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Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

Résumé psy santé


Définition de la santé et de la psycho de la santé

Définition de la santé selon l’OMS (1946) : Un état complet de bien-être physique, mental et social, et
ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité
Selon cette définition 90% d’entre nous ne le sont pas. Le problème est le mot « complet ».

Meilleure définition de BRITANICA MICROPAEDIA (1992) : La santé est la capacité prolongée d’un
individu à faire face à son environnement, émotionnellement, mentalement et socialement.
Selon les définitions de santé, l’individu ne ressentirait pas une pression. Les patients s’effondrent car
ils n’ont pas le moral et abandonnent. Il faudrait lâcher prise pour atteindre le bonheur. Accepter la
situation. Mais du coup, il faudrait définir ce que veut dire faire face = capacité prolongée de continuer
à vivre sa vie et combattre
Difficile de définir la santé. Mais pas oublier que la santé est profondément conceptuelle

La progression d’un cancer ? (Alexis Cortot, communication personnelle)


1. Dimension clinique : on voit le patient se dégrader. Sa plaie s’est réouverte, perte de poids
etc. Clinique étymologiquement veut dire « au chevet/à côté du lit du patient »
2. Radiologique : détecter une tumeur. Peut être en bonne santé cliniquement mais pas au
niveau radiologique
3. Dimension biologique : indicateurs de développement du cancer à la prise de sang (cancer de
l’ovaire), d’inflammation

Modèle bio-médical Modèle bio-psycho-social

La maladie est la conséquence d’agents La maladie est la conséquence de facteurs bio-psycho-


pathogènes (anormalité). sociaux
Les médecins sont les uniques experts Les malades ont aussi leur expertise et du pouvoir : vécu,
et ont tous pouvoirs. internet.
la maladie, disease, est la seule chose La maladie, illness, est aussi prise en compte.
d’intérêt Le malade est acteur : on attend bcp de lui/elle. Met
La malade n’est qu’un objet, il/elle n’a beaucoup de pression. (responsabilité individuelle mais
aucune responsabilité ou autre. (Avant environnement et pays dvlpé influence leur état enft).
illness n’était pas important). Corps et esprit sont liés.
Le corps et l’esprit sont séparé Le problème est qu’il n’y pas vrmt d’interaction
interdisciplinaire au niveau médical, psychique, physique.
Besoin d’une approche heuristique/globale. Il ne faudrait
pas que faire du psychique mais faire un peu de tout ou
interagir car on serait coincé sur l’ancien modèle.
Prévention et promotion de la santé. Malades et leur
entourage. Galère quand les proches sont malades tout
le monde est impacté par la maladie d’un proche. Les
médecins en souffrent aussi.

Progressivement, on passe du modè le biomé dical au modè le bio-psycho-social


Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

La psycho de la santé
Définition : Etude du rôle des facteurs psychosociaux dans la santé, qu’il s’agisse du maintien de la
bonne santé, comme du rôle de ces facteurs dans l’apparition, l’évolution et le vécu de la maladie et
inversement.
La psychologie impact la santé mais la santé influence aussi les facteurs psychologiques. Si on a un
cancer, on va être fatigué et gêné (diarrhée ou autre), on sera triste, anxieux etc

Facteurs psychosociaux par exemple :


Emotions, cognitions (pensées, mémoire etc), comportements, relations à autrui, contexte social. Si
on est gravement malade, trouver son âme sœur. L’amour guérit tout.

3 blocs en psycho de la santé

L’endroit où on est né et l’environnement psychosociale des parents influencent notre santé. Le genre
et l’âge est aussi important.

La psy de la santé est une discipline récente


Elle est récente car avant on disait que le corps et l’esprit étaient séparés. Le ressenti mental n’était
pas important. L’anxiété etc n’existait pas.

Spécificité disciplinaire et méthodologique

elle utilise la modélisation scientifique = on vérifie statistiquement que les théories postulées se
confirment ou non dans la réalité . Elle s’appuie donc sur des études scientifiques qui contiennent
généralement un grand nombre de personnes (souvent > 100 ) : études quantitatives. Elle
s’intéresse aussi au vécu des patient-e-s, proches, soignant-e-s : études qualitatives par entretiens.
Les études qualitatives et quantitatives sont complémentaires. On utilise parfois les deux
méthodologies ensemble : études mixtes

2. COMPORTEMENTS DE SANTÉ
AP
ALCOOL ET TABAC
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Comportements de santé
Définitions : « Les comportements, actions et habitudes qui ont trait au maintien, au rétablissement
et à l'amélioration de la santé » (Gochman).
Un CS = Comportement qui affecte la santé, positivement ou négativement.
Les plus étudiés : Activité physique, Alimentation, Alcool, Tabac, Sport, Sommeil, etc.
On parle aussi de conduites à risques pour une action (ou non action) qui expose à un risque immédiat
ou à court terme pour sa santé ou sa sécurité ou celles des autres.
Comme la drogue, sexualité non protégée, vitesse au volant, retard à la consultation chez le médecin
car dans le déni ou ne pense pas qu’il y a de remède ou pas le temps ou peur. Aller sur les réseaux
sociaux sans le recul nécessaire (sinon risque santé mentale). Mal suivre son traitement. Ne pas aller
se vacciner. La liste est longue.
On estime aujourd’hui que la mortalité par cancer est attribuable (INCA) : Au tabac pour 30% des
cancers. À l’alcool pour 9,5% des cancers. À la nutrition pour au moins 20% des cancers. À la
sédentarité et l’obésité pour un certain pourcentage également.

Activité physique (AP) et alimentation


Etat des lieux : 358 enquêtes dans 168 pays, incluant 1,9 million de participants. (Guthold et al)
Prévalence de l’insuffisance de l’Activité Physique était de 27,5% in 2016. Avec une différence selon
le sexe : 23,4% hommes vs 31,7% femmes.
Plus les pays sont dvlpés plus la sédentarité (inactivité) est dvlpée (USA). Dans les pays moins dvlpés il
n’y a pas de transports publics donc l’activité physique est obligée. Dans un même pays, les variations
sont considérables selon les régions. Au Royaume-Uni, 25% des gens sont complétement inactifs
(moins de 30 minutes d’activité modérée par semaine !)
En Suisse, 7,2% des hommes et 9% des femmes sont complétement inactifs en 2017.
On a une vision erronée de l’AP (pregnant shouldnt do sports mais c’est faux)

Définir l’AP
« Tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui requiert une dépense
d’énergie » (OMS, 2020). Une dépense d’énergie est due à une accélération du rythme cardiaque, on
sent nos muscles, la chaleur = dépense est élevée.
- Tous les mouvements que l’on effectue notamment dans le cadre des loisirs, sur le lieu de
travail ou pour se déplacer d’un endroit à l’autre. Une activité physique d’intensité modérée
ou soutenue a des effets bénéfiques sur la santé

Différents types d’AP : L’AP ne veut pas slmt dire avoir mal au muscle et être essoufflé.
- Exercices isomères : contracter ses muscles contre un objet fixe (par exemple tenter de «
pousser » un mur) – augmente la force musculaire
- Exercices isotoniques : requiert la contraction des muscles et la mobilité des articulations (par
exemple, soulever des poids)
- Exercices isocinétiques : comme isotoniques mais contre une quantité variable de résistance.
Il faut un équipement spécialisé. Très souvent utilisé en réadaptation et pour les blessures
musculaires. Rabaisser un poids
- Exercices anaérobiques : requiert des courts et intensifs élans d’énergie
- Exercices d’aérobic : requiert une augmentation très forte de consommation d’oxygène sur
une certaine période de temps, px jogging, dance, natation, vélo, etc. - bon pour le système
respiratoire qui fournit l’oxygène ET pour le système coronaire qui pompe le sang
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Différentes formes physiques : A quoi savez-vous que qqun est en bonne forme physique
1. Force musculaire : à quel point le muscle se contracte
2. Endurance musculaire : durée, à quel point on peut être persévérant dans le temps
3. Souplesse : l’amplitude du mouvement d’une articulation ? La souplesse se définit par
l’articulation. Diminue les risques de blessures dans les exercices d’aérobie et d’anaérobie,
pour cela, des étirements doux, lents, peu prolongés, et réguliers, sont requis (pas de mvmts
saccadés, rapides, brusques). Yoga et tai chi par exemple
4. Forme cardiorespiratoire : Augmentation de l’oxygène disponible pendant l’effort intense
Augmentation de la quantité de sang pompé à chaque battement de cœur
L’AP est l’ensemble de ces 4 points

Recommandations pour la population générale adulte


- Au moins 150 min (2h30) d’exercice modéré par semaine = 30 minutes par jours, 5 jours par
semaine OU au moins 75 min (1h15) d’exercice intense (transpirer de partout, avoir chaud)
par semaine (cela peut être en deux fois, par exemple deux fois 40 min par semaine)
- OU Un mixte des deux ET (le ET est récent, arrivé y a une dizaine d’année) Activité qui renforce
les muscles au moins deux fois par semaine

Recommandations : la notion de MET, pas à savoir cela par coeur


- MET = « Equivalent métabolique » (Metabolic Equivalent Task)
- Système de points permettant de calculer l’intensité d’une activité physique.
- Intensité modérée : Entre 3 et 6 MET / 1 min
- Intensité forte : > 6 MET / 1 min
Recommandations :
- Entre 450 MET et 750 MET par semaine. Exemple : 3 MET x 150 min / semaine = 450 MET.
- Lavage de vitres (3 MET) x 150 mins = 450 MET. Marche rapide (6 MET) x 150 mins = 750 MET
AP on pensait sport mais mtn même faire la vaisselle et repasser valent qqchose en intensité physique.
Volleyball compétitif en salle ou plage (9 MET).

Bénéfices en rapport avec une pathologie (hors cancer)


Sur le bien-être, l’état physique et l’évolution de la pathologie dans, entre autres :
La réhabilitation orthopédique (Ziegelmann). Os cassé, on le travaille mtn pour assurer son dvlpmt.
Les pathologies cardiovasculaires (méta-analyse).
Moins de symptômes et une meilleure qualité de vie dans la sclérose en plaques.
Patients diabétiques, obèses (Wilson) et chez les patient-e-s enceintes obèses. Permet de réguler cette
pathologie.
L’AP a aussi des effets bénéfiques sur le poids chez les obèses et en surpoids, particulièrement si elle
est combinée à une action sur l’alimentation, d’après la méta-analyse de Shaw et al. 2006 sur 43 essais
comparatifs contrôlés randomisés.

La pratique d’une AP adaptée modérée à intense est efficace et de façon persistance dans le
traitement des addictions (méta-analyse de Wang). Dans le traitement des addictions aussi
surtout au niveau psychique

Effets benefiques chez les femmes enceintes

Moins de césariennes, de fatigue, de douleur lombaires et d’anxiété. Pour leur bébé à la naissance :
meilleures capacités mnésiques et d’apprentissage, ainsi que d’adaptation à des situations
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stressantes. Bien sûr l’AP doit être adaptée à la grossesse, les recommandations sont de 20 à 30
minutes d’activité faible à modérée par jour. Programme Eppop (résultats en cours d’analyses)

AP régulière sans perte de poids

Si on part de rien on créé du muscle. C’est du poids en plus ou on mange trop. Certaines maladies
endocriniennes et antidépresseurs empêchent la perte de poids. Meilleur fonctionnement cognitif
chez les patients Alzheimers. L’APR améliore les facteurs de risque cardiovasculaire même si elle ne
conduit pas à une perte de poids. Ne pas perdre de poids ce n’est pas très motivant donc il faut
prévenir.

Le risque de mortalité toutes causes confondues et le risque de mortalité par maladies cardio-
vasculaires est plus XXX (à votre avis ?) chez les individus avec un IMC un peu élevé et une bonne
condition physique ? Ou bien chez des individus avec un IMC normal et une mauvaise condition
physique ? (Fogelhom et al., 2010, revue systématique de la littérature)

Une revue non-systématique de la littérature suggère que la pratique d’une APR constitue un levier
majeur pour réduire l’adiposité viscérale et le risque cardio-métabolique associé, indépendamment
de la perte de tissu adipeux ou de la perte de poids global (Borel et al., 2010)

Effets bénéfiques dans le cancer


En prévention primaire (avant les pathologies), AP adaptée diminue le risque de cancer de 17%.
Prévention secondaire (durant les pathologies), tertiaire (durant la fin de vie).
Patient-e-s traités pour un cancer ; par exemple, en rémission à long terme du diagnostic d’un cancer
du sein, les femmes qui rapportent faire de l’APR rapportent moins de fatigue.
L’AP en oncologie diminue même la mortalité spécifique au cancer et la mortalité tout court.
Slmt 25 à 40% des patient-e-s cancéreux/euses suivent les recommandations données en matière d’AP
(EHPS, 2019). Ceci peut être évitable avec une meilleure hygiène de vie, AP, alimentation, substances
tabac et alcool. Les médecins depuis 2016, ont le droit de prescrire de l’AP adaptée
https://www.youtube.com/watch?v=3ll3HB87x1c

Effets bénéfiques dans le vieillissement


Une étude longitudinale anglaise montre aussi que l’AP prédit moins de maladies chroniques, de
dépression et de handicap lors du vieillissement (Hmer). Chez les personnes âgées : moins de
démence, plus de bien-être, meilleures fonctions cognitives y compris chez les patients Alzheimer.
Titre d’exemple : La santé du cerveau dépend de l’hygiène de vie = sujet d’actualité
- Maintenir un bon niveau de santé cardio-vasculaire à 50 ans diminue grandement le risque de
développer la maladie d’Alzheimer
- « par rapport au groupe ayant un niveau cardio-vasculaire faible, les individus ayant un niveau
optimal avaient un niveau de risque de démence abaissé de respectivement 39% et 43%
- Les démences et les maladies cardio-vasculaires sont des pathologies de l’environnement
avec des déterminants communs. Avec une hygiène de vie parfaite, 80% seraient évitable »

Effets bénéfiques psychologiques


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Les sujets qui ont une APR – une meilleure adaptation


à des situations de stress (rythme cardiaque, pression
artérielle, réponses parasympathiques) que les
individus sédentaires (Méta-analyse de Forcier et al,
2006)
Augmente l’estime de soi et l’image du corps (méta-
analyse de 121 études de Hausenblas et Fallon 2006),
notamment forte augmentation de l’estime de soi
physique (Taylor et Fox, 2005 sur 142 sujets) après une
APR sur 9 mois
Effets sur la qualité de vie globale, qui inclut la
dimension psychologique auprès de la population générale et de populations pathologiques
Faire de l’exercice favorise le fait de pratiquer à nouveau par l’induction d’émotions positives
associées à la pratique = spirale ascendante = motivation = meilleur moral
Effet anti-dépresseur, meilleure humeur et moins de syndromes d’anxiété et de dépression

L’effet anti-dépresseur de l’AP


- Suivi de cohorte (Camacho et al., 1991) de
1965 à 1974 puis 1983 sur plus de 6000
personnes = étude prospective
- Les auteurs ont distingué en 1965 les
« actifs » de « sédentaires » -> puis en 1974 :
les actifs devenus sédentaires ; l’inverse ;
les « tjs actifs » groupe – de référence pour
l’étude ; les éternels sédentaires

Les méta-analyses suggèrent bien un effet anti-dépresseur de l’AP sur la dépression MAIS avec 2
variables modératrices :

-La durée du programme d’AP: les programmes longs, supérieurs à deux mois, sont plus efficaces
que les programmes courts de moins de 4 semaines (North et al., 1990, Craft et Landers, 1998)
-Les participants souffrant d’une pathologie médicale et/ou psychiatrique (toxicomanie,
insufficances cardiaques et/ou rénales) sont ceux pour qui l’AP s’est révélée la plus efficace (North et
al., 1990, Craft et Landers, 1998 plus d’efficacité pour les dépressions sévères que faibles)

