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COURS DE PSYCHIATRIE

2nd CYCLE DES ECOLES DE FORMATION


SANITAIRE
(INFIRMIERS D’ETAT ET SAGES FEMMES)
Chargé de cours : Lassana COULIBALY

TEL : 76163780 / 66163780


MODÈLE DE REPRÉSENTATION EN PSYCHIATRIE
I – GENERALITE

La psychiatrie est une branche de la médecine qui a pour objet la maladie mentale .

La psychiatrie c’est la pathologie de la vie de relation. Elle est différente de la


psychologie qui traite des motivations et qui a pour objet l’organisation et le système
relationnel de l’individu normal avec son milieu.

Elle est différente de la neurologie qui traite des innervations et a pour objet la
pathologie de la vie de relation instrumentale c’est-à-dire celle des voix et des centres de la
psychomotricité.

II – DEFINITION DE LA MALADIE MENTALE

Une des définitions que l’on peut retenir d’emblée c’est que la psychiatrie a pour objet la
maladie mentale.

Il est difficile de définir la maladie mentale quand on se réfère à des maladies


organiques comme : la tuberculose, l’hépatite virale, le paludisme, qui obéissent à un schéma
linaire qui est un schéma médical classique.

Etiologie mécanisme physiopathologique lésion Symptômes


maladie.

Dans la psychiatrie la difficulté vient du fait que c’est la personne elle-même qui est malade.
Il faut donc comprendre la notion de personne, comment elle s’organise et pourquoi
elle ne s’adapte plus à un moment donné de son histoire.

Ce-ci implique une connaissance des sciences humaines, en d’autres termes, il faut
envisager toutes les valeurs du milieu de la personne, c’est ainsi qu’on a à faire à un schéma
circulaire renvoyant à des causes multi-factorielles.

III – PLACE DE LA MALADIE MENTALE

Dans les pays développés comme les USA, la moitié des lits d’hôpitaux est réservée aux
malades mentaux. Le 1/10è de la population fait un séjour dans un hôpital
psychiatrique ; 60 à 70 % des malades consultent en psychiatrie.

Dans le tiers monde le problème est certes différent, mais n’en est pas moins
important.

IV – NOTIONS DE MODELE

Nous parlerons essentiellement de 2 modèles :

le modèle occidental

le modèle traditionnel Africain.


1. LE MODELE OCCIDENTAL

Les modèles occidentaux sont orienté vers l’individu, le biologique, le psychique,


l’autonomie personnelle, le rationalisable.

2. LE MODELE AFRICAIN

Face à la psychiatrie importée, il existe une autre psychiatrie beaucoup plus importante
parce qu’elle concerne la presque totalité des malades mentaux, parce qu’elle est secrète
par le milieu socio-culturel. Il s’agit de la psychiatrie traditionnelle Africaine. Elle
repose sur l’ensemble de concepts ou de représentations qui rendent la maladie
mentale compréhensible par tous.

Sur un ensemble de procédé thérapeutique plus ou moins complexe en rapport avec


des représentations, un ensemble d’attitude et de comportement de la part de la famille et de la
société à l’égard du malade mental.

Notion de personne dans la culture africaine

La personne africaine est pluri composite. L’individu est sous la pression du groupe
dont il est parti constitutive.

Dans l’imaginaire sociologique le sujet africain se définit suivant 3 axes :

a) L’axe vertical : (ancêtres) c’est la loi ancestrale ascendance.

b) L’axe horizontal : (les égaux ou articulation du sujet dans sa communauté).

c) L’axe existentiel : c’est ce qui est propre à l’individualité au soi, au sentiment immédiat
d’exister et d’être en même temps solidaire en tant que membre de la lignée.

Dans l’imaginaire intra-suggestif, la personne se compose de corps ou enveloppe


corporelle, de principes vitaux, de principes spirituels.

S’agissant des modèles explicatifs de la maladie, il peut y avoir des causes matérielles
apparentes, immédiates. Elles sont reconnues, mais les causes médicales lointaines sont
toujours le fait d’une agression externe par un homme vivant ou un esprit.

Un homme attaque un autre homme soit directement sans intermédiaire, soit indirectement
par l’intermédiaire d’un tiers capable d’agir par des procédés magiques à la demande du
client sur la victime.

* Le système de sorcellerie anthropophagique

Il s’agit d’un repas imaginaire, la victime éprouve dans son corps l’impression de mort
imminente, de destruction d’organe. Il s’agit d’un imaginaire collectif qui est perçu comme
réalité. *Le système de maraboutage.

Il s’agit d’une action maléfique ou bénéfique selon sa direction exercée par


l’intermédiaire du marabout. En effet, dans la vie de tous les jours il est fait appel aux
marabouts pour toute action importante. Ici il y a diminution d’un des composants ou des
attributs de la personne (force physique, force intellectuelle, puissance, puissance
intellectuelle, puissance sexuelle, puissance sociale.)

*L’attaque des esprits

Renvoie au système religieux, aux ancêtres et aux religions traditionnelles ou aux religions
importées. L’esprit est posé comme garant de la loi sociale.

Ex. Au Mali nous pouvons peut être parler de « Fâ chou » (esprit des ancêtres)

Les techniques thérapeutiques sont variées, complexes et fonction des catégories


étiologiques c’est-à-dire de la nature de l’agresseur.

V – LES BENEFICES TIRES DES REPRESENTATIONS TRADITIONNELLES

Le malade n’est pas responsable, il est agressé de l’extérieur, il n’est donc pas
culpabilisé et sa famille non plus.

Si le désordre est la conséquence d’une agression par un individu ou un esprit, l’action


thérapeutique visera l’agresseur, le lieu thérapeutique n’est pas le malade, il est en dehors de
ce dernier

Il y a une participation effective ou symbolique de l’ensemble du groupe à la


récupération du malade :

- l’absence de rejet

- la large utilisation des langages commune que sont :

o musique

o danse
o mythes fondateurs.

Malheureusement, le démantèlement progressif des grands systèmes de valeurs


socioculturelles, religieuses et symboliques qui marque la mutation des sociétés
d’Afrique noire vers les types de sociétés complexes que le tradipraticien devient de plus en
plus inefficace et tend à disparaître.

Actuellement la psychiatrie telle qu’elle est pratiquée dans nos pays allie tradition,
islam et modernisme.
CHAPITRE I LA NOTION DE MALADIES MENTALES

Objectifs du cours

- Définir la psychose
- Citer les critères de différences entre psychose et névrose
- Citer et définir les caractéristiques du syndrome délirant
- Décrire le syndrome de désorganisation
- Citer 2 Psychoses aiguës et 2 Psychoses chroniques
- Définir cliniquement la névrose
- Citer 4 névroses actuelles
- Décrire 5 symptômes névrotiques
PLAN

INTRODUCTION
I- PSYCHOSES OU ETAT PSYCHOTIQUE
1.1. Généralités
1.1.1. Définitions
1.1.2. Critères permettant de différencier les psychoses et les névroses
1.2. Signes spécifiques d’un état psychotiques
1.2.1. Syndrome délirant
1.2.2. Syndrome de désorganisation
1.3. Grandes affections psychiatriques
1.3.1. Psychoses aiguës
1.3.2. Psychoses chroniques
II- NEVROSES OU ETAT NEVROTIQUE
2.1. Généralités
2.1.1. Définition
2.1.2. Classification des névroses
2.2. Sémiologies des névroses
2.2.1. Anxiété
2.2.2. Angoisse
2.2.3. Inhibition intellectuelle
2.2.4. Phobie
2.2.5. Obsession
2.2.6. Compulsion
2.2.7. Conversion
2.2.8. Autres manifestations
Conclusion
INTRODUCTION
La maladie mentale apparaît comme un désordre de l’articulation avec la loi du groupe. On
parle de maladie mentale quand la relation de la personne n’est plus adaptée avec son
entourage sur le plan social, professionnel et environnemental.

L’ensemble des maladies mentales se répartit en deux grands groupes qui sont : les psychoses
et les névroses.

I. LES PSYCHOSES OU ETAT PSYCHOTIQUE


1. GENERALITES
1.1. Définition

La psychose est une maladie majeure affectant la vie psychique dans son intimité au niveau de
la conscience de soi et de la perception du monde extérieur. Elle perturbe plus ou moins
gravement les relations du malade avec autrui.

1.2. Les critères permettant de différencier les psychoses des névroses

- La perte de contact avec la réalité : elle existe toujours dans les psychoses, elle peut être
totale (comme dans la schizophrénie) ou partielle (comme dans les délires chroniques) ; elle
est absente dans les névroses.

- La méconnaissance de l’état morbide : Elle est classiquement associée à la psychose. Ce


critère n’est pas absolu ; en effet certains débuts de psychose s’accompagnent d’une relative
conscience de l’état morbide.

- L’étiologie : elle est classiquement génétique et biologique dans la psychose alors qu’elle
est psychologique dans la névrose.

- La gravité : Elle n’a qu’une valeur relative ; généralement le pronostic de psychose est
beaucoup plus sombre que celui de névrose.

I.2. SIGNES SPECIFIQUES DES ETATS PSYCHOTIQUES :

L’ensemble des états psychotiques peuvent être regroupés en 2 catégories syndromiques : le


syndrome délirant et le syndrome dissociatif.

1.2.1. Le syndrome délirant


1.2.1.1. Définition :

Le délire est une production pathologique de la vie mentale qui substitue (remplace) ou fait
coexister une réalité subjective à la réalité commune.

Cette réalité subjective est composée d’idées, de conceptions, de croyances qui ne


correspondent pas aux critères habituels du groupe social et dont le sujet ne perçoit pas le
caractère pathologique.
Le délire s’accompagne d’une conviction inébranlable, d’une forte adhésion et de troubles du
comportement.

Pour le patient le délire est une réalité qu’il est inutile de chercher à contre carrer par la
démonstration, le raisonnement ou l’ironie.

1.2.1.2. Caractéristiques du délire

Le délire est caractérisé par son thème, son mécanisme et sa structure.

 Le thème : C’est la nature des idées délirantes. Il existe plusieurs thèmes de délire. Il
peut s’agir de thème :
- De persécution ou de préjudice
- De grandeur ou mégalomaniaque (le malade se croit supérieur, riche, puissant,
investi d’une mission importante ; il peut avoir des idées mystiques (messianisme,
prophétie)
- D’influence : le patient a le sentiment « d’être commandé, téléguidé » par une force
extérieure à sa volonté
- De référence : le patient a la conviction que l’attention ou les conversations des autres
se rapportent à lui avec une connotation péjorative
- A connotation dépressive : le patient a des idées de culpabilité, d’indignité, de ruine,
d’impuissance, d’incurabilité, de damnation
- Passionnel se rapportant à la jalousie ou à l’érotomanie.
- Hypochondriaque : le patient a la conviction d’être atteint d’une maladie grave
- De dépersonnalisation, de déréalisation.
 Les mécanismes : Ce sont les différents modes de perception ou de pensée par lesquels le
sujet construit ses convictions délirantes.

Il existe 5 types de mécanismes délirants :

- Mécanisme hallucinatoire : C’est une perception sans objet à percevoir. On


distingue :
o Les hallucinations psycho-sensorielles, dites « hallucinations vraies ». Toutes les
facultés sensorielles peuvent être incriminées : audition, vision, olfaction, goût,
sensibilité corporelle.
o Les hallucinations psychiques ou « fausses hallucinations ». L’expérience est non
sensorielle et ne fait intervenir que les pensées.
- Mécanisme interprétatif : C’est l’explication erronée d’un fait réel : « on me
surveille car j’ai vu une voiture s’arrêter dans ma rue ».
- Mécanisme d’illusion : C’est la perception déformée d’un fait réel. L’illusion
délirante n’est pas reconnue comme une erreur : illusions olfactive, visuelle, auditive,
cénesthésique.
- Mécanisme intuitif : il s’agit d’une idée fausse admise par le malade : « il se sait être
le fils de Dieu ».
- Mécanisme imaginatif : caractérise les délires paraphréniques : « je suis le chevalier
du château, je navigue dans les étoiles ».
 La structure : Il s’agit de l’enchainement des idées, leur cohérence ou non. Il existe deux
types de structure :
- Le délire systématisé qui a un déroulement cohérent, ordonné, l’exemple type est le
délire paranoïaque.

- Le délire non systématisé ou délire polymorphe ou délire flou ; il est incohérent, l’exemple
type est le délire paranoïde.

1.2.2. Le syndrome de désorganisation ou dissociatif

Il s’agit d’un processus interne désorganisant de l’activité mentale du sujet. Il se révèle à


l’observateur par la discordance qui se manifeste :

 Dans le domaine intellectuel par :


 Le barrage : arrêt brusque du discours avec reprise après un silence sans que le sujet
prenne conscience de cette rupture.
 Le fading : ralentissement progressif du discours et reprise spontanée du rythme ; au
cours du fading, le sujet paraît absent.
 Le néologisme : mots nouveaux employés par le malade dans son discours.
 Les paralogismes : mauvaise utilisation des mots (nouveau sens).
 L’agrammatisme : mauvaise utilisation de la syntaxe.

Ces altérations du langage entrainent une incohérence verbale pouvant aboutir à un langage
incompréhensible appelé « Schizophasie ».

 Altération du système logique (illogisme), caractérisée par une pensée diffluente, une
ambivalence des propos (bien et mal attribué à la même chose).
 Dans le domaine affectif, on note une dysharmonie émotionnelle, une discordance
affective :
 Affects discordants à la situation, à la pensée, le malade émet avec sourire des propos
tristes et avec indifférence ses préoccupations,
 Affects discordants à la mimique (sourire et rire immotivés)
 Ambivalence affective : (coexistence simultanée de 2 sentiments contraires sans
perplexité de la part du malade (aimer et détester à la fois),
 Conduites affectives paradoxales (ruptures dans les comportements, impulsions
immotivées, actes auto ou hétéro agressifs subits, incompréhensibles imprévisibles.
 Dans le domaine psychomoteur, on retrouvera :
 Des maniérismes (mauvaise coordination, dysharmonie des mouvements donnant
impression de maladresse, de surcharge),
 Des parakinésies (stéréotypies et phénomènes en écho : écholalie, échopraxie,
échomimie),
 Syndrome catatonique : il associe dans sa forme complète : Négativisme, Catalepsie et
Hyperkinésie (stéréotypie, impulsion gestuelle ou verbale, décharges motrices souvent
clastiques.
1.3. Les grandes affections psychotiques
1.3.1. Psychoses chroniques
Ce sont :
- Les schizophrénies
- Les délires chroniques ou psychoses chroniques non schizophréniques. Il s’agit :
 Psychose Paranoïaque ou Paranoïa,
 Psychose Hallucinatoire Chronique ou PHC,
 Paraphrénie.
1.3.2. Psychoses aiguës
Il s’agit :
 Bouffées Délirantes (BD),
 Psychose puerpérale,
 Troubles bipolaires
II. LES NEVROSES

2.1. Généralités
2.1.1. Définitions
C’est « une affection psychogène où les symptômes sont l’expression symbolique d’un conflit
psychique trouvant ses racines dans l’histoire infantile du sujet et constituant des compromis
entre le désir et la défense ».

Cliniquement, on peut définir les névroses comme un exemple d’affections psychiques qui
présentent en commun une série de caractères qui les opposent aux psychoses :
- Absence de perte de contact avec la réalité,
- Conservation de la conscience de l’état morbide,
- Continuité entre le trouble et la personnalité pré morbide. (Le trouble est compréhensible
psychologiquement),
- Rôle important des facteurs psychologiques dans leur genèse,
- Gravité. ???
2.1.2. Classification des névroses ou névroses actuelles
- la névrose d’Angoisse,
- la névrose Hystérique,
- la névrose Phobique,
- la névrose Obsessionnelle,
2.2. SEMIOLOGIE DES NEVROSES :

Les symptômes névrotiques sont des troubles de conduite, des sentiments ou des idées qui
manifestent une défense contre l’angoisse et qui constituent à l’égard de ce conflit interne un
compromis dont le sujet tire (en tant que malade névrotique) un certain profit (bénéfice
secondaire de la névrose).
Il existe une multitude de symptômes névrotiques :
- Les uns sont communs à toutes les névroses voire ils existent dans d’autres
pathologies ; il s’agit par exemple : de l’asthénie, de l’insomnie, des troubles
sexuels…. Ils n’ont pas de spécificité clinique.
- Les autres, lorsqu’ils prédominent, déterminent le type clinique de la névrose.
II.2.1. Anxiété
C’est une réaction émotionnelle fréquente qui s’éprouve comme un sentiment
indescriptible d’insécurité, d’inquiétude, de drame imminent. Le danger ne peut être
identifié, il reste inconnu, sans représentation mentale, mais il parait inévitable. C’est la
composante psychologique du sentiment.

