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LES INFECTIONS URINAIRES

Pr. M. A. Lakmichi

Service d’urologie, Hôpital Ibn Tofail

Marrakech

Tiznit, Juin 2013


INTRODUCTION

• Infection urinaire (IU) = Motif de consultation assez fréquent

• L’IU concerne tout le tractus urinaire

• Secondaires à des bactéries uropathogènes ++

• Classification :

infection urinaire simple

infection urinaire compliquée

• Affection fréquente chez la femme


INTRODUCTION

Prise en charge dépend :

• le site de l’infection

• caractère simple ou compliqué

• l’écologie microbienne et sa sensibilité aux antibiotiques

• Protocole : quel ATB? , per os / injectable / durée?


AGENTS PATHOGENES

*En ville :

Escherichia coli: 80 % à 90%

Staphylococcus saprophyticus : 5% à 10%

Proteus mirabilis,

Streptococcus faecalis (enterocoque).

*A l'hôpital:

Escherichia coli : 50%

Staphylocoques aureus

Serratia, Pseudomonas , Klebsellia, Enterobacter,


INFECTION URINAIRE (IU):
(PHYSIOPATHOLOGIE)

• Infections ascendantes + + + +
- Germes = reflet de flore périnéale

• Infections parenchymateuses hématogènes


- staphylocoques ++

- anaérobies …
Mécanismes de défense de l’hôte

• Une diurèse abondante et des mictions fréquentes


•Acidité des urines (pH < 6) s'opposent à la croissance des
bactéries.

•les sécrétions prostatiques acides: rôle de défense.


•La concentration élevée en urée urinaire et acides
organiques

•Chez la femme, le vagin est colonisé par des lactobacilles,


qui maintiennent un environnement acide hostile aux autres
bactéries (à la ménopause, on note une diminution de ces
lactobacilles, une élévation du pH et une augmentation des IU).
FACTEURS FAVORISANT L’IU

• Facteurs liés à l’hôte, physiologiques :


- femme : . brièveté de l'urètre
- femme enceinte : . action relaxante de la progestérone
. majoration résidu post-mictionnel

• Facteurs liés à l’hôte, pathologiques :


- obstacle fonctionnel ou organique
- corps étranger
FACTEURS FAVORISANT L’IU ASCENDANTE

•Facteurs liés au micro-organisme : E. coli

Facteurs d'adhésion à l'épithélium urinaire :


- souches uropathogènes = une ou plusieurs adhésines
- adhésines = fimbriae = pili de type 1, P, S, AFA, et M

pili de type 1 => colonisation urinaire basse


pili de type P => PNA (modification du péristaltisme urétéral)
IU SIMPLE ET COMPLIQUÉE

 Simple : évolution depuis moins de 3 jours, femme âgée de 15


ans à 65 ans, sans terrain à risque particulier (diabète,
grossesse, insuffisance rénale, immunodépression, etc.)
absence d’ATCD ou contexte évocateur d’une anomalie
urologique (vessie dite « neurologique », lithiase rénale, etc.)
absence d’épisode d’infection dans les 3 mois précédents (on
peut inclure femme > 65 ans sans comorbidité).

 Compliquée : le reste; homme; nosocomiale (risque de


complications plus fréquentes, difficultés thérapeutiques particulières).
Cas clinique 1

• Fille de 22 ans, sans ATCD particulier

• Pollakiurie, brûlures mictionnelles, mictions impérieuses.

• A l’examen : pas de fièvre, pas de douleur à la palpation


abdominale, pas de pertes vaginales.

• Etat général est conservé .

• La bandelette urinaire montre des nitrites à +++, des


leucocytes à +++ et des hématies à +++

Quelles est votre CAT?


Cas clinique 1

• Comment allez-vous traiter votre patiente?

- monodose ? (quel ATB?)


