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MECANISMES D’ADAPTATION :
LES ANEMIES :
Caractérisation –Mécanismes -Orientations diagnostiques •Baisse Hb = déficit d'oxygénation tissulaire,
•Adaptation : quatre types de réaction :
Sémiologie clinique et biologique vasoconstriction
OBJECTIFS : augmentation du débit cardiaque immédiate par l'augmentation de la
1 -Énoncer les mécanismes physiopathologiques des anémies. fréquence cardiaque /Majoré à l’effort +
2 -Énumérer et interpréter les examens nécessaires pour classer les anémies. diminution de l’affinité d’hémoglobine pour l’oxygène (délai de 12-24h),
par un déplacement de la P50 de l’O2.
stimulation de la synthèse de l’érythropoïétine (par l’hypoxie rénale), se
INTRODUCTION- DEFINITIONS : manifeste quelques jours plus tard. (si la fonction rénale normale et si la
•L’anémie = diminution de la quantité totale d'hémoglobine intra-érythrocytaire moelle osseuse est capable d’y répondre)
•anémie = baisse taux d’hémoglobine SEMIOLOGIE CLINIQUE :
•Les valeurs limites de l’hémoglobine sont:
–Hb: 13 -17 g/dl chez l’homme •L’intensité des signes cliniques dépend de :
–Hb: 12 -16 g/dl chez la femme –la rapidité d’installation d’anémie,
–varie en fonction de l'âge, du sexe, de l'état de gravidité chez la femme. –de son intensité
→ Erreurs d'appréciation en cas de modifications du volume plasmatique (surtout –du terrain du patient (âge + état cardiovasculaire).
pour l’hématocrite) •L’anémie sera d’autant moins bien supportée que :
•anémie masquée par une hémoconcentration (déshydratation), –Son apparition sera rapide,
•la fausse anémie par hémodilution –qu’elle est importante
–grossesse –qu’il existe des tares associées.
–splénomégalie, Les signes peuvent être regroupés en deux catégories :
–dysglobulinémies 1) Signes exprimant la diminution de l’hémoglobine :
MECANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES : Signes cliniques communs des anémies, se majorent avec l’effort : syndrome
•L’hémoglobine assure le transport de l’oxygène vers les tissus. anémique
•Baisse de l’Hb= baisse du transport d’O2= hypoxie tissulaire la pâleur (vasoconstriction) : → zones où la pigmentation naturelle varie peu :
•A l’état normal l’hémolyse physiologique est compensée par l’érythropoïèse par pulpe des doigts, voile du palais.
rupture Cet équilibre → une anémie en cas de: la coloration des conjonctives : un bon indice chez l'adulte.
–Pertes exagérées: anémies périphériques (de causes)
dysfonctionnement organes sensoriels : → phosphènes, acouphènes,
•Hémorragies
•Hyper-hémolyse sensations vertigineuses, céphalées.
–Défauts de production médullaire: anémies centrales L’augmentation du débit cardiaque (surtout à l’effort) : → dyspnée -
•insuffisance quantitative par envahissement médullaire ou par tachycardie ,souffle systolique fonctionnel
destruction Dans le cas où l'anémie est très sévère, et surtout en cas de cardiopathie sous-
•insuffisance qualitative de l’érythropoïèse jacente
•trouble de la régulation de l’érythropoïèse •ischémie myocardique (angor voir IDM)
•insuffisance cardiaque à débit élevé
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2) Signes dépendant du mécanisme ou de la cause de l’anémie 1. Interrogatoire : Il faut préciser
•Anémie aiguë hémorragique(= perte sanguine >20 %) les circonstances de découverte,
→hypovolémie au premier plan ++ l'existence et l'ancienneté de signes (aigu ou lentement installés),
–hypotension voire choc hémorragique. les traitements en cours, (anticoagulants, anti-inflammatoires, ..)
