevé son préservatif et je l’ai sucé pour le goûter et
prolonger son plaisir. Son regard semblait être rassasié et
moi j’avais un large sourire de satisfaction.

La fermeture était imminente. Il était déjà deux heures


et quarante-cinq minutes, nous devions partir. Je suis
retournée à la salle de bain pour une énième fois. Nous
étions parmi les dernières personnes qui se trouvaient dans
tout le club. Nous avons récupéré notre manteau au passage
avant de nous retrouver dans la voiture pour échanger sur
notre soirée.

— Ouf ! C’était comme deux soirées en une. Il s’en


est passé des trucs, ce soir.

Jo m’a répondu :

— Effectivement, tu as raison, il s’en est passé des


événements.

Avec un certain regard, il m’a dit :

— Je dois te dire une chose, te souviens-tu lorsque je


suis allé chercher des serviettes pour toi ? J’avais demandé à
Pat qu’il veille sur toi. Te souviens-tu entre ton lit préféré et
les deux lits côte à côte, il y a souvent des embouteillages et
pire dans le passage devant les banquettes ?

— Oui, je me souviens.

!112
— Eh Bien, je revenais avec les serviettes dans les
mains et j’étais coincé derrière des gens qui étaient fixes. Je
me suis retourné pour trouver une autre issue et j’ai senti des
mains descendre mon fermoir de pantalon et dénouer ma
ceinture. Je me suis retrouvé avec mon sexe dans la bouche
d’une fille que je ne connais pas. Elle était penchée vers moi
tandis qu’un homme la prenait par-derrière sous le regard de
son conjoint. C’était tellement bon que je suis venu dans sa
bouche rapidement. Je savais que tu m’attendais. J’ai à peine
vu son visage et je ne sais même pas si je la reconnaîtrais.

J’ai gardé un long moment de silence. Maintenant, je


préfère prendre le temps de réfléchir avant de réagir. Cela ne
m’a jamais servi dans le passé de commenter sur le coup de
l’émotion. Alors, la nouvelle « moi » ne réagit plus autant,
beaucoup moins, j’y travaille.

Vous vous dites sûrement que c’est égoïste de ma part.


Qu’il me laisse m’amuser et que je devrais pareillement le
laisser faire et vous avez entièrement raison ! N’oubliez pas
que nous sommes un couple monogame depuis trente-trois
ans, en ayant éprouvé pour ma part une insécurité pendant
toute cette période. Nos émotions ressenties arrivent sans
que nous le demandions, sans que nous choisissions, et
souvent sans savoir exactement la raison de cette émotion.
Nous devons décider à ce moment-là si nous souhaitons
vivre cette émotion ou pas, et trouver son origine afin de
nous en débarrasser.
!113
Je lui ai demandé si nous pouvions en reparler, lui
assurant que je n’étais pas fâchée, mais que néanmoins je
devais démêler mes émotions. Je lui ai posé seulement deux
ou trois questions pour voir plus clair dans la situation et le
contexte. Je voulais également des détails sur ses cheveux,
leur couleur, leur longueur, son âge. Je suis quelqu’un de
visuelle, alors j’ai besoin de me faire une image.

Je ne savais pas comment réagir. J’étais très mal à


l’aise avec la circonstance. Après tout il était malvenu de ma
part de lui faire une scène. Il me laissait vivre des moments
extraordinaires, je devais absolument réfléchir à la question.

« Pourquoi n’aurait-il pas le droit d’avoir le même


plaisir que moi ? »

Le lendemain, nous avons eu une conversation selon


laquelle une jeune inconnue blonde lui avait sucé la queue
sans qu’il puisse dire non. Je lui ai expliqué mes émotions
éprouvées face à cet événement. Je n’ai pas ressenti les
mêmes émotions que dans ma jeunesse. J’ai ressenti un
serrement à la poitrine certes, toutefois il était plus subtil.
Néanmoins, la douleur était tout de même présente. Je lui ai
dit également que le fait de ne pas avoir vu la fille me
troublait un peu, et que le fait de ne pas avoir été informée
avant l’acte enfreignait nos règles de couple. Le geste en lui-
même ne me dérangeait pas. Je dissocie maintenant l’amour

!114
du sexe. J’ai épluché mes sentiments pour arriver à
comprendre ce que je vivais et pour arriver à m’en défaire.

« Je ne serai pas libérée tant que mes émotions


malveillantes prendront le contrôle de moi. »

Je lui ai assuré que je travaillerais sur cette émotion


afin de m’en débarrasser définitivement et je lui ai demandé
de me laisser un peu de temps pour assimiler tout ça.
Toujours aussi respectueux, il a acquiescé à ma demande.

Durant la semaine qui a suivi, j’ai cherché les raisons


pour lesquelles je ressentais ce mal profond, cette jalousie et
cette main abjecte qui venaient me tordre l’intérieur de la
poitrine. Juste à penser qu’il pourrait se tenir dans les bras
d’une autre femme, j’en avais la nausée.

« Et pourtant je l’aime. J’aimerais pouvoir lui faire


vivre des moments fantastiques. »

!115
!116
15 mars 2019
Un Égyptien chaud et une première
pour mon homme

Ma montre indiquait seize heures et l’après-midi tirait


à sa fin. J’avais hâte de terminer de travailler, parce que
j’avais juste une idée en tête, celle d'aller m’amuser à
l’Orage. Avant de fermer mon ordinateur, je suis retournée
sur le site de l’Orage pour regarder la vidéo afin de
m’imprégner de l’ambiance et des émotions qui y sont
rattachées. J’étais déjà toute excitée, je me sentais de la
même manière qu’une ado qui s’en va veiller et cruiser.
Comme les autres fois, je me suis versée une coupe de vin et
j’ai commencé à réaliser ma routine de préparation pour une
soirée de baise. Pour l’occasion, j’ai choisi une robe bustier
noire, sans bretelles avec de petites manches courtes, des bas
de nylon trois-quarts noirs, un string et des bottes noires.

J’avais vraiment l’impression d’avoir deux


personnalités. Celle que je regardais dans le miroir était
classe, sûre d’elle, professionnelle mais avec une certaine
timidité. Elle laissait place à la fille qui était avide de
découvertes et de sensations nouvelles, toujours aussi
!117
raffinée, toutefois sans pudeur, celle qui veut dire oui et qui
veut mordre dans la vie, la salope, dans le sens des libertins.
Le fait d’avoir deux identités me permet d’être enfin moi-
même, celle qui a retrouvé son enfant intérieur et qui a envie
de s’amuser. Je crois que Lidy est le complément qui m’a
longtemps manqué. Celle que j’ai tenté de refouler toute ma
vie par crainte du jugement d’autrui. Lidy est le brin de folie
nécessaire pour une vie épanouie, celle qui lâche prise et qui
suit le moment sans se poser de questions. Euh ! OK. Disons
moins de questions… Celle que le jugement d’autrui
n’atteint pas. Bon, OK ! Je vais dire moins…

Nous étions assis dans l’auto en direction de Montréal.


La route est toujours plus longue lorsque nous nous y
rendons, à la différence des retours qui nous paraissent plus
courts. Sûrement que mon envie d’y être altère ma
perception.

Nous sommes arrivés à vingt heures trente. Il était plus


tôt que d’habitude et c’était voulu, afin de permettre à mon
homme de dormir un peu dans la voiture avant l’ouverture.
C’était la seule façon pour lui de prendre du temps pour se
reposer au lieu de travailler, parce que chez nous il travaille
sans arrêt.

Vingt et une heures trente sont enfin arrivées. C’est


l’heure la plus longue que j’ai passée. Mon cœur palpitait.
J’ai réveillé mon mari. Nous sommes sortis de la voiture

!118
pour nous rendre à la porte. J’ai remarqué que je me sentais
bien, je ne ressentais pas le besoin de me cacher. J’entrai la
tête haute, sans gêne ni culpabilité. Nous avons laissé nos
manteaux au vestiaire, avons salué le personnel toujours très
souriant et courtois. Nous avons passé les rideaux noirs et
avons choisi une place au coin du bar, qui se trouvait être la
zone où les gens doivent passer pour aller au deuxième
étage. De cette façon, je pourrais voir tous les beaux mâles
monter dans la salle de jeu.

Une très gentille et jolie serveuse nous a demandé ce


que nous aimerions boire. Une coupe de vin blanc pour moi
et rhum and coke diète pour mon chéri. Nous avons siroté
notre verre en discutant pendant que les personnes faisaient
leur entrée. Un jeune homme, début trentaine, est venu
s’asseoir sur le coin du bar tout juste à côté de moi et a
commandé à boire. Grand, d’allure athlétique, il était très
beau. Il avait un regard soutenu, les yeux ronds, noir
charbon et les cheveux noirs comme la nuit, bouclés et semi-
longs. Il semblait être d’origine égyptienne.

Il s’est adressé à moi en anglais. Comme je ne parle


pas cette langue, je n’ai pas compris ce qu’il m’a dit, je lui ai
répondu dans sa langue :

— Sorry. I don’t speak English, just a little bit.

Il m’a répondu qu’il ne parle pas beaucoup le français.


Nous nous sommes présentés quand même du mieux que
!119
nous pouvions. Il se prénommait Seth. Nous avions quand
même réussi à discuter un peu et à nous comprendre.
Cependant nos sujets étaient très limités. Une fille qui
semblait le connaître est arrivée à ses côtés. Il nous l’a
présentée, je la nommerai Maria. Nous avons causé un brin,
elle parlait les deux langues, soit le français et l’anglais.
Alors elle a joué l’interprète. Elle nous a expliqué qu’ils
s’étaient rencontrés dans une autre soirée.

Il était presque vingt-trois heures, j’avais besoin


d’aller à la salle de bain. Seth s’est proposé de venir avec
moi pour me conduire aux toilettes qui étaient un peu plus
loin, parce que la salle de bain habituelle était déjà occupée.
Je ne savais pas trop quoi dire, alors j’ai acquiescé à sa
demande.

Dès que nous sommes arrivés derrière le mur de


rideau qui sépare le bar de l’aire de jeu du rez-de-chaussée,
Seth m’a prise par la main et m’a tirée au bas de l’escalier
du deuxième étage. Il m’a plaquée contre le mur pour
m’embrasser. J’étais stupéfaite, je ne m’attendais pas à ce
geste. Il n’y a pas eu de demande de consentement, d’autant
plus que dans nos règles de couple, nous devions toujours
être en présence l’un de l’autre. J’ai réussi à m’extirper, j’ai
essayé de lui dire que ce n’était pas possible. Toutefois
c’était peine perdue, il ne semblait pas comprendre ce que
j’essayais de lui dire. Je me suis dirigée enfin vers la salle de
bain, qui était occupée, deux personnes attendaient devant
!120
moi. L’Egyptien s’est assis sur le pied du lit qui donnait face
à la salle de bain. Il m’a tirée pour m’asseoir sur sa cuisse.
J’ai eu un malaise, j’avais hâte que ça soit mon tour.
Finalement, ce fut mon tour, je suis entrée dans la minuscule
pièce des toilettes. Il a appuyé son pied sur la porte et
demandé d’entrer avec moi. Je lui ai fait signe que non et
j’ai poussé la porte. Au retour après m’être rafraîchie, il m’a
agrippée de nouveau pour m’embrasser encore dans le
corridor menant au bar derrière le grand rideau. J’étais
vraiment embarrassée.

« Comment vais-je expliquer cela à mon mari ? »

Au même moment, j’ai aperçu mon mari au bout du


couloir qui nous regardait. Il était inquiet du temps que nous
mettions à revenir. Arrivée au bar, j’ai bu d’un trait le restant
de ma deuxième coupe de vin. Nous étions maintenant prêts
pour aller dans notre terrain de jeu préféré. Ce n’était pas le
bon moment pour discuter avec Jo de cet événement, nous
allions nous entretenir sur le sujet à notre retour à la maison.
Il ne fallait pas perdre notre soirée.

Après être arrivés en haut de l’escalier, nous avons


décidé d’aller nous asseoir sur la terrasse, il y avait des
bancs adossés au mur à gauche en entrant, qui formaient un
L, ainsi que des lits pour baiser et un spa. Nous venions à
peine de nous asseoir que déjà quelques gars faisaient
également leur entrée. Nous avions l’impression d’être

!121
épiés. Quelques minutes plus tard, nous avons décidé d’aller
voir s’il y avait de l’action sur mon lit préféré. Personne n’y
était. Je suis entrée dans le Glory Hole. J’avais demandé à
mon homme de s’installer afin de me présenter sa verge
dans le trou, c’était un de ses fantasmes. Je me suis assise
sur le petit banc, j’ai commencé à le sucer et j’ai aperçu
quelques queues apparaître dans les autres ouvertures, à mon
grand plaisir. J’en ai choisi une qui semblait me regarder en
me suppliant de l’engloutir, elle était rasée et sentait bon.
J’ai lâché celle de Jo pour faire jouir un homme. Sa copine
n’était pas très heureuse que son homme jouisse si tôt dans
la soirée.

Ce sont également des situations auxquelles nous


sommes confrontés. Parfois, les couples se croient prêts et
ne le sont pas réellement. La façon la plus simple, c’est de
lâcher prise totalement sur la manière dont la soirée va se
dérouler. Les émotions et les ressentis ne se commandent
pas, nous devons les laisser aller. Ne pas se faire de
scénario, sinon vous risquez d’être fort déçus. Vivre le
moment présent, une minute à la fois sans rien projeter ou
anticiper.

Après avoir terminé de m’amuser avec certains d’entre


eux, je me suis déplacée vers les deux lits groupés, où Jo
s’était rendu. Comme nous avions cru plus tôt, nous étions
suivis par le bel Egyptien et plusieurs autres hommes. Seth
m’a demandé si j’avais envie de passer un moment avec lui.
!122
Je me suis interrogée sur le comportement qu’il avait eu un
peu plus tôt. Cependant si je le privais, je me privais
également. Or, je me suis dit que de toute façon, c’était
seulement pour une baise. Aussi je n’avais pas envie de
perdre ma soirée et d’embarquer dans ce genre d’histoire. Et
je donne souvent une deuxième chance de faire bonne
impression. Alors je l’ai regardé avec un sourire coquin,
pour lui signifier un oui. Je lui ai suggéré mon endroit
préféré, près du Glory Hole.

Arrivés à cet endroit, nous avons constaté que


plusieurs personnes s’y trouvaient déjà et remarqué que
nous étions suivis par plusieurs hommes qui attendaient
pour apprécier le spectacle, peut-être aussi pour avoir la
chance de passer leur main sur ma soyeuse peau. Pour
l’instant, ils ont dû s’en tenir à ceci, j’ai avisé Jo que
j’aimerais passer un moment seule avec mon partenaire
Egyptien, donc de n’autoriser personne à se joindre à nous.
Seth paraissait très excité. Il semblait avoir compris ma
demande. Je crois qu’il s’est réjoui de ma réponse positive.
Ce qu’il ignorait, c’est que j’étais aussi heureuse que lui.
J’avais envie de passer ce moment seule avec lui pour
pouvoir m’abandonner complètement. J’ai adoré le petit
gang bang de la dernière fois, cependant dans un gang bang,
je m’abandonne moins en étant plus occupée. J’ai moins de
temps pour penser à mon plaisir et le savourer. J’avais adoré
donner du plaisir, mais j’aime également en recevoir et

!123
pouvoir l’apprécier en m’abandonnant totalement sans
penser à personne. C’est beaucoup plus facile en étant en
« One on One ». J’adore la variété, le changement, pouvoir
baiser de toutes les manières possibles.

Seth s’est penché pour m’embrasser. Je brûlais d’envie


qu’il dépose ses lèvres sur les miennes. Enfin, nos langues
se sont mélangées et nos mains se sont mises à fouiller nos
corps. Mes mains sont parties en reconnaissance vers son
bas-ventre pour aller à la rencontre de son sexe. Chacune
d’elles dessinait les contours de sa queue encore prisonnière
de son pantalon. Elle semblait déjà totalement gonflée
d’excitation. La sentir frémir sous mes doigts décuplait mon
envie. J’ai détaché la ceinture de son pantalon, plongé ma
main dans son boxer pour y trouver son beau gros membre :

« Mmm… Dis donc Seth, tu as été choyé ! »

Alors, je me suis fait une joie de m’accroupir pour le


déguster, même si cette position est très difficile pour moi.
C’est une position que j’adore, une position de soumission.
J’ai découvert que j’affectionnais vraiment ce côté soumis.
J’aime abandonner mon corps à mon partenaire, tel un jouet.
Dans ma vie de Moldu, je suis plutôt une personne de tête.
Je suis une meneuse, j’aime organiser et diriger. Malgré
cela, dans ma vie sexuelle je me plais à m’abandonner
complètement, autant dans mes pensées que dans mon corps
physique, surtout en sachant que je donne du plaisir.

!124
J’ai déposé mes lèvres sur son gland pour y lécher le
pourtour. Je l’ai regardé dans les yeux avec un sourire de
gourmande. Je l’ai fait languir, j’adore faire attendre ou
aguicher les hommes, c’est mon petit côté "agace". J’ai
descendu ma langue le long de sa verge, pour atteindre ses
testicules. Je les ai malaxés doucement de ma main droite, je
les ai sucés, remonté sur sa queue en y déposant beaucoup
de salive. Arrivée au sommet, j’ai fait tournoyer ma langue
autour de son gland et je l’ai enfoncé dans ma gorge. Hum…
Après avoir vu son regard, j'ai vu qu’il appréciait, espéré
qu’il gémirait un peu pour m’indiquer son niveau de plaisir.

Je suçais fort et vite au moment où il m’a tirée vers


lui. Il m’a couchée sur le dos après avoir embrassé mes
lèvres tendrement. Il a pincé et tiré mes tétons bien durs. Il
s’est penché vers mon bas-ventre en direction de ma chatte
pour insérer sa langue à la base vers mon clitoris.

« Mmm… C’est divinement bon. »

Je sentais la chaleur et la douceur de sa langue. Il


suçait et mordillait mon clitoris, il est descendu vers mon
vagin, y a introduit sa langue pour descendre ensuite vers
mon anus. Il l’a léché, titillé pour bien le préparer à ce qui
l’attendait. Il a inséré un doigt, sucé de nouveau mon
clitoris, faisant des va-et-vient. Il se servait parfaitement
bien de sa langue. Nos regards se croisaient, tandis que
j’avais trop envie qu’il enfonce sa queue dans ma chatte. Je

!125
lui ai fait signe de venir s’introduire en moi. Il a étendu son
corps contre le mien.

« Qu’est-ce que c’est bon de voir un homme


s’allonger sur moi, de le regarder arriver tranquillement à
quatre pattes par-dessus moi, comme un prédateur qui
guette sa proie ! Moi, immobile, sans défense, totalement à
sa merci, sentir son corps, son énergie, sa chaleur, sa force
et sa douceur. C’est tout simplement sublime. »

J’ai guidé sa queue vers ma chatte. Il l’a insérée


doucement juste un peu, s’est retiré, a réitéré, s’est retiré à
nouveau.

« Euh ! … Je me languis, moi ! »

Je sentais mon vagin se dilater et tout ce dont j’avais


envie avec urgence, c’était de ressentir sa queue en moi, me
sentir pleine, complète :

« Allez ! Au fond ! Je veux bien la sentir, espèce de


coquin. »

Il faisait des va- et-vient de plus en plus fortement :

« Allez ! Encore, vas-y ! Oui ! Plus vite ! Encore !


Mmm… C’est bon ! »

J’aime lorsque nous baisons avec intensité. Je


gémissais, je couinais… Ma mélodie attirait les voyeurs
assurément , parce que l’espace était encore saturé. Le

!126
respect des gens m’a séduite. Seth me pilonnait sans arrêt,
mes jambes entouraient ses hanches pour l’attirer au fond de
moi. Il s’en est donné à cœur joie. Il m’a relevée, s’est placé
debout devant moi, m’a tendu sa queue de sorte que je la
suce. Je l’ai entrepris avec enthousiasme en étant attentive à
sa respiration et ses gémissements. Je ne voulais surtout pas
qu’il jouisse maintenant. J’avais trop envie qu’il me baise
encore comme une chienne. Alors, je me suis installée en
« doggy » pour qu’il me prenne comme une bête. Il s’est
amusé avec mon petit trou pour le détendre un peu. Il a
présenté le bout de sa queue à ma rondelle, l’a inséré tout
doucement, s’est retiré, l’a inséré de nouveau, s’est retiré
encore, ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il entre bien au fond. Il
a commencé à effectuer des va-et-vient énergiques.

« C’est bon ! C’est excellent ! »

J’arrive difficilement à trouver les mots pour décrire


tous les ressentis d’une libertine. C’est magique et
incroyable. Je vais devenir accro. Non ! Rectification ! Je
suis déjà accro. Pendant que je m’amusais avec ma petite
bille pour intensifier mes sensations, Seth a augmenté la
cadence de plus en plus intensément :

« Allez ! Oui ! Oui ! Encore ! »

C’est l’extase, je jouis. Mon nectar de plaisir se répand


sur le matelas.

!127
« Ouf ! Que c’est exquis ! »

Il s’est retiré et m’a embrassée. Nous avons pris une


petite pause et j’en ai profité pour aller me rafraîchir à la
salle de bain. Il était déjà une heure du matin, il faisait chaud
et l’endroit était truffé de gens. L’amie de mon Egyptien a
pointé le bout du nez. Elle semblait s’ennuyer. Le regard de
mon homme et le mien se sont croisés. J’ai compris qu’il
aimerait s’amuser avec elle. J’ai acquiescé à sa demande. Je
sais ! Je suis encore en réflexion, néanmoins c’est le
moment pour essayer.

J’étais curieuse de voir si j’aurais le même feeling


désagréable que la fois où mon chéri a eu droit à une
fellation surprise sans que je le sache à l’avance. Également,
comme j’en étais encore à l’analyse de cet événement, je me
disais que ça pourrait m’aider à y voir plus clair. Maria était
jolie, toutefois, pas en tout point le style de femme de mon
homme. Alors du coup, je ne me sentais pas en danger. Il a
été vraiment très patient, je ne peux pas laisser passer cette
opportunité.

Il a commencé à l’embrasser tout en la déshabillant


tranquillement. Je regardais la scène, excitée et fébrile. Je
me demandais comment j’allais réagir :

« Est-ce que je suis prête ? Est-ce que j’aurai mal,


aurai-je des émotions néfastes de voir mon mari embrasser
une autre femme ? L’entendre lui dire que c’est bon, parce
!128
qu’il est, lui, très expressif. Le regarder éprouver du plaisir
avec une autre femme, pourrai-je le supporter ! Et si jamais
il préfère baiser avec les autres femmes, est-ce qu’il voudra
encore baiser avec moi ? Bon OK !… C’est assez ! Je
somme mon ego de quitter ma tête immédiatement. »

J’espérais tellement être capable de me réjouir de


pouvoir lui accorder cette liberté. La liberté de ressentir à
nouveau tous ces frissons et sensations nouvelles. Aimer, ce
n’est pas posséder son partenaire, mais bien participer à son
épanouissement, à satisfaire ses besoins et réaliser ses
fantasmes. La religion nous enferme dans des relations
exclusives. Malheureusement, s’épanouir à deux est souvent
dans bien des cas, un frein à l’évolution. Ce n’est pas
toujours possible de progresser à deux. Soit par étroitesse
d’esprit d’un des partenaires, ou si l’un des partenaires
exerce un contrôle sur l’autre. Alors je me dis que je dois
lâcher prise. Je l’aime, par conséquent je veux voir des
étincelles dans ses yeux. J’avais envie d’entendre son plaisir.
Tout se passait bien de mon côté jusqu’à présent.

Mon Egyptien semblait reposé et fin prêt à continuer


nos ébats. Je me suis placée à genoux sur le lit devant lui
pour l’embrasser. J’ai descendu ma main droite vers son
sexe pour le branler un peu et le préparer à m’enfiler. C’est
parti ! Sa queue a retrouvé sa joie de vivre et elle s’est
faufilée dans ma chatte. Nous étions en position du
missionnaire, ma tête tournée vers la droite pour regarder
!129
mon homme pilonner la chatte de Maria. Après quelque
temps, mon chéri s’est retiré de l’orifice de sa partenaire
pour insérer ses doigts dans sa chatte afin de la doigter.
Wow ! Elle semblait beaucoup apprécier sa façon de faire.
Elle se lamentait, elle a joui. Elle lui a dit :

— C’est la première fois qu’un homme me doigte de


cette façon. Wow !

Il est un excellent doigteur. Il s’est installé de façon à


lui bouffer la chatte, tandis que mon Egyptien me pilonnait
de nouveau. J’ai enroulé mes jambes autour de son corps
pour sentir sa queue encore plus profondément. Nos langues
se sont mélangées à nouveau. Quelque temps plus tard, Seth
a laissé quelques grognements sourds sortir de sa bouche. Sa
respiration a changé, indice d’un orgasme imminent. Il a
explosé en moi, s’est retiré et a enlevé son préservatif. J’ai
pris sa queue dans ma bouche pour finir le travail et faire
perdurer sa jouissance tout en observant mon mari et sa
nouvelle partenaire de jeu. C’était maintenant au tour à
Maria de sucer mon homme. Il semblait apprécier parce
qu’il gémissait. Elle a essayé tant bien que mal de le faire
jouir, cependant elle n’y arrivait pas. Après quelque temps,
je me suis approchée pour lui donner un petit coup de main
et de langue. Elle le suçait avec moi, ensuite elle s’est retirée
pour me laisser la place. En moins de quelques secondes, il a
explosé dans ma bouche. Après avoir nettoyé le tout, nous

!130
nous sommes rhabillés. Il était maintenant l’heure de faire
un bout de chemin, il était tard.

Nous avons quitté le club la tête pleine de beaux


souvenirs. Nous avons partagé nos impressions de la soirée
pendant la route du retour, surtout sur le fait que mon
homme a eu une première expérience complète avec une
autre femme. Heureusement, je n’ai pas ressenti de jalousie
ou de douleur. Je me sentais à l'aise avec la situation. C’était
même agréable de les regarder. Nous verrons plus tard les
émotions que cela réveillera, lorsque nous en discuterons à
nouveau. Maintenant, je fais la différence entre faire l’amour
ou baiser. Baiser, c’est un jeu. Ce n’est pas de l’amour, ce
n’est que du sexe tout simplement physique. Ma perception
vis-à-vis de certaines choses a commencé à changer. J’ai
demandé à mon mari de me dire quels sentiments il avait
vécus et comment il le vivait actuellement, il m’a répondu :

— Je n’ai pas vécu cela comme je l’aurais souhaité et


je n’ai pas choisi ma partenaire non plus, alors j’ai de la
difficulté à exprimer mes émotions parce que je crois
qu’elles sont altérées.

— Je comprends, tu n’as pas vraiment choisi et je


saisis maintenant la raison pour laquelle j’ai dû aller l’aider
à te faire jouir.

Cet événement m’a fait réfléchir au sujet du lâcher-


prise et de ma possession sur mon homme. Je me dis que je
!131
ferais aussi bien de lâcher prise, de m’amuser avec lui, de le
rendre heureux et riche en expérience. Faisons-le en DUO,
notre relation n’en sera que plus belle.

!132
Le 22 mars 2019
Le non-respect des règles

Nous voilà à notre sixième sortie à l’Orage depuis fin


janvier. S’il n’avait tenu qu’à moi, j’y serais allée tous les
week-ends. Mes ailes s’étaient déployées, elles étaient
colorées, rayonnantes et éblouissantes de couleurs vives.
Elles prenaient la couleur de mes expériences enrichissantes.
Je me sentais bien dans mon corps. J’avais beaucoup plus
confiance en moi. Cela me rendait joyeuse, énergique,
attentionnée, relaxe, fière, amoureuse et toujours excitée. À
présent, j’ai envie de goûter à tous les plaisirs de la vie, sans
me restreindre par les jugements ou notre mode de vie
judéo-chrétien.

Il était quinze heures quand j’ai terminé ma dernière


tâche au travail avant d’aller exécuter mon petit rituel de
préparation de soirée coquine. Me pomponner, c’est toujours
un moment que j’apprécie. J’aime me sentir belle et
désirable à la fois. À cette soirée, j’ai porté une petite robe
noire, courte et attachée au cou, elle laissait mes épaules
dénudées. Je l’ai fait raccourcir chez ma couturière pour
qu’elle m’arrive juste en dessous des fesses. De cette façon,
ils pourront apprécier la large bande de dentelle sur le haut
!133
de la cuisse de mes bas de nylon noir trois-quarts. J’ai
décidé cette fois de ne porter aucun sous-vêtement pour le
plaisir de mon homme. Il se réjouit juste à l’idée de savoir
que mes seins et ma chatte sont libres d’accès en tout temps.
J’ai complété le tout avec mes bottes noires en suède qui
montent au-dessus des genoux.

Durant le trajet pour notre soirée, nous avons reparlé


de la dernière sortie et des émotions positives ou négatives
que nous avions vécues. Également, nous avons redéfini nos
règles ensemble, question de nous les remémorer et voir si
elles sont encore viables. Nous avons effectué les
changements qui s’avéraient nécessaires parce qu’elles
doivent également évoluer dans le temps et être ajustées au
besoin. C’est indispensable.

Nous sommes arrivés au club un peu plus tard que


d’habitude cette fois. Mon mari a eu du mal à se sauver du
travail. J’espérais qu’il reste de la place à l’endroit où j’aime
bien m’asseoir. Je suis une fille plutôt sauvage et timide
lorsque je ne connais personne. Je ne suis pas du style à
aborder la première. Si je ne connais pas les gens, je suis
quelque peu réservée. C’est un trait de personnalité que j’ai
conservé de l’ancienne « moi ». Mon homme est beaucoup
plus sociable que moi. Autant j’ai besoin de contacts
sociaux, autant j’ai besoin de ma solitude.

!134
Nous avons été chanceux qu’il reste un tabouret
disponible exactement à l’endroit où j’aime m’asseoir. J’ai
pris la place et mon chéri s’est tenu debout à mes côtés.
Nous avons commandé un Bloody pour moi et un gin 7up
pour mon amoureux.

Nous discutions avec les gens autour de nous, alors


que l’horloge indiquait déjà vingt-trois heures. Le temps
filait beaucoup trop vite. J’ai quitté mon banc pour aller me
rafraîchir avant de monter. Aucun homme ne m’attirait
jusqu’à présent. J'espérais en apercevoir d’autres. Nous
sommes allés au deuxième étage et tout juste en haut de
l’escalier, mon mari m’a informée qu’il avait besoin d’aller
à la salle de bain à son tour.

— Si j'avais su, j'y serais allé en bas, me dit-il.

Il n’aime pas me laisser seule. Il s’est rendu à la salle


de bain du fond. J’étais donc debout dans le coin entre la
terrasse et la porte de la salle de bain et j’attendais mon
homme. Des gars passaient devant moi pour se rendre sur la
terrasse. Je me sentais regardée et dévorée des yeux. J’ai
aperçu M. Costaud qui se dirigeait vers moi. Un grand noir,
cheveux rasés, épaules très larges et musclées avec des bras
puissants, toute une pièce d’homme. À côté de lui, je me
sentais minuscule. J’adore ce sentiment. Il s’est approché de
moi pour me saluer. Nous nous sommes déjà vus. Il m’avait
déjà baisée dans un gang bang, lors d’une autre soirée.

!135
Pendant un gang bang, nous n’avons pas beaucoup de
temps pour faire connaissance. Alors nous en avons profité
pour échanger un peu en attendant mon homme. Il souhaitait
que je le suive dans un endroit tranquille pour que je lui
fasse une fellation. Je lui ai expliqué que ce n’était pas
possible étant donné que mon mari devait toujours être
présent. Il insistait. Je lui ai offert de commencer là,
directement à cet endroit. Je me suis accroupie pour
détacher sa ceinture et j’ai descendu la fermeture éclair de
son pantalon.

« Mmm… Je me rappelle qu’il est bien équipé,


M. Costaud. »

Sa queue était grosse, longue, bien droite et circoncise.


Je les préfère lorsqu’ils ne sont pas circoncis, ou du moins
j’aime quand il reste un peu de peau, c’est plus facile à
masturber et à sucer, à mon avis évidemment.

J’ai commencé à le sucer doucement en augmentant la


cadence. La porte derrière mon dos s’est ouverte et mon
homme en est sorti. J’imaginais le spectacle qu’il avait sous
les yeux et encore son étonnement. J’espérais de tout cœur
qu’il apprécierait. C’était une belle scène, néanmoins j’avais
enfreint la règle. Je m’étais dite :

« Il est derrière la porte et il va sortir dans quelques


secondes, alors ce n’est pas si grave, nous nous trouvons
dans le terrain de jeu et ça lui fera une surprise. »
!136
C’est vrai, c’était la réalité. Malgré cela, j’avais quand
même transgressé la règle. Mon mari est quelqu’un de
cartésien et analytique. Moi je suis une femme spontanée et
réactive. C’est plus difficile pour moi de tout prévoir, j’aime
la spontanéité. Ça nous apporte de belles surprises, mais
également j’avoue, quelquefois des problèmes, cependant
c’est très excitant. Mon mari a fait comme si de rien n’était,
toujours avec le sourire pour ne pas gâcher le moment.
Chaque chose en son temps et ne gaspillons pas notre
moment présent, il est trop précieux. Vous vous souvenez de
compartimenter les événements dans leurs casiers
respectifs ?

Je me suis relevée. M. Costaud m’a demandé si c’était


possible de passer un moment avec moi.

— Mais oui ! Certainement.

J’étais excitée. Il me plaisait et j’adorais la taille de


tout ce qu’il possédait. Il m’a conduite dans un petit
cubicule composé de trois murs. La pièce mesurait quatre
pieds sur huit pieds (ou 1,20 mètre sur 2,44 mètres)
approximativement. Une fenêtre se trouvait à droite en
entrant pour que mon homme et d’autres nous regardent par
celle-ci. Je me suis rendue au fond et je me suis accroupie,
le dos à la cloison. Lui se tenait debout devant moi, prêt à se
faire dévorer à nouveau. Je le suçais fort et vite et tantôt plus
tranquillement. Après quelque temps, mon homme m’a

!137
apporté une serviette pour m’agenouiller. Mes pauvres petits
genoux me faisaient souffrir et mon mari connaissait ma
réalité. Il est tellement aimable avec moi. Nous n’avons
même pas besoin de nous parler pour nous comprendre.
Nous nous connaissons par cœur. Je continuais la gâterie de
M. Costaud qui, au dire de mon homme, a duré plus de
quarante-cinq minutes. Je prends tellement de plaisir à faire
une fellation que j’en perds la notion du temps. Il m’a aidée
à me relever, m’a tournée contre le mur afin que je lui
présente mes fesses pour qu’il me pénètre. Il y allait d’un
va-et-vient fort et puissant. Nous nous sommes arrêtés,
j’avais besoin de changer d’endroit. Nous sommes sortis de
cette petite pièce pour aller nous installer sur les demi-lits
style banquette dans le couloir menant à mon lit préféré
devant le cubicule. L’endroit était agrémenté d’un éclairage
rouge qui donnait une ambiance chaleureuse.

Il s’est mis à me pilonner de nouveau la chatte, en


titillant mon anus avec son doigt. Je couinais sans cesse. Il
s’est retiré et cette fois-ci, il a pointé le bout de sa queue sur
mon anus. Il a poussé doucement, s’est rétracté, a répété son
geste délicatement, jusqu’à ce qu’il soit bien entré au chaud.
Il a alors commencé à me sodomiser vigoureusement.

— Mmm !… Que c’est bon ! Allez ! Vas-y ! Encore !


Plus fort !

!138
Mes gémissements étaient de plus en plus forts. M.
Costaud s’est mis à râler. Ça y est, il jouissait, il a explosé
dans mes fesses et moi j’étais ravie :

« Dis donc, il m’a donné toute une “ride”, waouh ! »

J’ai replacé le petit bout de tissu qui me servait de


robe. Après être repassés à la salle de bain, nous avons fait
un tour pour faire les voyeurs. J’ai découvert que je suis à la
fois voyeuse et exhibitionniste. L’endroit était truffé de gens,
nous entendions une mélodie de gémissements qui venaient
de tous les côtés pour faire danser nos oreilles. C’était
difficile de passer dans certains lieux, des attroupements se
trouvaient un peu partout. Nous avions décidé de retourner
vers les demi-lits qui se situaient dans le passage menant au
Glory Hole. À notre arrivée à cet endroit, j’ai demandé à
mon chéri de me doigter. Il a installé une serviette en
dessous de mes fesses et il a commencé à promener ses
doigts sur mon clitoris. Il est descendu vers ma fente, a
inséré deux, puis trois doigts. Il a massé mon point G afin de
le faire gonfler.

« Oh ! Il me doigte vigoureusement, waouh ! Je jouis


et je « squirte » partout, la serviette est déjà trempée. »

Je me suis relevée, j’avais envie de sucer sa queue


sous le regard des voyeurs. Je me suis accroupie en face de
lui et j’ai engouffré sa belle queue dans ma bouche. Je me
fais souvent des réflexions lorsque je regarde tout ce beau
!139
monde se faire du bien. Je me dis que je ne peux pas croire
que je suis ici, moi, moi qui ai toujours caché mon corps et
en particulier mes fesses. Voilà que je m’exhibe à cinquante
ans devant plusieurs inconnus. Je me pinçais, je ne rêvais
pas, c’était réel et j’aimais ça. J’en prenais même un vilain
plaisir. J’avais encore le regret de ne pas être devenue
libertine plus tôt dans ma vie.