- courte durée ? (quel ATB)
- protocole classique?
- ou autres?
CHOIX ANTIBIOTIQUES :
PRINCIPES GÉNÉRAUX

Critères de choix fonction de :

Bénéfices : - éradication clinique


- éradication bactériologique

Risques : - toxicité
- pression de sélection individuelle
- pression de sélection collective
CYSTITE AIGUË SIMPLE

LE TRAITEMENT A DOSE UNIQUE


Avantages:
- Facilité d’administration et meilleure observance

- Meilleurs tolérances cliniques

Inconvénients:
- Plus de rechutes précoces

- Emergence de résistances

- Inconfort psychologique
CYSTITE AIGUË SIMPLE

Critères de choix d’un traitement monodose

• Femme
• < 65 ans
• Absence de grossesse
• Absence de fièvre ou de douleur lombaire
• Absence d’intervention ou d’endoscopie urologique récente (< 3
mois)
• Absence de pathologie urinaire sous-jacente
• Absence d’immunodépression, diabète, insuffisance rénale
• Antibiotique à élimination urinaire prolongée
CYSTITE AIGUË

Quelles molécules?

Médicaments Prise (mg)

Ciprofloxacine 500
Ofloxacine 400
Péfloxacine 800
Fosfomycine-trométamol 3000
CYSTITE AIGUË

LE TRAITEMENT COURTE DUREE DE TROIS JOURS

Préconisé devant des échecs de certains traitements prescrits à


dose unique ou bien en première intention

Avantages / au traitement à dose unique:


- moins de rechutes précoces;

- autorise en théorie la prescription de l’ensemble des antibiotiques à


élimination urinaire;

- confort psychologique.
Cas clinique 2

• Femme de 54 ans, multipare

• ATCDs : 6 à 7 épisodes de cystite / an + ou – bien traités selon


elle.

• Actuellement : Pollakiurie puis une hématurie

• A l’examen : pas de fièvre, pas de douleur à la palpation


abdominale, pas de pertes vaginales.

• Etat général est conservé .

• La bandelette urinaire montre des nitrites à +++,


des leucocytes à +++ et des hématies à +++
Quelles est votre CAT?
CYSTITES RÉCIDIVANTES

Cystite récidivante = survenue d’au moins 4 épisodes de


cystite en 12 mois.

• Eliminer une anomalie urologique ou gynécologique

• Examen clinique

• ECBU systématique

• Echographie

• Traitement de 5 jours au moins


CYSTITES RÉCIDIVANTES

Mesures d’hygiène :

• diurèse abondante

• hygiène

• régularisation du transit

• suppression des mictions retenues


CYSTITES RÉCIDIVANTES : ANTIBIOPROPHYLAXIE

Cystites récidivantes (> 4 en 12 mois)

Analyse des facteurs de risque

Cystites en lien Cystites


avec les relations sans lien avec les relations sexuelles
sexuelles

Prévention par miction Peu fréquentes Très fréquentes ou invalidantes


ou peu invalidantes
post-coïtale systématique

si échec Antibioprophylaxie
continue:
Pas d’antibioprophylaxie - à évaluer au cas par cas
mais traitement curatif de - Nitrofurantoïne /
Prophylaxie antibiotique chaque épisode :
post-coïtale Quinolone / cotrimoxazole
-schéma cystite simple (ou TMP)
CYSTITES RECIDIVANTES

•Devant ce tableau clinique, ne pas oublier de rechercher


autres causes :
- infections urinaires spécifiques (tuberculose, bilharziose)

- causes urologiques (lithiase urinaires, tumeurs de vessie)

- ne pas hésiter à pousser les investigations : cystoscopie +++


CYSTITES COMPLIQUÉES

Femme > 65 ans Homme Autre situation


sans =
autre facteur de idem prostatite
risque
=
idem cystite simple
Traitement urgent Traitement non urgent
Protocole classique
= d’abord probabiliste = d’emblée adapté
(5 à 7j)

Antibiotique ayant le
spectre le plus étroit selon
- FQ > 5 jours
les résultats de
- ou céfixime > 5 jours l’antibiogramme
- ou nitrofurantoïne ≥ 5 jours

Réévaluation selon l’ECBU


Cas clinique 3

• Patiente de 28 ans, institutrice

• Fièvre à 40°C, frissons, douleurs lombaires unilatérales


précédées il y a quelques jours de brûlures mictionnelles.

