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INCONTINENCE

URINAIRE

NEJI NADIA
L’incontinence se définit par la perte involontaire
d’urine.

L’incontinence se rencontre plus souvent chez les


femmes (70 % des personnes atteintes) que chez les
hommes. Elle touche une femme sur trois à partir de
70 ans.
PHYSIOLOGIE DE LA CONTINENCE URINAIRE:

-La continence urinaire nécessite l’intégrité d’un système de


réservoir musculaire distensible et compilant (la vessie),
-d'un appareil résistif sphinctérien (associant un sphincter
lisse et strié),
-d'un système de soutien (le périnée).

La vessie et son système sphinctérien sont compris dans


l’ensemble de pression abdominale. Lors d’une augmentation
de la pression abdominale, la poussée de pression s’exerce
aussi sur le sphincter et empêche les fuites.

Le fonctionnement de cet appareil vésico-sphinctérien est


coordonné par le système nerveux central et périphérique
La distension progressive du muscle vésical entraîne la sensation de
besoin

Lors du remplissage vésical, le système parasympathique est inhibé,


ce qui empêche la contraction du détrusor et le système
sympathique est activé, ce qui entraîne la contraction du sphincter
lisse.

La miction fait suite à une sensation de besoin.

Elle nécessite une contraction vésicale (récepteurs ß adrénergiques


du détrusor) et un relâchement des sphincters lisse (récepteurs a
adrénergiques) et strié (volontaire).

Une miction normale doit permettre l’évacuation complète d’urine


sans résidu post-mictionnel.
LE VIEILLISSEMENT ENTRAINE LES MODIFICATIONS SUIVANTES :

Un déséquilibre du système nerveux périphérique entraine des


contractions vésicales “accidentelles”

une baisse de la qualité du contrôle inhibiteur du détrusor assuré par les


structures sous-corticales du cerveau, ce qui contribue aussi aux
contractions vésicales accidentelles

la réduction des capacités mécaniques du détrusor et des sphincters par


infiltration de fibres collagènes dans les faisceaux musculaires

chez la femme âgée, une carence en estrogènes entraînant des troubles


trophiques musculaires et des muqueuses

chez l’homme une augmentation de volume de la prostate: résidu post


mictionnel.
Il existe plusieurs types d’incontinence:
notamment l’incontinence organique et
l’incontinence fonctionnelle.

L’incontinence organique rassemble les causes


liées aux atteintes du système vésico-sphinctérien.
L’incontinence fonctionnelle est liée aux difficultés
de tous ordres de la personne et de son
environnement (handicap physique, difficultés de
communication, éloignement des toilettes,...).
Le nombre de personnes âgées souffrant de
fuite urinaire refusent d’exprimer leurs
difficultés, à cause :

-de la gêne
-du manque d’information
-de la crainte de subir une opération
chirurgicale.
L’incontinence urinaire a en effet des
conséquences lourdes sur la vie des personnes
atteintes :
-isolement social et familial : le malade risque de se
replier sur soi et ne voudra plus sortir de son
domicile ;
-entrée en institution : les pertes urinaires sont la
troisième cause d’entrée en dépression, après
l’isolement et les démences ;
-risque de chute : l’incontinence expose la personne
âgée au risque de chute et de 
fractures du col du fémur.
Causes de l’incontinence:

-affaiblissement des muscles du plancher pelvien,


-pathologies, telle la sclérose en plaques ou le
cancer de la prostate chez l’homme.
-maladies d’Alzheimer ou de Parkinson : 90 des
malades atteints de démence souffrent
d’incontinence.
-accident vasculaire cérébral (AVC) et autres
troubles neurologiques.
-effets indésirables liés à la consommation de
médicaments ou à une chirurgie.
On distingue également divers facteurs de risque
favorisant la survenue de l’incontinence :

-réduction de la mobilité ou immobilisation,


-troubles des fonctions supérieures,
-diabète,
-hypertrophie de la prostate,
-constipation,
-toux chronique,
-usage de sédatifs et d’hypnotiques,
-environnement inadapté (mauvais accès aux
toilettes, barrières de lits…)
Prise en charge:

La prise en charge d’une personne souffrant


d’incontinence comprend en premier lieu
la réalisation de plusieurs examens pour adapter
l’accompagnement et les traitements :
-interrogatoire du malade : durée des troubles et
circonstance de survenue des fuites urinaires (de
jour ou de nuit, lors d’un effet) ;
-analyse cyto- bactériologique des urines pour
rechercher une infection urinaire ;
-Le toucher rectal précise l’état du tonus
sphinctérien anal et recherche un fécalome, un
adénome prostatique
-La palpation et la percussion de l’hypogastre
recherchent un globe.
-Puis viennent l’examen neurologique et
l’évaluation des compétences cognitives et
motrices.
-échographie pelvienne pour écarter la présence
de tumeur vésicale ;
-bilan uro dynamique pour mieux comprendre le
mécanisme physiopathologique de l’incontinence
ou avant une chirurgie.
-Le résidu post-mictionnel (Résidu post-

