Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
*********** **********
PAIX-TRAVAIL-PATRIE PAECE-WORK-FATHERLAND
******** ********
DELEGATION REGIONAL DE LA SANTE PUBLIQUE REGIONAL DELEGATION OF PUBLIC HEALTH
*********** **********
ECOLE D’INFIRMIERS DIPLOMES D’ETAT DE NGAOUNDERE STATE REGISTRERED NURSES TRAINING SCHOOL OF NGAOUNDERE
PLAN DU COURS
CHAPITRE 1 : RAPPEL ANATOMIE/PHYSIOLOGIE
CHAPITRE 2 : SEMIOLOGIE
OBJECTIF GENERAL
L’étudiant de deuxième année IDE doit être capable de prendre en charge une personne souffrant d’une
affection du système urinaire à la limite de ses compétences.
OBJECTIFS SPECIFIQUES :
Plus spécifiquement :
Décrire la structure et le fonctionnement du SU ;
Expliquer les signes cliniques et paracliniques du SU.
Définir chaque type de pathologie ;
Citer les causes et facteurs favorisants de chaque pathologie du SU
Déterminer les signes et symptômes ;
Expliquer les éléments de diagnostic ;
Décrire les éléments de traitement préventif et curatif,
Expliquer la pharmacologie clinique.
Expliquer le rôle de l’IDE dans la PEC holistique d’un patient atteint d’une affection du système
urinaire.
p. 1
CHAPITRE 1 : RAPPEL ANATOMIE/PHYSIOLOGIE ET SEMIOLOGIE
A. STRUCTURE
L’appareil urinaire est composé de :
-Reins au nombre de deux (02) : ce sont des organes retro péritonéaux ayant la forme de haricot disposés
de part et d’autre des grands vaisseaux de l’abdomen (veine cave inférieur et l’aorte) et de la colonne
vertébrale. Chaque rein est constitué d’environ un million de néphrons.
-Des voies urinaires qui excrètent l’urine vers l’extérieur constituées :
Calices et bassinet au niveau du rein ;
Des uretères descendants du long de la colonne vertébrale faisant suite au bassinet ;
La vessie qui est un réservoir situé dans le petit bassin ;
L’urètre qui fait suite à la vessie traverse le périnée.
B-FONCTION
La sécrétion urinaire est élaborée au niveau des néphrons en trois (03) temps successifs
Filtration glomérulaire ;
Réabsorption tubulaire ;
Sécrétion tubulaire.
En relation avec la tension artérielle et le débit sanguin régularisé par les hormones de la posthypophyse,
de la corticosurrénale,
ils assurent l’élimination d’une partie du déchet de l’organisme : les déchets azotés (urée, créatinine,
acide urique), les déchets minéraux (sodium Na+, calcium Ca2+, potassium K+).
ils assurent également le maintien de l’équilibre hydrique, électrolytique, acido-basique ; participent
à la régulation de la tension artérielle par le système Rénine Angiotensine Aldostérone.
Ils participent à la formation des globules rouges grâce à l’érythropoïétine.
CHAPITRE II : SEMIOLOGIE
I. SIGNES CLINIQUES
1. Les signes fonctionnels
Ce sont des signes exprimés ou révélés par le patient avec ou sans interrogation du clinicien.
a) Les douleurs
Colique néphrétique : c’est une douleur continue apparaissant brutalement provoqué le plus souvent
par un bon repas, lors d’un voyage à voiture le plus souvent, lors d’une transpiration abondante, lors
d’une exposition prolongée au soleil.
Cette douleur siège dans la région lombaire irradiant vers la racine de la cuisse et les organes génitaux
externes. Elle s’accompagne d’une envie d’uriner, des nausées et parfois des vomissements. Elle est
provoquée par la dilatation des voies excrétrices liées le plus souvent à la migration d’une lithiase (cristaux
formés à base des éléments concentrés d’urine).
Les douleurs pelviennes : Elles sont souvent variable, leur point de départ n’est pas toujours urinaire
(sont parfois d’origine gynécologique, sigmoïdienne). Elles sont urinaires en cas des signes urinaires
associés (hématurie, cystalgie, pollakiurie)
Les cystalgies : elles se projettent au niveau de la région sus-pubienne, elle est souvent permanente et
exacerbée (augmenter) en fin de miction, elle traduit une cystite, une hypertrophie de la prostate, une
sténose urétrale.
p. 2
Les brulures mictionnelles (mictalgie ou dysurie) : elles sont souvent très douloureuses et
désagréables peuvent persister après la miction. Elles sont synonymes d’infection (cystite et urétrite)
accompagné souvent de pollakiurie et pyurie.
p. 3
a) L’inspection et la palpation
L’inspection recherche des cicatrices abdominales et lombaires signe d’une intervention
chirurgicale antérieure.
La palpation est réalisée en décubitus dorsale, les jambes du malade fléchis.
La palpation des fosses lombaires recherche « le contact lombaire » qui traduit la presence d’une
masse dans le rétropéritroine (le rein n’est perçu que s’il est augmenté de volume).
La palpation recherche aussi les points douloureux.
Le toucher rectale (TR) permet l’exploration de la paroi postérieure de la vessie de l’urètre postérieur
et de la prostate. Chez la femme, le toucher vaginal permet l’exploration de la vessie.
b) La percussion et auscultation
On peut percuter les deux (02) fosses lombaires de haut en bas. Cette manœuvre est habituellement non
douloureuse ; dans le cas contraire, elle traduit une infection du parenchyme rénal.
L’auscultation de la région péri-ombilicale recherche un souffle vasculaire témoin d’une sténose de
l’artère rénal.
b) La tension artérielle
Elle se manifeste lors d’une glomérulonéphrite ou d’une néphrite chronique. L’hypotension est présente
dans les tubulo-néphrites.
c) La diurèse
C’est la quantité d’urine éliminée en 24H. Le volume normal est de 1,5 à 2l. Les urines sont limpides
d’une teinte jaune ambrée (jaune doré). Pour apprécier la diurèse il est nécessaire de recueillir les urines
dans un bocal gradué. La diurèse permet d’évaluer le volume des urines recueillie. Elle est inscrite sur la
feuille de température.
p. 4
Anurie : c’est l’absence d’urine dans la vessie ; un sondage vésical ou une échographie de la vessie
permet de faire la différence entre une anurie et une rétention d’urine. Elle peut être d’origine :
Excrétoire : lié à un obstacle au niveau du bassinet et de l’uretère ;
Sécrétoire : due à un arrêt de la production de l’urine au niveau des néphrons.