• Son état général est conservé.

• Pas d’ATCD particuliers.

• Bandelette urinaire : nitrites +++, leucocytes +++.

Quel est votre diagnostic?

Quel bilan demandez-vous?


Cas clinique 3

• ECBU?

• NFS?

• CRP?

• Hemoculture?

• Créatininémie?

• ASP?

• Echographie?

• Uro-Scanner?
Cas clinique 3

• ECBU

• NFS

• CRP

• Hemoculture

• Créatininémie

• ASP

• Echographie

• Uro-Scanner
Cas clinique 3

• ECBU

• NFS

• CRP

• Hemoculture

• Créatininémie

• ASP

• Echographie

• Uro-Scanner
La pyélonéphrite aiguë

• Définition : inflammation d’origine bactérienne de la voie

excrétrice (pyélon) et du parenchyme rénale

• Fréquente chez la femme jeune 18 – 25 ans

• Rare chez l’homme, elle accompagne souvent une prostatite

• Germes responsables : colibacille (90%) et le proteus

•Peut être primitive ou secondaire


La pyélonéphrite aiguë : Clinique

•Interrogatoire

•Douleur lombaire d’intensité permanente et d’apparition brutale

•Signes de cystites associés : brûlures mictionelles, pollakiurie

•Fièvre > 39, frissons

•Syndrome pseudogripalle: céphalées, courbatures


La pyélonéphrite aiguë : Examen physique

•Douleurs lombaires à la percussion

•Absence de défense abdominale

•Les urines sont troubles , foncées

•Bandelette urinaire : présence de leucocytes et de nitrites

(nitrites négatifs en cas de streptocoque, staphylocoque , pyocyanique)


La pyélonéphrite aiguë : Biologie

•NFS : hyperleucocytose neutrophile

•CRP : élevé, et permet de suivre la réponse au traitement

•ECBU + antibiogramme : Leucocytes> 100000/ ml, germes>

100000/ml

•Hémocultures
La pyélonéphrite aiguë : Radiologie

Échographie rénale :

• Systématique

• Recherche surtout une dilatation des cavités pyélocalicielles

• Lésions du parenchyme rénal : plages hypoéchogène ou

hyperéchogène, des images de micro abcès.


La pyélonéphrite aiguë : Radiologie

Scanner (uro-TDM) :

Permet de retrouver une image caractéristique de la PNA :

• Image triangulaire à base corticale et à sommet hilaire

• Sera demander si mauvaise réponse aux antibiotiques, à la

recherche d’une collection, abcès…etc


Nombreux foyers hypodenses triangulaires
à base périphérique
Cas clinique 3

Quel est votre traitement ?


PYÉLONÉPHRITES AIGUËS SIMPLES

Traitement probabiliste :

- FQ (cipro, oflo ou lévoflo) d’emblée par voie orale (IV si impossible),

- ou ceftriaxone ou céfotaxime, par voie injectable,

- si sepsis sévère : ajout d’une aminoside pendant 1-3 jours

Relais par voie orale (après résultats de l’antibiogramme) :

- ciprofloxacine ou ofloxacine ou lévofloxacine

- ou céfixime,

Durée totale du traitement : 10-14 jours, sauf FQ (7 jours)

Suivi : - clinique
- ECBU seulement si échec
PYÉLONÉPHRITES AIGUËS COMPLIQUÉES
BU ECBU + écho ou uroTDM (hémoc utiles)

Traitement probabiliste :
- FQ (cipro, oflo ou lévoflo) per os ou IV,
- ou ceftriaxone ou céfotaxime, par voie injectable,
- ajout d' un aminoside pendant 1-3 jours.

Relais par voie orale (après résultats de l’antibiogramme):


- ciprofloxacine ou ofloxacine ou lévofloxacine
- ou céfixime,

Durée totale du traitement : souvent 10-14 j parfois > 21j

Suivi clinique + ECBU per et post traitement


Cas clinique 4

• Patient de 68 ans, ancien journaliste.