–soif intense, d’éventuels antécédents médicaux / chirurgicaux (chirurgie digestive),
–oligurie voire insuffisance rénale, pouvant aboutir au la profession,
→En 12 à 48 heures →compensation volémique→signes de l'anémie un saignement digestif ou gynécologique (règles abondantes ++)
–L'hémorragie peut être facile à identifier si elle est extériorisée une alimentation équilibrée ou non
(hématémèse…), mais ce n'est pas toujours le cas (hémorragie interne) des troubles digestifs (constipation récente, diarrhée)
•Anémies hémolytiques la connaissance d’éventuel cas d’anémie dans la famille
–Conséquence d'une destruction prématurée des hématies liée : 2. Examen clinique :
•défaut de l'hématie elle-même (cause corpusculaire), •Il recherche en plus du syndrome anémique des symptômes orientant vers le
•processus externe altérant l'hématie (cause extracorpusculaire). mécanisme ou l’étiologie de l’anémie
–La symptomatologie est fonction du mode de destruction des hématies. On –un syndrome hémorragique
distingue: –un syndrome hémolytique,
•L’hémolyse intravasculaire, l'hémoglobine est libérée dans le plasma –un syndrome tumoral,
(hémoglobinémie et une hémoglobinurie) –un syndrome d’insuffisance médullaire,
•L’hémolyse extravasculaire ou tissulaire –des signes neurologiques,
–Destruction dans les macrophages : rate (+++), foie, MO. –des douleurs osseuses,
–Le noyau de l’hème est transformé en bilirubine libre (non conjuguée) –………..
→ ictère à bilirubine libre. 3. L’hémogramme → Hb basse → rechercher les caractéristiques de l’anémie :
•Anémies d’origine centrale VGM/CCMH/Réticulocytes
- En plus des signes cliniques communs aux anémies, autres
CARACTERISTIQUES DE L’ANEMIE : CONSTANTES ERYTHROCYTAIRES
manifestations cliniques :
o syndrome hémorragique →thrombopénie
o syndrome infectieux → leuco-neutropénie •Volume Globulaire Moyen (VGM)
o syndrome tumoral → adénopathies, splénomégalie, masse … → 85-95 μ3 (fl)
o syndrome neurologique (déficit en vitamine B12) –Bas = microcytose
o douleurs osseuses …. –Normal = normocytose
–Elevée = macrocytose
DEMARCHE DIAGNOSTIQUE GENERALE DEVANT UNE ANEMIE •Teneur Corpusculaire Moyenne en Hémoglobine (TCMH)
→ 28-32 pg
•Il est impératif qu’elle ait lieu avant tout traitement intempestif et surtout
avant toute transfusion.
•Les examens biologiques sont réalisés en suivant un raisonnement •Concentration Corpusculaire Moyenne en Hémoglobine (CCMH)
méthodique (et avant transfusion +++) → 31-35 %
–Basse = hypochrome
–Normale = normochrome
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Réticulocytes:
–Se sont des GR nouvellement nés de la moelle
–Leur numération est un indice de la production médullaire
•Indispensables avant tout traitement +++
•Normalement → 25-80x109/l pseudo
- Bas =anémie de cause centrale → arégénérative Anémies macrocytaires (normochrome) do
- Augmentés = anémie de cause périphérique → régénérative (>150000 NB : Fausse macrocytoses= hyperéticulocytose en cas d’hyperhémolyse
réticulocytes/mm3) →macrocytose modérée (taille réticulocyte > taille GR)
–L’absence d'augmentation franche des réticulocytes a la même valeur Elle est habituellement non régénérative.
sémiologique que leur abaissement. bilan
•Leur taille est un peu plus grande que la taille du GR → réticulocytose importante •Vitamines B12 –acide folique
→ une augmentation du VGM TSHus , bilan hépatique ( intoxication éthylique /hypothyroïdie/
insuffisance hépatique)
• +/- Médulogramme :
–signes de mégaloblastose → carence vitaminique,
–signes de dysmyélopoïèse→myelodysplasie ,
«VGM réticulocyte» –autres : envahissement médullaire/aplasie
90-110 μ Anémies normocytaires → Taux de réticulocytes
Anémie régénérative:
–hémolyse aiguë ou chronique,
–hémorragies aiguë ou subaiguë
–régénération médullaire après traitement efficace (vitamine B12
en cas de carence, facteurs de croissance post-chimio…)
Anémie arégénérative:
Isolée : •Insuffisance rénale: dosage de la créatinine
Erythroblasopénie
Anémies microcytaires (souvent hypochromes) : ce sont les plus •Maladies inflammatoires chroniques: normo puis microcytaire.
fréquentes (taux de reticulocytes peu contributif) •Maladies chroniques du foie : normocytaire ou macrocytaire
– la carence chronique en fer Bi ou Insuffisance médullaire globale: le myélogramme s'impose, +/-biopsie
– les réactions inflammatoires chroniques pancytopénie médullaire
– les syndromes thalassémiques. •aplasie, dysplasie, fibrose
– Plus rarement : anémie sidéroblastique •hémopathies, métastases…..