L’anurie est souvent accompagnée des signes d’anorexies, nausées, vomissements, céphalées, crises
convulsives, coma urémique. Le taux d’urée est élevé dans le sang ainsi que le taux de calcium (Ca+) et de
créatinine.
Remarque : Si le malade méconnaissant son anurie a continué de boire librement pendant quelques jours il
peut avoir une intoxication hydrique avec hypotonie.
l’odeur et la coloration des urines : l’odeur des urines peut être putride en cas d’infection urinaire ;
ammoniacal dans le cas de rétention d’urine. Elles peuvent être trouble en cas de pyurie, pâle en cas de
polyurie.
e) Hématurie
Présence du sang dans les urines. Elle peut être macroscopique visible à l’œil nu, microscopique
perceptible par bandelette urinaire ou par examen au microscope. L’hématurie traduit certaines infections
urinaires comme la cystite, les tumeurs de la vessie, les adénomes et les cancers de la prostate, les calculs du
rein de l’urètre ou de l’uretère, la tuberculose urinaire et la bilharziose vésical, certaines malformations
vasculaires rénales.
Ici l’hématurie macroscopique est Ici l’hématurie macroscopique est Ici l’hématurie macroscopique est
initiale, ce qui traduit une lésion totale, ce qui traduit une lésion au finale, ce qui traduit une lésion au
au niveau de l’urètre niveau des reins niveau de la vessie
p. 5
Ionogramme sanguin : c’est l’étude des différents anions et cations (les électrolytes de charge + et –
contenu dans le plasma). Il s’agit d’étudier le taux de calcium (Ca2+), phosphore (P), Chlore (Cl),
bicarbonate. Prélever 10ml de sang veineux sur héparine ou anticoagulant chez un malade à jeun.
4. Examens histologiques
Il s’agit de la ponction biopsique pour détecter des tumeurs maligne ou bénigne du rein, de la prostate ou
de la vessie par un prélèvement d’un fragment de cet organe.
p. 6
CHAPITRE III : LES PATHOLOGIES DU SYSTEME URINAIRE
A. LA LITHIASE URINAIRE
I. DEFINITION
La lithiase urinaire est une maladie caractérisée par la présence en n’importe quel point des voies
urinaires d’un ou de plusieurs calculs ou lithiase.
II. EPIDEMIOLOGIE
C’est une affection qui touche plus les hommes que les femmes, beaucoup plus chez les personnes âgées
entre 40 à 60 ans. Elle est fréquente dans les régions chaudes, elle comporte un risque élevé des récidives
touchant 50% des patients après le premier épisode et de 70% après 10 ans.
IV. SYMPTOMES
Douleurs aiguës ou subaiguës à type de colique néphrétique et/ou passagère ;
Anurie en cas d’obstruction bilatérale (au niveau des 02 uretères, voir même les calices) ;
Hématurie avec ou sans « sable » dans les urines ;
On peut noter une surinfection qui se manifeste par une cystite, une pyélonéphrite ;
D’autres lithiases sont asymptomatiques ;
On peut aussi noter une pollakiurie ou une rétention en cas d’obstruction de l’urètre par le calcul.
V. DIAGNOSTIC
Il est premièrement basé sur les signes cliniques confirmés par les examens para cliniques tels que :
Le culot urinaire permet de voir les GR, GB etc.
Echographie permet de voir les calculs et d’évaluer l’importance des dilatations des voies
excrétrices ;
La radiographie abdominale sans préparation (RSP) : les lithiases d’acide urique sont
radiotransparrentes et ne peuvent être décelées par la RSP ;
L’UIV permet de localiser et de voir la forme.
VI. LE TRAITEMENT
1. Traitement médical et diététique
Le traitement de la douleur s’impose dans le cas des coliques néphrétiques. Il consiste à l’administration :
Des antalgiques en IM ou IV de préférence ;
Les antispasmodiques : buscopan, spasfon
p. 7
Des ATB pour traiter ou prévenir l’infection
Le T3 diététique consistera à :
Déconseiller les aliments favorisants la formation des calculs ;
Boire abondamment d’eau 3 à 4l/j surtout dans les milieux chauds
2. Le traitement chirurgical
Les calculs moins volumineux (-de 5mm) s’éliminent spontanément par les voies naturelles. Les calculs
d’acide urique sont dissous par les eaux minérales alcalines.
Lorsque le calcul est plus volumineux, on procède :
Soit à une chirurgie générale ou classique ;
Soit à une opération endoscopique ;
Soit on utilise la technique de lithotripsie à base d’un appareil appelé lithotripteur qui émet des
ondes en externe du corps permettant d’écraser le calcul.
b) Urétrite aiguë
Elle peut être gonococcique ou à chlamydias et présenter un tableau classique d’écoulement purulent par le
méat urétrale et des brulures mictionnelles constantes. Il s’agit généralement d’une affection sexuellement
transmissible nécessitant un examen complémentaire pour rechercher la cause.
c) La prostatite aiguë
Il s’agit le plus souvent d’un abcès prostatique réalisant une fièvre aiguë, une douleur périnéale, des
brûlures mictionnelles, des signes d’obstructions. Le diagnostic clinique est affirmé par le toucher rectal qui
p. 8
est très douloureux, chaude avec un aspect lisse. L’évolution peut se faire vers une complication de l’abcès
prostatique ou plutôt vers une septicémie.
d) La pyélonéphrite aiguë
On retrouve les mêmes symptômes de cystite avec hyperthermie (39 à 40°C), frissons et tachycardie.