• diabétique insulinodépendant

• Fièvre à 39°C, frissons,

• Brûlures mictionnelles avec une dysurie et une nycturie


s’aggravant ces 3 derniers jours.

• sensation de pesanteur pelvienne

• TR : prostate douloureuse

• Bandelette urinaire : nitrites +++, leucocytes +++.


Cas clinique 4

Quel diagnostic vous évoquez en premier lieu

• cystite?

• pyélonephrite aigue?

• prostatite?

• orchiépididymite?

• sigmoïdite?
Cas clinique 4

• cystite

• pyélonephrite aigue

• prostatite

• orchiépididymite

• sigmoïdite
Cas clinique 4

Prostatite aigue
- Affection qui touche l'homme quel que soit son âge

- Exceptionnelle avant la puberté.

- Affection fréquente, bruyante, spectaculaire.

- Agent causal: colibacille (80 % ), proteus, staphylocoques..

- Diagnostic: clinique

Traitement: guérison dans la majorité des cas.


Cas clinique 4

Prostatite aigue : Mécanisme d’inoculation


- Voie rétrograde : Urétrite sujet jeune (IST),

- L'infection peut se faire par voie sanguine: à l'occasion d'une


bactériémie: foyer cutanée, digestive

- Inoculation directe: Ponction-biopsie de la prostate

Résection de prostate,

Après endoscopie ou sondage.


Cas clinique 4

Prostatite aigue : Clinique


- Syndrome pseudogrippal:
fièvre, frissons, courbatures, céphalées

- Signes urinaires:

Brûlures mictionnelles

Pollakiurie souvent intense

Dysurie pouvant aboutir à une RAU

Contre indication au sondage vésical

- TR: prostate augmentée de volume et douloureuse


Cas clinique 4

Quel bilan demandez-vous?


Cas clinique 4

• ECBU?

• NFS?

• CRP?

• Hemoculture?

• Créatininémie?

• Glycémie à jeun?

• PSA?

• Echographie sus-pubienne?

• Scanner?
Cas clinique 4

• ECBU

• NFS

• CRP

• Hemoculture

• Créatininémie

• Glycémie à jeun

• PSA

• Echographie sus-pubienne

• Scanner
Cas clinique 4

• ECBU

• NFS

• CRP

• Hemoculture

• Créatininémie

• Glycémie à jeun

• PSA

• Echographie sus-pubienne

• Scanner
Cas clinique 4

Quel traitement?
Quelle durée?
PROSTATITES AIGUËS

•Le traitement probabiliste repose sur :

- Fluoroquinolones (ciprofloxacine ou ofloxacine ou lévofloxacine)

- Céphalosporines de troisième génération IV

(en association ou non avec les aminosides)

• Le traitement de relais
- guidé par l’antibiogramme fait appel à une fluoroquinolone / Cefixime

•La durée du traitement

- mal codifiée : d’au moins 4 semaines (4 à 6 semaines)

En présence d’une rétention aiguë d’urine, le drainage est obligatoire.


PROSTATITES AIGUËS: COMPLICATIONS

• Septicémie à germes Gram (-)

• Epididymite aiguë

• Abcès de la prostate

• Prostatite chronique

• Rétention aiguë d'urine

En présence d’une rétention aiguë d’urine, le drainage est obligatoire.


IU CHEZ LA FEMME ENCEINTE
COLONISATION (BACTÉRIURIE ASYMPTOMATIQUE)
DE LA FEMME ENCEINTE

BU ECBU

Traitement en fonction des résultats de l’antibiogramme :


- amoxicilline
- ou amoxicilline-acide clavulanique (sauf accouchement imminent)
- ou céfixime
- ou cotrimoxazole (pas le 1er trimestre)
-ou nitrofurantoïne

