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HEMATOLOGIQUES
Dr Garba Abdoul Aziz
PLAN DU COURS
I.INTRODUCTION
II.LE SYNDROME ANÉMIQUE
III.LE SYNDROME HEMORRAGIQUE
IV. LE SYNDROME TUMORAL HÉMATOPOÏÉTIQUE
V.LE SYNDROME INFECTIEUX
VI.LE SYNDROME D’INSUFFISANCE MEDULLAIRE
I.INTRODUCTION(1)
1.Définitions
• L’anémie est définie par une diminution du taux
d’hémoglobine au-dessous des valeurs normales pour
l’âge et le sexe :
c'est-à-dire sur l’hémogramme par un taux d’Hb
inférieur à 13 g/dL chez l’homme, 12 g/dL chez la
femme, 10,5 g/dL chez la femme enceinte, 14 g/dL
chez le nouveau-né, 12 g/dL chez l’enfant.
II.LE SYNDROME ANÉMIQUE(2)
• Syndrome anémique:
=Ensembles des signes cliniques et biologiques
traduisant l’existence d’une anémie
II.LE SYNDROME ANÉMIQUE(3)
2.Physiopathologie de l’anémie
Mécanisme
Schématiqment,2 mécanismes conduisent à l’anémie :
• Défaut de production par la moelle osseuse
- Insuffisance médullaire quantitative (la MO peut être
envahie par des cellules malignes )
Conséquences
↓ Hb==»»Diminution du transport de l’O2 vers les
tissus:
" Muscles périphériques
" Cœur
" Cerveau
II.LE SYNDROME ANÉMIQUE(5)
mécanismes d’adaptation :
• ajustement cardio-vasculaire
-par redistribution de la masse sanguine grâce à
une vasoconstriction, marquée en particulier au
niveau du tissu cutané(paleur)
-augmentation de la fréquence cardiaque.
• ajustement respiratoire
-augmentation de la ventilation pulmonaire
-signes cardiovasculaires
- signes neurologiques
II.LE SYNDROME ANÉMIQUE(8)
signes cutanéo-muqueux
La pâleur :
• signe capital=décoloration plus ou moins importante
de la peau et des muqueuses
Signes cardio-vasculaires :
ces signes cardio-vasculaires dépend du mode
-Anémie sévère :
*réalise un tableau d‘IC Globale:
dyspnée permanente, tachycardie, hépatomégalie
congestive, œdèmes des MI et douleurs angineuses
chez le sujet âgé.
II.LE SYNDROME ANÉMIQUE(14)
Signes neurologiques
• Principalement ,asthenie ,céphalées, vertiges,
lipothymie,Mouches volantes, acouphènes,
paresthésies et des troubles du comportement (irritabilité)
• Signes gastro-intestinaux :
glossite qui est une inflammation de la langue avec
atrophie des papilles, va se manifester par des
sensations de brûlures déclenchées par les mets
chauds ou épicés; une dysphagie, des nausées, une
diarrhée.======»»»»anémies pernicieuse et ferriprive
II.LE SYNDROME ANÉMIQUE(17)
4.Signes Biologiques
NFS
Confirmer l’anémie
Taux d’hémoglobine bas (cf définition)
classer l’anémie
• volume globulaire moyen (VGM)
-normal entre 80 et 100 fL=anémie normocytaire
-En dessous de 80 fL, on parlera d’anémie microcytaire
-au-dessus de 100 fL d’anémie macrocytaire.
II.LE SYNDROME ANÉMIQUE(18)
5.Les étiologies
Les anémies sont schématiquement séparées en deux
grands groupes en fonction de leur mécanisme :
1.Définitions
Regroupe toutes les formes d’hémorragie de
Topographies diverses(cutanéomuqueux,articulaire,visc
érale) due à un trouble de l’hémostase primaire et/ou
secondaire
III.LE SYNDROME HEMORRAGIQUE(2)
Au temps vasculaire
l’endothelium lésé entraîne une vasoconstriction
réflexe et expose du facteur tissulaire, initiateur de
la coagulation.