Une douleur lombaire ou du flanc : cette douleur est continue et paroxystique irradiant vers les parties
descendantes.
e) La glomérulonéphrite aiguë (syndrome néphrotique)
Lorsque les symptômes surviennent ils sont caractérisés par l’œdème des tissus au niveau du visage des
paupières puis des jambes, une réduction du volume urinaire ou oligurie, une hypertension, somnolence et
désorientation du patient (obnubilation), asthénie, troubles digestifs ;
La glomérulonéphrite peut être primaire ou secondaire à une infection sous-jacente
b) Bactériurie asymptomatique
Elle est particulièrement fréquente chez les sujets âgés et surtout chez ceux qui sont placés dans une
institution de la gériatrie. Chez ces patients elles dégénèrent rarement en infection symptomatique sauf s’il
existe des antecedents ou une anomalie anatomique urinaire. Elle n’a pas besoin d’être traitée.
III. Physiopathologie
L’infection se fait souvent par voie ascendante dans la plupart des cas. Parfois à partir d’une source
microbienne digestive. Ils peuvent remonter à partir du bas urètre l’ensemble du tractus urinaire si les
p. 9
conditions locales permettent leurs développements. Les bactéries retrouvées sont essentiellement les
bactéries intestinales, très rarement l’infection se propage par voie hématogène. Ces infections peuvent être
transmis lors des rapports sexuels mal ou non protégés.
V. DIAGNOSTIC
Il est basé sur les signes cliniques : selon les formes classiques, particulières ou compliquées :
Rechercher la bactériurie asymptomatique dans certaines circonstances. Procéder à un examen
biologique de confirmation par ECBU, en cas de résultat positif, faire un antibiogramme.
on peut détecter l’infection urinaire par des bandelettes. La présence des leucocytes et des nitrites
par la bandelette urinaire traduit une infection urinaire qui doit être confirmée par ECBU ;
La recherche des facteurs favorisants ;
L’examen d’échographie (dans le cas de pyélonéphrite et d’infection récidivante) des examens
d’UIV, cystoscopie : ces examens permet également à d’évaluer l’extension des lésions.
Les examens biologiques généraux sont nécessaires uniquement en cas de pyélonéphrite ou de
glomérulonéphrite simple ou compliquée : CRP, NFS, ionogramme sanguin.
p. 10
Le choix de l’ATB est guidé par arguments de pharmacocinétique (choisir un ATB préférentiel par voie
urinaire, choisir un ATB qui doit être actif sur les principaux germes rencontrés). On utilise souvent :
Les produits de la famille des B-lactamines (céphalosporine de la 3e génération, céftriaxone)
Les quinolones de 1er et 2e génération comme les perfloxacine, ciprofloxacine, offloxacine
Exceptionnellement les aminosides comme gentamicine en cas d’infection développé en
amont d’un obstacle, l’ablation de l’obstacle n’interviendra qu’après une bonne antibiothérapie.
La surveillance sur le traitement porte sur :
Les symptômes qui doivent disparaitre rapidement autours du 3e et 5e jour ;
Les anomalies biologiques doivent se normaliser à la fin du traitement ou bien même une semaine après
Vérifier à l’aide d’un ECBU la stérilité des urines après traitement de toute infection urinaires.
II. PARASITOLOGIE
Le parasite est présent dans l’eau car il infecte un petit mollusque d’eau douce et l’homme se contamine
par baignade au cours de laquelle le Schistosome traverse la peau. Après un cheminement intra-vasculaire
complexe, les parasites se fixent définitivement dans les veines péri-vésicales et péri-génitales. La femelle
pond les œufs qui traversent la paroi vésicale à l’origine des lésions spécifiques
III. SYMPTOMATOLOGIE
Les symptômes se caractérisent souvent par hématurie microscopique avec des poussées
macroscopiques. Les autres symptômes sont :
Dysurie ;
Pollakiurie ;
Douleurs lombaires qui traduisent le début des complications.
Les complications interviennent lors de passage des œufs à travers la muqueuse des voies excrétrices
provoquant une réaction inflammatoire suivie d’une cicatrice fibreuse transformant ainsi la muqueuse
vésicale normal souple et extensible en paroi rigide. La vessie devient petite et perd ses capacités
fonctionnelles, les uretères et l’urètre sont des sièges des multiples sténoses entrainant ainsi un obstacle à
l’évacuation des urines. Ces lésions à la longue peuvent entrainer une insuffisance rénale.
IV. DIAGNOSTIC
Il repose premièrement sur les signes cliniques comme cités ci-haut. La mise en évidence des
bilharzioses par une analyse au microscope peut être négative malgré les signes.
Un examen de biopsie ou de cystoscopie de la paroi vésicale peut confirmer le diagnostic. De nos jours il
existe des tests urologiques à la recherche d’anticorps anti-Schistosome.
Le bilan d’extension doit être effectué pour déceler les complications. Elle utilise les moyens d’imagerie tels
que le scanner, cystographie, échographie.
V. TRAITEMENT
Il consiste en usage de praziquantel. Il est donné en dose de 24h avec beaucoup d’effets secondaires tels
que les douleurs abdominales, nausée, vertiges, poussée thermique. Il est contre-indiqué pendant les 3
premiers mois de la grossesse.
Dans un milieu endémique, la prise de 24h peut être augmentée en deux ou trois jours. Le traitement
préventif consiste à :
p. 11
Détruire par désinfection les mollusques d’eau douce ;
Limiter ou éviter les baignades dans les eaux stagnantes.
La chimio prévention à l’aide du praziquantel .
D. La tuberculose urinaire
I. Généralités
Après les poumons, le tractus urinaire est la deuxième localisation des infections par les BK. Elle est rare
mais peut occasionner des dégâts irréversibles des voies urinaires surtout lorsqu’elle est découverte ou traiter
avec un retard.
II. La symptomatologie
Il faut penser systématiquement à la tuberculose urinaire lorsqu’un patient présente :
Les manifestations urinaires telles que :
Une cystite trainante et résistante au traitement d’ATB habituel associé à une pyurie sans germe avec un ECBU
Une pollakiurie et dysurie rebelle conséquence de la lésion de la vessie et de l’urètre
Une douleur lombaire
Une leucocyturie sans bactériurie
Les manifestations génitales à type d’épidymite ou orchy-épidymite
Les manifestations générales et extra rénales
Fébricule avec altération de l’état général
Amaigrissement, anorexie
Une tuberculose pulmonaire ou osseuse
III. Diagnostic
Il repose sur une mise en évidence du BK dans les urines. Cette recherche doit être répétée pour
augmenter la chance de retrouver les BK.