Durée totale du traitement : 5 jours, sauf nitrofurantoïne 7 jours

ECBU post traitement (J8-10) puis BU mensuelle


CYSTITE AIGUË GRAVIDIQUE

ECBU avec antibiogramme


•Traitement antibiotique :
- non différé, afin de ne pas faire courir de risqué obstétrical
•Poursuite du traitement selon les données de l’antibiogramme
- amoxicilline (possible pendant toute la grossesse)
- amoxicilline-acide clavulanique (sauf fin du terme)
- céfixime (possible pendant toute la grossesse)
- nitrofurantoïne (possible pendant toute la grossesse)
- cotrimoxazole (possible à partir du deuxième trimestre de la grossesse)

•Durée totale du traitement : 5 jours (sauf nitrofurantoïne 7 jours)


•Suivi par ECBU : 8-10 jours suivant l’arrêt, puis tous les mois jusqu'au terme
PYELONEPHRITE AIGUE GRAVIDIQUE
ECBU

Traitement probabiliste :
C3G (ceftriaxone ou céfotaxime) par voie injectable
(Amoxicilline protégée)

Relais par voie orale (après résultats de l’antibiogramme) :


- ou amoxicilline-acide clavulanique (sauf accouchement imminent)
- ou céfixime

Durée totale du traitement : au moins 14 jours

Suivi clinique :
ECBU per (J2) et post traitement (J8-10) puis mensuel
ANTIBIOTHERAPIE DES INFECTIONS URINAIRES
BACTERIENNES NOSOCOMIALES
INFECTIONS URINAIRES BACTÉRIENNES
NOSOCOMIALES

• « IU » sur sonde (et autres manœuvres) : 80 % des IUN

• 75 % de colonisation (bactériurie asymptomatique)

• 25 % d’infection
INFECTIONS URINAIRES BACTÉRIENNES
NOSOCOMIALES
Modes de contaminations

Maki Emerging Infectious Diseases 2001;7:1-7


MICROBIOLOGIE DES IU NOSOCOMIALES

•Grande diversité de germes


•Peu d’uropathogènes usuels
•Enquête "1 jour donné" - 228 hôpitaux européens
- E. coli : 36 %
- Candida sp : 10 %
- Pseudominas aeruginosa : 7 %
- Enterobacter sp : 4 %
- Acinetobacter sp : 2 %

[Clin.Microb. Infect. 2000;7:523-31]


I U N : QUI TRAITER ?

•Toutes les IUN bactériennes (avec ou sans sonde)


•De rares situations de colonisation :
- neutropénies, immunodéprimés, femmes enceintes

- patients en situation pré-opératoire : chirurgie & explorations


urologiques, mise en place de prothèses
- porteurs de prothèses articulaires ou cardio-vasculaires lors de
manoeuvre invasives
- épidémie à BMR d’une unité hospitalière en concertation
avec le CLIN
I U N : COMMENT TRAITER ? (1)

Antibiothérapie :
•en l’absence de signe de gravité et de terrain particulier, différer
l’antibiothérapie pour un schéma d’emblée adapté
•en cas d’infection parenchymateuse sévère (PNA, prostatite, orchi-
épididymite) traitement empirique guidé par l’examen direct et l’écologie
locale
•associations à réserver :
- aux IU avec signes de gravité (choc)
- à certains germes (P. aeruginosa, S. marcescens, A. baumanii)
•durée selon le site :
- IU non parenchymateuse avec ou sans sonde : < 7 j
- PNA ou orchi-épididymite : 10-14 j
- Prostatite aiguë : > 3 semaines
I U N : COMMENT TRAITER ? (2)

Autres mesures :

•Levée d’un obstacle et lutte contre un résidu vésical


essentiels à la prise en charge

• Ablation de la sonde (ou changement si indispensable)


CONCLUSION

Grandes priorités :
• Meilleurs connaissance épidémiologique de l’IU locale (hôpitaux
marocains)

• Formation continue du personnel soignant +++


• Application des règles de bonne pratique de l’antibiothérapie
• Élaborer des politiques antibiotiques de l'établissement hospitalier

• Information sur la surveillance et les moyens de la maîtrise de la


résistance bactérienne
Tous les facteurs suivants favorisent l’infection
urinaire sauf un lequel :

