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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIQUE OF CAMEROON

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PAIX-TRAVAIL-PATRIE PAECE-WORK-FATHERLAND
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DELEGATION REGIONAL DE LA SANTE PUBLIQUE REGIONAL DELEGATION OF PUBLIC HEALTH
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ECOLE D’INFIRMIERS DIPLOMES D’ETAT DE NGAOUNDERE STATE REGISTRERED NURSES TRAINING SCHOOL OF NGAOUNDERE

UE : AFFECTIONS DU SYSTEME URINAIRE


Cible : EIDEII
Année : 2022-2023
Préparé et dispensé par : M. Wangméné T. infirmier principal en néphrologie/hémodialyse

PLAN DU COURS
CHAPITRE 1 : RAPPEL ANATOMIE/PHYSIOLOGIE

CHAPITRE 2 : SEMIOLOGIE

CHAPITRE 3 : PATHOLOGIE DU SYSTEME URINAIRE


A. Lithiase urinaire
B. Les infections urinaires
C. Les parasitoses urinaires
D. La tuberculose urinaire
E. Les tumeurs du système urinaire
F. Les insuffisances du rein

CHAPITRE 4 : LA PHARMACOLOGIE CLINIQUE

CHAPITRE 5 : ROLE DE L’INFIRMIER

OBJECTIF GENERAL
L’étudiant de deuxième année IDE doit être capable de prendre en charge une personne souffrant d’une
affection du système urinaire à la limite de ses compétences.

OBJECTIFS SPECIFIQUES :
Plus spécifiquement :
 Décrire la structure et le fonctionnement du SU ;
 Expliquer les signes cliniques et paracliniques du SU.
 Définir chaque type de pathologie ;
 Citer les causes et facteurs favorisants de chaque pathologie du SU
 Déterminer les signes et symptômes ;
 Expliquer les éléments de diagnostic ;
 Décrire les éléments de traitement préventif et curatif,
 Expliquer la pharmacologie clinique.
 Expliquer le rôle de l’IDE dans la PEC holistique d’un patient atteint d’une affection du système
urinaire.

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CHAPITRE 1 : RAPPEL ANATOMIE/PHYSIOLOGIE ET SEMIOLOGIE

A. STRUCTURE
L’appareil urinaire est composé de :
-Reins au nombre de deux (02) : ce sont des organes retro péritonéaux ayant la forme de haricot disposés
de part et d’autre des grands vaisseaux de l’abdomen (veine cave inférieur et l’aorte) et de la colonne
vertébrale. Chaque rein est constitué d’environ un million de néphrons.
-Des voies urinaires qui excrètent l’urine vers l’extérieur constituées :
 Calices et bassinet au niveau du rein ;
 Des uretères descendants du long de la colonne vertébrale faisant suite au bassinet ;
 La vessie qui est un réservoir situé dans le petit bassin ;
 L’urètre qui fait suite à la vessie traverse le périnée.

B-FONCTION
La sécrétion urinaire est élaborée au niveau des néphrons en trois (03) temps successifs
 Filtration glomérulaire ;
 Réabsorption tubulaire ;
 Sécrétion tubulaire.
En relation avec la tension artérielle et le débit sanguin régularisé par les hormones de la posthypophyse,
de la corticosurrénale,
 ils assurent l’élimination d’une partie du déchet de l’organisme : les déchets azotés (urée, créatinine,
acide urique), les déchets minéraux (sodium Na+, calcium Ca2+, potassium K+).
 ils assurent également le maintien de l’équilibre hydrique, électrolytique, acido-basique ; participent
à la régulation de la tension artérielle par le système Rénine Angiotensine Aldostérone.
 Ils participent à la formation des globules rouges grâce à l’érythropoïétine.

CHAPITRE II : SEMIOLOGIE

I. SIGNES CLINIQUES
1. Les signes fonctionnels
Ce sont des signes exprimés ou révélés par le patient avec ou sans interrogation du clinicien.

a) Les douleurs
 Colique néphrétique : c’est une douleur continue apparaissant brutalement provoqué le plus souvent
par un bon repas, lors d’un voyage à voiture le plus souvent, lors d’une transpiration abondante, lors
d’une exposition prolongée au soleil.
Cette douleur siège dans la région lombaire irradiant vers la racine de la cuisse et les organes génitaux
externes. Elle s’accompagne d’une envie d’uriner, des nausées et parfois des vomissements. Elle est
provoquée par la dilatation des voies excrétrices liées le plus souvent à la migration d’une lithiase (cristaux
formés à base des éléments concentrés d’urine).
 Les douleurs pelviennes : Elles sont souvent variable, leur point de départ n’est pas toujours urinaire
(sont parfois d’origine gynécologique, sigmoïdienne). Elles sont urinaires en cas des signes urinaires
associés (hématurie, cystalgie, pollakiurie)
 Les cystalgies : elles se projettent au niveau de la région sus-pubienne, elle est souvent permanente et
exacerbée (augmenter) en fin de miction, elle traduit une cystite, une hypertrophie de la prostate, une
sténose urétrale.

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 Les brulures mictionnelles (mictalgie ou dysurie) : elles sont souvent très douloureuses et
désagréables peuvent persister après la miction. Elles sont synonymes d’infection (cystite et urétrite)
accompagné souvent de pollakiurie et pyurie.

b) Les troubles de la miction


La miction est l’action d’uriner, elle peut présenter des troubles tels que :
 La dysurie : c’est une gêne douloureuse de la miction caractérisée par :
 Un jet faible malgré la poussée abdominal ;
 Une miction parfois en deux temps : elle est causée par un obstacle au niveau de l’urètre, une
sténose urétrale, une hypertrophie de la prostate (adénome prostatique), une maladie du col vésical.
 La pollakiurie : c’est l’émission fréquente d’urine surtout la nuit ; Elle ne correspond pas
nécessairement à une polyurie. Elle se rencontre dans :
 Une irritation de la muqueuse vésicale (tumeur, calcul, infection vésicale) ;
 Une dimunition de la capacité vésicale (grossesse à terme, tuberculose vésicale, radiothérapie,
parasitose vésicale) ;
 Une compression extrinsèque (fibrome, tumeur ovarien) ;
 La rétention vésicale par obstacle.
 La rétention vésicale : c’est la persistance d’une quantité d’urine dans la vessie après miction. Elle
peut-être partielle ou totale.
En cas de rétention complète ou totale d’origine obstétricale, prostatique, neurologique etc. On note :
 Un besoin fréquent d’uriner impossible à satisfaire ;
 Une douleur hypogastrique ;
 Un globe vesical.
Il s’agit dans ce cas d’une urgence.
En cas de rétention incomplète ou chronique on note :
 La pollakiurie ;
 La dysurie avec globe vesical plus ou moins importante.
 Incontinence urinaire : c’est la perte involontaire des urines par le méat urétrale. On distingue :
 Incontinence d’effort fréquente chez la femme âgée de plus de 50 ans dont les facteurs de risque
sont les traumatismes obstétricaux, le vieillissement. Elles sont déclenchées suite aux rires, à la
toux ou à certaines activités physiques.
 Incontinence par impériosité : elle se produit en dehors de l’effort, le plus souvent lié à une
anomalie neurologique (malformation vésicale, la vessie hyperactive).
 Incontinence postopératoire : chez l’homme, elle est liée à une intervention sur la prostate par
lésion du sphincter ; Chez la femme elle survient après complication et des crises de prolapsus.
 Enurésie : C’est l’émission involontaire d’urine généralement inconsciente chez un enfant ayant
dépassé l’âge de la propreté et ne souffrant d’aucune lésion organique des voies urinaires. On
distingue :
 L’énurésie nocturne isolée ou vraie : causée par un effet psychologique (difficulté relationnelle et
affective, climat de tension familiale, rigueur excessive des mères concernant la propreté ou dans
l’acquisition de la propreté) ;
 L’énurésie par immaturité vésicale due à la persistance de vessie de type infantile.

2. Les signes physiques


Les signes physiques comportent 04 éléments : la palpation, percussion, auscultation, inspection ou
observation.

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a) L’inspection et la palpation
 L’inspection recherche des cicatrices abdominales et lombaires signe d’une intervention
chirurgicale antérieure.
 La palpation est réalisée en décubitus dorsale, les jambes du malade fléchis.
La palpation des fosses lombaires recherche « le contact lombaire » qui traduit la presence d’une
masse dans le rétropéritroine (le rein n’est perçu que s’il est augmenté de volume).
La palpation recherche aussi les points douloureux.
Le toucher rectale (TR) permet l’exploration de la paroi postérieure de la vessie de l’urètre postérieur
et de la prostate. Chez la femme, le toucher vaginal permet l’exploration de la vessie.

b) La percussion et auscultation
On peut percuter les deux (02) fosses lombaires de haut en bas. Cette manœuvre est habituellement non
douloureuse ; dans le cas contraire, elle traduit une infection du parenchyme rénal.
L’auscultation de la région péri-ombilicale recherche un souffle vasculaire témoin d’une sténose de
l’artère rénal.

3. Les signes généraux


a) Les œdèmes
Ils traduisent un bilan sodique positif, le malade consomme plus de chlorure de sodium que son rein est
incapable d’en éliminer. Les œdèmes correspondent donc à une hyperhydratation du secteur extracellulaire.
Les œdèmes rénaux ont la caractéristique de prendre le godet.
Lorsque la rétention chloro-sodé est importante, les œdèmes vont gagner les séreuses : plèvres
(pleurésie), péritoine (ascite), péricarde (péricardite).

b) La tension artérielle
Elle se manifeste lors d’une glomérulonéphrite ou d’une néphrite chronique. L’hypotension est présente
dans les tubulo-néphrites.

c) La diurèse
C’est la quantité d’urine éliminée en 24H. Le volume normal est de 1,5 à 2l. Les urines sont limpides
d’une teinte jaune ambrée (jaune doré). Pour apprécier la diurèse il est nécessaire de recueillir les urines
dans un bocal gradué. La diurèse permet d’évaluer le volume des urines recueillie. Elle est inscrite sur la
feuille de température.

d) Les volumes des urines


 La polyurie : c’est l’augmentation du volume des urines ou de la diurèse au-dessus de 3l. Elle se
rencontre :
 Diabète sucré et diabète insipide
 La prise des médicaments diurétiques ou des substances agissant comme des diurétiques (alcool, tisane)
 Les boissons abondantes
 Les perfusions abondantes
 En cas de glomérulonéphrite
 Oligurie : c’est la diminution du volume des urines en dessous de 500ml en 24h. Elle peut être due :
 A une réduction extrême des apports en liquide
 A une déshydratation
 A une insuffisance rénale
Lorsqu’elle est inférieure à 100cc/j on parle d’oligo-anurie observé dans les cas de déshydratation sévère
ou grave, d’un syndrome infectieux.

