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1 . ITRODUCTION
L’odontologie est la science médico-chirurgicale couvrant l'étude de l'organe dentaire (émail,
dentine, pulpe dentaire), des maxillaires (os maxillaire, os mandibulaire) et des tissus
attenants1.
On distingue notamment le parodonte (cément, gencive, os alvéolaire, ligament
alvéolo-dentaire, espace desmodontale), la muqueuse buccale (muqueuse alvéolaire, jugale,
vestibulaire, palatine, linguale), les glandes salivaires (glandes parotides, submandibulaires,
sublinguales et accessoires), la langue et les articulations temporo-mandibulaires.
La pratique de l'odontologie comporte la prévention, le diagnostic et le traitement des
pathologies congénitales ou acquises, réelles ou supposées de l'ensemble de ces structures
anatomiques oro-faciales.
Le recours à l’anesthésie générale reste du domaine de l’exception en raison de son caractère
particulier.
Le rapport bénéfice/risque doit être évalué,
2.DEFINITION
la Société Française d’Anesthésie et de Réanimation définit
-l’anesthésie générale comme un ensemble de techniques qui permet la réalisation
d’un acte en supprimant ou en atténuant la douleur.
-L’anesthésie générale se traduit par la perte de conscience totale et provoque une
amnésie.
-Le patient ne répond à aucune stimulation même douloureuse. Les réflexes de
protection des voies aériennes sont supprimés ou fortement diminués. Le maintien
de la liberté des voies aériennes et la fonction ventilatoire nécessitent une
assistance.
En odontologie pédiatrique,
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-Le problème principal est d’assurer une bonne liberté des voies aériennes
supérieures et de la maintenir durant et après l’intervention.
- L’anesthésiste devra maitriser les techniques d’intubation difficile et le
chirurgien-dentiste placera un tampon pharyngé (packing) dans l’hypopharynx
pour prévenir une inhalation malencontreuse de sang, d’eau, de débris dentaires
ou de matériaux d’obturation.
-Il est important que l’anesthésiste connaisse l’anesthésie pédiatrique car
l’anatomie des voies aériennes et la physiologie particulière de l’enfant le
rendent encore plus vulnérable que l’adulte à des complications.
- De plus dans certaines pathologies de type syndromes malformatifs,
l’intubation peut être compliquée par des modifications anatomiques.
3.INDICATION DE L’ANESTHESIEGENERALE EN
ODONTOLOGIE
Indications liées à l’état général du patient
conditions comportementales empêchant toute évaluation et/ou traitement
bucco-dentaire à l’état vigil après échec de tentatives de soins au fauteuil .
Thérapeutiques médico-chirurgicales spécifiques urgentes, par exemple :
carcinologie, hématologie, cardiologie, greffe d’organe…
limitation de l’ouverture buccale interdisant un examen et/ou un traitement
immédiat ;
réflexes nauséeux prononcés.
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1. INTRODUCTION
Différents types d’Anesthésie générale : 1. Intra-veineuse
2. Inhalatoire
3. Balancée
Les composantes de l’anesthésie
1 - Perte de conscience.
2- Amnésie.
3 - Blocage des réactions nociceptives.
Les impératifs de l’Anesthésie balancée :
1. Hypnose ; Conscience Mémorisation
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- vérification
- anxiolyse
• Prémédication
: prémédication plutôt que prémédication le matin de l’intervention.
Anesthésie générale
• Induction
• Entretien
• Réveil
Induction
• Le plus souvent intraveineuse
• Sauf en pédiatrie (VVP)
• Séquence adaptée aux cinétiques des produits
• Intubation oro-trachéale
• Après curarisation
• Protection des VAS
• Puis, ventilation mécanique
Entretien
• Anesthésie Balancée
– Hypnotiques par voie pulmonaire ou IV
– Morphinique par voie IV
– Éventuellement curarisation
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Corticoïde + cimétidin
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Pneumothorax
3. Complications cardiocirculatoire
Au fur et à mesure que l’anesthésie s’approfondit
DC
RP
PA
Dans les conditions normales la dépression cardio-circulatoire est limitée et
bien tolérée
1. Arrêt circulatoire
• Complication la + dramatique et la + grave.
1 patient/2 recouvrera 1 activité cardiaque spontanée et seulement 1/4 survivra
sans séquelles.