A. L’âge avancé
B. Le sexe
C. Diabète sucré
D. L’hérédité
E. La vessie neurologique

Réponse : D
Commentaire :

1. Age : La prévalence des bactériuries ↗ avec l’âge


2. Sexe: Les IU sont plus fréquentes chez les femmes
3. Le diabète sucré:
 Le glucose favorise la croissance bactérienne
 Les neuropathies végétatives vésicales
4. Une vidange perturbée de la vessie:
 Le facteur pathogénique le plus important est
l’existence d’un RPM
5. Autres : reflux vésico-urétéral, calculs, manœuvres
endoscopiques…
Tous les facteurs suivants jouent un rôle
important dans la défense naturelle contre
l’infection urinaire sauf un :

A. Les sécrétions prostatiques


B. La concentration en urée urinaire
C. La protéine de Thamm-Horsfall
D. Le pH vaginal bas
E. Le pH urinaire élevé

Réponse : E
Commentaire :

Les moyens de défense naturelle de l’organisme contre l’infection


urinaire sont:

– La concentration urinaire élevée en urée et acides organiques


– le pH urinaire bas
– Les sécrétions prostatiques
– La protéine de Thamm-Horsfall produite l’anse de Henlé « effet de
leurre » sur les E. coli
– La flore commensale et le pH vaginal bas
La cystite de l’homme :une réponse est
fausse

A. Est une infection exceptionnellement isolée


B. Est provoquée par un mécanisme empruntant
La voie hématogène le plus fréquemment.
C. le plus souvent associée à une anomalie urologique.
D. Est causée par E.coli 80% des cas.
E. Est considérée comme une cystite compliquée.

Réponse : B
Commentaire :

Cystite de l’homme: rare, rechercher une anomalie

urologique

Contamination: habituellement par voie ascendante

Germe causal: E. Coli dans 80%

Cystites compliquées
La cystite aigue récidivante :

A. Est définie par plus de 4 épisodes par année.


B. Entre dans le domaine des cystites compliquées.
C. Peut être due à la présence de reliquats hyménéaux.
D. Est favorisée par la diarrhée.
E. Nécessite des examens poussés

Réponse : A-B-C-E
Commentaire :

 Les cystites récidivantes (au delà de 4 épisodes par


année) entre dans le cadre des cystites
compliquées.
 Causes favorisantes:
 Une diurèse insuffisante.
 La Constipation.
 Des mictions trop espacées.
 Une hygiène vaginale excessive.
 L’utilisation de spermicides.
 Existence d’un prolapsus, une cystocèle.
 Anomalie urétro-vaginale.
Le traitement à dose unique de la cystite aiguë
simple de la femme est contre-indiqué :

A. Chez la femme enceinte.


B. En cas d’antécédents urologiques.
C. En cas de prise de traitement immunosuppresseur.
D. Chez le diabétique.
E. Si les symptômes durent moins de 3 jours.

Réponse : A-B-C-D
L’infection urinaire à candida est responsable
de plus de 50% des pyélonéphrites du
diabétique.

Vrai Faux

Réponse : Faux
Commentaire :

Le germe incriminé dans les pyélonéphrites du


diabétique est habituellement l’E. Coli ou Klebsiella
pneumonia.
Parfois des champignons, notamment Candida
albicans et aerococcus.
Les risques de survenue de la PNA sont
équivalents pendant le post-partum et pendant
la grossesse.

Vrai Faux

Réponse : Vrai
Commentaire :

 La stase urinaire et la dilatation des voies excrétrices


urinaires peuvent persister plusieurs mois après
l’accouchement expliquant le risque équivalent de la
survenue de la PNA pendant la grossesse ou pendant
le post-partum.
• Les causes de la pyurie aseptique sont : (une
réponse fausse) :

A. Tuberculose
B. Lithiases urinaires
C. Tumeurs uro-épithéliales
D. Traitement antibiotique préalable
E. Prostatite aigue

Réponse : E
Commentaire :