L’efficacité de l’AP (North et al., 1990, Craft et Landers, 1998, Mead et al., 2008) :
- est plus forte qu’un groupe contrôle (e.g. liste d’attente, relaxation, etc)
- identique à celle d’une psychothérapie
- Identique à celle d’un anti-dépresseur (Blumenthal et al., 1999)

Mais quand on est en dépression, surtout sévère, bouger est très difficile. On aurait aussi honte de
demander de l’aide. Groupe de thérapie, tous faire du sport, pourrait motiver ou démotiver les gens.
Pour être efficace en cas de dépression, l’AP doit être fréquente hebdomadairement, au moins 5
séances par semaine car même à dose d’activité égale, une unique séance ne “marche” pas, besoin
d’une routine dans le long terme.
Quand les personnes arrêtent l’AP, leur score de dépression remonte quelque peu, bien que restant
inférieur au niveau initial ; l’effet antidépresseur semble se dissiper rapidement
L’approche la plus efficace est donc la combinaison AP + psychothérapie.
Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

Seulement 53% des femmes atteignent désormais les recommandations de l’Organisation Mondiale
de la Santé en matière d’activité physique, contre 70% des hommes => elles risquent de développer
davantage des maladies chroniques.
Pour s’en prémunir, les autorités sanitaires recommandent 30 min d’AP d’endurance quotidienne
5j/semaine pour un adulte + exercices de renforcement musculaire et d’assouplissement 2
fois/semaine.
- Un cerveau + alerte : en favorisant la dilatation de vaisseaux, le sport induit une meilleure
irrigation du cerveau et réduit la pression dans les artères, « ce qui amenuise le risque
d’accident vasculaire cérébral » => + perf intellectuelles, mémoire, créativité
- Diminue la fréquence cardiaque de repos et l’hypertension artérielle (corrélé à l’intensité des
efforts déployés)
- Un risque moindre de diabète : 30 min de sport/jour divisent par 2 le risque de diabète. Lors
de l’effort – les cellules musculaires puisent davantage de sucre dans le sang, ce qui évite la
montée de la glycémie et l’apparition d’une résistance à l’insuline qui détériore le pancréas.
- Stimule le cortex préfrontal – impliqué dans le self-control
- Une squelette + solide : en soumettant les tissus osseux à des impacts et des forces de
compressions, ils préviennent la déminéralisation et l’apparition de l’ostéoporose

L’effet anti-dépresseur de l’alimentation


Une alimentation équilibrée (anti-inflammatoire, soit fruits, légumes, poisson, peu d’alcool, et peu
d’aliments gras, salés, sucrés) est associée à 33% en moins de risque relatif de dépression. Même
résultat chez les adolescents (barre de chocolat – shot de glucide, ++ faim).
Notre mode de vie diminue notre santé, ascenseurs.
Stress oxydatif : Une condition de production accrue d'oxydants dans les cellules animales
caractérisée par la libération de radicaux libres et entraînant une dégénérescence cellulaire.
Mitochondrie gère l’énergie donc les aliments qu’on mange a une influence sur notre taux d’énergie
et le stress, sur notre neurogénèse (processus de formation d’un neurone fonctionnel du SN).
Microbiote en lien avec l’apparition du cancer (aliment a un effet). Un régime sain diminue le risque
d’obésité.

Firth et al., 2020, sur ce que l’on appelle « lifestyle psychiatry » nos comportements même si
contraint par nos modes de vie ont un impact sur notre santé et psychisme
Lignes tirets : vient d’essais contrôlé randomisé
Ligne pointillé 1ère preuve puis double tirets puis lignes etc (niveau de preuve le plus élevé.)
unidirectionnel et causal
Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

Différence entre 0 AP et AP (courbe dose-réponse)


Entre 0 AP et un tout petit peu d’AP, le bénéfice
(santé, poids, bonheur, sommeil) est énorme. Elle est
moins grande entre modéré et intense. L’activité
physique modérée à vigoureuse (marcher vite) est
intéressante d’environ 20 à 50 minutes intense par
jour, pas besoin d’en faire plus.
Le nombre de pas par jour a tout de suite un lien avec
la santé mentale, bénéfice fort jusqu’à 5000 pas par
jour (soit environ 45 minutes de marche par jour).
Marcher avec un but est + facile. Plus de luminosité,
lumière du jour influence bcp le moral. L’activité
légère (même si pas bcp d’effort) devient
intéressante pour la santé mentale si elle est réalisée
6 à 8h par jour.
Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

ALCOOL ET TABAC

Etats des lieux : En 2017 en Suisse, 87% des hommes et 77% des femmes boivent de l’alcool, 15% et
7% quotidiennement ce qui pose problème (probablement plus vraiment par choix mais par habitude,
difficile d’arrêter).

Recommandations :
- Maximum 2 verres standards (10g - ce qu’il nous sert au restau, Bière 25 cl, Vodka 4 cl) par
jour et pas tous les jours. Pas plus de 10 verres standard par semaine. Éviter à tout prix le
binge drinking !! (La consommation excessive en une fois). Pas le temps d’éliminer la toxicité
et les cellules endommagées du corps et les neurones sont irrécupérables comparé à boire la
même quantité en plus de temps.

Et pour le tabac ? La recommandation est de ne pas fumer du tout. Ceux qui fume, fume rarement
qu’une cigarette par jour. Les industries du tabac ont beaucoup mis de pression sur les fumeurs
également – pression sociale. Médecin demande si on fume pour voir si en bonne santé ou pas.
Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

Conséquences et bénéfices : Consommation excessive d’alcool provoque un risque de blessure,


maladies infectieuses, maladie du foie, cancer, trouble d’addiction. Tenir compte des raisons pour
laquelle la personne fume, ne sert à rien de juste leur dire d’arrêter de fumer, c’est plus complexe que
cela. Ne fume pas pour le fun.

Méta-analyse Cochrane (bonne qualité) : Issues étudiées : anxiété, dépression, les deux ensemble,
stress, bien-être général, problèmes de santé mentale, le bien-être social. Evalue la santé mentale
globale. Les personnes ayant arrêté de fumer ont montré des réductions plus importantes de :
l'anxiété, la dépression, de l’anxiété et de la dépression ensemble. (2829 personnes dans 8 études)
Et des améliorations plus importantes concernant : les symptômes du stress ; les sentiments positifs
; le bien-être mental.
Mon identité sociale change, comment mon groupe social de fumeur vont réagir. Anxiété légitime
mais pas trop grave car on ne va pas se faire rejeter par nos potes fumeurs. Il faut avoir le reflexe
recherche clinique avec le patient. => les personnes ayant arrêté de fumer n’ont pas connu une
réduction de leur bien-être social, celui-ci peut être légèrement augmenté (9 études sur 14673
personnes)

Dose-réponse pour la consommation d’Alcool : Risque relatif d’avoir un diagnostic de cancer. Plus je
consomme plus le risque augmente. 4 jours standards par jour augmente le risque de 40 % que ceux
qui boivent pas. Ceux qui boivent 10 verres multiplient leur chance de 180%.
On va accompagner la personne vers la prise de leur traitement, vers l’arrêt du tabac, réduction
consommation d’alcool etc.
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Comprendre les comportements de santé


1. la formation des habitudes, implémentation d’intentions et la théorie de
l’autodétermination
2. le modèle de croyance en santé (health beliefs model, HBM)
3. la théorie de l’action planifiée (theory of planned behaviour)
4. le modèle transthéorique (the transtheoretical model)
5. la théorie du processus d’actions de la santé (the health action process approach)
6. la taxonomie des changements de comportements

Modèle conceptuel des déterminants sociaux de la santé (Solar et Irwin)


La question qu’on demande pour savoir si les gens dans le monde sont en bonne santé. Demander où
la personne habite et la profession des parents. Le lieu où on habite détermine notre santé globale.
Contexte socioéconomique et politique est très important : suisse vs ukraine (ressources à dispo,
guerre, gouvernement). Ce contexte (déterminants structurels) influence les déterminants
intermédiaires : le comportement et les conditions matérielles (de vie, travail, alimentation), le
système de santé. Cela impact alors l’équité en santé et le bien-être.
Les déterminants structurels expliqueraient entre 2-4 fois plus la santé que les facteurs
comportementaux. Une intervention pensée dans un environnement spécifique et donnant des
résultats positifs peut être contreproductive dans un environnement différent.
On va faire le maximum, accompagner les gens mais en aucun cas on va être culpabilisant car on sait
qu’on a une marche de manœuvre qui existe, si on essait qqchose et cela ne marche pas on ne va pas
les accuser. On ne peut pas tout réparer. On s’adapte à l’envmt du patient. Sinon, la personne se sent
encore plus mal. Certains programmes ne sont pas adaptés à certaines personnes (n’arrivent pas bien
à lire ou autre par exemple)

Les déterminants structurels de la santé expliqueraient (en rouge dans le schéma


précédent) entre 2 et 4 fois plus la santé que les facteurs comportementaux (études citées
par Nicola Cantoreggi dans le rapport Suisse du Groupe de Recherche en Environnement et
Santé, 2010)

Une intervention pensée dans une environnement et donnant des résultats positifs peut
être contreproductive dans un environnement différent
Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

Il est CAPITAL de toujours penser à l’environnement global de nos patient.e.s ainsi qu’au
contexte structurel dans lequel ils/elles vivent

La formation des habitudes

Habitudes en psychologie : “patterns de comportements qui sont réalisés de façon automatique en


réponse à une situation stable pour laquelle ces
comportements ont été réalisés de façon répétée et durable
dans le passé”. Ex : la routine du matin, manger et se brosser
les dents après, s’habiller. Pour la psycho de la santé, on va
s’interroger sur les habitudes qui posent des problèmes de
santé comme fumer. Les habitudes ne sont pas les même en
fctn des générations (ceinture, grands-parents).
De quoi le comportement est-il fonction ? Les habitudes ne
demandent pas vraiment une conscience ou d’effort mental et
associé à un contexte (facile). La motivation est difficile,
demande une intention, un effort, pleine conscience.

La force des habitudes


Plus vous avez de fortes habitudes pour une situation donnée, moins votre intention de changer dans
cette situation va aboutir à un changement. Habitude > intention de changer
Conséquence : il va falloir renforcer l’intention de changer, mais aussi casser l’habitude. (Supprimer
les cigarettes d’habitude (sans envie particulière) pour préparer à l’arrêt du tabac = habitude). Se
demander si c’est nécessaire

The Self-Report Habit Index (Verplanken & Orbell)


Le 7 est embêtant pour les psychologues, boire ou
fumer par exemple. N’y pense même pas. 11 elle
n’aime pas, si on demande de changer cette
habitude cela serait comme changer leur identité.
Les items importants, 4 et 11. Question
d’identité

La formation d’habitude : 4 étapes


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Un passage d’un à l’autre est très


difficile, pour le transformer en action il
faut déjà acheter des chaussures de
sports cher (faire un effort). On engage
la répétition en réponse d’un contexte.
Le problème est que lorsque ces
thérapies s’arrêtent, rien ne les
empêche d’arrêter car le contexte n’est
plus le même, le prof n’est plus là.
Idéalement, cela devrait se faire chez le
patient à la place de l’hôpital.

Casser des habitudes :


Changer le contexte si possible. Ex : en rentrant du travail, ne plus prendre la route du bar où la
personne buvait d’ordinaire sa bière
Casser l’association contexte-habitude : px rappels attractifs- une affiche entre l’ascenseur et les
escaliers, une poubelle design à côté de la poubelle ordinaire pour le recyclage du papier dans les
bureaux
Penser à une alternative : c’est difficile psychogmnt de penser une habitude comme « ne pas faire
qchose ». formuler une alternative comme « faire cela »
Identifier les situations déclencheurs de la mauvaise habitude

Comment on passe de l’étape 1 à 2. Implémentation d’intention


Si on ne planifie pas qqchose, on ne va jamais le faire. Il s’agit de découper l’action en étapes précises,
en répondant aux questions : Quoi : qu’est-ce que je veux faire exactement. Quand. Où. Comment
La planification doit se faire sous forme de si…alors et non sous forme de à telle heure, tel jour etc.
Si je vois un ascenseur alors je prends les escaliers. Ce qui favorise l’automatisation et l’association
avec un contexte. (ceinture, voiture).

Le coping planifié : aller plus loin que l’implémentation d’intention


« s’il est 6h de l’après-midi le lundi, alors je fais un jogging de 20 min au bord du lac » = implémentation
d’intention. Mais si je suis fatigué de ma journée au point que à 18h le lundi ?
Le coping planifié consiste à s’assurer à l’avance que l’action planifiée puisse être réalisée malgré les
obstacles. Il s’agit :
- D’anticiper les imprévus et obstacles probables liés à la planification de l’action (pluie).
- De préparer à l’avance des stratégies pour y faire face. Faire du sport chez moi à la place.
- De simuler mentalement des scénarios de réussite
Ex: « si je ne suis pas motivé(e) le lundi à 18h pour mon jogging, alors je penserai à tous les bénéfices
que ce jogging entrainera chez moi: maintien de ma santé, de mon poids, meilleure humeur »
o coping planifié cognitif « je penserai à…. »
- « si je me sens trop fatiguée le lundi à 18h pour mon jogging, alors je mettrai quand même
mes affaires de sport, et sortirai de chez moi, pour au moins 5 minutes ». => Coping planifié
comportemental
- Le travail préparatoire est très important. Manger sain : quel légume, comment les cuisiner
etcc. Une fois c’est planifié, c’est réalisable et plus probable de le faire.

Pour quelles raisons un comportement qui a été produit plusieurs fois va se maintenir ou non dans
le temps ? Pourquoi passe-t-on ou non de l’étape 3 (répéter une action) à l’étape 4 (automatisme) ?
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Pour que l’étape 3 s’automatise, il faut qu’elle soit faisable. Donc un régime n’est pas faisable pendant
la vie entière.
Fonction de :
- La valence des émotions générées par le comportement (emotionnel) Ex : on m’a fait faire du
sport quand je suis obèse, j’ai pas pris de plaisir car embarrassant donc je ne risque pas de
refaire de l’AP.
- La satisfaction provoquée par le nouveau comportement (cognitif). Mon émotion est
mauvaise, je n’aime pas le brocoli, mais satisfaite de manger sain, donc plus probable d’en
manger.
- Type de motivation à réaliser le comportement. Nos patients arrivent avec un objectif
incroyable mais il faut avoir une satisfaction dès demain, jour par jour. Manger une
mandarine, marcher 15 min etc. Petit à petit, on arrive à notre but.

Les émotions : Lors d’une journée, même chez celles pour qui l’objectif final paraissaient lointain
(comme perdre 15 kilos), les étudiantes qui éprouvaient des émotions positives à avoir les bons
comportements (manger une orange plutôt qu’une barre chocolatée) pour perdre du poids dans la
journée maintenaient ces comportements le lendemain, alors que celles qui éprouvaient des
émotions négatives les maintenaient moins le lendemain.