Au temps plaquettaire :
– Les plaquettes adhèrent au sous-endothélium par
l’intermédiaire du vWF (récepteur plaquettaire =
GPIb).
III.LE SYNDROME HEMORRAGIQUE(4)
2.2.La coagulation
• La coagulation aboutit à la formation d’un
réseau de fibrine qui consolide l’amas plaquettaire.
Régulation de la coagulation:
• L’extension de ce processus de coagulation à distance
de la brèche est limitée par les complexes inhibiteurs et
le flux sanguin qui dilue les enzymes de la coagulation.
• Trois classes d’inhibiteurs de la coagulation vont
limiter L’activation :
-L’anti-thrombine(AT) : inhibe principalement le facteur
IIa ou thrombine mais aussi le facteur Xa, le facteur IXa
et partiellement le facteur XIa.
III.LE SYNDROME HEMORRAGIQUE(13)
2.3.La Fibrinolyse
• permet la dissolution du caillot.
• le plasminogène, présent entre les mailles du caillot
est transformé en plasmine Sous l'action des
activateurs :
-t-PA (activateur tissulaire du plasminogène) :
synthétisée par la cellule endothéliale qui la libère
lorsqu'elle est en état d'hypoxie, de stress ou lors de
tout phénomène d'agression.
III.LE SYNDROME HEMORRAGIQUE(16)
Régulation de la fibrinolyse
• Lorsque la plasmine est en excès, elle passe dans le
courant plasmatique où elle est aussitôt neutralisée par
les inhibiteurs de la plasmine α 2 anti-plasmine, α 2
macroglobuline, l'inhibiteur de la t-PA (le PAI-1) et
l’inhibiteur de l'urokinase(le PAI-2)
Anomalie de la coagulation :
• ce sont des coagulopathies dont le type le
plus Caractéristique est l'hémophilie qui est une
coagulopathie héréditaire due à un déficit du facteur
VIII ou IX (anti-hémophilique)
-Les pétéchies :
il s'agit de macules rouge vif, punctiformes, dont le
diamètre est inf à 1 cm, prédominant au niveau des MI
-Les ecchymoses :
ou « bleus » sont des hémorragies cutanées qui siègent
au niveau de l'hypoderme, de coloration bleu foncé et
qui évoluent comme les bleus traumatiques en passant
par toutes les teintes de la biligénie : violet, vert et
jaune
III.LE SYNDROME HEMORRAGIQUE(27)
• Epistaxis.
• Gingivorragies.
• Hématomes profonds :
-qui siègent dans les espaces cellulo-aponévrotiques et
Qui surviennent après un traumatisme ou injection
intramusculaire
- ils sont volumineux et douloureux pouvant entraîner
des phénomènes de compression nerveuse au niveau
des membres ou bien simuler une urgence chirurgicale
( l'hématome du psoas qui peut simuler une
appendicite aiguë).
III.LE SYNDROME HEMORRAGIQUE(32)
• Les hématuries :
-sont fréquentes ;
-elles se voient au cours des coagulopathies
congénitales
-mais elles sont également le premier signe d'un
surdosage d'anticoag
III.LE SYNDROME HEMORRAGIQUE(33)
4.3.L'exploration de l’hémostase
L'exploration de l'hémostase primaire :
• Le temps de saignement(TS) :
• Numération plaquettaire :
Le chiffre normal de plaquettes est compris entre 150
et 400 G/L
• Le signe du lacet :
-se fait au lit du malade à l'aide du brassard du
tensiomètre Maintenu gonflé pendant 5 minutes à
la pression moyenne, puis on le dégonfle et on
observe la peau de l'avant-bras située au-dessous
du brassard et on compte le nombre de pétéchies
apparues à ce niveau.
III.LE SYNDROME HEMORRAGIQUE(37)
-A l'état normal :
*il n'existe aucune pétéchie ou moins de 10.
exploration de la coagulation :
Exploration de la voie intrinsèque
• Temps de céphaline activé : TCA
• Dosage du fibrinogène:
-C'est une appréciation indirecte de la fibrinolyse. En
cas de fibrinogène bas, on suspecte une
«hyperfibrinolyse».