II.2.2. Angoisse
C’est la composante somatique de l’anxiété ; elle peut concerner toutes les sphères de
l’organisme (digestive, cardiaque…) ce sont des symptômes fonctionnels.
II.2.3. Inhibition intellectuelle
Symptôme essentiel et quasi constant dans toutes les névroses. Elle se traduit par une
difficulté d’attention, de concentration, de mémoire et l’impossibilité de réaliser un effort
intellectuel.
II.2.4. Phobie
C’est une crainte angoissante déclenchée par un objet ou une situation n’ayant pas en lui
même un caractère objectivement dangereux (objet phobogène). Le malade lui même
reconnait le caractère absurde du phénomène, mais la crainte reste incoercible.
II.2.5. Obsession
Elle est caractérisée par l’irruption dans la conscience du sujet d’un sentiment, d’une idée,
d’une tendance qui s’impose de façon incoercible. Elle se définit par 4 caractères :
- La contrainte : le phénomène obsédant s’impose à la conscience du sujet qui se sent
assiégé, dominé, incapable de chasser la pensée importune.
- La lutte. elle est toujours présente prenant souvent la voie indirecte de rite (rite de
lavage) pour chasser le phénomène de la pensée.
- Angoisse et anxiété toujours présentes verbalisées ou non.
- Conscience du caractère morbide, étranger au fonctionnement normal de sa vie
psychologique.
L’obsession se différencie donc de la phobie car la phobie nécessite la présence de l’objet
pour être angoissante, alors que l’obsession ne nécessite pas la présence de l’objet ou de la
situation, mais simplement la représentation mentale.
II.2.6. Compulsion
Il s’agit d’un type de conduite que le sujet est poussé à accomplir par une contrainte interne
pour fuir l’angoisse (ex. vérification). Elle se définit comme l’obsession par les 4
caractères :
- La contrainte
- La lutte
- L’angoisse
- La conscience du caractère morbide.
Elle se différencie de l’obsession par le fait que l’obsession est une pensée qui assiège
alors que la compulsion est une conduite.
II.2.7. Conversion
C’est le mécanisme fondamental de la névrose hystérique ; elle constitue l’expression
somatique de l’angoisse psychique. Dans l’hystérie les conversions ont la particularité
d’imiter plus ou moins fidèlement des symptômes de maladies organiques connues. Ex. la
grande attaque de Charcot rappelant l’attaque grand mal épileptique.
II.2.8. Autres manifestations :
- Troubles de la mémoire qualifiés de psychogène et ayant valeur de défense.
- Troubles alimentaires : boulimies, anorexies.
- Certaines formes d’énurésie.
- Certaines formes de bégaiement
- Certains tics.
CONCLUSION
Il existe plusieurs maladies mentales. La distinction psychose et névrose permet d’orienter les
différentes stratégies thérapeutiques.
Chapitre II CONDUITE A TENIR DEVANT L’AGITATION

Objectifs : au sortir de ce cours l’élève doit être capable de :

1. Définir une agitation


2. Décrire les manifestations cliniques de l’agitation
3. Citer quatre causes organiques de l’agitation
4. Citer quatre causes psychiatriques auxquelles l’agitation est inhérente
5. Décrire la conduite thérapeutique devant une agitation

PLAN

Introduction
I. Définition
II. Signes cliniques
II.1. Manifestations motrices
II.2. Manifestations verbales
II.3. Fureur
II.4. Formes mineures de l’agitation motrice
III. ETIOLOGIE
III.1. Causes toxiques
III.2. Causes métaboliques et endocriniennes
III.3. Causes neuro-méningées
III.4. Causes psychiatriques
IV. Conduite thérapeutique
IV.1. Avant l’hôpital.
IV.2. A l’hôpital

Conclusion

Introduction
L’agitation est l’expression d’un conflit ou d’une pathologie organique sous-jacente. Mal
tolérés en raison du caractère « bruyant » et des désordres entraînés, les états d’agitation sont
souvent générateurs d’une anxiété dans l’entourage familial, mais aussi parmi le personnel
soignant sollicité, anxiété qui peut entraîner un renforcement de l’agitation.

L’agitation est une urgence médico-psychiatrique.

I. Définition : L’agitation est un trouble du comportement psychomoteur avec


hyperactivité motrice associée à une perte de contrôle des actes, de la parole et de la
pensée (violence verbale et comportementale)

La crise d’agitation est caractérisée par son aspect contrôlable ou non :

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 L’agitation contrôlable : c’est un trouble de conduite marqué habituellement par son
aspect réactionnel à une situation et donc compréhensible. Il se manifeste de façon
brillante et théâtrale mais toujours contrôlable (crises hystériques).
 L’agitation incontrôlable : par le sujet lui-même concerné le plus souvent.
II. Signes
II.1. Manifestations motrices : déambulation, mouvements intenses et brusques, auto ou
hétéro agressivité, crises clastiques.
II.2. Manifestations verbales : élévation de la voix, tendance logorrhéique, cris.
II.3. Fureur : désigne une forme d’agitation extrême, incoercible caractérisée par la violence
des manifestations motrices à tendance destructrice. Le déplacement de force du malade
est le plus souvent très supérieur à ces possibilités habituelles et cela d’une
manière quasi automatique.
II.4. Les formes mineures de l’agitation motrice
a- L’irritabilité ou énervement : le sujet ne peut pas rester sur place, il est instable. Il
reconnaît l’anomalie de son état mais ne peut s’empêcher d’aller et venir, ne supporte pas
la moindre contrariété, perd la tolérance habituelle aux sollicitations externes, s’emporte
facilement sur le plan verbal avec des remontrances agressives, ou sur le plan
comportemental avec des attitudes de réprobation.
Le paroxysme de l’énervement est la crise avec cris, gesticulations expressives
pathétiques, rires, larmes, sanglots, parfois contractions hypertoniques avec chute sans
perte réelle de connaissances.
b- La turbulence est constituée par une impossibilité de repos. Le sujet ne peut rester en
place, il marche à grand pas, s’assoit, se lève, exécute des mouvements vifs et brusques
avec des contractions toniques des muscles de la main et des avant-bras, casse les objets
par sa brusquerie maladroite.
III. Etiologies : Les états d’agitations se retrouvent dans plusieurs pathologies. Les
principales causes des états d’agitation sont :
III.1. Causes toxiques
 Alcool : intoxications aiguës ; sevrages…
 Toxicomanies : amphétamines ; cocaïne ; héroïne ; crack, ectasy, LSD…
 Médicaments ; isoniazide ; corticoïdes ; psychotropes ; aux posologies usuelles ou en
cas de surdosage par intoxication volontaire…
 Monoxyde de carbone (CO).
 Autres : plomb, atropine…
III.2. Causes métaboliques et endocriniennes
 Hypoglycémie
 Acidocétose diabétique.
 Déshydratation importante.
 Insuffisance rénale aiguë.
 Hypo et hypernatrémie.
 Hypercalciurie.
 Hypercapnie et hypoxémie.
 Hyperthyroïdie, hypercorticisme.

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III.3. Causes neuro-méningées
 Syndrome démentiel.
 Hématomes sous- duraux.
 Crise épileptique temporale.
 Confusion post-critique.
 Méningite.
 Tumeurs cérébrales frontales.
 Encéphalites.
 Hypertension intracrânienne.
 Sida.
III.4. Causes psychiatriques

L’agitation se voit dans beaucoup de pathologies psychiatriques, dans les psychoses


comme dans les névroses. Elle est inhérente à certaines maladies psychiatriques : l’accès
maniaque, l’épilepsie, la schizophrénie catatonique et l’état confuso-onirique.
III.4.1.L’accès maniaque

L’agitation s’associe à une exaltation de l’humeur et à une excitation psychomotrice. On


retrouve l’insomnie sans fatigue, une logorrhée.
Il y’a une notion d’antécédents identiques ou antécédents dépressifs.
Elle se manifeste au maximum par un tableau de fureur maniaque
III.4.2.L’épilepsie

Le tableau comporte une violence incontrôlée avec confusion et amnésie consécutive. Il


faut chercher un antécédent personnel ou familial d’épilepsie.

III.4.3.La schizophrénie catatonique

Chez le schizophrène l’agitation est particulière. Le désordre est marqué par le seau de la
désorganisation (ou dissociation).
On retrouve un syndrome délirant, une bizarrerie du comportement.
Il existe un risque de passage à l’acte, de violences auto ou hétéro-agressive.
III.5. L’agitation confuso-onirique

Elle s’accompagne de trouble de conscience. Il faut penser à une pathologie alcoolique


(Delirium Tremens). On retrouve des troubles de mémoire, une désorientation
temporospatiale, des troubles de la vigilance, un onirisme délirant, une angoisse, des
tremblements, une fébricule. Un bilan biologique et somatique s’impose.
III.6. Autres syndromes psychiatriques
 Syndrome démentiel
 Bouffée délirante aigue
 Agitation anxieuse
 Psychopathie
 Addiction aux substances (Toxicomanie)

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IV. Conduite thérapeutique
IV.1. Avant l’hôpital.
IV.1.1. Mesures non médicamenteuses.
 Intervention la plus précoce possible sur le lieu même
 Isoler le patient de son entourage.
 Médicaliser l’abord de l’agité : trousse médicale d’urgence.
 Eviter toute contention brutale.
 Assurer un nombre suffisant d’aides afin de prévenir une agression supplémentaire
et/ou dangereuse.
 Appel aux forces de l’ordre, si notion d’arme(s).
 Recours si besoin à l’hospitalisation à la demande d’un tiers.
 Prévoir un transport à l’hôpital dans une ambulance médicalisée.
IV.1.2. Médication (tranquillisants)
 LYSANXIA 40 mg sous-lingual
 Voie intramusculaire si l’agitation ne permet pas une prise per os.
 Agitation modérée, surtout névrotique et anxieuse : TRANXENE 50 mg : 1 amp en
IM, ou DIAZEPAM 10 mg : 1 à 2 amp en IM renouvelable après ½ heure
 Agitation plus importante : neuroleptiques sédatifs : LOXAPAC 50mg (2 à 3 amp.
en IM) ou TIAPRIDAL (1 à 2 amp. en IM).
IV.2. A l’hôpital
IV.2.1. Traitement symptomatique
 Prévoir l’aménagement d’un espace d’écoute.
 Si nécessaire (malade armé) recours aux forces de l’ordre
 Maîtriser l’agitation :
 Contention manuelle (infirmiers).
 Allonger le patient avant l’injection.
 Psychothérapie de soutien (en pratique entretien régulier avec le patient).
IV.2.2. Recherche étiologique
Prévoir un bilan paraclinique pour établir un diagnostic étiologique et apprécier le
retentissement somatique
IV.2.3. Traitement étiologique
Dans les formes légères de l’agitation on peut donner les anxiolytiques
(tranquillisants) et dans les formes graves on a recours aux neuroleptiques.
IV.2.4. Eléments de surveillance
 Surveiller : TA, pouls, T°, hydratation, monitorage cardiovasculaire.
 Rechercher des dyskinésies (Artane, Lepticur), une hypotension artérielle (Effortil,
Hept-a-myl) .
 Apprécier l’état psychiatrique : diminution de l’excitation psychomotrice.
 Rechercher une complication (déshydratation, une automutilation) et la traiter.
 Surveiller le mode de contention
 Par la suite si nécessaire prescrire une chambre d’isolement en psychiatrie (protocole
de surveillance à respecter)

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Conclusion

Les états d’agitation sont des urgences médico-psychiatriques. L’intensité de l’agitation ne


doit faire oublier la recherche en premier lieu d’une cause organique.

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Chapitre III LA CONFUSION MENTALE

Objectifs du cours : à la fin de ce cours l’étudiant doit être capable de :


- Définir la confusion mentale
- Citer 5 causes de la confusion mentale
- Citer et décrire les éléments de la triade symptomatique de la confusion mentale
- Décrire le traitement de la confusion mentale
PLAN
I- Définition
II- Etude clinique
2-1 Début
2-2- Période d’état
2-2-1- Présentation
2-2-2- Confusion proprement dite
2-2-3- Délire onirique
2-2-4- Signes de souffrance organique
2-3- Formes cliniques
2-3-1- Formes symptomatiques
2-2-2- Formes étiologiques
2-4- Diagnostic
2-4-1- Diagnostic positif
2-4-2- Diagnostic différentiel
III- Traitement

I. DEFINITION :
La confusion mentale est un tableau clinique psychotique aigu, transitoire, non spécifique
traduisant le plus souvent une souffrance cérébrale.
II. ETUDE CLINIQUE
La clinique de la confusion mentale est caractérisée par une triade symptomatique :
-Le syndrome confusionnel proprement dit.
-Le délire onirique
-Les signes de souffrance organique
II.1. Début
Le début de la maladie est en général progressif, il est rarement brutal. Il est annoncé, par
un prodrome à recrudescence vespérale ou nocturne à types de turbulence, d’insomnie,
d’anorexie et d’irritabilité.
II.2. La période d’Etat (triade symptomatique)
II.2.1. Présentation
Le patient à une tenue débraillée, la mimique est figée, démarche hésitante, l’air hébété,
égaré, anxieux.
‟Le confus a des yeux mais ne voit pas’’ selon DELASIAUVE
Le patient peut être inerte, mutique : c’est la stupeur confusionnelle.

18
Il peut être agité, agressif avec la répétition des gestes professionnels et tentative de fuite
s’il se sent menacé.
La voix est chuchotée, des bavardages succédant souvent à un mutisme, parfois il présente
une écholalie.
II.2.2. La confusion proprement dite
Elle est caractérisée par la perturbation des opérations mentales :
-La désorientation temporo – spatiale.
-Les troubles de la mémoire.
-Les troubles de la vigilance et de la conscience.
a) La désorientation temporo-spatiale
Le sujet n’arrive pas à se repérer, il ne connait pas la date, le mois, l’année, les lieux où il
se trouve ou sa chambre.
b) Les troubles de la mémoire
On note chez le patient une amnésie d’évocation (ne se rappelle pas des faits anciens) et
une amnésie de fixation (oublie des faits récents).
Parfois aussi il y a des fausses reconnaissances, un ralentissement des idées c’est la
bradypsychie.
c) Les troubles de la vigilance et de la reconnaissance
Il y a une grande distractibilité, le patient égaré essaie de mettre de l’ordre dans ses idées, il
pose des questions à l’entourage : c’est la perplexité anxieuse (mélange d’anxiété, de stupeur,
d’étonnement et d’inquiétude). L’état de conscience va de l’obnubilation à la stupeur.
II.2.3. Le délire onirique
Il s’agit d’une expérience hallucinatoire qui s’apparente au rêve ; c’est le ‟Délire de rêve
agit’’. Les hallucinations visuelles d’animaux féroces ou d’épouvantes sont fréquentes parfois
c’est l’imitation des scènes professionnelles, le malade mime les actes de son travail, Ces
hallucinations peuvent aboutir à des réactions dangereuses comme une fuite, une
défénestration.

II.2.4. Les signes de souffrance organiques


Ces signes sont souvent constants et sont dus à l’agitation, le refus alimentaire et à la
cause de la confusion. On retrouve l’insomnie, la fièvre, l’oligurie, la tachycardie,
l’hypotension artérielle, la déshydratation, la constipation et l’altération de l’état
général.
II.3. Les formes cliniques
II.3.1. Les formes symptomatiques
Selon la prédominance des symptômes, on retrouve les formes stuporeuses, les formes
agitées, les formes hallucinatoires et les formes frustes.
II.3.2. Les formes étiologiques :
Les confusions mentales ont une cause habituellement organique.
- Les causes infectieuses et parasitaires : La fièvre typhoïde, la brucellose, le
paludisme, les méningites, les encéphalites peuvent donner un tableau de confusion
mentale.