La satisfaction : Si la personne est satisfaite du comportement, c’est qu’elle pense avoir pris la bonne
décision. Ici, on se situe au niveau cognitif (ce que je pense). Or la satisfaction provient d’issues
anticipées et valorisées qui doivent être réalistes. (En mangeant équilibré 15 jours, je vais perdre 10
kilos donc me sentir mieux dans ma peau et pouvoir remettre les vêtements que j’aime bien =
j’anticipe qc que je valorise – x réaliste). Mais ATTENTION car si le sujet a des attentes irréalistes, il
ne sera pas satisfait et donc ne continuera pas le bon comportement.
D’où l’intérêt d’avoir des attentes réalistes, et de ne pas penser à une seule issue du comportement,
mais plusieurs, pour toujours pouvoir se focaliser sur l’issue qui, à un moment T, permettra d’être
satisfait-e

Ex: comportement = manger équilibré


Issues à envisager : Perdre du poids pour remettre ses vêtements préférés (mais pas immédiat !),
Se sentir bien (pas de nausées, ni lourdeurs sur l’estomac…),
Être fière de soi de réussir à manger équilibré
Bénéfices pour sa santé (taux de cholestérol)
Plaisir de goûter de nouveaux aliments ou de cuisiner
La facilité avec laquelle on réalise le nouveau comportement. Au début c’est pesant et compliqué, et
puis avec le temps, même si le résultat escompté n’est pas encore là, cela devient plus simple, car on
commence à prendre l’habitude.

La motivation
Définition : « représente le construit hypothétique utilisé afin de décrire les forces internes et/ou
externes produisant le déclenchement, la direction, l’intensité et la persistance du comportement
dirigé vers un but » (Vallerand et Thill, 1993)
- Motivation Extrinsèque : motivation à atteindre des récompenses palpables ou à éviter les
punitions ou à répondre à des demandes externes (faire plaisir à ses parents). L’âne avance
car il a une carotte devant. Pas un plaisir de faire ce qu’il fait mais est motivé par la carotte.
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- Motivation Intrinsèque : motivation authentique pour l’action en elle-même car le sujet y est
vraiment intéressé. On peut faire ici un lien avec la théorie de l’auto-détermination qui donne
trois grands facteurs de motivation.

L’action motive vrmt. Plus facile d’avoir cette motivation intrinsèque si on aime l’action mais pas
cracher sur les motivations extrinsèques car à la longue cela peut devenir une motivation intrinsèque.
On découvre des sensations sympas, dvlpe une envie de continuer etc.
Attention aux récompenses ! Les récompenses doivent être source de plaisir. La motivation est
importante pour passer de l’étape 3 à l’étape 4 (Ceux qui font du jogging toute leur vie c’est ceux qui
adore le jogging). On le fait indépendamment des résultats qu’on va en tirer. Ceux qui font de la
musique pendant 15 ans, ne sont pas ceux qui ont une motivation extrinsèque sinon assez triste.

Différents types de motivation


Continuum d’auto-détermination
La motivation intrinsèque y en a qu’une : on aime qqchose.
Plusieurs pour extrinsèque : Se repose sur un continuum d’auto-détermination.

Pressions externes : ranger sa chambre


Pression internes : éviter de baisser son estime, se prouver
Atteindre un but : faire des études de psycho (même si pas fan de tout le système académique)
Accord avec les valeurs : les valeurs importantes pr nous de garder la planète clean. On se rapproche
petit à petit à la motivation intrinsèque. Plus c’est auto-déterminé plus on a de chance à le reproduire

Théorie de l’auto-détermination
Tous les activité qui répondent à ces 3 besoins favorisent la motivation.
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Besoin compétence : le sentiment de compétence augmente les chances qu’on veut poursuivre. Peu
probable d’aimer une activité où on ne se sent pas compètent.

On a tous besoin d’être à l’origine de notre choix. Généralement on fait ces choix car on est
compétent.
Cliniquement, en quoi est-ce intéressant de garder en tête qu’un comportement va se poursuivre si
la motivation est intrinsèque, à défaut au moins auto-déterminée et répondant à un besoin de
compétence et de liens sociaux ? on est plus motivé quand on décide. Anecdote : en quoi cet uni au
Japon est une des meilleures du monde. Les chercheurs font ce qu’ils VEULENT. Choisissent
totalement. Ici il doit avoir un intérêt, certaines lignes à suivre.

Modèle des croyances en santé – Health beliefs Model (HBM) (Rosenstock & Becker)

Se sentir a risque

Px. peur
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0.30= lien interessante

On voit que ce qui compte le +


= les bénéfices et les
contraintes/obstacles

R=0.15 -> c’est pas le fait


d’être menacé qui joue
fondamentalement

Qu’est-ce qui explique qu’une personne adopte ou non un comportement de santé ?


Question du vaccin ; dépend des valeurs et croyances (safe ou pas). Effet d’influence de notre
environnement et notre expérience de vie. Le vaccin ne nous a jamais fait du mal
La menace fait qu’on va adopter un certain comportement. Si on ne perçoit pas les bénéfices on ne
va pas le faire.
Question de contrainte : S’il n’y a aucune contrainte (prend pas d’argent ou d’énergie ou de baisse
d’estime) haute probabilité de le faire (taper des mains).
Même si le bénéfice est énorme et la contrainte est là, on risque de ne pas le faire. Il y a une
interaction, l’un ne va pas sans l’autre.
Variable démographique : selon l’âge, le sexe, mes moraux (j’écoute le gouvernement donc je me
vaccine).

Important que les études soient longitudinales sinon problème. Problématique de demander les
croyances des gens (si je ne me fais pas vacciner, faut que je justifie mon comportement, donc le covid
c’est pas grave etc) = Dissonance cognitive. Si on évalue transversalement on va trouver n’importe
quoi. Longitudinale pour éviter la dissonance cognitive.

Illustration du HBM Num 1


Prédire la participation des patients à l’éducation thérapeutique des patient (ETP)
L’ETP définition
Il s’agit d’un accompagnement organisé et multidisciplinaire des patient-e-s, par des psychologues,
médecins, infirmières, diététiciens, éducateurs d’activités physiques adaptées, afin de les aider à
mieux gérer leurs maladies chroniques, telles que diabète, obésité, cancer, maladies cardiovasculaires,
etc. L’accompagnement est organisé pour que tous ces actes soient cohérents. Les patients qui
viennent à ces programmes, ont bcp plus de chance d’améliorer leur santé.
Se fait souvent à l’hôpital, mais parfois aussi au sein d’associations, Consiste en plusieurs séances de
groupes et/ou individuelles où les professionnel-le-s aident les patient-e-s à comprendre et gérer leur
traitement, leurs émotions, se mettre à l’activité physique, etc.
De nombreuses méta-analyses ont démontré son efficacité pour améliorer la santé psychologique
(moins anxieux) et physiques (moins de constipation ou autres) des patients- voir moodle Simonsmeir
et al.,2022 méta analyse de méta analyse
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PROBLEME : des données internationales montrent que seule la moitié des patient-e-s se rende aux
séances d’ETP. Perd des chances pour sa santé psychique, perd sa chance de garder son pied à cause
du diabète ou autre. Frustrant pour les professionnels.

Le modèle HBM pourrait expliquer pourquoi les gens ne viennent pas.


Au CHU de Lille. 350 patient-e-s interrogé-e-s par questionnaires au moment où un professionnel
propose de l’ETP au patient estimant qu’il en a besoin, plupart du temps le médecin. On leur propose
de l’ETP vu que cela fait 10 ans qu’ils ont mal au dos
6 mois plus tard : le patient-e est-il/elle venue à l’ETP ?

Questionnaire d’évaluation des croyances sur l’ETP


questionnaire pour évaluer les croyances sur l’éducation thérapeutique. Evaluation des bénéfices
perçus et les barrières perçues.
Alpha = évaluation cohérant. Au-dessus de 0.7 = notre concept est bon
Bénéfice : Etp pourrait m’aider à garder ma maladie sous contrôle. Évaluation bénéfices perçus = 0.88
= il y a une bénéfice claire
Barrière : J’ai peur de me retrouver en difficulté en participant à l’ETP. Évaluation des barrières perçus
= 0.64 = items pas cohérents

Questionnaire de la menace perçue de la maladie l’ETP proposée

Il y a deux choses dans la


menace : A quel point je
pense que cela va m’arriver
et à quel point je pense que
c’est grave. Pour une
maladie chronique, on l’a
déjà donc plus intéressant
d’analyser la gravité de la
maladie.

Temps depuis qu’on a eu la pathologie à la proposition de l’ETP


Pourquoi on propose de l’etp a des personnes qui ont une maladie de + de 10 ans ? il y a des patients
qui pensent qu’ils peuvent gérer bien leur pathologie tandis qu’en fait, non. Beaucoup de personnes
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souffrant de pathologies chroniques, n’ont pas les bonnes habitudes. Cela fait un moment qu’ils en
souffrent. On propose l’etp tout le temps.
58 % : ont au moins 2 pathologies (dépression et diabète par ex)
37 % : crise d’épilepsie de plus en plus grave
Les bénéfices on ne les voit pas tout de suite. Les aspects pratiques sont très importants, moins chiant
de manger une banane qu’une mangue.

Résultats : 53% des patient.e.s sont venus


Quand les patients perçoivent peu de barrières : 58%
des patient-e-s sont venus. On a trouvé une interaction
entre les bénéfices et les barrières sur la venue ou non à
l’ETP
1 vs. 0 -> 1- bcp de benefices, 0-pas bcp. Quand
l’intervalle de confiance croise la valeur 1 => ici c’est le
cas car on a 1.3 (0.6- dimunent. Les chances et 2.8-
augmentent les chances) => 1.3 il y pas d’effet = que les
gens perçoivent des bénéfices ou non, ils viennent.
Les bénéfices perçus ne prédisent pas la venue ou non
à l’ETP.
La menace – a quel point la on est a risque/la maladie est grave/ va se complique – parfois sa diminue
les chances de venir, parfois ca augmente => la menace n’a pas d’effet <- ca contredit le modèle
Le contrôle perçu n’a pas d’effet (on dirait qu’il y une tendance à augmenter les chances de venir)
Sexe : 2 (les femmes) vs 1. (Hommes) => Les femmes viennent plus que les hommes (chances
multipliées par 3.75).
Les patient-e-s plutôt à l’aise financièrement viennent plus que celles et ceux plutôt pas à l’aise
financièrement.

Quand les patients perçoivent bcp de barrières : 48%


des patientes sont venues.
A votre avis, si une patiente perçoit beaucoup de
barrières, les bénéfices perçus vont-ils contrer l’effet
des barrières ou non ? Quand les patients perçoivent
bcp de barrières, mais qu’ils perçoivent aussi bcp des
bénéfices : Les bénéfices perçus augmentent
fortement les chances de venir (chances multipliées
par 5). Quand les gens comprennent qu’il y a un
bénéfice, ils viennent de plus en plus.
La menace n’a toujours pas d’effet. Le contrôle perçu n’a plus d’effet. Le sexe n’a plus d’effet
Le fait de prendre leur temps d’expliquer aux patients les bénéfices de ce programme, leur
motivation augmente. L’aisance financière n’a plus d’effet. Quand on explique aux gens les bénéfices
(en lien avec leur pathologie, px : « vous aller pouvoir vous installer en couple ») => même si c’est
compliqué, ils viennent.

Donc avec les patients, la priorité est de comprendre et traiter leurs barrières à venir à l’ETP. Quand
les barrières sont fortes, il est très important d’insister aussi sur les bénéfices. Inutile de faire trop
peur aux patient (ce que vous avez est grave…), la menace de fonctionne pas. Quand les patient-e-s
Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

pensent qu’ils n’ont pas de contrôle sur la maladie, il est important de leur faire prendre conscience
de la marge de manœuvre qu’ils ont en fait sur leur maladie.

L’appel à la peur (Fear appeal)


Susciter la peur ou le dégoût en pensant que cela va inciter les personnes à avoir des comportements
de santé sains. Mais ces menaces nous paraissent bien loin, c’est une forme de déni, on n’y croit pas
trop. Si on n’arrive pas à arrêter facilement, on va juste être dans le déni, on va se protéger pour garder
un bien-être normal. Fonctionne uniquement chez des personnes qui ont une haute auto-efficacité à
réaliser le comportement (ex. elles se sentent prêtes à arrêter).
Il faudrait donc renforcer en parallèle l’auto-efficacité (leur donner les moyens pour). Si on ne se sent
pas concerné, pas grave. Fonctionne si la peur suscitée n’est pas trop grande car, le cas échéant, des
réactions de résistance apparaissent : détournement de l’attention, incrédulité

Film sur le combat de l’obésité


Mari : vision simpliste, peu d’analyse fine, ne cherchait pas de comprendre d’où vient cette prise de
poids. Situation précaire dans leur analyse ducoup L’ETP intéressant dans cette situation. Les enfants
pensaient que le régime allait être pire, horrible, ils étaient habitués à pire. Mission réussie au niveau
psychologique. Important qu’ils associent le moment avec le plaisir. Ils se sont amusés.
Arrivée du marché quand les enfants voient la charcuterie et le mcdo : Montrer que c’est un choix
parmis d’autre et regarder les autres bons choix aussi.
Epreuve pour se représenter avec de la pâte à modeler : ils se représentent comme ils sont sans
trouver de points positifs ou bien comment ils veulent être, minces. Ils veulent les apprendre à
réaffronter l’école et les réactions des élèves. Plus facile de faire parler une photo que de parler de
son expérience soi-même. On projette beaucoup. On parle de soi inconsciemment (état émotionnel)
Image de soi, cela serait important de rappeler aux ados qu’ils ne sont pas là pour les plomber. Mais
ils ne font pas en rester là, travailler sur les moqueries, comment réagir à certains commentaires etc.
On voit un effet de groupe, un rejette la nourriture, le reste le fait aussi, faudrait casser cet effet de
groupe. Ne faut pas rentrer dans la confrontation. Il faut trouver des façons de rendre la cuisine fun,
mettre la nourriture dans des assiettes cool.
Important de créer un réseau, connaître des associations d’obésité puisque que voir son patient 2
heures par semaine, cela ne change rien. Des fois les gens ont tendance à penser qu’ils sont seuls dans
leur problème mais il faut leur dire et montrer que ce n’est pas vrai. (Délivrance pour eux)
Raison de l’obésité : aussi qqchose à explorer (il y a une petite part de génétique, diététique mais aussi
d’événements tragiques). La régulation émotionnelle et auto-efficacité (croyances en leurs capacités
sont importantes.
Ils ont perdu qques kilos mais surtout ils ont pris de la confiance mentalement. Continuer une bonne
habitude chez toi est le plus difficile, les parents ne sont pas forcément de bonne volonté, les éviter
de manger trop de frites ou de ne pas bcp manger. L’éducation influence bcp. Il n’y a pas l’effet de
groupe dans ce moment-là. Il faut vraiment spécifier que pour la suite c’est difficile, il faut être
discipliné.
Conclusion
Avec les patient-e-s, la priorité est de comprendre et traiter leurs barrières à venir à l’ETP. Quand les
barrières sont fortes, il est très important d’insister sur les bénéfices. Inutile de faire trop peur aux
patient-e-s (ex: ce que vous avez et grave et risque de s’aggraver)

III. Comprendre les comportements de santé – Sensibilisation aux questions de genre en santé
Illustration du HBM Num. 2 : Expliquer les comportements de santé chez les garçons (en Italie) à
l’université, notamment liés aux MCV
Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

Les comportements de santé ne sont pas les mêmes chez les deux sexes. Les MCV sont la première
cause de mortalité dans le monde, notamment dans les pays à revenus intermédiaires et supérieurs.
Dans les pays en voie de dvlpmt, c’est plutôt la 3ème cause (Hygiène 1er).
Le taux de mortalité par MCV est 3 fois élevé chez les hommes que chez les femmes avant 65 ans.
Hélas, de plus en plus de femmes ont des MCV, notamment les femmes entre 40 et 65 ans. Les
comportements de santé ont une influence MAJEURE dans le développement des MCV. C’est à
l’adolescence et chez les jeunes adultes que ces comportements s’enracinent et perdurent ensuite.

