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❖ Objectifs de l’infirmier:
- Recueillir les urines de manière aseptique.
- Respecter les conditions techniques nécessaires au prélèvement, à son identification et au
transport.
❖ Préparation du patient :
- Prévenir la personne, lui expliquer le but et le déroulement du prélèvement.
- Mesurer les capacités du patient à réaliser seul ce prélèvement et, dans ce cas, lui expliquer
clairement les étapes à respecter pour une plus grande fiabilité des résultats.
❖ Matériel :
- plateau
- haricot ou poubelle
- matériel pour la toilette (eau, savon, gants, serviette)
- compresses stériles
- antiseptique (dakin)
- pot à ECBU (flacon conique, stérile)
- gants non stériles
- protection pour le lit pour personnes dépendantes ou alités
- bon de laboratoire
❖ Technique :
- Se laver les mains avec un savon doux
- Toilette génito-urinaire à l’eau et au savon suivie d’un rinçage abondant pour éliminer le
savon, puis de séchage
- Asepsie du méat urétral avec des compresses stériles imbibées d’antiseptique (dakin)
- Récolter le milieu du jet dans le pot à ECBU (tenir le pot par l’extérieur). Le début et la fin
de la miction présentent un risque de contamination des urines
- Vérifier la bonne fermeture du pot
- Etiqueter l’examen juste après le recueil des urines au nom, prénom ; matricule ; date.
- Envoyer rapidement le prélèvement en Microbiologie accompagné du bon de laboratoire.
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2- Hémocultures
❖ Définition :
- Prélèvement de sang veineux périphérique à la recherche de bactéries. Cet examen s’effectue
à chaque fois qu’on suspecte une septicémie ou une endocardite infectieuse, de préférence au
moment des pics fébriles (>38,5°C), d’hypothermie (<36°C), ou de frissons, signes de
décharges bactériennes.
❖ Objectifs de l’infirmier :
- Prélèvement de sang d’une manière aseptique.
- Respecter les conditions techniques nécessaires au prélèvement, à son identification et au
transport.
❖ Préparation du patient :
- Prévenir le patient, lui expliquer l’intérêt et le déroulement du prélèvement.
- Installer confortablement le patient dans son lit, dans les mêmes conditions qu’une ponction
veineuse.
- Poser la main du patient sur le bord du lit ou sur le bras du fauteuil, paume au-dessus.
- Mettre une protection sous le bras à ponctionner.
❖ Matériel :
- Aiguilles pour prélèvement d’hémocultures
- Compresses stériles
- Antiseptique (Bétadine)
- Flacons à hémocultures (un flacon aérobie + un flacon anaérobie)
- Garrot
- Gants à usage unique, non stériles
- Conteneur à aiguilles
- Sac à poubelles
❖ Technique :
- Se laver les mains
- Poser le garrot à distance du point de ponction
- Mettre les gants
- Désinfecter largement le site de ponction
- Désinfecter les bouchons des deux flacons d’hémoculture ;
- Prélever le flacon aérobie, ensuite le flacon anaérobie (8 à10 ml de sang par flacon)
- Agiter les flacons immédiatement après le prélèvement ;
- Retirer le garrot, l’aiguille, et comprimer avec une compresse sèche le point de ponction
- Jeter l’aiguille dans le conteneur
- Prévenir le patient de la fin du prélèvement
- Etiqueter les flacons au nom du patient
- Enlever les gants
- Se laver les mains
- Acheminer rapidement les flacons au laboratoire accompagnés du bon de laboratoire qui
renferme certains renseignements cliniques du patient.
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3- Ponction lombaire (PL)
❖ Définition :
- La ponction lombaire consiste à prélever du liquide céphalo-rachidien (LCR) dans les
espaces sous-arachnoïdiens, habituellement entre les 4ème et 5ème vertèbres lombaires. Elle doit
être pratiquée en urgence à chaque fois qu’on suspecte une méningite.
❖ Objectifs de l’infirmier :
- Aider le médecin à réaliser la ponction lombaire dans le respect des précautions d’asepsie.
- S’assurer de la coopération du patient pour le bon déroulement du geste.
- Apporter un soutien psychologique au patient.
- Surveiller l’état du patient (malaise vagal+++) pendant et après la ponction.
- Respecter les modalités de prélèvement et d’acheminement des examens aux laboratoires.
❖ Préparation du patient :
- Prévenir le patient, lui expliquer l’intérêt et le déroulement du geste ; le rassurer.