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- Les causes toxiques : L’intoxication à certains produits peut conduire à la confusion
mentale parmi eux on peut citer l’alcool, les drogues, certains médicaments, l’oxyde
de carbone (CO).
- Les causes neurologiques : Nous pouvons incriminer dans l’étiologie de la confusion
mentale le traumatisme de crâne, les tumeurs du cerveau, l’épilepsie et les accidents
vasculaires cérébraux.
- Les causes métaboliques et endocriniennes : Elles sont dues au diabète, à
l’insuffisance rénale, les maladies thyroïdiennes et surrénaliennes.
- Causes cardiorespiratoires : Etat de choc (infarctus, péricardite…), insuffisance
respiratoire, anémies…
- Les causes psychiatriques : les schizophrénies, la psychose puerpérale, la
sismothérapie et les complications du traitement aux neuroleptiques, l’accès maniaque
prolongé, les grandes catastrophes (confusion post-émotionnelle).
II.4. Diagnostic
II.4.1. Diagnostic positif :
Le diagnostic de la confusion repose sur la clinique qui associe :
- Baisse de la vigilance avec désorientation temporo-spatiale.
- Troubles de la mémoire,
- Perplexité anxieuse
- Délire onirique
- Les symptômes somatiques
II.4.2. Diagnostic différentiel
Devant une confusion mentale il faut éliminer.
a) La bouffée délirante : Les hallucinations ici sont auditives surtout et les perturbations
intellectuelles sont absentes.
b) La mélancolie : Les fonctions intellectuelles sont ralenties mais non perturbées ; il
n’existe pas de perplexité anxieuse.
c) La démence : L’évolution de la maladie est chronique et l’affection frappe le sujet
âgé, il n’existe pas ici aussi de perplexité anxieuse.
d) Le syndrome de Korsakoff : La différence réside ici à l’association de polynévrite
des membres inférieurs.
III. TRAITEMENT
L’hospitalisation urgente est indispensable.
Traitement de l’affection causale dès que possible. En attendant les résultats des
examens complémentaires, on fait :
Un traitement symptomatique :
Sédation de l’agitation et de l’activité onirique avec :
 Tranquillisants (tranxène, ou Diazépam)
 Neuroleptique si agitation est grave ou l’onirisme important (Largactil, Haldol,
Tiapridal…)
 Réhydratation et apport calorique
 Vitaminothérapie B intensive surtout chez l’alcoolique

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Soins généraux : surveillance attentive, isolement en chambre éclairée, éviter la
contention physique, prévenir les escarres.

21
Chapitre IV

LES ETATS DEPRESSIFS

Objectifs du cours : à la fin du cours l’étudiant doit être capable de :

- Définir la dépression, l’humeur


- Donner l’épidémiologie de la dépression
- Décrire la triade symptomatique de la dépression
- Citer et décrire trois formes cliniques de la dépression
- Citer les médicaments utilisés dans le traitement des états dépressifs.

PLAN

I- GENERALITE
1-1- Définitions
1-2- Epidémiologie
II- ETIOLOGIE
2-1- Les situations dépressogènes
2-2- Les évènements traumatisant
2-3- Les causes génétique et biologique
III- SIGNES : triade symptomatique
3-1- L’humeur dépressive
3-2- Le ralentissement psychomoteur ‘’perte de l’élan vital’’
3-3- Le cortège somatique et l’anxiété
IV- FORMES CLINIQUES
4-1- « Dépression psychogène » (réactionnelle)
4-2- Dépression mélancolique
4-3- Dépression anxieuse
4-4- Dépression délirante
4-5- Dépression de l’enfant et de l’adolescent
4-6- Dépression du sujet âgé
4-7- Dépression masquée
V- DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
5-1- La tristesse normale
5-2- La schizophrénie
VI- TRAITEMENT
6-1- Objectifs
6-2- Moyens

22
I. GENERALITES
I.1. Définition

La dépression est une perturbation de l’humeur dans le sens négatif ; celui de la tristesse, de la
souffrance intérieure.

La dépression se définit cliniquement par l’association

- De la tristesse de l’humeur

- Du ralentissement psychomoteur

- Du cortège somatique

L’humeur est cette « disposition affective fondamentale, riche de toutes les instances
émotionnelles et instinctives qui donne à chacun de nos états d’âme une tonalité agréable ou
désagréable oscillant entre les 2 pôles extrêmes du plaisir et de la douleur » (J. Delay).

Il y a une vision péjorative, pessimiste de soi-même, de l’avenir et du monde (tirade de Beck).

I.2. Epidémiologie

- La morbidité est importante : 3% chez les hommes et 6 % chez les femmes (dans la
population générale), 10 % des consultations de médecine générale.

- La mortalité est élevée : 15% des déprimés décèdent par suicide

- Invalidé sur le plan socioprofessionnel important : arrêts de travail répétés.

II. Etiologie
II.1.Les situations dépressogènes
Ce sont les circonstances de survenue des troubles où se conjuguent les effets de la
personnalité, certaines étapes biographiques et certains événements accidentels :
- La personnalité.
- Les étapes biographiques : ce sont les étapes qui marquent les grandes crises de la vie
humaine mais qui sont des crises prévisibles : celles du complexe d’Œdipe, la
puberté, la ménopause, la progression professionnelle, les changements familiaux.
II.2.Les événements traumatisants
Le deuil, les difficultés professionnelles, les péripéties amoureuses, la maladie. Toutes
ces situations posent le problème du changement de soi-même dont le déprimé se révèle
incapable.
II.3.Génétique et Biologique
Trouble bipolaire, la puerpéralité
III. SIGNES : La triade symptomatique
L’effondrement dépressif se manifeste par une triade symptomatique classique :
- L’humeur dépressive.
- Le ralentissement psychomoteur ‘’la perte de l’élan vital’’.
- Le cortège somatique et l’anxiété.

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III.1. L’humeur dépressive

C’est un éprouvé pénible, appelé douleur morale que l’on reconnaît aux signes objectifs du
découragement, l’humeur sombre, la perte d’espoir, la perte du sourire.

Elle se lit sur le visage. Le noyau de cette souffrance est la perte l’estime de soi, le
pessimisme, le désespoir. Autour de ce noyau se développent 3 grands thèmes :

- La faute : remorde et culpabilité.


- L’échec : infériorité et insuffisance.
- L’isolement : impression de ne pouvoir être aidé. Ces idées ‘’noires’’ qui sont l’objet de
ruminations voire d’obsessions, accompagnent les affects sombres jusqu’à la perte des
sentiments et le développement d’idées suicidaires.
III.2. Le ralentissement psychomoteur ‘’perte de l’élan vital’’ ou l’inhibition
psychomotrice
- Inhibition, indécision : le patient a des difficultés à se concentrer, à rassembler ses idées,
à soutenir son attention ni pour la lecture, conversation.
- Le comportement moteur évoque l’abattement, l’apathie, la lenteur motrice :
pauvreté et lenteur gestuelle, la mimique est inexpressive, le regard est terne, la voie est
basse et monotone, la parole est ralentie, il y a un vieillissement apparent. Les doléances
expriment la lassitude, le manque d’entrain, la lenteur de démarrage.
Le sujet et surtout son entourage décrivent la perte des intérêts habituels pour le travail, la
vie familiale, le détail des activités de vie quotidienne.
III.3. Le cortège somatique et l’anxiété

L’accompagnement symptomatique est varié : l’anxiété est fréquemment associée, quasi


corporelle à type de striction cervicale ou d’oppression thoracique.

Autres symptômes somatiques :

- Tachycardie, palpitations, précordialgies.


- Vertiges, céphalées.
- Sécheresse de la bouche.
- Constipation.
- Anorexie avec amaigrissement ou hyperphagie avec prise de poids
- Surtout insomnie de gravité croissante et il s’agit d’une insomnie du petit matin.
- L’hypersomnie peut être observée
- Baisse de la libido (pas de désir, pas de plaisir)
- Frigidité chez la femme et impuissance chez l’homme
IV. Formes cliniques
IV.1. « Dépression psychogène » (réactionnelle)
Existence d’une cause déclenchante (deuil, rupture, échec, professionnel). L’anxiété est
souvent au premier plan (insomnie d’endormissement). Le ralentissement psychomoteur
est absent ou peu présent.
IV.2. Dépression mélancolique

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Il s’agit d’un syndrome dépressif majeur avec une douleur morale intense. Anhédonie et
anesthésie affective sont prépondérants. Le ralentissement psychomoteur est majeur. Il
existe un haut risque suicidaire.
Cette dépression mélancolique est caractérisée par la triade mélancolique :
- Indignité (ne mérite plus de vivre, d’être soigné).
- Culpabilité, auto dévalorisation.
- Incurabilité et désespoir.
IV.3. Dépression anxieuse

L’anxiété est au premier plan (angoisse, palpitations, sueurs, « tension interne »). Des
crises d’angoisses aiguës peuvent survenir. Le ralentissement psychomoteur fait place à
une agitation anxieuse.
Le risque suicidaire est important

IV.4. Dépression délirante


Les propos du déprimé sont en désaccord avec la réalité. Le délire ici est systématisé avec
des thèmes dépressifs de culpabilité, de dévalorisation, de vision pessimiste du futur, idée
de ruine, qui sont congruents à l’humeur. Au maximum apparaît un syndrome de Cotard
avec :
- Négation de l’individu (« je n’ai plus d’enfant »).
- Négation d’organes.
- Négation du monde extérieur.
- Idées d’immortalité (« je suis condamné à errer dans les ténèbres »).
- Idées de damnation
IV.5. Dépression de l’enfant et de l’adolescent
Rupture par rapport à l’état habituel de l’enfant. Baisse du rendement scolaire, fugues,
alcoolisation. Humeur triste avec crises de larmes ou irritabilité avec un comportement
caractériel (agressivité, impulsivité). Insomnie, hyperphagie, angoisses, éléments
phobiques.
IV.6. Dépression du sujet âgé
La symptomatologie de type démentielle constitue un tableau clinique de pseudo-
démence
IV.7. Dépression masquée

On parle de dépression masquée lorsque les symptômes psychiques sont au second plan,
masqués par une symptomatologie somatique prédominante voire par des troubles des
conduites ou tout autre aspect psychiatrique.

V. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
V.1. La tristesse normale : elle survient après un facteur causal. Elle n’associe pas les
éléments du syndrome dépressif.
V.2. La schizophrénie : on note ici les éléments du syndrome dissociatif

25
VI. TRAITEMENT
VI.1. Objectifs
- Rendre la vie du déprimé meilleure c’est la faire moins mauvaise, moins douloureuse.
- Conserver la vie en cas de risque suicidaire.
VI.2. Moyens
VI.2.1. Hospitalisation
- En cas de risque suicidaire important.
- Accès mélancolique aigu.
- Retentissement somatique important.
- Contexte socio-familial incompatible avec une bonne observance du traitement.
VI.2.2. Médications antidépressives

Il s’agit d’antidépresseurs :

- Tricycliques : Anafranil 25 mg cp 50 mg/j ou Laroxyl 25 ou 50 mg pour atteindre 150


mg/j
- Inhibiteurs de la Recapture de la Sérotonine : Fluoxétine 20mg/j ou Paroxétine 20mg/j

Les anxiolytiques peuvent être utilisés à courte durée (12 semaines maximum) en cas
d’anxiété ou angoisse associée. Les neuroleptiques sont associés aux antidépresseurs en cas
d’idées délirantes.

VI.2.3. Psychothérapie

Prise en charge par une psychothérapie de soutien.

26
Chapitre V

TROUBLES PSYCHIQUES DE LA GROSSESSE ET DU POST-PARTUM

Objectifs du cours : à la fin de ce cours l’étudiant doit être capable de

- Définir les psychoses puerpérales ou troubles psychiques de la grossesse et du post-


partum
- Citer 5 facteurs étiologiques des psychoses puerpérales
- Décrire la psychose puerpérale proprement dite
- Citer les troubles psychiques pendant la grossesse
- Citer 2 diagnostics différentiels des psychoses puerpérales
- Citer les moyens thérapeutiques utilisés dans le traitement des psychoses puerpérales.

PLAN

Introduction

1. Définition
2. Facteurs étio-pathogéniques
3. Description clinique
4. Diagnostic différentiel
5. Pronostic et évolution des psychoses puerpérales
6. Traitement

Conclusion

27
Introduction
Les troubles psychiques de la grossesse et du post-partum constituent la pathologie
psychiatrique de la puerpéralité. Il existe un remaniement psychologique normal lié à la
puerpéralité appelé aussi ‘’maternalité’’ dont l’élément essentiel est une crise d’identité chez
la femme enceinte. La maternalité, notamment lors de la première maternité, est une étape
maturante qui aboutit à un épanouissement de la féminité. Cependant la maternité n’est pas
toujours une expérience heureuse comme en témoigne la survenue d’éventuels troubles
psychiques.

1- Définition

Les psychoses puerpérales regroupent l’ensemble des troubles psychiatriques qui surviennent
pendant la grossesse, après l’accouchement, pendant l’allaitement et parfois après
l’avortement.

2- Facteurs étio-pathogéniques

2-1- Facteurs de risques :

La primipare très jeune ou âgée, la césarienne, l’éclampsie, les infections puerpérales


favoriseraient la survenue des psychoses puerpérales.

2-3- Facteurs étiologiques :

- Facteurs héréditaires et constitutionnels : la prédisposition génétique, les


antécédents personnels de psychose aiguë avant la puerpéralité, la présence de
personnalité pathologique
- Facteurs psychosociaux et culturels : l’isolement de la mère (sans conjoint), une
situation vitale difficile, une précarité sociale, des dissensions conjugales, un enfant
mort ou gravement malade, la mort d’un ou plusieurs proches parents ou substituts
parentaux de la mère.
Les interdits culturels
- Facteurs Endocriniens : tous les métabolismes sont modifiés pendant la grossesse.
Mais ce sont surtout les modifications endocriniennes qui sont en corrélation avec les
troubles mentaux (hypophyse, surrénale, thyroïde).

3- Description clinique

3-1- Les troubles pendant la grossesse ou les accidents gravidiques

3-1-1- Les troubles caractériels mineurs et les symptômes névrotiques

Ils sont fréquents surtout les premiers mois. Peuvent être observés :

- Des angoisses à expression somatique comme des vertiges, des spasmes, des
oppressions, des palpitations, ou des cauchemars, des ruminations anxieuses dont les
thèmes sont la peur de mourir au cours de l’accouchement, la peur d’avoir un enfant
anormal, la crainte d’être « une mauvaise mère »

28
- Des symptômes phobiques : les dégoûts
- Des symptômes obsessionnels de même que des envies caractéristiques des femmes
enceintes, ces envies souvent sont compulsives ou aberrantes (Pica : manger des
choses non nutritive comme l’argile, chiffon etc).

Dans les manifestations névrotiques banales, le rôle favorisant de l’entourage familial et


culturel semble indéniable.

3-1-2- Les manifestations hystériques

Elles sont souvent au premier plan ; il peut s’agir de : l’asthénie, plaintes somatiques,
comportements régressifs et infantiles d’exigence affective.

3-1-3- Les symptômes psychosomatiques de la sphère digestive

Ils sont presque toujours habituels au cours de la grossesse et sont à type : d’hypersalivation,
nausées, boulimie, ou de vomissements incoercibles qui expriment en général un rejet de la
grossesse.

3-1-4- Les épisodes psychotiques

Ils sont rares et apparaissent électivement dans la deuxième moitié de la grossesse.

3-2- Les manifestations du post-partum

Classiquement, 3 moments sont critiques pour leur éclosion : la montée laiteuse, le retour des
couches, le sevrage.

3-2-1- Les psychoses précoces ou psychose puerpérale proprement dite

Il s’agit le plus souvent de psychose confuso-délirante aiguë survenant entre le 5 ème et le 25ème
jour de l’accouchement.

- Début : Après une courte phase prodromique faite de pleurs, de plaintes somatiques et
surtout d’insomnie, apparait brutalement un état de confusion mentale caractérisée par de
grandes fluctuations du niveau de la conscience.
- Phase d’état : s’ajoutent des hallucinations visuelles qui, par leur ampleur, s’organisent
parfois en un véritable délire onirique, mal structuré mais habituellement persécutoire
terrifiant, centré sur la relation de la mère avec son enfant (négation de la maternité,
conviction que l’enfant n’est pas né, qu’il a été échangé, que l’on veut le tuer, etc.…). Ces
idées funèbres s’accompagnent de troubles thymiques qui passent rapidement d’un extrême
(dépression profonde) à l’autre (excitation inquiétante) faisant parler d’états « confuso-
onirique ».
- Signes somatiques : Dans ce tableau de psychose puerpérale proprement dite on ne
retrouve pas de fièvre. Si elle existe, elle est à mettre au compte de la déshydratation,
l’agitation et des perturbations centrales.