Types de maladies cardiovasculaire : infarctus, attaques (très graves) : problèmes des tuyaux sanguins
vasculaires qui se bouchent (en raison du déséquilibre alimentaire, sédentarité, tabac et pilule…)
80% des MCV peuvent être évitée si on avait une meilleure alimentation. Les comportements de santé
ont une influence MAJEURE dans le développement des MCV. C’est à l’adolescence et chez les jeunes
adultes que ces comportements s’enracinent et perdurent ensuite

Mahalik et Burns (2011)


Au debut ils se sont interesés que à des hommes, ils ont
pris les variables HBM. Ils se sont rendu compte qu’on ne
peut pas aborder les deux sexes de la même manière.
Donc pour eux, en prenant en compte ces deux modèles
(les trois facteurs et ce modèle) on peut les aborder. Les
facteurs environnementaux influences les facteurs
comportementaux qui impactent les facteurs
métaboliques puis les MCV. Les facteur personnels
influence à 80 % les MCV.

Normes de genre et santé


Qu’est-ce qu’une norme de genre : préjudice en fonction
du genre, il y a des normes diff en fonction du genre.
Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

Force physique = homme, éducation = femme. (Anxiété moins détecté chez les hommes que les
femmes).
Qu’est-ce qu’une norme : Peut-être une moyenne, ce qui est typique, ce qu’on voit le plus. Ce qui est
attendu socialement
Quels comportements de santé seraient associés à des normes de genre ? La musculation, manger
gras/sucré (c’était plus virile) : aussi des stéréotypes. Conduire vite c cool pour les hommes et pas les
femmes (stéréotype, norme masculin).
Dans les valeurs traditionnelles, socialement, ce n’est (n’était ?) guère masculin, viril, de prendre soin
de soi, de sa santé ; cette attitude et ce comportement sont associés à la féminité. Ex : Les couleurs
sont genrés aussi, le Coca light était blanc (féminin) et light (prendre soin de sa santé), problématique.
Coca zéro = stratégie marketing pour éviter que les gens ne consomment pas le coca light en raison
de normes de genres. Coca zéro est noir mtn.
Les normes de genres en santés sont très présentes. Historiquement, la norme de genre est/était pour
les hommes de prendre des risques : boire, fumer, ne pas aller chez le médecin (ne pas se plaindre
quand on a mal au pied ou autre), éviter toute surveillance médicale

Comportements de santé normatifs


Les normes de nos groupes de références sont très influentes sur nos comportements de santé,
notamment chez les plus jeunes, qu’on le veuille ou pas. Elles sont invisibles mais très présentes.
On est influencé par notre groupe inconsciemment, si on sort tjrs pour boire, bizarre de vouloir aller
faire un jogging. Ex : boire ou ne pas boire d’alcool pour être accepté.
La proba qu’on prenne notre courage à deux mains et arrêter le comportement néfaste à la santé
lorsque les jeunes parlent à d’autres groupes qui ont une vision différente est faible. Discuter avec les
gens c’est le plus efficace mais c’est le plus compliqué, les campagnes de prévention sont les plus
faciles.

L’échantillon (diversifié, plusieurs races) – mahalik and burns 2011


Leurs outils de mesure
VD= auto-évaluation des comportements de santé avec 8 questions, de ‘jamais’ 1 à ‘toujours’ 6 :
1. activité physique modérée: 30 min 3 fois par semaine
2. régime alimentaire peu gras
3. 5 fruits/légumes par jour
4. deux verres d’alcool max par jour
5. pas de tabac, pas fumeur
6. examen annuel cholestérol
7. examen annuel de tension artérielle
8. Examen annuel pysique
6-8 le plus lié aux MCVs.
42 Questions pour évaluer les variables du HBM :
- Vulnérabilité perçue - Gravité perçue - Bénéfices - Barrières. Connaissances sur les maladies
du cœur
Puis calcul d’un score total des comportements de santé.

Norme de genre : The Conformity to Masculinity Norms Inventory (94 items !!!)
En résumé: est-ce que le jeune homme se perçoit comme viril ou pas selon les normes américaines
actuelles de masculinité (jupe écossaise), dépend du pays et sa culture.
- Questionnaire “ad-hoc” pour les comportements normatifs de santé des groupes significatifs
(alcool, tabac, régime alimentaire, etc.)
Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

- Amis masculins. Ex: ‘la plupart de mes amis s’exercent 3 fois par semaine’ de 1 tout à fait
d’accord à 6 pas du tout d’accord
- Proches de la famille masculine
- Leurs pairs à l’université
- Les hommes de la même “éthnie”
- Les hommes que l’on voit à la TV (on est influencé par toutes ces images et vidéos)
Attaché aux smartphones = sera bientôt un comportement de santé

Résultats
Effets directs : des bénéfices perçus, très importants, on ne
les travaille pas assez, des connaissances sur les MCV. Des
comportements de santé normatifs, ce que font les autres
du groupe, les gens de la télé…Pas d’effet direct de la
sévérité ni vulnérabilité perçues (cela confirme la méta-
analyse étudiée en cours de Carpenter et al., 2010), le fait
de se sentir à risque n’a pas bcp d’effet, de même pour la
sévérité. Une interaction entre barrières et normes de
genre (= effet modérateur). Si on perçoit des barrières,
moins on fait les comportements, encore plus vrai s’il y a
des normes de genre.

L’effet des barrières sur les comportements de santé n’est pas le même selon que le jeune homme
répond fortement ou pas à la norme de genre : L’effet des barrières est plus fort chez les JH qui
répondent fortement à la norme de genre.
Les gens moins sensibles à la norme de genre, les barrières ont un effet moins fort sur les
comportements de santé

Conclusion
Les variables, conscients des barrières et quels sont les bénéfices, montrent une fois de plus leur
pouvoir explicatif (take home message). Dans ce contexte, masculin et jeune, la norme de genre et
les comportements normatifs du groupe sont aussi des variables clefs
Fort intérêt clinique :
- Montrer aux JH que la plupart de leurs pairs ont des comportements de santé sains (c’est
souvent sous-estimé).
- Travailler sur les barrières.
- Cibler particulièrement les Jeunes hommes qui répondent fortement à la norme de genre. Car
pour eux manger sainement n’est pas important.
De façon plus générale : il est important de prendre en compte le genre dans la santé
Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

La théorie de l’action planifiée (theory of planned behavior, TPB), 1991


La théorie nous dit que l’intention prédit le
comportement. On peut avoir plein de bonnes intentions
mais elles ne sont jamais concrétisées donc cela ne prédit
pas le comportement (ex : new years revolution). Faire
attention à ce que les théories disent, ce n’est pas la
vérité absolue.
Mais d’un côté agir sans l’intention. Pas l’intention de
faire du sport mais rencontré qqun qui en fait et on aime.
L’intention qu’on a dépend de l’attitude qu’on a à l’égard
du comportement (Position mentale ou sentiments
envers certaines idées, ce que je pense et ressens). Ex :
attitudes favorables vis-à-vis des cigarettes.
L’attitude dépend des croyances sur les conséquences (si on croit aux bonnes conséquences des
vaccins on a une bonne attitude).
Normes subjectives : ce que les gens autour de moi font. (boivent alcool ou pas etc). Donne une info
et ce qu’il se passe si je le fais. Je fume… Ce que les autres disent et ce qu’ils font vrmt.

En 2016, on a affiné le modèle de 1991


Les sentiments et ce qu’on pense ce n’est pas la
même chose, ils ont séparé les attitudes
affectives (sentiments) et cognitives.
Normes descriptives : une info. EX : je fume.
Ont analysé la relation des variables avec les
comportements de santé. Le ressenti prime sur
les comportements de santé (affectif)
On est plus influencé par ce que les autres font.
L’auto-efficacité est une des variables clé de la
psycho de la santé ainsi que le soutient social.

Permet de gérer le stress : attitude positive


Impossible d’arrêter = manque de contrôle
Enjoy = attitude
Carry on = norme descriptive
Who i am = ns donne une identité, habitude, fumer nous
a donné une identité

Contrôle perçu et auto-efficacité


- Le contrôle perçu du comportement se réfère à la perception d’un individu de la facilité ou
difficulté d’accomplir un comportement donné (Ajzen, 1991). Il est déterminé par les
croyances sur les freins/obstacles ou facilitateurs externes ET internes
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- L’auto-efficacité est le mécanisme cognitif des croyances et attentes à propos de ses


capacités à réaliser les actions nécessaires pour arriver à un objectif donné. = Est-ce que je
pense que je suis capable de faire ça ?
- Auto-efficacité et contrôle perçu se mesurent en général à une situation particulière (par
exemple l’auto-efficacité à faire ses études, à gérer un cancer, à gérer sa vie de famille…

Mesure du sentiment d’auto-efficacité en général


Si on a un score d’auto efficacité, les comportements de santé sont très positifs. But ultime de tous
psychologues.
En général : Qu’est-ce qui prédit l’auto efficacité? Les expériences passées (déjà battu le cancer une
fois), l’estime de soi, dépend de notre état émotionnel.
Cognition incarnée = idée qu’on a incarné dans notre corps, façon dont on se comporte
corporellement, nos pensées sont influencées par la façon dont on se tient. Avant de penser
cognitivement, il faut veiller à ce que les gens prennent soin d’eux. Ce que les gens nous disent
influencent bcp (s’ils ont confiance en nous cela donne de la confiance, mais dépend de l’importance
qu’on accorde au statut de la personne et de sa crédibilité).

Codification : Effectuer la somme des énoncés


1. J’arrive toujours à résoudre mes difficultés si j’essaie vraiment
2. Si quelqu’un s’oppose à moi, je peux trouver une façon d’obtenir ce que je veux
3. C’est facile pour moi de maintenir mon attention sur mes objectifs et de les accomplir
4. J’ai confiance dans le fait que je peux faire face efficacement aux événements inattendus
5. Grâce à ma débrouillardise, je sais comment faire face aux situations imprévues
6. Je peux résoudre la plupart de mes problèmes si j’investis les efforts nécessaires
7. Je peux rester calme lorsque je suis confronté-e à des difficultés car je peux me fier à mes
compétences pour faire face aux problèmes
8. Lorsque je suis confronté-e à un problème, je peux habituellement trouver plusieurs solutions
9. Si je suis « coincé-e », je peux habituellement penser à ce que je pourrais faire
10. Peu importe ce qui arrive, je suis généralement capable d’y faire face

Théorie des facteurs explicatifs de l’auto-efficacité (Bandura)


Il faut avoir de l’efficacité mais aussi voir de l’utilité. Il
faut se sentir capable puis savoir que c’est efficace
L’apprentissage par observation : s’accomplit en
regardant d’autres personnes similaires effectuer sans
danger ou avec succès une activité perçue comme
menaçante ou difficile. Ils vont parler entre eux, s’il y en
a qui arrive moi aussi je devrais y arriver. L’augmentation
de l’auto-efficacité par ce moyen est plus marquée
lorsque la personne observée expérimente une certaine
difficulté plutôt que si c’est une personne experte.
Attention que cela ne creuse pas un écart quand même si une personne est trop forte.
La persuasion verbale : Ce que les autres nous disent. Si les conditions facilitent une performance
efficace sinon la personne qui tente de persuader perd de sa crédibilité, il faut donc connaître notre
interlocuteur et ses conditions de vie
Succès répétés - pas tout le temps sur la même chose, quand on a cru qu’on n’allait pas y arriver mais
on a réussi
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Éveil émotionnel : on ne peut pas donner un sentiment d’auto-efficacité si la personne n’est pas dans
un bon état émotionne.
(Allaitement est un comportement de santé : donner les bonnes vitamines et nutrition au bébé, difficile
d’allaiter dans des lieux publics, ce qui fait que des fois on ne les fait pas autant qu’il faudrait)
Pourquoi l’auto-efficacité générale et liée à un comportement donné (par exemple arrêter de
fumer) est-elle si importante ? Peu probable d’entreprendre qqchose de long et coûteux en se disant
qu’on va échouer. Si on n’en a pas on pourri notre vie, on rajoute de la difficulté dans notre vie qui est
déjà difficile.
L’auto-efficacité est souvent associée à des issues (= outcomes = VD) favorables pour les patients, par
exemple, est associée à une meilleure santé rapportée par les patient-e-s :
- dans les maladies cardio-vasculaires, les BPCO, l’arthrite rhumatoïde
L’auto-efficacité à gérer ses symptômes est associée à moins de douleurs et de fatigue dans une étude
réalisée chez les femmes afro-américaines atteintes de lupus systématique érythémateux

(On a traité l’auto-efficacité et maintenant on revient sur la théorie de l’action plannifié)

Le cpt le plus fréquemment testé en pop générale avec cette


théorie est l’AP et l’AP est le mieux prédite par ce modèle chez les
étudiant-e-s (par rapports aux adolescent-e-s et aux adultes).
L’attitude influence bcp, il faut donc absolument travailler sur cela.
Contrôle perçu aussi. Comportement passé sont aussi
malheureusement très prédicteurs des cpts de santé

Prédicteurs de l’AP chez les personnes soignées pour un


cancer ou en rémission. Les attitudes n’influencent plus.
Leur attitude envers la santé change. Ils font attention à
leur alimentation, essaie de ne pas fumer etc. Prennent
soin minutieusement de leur santé.

Prédicteurs des comportements alimentaires dans la population générale


Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

Sont exclues :
- Les maladies psychiatriques ou physiques (par ex diabète)
- Les traitements médicaux (par ex régime sans gluten)
- Les recherches sur la perte de poids
- Les recherches comprenant une intervention

Attitude (ce que je pense) prédit fortement l’alimentation. Faut


aussi explorer les attitudes car certains refusent de se
médicamenter car pour eux c’est un risque de dépendance de
ces drogues.
Si on est le seul dans le groupe qui sait que la conduite étant
bourré est mal on ira quand même dans la voiture pour être
integré.
Le TPB (theory of planned behavior - intention) est plus efficace pour prédire l’AP et les conduites
alimentaires que pour prédire des conduites à risques (telles que vitesse, alcool, rapports non
protégés, etc.) (McEachan et al. 2011).

La variable la moins prédictive de l’ensemble des comportements est « normes subjectives »


SAUF chez les adolescents (par rapport aux adultes) et sauf pour les conduites à risques.
« Je n’ai pas voulu monter dans la voiture, mais les personnes m’ont un peu engagée… » - injonction
On est obligé de le dire plusieurs fois pour se protéger, difficile de dire non. Très important d’avoir
une grande estime de soi et pouvoir dire non fermement.

Les ados/jeunes les normes subjectives et les conduites à risque


Je me sens rassurée quand je plais aux gens, même si cela veut dire parfois de faire des choses qui ne
me ressemblent pas […] peur de se faire jugée…Etudiante interrogée sur sa qualité de vie.

Quelles limites aux Health belief model et TPB ?


Ces deux modèles essaient d’expliquer les comportements de
santé mais pas la vérité extrême car ce ne sont que des
théories
- Le modèle ne nous dit pas quoi faire après avec un
patient, quelle variable cibler en premier et quoi
travailler plus
- « intention-behavior gap » = boîte noire des modèles
incluant l’intention. On a l’intention de faire qqchose
mais on n’a pas l’action (car il peut avoir un gap entre
les deux).
- Les modèles « intention » ne décrivent que la phase motivationnelle qui aboutit à l’intention,
mais une fois que l’intention est là, que se passe-t-il ? Il manque la phase volontaire, de volition
qui aboutit au comportement effectif.
- Une fois que le comportement est engagé, ces modèles ne proposent rien qui expliquerait si
ces comportements vont perdurer dans le temps.

