Vous êtes sur la page 1sur 19

MINISTERE DE LA SANTE BURKINA FASO

SECRETARIAT GENERAL UNITE- PROGRES-JUSTICE


ECOLE PRIVEE DE SANTE

Cours de psychiatrie

Année académique 2023_2024


Objectifs du cours

Connaitre les affections mentales

Maitriser la sémiologie psychiatrique

Prendre en charge les troubles psychiatriques

Objectifs spécifiques

_ définir le trouble psychiatrique

_ définir les termes courants en psychiatrie

_ repérer les signes d’un trouble psychiatrique

_diagnostiquer un trouble psychiatrique

_traiter un trouble psychiatrique


CHAPITRE I : L'EXAMEN CLINIQUE EN PSYCHIATRIE

I- INTRODUCTION :

La psychiatrie est une discipline médicale dont l'examen clinique est bien
particulier car il doit avoir une vision globaliste en abordant le malade à
travers ces 3 dimensions, psychique, somatique et environnementale.

Cet abord tri factoriel est le postulat fondamental de l'examen psychiatrique


qui permet d'éviter le réductionnisme qui nuit au diagnostic et à la prise en
charge.

L'examen a 3 objectifs, diagnostique, thérapeutique et pronostique. Pour ce


faire Il faut savoir que chaque cas est un cas à part. Outre les éléments de
l’état civil (nom et prénom, âge, sexe, profession, provenance), le mode
d’admission du patient qui peut être direct ou indirect, les motifs de
consultations qui constituent les raisons pour lesquels le patient vous
consulte, l’histoire de la maladie (mode de début, manifestations, recours
thérapeutiques antérieurs, il faut réaliser l’examen clinique du patient qui
comporte les étapes suivantes :

I l’examen psychiatrique

1) Sémiologie de la présentation : ici, il faut apprécier la tenue


vestimentaire et corporelle qui peut être incurique, extravagante, non
adaptée au sexe, au temps et à l’âge. Apprécier la mimie (hypomimie,
hypermimie, amimie), le contact (syntone, hyper syntone, réticence,
indifférence)

2) L’activité psychomotrice : apprécie le comportement du patient


pendant l’entretien ; il peut être instable, agité ou came, inhibé, maladroit
3) Fonctions intellectuelles supérieurs

- Analyse du langage : Le sujet peut être cohérent, incohérent,


logorrhéique (débit verbal exagéré), présentant des troubles articulaires
(bégaiement), des troubles syntaxiques (enchaînement des mots) ou des
troubles sémantiques (sens des mots.)

- Analyse de la mémoire : recherche les troubles mnésiques soit


de fixation (récentes), soit d'évacuation (anciennes.)

- Analyse du jugement : excès de jugement (distorsion,


rationalisme morbide, déni de l’état morbide)

4) Fonctionnement de la pensée : on apprécie ici le cours de la


pensée dans son rythme (accéléré ou tachypsychie, ralenti ou
bradypsychie) et dans sa continuité (barrage, fading mental, coq à l’âne).
On apprécie le contenu de la pensée qui inclut des idées délirantes,
négatives (dépressives) ou positives (projetées dans l'avenir)

5) Analyse de la conscience de soi et du schéma corporel : Il peut


s'agir d'un trouble confusionnel, désorientation temporo-spatiale, fausse
reconnaissance, Analyse de l’attention : Peut être soutenue ou non avec
distraction ou pensivité.etc.

6) Activités perceptives : on peut noter des hallucinations


psychosensorielles (visuelles, auditives, olfactives, gustatives, tactiles ou
cénesthésiques), des illusions

7) Analyse de la thymie ou humeur ou affectivité : Peut-être


indifférente, dépressive ou exaltée (euphorique.)

8) Analyse des conduites instinctuelles : ici on apprécie le sommeil


(insomnie, hypersomnie, parasomnie (cauchemars…), l’alimentation
(anorexie, hyporexie, refus alimentaire, boulimie, consommation des
substances psychoactives), le contrôle sphinctérien (énurésie, gâtisme,
encoprésie), les conduites sexuelles (libido, anorgasmie, perversions ou
déviances sexuelles (zoophilie, nécrophilie, pédophilie, masturbation…)

9) Analyse du cours de vie quotidienne (conduites sociales) :


Recherche des fugues, vagabondage, actes suicidaires ou actes antisociaux
(vol), homicides

10) Apprécier la réaction du patient pendant l’examen psychiatrique


(a coopéré ou non)

II- examen somatique

Apprécier l’état général du patient, relever les constantes physiologiques,


réaliser un examen physique en commençant par :

- L’examen du système nerveux (tonus musculaire, l’équilibre…)

- L’examen cardiovasculaire (rythme cardiaques…)

- L’examen de l’appareil respiratoire

- L’appareil digestif

- L’appareil urogénital

- Peau et phanères.