La réponse du laboratoire peut être tardive si les symptômes présentes une forte suspicion, il est possible de
démarrer le traitement avant la confirmation par le laboratoire.
V. Traitement
Il repose sur les antituberculeux, ATB que l’on utilise toujours en association pendant une durée minimale
de 6 mois selon le protocole suivant :
Pendant les deux 1er mois on associe un traitement d’attaque composé de RHEZ
Un traitement d’entretien de bithérapie associant isoniazide et rifampicine
p. 12
Le traitement des lésions urétrales comporte un modelage pour le remplacement total de l’uretère par un
segment intestinal appelé urétéroplastie.
Les lésions vésicales sont traitées par iléocystoplastie.
2. Diagnostic
a) Les circonstances de la découverte
La tumeur peut être découverte à la suite de :
Des signes urologiques avec Hématurie le plus souvent totalement macroscopique et douleur lombaire
Des signes non urologiques : fièvre, HTA, perte de poids, anorexie, asthénie ou altération de l’état général
La découverte lors des examens systématiques à la suite d’une échographie réalisée pour toute autre cause.
La découverte d’une métastase pulmonaire ou osseuse.
La néphrectomie simple peut être proposée au patient en mauvais état général ne pouvant supporter un
geste radical.
Dans la forme métastasique on propose la chimiothérapie et la radiothérapie.
Les autres traitements consisteront juste à calmer la douleur avec les antalgiques de manière progressive
(du palier I au palier III).
p. 13
II. CANCER DE LA VESSIE
1. Généralités
Le cancer de la vessie occupe la 2e place des cancers uro-génitaux après le cancer de la prostate. Ils sont
plus fréquents chez l’homme que chez la femme. L’âge moyen du malade est de 65 ans. Les facteurs de
risque sont :
Le tabac responsable de 50% chez l’homme (au-delà d’un paquet par jour pendant 30 ans) il y a des
carcinogènes dans la fumée du tabac ;
Certaines maladies chroniques de la vessie (bilharziose urinaire)
L’alcoolisme et certains médicaments ;
Certaines substances nocives de la vessie manipulées par les employées : les rayons X, les pesticides,
le caoutchouc, le goudron, les hydrocarbures, les peintures, les colorants.
2. Diagnostic
a) Circonstance de découverte
- Les symptômes prédominants sont l’hématurie macroscopique terminale, indolore. Les symptômes
d’irritation vésicale sont la pollakiurie, la dysurie.
- Les signes d’envahissement : douleurs pelviennes, coliques néphrétiques, pyélonéphrite, œdème
des membres inférieurs par compression veineuse
- Altération de l’état général (fièvre, amaigrissement, anémie….)
- Les métastases pulmonaires et osseuses.
b) L’examen physique
Le toucher rectal chez l’homme ou vaginal chez la femme découvre une zone plus ou moins dure ou une
masse précise :
d) Le bilan d’extension
L’extension locale du cancer se fait dans le petit bassin aux organes de voisinage (rectum, prostate, vagin
utérus …), le cancer envoie des métastases par les lymphatiques (métastases ganglionnaires) et par voie
hématogène dans le foie, les poumons, les os ;
L’extension ganglionnaire est appréciée par le scanner abdominal ;
La recherche de métastase se fait par :
- Une radiographie ou un scanner du thorax (métastase pulmonaire)
- Une scintigraphie osseuse métastases osseuses)
- Un scanner hépatique (métastases hépatiques)
- Scanner cérébral (métastases cérébrales)
Le cancer sera classé en fonction de son extension (méthode TNM=tumeur locale, nodule
ganglionnaire, métastase)
p. 14
3. Evolution, pronostic et Traitement
a) Pronostic et évolution
Le pronostic est péjoratif (car elle s’empire ou s’aggrave au fil du temps),en cas de de métastase
ganglionnaires ou tissulaires, il y a pas de traitement curateur et le décès survient dans les 5ans
b) La résection endoscopique
Pour la tumeur superficielle (1er stade) la résection endoscopique est le traitement habituel
malheureusement la récidive est fréquente dans 80% des cas.
Un traitement local peut être associé à cette intervention : instillation d’antimitotique au niveau de la zone de
résection.
c) La cystectomie
Pour les tumeurs invasives (2e et 3e stade) on procède à une cystectomie totale avec curage des métastases
ganglionnaires pelviennes et abdominales ;
En cas de cystectomie totale il faut une dérivation des uretères directement à la peau ou à travers un
segment du tube digestif ; ou une néovessie (segment de tube digestif préablement confectionné)
2. Physiopathologie
L’adénome prostatique peut rester longtemps asymptomatique tant que la tumeur ne comprime pas l’urètre
prostatique.
Lorsque la tumeur devient obstructive, elle évolue en quatre phases :
p. 15
3. Diagnostic
a) Les circonstances de découvertes
Les obstacles cervicoprostatiques constituent la manifestation fréquente de l’homme telles que :
La dysurie qui s’accompagne d’un faible jet qui peut aller à un jet goutte à goutte ;
La pollakiurie et nycturie : c’est le symptôme majeur caractérisé par un besoin fréquent d’uriner qui
devient gênant pour le patient dans la nuit.
Une incontinence urinaire traduisant des mictions par engorgement
Parfois l’affection se révèle par une complication : La taille de l’adénome évolue et des complications
peuvent survenir :
Rétention aiguë se manifestant par un globe vésical très douloureux imposant un geste d’urgence
d’évacuation par voie sus-pubienne et trans-urétrale
Une hématurie traduisant une infection urinaire et la lithiase vésicale
L’examen physique par le toucher rectal apprécie une prostate augmentée de volume, lisse, souple,
élastique, indolore avec une consistance régulière. L’examen retrouve parfois un globe vésical.
c) Le diagnostic différentiel
Il comporte le cancer de la prostate qui se caractérise par une prostate dure et irrégulière au toucher rectal et
une élévation importante de PSA.