3-2-2- Le syndrome du 3ème jour ou « Post-partum blue »

29
Classique et banal, il est connu depuis longtemps et se situe au carrefour entre les réactions
psychologiques « normales » de l’accouchement, les accidents névrotiques et les épisodes
psychotiques aigus déjà décrits.

Il est contemporain de la montée laiteuse, et associe anxiété relative au nouveau-né, plaintes


somatiques, agressivité envers l’entourage, confusion à minima.

Le sommeil est rarement perturbé et généralement tout rentre dans l’ordre en quelques jours.

3-2-3- Les états dépressifs du post-partum

Il peut s’agir d’état mélancolique ou de dépression névrotique. La symptomatologie peut


associer des sentiments d’incapacité, une culpabilité, des auto-accusations en relation avec des
mauvais soins apportés à l’enfant… L’anxiété est souvent importante. S’en suivent un
appauvrissement des contacts dans les soins, une diminution des moments d’échanges entre la
mère et son bébé, une disparition des moments ludiques. Des idées suicidaires peuvent être
associées.

Parfois cette symptomatologie peut être aussi atypique et n’être repérable qu’à travers des
craintes excessives sur la santé de l’enfant, la multiplication de consultations pédiatriques
(plus ou moins en urgence) de réassurance, des phobies d’impulsion, des obsessions.

4- Diagnostic différentiel
La psychose puerpérale pose le problème de diagnostic différentiel avec une psychose aiguë
organique fréquemment confusionnelle dont l’origine peut être :
- Infectieuse (ancienne et classique ‘’encéphalite psychotique puerpérale’’ aujourd’hui
rarissime)
- Vasculaire en particulier thrombophlébite cérébrale avec céphalées, crise comitiale, signes
neurologiques en foyer à rechercher systématiquement.
- Toxique notamment les confusions secondaires à la prise de bromocriptine (Parlodel*)
5- Pronostic et évolution des psychoses puerpérales

5-1- Pronostic

- Eléments de bon pronostic : début aigu, survenu plus précocement, absence


d’antécédent psychiatrique notable.
- Eléments de mauvais pronostic : survenue tardive, début subaigu ou insidieux, des
antécédents de troubles personnels ou familiaux de troubles psychiatriques

5-2- Evolution

Sur le plan évolutif, le risque de récidive lors d’une grossesse ultérieure est difficile à établir ;
mais l’obtention rapide d’une guérison stable lors du 1er épisode est possible.

30
6- Traitement

6-1- Pour les névroses gravidiques ou puerpérales

il faut une conduite psychothérapique destinée à obtenir le plus rapidement possible, un


rassurement efficace. Dans certains cas, on peut appuyer cette psychothérapie par des
méthodes suggestives : l’isolement suffit généralement à calmer les vomissements. Toute fois
utiliser le minimum possible les médicaments surtout au début de la grossesse.

6-2- Devant une psychose gravidique

L’électrochoc est mieux indiqué ici, car il ne comporte aucun risque ni pour la femme, ni pour
l’enfant. Neuroleptique et Antidépresseurs selon le tableau, peuvent être utilisés sans danger à
la fin de la grossesse.

6-3- Pour les psychoses du post-partum

On utilisera pour les états confuso-oniriques soit l’électrochoc qui agit à la fois sur la
composante anxieuse et sur la composante délirante du syndrome ; soit les neuroleptiques
usuels (Halopéridol 5mg inj. 10mg en IM/jr associé à Chlorpromazine 25mg inj 50mg en
IM/jr ; Trihexyphenidyl 10mg inj. 10mg en IM/jr si effets secondaires). On peut combiner les
deux méthodes.

Dans tous les cas, la psychothérapie de la maternité sera l’axe central du traitement et permet
de renforcer la relation mère-enfant. Les questions de parentalité seront travaillées, en tentant
de maintenir un lien de qualité avec l’enfant lors de visites organisées avec le père ou un
membre de l’entourage. Ce travail psychothérapique inclut aussi le père.

6-4- Prévention

Elle nécessite la mise en place de la planification, un espacement des naissances.

Conclusion
Les troubles psychiques de la gravido-puerpéralités sont fréquents. Le diagnostic est clinique
et la prise en charge précoce est gage d’un bon pronostic.

31
Chapitre VI

LA NEVROSE HYSTERIQUE ou TROUBLE CONVERSIF

Objectifs de cours

- Définir l’hystérie
- Décrire la grande attaque de Charcot
- Citer 2symptômes organiques et 2 symptômes psychiques de l’hystérie
- Citer 4 traits de la personnalité hystérique
- Citer 2diagnostics différentiels de l’hystérie
- Citer les principes du traitement de l’hystérie

PLAN
Introduction

I) Définition
II) Etude clinique
A) Symptômes de conversion
1-Symptômes d’expression corporelle
1-1- Les crises actuelles
1-2- Les douleurs
1-3- Troubles d’allure neurologique
2- Symptômes d’expression psychique
2-1- Troubles intellectuels
2-2- Troubles de la conscience
2-3- Troubles caractériels
2-4- Troubles sexuels
2-5- Tendances dépressives
2-6- Tentative de suicide ayant fonction d’appel, mais Attention !!!
2-7- Autres symptômes
B) Personnalité hystérique
III) Diagnostic différentiel
3-1- Certaines affections organiques
3-2- Les autres névroses
3-3- La schizophrénie
3-4- La simulation (syndrome de Ganser)
IV) Principe de traitement
4-1- Psychothérapie
4-2- Médication
4-3- Hospitalisation
Conclusion

32
Introduction

Affection psychique mettant le plus souvent en cause le corps, l’hystérie est une névrose très
fréquente mais beaucoup plus fréquente chez la femme que chez l’homme (un homme sur
trois femmes).

I- Définition

L’évolution de l’hystérie, le polymorphisme de ses symptômes et sa variabilité en fonction


des cultures, rendent toute définition illusoire. Néanmoins il faut retenir deux éléments
fondamentaux qui la caractérisent : les Symptômes de Conversion et la Personnalité
Hystérique ou histrionique.

II- Etude clinique

Les manifestations cliniques de l’hystérie sont protéiformes pouvant imiter toute la pathologie
somatique ou psychiatrique.

A-Symptômes de conversion
1-Symptômes d’expression corporelle

1-1- Les crises actuelles


 La grande Attaque de Charcot (crise hystérique classique)

Elle est rare de nos jours dans les pays occidentaux avec 5 phases :

 Début : annoncé par un prodrome à type de douleur pelvienne, d’illusion, de boule


œsophagienne aboutissant à une pseudo-perte de connaissance, une chute non
brutale, sans morsure de la langue ni émission d’urine.
 Une phase épileptoïde tonique avec respiration stertoreuse
 Une phase de contorsions clownesques avec des mouvements désordonnés et
cris.
 Une phase des attitudes passionnelles qui est une période de transe où sont
mimées des scènes érotiques et ou violentes.
 Enfin le retour progressif à la conscience avec contractures résiduelles et propos
décousus.

 Les grandes paralysies, les fugues hystériques, elles sont rares en occidents,
mais peuvent se rencontrer encore sous nos cieux.
 Les formes mineures de crises : beaucoup plus habituelles sont:
 « crises de nerf »
 Crises syncopales
 Crises tétaniformes auxquelles le terme de spasmophilie donne un halo médical
souvent honorable en supposant une organicité.

Ces crises hystériques surviennent presque toujours en public, elles sont entretenues par
l’intérêt et la compassion de l’entourage et elles cèdent généralement assez vite à l’isolement.

33
1-2- Les douleurs
Elles sont de loin les maîtres symptômes des manifestations hystériques. Il peut s’agir
de :
- Céphalée
- Douleurs abdominales
- Douleurs pelviennes
- Douleurs lombaires etc.…

Elles peuvent être fixes ou erratiques, temporaires ou persistantes. Dans tous les cas elles
entrainent une impotence fonctionnelle disproportionnée.
Ces douleurs sont souvent décrites avec un luxe de détail, leur expression peut prendre une
allure dramatique. Elles sont généralement rebelles aux antalgiques et font souvent l’objet de
consultation et de bilans organiques multiples, répétés et dans certains cas d’actes médicaux
inutiles (appendicectomie, PL).

1-3- Troubles d’allure neurologique

Il peut s’agir :

 D’atteintes motrices à type de :


 Paralysies fonctionnelles : atteinte d’un mouvement
 Paralysies systématisées : atteinte d’un ensemble de mouvements coordonnés
 Paralysie localisée à un segment de membre
 Hémiplégie, paraplégie
 Contracture réalisant des tics, des torticolis, des mouvements anormaux
 Aphonie
 Astasie-abasie

Elles ne respectent pas les lois de la systématisation anatomique, ne s’accompagnent pas de


signes objectifs d’atteinte lésionnelles des voies ou centres nerveux.

 D’atteintes sensitives
 Anesthésie ou hypoesthésie à distribution fantaisiste
 Hyperesthésie (clou hystérique, ancienne cicatrice)

 De troubles sensoriels
 Cécité
 Surdité
 Fatigabilité visuelle qui va de paire avec les céphalées.

 De troubles neurovégétatifs : spasme de la musculature lisse pouvant entrainer :


 Des boules œsophagiennes
 Vomissements
 Hoquets

34
 Toux spasmodiques
 Vaginisme .

D’une manière générale, les syndromes d’expression corporelle ou accidents somatiques se


reconnaissent aux caractères suivants :

-Ils affectent surtout la vie de relation


-N’obéissent pas aux lois de la physiologie, de l’anatomie pathologie. La topographie est plus
psychologique qu’anatomique. On dit que le patient se fait des maladies du fonctionnement
de son corps.
-Ne sont pas sous le contrôle de la volonté et tire leur origine d’un conflit émotionnel.

2- Symptômes d’expression psychique


Ils réalisent :

2-1- Troubles intellectuels


- Fatigabilité intellectuelle
- Inhibition intellectuelle à la base d’échec scolaire ou servant d’alibis à des arrêts de
travail intempestifs
- Difficultés de concentration
- Amnésie lacunaire ou oubli sélectif
2-2- Troubles de la conscience
- Etat crépusculaire (obnubilation sans réelle confusion)
- Etat secondaire (onirisme, dépersonnalisation, baisse de la vigilance)
2-3- Troubles caractériels
- Trop d’histoire
- Bouderies
- Caprices
2-4- Troubles sexuels
- Frigidité
- Impuissance
- Ejaculation précoce
2-5- Tendances dépressives
2-6- Tentative de suicide ayant fonction d’appel, mais Attention !!!
2-7- Autres symptômes
- Asthénie
- Trouble du sommeil
- Somnambulisme
- Fugue hystérique
- Troubles des conduites alimentaires.

B – Personnalité hystérique
La symptomatologie hystérique se développe souvent, mais ce n’est ni général, ni constant,
sur un type particulier de personnalité sous – jacente caractérisée par :

35
- Egocentrisme avec indulgence vis-à-vis de soi même
- Théâtralisme ou histrionisme (sensation émotionnelle exprimée de manière
exagérée, cherche à attirer l’attention de l’autre).
- Dépendance affective pouvant aller à l’avidité affective (attend de l’entourage une
attention soutenue, une disponibilité constante et sans limite pour écouter ses plaintes,
pour le rassurer, lui donner des marques d’intérêt et d’affection).
- Suggestibilité : influençable, versatile, s’adapte à son interlocuteur. On parle de
psychoplasticité.
-Séduction avec coquetterie, provocation, érotisation des rapports sociaux (Donjuanisme chez
le garçon).
-Mythomanie : enjolive la réalité, falsifie ses rapports avec autrui. (vantardise, fanfaronnades,
troubles psychopathiques chez le garçon)
-Relation particulière au monde médical : somatisation, surconsommation de médicaments,
demande d’intervention ou d’examens spécialisés.

III – DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL


3-1- Certaines affections organiques :

- Epilepsie
- Pathologie cérébrale organique (sclérose en plaque)

Les symptômes purement organiques n’ont ni finalité inconsciente, ni utilisation secondaire.


3-2- Les autres névroses
3-3- La schizophrénie
3-4- La simulation (syndrome de Ganser) qui a un caractère volontaire, conscient, les
symptômes ont un but identifiable.
IV – PRINCIPE DE TRAITEMENT
Le véritable traitement de l’hystérie est la psychothérapie, mais à certains moments on est
obligé de recourir à la médication voire l’hospitalisation.
4-1- Psychothérapie
Véritable traitement. Il s’agit surtout :

- De la psychanalyse (cure type ou PIP)


- De la psychothérapie de soutien qui consiste à accompagner pour l’amener à admettre les
symptômes.

4-2- Médication
Elle n’a pas un grand intérêt. Elle est à visée symptomatique, elle a une valeur d’appoint, de
gratification et de médiation des rapports (anxiolytique, antidépresseurs, neuroleptiques,
hypnotiques). Attention risque d’assuétude.
4-3- Hospitalisation
Elle est parfois nécessaire afin d’éloigner de l’entourage le sujet pour supprimer les
interférences socio – familiales renforçatrices.
Conclusion
L’hystérie est une pathologie névrotique dont l’expression est très polymorphe

36
Chapitre VII LA NEVROSE D’ANGOISSE OU TROUBLE ANXIETE
GENERALISEE

Objectifs du cours
- Définir : névrose d’angoisse, anxiété, angoisse, trouble panique
- Citer 4 étiologies psychiatriques et 4 étiologies organiques de la crise d’angoisse aigue
- Citer 3 manifestations psychiques, 3 manifestations somatiques, 3 manifestations
comportementales de la crise d’angoisse aigue
- Citer 2 diagnostics différentiels
- Citer 2 moyens thérapeutiques de l’attaque de panique, du trouble panique et du
trouble anxiété généralisée.

PLAN

I- GENERALITES
1-1- Définitions
1-2- Epidémiologie
II- ETIOLOGIE
2-1- Pathologies psychiatriques
2-2- Origine iatrogène
2-3- Origine organique
2-4- Situations extrêmes
III- DIAGNOSTIC
A. FORME TYPIQUE : l’attaque de panique ou crise d’angoisse aiguë
1. Les manifestations psychiques
2. Les manifestations somatiques
3. Les manifestations comportementales
B. Anxiété chronique
C. Evolution
D. Complications
E. Diagnostic différentiel
IV- TRAITEMENT
4-1- Attaque de panique
4-2- Trouble panique
4-3- Trouble anxiété généralisée
4-4- Anxiété de performance

37
I. GENERALITES
I.1. DEFINITION

- La névrose d’angoisse est qualifiée par les signes généraux de névrose et des
symptômes spécifiques. Les symptômes spécifiques comprennent les crises
d’angoisse aigue (attaque de panique) et l’anxiété chronique.
- L’angoisse et l’anxiété sont définies par une peur sans objet, l’angoisse serait le
versant somatique et l’anxiété le versant psychique.
L’angoisse est un processus psychique normal, elle ne devient pathologique que
lorsqu’elle entraine une gêne handicapante.

Les crises d’angoisse aiguës peuvent être symptomatiques de multiples pathologies


psychiatriques.

- Le trouble panique est la récurrence spontanée de crises d’angoisse aigue ou


d’attaque de panique
- L’anxiété anticipatoire et l’agoraphobie sont souvent associées au trouble panique.
I.2. EPIDEMIOLOGIE
- La prévalence de la névrose d’angoisse est de 5 à 10% de la population.
- Le trouble est plus fréquent chez la femme.
- Les troubles se manifestent à la fin de l’adolescence ou chez l’adulte jeune.

II. ETIOLOGIE :
II.1. Pathologies psychiatriques
- Les névroses structurées : phobie, hystérie ou obsessionnelle
- Le trouble stress post-traumatique.
- La confusion mentale, la bouffée délirante aigue, la mélancolie anxieuse, la
schizophrénie, l’alcoolisme chronique, la toxicomanie.
II.2. Origine iatrogène
- Les substances induisant des crises d’angoisse aigue : alcool, cocaïne, cannabis, LSD.
- Le sevrage aux barbituriques, benzodiazépines, opiacés, alcool.
- Les amphétamines, antidépresseurs, corticoïdes, caféine.
II.3. Origine organique : certains troubles peuvent induire une réelle crise d’angoisse aigue :
crise d’asthme, hyperthyroïdie, hypoglycémie, HTA, trouble du rythme, embolie
pulmonaire, coronaropathie, insuffisance cardiaque, phéochromocytome.
II.4. Situations extrêmes : situations aigues déclenchant des réactions d’angoisse dans la
population générale ; agression physique ou psychique, accident, deuil.
III. DIAGNOSTIC :
A. FORME TYPE : l’attaque de panique ou crise d’angoisse aigue.

