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DIARRHEE POST-

ANTIBIOTHERAPIE
05/11/2023 Dr. CHERIF ASSIA
PLAN

INTRODUCTION
PHYSIOPATHOLOGIE
EPIDEMIOLOGIE:
- INCIDENCE
-FACTEURS DE RISQUE
ETHIOLOGIES ET RAPPELS MICROBIOLOGIQUES
DIFFÉRENTES FORMES CLINIQUES DES DIPA
DIAGNOSTIC DES DIPA
TRAITEMENT
PREVENTION
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1914493/
INTRODUCTION

Fréquentes++
Justifie svt l’arret prématuré du traitement ATB.
La diarrhée associée aux antibiotiques survient chez environ 5 à 30 % des patients, soit au début du
traitement antibiotique, soit jusqu'à deux mois après la fin du traitement.
Définie par au moins 3 selles molles ou liquides/ jr pdt au moins 2 jours successifs.
2 mécanismes: diarrhées fonctionnelles  toxicité direct de l’ATB/ Diarrhées métaboliques par
modification de la flore digestive normale.
diarrhée infectieuse  multiplication des bactéries entéropathogènes.
=/ éthiologies virale et bactériennes: C. difficile (10 à 20%) mais aussi: K. oxytoca, S. aureus, C. perfringes,
salmonella, Candida.
Le spectre clinique d'une diarrhée sous antibiotiques s'étend de la colite avec un syndrome dysentérique à
une diarrhée hydrique simple sans complication.
PHYSIOPATHOLOGIE DPA :

Diarrhées infectieuses :

Modification de l’actine,
↑ perméabilité et D sécrétoires.
PHYSIOPATHOLOGIE DPA :

Diarrhées non infectieuses :


Diarrhées liées à une toxicité directe des antibiotiques :
Toxicité directe de l’ATB: ↑ du péristaltisme, mal absorption, ↑ vidange gastrique.

Diarrhées métaboliques par modification de la flore digestive normale :


Modification de la flore digestive:
↓ du MB des glucides, effet osmotique.
↓ MB des ac biliaires  effet secrétoire sur la muqueuse colique.
EPIDEMIOLOGIE DES DIPA :

Incidence :
L’incidence des DAA varie de 5 à 25% selon l’antibiotique responsable et la définition
de la diarrhée. AM 5 % à 10 % / AMC ou Cefixime10 % à 20 % / Fq macrolide 5 % .
C.difficile  10 à 20% des cas de DAA, particulièrement chez patients tarrés
20 % à 30 % en hospitalier alors qu'il n'est que de 3 % chez des malades
ambulatoires.
50% des nouveau-nés sont porteurs de C. difficile sans que l'on constate d'effet
pathogène.
Mortalité de 1% qui augment à 50% en cas de CPM à C. difficile.
Facteurs de risque :
Facteurs liés à l’antibiothérapie :
Antibiotiques à large spectre : AMX – AMC – C2G – C3G – CM …
Durée de l’antibiothérapie : long, répété,
Antibiotiques d’excrétion biliaire.
Facteurs liés à l’hôte :
Ages extrêmes - Terrain : Antécédents de DAA Maladie sous jacente sévère Affections
digestives chroniques Co morbidité Immunodépression
Hospitalisation : Durée du séjour Chirurgie Intervention gastro intestinales
Alimentation par sonde naso gastrique.
DIFFÉRENTES FORMES CLINIQUES DES DIPA

1- La flore intestinale humaine est abondante et très diversifiée.


Role: digestion, dvlp du SI, protéger contre la colonisation des micro orga
pathogènes.
2- ATB: aggression de la flore intestinale=> favorise la colonisation + expression
du pouvoir pathogène des uorganismes endo/ exogènes.
3- Voie d’administration: +++ VO: actif sur la flore intestinale
V injectable: si E biliaire et cycle entéro hépatique.
4- l’eq se rétablit à l’arret de l’ATB.
ETHIOLOGIES ET RAPPELS MICROBIOLOGIQUES

