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La Maladie Ulcéreuse

Gastroduodénale

-Diagnostic, Pathogénie et
TRT Médical-
Pr M.Baghdadi
HMRUO
Définition- Généralités
• L’ulcère gastroduodénal (UGD) se définit comme
une perte de substance de la paroi gastrique ou
duodénale atteignant en profondeur la
musculeuse et reposant sur un socle
scléro-inflammatoire.
• affection chronique évoluant spontanément par
poussées, émaillée parfois de complications.

• un problème de santé publique du fait de sa


fréquence, son coût et sa morbidité.
Epidémiologie
• Fréquence: UD 2 à 3 fois > UG

• Sex-ratio: UG H/F = 1
UD 2/1 – 3/1
• Age: UD sujet jeune
UG rare avant 40ans

• Association UG/UD :10-20%


Physiopathologie
• Multifactorielle (Barrière muq G-D, HP…)

• L ’ulcère résulte d ’un déséquilibre entre


facteurs de défense (les bicarbonates, le
mucus, le flux sanguin pariétal, le
renouvellement cellulaires et les
prostaglandines) et d’agression (l ’acide, la
pepsine, Hélicobacter pylori, les AINS,
ischémie, hypoxie, tabac et alcool) qui sont à
l ’origine d ’altérations de la muqueuse, puis
de la constitution de l ’ulcère.
Clinique
- Mode de révélation -

• Asymptomatique: sujet âgé ou diabétique.


• Complications inaugurales (10 %)
• Syndrome douloureux typique (50%): Douleur
épigastrique à type de crampe ou faim
douloureuse, post prandiale, calmée par les
repas, alcalins et périodique.
• Syndrome douloureux atypique, dyspepsie,
vomissement
• Examen clinique: normal (sauf complications
ou cancer: masse, HPMG, ADP…..)
Formes cliniques
• Sd de Zollinger-Ellison: Tm endocrine à gastrine,
pancréatico-duodénale
EOGD: maladie ulcéreuse post-bulbaire, sévère
multiple + diarrhée
Dc (+): hypergastrinémie basale
test à la sécrétine positif
TDM + échoendoscopie digestive
• Hyperparathyroidie : hyper Ca stimule la sécrétion HCL
Dc (+): bilan phosphocalcique + dosage de la PTH
Diagnostic positif = EOGD
Diagnostic positif = EOGD
Bulbe
Diagnostic positif
Recherche de l’infection à HP
• Tests invasifs: (EOGD + Bx)
- Examen anatomo-pathologique
- Test rapide à l’uréase: virage d’un indicateur du PH
du jaune au rouge
- Culture + Abiogramme
- PCR (biologie molèculaire)
• Tests non invasifs:
- Sérologie: (AC anti HP)
- Test respiratoire à l’urée marquée au C13
- recherche d’HP dans les selles
Traitement
• But: cicatrisation de l’ulcère
éradiquer la bactérie +++++
prévention des rechutes
prévention des complications

• Règles hygiéno-diététiques:
- Arrêt du tabac
- Éviter les AINS, aspirine
- Régime alimentaire: sans intérêt
Moyens thérapeutiques
• TRT médical:
IPP (inhibiteurs de la pompe à proton)
Antibiotiques
• TRT endoscopique: (complications)
Hémostase
Dilatations
• TRT chirurgical : (complications)
Les 3 conditions de l’efficacité d’un traitement d’éradication

Contrôle optimal Au moins 2 antibiotiques efficaces


Durée de traitement longue
du pH intragastrique sur H. Pylori
avec bonne observance

Esomeprazole 40 mg x2/J Amoxicilline 1gr x3/j ou 50 mg/kg/j en 3 prises/j 14 jours ++


Rabéprazole 20 mg x2/J Clarithromycine, Lévofloxacine, Métronidazole : 500 mg/j x 2/j 10 jours si Pyléra*
Rifabutine 300 mg 1 fois/j ou rifabutine
Oméprazole 20 mg x2/J Tétracycline
si Pylera*
Algorithme de traitement de l’infection à H. pylori

GASTROSCOPIE avec biopsies et étude de la sensibilité aux antibiotiques

NON = Traitement PROBABILISTE

Trithérapie non bismuthée Quadrithérapie bismuthée


( optimisée) Omeprazole + Pylera*
(IPP/amox/clari/) 14j (tétracycline/métro/bismuth) 10 j

SUCCES = 90%

Trithérapie non bismuthée


Quadrithérapie bismuthée
optimisée de 14 jrs
10 j

Gastroscopie avec biopsies


CULTURE ++++
Algorithme de traitement de l’infection à H. pylori

GASTROSCOPIE avec biopsies et étude de la sensibilité aux antibiotiques

OUI = TRAITEMENT ORIENTÉ

80 % Test Clarithromycine PCR ++


des cas !

Quadrithérapie BISMUTHÉE
Souche CLARI S Souche CLARI R
10 j SUCCÈS = 90%

IPP + Amoxicilline +
Clarithromycine Test Lévofloxacine

Souche Lévo S Souche Lévo R


,,,,,,

IPP + Amoxicilline +
SUCCÈS > 90 % Lévofloxacine RCP GEFH
Après avoir donné un traitement d’éradication
• 90% d’efficacité = 10 % d’échec
Le CONTROLE d’éradication est SYSTEMATIQUE !
• Minimum 6-8 semaines après la fin du traitement d’éradication
• Par TEST RESPIRATOIRE, JAMAIS PAR SEROLOGIE !

• L’éradication est “DEFINITIVE” 🡪suivi microbiologique inutile

• A l’issue d’un traitement, il faut contrôler l’éradication, le plus souvent par test respiratoire, et assurer
une surveillance endoscopique et histologique en cas de lésion pré néoplasique.
Traitement médical
(Indications thérapeutiques)

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