« Nous devons mordre dans la vie à pleines dents.


Pourquoi s’en priver ? Nous retirons tellement de bienfaits
de cette pratique sur différentes sphères de notre vie.
Pourquoi nous mettons nous autant de barrières à soi-
même ? »

J’ai continué de sucer la queue de Jo énergiquement


pendant que je lui massais les couilles de la main gauche. Il
gémissait de plaisir, je sentais que son orgasme grimpait
tranquillement, alors j’ai gardé la même cadence. Il a
explosé dans ma bouche pendant que je continuais à le sucer
doucement, très doucement. J’ai avalé tout son sperme et
j’ai nettoyé sa queue avec ma langue. Mon chéri m’a aidée à
me relever, il a remonté son pantalon et m’a embrassée
passionnément. Je me suis assise un peu pour observer les
scènes qui se jouaient autour de moi. De chaque côté, des
filles se faisaient défoncer la chatte. J’adore regarder
quelqu’un éprouver du plaisir.

!140
Un très grand et bel homme noir se trouvait près de
moi. Il semblait voyeur. Jusqu’à présent, il ne semblait pas
s’être amusé, il n’avait fait que regarder. Il m’a demandé si
j’aimerais lui bouffer la queue. J’ai accepté avec une
immense satisfaction. Je me suis installée à genoux entre ses
jambes et j’ai dénoué son pantalon.

« Ô Bo boy ! Waouh ! »
Son membre me semblait proportionnel à sa grandeur
et sa grosseur. Je regardais sa queue et j’étais impressionnée.
Je me demandais comment je ferais pour l’engloutir
complètement. J’ai essayé de l’enfoncer complètement dans
ma bouche, c’était impossible qu’elle disparaisse
complètement avec cette longueur. Je m’entraînais depuis
quelque temps avec mon homme à effectuer des gorges
profondes, toutefois ce n’est pas si évident à faire. Le cœur
se levait à chaque fois. J’avais même pensé à me faire
enlever la luette.

Je l’ai sucé vigoureusement en le masturbant en même


temps avec ma main droite. Il y avait amplement de place
pour ma main et ma bouche à la fois. Je crois qu’il y avait
même de la place pour une main supplémentaire. Il avait
l’air d’apprécier, il a renversé sa tête vers l’arrière, les yeux
fermés. Après un bon moment, je devais me relever pour
donner une pause à mes genoux. Une fois debout, je me suis
retournée et j’ai aperçu Marc, le beau noir à la chemise

!141
blanche qui cache ses beaux pectoraux. Je lui ai souri
coquinement pendant qu’il s’approchait de moi. Il semblait
heureux de me voir et c’était idem pour moi. Je lui ai fait un
câlin et je lui ai demandé s’il avait envie de s’amuser un peu
avec moi avant que nous quittions le club. L’horloge
indiquait deux heures du matin, alors le temps pressait. Je
me suis absentée quelques minutes pour aller à la salle de
bain. À mon retour, nous nous sommes embrassés, nos
mains se baladaient sur nos corps, la sienne descendait en
direction du Sud vers ma zone chaude et humide. Bon ! …
Je dois clarifier quelque chose parce qu’actuellement vous
vous dites sûrement :

« Elle n’a pas laissé le grand gars noir avec l’énorme


queue comme ça ! Sans le faire jouir ? Pauvre gars ! »

Eh oui ! Je l’ai laissé comme ça, à sa demande. C’est


une normalité pour certains qui réussissent à se retenir. De
cette façon, ils s’amusent toute la soirée. Si vous aimez faire
jouir les hommes, vous devrez rester pour plusieurs d’entre
eux jusqu’à la fin de soirée. Alors, ne le prenez pas mal,
mesdames. Ils ne sont pas fous, ces mecs ! Bon ! Je viens de
me dévoiler encore un peu plus. Maintenant, vous venez de
comprendre la raison pour laquelle j’aime quitter le club à la
fermeture.

Marc a trouvé ma zone trempée. Il a inséré ses doigts,


effectué quelques allées et venues avant de retourner sur

!142
mon clitoris. J’ai détaché son pantalon et j’ai attrapé sa
queue de façon à l’avoir bien en main.

« My god ! Que j’aime ce geste ! Sortir une queue


d’un pantalon, c’est comme déballer un cadeau. »

Je me suis retournée pour prendre la position


« doggy ». Je me rappelais que mon partenaire adorait cette
position. J’aime leur faire plaisir, ça me procure autant de
plaisir que lorsque c’est moi qui reçois.

Il a pénétré ma chatte doucement jusqu’au fond et


semblait savourer le moment. Il a sorti sa queue et l’a entrée
à nouveau avec plus de vigueur. Il faisait des va-et-vient
énergiquement. Je me lamentais de plaisir. Nous entendions
le claquement de nos deux corps qui frappaient ensemble.
Des sons retentissaient. Il m’a infligé des fessées avec sa
main droite :

« Mmm… J’adore ça ! »

Vu l’heure tardive, M. Doggy ne devait pas traîner


trop longtemps s’il avait envie de jouir. Au moment où cela
m’a traversé l’esprit, j’ai entendu un grommellement
profond. En se retirant, il m’a sortie de mes pensées. Il a
enlevé son condom et m’a fourré sa queue recouverte de
sperme dans ma bouche afin que je puisse la nettoyer bien
propre. Il me connaît maintenant et sait que j’aime ça. Mais

!143
ne faites pas cela sans consentement clair de votre partenaire
si vous ne la connaissez pas.

Je me suis habillée, j’ai embrassé Marc par une


accolade, et nous avons quitté le club pour prendre la route
en direction de notre domicile. Mon chéri est passé chercher
un café au Tim Hortons et une roussette au miel pour moi.
Comme d’habitude, nous avons discuté de la soirée et avons
trouvé tous les deux que c’était une autre soirée réussie en
tous points. Jusqu’à présent, toutes les soirées auxquelles
nous avons assisté ont été un succès. Je ne me faisais aucune
attente et je prenais comme ça venait. Mon homme m’a dit :

— Pourquoi as-tu enfreint la règle devant la salle de


bain ?

— Euh, je ne sais pas quoi te répondre exactement,


nous étions sur l’ère du terrain de jeu et je croyais que ça
t’exciterait. Considérant tous ces éléments, j’ai aussi réagi
spontanément.

— Sais-tu ce qui m’excite ?

— Non.

— C’est d’assister à la scène complète. J’aime me


sentir complice avec toi. J’aime quand tu m’informes avant
de passer à l’acte.

!144
— Je m’excuse sincèrement, je te promets que cela ne
se reproduira pas. Je vais faire attention à mon côté trop
spontané. Je vais retourner lire sur le candaulisme pour en
apprendre plus sur le sujet et essayer de comprendre ce que
tu aimes ou pas.

— Fais attention, parce que ce que tu liras n’est pas


nécessairement tout ce que j’aime ou pas. Plusieurs
caractéristiques ressemblent à ce que je vis, néanmoins ce ne
sont pas toutes. Je cherche encore ce que je suis exactement.
Au début, je croyais que j’étais candauliste, mais au fil du
temps je me rends compte que ce ne sont pas toutes les
caractéristiques qui se rapprochent de moi. J’ai réalisé des
recherches et j’ai remarqué les différences entre les sortes de
candaulisme.

— Heureusement qu’Internet existait à l’époque où tu


m’en as parlé parce que je ne sais pas si j’aurais réussi à
comprendre ton désir. Je vais te dire ce qui m’est passé par
la tête au moment où tu m’as parlé de ton fantasme. Avant
d’effectuer des recherches sur Internet sur le sujet du
candaulisme, je me suis dit que si tu souhaitais me voir avec
un autre homme, c’était parce que tu n’étais plus amoureux
de moi. J’avais le sentiment de ne plus t’exciter. C’était la
perception que j’avais en raison des lunettes de mon
éducation. J’ai même l’impression que c’est ce que la
plupart des femmes auraient également pensé. C’est triste de
savoir que plusieurs hommes comme toi se demandent s’ils
!145
sont normaux d’avoir cette envie. Ils doivent se sentir mal
d’avoir cette pensée alors qu’elle est tout à fait naturelle.

Or, vous les hommes qui chérissez le fantasme de voir


votre conjointe baiser avec un autre homme, ne soyez pas
embarrassés par votre désir. Vous êtes normaux, c’est naturel
d’avoir des fantasmes qui sont en contradiction avec votre
modèle de couple. Lisez sur le candaulisme sur Internet ou
allez sur mon site web, vous remarquerez que vous n’êtes
pas le seul.

!146
29 mars 2019
Surmonter nos peurs et nos tabous

Nous étions en fin d’après-midi, j’étais excitée et en


même temps, je désirais profiter de chaque instant, ça faisait
trois vendredis consécutifs que je n’avais pas eu le plaisir de
me faire teaser au club. Nous devions penser à espacer un
peu ce genre de sortie, étant donné que nous devons
également récupérer. Il était quinze heures enfin, et mon fils
âgé de vingt-cinq ans se trouvait chez moi. Je me pose
toujours la question lorsque je vois mes enfants.

« Comment réagiraient-ils, s’ils savaient que nous


sommes libertins ? Est-ce qu’ils comprendraient ? »

C’est probablement difficile à comprendre parce que


ce n’est pas la base de notre éducation. Bref, nous ne
sommes pas prêts à en parler à nos enfants et à nos familles
respectives. Ce n’est pas parce que nous en avons honte,
bien au contraire ; si j’écris ces lignes, c’est pour mes
semblables qui fantasment en secret. J’aurais envie de le
crier à la terre entière tellement ce mode de vie m’apporte
du bonheur. C’est simplement l’immense jugement des
Moldus face à cette pratique qui est encore trop grand.
!147
Ainsi, notre double identité nous permet de jouir de toutes
ces émotions intenses. J’avoue que c’est quand même très
excitant d’avoir deux vies. Dans ma nouvelle identité, je
peux laisser libre cours à mes envies les plus folles, sans
craindre le jugement et en étant vraiment moi-même. Mon
plus grand questionnement reste celui où je me demande ce
que mes enfants penseraient de moi :

« Vont-ils penser comme la religion nous l’a


enseigné ? Sont-ils plus ouverts d’esprit que la plupart des
Moldus, parce que je leur ai aussi transmis ce qu’on m’avait
enseigné ? »

Nous préférons attendre qu’ils soient plus âgés, qu’ils


aient vécu certaines expériences, et passé par certaines
étapes de vie. Peut-être également que nous garderons le
secret toute notre vie. Nous ne sommes pas fixés à ce sujet
et mon homme n’est vraiment pas prêt à en parler, alors je
respecte son choix.

Mon fils s’est décidé à partir, je lui ai fait la bise. Je ne


pouvais pas lui dire que je devais aller me préparer, il
m’aurait trop posé de questions. Comme je suis
transparente, nous n’avons pas beaucoup de secrets envers
eux. De plus, c’est impossible pour moi de raconter des
mensonges, mon expression faciale est trop importante, je
me trahis moi-même. J’accusais un retard de trente minutes
et je devais récupérer le temps perdu. C’est alors que mon

!148
fun a débuté. J’adore m’habiller coquine, je me sens belle et
sexy, ça m’excite vraiment beaucoup.

J’ai réussi à rattraper mon temps, j’étais prête à l’heure


que je souhaitais, vêtue d’une nouvelle mini robe noire, de
bas trois-quarts et de mes bottes cuissardes, noires
également. Je commençais à ressentir beaucoup
d’excitation. J’avais autant hâte d’y aller que les autres fois,
sinon plus. Probablement que ma couche de confiance n’y
était pas étrangère. C’est quasiment impossible de s’en
lasser. Nous sommes arrivés rue Saint-Hubert, c’était
devenu une routine. Cependant, une routine excitante
intégrée dans notre vie de Moldu. Nous sommes entrés et
avons pris une place au bar. Jo a commandé du vin blanc et
un gin 7up. Nous avons pris le temps de discuter avant de
nous apercevoir qu’il était déjà vingt-deux heures trente
minutes. Au même moment j’ai entrevu Seth, mon bel
Égyptien, qui venait de faire son entrée. Il se tenait debout
devant le rideau et scrutait la pièce. Il s’est avancé d’un pas
sûr de lui en se dirigeant droit vers nous. Nous nous sommes
salués en nous faisant la bise. Nous avons discuté un peu,
tout en essayant de nous deviner en raison de notre
divergence de langue. Plusieurs pensées me traversaient
l’esprit :

« Qu’est-ce que je fais s’il me demande de baiser ? Je


suis avide de nouveautés. Si je lui dis non et que personne
d’autre ne me plaît ! Ah non ! Je ne suis pas ici pour me
!149
casser la tête. Je vais tout simplement suivre le courant et
vivre le moment présent. »

Après être passée par la salle de bain, ma montre


indiquait vingt-trois heures. Alors nous avons décidé de
monter les escaliers, là où nous nous posons mille et une
questions. Cette fois-ci, je me demandais si Seth nous
suivrait. Il ne m’avait rien réclamé, alors du coup je croyais
que mon inquiétude était mal fondée. Nous avons fait un
tour sur la terrasse pour nous y asseoir un peu. À cet endroit,
la musique étant moins forte, nous pouvions parler et nous
entendre plus facilement. Un couple se trouvait dans le spa
et un autre dans un des fauteuils près d’un lit. Voilà que
quelques gars ont fait leur entrée et sont venus s’asseoir
avec nous, y compris Seth. Il semblait vraiment avoir une
idée en tête ce petit coquin. Je me suis dit que je pourrais
m’amuser avec lui, ensuite recommencer avec d’autres un
peu plus tard. J’ai bien aimé avoir deux soirées en une, la
dernière fois. Une première partie avec un homme et l’autre
partie avec plusieurs.

Je me demandais si j’allais baiser dans la véranda où


j’étais assise, la lumière étant réellement très claire. Je me
disais que je ferais tomber une autre de mes barrières. Moi
qui n’aimais pas faire l’amour à la lumière, je préférais le
faire sous l’éclairage tamisé assez foncé. Je voyais mon
corps imparfait et j’avais honte lorsque mon mari posait son
regard sur moi. Je me disais qu’il aimerait sûrement avoir
!150
mieux, même s’il me disait tout le contraire. Maintenant, je
sais que ma pensée était fausse, qu'elle a été altérée par le
regard que je posais sur moi.

Seth s’est approché de moi. Il a déposé sa main sur


mon dos pour le flatter. Il attendait une réponse de ma part.
J’ai dit à mon homme à l’oreille ce que je m’apprêtais à
faire pour avoir son accord. Je me suis tournée vers Seth et
je lui ai mis une main sur la cuisse. J’ai approché mes lèvres
des siennes et y ai déposé un baiser. Je l’ai regardé dans les
yeux et lui ai souri pour lui donner mon approbation. Il s’est
avancé pour m’embrasser, et ses mains sont parties à la
découverte de mon corps à nouveau. Les miennes se
déplaçaient en se dirigeant vers son pantalon. Je m’affairais
à le détacher pour y retirer son beau gros membre. La
terrasse était vraiment très éclairée.

« Ouf ! Je ne suis pas accoutumée. Bon, je me dis :


oublie que tous ces gens te regardent, fais comme s’ils
n’observaient pas. »

J’ai fermé les yeux. J’avais son sexe bien en main et je


l’ai sorti de sa cachette avec enthousiasme. Nous nous
sommes assis sur de gros bancs confortables qui se
trouvaient tout le long des deux murs qui formaient un L, en
entrant dans la pièce à gauche. Nous nous sommes assis sur
ceux du centre, où nous avions des gens autour de nous. Il
m’a couchée sur le banc, m’a écarté les jambes pour s’y

!151
installer confortablement. Il s’est approché de mes seins
pour sucer mes mamelons, a malaxé mes grosses boules,
fourré son nez entre les deux et les a embrassés. Il est
descendu vers mon nombril en embrassant chaque recoin de
ma peau, m’a regardée, l’air comblé. Sa langue se dirigeait
cette fois vers mon vagin pour la plonger directement dans
ma fente, l'a remontée tout doucement et l’a passée
légèrement sur mes lèvres pour m’agacer. Il m’a fait frémir.
Il a recommencé, cette fois en frôlant délicatement mon
clitoris. Un couple est venu s’installer précisément à côté de
nous pour baiser. Probablement qu’ils aiment le côte-à-
côtisme, ce qui veut dire baiser l’un à côté de l’autre sans
attouchements des deux parties. Ou le mélangisme, qui
consiste à se mélanger, échanger les partenaires, cependant
sans pénétration.

Seth m’a regardée pour voir l’air sur mon visage. Il y a


vu un air agacé, avec un sourire qui veut dire :

« Allez ! Go ! Vas-y ! Mange-moi ! »

Il a replongé sa langue profondément dans ma chatte


pour remonter vers mon clitoris. Mais cette fois, il s’est
arrêté pour le mordiller et le sucer.

« God ! C’est bon ! »

Le couple qui se trouvait à côté de nous se collait de


plus en plus. Ils essayaient par tous les moyens de me

!152
toucher les seins, le visage, les cheveux. J’avais un malaise.
Ils ne me plaisaient pas.

« Qu’est-ce que je fais, maintenant ? »

Plusieurs personnes nous observaient. Je ne voulais


pas avoir l’air pincée, néanmoins on m’a dit une chose la
première fois que je suis allée au club. Et ceci est demeuré
gravé dans ma mémoire. « C’était de toujours me respecter
et que j’y étais pour mon plaisir. » Je me suis dit que
j’appliquerais ce sage conseil qui vient de bonnes personnes
expérimentées.

J’ai regardé alors la dame et je lui ai fait signe, avec


un demi-sourire un peu niaiseux, que je préférais rester seule
avec mon partenaire. Je n’aime pas trop refuser quelqu’un,
c’est toujours malaisant. Je n’aime pas non plus blesser
autrui. Cependant, cela fait partie du libertinage et nous
devons nous respecter.

Seth s’est attardé sur mon petit bouton du bonheur. Il a


inséré un doigt dans ma chatte, l’a retiré pour aller masser
mon anus. Il a passé sa langue et l’a entrée aussi
profondément qu’il a pu. Je gémissais. Il m’a regardée à
nouveau pour voir mes yeux pendant qu’il entrait un, deux
et puis trois doigts. Il me regardait couiner. Je l’ai tiré vers
moi pour l’embrasser et pour lui dire que j’avais envie de
sucer sa jolie queue. Il s’est couché sur le dos et moi je me
suis agenouillée entre ses jambes. J’avais le cul bien dressé
!153
afin que mon mari puisse se régaler les yeux. J’ai aspiré
d’abord ses testicules pour remonter vers sa queue et son
gland. Je l’ai regardé à mon tour dans les yeux pendant que
je m’amusais à le titiller. Son regard me disait de l’enfoncer
dans ma gorge. Je me suis exécutée immédiatement. J’ai pris
son membre jusqu’au fond de ma gorge pour ensuite faire
des va-et-vient en le suçant et l’aspirant. Je massais
délicatement ses couilles et je les ai sucées à nouveau. J’ai
léché son entrejambe de chaque côté pour revenir à la base
de son membre. J’y ai mis beaucoup de salive avant de
remonter pour me le foutre dans la bouche. Je l’ai sucé avec
vigueur. Ma bouche et ma main s’affairaient sur sa queue.
Au bout d’un moment, j’avais trop envie qu’il me prenne.
Nous nous sommes relevés. Ouf ! J’ai aperçu tous les
voyeurs qui s’étaient ajoutés aux autres.

J’avais l’impression de donner un spectacle.


Néanmoins, j’avoue que ça m’a bien plu. Je ne savais pas ce
qui se passait en moi. Je ne me serais pas exhibée de cette
façon il y a seulement quelques mois avant cette soirée. Je
me suis cachée toute ma vie sous des tonnes de vêtements
pour ne pas trop révéler les formes de mon corps. Je croyais
qu’il n’était pas désirable. J’avoue que ma couche de
confiance en moi s’épaississait encore peu à peu.

J’ai fait un clin d’œil à mon mari pour lui assurer que
tout allait bien, avant de m’installer sur le dos pour voir les
yeux de mon partenaire pour la première pénétration. C’est
!154
un moment qui m’excite. Je trouve que ce moment est
intime et intense. Il a enfoncé sa bite en moi.

« Qu’est-ce que c’est bon ! »

Il s’est retiré un peu pour mieux s’introduire de


nouveau en augmentant le rythme. Il voyait sûrement le
sourire sur mon visage et il comprenait que j’adorais et que
j’en voulais plus. Il s’est mis à me pilonner fort et vite. Je
poussais des gémissements, nos corps claquaient ensemble.

« J’aime quand c’est « hard »

Il a ralenti, s’est retiré, m’a prise par la taille pour me


tourner afin de me mettre à quatre pattes, pour qu’il puisse
introduire sa bite dans mon cul.

« Oh ! Là, là… Je sens son gland entrer. »

Il s’est enfoncé tout doucement pendant que je massais


mon clitoris. Arrivé au fond, il a pris quelques secondes
pour apprécier. Il a empoigné mes cheveux, m’a tirée vers
lui de façon à cambrer mon dos et m’embrasser dans le cou.
Il s’est retiré légèrement, a effectué des va-et-vient en
élevant la cadence. Après quelque temps d’intenses
claquements, j’ai entendu un marmonnement profond, un
râlement est sorti de sa bouche. Il a ralenti, s’est retiré et a
enlevé son préservatif. D’un geste, il m’a retournée et a
enfoncé sa queue bien dressée garnie de sperme dans ma
bouche. J’ai léché toute cette substance de jouissance
!155
restante. J’ai continué à le sucer doucement afin de
prolonger son orgasme. Je me suis relevée, il m’a serrée
dans ses bras et embrassée langoureusement assez
longtemps sous le regard de tous les voyeurs présents.

Nous nous sommes rhabillés et je suis passée par la


salle de bain pour me rafraîchir. C’est facile au club, nous ne
courons jamais pour obtenir des serviettes. L’hygiène est
très importante dans la vie en général, encore plus en
libertinage pour le respect de nos partenaires. Grâce aux
contenus de chaque salle de bain, nous en ressortons prêtes à
recommencer de nous amuser dans notre terrain de jeu
favori, sans oublier le séchoir à cheveux mis à notre
disposition.

J’ai rejoint mon chéri pour nous diriger vers mon lit
préféré au fond de la pièce. Le lit était occupé. Nous nous
sommes adossés au mur de droite en entrant dans la pièce,
juste devant les Glory Hole. Nous avons contemplé le
spectacle qui s’offrait à nous. Au même moment, j’ai senti
deux mains qui relevaient ma robe et qui se sont posées sur
mes fesses pour les maîtriser. Je me suis retournée et j’ai
reconnu Pierre. Je l’ai salué avec un large sourire et un clin
d’œil. Il a pris sa belle grosse queue noire et l’a fourrée d’un
seul coup dans mon cul. J’ai senti son gland me pénétrer, et
dans l’espace d’un instant il était déjà rendu à l’intérieur
bien au fond.

!156
« Waouh ! Mon petit trou étoilé se dilate tellement
bien lorsque je suis au club. Je suis à ce point excitée. »

Par chance, j’étais déjà dilatée et excitée, sinon ça


aurait pu me faire très mal. Demandez toujours
l’autorisation avant de vous introduire dans l’anus. Et si
vous avez le consentement, allez-y doucement pour
commencer.

J’étais debout penchée vers l’avant, tandis que mon


amoureux me regardait me faire défoncer le cul à grands
coups de bassin. Je poussais des gémissements qui
s'entendaient sûrement de loin. Un son a surgi :

— Salut Bella !

J'ai levé les yeux, et j’ai vu Pat, le bon doigteur. Je l’ai


salué à mon tour. Il a une queue courte et trapue, j’arrive à
peine à l’entrer dans ma bouche.

J’ai tiré Pierre vers le lit qui était maintenant


disponible. Il m’a embrassée et m’y a jetée, il s’est approché
de moi, a dirigé sa tête vers mon entrejambe et s’est posé sur
mon clitoris. Il l’a sucé, mordillé, a introduit sa langue
profondément dans ma fente et est revenu à mon clito. Il
m’a regardée, l’air satisfait. Il semblait se délecter. Il a entré
un doigt dans mon anus pour qu’il reste bien dilaté avant d’y
enfoncer sa grosse queue de nouveau. Il a recommencé à
grands coups de reins.

!157
— My god, que c’est bon ! J’adore quand tu me
baises !

Beaucoup de voyeurs nous regardaient, plusieurs


d’entre eux se masturbaient. D’autres promenaient leurs
mains sur mon corps.

« J’adore baiser. Rien n’est comparable comme


sensation. »

Il s’est retiré pour me retourner en « doggy ». Cette


fois, il a entré sa queue dans ma chatte.

— Mmm… Encore ! Plus fort !

Seulement quelques couinements ont réussi à sortir,


quelques sons étouffés par la queue de Pat qui fourrait ma
bouche à grands coups de hanches. L’autre me ramonait la
chatte comme jamais.

« Ouf ! J’ai chaud. Du bonheur pur ! »

J’ai redressé la tête pour voir qui était là à nous


regarder. J’ai aperçu Marc au fond de la pièce. Je lui ai fait
signe de s’approcher. Pierre s’est retiré pour lui laisser la
place. Je me suis relevée et je lui ai dit que j’allais revenir.
Je devais aller à la salle de bain pour me renouveler. J’aime
me donner à un homme lorsque je sais que mon corps est
propre, c’est une question de respect.

!158
Alors je suis revenue pour m’offrir à nouveau à ce
beau jeune homme noir en chemise blanche. Il était toujours
très élégant. J’adorais le contraste de sa chemise immaculée
avec sa peau noire foncée. Il était plus de deux heures
quinze du matin. Dès que je suis arrivée, je me suis
empressée de l’embrasser. J’ai détaché les boutons de sa
chemise pour passer mes mains sur son torse.

« Qu’est-ce que sa peau est douce ! Sans parler de ses


pectoraux qui sont tout à fait sublimes. Miam ! »

Il a glissé deux doigts sur ma chatte pour masturber


mon clitoris, ensuite il est descendu vers l’intérieur de mon
vagin. Je me suis retournée pour grimper sur le lit à quatre
pattes. Je l’ai regardé d’un air salace :

— Allez ! Vas-y ! Enfile-moi ta queue où tu veux !


Fais-moi jouir.

Oh ! J’ai senti son gland entrer dans mon cul, tout


doucement jusqu’au fond. Il s’est retiré, a recommencé,
augmenté le rythme. Il faisait des va-et-vient de plus en plus
fort.

— Encore. Allez ! Plus vite ! Plus fort.

J’entendais le claquement de nos deux corps, cela


m’excitait :

— Allez ! Oui ! C’est bon ! Oui ! Oui ! Défonce-moi !

!159
Il a empoigné mes cheveux et m’a tirée vers lui pour
cambrer mon dos. Par la suite, il a délaissé ma chevelure
pour mettre ses mains sur mes hanches pour bien s’agripper
et pulvériser mon cul à grands coups de queue.

— Oui ! C’est bon ! Continue, je vais jouir, vas-y !


Encore, plus fort.

Nous étions à un point culminant. J’ai joui en poussant


soudainement des gémissements.

« God ! Que c’est bon ! C’est intense de jouir de cet


orifice, moi qui avais tant peur. »

J’ai entendu également son souffle changer. Marc a


explosé en moi. Je me suis tournée rapidement, j’ai enlevé
son préservatif, j’ai englouti sa queue dégoulinante de son
sperme et je l’ai sucée doucement pour faire perdurer son
plaisir.

« Wow ! Dis donc ! Encore une belle soirée, cependant


elle m’a semblé encore beaucoup trop courte. »

Lorsque je baise, je perds la notion du temps. Il me


paraît s’enfuir extrêmement vite. Marc et moi nous sommes
rhabillés, je suis passée par la salle de bain avant de nous
rendre au vestiaire. Jo et moi avons récupéré nos manteaux
avant d’aller s’asseoir les fesses sur le cuir froid de l’auto. Je
me suis dit que la prochaine fois, je m’apporterais une
couverture pour y poser mes fesses.
!160
Comme de coutume, nous avons discuté de la soirée
après être passés au café. Lorsque je sors de cet endroit, je
suis à la fois euphorique, apaisée et satisfaite.

Jo m’a demandé :

— Comment as-tu aimé baiser sur la terrasse avec


tous ces voyeurs qui vous regardaient ?

— Je t’avoue que je n’étais pas vraiment à l’aise au


début. Malgré cela, je me suis faite à l’idée. Finalement, je
me sens beaucoup mieux dans mon corps, j’y ai ressenti une
certaine excitation d’être nue devant tous ces voyeurs. Je me
suis dit que s’ils nous observaient, c’est qu’ils appréciaient
le spectacle.

Nous sommes entrés sous les couvertures à quatre


heures quinze du matin. Mon homme était fatigué. Il avait
plus de difficulté que moi à s’en remettre. Il travaillait
également davantage. Je devais modérer nos sorties si je
voulais continuer à aller au club. Le printemps est toujours
très occupé au travail pour lui, alors ça n’aide pas à son
épuisement. C’est éprouvant pour moi parce que je déborde
d’énergie pour m’amuser, à la différence de mon chéri pour
qui c’est aussi éprouvant de suivre ma cadence.

Moi j’ai envie de vivre intensément. J’ai besoin


d’adrénaline et d’émotions fortes. Rien ne me procure tout
ça autant que le libertinage. Dire que j’ai rejeté la demande

!161
de mon mari étant plus jeune, sans m’y intéresser et sans
être curieuse de son souhait. Je regrette aujourd’hui
tristement de m’être fermée au désir de mon homme.
J’aurais dû m’intéresser davantage à sa requête. Prendre de
l’information sur le sujet ne m’aurait engagée à rien.
Cependant, j’aurais montré de l’intérêt pour mon homme. Je
l’ai privé de moments tellement intenses. Et je sais qu’il en a
souffert. Maintenant que notre libido est inversée, je sais
qu’il ne souhaite pas me voir souffrir, au contraire, qu'il
désire mon bonheur.

Je n’avais aucune idée à cette époque qu’il pouvait


pâtir du manque de sexe. Nous ne devons jamais juger une
situation que nous n’avons jamais vécue. Nous devons
essayer de comprendre les demandes de notre partenaire. Si
nous n’y arrivons pas, nous devons les respecter sans les
juger et trouver un compromis, un terrain d’entente gagnant-
gagnant. Ce que nous voulons, c’est voir notre partenaire
heureux n’est-ce pas ?

J’ai trop souvent minimisé les envies de sexe de mon


mari. Si notre partenaire nous parle de son besoin, c’est que
c’est important pour lui. L’ignorer ou s’en moquer
occasionnera des frustrations. Nous ne devons pas oublier
que notre partenariat de couple consiste à nous tirer
mutuellement vers le haut, chacun notre tour. Pour y arriver,
nous devons faire des concessions. Les négociations de
couple doivent se terminer en étant gagnant-gagnant. Mis à
!162
part le fait de partager nos frais mutuels du coût de la vie, à
quoi cela nous sert-il d’être en couple si ce n’est pas pour se
combler mutuellement ?

!163
!164
26 avril 2019
Faire l’amour sous le regard de
voyeurs

Mon enthousiasme était à son comble et ma libido


également. Les trois dernières semaines m’avaient paru
interminables. Nous avions eu plusieurs fêtes de famille qui
nous avaient empêchés de retourner à l’Orage. J’étais
impatiente. Une semaine, je trouve ça extrêmement long,
donc trois semaines ont été atroces. Il était seize heures, j’ai
rangé mes dossiers et je suis descendue me choisir un vin au
sous-sol. Une coupe de vin pour moi signifie l’arrivée du
week-end. Seulement boire dans une coupe même s’il y a de
l’eau à l’intérieur, ça me donne envie de faire la fête.

Je suis passée à la salle de bain pour y faire mon rituel,


commencé par mon lavement anal avec une poire et de l’eau
afin de ne pas avoir de soucis. Ensuite, je prends un bain,
rasage et maquillage. Mes vêtements étaient déjà étalés sur
mon lit. Je me suis assise sur un des fauteuils au pied du lit
pour enfiler mon porte-jarretelles et mes bas de nylon trois-
quarts noirs, mon string noir et ma fameuse brassière noire
autocollante. J’avais acheté une nouvelle petite robe noire

!165
attachée autour du cou par une petite bande de tissu,
agrémentée de perles blanches autour du cou, courte et sans
manches. Je sais que ce n’est pas très original, toutefois
j’adore le noir. Je suis presque toujours habillée en noir, je
trouve cette couleur classe et élégante. OK, j’avoue, le noir
amincit également.

J’ai déposé mes bottes noires à talon aiguille dans mon


sac à souliers. Pour partir, je portais mes bottes d’extérieur
noires qui se trouvent être aussi des bottes cuissardes. J’étais
prête à partir vers les dix-huit heures. J’ai décidé de me
relaxer un peu, le temps que Jo se prépare à son tour.
Comme je n’avais pas pris mon repas, j’en ai profité pour
manger quelques raisins. Je me nourris rarement avant de
baiser. J’aime être affamée lorsque je baise, je me régale de
plaisir charnel. En revanche, après j’ai une faim de louve.

Nous voilà dans la voiture, il est vingt heures. Jo


finissait ses derniers appels en relation avec le travail.
Ensuite, nous aurons la tête tranquille. C’est important si
nous voulons nous libérer l’esprit afin de mieux apprécier la
soirée.

Nous sommes arrivés devant l’Orage vers vingt et une


heures vingt-cinq. J’ai eu juste le temps de me remettre de la
couleur sur mes lèvres avant de nous diriger à l’intérieur.
Nous sommes passé au vestiaire pour changer de bottes.
Cela étant, nous nous sommes dirigés vers le fond de la

!166
pièce à la même place que d’habitude. J’aime cet espace, je
m’y sens bien. J’ai toujours aimé m’asseoir au fond de la
classe à l’école. Bref, j’aime bien avoir une vue d’ensemble.
Cette soirée-là, c’était plus tranquille que les dernières fois.
Il était vingt-deux heures trente et je n’avais pas trouvé celui
qui pourrait m’amener au septième ciel. Je suis passée à la
salle de bain pour me rafraîchir. J’espère toujours voir des
hommes qui me plaisent. Cependant je dois avouer que mes
critères sont considérablement sélectifs. Jusqu’à
aujourd’hui, j’ai été chanceuse, je crois.

Il ne m’était jamais passé par la tête qu’un tel modèle


de couple et de choix de vie pouvait exister. J’étais ancrée
dans le modèle conventionnel que la société nous a
inculqué. Nous avons été dirigés inconsciemment sans nous
expliquer les choix qui s’offraient à nous. Ils nous ont
guidés vers la monogamie d’emblée. Nous faisons de même
avec nos enfants pour la plupart. C’est dommage, car ce
modèle ne convient pas à tous et beaucoup en souffrent. Ils
sont malheureux et c’est également un frein à leur
épanouissement. Maintenant, j’essaie par des moyens rusés
et détournés de rééduquer mes enfants différemment. Même
s’ils sont adultes, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Je
veux défaire les vieilles conventions et laisser libre cours à
leurs envies et leurs choix de vie.

J’ai appris qu’aimer ne signifiait pas posséder son


partenaire. Au contraire, aimer c’est vouloir le rendre
!167
heureux, le libérer, l’aider à s’épanouir, c’est l’accompagner
à devenir une meilleure personne. C’est le laisser libre de
décider pour lui-même.

Nos comportements et attitudes envers notre


partenaire sont tristement souvent déterminés en fonction de
ce que nous avons vécu précédemment. C’est-à-dire que nos
comportements, tels que nos réactions et nos décisions, sont
altérés la plupart du temps par des expériences vécues.

Lorsque nous choisissons de vivre avec une personne,


nous prenons automatiquement la décision et la
responsabilité de lui donner la main sur son chemin de vie,
et la promesse de l’accompagner dans son développement
personnel. Nous nous engageons à évoluer ensemble, à nous
aider mutuellement à former un DUO complice, une équipe.
Il arrive malheureusement, trop souvent, que la vie de
couple freine la croissance individuelle de l’un des deux
partenaires ou des deux. Ça peut-être par un manque de
communication, un manque d’engagement de la part des
partenaires, un manque de confiance, ou par la jalousie.
Laisser de la liberté à notre partenaire n’avancera pas
nécessairement la date de péremption de notre couple. Au
contraire, nous nous donnons la chance de vivre une vie de
couple plus vraie, plus saine, plus épanouie et sans cachette,
dans le but de nous ouvrir à l’autre complètement et de
mettre son âme à nu.

!168
Pour ce faire, nous devons avoir confiance en notre
partenaire. Surtout, nous ne devons pas prendre notre
conjoint pour acquis. Souvenons-nous de notre
comportement les premiers mois de notre relation. Nous
étions gentils, prévenants, attentionnés, tout ce à quoi nous
nous attendions d’une personne aimante. Cette retenue dont
nous avions fait preuve doit être répétée tous les jours de
notre union. C’est ce que nous appelons l’effort que nous
devons mettre dans son couple, l’effort de faire plaisir à son
partenaire et de vouloir le rendre heureux.

C’est tout à fait normal de découvrir de petits côtés qui


nous dérangent chez notre partenaire. Toutefois nous devons
nous adapter en communiquant. Ceci implique des
concessions et des efforts à vouloir changer certaines choses
par amour pour l’autre et réciproquement. Que ce soit pour
n’importe quel partenaire, nous devrons faire des
concessions, c’est ce qui nous fait évoluer. J’entends des
individus dire parfois : « Moi je suis comme cela, je ne
changerai pas ». Malheureusement, ces personnes stagnent,
elles n’évoluent pas ou très peu. Quel est le but de la vie si
ce n’est pas de muter en version améliorée ?