• La distinction entre ces variétés = 3 variables :
– ferritinémie → N=30 et 300 μg / l
–coefficient saturation de la transferrine → N= 20 et 50 %
– inflammation biologique
fer serique N=13-25 μmol/l (????)
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Apports :
alimentation1-2 mg fer/j
INTRODUCTION
METABOLISME DU FER : entrées / sorties un circuit fermé
L’anémie résulte d'un déséquilibre chronique entre des pertes et des apports
en fer insuffisants.
C’est la plus fréquente des anémies.
Dans les populations à faible niveau de revenus, une enquête de l'OMS montre
que 80 % des habitants de milieux ruraux ont une anémie par carence
martiale .
Dans les pays à haut niveau de vie, le déficit en fer est fréquent: 17 %des
femmes en Suède, jusqu'à 20 % aux Etats-Unis ont des réserves nulles en fer.
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CARENCE MARTIALE
CARENCEMARTIALE
ABSOLUE :
modification des
paramètres en fonction
du temps et la
profondeur de la
carence
CARENCE MARIALE
FONCTIONNELLE :
Baisse du Fer disponible
avec stock martiaux
normaux
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PHYSIOPATHOLOGIE
OBJECTIFS
1. Apports et absorption
•Retracer l’arbre décisionnel d’une macrocytose
•Énoncer les causes des anémies macrocytaires carentielles. a. Vitamine B12
•Enumérez les arguments cliniques et paracliniques du diagnostic de la maladie de Les besoins quotidiens
Biermer. –0.5 ug /j pour les nourrissons → 4 ug /j pour les femmes enceintes et
•Citer les principes du traitement de l’anémie de Biermer et des carences en allaitantes.
folates. –Les réserves accumulées dans le foie sont de 1 –5 g → peuvent couvrir 4 ans
de besoins
Macrocytose –Les besoins quotidiens sont largement couverts par un apport modéré de
protéines animales
•Macrocytose= 0.7 à 3.6% des NFS des sujets hospitalisés → la moitié seulement
L’absorption
ont une anémie associée.
Définition •La cobalamine alimentaire( associés aux proteines) est libérée par l’action acide de
•Une macrocytose est définie par un volume globulaire moyen (VGM) l'estomac puis captée par :
supérieur à 95-100 μ3. •Le facteur intrinsèque (FI) qui est sécrété à partir des cellules principales
de la muqueuse gastrique fundique.
•La découverte d'une macrocytose isolée sans diminution du taux
d'hémoglobine impose la même démarche diagnostique. •Les protéines R ou haptocorines (sécrétions salivaires et biliaires). Elles
ont une très forte affinité pour les cobalamines, supérieure à celle du FI en
DEVANT UNE MACROCYTOSE milieu acide.
•Dans la lumière duodénale, les complexes protéine R-vitB12 sont dissociés par
l'action des protéases pancréatiques, et trouvent des conditions de Ph favorisant la
liaison au FI.
•Les complexes vitB12-FI transitent avec le bol alimentaire jusqu'à la partie distale
de l'iléon, où ils se fixent sur un récepteur spécifique. La vitamine B12 est absorbée
par un processus actif,
•Une faible proportion de la vitB12 est absorbée passivement
•Transport plasmatique de la B12 : transcobalaminesI, II (+) et III
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–signes neurologiques (imparfaitement compris : en rapport des mécanismes
b. Acide folique ou vitamine B12 latin folium: feuille d’accumulation)
Les besoins quotidiens - Altération synthèse de la méthionine défaut synthèse des protéines
–50 à 300 pg /j de la naissance à la puberté → 400-800mg/j chez la femme basiques de la myéline
enceinte. - excès de production + accumulation d’acide méthylmalonique → toxicité
–Réserves faibles →4 mois sur les gaines de myélines.
