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Définition
Dans les pays industrialisés, les femmes de plus de 64 ans constituent un groupe de population
à forte croissance. L'incontinence urinaire, en tant que maladie liée à l'âge, devient par
conséquent une véritable souffrance de population. Beaucoup de femmes souffrent
d'incontinence à partir de 50 ans. Les symptômes peuvent être sporadiques, se manifester par
des pertes d'urine peu gênantes; ils peuvent amener à se retirer de toute vie sociale à cause des
odeurs et du linge mouillé.
L'incontinence urinaire est un symptôme qui se manifeste par des fuites d'urine involontaires
représentant pour les gens concernés un problème social et d'hygiène (selon la définition de
l'International Continency Society - ICS). L'incontinence ne doit pas se concevoir comme une
image clinique unique, mais peut être subdivisée en fonction des symptômes prédominants sous
des formes diverses (voir ci-dessous).
Beaucoup de femmes n'ont jamais parlé de leurs problèmes d'incontinence urinaire avec un
médecin. Il est maintenant communément admis que l'incontinence peut être normale après une
naissance. Les revendications compréhensibles des femmes concernées l'ont donc emporté.
Sans avoir un sentiment de miction, il se produit pendant certain effort physique, comme par
exemple éternuer ou tousser à des fuites involontaire d'urine. En général, une charge
mécanique, qui conduit à une augmentation de pression dans le bassin provoque une
incontinence urinaire d'effort. La fermeture de l'urètre s'ouvre sans contraction détrusorienne
concomitante.
Plus la transmission de pression est défaillante, plus la pression de clôture urétrale prend de
l’importance. Réciproquement, lorsque la pression de clôture urétrale devient faible, la
transmission des pressions prend un rôle plus important. La transmission des pressions dépend
du tonus de la musculature du plancher pelvien et de l’élasticité des tissus de soutien.
[DeLancey et al. 2008]
Comme cause de l'incontinence d'effort, l'importance des dommages aux structures de soutien
et de ce fait l’(hyper)mobilité de l'urètre ainsi engendrée ont été surestimée dans le passé. Des
études récentes montrent que d'autres facteurs non encore exactement connu ne doivent pas
être sous-estimés.
A côté de ces causes se trouvent d’autres facteurs de risque comme la parité, le surpoids et le
tabagisme.
L’urgenturie peut être accompagnée d’incontinence (OAB wet) ou non (OAB dry). L’incontinence
par urgenturie affecte environ 30% des femmes souffrant d’urgenturie. Une conséquence de
l’urgenturie est la pollakiurie (augmentation de la fréquence mictionnelle > 8 mictions/24
heures) et la réduction du volume mictionnel.
L’étiologie du syndrome de vessie hyperactive est encore mal connue. A côté d’une
multitude de causes neurologiques, dans la majorité des cas aucune cause précise ne peut
souvent être identifiée (vessie hyperactive idiopathique).
D’après Minassian [Minassian et al. 2008], la prévalence de l’incontinence urinaire mixte est 17x
plus élevée que la prévalence attendue si l’incontinence à l’effort et par urgenturie étaient deux
maladies indépendantes (prévalence de l’incontinence à l’effort 13%, urgenturie 5%, prévalence
d’incontinence mixte attendue 0.13 x 0.05 = 0.65%, alors que la prévalence observée est
d’environ 11%. L’auteur postule un „modèle de dysfonction de la fonction de rétention“, qui
impliquerait que la présence d’une dysfonction faciliterait la deuxième. D’un autre côté, la
présence d’une incontinence à l’effort sévère pourrait entraîner des symptômes d’urgenturie.
Bump avait déjà postulé en 2003 une association entre l’urgenturie et l’incontinence d’effort. Il
élabora l’hypothèse que l’incontinence mixte était en fait une forme sévère d’incontinence à
l’effort et/ou par urgenturie [Bump et al. 2003].
Telemann (2004) a montré que la prévalence des symptômes d’urgenturie augmentait avec la
sévérité de l’incontinence à l’effort [Teleman et al. 2004].
La perte d'urine est définie comme une incontinence due à une hyperactivité neurogène du
détrusor; elle remplace la notion ancienne d'incontinence réflexe.
Incontinence extra-urétrale
D'autres formes rares, appelées aussi incontinence extra-urétrale (parce que la perte d'urine
ne se fait pas par l'urètre, mais au travers du vagin) sont des raretés.
Exemples: en cas de fistule (due à des cancers; par exemple après radiothérapie pour un
carcinome du col), en cas de malformations, après un traumatisme iatrogène.
"Pseudo-incontinence"
Le diagnostic différentiel fait évoquer une incontinence organique qu'elle mime :
o En cas de mobilité exagérée → Traitement: soigner la maladie de base (par exemple :
arthrite, maladie de Parkinson).
o En cas de mauvaise vision → Traitement: faciliter l'accès aux toilettes.
Incontinence au rire
L’incontinence au rire est probablement causée par une hyperactivité détrusorienne
situationnelle, qui est rarement reproductible lors du bilan urodynamique. Probablement un
retard de maturation pourrait être impliqué, cette forme d’incontinence étant rare après 25
ans. Un déficit oestrogénique relatif par exemple lors de la puberté ou à l’adolescence a été
évoqué
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http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18528608
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