Vidéo femmes en santé : on est tellement ancré dans cette vision qu’on ne se rend pas compte qu’il
y a que des hommes dans les livres de médecines. Les femmes viennent plus en éducation
thérapeutique que les hommes. Elles prennent 15 min de plus pour appeler l’ambulance pour elle-
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même. Quand les médecins disent que la maladie est due au stress, il y a un problème, car cela se
soigne aussi, ne suffit pas de juste rentrer et prendre un petit médicament et rien faire.
Mtn on va voir des modèles qui se concentre sur la manière dont les gens soient motivés à
continuer leur comportement de santé

APPROCHE MOTIVATIONNELLE EN SANTÉ

Rappel : le modèle des stades du changement

Renforcer la motivation au changement – identifier les 3 composants essentiels au changement


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Auto-efficacité

L’entretien motivationnel en lui-même


1) État d’esprit
2) Méthodes concrètes
3) Thèmes

1) État d’esprit (empathie, non jugement)


Quels types de discours chez le patient ?
DISCOURS CHANGEMENT – il vient de patients eux-mêmes : « maintenant je dois faire
quelque chose, je veux changer »
1. Désir de changer (envie)
2. La capacité, l’auto-efficacité
3. Raisons : arguments en faveur du changement
4. Le besoin de changer
5. L’engagement (déclaration sur la probabilité du changement)
6. Les premiers pas (déclarations sur les actions entreprises)- le patient a déjà fait qlqch
pour changer
DISCOURS MAINTIEN
Incapacité à changer
Désir de maintien
Besoin maintien car…
Engagement dans le statu quo

Changement, maintien, résistance

OBJECTIF- CHANGER ?
1. Aider le patient à identifier ses propres motivations – attention, les siennes, pas les notres des
soignantes
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2. Examiner son ambivalence face à la décision de changer


3. Enfin favoriser le changement

A quoi voit-on que l’on est dans la mauvaise


direction dans l’etat motivationnel ? -> « OUI,
MAIS.. »

« La résistance puise son origine dans la peur du


changement [...] se mettre à ce moment là du
côté de la résistance, c’est reconnaître à la
personne le droit d’avoir peur et de ne pas se
sentir prête” (Gache et al., 2006)

Paradoxalement, c’est cette reconnaissance des


freins et appréhensions qui permet le
changement

2) Méthodes
4 R pour que la personne trouve elle-même les raisons de son changement
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Reprécisez, questions ouvertes :


- Comment ça se passe ? racontez-moi plus sur ça… ?
Reformulations
- Simples – reprendre ce qu’a dit les patients avec nos propres mots, pas répéter comme un
perroquet exactement les mots du patient
- Reflet du sentiment : extraire les sentiments inhérents au comportement verbal et non verbal
du client pour le lui renvoyer. Minimiser légèrement l’émotion si reflet de discours-
changement
- Reflet complexe : vise à relever des sentiments et attitudes qui n’apparaissent pas
directement dans le discours du client = capacité de tirer au clair ce que le sujet dit de manière
confuse et inorganisée
- En priorité est reflété le discours changement
- Quand vous dites excessive ca vous

- D’accord alors l’alcool ne vous pose aucun


problème alors ?
D’accord vous pouvez pas du tout du tout vous en
passer, alors l’alcool est la chose + importante
pour vous ?
Dacc alors c’est la meilleure sensation que vous
connaissez ?

Renforcement positif
- Reconnaître et soutenir les changements opérés, même si ces derniers ont été en dessous des
attentes du, de la patient.e
- Valoriser les expériences passées de changements positifs, même minimes (car les meilleurs
prédicteurs des comportements à venir sont les comportements passés)
- Tenir compte des difficultés traversées par le/la patient.e

Questions ouvertes : comment, dites-moi, racontez-moi, que pensez-vous de, en quoi…


La/le psychologue invite la personne à s’exprimer sur :
- Les conséquences de sa conduite addictive : en quoi votre consommation vous a empêché de
faire ce que vous vouliez faire, vos projets ?
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- Son inquiétude vis-à-vis de cette conduite : qu’est-ce qui vous enquête le plus ?
- Sur son intention de changer : qu’est-ce que vous aimeriez changer
- Sur son auto-efficacité au changement : qu’est-ce qui vous fait penser que, si vous décidiez,
vous réussiriez a changer ?

Résumés :
Résumés réguliers de ce qui est perçu + demander l’avis du patient pour vérification – IMPORTANCE
MAJEURE DU FEEDBACK
Notamment l’importance des résumés en fin de séance pour :
- Ancrer les inconvénients de la situation présente trouvés par le/la patient-e
- Les avantages perçus au changement par le/la patient-e

En cas d’accrochage ou de résistance :


- Réaliser ce qui se passe ‘oui, mais’, vous commencez à vous agacer
- ¡ Changer complétement d’état d’esprit intérieur
- ¡ Laisser tomber votre égo
- ¡ Obtenir des « oui » (consécutifs) par des questions courtes, fermées et qui vont dans le sens
du patient

Faire face à la mauvaise foi du patient


Mauvaise foi = le/la patient-e sait qu’il/elle vous ment et sait que vous le savez !
3 actions à faire :
1. mettez votre égo de côté (oui vous avez raison, oui le/la patient-e ment, ok, ok mais on va passer
à autre chose)
2. n’essayer pas de convaincre l’autre qu’il ment, il le sait. Poser les faits irréfutables qui démontrent
qu’il ment, sans jugement, factuellement. Ex « quand on prend ce médicament, la tension chute
instantanément, là votre tension est à 17, c’est un fait, voilà je constate, c’est tout »
3. ouvrez tout de suite une porte de sortie pour sortir du bras de fer = proposez de poursuivre
l’échange en invoquant par exemple « un malentendu », « une erreur involontaire » « un couac », «
une incompréhension », « peu importe » et vous enchainez sur la suite.

Si les patientes deviennent agressif.ives

On peut légitimer l’émotion mais pas le comportement : « je ne peux pas ressentir ce que vous
ressentez parce que je ne suis pas à votre place, c’est vrai, je n’ai pas [ votre cancer, votre psoriasis],
mais je peux tout à fait comprendre que vous soyez énervé.e, en colère, etc., ça oui, votre émotion
est tout à fait légitime, vous devez avoir de bonnes raisons d’être .... En revanche, je ne peux en
aucun cas vous laisser [décrire le comportement agressif, px nous parler sur ce ton, jeter votre
oreiller comme ça par terre, etc. ] ».

¡ Le message essentiel : votre émotion ok, votre comportement non

¡ Evitez de dire à un.e patient.e qui est en colère : « calmez-vous », car en fait vous demandez une
extinction de l’émotion, d’une certaine façon vous niez l’émotion alors qu’elle a besoin d’être
entendue. ¡ Attention à la phrase « je vous comprends » qui peut susciter de la défense

¡ Résister à l’envie de défendre votre opinion ou vos choix, cela ne ferait qu’empirer les choses
(Derry et al., 2019), la colère n’est pas une attaque personnelle contre vous. ¡ Oubliez « ce qui aurait
dû être fait » ou « ce qui aurait pu être évité » (alimente la colère), mais, quand la colère se calme un
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peu, restez sur le présent et le futur, en faisant bien attention de ne pas éviter l’expérience du
patient (Derry et al., 2019) ¡ Si vous voulez calmez un échange, posez des questions qui vont aboutir
à des réponses « oui »

3) Themes à aborder

Planification concrète

Entraînement - « rien ne résiste à l’entrainement »

- “Je sais bien que ce n’est pas une bonne


idée de fumer quand on est enceinte. Je sais
que je fais courir des risques à mon bébé, mais
voyez-vous, je n’arrive pas à franchir le pas”

Exprimer de l’empathie:

- “Docteur, je suis assez découragée par ce


que je fais et je m’en veux terriblement parce
que j’ai l’impression de vous faire perdre votre
temps. Mes glycémies sont mauvaises et
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contrairement à ce que j’avais promis, j’ai fait beaucoup d’écarts sur la nourriture ce qui me
vaut 3 kilos de plus sur la balance aujourd’hui”
- “Pourquoi je ne pourrais pas fumer comme les autres de temps en temps? C’est quand
même pas une cigarette qui va me déclencher une crise. De toutes façons, j’ai beau faire des
efforts et ne pas fumer, ça n’empêche pas les crises d’arriver”

Rouler avec la résistance :

- “Pourquoi je ne pourrais pas fumer comme les autres de temps en temps? C’est quand
même pas une cigarette qui va me déclencher une crise. De toutes façons, j’ai beau faire des
efforts et ne pas fumer, ça n’empêche pas les crises d’arriver”
- “Vous faites votre travail, c’est bien. Moi, je me débats avec mes problèmes tous les jours et
j’ai pas beaucoup de gratifications. Alors un kilo de plus ou de moins”
- “Je ne vois pas ce qui pourrait m’aider, ni vous ni personne. C’est trop tard, il n’y a plus grand
chose à faire ou à espérer. Et puis passer ma vie à prendre tous ces médicaments, je n’en
vois vraiment pas l’intérêt, d’autant que vous voyez le résultat aujourd’hui”

Développer la divergence : valeurs, important pour le patient :

- “Ce que je trouve le plus pénible avec la cigarette, c’est que je me rends bien compte que je
ne peux pas m’en passer et que je dois toujours en avoir avec moi. Cette idée d’être
dépendant de quelque chose m’agace car j’aime bien être libre. D’ailleurs, dans la vie, j’aime
bien avoir le contrôle sur les choses qui me concernent”
- “Mon alccolisme je l’ai toujours plutôt bien assumé jusqu’au jour où une de mes
collaboratrices proches est venue me dire que depuis quelque temps je ne faisais plus face à
mes responsabilités. L’idée de ne pas être responsable est directement contraire à ce que
m’ont appris mes parents. Chez mes parents, assumer ses responsabilités a toujours été
quelque chose de fondamental. M’imaginer ne plus être responsable dans mon travail m’est
tout à fait intolérable”

V. Le modèle du processus d’action en santé (Schwartzer)


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A droite de la barre, c’est une fois que le comportement a été implémenté (qlqch qu’on n’a pas eu
dans les autres modèles)
Outcome expectancies : attentes d’efficacité. Il faut croire que le comportement va être efficace
(manger du poisson pour maigrir). Lien avec attitude cognitive et bénéfice.
Auto efficacité est due aux expériences passées, encouragement par qqun de légitime, l’éveil
émotionnel (joue encore plus si on se rend compte que c cool), en groupe des mêmes personne que
ns.
Il ne suffit pas slmt d’avoir de l’intention, on a besoin que cela soit implémenté en action. Si on fait
cela, la proba que l’action soit implémentée est plus forte. L’auto-efficacité évolue en fonction des
résultats de nos actions.
Action planning : quoi? quand? Où? Comment? Cela rejoint l’implémentation d’intentions
Coping planning : Anticiper les barrières et penser à des façons de les surmonter.
Ce modèle dit qu’en réponse à l’échec il y a deux stratégies :
- J’attribue l’échec à moi (attribution interne), je me punis moi-même, attribution globale (je
n’arrive rien à faire), stable = dans le temps. à On n’est pas dans l’état de continuer le
traitement, démotivé. Dramatisée : C’est ma faute je suis nulle, rien ne va. Mais en vrai, non :
la personne a fixé des objectifs trop hauts. Attribution interne – plus dangereuse que l’at ext.
- Attribution externe : il y a eu des circonstances qui a fait que je n’ai pas pu faire cette fois, ce
n’est pas la fin de la vie. (Peut être dangereux de dire que c pas notre faute). Mais peut quand
même nous amener à nous remotiver. Attribution interne, plus dure de se remotiver.
L’attribution externe- plus motivante, mais il ne faut pas manquer de responsabilité.
Essayer de changer l’environnement, notion d’acceptation qui engage un comportement. On prend
nos responsabilités. On peut mélanger les deux : interne, ponctuelle (c ma faute mais c qu’une fois).
Dans les deux cas on peut prendre responsabilité mais si on a qu’interne c compliqué.
Le modèle c’est une boucle, dynamique. Pas linéaire. Prof aime bien.

VI. Le modèle transthéorique des stades du changement (Prochaska)


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C’est important de reconnaitre les difficultés des patients

Selon le modèle : S’il n’y pas de prise de conscience, il n’y pas d’action. (mal de ventre)
L’avantage du modèle : prend en compte le processus de rechute et nous fait réfléchir à quoi faire
pour chaque étape. Intéressant pour le clinicien de savoir où en est le patient, afin de ne pas rater
d’étape.

Précontemplation : si les gens n’ont pas pris conscience, il faut susciter le doute
Contemplation : les accompagner dans cette ambivalence et travailler sur leurs valeurs et leur montrer
à quel points leurs comportements s’écarte de leurs valeurs, mais l’objectif n’est pas de convaincre, il
faut les motiver. Ont pris conscience mais pas forcément prêt (balance décisionnelle, en faveur du
chgmt mais parfois contre)

Préparation/planification : là ils sont déjà motivés et prêt, donc les aider, accompagner. Rejoint le
modèle du processus d’action en santé de Schwartzer.
Rechute : faire une analyse des causes (pk repris l’alcool) tout en restant encourageant
Maintien : il peut repartir de la rechute, en contemplation. Il ne fait PAS se dire qu’il a suivi le
traitement et c’est fini. Il faut analyser pk il y a une rechute ou pk cela se passe bien

VII. La taxonomie des techniques de changements de comportements (Abraham et Michie)


Ont classé des techniques de chgmts de comportements (y en a 93 mais là on en a 37)
Définition
En psychologie, Une intervention est une action, qui ont pour but de favoriser un changement chez
les patient-e-s (ou dans la population générale). Généralement, les interventions visent à modifier les
comportements, les cognitions et les émotions des personnes. Ex : fournir un podomètre à une
personne, une thérapie, mettre des personnes en groupe pour qu’elles discutent ensemble,
l’éducation thérapeutique, etc.

Une technique de changement de comportement a aussi pour but de changer un comportement.


C’est « l’ingrédient actif » d’une intervention, la plus petite unité d’un composant d’intervention. Elle
est peut-être utilisée seule ou en combinaison avec d’autres techniques, auto-délivrée ou délivrée
par quelqu’un, avoir un effet mesurable sur un comportement spécifique, observable et réplicable :
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1. Fournir de l’information sur le lien entre comportements à risques et la santé (risque de fumer)
et sur les bénéfices et coûts de l’action ou de l’inaction. Ex: bénéfices du l’AP modérée

2. Faire réfléchir le sujet à l’approbation/désapprobation des autres selon le comportement :


comment les autres réagiraient si vous changiez ou pas de comportement ? (Technique
rarement utilisée)

3. Fournir une information normative sur le comportement des autres, par rapport à un groupe ou
à une personne. Permet de se situer par rapport aux autres ou à nos objectifs

4. Susciter la formation d’intentions. Encourager la personne à se fixer des objectifs généraux et à


déclarer ses intentions de les réaliser. Ex : « i will take more exercice next week » Très utilisée
(60% des interventions l’utilisent). Les patients viennent avec des objectifs en termes de
résultats. Il faut garder cet objectif en tête mais il faut se concentrer sur les actions que l’on va
entreprendre pendant la semaine qui suit.

5. Encourager l’identification des barrières, des freins au changement et aider la personne à


établir des plans pour surmonter ses barrières.

6. Se fixer des objectifs en termes de comportements (goal setting- behaviour) – « obligation de


moyens »

7. Se fixer des objectifs en termes de résultats (goal setting – outcomes) – « obligation des
résultats »

8. Inciter à la généralisation du comportement visé (ex : marche à pied 3 fois par semaine, dans
son quartier qui sera adaptée puis quel que soit l’endroit où je me trouve)

9. Être encourageant, gratifiant. Valoriser la personne pour ces efforts en général, pas être
dépendant des résultats de la personne.

10. Proposer des « tâches » de difficultés graduelles ou faire réfléchir le sujet à des « tâches »
graduelles. Ex: peut-être d’abord marcher 10 min par jour 3 fois par semaine?

