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PRELEVEMENT POUR UROCULTURE ET

UTILISATION DE LA BANDELETTE
URINAIRE

Prélèvements GRANDO J, Bron Mai 2004


microbiologiques

Objectif
L’examen cytobactériologique urinaire (ECBU) permet de faire un diagnostic biologique d’infection urinaire,
d’isoler le (les) micro-organisme(s) responsable(s), de le (les) identifier, de déterminer sa (leur) sensibilité
aux anti-infectieux et d’adapter le traitement.

Dans certains cas, il peut permettre de contrôler l’efficacité du traitement.

Un prélèvement de qualité doit être aseptique pour prévenir sa contamination.

NB : On rappelle que

- sauf dans le cadre d'une surveillance, l'ECBU ne doit pas être systématique (risque de traitement en
excès)
- lorsqu’une fièvre est associée aux signes urinaires, des hémocultures doivent être également réalisées.

Techniques et méthodes
I – DEPISTAGE DE L'INFECTION URINAIRE PAR TEST RAPIDE SUR BANDELETTE
Il existe différentes bandelettes réactives permettant de détecter la présence de leucocytes (réaction de
l’hôte à l’infection) et de nitrites (témoins de la présence de bactéries) Ces bandelettes doivent être utilisées,
en respectant les recommandations du fabricant, sur un prélèvement d'urines fraîchement émises.

Lorsque ce dépistage est positif l'ECBU est réalisé ; en cas de négativité l'analyse microbiologique n'est pas
nécessaire sauf dans des circonstances particulières (patient aplasique par exemple).

II – PRELEVEMENT CHEZ LE PATIENT NON SONDE

• Effectuer ce prélèvement si possible sur les premières urines du matin et avant toute antibiothérapie
• Faire une toilette de la région génito-urinaire (savonnage et rinçage)
• Recueillir l'urine dans un récipient stérile au milieu de la miction. Un volume de 5 à 10 ml est suffisant.
• Chez la femme les lèvres sont maintenues écartées. En cas de leucorrhées, la mise en place d'un
tampon vaginal évite la contamination de l'ECBU.
• Remarque : il est possible de remplacer le récipient stérile par un récipient propre si le laboratoire utilise
des tubes contenant un agent bactériostatique.

III – PRELEVEMENT CHEZ LE PATIENT SONDE

• Attention : ne jamais désadapter le sac de la sonde, le système clos doit toujours être respecté
• Clamper le tuyau du sac collecteur
• Dès que la quantité d'urine collectée est suffisante, faire le prélèvement en respectant les consignes
suivantes :
- se désinfecter les mains
- mettre des gants à usage unique non stériles
Fiches conseils pour la prévention du risque infectieux – Prélèvements microbiologiques Page 1/2 Mai 2004 CCLIN Sud-Est
- désinfecter le dispositif de prélèvement
- prélever uniquement au niveau de la bague de prélèvement avec le matériel spécifique en
respectant les instructions du fabricant
- déclamper la sonde

IV – PRELEVEMENT CHEZ LE NOURISSON

• Faire une toilette de la région génito-urinaire (savonnage et rinçage)


• Recueillir des urines avec un collecteur stérile adhésif (à ne pas laisser en place plus de 30 min)
• Prélever stérilement un échantillon d’urine dans le collecteur

V – PRELEVEMENT CHEZ LE PATIENT PORTEUR D'URETEROSTOMIE


• Faire une toilette de la stomie (savonnage et rinçage)
• Recueillir des urines avec un collecteur stérile adhésif (à ne pas laisser en place plus de 30 min)
• Prélever stérilement un échantillon d’urine dans le collecteur

VI – ENVOI AU LABORATOIRE

• Identifier le prélèvement et le placer dans un sac en plastique


• Remplir la fiche de demande d'examen
• Envoyer au laboratoire le plus rapidement possible. En cas de délai supérieur à une heure, le
prélèvement doit être conservé à 4°C pour stopper la multiplication bactérienne.
• En cas d'utilisation de tube de transport contenant un agent bactériostatique, la conservation peut se
faire à température ambiante.

Responsables
L’ECBU est un acte infirmier effectué sur prescription médicale (décret du 11 février 2002 relatif aux actes
professionnels et à l'exercice de la profession d'infirmiers).

Pour en savoir plus


Références
SOCIETE FRANÇAISE DE MICROBIOLOGIE. Le Rémic : Référentiel en microbiologie médicale (Bactériologie et
mycologie). Ed. 2M2. http://www.2m2.fr/ouvrage/remic.htm

ASSOCIATION DES PROFESSEURS DE PATHOLOGIES INFECTIEUSES ET TROPICALES. Le E. Pilly, Maladies


Infectieuses et Tropicales.. Ed. 2M2 18ème édition 2002, 654 pages.

Guides et recommandations

COMITE TECHNIQUE NATIONAL DES INFECTIONS NOSOCOMIALES. 100 recommandations pour la surveillance et la
prévention des infections nosocomiales. 2e ed. Ministère de l'Emploi et de la Solidarité, Secrétariat d'Etat à la
Santé et à l'Action Sociale, 1999, 121 pages. (NosoBase n°6075)

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