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L’Examen Cyto Bacteriologique des Urines

E.C.B.U.
I- Définition :

C’est le fait de recueillir des urines soit sans sondage (personne autonome ⇒ fait seule ou IDE le
fait) soit avec sondage (malade porteur d’une sonde urinaire ou sondage intermittentavec sonde plus
petite) après une toilette locale minutieuse dans le but de rechercher desgermes.

L’étude bactériologique comporte la recherche de germes à l’examen direct et surtout l’examen


quantitatif après culture sur certain milieu (48 h).

Remarque : Les urines doivent si possible avoir séjourné 3-4 h dans la vessie (le faire le matin au réveil
par exemple) pour permettre la mise en évidence d’une prolifération microbienne.

II- Objectifs :

- Recueillir les urines de manière aseptique ;


- Respecter les conditions techniques nécessaires au prélèvement, à son identification et sontransport.

III- Indications :
- Patients présentant une symptomatologie d’infection urinaire (brûlure mictionnelle ; hyperthermie ;
douleurs pelviennes, lombaires ; urines troubles, foncées, nauséabondes.
- Dépistage des infections urinaires de la grossesse.
- Surveillance des infections urinaires récidivantes.
- Surveillance des suites de l’ablation d’une sonde à demeure.
- Bilan préopératoire ou avant les examens complémentaires en urologie (KT sus pubien,
cystographie)
- Surveillance post opératoire.
IV- Les infections urinaires :

C’est la deuxième cause infectieuse de consultations et de prescriptions d’antibiotiques après


les infections respiratoires.
40 – 50 % des femmes adultes déclarent avoir présenté au moins 1 infection urinaire.
Les facteurs favorisants :
- obstacle sur les voies excrétrices,
- résidus post-mictionnels,
- reflux vésico-urétraux,
- anomalies anatomiques urétérales,
- diabète,
- + de 65 ans, facteurs généraux.
- femme enceinte.
V- Ce que l’on recherche lors d’un E.C.B.U. :
A- Cytologie = recherche d’une quantité anormalement élevée de différents éléments. La recherche se
fait sur le culot urinaire obtenu après centrifugation. On recherche : des hématies (N = 0), des leucocytes
(N = 0), des cylindres protéiques, des cristaux, autres cellules.

-Cytologie quantitative :

Numération d’hématies et de leucocytes : N < 10 / mm3 ou < 2 éléments / ml. La majorité des patients
présentant une infection urinaire ont une leucocyturie > 100 / mm3 .
-Cytologie qualitative :
- Les hématies ont un aspect différent si elles viennent des voies urinaires ou du glomérule.
- Le diagnostic est différent en fonction des éléments trouvés.
B- Bactériologie :

Normalement l’urine est stérile mais elle peut être contaminée lors de son émission
-Attention à l’asepsie : les précautions de recueil des urines sont essentielles à l’interprétation
bactériologique.

VI- Technique de l’E.C.B.U. :

A- Le matériel :

- Un plan de travail décontaminé,


- Un pilulier stérile,
- Des compresses stériles,
- Une poche de recueil adhésive stérile si c’est chez le nourrisson,
- Le nécessaire à la toilette génito-urinaire,
- Un antiseptique : bétadine jaune, chlorexidine ou dakin,
- +/- un bassin,
- Un sachet plastique pour mettre le pilulier,
- Les étiquettes du patient,
- Le bon de laboratoire avec des renseignements cliniques (but, hyperthermie, antibiotiques en cours,
pathologie, …),
- Une poubelle,
- +/- une sonde vésicale,
- Des gants.

B- La technique :

- ECBU sans sondage :

- Matériel prêt,
- Prévenir le patient,
- Installer la personne et mettre la présence,
- Se laver les mains,
- Toilette (large et de haut en bas) au savon doux + eau + rinçage + séchage,
- Compresse + antiseptique ⇒ toilette du méat urétral de haut en bas,
- Attention à conserver la stérilité du pilulier,
- Prendre les urines du deuxième jet,
- Réinstaller la personne, étiqueter le flacon.
-ECBU avec sondage intermittent :Idem
- Se relaver les mains et transmettre.
Remarque : L’ECBU doit partir rapidement au laboratoire sinon le mettre au frigo à 4°C (entre 6 et 12 h).
VII- Les causes d’erreurs les plus fréquemment rencontrées à

l’interprétation de l’ECBU :

- Toilette locale insuffisante ou contamination lors du recueil ⇒ bactériurie à germes multiples, le labo
demande de le refaire.
-Fausse hématurie : sang menstruel (faire mettre un tampon).
- Fausse leucocyturie : pertes vaginales (faire mettre un tampon).
VIII- Les espèces microbiennes le plus souvent en cause :
-Eschérichiae Coli (G- entérocoque),
-Colibacilles,
-Klebsielles,
- Protéus,
- Tuberculose (bacille de Koch).
IX- Le traitement des infections urinaires :

Il se fait souvent en dose unique ou sur 3 jours (7 jours maximum). Un ECBU de contrôle est demandé
une semaine après la fin du traitement.

X- Les bandelettes urinaires :

Jusqu’à 10 éléments détectés et quantifiés.La présence de leucocytes et de nitrites témoigne d’une


infection urinaire. Les nitrites ont sécrétés par certaines bactéries.
Les bandelettes permettent d’orienter sans affirmer le diagnostic d’une infection urinaire.
-La conservation :
- Attention à la date de péremption.
- Le sachet de conservateur doit rester dans le flacon.
- Le flacon doit être conservé fermé, au sec et à l’abri de la lumière.
-Attention au temps de lecture.

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