11. Fournir des instructions, explications. Expliquer comment réaliser un comportement. Il est
important de le faire même pour les comportements les plus basiques. Ex: pour réaliser un
jogging, il faut s’échauffer 5 min avant, partir doucement, commencer par 10 min…etc.

12. On montre comment faire, en vidéo ou en réalité. Concerne plutôt pour des choses techniques,
gymnastique adaptée, préparation de repas, gestes médicaux, etc.

13. Encourager à se fixer et formuler des buts très précis. Définir le comportement exact envisagé
(ex: pas faire du sport, mais faire du jogging) ainsi que sa fréquence, son intensité, sa durée et au
moins un élément du contexte : où, quand, comment et avec qui. Ex: ce mois ci, je décide d’aller
faire un jogging 2 fois par semaine (un en semaine et un le week-end) au bois de Boulogne, seul-
e, à une allure lente. Utilisée assez souvent, 22%
Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

14. Encourager à revoir régulièrement les objectifs (de comportements ou de résultats) et à les
reconsidérer en fonction des progrès (donc à la baisse ou à la hausse ou stable)

15. Encourager l’auto-contrôle du comportement. La personne est encouragée à noter ses


comportements effectifs (s’auto-observer) dans un agenda ou remplir des questionnaires sur le
comportement visé (type, fréquence, durée et/ou intensité) Utilisée souvent : 40%.

16. Fournir un feedback, un retour sur sa performance au sujet, cela peut être en fonction d’une
norme donnée ou des performances des autres ou de ses propres performances – ex : « par
rapport aux sujets qui suivent ce programme d’habitude et arrivent comme vous à 6 semaines ,
vous êtes tout à fait au même niveau /en dessous/ au-dessous que la moyenne des autres sur
votre AP hebdomadaire » ou fournir un podomètre au sujet ou un chronomètre (ou un
tensiomètre, ou un appareil qui mesure l’insuline, etc.). Le sujet se situe par rapport à ses
objectifs ou à d’autres personnes et situer ses progrès. Utilisée dans 50% des cas

17. Fournir des récompenses (matérielles ou pas) conditionnelles. Ex: à chaque séance
d’entraînement à laquelle vous assisterez, une bouteille d’eau d’un litre vous sera remise. La
récompense peut être dépendante de l’effort, du résultat, et graduelle. Mais il faut que cela
donne une expérience positive pour que la récompense soit utile car si on n’aime pas le poisson
et on en mange que pour la récompense, ce cpmt ne va pas perdurer, le cuire d’une autre façon.

18. Apprendre à utiliser dans son environnement des pense-bêtes qui vont rappeler le
comportement à adopter ; ex: utiliser son smartphone pour mettre des rappels s’il faut suivre un
traitement médicamenteux à heures précises.

19. Faire signer un contrat dans lequel la personne s’engage à participer à un programme ou signe
son intention de changer de comportement. Ce contrat doit être vu par d’autres. Caractère
publique important, faire attention car cela pourrait officialiser l’échec aussi. C’est pour cela que
le contrat doit être bien fait en tenant compte que l’échec peut être possible

20. Inciter la personne à répéter le cpmt, à s’entraîner au comportement à


faire/modifier/apprendre ou à des comportements préparatoires. Ex: préparer un repas pendant
l’intervention (cf film obésité), manger un repas calmement, réaliser des gestes techniques
(injections pour le traitement du diabète, étirement), s’entraîner à refuser des snackings (dire
non). Les faire faire aux sujets seuls pendant l’intervention, l’objectif étant que le sujet soit
autonome sur le comportement.

21. Faire un suivi après l’intervention en elle-même- et prévenir le sujet qu’un suivi aura lieu- , c’est-
à-dire contacter la personne pour voir avec elle si elle maintient le comportement après
l’intervention, et si non pourquoi

22. Encourager l’auto-contrôle des objectifs (poids, glycémie, etc.), surveiller les objectifs fixés

23. Inciter le sujet à repenser aux succès passés sur le même comportement ou comportement
parallèle.
24. Fournir de l’information sur où et quand réaliser le comportement
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25. Restructurer l’environnement. Laisser ses chaussures de sport en vue plutôt que dans un placard
pour s’inciter à faire un peu d’AP (plus dans les pense-bêtes ici mais qui réorganisent aussi
l’environnement). Cacher les sucreries dans des placards plutôt que les laisser en vue.

26. Encourager les regrets anticipés. (si je fais pas ça je vais me sentir mal ou le contraire)
27. Susciter la peur (pas une mauvaise idée mais certaines conditions)
28. Encourager à la visualisation mentale (s’imaginer qu’on fait ce qu’on veut faire)

29. Faciliter les comparaisons sociales, c’est-à-dire encourager le sujet à trouver/observer des gens
comparables à lui, et qui ont réussi (cf reportage sur l’obésité lors de la séance psychologique «
pâte à modeler »), le cas échéant montrer des vidéos de témoignages, des études de cas. (se
trouver des modèles qui ont réussi pour nous motiver)
- Les nudges ou petits coups de pouce - faciliter comparaison sociale
- Sont des exemples de restructurations de l’environnement publique. Faire une action aussi
simple que monter par les escaliers plutôt que par l’escalator ou mettre un sucre ou non dans
son café, etc.
- Ex : Rendre les escaliers plus intéressants (escaliers, bruits de note piano). Implique un CHOIX.
- Or, ce choix se fait très vite, et peut être influencé par un « petit coup de pouce ». Il suffit
qu’en faisant ce choix, qqun nous distrait ou autre pour qu’on y renonce ou qu’on y aille. Pas
forcément toute une motivation derrière. Un choix rapide. Idée est d’arriver à ce moment-là
et restructurer l’environnement pour les aider à faire le meilleur choix pour la santé.
- Ex : nutriscore, mouche dans les pissoires pour garder clean. Indicateur de votre vitesse sur la
route (qui est aussi un feedback). Extrêmité des rayons ou les rayons vers la caisse (bas pour
faciliter l’accès au produit surtout pour les enfants)

- Efficacité des nudges pour modifier les comportements alimentaires chez les adultes
- Méta-analyse de Arno et Thomas
- Nudges ici : chgmt de l’environnement (olfactif : odeur des restaurants px) dans la perception,
dans la disponibilité de la nourriture, connaissance (étiquettes)
- Ce qui est mesuré : comportements objectifs de choix alimentaires : calories consommées ou
achats (selon la façon dont on structure le magasin est-ce qu’on achète plus ou moins). On
peut aussi faire des nudges chez nous. S’il y a des nourritures à vue dans la maison la proba
est plus forte que si c’était caché. Le nudge augmente de 15 % la fréquence du bon choix pour
la santé.

30. Planifier le soutien social ou le changement social. Faire réfléchir à la façon dont son entourage
pourrait aider à changer de comportement ou mettre en place un système de « coaching mutuel
» avec qn qui souhaite aussi modifier son comportement. Ex: « mon mari pourrait me déposer
en voiture à la salle de sport en passer me chercher au travail ». Ou bien, moins voir qn qui incite
au mauvais comportement pendant un certain temps (addictions)
Le soutien social diminue la probabilité de fumer chez les survivants d’un cancer (pour ceux qui ne
sont pas en trop en détresse, Poghosyan, Darwish, Kim et Cooley, 2016).
- Planifier le soutien social est très important pour le bien-être psychologique. Si on est qqun à
l’écoute des autres, sait exprimer ses besoins (demander de l’aide) et être reconnaissant, on
attire bcp de soutien. C’est difficile car des fois certains ont honte et peur des réactions. On
est dans une société très individualiste. Y aurait pas de psycho de la santé si tout le monde se
sentait soutenu matériellement et psychologiquement. Donc travailler sur cela
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- Aspect culturel très important. Deuil et Cancer, au début tout le monde est là mais qques
temps plus tard on est seul, on peut demander de l’aide mais pas trop.

31. Inciter le sujet à s’identifier à un modèle pour les autres. Faire réfléchir la personne au modèle
qu’elle voudrait être pour les autres. Par exemple, une mère peut se décider d’arrêter de fumer
pour que ses enfants ne commencent pas à fumer.

32. Encourager la personne au discours intérieur, à ce qu’elle se parle à elle-même


(silencieusement ou à haute voix) pour s’auto-encourager à l’action.
33. Préventions de la rechute. Après le changement initial, aider le sujet à identifier les situations «
dangereuses », qui pourraient le faire revenir en arrière ; l’aider à établir un plan pour éviter ces
situations ou savoir les gérer. (bar – alcoolisme)

34. Gestion du stress. Ici, on ne cible pas le comportement à changer mais la gestion du stress et de
l’anxiété (relaxation). Nombreux comportements problématiques sont directement ou
indirectement dus au stress et à l’anxiété (ex: alimentation malsaine, addictions).

35. Entretien motivationnel. Approche centrée sur la personne que la psy accompagne en,
favorisant sa motivation intrinsèque, accentuant l’écart entre les valeurs de la personne et ses
comportements effectifs, et en respectant son ambivalence par rapport au changement.
a. Fait l’inverse de ce qu’on fait d’habitude, on ne la juge pas. Si une femme enceinte fume,
elle doit avoir des raisons, elle se sent coupable, il faut comprendre pk elle fume. La
motivation vient d’eux et pas de la menace. Phénomène du bras de fer

36. Gestion du temps. Faire réfléchir concrètement à la façon dont elle va pouvoir dégager du
temps pour le comportement à adopter. Ex: qui pourrait garder les enfants 1h par semaine
pouvoir aller faire un peu de sport? (payer qn pour cela si financièrement possible?
a. On est dans une société où le temps est perdu. Mais on peut largement le trouver.
Optimiser le temps, s’arranger.

37. Compétences communicationnelles. Ecoute et affirmation de soi. Savoir dire non, exprimer ses
émotions sereinement, savoir demander, écouter, ne pas s’énerver, essayer de comprendre
l’autre sans s’oublier, ne pas couper la parole, mais ne pas accepter non plus que sa parole soit
coupée par d’autres, etc.
Si vous deviez parier sur les 3 techniques, à votre avis, les plus efficaces, lesquelles choisisseriez-vous
? 5, 6, 13, 25, 30, 33, 35. C’est subjectif, cela dépend du lieu et de la population.

En 2013, la taxonomie a été refaite avec 93 techniques au total, réparties en 19 groupes de


techniques (Michie et al. 2013)
Les points 34 et 36 se ressemblent.
Dans le film vu sur l’obésité chez les adolescents, quelles techniques sont utilisées par les
professionnel-le-s ou par les jeunes eux-mêmes ?

Efficacité de ces techniques en population générale (Michie, 2009)


Méta-régression sur 122 interventions (55 sur l’activité physique, 35 sur l’alimentation, et 18 sur les
deux)
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Taille d’effet globale des interventions (une intervention vs rien = est-ce que cela change le cpmt ou
pas): 0.3. Cela veut dire que cela marche. Selon les critères de Cohen, cette taille d’effet est modérée
; 62% des personnes sans intervention pratiqueront moins d’AP (ou auront une alimentation moins
saine) que la moyenne du groupe « intervention ».

Pas de différence d’efficacité de l’intervention


- Selon le nombre de techniques employées, en moyenne 6 par intervention (11 dans les
troubles musculosquelettiques chroniques, 5 pour l’allaitement).
Même résultat en obésité ou sur l’AP que chez les jeunes pour l’allaitement, mais le nombre de
techniques augmente l’auto-efficacité après une intervention pour l’AP, Tang et al, 2021, et augmente
l’AP chez les patients souffrant de troubles musculosquelettiques chroniques.
Dans le doute entre si le nombre de techniques influence l’effet, autant en mettre plus. Mais comment
les implémenter si on ne les mémorise pas et on ne les met pas en place.

- Selon l’issue ciblée (AP ou alimentation).


- Le sexe de la population ciblée (homme ou femme)
- Les revenus de la population ciblée
- Que l’intervention se déroule en sessions individuelles/de groupe/mixtes (Etonnant car en
éducation thérapeutique on sait qu’on a un effet de groupe salutogène, fonctionne bien (mais
dans le cas du film on a des patients, pour cette expérience c’était la population générale).
- La durée de l’intervention (à nuancer quand même). Un one-shot n’est pas la même chose
que 10 séances mais entre 20 séances et 55 séances, il n’y a pas de diff. Si le déclic n’est pas
là cela ne fonctionne pas.
Les interventions sont moins efficaces pour les personnes sédentaires/obèses/à risque de maladies
cardiovasculaires (versus non) = mieux vaut intervenir le plus tôt possible. Habitudes qui ont créé des
séquelles = plus difficile.

La technique la plus efficace est l’auto-contrôle du comportement, elle seule explique 13% de
l’efficacité des interventions. Combiner l’auto-contrôle du comportement (self-monitoring of
behavior) avec l’une des quatre autres techniques d’auto-régulation augmente l’efficacité de
l’intervention de 13 à 17%.

Les 5 techniques d’auto-régulation : Attention on est en population générale dans ce cas


1. Former des intentions
2. Se fixer des objectifs très précis (passer de l’intention au concret)
3. Avoir du feedback sur sa « performance ». Mais attention à ce que le feedback soit donné en
face à face pour ne pas décourager (Bull et al, 2018). Ne doit être décourageant. Lié à l’auto-
contrôle.
4. Auto-contrôler ses comportements = surveiller ses comportements et les noter au jour le jour
dans un cahier ou autre afin de constater l’écart par rapport à l’objectif précis fixé
5. En fonction de cet écart, réajuster ses objectifs, très important pour éviter la rechute.
Les notions d’écart par rapport à une valeur donnée (son score d’avant / l’objectif d’après / les valeurs
des autres) et d’auto-observation sont fondamentales dans la théorie de l’auto-régulation

Les notions d’écart par rapport à une valeur donnée et d’auto-observation sont fondamentales dans
la théorie de l’auto-régulation.
Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

Efficacité sur la consommation de fruits et légumes chez les retraités (Lara ; Méta-analyse)
Comparaison des études utilisant les techniques de changements de comportements versus autres
Les études où sont utilisées les techniques suivantes augmentent plus la consommation de fruits et
légumes que les études n’utilisant pas ces techniques :
- Identification des barrières car ce sont des freins très important
- Planification du soutien social
- Se fixer des objectifs très précis
- Suivi
- Feedback sur la performance, techniques d’auto-régulation

Efficacité de ces techniques en obésité associée à des comorbidités (Dombrowski, 2012)


(Rare d’être obèse sans autres pathologies cardiovasculaires, respiratoires etc.)
Méta-analyse des essais contrôlés randomisés d’interventions ciblant des changements
d’alimentation et/ou d’activités physiques. Suivi des interventions supérieures à 3 mois
Les techniques les plus associées au succès des interventions :
- Fournir des instructions (pour certains difficile de faire du sport et bien manger)
- Auto-contrôler le comportement
- Prévenir la rechute
- Répéter le comportement ciblé, AP etc
Les études incluant le plus de techniques d’auto-régulation fournissent les meilleurs résultats pour la
perte de poids.