NB : dans le souci de rentre un dossier complet, cette partie de l’examen est


réalisé en milieu hospitalière par les médecins (spécialiste, DES, Interne,
externe)

Cette partie de l’examen permet de retrouver l’origine organique ou non


des troubles psychiatriques ou éventuellement l’existence d’une organicité
associée au trouble psychiatrique
III- La biographie

Elle rend compte du :

- déroulement de la grossesse dont le patient est issu (mère maladive,


grossesse pathologique…)

-Naissance et enfance (développement psychomoteur…)

- la dynamique familiale (a vécu auprès ou pas avec les parents géniteurs,


existence d’un conflit familial, divorce, séparation…)

- le cursus scolaire (scolarisé ou non)

- la vie sentimentale et sexuelle (marié, premiers rapports sexuelles),

- formation et vie professionnelle (formation reçue, activités menées)

-évènement marquant de la vie (positif, négatif)

- philosophie et culture (ethnie, religion)

- Habitudes et mode de vie (mets, conduites addictives)

- loisirs

IV-Recherche des Antécédents pathologiques psychiatriques personnels et


familiaux, médicaux, chirurgicaux, vaccinaux, gynéco-obstétrique,
allergiques

IV- LE REGROUPEMENT SYNDROMIQUE.

En fonction de l’histoire de la malade, les raisons de la consultation


appuyées par l’examen psychiatrique, somatique, les antécédents
pathologiques et certains éléments de la biographie on peut retrouver :

- Un syndrome d’agitation psychomotrice (instabilité,


hypermimie, logorrhée, agitation…)
- Un syndrome délirant à thème de persécution, de revendication,
de jalousie, d’influence, de grandeur, mystique ou religieux… avec soit un
mécanisme hallucinatoire, intuitif, interprétatif ou imaginatif.

- Un syndrome dissociatif (fugues, vol, retrait social, incurie,


solliloquie pyromanie…)

- Un syndrome dépressif (tristesse, pleurs, anhédonie,


hypomimie, anorexie…)

- Un syndrome expansif ou d’excitation (euphorie, hypermimie,


hyper familiarité, infatigabilité, boulimie…)

- Un syndrome anxieux (stress, anxiété, perplexité, irritabilité…

- Un syndrome somatique (fièvre, plaie, toux, céphalées,


vomissement, diarrhée…)

V- examen complémentaire : Les examens paracliniques en psychiatrie :


Outre le bilan standard (FNS, Urée/Créatinine, Glycémie et radiographie du
thorax), Il en existe d'autres, en fonction de l'orientation clinique (TDM,
bilan hormonal, etc.) Il existe entre-autres des test psychologiques et
psychométriques pour mieux cerner la pathologie ou la personnalité.

VI- LA PRISE EN CHARGE :

Elle est multifactorielle, organo-psycho-sociale.

La thérapeutique est basée sur la chimiothérapie, la psychothérapie


(ergothérapie), l'institution (hospitalisation) et l'intervention sur
l'environnement.
Définition des termes