-valeurs normales : 2 à 4g/l.
Le purpura thrombopénique
• Exemple :
- purpura thrombopénique idiopathique ;
- purpura thrombopénique infectieux,
- purpura par envahissement médullaire : métastase
et leucémies
Purpura thrombopathique
• Exemple : maladie de Bernard Soulier
III.LE SYNDROME HEMORRAGIQUE(47)
2.splénomégalie
2.1 Définition
La splénomégalie se définit comme l’augmentation du
volume de la rate qui devient palpable dans
l’hypochondre gauche à l’examen clinique ou supérieur
à 13cm à l’échographie ou au scanner abdominal.
IV. Le syndrome tumoral hématopoïétique(3)
fonctions de la rate
Fonction hématopoïétique :
• A l'état normal chez le fœtus, la rate a une fonction
hématopoïétique entre le 5e et le 7e mois, puis cette
fonction diminue et disparaît avant la naissance
Fonction de défense :
• phagocytose des corps étrangers par les
macrophages (parasites, bactéries, virus, toxines).
• Siege de L’immunité à médiation cellulaire (activation
et multiplication des lymphocytes T)
• Lieu privilégié de la formation des anticorps
circulants (activation des lymphocytes B).
• Les cellules B de la zone marginale détruisent la
paroi de bactéries très toxiques (pneumo, méningo)
IV. Le syndrome tumoral hématopoïétique(8)
Fonction hémolytique :
• A l'état normal : les globules rouges arrivés au terme
de leur vie de 120 jours sont détruits dans la moelle (50
%), le foie (25 %) et la rate (25 %).
Fonction hémodynamique :
• la rate est branchée en dérivation sur le système
porte;
2.3.Pathogénie
Les mécanismes impliqués dans le développement
d’une splénomégalie(SPM) sont :
• Hyperplasie par augmentation de la cellularité et de
la vascularisation (rate d’hyperfonction)
2.4.DIAGNOSTIC POSITIF
• L'examen clinique va permettre le plus souvent de
reconnaître la SPM et d'en préciser les caractères;
L'inspection :
• peu d'intérêt en pratique
• une volumineuse SPM peut être visible sous forme
d'une voussure de l'hypocondre gauche.
La percussion :
• Une rate normale est percutable entre la 9e et la 11e
côte
• Une SPM qui déborde largement le rebord costal
gauche est mate à la percussion.
IV. Le syndrome tumoral hématopoïétique(14)
La palpation
• est le temps essentiel de l'examen clinique pour
reconnaître la SPM et en préciser les caractères.
• Techniques de palpation :
====================»»»»»»»
IV. Le syndrome tumoral hématopoïétique(15)
en décubitus dorsal :
le malade est allongé sur un plan dur, les oreillers
auront été enlevés, l'examinateur se place à droite du
malade, la palpation commence au niveau de la FIG
et
remonte vers le haut pour rencontrer le pôle inferieur
de la rate qui vient buter contre les doigts lors de
l'inspiration profonde
IV. Le syndrome tumoral hématopoïétique(16)
Résultats de la palpation :
la SPM est reconnue sur les caractères suivants :
• le bord antérieur crénelé avec ses deux ou trois
incisures superposées est le caractère le plus spécifique
en faveur de la SPM
• la mobilité lors des mouvements respiratoires
(caractère non spécifique car le rein est également
mobile avec les mvts respiratoires)
IV. Le syndrome tumoral hématopoïétique(18)
• Son volume :
le volume de la rate est apprécié en appliquant la
classification de HACKETT (OMS, 1963) = 5 stades :
- stade 0 : rate de volume normal, non palpable même
en inspiration profonde
-stade 1 : rate palpable lors de l'inspiration profonde(
ce qui est normal chez le nourrisson, mais pathologique
chez l'adulte)
IV. Le syndrome tumoral hématopoïétique(21)
• renseigne sur :
-sa forme (globuleuse et non concave)
-son homogénéité (kyste, hématome ,la rate reste
peu échogène),
-sa taille,
- sa vascularisation
- la présence de rates accessoires.