Il faut aussi éliminer une prostatite chronique, une sténose de l’urètre et une sclérose du col vésicale
4. Evolution et Traitement
L’évolution de l’adénome prostatique en l’absence de traitement se fait vers l’aggravation lente des
signes obstructifs avec des périodes de rémission.
Le traitement est essentiellement chirurgical il consiste à enlever l’adénome soit par abord
abdominal en passant par la vessie (adénomectomie trans-vesicale) soit par l’urètre en débitant
l’adénome sous forme de copeaux ( adenomectomie trans-urétral)
Chez le sujet trop âgé inopérable, une sonde vésicale à demeure peut être mise en place pour éviter
les complications liées à l’obstruction chronique
Le traitement médicamenteux de l’adénome prostatique vise à diminuer les symptômes de l’obstruction ;
des extraits de plante ( Tadenan, permixon) et des relaxateurs du col vésical(Josir,Omix,Xatral) sont parfois
prescrits à ces malades
1. définition
Il s'agit d'une tumeur maligne (Adénocarcinome) développée à partir de la glande prostatique.
p. 16
2. Épidémiologie
C'est une tumeur extrêmement fréquente chez l'homme, très rare avant 50 ans mais augmente avec
l'âge. Elle est plus fréquente en occident que dans le tiers monde. 40 à 50% des hommes âgés de 60 à 80 ans
ont un cancer de la prostate et presque 100% chez les personnes de 100 ans et plus. Les causes ne sont pas
généralement bien connues mais on pense à des causes génétiques, l'exposition à certaines substances
(pesticides), à l'exposition aux rayons X.
3. Physiopathologie
Le cancer de la prostate est hormonodépendant. La croissance du cancer est très influencée par la
testostérone hormone secrétée par les cellules de Leydig au niveau des testicules ; il existe aussi des facteurs
génétiques.
4. diagnostic
Les circonstances de découverte sont:
Les troubles de la miction : dysurie, pollakiurie, hématurie macroscopique initiale. Ces troubles
évoluent parfois vers une rétention d'urine.
À un stade plus évolué de la maladie on observe des signes en rapport des métastases : œdèmes
unilatérale des membres inférieurs, paraplégie, fracture pathologique, douleur rhumatismale,
altération inexplicable de l'état général
Le toucher rectal est l'élément essentiel du diagnostic. Il permet d'apprécier une lésion induré,
irrégulière, localisée.
Les examens paracliniques sont:
Échographie prostatique
Le dosage de l'antigène spécifique de la prostate (PSA). Elle est sécrétée dans le sang. C'est une
glycoprotéine élaboré au niveau de la prostate. Le taux est augmenté en cas du cancer de la prostate
(autour de 20ng/ml) plus le PSA est élevé plus l’extension du cancer est importante ; la PSA
supérieur 100ng/ml signifie qu’il existe des métastases à distance ;
Confirmer le diagnostic par des biopsies de la prostate ; même négative le malade sera maintenu sous
surveillance
Evaluer la fonction rénale par le dosage de la créatinine. Surtout en cas de d’obstruction par le cancer
des voies urinaires
Bilan d'extension : il a pour but de distinguer les cas encore limités, étendus ou métastasiques.
o L’appréciation de l'extension locale se fait par l'UIV et l'échographie
o L'extension ganglionnaire se fait par l'échographie et la tomodensitométrie
o L'extension à distance se fait par une scintigraphie osseuse, la radiographie pulmonaire,
l'échographie hépatique et la tomodensitométrie cérébrale.
4- Traitement
.
Dans le cas du cancer localisé, on peut procéder à une tumorectomie ou une prostatectomie. On peut
proposer une radiothérapie ces traitements sont proposés aux sujets jeunes de moins de 70 ans en
l’absence de métastase. Ces traitements entrainent souvent une impuissance et parfois une incontinence
urinaire.
Le traitement médical ou palliatif fait appel à des inhibiteurs de la dihydrotestostérone pour supprimer
le caractère hormonodépendant du cancer : on prescrit les œstrogènes, ou les agonistes de la LH-RH
(goséréline, leuproréline). On peut aussi faire une orchidectomie ou ablation des testicules.
Ces traitements sont proposés aux sujets âgés ou en cas de métastase ; mais plus tard le cancer deviendra
résistant au traitement anti-androgénique
p. 17
Le traitement symptomatique consistera à prescrire les antalgiques pour calmer les douleurs
osseuses, les corticoïdes, la radiothérapie ou chimiothérapie contre les métastases ganglionnaires s’il
y a pas de contre-indication.
2- physiopathologie
On distingue trois groupes d’IRA dans un but de diagnostic et de traitement.
a) L'IRA fonctionnelle
Il s'agit d'une anomalie de la perfusion rénale alors que les reins sont normaux : on parle de l'IRA pré- rénale
ou fonctionnelle.
Elle représente 55% de taux des IRA, la plus part du temps elle est rapidement réversible après restauration
du débit sanguin normal.
La diminution de la volémie résulte des nombreuses situations hémorragiques importantes, déshydratation
sévère, perte digestives (diarrhée, vomissement, drainage chirurgicale), les pertes urinaires, les brûlures.
L'IRA pré rénale survient aussi après la chute du débit cardiaque, des maladies causées par une
vasodilatation systématique, les médicaments vaso-dilatateurs, l'anesthésie, la pancréatite, l'hypo
albuminurie, l'insuffisance hépatique, la péritonite.
b) L'IRA organique
Ce sont des maladies du parenchyme rénal. On parle de l'IRA rénal ou intrinsèque. Elle représente 40% de
tous les IRA.
Elles sont d'origine ischémique ou néphrologique ou lié à une nécrose des cellules tubulaires appelé
syndrome de nécrose tubulaire aiguë (NTA).
En fonction des parties atteintes on peut distinguer :
o L'IRA d'origine glomérulaire (en cas de glomérulonéphrite)
o L'IRA vasculaire (en cas d'atteinte des vaisseaux intra-renaux)
o L'IRA d'origine interstitielle (néphropathie interstitielle)
p. 18
c) IRA obstructive
C'est l'obstruction du tractus urinaire dans ce cas on parle de l'IRA post rénal. Elle représente 5% du taux des IRA.