Revenons à ma soirée. En revenant de la salle de bain,


j’ai chuchoté à l’oreille de mon chéri :

— As-tu envie de me baiser ?

!169
Il m’a regardée avec les yeux brillants en hochant un
oui avec sa tête. J’ai déposé un baiser sur ses lèvres avant de
prendre sa main pour le tirer vers moi pour monter. Nous
avons décidé de nous arrêter en bas, derrière le grand rideau
qui sépare le bar de l’aire de jeu.

« Mmm ! … Que j’ai de beaux souvenirs avec Frank


sur ce lit ! »

Je me tenais debout au pied du lit. Une lampe diffusait


un éclairage rouge qui donnait une ambiance chaude et
feutrée. Mon homme m’a regardée avec un large sourire,
l’air satisfait. Toutes ces années de patience sont maintenant
récompensées. Nous sommes à présent libertins.

« Ouf ! Je n’aurais pas pensé dire ça un jour, mais ça


me plaît. Je ne savais pas que ça venait avec des ailes. »

Nous nous regardions, l’air heureux. Jo s’est avancé


vers moi pour déposer ses lèvres sur les miennes.

— Hum ! J’adore tes lèvres. Tu embrasses tellement


bien !

Il m’a caressée par la même occasion, a relevé ma


robe et effleuré ma chatte au passage. Sa main gauche
retenait mes cheveux de façon à dégager mon cou pour y
poser plusieurs baisers. Ceux-ci me faisaient frissonner de
plaisir. Il a passé ses doigts sur mon minou, ensuite sous ma

!170
culotte pour chatouiller mon clitoris, a glissé tout doucement
vers ma fente où il a inséré un doigt, puis deux.

« Mmm ! »

Il m’a doigtée et j’ai poussé des gémissements. Il m’a


fait jouir et « squirter » de manière à faire une flaque à mes
pieds. Il connaît très bien mon corps pour l’avoir exploré
depuis toutes ces années.

Je suis devenue fontaine il y a un peu plus de deux ans


environ. C’est arrivé du jour au lendemain. Je me masturbais
et un liquide s’est mis à sortir pendant l’orgasme. Au début,
je ne savais pas trop si j’en étais heureuse. Après quelques
recherches et discussions avec mon mari, il m’a rassurée. Il
semblerait que les hommes aiment ça. Je m’efforçais d’y
croire. C’était ma plus grosse crainte. J’ai également lu sur
le sujet afin de me sentir à l’aise avec ma nouvelle situation.
Il m’a couchée sur le lit et s’est étendu sur moi.

« God ! J’aime ça lorsqu’un homme se couche sur


moi ! Sentir son corps, sa peau, son sexe, sa chaleur, sa
force et son énergie, ça me rend folle. »

Je me sens impuissante et j’aime beaucoup cette


vulnérabilité dans cette condition.

Je me suis complètement abandonnée à lui. J’étais


totalement détendue. Nous faisions l’amour dans un endroit
magique, à la vue de tous. J’ai éprouvé un bien-être que je
!171
n’avais jamais ressenti de toute ma vie. Je me sentais belle
et désirable. Je pouvais enfin, pour la première fois de ma
vie, être en accord à la fois avec mon âme, mon corps, mes
choix, mes envies et mes goûts, sans me juger moi-même,
sans en avoir honte. Je me suis sentie libérée. J’ai
commencé à bavarder sans gêne de sexualité. Après tout, je
me suis dit que c’est comme marcher ou parler, cela
s’apprend.

Nous nous sommes embrassés langoureusement. J’ai


vécu un drôle de feeling. Depuis plus de trente années que
nous baisons ensemble, ce soir-là j’ai eu l’impression que
c’était comme notre première fois. Non ! Encore mieux.
Probablement grâce à cette ambiance et les regards portés
sur nous. C’était très agréable. Il a retiré mon string. J’ai
détaché son pantalon après avoir enlevé sa chemise. J’ai mis
la main sur son sexe, c’est un de mes moments favoris.
Sortir une queue de sa tanière, ça m’excite terriblement. Il
s’est relevé et a enlevé son pantalon.

« Wow ! Que j’aime voir le corps d’un homme nu !


Quand il s’approche, me fixe du regard, comme s’il se
disait : hum ! Je vais faire de toi mon jouet. L’air
complètement radieux. »

Le voilà qui s’est allongé sur moi pour m’embrasser.


Ses mains se baladaient partout entre mes seins et ma vulve.
Les miennes se promenaient dans ses cheveux et sur ses

!172
fesses. J’ai passé mes ongles dans son dos tout doucement
pour le faire frissonner. Il a descendu sa main vers ma zone
humide, y a inséré deux doigts, a trouvé mon point G en
moins de deux. Il l’a massé pour le faire gonfler encore plus.
Il a préparé ma chatte et mon cul à recevoir ce qu’il y a de
plus beau, une queue. Il l’a déposée à l’entrée de mon vagin,
s’est retiré, a réitéré, a recommencé jusqu’à ce que je le
supplie de l’entrer au fond.

« Mmm ! J’ai besoin de la sentir en moi, de me sentir


complète. Quelle sensation de sentir une queue dans la
chatte ! C’est indescriptible. »

Il a poussé pour que je le sente bien au fond. Nous


nous sommes embrassés pendant qu’il a exécuté des va-et-
vient. Puis Jo s’est retiré, m’a tournée de façon à être en
« doggy » pour s’occuper de mon cul. Il a entré son doigt
pour faire le passage, ensuite il a introduit son gland dans
mon anus, l’a retiré, l’a entré à nouveau, ainsi de suite
jusqu’à ce qu’il soit complètement en moi. Il a formé une
queue-de-cheval avec mes cheveux, les tenait bien fort et les
a tirés pour me relever la tête en cambrant mon dos. Il faisait
des va-et-vient de plus en plus vite dans mon petit trou :

— Allez vas-y ! Défonce-moi le cul.

Je couinais, je me lamentais. J’étais sur le point de


jouir. Mon corps est devenu crispé par l’onde de choc reçue
du solide orgasme anal qu’il m’a donné.
!173
« J’aime ça baiser, c’est tellement bon. »

Après plus de quelques minutes, il s’est retiré. Il m’a


retournée vers lui et a présenté sa verge à ma bouche. Je l’ai
regardé dans les yeux. Je l’ai prise dans ma main et j’y ai
déposé ma langue, je l’ai léchée, sucée. Je l’ai enfoncée dans
le fond de ma bouche, ma langue s’est délectée de son sexe
et de mon cul par la même occasion. Sa respiration a
commencé à changer, son orgasme montait :

— Allez ! Viens ! Viens dans la bouche de ta salope !


Je veux ton sperme !

En prononçant ces mots, il a explosé dans ma bouche,


j’ai continué à le sucer doucement, longtemps après son
orgasme.

Nous nous sommes embrassés et nous nous sommes


relevés pour nous rhabiller. Après être passés à la salle de
bain, nous sommes retournés prendre un verre et regarder si
de nouvelles personnes étaient arrivées. Nous avons enfilé
notre verre rapidement parce que l’action se passait au
deuxième étage. En bas, les tabourets s’étaient presque tous
libérés. Donc nous revoilà à remonter l’escalier du bonheur.
Nous nous sommes promenés un peu pour nous imprégner
de l’énergie du moment. Des gens baisaient dans la véranda,
d’autres se prélassaient dans le spa au regard des voyeurs
assis sur les bancs en L en entrant à gauche. Nous avons
rebroussé chemin pour nous diriger à l’opposé de la pièce,
!174
vers mon lit préféré. C’était bondé. Deux couples occupaient
le lit sous le regard des voyeurs. Derrière nous, le Glory
Hole était occupé par plusieurs messieurs. Nous avons
décidé d’aller là où se trouvent les deux lits côte à côte, le lit
du fond se trouvait libre.

Debout devant le pied du lit, nous nous sommes


embrassés à pleine bouche, Jo et moi. Je me suis accroupie à
nouveau pour détacher le pantalon de mon chéri. J’ai sorti sa
belle queue encore bien bandée. Je l’ai sucée intensément.
Pendant ce temps, je sentais des mains se promener sur mon
dos, et qui descendaient vers mes fesses. J’ai regardé pour
voir si l’individu me plaisait, même si en temps normal il
avait reçu l’autorisation de mon homme pour me toucher. Je
ne le connaissais pas, c’était un homme de couleur noire que
je n’avais jamais vu. Il était très bel homme. Il m’a semblé
soigné et il sentait bon. Je lui ai fait un clin d’œil et je lui ai
souri en signe d’acquiescement. Il m’a présenté son gros
phallus que je me suis empressée d’engloutir dans ma gorge.

« Oh ! Je dois faire attention pour bien placer ma


mâchoire, afin de ne pas avoir des haut-le-cœur. Cela
demande une certaine gymnastique de la mâchoire. »

Je l’ai sucé, j’ai léché ses couilles, j’ai remonté ma


langue jusqu’à son gland en le masturbant avec ma main
droite. Je me suis relevée avec son aide et il m’a couchée sur
le lit. Il s’est approché de moi, m’a écarté les jambes et a

!175
passé ses doigts sur ma chatte. Il a inséré un doigt et puis
deux. Il les a retirés pour y insérer sa queue. Un autre
homme de couleur noire se tenait derrière lui, un peu en
retrait près du mur. C’était la première fois que je le voyais.
Il portait un veston de nuance prune, il était élégant.
L’homme qui me pénétrait lui a demandé s’il voulait prendre
sa place et il s’est retiré. Le beau jeune homme s’est avancé
vers moi, s’est penché pour déguster ma chatte. Il semblait
nerveux. Il s’est relevé et a baissé son pantalon pour sortir sa
queue et l’introduire dans ma fente, après avoir enfilé un
préservatif.

« Mmm ! Il masturbe mon clitoris pendant qu’il


effectue des va-et-vient. »

Je l’ai regardé et je lui ai dit spontanément :

— Tu sais vraiment comment t’y prendre toi avec une


femme !

Wow j’ai adoré, il avait une façon de bouger, il m’a


donné incontestablement du plaisir. J’ai réclamé à mon mari
de me donner le lubrifiant, j’en ai mis une toute petite
quantité sur mes doigts pour aller masser mon anus. J’ai
sollicité M. Veston de me sodomiser. Il s’est exécuté
immédiatement. Il a entré sa queue juste un peu.

« Mmm ! J’adore. »

!176
Ensuite il l’a enfoncée encore plus profondément. J’ai
poussé quelques gémissements. Mon chéri le regardait en lui
faisant un clin d’œil pour lui indiquer que j’appréciais. Il
s’est retiré et m’a tournée pour me baiser en levrette. Il a
inséré sa queue dans mon anus et a commencé à faire des
va-et-vient en augmentant la cadence. M. Veston semblait
avoir repris confiance en lui. Il y allait de grands coups de
bassin. Après quelques minutes, il s’est retiré, a enlevé son
préservatif et a approché sa queue de ma bouche pour que je
la goûte. Je l’ai prise avec plaisir. Je l’ai sucée avec vigueur.
Il m’a demandé en chuchotant s’il pouvait jouir sur mes
seins. Je lui ai répondu certainement, en souriant. Il a
explosé sur mes grosses boules. Il semblait vraiment être au
septième ciel, je l’ai repris dans ma bouche pour lécher tout
son sperme restant.

Mon homme a remarqué que je semblais apprécier la


présence de M. Veston. Alors il lui a demandé son nom et
son numéro de téléphone. Il lui a expliqué qu’il aimerait
m’organiser un gang bang au courant de l’été. Il a acquiescé
sans hésiter. Il se prénommait Marcus, donc pour nous ça
sera Marcus Veston, parce qu’il y a plusieurs hommes qui
ont le pseudo Marcus, alors nous leur avions donné des
surnoms afin de les reconnaître, Jo et moi.

« Dis donc, je commence à rassembler quelques


numéros dans ce carnet noir ! Le sourire me monte aux
lèvres, j’en ai l’eau à la bouche. »
!177
Nous avons salué notre nouvel ami avant de quitter le
club. Encore une fois, j’étais enthousiasmée de ma soirée.
Nous sommes passés prendre un café, un beignet, et nous
avons pris la route en direction de la maison. Il était encore
tard. Décidément, j’étais incapable d’arrêter plus tôt. Les
soirées coquines passent beaucoup trop rapidement.

J’adore rencontrer de nouvelles personnes et


apprendre à les connaître. J’ai la croyance que nos
rencontres ne sont jamais fortuites. Soit qu'elles sont
nécessaires à notre évolution, ou peut-être que c’est nous qui
avons des éléments à apporter à ces personnes. C’est
constamment dans le but d’apprendre, de donner, de nous
épanouir, et pour nous remettre en question. Et ce pour notre
apprentissage. Peu importe les sphères de notre vie.

Dans « Contes d’errance et contes d’espérance »,


Jacques Salomé rappelle l’extrême importance d’une
communication de qualité :

« Ce n’est pas l’amour, aussi merveilleux soit-il,


qui permet à deux êtres qui s’aiment de rester
ensemble dans la durée d’une vie.
C’est la qualité de la communication, la richesse
des échanges et la vitalité des partages qui
nourriront leur relation et la maintiendront
vivante. »
!178
!179
!180
7 juin 2019
Fantasme presque réalisé

Nous étions déjà à notre neuvième sortie coquine à


l’Orage. Le club était confortable, c’était chaleureux et je
m’y sentais bien. Heureusement que je ne résidais pas tout
près, parce que j’y aurais passé mes soirées du jeudi au
dimanche. Nous y sommes toujours retournés les vendredis
depuis que j’avais oublié ma brassière. Je suis chanceuse de
l’avoir laissée dans la salle de bain, cela m’a permis de
découvrir les vendredis. Plusieurs personnes avec qui nous
avions discuté dans nos deux premières sorties nous avaient
dit que le vendredi c’était bondé d’hommes et que c’était
plus sexuel que sensuel. La plupart nous l’avaient
déconseillé. Nous avons constaté que c’est tout à fait vrai et
j’ai découvert que cela m’excitait.

J’aime me sentir comme une proie sur le point de se


faire dévorer. Toutefois, la différence qui existe entre moi et
la proie, c’est que la femme est reine dans ces endroits et
même partout en libertinage. Toute femme décide si oui ou
non elle a envie de participer au jeu proposé. Nous les
femmes, nous devons être intègres avec nous-mêmes et faire
seulement ce dont nous avons envie. C’est intimidant de dire
!181
non les premières fois. C’est souvent déchirant pour moi
étant donné que je n’aime pas rejeter les gens. Ce sont des
situations très délicates parce que de toute évidence cela
affecte l’estime de soi pour la personne qui reçoit le refus. Et
peu importe à qui cela arrive, c’est toujours blessant. C’est
un jeu et nous y sommes pour nous amuser et éprouver du
plaisir. Donc, nous avons le pouvoir de choisir ce qui nous
convient ou pas. À deux reprises, j’ai dû refuser des
hommes qui avaient approché leur pénis de moi pour que je
les suce. En m’avançant, j’ai constaté qu’il n’était pas
propre. Il avait une forte odeur. J’ai aussitôt regardé mon
mari en lui faisant un signe de la main que ça n’allait pas.
Nous nous étions inventé un code que nous connaissions
tous les deux.

La semaine était enfin terminée, elle m’avait parue


extrêmement longue. Sept semaines interminables étaient
passées. Nous n’étions pas sortis au club en raison de
diverses réunions familiales, et le printemps est un moment
très chargé au travail pour mon homme ! Mon chéri travaille
énormément, et moi j’ai recommencé tranquillement à
travailler quelques après-midis par semaine. Ce qui est
merveilleux c’est que j’y vais à mon rythme, étant donné
que nous sommes travailleurs autonomes. Nous avons
pratiquement toujours travaillé ensemble, mon homme et
moi. Pour écrire ce livre, j’ai dû me retirer complètement.
En conséquence, il a dû prendre toute la charge mentale.

!182
C’est ardu pour lui. Malgré cela il tient bon, il est solide,
c’est un surhomme.

J’ai commencé mon rituel d’avant-baise en prenant un


bain pour me relaxer, décompresser de la semaine, et pour
faire tremper mon petit minou. Elle risque de miauler tout à
l’heure. J’ai toujours la hantise d’avoir des odeurs. Mes
bains ont en général une durée d’une heure, pour m’assurer
que ma chatte soit propre. Ce n’est pas tout. Quant à vous
dévoiler ma vie, autant le faire dans les moindres subtilités.
Je vais en faire sursauter un avec mes confidences, mon ami
coquin cher à mon cœur. Il n’aime pas trop lorsque je
divulgue des détails de ma vie. Cet ami, c’est Frank. Je lui
tape un clin d’œil. Le Frank du chapitre trois.

Bref, chaque fois que je sors de mon bain avant une


rencontre coquine, je demande à mon mari de sentir ma
chatte pour être certaine qu’elle sent bon ou qu’elle n’a pas
d’odeur, surtout pas le poisson. Alors, Messieurs, sachez que
c’est toujours au goût de mon homme, car moi je n’y arrive
pas seule.

J’ai terminé mon rituel habituel et je suis montée dans


ma chambre pour m’habiller, un de mes moments favoris. Je
me suis assise sur le fauteuil devant le lit pour revêtir une
culotte brésilienne en dentelle noire et blanche, des bas de
nylon noir trois quarts, une robe noire dont le tissu
ressemblait un peu à du velours, très mince, sans manches et

!183
mes épaules découvertes. J’ai décidé de garder mes seins
dénudés sous ma robe pour être parée à toute éventualité.

J’ai enfilé mes nouvelles bottes noires de suède au-


dessus des genoux. Voilà, j’étais prête pour aller dans mon
endroit préféré. J’avais une libido exacerbée, je ne pensais
qu’au sexe. C’était mon plus étonnant et intéressant
divertissement. Il l’est encore à présent. C’est tellement
beau de voir des personnes baiser, des humains qui se font
du bien, dans le respect de tous, sans négliger bien entendu
les tests de détection contre les ITS. Nous avons décidé de
les passer tous les quatre mois, pour notre sécurité et celle
des autres, même si j’utilise toujours des préservatifs avec
mes partenaires. Seul mon amoureux a le privilège d’en être
dispensé.

Nous étions en route pour une soirée de plaisir


redoutable. J’écoutais de la musique pour me sentir dans une
ambiance festive. Je crois que Lidy (le papillon) était dans
sa phase ado. J’avais une unique envie, celle de m’amuser
avec des amis et de baiser. Rien n’était plus intense que les
émotions et les feelings ressentis lorsque nous étions au club
échangiste. C’était comme une drogue. Je n’avais pas flirté
depuis trente-trois ans. Cruiser et séduire étaient devenus
pour moi seulement des mots, et teaser m’était inconnu. Je
n’avais pas de souvenir que séduire et être séduite étaient
aussi enivrants. Je l’avais vécu juste un peu avant de
rencontrer Jo. Le feeling ressenti quand d'autres hommes
!184
posent la main sur moi, c’est comme une décharge et ça se
ressent jusque dans mon bas-ventre.

La redécouverte de ce sentiment, de tous ces papillons


et frissons ressentis, est palpitante. Je ne pouvais plus m’en
passer. J’avais envie de penser à Jo, à moi et à notre couple,
maintenant que les enfants avaient quitté le nid familial.
Nous avions mis en partie notre vie de couple en veilleuse
pour devenir des parents sérieux et responsables. Nous
aurions pu et aurions dû faire de la place à nos folies. Nous
nous sommes cependant, tout au long de notre vie, conservé
du temps à raison de quelques week-ends par année et
durant nos voyages de couple. C’est important d’investir
dans son couple en tout temps, même lorsque nous devenons
parents. Cela demande un effort plus marqué, toutefois cela
rapporte énormément.

C’était primordial pour moi afin de garder le contact


avec mon amant, pas le papa ni l’homme de la maison,
seulement l’amant. Comme nous ne baisions pas très
souvent en raison de ma faible libido à ce moment de notre
vie, je m’organisais pour que nos soirées coquines soient
parfaites, c’est-à-dire un souper, une soirée et une nuitée à
l’hôtel. Donc, nous faisions l’amour dans la nuit et la
matinée. Je sais maintenant que la quantité aurait été plus
importante que le décorum. Bref, c’est enfin le temps de
vivre en ne pensant qu’à nous, mis à part le fait de se cacher
de nos enfants.
!185
Je me rends compte que j’ai besoin de ces émotions et
sentiments agréables ressentis dans une première rencontre.
Je réalise aujourd’hui que cela m’a énormément manqué,
d’autant plus que je suis une femme qui a besoin de
beaucoup d’attentions, de gestes tendres et de câlins. J’ai un
grand besoin d’être cajolée inlassablement. Cela m’a
considérablement manqué toute ma vie. Mes parents et mon
mari m’ont donné ce qu’ils pouvaient, selon le bagage qu’ils
ont reçu. Je ne veux pas ressentir de frustration envers eux
pour ne pas avoir réussi à combler suffisamment mes
besoins d’affection et d’attentions. Cela serait injuste, nous
sommes tous différents et nos besoins et notre don d’amour
ne se mesurent pas d’un humain à l’autre.

Heureusement, aujourd’hui Jo s’y efforce beaucoup. Il


travaille sur lui-même pour devenir une meilleure personne,
et il essaie d’être plus conscient de ce besoin qui m’a tant
manqué. Il fournit également des efforts afin de libérer de
l’espace dans son agenda, dans son emploi du temps, pour
notre couple, pareillement dans la façon de communiquer
avec moi. Nous avons tous des particularités différentes.
Nous reproduisons souvent le modèle parental. Cela
n’enlève rien au fait qu’il est un merveilleux mari, un ami,
un amant et un excellent père. Moi je crois qu’une seule
personne ne peut pas automatiquement arriver à combler
tous les besoins d’un autre individu, surtout dans le modèle
de la monogamie. Nous avons toutes nos limites

!186
émotionnelles et personnelles, sans oublier les contraintes et
manques occasionnés par ladite monogamie. Celle-ci devrait
être revue et modernisée.

Mon plus grand souhait est de continuer à évoluer côte


à côte avec mon homme tout en comblant mutuellement nos
besoins. Il fait partie de moi, il est mon phare, mon repère,
mon ange gardien. Nous avons un amour sincère et un
attachement profond l’un envers l’autre. Cependant, nous
avons des limites à ce que nous pouvons nous apporter. Le
libertinage exauce en partie mes besoins non comblés. Ce
que mon mari ne peut pas me donner est vital pour moi.
C’est mon combustible. C’est ce qui me rend vivante,
enjouée, épanouie, souriante, et cela enflamme une joie de
vivre en moi. Nous nous accordons l’autorisation de vivre
pleinement heureux toujours dans le respect des règles
établies. Alors, voilà tous les bienfaits que le libertinage
nous a apportés. Nous puisons ailleurs ce que nous ne
pouvons nous donner mutuellement au lieu d’entrer dans la
frustration.

Nous sommes arrivés devant le club assez tôt. Mon


chéri a eu le temps de faire une sieste avant d’entrer. Nous
sommes passés au vestiaire pour ensuite prendre une place à
mon endroit préféré au fond du bar. Nous avons commandé
à boire et avons discuté. C’était agréable de discuter sans
être interrompus par le téléphone. Nous étions présents de
corps et d’esprit, alors nous en avons profité pour causer.
!187
C’était aussi plaisant de discuter dans un autre contexte que
celui de la maison, et surtout dans un lieu aussi sexy.

La montre de mon chéri indiquait bientôt vingt-trois


heures. Nous avons décidé de monter pour aller nous asseoir
dans la véranda. Plusieurs hommes semblaient intéressants
et je me demandais si je leur plaisais. Arrivés en haut de
l’escalier, nous nous sommes arrêtés à la salle de bain qui se
situait juste à côté de la terrasse. J’ai rejoint mon mari près
du mur de la terrasse en sortant de la salle de bain. C’était
calme. Deux couples s’y trouvaient. Deux hommes et deux
femmes baisaient collectivement dans le lit du fond.

« Mmm… Quel beau spectacle ! »

Encore une fois comme par hasard, plusieurs hommes


nous avaient suivis et sont venus s’asseoir près de nous.
Après une quinzaine de minutes, mon homme et moi avions
décidé d’entamer nos échanges charnels. Il avait envie de
participer ce soir-là. Nous nous sommes dirigés vers les lits
du fond, là où se trouvent les deux lits côte à côte.

Nous avons déposé mon sac à main, ma bouteille


d’eau et une serviette sur le lit le long du mur et avons
commencé à nous embrasser avec gourmandise. La vue de
ces deux couples nous avait ouvert l’appétit. J’étais chaude
et prête à faire de moi sa proie. Je me suis accroupie pour
détacher son pantalon et sortir son beau membre pour
pouvoir le pomper avec avidité et l’absorber entièrement
!188
dans ma bouche. Je me suis activée à le sucer pendant que
des voyeurs nous regardaient. D’autres hommes se sont
avancés en me présentant leur organe.

« Miam ! … Je suis encore entourée de queues pour


mon plus grand bonheur. Ce sont des moments que j’ai
tellement espéré en secret. »

J’ai sucé avec vigueur chacun de ceux que j’avais


choisis. Mon amoureux savait quel type d’homme me
plaisait. Il s’était rarement trompé depuis le début.
Toutefois, ce n’est pas parce qu’il aurait dit oui que j’aurais
été obligée de dire de même. J’avais et j’ai toujours
également le droit à mon opinion. Mais, par chance, ils me
plaisaient tous.

Ces charmants messieurs m’ont aidée à me relever et


j’ai demandé à un homme noir de se coucher sur le lit afin
que je puisse le sucer et me faire prendre par-derrière en
même temps. Je me suis penchée vers lui et j’ai attrapé son
membre de ma main droite pour le diriger dans ma bouche,
douce et chaude. J’ai craché sur sa queue pour la lubrifier de
façon à la pomper avant de la dévorer.

Pendant ce temps, un nouveau bel homme noir se


tenait debout derrière moi. Il caressait mes fesses, a
descendu ses doigts vers ma chatte pour la fouiller. Il a
approché sa queue de ma « fentine », l’a insérée légèrement,
l’a retirée, l’a entrée à nouveau, encore juste un peu. Je me
!189
languissais et je suçais la queue de mon autre partenaire
avec vigueur. J’avais envie qu’il me l’enfonce
immédiatement :

— Allez ! Vas-y ! entre-là, vas au fond ! Encore plus


profond ! Baise-moi fort, encore plus fort !

« Grrr... Que j’aime ça, lorsque nos deux corps se


heurtent l’un contre l’autre. »

J’aime sentir les testicules cogner sur mon cul. Je


me suis redressée pour prendre une place sur le lit. Un
bel homme noir s’est installé entre mes jambes pour aller
me goûter.

« Mmm ! Que c’est bon de se faire bouffer la chatte ! »

Il s’est relevé, a introduit sa grosse queue dans ma


fente en me regardant droit dans les yeux. Je promenais mes
mains sur son torse avant d’aller attraper des queues autour
de moi qui espéraient être choisies. Je me suis allongée sur
le bord du lit, les jambes relevées. Deux gars se trouvaient à
ma droite et deux autres à ma gauche, j’étais entourée de
testostérone.

« Waouh ! Je suis le centre de l’attraction, leur jouet.


Ils me désirent et je les veux tout autant. »

Un homme noir était adossé au mur qui se situait à ma


droite au côté du lit. Je lui ai demandé si je pouvais utiliser

!190
son épaule pour appuyer ma jambe. Il était très beau et de
cette façon je pouvais caresser son torse qui me semblait
extrêmement doux. Il avait effectivement la peau douce
comme du satin, j’ai adoré le caresser. En général, les
hommes noirs ont tous la peau extrêmement douce.

Des mains cajolaient mon corps. Je ne sais pas quelles


mains appartenaient à qui, mais peu importe, elles parlaient
pour elles, elles fouillaient et m’exploraient. L’atmosphère
était détendue et amicale. Nous baisions, nous riions, nous
jouissions. Impossible de demander mieux d’une soirée.
Oh ! J’ai soudainement aperçu entre deux gars que plusieurs
hommes étaient à la queue leu leu et attendaient leur tour
pour venir forniquer avec moi. C’était devenu mon sport
favori.

À chacun leur round, ils se relayaient pour me baiser


la chatte ou mon trou étoilé. J’avais soudainement une
queue dans mes fesses, une dans chaque main et une autre
dans la bouche. En général, ils sont tous très respectueux
sauf une infime minorité comme dans la société moldue. Les
personnes responsables de la sécurité dans l’aire de jeu ne
tolèrent aucun manque de respect.

Une idée est venue me traverser l’esprit, c’était le


temps de réaliser un autre de mes fantasmes. J’ai demandé à
mon homme s’il avait envie de faire une DP avec moi et
M. Peau de satin. Une DP, c’est se retrouver en sandwich

!191
entre deux hommes, un homme baise mon cul et l’autre
baise ma chatte en même temps.

Mon chéri me répond aussitôt dans l’affirmative et


M. Peau de satin, également. Alors nous nous sommes
installés, enfin nous avons essayé. C’était un peu intimidant,
étant donné que nous avions un public qui nous regardait.
M. Peau de satin, s’est allongé, le dos au lit, moi je l’ai
chevauché de manière à pouvoir l’embrasser. Mon homme
se tenait debout derrière moi pour m’enfiler tant bien que
mal. Nous avons réussi quelques coups, toutefois un des
deux membres glissait toujours hors de son orifice. Nous
sommes convenus de changer de côté. Mon mari s’est
étendu à son tour sur le dos, je me suis embarquée sur lui
afin de le chevaucher, et M. Peau de satin s’est installé en
arrière de moi.

« Mmm… My God ! Que c’est bon ! »

Je voulais que ça ne finisse plus. Malheureusement, il


se faisait tard, nous devions penser à partir. Nous nous
sommes relevés, j’ai offert au bel homme noir à la peau de
satin de sucer sa queue pour qu’il jouisse dans ma bouche
avant de tirer notre révérence. Il n’a nullement hésité et avait
plutôt l’air heureux. Il s’est allongé de nouveau le dos contre
le lit et je me suis placée entre ses jambes afin de contrôler
son orgasme. Je l’ai sucé avec entrain et appétit jusqu’à ce
que son souffle commence à changer. J’ai entendu quelques

!192
grognements graves sortir de sa bouche. J’ai senti une
matière chaude et épaisse jaillir au fond de ma bouche. Ce
nectar de jouissance m’avait donné une énorme satisfaction
d’accomplissement.

« J’aime goûter et avaler ce liquide chaud du plaisir. »

M. Peau de satin semblait très satisfait de sa soirée. Il


nous a laissé son numéro de téléphone pour noter dans notre
carnet noir qui commence à être bien garni. J’ai enfilé ma
robe pour ensuite passer par la salle de bain avant de nous
rendre au vestiaire. Et hop ! Dans l’auto.

Les nuits commençaient à être beaucoup plus


agréables, la température se réchauffait. Le siège de la
voiture n’était pas gelé, il était seulement un peu froid. Cette
fois, j’avais pensé à apporter une couverture de façon à
m’asseoir dessus pour que ma chatte se sente emmitouflée
parce qu’elle était dénudée.

Nous sommes passés au Tim Hortons pour récupérer


un café pour mon chéri et une roussette glacée au miel pour
moi. Nous avons commencé ce petit plaisir dès notre
première sortie. C’était devenu un rituel et ça tombait bien
étant donné que j’étais affamée lorsque je sortais du club.
Comme je n’avais pas pris mon repas du souper, j’avais
l’estomac qui criait famine.

!193
Sur la route du retour pour la maison, mon téléphone
indiquait trois heures trente. Nous sommes retournés chez
nous encore très tard. Jo m’a dit qu’il en aurait encore pour
une semaine à s’en remettre. Il m’a répété qu’il trouvait ça
difficile de sortir aussi tard à cause de l’heure à laquelle
nous revenions. Nous avons discuté de notre DP qui a fini
par fonctionner, toutefois pas très longtemps. Jo m’a
demandé comment c’était pour moi :

—  C’était magique ! Être prise en sandwich entre


deux corps masculins. Ouf !… Rien n’est plus sexy pour
moi. De plus, être pénétrée dans les deux endroits à la fois,
c’est divin. Ressentir tous les trois les mêmes émotions
intenses et agréables en même temps. Le mélange de nos
énergies est tout simplement sublime. Je souhaite
absolument le refaire.

La prochaine fois, pour me faciliter la tâche et pour


faire durer le plaisir, je choisirai deux gars avec de grands
attributs. Je suis vraiment très gâtée d’avoir pour mari un
homme qui n’est pas jaloux et qui a envie de me voir
heureuse et épanouie.

Notre conversation a dévié sur nos vacances d’été.


J’étais considérablement excitée. Nous venions de décider
que nous irions, pendant nos congés de juillet, visiter deux
campings naturistes dont l’un d’entre eux organise des
soirées libertines tous les vendredis. L’autre est totalement

!194
libertin. Nous avions déjà fait du naturisme à quelques
reprises en voyage, cependant seulement dans le Sud. Nous
avions toujours l’inquiétude de rencontrer des gens que nous
connaissions, tels que la famille, des amis ou des clients.
Cette fois, nous avions mis cette peur de côté, car elle nous
empêche de faire ce que nous aimons et de vivre
intensément. Nous nous disions que si la situation se
présentait, ça ne serait pas si grave parce que l’autre
individu portera pareillement son habit de naissance. Le
malaise se retrouvera des deux côtés. Maintenant que je
connaissais la communauté libertine, ma peur se trouvait
diminuée en sachant qu’ils sont respectueux et dans le non-
jugement, et cela s’applique également au naturisme. C’est
surtout pour nos enfants que nous sommes prudents. Nous
nous sommes mis d’accord pour annoncer éventuellement
aux enfants que nous pratiquons le naturisme. De cette
façon, nous ne serons pas obligés de nous cacher et
d’enlever la localisation sur nos cellulaires quand nous
irions au camping. Nous nous sommes cachés de nos enfants
comme nous nous cachions de nos parents à l’époque.

« Est-ce que nous pourrons être libres un jour ? Est-ce


que la société acceptera sans jugement tous les modèles de
couple ? »

Je nous le souhaite. Toutefois, le jugement est à ce


point fort du côté des Moldus que malheureusement, je
doute que nous puissions y parvenir de mon vivant. Et ce,
!195
seulement si tous s’appliquent aux changements et passent
le mot.

Je ressens tellement un grand besoin de liberté. Je suis


maintenant un papillon qui a envie et aspire à voler par lui-
même. Bien entendu, dans un cadre de règles qui sont
consensuelles et établies au préalable avec mon amoureux.
C’est essentiel à mon besoin personnel. Je me suis épanouie
plus en un an que dans les trente-trois dernières années.
C’est normal avec ce que nous avons vécu. L’année passée a
été tellement intense. J’ai appris sur moi-même de façon
accélérée. Je souhaite également la même chose pour mon
amoureux.

!196
28 juin 2019
Black and white

Nous étions le vendredi 28 juin 2019. Deux semaines


s’étaient écoulées depuis notre dernière sortie coquine. J’ai
terminé de travailler afin de me garder suffisamment de
temps pour me préparer pour aller à mon événement sportif
préféré. Un bon côté de mon travail c’est que je peux
organiser mon agenda à ma guise, ou presque.

J’ai commencé mon rituel, ensuite je suis montée me


vêtir dans ma chambre. Sur le lit était étendue ma lingerie.
J’avais de nouveaux bas noirs trois-quarts. J’ai décidé de ne
pas mettre de petite culotte ni de brassière ce soir pour faire
plaisir à mon homme. Je serai complètement nue sous ma
petite robe, sauf un récent porte-jarretelles que j’enfilais
pour la première fois. Ma robe était noire pour changer, dans
un tissu très doux, soyeux, lacée au dos, elle s’attachait au
cou, les épaules dénudées, elle arrivait en dessous des
fesses. Pour terminer, mes bottes étaient en cuir mi-cuisses à
talon haut.

Je suis passée par la salle de bain du deuxième étage


pour me coiffer. Une fois fait, je suis descendue au salon

!197
pour aller croquer quelques raisins en regardant un film
porno. Je m’étais découvert une nouvelle passion pour ce
genre de production. C’était devenu mon émission préférée.
J’écoutais une seule chaîne, celle de Dorcel. J’adore son
œuvre cinématographique. J’aime les acteurs et j’aime leurs
scénarios. Plusieurs interprétations font partie de mes
fantasmes.

Enfin, nous avons embarqué dans la voiture et avons


quitté la maison pour nous rendre dans un endroit où je m’y
sens comme chez moi, avec beaucoup d’hommes en prime
pour mon grand plaisir inavouable.

Nous sommes arrivés devant l’Orage à vingt et une


heures quinze. J’ai juste eu le temps de remettre du rouge
sur mes lèvres et d’enlever la localisation de mon téléphone.
Nous étions fins prêts pour une autre soirée séduisante et
jouissive. Nous avons salué le staff à notre arrivée, nous les
reconnaissions facilement. Ils étaient très amicaux.

