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Introduction
Détour historique
Après l’avènement du christianisme, les personnes présentant une DI ont cessé d’être
exploitées, maltraitées. Elles étaient enfermées dans des « asiles ». Rien n’était fait pour
comprendre leur état.
L’émergence de la distinction entre la DI et la maladie mentale remonte à J.E. Esquirol
(1838) qui, à propos de la DI grave, dans une description restée célèbre, sépare l’idiotie
de la démence. Ce diagnostic d’incurabilité posé par Esquirol sur le handicap mental va
être lourd de conséquences pour l’avancée des connaissances concernant la déficience
intellectuelle.
Dès 1680, Willis propose le 1 er modèle de prise en charge « médico-pédagogique »
puisqu’il incite les médecins et les pédagogues à s’associer pour s’occuper des DI.
Néanmoins à l’aube du XIXe siècle, du côté de la médecine, puisqu’il ne s’agit pas d’une
maladie, peu de recherche, et aucun espoir d’efficacité.
Nous constatons donc que le XXe siècle a apporté beaucoup de changement dans la vie
des personnes présentant une DI. Nous nous sommes éloignés de leur considération
basée sur la charité. L’inclusion est désormais prônée.
C’est dans les années 1900 que la déficience intellectuelle prend sa place dans la société
en commençant par l’inclusion scolaire. C’est en 1838 que la distinction entre retard
mental et déficience intellectuelle a été faite. Il a fallut attendre 2002 pour que le terme
« retard mental » soit remplacé par « déficience intellectuelle ». Grâce aux différentes lois
du secteur dont la loi n°2002-2 du 2 janvier 2002 qui rénove l’action sociale et médico-
sociale fait que la personne est recentrée au coeur de son accompagnement. De plus, la
loi n°2005-102 du 11 février 2005, portant sur l’égalité des droits et des chances et la
participation à la citoyenneté, l’inclusion scolaire et sociale sont remises au coeur de
l’accompagnement des personnes en situation de handicap.
En 2002, le terme « retard mental » à été remplacé par la « déficience intellectuelle » qui
inclut un approche sociale d’écart à la norme en tenant compte des performances
adaptatives.
- Selon l’OMS et d’autres autorités reconnues : La DI fait référence à un déficit de
l’intelligence (capacités sensiblement réduite de comprendre une information nouvelle ou
complexe et d’apprendre et d’appliquer de nouvelles compétences) ainsi qu’à des
limitations du fonctionnement adaptatif, ces limitations apparaissant au cours de la période
de développement.
- Selon American association on mental retardation : la DI est un état de réduction
notable du fonctionnement actuel d’un individu. Le retard mental se caractérise par un
fonctionnement intellectuel inférieur à la moyenne, associé à au moins deux domaines de
fonctionnement adaptatif : communication, soins personnels, compétences domestiques,
habilités sociales, utilisation des ressources communautaires, autonomie, santé et
sécurité, aptitudes scolaires fonctionnelles, loisirs et travail. Le retard mental se manifeste
avant 18ans.
5 critères sont essentiels à la mise en application adéquate de cette définition :
• Le déficit du fonctionnement adaptatif doit être observé dans l’environnement
typique des pairs de la personne en tenant compte de son âge chronologique ;
• Le diagnostic tient compte de la diversité culturelle et linguistique aussi bien que les
différences au niveau de la communication, de la sensibilité, de la motricité et le
comportement ;
• Chez chaque individu, des limitations coexistent souvent avec des forces ;
• Un objectif important dans la description des limitations est de dresser un profil des
besoins nécessaires ;
• Avec un support approprié et personnalisé sur une longue période, le
fonctionnement de la personne va généralement s’améliorer.
Pour tenter de résumer, la DI peut se définir selon 3 critères :
- Un QI inférieur à la moyenne (70 et ) en dessous de deux écarts-types au dessous de la
moyenne
- Des limitations significatives du fonctionnement et de l’adaptation à deux écarts-types
sous la moyenne dans au moins 2 des 3dimensions (habilités conceptuelles, sociales ou
pratiques)
- Les débuts surviennent avant 18ans.
En résumé, l’intelligence ,est une faculté qui permet à l’être humain d’apprendre, de
connaître, de savoir, de créer et de s’adapter au monde qui l’entoure. C’est pourquoi,
l’évaluation des capacités d’une personne présentant une DI sevrait s’inscrire sur
l’appréciation des critères suivant :
➔ savoir-apprendre : le savoir : le cognitif
➔ savoir-dire : la savoir-être : le social, l’affectif
➔ savoir-faire : l’aspect moteur
Le niveau de sévérité peut être déterminé selon des catégories déterminées : profonde,
sévère à modérée, et légère à limite (voir tableau).
Les principales causes innées sont d’ordre organique. En effet, il existe environ 700
anomalies et environ 1 200 syndromes identifiés responsables de DI.
• les génopathies :
Correspondent à la 2e grande classe de causes innées de retard mental. Ces
pathologies sont dues à des mutations géniques. Il existe de très nombreuses
génopathies. Parmi ces dernières, le syndrome de l’X-Fragile est la deuxième
cause de retard mental après le syndrome de Down et la première cause de DI
masculine.
Les causes acquises sont moins nombreuses, mais représentent tout de même un groupe
de plusieurs pathologies. Le plus généralement, elles se définissent par la période du
développement où survient l’incident.
