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A. Définitions
Vieillissement : ensemble des processus physiologiques et psychologiques qui modifient la structure et les
fonctions de l’organisme.
Il possède des facteurs génétiques et environnementaux (tabac, alcool). C’est un processus lent et progressif.
La perception de sa propre vieillesse ou de celle des autres est très variable et personnelle.
- Selon l’OMS : 65 ans
- Elle dépend du développement du pays
- Définition sociale : arrêt du travail
- Âge moyen dans les institutions gériatriques : 85 ans
Dans nos sociétés, on est pris en charge en gériatrie au-delà des 60 ans.
B. Généralités
On a 3 types de vieillissement :
- Normal : c’est l’ensemble des changements anatomiques et
psychologiques « physiologiques »
o Il est purement lié à l’âge
o En l’absence de maladie invalidante
- Réussi : c’est un vieillissement quasiment sans pertes de fonction
o Absence de pathologie
o Fonctions physiologiques peu ou pas atteintes, voire
des performances identiques ou supérieures aux sujets
plus jeunes et de même niveau d’éducation
- Pathologique : avec des pathologies chroniques, des handicaps,
des hospitalisations répétées, un ± grande dépendance
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C. Vieillissement du système nerveux et ses conséquences
1. Vieillissement cognitif
Certaines maladies ou syndromes dont la fréquence augmente avec l’âge ont longtemps été confondus avec
l’expression du vieillissement (maladie d’Alzheimer)
2. Vieillissement perceptif
Quel est l’impact du vieillissement normal sur le fonctionnement psychique ? En quoi vieillir modifie la
psychologie des sujets âgés ?
L’influence du vieillissement sur le fonctionnement psychique est peu étudiée chez les sujets non
pathologiques.
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Processus de comparaison sociale
- L’évaluation que nous faisons de nous-mêmes dépend du groupe social auquel nous nous comparons
- Peut nous valoriser ou non : en fonction des sociétés, par exemple au Japon, on a longtemps beaucoup
valorisé les personnes âgées
L’estime de soi selon les individus est stable et peu affectée par les échecs pour certains, alors que chez
d’autres, elle est instable, facilement affectée par les échecs.
- Étude transversale : l’estime de soi est stable de 25 à 49 ans, puis augmente jusqu’à 69 ans pour
diminuer ensuite jusqu’à 90 ans
o Au plus les personnes se sentent jeunes, au plus leur estime de soi était haute
C. L’exemple de la retraite
C’est une pathologie caractérisée par un syndrome dépressif sous forme de triade :
- Tristesse de l’humeur avec anhédonie (absence de plaisir à faire des choses) : dévalorisation, perte de
l’estime de soi, sentiments de culpabilité, honte
- Ralentissement psychomoteur : gestes lents et réduits en ampleur, expressivité du visage pauvre
(amimie), pensée ralentie, temps de latence allongé, débit verbal ralenti, discours appauvri
- Trouble des fonctions instinctuelles : sommeil, appétit, libido perturbés
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10 à 30% des personnes de plus de 65 ans (30% pour les personnes en institution, surtout la première année)
Clinique et étiologies hétérogènes (âge de début des EDC)
Symptômes dépressifs trop souvent attribués au vieillissement normal ou à une maladie non
psychiatrique
Pertes affectives ou matérielles : deuil, dépression limites parfois floues
En plus, il y a une difficulté à exprimer sa détresse, une symptomatologie différente de l’adulte jeune et une
dépression souvent masquée par une symptomatologie non psychiatrique qui prend le dessus
Facteurs de risque : antécédents de dépression, sexe féminin, maladies non psychiatriques (surtout si elles
entraînent une perte d’autonomie), maladies douloureuses, isolement, veuvage, événements de vie (surtout
récents, mais dans certains cas aussi anciens comme la guerre)
Au niveau clinique, la présentation est moins franche que la forme typique de l’adulte jeune
- Les symptômes ne correspondent pas forcément à la triade
- Plaintes physiques, irritabilité, délire et agitation plus fréquents
Le masque peut être physique (douleurs), hypocondriaque, délirant, hostile, centré sur la démotivation
(conative le patient peut faire un syndrome de glissement)
Dans le cadre du dépistage en médecine générale, des échelles ont été développées spécifiques pour le sujet
âgé. Elles se présentent sous forme de questionnaires qui permettent de rechercher la dépression malgré les
signes spécifiques du sujet âgé. Elles ne sont pas fiables à 100% mais permettent un 1er dépistage.
A. Quelques chiffres
La dépression est une cause importante de suicide. Chez le sujet âgé, le taux de suicide est le double de la
population générale. 50% des sujets âgés qui se suicident ont consulté leur médecin 1 mois avant leur mort,
on peut donc certainement améliorer la prévention à ce niveau.
B. Le suicide de « raison »
Le suicide de « raison » est l’idée reçue de suicide pour la maîtrise de son propre corps, pour arrêter de
souffrir.
- Pas de preuves voire aucune de son existence probablement un mythe
- La majorité des suicides chez les sujets âgés arrivent dans le contexte de dépression (et pourtant c’est
une maladie traitable), avec des pensées suicidaires régulières
Toute évaluation d’une personne âgée exprimant le souhait de mourir doit comporter un bilan
psychiatrique approfondi ou au moins un dépistage de dépression.
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C. Prévention
Selon une étude britannique, il y a une diminution des décès par surdosage médicamenteux depuis
l’introduction des conditionnements maximaux (ex : paracétamol) : limitation du nombre de médicaments
par plaquette, plus globalement, limiter l’accès aux moyens de mourir entraîne une réduction de la mortalité
Autre approche : cibler les catégories à haut risque (chez les sujets âgés : dépression et auto-agression
scarifications, blessures auto-infligées)
- Soutien social aux sujets à risque : utile car l’isolement est dangereux
- Service téléphonique et contacts téléphoniques réguliers : réduction des taux de suicide chez les
sujets âgés socialement isolés
CONCLUSION :
Importance de bien dépister la dépression et le suicide chez sujets âgés
Prendre en compte les caractéristiques propres aux sujets âgés en fonction des différents modèles de
fragilité
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