LES EXAMENS

COMPLEMENTAIRES
EN INFECTIOLOGIE

Dr KOUAKOU Gisèle
UNIVERSITE FELIX HOUPHOUET-BOIGNY
UFR SCIENCES MEDICALES
Département Dermatologie et Infectiologie
(SEMEIOLOGIE INFECTIEUSE) ANNEE 209-20
 INTRODUCTION
• Les examens complémentaires encore appelés
examens paracliniques viennent en complément de
l’examen clinique.
• Leurs buts en infectiologie:
– Etablir un diagnostic médical
– Surveiller l’évolution d’une pathologie infectieuse
– Apprécier l’efficacité d’une thérapeutique
• On distingue deux groupes:
– les examens d’orientation diagnostique
– les examens de certitude diagnostique
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 BONNES PRATIQUES DE PRÉLÈVEMENT
LA PRESCRIPTION
• Identité lisible et complète du patient
Nom, prénom, date de naissance et sexe
• Nom du service, du prescripteur et du préleveur
• Date et heure de prélèvement
• Nom de l’analyse demandée
• Renseignements cliniques
• Destination de l’analyse demandée
si le protocole l’exige
 BONNES PRATIQUES DE PRÉLÈVEMENT
AUTRES CRITÈRES

• Concordance identité du patient :

Patient / prescription /feuille de demande

• Tube conforme pour l’analyse demandée

• Quantité de prélèvement suffisante

• Température de conservation adéquate

• Délai et conditions d’acheminement respectés

LES EXAMENS D’ORIENTATION

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 LA NUMÉRATION FORMULE SANGUINE /
PLAQUETTES OU HÉMOGRAMME

• examen fondamental en pathologie infectieuse

• sur 5 ml de sang veineux prélevé sur un tube à EDTA

• consiste à compter les éléments figurés du sang et autres

paramètres liés à ces éléments

• est associé à une formule sanguine qui est la partie qualitative

de l'hémogramme

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 LA NUMÉRATION FORMULE SANGUINE /
PLAQUETTES OU HÉMOGRAMME (2)

• hyperleucocytose : > 10 000/mm3 (infections bactériennes)

• polynucléose neutrophile : > à 7000/mm3 (abcès profond,
septicémie, certains cancers)
• hyperéosinophilie :>500/mm3 (parasitose, allergies, cancers)
• hyper lymphocytose : > 4000/mm3 (viroses)
• une augmentation des monocytes : > 10% (mononucléose)
• une leucopénie : < 5000/mm3 (typhoïde, infections virales)
• une neutropénie : < 3000/mm3 (typhoïde, brucellose)

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 LA NUMÉRATION FORMULE SANGUINE /
PLAQUETTES OU HÉMOGRAMME (3)
• lymphocytopénie : VIH, tuberculose
• mono cytopénie : VIH
• une anémie: < 12g/1OOmI (infections chroniques,
paludisme, septicemie)
• hyperplaquettose : inflammation chroniques
(endocardites, tuberculose)
• Thrombopénie : < 150 000/mm3 (septicémie à BGN,
CIVD, paludisme, certaines viroses)

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 LES MARQUEURS DE L’INFLAMMATION

• La vitesse de sédimentation ou VS

– 1ère heure :< à 7 mm; 2éme heure: < à 20 mm

– augmentée dans tous les états inflammatoires,

infectieux, cancers.