 Trouble c’est un état d’agitation, de confusion ou d’inquiétude ou


d’émotion dans lequel se trouve un individu, c’est un état
pathologique
 Trouble psychiatrique ou trouble psychique ou trouble mentale
désigne l’ensemble des troubles psychologiques entrainant des
difficultés, des souffrances et des troubles de comportement
 Incurie : négligence, manque de soin
 Hypermimie : augmentation anormale du nombre de l’intensité des
expressions faciales pas nécessairement émotionnelles souvent
accompagner d’hyper syntonie
 Hypomimie diminution ou ralentissement des mouvements
expressifs
 Amimie : réduction de la mobilité du visage ou absence d’expression
du visage
 Syntonie tendance à vibrer en harmonie avec le milieu dans lequel la
personne se trouve
 Agitation : elle se caractérise par une activité violente et désordonnée,
elle peut être physique et psychique
 Logorrhée : trouble du langage caractérisé par un flot de paroles
incoercibles et rapide ; c’est une accélération du débit verbal
 Mutisme : Attitude d’une personne qui se tait, refus de communiquer
ou de parler
 Bradyphémie : c’est un trouble acquis qui se manifeste par une
lenteur excessive de la parole
 Bradypsychie : diminution du rythme de la pensée
 Tachypsychie : accélération du rythme de la pensée
 Fading mental : arrêt progressif des propos du patient, traduisant un
évanouissement du cours de la pensée, suivi d’une reprise du rythme
normal sur un thème identique ou sur une autre idée
 Barrage : il désigne une interruption du discours observer le plus
souvent dans schizophrénie
 Délire : c’est une perte du sens de la réalité se traduisant par un
ensemble de convictions fausses ; irrationnelles ; auxquelles le sujet
adhère de façon inébranlable_
 Amnésie : c’est une incapacité partielle ou totale à se souvenir
d’expériences passées ou une incapacité à stocker de nouveaux
souvenir après l’évènement causal
 Hallucination : c’est une perception sans objet à percevoir, le sujet
adhère et réagit comme si la perception venait de l’extérieur
 Déni : c’est le fait de refuser de façon inconsciente une partie ou
l’ensemble d’une réalité
 Rationalisme morbide c’est une forme de pensée caractéristique de
certains états schizophréniques, faite de raisonnements logiques
poussée jusqu’à l’absurde
 Agnosie : incapacité à identifier un objet en utilisant au moins l’un des
cinq sens : c’est un trouble psychosensoriel
 Anhédonie : perte de la capacité à ressentir du plaisir et de l’intérêt
 Clinophilie : le fait de garder le lit ne plus vouloir sortir de sa chambre
 Aboulie : absence de volonté ou paralysie psychique
 Apragmatisme : incapacité à entreprendre des actions
 Retrait social : c’est un trouble de comportement caractérisé par un
rétrécissement de l’existence en un espace restreint ou enclos, ou les
règles et les usages de la vie sociale n’existe pas,
 Insomnie : c’est un manque ou une mauvaise qualité de sommeil qui
retentit le lendemain sur les activités diurnes physiques, psychiques
et sociales,
 Gâtisme : état de personnes qui présentent une incontinence des
matières fécales et des urines accompagnée d’une décrépitude
dégradation, délabrement) physique et mentale
 Encoprésie ; « mission régulière et volontaires de selles
 Enurésie : miction répétée, involontaire, incontrôlable, inconsciente
et le plus souvent nocturne
 Errance : c’est l’action d’errer, de marcher sans but précis ; c’est le fait
de quitter la famille et se retrouver dans la nature ; il ne retourne pas
dans la famille,
 Fugue : c’est quitter momentanément le domicile, c’est, s’en fuir.
CHAPITRE II : Diagnostic positif des troubles psychiatriques
1 – schizophrénie :
Age au début de la maladie : âge inférieur ou égal à 35 ans
Evolution le plus souvent chronique avec un début de symptômes de plus
de 6 mois
Existence d’un syndrome dissociatif au niveau intellectuel : barrage fading
mental, néologisme… ; au niveau affectif avec l’indifférence thymique et au
niveau comportemental tels que les vols, viol ; fugues ; errance, voyage
pathologiques, retrait social. CAT hospitalisation, isolement si nécessaire,
haldol, largactil, diazépam
2- la manie existence d’un syndrome d’excitation ou syndrome maniaque ou
syndrome expansif avec les signes comme l’euphorie, l’hyperactivité,
l’infatigabilité, la boulimie, les achats pathologiques. CAT hospitalisation
sédatifs en urgence, puis tégrétol Lp 400 mg
3- psychose hallucinatoire chronique avec l’existence d’un syndrome
hallucinatoire essentiellement des hallucinations intrapsychiques, des
cénesthopathies. CAT Haldol 5mg CP
4-depression existence d’un syndrome dépressif fait de tristesse, idées de
culpabilité, idées pessimistes, de dévalorisation, idées suicidaires,
anhédonie, crise de larmes…Hospitalisation si dépression sévère avec des
sédatifs puis antidépresseurs. Laroxyl ; anafranil, deroxat...
5- TPAT : existence d’un syndrome délirant avec un délire polymorphe a
thèmes et mécanismes multiples, début brutal, inferieur a 6mois. CAT
hospitalisation ; bilan en urgence, haldol, largactil, diazépam
6- paranoïa existence d’un syndrome délirant monothématique, délire
systématisé. CAT hospitalisation sur injonction judiciaire
7- hystérie avec l’existence de syndrome de conversion hystérique fait de
crises de nerfs, perte de connaissance ; astasie-abasie, séduction,
suggestibilité, paresthésie, anesthésie, mutisme. Début brutale
généralement chez une adolescente .CAT : psychothérapie plus anxiolytique
8- les états dépressifs du postpartum surviennent dans 50 à 80 pour cent
des accouchées. La symptomatologie associe des pleurs, l’irritabilité, labilité
émotionnelle, la dysphorie, les troubles sommeil, la fatigue et l’anxiété
9- la psychose puerpérale ou psychose périnatale : c’est un trouble
psychiatrique qui survient les plus souvent deux semaines à trois mois
après l’accouchement. L’existence des hallucinations, la confusion et les
délires peuvent mettre en danger à la fois la mère et son enfant

