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Dispositifs intravasculaires (cathéters, chambres implantables)

indication
Du fait de l’insertion des dispositifs intravasculaires à travers la peau , on a le risque d’être colonisés par les
microorganismes de la flore cutanée résidente pouvant déboucher sur une infection.
La colonisation des cathéters est également possible par voie endoluminale à partir des connexions aux
lignes de perfusion ou des perfusats eux-même.
L’examen bactériologique de ces dispositifs a pour but de rapporter l’existence d’un état septique à leur
colonisation.
La technique des hémocultures appariées est recommandée pour confirmer la présence de bactériémie et de
son origine par le dispositif intravasculaire.
L’examen systématique n’est pas justifié en dehors de signes locaux et ou généraux d’infection sans porte
d’entrée connue.
Contexte infectieux généralisé et/ou signes d’infection au niveau du site d’insertion.

Technique de prelevement
Cathéters
• L’ablation est réalisée aseptiquement après désinfection cutanée à la Bétadine
• Après ablation du cathéter, pour les cathéters longs, couper 5 cm de l’extrémité distale et pour les courts,
prendre la totalité de la partie insérée et la placer dans un flacon stérile type ECBU
• S’il existe du pus au point d’insertion, le prélever avec un écouvillon avec milieu de transport
♦ Chambre implantable
Ablation réalisée par un médecin au bloc opératoire
transférer le matériel dans le flacon stérile
♦ Drain
réalisé par un médecin au bloc opératoire
transférer le matériel dans le flacon stérile
prothese
- prélèvements à effectuer au cours d'un acte chirurgical
- prélever des fragments tissulaires ou osseux, ou adresser la prothèse entière si elle n'est pas dissociable

-Les méthodes qualitatives (simple mise en culture en milieu liquide) ne sont pas recommandées en raison d’un
manque de spécificité. Pratiquer une méthode semi-quantitative ou quantitative.
-Travailler sur les 5 cm de l’extrémité distale pour les cathéters longs, sur la totalité de la partie insérée pour les
cathéters courts. Les méthodes ne s’intéressent qu’à la face externe du dispositif.
-Le diagnostic de bactériémie liée au cathéter ne peut être posé que si des hémocultures ont été prélevées par
ponction périphérique et retrouvent le même micro-organisme.
N.B. Les seuils ont été établis pour des longueurs de cathéters de 5 cm. Si la longueur cultivée est
différente, rapporter le résultat du dénombrement à une longueur de 5 cm avant interprétation.

1. Méthode semi-quantitative de Maki :


-Rouler le cathéter (5 cm) sur la surface d’une boîte de gélose au sang en s’aidant d’une pince stérile
- Incuber 48 heures à 35°C environ, en aérobiose.
- Dénombrer les colonies. S’il y a plus d’une population bactérienne, déterminer le nombre d’UFC pour chaque
type bactérien. Si le nombre de colonies est trop élevé pour permettre le dénombrement, répondre > 100 UFC.
Inconvénient: n’explore que la partie extraluminale (biofilm…), spécificité entre 20 et 50%
INTERPRÉTATION :Colonisation du cathéter si UFC > 15. En cas de culture pluri-microbienne, tenir
compte de tous les types bactériens > à 15 UFC. Unité formatrice colonie

2. Méthode quantitative de Cleri simplifiée, dite méthode Brun- Buisson


- Recueillir le cathéter dans 1 ml de sérum physiologique, sans désobstruction de la lumière, et l’agiter durant 1
minute.
- Ensemencer 10 ml du bouillon sur gélose au sang. Incuber 48 heures à 35°C environ en aérobiose.
- Dénombrer les colonies. S’il y a plus d’une population bactérienne, déterminer le nombre d’UFC pour chaque
bactérie.
Sensibilité 88%, spécificité 97%, explore la face endoluminale et externe, simple
INTERPRÉTATION :
- Colonisation du cathéter si UFC > 1.000/ml.
- En cas de culture pluri-microbienne, tenir compte de tous les types bactériens UFC > 1.000/ml.

3. Chambre implantable :
- Pour le cathéter, Ensemencer les écouvillons et le produit de rinçage sur une gélose au sang. Incuber 48
heures à 35°C environ en aérobiose.
INTERPRÉTATION :En l’absence de données, les cultures des écouvillonnages et du produit de rinçage
s’interprètent qualitativement (absence de seuil). La culture du cathéter s’interprète selon la méthode pratiquée .

reponse au clinicien
-Répondre toute bactérie trouvée en quantité supérieure au seuil de décision, en précisant l’identification, la
quantité ou concentration et l’antibiogramme. Les choix de prise en charge du patient (ablation du matériel,
antibiothérapie générale ± locale) résultent de la confrontation bactério-clinique.
- Selon le résultat des cultures et la méthode utilisée, les réponses possibles au clinicien sont les suivantes :
 - Absence de colonisation au moment du prélèvement ;
 - Le sang du cathéter contient autant (ou moins) de bactéries que le sang périphérique,
le cathéter n’est très probablement pas à l'origine de la bactériémie ;
 - Densité bactérienne supérieure au seuil, colonisation ou infection probable. A interpréter en
fonction des données cliniques ;
 - Le sang du cathéter contient significativement plus de bactéries que le sang périphérique,
le cathéter est très probablement à l’origine de la bactériémie ;
Remarque pour le DDP et le HQA : si une des deux hémocultures est stérile, ou positive avec des micro-
organismes distincts, répondre « examen ininterprétable ».

Sonde urinaire
Une infection urinaire sur sonde) est une infection urinaire dans laquelle une culture positive a été observée
alors qu'une sonde urinaire à demeure a été en place pendant 2 jours. Les patients qui ont une sonde vésicale
sont prédisposés à la bactériurie et aux infections urinaires.
Les symptômes peuvent être vagues ou suggérer un sepsis.
Le diagnostic repose sur la présence ou l'absence de symptômes.
Les examens complémentaires comprennent un ECBU après que le cathéter ait été retiré et remplacé par un
nouveau drainage.
Les mesures préventives les plus efficaces sont d'éviter un sondage inutile et de retirer les cathéters dès que
possible.
Pour le prelevement
Il ne faut jamais prélever dans le sac collecteur (pullulation microbienne+++) ou déconnecter la sonde du sac
collecteur.
-Le recueil s’effectue par ponction sur le site spécifique du dispositif de sonde, après désinfection soignée et
clampage de la tubulure.
-Dans le cas d’un ECBU à réaliser lors d’un changement de sonde, recueillir l’urine à partir de la nouvelle
sonde (résultat plus représentatif des micro-organismes réellement présents).

Les lentille de contact


La plupart des lésions de la cornée causées par les lentilles appartiennent à la catégorie des infections (kératite
infectieuse).
Ces dernières peuvent être causées soit par un traumatisme cornéen (comme une égratignure ou une plaie de la
cornée) soit par une bactérie ou un champignon provenant de lentilles sales ou enfin, plus rarement, par des
parasites (ou amibes libres).
C'est le plus souvent un défaut d'hygiène qui est à l'origine des infections oculaires chez les porteurs de
lentilles. Les lentilles à port permanent sont un facteur aggravant.
On demande au patient d’apporter sans nettoyer le dernier boîtier utilisé et les lentilles
Et ils seront envoyées dans un pot stérile

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