L’attaque de panique est une période bien délimitée de crainte ou de malaise intense avec
une symptomatologie anxieuse (psychique, physiologique et comportementale).
Le début de la crise est brutal, sans facteur déclenchant dans le trouble panique. La durée
de la crise est brève, en général quelques minutes à quelques heures. On décrit trois
grandes catégories de symptômes :

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- Des manifestations psychiques ;
- Des manifestations somatiques ;
- Des manifestations comportementales ;
1. Les manifestations psychiques (interrogation) :
- Angoisse envahissante avec malaise vague ;
- Impression de catastrophe imminente (peur de mourir), de perte de contrôle ;
- Hypersensibilité au bruit, aux sources de lumière ;
- Difficultés attentionnelles avec flou de l’esprit ;
- Idées de dépersonnalisation (impression de transformation du corps ou de l’esprit).
- Idées de déréalisation (impression d’irréalité des choses, de modification des lieux).
2. Les manifestations somatiques (examen clinique) :

Les symptômes sont multiples et sont d’ordres :


- Respiratoires : dyspnée, hyperventilation, impression d’étouffement, oppression
thoracique ;
- Cardiovasculaires : tachycardie, palpitations,
- Digestifs : spasmes pharyngés (boule dans la gorge), crise de hoquet, douleurs
abdominales, diarrhée ;
- Neurologiques : céphalées, vertiges, fourmillement des extrémités ;
- Génito-urinaires : pollakiurie ;
- Musculaires : crampes, secousses musculaires, tremblements ;
- Neurovégétatifs : sueurs, mains moites, sécheresse de la bouche, bouffées de chaleur
ou de froid.

3. Les manifestations comportementales :


- Agitation ou stupeur (sidération anxieuse).
- Fuite.
- Raptus anxieux : tentative de suicide, acte hétéro agressif.
B. ANXIETE CHRONIQUE
Elle est marquée par :
- L’existence de l’angoisse durable avec sensation d’insécurité
- Des ruminations anxieuses ;
- Des interrogations pessimistes ;
- Une tension motrice et psychique (hyperesthésie) ;
- Un état d’hyper vigilance ;
- Les troubles neuro-végétatifs : tachycardie, nausée …
- Troubles du sommeil avec insomnie d’endormissement ;
- Asthénie généralisée.
C. EVOLUTION
L’évolution est variable, marquée le plus souvent par l’alternance de phases de rémission
et de périodes d’exacerbation (espacement des crises, puis disparition, puis répétition des
crises).
La guérison est parfois obtenue en quelques années.

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D. COMPLICATIONS
L’angoisse peut entrainer :
- Abus d’alcool, de drogues, de médicaments (anxiolytiques).
- les troubles psychosomatiques : ulcère gastroduodénal, hypertension artérielle………
- Les complications psychiatriques : qui sont
 Une dépression
 Une tentative de suicide
 L’apparition d’une agoraphobie
 L’évolution vers une autre névrose plus structurée
 L’apparition de plaintes hypochondriaques
 L’instabilité sociale et professionnelle.
E. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Certaines maladies organiques peuvent être à l’origine de symptômes anxieux ou mimer
des troubles que l’on rencontre dans la crise d’angoisse, aigue : elles sont généralement
d’origine ;
- Cardiovasculaire : infarctus du myocarde, angor, ambolie pulmonaire, OAP, crise
d’asthme, poussée d’HTA.
- Neurologique : épilepsie temporale, crise migraineuse.
- Endocrinienne : hyperthyroïdie, hypoglycémie.
- Hémorragie interne.

Un examen clinique et des examens complémentaires pertinents sont à prévoir.

IV. TRAITEMENT : (conduite à tenir)


IV.1. Attaque de panique
- Evaluation clinique avec réalisation d’examens complémentaires (ECG, bilan sanguin de
base, recherche de toxique si nécessaire).
- En urgence isoler le malade dans un lieu calme avec entretien avec patient et l’entourage.
- Conduite rassurante de l’équipe médicale, expliquer la nature psychique de la crise,
l’absence de risque vital.
- Médication (lorsque la crise n’a pas cédé, lorsque les symptômes sont importants).
- Patient allongé et relaxé (contrôle respiratoire) : Tranxène cp à 50 mg : ½ à 1CP à
renouveler si persistance de l’angoisse après 45 mn.
- Suivi ultérieur psychiatrique en fonction de l’origine du trouble.
- Indication de l’hospitalisation si :
 Il existe un doute sur une origine organique
 La crise ne cède pas malgré un traitement adapté
 La crise révèle une pathologie psychiatrique aiguë.
 Raptus suicidaire.

- Traitement dans le cas d’états psychotiques à l’origine de crises d’angoisse : Tercian 100mg
cp : ½ à 1cp à renouveler après 1h

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4.2. Trouble panique
Le traitement a pour but de limiter l’apparition des crises d’angoisse aigue et leurs
conséquences au long cours. Il existe un traitement préventif des crises d’angoisse aiguës.

- DEROXAT Cp (20mg) : 1 à 1Cp. ½ par jour ou ANAFRANIL Cp (25mg) en


moyenne 75 mg par jour.
- Psychothérapie de soutien : adaptation de la médication, surveillance de la tolérance.
- Relaxation et bonne hygiène de vie (sport, arrêt de l’alcool).
4.3. Trouble anxiété généralisée
Traitement d’antidépresseur au long cours :
- DEROXAT (1cp/jour ou EFFEXOR Lp (37.5 mg) : 1/jour.
- Psychothérapie de soutien voire psychothérapie comportementale (relaxation).
4.4. Anxiété de performance
C’est l’angoisse lors d’affrontement d’épreuves stressantes : traitement par
bêtabloquants : AVLOCARDYL 40mg : ½ à 1 cp avant l’épreuve.

41
Chapitre VIII

EPILEPSIE

Objectifs du cours
1- Définir une crise d’épilepsie, une épilepsie
2- Décrire les trois phases de la crise généralisée tonicoclonique épileptique
3- Citer 4 formes de crise généralisée épileptique
4- Citer 2 formes de crise partielle épileptique
5- Citer 3 diagnostics différentiels des crises épileptiques
6- Décrire le rôle de l’infirmier quand il assiste à la crise

PLAN

I- Définition
II- Signes
A- Crises
1- Crises généralisées
2- Crises partielles
B- Diagnostique différentiel
C- Complications
D- Etiologies
E- Explorations
III- Traitement
A- Produits
B- Principes du traitement
C- Rôle de l’infirmier

42
I) Définition

Les crises d’épilepsie sont des manifestations cliniques paroxystiques (motrices, sensitives,
sensorielles ou psychiques) accompagnées ou non d’une perte de connaissance liée à une
décharge excessive des neurones du cortex cérébral.

L’épilepsie est définie par la répétition, chez un même sujet, de crises épileptiques
spontanées.

II) Signes
A) Crises
Sur le plan séméiologique on distingue 2 sortes de crises : les crises généralisées et les crises
partielles ou focales.
1) Les crises généralisées : la décharge paroxystique est étendue aux 2 hémisphères. Elles
sont au nombre de 6.
1.1) Crises tonico-cloniques « crises grand mal »

Elles se déroulent en trois phases :


a) La phase tonique : elle dure 10 à 20 secondes. Une contraction tonique soutenue
intéresse l’ensemble de la musculature squelettique, d’abord en flexion puis en extension.
La conscience est abolie d’emblée. On note des troubles végétatifs importants
(tachycardie, augmentation de la tension artérielle, mydriase, rougeur du visage,
hypersécrétion bronchique…), une morsure de la langue est possible. Progressivement la
tétanisation des muscles se fragmente, conduisant à la phase clonique.
b) La phase clonique : elle dure environ 30 secondes. Le relâchement intermittent de la
contracture musculaire tonique entraînant des secousses bilatérales brusques, intenses,
s’espaçant progressivement pour s’interrompre brutalement. La respiration est abolie dès
le début de la crise. Le visage est cyanosé.
c) La phase post critique ou résolutive : dure de quelques minutes à quelques heures.
Immédiatement après la phase clonique, le sujet, hypotonique, immobile, présente une
obnubilation de la conscience et un relâchement musculaire complet. Une perte d’urine
inconstante, peut alors être constatée. La respiration reprend, ample, bruyante, gênée par
l’hypersécrétion bronchique et salivaire (respiration stertoreuse). Le niveau de conscience
s’améliore progressivement.
1.2) Les absences

Elles sont de durée brève caractérisées par une altération (atténuation ou suspension) de
la conscience. Elles comportent un début une fin brusques.

Pour les absences simples, le sujet généralement un enfant, s’immobilise, les yeux dans
le vague, interrompant son activité en cours pendant une période variable comprise
entre 5 secondes et 2 minutes. La crise terminée le sujet reprend son activité, ne gardant
aucun souvenir de l’épisode.

43
1.3) Crises myocloniques

Elles sont caractérisées par des secousses musculaires brèves en éclair, bilatérales et
symétriques de topographie et d’intensité variable ; pouvant entrainer une chute
lorsqu’elles sont intenses.
1.4) Crises cloniques

Elles surviennent électivement chez le jeune enfant, parfois dans le cadre d’une convulsion
fébrile. Il s’agit de secousses bilatérales progressivement ralenties, de durée variable.
1.5) Crises toniques

Il s’agit d’une contraction musculaire soutenue, non vibratoire durant quelques secondes à
une minute, toujours associée à une altération de la conscience et à des troubles végétatifs.
1.6) Crises atoniques

Elles sont marquées par une diminution ou une abolition du tonus postural entraînant un
affaissement du corps, parfois limité à une simple chute de la tête en avant. Lorsqu’elles
sont prolongées, le sujet reste au sol en état de résolution musculaire complète.

2) Les crises partielles ou focales

La décharge paroxystique intéresse initialement un secteur limité des structures


corticales : le foyer épileptique.

Selon la classification internationale des crises épileptiques on distingue : les crises


partielles simples et les crises partielles complexes :

2.1) Les crises partielles simples : sans trouble de la conscience avec des signes moteurs
qui peuvent être focaux avec ou sans extension progressive (marche jacksonienne),
versifs, posturaux et phonatoires (vocalisation ou interruption de la parole).

2.2) Les crises partielles complexes

Elles s’accompagnent de troubles de la conscience et peuvent parfois démarrer par une


symptomatologie « simple », sans trouble de la conscience.

B) Le diagnostic différentiel :
1) Crises généralisées : devant une crise tonico-clonique doivent être évoquées :
1.1) La lipothymie : sensation de malaise général, faux vertiges, nausées, sueurs ;
l’obnubilation est très brève (2 à 3 secondes) ; le retour à la conscience est
immédiat.
1.2) Le syncope : perte de connaissance à début et fin brutal ; le diagnostic différentiel
est difficile.

44
1.3) Le spasme du sanglot : crise réactionnelle à une colère avec pleures que les mères
finissent par reconnaitre facilement.
1.4) L’hypoglycémie : pâleur, douleur épigastrique sensation de faim, sudation
abondante. Les signes disparaissent après injection de glucose. Une hyperglycémie
peut se compliquer d’une authentique crise épileptique.
1.5) L’hystérie : crise névrotique facilement évoquée lorsque les manifestations
motrices sont polymorphes, anarchiques de trop longue durée ; elle ne s’organise
selon aucune séquence logique.
2) Crises partielles : devant une crise partielle doivent être évoqués :
- Accidents ischémiques transitoires.
- Dyskinésies, dystonies, tics.
- Etat crépusculaire hystérique.
- Attaque de panique.
3) Devant une crise épileptique nocturne doivent être évoqués
- Un syndrome amnésic-automatisme après prise de benzodiazépines à demi vie courte.
- Une pathologie du sommeil : somnambulisme, terreurs nocturnes, bruxisme….
- Dystonie paroxystique nocturne.
C) Complications : l’état de mal épileptique.
Elle est caractérisée par une crise épileptique qui persiste suffisamment longtemps
(crise prolongée) ou se répète avec des intervalles suffisamment brefs pour créer une
condition épileptique fixe et durable.
Toute crise épileptique peut s’organiser en état de mal.
D) Etiologie des épilepsies
Toute crise épileptique résulte de la conjonction de facteurs génétiques et de facteurs
acquis. Selon les cas, l’un ou l’autre de ces facteurs est prépondérant.
De 0 à 10 ans :
- Asphyxie périnatale.
- Traumatisme périnatal.
- Infection du système Nerveux central (SNC).
- Malformations cérébrales.
- Hématome sous-dural.
- Hypocalcémie.
- Hypoglycémie.
- Convulsions fébriles.
- Séquelles d’une pathologie néonatale.
- Facteurs génétiques (épilepsie idiopathique).
- Intoxications.

De 10 à 20 ans

- Epilepsie généralisée idiopathique.


- Epilepsies post traumatique.
- Tumeur cérébrale.

45
- Malformation vasculaire.

De 20 à 50 ans

- Epilepsie tumorale.
- Epilepsie traumatique.
- Epilepsie alcoolique.

50 ans et plus

- Epilepsie vasculaire.
- Tumeurs primitives.
- Alcool.
- Démence dégénérative primaire.
E) Les explorations complémentaires

Diverses explorations peuvent être pratiquées dans le bilan d’une épilepsie.

1) Electroencéphalographie : EEG est systématique.


2) Les explorations radiographiques :
 La tomodensitométrie encéphalique.
 L’imagerie par résonnance magnétique (IRM) a facilité l’exploration pré
chirurgicale des épilepsies partielles.
3) Autres examens :
 Bilan biologique : ionogramme plasmatique, bilan inflammatoire et
immunologique, dosage des acides organiques….
 Examen du fond œil (sclérose tuberculeuse, tache rouge….)
III) Traitement :
A) Produits :
1) Phénobarbital : PB (Gardenal,), comprimé de 50 et 100 mg.
Posologie : adulte 2 à 3 mg/kg/j. Enfant 3à4 mg/kg/j.
En une ou deux prises par jour.
Il est actif dans toutes les formes d’épilepsie à l’exception des absences typiques. Il
entraine une sédation chez l’adulte et une excitation chez l’enfant en début de
traitement. Risque de recrudescence des crises en cas de rupture brusque.
2) Phenytoïne PHT : (Dihydan, Dilantin) est également actif dans toutes les formes
d’épilepsie à l’exception des absences typiques.
Peu sédatif, la posologie habituelle : 3 à 5 mg/kg/j chez l’adulte (250 à 350 mg/j dose
de départ de 200 mg) ; 5 à 8 mg/kg/j chez l’enfant en 1 ou 2 prises quotidiennes.
3) Carbamazepine CBZ (Tégretol) : active contre tous les types de crises à l’exception
des absences typiques.
Posologie usuelle : 10 à 20 mg/kg/j chez l’adulte (600 à 800 mg/j dose de départ 100 à
200 mg) ; 20 à 25 mg/kg/j chez l’enfant en 2 ou 4 prises quotidiennes selon la forme
galénique.
4) Valproate VAP (Dépakine) : actif sur tous les types de crises, tolérance excellente.

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Posologie : 15 à 20 mg/Kg/j chez l’adulte (1200 à 1500 mg, dose de départ 200 à
400mg) ; 35 mg/Kg/j chez l’enfant en 1 ou 3 prises quotidiennes selon la forme
galénique.
5) L’ethosuximide (ESM) Zarontin : actif dans les absences typiques. Il n’a
pratiquement aucun intérêt en dehors de cette indication.
La posologie est chez l’enfant de 20 à 25 mg/kg/j en prise unique.

B) Principes du traitement
Après un délai de 2 à 4 années sans crise une réduction puis un arrêt du traitement peut
être envisagé.
Ce programme d’arrêt du traitement doit être établi après information éclairée du
patient et jamais contre sa volonté.
La décroissance de la posologie doit être très progressive s’étalant sur 6 à 18 mois.
Actuellement, le traitement chirurgical des épilepsies connaît un regain d’intérêt
justifié.

C) Rôle de l’infirmier(e) en cas d’épilepsie généralisée.