–Ces besoins sont couverts par une alimentation équilibrée en végétaux frais
(fruits, salades, légumes frais non cuits → thermolabile). 3. Les méthodes d’exploration
L’absorption
a) Dosages sanguins : avant tout traitement /transfusion ++++
–L’absorption intestinale est proximale au niveau du jéjunum selon un mécanisme
•Dosage VitB12 → taux entre 160 et 700 pg/ml.
actif et passif.
•Très peu de faux positifs, ou faux négatifs
2. Les fonctions métaboliques vitamine B12 / B9 :
•Le dosage des folates repose sur la détermination de leur taux sérique (5-15
•Les dérivés de l'acide folique et la vitamine B12 sont 2 facteurs nécessaires à la ng/ml) et intra érythrocytaire ++
synthèse d’une base de l’ADN •Dosage d'acide méthylmalonique et d'homocystéine plasmatique : peuvent déceler
•Le transport plasmatique des folates se fait sous la forme de méthyl- des carences plus précocement
tetrahydrofolates qui rentre dans la transformation de l’acide uridilique en acide Les tests d’absorption RAREMENT UTILISES
thymidilique, entrant dans la composition de l’ADN.
•Le déficit en vitamine B12 reproduit les conditions d'une carence en THF libre → •Le test de Schilling
déficit de synthèse d’ADN → rythme mitotique ralenti
Hémoglobine normale
PRINCIPALES CAUSES DES ANEMIES HEMOLYTIQUES
Diagnostic biologique
•L'hémogramme: anémie profonde, normocytaire, normochrome, fortement
LES ANEMIES HEMOLYTIQUES HEREDITAIRES PAR DEFICITS ENZYMATIQUES régénérative (leucocytose avec myélémie discrète)
•Frottis : nombreux corps de Heinz
•Bilirubine non conjuguée augmentée, haptoglobine effondrée, hémoglobinémie et
Déficit en glucose 6-phosphate déshydrogénase ( G6PD ) hémoglobinurie dans les cas sévères.
Etiologie •Le dosage spectrophotométrique l'activité enzymatique est la méthode
diagnostique de certitude, à distance d'une transfusion et d’une crise
•Le gène de la G6PD est situé sur le chromosome X → transmission par la mère
récessive liée au sexe. Principales circonstances de déclenchement de crises d’hémolyse en cas de
déficit en G6PD
•L'affection est observée essentiellement chez le garçon.
Cette liste est régulièrement tenue à jour
• quelques symptômes chez les femmes (homozygotes) Les médicaments
•les antipaludéens de synthèse
•Ethnies particulièrement touchées : la race noire, les populations du bassin •les sulfamides antibactériens
méditerranéen, les juifs sépharades(jusqu'à 50% des hommes dans certaines •les antalgiques (aspirine, paracétamol, ..),
populations juives du Moyen-Orient). •certains antibiotiques (chloramphénicol, quinolones, vancomycine,
Physiopathologie isoniazide, streptomycine, ketoconazole…), vitamines K et C
•Les GR déficients en G6PD sont incapables, en cas d'agression oxydante, de fournir •divers (anti-histaminiques, urate-oxydase, lévodopa, phénytoïne)
la quantité de NADPH nécessaire pour éliminer le surplus de peroxydes → La sensibilité d'un sujet déficitaire est très variable d'un médicament à l'autre.