« C’est agréable ce sentiment d’appartenance à ce


monde caché. »

Après avoir passé les rideaux, nous nous sommes


installés au fond de la pièce. Mon chéri a commandé un gin
tonic pour lui et un sex on the beach pour moi. Le temps
s’écoulait tout en discutant avec mon homme de nos
fantasmes mutuels et de notre nouvelle vie. Pendant ce
temps, les gens faisaient leur entrée. Jusqu’à présent, je
!198
n’avais vu personne à mon goût à me mettre sous la dent ou
sous la langue. Ce n’est pas grave, jusque-là j’avais été
privilégiée. Nous avons incontestablement rencontré de
belles personnalités extérieures et intérieures. Ce sera une
soirée plus tranquille, c’est tout. Nous avons choisi de
monter au deuxième étage pour aller aux salles de bains. À
notre sortie, après nous être retrouvés, nous avons décidé de
nous diriger vers le lit du fond et les Glory Hole. Quelques
personnes occupaient le lit et une autre se trouvait en pleine
action dans le Glory Hole. Les hommes étaient collés face
contre le mur avec leur queue introduite dans les trous
prévus à cet effet. Ils avaient tous l’air de s’y plaire. Nous
sommes retournés sur nos pas pour nous rendre aux lits côte
à côte. J’ai décidé de sucer mon homme. De cette façon,
j’étais certaine d’attirer la gent masculine autour de moi et je
pourrais choisir quelques queues à me mettre sous la dent.
En effet, une minute plus tard, je me suis retrouvée entourée
du meilleur des repas qui soit pour moi.

Après m’être amusée avec quelques-uns d’entre eux,


nous sommes descendus au bar pour boire un autre verre. Je
n’avais pas trouvé celui qui viendrait déranger mon bas-
ventre. Souvent, les gens arrivent vers minuit, alors peut-être
que pendant ce temps j’aurai la chance de voir de nouveaux
visages.

Nous sommes remontés à l’étage après avoir bu notre


verre. Pendant que nous faisions une petite tournée, j’ai
!199
aperçu un homme très grand, épaules profusément larges,
tapissées de plusieurs tatous. Il était caucasien, soit de
couleur blanche avec les cheveux rasés. Il ressemblait à un
« bad boy », il était très imposant. J’avais croisé son regard
perçant un bref instant.

« Ouf ! J’aimerais bien qu’il me prenne. Je me


sentirais minuscule. »

Je l’imaginais en missionnaire étendu sur moi.

« Ouf ! J’aimerais être son jouet. »

Je me suis tournée pour chuchoter à mon mari que le


grand m’intéressait bien. Aussitôt dit, mon homme est parti
d’un pas décidé pour retrouver ce bel inconnu.

— Est-ce que ça te plairait de passer un moment avec


ma femme ?

— Oui avec grand plaisir, lui a-t-il répondu.

Je les apercevais discuter au loin durant quelques


secondes. Ils se sont retournés et ont marché tous les deux
vers moi. Je l’ai salué, je lui ai fait la bise et nous avons
échangé quelques mots.

Il s’est avancé vers moi pour déposer ses lèvres contre


les miennes. Je me suis levée sur la pointe des pieds ou
plutôt sur la pointe de mes bottes. Heureusement que j’avais
un talon de quatre pouces (10 centimètres) pour m’aider à
!200
atteindre sa bouche. Les lits étaient tous pleins, alors nous
sommes descendus au rez-de-chaussée sur le même étage
que le bar où se trouve la pièce avec un lit, derrière le grand
rideau noir. Nous y avons déjà joué, mon amoureux, Frank
et moi.

« Quel beau souvenir ! »

Le lit était libre, donc j’ai déposé mon petit sac à main
sur la table basse au pied du lit. Par l’éclairage rouge que le
luminaire diffusait, l’endroit paraissait feutré et chaleureux.
Mon caucasien s’est approché, a commencé à défaire sa
ceinture, je l’ai arrêté pour continuer par moi-même. J’ai
détaché son pantalon et passé ma main par-dessus la grosse
bosse qui me sautait aux yeux.

Il s’est avancé pour m’embrasser. Ses mains se


baladaient sur ma peau soyeuse. Il a relevé ma robe, a passé
une main sur mes fesses tandis que l’autre me prenait un
sein. Il le pétrissait en se penchant pour l’embrasser. Il a
sucé mon téton pour le faire durcir. Nous nous sommes
étendus sur le lit tout en continuant de nous enlacer et de
nous embrasser. J’ai enlevé son pantalon et son caleçon par
la même occasion. J’avais envie de m’emparer de son
membre et de le foutre dans ma bouche. Je voulais lui
donner le maximum de plaisir. Il s’est couché sur le dos et je
me suis installée à genoux entre ses jambes de façon à
pouvoir le regarder dans les yeux pendant que je me

!201
régalais. J’ai léché ses testicules et je les ai sucés
doucement. Je suis remontée vers son manche en prenant
soin d’y mettre beaucoup de salive. J’ai posé ma bouche sur
son gland et j’ai tourné ma langue sur celui-ci. Je l’ai sucé
délicatement jusqu’à ce que je décide de l’enfoncer
complètement au fond de ma gorge et d'exécuter des va-et-
vient. J’avais amplement de place pour ma main et ma
bouche en même temps. M. Tatoo était très bien membré.

« Waouh ! J’adore ! »

Après quelque temps, je ne saurais déterminer


combien, j’avais littéralement perdu la notion du temps, il
s’est relevé et m’a couchée sur le dos pour me déguster la
chatte.

« Ouf ! … Que c’est bon ! »

Il a passé sa langue sur mon clitoris tout en entrant


deux doigts dans ma fente. Je me suis sentie bien dilatée, je
me sentais ouverte. Il me faisait de l’effet ce beau mâle
alpha. J’avais envie de sentir sa queue dans ma chatte.

— Allez ! Vas-y ! Pénètre-moi ! Enfonce ton gros


membre en moi ! Défonce-moi la chatte ! Je veux te sentir !

C’est tellement agréable la fusion de deux corps, le


mélange de nos énergies et l’intensité du désir. Il a entré sa
queue doucement.

!202
— Allez ! Au fond ! Je désire la sentir bien au fond.

Il s’est exécuté. Il bougeait son bassin afin de faire des


va-et-vient rapides.

« My god ! Que c’est divin ! J’y passerais la nuit.


N’arrête pas. Continue ! »

J’ondulais mon corps. C’est comme si le temps s’était


figé. Parfois, nous aimerions l’arrêter dans des situations
agréables. C’est exactement l’effet que je ressentais. Je ne
pensais à rien d’autre qu’au plaisir que je percevais.
M. Tatoo s’est retiré et m’a enjoint de m’installer à quatre
pattes pour me prendre en levrette. Il m’a demandé
également s’il pouvait insérer son doigt dans mon étoile. Je
lui ai répondu dans l’affirmative en gloussant. Il a riposté
par un sourire également. Il a massé mon trou étoilé avec ses
doigts afin de me préparer à recevoir sa longue verge. Il a
introduit un doigt, l’a retiré. Il a présenté sa queue devant la
porte d’entrée, l’a titillée un peu, a poussé sur celle-ci, s’est
rétracté, a poussé de nouveau, cette fois-ci un peu plus loin
et l’a retirée encore.

« Il m’agace, ce mec ! Allez ! »

— Entre-la ta queue. Je la veux !

Il a réussi à percer mon trou. Il s’est immobilisé, s’est


retiré, est entré à nouveau, a augmenté la cadence, s’est
retiré et s’est engagé d’un grand coup de bassin jusqu’au
!203
fond cette fois. Il s’est arrêté pour apprécier le moment et a
repris les va-et-vient sans cesse. Je me sentais enivrée d’une
ivresse grisante. Mes couinements retentissaient dans toute
la pièce.

« Houla là ! C’est merveilleux, rien n’est comparable


à ces jeux charnels. C’est intense, amusant, sensuel. »

Mon partenaire s’est retiré. Il m’a chuchoté à l’oreille


qu’il n’était pas à l’aise d’avoir un public aussi nombreux.
Je lui ai répondu qu’il était libre d’arrêter s’il préférait. Il a
démissionné, nous nous sommes relevés pour nous rhabiller,
et nous nous sommes fait la bise. J’ai filé à la salle de bain
pour me rafraîchir.

Souvent, les hommes se retirent avant d’avoir éjaculé,


comme je vous ai expliqué précédemment, en voilà un autre
exemple. Ne le prenez pas mal, c’est tout simplement qu’ils
ont envie de s’amuser le plus longtemps possible, eux
également. Nous ferions la même chose à leur place.

Par chance, je suis multi-orgasmique. Alors la soirée


n’était pas finie. En revenant, nous avons décidé d’aller nous
asseoir sur la terrasse pour nous relaxer un peu et observer le
spectacle qui s’offrait à nous. Nous avons pris une place, de
nombreuses personnes s’amusaient. Un homme de couleur
noire s’est avancé vers nous. Il était admirablement beau,
grand, les cheveux très courts. Quelle élégance ! Il s’est
adressé à nous gentiment avec un accent parisien :
!204
— Comment se passe votre soirée ?

— Très bien merci et vous ?

— Oui super bien merci ! Ça irait mieux si vous


acceptiez de jouer avec moi !

Nous avons fait connaissance quelques minutes. Nous


nous sommes entendus pour une partie de jambes en l’air. Il
s’est excusé à l’avance et m’a dit :

— Je vais devoir aller à la salle de bain et revenir


ensuite.

J’étais excitée. Il me plaisait incontestablement. Un lit


s’est libéré alors nous avons décidé d’aller à cet endroit en
attendant que mon beau Parisien nous rejoigne. Après
quelques minutes, je me suis aperçue que mon bel inconnu
brillait par son absence. Je ne savais pas comment je devais
réagir, comment devais-je interpréter cette absence ?

« Quelle émotion devrais-je ressentir ? Est-ce qu’il


m’a posé un lapin ? »

J’ai proposé à Jo d’entrer voir ce qui se jouait à


l’intérieur. Je me suis dit que ma chasse n’était pas terminée.
Nous avons joué les voyeurs jusqu’à ce que mon bel
inconnu se manifeste. Il a dit nous avoir cherchés.
Probablement que le fait que nous ayons changé d’endroit
pour aller sur le lit a fait en sorte qu’il croyait que c’était

!205
nous qui lui avions posé un lapin. Heureusement, nous
avons repéré un lit inoccupé. Jo, mon parisien et moi, nous
sommes rendus près de ce lit et avons échangé quelques
mots en nous dévorant des yeux. Je me suis accroupie
devant lui pour détacher son pantalon et sortir son membre
qui n’attendait que moi. Je l’ai saisi de ma main droite, je
l’ai masturbé et je l’ai pointé en direction de ma bouche. J’y
ai déposé ma langue en le regardant droit dans les yeux. Je
l’ai enfoncé profondément. J’ai fait tournoyer ma langue
toute juteuse le long de sa verge. Ma main droite s’activait
en même temps que ma bouche et ma langue.

« Que j’aime ce sport ! »

Après quelques minutes, il m’a relevée et m’a


demandé de me coucher sur le dos. Il m’a fait frissonner de
plaisir en passant ses mains tout le long de mon corps. Il
s’est avancé vers moi et m’a embrassée follement. Il a
étendu son corps contre le mien, mes seins s’écrasaient
contre sa poitrine. Je sentais son membre dur contre ma
chatte, il cherchait l’entrée du bonheur. Une fois trouvée,
d’un coup de reins il sombrait au fond de mon tunnel obscur.
Il y allait d’un doux va-et-vient en augmentant le rythme. Il
s’est retiré en me regardant dans les yeux, m’a tirée vers lui
pour m’embrasser. Je lui ai demandé de me baiser en
levrette et je me suis tournée aussitôt. Il m’a prise par-
derrière, m’a tirée par les cheveux pour cambrer mon dos. Il
tenait ma gorge par sa main gauche et il me baisait
!206
intensément. Il s’est retiré et est entré doucement dans mes
fesses en accroissant le rythme. Mes gémissements se
faisaient de plus en plus forts et aigus. Au bout de quelques
moments de sodomie, il s’est retiré, m’a embrassée, il a
enlevé son préservatif puis a approché son sexe près de ma
bouche qui était déjà prête à l’entreprendre. Je l’ai sucé
vigoureusement avec attention. Son souffle est devenu
subitement court et je sentais son foutre chaud se déverser
dans ma bouche par jets, directement au fond de ma gorge.
J’ai continué délicatement à lécher son gland et à l’engloutir
jusqu’au creux de ma bouche chaude et humide. Il s’est
retiré, l’air amplement satisfait en me souriant. Nous nous
sommes embrassés tendrement et il m’a remerciée de ce
beau moment intense.

Nous nous sommes relevés, avons enfilé nos


vêtements avant de se faire la bise. J’ai filé à la salle de bain
pour me rafraîchir. La soirée tirait à sa fin. À mon retour,
j’ai vu que mon chéri discutait avec ce bel inconnu parisien.
Il lui a demandé son numéro de téléphone et il a acquiescé
sans hésiter.

« La réalité me rattrape vite lorsque Jo m’annonce


que c’est le temps de partir. »

Nous sommes passés au vestiaire avant de nous


retrouver dans la voiture. Ce qui met fin à une autre
adorable et assez surprenante soirée. Pendant un instant, je
!207
croyais qu’elle serait calme, la preuve qu’on ne doit jamais
baisser les bras.

Encore une fois, notre nuit sera courte. Par chance, les
congés arrivent à grands pas. Nous aurons l’occasion de
reprendre les heures de sommeil perdues. Notre deuxième
vie nous apporte ce qu’il nous manquait dans la première.
Un brin de folie ! Nous passons chercher un café et ma
roussette au miel. Nous nous remémorons la soirée sur la
route du retour et nous discutons des vacances. Celles-ci
nous animent énormément. Ça m’excite de penser que nous
serons nus pour nos vacances pour une première fois au
Québec. Nous avons maintenant envie de vivre selon le
mode de vie que nous aimons.


!208
DEUXIÈME PARTIE

Ma philosophie du couple idéal

!209
!210
Introspection

Au début du deuxième chapitre de ma vie en 2018, j’ai


entrepris une remise en question. J’ai commencé une
analyse sur mes comportements, mes émotions et leurs
provenances. Ce cheminement s’est amorcé lorsque j’ai
compris que je n’étais pas moi-même et que j’avais été
modelée par la vie, mes parents, mon entourage et la société,
sûrement comme la plupart d’entre vous. Je me sentais
enchaînée. J’étais essoufflée de toujours vouloir être à la
hauteur dans ma vie professionnelle et familiale. Je n’avais
plus de temps pour faire des sorties agréables entre amis.
L’amusement n’avait plus sa place. Ma vie n’était pas
équilibrée et elle n’avait plus de sens. Je n’avais plus de
passion. J’existais au lieu de vivre. J’avais besoin de
comprendre et d’analyser mes réactions et émotions, car
j’avais l’impression de vivre en colère sans savoir et
comprendre pourquoi. Ce travail de remise en question n’a
pas été une mince tâche, j’ai dû aller chercher des outils
psychologiques (psychologue) pour m’aider à y voir plus
clair.

Le premier pas à faire dans n’importe quelle remise en


question, c’est de reconnaître qu’un travail est à accomplir.
Peu importe l’ampleur de celui-ci, peu importe que nous
!211
sachions déjà ou pas sur quoi repose cette remise en
question. Le premier pas est l’introspection, c’est-à-dire
prendre du recul en nous observant pour faire l’analyse de
nos comportements et émotions.

Le deuxième pas est d’aller chercher les outils


nécessaires pour permettre cette transformation. Je vous fais
part de ma boîte à outils et de les 10 clés pour un couple
complice et épanoui. Elles m’ont permis de cheminer dans
ces changements. Chaque personne peut créer et adapter son
propre coffre à outils en fonction de ses intérêts, de son
parcours, de ses désirs et de ses besoins. En développement
personnel, il n’y a pas de recettes gagnantes selon moi. Nous
devons simplement savoir écouter, communiquer, analyser
et surtout : essayer.

Nous nous devons de travailler sur nous-mêmes tout


au long de votre vie pour trouver nos faiblesses et nos
failles, dans le but d’y pallier. Nous devrions être une
meilleure personne qu’hier, et demain nous devrions être
meilleurs qu’aujourd’hui. Plusieurs personnes éprouvent de
la difficulté à avouer qu’ils ont des imperfections et surtout
de les citer, c’est pourtant le point de départ. Lorsque nous
réussissons à les nommer, nous sommes en mesure de les
corriger. C’est un travail colossal quand nous ne détenons
pas les bons outils. Parfois, aller chercher de l’aide n’est pas
à négliger. Les psychologues, thérapeutes et sexologues sont
tous là pour nous aider à trouver les bons outils qui nous
!212
conviennent, et qui sont nécessaires pour y arriver. Nous
nous privons de leurs services en pensant que c’est juste
pour les autres.

« Bien, voyons ! Ce n’est pas pour nous ça ! ».

C’est comme essayer de restaurer une voiture en


n’ayant aucun outil et aucun guide. Posséder des outils est
une des clés pour une croissance personnelle plus rapide et
surtout plus efficace. Les outils sont également une clé
indispensable pour nous aider à cheminer en couple, sinon
nous ne mettons que des diachylons sur les plaies au fur et à
mesure au lieu de les réparer adéquatement. Ignorer les
symptômes n'est guère mieux.

Nous sommes allés voir une personne-ressource,


comme si nous allions chez le concessionnaire pour notre
voiture. C’est identique dans notre relation de couple. Si
nous cherchons à communiquer avec un manque d’outils
appropriés, nous risquons fortement de nous retrouver dans
le triangle de Karpman (je vous en parle un peu plus loin).
Comme nous l’avons fait toutes ces dernières années, avant
de nous ouvrir les yeux sur ce qui existait et les erreurs que
nous avons commises. C’est-à-dire que nous nous
retrouvions dans un cercle vicieux toutes les fois que l’on
essayait de communiquer.

Vous savez, nous avons besoin des autres pour

!213
progresser. Nous évoluons à travers leurs visions, leurs
philosophies, leurs enseignements, leurs éducations, leurs
parcours de vie, leurs partages et leurs échecs. Alors nous ne
devons pas avoir peur et nous ne devons pas avoir honte de
demander de l’aide, ou de nous intéresser au savoir des
autres. C’est au contraire un signe de maturité et
d’évolution.

Je n’ai pas attendu que mon partenaire change avant


de commencer mon introspection. Je l’ai décidée en premier
lieu pour moi-même. Le travail débute d’abord par soi-
même si nous voulons que notre entourage change. La vie et
nos proches sont souvent le reflet de ce que nous projetons
comme un miroir. Je me suis observée et j’ai tâché de
travailler sur moi positivement. J’étais attentive à mes
émotions et mes réactions. Je le suis encore, je m’analyse
constamment. Je me demande dans certaines circonstances,
la raison pour laquelle j’ai réagi ainsi. J’essaie de trouver
celles qui peuvent appartenir au passé, parce qu’elles
viennent altérer notre vécu d’aujourd’hui.

J’essaie d’être une personne humble, nous nous


instruisons tout au long de notre vie. Nous avons des
parcours différents, heureusement. J’essaie d’être à l’affût
du savoir des autres, leur apprentissage pourra m’être utile
un jour. Partager notre savoir est parmi les plus beaux
cadeaux que nous pouvons offrir à quelqu’un.

!214
Nous devons apprendre toute notre vie.

Nous devons savoir tirer profit des expériences


personnelles et professionnelles d’autrui, nous nous
éduquons à travers leur cheminement.

Nous devons avoir l’esprit ouvert, c’est notre plus


grand allié.

Nous pouvons améliorer notre vie en contrôlant nos


pensées.

« Le partage du savoir ne sera pas toujours pour


demain : car il n’est pas le problème, il est la solution.
Le partage du savoir ne divise pas la connaissance :
il la fait croître et multiplier. »
Par Koïchiro Matsuura,
directeur général de l’UNESCO

J’ai confié mes peurs à Jo et je les ai dédramatisées


par le fait même. Généralement, ces peurs modifient notre
comportement. Le fait d’en discuter avec lui l’a aidé à
mieux comprendre mes réactions. Nous nous aidons
mutuellement à reconnaître les points négatifs de nos
attitudes et de nos agissements relatifs aux événements, bien
entendu dans le respect de chacun. Nous laissons nos
défenses de côté pour arriver à en parler correctement. Vous

!215
savez, lorsque je parle de mes failles avec mon conjoint, je
lui en parle à la troisième personne. De cette façon, je me
détache de mes émotions et de mon ego, c’est beaucoup plus
facile d’y parvenir.

Personne n’est parfait, personne y compris vous et


moi. La perfection n’existe pas dans l’humanité, nous
sommes tous uniques. Nous nous devons d’être vrais, d’être
francs avec nous-mêmes. Nous devons commencer par nous
respecter mutuellement. Nous devons laisser notre ego de
côté et admettre nos failles. Nous n’avons pas à en être
gênés, nous ne les avons pas choisies. Qu’elles proviennent
de notre personnalité, de nos parents ou de la société, n’en
soyons pas embarrassés. Elles sont là pour nous aider à
évoluer et à travailler sur nous-mêmes. Devenons l’individu
que nous souhaitons être, prenons les moyens aujourd’hui
pour y arriver.

Je considère que notre éducation a eu des carences


d’après mon jugement. L’enseignement que nous avons reçu
aurait dû contenir un cours sur l’humain, sur le
développement personnel et la communication, apprendre
comment gérer nos émotions, l’introspection, l’interaction
avec autrui, le non-jugement. Selon moi, c’est la base de
l’éducation. C’est offrir les bons outils pour commencer la
vie. Bien souvent, nous les découvrons beaucoup trop tard.
C’est mon cas, j’ai l’impression d’avoir perdu ma vie à
essayer d’apprendre comment la vivre. Pourquoi ne pas
!216
partager notre savoir avec les générations subséquentes, afin
que le monde devienne meilleur ?

Les gens seraient d’autant plus heureux s’ils optaient


pour des introspections constantes. Ce n’est pas pour les
autres que nous devons le faire, c’est d’abord pour nous,
certains humains n’en prennent pas conscience. Ils se croient
au-dessus de leurs semblables. Ils estiment à tort qu’ils sont
la perfection incarnée. Osons tourner le regard vers nous.
Observons-nous et nous allons remarquer que nos attitudes
prennent souvent la même direction. Prenons le temps de les
analyser, demandons-nous si nos réactions ne sont pas
disproportionnées par rapport à l’événement présent. Par
exemple, la personne qui a subi de la trahison éprouvera de
la difficulté à faire confiance à toute nouvelle personne.
Pourtant les nouvelles personnes concernées n’ont pas trahi
sa confiance. C’est l’événement du passé qui décide de notre
attitude actuelle. C’est exactement « là » à ce moment précis
que nous devons nous demander pour quelle raison nous
n’avons pas confiance. Allons fouiller dans notre vécu, la
réponse s’y trouve très souvent. De cette manière, il est
possible de faire la paix avec l’événement qui a causé cette
peur et de faire confiance à nouveau. Laissons une chance
aux nouvelles personnes que nous rencontrons de nous
prouver que nous pouvons leur faire confiance.

!217
!218
Jalousie

Peut-être que nous aurons la chance de nous amuser


avec un autre couple durant nos vacances d’été. J’ai travaillé
sur moi-même pour parvenir à laisser mon amoureux
s’amuser avec d’autres femmes. Je me suis questionnée
énormément sur le sentiment désagréable que j’avais
ressenti lorsque Jo m’avait avoué avoir reçu une fellation
surprise à l’Orage. J’ai réussi à isoler cette émotion et j’ai
essayé de trouver la raison de ce mal-être. Je crois y être
arrivée. Le fait de ne pas avoir vu la fille m’agaçait. De plus,
j’aurais aimé être informée au préalable qu’il se passerait un
événement avec une autre femme. Notre règle était de nous
consulter à l’avance et de commencer en présence des deux
parties, sauf si l’un des deux partenaires s’absente pendant
un acte sexuel de l’autre partenaire et qu’il le fait
volontairement. Dans ce cas c’est accepté, étant donné que
cela est son choix d’y assister, ou pas. Toutefois, il n’est pas
autorisé à faire quoi que ce soit. Quand une telle situation
survient, ce qui est important est de garder son calme, de
prendre du recul et d'isoler le sentiment vécu dans le but de
continuer la soirée. Il est conseillé d’en parler au retour. Si
c’est insoutenable, nous devons faire comme si de rien

!219
n'était, nous lui faisons notre signe secret afin de nous
éclipser sans dégâts. Dans la voiture, nous communiquons
calmement, comme il convient.

Lorsque Jo a eu son expérience avec Maria, je n’avais


ressenti aucune émotion désagréable. Au contraire, j’avais
aimé le regarder prendre du plaisir. J’ai réussi à détacher
complètement l’amour du sexe. C’est une sensation
indescriptible quand nous arrivons à comprendre la
différence entre baiser et faire l’amour. Un sentiment de
liberté et de relâchement sur l’emprise que nous avions l’un
sur l’autre. C’est comme si une nouvelle porte sur le monde
s’ouvrait à nous, un portail sur un grand terrain de jeu.

Pour ma part, l’amour se trouve dans les gestes au


quotidien. Des gestes d’attentions, des câlins, dans l’écoute
active, l’empathie, la communication, la confiance, le non-
jugement. Mettre son âme à nu est une plus grande preuve
d’amour que de mettre son corps à nu, ça demande une
énorme confiance en l’autre.

Le fait de fréquenter d’autres personnes intimement


nous incite à nous montrer sous notre meilleur jour envers
notre partenaire. Cela a pour effet de renforcer notre lien. Ce
style de vie nous rend meilleurs. Il nous pousse à être plus
attentifs à l’autre, à être plus charmants, à avoir une
communication exceptionnelle, et à être plus ouverts aux
besoins de notre partenaire. Nous nous apercevons que

!220
l’autre n’est pas acquis. Cela nous incite à toujours nous
dépasser, et c’est ce qui rend l’union plus riche, plus
respectueuse et plus fougueuse.

Je ne peux pas affirmer avec certitude les raisons


exactes pour lesquelles je ressentais ces émotions négatives.
Est-ce parce que mon père trompait ma mère ? Alors j’ai
grandi avec les émotions et les ressentiments que ma mère
avait envers mon père sans qu’elle le veuille. Cela se fait
inconsciemment. Après l’analyse, j’ai également compris les
motifs pour lesquels l’intensité de mon émotion ressentie
était moins importante qu’étant jeune. C’est probablement
parce que je ne me sens plus en danger que j’éprouve
nettement plus de confiance dans ma sexualité et mon être
tout entier. En somme, il restait à me débarrasser des
angoisses de mon enfance qui ne m’appartenaient pas. Cela
m’a donné l’occasion de faire la paix avec celle-ci.

Je sais que la jalousie est extrêmement nocive dans un


couple. Elle n’apporte rien de bon, seulement de la douleur
aux deux parties. Elle nous empêche d’être nous-mêmes.
Elle altère notre jugement, notre perception et notre
comportement. Plus nous retenons quelqu’un et plus nous
risquons de le perdre. C’est le même principe qu’une barre
de savon. Plus nous la pressons et plus elle nous glisse des
mains. Alors je devais arriver à laisser de la liberté à mon
amoureux. De cette façon, il reviendrait toujours vers moi.
La jalousie est souvent synonyme d’un mal plus profond, tel
!221
que le manque de confiance en soi ou le fait de se sentir en
danger, la peur d’être trompée. Je ne connais pas les raisons
pour lesquelles je me suis généralement sentie en danger.
Pourtant je ne l’étais pas du tout, c’était seulement ma
perception, provoquée par le manque de confiance en moi.

La jalousie par elle-même nous met en danger parce


qu’elle est synonyme de discorde, de dispute, de colère, de
déception et de tristesse. Elle est malencontreusement bien
souvent accompagnée de séparation, et d’union
malheureuse, où l’un des deux se sent en cage alors que nous
sommes tous des individus libres à part entière. Quand la
jalousie nous gagne, nous devons nous poser la question du
lâcher-prise :

Qu’est-ce que la jalousie m’apporte de positif ?


Est-ce une émotion agréable ?

Bien sûr que « non ». Alors, lâchons prise. Nous nous


faisons du mal à nous-même. Lorsque ce sentiment survient,
nous devons nous demander :

Pourquoi suis-je jaloux(se) ?

D’où provient dans mon passé cette blessure ou cette


peur de perdre mon partenaire ?

C’est une situation qui doit être réglée parce qu’elle


empêche d’avancer, d’évoluer, et par la même occasion cette
jalousie fait stagner notre partenaire.
!222
Mon mari m’a dit avant que nous libertinions :

— Je ne peux pas m’imaginer que tu ne connaisses


jamais d’autres queues que la mienne.

Je suis restée stupéfaite, partagée entre l’émotion de


l’excitation et l’émotion de la mise en doute de mon sex-
appeal. Ça m’a un peu troublée, je croyais qu’il n’avait plus
de désir pour moi et que c’était peut-être sa façon d’aller
voir ailleurs. Or, je me suis informée sur le sujet et j’ai
trouvé les renseignements nécessaires sur le candaulisme sur
Internet. J’ai bien fait de prendre des renseignements avant
de prendre des décisions. C’était nécessaire parce que la
première perception que j’ai eue, quand Jo m’en a parlé,
était erronée. J’ai compris qu’il avait envie que je connaisse
d’autres hommes par pur amusement, tout simplement pour
son plaisir et le mien.

J’ai aussi compris à ce moment-là, la raison pour


laquelle il n’était pas jaloux. Ce qui m’avait toujours agacée
parce que je croyais qu’il ne m’aimait pas. La jalousie pour
moi rimait avec amour, et l’amour était synonyme de
possession. Ma définition de l’amour était loin d’être la
liberté, et pourtant aimer devrait être synonyme de vouloir
rendre l’autre heureux. Donc automatiquement, la liberté est
nécessaire. La vie est un boomerang. Donnez de l’amour et
vous en recevrez à votre tour. Pourquoi ne pas avoir le désir

!223
de faire vivre des sensations agréables à votre partenaire, si
petites soient-elles ? Parce que votre ego en a décidé ainsi ?

Mon homme a su gérer cette émotion malsaine lors de


notre première expérience. Lorsqu’il a vu mon sourire et
mon bien-être, il a compris que la jalousie ne servait à rien.
Il veut mon bonheur, son but est de me rendre heureuse. Je
souhaitais arriver à avoir la capacité de lui faire
expérimenter ce beau cadeau qu’il me donnait.

Nous nous sommes aimés profondément malgré tout


ce qui nous a opposés. Nous n'avons toujours fait qu’un.
Nous avons été ainsi toute notre vie. Toutefois, je crois que
nous avons commis une erreur. Nous avons perdu nos
identités propres et notre pouvoir décisionnel. J’ai le désir
de déclarer à mon homme :

— Je t’aime assez pour te rendre ta liberté et te


laisser t’épanouir. J’ai envie de t’aider à réaliser tes besoins
et de les vivre avec toi. De t’aider à t’accomplir parce que je
t’aime, que je veux te voir heureux et enrichi de tes
expériences. Si tu es heureux, je le serai également par
ricochet. Te voir souriant et épanoui me ravit et me donne le
sentiment de légèreté, comme si ma mission de femme était
réalisée.

Je suis l’élue que tu as choisie pour partager ta vie et


t’épanouir. Je suis celle qui t’accompagne dans ta quête de
découvertes pour ton évolution personnelle. Nous
!224
chercherons à toujours devenir meilleurs l’un pour l’autre.
Je suis reconnaissante et honorée, je tâcherai d’être à ta
hauteur. Bien entendu, dans le respect des règles que nous
aurons établies au préalable.

J’ai libéré mon homme de mon emprise sur lui, même


si celle-ci était d’un commun accord. Ce modèle de couple
ne me convenait plus. J’avais envie que nous nous ouvrions
au monde. Mon homme ne pouvait plus s’épanouir autant
avec moi. Nous nous sommes apporté énormément l’un
l’autre au cours de notre vie, mais vient un temps où l’on
plafonne. Nous avions atteint un plateau, nous avions besoin
des autres et/ou de nouvelles expériences pour continuer
notre évolution. Et comme nous étions encore amoureux,
notre modèle de couple a été adapté en conséquence pour
nous donner de la liberté.

J’ai profusément le désir de voir mon amoureux


s’épanouir. De le voir avec des frissons au ventre et des
papillons dans les yeux. C’est l’effet que les rencontres nous
procurent, des réactions différentes de ce qu’il est
généralement habitué à ressentir. Après trente-cinq ans de
vie commune, c’est tout à fait naturel que ces émotions si
agréables se dissipent. Ces frissons que l’on ressent lors de
la première rencontre, ce sentiment d’excitation qui nous
donne des ailes comme une sorte d’adrénaline. C’est tout
simplement euphorique, magnifique et gratuit. J’ai une
chance immense d’avoir pu redécouvrir ces frissons que
!225
j’avais oubliés après toutes ces années. Ces émotions se sont
transformées en d’autres sentiments forts l’un pour l’autre.
À présent que nous détenons cette chance de pouvoir vivre
toutes ces émotions à la fois, nous devons nous accorder ce
privilège. Faute de quoi, le retour en arrière pourrait être
fastidieux et nos vies deviendraient terriblement ennuyeuses
et psychologiquement nuisibles l’un envers l’autre malgré
notre amour. Vivons notre vie intensément.

J’espère que les autres femmes sauront toucher son


cœur plus que moi. Peut-être qu’avec l’absence de
ressentiment, mon chéri s’abandonnera davantage qu’avec
moi. Aucune frustration ne l’empêchera de laisser libre
cours à ses envies. Jo était souvent dans la retenue avec moi,
probablement à cause de toutes les disputes que nous avons
eues tout le long de notre vie. Cette fameuse frustration
s’était également installée dans notre couple, jusqu’à ce que
nous en prenions conscience. J’aimerais tant le voir séduire
une femme. Je ne l’ai jamais vu en mode séduction mis à
part les premiers mois de notre relation.

Eh oui ! Nous avons également commis cette erreur.


Nous avons oublié de nous séduire pendant un très long
moment, et j’en ai souffert. Je ne peux pas et ne veux pas
l’empêcher de vivre toutes ces émotions agréables et
tellement intenses. Cela serait égoïste de ma part.

!226
Bien entendu, tout ça reste un jeu. Vous me direz peut-
être que c’est un jeu dangereux. Certes. J’y ai songé
également. J’en suis venue au constat qu’il se pourrait qu’il
développe des sentiments forts pour quelqu’un d’autre.
Qu’une autre femme lui dérobe une partie de son cœur ! Ça
se peut également qu’il la rencontre à l’épicerie ou à son
travail. Peu importe où nous allons, nous pouvons rencontrer
quelqu’un qui change notre vie et qui nous vole une fraction
de notre cœur. Notre cœur est grand. Il peut aimer à l’infini.
Nous pouvons aimer plusieurs personnes à la fois, de
diverses façons et pour différentes raisons.

C’est moi qu’il a choisie chaque jour de sa vie depuis


trente-cinq ans. S’il décide demain de me quitter, c’est tout
simplement parce qu’il ne sera plus heureux avec moi, et ça
serait mieux qu’il le fasse ainsi. Vivre ensemble par habitude
ou par peur de se retrouver seul ne nous fera pas évoluer. Au
contraire, nous stagnerons.

Cependant, si nous comblons les besoins de notre


partenaire et que nous le rendons heureux, que nous lui
manifestons de l’admiration, de l’attention, de l’affection, et
que nous l’aidons à son épanouissement, pour quelle raison
cette personne nous quitterait-elle ?

Si notre partenaire n’est plus heureux de partager notre


vie, nous ne devons pas le retenir. Ce n’est pas
nécessairement que son amour est mort, c’est peut-être

!227
simplement qu’il a besoin d’un autre modèle de vie pour
continuer son évolution. Soit il demeure dans la relation par
habitude, par peur de blesser, et il mourra un peu chaque
jour, soit il choisit de quitter cette union pour son évolution
personnelle. Le plus difficile, c’est d’abandonner quelqu’un
que nous aimons parce que nous décidons de nous choisir.

Il arrive fréquemment que les gens soient seulement


de passage dans notre existence. Nous avons quelque chose
à apprendre de chaque personne que nous fréquentons, nous
avons besoin des autres pour évoluer. Je serais un brin
égoïste si je retenais mon mari et si je faisais en sorte
d’entraver son désir de continuer de s’épanouir. Nous ne
pouvons pas retenir une personne dans son évolution par pur
égoïsme de se retrouver seule, ou par manque de volonté de
vouloir sortir de sa zone de confort pour expérimenter et
s’épanouir.

Nous avons tous le choix de stagner ou pas ! Nous


avons tous le droit de décider pour nous. Mais notre
partenaire a également droit à son choix, celui de rester et de
stagner, ou celui de partir pour son évolution. Si cette
personne choisit de partir, nous devons la laisser partir,
sinon c’est comme si nous mettions un être humain en cage.
Les barreaux sont présents, ils sont juste invisibles.


!228
Blessures émotionnelles

Maintenant, Jo et moi, je nous vois comme des


individus à part entière, amoureux, poursuivant leur chemin
main dans la main là où nous l'avions laissé avant d’avoir
nos enfants. Nous ne sommes plus les mêmes personnes que
nous étions au début de notre vie d’adulte. Nous devons
nous rapprivoiser, nous redécouvrir, nous séduire, lâcher
prise, et surtout laisser tomber les jugements et les
ressentiments du passé. Nous devons poser un regard neuf
l’un sur l’autre. Notre personnalité évolue au fil des années,
elle se transforme par nos expériences, par les gens que nous
croisons, par notre vie, et par nos blessures émotionnelles.
Celles-ci sont parfois dévastatrices. C’est important d’en
prendre conscience et de travailler à les guérir au mieux,
pour qu’elles n’influent pas sur notre présent.

