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Soins d’hygiène et du

confort au service de
« chirurgie »
I. Service « chirurgie »
❖ Le service de chirurgie assure la prise en charge chirurgicale afin de diagnostiquer une maladie,
d'enlever des tissus ou des organes atteints, de réparer des traumatismes ou d'assurer le
fonctionnement correct et normal d'un organe.
❖ Il est de plusieurs spécialités :
La chirurgie viscérale et digestive: C'est la branche qui intervient pour les maladies des organes
digestifs tels que l'estomac, le côlon ou encore l'œsophage, ainsi que de la glande thyroïde et la
rate
La chirurgie vasculaire :C'est la chirurgie qui s'occupe des pathologies relatives aux veines et aux
artères.
La chirurgie maxillo-faciale et stomatologie :Cette partie de la chirurgie est axée sur les
pathologies des dents, de la bouche, du visage et des mâchoires. Elle peut par exemple être
pratiquée dans le cas d'un cancer de la cavité buccale.
La chirurgie infantile :Il s'agit de la partie de la chirurgie prenant en charge les pathologies des
nourrissons et des enfants de trois mois à 15 ans.
La chirurgie ophtalmologique :C'est la partie de la chirurgie qui s'occupe des pathologies des
yeux, telles que les cataractes.
L'ORL ou Oto-rhino-laryngologie : intervient pour des opérations à effectuer au niveau des
La neurochirurgie: Les opérations chirurgicales au niveau du système nerveux (central,
périphérique et végétatif)
La chirurgie urologique :C'est la chirurgie prenant en charge les pathologies des organes
génitaux de l'homme et celles de l'appareil urinaire.
La chirurgie plastique ou esthétique : Elle intervient pour réparer des déformations de
l'aspect physique : que ce soit un défaut de naissance, la conséquence d'une maladie,
d'une opération ou d'un accident.
La chirurgie orthopédique
❖ L’ admission du patient dans le service est soumise à la validation d’un chirurgien et deux
types d’admission sont possibles :
✔ Admission programmée: en consultation le chirurgien qui prendre en charge le patient
décide l’hospitalisation de ce dernier au niveau du service.
✔ Admission en urgence: suite à un passage aux urgences, où l’urgentiste en accord avec le
chirurgien décide une prise en charge chirurgicale adaptée à votre situation.
Patient
Temps
préopératoire

urgences

programmation

Temps
Bloc Per-opératoire
opératoire

Temps
service Post- opératoire
❖ l’aide soignant est appelé à dispenser les soins avant (préopératoires) et après
(postopératoires) une intervention chirurgicale.
II. Définitions des symptômes:

❑ Nausées:
symptômes particulièrement fréquents précédent souvent le vomissement, la nausée
correspond à l'envie de vomir, s'accompagnant généralement d'une sécrétion de salive en
quantité anormalement importante et de contractions des muscles de l'abdomen et du pharynx,
plus ou moins violentes selon les individus et la cause.
❑ Vomissements:
C’est le rejet brusque, par la bouche, du contenu de l’estomac. Il est provoqué par la
contraction brutale du diaphragme, des muscles de la paroi abdominale et de l’estomac.
Au moment de cette contraction, le pylore orifice qui fait communiquer l'estomac et le
duodénum) se ferme et le cardia (orifice faisant communiquer l'œsophage et l'estomac) ;
s’ouvre.
Les vomissements qui se répètent durant plus de 7 jours sont dits "chroniques".
Ce mécanisme de vomissement est commandé par un centre nerveux qui se situe au
niveau du bulbe cérébral.
Ne pas confondre avec: •Nausées : envie de vomir sans vomissements •Régurgitation :
rejet par la bouche du contenu de l’œsophage en dehors de tout effort.
Ils peuvent être aqueux ( liquides ), alimentaires, bilieux ou fécaloïdes ( en cas d’occlusion).
Caractéristiques des vomissements:

❖ Aspect

✔ Alimentaire: précoces: les aliments ont subit peu de modifications , tardifs: ils sont plus
au moins digérés

✔ Bileux: colorés en jaune ou en vert par la bile, amères

✔ Aqueux: composé d’un liquide acide provoquant une sensation de brulure œsophagienne.