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 Anurie : c’est l’absence d’urine dans la vessie ; un sondage vésical ou une échographie de la vessie
permet de faire la différence entre une anurie et une rétention d’urine. Elle peut être d’origine :
 Excrétoire : lié à un obstacle au niveau du bassinet et de l’uretère ;
 Sécrétoire : due à un arrêt de la production de l’urine au niveau des néphrons.
L’anurie est souvent accompagnée des signes d’anorexies, nausées, vomissements, céphalées, crises
convulsives, coma urémique. Le taux d’urée est élevé dans le sang ainsi que le taux de calcium (Ca+) et de
créatinine.
Remarque : Si le malade méconnaissant son anurie a continué de boire librement pendant quelques jours il
peut avoir une intoxication hydrique avec hypotonie.
 l’odeur et la coloration des urines : l’odeur des urines peut être putride en cas d’infection urinaire ;
ammoniacal dans le cas de rétention d’urine. Elles peuvent être trouble en cas de pyurie, pâle en cas de
polyurie.

e) Hématurie
Présence du sang dans les urines. Elle peut être macroscopique visible à l’œil nu, microscopique
perceptible par bandelette urinaire ou par examen au microscope. L’hématurie traduit certaines infections
urinaires comme la cystite, les tumeurs de la vessie, les adénomes et les cancers de la prostate, les calculs du
rein de l’urètre ou de l’uretère, la tuberculose urinaire et la bilharziose vésical, certaines malformations
vasculaires rénales.

Ici l’hématurie macroscopique est Ici l’hématurie macroscopique est Ici l’hématurie macroscopique est
initiale, ce qui traduit une lésion totale, ce qui traduit une lésion au finale, ce qui traduit une lésion au
au niveau de l’urètre niveau des reins niveau de la vessie

Test d’hématurie par la méthode de trois verres

II. SINGES PARACLINIQUES


1. Examens biologiques
Ces examens ont pour but d’étudier les fonctions et de rechercher une lésion quelconque du système
urinaire. Cette étude comporte le dosage dans le sang et les urines, les éléments normalement éliminés par
les reins. On peut aussi étudier la vitesse de l’épuration plasmatique par les reins appelés donc la clairance
rénale.
a) Le dosage dans le sang
 L’urée sanguine ou azotémie: l’urée est un produit qui provient de la destruction des protides au
niveau du foie. Le prélèvement du malade se fait à jeun (recueillir 5 à 10ml de sang veineux sur
anticoagulant), le taux normal est situé entre 0,20 à 0,40g ou 3,5 à 7µmol/l.
Une élévation du taux de l’urée sanguine se rencontre dans les néphrites aiguës et chroniques, dans les
obstacles sur les voies urinaires. Une baisse du taux de l’urée sanguine se voie dans l’insuffisance
hépatique grave ;
 La créatinine : c’est aussi un déchet azoté. On prélève 10cc de sang sans anticoagulant chez un patient
à jeun, le taux normal est de 53 à 100µmol/l ou entre 6 à 12mg/l. ce taux s’élève dans les lésions
rénales, les néphrites aiguës et chroniques. Si le taux est supérieur à 80mg/l ou 700µmol/l, le pronostic
est grave ;

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 Ionogramme sanguin : c’est l’étude des différents anions et cations (les électrolytes de charge + et –
contenu dans le plasma). Il s’agit d’étudier le taux de calcium (Ca2+), phosphore (P), Chlore (Cl),
bicarbonate. Prélever 10ml de sang veineux sur héparine ou anticoagulant chez un malade à jeun.

b) Le dosage dans les urines


Ce dosage porte sur l’urée urinaire, la créatinine, PH urinaire.
c) Les clairances
La clairance à la créatinine est de 120ml à la minute ou 2ml à la seconde. Elle permet d’explorer le
fonctionnement glomérulaire et tubaire.
d) La recherche d’une lésion rénale
Elle porte sur la recherche des protéines et des éléments figurés du sang dans les urines.

e) Les examens bactériologiques


La recherche des germes dans les urines est faite par un microscope approprié. Ex : ECBU

f) Les examens à l’aide des bandelettes urinaires


Cet examen permet de déceler une infection urinaire, une lésion rénale et la présence de certains éléments
anormaux dans les urines.

2. Les examens radiologiques


a) La radiographie sans préparation (RSP)
Elle permet de mettre en évidence des calculs au niveau des reins et de l’uretère. Une radiographie
négative ne permet pas de conclure l’absence d’un calcul car d’autres sont transparents aux rayons X

b) La radiographie avec préparation


 L’urographie intraveineuse (UIV) indiquée pour rechercher les calculs, TB, cancers, polykystose
rénale, l’étude de la morphologie et topographie des voies urinaires. Elle est contre-indiquée en cas de
grossesse, en cas d’insuffisance rénale ;
 La cystographie : c’est la radiographie de la vessie opacifiée par un produit iodé ;
 L’échographie : c’est un examen de plus en plus utilisé dans les pathologies du système urinaire en
vue de visualiser l’état des différents organes du système urinaire ou la présence de certains corps étrangers
dans les voies urinaires.

3. Les examens endoscopiques


Ex : la cystoscopie
C’est l’examen direct de la vessie par la vue à l’aide d’un endoscope. Elle est indiquée dans un but
diagnostic et thérapeutique.

4. Examens histologiques
Il s’agit de la ponction biopsique pour détecter des tumeurs maligne ou bénigne du rein, de la prostate ou
de la vessie par un prélèvement d’un fragment de cet organe.

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CHAPITRE III : LES PATHOLOGIES DU SYSTEME URINAIRE

A. LA LITHIASE URINAIRE
I. DEFINITION
La lithiase urinaire est une maladie caractérisée par la présence en n’importe quel point des voies
urinaires d’un ou de plusieurs calculs ou lithiase.
II. EPIDEMIOLOGIE
C’est une affection qui touche plus les hommes que les femmes, beaucoup plus chez les personnes âgées
entre 40 à 60 ans. Elle est fréquente dans les régions chaudes, elle comporte un risque élevé des récidives
touchant 50% des patients après le premier épisode et de 70% après 10 ans.

III. PHYSIOPATHOLOGIE ET FACTEURS FAVORISANTS


Il y’a formation d’une lithiase lorsqu’un composé normalement présent à l’état soluble dans l’urine se
transforme en un cristallin de suite de :
 L’augmentation de la concentration urinaire du composé et la diminution de la diurèse ou de son
élimination ;
 La déficience quantitative ou qualitative des inhibiteurs physiologiques de la cristallisation ;
 L’importance du PH urinaire (acide entre 4 à 6), quand le PH est basique ça favorise les infections
urinaires ;
 Toute stase anormale des urines
La composition chimique de la lithiase urinaire se présente comme suit :
 Composés cristallin minéraux (oxalate de Ca2+, le phosphate de Ca2+)
 Composés cristallin organique (acide urique)
La lithiase d’oxalate de Ca2+ est la plus fréquente favorisée par une hypercalcémie ; la lithiase d’acide
favorisée par un PH urinaire acide secondaire à une goutte ou à certaines maladies génétiques.

IV. SYMPTOMES
 Douleurs aiguës ou subaiguës à type de colique néphrétique et/ou passagère ;
 Anurie en cas d’obstruction bilatérale (au niveau des 02 uretères, voir même les calices) ;
 Hématurie avec ou sans « sable » dans les urines ;
 On peut noter une surinfection qui se manifeste par une cystite, une pyélonéphrite ;
 D’autres lithiases sont asymptomatiques ;
 On peut aussi noter une pollakiurie ou une rétention en cas d’obstruction de l’urètre par le calcul.

V. DIAGNOSTIC
Il est premièrement basé sur les signes cliniques confirmés par les examens para cliniques tels que :
 Le culot urinaire permet de voir les GR, GB etc.
 Echographie permet de voir les calculs et d’évaluer l’importance des dilatations des voies
excrétrices ;
 La radiographie abdominale sans préparation (RSP) : les lithiases d’acide urique sont
radiotransparrentes et ne peuvent être décelées par la RSP ;
 L’UIV permet de localiser et de voir la forme.

VI. LE TRAITEMENT
1. Traitement médical et diététique
Le traitement de la douleur s’impose dans le cas des coliques néphrétiques. Il consiste à l’administration :
 Des antalgiques en IM ou IV de préférence ;
 Les antispasmodiques : buscopan, spasfon

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 Des ATB pour traiter ou prévenir l’infection
Le T3 diététique consistera à :
 Déconseiller les aliments favorisants la formation des calculs ;
 Boire abondamment d’eau 3 à 4l/j surtout dans les milieux chauds

2. Le traitement chirurgical
Les calculs moins volumineux (-de 5mm) s’éliminent spontanément par les voies naturelles. Les calculs
d’acide urique sont dissous par les eaux minérales alcalines.
Lorsque le calcul est plus volumineux, on procède :
 Soit à une chirurgie générale ou classique ;
 Soit à une opération endoscopique ;
 Soit on utilise la technique de lithotripsie à base d’un appareil appelé lithotripteur qui émet des
ondes en externe du corps permettant d’écraser le calcul.

B. LES INFECTIONS URINAIRES


I. Définition et généralité
L’infection urinaire est l’invasion microbienne pouvant siéger à n’importe quel point du tractus urinaire
accompagné des réactions inflammatoires.
Suivant la forme anatomique atteinte on distingue :
 L’urétrite pour l’infection de l’urètre ;
 La prostatite ;
 La pyélonéphrite (atteinte des bassinets et néphrons) ;
 La cystite
 La glomérulonéphrite
L’infection urinaire peut toucher l’homme et la femme à n’importe quel âge de la vie. Elle est plus
fréquente chez la femme, les nourrissons, l’adulte jeune, les sujets âgés.
Si le plus souvent il s’agit des pathologies faciles à diagnostiquer et simples à traiter, elles nécessitent
différents examens lorsqu’elles surviennent sur un terrain particulier (femme enceinte, sujet âgé, sujet
diabétique, ID) ou du faite de leurs complications (lésions rénales, la septicémie, insuffisance rénale aiguë
ou chronique).