Les blessures émotionnelles du passé pourraient


nous empêcher d’avancer.

Ce sont des failles intimes enfouies au plus profond de


nous. Ces blessures du passé aux relents inconscients
seraient à l’origine de nos maux présents, qu’ils soient
physiques ou psychologiques.
!229
Tous les jours de notre vie, nous accumulons des
bagages de toutes sortes. Soit nous avons choisi de les porter
volontairement dans notre baluchon, soit ils nous ont été
imposés. Ceux qui se sont imposés à nous ne sont pas
nécessairement toujours agréables. Il est primordial d’en
faire le ménage de temps en temps.

Il se peut que notre baluchon contienne aussi, entre


autres, des blessures émotionnelles de notre passé. Ces
blessures sont des cicatrices sur notre âme. Il est impératif
de bien les guérir pour qu’elles ne s’aggravent pas. Elles ne
disparaîtront jamais, mais elles ne feront plus mal. Notre
baluchon fait de nous qui nous sommes.

Toutes les blessures émotionnelles du passé restent


vivant à travers un processus inconscient. Nous pensons
qu’il suffit d’oublier ce qui s’est passé pour guérir nos
blessures. Au contraire, elles peuvent continuer à prendre de
l'ampleur au cours de notre vie et nous affecter
négativement. Ces blessures tendent à façonner non
seulement notre vie de tous les jours, mais également notre
personnalité et notre santé mentale.

« Lorsque nous soignons les souvenirs de notre vie,


le présent est perçu différent. » - Bernardo Stamateas

Voici cinq blessures du passé qui peuvent nous


affecter.
!230
Ce sont les blessures émotionnelles du passé liées à :

1. L’estime de soi

2. L’autonomie

3. L’affection

4. La trahison ou la crainte de faire confiance

5. L’injustice

Elles peuvent avoir été occasionnées par le rejet, les


moqueries, la dévalorisation, les critiques constantes, une
domination arbitraire. C’est le cas lorsque la personne est
constamment désapprouvée, ou qu’elle doit rendre compte
de ses actions dans les moindres détails, ou lorsqu’elle est
traitée d’inutile ou d’incapable. Toutes ces blessures
émotionnelles du passé entravent l’existence. Elles sont
généralement un frein à notre croissance et à notre
évolution.

Par conséquent, il est très important de régler les


comptes avec ce passé qui détermine pour la plupart du
temps notre présent. Nous avons tous une histoire, nous
savons tous à quel point pèsent nos blessures, nos vides et
les morceaux brisés de notre âme. Ce ne serait pas tant les
blessures émotionnelles en elles-mêmes qui nous feraient
souffrir finalement, mais plutôt l’absence d’outils à notre
disposition pour les identifier, les comprendre et les guérir.
!231
« Les blessures émotionnelles représentent
le prix à payer pour être soi-même. »
Haruki Murakami

À présent, je sais que j’éprouve ces blessures


émotionnelles d’affection et d’estime de soi, causées par le
rejet et le manque affection durant mon enfance. C’est peut-
être une raison pour laquelle j’ai mis tant de temps à
m’aimer. D’abord mon âme et ensuite mon corps, cinquante
longues années avant d’être capable de me regarder dans la
glace et de me dire : « Je t’aime ».

Maintenant j’aime mon corps, je remercie la vie et je


suis reconnaissante de l’enveloppe charnelle que j’ai reçue.
J’ai également fait la paix avec mon âme. Je suis heureuse
d’y être parvenue, étant donné que beaucoup d’êtres
humains sur terre passent à côté de leur vie et de leur vraie
personne, uniquement parce qu’ils n’en prennent pas
conscience. Un mot, ou seulement une phrase, peut suffire à
être l’élément déclencheur pour toutes les envies que nous
n’osons révéler. Ou pour nous délivrer du passé qui nous
accable. Néanmoins, nous nous devons d’être attentifs aux
signes que la vie nous envoie. Rien n’arrive pour rien. Tout
a une signification pour une raison bien précise.

!232
Pour aller plus loin et en connaître davantage sur les
blessures émotionnelles du passé, je vous suggère les liens
dans la bibliographie.


!233
!234
Le triangle dramatique

Je tiens absolument à vous faire partager le triangle de


Karpman, ce triangle où vous êtes peut-être enfermés et je
vous propose une porte de sortie avec la communication
CNV. Vous allez la découvrir plus loin pour en connaître
davantage sur le sujet. La communication est selon moi une
clé des plus importantes.

Le triangle dramatique est un jeu psychologique. C’est


un scénario pratiqué inconsciemment et qui peut se répéter
tout au long de la vie si nous n’en prenons pas conscience.
Notre façon d’interagir avec autrui nous ramène sans cesse
dans ce triangle.

Nous endossons la plupart du temps un des trois rôles,


et c’est à ce moment que les réactions se déclencheront
automatiquement, que les partenaires se manipuleront l’un
l’autre.

Vous avez le choix entre trois rôles :

1. Être une victime

2. Être un persécuteur (une persécutrice)

3. Être un sauveteur (une sauveteuse)

!235
La victime

Quand nous endossons ce rôle, nous cherchons à


dominer en faisant pitié. La victime attire le sauveur et le
persécuteur. Elle souhaite attirer l’attention sur elle. La
victime se sent impuissante, irresponsable, et espère que
quelqu’un soulagera son malaise interne. « Je suis faible. Je
ne suis pas chanceux. C’est toujours ma faute ».

Le persécuteur

Le persécuteur est dans l’action, mais dans un rôle de


redresseur de torts et de donneur de leçons. « Vous n’en
seriez pas là si vous m’aviez écouté. » Je suis capable et
intelligent. Les autres sont peu fiables, incapables et
ignorants. Il manipule, menace, humilie, dévalorise,
persécute, et peut même exercer du chantage sur son
partenaire.

Le sauveteur

Le sauveteur vole au secours d’autrui, même quand


celui-ci n’a rien demandé, pour son propre bien et parfois au
détriment de celui de l’autre. Quand nous endossons le rôle
de  sauveteur, nous cherchons à dominer en nous rendant
indispensables. Le sauveteur croit que son opinion est
meilleure, il aide autrui pour son propre besoin.

!236
Les trois rôles du triangle dramatique sont douloureux
et sources de conflits. Chacun d’entre nous peut les jouer
tous les trois en fonction des circonstances.

Comment repérer ce fameux triangle


dramatique ?
Nous aurons de grandes chances de nous retrouver
dans le triangle dramatique si nous ou notre partenaire
endossons l’un de ces rôles. Le problème est qu’une fois
entrés dans ce triangle, nous ne savons pas comment en
sortir.

Ainsi, il est important de s’observer durant nos


échanges, et aussi de contrôler nos pensées et notre façon
d’interagir, afin de déceler nos tendances lors de nos
communications. Une fois cette prise de conscience faite,
nous pouvons y renoncer, et ainsi opter pour une
communication plus saine. Comme dans toute négociation,
le résultat dépend de la qualité de la communication.

Voici quelques exemples de stratégies pour ne


pas se retrouver dans le triangle dramatique :
- Éviter les reproches.

- Parler au « Je » au lieu de « Tu ».

- Reconnaître ses torts.


!237
- Éviter les sous-entendus, ils sont sujets à
interprétation.

- Éviter les jamais, toujours, tout le temps…

- Être clair dans ses propos, dire ce qu'on veut et non


ce qu'on ne veut pas.

- Faire preuve d’empathie.

- Cesser d’attendre que les autres ou la vie soient


conformes à vos désirs.

- Ralentir, prendre du temps pour communiquer.

- Savoir écouter sans répliquer.

- Éviter de laisser votre ego prendre la place.

Pour en connaître davantage sur le triangle de


Karpman, je vous invite à consulter les liens dans la
bibliographie.

!238
Communication Non-Violente
(CNV)

La Communication Non Violente est selon moi le


meilleur outil pour désamorcer les conflits et freiner la
spirale de la violence verbale. Il est possible d’exprimer une
insatisfaction sans pour autant s’en prendre à l’autre. Vouloir
vraiment comprendre ce que l’autre ressent, quelle est sa
réalité et quels sont ses besoins, est une clé pour une
communication sereine dans le respect de chacun. C’est
aussi une opportunité d’en apprendre plus sur notre
partenaire et de construire une relation complice et
authentique. Le but de cette façon de faire est de concilier
les besoins des uns et des autres dans une perspective
gagnant-gagnant où les émotions des uns et des autres sont
reconnues et les besoins satisfaits.

La Communication Non-Violente demande


4 étapes : OSBD

O = Observation ; S = Sentiment ; B = Besoin ;


D = Demande

!239
1. Observation

Je formule à mon partenaire mon observation sur


l’événement en question sans juger et je ne généralise pas.

2. Sentiment

J’exprime ce que je ressens, je partage mes émotions


avec mon partenaire.

3. Besoin

J’exprime mes besoins à mon partenaire. Les besoins


sont à la base de la CNV car « les jugements portés sur
autrui sont des expressions détournées de nos propres
besoins inassouvis. » Les identifier, c’est s’inscrire dans une
action réparatrice.

4. Demande

J’exprime ma demande à mon partenaire. N’attendons


pas que les autres devinent nos besoins, exprimons-les.

Ensuite s’en suivent les négociations. N’oubliez pas,


ce n’est pas ou mes besoins, ou celui de mon partenaire,
mais bien et. Nous devons tenir compte des deux partenaires
et chercher à concilier nos besoins et ceux des autres dans
une solution gagnant-gagnant. Chacun doit faire son bout de
chemin.

!240
La CNV est un outil de déconditionnement. Elle
permet de démêler les jugements des observations, les
pensées des émotions, les accusations des besoins et les
exigences des demandes. Ces quatre étapes visent à séparer
les pensées du reste de notre vécu personnel. Cette langue,
appelée langue girafe, est donc intérieure et permet d’être au
clair avec ce qui est en nous. C’est souvent difficile
d’assumer en permanence la responsabilité de nos
comportements, émotions et besoins, mais c’est une grande
décision pour notre épanouissement personnel et relationnel.

« Ayez le courage de poser des questions et


d’exprimer ce que vous voulez vraiment.
Communiquez le plus clairement possible avec les
autres afin d’éviter les malentendus, la tristesse et
les drames.
Avec ce seul accord, vous pouvez transformer votre
vie. »
Don Miguel Ruiz (Les accords toltèques)

Pour aller plus loin, voyez les liens suggérés dans la


bibliographie sur le triangle dramatique et la
communication CNV.

Je vous conseille également les œuvres de Marshall


Rosenberg, créateur du processus de la CNV.

!241
Notre vie de couple quotidienne a regorgé de conflits
en tous genres. Les occasions d’être en désaccord, de pester,
de s’offusquer ou de se quereller n’ont pas manqué. Nous
savons que le désaccord est une éventualité dans les
relations. Qu’elle est profondément humaine et pas
nécessairement destructrice. Au contraire, si la
communication est réalisée dans le respect et avec tout son
cœur, elle sera bénéfique pour les deux parties ! Alors,
autant le faire correctement et avec les bons outils, la vie en
sera d’autant plus agréable.

Savoir écouter est une des plus belles voies pour vivre
une communication enrichie. La meilleure façon d’entendre,
c’est de ne pas parler, donc de savoir se taire. Écouter, c’est
donner à l’autre le temps de s’exprimer, sans lui couper la
parole. Mais c’est également faire le silence en soi, dans nos
pensées et nos interprétations. Ouf ! Je sais, ce n’est pas
facile à faire parce que nous n’avons pas appris ainsi.
Toutefois, c’est toujours possible de s’améliorer et c’est le
but de notre venue sur terre. Alors, cessons de résister et
faisons les choses comme il se doit. Quand votre
partenaire vous parle, ne cherchez pas à lui répliquer
systématiquement. Souvent, lorsque l’autre nous parle, nous
sommes déjà dans notre tête à penser à la réponse que nous
voulons lui exprimer. Par conséquent, nous n’avons pas le
temps de comprendre correctement ce qu’il nous a formulé.

!242
Nous avons l’habitude de considérer nos échanges verbaux
comme une partie de ping-pong, sans réfléchir.

Or, pendant que notre partenaire exprime sa fatigue,


ses peurs, ou ses difficultés, il n’est pas nécessaire de lui
donner à tout prix des conseils ou de lui apporter des
réponses. L’essentiel est de lui consacrer ce moment
d’écoute totale, sans jugement. Cela lui ouvrira un espace
d’expression libre et sans pression, et contribuera à son
apaisement.

En obtenant cette écoute totale, je me suis rendu


compte que mon partenaire semblait davantage intéressé par
mes propos. J’avais le sentiment d’être considérée avec
sincérité et bienveillance. Cette capacité d’écoute est
également un excellent moyen de comprendre notre
partenaire, de prendre conscience de nos différences, de
développer notre sens du respect et de la tolérance.

Vous l’aurez compris, écouter, c’est mettre notre ego


entre parenthèses pour offrir une oreille neutre et attentive à
l’autre. Il est d’ailleurs conseillé de reformuler ce que nous
avons entendu pour confirmer à notre partenaire que nous
sommes bien en phase avec ce qu’il exprime. Rien de mieux
pour installer un climat de confiance !

Je vous invite à l’essayer, vous n’y perdrez pas. C’est


essentiel d’être connecté à son cœur lorsqu’une personne
nous livre ses ressentis, ses peurs et son mal-être.
!243
Mon mari et moi optons maintenant pour cette
communication qui est vraiment étonnante. Toutefois,
n’oublions pas que nous devons être repentants si nous
agissons mal envers notre partenaire. Exemple :

« Tu as raison, j’ai mal réagi, excuse-moi ».

Cela fait descendre la pression chez notre partenaire,


et c’est important de reconnaître nos erreurs. De cette façon,
notre partenaire sera plus enclin et plus ouvert à nous
écouter par la suite. Soyons à l’écoute de nos réactions,
analysons-les, soyons intègres, c’est de cette manière que
nous évoluerons pour devenir une meilleure version de
nous-mêmes.

Soyons à l’écoute de nos émotions avant de nous


mettre en communication avec un individu. Ressentons nos
propres sentiments et faisons le ménage. Plaçons-les dans
leurs tiroirs respectifs et connectons-nous à notre cœur,
c’est-à-dire laisser tomber notre défensive. Nous devons
ressentir des émotions bienveillantes. De cette façon, nous
serons prêts à écouter notre partenaire sans ressentiment,
sans jugement et avec compassion.

« Tout conflit est l'expression tragique d'un


besoin insatisfait »
M. Rosenberg

!244
C’est tout à fait normal d’éprouver des émotions
distinctes face à des situations identiques. Nos craintes, nos
doutes, nos peurs viennent altérer nos perceptions. Nous ne
devons pas nous fâcher si notre partenaire ne réagit pas
comme nous, si son émotion est opposée à la nôtre, c’est
naturel.

Nous sommes tous individuels, uniques de corps et


d’esprit, sans oublier nos émotions qui varient selon nos
parcours, naturellement différents. Nous n’avons pas le
contrôle sur nos ressentis du moment, ils arrivent sans crier
gare. Cependant, nous avons le choix d’en faire ce que nous
voulons.

Soit nous laissons les émotions s’accumuler pour


tomber sous le poids de celles-ci, soit nous faisons le
ménage et nous les rangeons dans leurs cases respectives.
Faire le nettoyage de nos émotions à chaque événement
nous aidera dans toutes les sphères de notre vie et dans celle
de notre vie de couple.

Imaginez ! Nous essayons de cohabiter avec toutes ces


différences, sans compter nos besoins distincts. Admirable
défi d’arriver à le faire dans l’équilibre des deux partenaires.
Souvent, un des deux est en carence. À mon avis, le déficit
de besoin est synonyme de frustration. C’est alors que cet
ennemi s’installe bien confortablement dans notre couple.
Toutes les frustrations occasionnent des opportunités

!245
manquées de nous rapprocher et de faire plaisir à notre
partenaire. A contrario, elles nous éloignent l’un de l’autre.
Cette non-satisfaction vient voler notre bonheur. Prenons le
contrôle de nos frustrations, essayons de nous détacher des
émotions négatives, et rapprochons-nous de nos émotions
positives. Les émotions négatives nous empêchent de faire
des choix éclairés. Plus nous ressentons des émotions
positives, plus notre fréquence vibratoire sera élevée.
Donner de l’amour à son partenaire, il est là le bonheur.
Donner nous emplit d’amour, nous donne envie de donner
encore davantage. Ouvrons notre cœur et disons à nos
proches que nous les aimons.

Voici l’idéal que j’ai trouvé pour arriver à


communiquer et à écouter dans une ambiance décontractée.
Avec Jo, nous nous fixons un rendez-vous afin de nous
assurer que nous serons disponibles et que nous aurons
dégagé suffisamment de temps pour nous. Nous nous
servons un verre, mettons une musique douce et relaxante.
Moi j’aime bien Léona Lewis, Diana Krall, Lauren Daigle,
Slimane et Vitaa. Nous discutons de tout et de rien, de notre
journée au travail. Nous pourrions même nous masser les
pieds ou les épaules si le cœur nous en disait. L’important
est de se connecter ensemble. Ensuite, nous devons nous
écouter avec empathie et compassion chacun à notre tour.
Nous devons être véritablement à l’écoute l’un et l’autre
avant de prononcer un mot. Une écoute active doit être

!246
pratiquée. Ce qui veut dire répéter ce que notre partenaire
nous a confié, afin de le verbaliser dans nos termes pour
s’assurer d’avoir bien compris. De cette façon, nous
pouvons nous ajuster pour que nous arrivions à la même
compréhension, au lieu d’une supposition ou perception
erronée. Nous devons également essayer de ressentir les
émotions de notre partenaire et avoir de la compassion.
Nous ne devons pas juger notre partenaire pour l’émotion
qu’il ressent. D’une personne à l’autre, c’est différent et
certaines sont bien plus intenses que d’autres. Alors, surtout
ne jugeons point, soyons compatissants et compréhensifs.
Nous devons accepter les ressentis de l’autre.

Pour les humains qui éprouvent de la difficulté à


extérioriser leurs sentiments de façon verbale, ne craignez
pas de communiquer, tout s’apprend. C’est tout à fait normal
de ne pas être à l’aise les premières fois. Certains
s’expriment oralement mieux que d’autres. Avec un manuel
d’instructions, vous verrez que c’est plus facile. Nous avons
tous nos forces et nos faiblesses, nous sommes tous
différents et parfaitement imparfaits. Nous sommes un
immense casse-tête. Une fois réunis, nous sommes la
perfection. Rien n’est plus parfait que l’amour. Nous portons
tous une part d’amour dans notre cœur. Nous détenons tous
ce pouvoir de l’amour pour vaincre nos démons, qui se
nomment la frustration, la colère, la jalousie, la vengeance et

!247
le ressentiment. Nous avons tous la clé dans notre main,
dans notre cœur et dans notre âme.

Nous avons passé des générations à chercher cette clé


du bonheur. C’est simple, il suffit d’aimer. Aimer veut dire
faire le bien, être agréable en tout temps, être gentil
émotionnellement, être dans l’amour, sans jugement et sans
arrière-pensées. C’est mettre son ego de côté et se tourner
vers les autres. Le plus beau cadeau que nous pouvons
donner et recevoir dans la vie de chaque être vivant sur
terre, c’est de l’amour.

Nous devons impérativement nous relier à notre cœur


avant de commencer à communiquer. Peu importe la
technique que nous choisissons, elle doit convenir bien
entendu aux deux partenaires. Une fois adoptée, nous
devons ressentir l’amour que nous avons pour notre
amoureux et commençons :

— Pensons à un événement récent qui nous a fait


sourire et qui nous a rendu heureux. Fermons les yeux.
Respirons à fond et expirons, relaxons nous, ouvrons les
yeux, embrassons-nous, parce que la circonstance dont nous
devons discuter ne devraient pas jeter un voile sur l’amour
que nous nous portons.

— J’ai commencé à enregistrer nos conversations et


nous nous en tenons respectueusement au procédé de la
communication CNV. Lorsque nous sentons l’humain, soit
!248
l’ego, prendre le dessus, nous respirons et nous nous taisons.
Nous devons décompresser et écouter en compartimentant
dans notre tête nos émotions éprouvées pour les placer dans
les bonnes cases. Nous prenons un moment pour réfléchir
avant de prononcer un mot. Après nous être entendus et
compris sur le ressenti de l’autre, nous pouvons amorcer
notre technique de résolution de conflit.

Nous ne devons absolument pas répliquer sur le coup


de l’impulsion. Selon vous, si nous n’avons pas eu le temps
de faire le ménage dans nos émotions, qu’arrivera-t-il  à
notre comportement ? Nos réactions seront différentes, elles
seront biaisées par notre journée ou d’autres circonstances.
Alors nous devons nous servir des tiroirs pour séparer les
émotions des événements passés. Nous devons prendre du
recul, nous ne sommes pas obligés de répondre dans
l’immédiat. Nous demandons un temps de réflexion si
nécessaire, cela donne du temps pour analyser ce qui se
passe en soi.

Le fait d’enregistrer et d’écouter nos conversations


nous aide à nous corriger de nos mauvaises habitudes et
lacunes. Cela doit toujours être réalisé dans le respect et
dans un but positif afin de contribuer à nous améliorer. Ce
n’est nullement dans le but de s’adresser des reproches.
Nous l’écoutons individuellement.

!249
Maintenant, nous savons que l’ingrédient secret du
bonheur c’est l’amour, de soi d’abord et ensuite de son
prochain. Nous détenons les clés de notre délivrance, de nos
souffrances. Idéalement, nous devons prendre un moment
pour nous en fin de journée, un temps de réflexion pour
analyser nos réactions face aux événements du quotidien.
Notre arrivée sur terre n’aurait pas de sens à mon avis, si ce
n’est pour nous améliorer. Alors, s’accorder du temps à soi,
un temps de réflexion, devrait faire partie de notre routine
journalière. Cela peut-être au coucher, sous la douche. Nous
devons choisir le meilleur moment qui nous convient. Si
chacun de nous contribuait à s’améliorer un peu plus chaque
jour en maintenant cette cadence, nos relations avec autrui
prendraient une tournure différente.

N’est-ce pas le but de notre venue sur terre ? Je sais


très bien que nous nous battons constamment entre notre vie
d’humain (l’ego), et notre spirituel, notre cœur (l'âme). C’est
une dualité incessante. L’ego et l’âme s’opposent
continuellement et plusieurs humains donnent trop de place
à leur ego.

!250
Le lâcher-prise

Ce mystérieux lâcher-prise, chacun a sa propre


définition. Par conséquent personne, bien souvent, ne parle
le même langage. Cela ne veut pas dire que nous devons
abandonner ou abdiquer pour toujours. Cela veut dire de
traiter chaque événement au moment opportun s’il y a lieu.

Commençons par nous lever du bon pied avec le


sourire chaque matin. Remercions le ciel de nous donner la
chance de vivre une autre journée et vivons-la comme si
c’était notre dernière. Demain ne nous appartient pas.
Lâchons prise sur ce que nous ne pouvons pas contrôler,
restons zen face aux événements, et nos réactions face à
ceux-ci seront différentes.

Le lâcher-prise sur les situations incontrôlables fait


aussi partie de la recette gagnante. Quand nous lâchons
prise, nous nous sentons apaisés et nous pouvons nous
concentrer sur le moment présent.

Pour arriver à lâcher prise, nous n’avons qu’une seule


question à nous poser :

« Par ma réaction négative, est-ce que je peux


changer positivement l’événement auquel je suis confronté ?
!251
Est-ce que mon angoisse et ma colère vont m’aider à régler
la situation ? »

Généralement, l’angoisse et la colère ne servent qu’à


nous faire du mal. Alors si la réponse à la question s’avère
négative, c’est-à-dire que si nous ne pouvons pas
concrètement poser des gestes ou trouver un moyen concret
pour modifier l’événement immédiatement, aujourd’hui ou
demain, lâchons prise ! Nous nous privons de vivre notre
moment présent par la détermination à vouloir tout
contrôler.

Mettons-le aussi en pratique face à la colère. Lorsque


nous ressentons la colère monter, nous devons nous poser
les questions suivantes :

« Est-ce une bonne émotion, un bon feeling ? Est-ce


que cela me fait du bien ? Est-ce que mon émotion
m’apporte quelque chose de satisfaisant, voire agréable ?»

Si la réponse est « non », alors chassons cette émotion


en pensant à un événement heureux qui remplacera notre
ressenti. De cette façon, nous éviterons de nous faire du mal,
à nous et à notre entourage.

Ne laissons pas notre ego prendre le contrôle de nos


émotions. Nous n’avons rien à gagner à être en colère.
Lâchons prise et connectons-nous à notre cœur, ressentons
cette plénitude. Le lâcher-prise est un médicament pour bien

!252
des maux. Pour garder une réserve, il prodigue parfois des
miracles. Je l’expérimente tous les jours maintenant et je me
sens beaucoup plus calme et zen face aux événements.

Voici l’astuce que j’utilise à présent : pour arriver à


lâcher prise, ce que j’ai appris à faire avec l’expérience,
c’est placer l’événement qui hante mon esprit dans un, tiroir
dans ma tête. Ensuite je ferme le tiroir, je m’en occuperai le
moment venu et je profite du moment présent. J’essaie de
compartimenter mes rôles dans la vie et les événements. Je
ferme les tiroirs au fur et à mesure, sans transposer mes
émotions négatives de l’un à l’autre. Nous ne devons pas
mélanger nos rôles et nous ne devons pas pour autant
déverser notre poison sur les autres !

Laissons notre mauvaise humeur au travail si la


journée a été mauvaise. Notre partenaire n’est pas notre
souffre-douleur, il est là pour nous écouter, nous comprendre
et nous soutenir. Confions-nous calmement devant un verre.
Discutons avec lui comme nous le ferions avec un ami. Dans
le respect, la complicité et la classe, il sera notre meilleur
allié. Toutefois, surtout soyons dans notre cœur. Cela veut
dire parler avec amour, bienveillance et empathie.

Essayez !

J’ai observé que j’obtenais davantage de compassion


de mon homme au contraire d’une dispute habituelle. En
conséquence, j’ai compris que nous nous enfermons trop
!253
souvent sur nous-mêmes. Les autres ne peuvent pas deviner
nos émotions. Communiquons-les de façon optimale dans le
respect.

Arrêtons de détruire notre vie avec des futilités ou


avec des circonstances hors de notre contrôle. Prenons
chaque événement qui nous angoisse ou qui nous met en
colère et posons-nous la question du lâcher-prise. Faisons-
nous une image de l’événement en question, imaginons-le
dans une bulle, et laissons-le partir avec notre émotion
négative en demandant qu'il soit réglé au mieux pour tous
les partis concernés. Allons de l’avant, la vie s’en occupera
au mieux toute seule. Elle fera ce qui est mieux pour nous.
De toute façon, nous n’avons pas d’autres choix. En
revanche, nous avons le choix de notre ressenti et de notre
réaction face à la situation. Faisons la paix à l’intérieur de
nous. Dans le cas contraire c’est nous que nous punissons.

!254
Le pardon

Pardonnons ! Nous ne devons pas garder de rancune


ou de ressentiment envers les autres. Nous passons à côté de
notre bonheur en agissant ainsi. Hier est passé et demain ne
nous appartient pas ; dans ce cas il nous reste le présent. Je
n’ai jamais aimé me coucher et m’endormir en ayant eu une
dispute sans réconciliation. Nous devons nous réconcilier
avec notre amoureux avant de nous endormir. Ne dormons
pas avec un mal-être intérieur. Le seul moyen de s’en
débarrasser est de communiquer. Lâchons prise et
pardonnons, peu importe la situation, parce que tôt ou tard
c’est ce que nous allons faire. Alors ne perdons pas de
temps, il est trop court ce foutu temps. C’est normal de
laisser retomber la poussière, toutefois pas trop longtemps,
car ce sont des minutes de notre bonheur de qui sont
gâchées.

- La rancune vous fait du mal !


- Elle vous ronge de l’intérieur !
- Elle vous empêche d’être de bonne humeur et
d’être un être d’amour !
- Pardonnez !

!255
- Essayez !

Vous n’avez absolument rien à perdre. Au contraire,


vous avez tout à y gagner. J’ai laissé mon orgueil ou plutôt
mon ego de côté. C’était mon pire ennemi. Mon ego me
tirait vers le bas. Mais depuis que je lui ai retiré toute sa
place, j’ai réussi à évoluer, étant donné que je ne suis plus
dans le jugement et que je travaille fort pour ignorer celui
d’autrui. Vous vous dites sûrement « pourquoi alors elle se
cache », c’est une décision commune que nous avons prise,
mon mari et moi pour plusieurs raisons. Notre travail, nos
enfants, notre famille, le jugement et les tabous.

!256
La confiance

La confiance doit être au rendez-vous dans un couple,


c’est primordial dans l’évolution de son partenaire. En fait,
c’est un engagement envers l’autre de lui accorder sa
confiance et de l’aider à grandir et à s’épanouir. Notre
conjoint ne nous appartient pas. Il est là pour nous aider à
évoluer.

Elle est indispensable pour notre couple et pour notre


évolution personnelle. Nous avons vécu une partie de notre
vie sans une parfaite confiance mutuelle. C’est pesant de
vivre ainsi et sans aucune raison évidente. Nous projetions
l’un sur l’autre nos blessures du passé. Qu’elles soient
inconscientes ou non, qu’elles viennent de nous, de nos
parents ou de la société, cela fait partie de notre baluchon
que nous portons jour après jour. Nous devons prendre la
décision de préserver seulement ce que nous désirons de
l’héritage de notre enfance, sinon nous serons gouvernés par
nos peurs et elles dirigeront nos décisions, nos
comportements, nos émotions. Nous devons nous en
débarrasser afin de retrouver notre liberté et notre pouvoir
décisionnel. De cette façon, nous pourrons devenir enfin
nous-mêmes. Nous ne serons pas conduits par nos peurs.

!257
Nous pourrons choisir de garder ce qui nous a été inculqué
ou pas. Nous avons le droit de faire nos propres choix et de
faire le ménage dans les événements du passé qui viennent
altérer notre présent pour une vie équilibrée.

Je mérite d’avoir sa pleine confiance tout comme il


mérite la mienne, celle dont nous nous sommes privés dans
notre jeunesse. La confiance a été un gros enjeu dans notre
couple. Je crois également que c’est un enjeu dans plusieurs
couples. Heureusement, nous avons fait du chemin
positivement dans ce sens. Le nombre d’années de notre
union nous a sûrement fortement aidés à acquérir cette
confiance. Cependant, nous nous sommes blessés
mutuellement pendant plusieurs années, pour des choses qui
n’avaient aucun lien avec chacun de nous. C’étaient en fait
des peurs provenant d’événements passés.

Nous devons utiliser une nouvelle page blanche. Nous


ne devons pas laisser les ressentiments ou nos peurs mener
notre vie. Nous avons décidé de débuter un nouveau
chapitre en regardant vers l’avant pour écrire notre futur
sereinement et en confiance, maintenant que nous avons
acquis les connaissances. Si je veux déployer mes ailes, j’ai
besoin de la pleine confiance de mon amoureux. Nos erreurs
et nos épreuves, que je préfère nommer des expériences de
vie, sont humaines. Elles nous aident à évoluer et à
comprendre différentes choses auxquelles nous étions
fermés bien souvent. Pour ma part, elles m’ont toujours
!258
servi positivement. Elles sont même nécessaires à notre
progression. Elles me poussent à évoluer en m’aidant à
changer mes perceptions sur les événements, sur la vie et
l’humanité. Elles nous obligent parfois à revoir notre façon
de penser. Elles nous font grandir indéniablement.

Nous savons donc qu’en raison de nos passés


différents, nous ne partons pas égaux face à la confiance.
Notre relation nous appartient, et il ne tient qu’à nous de
faire ce que nous souhaitons avec celle-ci. Évidemment,
chacun des partenaires doit s’investir à cent pour cent dans
ce projet. Nous devons nous trouver sur la même longueur
d’onde et devons poursuivre les mêmes objectifs pour vivre
une relation satisfaisante, sincère, respectueuse,
enrichissante, harmonieuse et excitante. Si les deux
partenaires sont disposés dans cette voie, tout est possible !

Vivre la confiance dans son couple est un état d’esprit,


un chemin de conscience. Il fait appel à un ensemble
d’attitudes et d’intentions qui permettent de la mettre en
place et de la développer. Cela implique également une autre
manière de voir le couple, nous ne possédons pas notre
partenaire. Vivre à deux est une discipline. Comme toute
discipline, cela requiert un entraînement quotidien. C’est ce
que réalise chaque personne qui pratique un sport ou un art
et qui souhaite progresser. Maintenant, reste à savoir si vous
êtes prêts à fournir les efforts nécessaires pour conjuguer la
sérénité à deux.
!259
Dans « Contes d’errance et contes d’espérance »,
Jacques Salomé rappelle l’extrême importance d’une
communication de qualité :

« Ce n’est pas l’amour, aussi merveilleux soit-


il, qui permet à deux êtres qui s’aiment de rester
ensemble dans la durée d’une vie.
C’est la qualité de la communication, la
richesse des échanges et la vitalité des partages
qui nourriront leur relation et la maintiendront
vivante. »

!260
Le jugement

Parlons aussi du fameux jugement d’autrui. La


majorité des personnes non libertines, les "Moldus" comme
les libertins les appellent, jugent autrui continuellement et
tristement sans en avoir conscience. J’étais également une
"Moldu" il y a encore quelques mois, moi-même dans le
jugement, car je ne suis pas différente de vous. Comme
vous, je suis humaine. Je sais que nous ne faisons pas ça par
méchanceté, mais plutôt par habitude. C’est ce que nous
avons appris.

Contrairement au monde des moldus, il n’y a pas de


jugement dans la philosophie libertine. En pratique disons,
presque pas de jugement, vivre et laisser vivre. Chacun a
droit à sa place. Si je dis « presque », c’est comme dans la
vie en général. Vous trouverez toujours un petit pourcentage
d’individus qui ont l’esprit de contradiction aux règles
établies, ou qui ne sont peut-être pas de vrais libertins. Nous
sommes tous libres d’être et de devenir la personne que nous
souhaitons être réellement.

Nous avons tout ce qu’il nous faut à portée de main


pour effectuer des changements. Et malgré cela nous
!261
continuons, avec ce qui nous a été transmis, de nous
complaire dans nos malheurs. Nous devons agir
différemment si nous voulons du changement. Cependant,
nous devons d’abord sortir de notre zone de confort

Nous nous devons d’avoir un esprit ouvert. Arrêtons


de juger ! Chacun a droit à ses désirs et à ses choix. Nous
avons tous des goûts et des envies différents. Nous sommes
tous libres de penser comme nous le voulons. Notre vécu
teinte notre perception et les émotions qui y sont rattachées.
Soyons respectueux de la façon de penser d’autrui,
intéressons-nous au pourquoi de la philosophie et de la
perception de l’autre (notre perception est sûrement teintée
par notre vécue aussi). Au lieu d’être dans le jugement, cette
personne a sûrement une bonne raison de penser ou d’agir
différemment.

« Les jugements portés sur autrui sont des


expressions détournées de nos propres besoins
inassouvis. »
Marshall Rosenberg

!262
Sexologue / thérapeute

Nous nous sommes donné l’exclusivité pendant trente-


trois ans en la tenant pour acquis. Je ne sais pas si nous
avons fait le bon choix pour notre évolution. D’être en
couple l’a été certainement. Toutefois, le relâchement sur
nos mauvaises habitudes et le fait de ne pas prendre en
compte totalement les besoins de l’un et de l’autre, nous ont
amenés dans une spirale de frustrations. Celles-ci venaient
tristement teinter nos comportements de tous les jours au
sein de notre couple.

Après avoir décidé de commencer un nouveau


chapitre de ma vie sur une page blanche et de réécrire notre
futur à Jo et moi, je me suis finalement rendue à l’évidence
que nous avions du travail à faire, que nous devions nous
relever les manches et nous mettre à la tâche. Nous devions
travailler à nous débarrasser de toutes ces frustrations
accumulées au fil des années.

Pour ce faire, nous avons fait appel à une thérapeute.


À certains moments dans notre vie nous devons aller
chercher des outils, et c’est ce que nous avons fait. Nous
n’aurions pas été à même de régler par nous-mêmes nos
ressentiments du passé. Une tierce personne était nécessaire
!263
pour aider à faire la part des choses. Avec du soutien, c’est
plus efficace et plus rapide. De plus, les résultats m’ont
fascinée. Ce n’est aucunement pour aller ressasser le passé.
C’est plutôt pour se servir de nos expériences antérieures
afin de ne pas répéter les mêmes erreurs, trouver les outils
nécessaires pour effectuer le travail, et surtout ne pas
retourner dans nos vieilles pensées ou habitudes.

Je désire voir mon homme heureux et épanoui comme


moi je le suis à présent. Nous n'y arrivions pas totalement
dans le modèle de couple monogame. J’adorerais qu’il soit
comblé comme moi je le suis, afin de voir des étincelles
dans ses yeux, cette énergie qui donne des ailes.

