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• Elargissement du concept
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• Maladie de répartition universelle
• Prévalence sur la vie estimée entre 1 et 1,5 %
• Surmortalité élevée, surtout par suicide,
estimée à 10 %
• Sexe ratio = 1 mais début plus tardif chez les
femmes
• Un niveau S.E. bas est plutôt la conséquence
qu’une cause de la maladie
•Stresseurs socio-environnementaux:
•Infections in-utéro
•Carence vitaminique pendant la
Vulnérabilité neuro-bio- grossesse
psychologique •Complications obstétricales
•Erreurs génétiques •Stress de performance
•Neurotransmission défectueuse •Évènements de la vie quotidienne
(dopamine) •Niveau d’émotion exprimée
intrafamiliale
•Alcool et drogues
Facteurs de protection:
•Médicaments psychotropes
Schizophrénie
•Soins psycho-éducatifs
•Entraînement aux habiletés sociales
•Soutien social continu
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• La schizophrénie est caractérisée par de nombreux
symptômes. Ils peuvent varier d’une personne à
l’autre, ne sont pas toujours présents en même temps
et, une même personne peut présenter différents
symptômes selon le stade de sa maladie
• Symptômes positifs et Symptômes négatifs
• Des déficits cognitifs et des perturbations de
l’humeur peuvent également, à des degrés divers,
faire partie des symptômes de la schizophrénie
• Il faut souvent du temps avant de porter le diagnostic de
schizophrénie. Les symptômes peuvent être difficiles à déceler
jusqu’à une phase avancée de la maladie, d’autant plus que le
mode d’apparition des symptômes peut varier
considérablement d’un patient à un autre
• Les parents, amis, enseignants, entourage sont généralement
capables, à postériori, d’identifier un « avant » et un « après »
• La schizophrénie connaît une évolution variable, selon les
individus. Les différentes phases de la maladie sont marquées
par des caractéristiques spécifiques
Le premier épisode survient généralement de manière
inattendue. Cela ne veut toutefois pas dire qu’il ne
s’est pas annoncé, mais les premiers signes sont trop
vagues pour que l’on pense d’emblée à la présence
d’une psychose, même si rétrospectivement, on a
parfois le sentiment de l’avoir senti venir. On appelle
Prodrome ou Phase prodromique, la période au cours
de laquelle les signes avant-coureurs de la maladie se
manifestent
Un comportement inhabituel, une tendance à
l’isolement, un laisser-aller général, des
tendances dépressives, sont évocateurs de
perturbations psychiques qui s’installent
insidieusement. Le meilleur indice de
l’émergence de la maladie, c’est le sentiment
partagé par les proches qu’un changement
s’opère dans la façon d’être de la personne
• Parmi les signes les plus importants, on observe avant tout le
retrait et l’isolement social généralement progressif et qui
s’aggrave avec le temps. Les activités de groupe sont ainsi
vécues d’abord passivement puis ensuite refusées. La
communication avec les autres est progressivement réduite
avec une tendance graduelle au détachement et à la
« fermeture »
• Un deuxième signe important est la réduction des capacités à
accomplir un comportement finalisé (chute de performance
scolaires ou au travail ou dans le sport) jusqu’à l’abandon total
des activités
Un troisième signe est la perte des intérêts, sans
raison apparente, associée à une sensation subjective
de fatigue, en l’absence de véritable dépression. Le
sujet ne donne pas d’explications ; la perte d’intérêt
est souvent accompagnée par des singularités et par
l’apparition d’intérêts étranges et bizarres avec des
thèmes magiques ou philosophiques ou pseudo
scientifiques qui sont abordés avec un manque de
critique
PROGRESSIF
• Rechercher une rupture avec état antérieur, > 6 mois
• Affaiblissement physique et psychique
– Clinophilie, incurie, désintérêt, bizarrerie
• Modification de la personnalité et de l'affectivité :
– froideur, ambivalence, retrait social
• Trouble des conduites
– Sexe : apragmatisme, prostration, transsexualité…
– Alimentaire : boulimie, anorexie
– Toxique
• Idées sub délirantes
• Troubles intellectuels
– Déclin, apragmatisme, fléchissement scolaire
• Formes pseudo obsessionnelles
– Thème de persécution, stéréotype, pas d’autocritique, pas de lutte anxieuse
• Pseudo phobiques
– Corporelle : dysmorphophobie, nosophobie, éreutophobie
BRUTAL
• 50 à 65%
• > 6 mois des symptômes continus
• Bouffée délirante aiguë
• État confusionnel :
– Subconfusion, discordance, incohérence idéo-verbal
• Trouble thymique atypique
– Froideur, indifférence affectif, délire
• Trouble des conduites
– actes médico-légaux,
– voyages pathologiques, fugues
– Rationalisme morbide
DISSOCIATION
• Définition :
– Perte de cohésion et de l’unité de processus psychique idéo-affectif
• Discordance :expression comportementale de dissociation
– Ambivalence :
• affective (amour/haine…)
• Intellectuel : idées contraires
– Imperméabilité
• Énigmatique
• Incompréhensible
– Bizarrerie : idées , sentiments, actions étranges
– Détachement du réel
DELIRE PARANOIDE
REPLI AUTISTIQUE
• Pas une seule caractéristique pathognomonique
• Multiples symptômes caractéristiques
• Symptômes appartenant à plusieurs registres :
Hallucinations Perception
Idées délirantes Pensée inférentielle
Discours désorganisé Pensée/Langage
Bizarreries du Gestion du comportement
comportement
Symptôme Fonction diminuée
Alogie Fluidité de la pensée, du
discours
Abrasion des affects Expression émotionnelle
Volonté et pulsion
Aboulie Capacité à éprouver du
Anhédonie plaisir
• Altérer la capacité de :
– Fonctionnement dans la vie quotidienne
– Être scolarisé
– Travailler et conserver un emploi
– Entretenir des relations amicales
– Avoir des relations familiales intimes
Les symptômes positifs sont des manifestations qui
s’ajoutent aux fonctions mentales habituelles d’un
individu, à ses pensées. Leur présence est anormale.