L'IRA obstructive requière une atteinte bilatérale. L'obstruction peut avoir une origine intraluminale c'est à
dire dans la lumière des vaisseaux, des muqueuses (calculs, caillots ou fibrose rétro péritonéal ou une
infiltration de la paroi urétrale (néoplasie de la prostate, néoplasie du col utérin)
3- Clinique
À la phase de constitution, elle est variable selon la cause et les signes cliniques sont dominés par
l'affection causale.
La diurèse diminue en dehors du traitement symptomatique, la clairance chute rapidement et le taux
d'urée dans le sang augmente selon l'intensité du catabolisme de produit consommé ayant une teneur
importante en urée.
À la phase d'état :
- Taux élevé d'urée et de créatinine sanguine
- une acidose métabolique
- une hyper calcémie
- une hyper phosphorémie
- des manifestations cliniques liées à la pathologie initiale ou à ses complications.
La durée de cette phase est variable 01 à 06 semaines; à cette période-là séance de dialyse est proposée.
À la phase de récupération caractérisée par une amélioration de la fonction rénale par le retour progressif
de la diurèse, la normalisation des chiffres plasmatiques d'urée et de créatinine. Cette phase dure de 04 à
10 jrs mais des séquelles fonctionnelles et anatomiques sont possibles.
La nécrose corticale: il s'agit d'une forme sub-aiguë d'IRA. La partie corticale du rein est affecté. Ces
nécroses peuvent entraîner une insuffisance rénale terminale (IRT)
4- Complications
Elles sont souvent directement liées à l'IRA. Le terrain et l'état pathologique pré existant influence
différentes complications :
Hyper hydratation qui se caractérise par une HTA, les œdèmes, des troubles de la conscience’ OAP. Le
poids est l'élément de surveillance essentiel.
L'hypercalcémie se manifeste par des troubles d'électro cardiogramme, des troubles du rythme
cardiaque qui compromettent le pronostic vital (tachycardie ventriculaire, arythmie)
L'anémie est fréquente suite au défaut de production des GR, à l'hémorragie intestinale favorisée par des
troubles de la coagulation.
Dénutrition en particulier un déficit en protéines qui favorise les hémorragies digestives et causes des
infections (faiblesse du système immunitaire)
5- Diagnostic
Il se fait en 03 temps:
premièrement l'IRA à partir de la baisse de diurèse et les résultats des tests biologiques, lorsque l'IRA est
affirmé ; il faut déterminer le type.
Des examens complémentaires tels que : l'échographie, la tomodensitométrie.
6- Principe du traitement
Des mesures préventives sont extrêmement importantes lorsqu'un geste ou un traitement potentiellement
néphrotique doit être prescrit ou effectuer
- Se demande s'il est nécessaire de faire le geste ou de prescrire ce traitement
p. 19
- ajuster la dose en fonction du malade et de ses constantes (âge, fonction rénale, etc.)
- contrôler la thérapie par le dosage sanguin
- Éviter toute déshydratation et toute hyperhydratation.
Lorsque la fonction rénale est gravement altérée, expliquée par le taux élevé dans le sang d'urée, créatinine ;
un traitement de suppléance (la dialyse est nécessaire pour éliminer les déchets de l'organisme et maintenir
l'homéostasie.)
La dialyse est la conduite à tenir par excellence dans les IRA organiques. Les IRA obstructives sont traités
comme dans le cas des lithiases urinaires.
- Les IRA par atteintes glomérulovasculaire doivent bénéficier de traitement à base des corticoïdes ou des
immunodepresseurs.
De manière générale, traité l'IRA selon le type et la cause.
p. 20
c) stade V
Correspond à une Insuffisance rénale ultime ou terminal. Le DFG<15ml/min. La mise sur pied un traitement
de dialyse ou une transplantation rénale.
4- Clinique
Les MRC au 1er et 2e stade ne présentent pas ou peu des signes. Elles sont diagnostiquées de manière
fortuite par exemple à l’occasion d'un bilan pour HTA, d'une protéine, d'une hématurie ou toute autre
affection en dehors des maladies rénales.
Au stade III on note :
des petits troubles digestifs (anorexie, nausée) *une HTA
une anémie légère * une diminution du DFG
Au stade IV les signes sus-cités semblent augmenter :
vomissements avec risque de gastrite
asthénie et essoufflement
difficultés à réaliser des efforts physiques
altération de l'état général
une HTA peu à peu permanente.
On note à l'examen para-clinique une augmentation du taux de potassium dans le sang entraînant des
troubles cardiaques, une augmentation sanguine de taux d'urée et de créatinine et une diminution importante
du DFG.
Au stade V, il se caractérise par une Insuffisance cardiaque gauche, des troubles digestifs, des troubles de
diurèse avec oligo-anurie, des manifestations d'œdèmes des extrémités et de la face. On peut assister à un
état de coma urémique.
Une augmentation importante de créatinine, urée, K+ et une HTA franche.
5- diagnostic
Le diagnostic peut se baser sur les signes cliniques à une phase avancé de la maladie. Au début seul la
diminution du DFG peut nous guider dans le diagnostic. L'examen biologique du taux sanguin d'urée,
créatinine, ionogramme, NFS à la recherche d'anémie.
L'échographie présente à une phase avancée un rein trophique ou atrophique.
6- Traitement
Il consiste à :
a) Ralentir au maximum la progression par :
Le traitement de la cause.
le contrôle de la pression artérielle
un régime restreint en protéines (surtout d'origine animale)
un contrôle optimal de l'équilibre glycémique chez le sujet diabétique
I. LES ANTIBIOTIQUES
1. Présentation générale
Les antibiotiques sont des substances chimiques produites par des microorganismes ou par synthèse
chimique qui empêchent le développement des microorganismes (bactériostatique) ou les détruisent
(bactéricides
Les antibiotiques diffèrent entre eux par leur mécanisme d’action ; les différentes sites d’action sur les
bactéries sont : la paroi, la membrane, le cytoplasme, l’appareil nucléaire
Le rôle des antibiotiques est de diminuer la quantité des bactéries présentes sur les sites infectieux afin de
permettre aux défenses naturelles d’assurer leur rôle
Les infections nosocomiales sont aussi une indication à la prescription des antibiotiques.