CD ++++ 1ère place


D’autres:
C. perfringens,
K.oxytoca: colite hémorragique
C.perfringens,
S.aureus: SARM+++
Salmonella spp. : S. enterica++++ et S. newport => colite
Candida albicans
Infection à C.difficile :
Taxonomie: F: clostridiaceae
G: clostridium ou clostrioides???
E: difficile
Bactériologie:
BGP anaérobie strict, capsulé, sporulé,
mobile, ubiquitaire
Colombia au sang frais.
Milieux sélectifs: CCFA, TCCA. 48h, 37°C en
AN.
Colonies: taches de bougie, non
hémolytiques, odeur: crotin de cheval.
Glu +, gelatinase +, esculine +, mannitol+,
levulose + GGMEL
Epidémiologie:
Réservoir: eau, sol, intestin de l’H (Nne 50%) mais chez le Nne absence de Rc de TCDA, A 3%.
Transmission: endo/ exo (manuporté/ féco-orale).
FDR: Age H, ATB
tt atb (sauf aminosides) qlq soit voie surt
Les cephalosporines, l’ampicilline, l’amoxicilline, la clindamycine et de façon plus récente les fluoroquinolones sont
des antibiotiques régulièrement mis en causes.
FV:
Enterotoxines A: prot thermolabile, codée par le gène tcdA,
-action sur la proteine Rho =>Destruction du cytosquelette cellulaire -> apoptose des muq intestinale ->
pseudomembranes.
-Action secrétoire: ↑ perméabilité.
Cytotoxine B: codée/ tcd B, action synérgique avec tox A.
Toxine binaire: ADP ribosyl transférase (clone 27+++), pourrait potentialiser l’action des 2 toxines A et B.
Clinique :
1- Porteurs asymptomatiques:
2- Manifestations cliniques: 3 jours après l’hospitalisation (nosocomiale).
1 SA après le début du traitement mais peut survenir 2mois après.
Diarrhées banales post antibiotique avec odeur caractéristique sans signes généraux.
Colite pseudomembraneuse: forme grave, début brutal.
Fièvre, crampes abdominales, diarrhée verdatres nauséabandes (non sanglante).
Plaques jaunes friables (au nv du colon, rectum),: caractéristique à l’endoscopie,
Cpc: choc septique, perforation colique, méga colon toxique.

Diarrhée post-ATB et colites pseudomembraneuse CPM ou non


Klebsiella oxytoca : Peni, cephalosporine, pristinamycine
EB, ubiquitaire, responsable de colite hémorragique (mécanisme ?).
D sanglante pdt l’ATBiothérapie, crampes abdominales sévères.
H+++ le + svt necessaire.
Physiopathologie :
Il s’agit de colite hémorragique, Klebsiella oxytoca est retrouvée dans les selles du patient à raison de 10 5 UFC/ml.
Le mécanisme de virulence de K.oxytoca responsable de la survenue des colites hémorragiques est encore mal connu. Il a été
suggéré qu’elles sont dues à un effet cytotoxique de la bactérie survenant suite à la prolifération de la bactérie après traitement
antibiotique.
Ces colites surviennent typiquement après une courte durée de traitement à la pénicilline mais également aux céphalosporines, et
à la pristinamycine. La prise concomitante d’anti inflammatoires non stéroïdiens est souvent rapporté.
Clinique :
Les colites hémorragiques sont caractérisées par la survenue soudaine d’une diarrhée sanglante pendant l’antibiothérapie, souvent
associée à des crampes abdominales sévères et nécessitent en général l’hospitalisation.
Staphylococcus aureus : fluoroquinolones,

D banales, voir meme de CPM


SARM+++ productrices d’entérotoxine A, C et D + TSST1 + leucotoxine LukE, Luk D.
Clostidium perfringens :
BGP anaérobie sporulé, ubiquitaire et peut faire partie de la flore intestinale.
Souches responsables de D: Entérotoxine Cpe.
Sujets agés++++, H+++++
Agent de toxi infection alimentaire, produit de nombreux toxines, les souches productrices d’entérotoxines ont été
considérées comme une cause de DAA et de diarrhées sporadiques dans plusieurs études.
Salmonella spp :
Salmonella enterica FQ
Salmonella: newport: Ampicilline
Les souches de Salmonella naturellement résistantes aux antibiotiques vont pouvoir s’implanter et proliférer et être à
l’origine de lésions de colites chez le patient traité.
Des souches résistantes de Salmonella newport ont également été impliquées dans la survenue de diarrhées après la prise
d'ampicilline.
DIAGNOSTIC DES DIPA

Coproculture standard comportant la recherche de Salmonella, Shigella, Campylobacter et Yersinia :


ED: EF,GRAM,BM  déséquilibre de la flore: - BGN: S, K.oxytoca , BGP: CD, Cp?
Copro standars: a la recherche de S, campylo, yersinia
Milieu de culture: CCFA, chapman/ hk
En cas de diarrhée des antibiotiques avec fièvre ou se prolongeant malgré une recherche de Clostridium
difficile et de ses toxines négative.
Recherche de Klebsiella oxytoca par ensemencement des selles sur milieux selectifs :
En cas de diarrhées hémorragiques sous antibiothérapie.
Rectosigmoidoscopie ou colposcopie :
En cas de diarrhées hémorragiques, signes physiques évoquant une colite.
Virus => PCR
DIAGNOSTIC DES DIPA

Recherche de toxines A ou B de C.difficile et recherche du germe par culture :


Vidas, elisa PCR syndromique recherche des toxines A et B.
DIAGNOSTIC:
Indications: Diarrhée pdt 3 jrs après hospitalisation.
Pas d’interet: Enfant< 3ans et contrôle.
Prélèvements:
selles dans un récipient propre.
Acheminement rapide, conservation 3 jrs à +4°C.
Fiche de renseignement: mention spécifique du clinicien.

