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MODULE : CHIRURGIE S2
PROGRAMME
1. INFECTION EN CHIRURGIE
2. ABCES CHAUD
3. ABCÈS FROID
4. FURONCLE
5. ANTHRAX
6. PANARIS
7. LA LYMPHANGITE
8. PHLEGMON
9. GANGRENE GAZEUSE
INFECTION EN CHIRURGIE
I. DEFINITION:
On entend par infection chirurgicale toutes les infections qui surviennent suite à un traumatisme ou un acte opératoire.
C'est une infection qui touche la peau et le tissu cellulaire sous-cutané
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IV/ CLASSIFICATION :
1. Infection primitive, si l'agent pathogène entre dans la plaie en même temps que le traumatisme;
2. Infection secondaire si l'agression microbienne a lieu 24 h après le traumatisme;
3. Infection associée, si l'agent pathogène comporte plus d'une espèce microbienne,
4. Surinfection, une nouvelle infection surajoutée au foyer primaire on se développant à un autre endroit de
l'organisme, comme une complication de l'antibiothérapie; les microbes sont souvent des mutants, préexistant
antérieurement à l'institution de l'antibiothérapie.
ABCES CHAUD
I. DEFINITION:
C'est une manifestation fréquente. Il s'agit d'une collection purulente bien limitée, succédant à une
inflammation à évolution aiguë, et développée dans une cavité néoformée au sein des tissus, Cette collection
pleine de pus bien limitée, développée dans une cavité tissulaire néo- formée, aux dépens des tissus de
voisinage qui sont détruits ou refoulés; les mécanismes par lesquelles se produit un abcès chaud sont: Les
nécroses tissulaires. Le développement des vaisseaux avec afflux de polynucléaires et constitution de pus.
II. ETIOLOGIES:
Inoculation directe par piqûre septique ex : Clou, épine, corps étranger)
Injection médicamenteuse irritante qui aboutit au classique abcès de fixation
L'abcès peut être dû à une suppuration d'une adénopathie secondaire à une inoculation à distance
Les abcès d'origine profonde de l'ostéomyélite
La formation du pus: Le pus c'est des polynucléaires altérés + la nécrose tissulaire qui est un liquide crémeux,
jaune verdâtre, bien lié
Les germes responsables sont des germes banals : le plus souvent c'est le staphylocoque ou streptocoque
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ABCÈS FROID
I. DEFINITION:
C'est une collection formée lentement et en absence des signes cardinaux de l'inflammation, Sa nature est le
plus souvent tuberculeuse.
II. ETIOLOGIE:
Nécrose caséeuse sous cutanée liquéfiée ou ramollie
- Adénopathie tuberculeuse ramollie
Ostéite tuberculeuse, on parle d'abcès ossifluent
Arthrite tuberculeuse, on parle d'abcès arthrifluent
Les abcès froid non tuberculeux sont causés par des infections melito-coccique ou les mycoses.
Le germe el plus souvent en cause est le bacille de Koch (BK) qui se transmet: Respiratoire (crachat) ou
digestive.
IV. EVOLUTION :
En l'absence de traitement, la peau rougit, s'infiltre, s'ulcère livrant passage au pus d'où fistule spontanée avec
écoulement intarissable de pus et de Caséum d'où contamination.
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FURONCLE
I. DEFINITION:
C'est une infection cutanée circonscrite (bien délimitée en périphérie) profonde du follicule pilosébacé (poil)
provoquant la suppuration d'une partie du derme environnant, qui est éliminés sous forme d'une masse
jaunâtre, appelée « bourbillon »
II. ETIOLOGIE:
- Le germe en cause est le staphylocoque doré
- Rasage avec des outils sales
- Manipulations de boutons d'acné ou même d'une infection locale
- Les facteurs favorisants sont le manque d'hygiène,
- Il existe des facteurs de risques: le diabète; les états d'immunodépressif
- Les furoncles sont souvent localisés au niveau du dos, les épaules, la nuque, les cuisses et les fesses.