Ils apparaissent au cours de la phase aiguë de la
maladie et amènent la personne à avoir des
comportements et une conduite parfois
incompréhensibles aux autres. Les symptômes
positifs les plus fréquents sont: les hallucinations, les
idées délirantes, les troubles de la pensée et les
troubles de comportement
• Ce sont des troubles de la perception. La
personne est convaincue de percevoir des
choses qui, en réalité, n’existent pas
• Ces phénomènes sont vécus comme réels,
souvent très angoissants et source de
souffrance considérable
• On distingue plusieurs sortes d’hallucinations
• Elles peuvent être de simples sons ou des discours incessants. Elles
peuvent être énoncées par une ou plusieurs voix. Les interlocuteurs
peuvent être connus ou non. Généralement elles sont localisées de façon
précise: entendues près des oreilles, comme chuchotées, ou venant de loin.
Elles peuvent être entendues par une oreille ou par les deux
• Elle peut tenter de s’en défendre de différentes façons: boules dans les
oreilles, appareil de radio ou walkman à plein volume, etc….
• Les hallucinations olfactives et gustatives
• Les hallucinations tactiles et cénesthésiques:
Les hallucinations tactiles sont relatives au
toucher et les hallucinations cénesthésiques
sont relatives aux sensations corporelles
internes. Elles peuvent être des sensations de
brûlures, de fourmillements, des impressions
d’insectes grouillant sous la peau
• Il s’agit d’une conviction à la fois absolue et fausse, une
certitude au sujet de laquelle la personne est insensible à toute
argumentation et qui peut envahir toute sa vie, l’amenant
parfois à accomplir des actes absurdes et incompréhensibles
pour l’entourage. Pour la personne, cette certitude est plus
véridique et plus importante que la réalité extérieure qui, pour
elle, n’a aucune valeur
• Le délire explique, en quelque sorte, le monde inquiétant et
angoissant dans lequel la personne atteinte de schizophrénie
est plongée
• Il existe différentes sortes d’idées délirantes :
Ce sont les idées délirantes les plus fréquentes. La
personne a la conviction que l’on essaie de lui nuire
physiquement (idées d’empoisonnement, d’agression
par des moyens plus ou moins scientifiques ou
fantastiques), moralement (« on » l’insulte, « on » se
moque d’elle, « on » veut l’expulser de son
appartement, « on » lui a volé son argent, etc.)