Efficacité de ces techniques sur l’AP et l’alimentation chez les personnes en surpoids et obésité
(Samdal 2017- Carraça 2021, slmt sur l’AP)
Les interventions qui donnent de bons résultats, à long terme, sur l’alimentation des personnes et le
niveau d’AP ont utilisé :
- Des objectifs de comportements, c’est fondamental
- Des objectifs de résultats
- L’auto-contrôle des comportements
- Un feedback sur le résultat du comportement (voir sur la balance son pourcentage de
muscles augmenter ou voir le nombre de calories perdues pour un jogging de 15 minutes)
- Des tâches graduelles
- L’ajout d’objets à l’environnement afin de faciliter le comportement (un mixeur dans sa
cuisine pour cuisiner, achat d’un jogging ou d’un tapis de sol, etc.) = forme de Nudge
- Le fait d’informer les sujets que leurs efforts seront reconnus verbalement si efforts il y a
(fonctionne pour l’AP), valoriser ce qui a été fait
En gras/jaune, les deux techniques qui restent associées à de bons résultats dans les analyses
multivariées (on prend deux variables et on fait une corrélation, lien) Est-ce que les objectifs donne
tjrs de bon résultats si j’ai mis tous le reste. On préfère les analyses mutlivariées car elles contiennent
plus d’infos. (Quand je teste tout cela, ce qui reste vrmt c’est ce qui est en gras/jaune), ceux à retenir
sont les deux en gras
Analyse factorielle sont des régressions.
Si je veux cibler les comorbidités je me focalise sur l’étude 2012, sinon ceux de 2017, 2021. Ceci est
une méta-analyse donc elle est plus rigoureuse et récente.

Efficacité chez les patients diabétiques (Cradock, 2017)


Revue systématique des essais contrôlés randomisés sur 13 études ciblant 46 techniques de
changements de comportements.
Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

Objectif : Changement du régime alimentaire et pratique d’une activité physique.


Les 4 techniques les plus efficaces :
- Fournir des instructions sur la réalisation du comportement
- Répéter le comportement, s’entraîner
- Planifier le comportement (contexte, intensité, durée, fréquence), auto-contrôle
- Que quelqu’un montre le comportement
Associés à la réduction du HbA1c (hémoglobine glyquée) – reflet de la glycémie. Au final l’alimentation
et AP a fonctionné, les gens changent de comportements et ils vont mieux

Efficacité sur l’arrêt du tabac chez des patients BPCO (Bartlett, 2014)
Bronchopneumopathie chronique obstructive, ou BPCO
Meta-analyse ciblant 37 techniques de changement de comportement
Les techniques les plus efficaces :
- Former des intentions et encourager à planifier les actions
- Organiser l’auto-contrôle du comportement
- Conseiller des méthodes pour le contrôle du poids. (Montre que l’arrêt du tabac doit susciter
de la peur sur la prise du poids. Anticiper.)
- Encourager le soutien social

Et 2 techniques contre productives !


- Evaluer la dépendance à la nicotine, faire attention car on va définir ce qu’ils vont plus pouvoir
faire. Peut être décourageant de se dire qu’on a une dépendance au tabac. Décourageant
quand on nous colle une étiquette et/ou quand on est dit qu’on est dépendant.
- Booster la motivation et l’auto-efficacité. Comme si on mettait la barre trop haut si on boost
trop la motivation. Il aura des attentes inatteignables
En tant que psychologue : faut se rendre compte que les patients sont évalués constamment. Faut
donc comprendre pourquoi on les évalue avant d’en rajouter une couche, faut réfléchir si ça va aider
les patients à la place de juste le coller une étiquette
« On passe notre temps à évaluer les résident-e-s et à mettre le doigt sur leurs incapacités et tout ce
qu’ils ne peuvent plus faire ou pas correctement. A quoi ça sert ? C’est déprimant pour eux, cela les
met en échec constamment.» LL, Directrice d’EHPAD (EMS) en France

Prévention de la prise ou pertes de poids chez les jeunes adultes de 17 à 35 ans (Ashton, 2019)
Méta-analyses de 51 RCT chez les jeunes adultes. Les interventions ne sont pas efficaces.
Néanmoins pour la perte de poids, les deux techniques les plus efficaces sont :
- Le soutien social
- L’auto-contrôle du comportement

Que conclure sur la taxonomie et tous ces résultats


Utile de savoir qu’une taxonomie aussi fine existe (93 techniques répertoriées). Il est nécessaire de se
renseigner sur les données existantes en lien avec votre accompagnement (px, si j’accompagne des
patient-e-s BPCO, quelles sont les méta-analyses récentes sur le sujet du changement de
comportement dans cette population de patient-e-s).
On peut voir avec les patient-e-s ce qui les motive le plus au cas par cas, le fait d’être un modèle pour
leurs enfants ou autre.
On peut retenir que globalement les techniques d’auto-régulation du comportement qui impliquent
une planification, des objectifs de comportements, un auto-contrôle et un réajustement de ses
objectifs, ainsi que la technique de recherche de soutien social, fonctionnent bien.
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Connaître en soit la taxonomie, connaître les exemples en obésité qui fonctionnent, diabétologie et
s’approprier les problèmes. (En mettre pas mal quand même)

III. Liens entre facteurs psychologiques (émotions, comportements, cognitions) et santé.


Lien entre ce que je pense, ressens et fais. Le fait d’être isolé, de pas sortir de chez soi – néfaste pour
la santé, on peut tout choper et augmenter les douleurs. Système immunitaire impliqué dans plein de
pathologies

Les maladies inflammatoires


Une analyse de la mortalité dans 195 pays de 1980 à 2017 a démontré que plus de la moitié des décès
dans le monde aujourd’hui sont attribués à des maladies inflammatoires, y en a plein.
Entre autres exemples : la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn etc. Bcp de maladies qui sont
lié à une inflammation (cancer, diabète, obésité).
Une maladie inflammatoire est caractérisée par une inflammation chronique d’un ou plusieurs
organes. L’inflammation, que l’on connaît tous, est caractérisée cliniquement par une rougeur, un
gonflement, une douleur et une chaleur, et biologiquement par la CRP et la quantité de globules blancs
(entre autres). On peut en avoir sans le savoir, on la mesure avec des prises sang.
L’inflammation correspond à la réaction défensive générale (= non spécifique) du corps qui fait face à
une agression extérieure (px bactérienne) ou interne (px cancer, cellules anormales se multiplient et
le système immunitaire l’identifie), réelle ou « imaginaire » (comme un virus) quand l’organisme lutte
contre lui-même ne faisant plus la différence entre soi ou « autrui ». (Le SI a l’impression qu’un organe
n’est pas sain mais en vrai il est sain). Le SI est très complexe, il nous défend mais nous attaque des
fois. Difficile à le contrôler, à l’arrêter. Quand il s’emballe, il s’emballe vraiment.

L’immunité naturelle
Non spécifique à des agents pathogènes en particulier, et active en quelques minutes à quelques
heures – RAPIDE. Fait de neutrophiles et macrophages. Il existe plusieurs types d’immunité.
Arrivent sur le site infecté ou blessé, déchargent des « défenses » contre les agents pathogènes et
phagocytent (avalent le problèmes) les « envahisseurs » et les tissus endommagés = inflammation.
L’arrivée de tous les agents et leur travail = l’inflammation.
Produisent et libèrent des cellules de communication, les cytokines qui favorisent l’inflammation : IL-
1, IL-6, TNF-alpa (extrêmement sensibles à nos émotions)
Natural killer : ils reconnaissent les cellules problématiques (infectées, cancéreuses) et les tuent
directement (cassent la cellule)

L’immunité spécifique
Spécifique à un agent pathogène en particulier mais nécessite quelques jours pour se mettre en place
– LENTE.
Lymphocytes : T-helper, T-cytotoxic, et B Cells qui produisent les anticorps qui aident à lutter contre
le problème. Comme des soldats qui vont eux-mêmes combattre
Une réponse cellulaire par les cellules T est contre les pathogènes intracellulaires (virus)
Une réponse humorale par les cellules B est contre les pathogènes extracellulaires (bactéries et
parasites), qui sont dans tous les liquides dans le corps comme le sang. Réponse intra ou extracellulaire

Appréhender le système immunitaire


Au moins 4 marqueurs permettent d’appréhender le système immunitaire et savoir s’il fonctionne :
- Le développement de tumeurs (chez les animaux surtout)
Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

- La cicatrisation des plaies. Notez que le lien est estimé à -.42 (le lien est fort) (!!) entre le stress
et la cicatrisation des plaies. Plein de pathologies ont des plaies assez profondes, nécessitant
des soins plusieurs fois par jour. Le lien entre SI et le stress est fort. Stress impact la guérison
des plaies. Certaines nécessitent 3 heures pour refaire le pansements (grosses plaies).
- Les immunoglobines sécrétoires (IgAs) qui peuvent être retrouvées dans la salive
- Les natural killer cytotoxiques, les lymphocytes T et lymphocytes T helper dans le sang

Mais il existe beaucoup d’autres éléments permettant d’appréhender le système immunitaire. Faut
agir avec respect, se préparer à voir ces plaies, mais pas arriver en ignorant. S’habituer aux odeurs,
plaies impressionnantes. Bien de prévenir les collègues, travail d’équipe pour bien s’occuper du
patient, idée est d’apporter du confort.
On peut compter les cellules immunitaires (combien de neutrophiles, de macrophages ?).
On peut vérifier la production de protéines (anticorps ou cytokines), Le SI peut produire des protéines
(soldats) pour combattre le problème. On n’a pas un stock d’anticorps, il faut les produire.
On peut vérifier leur fonction : par exemple, les neutrophiles libèrent-ils bien leurs «
missiles/attaquants » pendant que les natural killers attaquent les cellules directement ? Neutrophile
libère les attaquants et natural killers tuent les bactéries.
Plus le chiffre est important, meilleure est la fonction = chacun fait bien son travail et pas celui d’un
autre (comme dans une équipe de football px)

Système immunitaire et psychologie


La réponse immunitaire naturelle diminue suite à la perte d’un conjoint (Segerstrom, 2004).
L’activité physique est donc un bien fait.
Les stresseurs chroniques diminuent la réponse immunitaire cellulaire et humorale. Le fait d’être
aidants, isolés, d’avoir un SES bas augmentent l’inflammation (Bower, 2019)
Les expériences adverses de l’enfance (abus sexuel, maltraitance) sont associées à de l’inflammation
systémique chronique.
Il existe une corrélation entre inflammation et dépression et le risque de dépression est élevé dans
les pathologies ayant une composante inflammatoire : diabète, maladies cardiovasculaires, infections
etc... Le cancer provoque une dépression en raison de l’inflammation.
Les cytokines pro-inflammatoires ont un rôle dans l’activité/la fatigue, l’humeur, la cognition et les
interactions sociales, un peu toute la psycho.

Les chimiothérapies nouvelles ne sont pas


bcp plus efficaces que nos psychothérapies.
Mais pas tous.
Une situation de stress : active de la
microglie (facilite pas le travail du cerveau).
Barrière cerveau cassée par les cytoklines.
On a des Liens entre le SN, le système
inflammatoire et l’état psychologique.
Une situation de bien être psycho
positive : pas de soucis avec microglie.
Barrière protégée.
Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

Etude sur 41 patients traités il y a moins de deux ans pour un cancer de la prostate (ablation ou
radiothérapie) (Hoyt et al., 2013)
On évalue leur coping (façon dont on réagit psychologiquement au stress) vis-à-vis du cancer.
Emotional processing, « traitement des émotions », Comment je gère mes émotions.
- « I take time to figure out what I’m really feeling » [identification précise], Il faut encore les
comprendre. Car possibilité de mal les identifier.
- « i delve into my feelings to get a thorough understanding of them » Comprendre ce qui l’a
provoqué et aller plus loin. Le déclencheur ne nous dit pas tout (insulté dans la rue),
comprendre pk elle nous affecte autant et quel besoin n’est pas satisfait chez nous. Besoin
de sécurité fort car j’ai passé une mauvaise journée. C pour cela que tout le monde réagit
différemment. La compréhension = comprendre que l’émotion véhicule une information liée
à des besoins satisfaits ou pas.
- « I acknowledge my feelings » [reconnaître et admettre ses émotions], not angry at our anger.
- « I realize that my feelings are valid and important » [acceptation], Moins d’emprise sur nos
émotions. Les valider, c’est ok d’être triste.
Expression des émotions: « I feel free to express my emotions »
Façon dont on traite les émotions et on les exprime = intelligence émotionnelle (capacité d’identifier
les émotions et les exprimer de façon adaptée).

Résultats : il y a une interaction entre l’expression des


émotions et le traitement des émotions sur
l’inflammation. Peu expression émotionnelle leur CRP
(indicateur d’inflammation) est basse.
Haut traitement des émotions, CRP plus haute (peut
identifier ses émotions etc). Hautes expressions des
émotions mais basse traitement (ne les accepte pas),
CRP inflammation (prise de sang anodin) très haut.
Même pour TNF alpha = aussi un marqueur
d’inflammation on veut qu’elle reste basse.
Implications cliniques ? : intérêt à réfléchir sur les
émotions. Il faut assurer que l’émotion exprimée est
comprise et acceptée car juste en parler n’aide pas
forcément.
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L’empathie des médecins est corrélée au système immunitaire des patients (2018)

Etude sur le lien empathie des médecins et NK - cellule du système immunitaire (killers)
Variable latente (variable non mesurable), ovale = empathie, anxiété, autoefficacité. En psycho la
plupart des variables sont latentes. Variable manifeste (mesurable) = rectangle.
Important : empathie des soignants diminue anxiété des patients. Anxiété diminue efficacité et NK.
Empathie diminue la perception stigmatisation et augmente auto-efficacité des patients qui
augmente le système immunitaire. Une empathie maximale du médecin, telle que perçue par le
patient influence la sévérité des symptômes et la rapidité de guérison après un rhume (va l’améliorer).
De même pour le soutien social.

Etudes sur impact de plusieurs facteurs sur le système immunitaire


Le sentiment d’appartenance à une communauté permet de contrecarrer les effets négatifs des
événements aversifs de l’enfance (= traumas, maltraitance, négligence) sur l’inflammation.
Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

CRP = indicateur d’inflammation globale sensible aux facteurs psychologiques.


Les événements aversifs par contre ont un impact. Le sentiment d’appartenance protège le système
immunitaire et inflammation si qqun a subit des événements aversifs. Si pas de traumas, sentiment
d’appartenance peu d’impact.
Et ce en contrôlant, l’âge, le sexe, les revenus, l’IMC et les symptômes dépressifs, qui influencerait
l’inflammation si pas contrôlé. C’est IMPORTANT de travailler le sentiment d’appartenance, la vie
changera systématiquement. Précieux.

Efficacité des interventions psychologiques sur le système immunitaire (Shields, 2020 – métanalyse)
Les interventions psycho-sociales augmentent le système immunitaire évalué par 7 critères :
1. Cytokines pro-inflammatoires
2. Cytokines anti-inflammatoires
3. Anti-corps
4. Comptage des cellules immunitaires
5. Activité des natural killers, chacun a une fonction
6. Charge virale
7. Autres critères

Les interventions psychosociales coûtent bcp moins que tous les médicaments qui ont même x
d’aussi gros effets. (ceux qui ont le cancer des fois arrête le trtmt à cause du coût)
Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

Thérapie individuelle quand même significatif mais moins qu’en groupe. Si on ne peut pas faire une
thérapie de groupe, les envoyer dans une institution où c’est possible pour casser l’isolement, se
rendre compte qu’ils ne sont pas seuls.