III. ANATOMOPATHOLOGIE :
Le staphylocoque qui a pénétré dans le follicule pileux et sa glande sébacée provoque:
• la présence d'une plus grande quantité de sang en créant un encombrement de cette région (stase)
• migration des globules blancs vers cette région à travers la paroi capillaires par diapédèse et une pénétration
de polynucléaires.
• une réaction du tissu conjonctif avoisinant
Tout cela provoquera une suppuration folliculaire et périfolliculaire.
L'appareil pilo-sébacé et une partie du derme voisin se nécrosent; le tout est éliminé sous la forme de
bourbillon.
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• Au départ: Saillie rouge, pointue, très prurigineuse, centrée par un poil. Se furoncle augmente rapidement de
volume et s'indure, la douleur s'exagère, lancinante; il s'agit d'une pustule de petite taille «comme un grain de
riz».
• Vers le 3e- 4e jour, furoncle constitué.
Très douloureux, spontanément et à la pression: il forme une masse très dure, violacée, du volume d'un œuf
de pigeon, conique, surmontée d'un point jaunâtre, recouverte d'une mince pellicule d'épiderme.
• Aux 5 e-6 e jours, la pellicule jaunâtre se rompt, un peu de pus s'écoule, la douleur tend à diminuer.
On constate alors au sommet du cône furonculeux une ulcération qui sécrète un peu de pus et au fond de
laquelle on aperçoit un petit amas verdâtre:
Le bourbillon qui est du centre à la périphérie.
Le bourbillon jaune central, rempli de pus, est entouré d'un placard inflammatoire rouge, chaud et
douloureux.
• Les 8 e-9 e jours, le bourbillon s'élimine laissant, derrière un cratère qui suppure encore.
Dans les cas graves on peut trouver des signes généraux tel que
• fièvre
• douleur, céphalées
V. COMPLICATIONS:
Sous traitement le furoncle est guéri, mais il laisse après lui une cicatrice
• La furonculose: Récidive et extension numérique de furoncles chez un même individu.
• Anthrax : Agglomérat de plusieurs furoncles formant de gros nodules inflammatoires pleins de pus.
• Bactériémie à staphylocoque : Présence d'un germe pathogène dans le sang, authentifié par les
hémocultures (Technique de laboratoire visant à mettre en culture le sang d'un patient pour rechercher des
bactéries.)
• Adénite parfois suppurée
• Abcès sous cutané.
• Lymphangite : Inflammation des vaisseaux lymphatiques
• Parfois chez le diabétique le furoncle peut devenir gangreneux.
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ANTHRAX
I. DEFINITION :
Le terme anthrax est une "lésion infectieuse de l'appareil glandulaire pilosébacé, d'origine staphylococcique,
constitué par l'agglomération de plusieurs furoncles.
II. ÉTIOLOGIE:
Infection staphylococcique de plusieurs follicules pileux
Facteurs prédisposent : obésité, diabète, manque d'hygiène, transpiration ou friction excessive, séborrhée,
traumatisme local, Les cachexies (tuberculose), Les asthénies par l'âge (vieillesse), Prédisposition particulière
chez les diabétiques Evolution des furoncles
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IV. ÉVOLUTION:
- Lymphangite.
- La staphylococcie maligne de la face.
- Septicémie à staphylocoques.
- Phlegmon.
- Préjudice esthétique.
PANARIS
I. DEFINITION :
Le panaris est toute inflammation aiguë (des parties molles) des doigts, quelles que soient leur nature, leur
étendue et leur profondeur
Un panaris, couramment appelé mal blanc, est une affection fréquente, découlant de l'inoculation d'un germe
dans le doigt, le plus souvent un staphylocoque, par une piqûre ou une plaie, même minime.
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Il se traduit par une inflammation évoluant en quelques heures ou en quelques jours, entraînant une
augmentation de volume du doigt, une rougeur, une douleur généralement lancinante et responsable
d'insomnie ainsi qu'une fièvre.
2. Les panaris sous-cutanés : sont la forme anatomique habituelle, ils sont localisés, mais sont susceptibles de
se propager.
3. Les panaris en bouton de chemise : Us comportent une poche superficielle et une poche sous-cutanée
reliées par un pertuis (trou) absents.