dénaturation de protéines du stroma et de la globine, qui précipitent sous forme de Les aliments
corps de Heinz →hémolyse •les fèves +++
Manifestations cliniques •les pois, les haricots secs, artichaut, asperge
•1 à 3 jours après la prise d'un médicament, l'ingestion ou l'inhalation de fèves Infections: bactérienne ou virale
(pollen), une infection chez un sujet de sexe masculin,
Evolution et pronostic général bon / sujets normaux
•Accidents hémolytiques aigus +++ : tableau d’hémolyse intra-vasculaire →
tableau grave : douleurs abdominales ou lombaires, malaise général, fièvre, entre les crises
émission d'urines foncées, parfois état de choc et anurie
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Traitement Préventif +++ : éducation des sujets porteurs, à signaler avant
tout acte médical ou chirurgical, liste de médicaments en permanence
portée LES MECANISMES DES ANEMIES HEMOLYTIQUES ACQUISES
-Traitement de la crise : symptomatotique +/- tranfusion •Immunologique +
Déficit en pyruvate kinase L'hémolyse est la conséquence d’un conflit immunologique. Selon la nature de
•Les sujets atteints n'ont aucune particularité raciale. l'antigène (Ag) et de l'anticorps (Ac), trois aspects peuvent être distingués :
•Transmission autosomique récessif –l‘Ag est érythrocytaire et l‘Ac qui le reconnaît appartiennent au même individu
Physiopathologie → anémie hémolytique auto-immune+++;
•La PK est une des enzymes de la voie d'Embden Meyerhof (glycolyse anaérobie), –l‘Ag érythrocytaire et l‘Ac proviennent de deux individus différents, et entrent
qui fournit le GR en énergie (ATP) en conflit (transfusion) ou par transmission transplacentaire de l‘Ac
Manifestations clinique (incompatibilité foeto-maternelle) → hémolyse iso-immune ou allo-immune
•Anémie hémolytique chronique sans spécificité. –l‘Ag n'est pas de nature érythrocytaire. Le complexe Ag-Acprésent dans le sang
•L’hémolyse est extrêmement variable : formes très graves débutant à la naissance se dépose sur l'hématie et provoque une lésion de la membrane engendre
→ formes latentes découvertes seulement à l‘âge adulte. l'hémolyse; l'hématie est dans ce cas de figure une «victime innocente» d'un
Diagnostic biologique conflit → hémolyse immunoallergique.
•L’anémie est d'intensité variable normochrome, normocytaire régénérative •Infectieuse,
•Dosage de l'activité enzymatique: elle est inférieure à 30%. •Mécanique+
Traitement •Toxique
•Il est symptomatique +/-splénectomie (rarement) •Hémoglobinurie paroxystique nocturne (maladie de Machiafava-Micheli) est un des
Principales causes des anémies hémolytiques rares exemples d'hémolyse par anomalie corpusculaire acquise.
Physiopathologie
•Les GR sont détruits à la suite de la fixation sur leur membrane, d'auto-Ac dirigés
contre des Ag normalement présents à leur surface (substances de groupes
sanguins, le plus souvent des systèmes I/i, Rhesus et P).
•Evénement déclenchant possible (virose, médicament)
•Les auto-Ac sont dits chauds ou froids selon que leur température optimale
d'activité in vitro se situe à 37°C ou à 4 °C.
Diagnostic
•Hémolyse chronique ou parfois intravasculaire
•Anémie normocytaire normochrome fortement régénérative
•Test Coombs positif : la température optimale du test et la spécificité (IgG et /
ou complément de l’Ac sont à préciser par le biologiste
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test de Coombs direct +++ ou indirect Bilan biologique
•Anémie normochrome, normocytaire, fortement régénérative
•Leucocytose modérée, avec parfois myelémie.
•Les tests de Coombs direct à 37°+++(IgG-complément (45 %) ou IgG(35%)
•Test de Coombs indirect: en cas de TCD négatif (détecter les auto-Ac non dépistés
par le test de Coombs direct).
Etiologies+++
•Hémopathies lymphoïdes : leucémie lymphoïde chronique, lymphomes, maladie
de Waldenström
•Tumeurs : carcinome digestif(estomac, pancréas, côlon), un cancer du rein, une
tumeur de l'ovaire …
•Maladies auto-immunes
–Lupus érythémateux systémique +++, de la polyarthrite rhumatoïde,
maladie de Sjogren, de la sclérodermie, …
–Le syndrome d'Evans associe une anémie hémolytique auto-immune et
thrombopénie et/ou neutropénie auto-immunes.
•Les médicaments
–L'amethyl-dopa (Aldomet*)++, L-dopa, certains AINS (acide
méfénamique(Ponstyl*), l'ibuprofène (Advil*), le diclofenac(Voltaréne*)),
l'interféron a, la fludarabine, ….