L’individu peut être convaincu qu’il est persécuté, en
danger, qu’on veut le tuer, ou qu’il est responsable
des malheurs dans le monde
Elles sont presque aussi fréquentes que les
idées de persécution. Ce sont des illusions de
puissance, d’influence, de richesse, de grande
intelligence, de filiation grandiose, de
surestimation de ses capacités personnelles
• Le délire de contrôle :Dans le délire de contrôle, la personne est
convaincue d’être sous l’emprise d’une force étrangère. Elle croit être
dirigée par une force extérieure. Tout ce qu’elle dit, écrit ou fait, lui est
imposé par une puissance qui la domine. Ces forces étrangères peuvent être
des rayons, des ondes ou agir par des voies paranormales
• La divulgation de la pensée La personne sent que ses pensées quittent sa
tête pour se diffuser à l’extérieur, comme à la radio, par exemple. Elle a
souvent l’impression que ses pensées, ses sentiments et ses gestes les plus
intimes sont connus ou partagés par les autres
• Les idées de références La personne est alors convaincue que les autres
parlent d’elle, ou lui font signe, dans la rue, à la télévision ou ailleurs
• La désorganisation de la pensée s’exprime par un discours flou
parfois incompréhensible, un manque de logique, un manque de
suite dans les idées, l’utilisation de termes étranges et une
incohérence des propos
• Dans d’autres occasions, il y a de véritables barrages, c'est-à-dire
que le débit de la pensée s’arrête brusquement pendant quelques
secondes sans que le malade n’en soit gêné : la pensée subit
comme une éclipse, comme si elle était soudain suspendue, puis
la conversation reprend sur le thème précèdent ou sur un
nouveau thème apparu brusquement
• Un autre symptôme est l’appauvrissement de la production de
l’idéation avec de réponses courtes par monosyllabes
• Généralement, chez le sujet normal, les mimiques et
la gestuelle (communication non verbale) sont en
accord avec la teneur des propos (communication
verbale)
• Chez le schizophrène, la discordance entre les deux
formes de communication est fréquente : rire sans
raisons ou en évoquant des événements tristes,
apparaître angoissé en parlant de choses sans
importance, irritabilité facile pour des motifs futiles
associée à des comportements agressifs
• Le comportement général est sans but précis, bizarre,
peu adapté, avec parfois des attitudes figées ou des
phases d’excitation incongrue
Catatonie
• Mélancolie
• Syndrome maligne de NLP
Il est impératif d’éliminer des facteurs
étiologiques organiques potentiels tels de la
consommation de substances psycho actives,
certains troubles métaboliques et certaines
maladies neurologiques comme l’épilepsie
• la maladie s’exprime de différentes façons et son
évolution varie selon les individus. La plupart d’entre
eux connaissent une amélioration considérable de leur
état
• On pense, de plus en plus, que les symptômes de la
schizophrénie fluctuent surtout pendant les cinq
premières années de la maladie, d’où l’importance de
concentrer les efforts de réadaptation pendant les
années qui suivent le premier épisode de psychose
• L’objectif ainsi poursuivi est de contrer rapidement la
détérioration de l’état du patient afin qu’il demeure le
plus fonctionnel possible quand la période critique du
début de la maladie sera passée
• Les patients qui n’ont été hospitalisés qu’une seule
fois ont une évolution fort différente de ceux qui l’ont
été à répétition
• Grâce aux nouvelles approches thérapeutiques, on
peut aujourd’hui affirmer que :
• De 20 à 25 % des personnes souffrant de schizophrénie auront une
évolution favorable après un seul épisode psychotique et connaîtront:
- soit une rémission spontanée;
- soit une seule hospitalisation suivie d’un retour au niveau de
fonctionnement qu’elles avaient antérieurement;
- soit une adaptation sociale convenable, parfois même sans traitement
• de 50 à 60 % des personnes verront, par ailleurs, grâce à une médication
antipsychotique continue, s’atténuer de manière sensible, leurs symptômes
aigus ou tout au moins, verront s’espacer les rechutes et pourront même
mener une existence paisible dans la communauté;
• de 15 à 30 % se stabiliseront dans un état déficitaire ou verront leur état se
détériorer, malgré la prise de médicaments, et auront besoin d’un milieu
protégé
FACTEURS DE BON PRONOSTIC : FACTEURS DE MAUVAIS
PRONOSTIC :
Halopéridol Clozapine
Déficit dopaminergique
mésocortical
symptômes négatifs Déficit secondaire en dopamine
symptômes cognitifs
récepteur
e
• Tous les neuroleptiques classiques, quelque soit leur structure,
bloquent les récepteurs PS D2.
• Les posologies efficaces et les effets latéraux sont bien
corrélés avec la capacité de blocage des récepteurs D2.
– Système mésolimbique : action antipsychotique
– Système mésocortical: symptômes négatifs, troubles
cognitifs
– Système nigrostrié: effets neurologiques EP
– Système tubéro-infundibulaire: effets endocriniens
• Ils permettent d’améliorer l’état clinique de 60-75% des
patients en phase aiguë (après 6 semaines) contre 20-23%
pour le placebo
• Leur poursuite permet de réduire le taux de rechute à un
an à 25%, alors que ce taux est de 70% sous placebo
• Lorsque les neuroleptiques sont interrompus, la plupart
des rechutes se produit dans les 10 premiers mois, à un
rythme d’environ 10% par mois
• Indifférence psychomotrice
• 2. Diminution de l'agressivité de l'agitation
• 3. Réduction des symptômes psychotiques aigus ou chroniques
(Diminution ou disparition des hallucinations et du délire )
• 4. Effets neurologiques et neurovégétatifs
• 5. Effets sous-corticaux prédominants
• L’action sédative précède l’action anti-délirante