✔ Poirée: de couleur verdâtre: exemple: cas de péritonite

✔ Fécaloïde: contenants des matières fécales dans les occlusions intestinales

✔ Sanglant: cas d’hématémèse


❖ La quantité
Correspondant à un repas , ou à l’accumulation d’aliments ingérés quelques jours avant. Il
sera bon de mesurer la quantité si les vomissements se répètent dans la journée.
Symptômes
✔ un rythme cardiaque un peu accéléré: tachycardie,
✔ de sueurs froides,
✔ de pâleur,
✔ d'hypersalivation (excès de salive dans la bouche),
✔ d'une sensation de malaise,
✔ De douleurs abdominales,
✔ D'une diarrhée.
Conséquences
Les vomissements peuvent entrainer :
✔ une anxiété, une peur de vomir
✔ sont inconfortables et peuvent perturber la conduite du traitement
✔ Ulcération
✔ hémorragie digestive
✔ troubles métaboliques avec déshydratation et dénutrition
✔ des douleurs
✔ L’inhalation chez les personnes dont les réflexes sont annulés, en cas de troubles de la
conscience (patient opéré) ou de troubles neurologiques (patient comateux)
✔ La déshydratation
✔ La perte de poids
Causes:
✔ la cause la plus fréquente : gastro- entérites
✔ au cours d'un traitement médicamenteux
✔ après une consommation importante d’alcool
✔ après un excès alimentaire responsable d'une indigestion
✔ Lors d’un malaise vagal
✔ au cours d'un épisode de migraine
✔ Un Crise de colique hépatique
✔ après l'ingestion d'un aliment en cause dans une allergie alimentaire
✔ en association à des vertiges dans la maladie de Ménière (maladie de l’organe de l'équilibre:
oreille interne)
✔ une infection d'un organe de l’abdomen : appendicite, cholécystite, pyélonéphrite
✔ Une méningite
✔ une intoxication : par voie orale, au monoxyde de carbone …
✔ Un infarctus du myocarde;
✔ Une occlusion intestinale
Rôle de l’aide soignant:
✔ placer le malade en position latérale de sécurité au besoin sinon mettre en
position demi-assise
✔ Fournir un récipient (haricot) et l’aider à le tenir
✔ Recueillir les vomissements pour les observer
✔ Observer: couleur, quantité, l’odeur des matières vomies l’heure par rapport au
repas
✔ Effectuer des soins d’hygiène et de confort
✔ Anticiper une récidive : laisser le haricot et la sonnette près de la personne
✔ Laisser le patient à jeun en attendant l’avis du médecin
✔ Transmettre
✔ Compensation hydrique
✔ Surveillance de l’état du malade: les signes associés, signes de gravité
(déshydratation) et les paramètres vitaux
✔ hydratation (fiche)
✔ Surveillance alimentaire
✔ Au besoin changement de régime alimentaire et compléments
✔ I.E.C:
• expliquer les effets secondaires, insister sur les traitements destinés à les
atténuer,
• prendre des aliments légers et faciles à digérer et se reposer 1h après les repas
• boire entre les repas pour éviter une trop forte distension gastrique
• les boissons fraiches et gazeuses sont mieux tolérées
• fractionnement des repas
❑ Diarrhées:
C’est l’évacuation fréquente et rapide des selles trop liquides. C’est l’augmentation du
nombre des selles plus de trois fois/24h et de la quantité.
conséquences:
Une diarrhée peut s’accompagner souvent d’une atteinte de l’état général :
- Malaise, asthénie
- Déshydratation, en cas de diarrhée grave qui amène à des troubles hydro
électrolytiques.
Causes :
* Fonctionnelles :
- Troubles nerveux.
- Émotion.
- Régime alimentaire déséquilibré.
- Certains médicaments.
* Lésionnelles :
- Inflammation aigue ou chronique des intestins.
- Formation des tumeurs intestinales.
Rôle de l’aide soignant :
Protéger le lit, réfectionner aussi souvent que nécessaire
Répondre rapidement aux appels du patient
Assurer une hygiène locale
Eviter la macération
Aérer la chambre en veillant à recouvrir le patient
Réajuster le régime alimentaire : éviter les fibres, favoriser les féculents
Compenser la perte hydrique
Surveillance de l’hydratation du patient : surveillance générale (téguments, pli cutané, poids,
diurèse,
Surveillance si signes de gravité: méléna,
Surveiller les paramètres vitaux: baisse de la tension artérielle, augmentation du pouls…),
Surveiller la température en veillant à recouvrir le patient
Surveillance des selles : nombre, poids, aspect.
stimuler à la boisson pour prévenir la déshydratation.
Transmettre: nombre, couleur, consistance, douleurs associées, douleurs locales(anales), irritations
Education du patient et proposition d’une alimentation sans résidu, d’abord stricte puis élargie.
Privilégier le riz, les pâtes, le jambon blanc
❑ Constipation:
C’est une difficulté ou impossibilité d’évacuer les matières fécales, qui deviennent dures et
rares après une stase plus ou moins prolongée dans le gros intestin.
Causes :
* Fonctionnelles :
- Atonie = diminution ou absence de la tonicité normale de l’intestin.
- Mauvais régime alimentaire (Pauvre en eau et en fibre).
- Avitaminose « B ».
- Sédentarité ( manque d’exercice physique ).
*Locales :
- Compression intestinale : tumeur du colon, grossesse.
- Malformation de l’intestin ( Mégacôlon ).
- Fissures anales.
Conséquences:
fécalome : accumulation d’un volume important de matière fécales sèches et déshydratée au
niveau du rectum
Rôle de l’aide soignant:
Surveiller le transit et particulièrement des personnes âgées et alitées
Tracer: les selles, la consistance, la couleur, les difficultés exprimées par le patient
Garder les selles anormale pour les montrer a l'infirmier et au médecin
Surveiller l’apport hydrique, donner un verre d’eau le matin à jeun
Favoriser les fibres dans l’alimentation (pruneaux, légumes verts)
Limiter les féculents
Favoriser la mobilisation
Si un laxatif est prescrit, vérifier l’efficacité et transmettre
Massage de l’abdomen dans le sens des aiguilles d’une montre
I.E.C:
▪ Conseiller un régime riche en fibre
▪ Éviter la sédentarité et encouragé les activités physiques
▪ Adopter une alimentation riche en fibres est essentiel pour favoriser le péristaltisme
intestinal et lutter contre la constipation passagère.
❑ Ballonnement abdominal:
C’est une sensation de gonflement au niveau de l’estomac ou de l’abdomen, habituellement lié à une
accumulation de gaz dans l’estomac et l’intestin.
Causes:
✔ Il peut révéler une maladie grave comme: cirrhose du fois ou cancer
✔ La constipation
✔ Les affections intestinales : tuberculose intestinale fièvre typhoïde
Rôle de l’aide soignant:
✔ Conseiller au patient l’emploi des infusions a base d’anis, de camomille
✔ Absorption de charbon, d’antispasmodiques
✔ Evaluer la douleur
✔ Aider a trouver une position antalgique en cas de douleur abdominales
✔ Favoriser le repos en cas de douleurs abdominales
✔ Ecouter, rassurer
✔ Transmettre
✔ Aide et surveillance à la prise de traitement
✔ Surveillance évolution et avertir a l'infirmier toute anomalie récente: exemple arrêt des matières et des
gaz
❑ Ictère:
C’est une coloration jaune plus ou moins intense des téguments et des muqueuses liée à
l’augmentation de la concentration de bilirubine plasmatique.
Causes:
✔ Atteinte des cellules hépatiques( hépatite, cirrhose, intoxication…).
✔ Obstruction des voies biliaires extra hépatiques.
✔ Destruction massives des globules rouges ( hémolyse ).
Signes cliniques
✔ Coloration jaune cutanéo-muqueuse
✔ Urines de couleur brune et mousseuses
✔ Selles de couleur claire, décolorées et graisseuses
✔ prurit
Rôle de l’aide soignant:

✔ Mettre le malade en position confortable

✔ Assister le médecin pendant l’examen clinique

✔ Préparer le malade pour les examens radiologiques et les examens biologiques

✔ Proposer au malade le bassin et l’urinal

✔ Observer les urines et les selles éliminés: l’aspect, la quantité

✔ Surveillance de l’état général du malade: les téguments,

✔ Surveiller les paramètre vitaux

✔ Surveiller les signes de gravité: asthénie, malaise …

✔ Réclamer en cas d’anomalie

✔ Transcrire les soins dispensés au malade


❑ Escarres:
L’escarre est une plaie souvent profonde. Elle est due à la mort localisée de la peau,
également appelée nécrose
Dans la région atteinte, la peau rougit, les vésicules apparaissent, les tissus se nécrosent.
Causes:
Causes extrinsèques :
Elles dépendent étroitement de l’hygiène et du confort du patient :
✔ Toilette peu soignée ;
✔ Alèzes et draps humides mal tirés ;
✔ Linge souillé non changé ;
✔ Miettes de pain dans le lit ;
✔ Appareil plâtré ;
✔ Défaut du manque de positions au lit
Causes intrinsèques :
Elles sont dues le plus souvent à l’affection dont souffre le patient, elles surviennent en
particulier chez :
✔ Les cachectiques : tuberculeux, cancéreux… ;
✔ Les œdémateux ;
✔ Certains opérés (personnes âgées) ;
✔ Les diabétiques ;
✔ Les obèses ;
✔ Les paralysés ;
✔ Les plâtrés ;
✔ Les comateux ;
✔ Les cardiaques ;
✔ Les porteurs d’appareils.
Signes
L’apparition d’une plaque rouge, douloureuse, suivie de :
✔ Une plaque de désépidermisation,
✔ Une plaque noirâtre de nécrose qui entraîne des lésions en profondeur atteignant la
couche graisseuse, les aponévroses, les muscles.
L’escarre se constitue en quelques heures.
Sièges :
Les zones les plus exposées sont essentiellement celles où une surface osseuse est très
proche des téguments ; leur siège varie avec la position de la personne soignée. (Voir
schémas).
Décubitus latéral Décubitus dorsal
Évolutio Évolutio