II. LES DIFFERENTES FORMES CLINIQUES


1. Formes typiques habituelles
a) La cystite aiguë
 Apparition rapide des signes classiques d’infection urinaire qui sont :
 Brûlures urétrales per mictionnel (dysurie) ;
 Pesanteur pelvienne entre les mictions ;
 Pollakiurie avec parfois hématurie ;
 Urines troubles.
 Fièvre modérée

b) Urétrite aiguë
Elle peut être gonococcique ou à chlamydias et présenter un tableau classique d’écoulement purulent par le
méat urétrale et des brulures mictionnelles constantes. Il s’agit généralement d’une affection sexuellement
transmissible nécessitant un examen complémentaire pour rechercher la cause.
c) La prostatite aiguë
Il s’agit le plus souvent d’un abcès prostatique réalisant une fièvre aiguë, une douleur périnéale, des
brûlures mictionnelles, des signes d’obstructions. Le diagnostic clinique est affirmé par le toucher rectal qui

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est très douloureux, chaude avec un aspect lisse. L’évolution peut se faire vers une complication de l’abcès
prostatique ou plutôt vers une septicémie.
d) La pyélonéphrite aiguë
On retrouve les mêmes symptômes de cystite avec hyperthermie (39 à 40°C), frissons et tachycardie.
Une douleur lombaire ou du flanc : cette douleur est continue et paroxystique irradiant vers les parties
descendantes.
e) La glomérulonéphrite aiguë (syndrome néphrotique)
Lorsque les symptômes surviennent ils sont caractérisés par l’œdème des tissus au niveau du visage des
paupières puis des jambes, une réduction du volume urinaire ou oligurie, une hypertension, somnolence et
désorientation du patient (obnubilation), asthénie, troubles digestifs ;
La glomérulonéphrite peut être primaire ou secondaire à une infection sous-jacente

2. Les formes cliniques particulières


a) L’orchyépidymite
Les infections peuvent survenir de façon isolée lors d’une prostatite ou urétrite gonococcique. Elle se
caractérise par une douleur intense de la bourse qui est inexaminable. Les signes locaux inflammatoires et
urinaires sont associés.

b) Bactériurie asymptomatique
Elle est particulièrement fréquente chez les sujets âgés et surtout chez ceux qui sont placés dans une
institution de la gériatrie. Chez ces patients elles dégénèrent rarement en infection symptomatique sauf s’il
existe des antecedents ou une anomalie anatomique urinaire. Elle n’a pas besoin d’être traitée.

c) Les infections récidivantes


La récidive des infections urinaires est une éventualité fréquente. Il faut distinguer la récidive de la
rechute.
La rechute est une réinfection par les mêmes germes de délais inferieur à un mois due à un traitement
insuffisant, à une résistance ou à l’existence d’un foyer infectieux permanent en général rénal ou prostatique.
La récidive est une nouvelle infection par un germe identique ou différent. On parle de l’infection
récidivante à partir de 03 infections par an.

d) La pyélonéphrite aiguë en amont d’un obstacle


Une pyélonéphrite peut se développer alors qu’il existe déjà un obstacle à l’écoulement d’urine et
aboutir à une pyonéphrose.
La symptomatologie est celle d’une pyélonéphrite aiguë mais la gravité est particulière car il y’a risque
d’abcédations rénal et septicémie.
e) La forme survenant sur un terrain particulier
C’est le cas de l’infection urinaire au cours de la grossesse. La bactériurie asymptomatique est
souvent le point d’infection symptomatique. L’infection peut entrainer une augmentation du risque materno-
fœtale.
f) Les formes compliquées
Elle se manifeste en présence des facteurs favorisant le diabète, déficit immunitaire, obstacle sur les
voies urinaires, etc. on peut assister à des complications telles que la suppuration du parenchyme rénale qui
peut être locale ou s’étend au voisinage ou aux organes avoisinants et entrainer une septicémie. Les
symptômes sont très marqués avec une altération de l’état général.

III. Physiopathologie
L’infection se fait souvent par voie ascendante dans la plupart des cas. Parfois à partir d’une source
microbienne digestive. Ils peuvent remonter à partir du bas urètre l’ensemble du tractus urinaire si les
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conditions locales permettent leurs développements. Les bactéries retrouvées sont essentiellement les
bactéries intestinales, très rarement l’infection se propage par voie hématogène. Ces infections peuvent être
transmis lors des rapports sexuels mal ou non protégés.

IV. LES FACTEURS FAVORISANTS ET LA CAUSE


Certaines conditions favorisent le développement des infections urinaires, il s’agit :
 Les facteurs propres à l’hôte tels que :
 Le sexe féminin à cause de la brièveté de l’urètre ou du fait que l’urètre est court ;
 Les infections gynécologiques (vaginites et vulvo-vaginites) ;
 La mauvaise hygiène périnéale ;
 Les rapports sexuels non protégés ;
 Les boissons insuffisantes.
 Les facteurs propres à la bactérie
Certaines souches sont plus virulentes que d’autres car elles adhèrent plus fortement à la muqueuse de
l’urètre et ne sont pas chassés par le flux urinaire. Les types de bactéries du tractus urinaires sont :
 Escherichia coli (80%) (présent dans le tube digestif;
 Protéus mirabilis (4%) (présent dans le tube digestif) ;
 Klebsiella pneumoniae (dans le tube digestif, l’eau et le sol)
 Pseudomonas (5%) (présent dans l’eau et le sol ou les endroits humides)
 Entérocoque (10%) ;
 Staphylocoque.
 Autres facteurs
Tout obstacle sur les voies urinaires favorise le développement des germes ;
 Certaines pathologies ou d’autres terrains particuliers (immunodépression, diabète, etc.) peuvent
compliquer les infections urinaires.

V. DIAGNOSTIC
Il est basé sur les signes cliniques : selon les formes classiques, particulières ou compliquées :
 Rechercher la bactériurie asymptomatique dans certaines circonstances. Procéder à un examen
biologique de confirmation par ECBU, en cas de résultat positif, faire un antibiogramme.
 on peut détecter l’infection urinaire par des bandelettes. La présence des leucocytes et des nitrites
par la bandelette urinaire traduit une infection urinaire qui doit être confirmée par ECBU ;
 La recherche des facteurs favorisants ;
 L’examen d’échographie (dans le cas de pyélonéphrite et d’infection récidivante) des examens
d’UIV, cystoscopie : ces examens permet également à d’évaluer l’extension des lésions.
 Les examens biologiques généraux sont nécessaires uniquement en cas de pyélonéphrite ou de
glomérulonéphrite simple ou compliquée : CRP, NFS, ionogramme sanguin.

VI. TRAITEMENT ET SURVEILLANCE


Le principe du traitement est basé sur :
 Une antibiothérapie des voies urinaires ;
 Le traitement de la cause et la suppression des facteurs favorisants ;
 Une antibiothérapie classique de monothérapie de durée brève pour une durée de 7jrs au moins dans
les cas moins compliqués ;
 L’antibiothérapie en cas de pyélonéphrite aiguë ou de glomérulonéphrite est longue (02 à 03
semaines) après un antibiogramme de préférence ;
 L’antibiothérapie par une association pendant une semaine ;
 Assurer un traitement et éviter les récidives, pour l’orchy-épidymite il faut 15Jrs d’antibiothérapie.

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Le choix de l’ATB est guidé par arguments de pharmacocinétique (choisir un ATB préférentiel par voie
urinaire, choisir un ATB qui doit être actif sur les principaux germes rencontrés). On utilise souvent :
 Les produits de la famille des B-lactamines (céphalosporine de la 3e génération, céftriaxone)
 Les quinolones de 1er et 2e génération comme les perfloxacine, ciprofloxacine, offloxacine
 Exceptionnellement les aminosides comme gentamicine en cas d’infection développé en
amont d’un obstacle, l’ablation de l’obstacle n’interviendra qu’après une bonne antibiothérapie.
La surveillance sur le traitement porte sur :
 Les symptômes qui doivent disparaitre rapidement autours du 3e et 5e jour ;
 Les anomalies biologiques doivent se normaliser à la fin du traitement ou bien même une semaine après
 Vérifier à l’aide d’un ECBU la stérilité des urines après traitement de toute infection urinaires.

C. PARASITOSES URINAIRES : BILHARZIOSE URINAIRE


I. DEFINITION
La bilharziose urinaire est une maladie parasitaire secondaire à l’infestation par un parasite appelé
Schistosome. Elle est surtout endémique et vie également dans certaines zones du moyen orient, de
l’Amérique latine mais par contre quasiment absente en Europe ou aux USA.

II. PARASITOLOGIE
Le parasite est présent dans l’eau car il infecte un petit mollusque d’eau douce et l’homme se contamine
par baignade au cours de laquelle le Schistosome traverse la peau. Après un cheminement intra-vasculaire
complexe, les parasites se fixent définitivement dans les veines péri-vésicales et péri-génitales. La femelle
pond les œufs qui traversent la paroi vésicale à l’origine des lésions spécifiques

III. SYMPTOMATOLOGIE
Les symptômes se caractérisent souvent par hématurie microscopique avec des poussées
macroscopiques. Les autres symptômes sont :
 Dysurie ;
 Pollakiurie ;
 Douleurs lombaires qui traduisent le début des complications.
Les complications interviennent lors de passage des œufs à travers la muqueuse des voies excrétrices
provoquant une réaction inflammatoire suivie d’une cicatrice fibreuse transformant ainsi la muqueuse
vésicale normal souple et extensible en paroi rigide. La vessie devient petite et perd ses capacités
fonctionnelles, les uretères et l’urètre sont des sièges des multiples sténoses entrainant ainsi un obstacle à
l’évacuation des urines. Ces lésions à la longue peuvent entrainer une insuffisance rénale.

IV. DIAGNOSTIC
Il repose premièrement sur les signes cliniques comme cités ci-haut. La mise en évidence des
bilharzioses par une analyse au microscope peut être négative malgré les signes.
Un examen de biopsie ou de cystoscopie de la paroi vésicale peut confirmer le diagnostic. De nos jours il
existe des tests urologiques à la recherche d’anticorps anti-Schistosome.
Le bilan d’extension doit être effectué pour déceler les complications. Elle utilise les moyens d’imagerie tels
que le scanner, cystographie, échographie.