• Peut être lié :à
L’ Anesthésie Ou à la Chirurgie
L’arrêt cardiaque de cause anesthésiques survient :
• Brutalement : induction (allergie, sensibilité +++)
• lors d’1 complication grave hypoxie, hypovolémie..
2. Autres complications cardiovasculaires
1. Variations de TA (hypo, collapsus, HTA)
2. Troubles du rythme
Constituent rarement de véritables cpls, quelquefois signes prémonitoires d’1
accident + grave.
1.L’IDM, en peropératoire lors du réveil ou 1ères h post-op (sollicitation
intense)
2. l’OAP hémodynamique préférentiellement au réveil
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où :
• - L’équipe chirurgicale bénéficie d’1 anethesiste expérimenté
(l’anesthésiologie est 1 spécialité ou le manque de vigilance, la négligence, le
laxisme, et l’à-peu-près ont des conséquences particulièrement
dramatiques)
• -
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1. DEFINITION
LES AMINO-ESTERES :
• o cocaïne
• o procaïne (Novocaïne) : 1905
• o chloroprocaïne (Nésacaïne) : 1955, utilisé aux USA
• o tétracaïne (Pontocaïne) : 1930, utilisé aux USA
LES AMINO-AMIDES :
• o lidocaïne (Xylocaïne) : 1944 la plus utilisé
• o mépivacaïne (Carbocaïne) : 1957
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bien connaître son patient : il faut donc faire un interrogatoire médical soigneux et
remis à jour régulièrement, de façon à évaluer le niveau d’anxiété du patient ;
• l’encourager à s’exprimer, et être vraiment à l’écoute, pour instaurer un
climat de confiance ;
• Préparer le patient a l’anesthésie ;
• adapter les rendez-vous :
• en horaire : privilégier les rendez-vous matinaux,
• en durée : veiller à adapter la longueur du rendez-vous aux limites de
tolérance du patient, surtout s’il est particulièrement anxieux ou si sa santé générale
est dégradée,
• et surtout, s’assurer de réduire le temps d’attente ;
• donner une anesthésie locale efficace durant le traitement, en gardant à
l’esprit que, sauf cas rarissimes, l’adrénaline n’est pas contre-indiquée : il faut
éventuellement en adapter la quantité selon le contexte clinique (cette question sera
développée dans un autre post à venir) et surtout l’injection doit être lente ;
• évaluer avec le médecin la nécessité et les modalités d’une prémédication le
soir précédant les soins, et immédiatement avant la séance de soins, par exemple
avec des benzodiazépines qui sont les molécules de choix pour une sédation par
voie orale ;
CONCLUSION
• La connaissance des indications et limites (risques et contre-indications) de
ces techniques est primordiale pour une bonne prise en charge.
• Une « ALR » est réussie quand le confort du patient a toujours été obtenu, le
relais avec le traitement antalgique a été anticipé et, surtout si le patient redemande
la même technique pour une intervention similaire ultérieure.
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Anesthésie locale: Obtention d’une perte de sensibilité d’un territoire limité (plus on limite le site
opératoire moins on agresse la biologie moins il y aura de suite post-op et de l’inconfort) par
injection ou par application d’un principe anesthésique (pulvérisation, gel, xylocaïne, etc... pour
diminuer en amont la douleur)
Anesthésie loco-régionale: perte de sensibilité d’un territoire important par injection d’une
solution anesthésique autour d’un tronc nerveux. Attention, elle est très sensible à la maîtrise de
la technique (attention au site +++, à l’injection ...).
:
Anesthésie générale: un sommeil artificiel (coma réversible) pour faciliter des gestes
2.
chirurgicaux et interrompre la sensation douloureuse.Principes de l’AG :-antalgie-narcose :
sommeil artificiel induit par un médicament, souvent un narcotique
-myorelaxation (+/-)
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Troisième temps :
il sèche, palpe et tend ces régions.
Quatrième temps :
il exécute les techniques d’anesthésie dentaire prévues.
Les insertions d’aiguilles, les infiltrations de médicaments anesthésiques et les retraits
d’aiguilles sont réalisés lentement, sans brutalité.
Durant l’éjection, les micro-mouvements de l’aiguille, sources de douleurs, sont évités ✓
aspirations afin d’éviter toute administration intra-vasculaire.