n de n de

l’escarre l’escarre

au au

niveau niveau

du du

sacrum talent
Rôle de l’aide soignant:
Réaliser une toilette corporelle quotidienne, chaque fois que nécessaire Elle se fait grâce à
de l'eau tiède, un savon doux et une lotion hydratante
Réaliser un massage trophique au niveau des sièges de l’apparition des escarres
Inspection des éventuelles lésions de la peau au niveau des points de compressions
Changement de position pour réduire la durée de compression
Utilisation de matériel anti-escarre: Matelas à insert, matelas à eau, Matelas en mousse
composite, Matelas à pression alternante. (matelas alternating)
Garder la literie sèche et bien entretenue;
Soutien carentiel: bonne alimentation du patient permet d'avoir une bonne trophicité
musculaire et cutanée => meilleure résistance aux pressions et aux agressions.
Fièvre:
La fièvre est une température corporelle élevée .Elle est le plus souvent le marqueur d’un
processus infectieux et motive la recherche d’une cause au travers de différents examens
(examens clinique, biologique, radiologique,…). Cette démarche permettra de traiter la fièvre
de manière optimale
Signes:
Signes cutanéo-muqueux

✔ une sensation de froid avec des frissons

✔ puis une sensation de chaleur avec une rougeur cutanée associée

✔ En cas d’hyperthermies aggravées et persistantes: des marbrures cutanées dues à une


hypovolémie qui siègent généralement au niveau des membres inférieurs.

Signes cardiologiques

✔ une augmentation de la fréquence cardiaque: une tachycardie. En effet, la tentative


d’élimination de l’excès de chaleur entraîne une vasodilatation des vaisseaux pour
augmenter la sudation et engendre donc une tachycardie.

Signes respiratoires:

✔ une augmentation de la fréquence respiratoire qui va favoriser la déperdition de chaleur


par l’air expiré: polypnée
Signes neurologiques:

✔ une asthénie

✔ des céphalées (secondaires à la vasoconstriction due à la baisse de la thermolyse) et des


myalgies et arthralgies généralisées.

✔ Apathie: qui varie selon la pathologie, l’âge, les antécédents de chaque patient.

✔ État d’agitation.

Signes digestifs

✔ anorexie, nausées , des vomissements, diarrhées.

Signes urinaires

✔ oligurie voire une anurie conséquentes à la déshydratation: cas rare


Causes
Causes infectieuses
✔ Les infections des voies respiratoires hautes et basses
✔ Infections gastro-intestinales
✔ infections urinaires
✔ Les infections cutanées
Causes néoplasiques.
Causes Inflammatoires (dont rhumatismaux, non rhumatismaux et médicamenteux)
Rôle de l’aide soignant:

surveillance régulière des paramètres vitaux :

▪ La température est évidemment la principale surveillance, afin d’en établir une courbe.

▪ La tension artérielle (surveillance d’une hypotension),

▪ la fréquence cardiaque (surveillance de la tachycardie),

▪ la fréquence respiratoire (possibilité de dyspnée ou encore polypnée)

▪ la diurèse (risque de déshydratation) permettent de déceler des possibles signes d’état de choc.

La surveillance des signes cliniques :

▪ des frissons ou au contraire des sueurs ;

▪ l’apparition de marbrures et leur étendue ;

▪ les troubles neurologiques : conscience ;

▪ signes de déshydratation avec le pli cutané.


Transmissions écrites et orales à l’infirmier .

Alerter l’infirmier ou le médecin en cas de signe de gravité:

Aider le malade a changer des habilles si transpiration

Assurer une bonne hygiène de la literie

Baisser la température de la pièce.

Découvrir le patient, poser une vessie de glace. Augmenter l'apport hydrique (hydrater le
patient, faire boire)
Le rôle de l’aide soignant en collaboration
avec l’infirmier dans les soins en pré et
postopératoire
Préparation préopératoire et Surveillance
post-opératoire
Préparation pré-opératoire

❖ Préparer le malade pour le bilan préopératoire: sanguin, radiologique


❖ Préparer le malade aux soins préopératoires : Transfusion, médicament, perfusion …
Préparation psychologique: informer sur l’interet de l'opération, avertir de l'heure
Aider le malade a prendre le médicament pour la prémédication
Informer qu'il doit être à jeun le lendemain
Préparation physique: hygiène corporelle, prendre un bain avec un antiseptique
Le matin de l’intervention
Rassurer et le mettre en confiance
Enlever bijoux dentier
Habiller le malade pyjama de bloc
Recouvrir les cheveux du malade
Dépilation par tondeuse chirurgicale
Badigeonner la zone opératoire et couvrir d’un champ stérile: champ opératoire
S’assurer de la propreté et de l'intégrité cutanée avant le départ du patient pour le bloc
opératoire
Mettre le patient sur un chariot et l’accompagner au bloc opératoire tout en veillant sur le
soutien psychologique
Préparation per-opératoire
Préparation de la chambre: Après le départ du patient à la salle d’opération:
▪ Aérer la chambre
▪ Veiller à sa propreté
▪ Écarter tout objet inutile
▪ Chambre demi éclairée
▪ Silencieuse
Préparation du matériel :
▪ Nécessaire pour prise des constantes ;
▪ Une serviette
▪ Attaches,
▪ Bocaux de drainages et moyen de raccordement
▪ Pochettes à urine
▪ Aspirateur
▪ Nécessaire pour oxygénation avec une sonde nasal
▪ Préparer une potence et panier,
▪ Des flacons de sérum, seringues, intranule, garrot…
▪ Médicaments prescrits,..
▪ Nécessaire pour la réfection du lit
▪ Bouillotte ou moyens de chauffage
▪ Haricot,
Préparation du lit :
▪ Vérifier que le matelas est bien confortable et recouvert de sa housse Enlever l’oreiller et traversin,
Placer le drap de dessous, Placer les alèses et border, Placer 2 autres alèses au niveau de la
région opérée et bien border, Compléter avec le drap de dessus, la couverture et le couvre lit qui ne
seront pas bordés. Le lit sera modérément chauffé par 3 bouillottes qui sont enlevés avant
l’emplacement de l’opéré. Un matelas alternating est placé sur le lit, si l’opéré est prédisposé aux
escarres ( personne âgée, paralysé…)
Positions de l’opéré: La meilleure position quelque soit le type de l’intervention, est la
position dorsale, la tête sur le côté La position assise ou ½ assise est indiquée en cas de
chirurgie thoracique ou cardiaque, La position latérale et ventrale, avec un plan dur, sont
recommandées en chirurgie de la colonne vertébrale
Surveillance post-opératoire

❖ Surveillance post-opératoire immédiate:J0 Le retour de l’opéré à sa chambre : J0