L’infirmier et l’ensemble du personnel hospitalier ont une responsabilité prépondérante dans la prévention
de ces maladies.
2. Le choix de l’antibiotique
Dans la plus part des cas on commence un traitement d’antibiotique sans faire de prélèvement ou du moins
sans attendre les résultats. Pour choisir l’antibiotique, il faut prendre en compte à la fois son spectre d’action
et sa capacité à diffuser au niveau du tissu qui est le site d’infection considérer.
p. 22
II. LES INHIBITEURS DE L’ENZYME DE CONVERSION (IEC)
Le système rénine angiotensine circulant est capable d’ajuster la pression artérielle, la réponse à une perte
volémique telle qu’une hémorragie.
L’angiotensinogéne est synthétisé au niveau des cellules juxta-glomérulaire rénale l’angiotensine I inactive,
mais elle est transformée en angiotensine II vasoconstrictrice et natriurique par l’enzyme de conversion.
L’enzyme de conversion revêt donc un double effet vasodilateur
Les médicaments de cette classe sont utilisés à la fois dans le traitement de l’insuffisance cardiaque et dans
le traitement de l’hypertension artérielle ;
Leurs effets thérapeutiques sont la vasodilatation artérielle et veineuse, la diminution de la tension des
ventricules cardiaques et l’augmentation du débit cardiaque.
p. 23
L'IDE a un rôle prépondérant dans les examens para-clinique (imagerie). Il interviendra :
✓ dans la préparation du patient
✓ dans la préparation des matériels
✓ dans le transport et la préparation du dossier
✓ l'IDE doit surveiller le malade après l'examen endoscopique ou d'UIV (prise des paramètres, la
notification des effets secondaires)
✓ apprêter les résultats d'examens pour les présenter durant la ronde.
C- Sondage urinaire
I- Indication et contre-indication
La pose d'une sonde urinaire est un acte courant de l'IDE en urologie, elle est une prescription médicale
a) Indication
Le sondage est indiqué
✓ En cas ou dans un but évacuateur
✓ En cas de rétention urinaire (s'il y'a pas de contre-indication)
✓ Dans un but thérapeutique (lavage vésicale ou instillation vésicale)
✓ Avant un accouchement ou une intervention sur le bassin.
✓ Dans un but diagnostic
✓ Pour un prélèvement aseptique d'urine.
b) contre-indication
Il existe deux contre-indications formelles:
✓ Rupture traumatique de l'urètre chez l'homme
✓ Urétrite aiguë suppurant car risque de propagation de l'infection à la vessie.
p. 24
Gonfler le ballonnet avec 10cc d'eau stérile, retirer légèrement la sonde pour permettre au ballonnet de se
butter au niveau du col et de s'y bloquer.
Pour s'assurer du bon fonctionnement de la sonde on peut injecter du liquide, celui-ci doit être fait
facilement et aspirer sans difficulté.
Pour un non circoncié il faut reculotter le gland pour éviter un éventuel paraphimosis (c'est-à-dire le prépuce
peut étrangler le gland au niveau du sillon balano-préputial le plus souvent chez les enfants.
2- Chez la femme
✓ découvrir la zone périnéale avec la fente du champ
✓écarter les grandes lèvres et nettoyer avec les compresses imbibées avec l'antiseptique du haut vers le bas,
d'abord les grandes lèvres puis les petites et le méat urinaire
✓ Dans le cas d'écoulement vaginal, placer une compresse imbibé d'antiseptique à l'entrée du vagin
✓écarter les lèvres de la main non dominante et introduire doucement la sonde par le méat urinaire et
pousser en orientant vers le haut
✓ observer l'écoulement d'urine en jet continue qui signe la bonne position de la sonde
✓ gonfler le ballonnet avec 05 à 10 cc d'eau distillée suivant la quantité d'eau prescrite par la sonde
✓ôter les gants et les jeter dans le sac à déchets
✓à l'aide d'un adhésif, fixer sur l'abdomen la tubulure afin d'éviter les frottements et l'ulcération.
La fixation est déconseillée en revanche chez un patient agité en raison des risques de lésion vésicale
✓ fixer le collecteur d'urine au niveau du lit une fois le patient installé.
p. 25
V- Transport du patient d'une sonde et retrait de la sonde
✓ Le vidange de la poche doit être réalisée avant la mobilisation
✓ veiller à ne pas surélever la poche lors du transport
✓ le retrait de la sonde est réalisé sans prescription médicale
✓ le sondage doit être d'une durée plus courte que possible
✓ la poursuite pour l'interruption de la sonde se discute entre le médecin et l'infirmier
✓ vider les urines
✓ mesurer les volumes et noter sur la feuille de surveillance
✓ ne pas changer de sonde avant son retrait
✓ retirer l'eau du ballonnet à l'aide d'une seringue
✓ tirer doucement sur la sonde et la jeter avec le sac collecteur dans le sac déchet.
✓ Nettoyer le méat urétrale à l'eau et au savon
✓ demander au patient de signaler toute gêne à type de brûlure ou dysurie après l'ablation
NB: La préférence de remplacement de la sonde vésicale à demeure est liée à la tolérance vésicale, à
l'existence d'une infection urinaire, lors d'une fuite importante ou bien même la nature de la sonde.
VI- Incidents/Accidents
✓ fausse route par introduction de la sonde dans le vagin chez la femme : conduite à tenir: changer
automatiquement de sonde.
✓ Obstacle à la progression de la sonde : ici il ne faut pas forcer, aider le patient à se détendre et renouveler
l'opération à l'aide d'une sonde de diamètre plus petit. Si l'incident persiste, prévenir le médecin
✓ Hémorragie au cours du sondage par lésion de l'urètre: dans ce cas injecter de l'eau stérile par la sonde et
veiller à l'écoulement facile d'urine.
✓ Le paraphimosis survenu lors d'une pose longue et difficile de la sonde
✓ Lésion traumatique ou inflammatoire de l'urètre
✓ Irritation de la muqueuse urétrale
✓ Douleur lors de l'introduction de la sonde
✓ fuite d'urine autour de la sonde due soit à une obstruction de la sonde, soit à une sonde de diamètre trop
petit : dans ce cas il faut légèrement tirer la sonde ou bien la changer.