mictionnel) est mesuré par échographie: Un résidu


post-mictionnel significatif 100 à 150 ml .
Différents traitements de l’incontinence peuvent ensuite
être mis en place :
-rééducation : renforcement des muscles du plancher
pelvien, rééducation de la marche et adaptation du
domicile pour un accès plus simple aux toilettes ;
-méthodes comportementales : rééducation de la vessie
pour apprendre à allonger les intervalles entre les mictions
emploi de médicaments locaux ou généraux : traitement
hormonal local, anti cholinergiques et alpha-stimulants ;
traitement chirurgical ;
utilisation de protections absorbantes.
Les règles hygiéno-diététiques et comportementales

1- La gestion des boissons . Le volume quotidien de


boissons ne doit pas être réduit comme le font
spontanément certaines personnes âgées incontinentes.
En cas d’incontinence à prédominance nocturne on
conseille de reporter la majorité des prises sur la première
partie de la journée.

2- Grille ou calendrier mictionnel des 24 heures

3- Les sondages itératifs


-La prévention de l’incontinence urinaire, par la
rééducation périnéale, doit intervenir
systématiquement dans le post-partum.

-Le traitement hormonal substitutif de la


ménopause est le second moyen efficace de
prévention de la déficience périnéale et
sphinctérienne en l’absence de contre
-indications générales.-
-Les autres modalités de prévention primaire ou
secondaire passent par l’éviction ou la réduction
de la iatrogénie (incluant les sondages vésicaux
abusifs ou la
mise en place abusive de couches), le traitement
d’une constipation distale et la réévaluation
périodique des traitements médicamenteux au
long cours.
INCONTINENCE

FECALE
L'incontinence fécale fait partie des
troubles fécaux les plus fréquents. Il s'agit
d' une fuite incontrôlable de
matières fécales (selles liquides ou solides)
qui se répète et persiste pendant une
période prolongée, en dehors d'une
infection ponctuelle, comme une gastro-
entérite pendant un voyage par exemple.
Les causes principales:

Ce trouble peut avoir pour origine une distension du


sphincter ou une constipation chronique. Elle peut
survenir parmi les effets secondaires après une
opération chirurgicale d’hémorroïdes ou du côlon, ou
en lien avec certaines pathologies neurologiques
fréquentes chez les personnes âgées, comme la
maladie de Parkinson ou d’Alzheimer. Parmi les autres
causes possibles, on note l’abus de laxatifs pour lutter
contre la constipation chronique.
les traitements:

Différentes solutions existent, comme la rééducation.


Celle-ci est destinée à renforcer la tonicité du
sphincter anal, canal anal ou du plancher pelvien. Elle
évite également le prolapsus rectal. Il ne faut pas
hésiter à demander conseil auprès d’un
kinésithérapeute, qui pourra recommander certains
exercices à effectuer chez soi.
On peut également avoir recours au biofeedback,
une technique active de rééducation périnéale au
cours de laquelle vos contractions musculaires sont
mesurées en temps réel. Cette méthode permet
notamment de remuscler les sphincters de l’anus.
Un traitement médical peut également être prescrit.
Parmi les traitements médicamenteux, on peut citer
les anti-diarrhéiques, les pansements intestinaux ou
encore des produits absorbants à base d’attapulgite
ou de kaolin (argiles).
Ces derniers absorbent le liquide présent dans les
selles afin de les rendre plus compactes et limiter
ainsi les fuites.
La prévention:

Pour éviter la constipation, il est recommandé de


manger équilibré et de boire suffisamment d’eau. Les
légumes et fruits tels que la pomme ou la banane et
les aliments riches en fibres sont à privilégier
pour éviter la constipation.
Pour éviter la diarrhée, il est conseillé de réduire sa
consommation de caféine et d’alcool. Une activité
physique régulière favorise la fonction intestinale.
La prise en charge:

Les personnes touchées par les problèmes


d’incontinence doivent porter des
protections adaptées. Les changes complets , intra
versables, sont préconisés comme pour les problèmes
de continence urinaire liés à l’urgence mictionnelle. Ils
doivent être remplacés dès que nécessaire afin
d’éviter les irritations liées aux matières fécales..
Parallèlement, il est recommandé d’opter pour des
produits d’hygiène destinés spécifiquement à ce
trouble, tels que les lingettes, les gants de toilette  ou
les gels lavants conçus pour le change.
En cas d’incontinence anale, une prise en charge
personnalisée peut être mise en place. Les personnes
concernées ne doivent pas hésiter à en parler avec
leur médecin traitant pour obtenir un examen clinique
et une solution adaptée aux problèmes
d’incontinence.

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