V. TRAITEMENT
Il consiste en usage de praziquantel. Il est donné en dose de 24h avec beaucoup d’effets secondaires tels
que les douleurs abdominales, nausée, vertiges, poussée thermique. Il est contre-indiqué pendant les 3
premiers mois de la grossesse.
Dans un milieu endémique, la prise de 24h peut être augmentée en deux ou trois jours. Le traitement
préventif consiste à :
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 Détruire par désinfection les mollusques d’eau douce ;
 Limiter ou éviter les baignades dans les eaux stagnantes.
 La chimio prévention à l’aide du praziquantel .

D. La tuberculose urinaire
I. Généralités
Après les poumons, le tractus urinaire est la deuxième localisation des infections par les BK. Elle est rare
mais peut occasionner des dégâts irréversibles des voies urinaires surtout lorsqu’elle est découverte ou traiter
avec un retard.

II. La symptomatologie
Il faut penser systématiquement à la tuberculose urinaire lorsqu’un patient présente :
 Les manifestations urinaires telles que :
 Une cystite trainante et résistante au traitement d’ATB habituel associé à une pyurie sans germe avec un ECBU
 Une pollakiurie et dysurie rebelle conséquence de la lésion de la vessie et de l’urètre
 Une douleur lombaire
 Une leucocyturie sans bactériurie
 Les manifestations génitales à type d’épidymite ou orchy-épidymite
 Les manifestations générales et extra rénales
 Fébricule avec altération de l’état général
 Amaigrissement, anorexie
 Une tuberculose pulmonaire ou osseuse

III. Diagnostic
Il repose sur une mise en évidence du BK dans les urines. Cette recherche doit être répétée pour
augmenter la chance de retrouver les BK.
La réponse du laboratoire peut être tardive si les symptômes présentes une forte suspicion, il est possible de
démarrer le traitement avant la confirmation par le laboratoire.

IV. Recherche des complications


Au moment du diagnostic il faut rechercher des lésions occasionnelles sur les voies urinaires et les
surveiller après la mise en route de traitement. Les lésions sont :
 La sténose multiple des voies urinaires entrainant une obstruction
 Les cavernes dans le parenchyme rénal pouvant aboutir à une calcification complète du rein
 Une atteinte de la paroi vésicale avec constitution d’une petite vessie rétractée
 Une destruction maximale des néphrons entrainant une insuffisance rénale
Les examens aidant à l’évaluation de la maladie sont :
 L’échographie et le scanner pour le parenchyme rénal à la recherche des cavernes
 L’UIV pour les voies excrétrices hautes pour voir s’il y’a sténose au niveau des uretères, calices, bassinets.
 La cystographie et cystoscopie pour les voies excrétrices basses (vessie, urètre)
 L’exploration fonctionnel rénale par la clairance ou l’ionogramme pour voir si les reins filtrent
normalement le sang et à quel débit.

V. Traitement
Il repose sur les antituberculeux, ATB que l’on utilise toujours en association pendant une durée minimale
de 6 mois selon le protocole suivant :
 Pendant les deux 1er mois on associe un traitement d’attaque composé de RHEZ
 Un traitement d’entretien de bithérapie associant isoniazide et rifampicine

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Le traitement des lésions urétrales comporte un modelage pour le remplacement total de l’uretère par un
segment intestinal appelé urétéroplastie.
Les lésions vésicales sont traitées par iléocystoplastie.

E. LES TUMEURS DU SYSTEME URINAIRE


I. Cancer du rein
1. Définition et généralités
La plupart des tumeurs du rein sont des tumeurs maligne (adénome, carcinome) qui se caractérisent par
une multiplication anarchique des cellules au niveau du parenchyme rénal et à la longue s’étendre aux iles
du rein, aux voies excrétrices, à la veine rénale et plus au tissus avoisinants (colon, duodénum), le long de la
chaine ganglionnaire et l’extension générale par métastase au niveau du foie, des os et du poumon.

2. Diagnostic
a) Les circonstances de la découverte
La tumeur peut être découverte à la suite de :
 Des signes urologiques avec Hématurie le plus souvent totalement macroscopique et douleur lombaire
 Des signes non urologiques : fièvre, HTA, perte de poids, anorexie, asthénie ou altération de l’état général
 La découverte lors des examens systématiques à la suite d’une échographie réalisée pour toute autre cause.
 La découverte d’une métastase pulmonaire ou osseuse.

b) Les examens complémentaires


 L’examen biologique présente une hypercalcémie et l’augmentation du taux d’urée et de la créatinine dans le sang
 L’échographie rénale montre une masse solide hétérogène avec des nécroses centrales. Elle permet
de faire la différence avec d’autres syndromes tumoraux du rein. Ex : le kyste simple présente un contour
pur liquidien
 L’UIV peut détecter la calcification, les anomalies des contours du rein et la déformation de la cavité
 La tomodensitométrie montre une tumeur hyper vasculaire avec nécrose centrale, il permet
également de faire un examen ou bilan d’extension au niveau des ganglions, parenchyme rénale, des veines
rénales, cet examen apporte une certitude de diagnostic.
 Une biopsie sous canner
 Le bilan d’extension : il comporte une radiographie pulmonaire, une scintigraphie osseuse, une IRM
Au terme de ce bilan, la tumeur sera classée selon l’étendue.

3. L’évolution, le pronostic et Traitement


Son évolution est lente mais son diagnostic étant souvent tardif, il est souvent déjà métastasique lors de sa
mise en évidence.
Le pronostic est bon avec 90% de survie à 5ans en l’absence de métastases, la survie n’est que de 20% à
30% à 5ans
La chirurgie représente le traitement essentiel. Lorsque la tumeur est circonscrite (locale ou locorégionale).
Cette chirurgie consiste :
 A une néphrectomie élargie emportant l’ensemble du contenu de la loge rénale
 A une néphrectomie simple ou tumorectomie (une exérèse locale)

La néphrectomie simple peut être proposée au patient en mauvais état général ne pouvant supporter un
geste radical.
Dans la forme métastasique on propose la chimiothérapie et la radiothérapie.
Les autres traitements consisteront juste à calmer la douleur avec les antalgiques de manière progressive
(du palier I au palier III).

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II. CANCER DE LA VESSIE
1. Généralités
Le cancer de la vessie occupe la 2e place des cancers uro-génitaux après le cancer de la prostate. Ils sont
plus fréquents chez l’homme que chez la femme. L’âge moyen du malade est de 65 ans. Les facteurs de
risque sont :
 Le tabac responsable de 50% chez l’homme (au-delà d’un paquet par jour pendant 30 ans) il y a des
carcinogènes dans la fumée du tabac ;
 Certaines maladies chroniques de la vessie (bilharziose urinaire)
 L’alcoolisme et certains médicaments ;
 Certaines substances nocives de la vessie manipulées par les employées : les rayons X, les pesticides,
le caoutchouc, le goudron, les hydrocarbures, les peintures, les colorants.

2. Diagnostic
a) Circonstance de découverte
- Les symptômes prédominants sont l’hématurie macroscopique terminale, indolore. Les symptômes
d’irritation vésicale sont la pollakiurie, la dysurie.
- Les signes d’envahissement : douleurs pelviennes, coliques néphrétiques, pyélonéphrite, œdème
des membres inférieurs par compression veineuse
- Altération de l’état général (fièvre, amaigrissement, anémie….)
- Les métastases pulmonaires et osseuses.

b) L’examen physique
Le toucher rectal chez l’homme ou vaginal chez la femme découvre une zone plus ou moins dure ou une
masse précise :

c) Les examens complémentaires


 La cystoscopie permet de voir directement la tumeur, évaluer le volume, la taille, l’aspect et le
nombre des tumeurs vésicales et surtout de faire la biopsie ;
 L’échographie montre la masse intra vésicale (une lésion végétante) et permet de voir l’adénopathie
et l’envahissement de la paroi ;
 L’UIV permet d’observer une lacune intra vésicale.
 La cytologie urinaire recherche des cellules cancéreuses.

d) Le bilan d’extension
L’extension locale du cancer se fait dans le petit bassin aux organes de voisinage (rectum, prostate, vagin
utérus …), le cancer envoie des métastases par les lymphatiques (métastases ganglionnaires) et par voie
hématogène dans le foie, les poumons, les os ;
L’extension ganglionnaire est appréciée par le scanner abdominal ;
La recherche de métastase se fait par :
- Une radiographie ou un scanner du thorax (métastase pulmonaire)
- Une scintigraphie osseuse métastases osseuses)
- Un scanner hépatique (métastases hépatiques)
- Scanner cérébral (métastases cérébrales)
Le cancer sera classé en fonction de son extension (méthode TNM=tumeur locale, nodule
ganglionnaire, métastase)

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3. Evolution, pronostic et Traitement
a) Pronostic et évolution
Le pronostic est péjoratif (car elle s’empire ou s’aggrave au fil du temps),en cas de de métastase
ganglionnaires ou tissulaires, il y a pas de traitement curateur et le décès survient dans les 5ans

b) La résection endoscopique
Pour la tumeur superficielle (1er stade) la résection endoscopique est le traitement habituel
malheureusement la récidive est fréquente dans 80% des cas.
Un traitement local peut être associé à cette intervention : instillation d’antimitotique au niveau de la zone de
résection.

c) La cystectomie
Pour les tumeurs invasives (2e et 3e stade) on procède à une cystectomie totale avec curage des métastases
ganglionnaires pelviennes et abdominales ;
 En cas de cystectomie totale il faut une dérivation des uretères directement à la peau ou à travers un
segment du tube digestif ; ou une néovessie (segment de tube digestif préablement confectionné)

d) La chimiothérapie et radiothérapie et les traitements palliatifs


Pour les tumeurs métastasées on propose la radiothérapie et la chimiothérapie et d’autres traitements
palliatifs à base d’antalgiques, des vitamines, correction de l’anémie provoquée par l’hématurie.

III. ADENOME PROSTATIQUE


1. Généralité et Définition
C’est une hypertrophie bénigne de la prostate(HBP) est une tumeur bénigne développée à partir de la
prostate. Il s’agit d’une multiplication anarchique des cellules prostatiques aboutissant à l’augmentation du
volume de la prostate (100grammes à 250 grammes alors que le poids normale est autour de 25grammes.)
C’est une affection de l’adulte jeune, un homme sur 10 entre 50 et 65 ans développent cette pathologie.
Elle ne s’observe pas chez les sujets castrés car cette tumeur est hormonodépendante (sa croissance est
stimulée par les androgènes).