Cinquième temps : le praticien observe le patient, à la recherche d’effets indésirables. Une fois
les tissus correctement anesthésiés, il peut commencer les soins planifiés.
b- Matériel :
Aiguilles : plusieurs tailles selon le type d’AL (ex : 8 ; 12 ; 16 ; 21 ; 35mm)
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Contenu :
Seringues:
d- Anesthésie locale :
d.1.- Par application :
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d.2.1.- Extra-osseuses :
Infiltrations /applications – de médicaments anesthésiques sont réalisées – en dehors des alvéoles
dentaires contre les parois du processus alvéolaire pour anesthésier les tissus dentaires, les
médicaments anesthésiques doivent traverser de tissu conjonctif osseux compact.
Les anesthésies de surface consistent en des anesthésies des terminaisons nerveuses des
muqueuses orales. Infiltrations extrêmement superficielles dans la muqueuse orale, biseau de
l’aiguille inséré parallèlement à sa surface
En dernière intention. Injection – au travers d’un fin canal artificiel préalablement percé, par le
praticien, sur la face occlusale de la couronne – d’un faible volume directement dans la cavité
pulpaire.
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d.2.2. Intra-Osseuses
Les infiltrations sont directement réalisées dans l’alvéole dentaire ou dans l’os alvéolaires pour
anesthésier les tissus dentaires, les médicaments anesthésiques n’ont pas à traverser de tissu
conjonctif osseux compact.
Tables osseuses épaisses ou pas ; même résultat
Couramment utilisées ; de lentes infiltrations, en regard des tiers radiculaires cervicaux, dans les
desmodontes des dents ciblées. Contre-indiquées si présence aux points de ponction:
e- Anesthésie loco-régionale :
Anesthésies dentaires spécifiques aux arcades maxillaires ou mandibulaires. Les points
d’infiltration se situent à distance des zones anesthésiées. Intéressent des branches nerveuses
régionales Insensibiliser - en usant des quantités limitées de médicaments anesthésiques - de
grandes étendues tissulaires.
Contre-indication :
administration extra-osseuses++++
La plupart d’entre elles – trop complexes, trop difficiles et/ou trop aléatoires – ne sont guère
employées.
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✓ Indications :
Le praticien identifie visuellement et/ou tactilement cinq repères anatomiques, à savoir : trois
extraoraux et deux intra-oraux :
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f- Anesthésie générale :
Consultation pré-anesthésique-Obligatoire > 48h avant l’intervention (sauf urgence)
Indications :
1. Liées à l’état général du patient
• Absence de coopération du patient à l’état vigile (après échec de tentatives de soins au
fauteuil).
• Nécessité de mise en état buccale lourde avant THQ médico-chirurgicale urgente
(cancérocardio-greffe d’organes)
• Réflexe nauséeux prononcé
2. Liées à l’intervention
• Intervention longue,complexe, regroupant plusieurs actes en une même séance(ex: ext° X,
kyste volumineux, .).
• Etat infectieux loco régional nécessitant d’intervenir en urgence (ex: drainage +extraction
si cellulite d’origine dentaire avec signes de gravité,...).
• Si sepsis local important : pas d’AL car risque de dissémination bactérienne
3. Liées à l’AL
• Contre-indication de l’AL :-allergie avérée aux AL-C.I. spécifiée dans l’AMM
(porphyrie, épilepsie non contrôlée, ...)-Refus de l’AL après information -> consentement
éclairé • Echec de l’AL
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A- Complications locales
La complication locale la plus redoutée est la lésion d’un nerf
Les techniques d’anesthésie locorégionale qui exposent à la lésion d’un nerf ou d’une artère sont
dangereuses et ne doivent pas être réalisées.
La rupture de l’aiguille ne pose de problème qu’en cas d’anesthésie à l’épine de Spix.
Les accidents infectieux sont dus à une injection en milieu septique
B- Complications systémiques
Les anesthésiques locaux ont une neurotoxicité et une cardiotoxicité directement liées à leurs
taux plasmatiques.
Toxicité neurologique: crise convulsive. Le diagnostic de convulsion doit être évoqué sur des
signes indirects, troubles du rythme cardiaque ou de l’hémodynamique, hypoxémie non
expliquée et rigidité musculaire.