Psychologie de la grossesse : Pendant la grossesse, les femmes sont plus


sujettes à l’anxiété et à l’inquiétude et plus vulnérables émotionnellement
que dans les autres périodes de leur vie

CHAPITRE III : CONDUITE A TENIR DEVANT UN ÉTAT


D'AGITATION

I- DÉFINITION :

L'état d'agitation "EA" est l'augmentation de l'activité motrice, désorganisée et


inadaptée dans sa forme et sa force.

L'EA est la traduction comportementale d'une excitation psychique dont les


étiologies sont multiples.

II- DIAGNOSTIC POSITIF :


Même devant une agitation clastique (extrême) nécessitant d'emblée un
traitement d'urgence, il faut prendre quelque temps pour effectuer un bilan
psychiatrique et biologique avec abord de l'entourage.

L'interrogatoire de l’entourage : Apprécie

1- Les antécédents médicaux.

2- Les antécédents psychiatriques.

3- Les circonstances d'apparition et le mode de début.

Il permet en outre de dédramatiser la situation et de faire céder des


comportements ayant provoqués ou entretenus la situation.

III- CONDUITE A TENIR IMMÉDIATE :

1) En cas d'agitation peu intense et contrôlable ou de crise d'angoisse


aiguë
2) Traitement ambulatoire, l'hospitalisation n'étant pas nécessaire.
3) Tranquillisant par voie orale, tel les Anxiolytiques type Valium®
(Diazépam) ou Tranxène® (Clorazépate dipotassique) associé à une
attitude du soignant, dédramatisant et apaisante, tout en restant calme
et autoritaire.
4) En cas de doute diagnostique ou de confusion mentale ou d'accès
psychotique aigu
5) Hospitalisation.
6) Chimiothérapie par voie parentérale tel

1 Anxiolytiques type Valium® ou bien

2 Neuroleptiques sédatifs type Nozinan® (Lévomépromazine) ou Largactil®


(Chlorpromazine)
- Recherche étiologique, qui conditionne le traitement ultérieur.

1- L'état d'agitation psychotique :

1) Bouffée délirante (psychose délirante aiguë.)

2) Accès maniaque aigu.

3) Mélancolie anxieuse.

4) Schizophrénie.

5) Délire paranoïaque (délire chronique systématisé.)

2- L'état d'agitation névrotique :

1) Crise hystéro-anxieuse : Crise contrôlable, théâtrale, bruyante et dépendante


de l'entourage avec des manifestations somatiques au 1er plan.

2) Crise d'angoisse aiguë (attaque de panique.)

3- L'état d'agitation psychopathique : Avec manifestation auto ou hétéro-


agressives, souvent favorisée par la prise d'alcool et de drogues.

4- L'état d'agitation dans le cadre d'une confusion mentale :

1) Toxique, tel le syndrome de sevrage aux opiacés et à l'alcool.

2) Fébrile, telle la méningite, méningo-encéphalite, tuphos, etc.

3) Epileptique (dans toutes ses phases.)

4) Signes neurologiques en foyers, tel les traumatismes crâniens, tumeurs


cérébrales surtout frontales, hématome sous-dural, etc.

5- L'état d'agitation dans le cadre d'une affection générale :

1) Hypoglycémie.

2) Coma acido-cétosique.

3) Toxémie gravidique.
4) Maladie de Basedow ‘trouble affectant la glande thyroïdienne).

6- L'état d'agitation dans le cadre de traumatismes émotionnels : Pouvant


entraîner des réactions aiguës à type de crise confuso-anxieuse.

CHAPITRE IV : CONDUITE A TENIR DEVANT UN ÉTAT DE


DANGEROSITÉ

I- DÉFINITION :

La dangerosité est la possibilité qu'a un malade mental de commettre des actes


antisociaux (crimes, viols, vols, incendies, attentas à la pudeur, suicide) C'est
une urgence psychiatrique.

II- FACTEURS FAVORISANTS :

1- Alcoolisme.

2- Toxicomanie.

1- Perturbations sociales (chaumage, mauvaises conditions de vie, etc.)


2- Hostilité aux Neuroleptiques

III- CONDUITE A TENIR DEVANT UN ÉTAT DANGEREUX :

Tout malade qui compromettrai l'ordre et la sécurité publique doit être interné
d'office.