2. Physiopathologie
L’adénome prostatique peut rester longtemps asymptomatique tant que la tumeur ne comprime pas l’urètre
prostatique.
Lorsque la tumeur devient obstructive, elle évolue en quatre phases :

a) La phase de vessie de lutte ou phase simple


Difficulté à uriner ou dysurie, la pollakiurie et nycturie, la paroi de la vessie devient hétérogène, le détrusor
s’hypertrophie.
b) La phase de rétention vésicale incomplète
Les capacités d’hypertrophie du détrusor sont dépassée ; la vessie ne se vide plus complètement, il persiste
un résidu post-mictionnel.
c) La phase de distension vésicale
Le volume du résidu post-mictionnel augmente pour dépasser 300ml, la vessie devient acontractile ce qui
entraine des mictions par regorgement (pseudo-incontinence résultant des contractions résiduelles et
anarchiques du détrusor)
d) La phase de distension du haut appareil avec insuffisance rénale
La distension vésicale s’étend aux uretères puis aux cavités rénales. Si aucun traitement n’intervient, une
insuffisance rénale par obstruction s’installe

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3. Diagnostic
a) Les circonstances de découvertes
Les obstacles cervicoprostatiques constituent la manifestation fréquente de l’homme telles que :
 La dysurie qui s’accompagne d’un faible jet qui peut aller à un jet goutte à goutte ;
 La pollakiurie et nycturie : c’est le symptôme majeur caractérisé par un besoin fréquent d’uriner qui
devient gênant pour le patient dans la nuit.
 Une incontinence urinaire traduisant des mictions par engorgement
Parfois l’affection se révèle par une complication : La taille de l’adénome évolue et des complications
peuvent survenir :
 Rétention aiguë se manifestant par un globe vésical très douloureux imposant un geste d’urgence
d’évacuation par voie sus-pubienne et trans-urétrale
 Une hématurie traduisant une infection urinaire et la lithiase vésicale
L’examen physique par le toucher rectal apprécie une prostate augmentée de volume, lisse, souple,
élastique, indolore avec une consistance régulière. L’examen retrouve parfois un globe vésical.

b) Les examens complémentaires


Le volume de l’adénome est apprécié par le dosage du PSA (Prostatic Specific Antigen) habituellement
compris entre 4 et 20 ng/ml (valeur normale inferieur à 4ng/ml)
Le PSA est une protéine présente dans le liquide séminale dont la sécrétion augmente en cas de pathologie
prostatique.
L’échographie prostatique qui visualise l’état de l’adénome
Les conséquences ou bilan d’extension de l’adénome sont appréciés par l’échographie vésico-rénale et par
l’UIV qui permettent de visualiser la distension des cavités rénales
La fonction rénale sera évaluée par le dosage de la créatinine.

c) Le diagnostic différentiel
Il comporte le cancer de la prostate qui se caractérise par une prostate dure et irrégulière au toucher rectal et
une élévation importante de PSA.
Il faut aussi éliminer une prostatite chronique, une sténose de l’urètre et une sclérose du col vésicale

4. Evolution et Traitement
 L’évolution de l’adénome prostatique en l’absence de traitement se fait vers l’aggravation lente des
signes obstructifs avec des périodes de rémission.
 Le traitement est essentiellement chirurgical il consiste à enlever l’adénome soit par abord
abdominal en passant par la vessie (adénomectomie trans-vesicale) soit par l’urètre en débitant
l’adénome sous forme de copeaux ( adenomectomie trans-urétral)
 Chez le sujet trop âgé inopérable, une sonde vésicale à demeure peut être mise en place pour éviter
les complications liées à l’obstruction chronique
Le traitement médicamenteux de l’adénome prostatique vise à diminuer les symptômes de l’obstruction ;
des extraits de plante ( Tadenan, permixon) et des relaxateurs du col vésical(Josir,Omix,Xatral) sont parfois
prescrits à ces malades

IV. CANCER DE LA PROSTATE

1. définition
Il s'agit d'une tumeur maligne (Adénocarcinome) développée à partir de la glande prostatique.

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2. Épidémiologie
C'est une tumeur extrêmement fréquente chez l'homme, très rare avant 50 ans mais augmente avec
l'âge. Elle est plus fréquente en occident que dans le tiers monde. 40 à 50% des hommes âgés de 60 à 80 ans
ont un cancer de la prostate et presque 100% chez les personnes de 100 ans et plus. Les causes ne sont pas
généralement bien connues mais on pense à des causes génétiques, l'exposition à certaines substances
(pesticides), à l'exposition aux rayons X.

3. Physiopathologie
Le cancer de la prostate est hormonodépendant. La croissance du cancer est très influencée par la
testostérone hormone secrétée par les cellules de Leydig au niveau des testicules ; il existe aussi des facteurs
génétiques.

4. diagnostic
Les circonstances de découverte sont:
 Les troubles de la miction : dysurie, pollakiurie, hématurie macroscopique initiale. Ces troubles
évoluent parfois vers une rétention d'urine.
 À un stade plus évolué de la maladie on observe des signes en rapport des métastases : œdèmes
unilatérale des membres inférieurs, paraplégie, fracture pathologique, douleur rhumatismale,
altération inexplicable de l'état général
 Le toucher rectal est l'élément essentiel du diagnostic. Il permet d'apprécier une lésion induré,
irrégulière, localisée.
 Les examens paracliniques sont:
 Échographie prostatique
 Le dosage de l'antigène spécifique de la prostate (PSA). Elle est sécrétée dans le sang. C'est une
glycoprotéine élaboré au niveau de la prostate. Le taux est augmenté en cas du cancer de la prostate
(autour de 20ng/ml) plus le PSA est élevé plus l’extension du cancer est importante ; la PSA
supérieur 100ng/ml signifie qu’il existe des métastases à distance ;
 Confirmer le diagnostic par des biopsies de la prostate ; même négative le malade sera maintenu sous
surveillance
 Evaluer la fonction rénale par le dosage de la créatinine. Surtout en cas de d’obstruction par le cancer
des voies urinaires
 Bilan d'extension : il a pour but de distinguer les cas encore limités, étendus ou métastasiques.
o L’appréciation de l'extension locale se fait par l'UIV et l'échographie
o L'extension ganglionnaire se fait par l'échographie et la tomodensitométrie
o L'extension à distance se fait par une scintigraphie osseuse, la radiographie pulmonaire,
l'échographie hépatique et la tomodensitométrie cérébrale.

4- Traitement
.
 Dans le cas du cancer localisé, on peut procéder à une tumorectomie ou une prostatectomie. On peut
proposer une radiothérapie ces traitements sont proposés aux sujets jeunes de moins de 70 ans en
l’absence de métastase. Ces traitements entrainent souvent une impuissance et parfois une incontinence
urinaire.
 Le traitement médical ou palliatif fait appel à des inhibiteurs de la dihydrotestostérone pour supprimer
le caractère hormonodépendant du cancer : on prescrit les œstrogènes, ou les agonistes de la LH-RH
(goséréline, leuproréline). On peut aussi faire une orchidectomie ou ablation des testicules.
Ces traitements sont proposés aux sujets âgés ou en cas de métastase ; mais plus tard le cancer deviendra
résistant au traitement anti-androgénique

p. 17
 Le traitement symptomatique consistera à prescrire les antalgiques pour calmer les douleurs
osseuses, les corticoïdes, la radiothérapie ou chimiothérapie contre les métastases ganglionnaires s’il
y a pas de contre-indication.

F- LES INSUFFISANCES RÉNALES

I- Insuffisance rénale aiguë (IRA)


1- définition
Il s'agit d'une affection caractérisée par la diminution rapide de la filtration glomérulaire de quelques heures
à quelques semaines suivie d'une rétention des déchets azotés, une oligurie ou oligo-anurie (diurèse<300cc)

2- physiopathologie
On distingue trois groupes d’IRA dans un but de diagnostic et de traitement.

a) L'IRA fonctionnelle
Il s'agit d'une anomalie de la perfusion rénale alors que les reins sont normaux : on parle de l'IRA pré- rénale
ou fonctionnelle.
Elle représente 55% de taux des IRA, la plus part du temps elle est rapidement réversible après restauration
du débit sanguin normal.
La diminution de la volémie résulte des nombreuses situations hémorragiques importantes, déshydratation
sévère, perte digestives (diarrhée, vomissement, drainage chirurgicale), les pertes urinaires, les brûlures.
L'IRA pré rénale survient aussi après la chute du débit cardiaque, des maladies causées par une
vasodilatation systématique, les médicaments vaso-dilatateurs, l'anesthésie, la pancréatite, l'hypo
albuminurie, l'insuffisance hépatique, la péritonite.

b) L'IRA organique
Ce sont des maladies du parenchyme rénal. On parle de l'IRA rénal ou intrinsèque. Elle représente 40% de
tous les IRA.
Elles sont d'origine ischémique ou néphrologique ou lié à une nécrose des cellules tubulaires appelé
syndrome de nécrose tubulaire aiguë (NTA).
En fonction des parties atteintes on peut distinguer :
o L'IRA d'origine glomérulaire (en cas de glomérulonéphrite)
o L'IRA vasculaire (en cas d'atteinte des vaisseaux intra-renaux)
o L'IRA d'origine interstitielle (néphropathie interstitielle)

Seule la biopsie rénale, la tomodensitométrie nous permettent de différencier ces affections.