Installer l’opéré convenablement: Positions de l’opéré
Vérifier l’état de conscience du patient
Surveiller le faciès : pâleur, cyanose
Surveiller le comportement: agitation
Vérifier si vomissement nausées
Surveiller le pouls, surveiller la tension artérielle; surveiller le rythme respiratoire
Mettre les sondes et les drains dans les collecteurs et vérifier leur contenu.
Surveiller la quantité et la coloration des urines
Vérifier l’état du pansement surveiller la douleur
reprise de sensibilité et motricité des membres inférieurs
Noter le soin sur la fiche de surveillance
Surveillance post-opératoire du 1er et 2ème jour:
Faire la réfection du lit
Faire les soins d’hygiène du malade
Surveiller l’aspect général de l’opéré;
▪ Surveiller la douleur
▪ Prendre les constantes (la TA, le pouls, la respiration)
▪ Surveiller la perméabilité des drains, noter la quantité et vider les flacons
Faire le premier lever
Ranger et stériliser le matériel
Noter les soins sur la fiche de surveillance
Surveillance du régime alimentaire selon le type d’opération: La diète hydrique le 1er jour
(permettre la prise de Tisane ou un bouillon en faible quantité). Permettre du lait et thé ou
du café à partir du 2ème jour.
La surveillance des jours suivants:
La température, le pouls la respiration
Le transit intestinal: l’apparition des gaz doit avoir lieu entre le 2ème et le 3ème
jour, quand à l’élimination, il a lieu le 4ème jour.
Hygiène corporelle et environnementale.
Surveillance alimentaire: dès la reprise du transit intestinal, commencer à
diversifier l’alimentation en viellant à la reprise de l’alimentation normale vers le
6ème ou le 7ème jour.
III. Pathologies et rôle de l’aide
soignant:
❑ Appendicite

Définition:
• C’est l’inflammation aigue de l’appendice iléo-caecal,

• L’appendice est un diverticule du côlon droit = 7 cm. C’est un organe lymphoïde


qui participe aux défenses immunitaires de l’organisme. Il est le plus souvent
localisé en fosse iliaque droite c’est à-dire en bas et à droite du ventre
Localisation de l’appendice Appendicite aigue
❑ Appendicite

Causes:
L’appendicite est souvent le résultat d'une obstruction, provoquant distension de
l'appendice la prolifération bactérienne et par la suite une infection :
- Obstruction par une masse dure de fèces ou par un corps étranger se trouvant
dans l'intestin.
- Obstruction peut aussi survenir si les ganglions de l'appendice se gonflent.
- - Causes moins courantes d'obstruction sont les graines de fruits et légumes, les
vers intestinaux et l’épaississement du tissu lymphoïde
une tumeur au colon.
❑ Appendicite

Signes cliniques
❖ Signes généraux :
✔ Fièvre modéré : 38°- 38°5
✔ Pouls rapide
✔ Facies altéré
❖ Signes fonctionnels :
✔ Douleur au niveau de la fosse iliaque droite (95% des cas)
✔ Vomissements parfois remplacés par les nausées
✔ Trouble du transit : constipation diarrhée
❖ Signes physiques :
✔ Hyperesthésie cutané, une contracture reflexe et une douleur provoquées par la
palpation de la fosse iliaque droite
✔ Toucher rectal est douloureux
❑ Appendicite

Rôle de l’aide soignant en collaboration avec l’infirmier


Soins préopératoires :
Installer le patient confortablement et avertir le médecin
Préparation psychologique
Prendre les constantes
Préparer le malade pour Ex biologiques Ex radiologiques
Préparation physique et champs opératoire, Patient à jeun
Accompagner le patient au bloc opératoire avec son dossier complet
Après l’intervention chirurgicale :

Installer l’opéré dans son lit qui a été préalablement préparé


Pratiquer la surveillance commune à tous les opérés pour dépister toute
complication post opératoire
• pouls, TA, le réveil
• Surveillance du facies (pâleur, sueur, transpiration, état d’agitation, extrémités
froides
• Surveillance de la plaie opératoire, de la perfusion
• Surveiller la reprise du transit pour autoriser l’alimentation
• Surveiller et évaluer la douleur
Effectuer le premier lever dans les 24H qui suivent l’intervention
Préparer le matériel pour le 1er pansement généralement 3ème j
Préparer le matériel pour l’ Ablation des fils entre 6ème et 7ème j
IEC
❑ Cholécystite
❑ Définition:

La cholécystite aiguë est une forte inflammation de la vésicule biliaire, le plus


souvent de nature infectieuse bactérienne.
elle est liée à la présence de calculs dans la vésicule. Ces calculs, en se déplaçant,
obstruent le canal d'évacuation de la bile (canal cystique) et s'ils ne sont pas
évacués, ils favorisent la survenue d'une infection de la vésicule biliaire.
L’évolution peut se faire vers la perforation en péritoine libre (péritonite biliaire) ou
la fistulisation (duodénale, colique ou cholédocienne)
Emplacement de la
vésicule biliaire

Calculs vésiculaire
❑ causes
✔ Obstruction du canal cystique par un calcul; forme la plus fréquente (90%)

✔ L’hépatite A, des parasitoses, une infection par une entérobactérie, une anomalie
des voies biliaires, un cancer de la vésicule biliaire ou des voies biliaires, un
traumatisme, une septicémie…

❑ Signes cliniques
✔ Une douleur, au niveau de l'hypocondre droit (zone de l'abdomen située à droite du
nombril), brutale, intense qui augmente progressivement et ne répond pas aux
antalgiques.
✔ Cette douleur irradie vers l'épaule droite
✔ Des nausées, des vomissements et des troubles de transit.
✔ Fièvre (39 °C); Frissons
✔ Douleur à la palpation profonde de la région vésiculaire
❑ Rôle de l’aide soignant en collaboration avec l’infirmier:
Avant l’opération:
Les même étapes pour toute opération chirurgicale
Après l’intervention chirurgicale :
la surveillance commune chez tous les opérés
la surveillance du drain du Kehr: un drain en caoutchouc en forme de T qui est
placé dans le cholédoque qui évacue la bile vers l'extérieur lors d'une intervention
chirurgicale :
• Relier le drain à l’aide d’une tubulure à un bocal stérile placé au niveau du sol
• Surveiller l’écoulement de la bile
• Noter aspect, odeur de la bile
• Vérifier la perméabilité du drain : attention aux drains coudés dans le pansement
ou par le poids du patient
• Changer chaque jour de façon aseptique l’ensemble raccord, tubulure, bocal et
vérifier l’étanchéité des raccords
✔ Veiller au cours des manipulations à ne pas arracher le drain (réintervention
chirurgicale)
✔ Surveiller : fièvre, frisson, douleur, couleur des téguments (rétention biliaire).
❑ Péritonite
C’est la réponse infectieuse ou inflammatoire du péritoine ( fine membrane qui
tapisse les organes dans l’abdomen), suite à une contamination par des bactéries le
plus souvent d’origine viscérales, des composées chimiques ou les deux.
Péritoine

