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Encadré par : Dr Arabi
Présenté par : Dr Meddah
I. Historique
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I. HISTORIQUE
Les références à des études de l’urine remontent à très loin et ont été retrouvées
dans des dessins fait par l’homme des cavernes et sur de hiéroglyphes égyptiens.
Les images des premiers médecins les montraient examinant des urines de
patients.
Hippocrate écrivait déjà (au 5ème siècle A-J) un livre sur l’urine intitulé :
« Uroscopie»
- Bassinet
II. RAPPEL ANATOMO-
PHYSIOLOGIQUE
Chaque rein contient plus d’un million de néphrons.
Le néphron est formé d’un :
-Glomérule rénal (peloton de vaisseaux capillaires
La filtration glomérulaire :
C'est la première étape de la formation de l'urine, il s'agit d'une
simple filtration de l'eau et des substances dissoutes (urée, glucose,
électrolytes) à travers une membrane semi-perméable glomérulaire,
sont exclus les éléments figurés du sang et toutes les molécules
dont la masse moléculaire supérieure à 50000 daltons telles que
l'albumine et les globulines.
Les échanges tubulaires :
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A. PHASE PRÉANALYTIQUE
1) Collecte des urines :
Effectuer une analyse précise des urines commence par une collecte correcte de celles-ci.
Plusieurs manières de collecter les urines sont possibles en fonction du type
d’échantillon requis et de l’analyse à effectuer.
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A. PHASE PRÉANALYTIQUE
Échantillons urinaire
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iii. Autres échantillons:
1) La première miction du matin dite aussi échantillon de 8h : L’échantillon idéal.
Nécessaire pour éviter les faux négatifs sur un test de grossesse et pour l’évaluation d’une
protéinurie orthostatique.
2) L’urine en milieu de jet : La méthode de recueil de choix pour obtenir des échantillons
non-contaminés. (une toilette des parties génitales au préalable est nécessaire).
3) Epreuve des trois verres : Le 1er jet est collecté dans le 1er verre, le jet du milieu dans le
2ème et le dernier dans le 3ème.
Permet de déterminer si une hématurie est d’origine rénale ou post rénale.
En cas d’infection du tractus urinaire, les 2 ème et 3ème contiendront des leucocytes élevés et des
bactéries tandis que les infections de la prostate donneront un nombre de leucocytes et de
bactéries plus élevé dans le 3ème verre que dans le 2ème.
4) Urine à partir d’une sonde urinaire : chez des patients incapables d’uriner ou chez
les femmes pour éviter une contamination vaginale. (ne doit pas être utilisée en routine
cependant, car risque de contamination de la vessie) 18
Si l’échantillon d’urine ne peut être analysé moins de 4 heures après sa collecte, il peut
être réfrigéré (entre 2 et 8 °C)
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1) EXAMEN PHYSIQUE:
LE
VOLUME
L’ODEU LA
R COULEUR
L’ASPE
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CT
1) EXAMEN PHYSIQUE:
i. Volume :
On parle de diurèse pour désigner le volume de la sécrétion urinaire
pendant une période de temps donnée. Une diurèse normale est
comprise entre 600 et 2000 ml /24h (selon la quantité d’eau absorbée).
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1) EXAMEN PHYSIQUE:
ii. COULEUR
couleur Cause
Rouge - rouge violet – rouge brun Erythrocytes, hémoglobine,
myoglobine ou Porphyrine
Dans de rares cas, une urine d’apparence laiteuse peut être causée par
la présence de lymphe (chyle). Cette chylurie survient dans les cas où
il y a rupture de vaisseaux lymphatiques dans la région pelvienne.
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1) EXAMEN PHYSIQUE:
Les odeurs d'urine caractéristiques associées aux
aminoacidopathie :
Aminoacidopathie L’odeur
Phénylcétonurie souris
Leucinose Sirop d’erable
Tyrosinémie type Ⅰ Choux bouilli
Acidémie isovalérique Pieds
Certaines hyperméthioninémie Beurre rance
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2) EXAMEN CHIMIQUE :
L’analyse chimique des urines comprend :
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2) EXAMEN CHIMIQUE
Analyse :
1) Homogénéiser (mélanger) correctement l’urine en tournant
lentement, à plusieurs reprises, le gobelet.
2) Immerger la bandelette quelques secondes dans l’urine en
humectant entièrement toutes les zones réactives. Ne jamais
verser l’urine avec une pipette sur la bandelette.
3) Egoutter rapidement en passant la tranche de la bandelette sur
un papier absorbant.
4) Le délai entre le trempage de la bandelette réactive et la
lecture varie avec le test; il est donc important de respecter
les instructions du fabricant supprimer l’excédent d’urine.
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2) EXAMEN CHIMIQUE
Intérêt:
la BU un outil de dépistage des infections urinaires, des
glomérulopathies, voire de certaines tubulopathies. C’est aussi
un outil diagnostique en cas d’infection urinaire, de
syndrome néphrotique, ou
de diabète.