1 - Si l’infirmier(e) assiste à la crise

 Allonger le malade
 Enlever tout ce qui pourrait le blesser pendant la crise convulsive.
 Observer le déroulement de la crise et noter les différents signes.
 Chiffrer la durée de la PC
 Observer et noter l’état du malade après la crise (obnubilation, confusion, déficit…)
2 - Interrogatoire de la famille

En l’absence du médecin, l’infirmier(e) devra savoir interroger la famille ou les


personnes ayant assisté à la crise : description de la crise, durée, nombre de crises,
antécédents (naissance, trauma crânien etc…), le traitement et le mode de vie.

3 - Le traitement

 Veiller à l’absorption des médicaments qui doit avoir lieu à des heures régulières.
 Signaler au médecin les différents signes d’intolérance médicamenteuse (douleurs
articulaires de l’épaule, gingivite, éruption cutanées, voix pâteuse, nausées,
somnolence…)
4 – Conduite sociale

Auprès du malade

 Lui expliquer la nécessité absolue de prendre régulièrement son traitement tous les
jours, sans aucune défaillance.
 Lui faire comprendre la nécessité d’une hygiène de vie régulière (pas de privation de
sommeil, pas d’abus d’alcool)
Auprès de la famille

47
 Savoir faire accepter le malade par la famille. Lui faire accepter l’épilepsie comme
une maladie et non comme une tare honteuse.
 Faire accepter et comprendre le mode de vie régulier, la prise médicamenteuse
continue.
 Lui demander de noter le nombre de crise ou d’absence, la durée, l’heure de survenue
afin d’en informer le médecin lors des consultations.

48
CHAP IX

LES ADDICTIONS (TOXICOMANIES)

Objectifs du cours

- Définir l’addiction ou la toxicomanie


- Citer et définir les caractéristiques de l’addiction ou toxicomanie
- Définir une drogue
- Donner la classification des drogues et citer 2 produits par classe
- Citer 2 facteurs de risque liés au mode de consommation, aux produits, à la personne,
à l’environnement
- Citer 2 complications somatiques, et 2 complications psychiatriques de l’addiction
- Décrire le principe de traitement curatif des opiacés
- Décrire la prévention primaire des addictions

PLAN
INTRODUCTION
I) GENERALITES
1.1. Définitions
1.2. Classification des drogues
1.3. Epidémiologie
II) FACTEURS ETIOLOGIQUES OU FACTEURS DE RISQUE
2.1. Modalités de consommation à risque
2.2. Facteurs de risques liés au produit
2.3. Facteurs de risque individuels
2.4. Facteurs de risque environnementaux
III) DIAGNOSTIC
3.1. Circonstances dans lesquelles la consommation n’est pas dite
3.2. Certains éléments permettent de faire le diagnostic d’intoxication aiguë
3.3. Certains éléments se retrouvent lors du sevrage

IV) EVOLUTION et PRONOSTIC


4.1. L’évolution
4.2. Complications psychiatriques
4.3. Complications somatiques
4.4. Pronostic

V) PRINCIPES DU TRAITEMENT
5.1. Traitement curatif
5.2. Traitement préventif

CONCLUSION

49
INTRODUCTION

Les toxicomanies regroupent un ensemble de comportements addictifs que l’on retrouve dans
toutes les sociétés, toutes les cultures et toutes les catégories sociales. Ne devient pas
toxicomane qui veut. La toxicomanie nait de la rencontre d’un individu (avec son histoire et
sa personnalité), d’un produit (avec ses propriétés plus ou moins toxicomanogènes) et d’un
contexte socio-environnemental.

I- GENERALITES
1-1- Définitions
Le terme toxicomanie (« folie du poison ») est abandonné depuis 1964 ; il a été remplacé par
la pharmacodépendance puis l’addiction qui est le terme actuellement utilisé.

a) L’addiction est définie par le processus selon lequel un comportement, qui permet à la
fois l’éprouver d’un plaisir et le soulagement d’une tension interne, est répété, malgré les
efforts pour en réduire la fréquence, du fait de la perte de contrôle au cours de sa
réalisation, et poursuivi malgré ses conséquences négatives. Autrement dit c’est
l’impossibilité répétée de contrôler un comportement et la poursuite de ce comportement
en dépit de ses conséquences négatives.
La toxicomanie est une maladie chronique et récurrente du cerveau qui se caractérise
par la quête et la consommation de substance compulsive en dépit des conséquences
nocives

Il existe deux groupes d’addiction :

- L’addiction aux substances psychoactives (toxicomanie)


- L’addiction comportementale qui regroupe l’addiction aux jeux d’argent, aux jeux
vidéo, à l’internet, au sport, au travail, au sexe ….
En pratique les toxicomanies ou les addictions sont caractérisées par :

 L’Accoutumance ou Tolérance : Phénomène qui se traduit par la nécessité d’augmenter


la dose pour obtenir le même effet
 Le Craving ou dépendance psychique : Désir ardent, appétit insatiable, besoin
compulsif de consommer une substance ou de pratiquer le comportement addictif
 Le Manque ou dépendance physique : état clinique où sont présentes les manifestations
physiques et/ou psychiques du syndrome de sevrage à l’arrêt de l’intoxication (ou du
comportement addictif)
 L’existence d’effets nocifs sur l’individu et la société.
b) Définition des drogues
Les drogues sont des substances médicamenteuses ou non dont les propriétés essentielles sont
de modifier le fonctionnement psychique c'est-à-dire la vigilance, la qualité des sensations, le
vécu affectif et émotionnel, l’idéation et l’imagination.

1-2- Classification des drogues


Selon leur effet, les drogues peuvent être classées comme suit :

50
 Les psycholeptiques : qui dépriment l’activité psychique : barbituriques,
benzodiazépines (bleu bleu, D10…), opiacés (morphine, héroïne encore appelé off,
tramadol …)
 Les psycho-analeptiques : qui stimulent l’activité psychique : amphétamine, cocaïne,
crack encore appelé cailloux ….
 Les psychodysleptiques : qui perturbent l’activité psychique : cannabis, L.S.D,
solvant organique (essence, colle forte), datura metel (Almu kaï kaï)
1-3- Epidémiologie
 Le nombre croissant des toxicomanes : 1 adulte sur 20 dans le monde a expérimenté au
moins une drogue soit 250 millions de personnes en 2014 ; 29,5 millions de personnes,
souffraient de troubles liés à la consommation des drogues soit 0,6% de la population
adulte mondiale
 207 400 décès liés à l’usage des drogues
 L’abaissement de l’âge moyen (< 18 ans).
 La fréquence élevée des polytoxicomanies
 Le nombre croissant d’adolescents ou d’enfants de 10 à 12 ans qui utilisent les vapeurs de
colles ou de solvants.
II – FACTEURS ETIOLOGIQUES OU FACTEURS DE RISQUE

2-1- Modalités de consommation à risque


- Précocité des consommations
- Cumul des consommations
- Consommation auto thérapeutique
- Recherche d’excès
2-2- Facteurs de risques liés au produit
- Risque de dépendance : le niveau de dépendance varie selon les substances
psychoactives. Les trois substances ayant un pouvoir addictif puissant sont le tabac,
l’héroïne, la cocaïne, le crack
- Risque de complications somatiques, psychologiques et sociales
- Statut social du produit : le caractère licite ou illicite du produit et son acceptation
sociale peuvent plus ou moins faciliter et encourager sa consommation.
2-3- Facteurs de risque individuels
- Traits de personnalité, tempérament : faible estime de soi, timidité,
autodépréciation, réactions émotionnelles excessives ou l’inverse, difficultés à réagir
ou non face à certains événements, difficultés à avoir des relations stables et à
résoudre les problèmes interpersonnels.
- Evénements de vie : deuil, rupture, maltraitance, agressions sexuelles, absence de
domicile fixe, maladies somatiques graves
- Comorbidités psychiatriques : dans 70% des cas, ces troubles précèdent l’apparition
de l’abus de substances
2-4- Facteurs de risque environnementaux
- La famille : style d’éducation familial de type négligeant, rejetant ou permissif ;
tolérance familiale pour l’usage de produits, la transgression des règles familiales,
histoire familiale de dépendance à l’alcool ou à d’autres produits psychoactifs

51
- Les amis ou pairs
- L’environnement : la perte des repères sociaux, certains milieux professionnels
(show-business) ou sociaux,
- Les couvents d’initiation et rites utilisant les hallucinogènes
III – DIAGNOSTIC

Savoir qu’on a affaire à un patient présentant une toxicomanie est habituellement chose facile
car la toxicomanie est le plus souvent reconnue par le sujet. Mais dans certains cas le patient
ne veut pas ou ne peut pas en parler.

3-1- circonstances dans lesquelles la consommation n’est pas dite

 De certaines intoxications aiguës au cours desquelles la communication est difficile ou


impossible car il peut s’agir :
- D’un coma
- D’une ivresse toxique (confusion mentale)
- D’une réaction psychotique
 De certains états de manque
 De pharmacodépendance
3-2- Certains éléments permettent de faire le diagnostic d’intoxication aiguë

 Somnolence, myosis : opiacés


 Somnolence, dysarthrie, ataxie : barbituriques
 Agitation, mydriase, logorrhée : amphétamines, cocaïne
3-3- Certains éléments se retrouvent lors du sevrage

 Anxiété, insomnie, douleurs diffuses, sueurs, agitation et en particulier mydriase,


diarrhée, fièvre : sevrage aux opiacés.
 Dépression, asthénie sevrage aux amphétamines.
 Confusion mentale, crises épileptiques : sevrage aux barbituriques
IV - EVOLUTION et PRONOSTIC

4-1- L’évolution

Elle se fait par crises avec : surconsommation, tentative de suicide, violence, vol, manque,
demande de soins, sevrage …

Ces crises ont une fonction maturatrice et sont l’occasion d’instaurer une relation
thérapeutique.

Mais la survenue de complications est fréquente et la mortalité non négligeable.

4-2- Complications psychiatriques

 Réaction psychotique d’origine toxique : Il s’agit surtout d’angoisse psychotique aiguë


(« mauvais voyage des hallucinogènes) ou de tableau d’ivresse pathologique. Elle dure 24
à 48 heures environ.

52
 Pharmaco psychoses : états psychotiques déclenchés par les toxiques évoluant pour leur
propre compte pendant quelques jours à quelques semaines. Il s’agit surtout de psychose
interprétative aiguë (amphétamine) de psychose hallucinatoire (LSD).
 Syndrome déficitaire : avec apragmatisme, émoussement affectif, appauvrissement de la
pensée, psychose chronique surtout la schizophrénie.
4-3- Complications somatiques

 Coma toxique par surdosage (over dose).


 Complications infectieuses (hépatite virale, endocardite, abcès, SIDA)
 Crises épileptiques avec le tramadol et les barbituriques
4-4- Pronostic

Il dépend : du toxique utilisé, de la personnalité du patient, de l’ancienneté de la toxicomanie,


de la coopération de l’entourage, de la qualité du ou des traitements.

V – PRINCIPES DU TRAITEMENT

5-1- Traitement curatif

Le traitement des toxicomanies est difficile, ne pouvant se concevoir qu’à long terme.

a) Le sevrage des opiacés


 Il est important que la demande émane du patient.
 L’hospitalisation est souvent proposée mais n’est pas indispensable si le sujet est motivé.
 Suppression immédiate et totale du ou des toxiques.
 Ne pas prescrire de produits de substitution ni proposer un sevrage progressif (c’est
inutile).
 Un traitement symptomatique est cependant nécessaire :
- Anxiolytique en évitant les produits déjà utilisés par le patient
- Antalgiques périphériques
- Neuroleptiques sédatifs si nécessaire
- Certains utilisent la Clonidine (ou Catapressan) ou l’Estulic
 La cure de sevrage devra être précédée d’entretien (le sevrage à l’urgence conduit
souvent à l’échec) et comportera habituellement un contrat qui devra être respecté.
b) Le sevrage des barbituriques
Il nécessite la prescription de phénobarbital ou de diazépam pour éviter un état de mal
comitial, une surveillance électro-encéphalographique nécessaire.
c) La postcure
Elle est indispensable en raison du risque élevé de rechute. Elle associe une
psychothérapie et des mesures sociales (insertion professionnelle).

5-2- Traitement préventif

a) Prévention primaire
 Eviter le contact avec la drogue.
 Eviter les médications abusives et l’automédication dans les familles
 Mesures sociales : principalement insertion socioprofessionnelle.

53
b) Prévention secondaire
 Eviter la survenue d’une pharmacodépendance chez l’usager occasionnel par exemple
chez les adolescents
 Favoriser la communication intrafamiliale
 Recourir aux centres de soins (dispensaire si nécessaire).
c) Prévention tertiaire
 Eviter l’aggravation d’une toxicomanie.
 Prévenir les rechutes.
CONCLUSION
Véritable problème de santé publique aux répercussions grave dépassant le consommateur, la
toxicomanie représente un phénomène planétaire.

54
CHAP X

LES NEUROLEPTIQUES

Objectifs du cours
- Définir un neuroleptique
- Citer la classification clinique des neuroleptiques avec 2 exemples par classe
- Citer 2 indications psychiatriques et 2 indications non psychiatriques des
neuroleptiques
- Citer 2 contre-indications des neuroleptiques
- Citer 2 effets neurologiques et 2 effets neurovégétatifs des neuroleptiques
- Citer 2 médicaments qui corrigent ces effets neurologiques ou neurovégétatifs

PLAN

I) DEFINITION
II) MECANISME D’ACTION
III) CLASSIFICATION DES NEUROLEPTIQUES
3-1- Classification Chimique
3-2- Classification Clinique
IV) INDICATIONS & CONTRE-INDICATIONS DES NEUROLEPTIQUES
A – Indications
B – Contre-indications
V) EFFETS SECONDAIRES DES NEUROLEPTIQUES
5-1 – Accidents rares et graves
5-2 – Incidents
VI) PRINCIPE DU TRAITEMENT
6-1 – Voie d’administration
6-2 – Posologie
6-3 – Choix du neuroleptique
6-4 – Posologie des neuroleptiques usuels :
6-5 – Correction des effets secondaires

I- DEFINITION

Les Neuroleptiques sont des psychotropes psycholeptiques ou sédatifs. Ils ont été utilisés en
psychiatrie dès 1952 et ont complètement transformé le traitement des psychoses. On leur
reconnait 5 critères d’activité (Delay et Déniker).

- Création d’un état d’indifférence psychomotrice,


- Efficacité dans les états d’excitation et d’agitation,
- Action sur les troubles psychotiques aigus et chroniques,
- Production de syndromes extrapyramidaux et végétatifs,

55
- Effets sous-corticaux dominants.
II- MECANISME D’ACTION

Au niveau cérébral, la principale action centrale des Neuroleptiques consiste à bloquer les
récepteurs post synaptiques. Ce blocage de la transmission s’accompagne d’une activation de
la synthèse et de la libéralisation du neurotransmetteur ainsi que de l’augmentation de ses
métabolites, et explique en partie les effets secondaires.

III- CLASSIFICATION DES NEUROLEPTIQUES

1 – Classification Chimique : Il existe 4 grandes familles :

 Les Phénothiazines : NOZINAN®, TERCIAN®, NEULEPTIL®, PIPORTIL®,


MODITEN®, LARGACTIL® qui reste le produit de référence.
 Les Butyrophénones : DROLEPTAN®, DIPIPERON®, TRIPERIDOL® et
HALDOL® le plus actif sur les manifestations hallucinatoires et délirantes.
 Les Benzamides : DOGMATIL®, TIAPRIDAL®, BARNETIL®
 Les Thioxanthènes : FLUANXOL®, EMERGIL®.

2 – Classification Clinique : On les classe en

 Sédatif : NOZINAN®, LARGACTIL®


 Désinhibiteurs : DOGMATIL®, PRAZINIL®, TEMENTIL®, SOLIAN®.
 Certains Neuroleptiques « bipolaires » ou « polyvalents » ont des effets stimulants
à faible dose et un effet sédatif à forte dose (HALDOL®, PIPORTIL®, MODITEN®)

Tableau adapté de Deniker, Ginestet et Lôo

Action Sédative NOZINAN Effets végétatifs dominante

LARGACTIL

NEULEPTIL

PIPORTIL

HALDOL

MODITEN

TRIPERIDOL

DOGMATIL

Action désinhibitrice PRAZINIL Effets extra-pyramidaux

NB :

56
 Neuroleptiques retards ou Neuroleptique à Action Prolongée (NAP). Ce sont en
général des neuroleptiques qui, introduits par voie IM, libèrent leur principe actif
lentement dans l’organisme. Ils agissent comme un « implant » et ont une durée
d’action variable selon les produits généralement comprise entre deux et quatre
semaines. Les principaux produits sont : PIPORTIL L4®, MODITEN® RETARD,
MODECATE®, FLUANXOL®, HALDOL DECANOAS®. XEPLION®,
RISPERDAL CONSTAT®, ABILIFY MAINTENA®
IV- INDICATIONS & CONTRE-INDICATIONS DES NEUROLEPTIQUES

A – Indications : Leurs principales indications sont les psychoses :

 Psychoses aigues (accès maniaque, BD, Etat confuso-onirique)


 Psychoses chroniques : schizophrénie, délires chroniques non schizophréniques.