Péritonite
❑ Causes:
✔ Péritonites primitives : rares, sont dues à des germes qui arrivent au péritoine
par voie hématogène, alors que le foyer pathogène est souvent méconnu ou
absent
✔ Péritonites secondaires:
• la perforation d’un viscère digestif : appendicite, la perforation d’un ulcère
gastroduodénal , une cholécystite.
• après une opération chirurgicale : la contamination par des germes lors de
l’intervention, la rupture d’une suture entre deux organes
• post-traumatique (plaie profonde, perforation par un dispositif intra utérin...).
❑ Signes
✔ Douleur abdominale
✔ Vomissement
✔ Trouble de transit : arrêt des matière et des gaz / diarrhée
✔ Fièvre habituellement élevée 39°-40°c, sauf dans les perforations (dépond de
l’étiologie)
✔ Pouls filant et rapide (dépond de la fièvre)
✔ Contracture abdominale (ventre de bois)
Rôle de l’aide soignant en collaboration avec l’infirmier:

Avant l’intervention
✔ Installer le malade et le rassurer
✔ Préparer le malade pour les examens: biologique et radiologique
✔ Préparer le malade pour le traitement anti choc
✔ surveiller le pouls, TA, T°, la déshydratation,
✔ La préparation du champ opératoire La veille : Raser largement et
soigneusement la partie à opérer
✔ Faire prendre une douche
✔ La prémédication
✔ Prévenir le malade de rester à jeun
Après l’intervention
✔ Préparer la chambre
✔ Vérifier le matériel nécessaire, la sonnette …
✔ Installer l’opéré
✔ Surveillance:
o Des risques liés au type d’anesthésie: état de conscience, nausées,
vomissements reprise de sensibilité et motricité des membres inférieurs
o Du risque hémorragiques: facies paramètre hémodynamique coloration des
urines pansement et drainages éventuels
o Surveiller l’aspect et quantité des drains
o Surveiller l’aspiration gastrique jusqu’à la reprise du transit intestinal
• Dépister les complications pulmonaires et abdominales
• Surveiller la plaie opératoire
• Évaluer la douleur
• Le lendemain: 1er lever
• Réaliser les soins d’hygiène : toilette, habillage
• Réaliser les soins du confort: maintenir la propreté de la literie
• Reprise d’une alimentation orale d’abord purement liquidienne puis
progressivement normale
• Transmettre à l’infirmier toute anomalie constatée auprès du patient
❑ Occlusion intestinale

Définition
C’est un arrêt mécanique ou fonctionnel du transit normal du contenu
intestinal (gaz, liquide, solide)

Signes :
Quatre signes :
✔ Douleur : progressive ou brutale
✔ Vomissement : alimentaire, bileux ou même fécaloïde
✔ Arrêt des matières et des gaz
✔ Ballonnement abdominal
Causes:

- Tumeur ou un corps étranger.


- torsion ou invagination
-Paralysie intestinale
-Suppuration intra-péritonéale
Rôle de l’aide soignant en collaboration avec l’infirmier:
❖ Mesures médicales préopératoires
1- Le traitement médical
* L’aspiration gastroduodénale continue
* La réhydratation (sérum + électrolytes selon ionogramme) : corriger les pertes
liquidiennes
* L’antibiothérapie systématique
2. surveillance clinique:
*constante diurèse
*Surveillance biologique: ionogramme
❖ Intervention chirurgicale

Soins préopératoires :

Les soins avant l’intervention sont représentés par l’ensemble des mesures médicales,
bilan biologique, bilan radiologique, champ opératoire, préparation psychologique

Soins postopératoires:

✔ Continuer les mesures médicales commencées avant l’intervention chirurgicale


jusqu’à la reprise du transit

✔ Soins généraux aux opérés de l’abdomen

✔ Lever précoce, exercice respiratoire

✔ Soins de la stomie

✔ Dépistage des complications : * Pulmonaire * Abdominale : Foyer de suppuration


intrapéritonéale * Péritonite post opératoire

✔ IEC
❑ Adénome de la prostate

L'adénome de la prostate est une augmentation du volume de la prostate,


non cancéreuse.
Sa cause exacte est inconnue, même si l’on pense qu’un mécanisme
hormonal entre en jeu
La prostate est une glande présente uniquement chez l’homme, située en
dessous de la vessie et entourant la partie initiale de l’urètre.
Signes cliniques
L’adénome de la prostate comprime l’urètre tout en faisant pression sur la
vessie, ce qui les problèmes de miction:
✔ Pollakiurie diurne et nocturne : augmentation de la fréquence des
mictions avec des urines peu abondantes
✔ Dysurie : gêne de la miction définie par un jet d'urine faible,
éventuellement hachée avec poussées abdominales pour déclencher ou
terminer celle-ci.
✔ Autres manifestations : Infection urinaire, rétention aigue d’urine,
hématurie

Intervention chirurgicale
✔ la prostatectomie « radicale » pratiquée dans les cas de cancer afin de
retirer toute la prostate,
✔ la prostatectomie partielle: consiste à retirer seulement la partie interne
de la prostate
Rôle de l’aide soignant en collaboration avec l’infirmier:

Préparation de l'intervention
✔ Examen biologique pour évaluer l'état général du patient : NFS, coagulation, et
groupe sanguin, fonction rénale, ionogramme, PSA (Antigène Spécifique
Prostatique

✔ Examen radiologique : Radiographie pulmonaire, E.C.G, Echographie endo-rectale,


Urographie intraveineuse.

✔ Préparation physique : douche antiseptique la veille et le matin de l'intervention,


champ opératoire( dépilation, désinfection de la zone à opérer , la couvrir avec un
champs stérile Patient à jeun, prise des constantes, prémédication. Préparation
psychologique
soins post- opératoires
✔ Surveillance des risques liés à l'anesthésie : détresse respiratoire, agitation,
hypotension, bradycardie, tachycardie...
✔ Surveillance des signes hémorragiques : pouls, tension, état général, agitation,
faciès, sueur, coloration du liquide de drainage.
✔ Surveillance de la diurèse : bilan entré/sortie ; aspect, odeur, couleur des urines.
✔ Surveillance du risque d'hypothermie du fait que du liquide passe en très grande
quantité.
✔ Surveillance de la douleur : administration d'antalgique sur prescription médicale.
✔ lever précoce, prescription médicale d'anticoagulant
✔ Réaliser les soins d’’hygiène corporelle et vestimentaire
✔ S'assurer de la bonne position des sondes (déclive, pas de coudure).
✔ Irrigation continue de la vessie.
✔ Eviter la présence de caillots dans la sonde vésicale à double courant : la sonde
vésicale à double courant permet une irrigation continue de la vessie afin de
limiter le problème de cailloutage.
✔ Tirer doucement la sonde vésicale afin de mobiliser le caillot.
✔ Désadapter la sonde du collecteur et injecter du sérum physiologique puis aspirer
pour essayer de ramener les caillots.
❑ Hernie
Définition:
Une hernie est le déplacement d’un organe ou d’une partie d’un organe hors de sa cavité
naturelle.
Hernie inguinale : passage d’une partie du contenu de l’abdomen à travers l’orifice
inguinal naturel de la paroi abdominale (l’orifice inguinal ne laisse normalement
passer que le cordon spermatique chez l’homme et le ligament rond chez la femme,
ligament suspenseur de l’utérus).
La hernie inguinale se situe au-dessus du pli de l’aine, entre l’abdomen et la
cuisse. L’intestin peut en effet se frayer un passage dans l’orifice qui laisse passer
le testicule. C’est le type de hernie le plus répandu. Un homme sur trois est
opéré pour cette pathologie.
Hernie scrotale : passage d’une partie du contenu de l’abdomen à travers l’orifice inguinal. Le
tout descend dans les bourses (le scrotum étant l’enveloppe cutanée entourant les testicules).