✓ Infection liée à une faute d'asepsie lors de la pose de la sonde : ablation de la sonde, prescrire un
traitement à base d’antibiotique, respect d'asepsie.
p. 26
b) Les matériels à rassembler
- aiguille à ponction
- cathéter
- seringue, aiguille
- poche à urine
- nécessaire pour l'asepsie
- produits anesthésique local
- une lame de bistouri et file de suture
3- traitement
Lorsque la vessie est pleine, elle est facilement repérable au-dessus du pubis.
✓ Après désinfection de la peau et anesthésie locale, une petite incision peut être faite pour introduire le
trocart et le cathéter perpendiculairement, le trocart est retiré avec précaution tout en maintenant le cathéter
sur place
✓ le cathéter est fixé à la peau et le sac d'urine est connecté au cathéter
✓ Après avoir vidé la vessie, on peut procéder plus tard (2 à 3 jours) à l'ablation du cathéter ensuite suivra
les pansements avec respect d'asepsie.
p. 27
II- Intervention sur la prostate
La majorité des patients opérés souffrent de l'adénome et du cancer de la prostate. Ils ont plus de 60 ans et
leur fonctionnement urinaire est plus ou moins perturbé. Les premiers soins sont donc ceux destinés à toutes
personnes âgées.
La surveillance post opératoire consiste à :
✓ rechercher une hémorragie
✓ contrôler les paramètres, la perfusion et l'état d'agitation du malade
✓ s'il apparaît dès douleurs au niveau de la vessie, il peut s'agir de la présence soit d'un caillot de sang, soit
d'une irritation vésicale. Cette douleur est calmée par les anti- spasmodiques
✓ la surveillance locale porte sur le drain et la sonde urétrale
✓ veiller toujours à une asepsie rigoureuse lors des manipulations
✓ en cas de résection prostatique par voie endoscopique, les soins poste opératoire reposent sur le lavage
vésiculaire continue à l'aide d'une sonde à double courant. Ce lavage atténue l'hémorragie qui se prolonge 24
à 48h après l'intervention et qui doit être poursuivi une journée supplémentaire après l'intervention et on ne
retire la sonde qu'à partir de la 5e journée
✓ le port de la sonde urétrale à double courant n'empêche pas la lever précoce
✓ on recommande une consommation abondante d'eau au moins 6l/j pour éviter l'apparition d'hémorragie
vers le 8e jour.
En cas de prostectomie totale ou radicale, il faut vérifier la perméabilité de la sonde urétrale et du drain
aspiratif, maintenir jusqu'à l'arrêt spontané d'écoulement
1) La cystostomie
Elle peut être faite à titre temporaire ou définitive, la surveillance est la même comme pour une sonde à
demeure surtout dans le cas à titre temporaire. Les soins consisteront à :
✓ faire un pansement absorbant autour de la sonde plusieurs fois par jour selon les besoins avec respect d'asepsie
✓ Des lavages de la vessie seront effectués chaque jour
✓ installer un sondage vésical à demeure et la sonde de cystostomie est élevée
✓ faire un pansement absorbant au niveau de l'orifice, renouveler chaque jour jusqu'à ce que l'orifice se referme.
p. 28
Pour la cystostomie définitive, un appareillage sera nécessaire, la sonde sera reliée à un collecteur d'urine ou
fermée par un fausset. La sonde sera régulièrement changé tous les 15jrs environ
2) Urétérostomie
✓ surveiller l'obstruction de la sonde qui se traduit par un ralentissement du débit, une souillure du
pansement par les urines, une douleur lombaire et une poussée de température. Dans ce cas il faut pratiquer
un petit lavage avec du sérum physiologique ou bien changer la sonde (après le 3e jour)
✓ Un pansement aseptique sera maintenu autour de la sonde et renouvelé chaque jour.
✓ Après cicatrisation, installer un appareillage
✓ Changement de la poche et nettoyage de l'orifice avec asepsie
3) Néphrostomie
C'est l'abouchement du bassinet à la peau par l'intermédiaire d'une sonde, indiqué en cas d'obstruction de
l'urètre, en cas de protection de suture ou greffe de l'urètre.
a) surveillance
Elle est semblable à celle de l'urétérostomie. En cas d'obstruction de la sonde, le lavage doit être prudent 2ml
à 3ml de liquide à chaque injection. Le changement de la sonde ne peut être réalisé que vers le 15e et 20e
jour. Lorsque le trajet est parfaitement reconstitué
b) les soins
✓ Un pansement aseptique sera maintenu autour de la sonde et sera renouvelé chaque jour (parce qu'une
erreur d'asepsie pourra conduire à une infection du rein, une insuffisance rénale, abcès rénal, etc)
✓ Pour la néphrostomie définitive, un appareillage sera envisagé (le réservoir à urine de petite taille sera
suspendu à la ceinture du malade (veiller à ce qu'il soit au-dessous de l'orifice de la sonde pour éviter les reflux)
✓ Pour la néphrostomie temporaire, un clampage progressive de la sonde sera réalisé vers la 3e semaine
pour s'assurer du bon écoulement des urines dans la vessie et l'évacuation par l'urètre.
✓ le malade ne doit pas ressentir des douleurs lombaires, le clampage est répété plusieurs jours de suite en
augmentant le temps à chaque fois
✓ La sonde est enlevé, un pst aseptique et absorbant est placé au niveau de l'orifice
NB: Pour toutes ces dérivations, l'IDE doit se souvenir que la règle primordiale est l'asepsie
E- SOINS EN DIALYSE
I- définition
Il existe deux types de dialyse, l'hémodialyse et la dialyse péritonéale. Elles sont prescrites en cas
d'insuffisance rénale terminale et ont pour objectif l'épuration du sang.
II- accueil
Le rôle de L'IDE en hémodialyse commence par l'accueil du malade surtout pour les nouveaux
hémodialysés. Il faut:
✓ informer le patient sur les pratiques d'hémodialyse
✓ rassurer le patient
✓ l'informer sur les mesures hygiéno-diététique
p. 29
✓ l'informer sur le mode de vie, la situation économique et sociale en hémodialyse
✓ faire un tour de présentation des services au patient
p. 30