- Aider à installer le patient +++ :
→ En position assise :
• au bord du lit
• pieds sur un support
• dos rond (bras croisés sur un oreiller maintenu sur l’abdomen)
• tête fléchie, menton sur la poitrine
→ En position couchée :
• en chien de fusil, dos au bord du lit
• tête fléchie, menton sur sternum
• genoux pliés touchant l’abdomen
❖ Matériel :
- Aiguille et mandrin à ponction lombaire dont le calibre dépend de l’âge du patient
- Tubes de recueil en fonction des examens à prévoir (en général 3 tubes)
- Bons de laboratoire (cytobactériologie ; biochimie)
- Plateau et haricot non stériles
- Compresses stériles, antiseptique (Bétadine), alcool à 70°, sparadrap
- Gants stériles
- Container d’élimination des aiguilles souillées
❖ Technique :
- Lavage simple des mains
- Veiller au respect de l’intimité du patient en fermant la porte de la chambre
- Installer le patient en lui indiquant la position à prendre
- Désinfecter la zone de ponction avec des compresses imbibées d’antiseptique (Bétadine)
- Demander au patient de rester immobile et de respirer calmement
- L’infirmier ouvre l’emballage de l’aiguille de ponction
- Le médecin pique horizontalement la peau entre L4 et L5
- Le médecin retire le mandrin, disposer le 1er flacon de prélèvement avant que le LCR ne
s’écoule. Recueillir environ 20 gouttes (1 cc) par flacon
- Boucher les tubes immédiatement de manière aseptique
- Le médecin remet le mandrin à l’intérieur de l’aiguille puis retire le tout
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- Rincer la peau à l’alcool 70°
- Appliquer un pansement stérile
- Jeter l’aiguille à ponction dans le conteneur des objets souillés
- Installer le patient en décubitus dorsal ou latéral, le conseiller de garder cette position
pendant quelques heures, et de boire beaucoup d’eau afin d’éviter des céphalées
- Acheminer immédiatement les tubes aux laboratoires, une fois étiquetés au lit du malade
en vérifiant son identité
➢ Remarque :
- En plus des 2 tubes prélevés systématiquement (cytobactériologie + biochimie), il est
recommandé de garder un 3ème tube au frigo (pour éventuelle étude supplémentaire. exp :
recherche de BK, PCR herpès…)
4- Coproculture
❖ Définition :
- La coproculture consiste à recueillir des selles en vue d’un examen cytologique (leucocytes,
hématies) et bactériologique. Elle doit être pratiquée devant toute diarrhée invasive
(glairosanglante avec fièvre et douleur abdominale).
❖ Réalisation :
- Les selles sont recueillies dès leur émission et une petite quantité est prélevée à l’aide d’une
spatule puis transférée dans un flacon propre à usage unique.
- Préciser le nom, le prénom, et la matricule du patient, ainsi que la date et l’heure du
prélèvement.
- Le prélèvement doit être aussitôt acheminé au laboratoire de Microbiologie mais peut être
conservé une nuit à +4° C.
- Quand c’est possible, il est préférable de pratiquer le recueil des selles directement au
laboratoire (pour augmenter les chances d’isoler la bactérie).
❖ Réalisation :
- idem coproculture sauf que l’examen doit être réalisé 3 jours de suite du fait du caractère
intermittent de l’élimination des parasites.
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6- Scotch test
❖ Définition :
- Recherche d’œufs d’oxyures sur la marge anale à l’aide d’un scotch. L’oxyurose est une
parasitose qui touche essentiellement les enfants et qui se manifeste avec un prurit anal avec
parfois une douleur abdominale.
❖ Technique :
- Le matin, avant la toilette
- Mettre des gants à usage unique pour se protéger
- Appliquer un scotch transparent sur la marge anale, bien faire adhérer
- Coller ensuite le scotch sur une lame
- Envoi rapide au laboratoire de parasitologie, accompagné d’un bon contenant les
renseignements cliniques.
❖ Définition :
- L’ECBC consiste à recueillir des sécrétions des voies aériennes inférieures, émises lors
d’une expectoration, en vue d’un examen cytologique (leucocytes, hématies) et bactériologique.
Il est indiqué lors des pneumonies.
❖ Technique :
- Recueil des crachats le matin à jeun
- après lavage antiseptique puis rinçage de la cavité buccale
- au cours d’un effort de toux, si possible provoqué (kinésithérapie)
- retenant plutôt les échantillons émis après plusieurs rejets
- dans un flacon conique stérile
- envoi rapide au laboratoire de Microbiologie, accompagné d’un bon contenant les
renseignements cliniques