Hernie ombilicale : passage d’une partie du contenu de l’abdomen (souvent une portion
d’intestin) à travers l’anneau ombilicale Localisée au niveau du nombril, la hernie
ombilicale apparaît du fait de la fragilité de ce point, car c’est là où est située la cicatrice du
cordon ombilical.
inguinale
ombilicale
Causes
• Congénitales
• Acquises des suites d’un affaiblissement de la paroi musculaire abdominale, d’une
hyperpression abdominale (port de charges lourdes), d’obésité (surtout pour les
hernies ombilicales)
Risques
• L’augmentation du volume de la hernie est inévitable. Au final cela entraîne une gêne
locale qui peut être relativement invalidante.
• L’étranglement herniaire est le risque le plus grave. Il est irréductible et douloureux et
crée alors une occlusion aigue par strangulation. S’en suit une ischémie pouvant
provoquer une nécrose intestinale voire aller jusqu’à la perforation. Il s’agit là d’une
urgence chirurgicale.
Rôle de l’aide soignant en collaboration avec l’infirmier:
Soins infirmiers préopératoires:
Recueil de données : Antécédents (éthylisme, tabagisme, pathologies associées…)

Bilan sanguin : Prescrit par le médecin anesthésiste lors de la consultation (en


règle générale uniquement Groupes et ACI sauf en cas d’antécédents particuliers)

Examens complémentaires : aucun sauf antécédents particuliers

Explication de l'intervention : Heure de prémédication, Passage en salle de réveil,


Perfusions, Antalgiques…)

Préparation locale : Douche pré-op à la bétadine scrub, dépilation abdominale et


short

Le jour de l'intervention : Constantes de référence, douche bétadine, mettre


chemise hôpital, mettre bas de contention, donner prémédication
Soins infirmiers post-opératoires

▪ Appareillage en retour de bloc :

▪ Réa / VVP

▪ Pansement local ou coelioscopie (3 petits pansements ou inguinal ou ombilical)

▪ O2 aux lunettes nasales

▪ SAD en cas de hernie inguinale bilatérale

▪ Bas de contention
Surveillance post-op immédiate :
Retour de bloc, surveillance horaire les 6 premières heures puis toutes les deux heures.
• Surveillance conscience
• Risque hémorragique : Pouls, TA, Coloration, diurèse, pansement
• Risque respiratoire et sédation (les patients remontent très rapidement dans les services
et sont souvent peu réveillés)
• Risque douleur : Evaluation douleur, horaires antalgiques
• Surveillance de reprise de la diurèse car risque de rétention aigue post-opératoire :
surveiller l’absence de douleur au niveau du bas ventre et l’absence de globe urinaire
Surveillance post-opératoire à distance :
• Lever précoce à J1 pour limiter le risque thrombo-embolique voir J0 si les patients ont du
mal à uriner au lit et sont suffisamment réveillés.
• La réalimentation a lieu rapidement. Le soir de l’intervention les patients peuvent soit avoir
un BBC (Boisson Bouillon Compote) soit une alimentation légère six heures minimum
après extubation.
• Surveillance de la reprise du transit.
• Rincer la VVP et administrer les antalgiques per-os.
• Faire mettre un slip au patient pour éviter que l’hématome ne descende dans les bourses et
ne crée une douleur significative.
• Départ à J1 ou J2 en fonction du patient.
❑ Fractures
Généralités:
▪ L’appareil locomoteur est un des appareils les plus importants pour le maintien de
l’autonomie.
▪ La moindre atteinte de ses constituants (os- articulations- tendons), peut être
source de dépendance.
▪ La satisfaction du besoin de se mouvoir permet la satisfaction de plusieurs autres
besoins vitaux.

Définition:
il s’agit de la rupture partielle ou totale d'un os, en général après un traumatisme
violent
Les différents types de fractures
❖ Fracture fermée sans déplacement : pas de rupture de l'enveloppe cutanée
❖ Fracture fermée déplacée (avec ou sans raccourcissement, rotation ou
angulation)
❖ Fracture ouverte avec une plaie en regard du foyer de fracture. Elle s’accompagne :
✔ soit de la pénétration de débris au moment du choc
plaie souillée
✔ soit d'une plaie faite de l'intérieur vers l'extérieur par un fragment d'os acéré
plaie propre
Différents traits de fractures:
Au nombre de 6:
Le mécanisme des fractures
❖ Choc direct: fracture au niveau de l’impact
❖ Choc indirect : fracture à distance de l’impact, à l’endroit de moindre résistance
parfois située sur un autre os (exemple : une chute brutale sur le talon peut
provoquer une fracture de vertèbre)
❖ Par torsion du membre ou du segment de membre
❖ Les fractures spontanées sont rares et surviennent sur un os présentant une
anomalie ( ostéoporose, lésions osseuses)
Exemple de fractures

Fractures au niveau de la Fractures au niveau Fracture au niveau de la


hanche de la jambe cheville
Sièges éventuels des fractures
au niveau du membre supérieur
Les signes d’une fracture de membre:
✔ Douleur vive, le point douloureux « exquis » est un bon signe révélateur de fracture sans
déplacement.
✔ Impotence fonctionnelle, impossibilité de marche en cas de fracture d'un membre inférieur.
Bras valide soutenant le bras fracturé inerte.
✔ Déformation si fracture déplacée
✔ Parfois gonflement(œdème)autour du foyer de fracture
✔ Parfois hématome ou ecchymose
✔ Déformation, si déplacement
✔ Coloration anormale des téguments
✔ Chaleur locale
Les complications:
❖ Ouverture du foyer de fracture : risque d’infection des partie molles (tissu sous-
cutané, muscles) ou des os par la pénétration de germes par la plaie
❖ Atteintes vasculaires :
▪ Compressions ou sections vasculaires par déplacement des fragments osseux
▪ Diminution ou arrêt de la vascularisation de l’extrémité distale du membre dont les
signes sont:
✔ Cyanose
✔ Diminution de la chaleur cutanée
✔ Parfois disparition du pouls périphérique (radial =membre supérieur;
pédieux=membre inférieur)
❖ Atteintes nerveuses:
▪ Compression ou sections de nerf au niveau du foyer de fracture par déplacement des
fragments osseux
▪ Troubles de la sensibilité
▪ Troubles moteurs : impossibilité de faire certains mouvements
Le traitement repose sur trois principes :
Le traitement repose sur trois principes :
immobilisation, Immobilisation par bandage ou attelle de contention. (3
semaines pour une cicatrisation des tissus)
réduction, Réduction sous anesthésie : (= remise en bonne position des
segments osseux). déplacement des segments osseux (fracture avec
déplacement),
contention.
La contention peut se réaliser selon deux méthodes en fonction du type de fracture :
▪ Contention par plâtre ou traction ou à l'aide d'une branche trans-osseuse°
▪ Contention chirurgicale par mise en place de vis, plaques, clous ou fixateurs
externes.
Rééducation associée au traitement
Exemple du matériel d’immobilisation:

Attelle En abduction Attelles: du pied cheville

En huit pour clavicule


Rôle de l’aide soignant en collaboration avec l’infirmier dans la surveillance d'un plâtre:
Après la confection d’un plâtre, nettoyer le membre du patient, avec un coton imbibé
d’eau tiède, (ne pas tirer sur les petites plaques de plâtre sec pris dans les poils);

▪ Il faut 48 heures au plâtre traditionnel pour sécher (quelques heures pour la résine).