Des variables intermédiaires explicatives de ces effets (en quoi les interventions psycho sur les
patients améliorent le système immunitaire)
- Les affects positifs atténuent la réponse immunitaire à un stress psychologique, ils sont
protecteurs
- L’auto-compassion : à quel point on a de l’empathie, compassion pour nous-même. Est-ce
que j’accepte mes émotions, je ne me blâme pas constamment, s’autoriser à faire ce que je
peux (c pas grave), ne pas ruminer et penser au passé (pk je suis comme ça, pk moi), plutôt
accepter et réfléchir à quoi faire mtn, bienveillance envers soi). Mais, ce n’est pas de
l’autocomplaisance (Fait d'attribuer la causalité de leur réussite à ses propres qualités.)
- L’émerveillement mêlé d’admiration, l’optimisme, le soutien social, Bien-être
eudémonique (bien-être profond, qu’on veut tous avoir, on aime la vie), Plaisir édonique
(on mange, boit de l’alcool etc dure court) ; Le bénévolat chez les adolescent-e-s sont
associés à moins d’inflammation, sentiment d’appartenance, d’aider les gens, on se sent
utile, oblige à sortir de son univers, se décentrer (du moi dépressif)
- Les interventions telles que Yoga, Tai Chi, mindlfulness, les pratiques religieuses ou
spirituelles, les TCC diminuent les processus inflammatoires et les cytokines pro-
inflammatoires dans le cancer, le VIH, l’anxiété, la dépression, les MCVs, les troubles du
sommeil, la cicatrisation
- L’AP réduit l’inflammation au niveau cellulaire et humoral. Ses effets bénéfiques sont
retrouvés dans les maladies auto-immunes ou encore les malades inflammatoires de
l’intestin
Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

- Le sommeil est également anti-inflammatoire, c magique

IV. L’ACCOMPAGNEMENT DES PATIENT.E. S ET DE LEUR PROCHES

(Accompagnement des patients et leurs proches (tout vu avant fait aussi parti dans
l’accompagnement)
A la fin de ces séances, vous devriez être en mesure :
- De comprendre les différents rôles des psychologues ayant une spécialisation dans la santé
- De connaître les défis spécifiques aux psychologues de la santé
- De connaître les atouts, attitudes et compétences à développer pour faire face aux défis
évoqués
- D’avoir en mémoire un modèle concret d’accompagnement au changement (qui est donc
une dimension seulement du travail des psychologue dans la santé)

Les diff rôles de psys dans la santé

- L’évaluation psychologique : voir son niveau d’anxiété, ses ressources etc. il faut le faire avec
délicatesse. Attention aux raisons pour lesquelles on pratique cette évaluation et à la façon dont
on en rend compte aux patient-e-s et aux équipes
A votre avis, qu’évalue-t-on chez nos patient-e-s quand on fait passer des questionnaires ? Première
des choses, anxiété et dépression. Risque de suicide, qualité de vie.
- L’évaluation doit être à la fois sur les limitations mais AUSSI sur les ressources, ce qui n’est pas
fait actuellement. Les patients peuvent ne plus avoir des ressources mais ils en avaient à un
moment de leur vie, ou ils ne fonctionnent pas en full capacity. La demande vient rarement des
patients (spécificité de la psy de la santé). Les gens pensent que cela ne sert à rien, ont honte.
Mais ces données montrent que cela fonctionne c efficace. Si la demande vient direct du
patient, c bcp moins compliqué.

Le soutien psychologique aux patient-e-s et à leurs proches et aux soignants


- Un travail d’accordage éventuel entre les différentes parties. 3 parties qui n’ont pas les mêmes
besoins, intérêts difficiles à gérer. Soignants-patients-proches. Patient veut être laissé seul mais
proche veut pas. Psy de la santé au milieu de cela
- L’accompagnement au changement de comportements en individuel ou formalisé en éducation
thérapeutique.
- Travail de liaison avec les autres équipes. Travail de réseaux pour orienter les patient-e-s vers
les collègues ou structures adaptées à l’hôpital et en ville
- La recherche est très importante. Continuellement se former.

Les défis
Un certain nombre de frustrations :
- En santé, la demande psychologique vient rarement des patient-e-s.
- Les adressages au psychologue des soignant-e-s, notamment médecins, sont parfois peu
appropriés. Tiens je t’adresse le patient, car les médecins sont trop stressés.
- Parfois peu de renforcements positifs extérieurs – des soignants, de l’institution.
Reconnaissance pas très forte des psychologues
- Les systèmes de soins et de santé relèguent la dimension psychologique après les priorités
médicales
Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

- Journées chargées à l’hôpital ou en institution, même en libéral. Pas bcp de temps à faire
autre choses
- Pressions pour résoudre des problèmes rapidement, on est appelé dû aux urgences. Savoir
dire oui mais en disant qu’on peut pas faire de miracles ou savoir dire non parfois trop chargé
- Peu d’entretiens, souvent, avec les patient-e-s et proches. 3 séances uniquement
- Accepter la dépendance d’autres professions: médecins, dentistes, chirurgien-ne-s,
psychiatres, etc. travail d’équipe.
Dans certains services, px l’oncologie, les patient-e-s sont parfois gravement malades, défiguré-e-s,
franchement degrade-e-s du point de vue fonctionnel, mourrant-e-s, se détériorent physiquement à
grande vitesse. Durant les études on ne sent rend pas compte qu’on sera confronté à la mort. Aussi
penser à cela
Les soignant-e-s, y compris les psychologues, ont parfois un fort sentiment d’impuissance, il y a des
choses qu’on ne pourra pas empêcher, faut supporter la frustration.
Se rendre compte que l’on ne peut pas révolutionner le monde mais avec notre présence on peut
quand même pas mal aider. (rôle de neutre, laisser les gens de s’exprimer grâce à notre présence)
(Juste être là durant la souffrance, c’est important. Sans pour autant laisser de côté l’empathie (risque
des médecins, nous les psychologues c’est INTERDIT on peut pas).

Les attitudes, compétences à développer


Développer sa capacité à établir rapidement un bon rapport avec les patient-e-s, proches ET les
soignant-e-s, car on a peu de séances avec le patient. Prendre le temps de faire connaissance, de se
livrer, mettre en avant sa personne et son rôle.
- Actif-ive, engagé-e, ouvert-e, direct-e, énergique, assertif/ive, manifester un certain
dynamisme, être ouvert
- Chaleureux-euse, agréable, empathique, bon sens pratique, bonnes capacités de
communication
- Créateur de liens, de réseaux : prend vite son téléphone pour faire de nouvelles recherches,
il passe beaucoup de coups de fil, rencontre les gens, leur écrit… Pas rester dans son bureau.
- Développer sa tolérance à la frustration : travailler ses capacités de régulation émotionnelle
(colère, détresse, tristesse, etc.), car des fois les résultats ne sont pas ceux qu’on attendait.
- Faut-il être soi-même “exemplaire” pour accompagner les autres ? Si on peut fumer, faire bcp
de sport. Question de crédibilité, légitimité. Comment concilier ceci ? On est humain, pas faire
des miracles. Ne pas demander à un patient qqchose que je ne peux pas faire moi-même. Se
servir de soi pour doser ce qu’on peut demander en restant authentique. Eviter d’aider les
patients qui veulent arrêter de fumer quand nous-même on fume.
«On ne peut pas emmener les patient-e-s là où soi-même on n’est jamais allé»
- Développer et maintenir sa curiosité intellectuelle après les études : lire en français et en
anglais des ouvrages ET des articles scientifiques, maintenir les liens avec l’université ou la
recherche
- Ecrire régulièrement : comptes-rendus avec l’accord du patient-e sur les informations à
transmettre à l’équipe, synthèse d’articles ou de plusieurs articles sur un sujet
Notes :
Inquiétude des patients chez qui leur proche ont proposé chaleureusement un certain psy : Le
problème qu’ils apportent est rarement le vrai, il y a bcp de choses qui se cachent derrière. Qu’est-ce
qu’on sait qu’il va garder nos problèmes pour lui. A quoi cela sert, il a honte. Peur que cela provoque
plus de mal que de bien.
Doute sur la confidentialité et confiance. Le psy ne peut pas juste directement aller au but. Des fois
c’est un avantage quand on est similaire au patient (les deux mamans, diabète etc). Forme d’échange.
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Regarder le dossier médical mais pas faire un jugement en fonction des données des autres, en faire
un après avoir parlé au patient.

Modèle d’accompagnement du changement de comportement : les 5 A

Ask- demander
Attention.. Le patient n’est pas forcément
dans une démarche de changement
Théorie :
- Evaluer ce que le patient connait de
sa maladie, du problème
- Evaluer s’il se sent concerné par la
maladie, le problème, est gêné-e, perçoit
qu’il existe un problème ou non
- Evaluer si le patient a une sensation
de contrôle sur le problème
- Evaluer s’il se sent prêt à changer. Si
le patient n’est pas prêt à changer, se
tenir à disposition et accepter que ça n’est pas le moment pour lui
- Poser plutôt des questions ouvertes. Demander mode de vie, ce qui est important pour eux,
demander leur permission de parler d’un sujet spécifique

ASK
En Pratique : px le cas de la prise en charge de l’obésité

- Pouvoir aborder la question du poids : « J’aimerais bien que l’on discute un peu de votre
poids. Je sais que ça peut être gênant, mais si vous êtes d’accord pour en discuter, ce sera en
toute bienveillance de ma part, mon objectif c’est de bien vous comprendre pour vous
accompagner au mieux, qu’est-ce que vous en pensez ? Vous seriez d’accord pour que l’on
aborde le sujet? »
- Comprendre la relation à l’alimentation, le style de vie général. Ne pas faire de suppositions à
propos du style du vie du, de la, patiente

Evaluer la motivation au changement : à quel point c’est important pour vous qu’on s’occupe
de votre poids ? ». Exemple : « C’est difficile pour moi de parler de mon poids... j’ai l’impression
que c’est de ma faute et que ça ne tient qu’à moi... mais j’y arrive pas... »

SAVOIR ETRE : Attitude de non-jugement, souvent beaucoup d’émotions comme l’embarras, la peur,
la honte quand le sujet du poids, du tabac, de l’alcool, de la sédentarité, etc. est abordé.

ASSESS – Evaluer
En théorie :
- Evaluation avec des outils validés scientifiquement. Qu’est-ce que cela signifie et pourquoi ?
- Evaluer les effets de la maladie, du problème sur la santé du patient, sa qualité de vie
- Evaluer les facteurs psychosociaux qui impactent la maladie, le problème.
- Evaluer aussi les ressources, les réussites passées, les motivations, les valeurs
- Permet de construire l’alliance thérapeutique
- Introduire l’idée de changement
Kamilia Bertschy Psycho santé chapitres choisis

ASSESS – Evaluer En pratique :

- Évaluer la santé physique du patient : IMC, tour de taille, etc.… mais aussi psychologiques :
anxiété, dépression, soutien social, optimisme, etc.
- Évaluer l’effet du poids sur le patient et les facteurs qui ont causé l’obésité : Outils,
questionnaires ; Entretien clinique
- Exemple : Edmond Obesity Staging System: classe les patients de 0 à 4 en fonction de
données medicales, psychologiques et fonctionnelles – Meilleur prédicteur de la mortalité
que l’IMC
- Exemple : Monsieur C est en stade 2 d’après la classification. On trouve des symptômes
dépressifs (augmentation de l’appétit, anhédonie, sentiment de dévalorisation) depuis sa
retraite. Il a recours à l’alimentation émotionnelle pour gérer ses affects dépressifs

ADVISE – Conseiller
En théorie :
- Demander la permission de donner des conseils, ne pas oublier que la demande ne vient pas
tjrs des patients. Si non, demander pourquoi, pour voir si on peut trouver une solution
- Mettre en lien les symptômes, les analyses médicales avec le comportement du patient – de
façon non jugeante et non culpabilisante
- Informer les patient.e.s des implications de la maladie, mais aussi de leurs comportements :
effet de la prise du traitement, effet d’une activité physique, effet de l’arrêt du tabac, etc.
- On peut aborder les études scientifiques en les simplifiant
- Donner des conseils pratiques concernant le comportement à adopter, rester dans le concret

ADVISE – Conseiller
En pratique : « maintenant qu’on comprend un peu mieux ce qu’il se passe pour vous, peut-on discuter
de ce qu’il y a à faire pour améliorer les choses ? »
- Evaluer ce que le patient pense pouvoir faire de lui-même pour son problème de poids
o « A quel point vous sentez-vous en capacité de pouvoir faire quelque chose pour votre
poids » ? -> Auto efficacité
- Psychoéducation ou ETP sur la façon dont les comportements impactent la prise de poids, les
risques de l’obésité : redonner du contrôle aux patient-e-s. Attention : on a aussi des facteurs
génétiques, environnementaux sur lesquels on n’a peu de prise.
- Expliquer comment concrètement changer de comportement, s’appuyer sur les diverses
techniques vues en cours par exemple. Exemple : informer sur l’alimentation émotionnelle.
Proposition d’un journal de bord alimentaire.

AGREE – Se mettre d’accord (ça peut être au même moment que conseiller)
En théorie :
- Aider le patient à développer des buts spécifiques, mesurables pour changer de
comportement
- Laisser le choix : options possibles, variété des façons d’aborder le problème pour changer de
comportement (cf, film obésité : on leur impose le menu etc, leur laisser le choix)
- Impliquer les proches et les équipes soignantes (est-ce que les personnes proches vont dans
la même direction ? p.ex. le conjoint, si non, ça peut avoir des conséquences négatives –
divorces etc.)
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- Etablir des buts à court et long terme


- Présenter les avantages et les inconvénients des techniques de changement de
comportement

AGREE – Se mettre d’accord


En pratique :

- Se mettre d’accord avec le/la patient-e sur le « plan d’action » : même si on (le/la
professionnel-le) a des connaissances techniques, c’est au patient-e de faire le travail :
d’accepter ou non
- Choisir un plan d’action réaliste et réalisable, avec le patient. Attention aux attentes
irréalistes en terme de perte de poids par exemple, facteur de démotivation +++
- Objectifs S M A R T- F : Spécifiques = très précis, Mesurables, Achievable = réalistes, ne soit
pas trop faciles ni trop difficiles, [souvenez-vous que dans tous les cas, on réajuste si besoin],
Relevant = pertinent, l’objectif contribue à l’objectif plus global, Time-bound- début et une
fin clairement précisées.
- J’ajouterai, dans la mesure du possible, « Formulé positivement » , ex : dire j’ajoute de
légumes plutôt que j’arrêt les fruits- mieux aller vers un but que dire « j’arrête »

ASSIST – Aider
Pendant le changement de comportement
En théorie :
- Utiliser des techniques de résolution de problème
- Identifier les facilitateurs, les facteurs de motivation, de soutien
- Identifier les barrières, les obstacles
- Chercher ensemble des solutions pour faire face à ces barrières
- Avoir une approche interdisciplinaire, favoriser le soutien
Résolution de problème
- Diviser le problème en problèmes plus petits et précis
- Identifier le plus de solutions possibles
- Les évaluer : le pour et le contre de chacune, les efforts et le temps investi pour soi, les autres,
- Appliquer une solution choisie, concrète et vérifier les résultats. Si ça ne fonctionne pas, on
recommence.

ASSIST – Aider
Pendant le changement de comportement
En pratique :
- Faire du suivi dans le temps
- Être renforçant-e
- Bien réévaluer les difficultés et chercher des solutions
- Laisser la communication ouverte, l’opportunité de discuter, se rendre disponible
- Exemple : Monsieur C a compris les mécanismes en jeu dans son alimentation émotionnelle
et a pu être pris en charge concernant sa dépression. Monsieur C a encore des difficultés à
distinguer sa sensation de faim de l’envie de manger.

L’attitude des psys envers les patientes ?


- Empathique, humaine, compréhensive, encourageante
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- Et en même temps qui accompagne vers le changement, c’est-à-dire qui sait poser des limites
et « bousculer » si nécessaire, au moment opportun, avec délicatesse et explication les
patient-e-s et leurs proches

L’empathie élevée des psychologues a eu un impact néfaste sur les tentatives d’arrêt du tabac
(Klemperer et al. 2017)- si on est tout le temps ultra-compréhensive, ça peut arriver qu’on
tourne au rond sans changement.

https://www.youtube.com/playlist?list=PL525ZU55fXEwFgxx0kFYdEukZQEBDYwR8

Je vous invite aussi à lire cet article paru dans le journal du CNRS : https://lejournal.cnrs.fr/billets/la-
sante-nest-pas-etrangere-au-genre
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