Les principaux mécanismes ou causes d'IRA organique sont:
 Obstruction des artères rénales en cas de thrombose, de traumatisme ou d'embolie cholestérol
 Atteintes rénaux glomérulaire et vasculaire dans le cas du purpura thrombotique, de toxemy gravidique,
de l'HTA, du syndrome hémolytique et urémique ;
 Atteintes tubulaires d'origine ischémique, d'origine toxiques par la prise de certains produits (les
produits de contraste utilisés en imagerie, certains ATB comme le chloramphénicol, médicaments
anticancéreux, la chimiothérapie)
 Les allergènes ou allergies
 Les infections bactériennes

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c) IRA obstructive
C'est l'obstruction du tractus urinaire dans ce cas on parle de l'IRA post rénal. Elle représente 5% du taux des IRA.
L'IRA obstructive requière une atteinte bilatérale. L'obstruction peut avoir une origine intraluminale c'est à
dire dans la lumière des vaisseaux, des muqueuses (calculs, caillots ou fibrose rétro péritonéal ou une
infiltration de la paroi urétrale (néoplasie de la prostate, néoplasie du col utérin)

3- Clinique
 À la phase de constitution, elle est variable selon la cause et les signes cliniques sont dominés par
l'affection causale.
 La diurèse diminue en dehors du traitement symptomatique, la clairance chute rapidement et le taux
d'urée dans le sang augmente selon l'intensité du catabolisme de produit consommé ayant une teneur
importante en urée.
 À la phase d'état :
- Taux élevé d'urée et de créatinine sanguine
- une acidose métabolique
- une hyper calcémie
- une hyper phosphorémie
- des manifestations cliniques liées à la pathologie initiale ou à ses complications.
La durée de cette phase est variable 01 à 06 semaines; à cette période-là séance de dialyse est proposée.
 À la phase de récupération caractérisée par une amélioration de la fonction rénale par le retour progressif
de la diurèse, la normalisation des chiffres plasmatiques d'urée et de créatinine. Cette phase dure de 04 à
10 jrs mais des séquelles fonctionnelles et anatomiques sont possibles.
 La nécrose corticale: il s'agit d'une forme sub-aiguë d'IRA. La partie corticale du rein est affecté. Ces
nécroses peuvent entraîner une insuffisance rénale terminale (IRT)

4- Complications
Elles sont souvent directement liées à l'IRA. Le terrain et l'état pathologique pré existant influence
différentes complications :
Hyper hydratation qui se caractérise par une HTA, les œdèmes, des troubles de la conscience’ OAP. Le
poids est l'élément de surveillance essentiel.
L'hypercalcémie se manifeste par des troubles d'électro cardiogramme, des troubles du rythme
cardiaque qui compromettent le pronostic vital (tachycardie ventriculaire, arythmie)
L'anémie est fréquente suite au défaut de production des GR, à l'hémorragie intestinale favorisée par des
troubles de la coagulation.
Dénutrition en particulier un déficit en protéines qui favorise les hémorragies digestives et causes des
infections (faiblesse du système immunitaire)

5- Diagnostic
Il se fait en 03 temps:
 premièrement l'IRA à partir de la baisse de diurèse et les résultats des tests biologiques, lorsque l'IRA est
affirmé ; il faut déterminer le type.
 Des examens complémentaires tels que : l'échographie, la tomodensitométrie.

6- Principe du traitement
Des mesures préventives sont extrêmement importantes lorsqu'un geste ou un traitement potentiellement
néphrotique doit être prescrit ou effectuer
- Se demande s'il est nécessaire de faire le geste ou de prescrire ce traitement
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- ajuster la dose en fonction du malade et de ses constantes (âge, fonction rénale, etc.)
- contrôler la thérapie par le dosage sanguin
- Éviter toute déshydratation et toute hyperhydratation.
Lorsque la fonction rénale est gravement altérée, expliquée par le taux élevé dans le sang d'urée, créatinine ;
un traitement de suppléance (la dialyse est nécessaire pour éliminer les déchets de l'organisme et maintenir
l'homéostasie.)
La dialyse est la conduite à tenir par excellence dans les IRA organiques. Les IRA obstructives sont traités
comme dans le cas des lithiases urinaires.
- Les IRA par atteintes glomérulovasculaire doivent bénéficier de traitement à base des corticoïdes ou des
immunodepresseurs.
De manière générale, traité l'IRA selon le type et la cause.

II- Les maladies rénales chroniques (MRC)


1- définition
Une MRC est définie par l'existence d'une anomalie structurelle ou fonctionnelle du rein évoluant depuis au
moins 03 mois. Elles peuvent s'accompagner ou non d'une insuffisance rénale chronique (IRC).
L'IRC est définie par une diminution permanente du débit de filtration glomérulaire (DFG).

2- Causes et facteurs favorisant


Le risque de développement d'une MRC n'est pas la même chez tous les individus. On peut donc citer
comme personnes à risques:
 les hypertendus
 les diabétiques
 les personnes âgées
 les personnes ayant des infections urinaires récidivantes
 les personnes présentant une diminution congénitale de leurs capitales néphrétiques
 les personnes exposées à des substances néphrotoxiques
 les personnes ayant des antécédents familiaux des maladies rénales
 les personnes ayant une maladie infectieuse systématique plus ou moins généralisé
 les porteurs d'une maladie auto-immune
 les personnes obèses ou en surpoids

3- classification des MRC


a) stade I
Ici la maladie rénale chronique présente une fonction rénale normale avec un débit de filtration glomérulaire
(DFG) inférieur ou égal à 90 ml/min. Dans ce cas il faut identifier la cause, évaluer et traiter les facteurs de
risques de progression.
b) stade II
L'insuffisance rénale légère avec une anomalie structurelle ou fonctionnelle, DFG compris entre 60 et 89
ml/min.
Ici il faut estimer et ralentir la progression, prendre en charge les facteurs de risques cardiovasculaires.
c) stade III
Correspond à une Insuffisance rénale modérée dont le DFG est compris entre 30 et 59 ml/min.
Ici il faut assurer la prévention par le traitement des complications des IRA, la vaccination contre l'hépatite
B, la prévention du capital veineux.
d) stade IV
Il correspond à l'insuffisance rénale sévère avec un DFG compris entre 15 et 29 ml/min.
Ici le traitement de suppléance (dialyse) est inévitable. Il faut préparer le malade à ce type de traitement.

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c) stade V
Correspond à une Insuffisance rénale ultime ou terminal. Le DFG<15ml/min. La mise sur pied un traitement
de dialyse ou une transplantation rénale.

4- Clinique
Les MRC au 1er et 2e stade ne présentent pas ou peu des signes. Elles sont diagnostiquées de manière
fortuite par exemple à l’occasion d'un bilan pour HTA, d'une protéine, d'une hématurie ou toute autre
affection en dehors des maladies rénales.
Au stade III on note :
 des petits troubles digestifs (anorexie, nausée) *une HTA
 une anémie légère * une diminution du DFG
Au stade IV les signes sus-cités semblent augmenter :
 vomissements avec risque de gastrite
 asthénie et essoufflement
 difficultés à réaliser des efforts physiques
 altération de l'état général
 une HTA peu à peu permanente.
On note à l'examen para-clinique une augmentation du taux de potassium dans le sang entraînant des
troubles cardiaques, une augmentation sanguine de taux d'urée et de créatinine et une diminution importante
du DFG.
Au stade V, il se caractérise par une Insuffisance cardiaque gauche, des troubles digestifs, des troubles de
diurèse avec oligo-anurie, des manifestations d'œdèmes des extrémités et de la face. On peut assister à un
état de coma urémique.
Une augmentation importante de créatinine, urée, K+ et une HTA franche.

5- diagnostic
Le diagnostic peut se baser sur les signes cliniques à une phase avancé de la maladie. Au début seul la
diminution du DFG peut nous guider dans le diagnostic. L'examen biologique du taux sanguin d'urée,
créatinine, ionogramme, NFS à la recherche d'anémie.
L'échographie présente à une phase avancée un rein trophique ou atrophique.

6- Traitement
Il consiste à :
a) Ralentir au maximum la progression par :
 Le traitement de la cause.
 le contrôle de la pression artérielle
 un régime restreint en protéines (surtout d'origine animale)
 un contrôle optimal de l'équilibre glycémique chez le sujet diabétique

b) Prévenir ou traiter les Complications


Tout traitement ayant un DFG <60 ml/min
Prescrire des chélateurs de phosphate pour baisser le taux de phosphore (P)
Prescrire un apport de la vit D
 corriger l'anémie par l'administration de l'érythropoïétine si taux de Hb<11g/dl
 prescrire du bicarbonate de sodium pour réguler l'acidose
 corriger L'hypercalcémie par la suppression des Aliments très riches en calcium (banane, chocolat, fruits secs)
 éviter tous médicaments hypercalcémiants
 prescrire du kayexalate qui diminue le taux de potassium
 traiter la surcharge hydrosodée par les diurétiques surtout en cas de menace d'OAP
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 Éviter l'apport de liquide (1l/j dans les milieux chaud et 600ml/j dans les milieux humides).

c) prendre en charge les facteurs de risques cardiovasculaires


 régulariser l'HTA et la dyslipidémie, le diabète, l'obésité, tabagisme
 l'inactivité physique ou sédentarité

d) préparation au traitement de suppléance
 Préparation psychologique du patient
 la vaccination surtout contre l'hépatite B
 la préservation du capital veineux (installation d'une fistule artério-veineuse)

CHAP IV : PHARMACOLOGIE CLINIQUE

I. LES ANTIBIOTIQUES
1. Présentation générale
Les antibiotiques sont des substances chimiques produites par des microorganismes ou par synthèse
chimique qui empêchent le développement des microorganismes (bactériostatique) ou les détruisent
(bactéricides
Les antibiotiques diffèrent entre eux par leur mécanisme d’action ; les différentes sites d’action sur les
bactéries sont : la paroi, la membrane, le cytoplasme, l’appareil nucléaire
Le rôle des antibiotiques est de diminuer la quantité des bactéries présentes sur les sites infectieux afin de
permettre aux défenses naturelles d’assurer leur rôle
Les infections nosocomiales sont aussi une indication à la prescription des antibiotiques.
L’infirmier et l’ensemble du personnel hospitalier ont une responsabilité prépondérante dans la prévention
de ces maladies.

2. Le choix de l’antibiotique
Dans la plus part des cas on commence un traitement d’antibiotique sans faire de prélèvement ou du moins
sans attendre les résultats. Pour choisir l’antibiotique, il faut prendre en compte à la fois son spectre d’action
et sa capacité à diffuser au niveau du tissu qui est le site d’infection considérer.

3. les modalités d’utilisation


La monothérapie à spectre étroite ou large possède des nombreuses indications : C’est le cas de l’usage
dans certaines pyélonéphrites, dans certaines cystites et d’autres infections urinaires ; quand l’infection
possède un caractère de gravité, il est souvent utile d’avoir recours à une association qui peut élargir le
spectre bactérien, permet un effet synergique pour renforcer la bactéricidie, accélérer. La guérison, réduire
la durée du traitement et prévient l’émergence des mutants résistants

4. Les grandes familles


Dans le tractus urinaire, plusieurs familles d’antibiotiques sont utilisés on peut citer,
- La famille des pénicillines ( pénicillineV, pénicilline G, amoxicilline,oxacilline,
céphalosporine….)
- La famille des phénicolés (chloramphénicol thiamphénicol)
- La famille des quinolones (ciprofloxacine, norfloxacine, bactiflox…….)
- La famille des cyclines ( doxicycline, tétracycline)
- La famille des aminosides (gentamycine…)
- La famille des macrolides (erytromycine)

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II. LES INHIBITEURS DE L’ENZYME DE CONVERSION (IEC)
Le système rénine angiotensine circulant est capable d’ajuster la pression artérielle, la réponse à une perte
volémique telle qu’une hémorragie.
L’angiotensinogéne est synthétisé au niveau des cellules juxta-glomérulaire rénale l’angiotensine I inactive,
mais elle est transformée en angiotensine II vasoconstrictrice et natriurique par l’enzyme de conversion.
L’enzyme de conversion revêt donc un double effet vasodilateur
Les médicaments de cette classe sont utilisés à la fois dans le traitement de l’insuffisance cardiaque et dans
le traitement de l’hypertension artérielle ;
Leurs effets thérapeutiques sont la vasodilatation artérielle et veineuse, la diminution de la tension des
ventricules cardiaques et l’augmentation du débit cardiaque.