La bandelette réactive est un dispositif essentiel du suivi dans
le syndrome néphrotique, le purpura rhumatoïde ou le lupus.
Toute analyse négative, si elle est réalisée dans les conditions
préconisées et en l’absence de polyurie, est fiable
une excellente VPN
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LES PARAMÈTRES LES PLUS
COURAMMENT ÉTUDIÉS
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2) EXAMEN CHIMIQUE
1. pH :
Les bandelettes utilisent un système de double indicateur la mesure :
Le Rouge de Méthyle et le bleu de Bromothymol
- Le rouge de méthyle produit un changement de couleur du rouge au
jaune dans un domaine de pH de 4 à 6.
- Le bleu de bromothymol vire du jaune au bleu dans un domaine de 6
à 9.
Ce qui permet à la bandelette de couvrir une marge de pH allant de 5 à
9.
Remarque :
Attention au phénomène de « Run Over »
( quand les urines coulent de la zone réactive des protéines qui est
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acide sur celle du pH entrainant de faux résultats)
2. pH :
Le pH urinaire varie de 4,6 à 8 avec une moyenne autour
de 6, les urines sont légèrement acides.
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2) EXAMEN CHIMIQUE
Densité relative et Osmolalité :
La densité relative est le reflet de la concentration relative de
l’urine, qui témoigne du pouvoir concentrateur du rein .
La densité relative d’une solution correspond au rapport entre sa
masse volumique et la masse volumique d’une quantité égale
d’eau pure (liquide de référence), et elle dépend du
nombre et de la taille des particules en solution.
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2) EXAMEN CHIMIQUE
3. Glucose :
Bandelette urinaire :
Glucose Oxydase
Glucose + O2 ------------------------------------ > Acide Gluconique + H2O2
Peroxydase
H2O2 + Chromogène --------------------------- > Chromogène oxydé + H20
-
La zone de détection du glucose sur la bandelette contient l’enzyme glucose
oxydase ainsi qu’un chromogène dont la nature varie selon la bandelette :
iodure de potassium ( vert au marron ), Tétraméthylbenzidine ( jaune au vert)
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2) EXAMEN CHIMIQUE
Interference :
Ce dépistage est spécifique du glucose grâce à la glucose oxydase. Cependant,
il limité par l’inconvénient des interférences qui sont celles de la réaction de
Trinder :
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3. Glucose :
b) Dosage : Les mêmes méthodes enzymatiques utilisées pour le sang ex :
G6PDéshydrogénase
G6P + NAD(P)+ --------------------------------------------> 6-phospho-gluconolactone + NAD(P)H,H+
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2) EXAMEN CHIMIQUE
Le glucose n’est pas détectable dans les urines d’un sujet sain à jeun.
Une glycosurie peut aussi se voir avec des valeurs de glycémies normales.
Ceci s’explique par les diminution du seuil rénal qui peut être permanente
( Diabète rénal lors des phases terminales de maladies rénales, cystinose,
syndrome de Fanconi ) ou transitoire ( Grossesse)
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2) EXAMEN CHIMIQUE
4. Cétones :
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2) EXAMEN CHIMIQUE
4. Cétones :
Dépistage:
Bandelettes réctives :
Le principe repose sur une réaction au nitroprussiate de sodium. Ce test
détecte principalement l’acide acétoacétique et à moindre degré l’acétone
( 20% en présence de glycine ) mais ne détecte pas l’acide B-
hydroxybutyrique qui est le corps cétonique primaire ( 78% acide B-
hydroxybutyrique, 20% acide acétoacétique, 2% acétone)
pH Alcalin
Couleur
Acétoacétate + Nitroprussiate de Na + (Glycine) -------->
violet-pourpre
( et acétone)
Interférences :
Faux positifs : urines fortement pigmentées, une densité élevée et un pH bas . La
présence de phénylcétones dans les urines peut provoquer une coloration rouge-
orange.
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2) EXAMEN CHIMIQUE
5. Protéines :
a) Dépistage :
Semi-quantitatif par bandelette et doit être confirmé par un dosage.
La bandelette réagit principalement avec l’albumine.
Interférences:
Faux positifs avec des urines alcalines et les composés quaternaires utilisés pour nettoyer 50
les récipients.
Faux négatifs avec des urines diluées ou lorsque les fractions de protéines majoritaires
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b) Dosage :
Permet une étude quantitative et qualitative.
Les méthodes utilisées avec le sang ne sont pas applicables dans l’urine en raison de
leur seuil de sensibilité (limite de détection) trop élevé pour les concentrations protéiques urinaires .
1/ Méthodes quantitative :
* Colorimétriques : - Rouge de pyrogallol.