Les autres indications psychiatriques sont plus restreintes :

 Insomnie : on utilise les produits sédatifs : NOZINAN®, THERALENE®,


TERCIAN®
 Troubles délirants ou comportementaux aux cours des états démentiels
 Troubles caractériels importants chez les psychopathes, dans l’arriération mentale
(déficience).
 Névrose obsessionnelle, Psychoses infantiles.

Toute fois les visées thérapeutiques peuvent être différentes :

 Réduction de la production psychotique ou des syndromes dits « positifs » : délire,


hallucination, angoisse, agitation
 Action réductrice (plus inconstante) sur les aspects dits « négatifs » : repli, autisme,
aspect déficitaire.
 Mise à distance, recherche d’indifférence relative ou d’un détachement de certains
éléments délirants ou délires peu sensibles en eux même aux neuroleptiques (Paranoïa)
ou considérés comme « dérivés » d’une autre pathologie (idées délirantes
mélancoliques). Réduction de la sthénicité anxieuse (délire passionnel, délire de
relation).

En dehors de la pathologie psychiatrique :

- En anesthésiologie, dans les syndromes douloureux rebelles.


- Dans les mouvements anormaux : Chorée

B – Contre-indications : Elles sont rarement absolues. Les plus classiques sont :

 Les grandes tares viscérales (insuffisance cardio-vasculaire, hépatique, rénale), à l’âge


très avancé.
 Coma toxique et ivresse aigue
 Maladie de Parkinson et affection dégénérative du système nerveux
 Glaucome à angle fermé

57
 De façon plus relative : grossesse, syndrome fébrile.
V- EFFETS SECONDAIRES DES NEUROLEPTIQUES

Ils se caractérisent par leur grande fréquence. Cependant les neuroleptiques sont peu toxiques.
Par ailleurs, ils n’entrainent pas de toxicomanie.

1 – Accidents rares et graves

 Mort subite
 Agranulocytose, surtout avec les phénothiazines.
 Ictère cholestatique connu surtout avec le Largactil
 Syndrome malin qui nécessite un transfert en réanimation.

2 – Incidents

 Effets végétatifs
 Hypotension orthostatique
 Sécheresse de la bouche, constipation, rétention d’urine, trouble de
l’accommodation.
 Effets endocriniens
 Galactorrhée, gynécomastie
 Prise de poids
 Troubles sexuels (impuissance chez l’homme, frigidité chez la femme)
 Aménorrhée.
 Troubles neurologiques
 Dès l’administration du neuroleptique : Dyskinésie aigue avec : Pseudo-
Parkinson, Acathisie (impossibilité de rester assis), crise excito-motrice,
torticoli, crise oculogyre, protrusion de la langue, attitude guindée.
 A long terme : dyskinésie tardive.
 Effets secondaires psychiques
 Obnubilation, somnolence, asthénie physique, psychique
 Perte de l’affectivité avec indifférence et syndrome de passivité.
 Effet dépressogène
 Confusion
VI- PRINCIPE DU TRAITEMENT

1 – Voie d’administration

 Orale (traitement au long cours).


 IM (en cas d’agitation et lors de l’instauration du traitement dans les psychoses
aigues).

2 – Posologie

 Relativement élevée au début du traitement et maintenue toujours


 Puis diminuée progressivement pour le traitement d’entretien,

58
 Adaptée en fonction de la susceptibilité individuelle, de la tolérance et de l’apparition
d’effets secondaires,
 Adaptée en fonction de l’intensité du tableau clinique et de l’âge.

3 – Choix du neuroleptique

 Fonction de la symptomatologie et des habitudes de prescription


 Monothérapie ou association de deux neuroleptiques (sédatif et antipsychotique) de 2
familles chimiques différentes.
 En général :
o Si prédominance de l’angoisse et / ou agitation : Phénothiazine sédative
(NOZINAN®, LARGACTIL®)
o Si prédominance de l’activité délirante : Butyrophénone polyvalente (HALDOL®) ou
Phénothiazine polyvalente (PIPORTIL®, MODITEN®)
o Si prédominance du retrait autistique : Neuroleptique désinhibiteur (PRAZINYL®,
MAJEPTIL®, DOGMATIL®, SOLIAN®)
 En cas d’urgence dans les états d’agitation : LOXAPAC®, NOZINAN®
 En cas de traitement prolongé, NAP après avoir testé la sensibilité individuelle du
sujet.

4 – Posologie des neuroleptiques usuels :

- Chlorpromazine (LARGACTIL®) 50 à 300mg/j


- Lévomépromazine (NOZINAN®) 50 à 300mg/j
- Halopéridol (HALDOL®) 5 à 30mg/j
- Pipothiazine (PIPORTIL L4) 5 à 10mg/j (désinhibiteur)
20 à 30mg/j (antipsychotique)
- Sulpiride (DOGMATIL®) 150 à 800mg/j
- Dropéridol (DROLEPTAN) 25 à 50mg (1/2 – 1amp.IM
- Fluphénazine (MODITEN) 20 à 120mg/j

5 – Correction des effets secondaires

 Effets extrapyramidaux
Antiparkinsonien de synthèse (ARTANE®, AKINETON®, PONALIDE®)
Il est préférable de les administrer en cas d’effets secondaires et non de façon
préventive. Prudence chez les vieillards (confusion).
 Effets neuro-végétatifs (hypotension)
Analeptiques cardio-vasculaires (HEPT-AMYL®, DHE, EFFORTIL®…)
Bouche sèche : SULFARLEM S25.

59
CHAP XI
LES ANTIDEPRESSEURS

Objectifs du cours : A la fin de ce cours, l’étudiant doit être capable de :


- Définir les antidépresseurs
- Citer la classification chimique des antidépresseurs
- Citer 2 antidépresseurs de chaque classe
- Citer 3 indications et 3 contre-indication des antidépresseurs
- Citer 4 précautions d’utilisation des tricycliques
- Décrire comment arrêter un traitement avec les antidépresseurs

PLAN

I - DEFINITION
II - CLASSIFICATION
2.1. Classification chimique
A – Les Antidépresseurs tricycliques (dérivés de l’imipramine) :
B – Les Antidépresseurs IMAO
C - Les Nouvelles structures qui sont des Antidépresseurs non tricycliques et non IMAO ou
Antidépresseurs de 2ème génération
2 – Classification thérapeutique des effets cliniques de (Loo-ZARIFIAN)
III - INDICATION DES ANTIDEPRESSEURS
3.1. Les Dépressions
3.2. Autres indications
IV - LES EFFETS SECONDAIRES DES ANTIDEPRESSEURS
4.1. Liés à la nature de la maladie
4.2. Liés à l’utilisation des tricycliques
4.3. Liés à l’utilisation des IMAO
V – CONTRE INDICATIONS ET PRECAUTIONS D’EMPLOI
5.1. Contre-indications
5.2. Précaution d’emploi
5.3. Interactions médicamenteuses
5.4. Traitement des effets secondaires
5.5. L’arrêt du traitement

60
I - DEFINITION
Les antidépresseurs sont des substances capables de ramener à la normale une humeur
dépressive c'est-à-dire de faire disparaitre une tristesse pathologique.
Les antidépresseurs agissent électivement sur l’humeur en la stimulant. Dans la classification
des psychotropes de DELAY et DENIKER les antidépresseurs appartiennent à la classe des
psychoanaleptiques et dans le sous-groupe des
Thymoanaleptiques.
II - CLASSIFICATION
2.1. Classification chimique : Nous pouvons classer les antidépresseurs chimiquement en :
- Antidépresseurs tricycliques
- Antidépresseurs IMAO (Inhibiteur de la Mono-Amine Oxydase)
- Antidépresseurs non tricycliques, non IMAO.
A – Les Antidépresseurs tricycliques (dérivés de l’imipramine) :
Le chef de fil est l’imipramine ou TOFRANIL. Les plus utilisés dans notre pratique
psychiatrique sont :
- L’ANAFRANIL (Clomipramine) : cp à 10 mg, 25 mg et 75 mg, injectable à 25mg. La
posologie quotidienne et habituelle est de 50 – 75 mg. Il est désinhibiteur et prescrit dans
les dépressions avec inhibition.
- Le LAROXYL (Amitriptyline) : cp de 25 mg, 50 mg, gouttes de 4% et injectable à 50
mg. La posologie habituelle quotidienne est de 50 à 75 mg. Il est sédatif et prescrit dans
les états dépressifs avec agitation.
- Le SURMONTIL (Trimipramine) : cp de 25 mg, 50 mg, gouttes 4%. La dose quotidienne
habituelle est de 50 à 75 mg. C’est le plus sédatif des antidépresseurs.
B – Les Antidépresseurs IMAO
Ce sont des antidépresseurs d’utilisation rare à cause de leurs interactions avec les autres
médicaments. Il y a les :
- IMAO Hydraziniques comme le MARSILID (iproniazide)
- IMAO non hydraziniques ou IMAO – A comme le Toloxatone humoryl.

C - Les Nouvelles structures qui sont des Antidépresseurs non tricycliques et non IMAO
ou Antidépresseurs de 2ème génération
- LUDIOMIL (Maprotilène) cp 25 mg, 75 mg
- ATHYMIL (Miansérine) cp 10 mg, 30 mg, 60 mg
- NORSET (Mirtazapine) cp 15 mg et 30 mg
- VIVALAN (Viloxazine) cp 100 mg, 300 mg
- DEROXATE (Paroxetine) cp 20 mg
- PROZAC ou FLUCTINE (Fluoxétine) gélule 20 mg
- SEROPLEX (Escitalopram) cp 10 mg et 20 mg

61
2 – Classification thérapeutique des effets cliniques de (Loo-ZARIFIAN)
PSYCHOTONIQUE

IMAO

Antidépresseurs KINUPRIL (Quinupramine)

Psychotoniques VIVALAN (Viloxazine)

PERTOFRAN (Desipramine)

CONCORDINE (Protiptyline)

ALTILEV (Notriptyline)

TOFRANIL (Imipramine)

Antidépresseurs ANAFRANIL (Clomipramine)

Intermédiaires DEPARON (Démexiptyline)

PROTHADIEN (Dosulepine)

MOXADIL (Amoxopine)

SINEQUAN (Doxepine)

ECARTRIL (Dibenzépine)

Antidépresseurs LUDIOMIL (Maprotiline)

Sédatifs ATHYMIL (Miansérine)

SURMONTIL (Trimipramine)

SEDATIF
III - INDICATION DES ANTIDEPRESSEURS
3.1. Les Dépressions
- Accès mélancolique dans toutes ses formes
- Dépressions psychogènes
3.2. Autres indications
- Dans les névroses obsessionnelles : les antidépresseurs tricycliques mais aussi les IMAO
– A à des doses habituelles ; même en l’absence d’un état dépressif, ils peuvent diminuer
la symptomatologie (obsessions, rituels)
- Dans la « panic-attack » ou attaque de panique (crises anxieuses aigues), les
tricycliques ont une action curative et préventive

62
- Dans les psychoses chroniques : les antidépresseurs sont utiles lors de l’apparition de
symptômes dépressifs, mais parfois aussi pour lutter contre l’inhibition
- Dans la démence au cours des « syndromes de glissement ».
IV - LES EFFETS SECONDAIRES DES ANTIDEPRESSEURS
4.1. Liés à la nature de la maladie
- Risque de suicide par levée d’inhibition psychomotrice avant la levée de la dépression
et alors que l’angoisse persiste
- Inversion de l’humeur : C’est la survenue d’un épisode maniaque à la suite d’une
amélioration du syndrome dépressif surtout lors des troubles bipolaires
- Activation d’un délire chez les psychotiques.
Ces trois risques sont réduits par l’association de l’antidépresseur avec un neuroleptique
sédatif comme le NOZINAN ou à des Benzodiazépines à forte dose. En traitement
ambulatoire on choisira donc des antidépresseurs plus sédatifs (LAROXYL, ATHYMIL,
LUDIOMIL).
4.2. Liés à l’utilisation des tricycliques
a- Effets centraux
- Tremblements fins des mains et de la langue sans hypertonie musculaire
- Dysarthrie : Le syndrome « tremblement dysarthrie » s’estompe lorsqu’on réduit la
posologie
- Activation d’une épilepsie : (EEG préalable). En cas d’épilepsie, il faut augmenter la
couverture antiépileptique
- Insomnies : Elles se voient avec les antidépresseurs qui n’ont pas des propriétés
sédatives
- Apparition d’un état confusionnel lié aux effets anti cholinergiques centraux lors des
fortes doses chez le vieillard ou association d’un anticholinergique central.
b- Effets périphériques
- Anticholinergiques : sécheresse de la bouche, tachycardie, constipation, rétention
d’urine, dysurie, troubles de l’accommodation
- Action adrénolytique : Hypotension orthostatique ; garder le malade au lit si
posologies élevées
- Sueurs et bouffées de chaleur
- Troubles de la conduction cardiaque
- Accidents hématologiques : hyperéosinophilie, agranulocytose (avec le LUDIOMIL,
l’ATHYMIL), anémie hémolytique aigue avec insuffisance rénale aigue.
c- Effets indésirables autres : Céphalées, vertiges, difficulté d’érection, retard
d’éjaculation.
Pas d’effets tératogènes démontrés mais non prescription à la femme enceinte dans les
3 premiers mois de la grossesse.
4.3. Liés à l’utilisation des IMAO
Il peut s’agir d’hypotension orthostatique, vertiges, constipation, sécheresse de la
bouche, trouble de l’accommodation, hépatite toxique, polynévrites carentielles.

V – CONTRE INDICATIONS ET PRECAUTIONS D’EMPLOI

63
5.1. Contre-indications
a- Contre-indication des tricycliques
- Glaucome à angle fermé
- Adénome de la prostate
- Troubles du rythme cardiaque, infarctus du myocarde récent, insuffisance cardiaque,
maladie de Basedow
- Grossesse : éviter tout traitement durant les 3 premiers mois de la grossesse sinon
préférer le TOFRANIL.
b- Contre-indications aux IMAO
- Insuffisance cardiaque
- Insuffisance hépatique
- Insuffisance rénale
- Phéochromocytome
- ATCD d’ictère
- Associations médicamenteuses à l’origine d’interactions.
5.2. Précaution d’emploi
a- Avec les Tricycliques
- Surveillance clinique chez le sujet âgé à la recherche surtout le soir des premiers
signes d’un syndrome confusionnel.
- Surveillance électro cardiographique en cas de troubles de rythme, de la conduction ou
chez le coronarien.
- En cas d’épilepsie discuter la prescription qui doit être précéder d’un EEG.
b- Avec les IMAO
- Prescription en hospitalisation après un bilan biologique et sous surveillance de la TA
- Pas d’anesthésies même locales
- Les tricycliques ne peuvent être prescrits qu’après l’arrêt des IMAO.
5.3. Interactions médicamenteuses
a- Avec les Tricycliques
- Pas d’association avec les IMAO du fait du risque de collapsus cardiovasculaires
- Du fait d’une élimination lente, les IMAO doivent être interrompus depuis 14 jours
avant de leur substituer un antidépresseur tricyclique
- Le passage des tricycliques aux IMAO ne nécessite que 4 à 5 jours d’arrêt des
tricycliques
- On peut associer sans problème et délai, les tricycliques et les IMAO – A sélectifs
(HUMORYL).
b- Avec les IMAO (non A sélectif) : Associations interdites avec :
- Amines vasopressines sympathico - mimi tiques (Heptaminol)
- Ephédrine et dérivés
- Vaso-constricteurs locaux (gouttes nasales)
- Stimulants et bloquants des récepteurs L et B
- Hypotenseurs
- Morphines et analgésiques centraux de synthèses
- Barbituriques

64
- Amphétamines et anorexigènes
- Antidépresseurs tricycliques
- Régime riche en tyramine (fromages)
- Anesthésiques généraux
- Absence de contres indications médicamenteuses avec les IMAO – A
5.4. Traitement des effets secondaires
a- Traitement des symptômes neuropsychiques
- Insomnie : donner des Antidépresseurs sédatifs, des tranquillisants ou des
hypnotiques.
- Dysarthrie – tremblement : réduire les posologies des antidépresseurs.
- Convulsions : anti-comitiaux non barbituriques

b- Traitement des symptômes végétatifs et vasculaires


- Sécheresse de la bouche : donner du SULFARLEM S25 ou conseiller de boire
fréquemment
- Constipation : lavements ou laxatifs inertes
- Dysurie : réduction ou suppression des antidépresseurs et neuroleptique si besoin
(NOZINAN)
- Hypotension artérielle : prescrire de L’HEPT -A-MYL
5.5. L’arrêt du traitement
Quand ? Deux à trois mois après la guérison du syndrome dépressif.
L’arrêt se fait progressivement sur 2 mois en surveillant les signes de rechute.