•idiopathique; 40-50%
Anémie hémolytique auto-immune A AUTO AC CHAUDS
C'est la forme la plus fréquente (80 % des cas). Les anémies hémolytiques auto-immunes A AUTO-AC FROIDS
Présentation clinique L'hémolyse est déclenchée à une température inférieure à 30°C.
•La symptomatologie peut être aigue, (quelques heures) : hémolyse brutale o Forme aigue transitoire post-infectieuse
intravasculaire: malaise, fièvre, frissons, douleurs abdominales, lombalgies, ictère,
•Suite à une pneumonie atypique ou à Mycoplasma pneumoniae,
état de choc, hémoglobinurie brutale (urines foncées rares).
• hémolyse intravasculaire sévère. brutale 10 à 15 jours après la pneumonie
•La symptomatologie peut être d'apparition progressive, bien tolérée, → signes associée à des troubles ischémiques des extrémités
d’hémolyse extra vasculaire (anémie, subictère et SMG) •Se rencontre aussi au cours d’infections virales : oreillons, rougeole, varicelle, MNI,
•Tous les intermédiaires sont possibles. CMV
•Le test de Coombs positif : le plus souvent de type complément.
•Formes asymptomatiques → Coombs++ lors de l'exploration d'une anémie.
o Hémoglobinurie paroxystique «a frigoré» (très rare)
•Suite à une infection virale chez l’enfant,
•Hémolyse intravasculairesévère, déclenchée par le froid
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o Maladie chronique des agglutinine froids 2) LES AUTRES ANEMIES HEMOLYTIQUES IMMUNOLOGIQUES
•Elle survient souvent chez un homme autour de 50 ans
•Hémolyse modérée avec des poussées aigues déclenchées par le froid, Hémolyse par iso- ou allo –anticops
•Association à des troubles vasomoteurs des extrémités (acrocyanose, syndrome
•Hémolyse par incompatibilité foeto-maternelle chez le nouveau-né ou d'une
de Raynaud, ischémie cutanée). hémolyse post-transfusionnelle.
•Le test de Coombs est positif à 4°(de type complément).
•L'immunoélectrophorèse met en évidence souvent une IgM monoclonale. Hémolyse immuno allergique
•Association dans 30 % des cas à une maladie de Waldenström, ou d’un lymphome •L'hémolyse est déclenchée par la prise d'un médicament, déjà consommé
•Dans 70 % des cas, elle est idiopathique, antérieurement (pénicilline, quinine , céphalosporine, rifampicine, phenacetine,
diclofénac, ibuprofène, furosémide, chlorpromazine, oxaliplatine….).
•Test de Coombs direct +, de type complément et/ou IgG.
•L’imputabilité du médicaments est parfois difficile, qu’elle soit certaine ou
douteuse le patient doit en être informer voir porter une carte sur lui, et le
médicament contre-indiqué
Traitement
•Traitement symptomatique LES HEMOLYSE MECANIQUES
–Transfusions réservées aux hémolyses sévères, surtout chez le sujet âgé.
–Lorsqu'il existe des agglutinines froides, le sang doit être réchauffé à 37°.
•L'application de forces de striction excessives sur la membrane du GR provoque
–Acide folique à associer
une fragmentation érythrocytaire → frottis de sang : hématies fragmentées ou
Traitement de l'affection sous-jacente ++
schizocytes.
AHAI (Ac chauds ou froids) idiopathiques ou secondaires en parallèle au •L'hémolyse par fragmentation est principalement intravasculaire, d’intensité
traitement étiologique variable.
•La corticothérapie: •Cette hémolyse mécanique est observée dans plusieurs circonstrance :
–Prednisoneper os : 1.5-2 mg/kg/j x 4-6 semaines + dégression très –Microangiopathie thrombotiques (MAT)
progressive (1 an) –Prothèses valvulaires mecaniques,
–Parfois bolusmethyl-prednisoloneIV dans les formes graves : 15 mg/kg/j –Hémangiome géant → syndrome de Kassabakh Merrit
pendant 3j + relais oral –En cas de pressions externes répétées et appuyées : marches prolongées,
–Evolution favorable dans 70% des AHAI à auto-Ac chauds. Le test de percussions mains nues, karatés, ......