1- Modalités d’hospitalisation :

- Placement libre : Le malade se présente à la consultation comme tout autre


malade de la médecine générale. Le patient peut sortir contre-avis médical et le
médecin et le seul souverain dans sa décision d'admission.

2- Critères de sortie d'un malade dangereux d'un service fermé :

- Précision du diagnostic. - Bonne réponse au traitement.


- Nature du délit commis et autocritique de son acte.

- Absence ce récidive.

- Discipline thérapeutique. - Bonne prise en charge socio-familiale.

CHAPITRE V : CONDUITE A TENIR DEVANT UN ÉTAT SUICIDAIRE

I- DÉFINITIONS :

Etymologiquement ; le suicide désigne le meurtre de soi-même. Le terme dérive


du latin sui = soi et caedere = tuer.

C'est une agression centrée sur soi-même, c'est l'auto-agressivité.

Le suicidé est le sujet dont le geste a été mortel.

Le suicidant est le sujet qui a survécu à son geste d'autodestruction.

Le suicidaire est le sujet qui risque de recourir au suicide.

L'idée suicidaire est la représentation mentale de l'acte.

La velléité suicidaire est l'ébauche de suicide.

La tentative de suicide "TS" est l'acte soldé par un échec.

II- FORMES CLINIQUES :

1/ Le suicide collectif : Accompagné de la mort d'autres personnes, qu'il soit

- Non-consenti (suicide altruiste après homicide ou infanticide.)

- Consenti (Sectes, etc.)

2/ Le suicide travesti ou simulé : Le sujet maquille son suicide, le faisant


passer pour un accident, meurtre ou mort naturelle.

3/ Les équivalents suicidaires :


- L'automutilation. - Certains refus alimentaires et thérapeutiques.

- Certaines conduites toxicomaniaques ou alcooliques.

- La prise de risques graves.

4/ Le suicide des enfants : Exceptionnel avant 10 ans.

5/ Le suicide des adolescents : De plus en plus fréquent, en rapport avec


l'accumulation des difficultés familiales et sociales ainsi qu'aux déceptions
propres de l'adolescence.

6/ Le suicide des personnes âgées : Souvent en réaction à des situations


difficiles (isolement, solitude, maladies psychiques)

III- CONDUITE A TENIR DEVANT UN ÉTAT SUICIDAIRE :

Objectifs :

- Prévenir le passage à l'acte en présence d'idées suicidaires.

- Prévenir les récidives après une TS.

1- Appréciation du risque de passage à l'acte par la recherche

- D'un syndrome pré-suicidaire faite de

• Restriction du champ de la conscience et de l'affectivité.

• Inhibition de l'hétéro-agressivité (retournée sur soi-même.)

• Fuite vers le fantasme du suicide.

- De TS antérieures personnelles et familiales.


- Des caractéristiques psychosociales.
- D'un élément dépressif impulsif.
- D'une pathologie sous-jacente.

6- De la qualité de l'entourage.

2- Traitement étiologique.

Prévention

 Prévention primaire par l'hospitalisation, imposée dans les TS


sérieuses et constitue une solution en cas d'échec du traitement
ambulatoire permettant d'éviter le passage à l'acte et d'instaurer un
traitement spécifique. Le malade est interné dans une chambre
commune sous surveillance stricte avec retrait des objets dangereux.

* Prévention secondaire par

- L'aménagement des conditions de vie.

- La réadaptation sociale et

- La psychothérapie.

CHAPITRE VI : Classification des médicaments

I- Les neuroleptiques ou antipsychotiques indiquées


dans le traitement des psychoses et autres névroses
chroniques :
2) Les neuroleptiques incisifs ; haldol 5 mg comprimé, injectable ou
haldol decanoas 50 mg injectable, modecate 25 mg( fluphenazine)
ou moditen
3) Les neuroleptiques sédatifs : Chlorpromazine ( largactil), nozinan
( levomepromazine), tercian,
4) Neuroleptiques atypiques : risperidone 1 mg, 2 mg 3 mg 4 mg,
olanzapine 5 mg ou 10 mg cp
II- les antidépresseurs
- Anafranil
- Tofranil, prozac,deroxat, laroxyl, paroxetine
III- les anxiolytiques/ hypnotiques indiqués dans le traitement de
l’anxiété et certaines insomnies :
- Diazépam ( valium) 5 et 10 mg
- Temesta cp 2,5 ou 1 mg
- Lexomil 6 mg
- Melex 1 mg
- Atarax 25 mg cp
IV- les thymoregulateurs
- Les sels de lithium
- Le tegretol
V- les correcteurs
- Le lepticur 10 mg cp( topatepine)
- L’attente 5 mg ou 2 mg

Vous aimerez peut-être aussi