!264
Modèle et contrat de couple

Selon moi, chaque couple devrait adapter un modèle


qui lui est propre. Normalement, comme nous sommes tous
uniques il devrait l’être aussi. Le modèle de couple selon
moi peut ressembler à soit monogame qui s’octroie de petits
plaisirs, soit un couple ouvert complètement, soit encore le
polyamour, etc... Je pourrais vous en nommer à l’infini.
Nous devons impérativement choisir la formule qui nous
convient. Il n’y a pas de bon ou de mauvais modèle de
couple. Cependant, c’est impératif d’être en accord avec
votre partenaire pour l’adoption du même modèle. Cela va
de soi. Fabriquez-le ! Modelez-le selon vos désirs mutuels.
N’oubliez pas que pour construire un modèle de couple qui
sera le vôtre vous devez impérativement mettre votre âme à
nu devant votre partenaire et sans peur du jugement de part
et d’autre.

Pour la plupart, nous avons été élevés de cette façon.


Nous devons comprendre que nous avons chacun des
besoins distincts. L’important dans la vie c’est d’être
heureux dans le modèle que nous choisissons, selon ses
besoins et son évolution. L’essentiel est que les partenaires
doivent s’entendre sur le même modèle et se dire :

!265
— Donnons-nous la main, sortons de notre zone de
confort, j’ai une totale confiance en nous. Mon plus grand
désir est de préserver notre couple, notre amour et notre
unicité en vivant intensément, bien entendu dans le respect
des règles que nous nous serons fixées.

Il est essentiel d’être fidèle à son contrat de couple


préalablement établi, quel que soit le modèle adopté. Qu’est-
ce que l’infidélité selon vous ? Baiser avec un autre
partenaire ?

‘’L’infidélité ce n’est pas nécessairement baiser avec


un autre individu, c’est se soustraire aux règles du contrat
déjà établi par les deux parties, peu importe les règles
établies’’.

Malheureusement, la société nous a inculqué que


l’infidélité était directement en relation avec la sexualité. Or
ce n’est pas le cas. Nous devons nous déconstruire pour
nous reconstruire avec les données exactes. Il est important
de réajuster votre contrat régulièrement, de façon à suivre
votre évolution, parce que nous changeons tous avec les
années selon la progression de chacun. Je déplore tellement
de ne pas avoir eu l’esprit plus ouvert étant plus jeune. J’ai
fait stagner mon homme pendant trop d’années
inconsciemment. J’ai empêché mon homme de s’épanouir
convenablement dans ses désirs et besoins. En espérant
pouvoir les rattraper.

!266
Même si la société ne tolère pas les modèles de
couples qui diffèrent de la monogamie, sachez que notre
modèle de couple, nous devons le créer nous-mêmes avec
notre partenaire selon nos besoins.

Jo et moi étions à un tournant de notre évolution. Nous


devions revoir notre contrat. J’avais un mal qui me rongeait
à l’intérieur. J’avais un feu qui me brûlait vivement dans
tout mon corps. Le fait de découvrir et expérimenter
plusieurs de mes fantasmes en éveillait d’autres. J’avais
l’impression d’être retournée dans les années de mon
adolescence, d'être celle qui avait envie de conquérir le
monde. J’avais une soif de vivre et de découvrir toutes
sortes de sensations.

!267
!268
Le couple

Pour moi maintenant, devenir un couple veut dire


choisir de partager ma vie avec quelqu’un que j’aime
profondément. S’aider à avancer mutuellement dans notre
développement personnel en s’écoutant de façon vraie afin
de créer une complicité, tel un duo. Aimer ne veut pas dire
s’étouffer. Aimer veut dire avoir envie d’aider l’autre à le
rendre heureux et épanoui, selon ses besoins et non les
nôtres.

J’ai choisi d’avoir des enfants avec Jo, de partager nos


dépenses, nos sorties, les difficultés de la vie, nos buts, nos
joies et nos peines. La vie à deux est beaucoup plus facile
que seul, à condition que nous nous tirions vers le haut
mutuellement. Nous nous devons de fournir des efforts tous
les jours. Pour moi, le mot « Aimer » résonne maintenant
avec confiance, respect, affection, liberté, amitié, tendresse
et communication. Je ne veux plus être un frein à l’évolution
de mon amoureux.

Pour la première fois depuis longtemps, je ressens un


besoin de liberté intense, une nécessité de m’entourer d’amis
et de m’amuser. Nous nous sommes oubliés trop longtemps.

!269
Nous nous sommes noyés dans le travail sans comprendre
qu’une vie se devait d’être équilibrée.

Je m'étais un peu perdue. J’avais besoin de me


retrouver et d’apprendre davantage sur la nouvelle "moi". Je
ne savais même pas qui j’étais devenue réellement.
Cependant, je crois que j’ai évolué pour le meilleur. Je ne
me connais pas encore totalement. Alors pour ce faire, j’ai
un immense désir de découvrir. C’est probablement pour
cette raison que j’avais envie d’un nouveau modèle de
couple. J’ai besoin de quelque chose de palpitant, intense et
profond. Je n’ai plus de temps pour tout ce qui est
superficiel.

Ma dépression est également en partie due à mes


besoins non comblés, à mon manque d’affection,
d’attentions et de câlins. Ils sont indispensables à mon
équilibre. Je sais maintenant que mon homme ne peut pas
m’en donner plus. Il peut essayer de s’adapter, de
s’améliorer, néanmoins son être fondamental reste ancré en
lui. Les câlins ne sont pas un besoin pour mon mari, alors ce
n’est pas un automatisme pour lui. Ses parents ont rarement
démontré leur amour devant leurs enfants. Donc son modèle
reçu est tout à fait à l’opposé de ce que moi j’ai reçu. Pour
ma part, j’ai vécu dans une famille reconstituée depuis mon
jeune âge. Ma mère et son nouvel amoureux étaient très
affectueux l’un envers l’autre. Ils en oubliaient même ma
présence. À certaines occasions, j’aurais aimé en avoir un
!270
peu moi aussi. Ils entretenaient leur affection entre eux.
C’est avec ce modèle que j’ai vécu une bonne partie de ma
vie, en ayant souffert toutes ces années de ces absences de
marques d’affection.

Je me découvre un peu plus chaque jour. Je me sens


complète à présent, comme si toutes les pièces du casse-tête
étaient réunies. Mes besoins sont comblés par le libertinage.
De plus, vivre sans frustration ni colère apporte un bonheur
journalier immense. Depuis la concrétisation de ces
manques, je me sens bien, je suis plus sereine, moins
frustrée, j’ai le bonheur facile, ça m’a donné des ailes,
renforcé mon estime et la confiance en moi.

Nous avons travaillé fort pour maintenir notre famille


unie malgré les aléas de la vie. Durant nos trente-trois ans de
vie commune, nous avons été fidèles à notre modèle de
couple monogame, sans manuel d’instruction et dépourvus
de tout outil. Ce n’est quand même pas si mal, compte tenu
de ce que nous sommes, deux personnes au fort
tempérament et si distinctes. L’amour a été notre ciment.

Je suis très curieuse de nature, j’ai besoin de savoir le


pourquoi du comment, je questionne souvent mon entourage
pour mon apprentissage personnel, cela nourrit ma
bibliothèque mentale. J’ai observé au fil de ma vie et je me
suis aperçu que la majorité des couples se transforment en
duel lorsque l’ego est trop présent. C’est difficile d’interagir

!271
en étant un duel. Le but du couple, c’est de former un duo.
La complicité est importante pour notre évolution mutuelle.

« Le duo ne pourra jamais exister sans la


confiance, le respect, le pardon, la connivence, la
communication et l’affection ».

J’aurais aimé comprendre tout cela quand j’étais


jeune. Je viens d’atteindre la cinquantaine. Cela fait son
effet. Cela nous rappelle que le tic-tac a commencé. Le
compte à rebours a débuté, nos corps physiques se dégradent
peu à peu. En tant que femmes, nous devons être fortes pour
ne pas sombrer dans la déprime en observant nos corps
s’affaisser de plus en plus. L’urgence de vivre est présente
plus que jamais. Sûrement que les hommes éprouvent au
fond d’eux les mêmes émotions que nous, toutefois ils n’en
parlent pas.

En tant que partenaires de vie, nous devons nous


amuser, nous stimuler, pour nous pousser l’un l’autre à
évoluer et ouvrir notre esprit à un autre niveau. Je ne veux
aucunement revivre une vie monogame. Cela nous a
empêché d’avancer. Je ne regrette nullement notre parcours,
nous l’avons fait avec les connaissances que nous avions et
cela a été notre choix commun. Probablement que c’était
notre chemin de vie. Notre conscience n’était peut-être pas
prête pour ce modèle de vie, surtout la mienne à cette

!272
époque. Nous avons beaucoup à apprendre de ce monde
parallèle.

Nous n’avons pas de temps à perdre. Nous ne savons


pas quel genre de pierre la vie va nous lancer cette fois, et
surtout nous ne connaissons pas la date butoir de notre fin de
vie. Moi, j’ai envie de triper avec mon mari dans ce modèle
de vie. Mon urgence de vivre est d’autant plus importante en
sachant qu’il a une maladie auto-immune. Cela fait près de
trente ans que nous sommes au fait de cette éventualité.
Même si nous essayons de nous y préparer, nous ne serons
jamais prêts à cette fatalité.

Je désire une vie ouverte d’esprit, une vie où nous


nous permettons de vivre toutes sortes d’émotions qui nous
feront grandir encore un peu plus chaque jour et de nous les
exprimer mutuellement.

Présentement, c’est le style de vie qui me brûle d’envie.


Mon désir est si fort. Je veux notre bonheur à tous les deux.
Nous nous sommes choisis en tant que personnes à part
entière. Nous nous sommes fondus l’un dans l’autre au
travers de toutes ces années. Maintenant, c’est le temps de
reprendre possession de notre individualité pour devenir des
personnes complètes et totalement épanouies. La question la
plus importante sur laquelle nous devons nous interroger
est :

Serons-nous capables de nous faire confiance ?


!273
!274
10 clés pour un idéal de couple
épanoui

Je vous indique dix clés pour un idéal du couple


épanoui, heureux, en constante évolution :

1. La communication CNV
2. L'introspection et la capacité de se remettre en
question.
3. Vouloir mutuellement combler vos besoins.
4. La confiance envers vous et votre partenaire,
incluant une certaine liberté personnelle et la
reconnaissance de votre individualité.
5. Le lâcher-prise.
6. La transparence en mettant son âme à nu.
7. L’honnêteté face à vous-même et envers votre
partenaire.
8. Équipez votre coffre à outils.
9. Faire preuve d’empathie, de compassion et de
bienveillance.
10. La sexualité et/ou l’affection, et/ou l’intimité
doivent être présentes.
!275
Imaginez ce que pourrait être votre couple dans
quelques mois si vous changez votre comportement
et adoptez ces 10 clés pour un idéal de couple,
heureux et épanoui :

Vous pourrez communiquer vos besoins sans vous


heurter à votre partenaire, étant donné que vous allez
communiquer au JE.

Vous serez empathiques et à l’écoute de votre


partenaire.

Votre compréhension sera plus claire sur votre mode


de fonctionnement, vous pourrez ainsi vous libérer de
certains schémas qui compliquent votre relation de couple.

Vous pourrez être en désaccord sans entrer dans


le conflit et la dispute.

Vous pourrez être vous-même dans votre relation


sans vous sentir jugé et sans culpabiliser.

Osez vivre une vie plus sereine et une vie de couple


plus complice et plus excitante.

Osez communiquer vos besoins et vos fantasmes les


plus fous.

Votre compréhension sera beaucoup plus claire sur le


fonctionnement de votre couple, et sur ce que vous devez

!276
faire pour le garder vivant. Vous vous respecterez également
davantage l’un l’autre dans vos échanges.

Nous cheminons tous pour le même but et vers


ce changement tant désiré, celui de vivre des relations
sereines et épanouies.

!277
!278
TROISIÈME PARTIE

L'univers du libertinage

!279
!280
Le libertinage et ses différentes
pratiques

Le Libertinage est-il légal au Canada ?

L’histoire du libertinage et de ses clubs est


relativement récente au Canada. En 1996, Jean Paul Labaye,
Français d’origine, décide d’ouvrir l’Orage Club. Il sera
d’ailleurs le tout premier club échangiste à avoir pignon sur
rue.

Vous avez peut-être eu connaissance qu’en 1998, une


descente de police largement couverte par tous les
médias a propulsé l’Orage Club dans une saga juridique qui
n'a pris fin qu'en décembre 2005.

La Cour suprême du Canada a donné raison à


Monsieur Labaye, et a, de ce fait, légalisé la tenue des clubs
libertins (échangistes) au Canada.

Beaucoup d'autres propriétaires ont tenté


l’expérience d’ouvrir ce genre de clubs, mais très peu
ont survécu.

!281
Si le libertinage est un mode de vie pour plusieurs
d’entre nous, la tenue d’un club échangiste ne peut être
motivée que par la passion du propriétaire et de ses
employés. Ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour que
celui-ci soit respecté et de qualité pour tous ses clients, qui
n’auront qu’une envie, celle de revenir.

C’est grâce à cette passion que vingt ans plus tard,


l’Orage Club est encore là, fier de son accomplissement,
plus solide que jamais. D’une renommée dépassant les
frontières, il est une des destinations de prédilection des
libertins du Canada, des États-Unis et de l’Europe.

Pourquoi envisager des pratiques libertines en un


mode de vie

Avez-vous le fantasme de libertiner ?

Êtes-vous en quête de nouvelles pratiques sexuelles


pour pimenter votre relation ?

Faire l’amour devant d’autres personnes, vous


aimeriez ?

Le libertinage est un univers large, un monde parallèle


aux nombreuses pratiques pour que chacun y trouve son
compte et prenne le temps de découvrir ses besoins et ses
envies.

Les non-initiés ont tendance à limiter le libertinage à


!282
l’échangisme ou à des pratiques moins softs, comme le gang
bang ou les orgies !

Dans ce monde, vous pouvez choisir ce qui vous


convient sans peur d’être jugé. De nombreux libertins se
contentent de pratiquer le côte-à-côtisme, et de prendre leur
pied de cette manière ! Peu importe ! L’important est de
suivre vos envies, vos besoins et vos limites.

Avant de vous lancer dans cette expérience sexuelle,


assurez-vous d’avoir le bon profil pour le faire, et ce
pour les bonnes raisons. Il est normal d’avoir peur ou d’être
embarrassé de se dévêtir devant de nouvelles personnes.
Bien souvent, la relation avec notre corps n’est pas des plus
favorables, car nous idéalisons des corps qui n’existent pas.

Vous aimeriez essayer ?

Vous avez envie de découvrir d’autres corps, afin de


vous amuser avec ce qu’il y a de plus naturel au monde ?

Ou peut-être, croyez-vous que le partage de votre


partenaire avec un tiers soit un moyen de donner un coup de
fouet à votre couple. Si c’est le cas, alors allez-y, pourquoi
pas ?

Tout d’abord, vous et votre partenaire devrez vous


mettre d’accord sur les règles et fixer des limites acceptables
pour les deux. Le consentement explicite devrait être donné
!283
par toutes les parties concernées et personne ne devrait être
contraint ou se sentir obligé de participer. Ce n’est pas le
genre d’activité à laquelle vous vous livrez juste pour plaire
à votre partenaire. Les deux doivent vraiment vouloir
partager ce fantasme, sinon il pourrait finir par être
catastrophique.

Est-ce que le libertinage pourrait être fait pour


moi ?

Plusieurs petits indices peuvent vous indiquer si le


libertinage est vraiment fait pour vous.

Posez-vous ces questions :

— Peut-être êtes-vous exhibitionniste et voyeuriste ?

— Êtes-vous comme moi ? Quand j’ai pris la décision


de tenter l’expérience, j’étais vraiment mal dans mon corps
et très timide de ma nudité. Je ne savais pas que j’étais
autant exhibitionniste.

L’exhibitionnisme et le voyeurisme sont très présents


dans le libertinage. C’est le but ! S’envoyer en l’air sous le
regard des voyeurs est une grande source d’excitation, tout
comme les voyeurs prennent leur pied en regardant.

— Vous êtes-vous déjà filmés en faisant l’amour ?

!284
— Êtes-vous excités à l’idée de faire l’amour dans un
lieu public ?

— Est-ce que voir d’autres couples s’envoyer en l’air


vous excite ?

— Êtes-vous excités par le côté voyeuriste ?

— Aimez-vous l’idée de vous faire surprendre pendant


une partie de sexe ? Si oui, foncez, vous allez adorer.

Si vous répondez favorablement à plusieurs de ces


questions, il y a de grandes chances pour que vous trouviez
votre compte dans ce genre de vie. Si vous n’aimez pas
regarder un couple se faire du bien, passez votre chemin.

Seriez-vous troublée à l’idée de savoir que votre


partenaire a envie de libertinage ?

Sûrement que vous avez été interloquée par sa


demande, et c’est tout à fait normal car plusieurs questions
nous passent par la tête telles que :

- Est-ce qu’il m’aime encore ?

- Est-ce qu’il me désire autant ?

- Est-ce une façon pour lui/elle d’aller voir ailleurs


sans culpabiliser ?

- Pourquoi veut-il que je sois infidèle ?

!285
Ces questions sont compréhensibles. Discutez-en
l’esprit ouvert avec votre partenaire et faites-lui confiance.
Nous ne pouvons pas parler de quelque chose ou d’un
événement, ou dire que nous ne l’aimons pas tant que nous
ne l’avons pas essayé ou expérimenté.

La femme est reine

Ce mode de vie est principalement conduit par les


femmes.

Qu’il soit vrai ou non, le stéréotype sociétal selon


lequel les femmes sont sages et les hommes plus actifs est
moins reconnu dans la scène échangiste ! Les couples
expérimentés vont souvent laisser les femmes prendre les
devants. C’est-à-dire qu’un couple se déplacera au rythme
de la femme. De plus, la femme a toujours le choix de dire
non, elle est Reine.

Le ratio homme et femme est déséquilibré dans ce


monde parallèle. En ayant beaucoup plus d’hommes que de
femmes, elles ont davantage de choix et se sentent
valorisées devant toute cette gent masculine qui la désire.

Les couples ouverts versus les couples monogames

Quand on parle du couple ouvert, cela ne laisse


personne indifférent. Au contraire, cela suscite de

!286
nombreuses réactions chez les gens monogames :

— Si vous êtes vraiment amoureux, pourquoi aller


voir ailleurs ?

— Est-ce que c’est viable à long terme ?

— Est-ce une façon déguisée de tromper l’autre ou de


mettre un terme à la relation en douceur quand le couple bat
de l’aile ?

— Est-ce que c’est dû à une non-satisfaction ?

On sait que l’infidélité est une des causes les plus


fréquentes de rupture dans les couples monogames.

Ouvrir le couple serait-il un moyen de le faire perdurer après


l’échec de la monogamie chez certaines personnes ?

Certains diront oui, alors que d’autres voient le couple


ouvert comme un manque d’engagement et d’amour envers
leur partenaire. C’est comme avoir le beurre et l’argent du
beurre.

Et pourquoi pas ?

Si ouvrir votre couple, vous permet de vivre vos


fantasmes, de vous sentir libre, de vous connecter avec de
nouvelles personnes, de découvrir de nouveaux plaisirs, de
confirmer votre pouvoir de séduction et de pimenter vos
relations sexuelles dans le couple, alors pourquoi pas ?
Toutefois, cela comporte certains risques que nous devons
!287
absolument considérer dans le cas où ce type de relation
nous ferait envie.

Le libertinage en général requiert d’avoir une grande


confiance en soi pour ne pas tomber dans les comparaisons
entre soi et les autres partenaires sexuels de sa tendre moitié.
Si vous avez un soupçon de jalousie ou de possessivité, ce
type de relation risque de causer de nombreux conflits dans
le couple. Ceux-ci peuvent mener à la rupture dans certains
cas, à moins de travailler sur vous-même pour éradiquer ce
fâcheux sentiment destructeur. Il se peut que ce sentiment
provienne de votre ego ou de vos peurs.

L’essentiel est de respecter ses besoins et de le faire


librement sans aucune pression de qui que ce soit. Vous
devez en avoir envie, souvent cette envie est inavouée.

Comment communiquer vos désirs de libertiner en


toute sécurité à votre partenaire

Partager vos fantasmes avec votre partenaire peut être


effrayant, la peur du jugement, la peur que l’autre se sente
lésé. Cela peut également soulever d’autres problèmes dans
la relation.

Voici quelques conseils sur la façon de surmonter ces


obstacles en toute sécurité tout en étant capable de parler à
votre partenaire de vos fantasmes et de vos désirs.

!288
Soyez assurés que c’est ce que vous voulez vraiment.
Si les choses tournent mal, c’est difficile de prédire les
dommages que cela peut causer à une relation.

N’essayez jamais de forcer votre partenaire à faire


quelque chose qu’il ne veut pas faire. Cela doit être une
décision mutuelle fondée sur l’honnêteté et une
communication ouverte. Soyez compatissant et respectueux
des sentiments de votre partenaire. Si celui-ci est
complètement fermé, vous aurez deux choix, soit vous
restez et oubliez votre besoin ou vos envies jusqu’à ce
qu’une ouverture se manifeste de sa part, si ouverture il y a,
ou mettre fin à votre relation pour aller vivre vos tentations.
Ce n’est pas égoïste de vouloir vivre ses besoins.

En laissant tomber vos défenses, vous aurez l’occasion


d’explorer des domaines d’intérêt sexuel que vous pensiez
peut-être ne jamais franchir. Faites savoir à votre partenaire
que vous lui faites suffisamment confiance, pour partager
vos fantasmes sexuels avec lui.

Étapes pour communiquer sur vos fantasmes :

- Demandez à votre partenaire ce qu’il pense des


fantasmes sexuels !

- Demandez à votre partenaire s’il a des fantasmes, et


si oui demandez-lui s’il aimerait les partager.

!289
- Dites à votre partenaire que vous avez des
fantasmes que vous aimeriez partager avec lui.

- S’il vous donne le feu vert, dites-lui vos fantasmes,


en commençant par les plus doux, à moins qu’il ne
demande le contraire !

Lorsque vous commencez à discuter de votre envie de


libertiner, un processus vient de s’enclencher. Plusieurs
couples attendent plusieurs mois avant de concrétiser ce
désir. Ils s’informent, effectuent des recherches sur Internet,
parlent de leurs craintes et de leurs limites.

Après avoir partagé vos fantasmes, vous n’aurez peut-


être même pas besoin de les jouer. Le simple fait de parler
de fantasmes peut parfois créer des expériences sexuelles
très excitantes, vous verrez votre partenaire avec d’autres
yeux.

!290
Les endroits où pratiquer le
libertinage

En clubs libertins
Si vous désirez une forme plus anonyme, privilégiez
les clubs libertins. Ils offrent souvent deux types de soirées,
la soirée de couple et les soirées où les hommes seuls sont
admis. Chaque club à ses particularités, vous trouverez selon
vos goûts et vos besoins. Vous pouvez y aller seulement
pour danser au début, question de vous imprégner de
l’énergie sexuelle qui s’y trouve. Rassurez-vous, vous
pourrez conserver vos vêtements, vous pouvez vous habiller
de façon sexy, à la différence des clubs moldus, sans vous
faire observer avec de grands yeux pleins de jugements. Au
contraire, vous serez regardés, désirés et courtisés.

Lors des soirées pour tous, les célibataires souhaitant


prendre part aux plaisirs sont majoritairement des
hommes. Et comme les femmes sont moins nombreuses,
qu’il est fréquent de ne pas trouver de partenaire durant une
soirée, certains repartent bredouilles. Ce n’est pas étonnant
que les femmes ne paient pas le prix d’entrée, contrairement

!291
aux hommes seuls qui eux, doivent souvent débourser
beaucoup pour y accéder.

Code d’éthique

Les clubs échangistes se font un point d’honneur de


miser sur la propreté, la sécurité de ses membres et la
sécurité en ce qui concerne les ITS. Certains clubs offrent
des préservatifs gratuits. Finalement, les surveillants sont
intolérants à l’insistance de certains. Quelqu’un qui
insisterait, après le refus évident d’une personne pourrait se
faire montrer la porte vite faite et se voir désormais interdire
l’accès au club.

Pour les femmes qui fréquentent les clubs échangistes,


leurs motifs sont quelque peu différents de ceux des
hommes. En premier lieu, elles suivent leur conjoint, mais
se rendent bien compte de leur pouvoir de séduction sur
place. Elles se sentent ainsi valorisées et très flattées par
toute l’attention portée sur elles. De plus, pour plusieurs
d’entre elles, c’est une excellente façon d’explorer une
sexualité bisexuelle.

Une fois sur place, le respect doit être à l’avant-plan.


Les clubs échangistes prônent la courtoisie et la
compréhension. Ce style de vie engendre insécurités et
craintes. Vous devez porter une attention particulière au
plaisir de votre partenaire. Nous devons garder à l’esprit que

!292
les gens ne ressentent pas tous les mêmes émotions et ne
réagissent pas tous de la même façon. De plus, l’hygiène et
la propreté sont essentielles et les clubs suggèrent fortement
de se rafraîchir une fois sur place.

C’est beaucoup plus sécuritaire pour une femme de


vivre une relation sexuelle avec des hommes dans un lieu
supervisé, plutôt que de rencontrer ce même inconnu dans
un bar. Il semble plus risqué de l’amener à la maison, ou
encore d’aller chez lui si elle ne le connaît pas.

Les caméras de toutes sortes sont interdites


Dans les clubs, le mot d’ordre c’est de respecter
l’aspect confidentiel de la chose. Donc, pas de photos !
C’est un règlement qui a une importance, capitale. Ces
images pourraient être utilisées à des fins de chantage ou
être publiées dans des sites pornographiques. Le respect des
autres est primordial.

En soirées privées

Certains couples organisent des soirées privées chez


eux, un souper à quatre ou à plusieurs, tout en discutant et
comme tout le monde est là pour les mêmes raisons, si
l’énergie est bonne, et que des affinités se développent, ils
finiront leur soirée en jouant.

!293
Notre société accepte de plus en plus de pratiques
sexuelles variées. Nous sommes bien loin de l’époque où la
simple relation sexuelle hors mariage était criminelle, mais
nous avons encore un énorme bout de chemin à faire pour
que les modèles de couples qui diffèrent de la monogamie
soient hors de portée du jugement.

Se faire plaisir et se surprendre !

Le but d’une expérience libertine est le plaisir à l’état


pur, tout simplement. Vous le faites ensemble et de manière
responsable, sans tricher. Vous ne devez pas voir cet
échange sous un autre angle que celui-là.

Ne le faites pas pour faire simplement plaisir à l’autre,


le bonheur doit être partagé et mutuel. Si vous vous pliez au
fantasme de l’autre à contrecœur, il y a de fortes chances
pour que votre expérience soit un échec cuisant qui nuise à
votre relation. Faites-le donc pour l’autre, mais aussi pour
vous-même.

Laissez-vous emporter par l’excitation et l’adrénaline


que procure cet échange, profitez-en pleinement. Partager
son intimité de cette façon ouvre des portes insoupçonnées
sur soi et sur l’autre.

!294
Types de pratiques sexuelles les
plus répandues

Les activités de libertinage ont connu une nouvelle


poussée d’intérêt et de participation à partir de la fin des
années 1990, avec un essor plus soutenu au cours des années
2010 jusqu'à aujourd’hui.

Les raisons en sont l’arrivée d’Internet et des


applications de rencontres telles que Tinder, JALF, FetLife,
PTF, Jacquie et Michel, Wyydle, etc.

Le libertinage recouvre plusieurs types de pratiques


sexuelles :

• Le candaulisme
• Le cuckolding
• Stag & Vixens ou Hotwife ou Candaulisme directif
• L’échangisme
• Le Mélangisme
• Le côte-à-côtisme
• Le BDSM

• Le Polyamour


!295
!296
Le candaulisme et ses différentes
pratiques

La pratique du candaulisme est le fait d’éprouver une


très grande excitation à voir ou à savoir sa partenaire avoir
une relation sexuelle avec un ou plusieurs partenaires.

Ce fantasme, même s’il présente des traits communs, a


ses propres particularités qui le caractérisent. Il doit
également être adapté à chacun d’entre nous en fonction de
nos désirs et besoins.

Le candaulisme est plutôt un fantasme masculin.


Cependant nous commençons à voir de plus en plus de
femmes le pratiquer.

Par ailleurs le candaulisme, contrairement à


l’échangisme, est pratiqué en mono, à sens unique. Seul l’un
des deux partenaires a une liberté sexuelle absolue ou
contrôlée pour son plaisir et celui de l’autre.

Le candaulisme doit être pratiqué en couple


pleinement consentant et complice, à la recherche constante
de l’épanouissement de l’autre partenaire.

!297
La complicité et la communication dans le couple
doivent être sans limite dans cette pratique. Elles sont
obligatoires pour que le partage et le plaisir soient totaux.

Le plaisir que procure cette approche est en effet très


cérébral, même s’il est concrétisé par le passage à l’acte du
partenaire. Cette pratique enrichit l’amour. Nous prenons
conscience que notre partenaire n’est pas acquis.

Même si plusieurs "Moldus" ne le comprennent pas et


le jugent immoral, le candaulisme en fascine d'autres qui
cherchent à le découvrir pour s’y adonner.

La pratique que partage le couple candauliste peut


prendre différentes formes.

En voici cinq aspects :

1. Le candaulisme virtuel
Le dernier arrivé avec la venue d’Internet, qui permet
et consiste à publier dans des forums appropriés, ou à
échanger avec d’autres hommes les images de sa femme nue
ou dans des vêtements sexy.

Cette forme de candaulisme passe surtout par les


réseaux sociaux et les textos. Ce qui excite le candauliste, ce
sont les messages que lui écrivent les internautes pour
formuler leur appréciation et leur excitation envers les
courbes de sa partenaire. Le candauliste virtuel, comme tous
!298
les autres, aime voir que sa partenaire plaît aux autres
hommes.

Par la suite, en accord avec sa conjointe, il pourra


décider de passer à une étape plus concrète, en invitant un
ou plusieurs hommes à une partie d’amusement de
candaulisme.

2. Le candaulisme passif
Le candauliste passif n’est pas présent lors de la
rencontre entre sa conjointe et le partenaire invité.
Cependant, au cours de la rencontre, les protagonistes le
tiennent informé, lui envoient des vidéos et photos de leurs
ébats.

Quand le candauliste passif ressent-il de l’excitation ?

- Avant : lorsque sa conjointe se prépare pour aller


rejoindre son amant.

- Pendant : lorsque le candauliste sait que sa


partenaire se trouve avec un autre homme.

- Après : lorsqu’elle lui raconte les détails des


moments savoureux de la soirée passée avec son
amant, de l’effleurement de la main jusqu’à
l’inévitable ou l’éventuel coït.

!299
3. Le candaulisme participatif ou complice
La pratique du candaulisme participatif incite à une
véritable relation fusionnelle au sein du couple. Il s’agit
pour le couple de rechercher ensemble du plaisir,
l’amalgame des émotions, dans le but d’arriver à un
épanouissement mutuel.

De ce fait, le candauliste va éprouver une profonde


excitation en contemplant sa partenaire dans des situations
érotiques avec de tierces personnes.

Cependant, le plus grand plaisir d’un candauliste


participatif est l’idée d’avoir l’exclusivité de l’excitation de
sa conjointe.

En effet, la relation fusionnelle du couple fait en sorte


que l’excitation sexuelle des deux parties soit due non pas
au fait que le tiers se débrouille mieux au lit avec sa femme,
mais à l’excitation et au plaisir transmis par des échanges de
regards lors de l’acte entre celle-ci et son homme.

Le candauliste peut, ou pas, participer aux ébats


sexuels de sa douce avec son "Bull". Il se satisfait souvent
en observateur. Mais pour certains d’entre eux, il se peut
qu’il participe après avoir joué les voyeurs un certain temps.

4. Candaulisme et Cuckolding
Il s’agit d’une version plus accentuée du candaulisme
!300
passif. Il est le dérivé du mot « cuckold » qui signifie
« cocu » en anglais et qui consiste en une totale
indépendance de la femme. Elle décide elle-même du
complice avec qui elle souhaite avoir cette expérience. Elle
informe son conjoint qu’elle sort le retrouver et ne lui dit
absolument rien à son retour. Ce sont donc l’absence
d’informations et cette sensation de se savoir cocu qui
suscitent la jouissance de l’homme.

Le partenaire candauliste ici, ne participe pas


directement. Il est consentant et trouve son plaisir lorsqu’il a
connaissance de l’infidélité de sa partenaire, à venir ou
passée.

L’infidélité du partenaire suffit au plaisir de chacun et


rien ne vient alimenter les notions de complicité de couple.
En effet, les détails ne seront pas révélés à l’homme. Aucune
allusion non plus sur le ou les amants et le nombre
d’infidélités pour certains cocus.

Cuckolding est même le deuxième terme de recherche


pornographique, le plus populaire sur Internet après
jeunesse.

5. Candaulisme directif, aussi appelé Stag &


Vixen ou Hotwifing
Que représentent les noms Hotwife, Stag & Vixen,

!301
Candaulisme directif ? Quels sont leurs modes de
fonctionnement ?

Une Hotwife est une femme mariée qui a des rapports


sexuels en dehors du mariage avec le plein consentement de
son mari. Dans cette forme de candaulisme, la soumission
de sa partenaire sera la source de plaisir du candauliste. Ici,
la femme est heureuse de provoquer l’excitation de son mari
en réalisant ses demandes.

Les Stags & Vixen n’empêchent pas l’homme d’être


impliqué. En plus de regarder, il pourrait éventuellement se
joindre au duo au lieu d’être exclu. Si la Vixen a des
relations sexuelles en dehors de la relation, elle doit raconter
tous les détails à son partenaire.

La Vixen, souvent connue également sous le nom de


« Hotwife », a des relations sexuelles avec les
encouragements de son mari ou de son petit ami avec le
« Bull ».

Selon une règle du Stag, il doit tout savoir et il ne doit


pas y avoir de secrets l’un envers l’autre.

Dans le candaulisme directif, ce sont les caprices du


conjoint Stag qui dominent. En fait, la femme Vixen prend
un réel plaisir à obéir aux directives de son conjoint afin de
lui faire vivre des situations qui lui procureront le plus de
plaisir.
!302
Bien entendu, le candaulisme directif ne doit en aucun
cas devenir une source d’humiliation pour la femme, ou un
moyen pour lui de la forcer à faire des choses qu’elle rejette.

Amoureux et complice

N’allez pas penser que l’homme candauliste n’aime


pas sa femme. Bien au contraire, ce sont généralement des
hommes amoureux qui se tournent vers cette pratique,
excités de voir la réaction des autres hommes devant leur
partenaire. Souvent, ils exhibent des photos de leur
conjointe avant de passer à l’acte.

De plus, l’homme joue un grand rôle dans cette


pratique, même si en premier lieu, il n’est qu’un
observateur.

- Il participe au choix de la personne.

- Il élabore souvent le scénario avec sa partenaire.

- Il établit des contacts avec l’individu choisi.

- Il peut interrompre la relation à tout moment.

- Il en tire une grande satisfaction sexuelle, en


plus de combler ses désirs de voyeurisme.

Plusieurs avantages sont à tirer de ce genre de vie,


autant pour le couple qu’individuellement.

!303
Comment se sentent la majorité des femmes après
leur première expérience de candaulisme

Témoignages recueillis auprès des femmes de mon


entourage :

- C’est une sensation formidable avec une sensation de


revivre et de flotter.

- Je me suis sentie bien pendant un moment. Le


lendemain matin, la culpabilité a émergé. Ma petite voix de
Moldu (gens monogames) se fait entendre à l’occasion, mais
je dois faire la sourde oreille. Ce qu’elle me dit n’est
aucunement justifié, seulement par l’éducation que j'ai reçue
et que je ne suis pas obligée de poursuivre. Nous avons droit
à nos propres choix.

- Ce fut ma relation sexuelle la plus intense de ma vie.

- Du début à la fin, l’expérience fut formidable et elle


est restée en grande partie ainsi pour le reste de notre
mariage.

- Je ne suis pas certaine de savoir ce qui m’excite le


plus, peut-être un tout. J’ai continué la pratique du
libertinage avec tous les hommes que j’ai rencontrés depuis,
y compris mon homme actuel.

!304
- Cela a vraiment amélioré notre propre relation
sexuelle et dans l’ensemble, nous nous sommes rapprochés
encore plus.

- Cela a pimenté notre vie sexuelle, et lui a donné un


coup de fouet.

- J’aime mon homme encore davantage.

- Je me sens tellement plus jeune. Nous pratiquons le


libertinage depuis un certain temps déjà et nous adorons tous
les deux.

- Mon énergie sexuelle se trouve être tellement plus


grande. De plus, nous avons une relation stable avec les
avantages des célibataires, cela fonctionne bien pour nous.

- La majorité des femmes voient le candaulisme d’une


manière positive après l’avoir expérimenté, tandis que
certaines ont vécu des expériences moins agréables. Essayez
d’obtenir des conditions gagnantes pour votre première
expérience, parce qu'elle déterminera la poursuite de
l’aventure, ou pas.

Résumé du candaulisme

Si vous êtes prêts à vous adonner à cette tendance


« partager ma femme », n’oubliez jamais de parler de
chaque détail avec votre partenaire, de l’établissement des
règles de base et des limites.
!305
Assurez-vous de jouer en toute sécurité en prenant
toutes les mesures nécessaires pour faire venir la bonne
personne dans votre couple. Soyez prêts à tout ce qui peut
survenir, car vous ne pouvez jamais prédire ce qui se passera
lorsqu’un tiers est impliqué.