III. LES DIURETIQUES


Un indicateur diurétique augmente en production d’urine par unité du temps
On distingue les principaux diurétiques selon la classification suivante :
 Les thiazides et apparentés qui agissent au debout du tube distal. exemple : ESIDREX,L’indapamide
(FLUDEX)
 Les diurétiques de l’anse qui agissent au niveau de l’anse de Henlé , Le furosémide (lasilix), le
Bametranide (Burinex)
 Les diurétiques d’action directe qui agissent au niveau du tube contourné distale Amiloride (modamide)
 Les diurétiques osmotiques qui agissent au niveau du tube contourné proximal, Mannitol

CHAP V: ROLE DE L'INFIRMIER

A- Le rôle de l'IDE dans la prise des paramètres


I- La mesure de la pression artérielle et poids (voir SIM 1ere année)
II- La diurèse
C'est le volume d'urine émis en 24h très nécessaire mais difficile à obtenir. Le recueil précis de ka totalité
des urines par 24h nécessite des explications précises.
 noter l'heure de la 1ere miction matinal et jeter les urines recueillies ensuite collecter les urines émises
jusqu'au lendemain à la même heure
 la vessie doit être videé pour compléter la diurèse, c'est-à-dire que l'on peut utiliser une sonde urinaire
au cas où la vessie n'est pas totalement vidée
 noter la quantité des urines recueillies sur la fiche de température

B- Rôle de l'IDE dans les examens de laboratoire et les explorations fonctionnelles


I- Examen d'urine
L'IDE peut procéder à des examens d'urine par:
 L’examen macroscopique de la coloration des trois verres
 L’examen par la bandelette urinaire : il s'agit de plonger une bandelette dans les urines fraîches et lire les
réactions par échelle colorimétrique pour déterminer le PH urinaire, la présence du glucose, de nitrate,
des protéines, du sang, des corps cétoniques, des leucocytes, des albumines etc.

II- Les Constantes sanguines


Ici l'IDE participe activement dans les prélèvements pour les examens suivant ;
✓ Ionogramme ✓ Les paramètres lipidique (cholestérol, etc.)
✓ Acide urique ✓ NFS.

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L'IDE a un rôle prépondérant dans les examens para-clinique (imagerie). Il interviendra :
✓ dans la préparation du patient
✓ dans la préparation des matériels
✓ dans le transport et la préparation du dossier
✓ l'IDE doit surveiller le malade après l'examen endoscopique ou d'UIV (prise des paramètres, la
notification des effets secondaires)
✓ apprêter les résultats d'examens pour les présenter durant la ronde.

C- Sondage urinaire
I- Indication et contre-indication
La pose d'une sonde urinaire est un acte courant de l'IDE en urologie, elle est une prescription médicale
a) Indication
Le sondage est indiqué
✓ En cas ou dans un but évacuateur
✓ En cas de rétention urinaire (s'il y'a pas de contre-indication)
✓ Dans un but thérapeutique (lavage vésicale ou instillation vésicale)
✓ Avant un accouchement ou une intervention sur le bassin.
✓ Dans un but diagnostic
✓ Pour un prélèvement aseptique d'urine.

b) contre-indication
Il existe deux contre-indications formelles:
✓ Rupture traumatique de l'urètre chez l'homme
✓ Urétrite aiguë suppurant car risque de propagation de l'infection à la vessie.

II- préparation locale


Une mauvaise préparation locale peut être responsable d'infection
✓ Il faut une toilette minutieuse avec savon, eau, solution antiseptique
✓ Chez l'homme nettoyer le gland et le sillon balano-préputial et toute la verge, raser en cas de besoin
✓ Chez la femme, nettoyage de la vulve du haut en bas
✓Écarter les grandes et petites lèvres et nettoyer avec délicatesse la région du méat
✓ Installer un champ de petite taille au niveau de la vulve et préparer les matériels de sondage : les gants de
soins et stérile, la soude avec un diamètre adapter, le gel pour assurer le bon glissement de la sonde.

III- Installation de la sonde


1- chez l'homme
Le patient est installé en décubitus dorsale, l'IDE se désinfecte les mains, apprête les matériels de sondage et
rassure le patient. Après avoir lubrifié la sonde avec les mains gantées bien sûre, il faut tenir la verge aux
zénith ou vertical, introduire l'extrémité de la sonde par le méat jusqu'à 15cm, il est possible que la sonde se
butte en ce moment, il faut changer légèrement de direction en baissant la verge vers le bas puis continuer à
introduire la sonde en demandant au malade de se décontracter.
Enfoncer la sonde jusqu'à ce que l'extrémité soit libre dans la vessie et ceci se matérialise par l'écoulement d'urine.

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Gonfler le ballonnet avec 10cc d'eau stérile, retirer légèrement la sonde pour permettre au ballonnet de se
butter au niveau du col et de s'y bloquer.
Pour s'assurer du bon fonctionnement de la sonde on peut injecter du liquide, celui-ci doit être fait
facilement et aspirer sans difficulté.
Pour un non circoncié il faut reculotter le gland pour éviter un éventuel paraphimosis (c'est-à-dire le prépuce
peut étrangler le gland au niveau du sillon balano-préputial le plus souvent chez les enfants.

2- Chez la femme
✓ découvrir la zone périnéale avec la fente du champ
✓écarter les grandes lèvres et nettoyer avec les compresses imbibées avec l'antiseptique du haut vers le bas,
d'abord les grandes lèvres puis les petites et le méat urinaire
✓ Dans le cas d'écoulement vaginal, placer une compresse imbibé d'antiseptique à l'entrée du vagin
✓écarter les lèvres de la main non dominante et introduire doucement la sonde par le méat urinaire et
pousser en orientant vers le haut
✓ observer l'écoulement d'urine en jet continue qui signe la bonne position de la sonde
✓ gonfler le ballonnet avec 05 à 10 cc d'eau distillée suivant la quantité d'eau prescrite par la sonde
✓ôter les gants et les jeter dans le sac à déchets
✓à l'aide d'un adhésif, fixer sur l'abdomen la tubulure afin d'éviter les frottements et l'ulcération.
La fixation est déconseillée en revanche chez un patient agité en raison des risques de lésion vésicale
✓ fixer le collecteur d'urine au niveau du lit une fois le patient installé.

III- Les soins quotidiens


✓ Toilettes génitaux urinaires
✓ effectuer une toilette 1 à 2 fois par /jour et systématiquement après que le patient soit allé à la selle.
✓ôter de temps en temps l'adhésif et vérifier l'intégrité de la peau
✓ observer l'extrémité de la sonde au niveau du méat et noter s’il y a présence d'un écoulement, des croûtes,
d'irritation, des lésions d'œdème autour du méat urinaire dans le cas des sondes à demeure
✓ enffiler Les gants de soins à usage unique et nettoyer dans ce cas.
✓ vérifier la bonne fixation de la poche d'urine
✓ En cas d'écoulement au niveau du méat chez l'homme : après la toilette, entourer le méat avec une
compresse stérile et la changer régulièrement pour éviter la macération
✓ appliquer une pommade d'antiseptique au niveau du méat.

IV- Vidange de la poche d'urine


✓ Enffiler Les gants de soins à usage unique
✓ ne pas surélever la poche pour éviter le reflux d'urine vers la vessie
✓ détacher la poche de la sonde avec tout le respect des règles d'asepsie et vider la poche par le robinet
✓ la poche ne doit jamais être en contact avec le sol
✓ en cas d'absence de contre-indication médical, demander au patient de boire suffisamment d'eau par jour.

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V- Transport du patient d'une sonde et retrait de la sonde
✓ Le vidange de la poche doit être réalisée avant la mobilisation
✓ veiller à ne pas surélever la poche lors du transport
✓ le retrait de la sonde est réalisé sans prescription médicale
✓ le sondage doit être d'une durée plus courte que possible
✓ la poursuite pour l'interruption de la sonde se discute entre le médecin et l'infirmier
✓ vider les urines
✓ mesurer les volumes et noter sur la feuille de surveillance
✓ ne pas changer de sonde avant son retrait
✓ retirer l'eau du ballonnet à l'aide d'une seringue
✓ tirer doucement sur la sonde et la jeter avec le sac collecteur dans le sac déchet.
✓ Nettoyer le méat urétrale à l'eau et au savon
✓ demander au patient de signaler toute gêne à type de brûlure ou dysurie après l'ablation

NB: La préférence de remplacement de la sonde vésicale à demeure est liée à la tolérance vésicale, à
l'existence d'une infection urinaire, lors d'une fuite importante ou bien même la nature de la sonde.

VI- Incidents/Accidents
✓ fausse route par introduction de la sonde dans le vagin chez la femme : conduite à tenir: changer
automatiquement de sonde.
✓ Obstacle à la progression de la sonde : ici il ne faut pas forcer, aider le patient à se détendre et renouveler
l'opération à l'aide d'une sonde de diamètre plus petit. Si l'incident persiste, prévenir le médecin
✓ Hémorragie au cours du sondage par lésion de l'urètre: dans ce cas injecter de l'eau stérile par la sonde et
veiller à l'écoulement facile d'urine.
✓ Le paraphimosis survenu lors d'une pose longue et difficile de la sonde
✓ Lésion traumatique ou inflammatoire de l'urètre
✓ Irritation de la muqueuse urétrale
✓ Douleur lors de l'introduction de la sonde
✓ fuite d'urine autour de la sonde due soit à une obstruction de la sonde, soit à une sonde de diamètre trop
petit : dans ce cas il faut légèrement tirer la sonde ou bien la changer.

✓ Infection liée à une faute d'asepsie lors de la pose de la sonde : ablation de la sonde, prescrire un
traitement à base d’antibiotique, respect d'asepsie.