Coombsdirect peut rester positif plusieurs mois
–Rechutes dans plus de 50% des cas
•Ig intraveineuses (IvIg) à hautes doses: bénéfice dans 1/3 des cas
•Echec ou de rechute après corticothérapie → splénectomie (?)
•Echec de la corticothérapie et de la splénectomie → rituximab (Ac
monoclonalanti-CD20) /immunosuppresseurs(cyclophosphamide, azathioprine,
mycophenolate mofétil)
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Traitement
Microangiopathie thrombotique ( MAT ) –C’est une urgence médicale / mauvais pronostic
critères diagnostiques : –Prise en charge pluridisciplinaire (hématologie, réanimation, médecine interne).
–Hémolyse par fragmentation avec schizocytose importante ++++ (> 3%) –Traitement est basé sur
–Thrombopénie (par excès d'adhésion), •plasmathérapie qui a apporte de l’Adams 13 : échanges plasmatiques et/ou
→ Manifestations hémorragiques : purpura, hématurie, hémorragies perfusions de plasma congelé (PFC) → amélioration 80%
muqueuses ou méningées ; •+/- corticothérapie
–Deux signes négatifs sont importants,
•en cas de résistance ou de rechute → rituximab+++, immunosuppresseurs ?
• test de Coombs direct négatif
splénectomie (??)….
• fibrinogène normal
Deux principales formes de MAT
ANEMIES HEMOLYTIQUES ACQUISES AUTRES
1) Les anémies hémolytiques infectieuses
–Purpura thrombotique thrombocytopénique(PTT) : peut s'accompagner d'une
atteinte multiviscérale( cérébrale ,rénal, cardiaque, digestive ,surrénalienne ) Les infections peuvent provoquer une hémolyse selon plusieurs mécanismes
•rôle déclenchant chez les sujets porteurs d'une anémie héréditaire
–Syndrome hémolytique et urémique (SHU) : associe à une infestion le plus
souvent gastroentérite à Escherichia coli producteur de shigatoxine(STEC) / atteinte •provoquer des lésions de la membrane par leurs toxines (clostridium welchii
rénale permanente (bacille perfringens), complication redoutable des avortements septiques →
tableau de (MAT)
Etiopathogénie:
•entrainer l'apparition d’auto-anticorps anti-GR
–Protéine ADAMTS13, responsable du clivage des multimèresde facteur
Willebrandde haut poids •Action directe → paludisme
multimèresde FW mal clivés sont hyperadhésifs 2) Les anémies hémolytiques toxiques
responsables de la formation de microthrombi •Le cuivre: maladie de Wilson
–PTT peut-être acquis : Acanti-ADAMS 13 •Le plomb : Saturnisme
–PTT peut-être congénital = déficit en ADAMS13 –Hémolyse avec hématies ponctuées
Facteurs favorisants crise aigue –Douleurs abdominales / HTA
–hypertension artérielle maligne, –Pigmentation des gencives
–toxémie gravidique ou le HELLP syndrome, –Plombémie et plomburie
–grossesse (T2) et post-partum •L’hydrogène arsénié: travaux de galvanisation, soudure,
–infections à entérobactéries productrices de verotoxine, (shigelles, E. coli), •Les brûlures étendues
responsables d'une diarrhée +/-sanglante •Les venins de serpents et d’araignées
–certains médicaments (mitomycine C, ciclosporine)
–greffe d’organe
–certaines maladies systémiques (sclérodermie, lupus)
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3) La maladie de MARCHIAFAVA-MICHELI ( hémoglobinurie Arbre décisionnel devant une anémie hémolytique
paroxystique nocturne ou HPN )
Physiopathologie
•A l'état normal, les cellules de l'organisme subissent l’agression lytique du
complément sur leur membrane; qu’eIles neutralisent grâce à des proteïnes
inhibitrices: CD55 et CD59.
•L’HPN = mutation acquise clonale des cellules souches hématopoïétiques →
n’expriment plus les molécules d’encrage des protéines CD55 et CD59 →
successibilité excessive à l’action lytique du complément (maximum d’activité
nocturne)