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PHLEGMON DIFFUS

OBJECTIFS

1-Définir
2- Citer 2 étiologies
3- Citer 3 signes cliniques
3- Citer 3 formes cliniques
1. Généralités
1.1-Définir : c’est l’inflammation aigue du tissu cellulaire
lâche, caractérisée par la diffusion extrême de l’infection
et la nécrose secondaire des tissus atteints.
Cette absence de limitation l’oppose au phlegmon
circonscrit.
En fait il s’agit plus d’une cellulite diffuse que d’une
collection suppurée véritable.
1.2-Etiologie : les germes en causes sont :
streptocoques, staphylocoque doré parfois une
association.
2- Signes cliniques : la porte d’entrée est très variée.
Ce peut être une excoriation cutanée simple ; mais hyper-
septique (piqure au cours d’une intervention chirurgicale
septique, une autopsie, une plaie souillée d’un membre
(écrasement de main, blessure de guerre).
Dans la forme classique : il s’agit d’un phlegmon diffus de
tout un membre (ou d’une région, une main ; un avant-
bras). La période d’invasion est très courte dominée par

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l’importance des signes généraux : fièvre 40-41°C frisson,
vomissement, diarrhée.
Signes locaux : sont aussi précoces ; œdème diffus du
membre à partir de la porte d’entrée de consistance
élastique, très douloureux spontanément et à la
pression.
Peau rouge, luisante recouverte par endroit de placards
livides.
Si la mort ne survient pas au cours d’un collapsus brutal
et précoce témoignant de la toxi-infection subaiguë
l’évolution se prolonge et laisse apparaitre une phase de
nécrose et de suppuration.
La peau se couvre de phlyctènes, se nécrose, s’ulcère,
laissant s’écouler un mélange de sérosité fétide.
La mortalité est importante au cours de cette période.
Une suppuration profuse va s’installer et durer plusieurs
semaines pendant lesquelles peuvent survenir des
complications locales (phlébites, hémorragies par
ulcérations artérielles) : complication générale a type de
septicémie au septicopyohémie.
La phase de réparation est lente, laissant des séquelles
fonctionnelles (ankylose en raideur articulaire, rétraction
cicatricielle).
Cette évolution redoutable est actuellement rare grâce
aux progrès de l’asepsie et de l’antibiothérapie préventive.
3- Formes cliniques du phlegmon

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Affections particulières méritent d’être rapprochées du
phlegmon diffus.
-Angine de Ludwig : atteint le tissu cellulaire du
plancher de la bouche
-Atteinte du tissu cellulaire du plancher périnéal : c’est la
classique infiltration d’urine : abcès urineux
A noter aussi les cellulites post opératoires du médiastin
(après chirurgie œsophagienne, du pelvis (gynéco))
actuellement exceptionnelle.
Conclusion : Le phlegmon diffus se développe avec
prédilection dans les régions ou se trouve du tissu
cellulaire lâche ; mais ceci n’est possible qu’en raison de
la virulence particulière du germe et d’un état de
déficience phycologique de l’organisme ou lorsque celui
est porteur d’une tare : diabète, alcoolisme, HIV. / .

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