4. Les panaris péri et sous-unguéaux (relatif à l'ongle) : Ils sont les plus fréquents (2/3 des panaris).
Ils font suite à une piqûre septique, un hématome sous-unguéal infecté, un soin de manucure, une écorchure.
La collection est visible sous l'ongle et l'extension vers la pulpe du doigt ou la matrice unguéale.
5. Le panaris de la pulpe : Représente environ 10% des panaris. Très douloureux, il fait disparaître la pseudo-
fluctuation de cette région qui est augmentée de volume au stade flegmatique.
Il existe un risque d'extension vers la phalange et la gaine des fléchisseurs.
6. Le panaris du dos de la première phalange dit anthracoïde : Correspond à des furoncles ou de petits
anthrax en rapport avec l'atteinte de l'appareil pileux. Le tendon extenseur est longtemps protégé par
l'épaisseur du tissu sous-cutané.
7. Le panaris profond : Survient, après inoculation directe du germe dans la gaine des fléchisseurs des doigts,
ou constitue la complication d'un panaris superficiel.
L'infection peut atteindre :
• L'os d'une phalange (ostéite) : C'est une affection inflammatoire du tissu osseux,
• Une articulation entre deux phalanges (arthrite),
• Un ou plusieurs tendons des doigts avec leur gaine (ténosynovite), ou encore toute la main (phlegmon).
On observe alors une inflammation intense, éventuellement une impossibilité de bouger les doigts concernés,
qui survient lorsque la gaine du tendon fléchisseur est atteinte et qui entraîne une déformation douloureuse
du doigt, en crochet.
V. EVOLUTION :
Elle est généralement favorable sous traitement bien conduit. La plaie bourgeonne rapidement, et la
cicatrisation est obtenue en 2 à 3 semaines.
Les complications sont liées à la propagation de l'infection soit en surface avec fistulisation, soit en profondeur
vers les os, les tendons, les articulations, du fait le plus souvent d'un retard diagnostique ou thérapeutique, ou
d'un traitement mal conduit. On peut alors observer:
• Une ostéite et/ou une arthrite
• Un phlegmon des gaines
• Une nécrose cutanée voire digitale
Les séquelles sont surtout fonctionnelles (raideur) et esthétiques (cicatrices pulpaires, dystrophies unguéales).
VI. TRAITEMENT :
Avant de passer au traitement il est plus convenable de déterminer les facteurs favorisant tels que :
Diabète ou déficit immunitaire.
1. Au stade inflammatoire:
Prescrire des bains de doigts biquotidiens dans des solutions antiseptiques (Bétadine ou héxomédine
transcutanée) associé à des antibiotiques anti- staphylococciques (Bristopen 2 à 3 g/j).
Une surveillance doit être effectuée et le patient doit être revu 24 à 48 h plus tard. Si l'évolution est favorable
le traitement doit être poursuivi.
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LA LYMPHANGITE
I. DEFINITION:
Une lymphangite est une inflammation des vaisseaux lymphatiques.
Cette inflammation est consécutive à un processus infectieux, menant l'infection depuis sa porte d'entrée
(blessure, plaie au niveau d'une extrémité) jusqu'au ganglion satellite.
III. ETIOLOGIE :
- L'agent le plus souvent en cause est le streptocoque, staphylocoque...)
- C'est la complication de toute plaie minime : blessure,
- Furoncle ; anthrax et panaris
- Terrain : état général déficient, diabétique
- Compression des vaisseaux lymphatiques (tumeur bénigne ou maligne)
V. SIGNES CLINIQUES :
Dans le cas des lymphangites réticulaire qui se développe aux alentours immédiats de la plaie, et se caractérise
par un placard rouge, irrégulier et œdème entourant la plaie infectée.
Dans le cas des lymphangites tronculaire peut succéder à Un placard de lymphangites réticulaire ou à distance
de la plaie, elle se manifeste par la présence de traînées rouge vif avec sensation de cordon sur le trajet des
lymphatique.
1. Symptomatologie et diagnostic :
Les streptocoques pénètrent assez souvent dans les vaisseaux lymphatiques par l'intermédiaire d'une érosion,
d'une plaie ou d'une infection (habituellement une cellulite) d'une extrémité.