• Principales causes de pyurie aseptique


:
– Un traitement antibiotique préalable
– Infection par des organismes atypiques (chlamydia,
ureaplasma urealyticum)
– Tuberculose
– Lithiases urinaires
– Contamination de l’urine par des leucocytes vaginaux
– Néphropathie interstitielle chronique (notamment par abus
d’analgésiques)
– Tumeurs uroépithéliales.
• Une culture des urines est faite
systématiquement devant toute
symptomatologie urinaire:

Vrai Faux

Réponse : Faux
Commentaire :

• L’identification des germes et l’antibiogramme sont


obligatoires :
– Récidive ou persistance de l’infection
– Chez l’enfant
– Chez l’homme
– Chez la femme enceinte
– Chez les malades hospitalisés
– Les cas graves
– Les malades à haut risque
– Chez le transplanté.
• Toutes ces molécule sont impliquées dans le
traitement à dose unique (minute) de la cystite
aigue simple sauf deux lesquels ?

A. Pefloxacine
B. Cotrimoxazole
C. Ciprofloxacine
D. Furanes
E. Fosfomycine-trométamol

Réponse : B-D
• Traitement à dose unique
• de la cystite aiguë

Médicaments Prise (mg)

Ciprofloxacine 500
Ofloxacine 400
Péfloxacine 800
Fosfomycine-trométamol 3000
• Les facteurs favorisants l’infection urinaire
chez le diabétique sont :

A. L’altération de la réponse immunitaire.


B. Le sexe féminin.
C. L’âge < 50 ans.
D. L’ancienneté du diabète.
E. Le déséquilibre glycémique.

Réponse : A-B-D-E
Commentaire :

 Les facteurs favorisants de l’IU chez le diabétique


sont:
 Le sexe féminin,
 L’âge > à 50 ans,
 L’obésité dans un contexte de DNID,
 La présence d’une vulvo-vaginite,
 L’ancienneté du diabète (> à 10 ans),
 Le déséquilibre glycémique,
 L’existence de lésions vasculaires et interstitielles
intrarénales,
 Les anomalies des processus de défense anti-infectieuse.
• La prise en charge de la PNA du diabétique
est basée sur:

A. L’interruption temporaire des antidiabétiques oraux.


B. Le relais par les biguanides.
C. Une antibiothérapie.
D. L’hydratation.
E. Le passage à la pompe à insuline chez les DNID

Réponse : A-C-D-E
Commentaire :

 Le traitement des épisodes de PNA du diabétique


s’appuie sur une antibiothérapie respectant les règles
habituelles de prescription
 On insiste sur l’importance du contrôle glycémique, en
recourant souvent à :
 Une insulinothérapie transitoire chez les diabétiques non
insulino-dépendants,
 Une hydratation suffisante,
 L’interruption durant la période aigue des antidiabétiques
oraux et surtout les biguanides
 Chez les patients insulinoprives, des ajouts d’insuline
rapide voire quelque fois, un passage transitoire à la
pompe à insuline est necessaire.
• Chez la femme enceintes, les facteurs
suivants favorisent la survenue de l’ infection
urinaire:

A. La progestéronémie élevée.
B. L’âge gestationnel.
C. La monoparité.
D. L’ethnie.
E. L’ œstrogènémie élevée.

Réponse : A-B-D-E
Commentaire :

 L’activité sexuelle, les mauvaises conditions


d’hygiène, la diurèse insuffisante sont des facteurs
de risque facilitant l’entrée des germes péri-
urétraux dans la vessie.
 La progestérone, sécrétée en quantité importante,
diminue le tonus des fibres même lisses, ce qui
explique la dilatation des bassinets et des uretères
(hydronéphrose gravidique) et favorise ou entraîne
la survenue de la PNA.
Commentaire :

 L’augmentation de la sécrétion des œstrogènes


favorise l’adhésion des germes aux cellules
épithéliales du tractus urinaire.
 Le refoulement de la vessie dans l’abdomen par
l’utérus gravide explique la vidange incomplète lors
de la miction ou le reflux vésico-urétéral.
 L’âge, la multiparité, l’âge gestationnel, le diabète,
la précarité socio-économique sont d’autres
facteurs favorisants de l’IU.

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