Assurez-vous que les partenaires que vous choisissez


sont à l’aise, qu’ils comprennent qu’il s’agit seulement d’un
jeu sexuel et rien de plus.

!306
Le triolisme

L’amour à trois, comment et pourquoi ?

Le triolisme consiste à ajouter un partenaire sexuel à


un couple ou duo (hétérosexuel ou homosexuel), que ce soit
un homme ou une femme, sans que les émotions
amoureuses soient impliquées.

Il est aussi possible que trois personnes célibataires se


joignent pour former un trio. Habituellement, deux des
membres du trio sont de même sexe, avec une personne de
l’autre sexe.

Dans le milieu, vous verrez deux abréviations qui font


référence à ces trios :

HFF : homme femme femme

HHF : homme homme femme

Certaines personnes vont pratiquer le triolisme de


manière très occasionnelle, voire l'histoire d’une seule fois
dans une vie. D’autres vont l’intégrer à leur dynamique de
couple comme une pratique régulière. Tout est possible.

!307
Si plusieurs envisagent le triolisme dans leur
imaginaire sexuel sans jamais le faire, d’autres vont oser
franchir le pas et tenter l’expérience.

Si des émotions amoureuses venaient à se développer


entre les trois membres du trio, on ne parlerait plus de
triolisme, mais de polyamour.

L’amour à trois, un bon plan ?

Les hommes en parlent plus, oui, mais c’est parce que


les femmes sont embarrassées avec l’idée qu’on se fait
d’une femme épanouie sexuellement.

Lorsque les femmes prendront conscience qu’elles ne


sont pas là que pour faire jouir l’homme par devoir, mais
plutôt parce qu’elles sont également animées d’une envie de
jouir et de faire jouir, à ce moment-là elles pourront réussir à
s’abandonner et à s’épanouir.

Les femmes ont toutes un besoin de séduire, que ça soit un


ou plusieurs partenaires. Or c’est une envie qui est souvent
refoulée. Il serait absurde de croire que la femme échappe à
cette tentation d’être désirée et baisée par plus d’une
personne, autres que son partenaire.

Quelques raisons d’avoir envie d’essayer ce


plaisir sensuel et charnel :

!308
- Une bonne majorité des hommes serait tentée par
cette expérience pour le moins audacieuse, le temps d’une
nuit.

- Les femmes pour leur part sont plus réservées sur le


sujet de l’aventure qui a bien souvent un goût d’interdit.
Malheureusement, en raison de plusieurs facteurs tels que
l’éducation, elles ont parfois bien du mal à dépasser cet état
d’esprit.

- Au-delà des impressions et du jugement, ces


échanges à trois, selon certains professionnels dans le
domaine, peuvent se révéler bienfaisants pour les personnes
qui s’y essaient, en particulier pour les couples.

- Des arguments quasiment inéluctables existent pour


le prouver. En voilà quelques-uns :

Faites le point avec une grande ouverture


d’esprit
Il est tout à fait possible que dans l’action, votre
partenaire habituel ne vous prête pas suffisamment
d’attention ou même presque pas du tout. Si cela se produit,
il y a de fortes chances que ce comportement soit expliqué
par une très forte envie de nouveauté pour cette personne.
Pour l’avoir vécu, cela est très compréhensible.

!309
Profitez d’un instant de calme pour dédramatiser et
rationaliser la situation avant de faire une scène à l’autre et
le/la culpabiliser. Ainsi, vous éviterez de tirer des
conclusions hâtives et de condamner l'entente de votre
couple pour une simple attitude circonstancielle. Plutôt que
de vous emporter, tirez des conclusions constructives de
cette situation, sur vous et sur votre couple. Soyez
reconnaissants que cette expérience ait pu mettre en lumière
ces nouveaux éléments qui vous permettront de propulser
votre couple encore plus loin, en l’unifiant encore plus.

!310
Le côte-à-côtisme

Vous voulez casser la routine, le libertinage vous


attire, mais vous avez peur !
Le libertinage vous fait fantasmer, cependant vous
avez besoin d’une transition avant de vous lancer dans ce
monde parallèle du libertinage. Le côte-à-côtisme peut être
une première étape qui mène à des expériences
extraordinaires.

C’est un moyen de casser la routine avec son


partenaire et de réaliser des fantasmes exhibitionnistes et
libertins sans trop s’exposer, de quoi entrer en douceur dans
le monde du libertinage pour certains.

Vous avez envie de pimenter votre vie sexuelle sans


avoir l’impression de tromper votre conjoint ! Avec votre
homme, vous avez vos petites habitudes. Vous connaissez la
routine de vos positions sexuelles par cœur et êtes en panne
d’idées. Le côte-à-côtisme permet de s’inspirer des autres et
de trouver de nouvelles façons de faire l’amour.

Cette pratique consiste à faire l’amour avec son


partenaire devant d’autres couples, et sans aucun mélange de

!311
corps entre les deux couples. C’est une pratique plus soft,
qui offre l’occasion de prendre son pied avec son partenaire,
tout en étant dans une ambiance libertine, et de voir d’autres
couples également s’envoyer en l’air. Tout est permis, à
condition de ne pas avoir de contact avec l’autre couple. À
la différence de l’échangisme et du mélangisme, aucun
contact ne se passe entre les deux couples. Vous pouvez
donc vous laisser aller, mais uniquement avec votre
partenaire.

Est-ce que le côte-à-côtisme est une pratique à


essayer ?

- Vous avez une petite tendance exhibitionniste ou


voyeuriste !

- Vous avez déjà tenté les vidéos coquines et vous


regardez !

- Vous êtes excités à l’idée de pimenter votre vie


sexuelle !

Le côte-à-côtisme vous permet de vous mettre en


scène devant de vraies personnes, pas seulement devant une
caméra. C’est l’excitation garantie pour ceux qui ont envie
de partager leurs galipettes et d’apprendre davantage des
autres.

!312
Cependant, vous n’êtes pas à l’aise dans votre corps
ou vous êtes gêné d’exprimer votre plaisir sexuel devant des
inconnus. C’est tout à fait normal, nous ressentons toutes ces
émotions à nos débuts, cette barrière tombe très vite quand
nous nous rendons compte que nous sommes désirables et
désirés par les autres.


!313
!314
Le mélangisme

D’où vient le mélangisme ?


Le mélangisme serait né dans les milieux libertins au
XVIIIe siècle. Toutefois, il a connu une recrudescence au
moment des années du SIDA, pendant la décennie 1990. Il
permettait en effet le libertinage sans le risque de
transmission du VIH.

Aujourd’hui, le mélangisme est souvent pratiqué par


des couples qui font leurs premiers pas dans le libertinage et
n’osent pas encore se lancer dans l’échangisme.

Le mélangisme versus l’échangisme


La pratique de l’échangisme est bien connue dans
notre société, même pour ceux qui ne la pratiquent pas. A
contrario, la pratique du mélangisme est moins populaire. Le
mélangisme est apprécié par les débutants de cette
communauté qui trouvent en elle une façon de se faire
plaisir et de vivre des moments d’échanges sensuels très
forts. En fait, c’est une étape du libertinage pour ceux qui
préfèrent monter une marche à la fois.

!315
Dans cette pratique, les personnes auront des relations
sexuelles fondées sur un flirt accru. Les mélangistes
préconisent les actes qui sont basés sur des caresses, des
baisers, ainsi que des échanges bucco-génitaux entre les
différents partenaires. Les mélangistes ne pratiquent pas la
pénétration extraconjugale. Elle demeure une approche plus
sensuelle que sexuelle. Elle est donc idéale pour les
personnes qui sont séduites à l’idée d’essayer le libertinage
et qui ont besoin d’y aller doucement. De cette façon, ils
peuvent assimiler et vivre l’expérience tranquillement, sans
pression.

En revanche, les mélangistes n’ont pas tous les mêmes


limites, certains ne pratiquent pas la fellation et le
cunnilingus. Alors il est primordial de parler de vos limites
avant de vous y aventurer.

Où peut-on pratiquer le mélangisme ?

Il est plus difficile de pratiquer le mélangisme que


l’échangisme. Si les clubs existent pour les échangistes, il
est rare de trouver un club mélangiste. Cependant, grâce à
Internet, certains réseaux sociaux ont vu le jour pour mettre
les mélangistes en rapport.


!316
L'échangisme ou Swinger

Qu’est-ce que l’échangisme ?

L’échangisme consiste à changer de partenaire entre


deux couples pour une relation sexuelle complète jusqu’à la
pénétration. Que ce soit dans un Club privé, dans une
résidence ou un hôtel, le concept est d’inviter de nouveaux
participants au couple déjà existant et d’échanger les
partenaires entre couples. Aucune réelle étude n’a pu
exactement comptabiliser le nombre de participants
échangistes, mais l’échantillonnage permet d’estimer le
nombre d’échangistes à environ 13 millions d’individus aux
États-Unis seulement.

Ce qu’on doit savoir sur l’échangisme avant de


l’essayer :

Je crois que la plupart des gens qui entendent le mot


échangisme pensent immédiatement aux parties de sexe du
temps du « peace and love » durant les années soixante et
soixante-dix. Cependant, le terme échangiste ne s’applique
pas seulement à votre oncle Roger qui a assisté à une partie
libertine il y a des dizaines d’années. Les gens échangistes et
!317
les clubs échangistes sont bien vivants aujourd’hui, et la
pratique de l’échangisme pourrait même être plus fréquente
que vous ne le pensez.

Qui sont les échangistes exactement ?

Ils pourraient être votre comptable, la préposée à la


caisse de votre épicerie, l’informaticienne de votre
département ou encore votre beau-frère. Il y a quelques
années, les échangistes se situaient plus dans la quarantaine
ou la cinquantaine avancée. Ce bassin bien particulier aurait
tendance à rajeunir, et l’échangisme à prendre d’autres
formes.

Les échangistes sont des personnes mariées ou


couplées qui aiment les expériences sexuelles avec d’autres
personnes mariées ou couplées. Ils peuvent parfois chercher
des « licornes » une femme seule et non couplée, ou un
« Bull/Rhino » un homme seul et non couplé, pour ajouter à
leur équation amoureuse.

Souvent, la plupart des échangistes qui assistent à des


soirées en club arrivent ensemble dans un « quad », de sorte
qu’ils n’ont pas l’intention de coucher avec d’autres
personnes qu’ils rencontrent à la soirée. Ils rejoignent le
couple avec lequel ils veulent jouer. Les échangistes ne sont
pas polyamoureux, de sorte qu’ils ne cherchent pas à avoir
plusieurs partenaires romantiques. Au contraire, les
!318
échangistes sont généralement à la recherche de rapports
sexuels avec des conditions limitées ou sans conditions
attachées.

Échangiste est un terme large

En foulant la scène, nous avons compris que chaque


couple a ses propres intérêts. Certains préfèrent assister à
des fêtes et participer à des orgies. D'autres préféreront
rencontrer des couples à travers les différents sites de
rencontre sur Internet. D'autres encore entretiendront des
rapports sexuels complets, toutefois seulement si tout le
monde est dans la même pièce.

Beaucoup de couples entrent dans ce mode de vie


parce que la femme se rend compte qu’elle est bisexuelle.
Donc ils se mettent à la recherche de couples hommes et
femmes, où des femmes seules qui peuvent jouer les unes
avec les autres. En fait, vous discutez de vos règles avec le
couple qui partagera le jeu avec vous. La communication et
la confiance doivent être parfaites.

Un couple qui pratique ce mode de vie ne doit tout


simplement pas avoir d’obstacle à la communication. Vous
devez vous faire confiance à cent pour cent et être ouverts
les uns avec les autres sur tout. Imaginez le niveau de
confiance dont vous avez besoin pour être en mesure de dire
à votre partenaire : je suis vraiment attiré par cette personne,
!319
et je voudrais avoir des relations sexuelles avec elle… Tout
en se sentant à l’aise, et sans que votre partenaire ne vous
gifle parce que vous avez dit cela.

Chacun a ses normes

Ce n’est pas parce que nous sommes échangistes que


nous baisons tout ce qui bouge, malgré ce que peuvent en
penser certains. Même si nous avons envie de jouer (baiser),
nous devons respecter les autres couples, et nous ne voulons
certainement pas être le maladroit ou l’insistant. Peu importe
comment nous sommes excités, nous devons reconnaître
quand notre partenaire est :

- Mal à l’aise avec la personne avec laquelle nous


sommes en contact.

- Mal à l’aise avec son partenaire.

- Tout simplement pas d’humeur.

Si pour une raison ou une autre, vous êtes mal à l'aise,


trouvez le moyen de le partager avec votre conjoint. Ne vous
forcez jamais pour faire plaisir à votre partenaire. Dans ce
cas précis, vous devez le faire pour vous seulement. Il est
préférable d’arrêter et de vous respecter.


!320
Le « bull » ou « rhino »

C’est un homme qui satisfait les besoins sexuels d’une


femme sous le regard de son mari. La qualité primordiale
d’un amant est le respect. Il doit savoir quelle est sa place et
s’y tenir. Il entre dans l’équation du couple parce qu’il est
invité et accepté par le mari candauliste. Son rôle est de
satisfaire les désirs et pulsions sexuelles de madame et c’est
elle qui décide. Ce n’est pas un morceau de viande jeté en
pâture à un ou plusieurs amants morts de faim.

Les amants doivent :

- Respecter le couple et s’en tenir à ce qui leur est


permis.

- Faire passer le plaisir et la satisfaction de madame


en priorité.

- Être cultivés, sains de corps et d’esprit et soignés.

- Ne pas être insistants.


!321
La « licorne »

Une licorne est une femme qui se joint à un couple


pour satisfaire, en triade, les besoins sexuels de tous les
protagonistes.

Elle peut être déjà en couple, son conjoint ne participe


donc pas avec l’autre couple, ou célibataire. La relation peut
être simplement une histoire d’un soir ou encore une
fréquentation stable entre le couple et la demoiselle en
question.

Elle se nomme "licorne" en l’honneur de la bête


mythique si difficile à attraper, puisqu’en effet, bien que de
nombreux couples cherchent une femme à ajouter à leur
duo, il n’est pas toujours aisé de trouver la perle rare.

!322
BDSM et POLYAMOUR

Le BDSM et le Polyamour ne sont pas des pratiques


libertines. Ce sont en fait des modes de vie où l'on peut être
monogame ou libertin.

Le BDSM
Le BDSM et le libertinage commencent à se côtoyer. Ces
deux milieux s’apprivoisent, se tiennent timidement la main.
On voit naître des soirées à saveur fétiche et BDSM dans les
clubs libertins, et de plus en plus, le libertinage commence à
être lentement mieux toléré dans les donjons BDSM. Il reste
du chemin à faire, mais les choses avancent.

Le sigle BDSM est en fait l’acronyme de plusieurs


mots qui englobent, dans trois axes, l’ensemble des
pratiques qu’on assimile à cette grande famille.

- BD : pour l’axe bondage et discipline.


- DS : pour l’axe domination et soumission.
- SM : pour l’axe sadisme et masochisme

!323
De manière générale, le BDSM fait référence à
l’adoption CONSENSUELLE de rôles hiérarchisés, qu’on
appelle la dynamique relationnelle, qui sont effectifs le
temps d’une période de jeu ou encore qui s’étendent sur
toutes les sphères de la vie, selon les individus. En plus
d’être consensuel, le BDSM est sain pour le corps et l’esprit
et doit en tout temps demeurer sécuritaire. Les blessures
mentales et physiques, si elles sont présentes dans le jeu,
sont négociées, souhaitées, attendues et prévues par les
partenaires.

Environ 10 % des gens pratiqueraient du BDSM et ces


personnes n’ont aucun profil type, ils sont tous différents et
ordinaires, comme vous et moi. Ce mode de vie peut
facilement se pratiquer à la maison, dans des lieux
spécialisés qu’on appelle des donjons et parfois, dans des
clubs libertins.

Ceux qui vivent leur BDSM en tout temps en font une


pratique qu’on nomme communément, dans le milieu,
dynamique 24/7. La majorité des adeptes vont cependant
vivre leur dynamique par périodes de jeux définies dans le
temps.
L’aspect sexuel, bien que présent dans plusieurs
dynamiques, n’est pas obligatoire dans le BDSM. Beaucoup
de dynamiques n’incluent aucun geste sexuel. On comprend
donc que ce type de relation n’est pas un fantasme sexuel,
mais bien une manière de vivre.
!324
Dans le cas de personnes qui ne font ces pratiques que
dans le cadre des relations sexuelles, on parle de « kinkster »
et non de BDSM. Le BDSM est beaucoup plus qu’une
simple pratique sexuelle « kinky », même si, d’emblée, les
gestes sont parfois les mêmes entre l’adepte du BDSM et le
« kinkster ».

Le BDSM est un état d’esprit, un mode de vie, qu’il


soit pratiqué en 24/7 ou occasionnellement.

Décortiquons les différentes lettres du BDSM


pour bien décrire de quoi il s'agit exactement

Le bondage est le fait d’attacher et de restreindre une


personne par des moyens variés. Les plus populaires sont les
cordes, les menottes ou sangles de cuir, les chaînes, les
cages ou tout autre système complexe d’enfermement. Les
possibilités sont infinies.

La discipline fait référence à une forme d’éducation


qui vise à créer chez l’autre les comportements souhaités.
Comme pour l’éducation d’un enfant, des sentiments de
bienveillance et de développement personnel positifs
doivent être visés, en plus des apprentissages liés au bon
fonctionnement de la dynamique.

Quand on pense à la discipline, on pense


immédiatement à la punition, mais le sujet est plus vaste.

!325
Les possibilités de punition physiques ou psychologiques
sont infinies et doivent être adaptées en fonction des
besoins, des limites et des désirs des protagonistes. En voici
quelques exemples : la fessée ou flagellation, la chasteté
imposée, devoir porter un « butt plug » pour un temps
donné, faire du piquet au mur, devoir faire une copie ou une
dissertation d’excuses, se faire sermonner, etc.

Les récompenses font également partie de la


discipline. Quand on pense BDSM, la punition nous vient en
tête automatiquement. Pourtant dans la discipline, la
récompense est un outil puissant pour influer sur le
comportement de la personne soumise, encore plus que la
punition même. Ainsi, la personne dominante pourra prendre
soin de relever les bons coups de la personne soumise et la
récompenser adéquatement pour l’encourager à continuer
son bon comportement. Les récompenses, comme les
punitions, peuvent toucher tous les aspects de la vie et sont
extrêmement variées.

La dynamique de domination et de soumission est


souvent désignée par les lettres suivantes et illustrée ainsi :
D/s. L’usage de la majuscule pour la personne dominante et
de la minuscule pour la personne soumise est très fréquent à
l’écrit dans la communauté.

Cette dynamique fait référence aux rapports


hiérarchisés entre les individus. Leur nom est suffisamment

!326
évocateur pour décrire brièvement leur rôle. La personne
soumise se donne à la personne dominante qui la possède
entièrement. La notion d’appartenance est au cœur de la
relation. La personne dominante dispose de la personne
soumise au gré de ses envies et de ses fantasmes, tout en
prenant soin de veiller à son bien-être physique et
psychologique. La personne soumise se donne entièrement à
la personne dominante avec implication, résilience et
ouverture.

Plusieurs rôles sont possibles et vous en avez sûrement


entendu plusieurs, par exemple : Dominant, soumis, Daddy,
esclave, brat, puppy, Switch.

Les Switch sont des personnes qui peuvent assumer,


de manière changeante et selon leur volonté, les rôles autant
de domination que de soumission. Les autres appellations
sont trop complexes à décrire pour cet ouvrage-ci. Je vous
invite à pousser vos recherches plus loin dans des ouvrages
spécialisés.

Pour mettre en place cette dynamique, il faudra une


très grande communication entre les partenaires, une bonne
dose de confiance et une infinie honnêteté, le tout dans le
respect de chacun. C’est une relation profonde, sérieuse, qui
dépasse très largement le cadre du simple jeu.

Cette relation est souvent encadrée par un contrat écrit


qui dicte clairement les règles organisationnelles de la
!327
dynamique, souvent énoncées par la personne dominante, au
gré de ses désirs et de ses fantasmes. Contrairement à la
pensée populaire, la personne dominante n’a pas tous les
pouvoirs, loin de là. On pourrait même affirmer que la
personne soumise en a beaucoup plus, au bout du compte.
La personne dominante a toutefois à sa charge presque
toutes les responsabilités entourant la relation.

Imaginez un jeu de cartes. Les cartes représentent tous


les gestes et jeux qui existent dans le BDSM. La personne
soumise va les examiner attentivement et elle va choisir
quelles cartes elle décide de mettre dans les mains de la
personne dominante, quelles cartes elle souhaite garder plus
tard quand elle se sentira prête « soft limit » et quelles cartes
elle va jeter à la poubelle pour ne jamais les utiliser « hard
limit ». Elle fixe le cadre de jeu, l’univers des possibles et
pour cette raison, c’est elle qui détient le réel pouvoir. La
personne dominante va décider quand jouer une ou plusieurs
cartes qu’elle a en main, lesquelles elle souhaite jouer à un
moment donné, dans quel ordre. Elle peut aussi décider de
mettre fin au jeu, même si la limite de tolérance de la
personne soumise n’est pas encore atteinte. En tout temps, la
personne soumise peut mettre fin au jeu et reprendre toutes
les cartes en utilisant le mot d’alerte convenu entre les deux
ou mettre carrément fin au contrat et à la relation.

La relation D/s peut être permanente dans une


dynamique stable et exclusive (ou presque), ou temporaire
!328
avec une implication moins grande des deux protagonistes.
Dans le deuxième cas, nous les nommons « playpartner »,
des partenaires de jeu, qui vont se rejoindre pour jouer
ensemble de temps en temps, sans relation D/s suivie, même
s’ils en assument les rôles au moment du jeu.

La ligne entre le BDSM et l’abus peut être mince. Le


BDSM vise le plaisir, l’épanouissement, l’actualisation et le
bonheur des membres de la relation. Quand une souffrance
morale non souhaitée s’installe, quand la tristesse, la colère
et la violence font leur apparition, le BDSM n’est plus. On
parle alors d’abus ou de violence conjugale. De plus, comme
plusieurs pratiques dans le BDSM peuvent être dangereuses
pour la santé, et même pour la vie des personnes (les jeux
d’asphyxie pour n’en nommer qu’un exemple, causent
malheureusement des morts chaque année). Il est très
important de suivre une formation spécifique disponible en
donjon et de s’assurer de maîtriser son art avant de les tenter
sur une personne soumise. Souvenez-vous : sain, sécuritaire
et consensuel.

Le sadisme et le masochisme font référence au plaisir


lié à la douleur. Le sadique aime la donner. Le masochiste
aime la recevoir.

Nommés en référence à deux auteurs (fin 1700, début


1800) connus pour leurs ouvrages marginaux, le Marquis
de Sade et Leopold Von Sacher-Masoch. Ces concepts,

!329
autrefois utilisés pour décrire des pratiques abjectes,
déviantes et marginales, sont maintenant largement utilisés
dans un contexte de plaisir.

Le but ultime, autant pour le sadique que le


masochiste, est le plaisir. La douleur est ainsi plaisante, au
contraire d’une souffrance physique non sollicitée qui elle,
serait perçue négativement.

Pour le sadique, donner la douleur peut provoquer


une immense satisfaction, lui donner une impression de
pouvoir presque divin sur sa victime. Il a le pouvoir de faire
souffrir ou d’être clément, de punir ou de récompenser par
ses gestes ou sa douceur. Il contrôle le corps de son
partenaire et les sensations physiques que celui-ci ressentira.
En donnant de la douleur, le sadique peut également
ressentir une forte excitation sexuelle qui peut même le
mener jusqu’à l’orgasme. En général, plus la victime
souffre, crie, pleure, supplie ou se débat, plus le sadique
jubile !

Pour le masochiste, recevoir la douleur peut lui


procurer différentes sensations de plaisir, autant
physiquement que psychologiquement. La sécrétion
d’hormones telles que l’endorphine et l’adrénaline
transforme la séance douloureuse en moment de détente et
de bien-être, un peu comme une intense séance de sport le
ferait. Quand le masochiste reçoit de la douleur, non

!330
seulement, il en tire un plaisir qui peut même le mener à
l’orgasme, mais il ressent aussi un immense lâcher-prise, un
abandon total, en toute confiance. Le « hamster » dans son
cerveau arrête de tourner, c’est le calme plat, la paix, la
délivrance. Les endorphines créent également une sensation
euphorisante qui, dans les extrêmes, se nomme
« subspace ». La personne se sent flotter, comme dans un
espace immatériel complètement déconnecté de la réalité.
Le « subspace » peut toutefois être induit autrement que par
la douleur, notamment par une expérience psychologique
intense.

Bien que le fétichisme ne fasse pas partie de


l’acronyme du BDSM, il est quand même très présent dans
la communauté. Un fétiche est un élément non sexuel, qui
provoque une excitation sexuelle chez une personne. Des
communautés entières s’organisent autour de fétiches, tels
que le cuir et le latex pour ne nommer que deux exemples
très populaires, ou encore les chaussures.

La séance ou la scène BDSM, c’est quoi ?


Une scène ou une séance BDSM est un moment
déterminé dans le temps où toutes les dimensions du jeu
sont beaucoup plus intenses. Que ce soit une séance de
bondage avec de la corde, une période intense de jeu
d’impact ou encore de jeu avec de la cire chaude par
exemple, le moment de préparation avant et le moment de
!331
récupération qui va la suivre, sont aussi importants que le
jeu lui-même.

Avant le jeu, la personne dominante va s’assurer


qu’elle révise les gestes autorisés par la personne soumise.
Habituellement, la personne soumise (et parfois aussi la
personne dominante) va remplir un document qu’on nomme
la « Checklist BDSM ». Cette liste fait état de toutes les
pratiques BDSM autorisées et interdites dans la dynamique
et elle peut faire plusieurs pages tant elle est complète et
détaillée. Celle proposée par ma collaboratrice Lady Bébelle
sur son site web (ladybebelle.com) par exemple, fait quinze
pages de long. La personne dominante devra également
s’assurer que tout son matériel est en bon état, que tout ce
qui est prévu est sécuritaire et que tout est en place pour
favoriser un plaisir sain et consensuel.

La séance de câlins qui suit immédiatement la scène se


nomme « aftercare » et elle consiste à laisser redescendre
progressivement les émotions et les hormones des
participants à des niveaux plus normaux. Pendant
l’aftercare, on ne parle pas du jeu. On se câline, on applique
de la crème sur la peau rougie par les impacts, on relaxe, on
se colle ou encore on fait une sieste réparatrice. Il faudra
aussi souvent réchauffer la personne soumise qui aura très
froid après une scène de jeu. Sans « l’aftercare », autant la
personne dominante que la personne soumise peuvent se
retrouver en état de détresse psychologique qu’on appelle le
!332
« sub drop » chez la personne soumise et le « dom drop »
chez la personne dominante. Ces chutes émotionnelles sont
des états de détresse psychologique qui peuvent survenir
tout de suite après le jeu ou même parfois quelques jours
plus tard. Elles peuvent durer de quelques minutes à
plusieurs jours, voire des semaines, selon l’intensité de la
période de jeu. Pour éviter les effets néfastes de cette chute
émotive, un « aftercare » adéquat devient essentiel. La mise
au point verbale sur le jeu sera faite beaucoup plus tard,
quand les hormones auront repris des niveaux normaux et
que la poussière sera retombée.

BDSM et libertinage, un choc de valeurs


fondamentales

Nous avons vu précédemment que dans la dynamique


D/s, une notion d’appartenance et de possession est très
présente. Comme la personne dominante possède la
personne soumise, celle-ci devient son bien, son jouet et
souvent, ce cadeau est gardé très jalousement par la
personne dominante qui refuse de partager. De plus, prendre
soin d’une personne soumise demande tellement
d’implication que les personnes soumises tolèrent mal que la
personne dominante s’éparpille et les délaisse, même si
traditionnellement elle en a tout à fait le droit. On comprend
facilement que cette dimension de la relation D/s entre

!333
directement en contradiction avec les principes
fondamentaux de liberté et de partage du libertinage sexuel
et émotionnel. Les fervents des vieilles écoles de pensée
dans le BDSM s’opposent farouchement à l’union de ces
deux univers et reçoivent d’un œil mauvais les libertins qui
tentent de faire leur entrée dans la communauté.

Aussi, le milieu du BDSM tend à demeurer plus fermé


pour garder le côté sain et sécuritaire des jeux et surtout, ne
pas attirer de foudres législatives. Plus de gens s’y
intéressent, plus le risque est grand que des personnes
malintentionnées fassent un peu n’importe quoi, entraînant
des blessures ou même la mort chez leur soumis(e). Cette
mauvaise presse serait dramatique pour le milieu du BDSM
qui est déjà très marginalisé, même malgré la sortie
d’ouvrages populaires comme la saga Grey.

Les libertins quant à eux, ont parfois beaucoup de


difficulté à tolérer les jeux extrêmes dans le BDSM, comme
les séances d’impacts intenses, la vue de sang dans certains
jeux plus « edgy », les contraintes extrêmes aussi et toutes
les réactions à la douleur comme les cris puissants ou les
pleurs. Ils sont parfois choqués par ce qu’ils perçoivent
rapidement comme une effusion de grande violence. Cela
dit, avec la montée en popularité des donjons chez les
néophytes, cette dimension de tolérance aux jeux extrême
commence à être également vraie dans le milieu BDSM.
L’inconnu fait peur, c’est normal.
!334
On remarque lentement un changement dans le
BDSM. Les personnes qui fréquentent les deux milieux sont
de plus en plus nombreuses et s’affirment de plus en plus.
Ce qui était un secret révélé tout bas il y a de ça quelques
années, devient raconté à plus haute voix aujourd’hui. Ils
invitent toutefois à la prudence et aident les autres à mieux
vivre cette notion de possessivité, même dans le libertinage.
Les partenaires libertins sont perçus comme des jouets avec
lesquels la personne dominante et la personne soumise
peuvent jouer, et non comme des partenaires relationnels qui
vont entrer en conflit avec la dynamique principale. En les
objectifiant, ils sont hiérarchisés et perdent de leur
importance. Certaines personnes dominantes vont même de
plus en plus accepter de laisser jouer la personne soumise
avec d’autres personnes dominantes dans une relation de
« playpartnership » occasionnelle, pour le bien de la
personne soumise, son évolution et son plaisir personnel, un
peu comme une récompense, tant qu’il garde le pouvoir
décisionnel du quand et du comment. Il peut également faire
partie du plaisir de la personne dominante d’observer la
scène tout simplement ou de faire plaisir à un bon ami
dominant en offrant la personne soumise en cadeau,
temporairement.

!335
Le polyamour
Êtes-vous polyamoureux ?

Pensez-vous que nous pouvons aimer plusieurs


personnes à la fois ?
Des millions de gens dans le monde aiment plus d’une
personne à la fois, toutefois, ils se font violence pour obéir
aux diktats du couple à deux. Trop de vies sont ainsi
détruites, par des amours jugés impossibles. Pourquoi
sommes-nous si mal à l’aise avec le polyamour ?

L’exclusivité et la monogamie sont des principes qui,


la plupart du temps, ont été dictés par notre éducation. Cette
éducation trouve ses origines dans un contexte religieux,
même si vous êtes athée, et dans un contexte capitaliste. Ces
notions sont bien implantées dans l’inconscient collectif et
adoptées d’emblée, sans aucune forme de remise en
question. Essayons de comprendre.

Les hommes qui auront engrossé plusieurs femmes


devront les faire vivre, les soutenir financièrement. La
multiplication des partenaires dilapide les richesses, les
sépare en plusieurs familles, ce qui enlève des richesses à
l’église par les dons qu’elle ne pourra donc pas recevoir.
Cette pluralité enlève également énormément de contrôle au
chef de la famille, traditionnellement l’homme. Si une
!336
femme peut aimer plus d’un homme, l’homme a beaucoup
moins de contrôle sur celle-ci. Et finalement, notre propre
peur de l’abandon nous pousse à craindre la multiplication
des sentiments. On s’enferme faussement dans une
impression de sécurité en imposant l’exclusivité, comme si
le simple fait de l’exiger garantissait que l’autre ne partirait
jamais. Pourtant, les statistiques démontrent clairement que
c’est le contraire qui se produit quand on enferme une
personne près de soi. La séparation ou l’adultère guette celui
qui voudrait être trop étouffant.

Ainsi, nous grandissons avec cette idée que personne


n’ose remettre en question et qui nous dicte qu’on ne doit
aimer qu’une seule personne. Ça semble le choix le plus
logique pour éviter les problèmes soulevés plus haut, qui
sont des problèmes surtout pour la religion et le patriarcat.

Non seulement on interdit d’avoir plusieurs


partenaires, pire encore, si quelqu’un ose ressentir des
sentiments pour un autre, on le culpabilise et on l’accuse de
tous les torts : traître, malhonnête, lâche, égoïste, hypocrite,
manipulateur, etc. Culpabiliser permet de mieux contrôler.
La religion, qui offre un paradis aux gens pour calmer leur
peur du néant, les menace de grandes souffrances en enfer,
leur refusant ce lieu paisible qu’est le paradis après la mort.
Et personne ne remet en question, par peur de ce terrible
jugement et de l’abandon, de se retrouver en marge d’une

!337
masse qui nous rejette et nous pointe du doigt, masse qui
partage toute cette même peur inconsciente.

La grande hypocrisie de l’exclusivité amoureuse


réside dans le fait que la société est bien à l’aise de voir une
personne aimer plusieurs amis, plusieurs enfants aussi, tous
à parts égales, mais jamais deux personnes avec qui on
partage une intimité sexuelle. Pourquoi ? Arrêtez-vous un
moment pour réfléchir à la question. Demandez-vous si ça a
du sens.

Peut-être que l’exclusivité vous convient, qu’après une


réflexion consciente, vous ayez choisi de l’adopter.
L’important, c’est que cette décision soit consciente et
assumée, non imposée par une société qui a forgé votre
opinion dans une optique de capitalisme, d’égocentrisme et
de religion.

Pourquoi aimer au pluriel ?


Avec les statistiques déplorables sur la stabilité des
couples, une question s’impose : et si la monogamie n’était
pas faite pour tout le monde ?

Les sentiments du cœur ne se commandent pas.


Chaque humain qui traverse nos vies est unique et nous
apporte des vibrations uniques. Un lien peut se créer et ce
lien, tout aussi unique que la personne, ne devrait pas avoir à
être hiérarchisé, ou même sacrifié. De plus, ce n’est pas
!338
facile de répondre à tous les besoins de l’autre et de les
concilier avec les nôtres. Un seul individu ne peut pas
forcément combler les besoins de l’autre.

Pour toutes ces raisons, certains individus ont choisi


d’avoir des relations amoureuses avec plus d’une personne à
la fois, et ce, de façon ouverte avec le consentement des
partenaires impliqués. Ce type de relation est appelé
polyamour. Ces relations sont bâties sur des principes de
liberté sentimentale et sexuelle, sur l’équité et la
transparence entre les partenaires, sur le respect de
l’autonomie et de l’individualité de chacun. Bien que
plusieurs personnes puissent argumenter négativement sur la
base de préjugés, comme clamer que la personne
polyamoureuse est lâche de ne pas s’engager totalement
avec son partenaire et n’en choisir qu’un, les relations
polyamoureuses demandent énormément d’investissement.

Sachez également que le polyamour et la polygamie


ne sont pas synonymes. Dans la polygamie, un seul des
partenaires a le loisir d’aimer au pluriel. Tous ses partenaires
doivent lui être exclusivement attachés et dévoués. La
majorité du temps, il s’agit d’un homme ayant plusieurs
femmes. Puisqu’elle va à l’encontre des droits d’égalité
entre les hommes et les femmes, et qu’elle entretient une
concurrence permanente entre les femmes de l’homme, ce
type de relation est illégal au Canada.

!339
Dans le polyamour, les partenaires sont tous libres
d’aimer, dans la jouissance des mêmes droits communs. Les
partenaires doivent faire preuve d’une grande compersion,
c’est-à-dire avoir la capacité de se réjouir du bonheur de
l’autre, d’en tirer sa propre joie personnelle, même si ce
bonheur ne lui est pas directement attribué.

Bien sûr, la jalousie n’est pas exclue de ces relations,


c’est un sentiment humain dont personne n’est à l’abri, aussi
ouverte cette personne soit-elle. Cependant, le polyamour
demande également des partenaires une grande capacité de
communication et d’empathie, ce qui aide grandement à
réduire l’impact de la jalousie au sein de l’organisation
amoureuse. L’amour inconditionnel, ça implique aussi
d’aimer sans demander à l’autre de n’aimer que nous,
égoïstement.

Comme pour toute relation amoureuse, pour que le


polyamour dure, il faut bien communiquer et fixer des règles
claires, consensuelles et bien définies. Ainsi, on évite les
malentendus et les incompréhensions. De plus, chacun des
individus doit faire preuve d’une grande confiance, en lui-
même, mais aussi envers les autres membres de la relation.

Le besoin d’être unique et exclusif, la possessivité et


la jalousie n’ont pas leur place et seront rapidement des
poisons qui vont tuer la relation.