Des stries rougeâtres, irrégulières, chaudes et douloureuses partent d'une extrémité et s'étendent d'une lésion
périphérique vers un ganglion lymphatique régional classiquement gonflé et douloureux.
2. Les manifestations systémiques:
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Fièvre, frissons, tachycardie et céphalées sont fréquentes et souvent plus graves que ne le laissent supposer
les lésions cutanées ; et, parfois, précèdent tout signe d'infection locale significative.
La lymphangite s'accompagne de :
- Troubles fonctionnels
- Douleur et gène des mouvements
- L'état général et atteint.
- Fièvre à 40°, Frisson
- Nausées, vomissements.
L'atteinte ganglionnaire peut se présenter sous trois aspects :
- Adénite aiguë simple: gros ganglions douloureux.
- Adénite suppurée : signe de fluctuation qui nécessite l'évacuation du pus.
- Adéno-phlegmon: il y a atteinte péri ganglionnaire diffusé.
- L'hyperleucocytose, marquée, est courante.
VI. EVOLUTION:
- L'évolution peut se faire vers la suppuration avec des abcès étages.
- Zone de gangrène.
- Suppuration à distance.
- Phlébites.
- Lymphodéme (Rétention de liquide dans les tissus due à une obstruction des vaisseaux lymphatiques et
qui occasionne un gonflement sous la peau).
- La septicémie.
VII. TRAITEMENT :
Le traitement de la lymphangite fait appel à l'utilisation de pansements locaux le plus souvent à base d'alcool
Certains patients nécessitent l'utilisation d'antibiotiques de façon à faire disparaître le plus rapidement
possible la lymphangite évitant ainsi des complications (dissémination dans l'ensemble de l'organisme : la
septicémie)
PHLEGMON
I/ DÉFINITION :
C’est l’inflammation du tissu conjonctif (tissu assurant le soutien et la nutrition des autres tissus de tous les
organes).
Il peut être superficiel (sous la peau) ou profond (autour des viscères).
Il est presque toujours aigu et d’origine microbienne.
Il réclame un traitement en urgence.
II/ PHYSIOPATHOLOGIE :
Le tissu conjonctif est présent dans tout l’organisme. Pourtant son inflammation se fait essentiellement à deux
endroits : au niveau des amygdales (phlegmon de l’amygdale) ou au niveau des doigts (phlegmon des gaines
des tendons).
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Presque toujours à la suite d’une infection (angine ou plaie superficielle) mal prise en charge ou
insuffisamment traitée.
III/ SIGNES :
Concernant la main :
Pour un doigt très douloureux, intouchable, chaud et rouge.
Immobilisé en flexion.
Avec parfois une traînée rouge débutante sur le bras et un ganglion dans l’aisselle.
La fièvre est rare.
Concernant l’amygdale :
Pour une impossibilité absolue pour avaler.
Une contraction des muscles de la mâchoire interdisant l’ouverture de la bouche.
Et une fièvre élevée.
Le traitement doit toujours être instauré en urgence.
Il repose sur les antibiotiques et sur la chirurgie qui consiste à drainer le pus et enlever les tissus morts.
sur place le médecin
Il fera immédiatement le diagnostic :
Sur la simple vision du doigt.
Sur l’existence du trismus (contraction de la mâchoire) pour l’amygdale.
Il éliminera une complication (lymphangite ) et demandera aucun examen particulier car le diagnostic est
évident.
Il adressera dans les deux cas, la personne à l’hôpital pour effectuer en urgence un petit mais indispensable
geste chirurgical.
IV/ LE TRAITEMENT :
1. Pour le doigt :
Ablation (sous anesthésie locale du bras) des tissus morts.
Nettoyage de la gaine atteinte.
Immobilisation du doigt en flexion grâce à une attelle.
Mise en route d’un traitement antibiotique pour 10 jours.
2. Pour l’amygdale :
Incision et drainage du phlegmon.
Mise en route d’une antibiothérapie pour 10 jours.
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GANGRENE GAZEUSE
I. DEFINITION :
La gangrène est une nécrose des tissus.