ED: desequilibre, ↑ BGP sporulés, présence de leucocytes malgrès entérotoxinogène


DIAGNOSTIC DES DIPA

Moyens de diagnostics
1-c- culture toxigénique: (2 étapes)
1-a- CTA: Test de cytotoxicité des selles: labo de ref 1- culture et ID du CD ds les selles
MEV des effets de la toxine libre (selles). 2- Détermination du pouvoir toxinogène:
Culture cellulaire à partir des colonies  Méthode de
ECP en culture cellulaire (CHS, MRC5, Véro,….),
confirmation/ séroneutralisation de l’ECP: choix +++
ballonisation des cellule => toxine B+++ PCR: après extraction ADN colonies: Tox A et B (tcd A et B).
ELISA: MEV du GDH à partir des colonies
Limites: labo de référence, non standardisée,
entretien des cellule en culture, lingue 24-48h
Avantages: spécifique Avantages:
Technique enzymatique: immunoenzy ou Etude de la S aux ATB et le typage (cas groupés).
d’immunofluorescence: ELFA, ELISA => MEV des Limites:
toxines A et B. Longue, cout ↑
Techniques Spécifiques
Technique sensible
DIAGNOSTIC DES DIPA

2 stratégies:
Culture bactérienne sur milieu CCFA 24h, aspect irrégulier  ID Api 30A/ vitek carte ANC.
MEV de l’activité GAH par T immuno
MEV des toxines.
Diagnostic du C. difficile:
TRAITEMENT DES DIPA

>>Mesures thérapeutiques générales :


- Conseils d’hygiène universels pour le malade et son entourage (hygiène des mains….).
- Trt sympto de la D: Rehydratation, antispasmodiques, antipyrétiques.
Traitement du C.difficile :
Retrait de l’antibiotique inducteur suffit dans 25% des cas.
Si persistance des signes cliniques: Métronidazole en 1ère intention, vancomycine en 2
intention.
Récidive: Vanco sur une durée prolongée.
Autres infections :
Les colites hémorragiques à K. oxytoca régressent en général rapidement à l’arrêt de
l’antibiothérapie responsable Si ce n’est pas le cas, un traitement par quinolones est indiqué.
PREVENTION

Bon usage et diminution de la consommation d’ATB.


Eviter la transmission croisée (dc rapide et isolement du malade).
Si ATB prescrit: Probiotique (S. boulardii) = leurre (détruit les Rc de la toxine du Dc), permet de
prévention DPA.

La mesure clé pour prévenir la diarrhée associée aux antibiotiques est toutefois de limiter l’utilisation des
antibiotiques. Les probiotiques se sont révélés utiles dans la prévention de la diarrhée, mais le nombre
d’essais cliniques est limité et d’autres essais contrôlés utilisant différents probiotiques sont
nécessaires. En cas de diarrhée liée à C difficile, des mesures d'hygiène (chambres individuelles,
utilisation de gants et lavage des mains) doivent être systématiquement associées au traitement afin de
prévenir la transmission et la dissémination de cette bactérie nosocomiale.
CONCLUSION

CONCLUSION
La survenue de diarrhées post-antibiothérapie est fréquente et ce, en raison de l’utilisation
croissante d’antibiotiques à large spectre, de la fréquence accrue d’infections nosocomiales et du
vieillissement de la population.
Plusieurs facteurs de risque augmentent le risque de DPA : la durée d’hospitalisation, l’âge,
l’immunodépression, les affections intestinales chroniques, etc.
La DPA peut entraîner une augmentation des coûts médicaux et provoquer des complications peu
fréquentes mais sévères.
Il faut savoir y penser devant toute symptomatologie diarrhéique, à l’hôpital comme en ville.
Les stratégies pour contrôler les DPA comportent la mise en œuvre de programmes d’utilisation
rationnelle des antibiotiques et la prescription de traitements préventifs chez les patients à risque.
REFERENCES
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1123310/ Gérer la diarrhée associée aux
antibiotiques

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