• Durant la grossesse :
Les premières causes sont celles qui interviennent durant la grossesse. La
consommation de « drogues » (tabac, alcool, drogues dures,..) pendant la
grossesse est un facteur de risque important. La consommation d’alcool de la
femme enceinte entraîne le SAF chez son enfant (1 sur 2 000 naissances, retard
mental dans 50 % des cas avec dysmorphie caractéristique du syndrome).
• Périnatales :
C’est-à-dire qui entoure la naissance. La 1 er des causes appartenant aux troubles
intra-utérins est la prématurité (avant 37 S d’aménorrhée) et lorsque la naissance
intervient avant 33 S, nous parlerons de grande prématurité. Les conséquences
sont très variables, allant de l’absence de trouble au décès dans les 1 er S de vie en
passant par les troubles moteurs (Infirmité Motrice Cérébrale) ou le retard mental.
Les souffrances fœtales représentent un autre sous-groupe de pathologies
périnatales, sont responsable d’encéphalopathie-hypoxique-ischémique et sont
essentiellement liées à des accidents lors de l’accouchement. Par ailleurs, des
germes portés par la mère (streptocoque, E-Coli, listéria,..) sont responsables de
méningites bactériennes anténatales. Les anoxies (noyades), les traumatismes
crâniens, les tumeurs cérébrales, les infections (encéphalites, méningites,…) et les
troubles toxico-métaboliques (intoxication au mercure, au plomb,..) constituent les
causes postnatales.
Chaque personne présentant une DI est différente et présente des capacités et des
difficultés propres. En fonction des individus, le handicap s’avère plus ou moins important,
le degré d’autonomie des personnes est donc plus ou moins grand. Les conséquences
peuvent être multiples.
Concrètement, une personne en situation de handicap mental peut, du fait de sa
déficience, rencontrer notamment des difficultés :
→ La sphère cognitive :
• difficultés de compréhension verbale (consignes, entretiens)
• difficultés d’expression verbale ; lexique restreint, syntaxe : (ex : des ressentis
(émotionnels et/ou somatiques), des demandes, d’une idée lors d’une conversation)
• difficultés au niveau des repères spatio-temporels : difficultés de planification (ex :
organisation temporelle), d’utilisation de cartes ou plan, de l’écoulement du temps
• difficultés pour maîtriser la lecture ou l’écriture, voire les deux
• difficultés pour mémoriser les informations
• difficultés pour fixer son attention
• difficultés pour comprendre les concepts généraux et abstraits
• difficultés pour apprécier l’importance relative des informations à disposition
(rapport à l’argent, difficulté à choisir)
→ La sphère affective :
• immaturité affective
• difficulté de régulation des émotions
• irritabilité
• anxiété
Plus le mécanisme cognitif est limité, plus la personne fonctionne selon son côté
émotif. Elle réagit en fonction de la sécurité et de l’affectivité qu’elle ressent. Elle
fonctionne davantage selon ses émotions plutôt que la raison. Elle saisit plus les
vibrations affectives qu’elle ne saisit le symbolisme des mots.
→ Le comportement :
• impulsivité et conduites agressives possibles (auto et/ou hétéro)
• passivité, manque d’initiatives
• distance à l’autre pas toujours adaptée
• conventions sociales non acquises ou non adaptées
• intolérance à la frustration
• difficultés à s’adapter aux changements imprévus (personnes souvent ritualisées)
Adultes Enfants
- Foyers de vie - IME (institut médico-éducatif)
- FAM (foyer d’accueil médicalisé) - ITEP (institut thérapeutique éducatif et
- MAS (maison d’accueil spécialisé) pédagogique)
- Maisons de vacances adaptées - IEM (institut d’éducation motrice)
- SAMSAH (services d’accompagnement - SESSAD (service d’éducation spéciale et de
médico-social pour adultes handicapés) soins à domicile)
- CPO (centre de préorientation) - CAMSP (centre d’action médico-sociale
- CRRP (centre de rééducation et de précoce)
reclassement professionnel) - CMPP (centre médico-psycho-pédagogique)
- UEROS (unités d’évaluation de ré
entraînement et d’orientation socio-
professionnelle)
- ESAT (établissement et d’aide par le travail)
Conclusion
Il est impossible d’envisager la notion de DI comme un tout. Cette notion est bien trop
hétérogène. Le développement de chaque individu différera du niveau de son handicap
mais aussi des réponses apportées par son entourage, son environnement.
Pour ce faire, adaptation, patience, bienveillance, attention et persévérance seront
nécessaire pour accompagner au mieux les personnes présentant une DI, afin qu’elles
soient au cœur de nos accompagnements et nous tendions à leur participation à la vie en
société.
On entend par déficiences intellectuelles la capacité sensiblement réduite de comprendre
une information nouvelle ou complexe, et d'apprendre et d'appliquer de nouvelles
compétences (trouble de l'intelligence).
Il existe 4 types de retard mental différents : léger, moyen, grave et profonde.
Qui se définie selon son niveau de gravité/sévérité.
Les causes sont multiples tels que les causes innées (anomalies chromosomiques et
génopathies) ainsi que les causes acquises (durant la grossesse et périnatales).
Il y a également plusieurs conséquences possibles : la sphère cognitives, la sphère
affective et le comportement.