La toxicité cardiovasculaire des anesthésiques locaux est liée à une action directe.
La bupivacaïne a une toxicité cardiaque 15 fois plus élevée que celle de la lidocaïne
5. Conc lusion :
Lutte contre la douleur = obligation +++
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Les complications des AL sont rares mais possibles (allergies, surdosages, échec
anesthésique...)
6. MOYEN D’INSENSIBILISATION
1.INTRODUCTION
En dehors de l'anesthésie générale avec perte de conscience et ventilation contrôlée,
dont les modalités d'induction sont déjà très variées, il se pratique un cocktail
anesthésique qui permet de conserver une conscience et une ventilation spontanée.
2. D’INSENSIBILISATION
1/La NEUROLEPTANALGESIE
• Ainsi que son nom l'indique, ce procédé utilise en association:
• « neurolept » : un neuroleptique,
• « analgésie» : un analgésique de type morphinique.
2/LA DIAZANALGESIE
De même, elle associe:
« diaz » : une benzodiazépine,
« analgésie» : un analgésique de type morphinique
3/ ANALGESIE ET SEDATION CONSCIENTE
• La Société Française d’Anesthésie et de Réanimation (SFAR) détermine la sédation
comme l’
• « ensemble des moyens médicamenteux ou non qui sont destinés à assurer le confort
physique et psychique du patient afin de faciliter les techniques de soin. Elle consiste à
réduire les appréhensions, l’anxiété et les peurs pré, per et post opératoires.
• Les différents niveaux de sédation ont été déterminés par the American Society of
Anesthesiologists qui en a établi quatre :
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• Il existe d’autres échelles de sédation telle que l’échelle de Ramsey qui représente
l’échelle de sédation la plus utilisée (3). Elle va du stade 1 (patient agité) au stade 6
(patient non réveillable).
4 /lHYPNOSE ET ACCUPUNCTURE
L’histoire de l’hypnose débute lorsque les humains ont perçu que l’art de soigner passait par la
relation à un patient. Cette relation est faite de mots, de regards, de gestes, autant d’éléments
décisifs pour l’acte thérapeutique
Elle est responsable des nombreuses précautions à prendre lors de la réalisation d’une
anesthésie locorégionale. Elle est d’une part systémique (après injection intravasculaire
accidentelle ou résorption vasculaire importante) et d’autre part locale.
Elle concerne les fibres nerveuses au contact de l’AL. La dilution des solutions utilisées est
telle que cette toxicité a peu de répercussion clinique. Un contact prolongé et à de fortes
concentrations d’AL peut provoquer des lésions histologiques irréversibles.
Toxicité systémique des AL (se voit lors d’une injection intraveineuse accidentelle de fortes
doses d’AL)
1. Toxicité du SNC :
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Cliniquement, elle se traduit d’abord par une somnolence ou une sensation ébrieuse, des
céphalées, des acouphènes, une logorrhée, un goût métallique dans la bouche et des paresthésies
péribuccales, ensuite par des tremblements et enfin par des convulsions généralisées (type
tonico-cloniques).
Le tableau dépend de la rapidité et du niveau de concentration cérébrale en AL c’est à dire
de la vitesse d’injection et de la quantité du produit administré (concentration et volume de
la solution injectée).
2. Toxicité du SNC :
Elle est aussi dose-dépendante.
Les AL sont chronotropes négatifs (bradycardie sévère) et dromotropes négatifs (BAV, blocs de
conduction avec TV et FV).
Remarque : les AL sont des antiarythmiques de la classe I (inhibition du courant sodique lors
de la phase de dépolarisation).
Ils sont aussi de puissants inotropes négatifs (effet anticalcique, inhibition du métabolisme
énergétique de la cellule myocardique).
De nombreux facteurs aggravent cette toxicité : hypoxie, hypercapnie, acidose,
hyperkaliémie, hyponatrémie, hypothermie, grossesse, βbloquants, inhibiteurs calciques,
antidépresseurs tricycliques.
Elles concernent les Amin esters car ils sont des dérivés de l’acide βaminobenzoïque. Par
contre les solutions des aminoamides contiennent un conservateur chimiquement proche de
l’acide βaminobenzoïque pouvant aussi être allergis.
3. Accidents en générales
• Echecs et insuffisances d’anesthésie
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