▪ Le plâtre doit rester à l'air libre le temps du séchage (ni chaussette, ni pyjama dessus)En
séchant il dégage de la chaleur, donc assurer une circulation d'air pendant ce temps
(cerceau).

▪ Tout le temps du séchage, il faudra manipuler le plâtre avec précaution, en utilisant la


paume de la main et non avec les doigts pour ne pas risquer des déformations qui
seraient sources de compression, une fois sec.

▪ Protéger le plâtre lors de la toilette pour ne pas le mouiller.


Installation d'un malade plâtré
▪ Mettre un plan dur sous le matelas, pour éviter que le poids du plâtre n'enfonce le
membre dans le matelas
▪ Surélever le membre plâtré
▪ Protéger le lit par une alèse supplémentaire le temps du séchage et mettre une
potence
▪ S’assurer que la chambre soit suffisamment chauffée et au calme.
Surveillance des risques liés à la pose d'un plâtre:
• Dépistage des signes de compression:
✔ Sensation de brûlure localisée
✔ Œdèmes des extrémités
✔ Cyanose ou décoloration des doigts et orteils
✔ Chaleur excessive du plâtre
✔ Disparition du pouls
• Les signes de phlébite
✔ Apparition brutale d'une petite température
✔ Dissociation pouls, température
✔ Douleur sous plâtre
✔ Le traitement anticoagulant préventif est de rigueur : surveillance habituelle
• L'ankylose
✔ Solliciter le malade pour qu'il mobilise bien les autres articulations et les
muscles non immobilisés
✔ Prévenir les attitudes vicieuses en calant les membres en bonne position
avec des sacs de sable
• examiner les bords du plâtre: ils ne doivent pas être trop serrés
• examiner les doigts ou orteils :
✔ qui doivent être chauds, rosés, sensible, mobiles volontairement, non
douloureux et sans phlyctènes ou lésions cutanées
• Risques d'escarre sous plâtre
✔ Surveiller la couleur du plâtre, la survenue d'une odeur nauséabonde
✔ Survient généralement quelques jours après la pose du plâtre.
• Risque d'infection cutanée
✔ Conseiller au patient de ne pas se gratter sous le plâtre
Surveillance du patient
▪ Être à l'écoute du patient
▪ L'aider dans les actes de la vie quotidienne
▪ Laisser à portée de main tout objet utile (sonnette, téléphone, livres,
commande télé……)
▪ Vérifier auprès de la personne la compréhension des consignes : marche
autorisée ou non, avec appui ou non.
prévention des complications:
✔ Levé précoce, installation au fauteuil le plus rapidement possible
✔ Inciter le patient à faire des contractions musculaires, à mobiliser les doigts, les
orteils et les articulations qui ne sont pas plâtrées
✔ Appliquer le traitement anticoagulant préventif
✔ Vérifier l’odeur du plâtre qui peut être révélatrice d’une infection
Se souvenir
L’appui sur le plâtre, s’il est autorisé ne peut se faire que sur plâtre sec (48 heures
après la pose).
Un plâtre se surveille :
À la vue : toute zone dont la couleur change doit être considérée comme anormale.
À l’odeur : mauvaise odeur = suppuration sous plâtre.
Au toucher : si une partie devient plus chaude, c’est le signe d’une compres-sion ou
d’une suppuration.
éducation du patient
✔ Lui apprendre à dépister les signes de compression et à revenir aux urgences au
moindre signe anormal
✔ Membre plâtré surélevé le plus souvent possible
✔ Éviter les stations debout prolongées
✔ Ne pas laisser prendre le plâtre
✔ Pas d’activité physique violente, conserver une activité physique courante
✔ Ne pas introduire d’objet agressif sous le plâtre
✔ Prudence avec les béquilles
✔ Plâtre doit être toujours propre, éviter de le mouiller (ni douche, ni bain)
✔ Poursuivre le traitement anticoagulant et surveiller ses complications
✔ Contrôles radiologiques
❑ Furoncle
Définition:
✔ Le furoncle est une infection profonde de la cavité dans laquelle le poil prend
racine dans la peau ; cette cavité est appelée follicule pilosébacé ou follicule
pileux
✔ Les zones de prédilection du furoncle sont :
• le visage,
• le dos,
• les épaules,
• la nuque,
• les cuisses,
• les fesses.
✔ L'infection se transmet par contact avec le pus contaminé.
Causes:
✔ Le furoncle est une infection due à une bactérie, le staphylocoque doré. Les toxines
sécrétées par la bactérie provoquent la destruction du follicule pileux ou pilosébacé

✔ Les facteurs favorisant:

▪ une transpiration importante

▪ une hygiène insuffisante

▪ Un traitement cutané par corticoïdes

▪ Les malades déficients immunitaires

Les personnes diabétiques


Les personnes ayant une anémie par carence en fer
Symptômes:
L'apparition d'un furoncle se fait en plusieurs étapes
✔ un bouton rouge, douloureux et dur mais sans pus, se forme sur la peau au
niveau d’un poil
✔ un bouton rouge à tête blanche, contenant du pus (pustule); il est chaud et
douloureux ;
✔ le furoncle se perce ; le pus s'écoule et le follicule pilo-sébacé détruit
(bourbillon) est éliminé,
✔ La cicatrisation arrive en 2 semaines en général, mais le furoncle guéri
laisse une cicatrice en creux.
Traitement:
✔ la désinfection locale quotidienne du furoncle par un antiseptique cutané. Il
est aussi recommandé de recouvrir le bouton d’un pansement afin d’éviter la
propagation de la bactérie.
✔ l’antibiothérapie par voie générale ou orale
✔ un anthrax : une incision et un drainage) en plus de l’antibiothérapie orale.
Complication
les formes plus compliquées de furoncle peuvent toucher un patient immunodéprimé
ou fragilisé :
▪ L’anthrax : Les boutons sont très proches les uns des autres et peuvent former une
plaque rouge recouverte de pustules. La zone est chaude et sensible et peut
s’accompagner d’un œdème . L’anthrax est souvent associé à une altération de l’état
général marquée : fièvre, fatigue, ganglions, frissons… L’anthrax peut laisser une
cicatrice définitive.
▪ La furonculose désigne un furoncle ou plusieurs furoncles qui reviennent plusieurs
fois au cours d’une période donnée : « Il est essentiel de bien traiter un furoncle afin
d’éviter les récidives
Rôle de l’aide soignant en collaboration avec l’infirmier:

Préparation préopératoire
✔ Préparer le malade pour l’examen clinique.
✔ Examen biologique : en cas de furoncles compliqués (furonculose, anthrax, abcès,
staphylococcie maligne de la face…)

▪ Prélèvements biologiques: à la recherche de la bactérie causale.