La gangrène gazeuse foudroyante appelée également gazeuse ou gazogène est la complication due à une
infection microbienne à germes anaérobies (une bactérie de type Clostridium perfringens ou
Clostridium septicum), entraînant la destruction (mortification) des tissus rapidement dévorante et la
production d'une grande quantité de gaz au sein du tissu infecté ayant un effet nocif sur l'organisme.
II. ETIOLOGIE :
Elle survient habituellement dans un contexte de plaie ou après une chirurgie.
Plus rarement, on décrit des cas d'infections fulminantes (soudaines)
Abcès; Une plaie ; Une égratignure légèrement plus profonde que d'habitude
Contamination d'ulcères cutanés ou d'escarres
Pied diabétique,
Injections intramusculaire ou intra-articulaire de corticoïdes ou d'A.I.N.S,
III. PHYSIOPATHOLOGIE:
Les germes en causes sont des saprophytes de la peau, des muqueuses (sphère ORL, génitale) et du tube
digestif (grêle terminal et colon), largement répandus dans la nature.
La contamination est soit externe par inoculation directe d'une plaie, soit interne par effraction des
muqueuses.
V. SIGNES CLINIQUES:
Des signes locaux et généraux qui apparaissent rapidement après la contamination. En moyenne 12-24
heures pour la myonécrose clostridiale et jusqu'à 48 H, voire 72 H pour les autres formes.
• Les signes locaux apparaissent en premier:
La douleur est précoce, vive, elle s'intensifie rapidement
Puis on observe des modifications cutanées. L'œdème est souvent très important débordant largement la plaie
c'est L' « œdème malin de Koch »
La peau est pâle, froide et se couvre de plages grisâtres et ecchymotiques, rapidement extensives
A un stade plus avancé :
Apparaissent des phlyctènes ; parfois des vésicules ou bulles séro-hémorragiques laissant s'exsuder un liquide
brunâtre nauséabond L' « odeur pestilentielle » est très évocatrice, non pathognomonique
La crépitation « neigeuse » à la palpation, est le signe fondamental, c'est l'« œdème gazeux d'Aschoff » qui
signe la présence de gaz dans les parties molles, confirmée par l'auscultation
Les signes généraux sont constant et sévères, plus marqués et précoces dans la myonécrose:
fièvre, parfois hypothermie, frissons, tachycardie, dissociation pouls/température, teint gris, faciès altéré
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Collapsus circulatoire
VI. EVOLUTION:
En l'absence de traitement, le tableau évolue en un choc toxi-infectieux gravissime avec troubles de
conscience allant de l'obnubilation au coma.
Choc hypovolémique (Insuffisance circulatoire aiguë consécutive à une diminution rapide du volume sanguin
circulant), insuffisance rénale, ictère hémolytique et insuffisance hépatique sévère, détresse respiratoire.
Le décès survient par décompensation multi viscérale. Même traitées, les infections des parties molles à
germes anaérobies gardent une mortalité importante (22 à 45 %) et sont grevées de lourdes séquelles
fonctionnelles et/ou esthétiques
Amputation de membres, blocage articulaires, incontinence pour les gangrènes périnéales.
VII. TRAITEMENT :
La gangrène se développe rapidement. Un début de gangrène peut être enrayé et on peut espérer une
réparation plus ou moins complète des tissus, avec une élimination progressive des tissus détruits. Les
antibiotiques seuls, ne sont généralement pas suffisants pour guérir.
Il existe trois grands principes pour l'enrayer :
D'abord, la prise d'antibiotiques ralentit l'infection. Ceux-ci luttent contre les bactéries.
Ensuite, l'intervention d'un chirurgien qui enlèvera les tissus infectés ou morts, pour arrêter la propagation;
cette étape est aussi très importante et permet généralement d'éviter l'amputation, lorsqu'il s'agit d'un
membre.
Enfin, par l'oxygénothérapie hyperbare, le malade est placé dans un caisson, une citerne métallique scellée et
remplie d'oxygène à haute pression. La pression force l'oxygène à pénétrer dans les tissu afin d'arrêter la
propagation des bactéries.
Aujourd'hui, les antibiotiques et la chirurgie sont les plus souvent utilisés et sont les plus efficaces.
Actuellement, 80% des victimes de la gangrène survivent.
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