– parfois normale ou baissée dans certaines maladies

virales et la brucellose.
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 LES MARQUEURS DE L’INFLAMMATION
PROTÉINES DE L’INFLAMMATION
• Fibrinogène: (2 à 4 g/l)  infections, cancers,
rhumatismes
• CRP: Protéine C Réactive (< à 5 mg/L)
– Plus sensible que la VS (s'élève rapidement)
– non spécifique (augmentée dans tous les processus
inflammatoires)
• PCT: Procalcitonine sérique (< à 0,05 ng/L)
– Plus spécifique de l’infection que la CRP
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 IMAGERIE MEDICALE
• RADIOGRAPHIE
– première intention dans plusieurs pathologies infectieuses
(dentaires, pulmonaires, ostéo-articulaires..)
– Exemple : Image de miliaire à la radiographie pulmonaire:
Tuberculose
• ÉCHOGRAPHIE
– mise en évidence de collections profondes
→ Abdominales : foie, rate, pancréas, reins...
→ Pelviennes : prostate, appareil génital de la femme.
– en cardiologie (endocardite infectieuse, péricardite)
– Intérêt pour ponction ou biopsie écho guidée des organes
profonds.
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 IMAGERIE MEDICALE
• SCANNER OU TOMODENSITOMÉTRIE
– analyse morphologique et éventuellement fonctionnelle de
la plupart des organes
– Ex : Abcès du cerveau.
• IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE (IRM)
– référence (précocité, sensibilité et spécificité)
– infections cérébro-méningées, ostéoarticulaires, infections
vasculaires.
• SCINTIGRAPHIE
– La principale indication actuelle en pathologie infectieuse
réside dans le diagnostic et le suivi des infections ostéo-
articulaires.
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LES EXAMENS SPÉCIFIQUES
DU DIAGNOSTIC
OU
EXAMENS DE CERTITUDE

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 LES HÉMOCULTURES
CONDITIONS DE PRÉLÈVEMENT
– Avant tout traitement anti-infectieux
– Lors des pics fébriles ou frisson, hypothermie
– Asepsie rigoureuse
– Sur milieu aérobie et anaérobie
– Au moins 3 prélèvements espacés d’1 heure
– Nombre et rythme variable selon l’état clinique du patient et
l’indication.
– Quantité suffisante de sang : au minimum 10ml de sang sinon
20ml dans un flacon stérile.
– Avec des renseignements cliniques et thérapeutiques bien
précis.
– Prélèvements doivent être acheminés le plutôt possible au
laboratoire. Les examens complémentaires en
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 LES HÉMOCULTURES
INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
• Plusieurs hémocultures positives (même germe) -->
Septicémie
• Plusieurs hémocultures positives (germes différents) :
Cirrhose, VIH/SIDA, brûlures
• Une seule revient positive: erreur de manipulation ayant
entraîné une contamination.
• Hémocultures négatives: pas de septicémie.
– un traitement antibiotique efficace
– pas assez de sang prélever
– Certaines bactéries ne poussent pas sur ces milieux de culture
(légionella, certains méningocoques, chlamydia.
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 LA COPROCULTURE
• Flore commensale du tube digestif contient 99% de
bactéries anaérobie et très peu d’entérobactéries.

• Examen direct: leucocytes (infection bactérienne)

• Ensemencement: salmonelle, shigelle, e coli

NB: Recherche toxine de clostridium difficile (provoque

entérocolites membraneuses dues aux antibiotiques).

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 EXAMEN PARASITOLOGIQUE DES SELLES
• Réalisé sur des selles fraichement émises
• Technique d’enrichissement et de concentration
(KATO, RICHIE, BAERMANN)
• Diagnostiquer parasitose intestinale (provoque
diarrhées, prurit anaux, anorexie)
• Ascaridiose, taeniasis, billharzioses, anguillulose,
amibiase, oxyurose
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 LA BANDELETTE URINAIRE (BU)

• Toujours dans les urines fraîchement émises

• Lecture au bout de 60sec
• Très utile pour le dépistage de l’infection urinaire.
• Si la BU est positive (présence de nitrates et leucocytes
positif)  infection urinaire
 ECBU (Examen CytoBactériologique Urinaire)
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 L’EXAMEN CYTOBACTÉRIOLOGIQUE
DES URINES (ECBU)
CONDITIONS DE PRÉLÈVEMENT