- Bleu de coomassie (Bradford)
- méthode de lowry
( sous-estimation des gammaglobulines et des chaines légères libres )
2/ Méthodes qualitatives :
- Immunoélectrophorèse
- Immuno-fixation
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- Immuno-néphélémétrie
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2) EXAMEN CHIMIQUE
d) Electrophorèse des protéines urinaire :
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2) EXAMEN CHIMIQUE
6. Urée :
Le principe du dosage :
Enzymatiques : - Colorimétrique ( Berthelot )
- U.V ( uréase /glutamate déshydrogénase )
- Potentiométrique ( électrodes
spécifiques )
La linéarité va jusqu’à 3 g/l , les concentration de urée urinaire sont trop élevée (dilution au
20ème ou 50ème)
Valeurs Normales :
Adulte : 15 – 30 g/24h
Enfant : 04 – 20 g/24h
Le Principal intérêt du dosage de l’urée urinaire est de faire le différentiel entre une
IRA organique et fonctionnelle :
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Une Urée urinaire diminuée IRA organique.
Une urée urinaire élevée IRA fonctionnelle
2) EXAMEN CHIMIQUE
7. Créatinine :
a)- Dépistage :
Cu(Créa)peroxydase
DBDH + TMB ---------------> TMB oxydé + H20
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2) EXAMEN CHIMIQUE
Les résultats sont obtenus en termes de concentrations : 10, 50, 100,
200, 300 mg/dl
Les bandelettes ne sont pas capables de détecter l’absence de
créatinine
Interférences :
Des résultats faussement élevés peuvent être causés par la présence
de sang dans les urines ou par la prise de Cimetidine.
Des urines pigmentées peuvent aussi interférer avec la lecture.
b) Dosage :
Les mêmes méthodes que pour le sang :
1- Méthode colorimétrique : Réaction de Jaffé
2- Méthode Enzymatique : - En U.V
- Colorimétrique
* Variations pathologiques :
Variations physiologiques :
Les concentrations varient en fonction de l’âge.
Certains traitements peuvent perturber les résultats :
diurétiques, laxatifs, corticoïdes... 66
2) EXAMEN CHIMIQUE
Variations pathologiques :
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Hyper chlorurie: insuffisance surrénalienne.
Hypo chlorurie: déshydratation, vomissements abondants
2) EXAMEN CHIMIQUE
10. Calcium :
méthodes utilisées sont les mêmes que dans le sang avec la
nécessité de diluer l’urine au 1/3 au préalable pour être dans le
domaine de mesure :
Méthodes colorimétriques : - à l’OCPC ( Ortho crésolphtaleine )
- à l’Arsenazo III
- au BMT ( bleu de méthyl Thymol )
Interférenes :
Plusieurs composés peuvent provoquer des couleurs atypiques sur la zone de réaction de
la bilirubine comme l’indican, les métabolites de la phenazopyridine
Prendre de chlorpromazine peuvent aussi donne des faux positifs.
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Des concentrations importantes d’acide ascorbique quant à elles diminuent la sensibilité
du test et peuvent être à l’origine de faux négatifs.
l’Ictotest présente l’aventage d'être plus sensible que les
bandelettes puisque son seuil de détection est de 0,05 mg/dl
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2) EXAMEN CHIMIQUE
Foam Test :
- Spéctrométrie directe
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- HPLC
2) EXAMEN CHIMIQUE
Valeurs physiologiques et variations :
Les valeurs normales pour les tests d’analyse de la bilirubine dans les
urines doivent être négatives.
Milieu acide
Urobilinogène + p-diméthylaminobenzaldehyde ----------> Couleur rouge
(Composé Ehrlich (Réactif de Ehrlich)
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réactif)
2) EXAMEN CHIMIQUE
Les chemstrip utilisent une diazoréaction avec le 4-methoxybenzene-diazonium-
tetrafluoroborate qui réagit avec l’urobilingène pour donner une couleur rouge :
milieu acide
Urobilingène + sel de diazonium ---------------------------> changement de
couleur
d’urobilinogène.
2) EXAMEN CHIMIQUE
Valeurs physiologiques et variations :
Des valeurs basses sont retrouvées chez les nouveau-nés dont la flore
intestinale n’est pas encore développée et chez les patients après
antibiothérapie ou ayant des pathologies hépatiques obstructives
(urobilinogène absent de l’urine).
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2) EXAMEN CHIMIQUE
14. Sang et Myoglobine :
Hb peroxydase 82
H2O2 + Chromogène -------------> Chromogène oxydé + H20.
2) EXAMEN CHIMIQUE
Interférences :
L’analyse des urines pour les nitritres est un test de dépistage qui
se fait par bandelettes réactives.
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L’intérêt principal de ce test est de détecter les cas où les urines
nécessitent un ECBU bien que la clinique n’y oriente pas
2) EXAMEN CHIMIQUE
16. Leucocytes :
Mise en évidence l’activité estérase leucocytaire.
La sensibilité de la bandelette est donc augmentée en présence de lyse
cellulaire, qui se produit dans une urine très diluée ou à pH très alcalin.
À l’inverse, la sensibilité est diminuée dans une urine concentrée puisque la lyse
cellulaire y est plus faible.
Interférences :
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