IV. Le syndrome tumoral hématopoïétique(25)
TDM abdominale :
montre la perte de la concavité, la densité, la taille et
l’homogénéité du parenchyme, et la présence
éventuelle de rate accessoires, d’ADP.
NFS :
elle a une valeur d’orientation diagnostique et
indiquera la réalisation d’autres examens (bilan
hépatique, bilan d’hémolyse, bilan inflammatoire…).
IV. Le syndrome tumoral hématopoïétique(26)
2.6.Diagnostic différentiel
- Un gros rein peut poser un problème de DC
différentiel avec une SMP.
- Tumeur de l’angle colique gauche,
- Hypertrophie du lobe gauche la foie
- Quelques fois tumeurs ou kyste du mésentère.
- Exceptionnellement: tumeur de la queue du
pancréas.
- L’interrogatoire, l’examen physique minutieux,
l’Echo permettent de poser le DC de certitude.
IV. Le syndrome tumoral hématopoïétique(27)
Les AH congénitales
• Elles sont bcp + fréquentes chez l’enfant mais
peuvent se voir chez l’adulte ;
SPM idiopathiques
• Au terme d’investigations cliniques et paracliniques,
certaines SPM restent non étiquetées.
• Elles sont dites « SPM idiopathiques ».
IV. Le syndrome tumoral hématopoïétique(42)
3.Les adénopathies
3.1.Définition
une adénopathie est définie comme l’augmentation
pathologique du volume d’un ganglion lymphatique (>
1 cm de diamètre) et peut résulter de divers mécanismes.
repartis en:
-ganglions superficiels (cervicaux, axillaire,
inguinaux …)
- ganglions profonds (médiastinaux et abdominaux).
Les aires ganglionnaires superficielles
• Ce sont les aires ganglionnaires cervicale,
Axillaire et inguinale
• À chaque aire ganglionnaire correspond un
territoires de drainage :
IV. Le syndrome tumoral hématopoïétique(45)
physiologie
ganglion possède deux sortes de tissus :
-Le tissu lymphoïde : support des réactions
immunitaires à médiation humorale ( LB ) et à
médiation cellulaire (grâce aux LT).
3.3.Physiopathologie
Une adénopathie peut être due à :
une inflammation: qui peut être
-soit locale et entraîner une adénopathie réactionnelle
dans le territoire correspondant.
3.4.Diagnostic positif
Les ADP superficielles sont reconnues par l'examen
clinique :
L'inspection
La palpation
doit être pratiquée en faisant relâcher les muscles
qui recouvrent la région observée
Technique de palpation
• Les ADP cervicales :
-Technique de recherche :
Leur aspect :
• La taille précise mesurée en centimètres.
3.6.Diagnostic différentiel :
Territoire Cervical
-Tuméfaction de la glande sous maxillaire
-Hypertrophie parotidienne
-Kyste ou tumeur de la glande thyroïde
Territoire axillaire
- hidrosadénite (suppuration des glandes sudorales
apocrines)
- digitation musculaire du grand dentelé
Territoire inguinal
- hidrosadénite
- abcès froid
- hernie
- kyste du cordon
- ectopie testiculaire
- anévrisme artériel ou ectasie veineuse
IV. Le syndrome tumoral hématopoïétique(76)
• Hémopathies malignes :
-Leucémie aiguë : les signes cliniques accompagnateurs
des ADP sont les signes d’insuffisance médullaire, le Dc
est apporté par l'hémogramme et le médullogramme.
-Les lymphomes :
*proliférations malignes primitives des ganglions
1.Définition
• Ensemble des manifestation cliniques et
paracliniques due à l'agression de l’organisme par
une bactérie, un virus, un parasite ou un
champignon et la réponse inflammatoire qui en résulte
2.Clinique
• fièvre isolée parfois persistante,