– Prélèvement avant toute antibiothérapie

– De préférence la première miction du matin

– Après asepsie du méat urétral ou zone vulvaire

– Les urines du deuxième jet

– Dans les flacons stériles

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 L’EXAMEN CYTOBACTÉRIOLOGIQUE
DES URINES (ECBU)
• Au bout de 48h
• Résultat normaux  pas de germes.
• Infection si:
– Leucocyturie >104/ml d’urine
– bactéries > 105/ml d’urine
– Identification germe responsable: escherichia coli
• Antibiogramme
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 PONCTION LOMBAIRE (PL)
• LCR est recueilli après une ponction lombaire
• Malade assis ou couché en décubitus latéral
• Tronc en flexion forcée, le menton se rapprochant des genoux
• Après asepsie de la peau, on enfonce l’aiguille entre deux
apophyses épineuses au niveau ou un peu au dessus de la ligne
horizontale passant sur les crêtes iliaques. On enfonce l’aiguille
perpendiculairement à la peau, la pointe légèrement oblique vers
le haut.
• On sent après quelques centimètres, la pointe de l’aiguille
traverser le plan fibreux du ligament jaune et de la dure mère, la
pointe est alors dans l’espace sous arachnoïdienne on retire le
mandrin et on voit s’écouler le LCR.
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 PONCTION LOMBAIRE (PL)
• Macroscopie: LCR trouble, louche, purulent, clair /
hypertendu
• Microscopie: affirmé par la présence d’une réaction
cellulaire (> 5 éléments/mm3)
• Prédominance (PNN, lymphocytes)
• Biochimie: hyperprotéinorachie>0,35 g/l;
hypoglycorachie < 0,3 g/l
• Microbiologie: examen direct, culture, Ag soluble, PCR
• Pneumocoque, méningocoque, H. influenzae,
cryptocoque
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 PRÉLÈVEMENT AU NIVEAU DES CAVITÉS
NATURELLES ET DE LA PEAU
• Prélèvement d’un échantillon (cellules, sécrétion au
niveau des cavités naturelles, peau)  isoler les
germes responsables d’une infection.
• Bouche, langue ( Champignon, Virus herpétique)
• Nez (Staphylocoque , Aspergillus)
• Gorge : Prélèvement pharyngé (Bactérie, Virus,
méningocoques)
• Oreille, Œil, Peau, Organes généraux externes

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 AUTRES
• LA GOUTTE ÉPAISSE
plasmodium
• LE FROTTIS SANGUIN
espèce de Plasmodium, trypanosoma, leishmani….
• EXAMENS DES CRACHATS
BAAR (coloration de Ziehl Nielsen)

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 LES SÉROLOGIES
• Recherche d’anticorps ou d’antigène
• infections virales (VIH, Hépatite virale B et C)
• infections bactériennes (mycoplasmoses,
chlamydioses, salmonelloses…)
• intérêt limité dans les infections parasitaires et
fongiques.
• techniques de sérologie: Elisa, Immunofluorescence,
Western- blot, réactions d’agglutination ou de fixation
du complément
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 LES SÉROLOGIES
• Mesure du taux d’AC produit au décours d’une
maladie infectieuse.
• Si positif:
– Maladie infectieuse en cours d’évolution => Primo
infection.
– Maladie infectieuse ancienne
– Vaccin => AC aux vaccins
• Si présence IgM : infection en cours ou récente.
• Si présence IgG : infection ancienne.
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 LES SÉROLOGIES
• Aslo → infection streptococcique
• BW, VDRL → syphilis
• MNI test → mononucléoses infectieuse
• Ag HBs → Hépatite B
• TDR (HRP-2, pLDH) → paludisme

• IDR à la tuberculine
• IDR à la lépromine
• IDR à la melitine
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 POLYMÉRASE CHAIN RÉACTION (PCR)
• Biologie moléculaire: technique récente, très sensible
• la coupe d’un fragment d’ADN provenant d’un micro-
organisme qui étant en quantité très infime ne serait
pas détecté autrement
• le coût limite sa vulgarisation

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 CONCLUSION
• Les examens complémentaires occupent une place
de choix en pathologies infectieuses.

• Ils permettent de confirmer ou d’infirmer les

hypothèses diagnostiques

• Ils doivent être exclusivement orientés par la clinique.

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