▪ Bilan sanguin: permettent de déterminer une éventuelle


immunodépression ou pathologie causale

✔ Examen radiologique : Radiographie pulmonaire, E.C.G, …

✔ Préparation physique : douche antiseptique la veille et le matin de l'intervention,


champ opératoire, Patient à jeun, prise des constantes, prémédication. Préparation
psychologique
soins post- opératoires
✔ Surveiller les constantes
✔ Surveiller la douleur
✔ Surveiller le pansement
✔ Surveiller le drainage de la plaie: quantité, aspect
✔ I.E.C
✔ Changement es draps si besoin
❑ Abcès
Définition:

Un abcès est une collection de pus dans des espaces tissulaires limités,
habituellement dus à une infection bactérienne
Types de l’abcès:

A/ ABCÈS CHAUD: L'abcès chaud est une collection purulente qui fait suite à une
inflammation aiguë et qui a tendance à la suppuration. le point de départ est ici une
plaie traumatique infectée, un furoncle, une plaie opératoire ou un phlegmon.
B/ ABCES FROID: C'est une collection de pus formée lentement et sans réaction
inflammation apparente.
Les symptômes :

❑ ABCÈS CHAUD:
- Signes locaux de l'inflammation : rougeur, chaleur, tuméfaction et douleur.
-Signes généraux: céphalées, température élevée et frissons
❑ ABCES FROID:
-Gonflement mou sans modification de la couleur de la peau.
-Il y a ni fièvre ni douleur.
Localisation:

✔ Abcès Superficiels : exp: abcès au doigt, mais ils peuvent se rencontrer


dans toute autre région du corps. Ils sont visibles et palpables.
✔ Abcès profonds : sur un organe interne
• abcès abdominal
• Abcès rénal
• Abcès pulmonaire
• abcès de la moelle épinière
• abcès cérébral

Traitement:
✔ Incision et Drainage chirurgical
✔ aspiration percutanée à l'aiguille
✔ Parfois, antibiotiques
Les différents systèmes de
drainage
Rôle de l’aide soignant en collaboration avec l’infirmier:
Préparation préopératoire
Préparation commune à tous les opérés
- - Préparation psychologique - Examens biologiques et radiologiques standards - Soins
préopératoire - Prémédication - Jeun - Préparation physique et champ opératoire
Soins post-opératoires
Installer l’opéré à plat tête sur le côté
Surveillance commune à tous les opérés
✔ Surveiller les constantes
✔ Surveiller la douleur
✔ Surveiller le pansement
✔ Surveiller le drainage de la plaie: quantité, aspect
I.E.C: Conseil:
Bien nettoyer et désinfecter les plaies.
– Éviter que les pus entrent en contact avec d’autres plaies ou orifices.
– Maintenir une bonne hygiène corporelle au quotidien.
– Surélevez la zone infectée.
❑ GANGRÈNE
Définition:

La gangrène, ou plutôt les gangrènes, correspondent à la mort (nécrose) de certains


tissus de l’organisme, privés d’oxygène suite à un arrêt de la circulation sanguine.
Toutes les parties de l’organisme et tous les types de tissus peuvent en théorie être
concernés.
Types de gangrènes:

❖ Gangrène de Fournier:
La gangrène de Fournier est une affection grave caractérisée par une nécrose rapide et progressive
du périnée et des organes génitaux externes
Des facteurs favorisants: l'âge, le diabète et l'immunodépression
❖ Gangrène gazeuse :
c’est une infection due une bactérie anaérobie, Clostridium perfringens, et par plusieurs autres
espèces de Clostridium. Elle entraine une nécrose extensive des tissus avec production de gaz et
toxémies. C’est une infection grave qui peut entrainer la mort même si le traitement est précoce
❖ Gangrène sèche :
correspond au dessèchement des tissus qui deviennent noirs. Ce type de gangrène survient après
l’obstruction des vaisseaux sanguins, par exemple en cas d’artérite, d’embolie ou de thrombose
❖ la gangrène humide :
Une décomposition des tissus, associée à un œdème, un suintement
Symptômes d'une gangrène:

❑ une raideur et un gonflement visible au niveau de la partie concernée

❑ une perte de la sensibilité et une douleur importante au niveau de la zone gangreneuse

❑ l'apparition de cloques, voire d'ulcères

❑ une peau froide et pâle sur la zone affectée

❑ Dans certains cas, le membre affecté peut sembler lourd et un craquèlement de la peau
peut s'y apparenter

❑ un état fébrile

❑ une perte d'appétit

❑ une augmentation du rythme cardiaque (tachycardie) et de la respiration des


étourdissements et des vertiges
Causes

❑ après une intervention chirurgicale,


❑ une infection
❑ une pathologie liée à des problèmes de circulation sanguine.
Complication

une infection généralisée, une extension de la gangrène au reste du membre concerné, et même le
décès
Traitement:

❑ l'antibiothérapie
❑ l'acte chirurgical:
Éliminer les tissus morts et infectés
L’amputation du membre atteint
CONSEILS AUX DIABETIQUES

▪ GESTES A NE PAS FAIRE :


✔ Ne pas marcher pieds nus.
✔ Ne pas porter chaussures: pointues, serrées, abîmées, sans chaussettes ou collants.
✔ Ne pas soigner ongles et corps avec lame tranchante ou crème coricide.
✔ Ne pas réchauffer ses pieds avec bouillotte ou appareil électrique.
▪ GESTES A FAIRE:
✔ Chaque jour : laver au savon, rincer et sécher
✔ Inspecter: talon, EIO, plante (tierce personne)
✔ Changer chaussette ou collant
✔ Régulièrement : consulter,
✔ Vérifier l’intérieur des chaussures
✔ Rapidement: consulter+++ si lésion (ampoule, plaie
❑ Phlegmon:
Définition:
• Un phlegmon est une inflammation grave, due à des bactéries, du tissu conjonctif, avec formation de pus

Les cas fréquents de phlegmon


• Phlegmon des gaines des tendons : une infection se propage dans un doigt et affecte les gaines conjonctives des muscles
fléchisseurs. La cause est souvent une blessure ou une piqûre, qui fait pénétrer des agents pathogènes.

• Phlégmon périamygdalien : l'inflammation touche une amygdale (palatine), en arrière du palais. Elle peut apparaître après une
angine mal soignée.

• entraîne une forte fièvre, et un trismus, une contraction des muscles de la mâchoire, ce qui empêche d'ouvrir la
bouche complètement, rend difficile la déglutition, et gêne à la respiration.

• Un traitement aux antibiotiques est proposé, ainsi que, en urgence, une intervention chirurgicale (incision, drainage, extraction de
tissus morts...).

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