!340
Maintenant, je vous confirme qu’il est possible
d’aimer plus d’une personne à la fois. Nous ne décidons pas
de qui nous tombons amoureux. C’est le cœur qui choisit.
Aimer quelqu’un ne veut pas dire automatiquement faire sa
vie conjointement avec celui-ci. Aimer un être humain veut
dire avoir un attachement fort à cet individu, plus qu’un
autre. C’est désirer le bonheur de cette personne. Juste
penser à cette personne déclenche des émotions de bonheur.
C’est magique et indescriptible. Je dois avouer que ça
déclenche également une émotion d’ennui si cette personne
n’est pas à nos côtés. Mais le sentiment de bonheur
l’emporte sur le reste. L’amitié, c’est aussi une sorte
d’amour. Nous aimons chaque personne différemment avec
une intensité différente et pour des raisons différentes.

Pourquoi se priver du bonheur que nous apporte notre


individualité, et d’une liberté de choisir ? Pourquoi ne pas
vivre intensément et aimer, à la capacité de notre cœur ? Ah
oui ! Je crois connaître quelques raisons pour l’avoir déjà
vécu : le manque de confiance en soi, la peur de perdre son
partenaire, et souvent par un manque d’effort dans la
relation. Ne pas vouloir sortir de sa zone de confort équivaut
à ne pas souhaiter évoluer.

Alors, lorsque vous vous demandez si vous êtes


normal d’avoir des sentiments pour plusieurs personnes,
rassurez-vous. C’est normal et vous en avez le droit. Vous
n’avez absolument pas à vous sentir coupable. Voilà, c’est
!341
dit. Ce que vous ne pouvez pas faire cependant, c’est
imposer ce choix à une personne qui n’y consent pas, mais
si tout le monde est partant, pourquoi pas ?

Sortons du lot, et vivons selon nos envies et besoins,


nous en serons moins frustrés, plus honnêtes avec nos
partenaires aussi. Quand il est permis d’aimer sans être jugé
par l’autre, la peur s’estompe et on peut tout dire, tout
négocier !


!342
Mon sentiment sur le libertinage

J’adhère totalement à la philosophie et à la façon de


vivre du libertinage. Nous en avons appris davantage sur
nous-mêmes et nous venons juste de commencer. Quand Jo
m’a parlé du libertinage la dernière fois avant que je prenne
une décision positive à ce sujet, je me suis posé plusieurs
fois les questions :

« Pourquoi ne pas accompagner mon homme dans


cette folie ? Qu’est-ce que j’ai à perdre ? Je gagnerai en
expérience et au pire si je n’aime pas ça, j’en aurai le cœur
net ! Qu’est-ce qui pourrait nous empêcher de libertiner si
telle est notre envie ? Nous sommes des adultes
responsables. Nous avons le droit de choisir ce qui est bon
ou pas pour nous. Les tabous ne me dérangent pas.
Toutefois, je suis timide. Je suis trop timide pour montrer
mon corps à tout le monde, ça me gêne. Qu’est-ce que nous
allons raconter aux enfants ? J’ai peur de rencontrer
quelqu’un que je connais : des amis, de la famille… »

J’ai trouvé toutes les réponses à mes questions depuis


le début de notre libertinage.

Quelle surprise de voir que ma perception de la beauté


était erronée ! J’ai un beau corps, contrairement à ce que j’ai
!343
toujours pensé, et d’ailleurs tous les goûts sont dans la
nature. J’ai toujours vu à travers ma paire de lunettes que
j’étais ronde. J’ai vite compris la raison pour laquelle j’avais
cette vision de moi. Je me comparais au modèle de beauté
que la société nous projette. Pourtant elle ne représente
aucunement la majorité de la race humaine, bien au
contraire. Je me suis sentie belle et bien dans mon corps en
moins de deux ou trois rencontres. Nous sommes tous
uniques.

Pour ce qui est de la timidité, il n’en tient qu’à nous.


Nous seuls détenons la clé pour pouvoir aller de l’avant et
sortir de notre zone de confort. Cela fait partie de notre
cheminement et de notre évolution. Nous n’avons pas de
temps à perdre afin de réaliser nos envies folles. Nous ne
savons pas ce que la vie nous réserve au prochain tournant.
En ce qui concerne notre famille et nos enfants, ils ne sont
pas obligés d’en être informés. À l’égard des tabous, nous
seuls détenons le pouvoir de choisir entre être une victime
du jugement, ou vivre notre vie ici et maintenant sans nous
en préoccuper. De toute façon, peu importe ce que nous
faisons, les gens auront toujours un jugement. Autant vivre
les envies qui nous rendent heureux.

Nous avons fait le choix de s’amuser avec nos envies


et de se construire une double vie. C’était à présent le temps
de penser à nous. J’avais envie de triper avec mon mari dans
ce genre de vie et de profiter de chaque instant. Vivre
!344
intensément le moment présent, tel est mon désir. Ouvrons-
nous à notre prochain. Nous devons avoir une tolérance à
l’opinion des autres. Nous progressons plus rapidement
auprès des humains quand nous échangeons de façon vraie.
Nous en tirerons de grands bénéfices. Sachons aussi
apprendre des expériences de nos semblables.

Le libertinage nous aide à cheminer personnellement


et dans notre couple. Il a contribué également à comprendre
différentes philosophies. Il nous a apporté une autre
dimension de la vie que nous ignorions, toutefois essentielle
pour une évolution à vitesse grand V.

« Nous pensions qu’il nous suffisait de cohabiter et


partager tous les biens communs pour vivre une vie de
couple épanouie ! »

Traverser la vie à deux, demande des efforts au


quotidien. Nous devons nous séduire tous les jours si nous
voulons nous choisir encore jour après jour. Rien n’est
acquis dans ce monde.
Si vous me posez la question suivante : « Est-ce que tu
crois que nous devrions essayer pour découvrir ce monde
libertin ? » Je dis oui à tous ceux qui ont envie de
l’expérimenter au moins une fois dans leur vie.
Si vous n’aimez pas, vous saurez comment ça se
passe. Rares sont ceux qui ne trouvent pas leur place. Il y a
tellement de chapeaux à porter, il y en a sûrement un pour
!345
vous. Laissez tomber vos peurs, lâchez prise, aucun
jugement n’est toléré. Il n’y a aucun mal dans le fait de
partager notre sexualité avec des personnes choisies, dans le
respect de chacun. C’est une communauté extraordinaire et
tellement plus courtoise que dans la vie de "Moldu". Ne me
dites pas que vous êtes trop pudique. Vous ne pouvez pas
l’être plus que je ne l’étais il y a tout juste quelques mois.
Nombreuses sont les façons de libertiner. Idéalement,
pour commencer je vous recommande d’aller dans un club
privé échangiste reconnu, seul ou en couple. La personne
qui vous accueillera vous fera part du règlement et vous fera
visiter les lieux.
Informez-vous des soirées sur son site web, car il y a
des thèmes pour chaque soirée. N’entre pas qui veut. Des
règles sont à suivre et un code éthique également.

Je vous le recommande pour vos premières


expériences. Surtout pour les femmes seules. C’est l’endroit
le plus sécuritaire, propre et classe. Vous pouvez y aller en
tant que voyeur ou participant, vous faites tout simplement
selon vos désirs. Avez-vous envie d’aller au club seulement
pour danser en étant habillé sexy ? Si votre réponse est oui,
alors allez-y, c’est exactement le bon endroit.

Rien ne vous oblige à passer à l’étape ultime. Cela


vous aidera à déterminer vos tentations pour la suite.
Laissez-vous le temps de découvrir vos désirs. Laissez-les

!346
monter, ne les enfouissez pas, la vie est trop courte. Agissez
maintenant parce que demain n’est pas acquis.

Parallèlement, vous retrouverez des sites de rencontres


pour réaliser vos fantasmes. Vous choisissez la personne qui
vous plaît. Si c’est réciproque, vous discutez par message
texte, échangez des photos coquines, voyez si la « vibe » est
bonne. Vous vous donnez rendez-vous dans un endroit
public comme un restaurant, un bar, un lobby d’hôtel. Vous
prenez un verre, si tout est encore positif et que le courant
passe bien, vous sautez à la phase finale. Nous retrouvons
également des soirées privées à deux, quatre, six ou plus,
des événements annuels, des voyages et des croisières.

Il est aussi normal que vos règles de libertinage


évoluent au fil du temps, les règles doivent suivent la
progression de l’évolution de chaque individu.

Le libertinage est une occasion de rompre avec la


routine sexuelle

Quand le partenaire ajouté au couple est bien choisi et


que l’expérience est tentée pour les bonnes raisons, le
libertinage est un excellent moyen d’insuffler un peu de
folie dans un couple devenu un peu trop routinier. Il permet
de tenter des choses nouvelles, d’apprendre du nouveau
partenaire aussi. Il ravive la flamme du désir dans le couple,
celle qui avait été étouffée par la routine, sans passer par la
case de l’infidélité.
!347
Il existe malheureusement beaucoup de mauvaises
histoires. Mais sachez que le problème ne vient que
rarement du libertinage comme tel, à moins d’avoir été très
mal ou trop vite choisi le partenaire. En général, c’est plutôt
le résultat de maux non soignés dans le couple
(insatisfactions assouvies par le partenaire ajouté, jalousie,
mauvaise estime de soi, etc.).

Une expérience qui vous en apprendra davantage


sur vous et votre tendre moitié

Dans un plan à trois ou à plusieurs, les inhibitions


disparaissent. Ce n’est plus le moment d’avoir des craintes,
des peurs et des réticences. En général, une fois dans
l’action, les gens qui s’y adonnent lâchent prise et
s’abandonnent à l’expérience. C’est exactement ce qui va
permettre de découvrir le sexe et l’autre sous un tout nouvel
angle. Chaque nouveau partenaire a le potentiel de nous
apprendre quelque chose sur la sexualité et sur nous-mêmes,
donc également sur l’autre. Une nouvelle caresse qu’on ne
connaissait pas, un nouveau fantasme qui émerge, de
nouvelles sensations inédites qu’on voudra ensuite s’amuser
à reproduire en couple et améliorer ensemble ensuite.

Parfois, regarder son partenaire donner du plaisir à une


autre personne nous amène également un nouvel angle de
vue excitant sur cette personne. C’est parfois l’occasion de

!348
tester sa bisexualité, de découvrir si les personnes de même
sexe nous conviennent sexuellement, d'ouvrir nos horizons
sur une toute nouvelle sexualité très différente de la
sexualité hétérosexuelle.

Les couples libertins sont-ils plus heureux ?

La question est toujours de savoir si ce type de relation


peut améliorer ou non l’intimité entre vous et votre
partenaire.

Les couples qui réussissent dans ce mode de vie ont


une plus grande connexion, une plus grande intimité avec
leur conjoint, et plus de respect mutuel. Des niveaux plus
élevés de satisfaction conjugale et sexuelle l’un pour l’autre,
comparés aux relations monogames, et ils ont de meilleures
compétences en communication.

Des recherches sur une pratique libertine, soit


l’échangisme, ont été menées aux États-Unis depuis la fin
des années 1960. Et une étude de 2000, fondée sur un
questionnaire Internet adressé aux visiteurs des sites liés aux
échangistes, a révélé que les échangistes sont plus heureux
dans leurs relations que la norme.

— 60 % ont dit que l’échangisme a amélioré leur


relation.

!349
— 1,7 % ont dit que l’échangisme rendait leur relation
moins heureuse.

— Environ 50 % de ceux qui ont qualifié leur relation


de « très heureuse » avant de devenir échangistes ont
maintenu que leur relation était devenue plus
heureuse.

— 90 % de ceux qui ont des relations moins heureuses


ont dit que le swinging les a améliorés.

— Près de 70 % des échangistes ont affirmé que la


jalousie n’était pas un problème.

— Environ 25 % ont admis que « j’éprouve de la


difficulté à contrôler ma jalousie quand j’échange »
comme étant « quelque peu vraie », tandis que 6 % ont
dit que c’était oui, très vrai.

— Les échangistes se disent plus heureux : (très


heureux : 59 % des échangistes contre 32 % des non-
échangistes) et leur vie est plus excitante que les non-
échangistes (76 % des échangistes contre 54 % des
non-échangistes), de très grandes marges.

— Certains croient que l’attirance sexuelle fait partie


de la nature humaine et devrait être ouvertement
appréciée par les couples engagés ou mariés. Certains
échangistes citent les données sur le divorce aux États-
Unis, affirmant que le manque de qualité du sexe et
!350
l’infidélité conjugale sont des facteurs importants dans
le divorce.

— Une étude a montré que 37 % des maris et 29 %


des épouses admettent avoir eu au moins une liaison
extraconjugale (Reinisch, 1990) et que les taux de
divorce pour les premiers mariages approchent les
60 %.

Quelques étapes à ne pas négliger :

- La pratique du libertinage ne s’improvise pas. Si


vous désirez que votre expérience se passe au
mieux, vous devez :

- Établir un contrat de couple avec vos règles


mutuelles selon vos limites personnelles.

- Avoir une excellente communication, ou apprendre


à communiquer, idéalement la communication
CNV selon moi.

- Ressentir une excitation sexuelle mutuelle devant


cette expérience.

- Vous assurer de trouver ensemble la meilleure


façon de commencer cette expérience, avec la
bonne personne ou en club. Voyez-le comme un jeu
de couple.

!351
- Déterminer à l’avance vos souhaits et conditions à
votre partenaire avant la soirée, ou même avant de
passer à l’acte.

- Y aller graduellement, essayer pour savoir si vous


aimez ou pas. Comme il y a plusieurs pratiques
dans ce monde, ne jugez pas à la première
expérience.

- Être à l'aise avec la nudité. Un bon nombre de


personnes ne le sont pas. Dans ce cas, ne vous
prenez pas la tête, ça va passer. Vous le deviendrez
comme la majorité des libertins.

- Être en accord sur le déroulement de la soirée.

- Définir le lieu. Est-ce que vous préférez


commencer en privé, comme dans une chambre
d’hôtel ou dans un domicile ? Peut-être serez-vous
plus à l’aise dans un club libertin.

- Déterminer si l’expérience sera photographiée ou


filmée si c’est en privé.

- Vous protéger contre les infections transmises


sexuellement.

Après votre expérience, prévoir du temps pour faire un


retour sur expérience, sur vos émotions ressenties. Ne faites
surtout aucun reproche à votre partenaire s’il y a eu des

!352
inconforts. Réajuster vos règles pour la prochaine fois serait
plus sage.

Quels sont les risques de briser mon couple ?

Les conséquences sur le couple

Vous comprendrez qu’il est très difficile d’établir


exactement les conséquences que l’échangisme engendre sur
le couple. Chaque relation amoureuse est bien différente et
chacun le vit à sa façon. En revanche, il est inexact de croire
que le libertinage est une solution pour un couple en crise.

Nous devons avoir une base très solide pour pratiquer


cette sexualité libertine, car la jalousie n’est jamais bien
loin. Plusieurs hommes admettent se sentir fortement
excités, quand leur amoureuse se fait caresser par une autre
femme, cependant il en est bien autrement lorsqu’un homme
l’accoste. La femme, quant à elle, tend à devenir jalouse
lorsqu’elle aperçoit une plus jeune s’approcher de son
conjoint.

En réalité, la motivation principale pour un couple


libertin est la recherche d’un nouveau plaisir sexuel
commun. La découverte d’un nouveau corps et la vue de son
partenaire sous un autre angle renforceraient la complicité
du couple et raviveraient les émotions érotiques et sexuelles.

Bien sûr, certains risques existent pour un couple à


!353
s’engager dans ce genre d’expérience et si vous y songez,
vous devez vous poser les questions suivantes :

Comment vais-je réagir quand je verrai mon conjoint/


ma conjointe jouir dans les bras d’un autre ? On ne doit pas
mélanger l’amour et le sexe.

Et si l’autre personne lui faisait des choses que je ne


lui ai jamais faites avant ou que je refuse de lui faire ? Cela
nous est arrivé au chapitre deux et mon mari a
merveilleusement bien géré la situation.

Et si mon partenaire avait des réactions de satisfaction


que je ne lui avais jamais vues avant ? C’est exactement la
beauté de cette pratique, pouvoir expérimenter et apprendre,
tant mieux pour votre partenaire. Soyez heureux de son
bonheur. Peu importe la façon dont vous le lui offrez, dites-
vous que c’est grâce à vous qu’elle peut le vivre, donc elle
vous en sera reconnaissante autant, sinon plus que si c’était
directement vous. Peu importe le domaine, il y a toujours
quelqu’un de meilleur que nous dans la vie de qui nous
pouvons apprendre.

La jalousie, même si vous croyez en être dépourvue,


peut réapparaître pendant la séduction ou l’acte sexuel. Vous
pourriez être tenté, d’adresser des reproches à votre
partenaire et ainsi mettre fin à la soirée abruptement et
mettre aussi votre couple en danger.

!354
Il n’est jamais recommandé d’agir sur le coup de
l’émotion. Apprenez à contrôler cette émotion malsaine et
concentrez-vous sur le plaisir et le bonheur de votre
partenaire, portez-lui une attention particulière tout au long
de la soirée. N’oubliez pas que c’est un jeu, vous jouez à
deux, vous êtes des coéquipiers.

Après la soirée, discutez de vos émotions ressenties


calmement en trouvant des solutions pour ne pas les revivre.
Allez-y graduellement selon vos émotions, vous allez voir,
celles-ci s’estomperont progressivement pour laisser place
au plaisir.

Si ce n’est pas le cas, je vous recommande de


consulter un psychologue, thérapeute ou sexologue pour
trouver la source du problème afin de l’enrayer
définitivement.

Nous devons défaire de vieux schémas qui


proviennent de notre éducation face à la possessivité des
êtres aimés. L’amour est censé donner des ailes, il devrait
libérer plus que posséder.

L’important, c’est d’avoir envie d’accompagner la


personne aimée sur la route de son chemin de vie et dans la
réalisation de soi, peu importent les tempêtes.

L’important, c’est d’aimer la personne dans sa


globalité avec son bagage, ses qualités et ses défauts ainsi

!355
l’aider à se réaliser en tant que personne et à devenir
meilleure, en la tirant vers le haut. Pour moi, les personnes
aimées sont aussi mes confidentes, je suis totalement dans la
transparence avec elles.

Que vous soyez libertins ou monogames, n’ayez


surtout pas peur de mettre votre âme à nu devant votre
partenaire, faites-en une activité de couple amusante et sexy,
partagez mutuellement vos fantasmes, vos peurs et vos
secrets. Vous apprendrez à connaître votre partenaire tel
qu’il est. Cela vous aidera à comprendre certaines attitudes
et certains comportements.

Ne jugez jamais ce que votre partenaire vous confie.


Nous sommes tous uniques et différents, il ne nous est pas
toujours possible de comprendre d’autres individus dans
leurs envies, besoins ou fantasmes.

Nous avons tous un parcours différent qui vient teinter


notre regard sur la vie, notre philosophie et nos perceptions.
De plus, nous avons également des personnalités différentes.
Alors nous devons respecter et accepter ce que nous ne
comprenons pas, sans jugement, il y a des choses qui ne
s’expliquent pas comme les goûts.

Pour ma part je ne vois aucun retour en arrière


possible, et ce depuis le premier jour un de notre libertinage.
Je ne pourrais pas retourner dans un couple monogame.

!356
Pour ceux qui auraient envie d’expérimenter le
libertinage, il est important d’établir votre modèle de couple,
vos règles, ce que vous vous autorisez à faire ou ne pas
faire, en tant que couple et individuellement.

- Êtes-vous un couple ouvert ?

- Est-ce que le libertinage vous parle ?

- Vous aimeriez faire l’amour trois fois par


semaine !

- Vous aimeriez un massage de la part de votre


partenaire une fois par semaine !

- Vous désirez une sortie individuelle quatre fois


par mois !


!357
!358
Le libertinage n'est pas sans
risques
Celles des pratiques qui passent par l'échangisme des
partenaires ou la mise à disposition de sa/son partenaire
comportent des risques qu'il ne faut pas ignorer afin de s'en
préserver. Ces risques sont de deux ordres :

- Les IST

- Celui de briser son couple

Infections sexuellement transmissibles


Les libertins sont exposés aux mêmes types de risques
que les personnes qui entretiennent des rapports sexuels
occasionnels.

La pratique courante dans la communauté consiste à


passer des tests de détection tous les trois ou quatre mois.

Voici certaines règles à respecter pour une vie


libertine réussie

Pour être dans ce genre de relation, vous devez avoir


une solide estime de vous, une connaissance des sentiments
!359
de l’autre et une communication hors pair. Ce sont des
prérequis essentiels pour vivre heureux en union libre.

Nous devons vraiment être en mesure de


communiquer efficacement l’un avec l’autre et effectuer des
introspections fréquentes pour demeurer centrés sur nos
intentions réelles.

Par-dessus tout, les conjoints doivent se réserver le


plus souvent possible, des moments en amoureux sans
libertinage. Ces instants servent à faire le point ensemble sur
l’évolution du couple à travers ce modèle de sexualité et à
rester connectés.

Peut-être avez-vous besoin d’un petit coup de pouce,


les sexologues peuvent également vous aider à y voir plus
clair grâce à quelques rencontres en couple. C’est toujours
gagnant.

Que vous soyez dans une relation libertine ou


monogame, la communication, l’ouverture d’esprit et la
confiance resteront toujours des essentiels pour bâtir une
relation authentique et durable.

Est-ce sain ?

D’un point de vue purement médical, il est aussi sain


que toute rencontre sexuelle. Il ne fournit aucun risque de

!360
plus que d’avoir des relations sexuelles avec un homme
rencontré dans un bar ou sur des sites de rencontre.

C’est aussi une option rationnelle pour les maris qui


souffrent de problèmes de santé physique. Un homme
pourrait avoir un problème érectile l'empêchant de satisfaire
sexuellement sa femme. Il va donc choisir de laisser un autre
homme faire le travail pour la garder heureuse. C’est de la
résilience et de la grande générosité, c’est reconnaître les
besoins de l’autre. C’est plutôt inhabituel, mais pas malsain.

!361
!362
En conclusion

En conclusion, peu importe le modèle de couple


choisi, monogame ou libertin, communiquer nos besoins à
notre partenaire est primordial. Nous devons négocier,
trouver des compromis de façon à être gagnant-gagnant.
Mettez vos règles par écrit. Nous ne devons pas être une
entrave à la réalisation des besoins de notre conjoint. Nous
sommes là pour lui faciliter la vie et l’aider à son
accomplissement tout comme notre partenaire le fera avec
nous.

J’ai découvert un monde parallèle dont je n’aurais en


aucun cas soupçonné l’existence. Vous allez peut-être me
trouver crédule. Toutefois, lorsque vous passez trente-trois
ans de votre vie avec le même homme et que vous y êtes
fidèle, vous vous retrouvez un peu déconnectée de la réalité.
À présent, j’ai un regard différent sur l’humanité et sur mon
entourage. Imaginez votre frère, votre ami, votre cousin, vos
parents. Ils sont peut-être libertins et naviguent sur ces sites
sans que vous le sachiez. La majorité des personnes ne
parlent pas de leurs plaisirs érotiques. Encore moins de leur
sexualité libertine, par peur de se faire juger. Heureusement
que notre monde ne se limite pas seulement au modèle de
couple que nos ancêtres nous ont légué.
!363
Le libertinage est une pratique sexuelle qui repose sur
la notion de liberté et de confiance. Nous ne devons pas
l’essayer pour de mauvaises raisons. Le libertinage ne va
absolument pas régler les problèmes du couple. Le manque
de confiance en soi et en l’autre conduit à une douloureuse
réalité qui, au contraire du fantasme, se contrôle
difficilement.

Le modèle de couple libertin nous aide à échapper à la


routine. Il met du piquant dans nos rapports amoureux et
augmente notre désir sexuel. La routine se trouve être un
tue-l’amour. Elle nous enferme dans un cocon et nous
empêche d’évoluer. Bien souvent, les partenaires en
viennent à ne plus avoir le même intérêt l’un pour l’autre.
C’est sûrement ce qui nous attendait. Pour que les choses
changent, nous devons faire les choses différemment. Nous
devons oser sortir de notre zone de confort. Nous devons
agrémenter nos semaines par de petits plaisirs individuels et
en amoureux pour garder une bonne connexion. À mon avis,
pour faire en sorte qu’une vie à deux fonctionne, nous
devons avoir des buts communs, des projets mutuels, c’est
vital pour un couple. Quelle que soit l’ampleur du projet,
qu’il soit minuscule ou gigantesque, nous devons prendre du
temps pour notre couple toutes les semaines. Cela peut
paraître très banal. Ça peut-être de cuisiner vos mets favoris
ensemble et de les consommer avec une bonne bouteille de
vin, écouter un film conjointement, faire un voyage, l’achat

!364
d’une maison, désirer des enfants, avoir un passe-temps
commun. Nous devons toujours avoir quelque chose à rêver
et à espérer. Tous les petits et grands plaisirs de la vie
quotidienne nous gardent vivants. En conséquence, nous ne
devons pas oublier d’être reconnaissants envers ce que la vie
nous donne. Nous devons formuler tous les jours de la
gratitude à son égard.

Ce qui nous maintient également enjoués et vivants,


c’est la sexualité. Le sexe est important pour un couple, il
est une autre clé du couple idéal avec une sexualité active et
épanouie. La sexualité ne passe pas seulement par la
pénétration. Il existe différentes formes de plaisir érotique.
Cela passe également par la tendresse, les câlins, la fellation,
le cunnilingus et l’attention que nous portons à notre
partenaire. Si je pouvais revenir en arrière, j’aurais au moins
offert des gâteries à mon homme pour le soulager de ses
pulsions au lieu de le faire se sentir coupable de se
masturber. Je me rattrape aujourd’hui et je lui fais des pipes
presque tous les jours.

Nous aurions dû recevoir, avant l’âge adulte, de


l’enseignement sur le fonctionnement d’un couple. On aurait
dû nous transmettre l'expérience des générations précédentes
sur la communication entre humains, sur la sexualité, sur
nos besoins personnels qui diffèrent de ceux des autres. Que
les besoins sexuels de notre conjoint ne sont pas forcément
les mêmes que les nôtres ! Que notre libido ne soit pas
!365
nécessairement au même degré et au même moment dans
notre vie, car le cycle hormonal des hommes et des femmes
diffère quelque peu.

Et que malgré cela, nous ne devons pas négliger notre


partenaire pour autant. Nous devons fournir des efforts pour
le combler. J’ai constaté que plus je fais l’amour et plus j’en
ai envie, et que moins je fais l’amour, moins j’en ai envie.
Nous pouvons dire que l’appétit vient en mangeant. La
libido, ça s’entretient.

Dans la deuxième partie de ma première année


libertine, soit de juillet 2019 jusqu’à l’arrivée du Covid.
Nous avons expérimenté plusieurs sorties. Mon urgence de
vivre nous a fait expérimenter à vitesse grand V, les gang
bangs, les orgies, l’échangisme entre couples, le
candaulisme, les sites de rencontre. Nous avons également
fréquenté le Club L, l’Obsession et la Rumeur. J’ai
découvert les joies de la chair féminine, un plaisir si doux.
Mon homme a enfin pu goûter à d’autres femmes pour son
grand bonheur, sans que je ressente la moindre émotion
malsaine de jalousie. Au contraire, maintenant j’adore le
voir éprouver du plaisir avec des partenaires féminines
autres moi. J’ai envie qu’il ressente les fabuleuses sensations
qu’il me laisse vivre et que nous ne pouvons plus nous
donner. Nous nous sommes octroyé des libertés assez
incroyables. Nous avons réalisé un nombre incalculable de

!366
fantasmes que je vous raconterai dans mon prochain livre
qui est en cours d’écriture.

Nous en sommes maintenant au moment d’écrire ces


lignes à deux ans et quatre mois de libertinage, et nous
continuons toujours à réaliser des fantasmes. Cependant
malheureusement, nous avons dû ralentir considérablement,
en raison de la Covid.

Dans quelques jours, je vais me promener nue en


vacances et je serai en harmonie avec mon corps. Nous
sommes tous uniques, nous sommes tous des miracles, nous
sommes tous beaux dans nos différences. Il y en a pour tous
les goûts, que cela soit dit. Nous sommes un immense casse-
tête dont les parties s’emboîtent l’une dans l’autre pour
former un tout. Nous avons besoin les uns des autres et nous
sommes tous parfaitement imparfaits.

Ouvrez votre esprit, ne jugez point et expérimentez la


vie.

Et vous, seriez-vous prêts à partager votre partenaire ?

Venez sur mon site Internet pour échanger avec moi sur le
sujet.

N’oubliez pas, un couple est une entité vivante à part


entière que nous devons nourrir quotidiennement si nous ne
voulons pas qu’il meure. Voici ma liste d’ingrédients pour

!367
tenir un couple vivant, imaginez une fleur, vous l’arrosez
tous les jours, de plus vous lui donnez de l’engrais
occasionnellement. Le couple fonctionne de la même façon
avec les ingrédients que je vous suggère, sans oubliez
l’engrais.

La nourriture est la suivante : l’amour, le respect, la


compréhension, la bienveillance, la confiance, la
transparence, l’honnêteté, la bonne communication, la
générosité, la compersion, le non-jugement, l’introspection,
le pardon, s’abstenir de possessivité et de jalousie, sans
oublier la joie, la tendresse, l’attention, la reconnaissance, la
liberté et les coquineries.

L’engrais : concocter un repas, cinéma, resto, du


temps, une surprise, des fleurs, un cadeau au moment où
votre partenaire ne s’y attends pas, sans raison, juste parce
que vous l’aimez, voyage, etc.

Faites l’inventaire des ingrédients que vous mettez


dans votre couple tous les jours. Si par tous les cas votre
couple ne vas pas bien, commencez par ajouter un peu
d’ingrédients tous les jours et vous le verrez reprendre vie
comme la fleur tout doucement, ça demande du temps, vous
devez être patient.

« Vous êtes l'acteur principal de votre vie.

!368
En effet, la vie est une pièce de théâtre et c'est à
vous de définir votre rôle et d'établir le scénario de
votre choix. ».
« Soyez vous-même, les autres sont déjà pris »
Oscar Wilde

Fin

!369
!370
Remerciements

Je tiens à remercier les personnes qui ont été pour moi


comme ma famille, étant donné que je dois garder le secret
relatif à ma famille de sang et mes enfants.

Chaque personne de cette famille libertine a été mon


soutien, une oreille dans les moments les plus difficiles.
Elles ont contribué de près ou de loin à la rédaction de ce
bouquin. Que ce soit par du soutien, par des conseils, en tant
que bêta-lecteur, ou simplement ont été des influenceurs
directs et déterminants dans ma décision de me mettre dans
l’action.

Il y a souvent des circonstances troublantes dans la vie, des


signes qui nous indiquent si nous sommes sur le bon
chemin. Cette aventure a été conduite uniquement par mes
émotions ressenties et mon ouverture à capter les signaux. Il
aurait fallu que je sois aveugle pour ne pas les voir. Vous
remarquerez que certaines ont des pseudonymes pour
préserver leur anonymat.

Je commence par Jonathan, mon amoureux qui travaille


pour deux. Depuis un an, il a été très compréhensif, il a
assuré la continuité pour laisser ma créativité opérer.

!371
Pour sa précieuse collaboration, j’aimerais remercier
Stéphanie alias LadyBébelle, auteure de « Parcelles »,
livre érotique. Elle a participé à la rédaction de certains
passages du chapitre 13 et à la correction.

Je tiens à remercier Michel Canal (auteur de la trilogie


érotique L'éveil de Claire) et Dick Chezey (auteur du
livre érotique Livia - sans limite) pour leur précieuse
collaboration dans la correction finale. Ils ont été pour moi
deux anges d'outremer descendus du ciel. Vous avez toute
mon admiration et mon respect, Messieurs les Colonels.

Mes bêta-lecteurs :

Frank, que je peux me passer de présenter si je vous dis


qu’il est le Frank du 14 février 2019 et qu’il est devenu mon
amant avec le temps. Nous avons maintenant une relation
très particulière et enrichissante que je vous raconterai dans
le tome deux.

Sue, une amitié depuis plus de trente ans et l’une des deux
seules Moldus à connaître les deux versions de moi-même.

Danyelle Demers, notre sexologue/thérapeute que je


recommande à tous. La deuxième personne à connaître tout
de moi, c’est-à-dire ma vie de Moldu et ma vie libertine, elle
m’a inspirée par son enseignement en plus d’avoir joué une
bêta-lectrice.

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Anto, que nous avons rencontré sur un site de rencontre et
qui est maintenant devenu un ami. Les remarques qu’il m’a
transmises en tant que bêta-lecteur ont été très constructives.

Caro, qui est devenue une bonne amie et ma compagne de


jeu libertine. Vous le lirez dans mon deuxième livre, elle m’a
été d’une aide précieuse dans son rôle de bêta-lectrice.

Lionel de "GetROPOweb", que j’ai rencontré grâce à


Facebook. Il est le deuxième signe ou indice que j’ai su
capter pour mon projet. Il a su croire en moi, même si nous
étions des étrangers et qu’un océan nous séparait. Il a été le
penseur et concepteur de mon site web.

Emilie et Jean-François, de la boutique érotique "JERN",


rencontrés sur Facebook dans leur groupe "Sexpert". Ils
m’ont donné une opportunité de partenariat.

J’ai rencontré "FoMab" dans un groupe sur Facebook. Elle


m’a sans le savoir inspirée, elle a été l’élément déclencheur
dans ma décision de me mettre à la tâche sur le sujet
principal de mon histoire, c’est-à-dire ma vie sexuelle.

Les personnes suivantes ont toutes été rencontrées sur


Facebook ou JALF, je n’ai jamais vu en réel la moitié
d’entre elles. Certaines ont été les lecteurs initiaux de mes
premiers jets, d’autres des correcteurs de texte, et d’autres
encore m’ont donné des idées sans qu'elles le sachent, ou
des inspirations.

!373
Plusieurs personnes se sont sincèrement intéressé à mon
projet :

Michel, Arnaud LE GALLIC, Endurant, Alex,


PikAtchy, Burt, Robert, Mtlto, Serge, Emma, Éric
(pizzaman), Georges, Lexi, Lobelia, Jérôme Juillard,
John, Olivier Thomas, Takfarines Belaid, Martin, Hans,
Issaadi, Nath, Zbulon, Romu, Clovis Tanga, Vincent,
Tony Leblanc.

Elles sont entre autres la famille de Lidy. Merci à chacun


d’entre vous, votre rencontre a été inspirante pour moi. Il
n’y a pas de rencontre fortuite selon moi.

Merci à mes partenaires :

le Club L, L’Orage, Katherine Sexcoach, le camping le


Cyprès, la boutique ILBOLERO, Antoine et le Bonheur,
boutique érotique Juste pour le Plaisir.

Un merci tout spécial, à celui sans qui cette belle expérience


et ce livre n’auraient pas vu le jour :

M. Jean Paul Labaye du club L’Orage à Montréal, qui a


remporté la bataille juridique pour légaliser les clubs
libertins au Canada. Sa victoire, nous en profitons tous.
Alors, un merci tout spécial à ce grand homme, d’un grand
cœur et d’une simplicité sans pareille que j’ai eu la chance
de rencontrer et connaître un peu.

!374
Et un dernier merci à vous, d’avoir pris de votre précieux
temps pour me lire et partager avec votre entourage.
Ensemble nous sommes plus forts, nous méritons le meilleur
dans notre vie. Alors, changeons ensemble les modèles
sociétaux.

!375
!376
Bibliographie
Les sources qui ont servi à mes recherches

— https://www.candaulisme.com/decouvrir-le-candaulisme/
comprendre-le-candaulisme/les-differentes-formes-de-
candaulisme/quelles-sont-les-differentes-formes-de-
candaulisme

— h t t p s : / / w w w. v o s p s y c h o l o g u e s . c o m / f r / a r t i c l e s /
psychologie-coaching/triolisme-et-amour-a-trois-tout-savoir

— https://www.nouslibertins.com/blog/

— https://www.marieclaire.fr/,est-vous-faite-pour-le-cote-a-
cotisme,723031.asp

— https://www.lafabriquecrepue.com/2017/10/02/le-bdsm-
quest-ce-que-cest-par-catherine-desjardins/

— https://www.noovomoi.ca/vivre/couple/article.j-aime-
deux-personnes-en-meme-temps.1.703384.html

— https://nospensees.fr/les-3-blessures-emotionnelles-du-
passe-qui-ne-vous-permettent-pas-davancer/

— https://hypatiafromspace.com/glossaire-vocabulaire-
polyamoureux/
!377
— https://fr.wikinew.wiki/wiki/Swinging_(sexual_practice)

— « Sortir du triangle dramatique : ni persécuteur, ni


victime, ni sauveteur » de Bernard Raquin (éditions
Jouvence)

— https://apprendreaeduquer.fr/communication-non-
violente-dans-les-conflits/

— h t t p s : / / a p p r e n d r e a e d u q u e r. f r / 8 - p r o c e s s u s - d e -
communication-eviter-dentrer-triangle-dramatique-victime-
persecuteur-sauveteur/

— https://www.marieclaire.fr/blessures-emotionnelles,
1370073.asp

— https://www.circulaire-en-ligne.ca/trucs-astuces/5-
blessures-emotionnelles-denfance-persistent-a-lage-adulte

— https://www.renaud-bray.com/
Livre_Numerique_Produit.aspx?
id=2379821&def=Triangle+dramatique+
%3A+comment+passer+de+la+manipulation+
%C3%A0+la+compassion+et+au+bien-
%C3%AAtre+relationnel (Le)
%2CKARPMAN%2C+STEVEN%2C9782729617660

— https://www.amazon.fr/gp/product/288353537X/
ref=as_li_tl?

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ie=UTF8&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=288
353537X&linkCode=as2&tag=httphumanmark-21

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