VII- sondage sus-pubienne


1-Définition
C’est l'évacuation par ponction transcutané d'une vessie indiquée en cas d'une difficulté ou d'impossibilité
d'un sondage par voie naturelle

2-Préparation du malade et des matériels


a) Préparation du malade
✓ informer le patient de l'acte à poser ; ✓ Rasage sus-pubien ; ✓asepsie du site de ponction

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b) Les matériels à rassembler
- aiguille à ponction
- cathéter
- seringue, aiguille
- poche à urine
- nécessaire pour l'asepsie
- produits anesthésique local
- une lame de bistouri et file de suture

3- traitement
Lorsque la vessie est pleine, elle est facilement repérable au-dessus du pubis.
✓ Après désinfection de la peau et anesthésie locale, une petite incision peut être faite pour introduire le
trocart et le cathéter perpendiculairement, le trocart est retiré avec précaution tout en maintenant le cathéter
sur place
✓ le cathéter est fixé à la peau et le sac d'urine est connecté au cathéter
✓ Après avoir vidé la vessie, on peut procéder plus tard (2 à 3 jours) à l'ablation du cathéter ensuite suivra
les pansements avec respect d'asepsie.

D- Les soins post- opératoire


En cas d'intervention sur le haut appareil urinaire les soins pré et post opératoires sont presque les mêmes
pour les interventions classique. Les soins dépendent de chaque type d'intervention

I- Intervention d'exérèse d'un rein ou néphrectomie


La surveillance après une néphrectomie et celle de tout opéré, elle consiste à :
✓prendre le paramètre (T°, π,. TA, diurèse)
✓ surveillance du bon fonctionnement du rein opposé par le dosage d'urée et de la créatinine
✓ surveillance de la plaie opératoire, du drainage et de la sonde urétrale
✓ maintien d'une bonne diurèse par des boissons abondantes ou des perfusions selon le résultat de
l'ionogramme sanguin
✓ lutter contre les complications infectieuses par le respect de l'asepsie et l'administration d'une bonne
antibiothérapie de couverture
✓ surveillance du transit intestinal
✓ les soins courants au lit du malade qui consiste :
- la lever précoce ( pour éviter les escarres, thrombose...)
- exercice respiratoire
- mobilisation du malade
✓ changer le pansement aussi souvent que l'écoulement l'exigera
✓ retirer les files de suture entre le 10e et le 12e jour
✓ les principales complications à rechercher sont:
- hémorragie par le drain ou la sonde urétrale, ici il faut interpeller le chirurgien lorsque l'hémorragie devient
importante et persistante
- infection du foyer opératoire, interpeller le chirurgien
- les lombalgies post opératoire persistante, ici on peut prescrire les séances de rééducation post opératoire.

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II- Intervention sur la prostate
La majorité des patients opérés souffrent de l'adénome et du cancer de la prostate. Ils ont plus de 60 ans et
leur fonctionnement urinaire est plus ou moins perturbé. Les premiers soins sont donc ceux destinés à toutes
personnes âgées.
La surveillance post opératoire consiste à :
✓ rechercher une hémorragie
✓ contrôler les paramètres, la perfusion et l'état d'agitation du malade
✓ s'il apparaît dès douleurs au niveau de la vessie, il peut s'agir de la présence soit d'un caillot de sang, soit
d'une irritation vésicale. Cette douleur est calmée par les anti- spasmodiques
✓ la surveillance locale porte sur le drain et la sonde urétrale
✓ veiller toujours à une asepsie rigoureuse lors des manipulations
✓ en cas de résection prostatique par voie endoscopique, les soins poste opératoire reposent sur le lavage
vésiculaire continue à l'aide d'une sonde à double courant. Ce lavage atténue l'hémorragie qui se prolonge 24
à 48h après l'intervention et qui doit être poursuivi une journée supplémentaire après l'intervention et on ne
retire la sonde qu'à partir de la 5e journée
✓ le port de la sonde urétrale à double courant n'empêche pas la lever précoce
✓ on recommande une consommation abondante d'eau au moins 6l/j pour éviter l'apparition d'hémorragie
vers le 8e jour.
En cas de prostectomie totale ou radicale, il faut vérifier la perméabilité de la sonde urétrale et du drain
aspiratif, maintenir jusqu'à l'arrêt spontané d'écoulement

III- En cas d'intervention sur la vessie


Cette intervention est indiquée dans les cas des lésions traumatiques, fistules vésicales, les malformations,
les tumeurs bénignes et ou malignes, la présence d'un corps étranger intra-vesical, le kyste.
Les soins post opératoire consistent :
✓ surveiller la sonde urinaire
✓ surveiller l'hémorragie et l'état de choc hypovolémique en contrôlant les paramètres
✓ surveiller une infection, les troubles métaboliques et d'occlusion post opératoire.

IV- Les soins infirmiers dans la dérivation urinaire


Elle a pour but de permettre l'évacuation d'urine en abouchant chirurgicalement les voies excrétrices à la
peau :
✓ au niveau de la vessie, on parlera de cystostomie
✓ au niveau de l'urètre, urétérostomie
✓ au niveau du bassinet, néphrostomie.

1) La cystostomie
Elle peut être faite à titre temporaire ou définitive, la surveillance est la même comme pour une sonde à
demeure surtout dans le cas à titre temporaire. Les soins consisteront à :
✓ faire un pansement absorbant autour de la sonde plusieurs fois par jour selon les besoins avec respect d'asepsie
✓ Des lavages de la vessie seront effectués chaque jour
✓ installer un sondage vésical à demeure et la sonde de cystostomie est élevée
✓ faire un pansement absorbant au niveau de l'orifice, renouveler chaque jour jusqu'à ce que l'orifice se referme.

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Pour la cystostomie définitive, un appareillage sera nécessaire, la sonde sera reliée à un collecteur d'urine ou
fermée par un fausset. La sonde sera régulièrement changé tous les 15jrs environ

2) Urétérostomie
✓ surveiller l'obstruction de la sonde qui se traduit par un ralentissement du débit, une souillure du
pansement par les urines, une douleur lombaire et une poussée de température. Dans ce cas il faut pratiquer
un petit lavage avec du sérum physiologique ou bien changer la sonde (après le 3e jour)
✓ Un pansement aseptique sera maintenu autour de la sonde et renouvelé chaque jour.
✓ Après cicatrisation, installer un appareillage
✓ Changement de la poche et nettoyage de l'orifice avec asepsie

3) Néphrostomie
C'est l'abouchement du bassinet à la peau par l'intermédiaire d'une sonde, indiqué en cas d'obstruction de
l'urètre, en cas de protection de suture ou greffe de l'urètre.

a) surveillance
Elle est semblable à celle de l'urétérostomie. En cas d'obstruction de la sonde, le lavage doit être prudent 2ml
à 3ml de liquide à chaque injection. Le changement de la sonde ne peut être réalisé que vers le 15e et 20e
jour. Lorsque le trajet est parfaitement reconstitué

b) les soins
✓ Un pansement aseptique sera maintenu autour de la sonde et sera renouvelé chaque jour (parce qu'une
erreur d'asepsie pourra conduire à une infection du rein, une insuffisance rénale, abcès rénal, etc)
✓ Pour la néphrostomie définitive, un appareillage sera envisagé (le réservoir à urine de petite taille sera
suspendu à la ceinture du malade (veiller à ce qu'il soit au-dessous de l'orifice de la sonde pour éviter les reflux)
✓ Pour la néphrostomie temporaire, un clampage progressive de la sonde sera réalisé vers la 3e semaine
pour s'assurer du bon écoulement des urines dans la vessie et l'évacuation par l'urètre.
✓ le malade ne doit pas ressentir des douleurs lombaires, le clampage est répété plusieurs jours de suite en
augmentant le temps à chaque fois
✓ La sonde est enlevé, un pst aseptique et absorbant est placé au niveau de l'orifice
NB: Pour toutes ces dérivations, l'IDE doit se souvenir que la règle primordiale est l'asepsie

E- SOINS EN DIALYSE
I- définition
Il existe deux types de dialyse, l'hémodialyse et la dialyse péritonéale. Elles sont prescrites en cas
d'insuffisance rénale terminale et ont pour objectif l'épuration du sang.

II- accueil
Le rôle de L'IDE en hémodialyse commence par l'accueil du malade surtout pour les nouveaux
hémodialysés. Il faut:
✓ informer le patient sur les pratiques d'hémodialyse
✓ rassurer le patient
✓ l'informer sur les mesures hygiéno-diététique

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✓ l'informer sur le mode de vie, la situation économique et sociale en hémodialyse
✓ faire un tour de présentation des services au patient

III- les soins de branchement et débranchement


A l'arrivé du sujet pour sa séance d'épuration extra rénal il est important :
✓ de mesurer sa TA en position couchée puis debout
✓ le peser et comparer son poids à celui de la séance précédente
✓ installer le patient et programmer le générateur
✓ connecter le patient au rein artificiel et lancer la dialyse
✓ surveiller la TA et l'état général du patient
✓ programmer et installer l'héparine par un débitmètre ou à défaut injecter 20 à 25 mg toutes les 2h
✓ contrôler les différents paramètres (débit du bain de dialyse 300 à 600ml/min et débit du sang 200 à 300 ml/min)
✓ surveiller le niveau de l'air et du sang dans le système
Après le débranchement du rein artificiel (qui se passe après 3 ou 4h de dialyse), il convient :
✓ D’effectuer une compression locale au niveau de point de ponction
✓ contrôler à nouveau la TA et le poids et l'enregistrer dans le cahier de dialyse ou dans l'ordinateur

IV- Les incidents/ Accidents d'hémodialyse


Durant la séance d'hémodialyse, certaines manifestations peuvent se produire :
✓ Céphalées, nausées, vomissements liés à une poussée hypertensive conduite à tenir: administrer un
antihypertenseur IVD
✓ Douleur angineuse favorisée par l'anémie et la chute de la pression artérielle
✓ La coagulation du circuit sanguin
✓ Les convulsions dues souvent à l'œdème cérébrale lors de la première heure de dialyse du faite d'une hypercalcémie
✓ Les crampes : flasher le liquide au patient
✓ l'embolie gazeuse dont la prévention se fait par les détecteurs d'air
✓ une fièvre transitoire, il faut penser à une infection ou paludisme : conduite à tenir flasher du Perfalgan,)
✓ L'OAP qui se manifeste le plus souvent avant le branchement de la dialyse et qu'il faut éliminer dès le
début de la dialyse.

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