65
CHAP XII

LES ANXIOLYTIQUES

Objectifs du cours
- Définir un médicament anxiolytique
- Citer la classification des anxiolytiques avec 2 exemples de molécules par classe
- Citer 5 effets des benzodiazépines
- Citer 3 indications psychiatriques et 3indications en médecine des anxiolytiques
- Citer 2 contre-indications des anxiolytiques
- Citer 2 Accidents liés à l’utilisation des anxiolytiques
- Décrire le principe de traitement avec les anxiolytiques

PLAN
I – GNERALITES
II – CLASSIFICATION
2.1. Les Benzodiazépines
2.2. Les Carbamates
2.3. Autres Anxiolytiques
III – INDICATIONS DES ANXIOLYTIQUES
3.1. Indication en Psychiatrie
3.2. Indication en Médecine
IV – CONTRE – INDICATIONS
V – INCIDENTS ET ACCIDENTS
5.1. Incidents
5.2. Accident
5.3. Sevrage
VI – PRINCIPES GENERAUX DES TRAITEMENTS

I – GNERALITES

Les anxiolytiques sont définis comme des médicaments qui ont pour principal effet la
réduction de l’anxiété et de l’angoisse. Ils font parties des médicaments sédatifs
(psycholeptiques) et sont aussi appelés tranquillisants. Ces médicaments n’ont ni l’action
antipsychotique des neuroleptiques, ni effet antidépresseur.

L’action réductrice de l’angoisse des anxiolytiques s’accompagne en général d’un effet sédatif
(baisse de la vigilance) dont l’intensité est variable selon les produits et la posologie : à forte
dose, tous les anxiolytiques peuvent entrainer une somnolence et avoir un effet hypnotique.

II – CLASSIFICATION
Deux grandes familles de médicaments sont à retenir :
- Les Benzodiazépines
- Les Carbamates

66
2.1. Les Benzodiazépines

C’est, de loin, la classe la plus utilisée ; les benzodiazépines sont en général bien tolérées,
rarement contre-indiquées et il existe de nombreuses molécules aux propriétés légèrement
différentes.

Il est habituel de différencier les Benzodiazépines peu sédatives, dont l’effet dominant est
l’anxiolyse, des molécules plutôt sédatives et enfin de celle qui ont un effet hypnotique.

Les benzodiazépines ont 5 effets essentiels :

- Anticonvulsivant

- Anxiolytique

- Hypnotique

- Amnésiant

- Myorelaxant

Classification des benzodiazépines selon l’effet dominant (liste non exhaustive)

Anxiolytique prédominant Anxiolytique et sédatif Hypnotique


TRANXENE
LEXOMIL VALIUM MOGADON
TEMESTA HAVLANE
URBANYL SERESTA NUCTALON
XANAX ZOLPIDEM
VICTAN
Les Benzodiazépines ont aussi d’autres actions : effet anticonvulsivant, effet myorelaxant
utilisés en thérapeutique. Elles peuvent avoir un effet euphorisant.

2.2. Les Carbamates

Le chef de fil en est le méprobamate (PROCALMADIOL) qui est souvent associé à d’autres
molécules (MEPRONIZINE …) ; son effet anxiolytique s’accompagne d’un effet sédatif et il
est très souvent prescrit en cas de confusion mentale, en particulier d’origine alcoolique.

2.3. Autres Anxiolytiques


- ATARAX (Hydroxizine)
- BUSPAR (Buspirone).
NB :
Certains produits sont parfois utilisés comme anxiolytiques (les bétabloquants par exemple).
D’autres produits possèdent une action anxiolytique c‘est le cas de :
- De certains Antidépresseurs
- Des Phénothiazines qui administrées à faibles doses apaisent l’anxiété. Leur emploi
est réservé au cas où l’angoisse est importante ou réagit peu aux autres médicaments

67
ainsi que chez le sujet âgé qui en général supporte moins bien les benzodiazépines
(risque de confusion mentale).
L’angoisse présente au cours des dépressions sévères (notamment des états mélancoliques) ou
chez les sujets suicidaires est une bonne indication des produits de cette famille.
III – INDICATIONS DES ANXIOLYTIQUES
3.1. Indication en Psychiatrie
- L’anxiété est l’indication principale (aussi bien sur le versant psychique ou vécu
anxieux, que sur le versant somatique : angoisse) ; crise d’angoisse comme états
anxieux durables.
L’anxiété névrotique réagit mieux aux benzodiazépines que l’angoisse psychotique pour
laquelle une phénothiazine est en général indiquée.
- L’insomnie (isolée ou faisant partie d’un tableau dépressif ou névrotique)
- Sevrage alcoolique et sevrage des toxicomanes,
- Etats confusionnels.
3.2. Indication en Médecine :
- Epilepsie et en particulier Etat de Mal épileptique,
- Certaines maladies digestives (ulcère, colopathie),
- Tétanos,
- Contractures musculaires en Neurologie et en Rhumatologie.
IV – CONTRE – INDICATIONS :
Elles sont peu nombreuses, mais doivent être bien connues :
- Grossesse surtout 1er trimestre,
- Myasthénie,
- Allergie au produit,
- Des précautions sont indispensables chez le sujet âgé, l’insuffisant rénal ou cardiaque
ou hépatique où le risque de surdosage est plus important.
V – INCIDENTS ET ACCIDENTS
5.1. Incidents
- Somnolence : Elle disparait au bout de quelques jours où avec la diminution de la
posologie,
- Hypotension artérielle et Hypotension orthostatique surtout avec les phénothiazines et
les carbamates,
- Troubles mnésiques avec les benzodiazépines,
- Risque de toxicomanie,
- Effets paradoxaux à type d’excitation.
5.2. Accident
- Intoxication aigue (T S)
- Détresse respiratoire avec les benzodiazépines
5.3. Sevrage
Lors de l’interruption d’un traitement prolongé par les benzodiazépines, notamment
hypnotiques, on peut observer un « phénomène de Rebond » avec anxiété, irritabilité,
myalgie, insomnie, tremblement, plus rarement convulsion.

68
VI – PRINCIPES GENERAUX DES TRAITEMENTS :
- Soit voie orale en plusieurs prises ave en général un renforcement du traitement
vespéral,
- Soit intramusculaire ou IV en situation d’urgence,
- Limiter à moins de trois (3) mois la durée des traitements afin de limiter le risque de
dépendance, mais cela n’est pas toujours possible.
- Prévenir le patient de certains risques en cas de prise d’alcool, de conduite automobile
et de travail sur machine.

69
CHAP XIII
LES HYPNOTIQUES
Objectifs du cours
- Définir un hypnotique
- Donner la classification des hypnotiques en citant 2 exemples par classe
- Décrire l’utilisation des hypnotiques

PLAN
I) DEFINITION
II) CLASSIFICATION
2.1. Les Barbituriques
2.2. Les Benzodiazépines
2.3. Les Phénothiazines sédatives : (c f. Neuroleptiques).
2.4. Autres produits
III) UTILISATIONS DES HYPNOTIQUES
3.1. Insomnie d’endormissement
3.2. Insomnie par réveil précoce
3.3. Insomnie de circonstances
3.4. Insomnie au cours des pathologies névrotiques ou réactionnelles
3.5. Insomnie au cours des affections psychotiques

I- DEFINITION
Les hypnotiques sont des médicaments qui agissent sur l’insomnie, en induisant le sommeil
ou en l’imposant de manière incoercible, comme le cas des barbituriques (hypnotiques vrais).
II- CLASSIFICATION
2.1. Les Barbituriques
Les barbituriques sont les plus anciens médicaments hypnotiques. Ils ont été prescrits avec
une grande fréquence, mais actuellement leurs indications sont, en psychiatrie, de plus en plus
restreintes. Les principaux produits sont : Eunoctal, Nembutal, Immenoctal, Binoctal…
Ils peuvent entrainer des phénomènes de dépendance et sont contre-indiqués dans les grandes
insuffisances organiques. Leur toxicité en cas d’intoxication volontaire, la dépendance qu’ils
entrainent et l’apparition de médicaments moins toxiques rendent leur prescription de plus en
plus rare et leurs indications sont très restreintes actuellement.
2.2. Les Benzodiazépines
Ils agissent comme inducteurs du sommeil et ont des durées d’action différentes ; c’est surtout
sous cette forme que les tranquillisants (Anxiolytiques) peuvent entrainer une certaine
dépendance, des manifestations d’instabilité et d’insomnie en cas de suspension du produit,
des troubles de la mémoire et des troubles confusionnels (lors d’un réveil inopiné, par
sensibilité individuelle ou chez les personnes âgées).
Les produits les plus usuels sont : MOGADON®, SERESTA®, VALIUM®.
Le ROHYPNOL® et le HALCION® sont abandonnés du fait de leur effet toxicomanogène.
2.3. Les Phénothiazines sédatives : (c f. Neuroleptiques).
Les produits les plus utilisés sont : THERALENE®, NOZINAN®, TERCIAN®,
MEPRONIZINE®, PHENERGAN®…

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Ils sont parfois mieux tolérés à petites doses, notamment chez le sujet âgé ; ils sont utilisés à
dose plus importante dans les troubles du sommeil chez les psychotiques.
2.4. Autres produits
ATARAX®, CHLORAL®, IMOVANE®, STILNOX®, NOCTRAN®…
III - UTILISATIONS DES HYPNOTIQUES
Les hypnotiques sont des médicaments dont l’utilisation doit être soigneusement dosée et la
plus réduite possible. On trouvera aux chapitres concernés (tranquillisants, Neuroleptiques),
les effets secondaires et la surveillance appropriée. Il faut éviter la banalisation et
l’automédication.
Par ailleurs les troubles du sommeil peuvent indiquer non seulement des difficultés mais
également une pathologie sous-jacente dont ils constituent parfois le premier signe
(dépressions, états maniaques, par exemple) et qui doivent être traités de manière appropriée.
3.1. Insomnie d’endormissement : on utilise surtout :
Les Benzodiazépines : MOGADON, SERESTA.
3.2. Insomnie par réveil précoce
Benzodiazépines et Hypnotiques à action prolongée : Phénothiazine (selon la pathologie ou
les événements).
3.3. Insomnie de circonstances : comme dans les surmenages, conflits passagers et les
hospitalisations, on utilisera les Benzodiazépines et les Phénothiazines (Mépronizine).
3.4. Insomnie au cours des pathologies névrotiques ou réactionnelles
L’insomnie est ici un signe, le traitement de fond est celui de l’affection causale :
psychothérapie, antidépresseurs lors des états dépressifs.
Les hypnotiques interviennent comme appoint passager.
3.5. Insomnie au cours des affections psychotiques
Dans les phases aigues on peut adjoindre un hypnotique, mais on préfère en général une
Phénothiazine sédative : NOZINAN, LARGACTIL, à continuer à dose réduite si nécessaire
dans les périodes inter critiques.

71
CHAP XIV

LES PSYCHOTHERAPIES

Objectifs
- Définir la psychothérapie
- Citer les indications des psychothérapies
- Citer les objectifs des psychothérapies
- Citer les différents types de psychothérapie

PLAN
1- Généralités et définition
2- Indications des psychothérapies
3- Objectifs Des Psychothérapies
4- Les Différentes Psychothérapies

1. Généralités et définition

La psychothérapie est un traitement qui utilise des méthodes psychologiques en s’appuyant


sur la relation Soignant /Soigné pour résoudre un désordre psychique voire somatique.

Toute relation « Soignant – Soigné » n’est pas forcement psychothérapique. On parle de


psychothérapie lorsque le soignant s’inscrit dans d’un projet délimité qui permet l’utilisation
de l’information apportée par le patient pour définir le sens de sa pathologie.

En psychothérapie, la personnalité du ou des thérapeutes compte autant que la technique


retenue. La notion de psychothérapie est née de l’efficacité de la parole sur certains
symptômes (suggestion notamment).

Depuis, de nombreuses méthodes se sont individualisées et varient avec les cultures, les
époques et les références théoriques.

2. Indications Des Psychothérapies

La psychothérapie n’est pas réservée aux seules maladies mentales puisqu’elle s’applique à
certains troubles physiques (troubles fonctionnels sans support organique, affections
psychosomatiques) et certaines difficultés d’adaptation (familiale, scolaire) sans perturbation
psychopathologique manifeste ou bien définie. Inversement, toutes les maladies mentales n’y
sont pas accessibles. Celles qui tirent bénéfice, présentent des traits communs : il s’agit des
états qui sont partiellement ou totalement déterminés par le retentissement émotionnel des
conflits psychiques permanents ou transitoires s’exprimant dans la vie intérieure du sujet ou
dans ses relations avec l’entourage. Ces conflits pathologiques correspondent à des
perturbations de la communication de la personnalité avec les autres et avec lui-même.

Toute fois les indications des psychothérapies dépendent :

72
- De la pathologie du sujet,
- De sa personnalité,
- De sa demande,
- Et des options théoriques du praticien.

3. Objectifs Des Psychothérapies

La psychothérapie a pour but :

 De lutter contre la souffrance psychologique,


 De régler des problèmes affectifs ou relationnels,
 De modifier des comportements qui nuisent au bien-être,
 De faire face à une crise existentielle,
 D’autres y ont également recours, non pas tant pour régler des problèmes spécifiques,
mais pour acquérir de nouveaux outils afin de se réaliser pleinement ou pour améliorer
l’adéquation entre leurs valeurs et la réalité de leur vie.

4. Les Différentes Psychothérapies

Elles se regroupent en psychothérapies individuelles et en psychothérapies collectives.

4.1 Les psychothérapies individuelles : Ce sont des techniques qui se passent en duel c’est-
à-dire à deux, entre le patient et le thérapeute. On peut distinguer :

4.1.1 La Psychanalyse :

La Cure-Type est la psychanalyse Freudienne. Elle reste la référence première. Elle est basée
sur la mise à jour de la signification inconsciente des paroles, actes, rêves, symptômes et
productions imaginaires dans le cadre d’une relation appelée TRANSFERT. Sa rigueur fait
d’elle une thérapeutique d’exception qui n’est d’ailleurs possible que s’il existe une
authentique demande du sujet.

Elle s’adresse aux névroses en tout premier lieu.

Il existe d’autres thérapies moins rigoureuses et plus simples qui s’inspirent d’elle, qu’on
regroupe sous le nom de PIP (Psychothérapie d’Inspiration Psychanalytique).

4.1.2 La Psychothérapie de soutien : On l’appelle aussi Psychothérapie d’encouragement.


Elle éloigne la peur et permet à l’organisme de retrouver ses possibilités de lutte contre
l’angoisse paralysante. Tout médecin ou soignant la pratique ; parfois même sans y songer.

4.1.3 La Suggestion : C’est de la persuasion douce proche de l’encouragement. Elle peut faire
disparaître certains symptômes névrotiques comme la paralysie ou la cécité dans l’hystérie.

4.1.4 La Relaxation : Il s’agit d’une psychothérapie à médiation corporelle qui cherche à


amender l’hypertonie musculaire résiduelle due à la peur ou à l’agressivité prolongée et

73
continue, responsables des manifestations somatiques ou psychosomatiques. Elle permet
d’obtenir un relâchement musculaire complet ou Relaxation.

4.1.5 Les Thérapies cognitives utilisées surtout dans la dépression. Elles visent à débarrasser
le déprimé de ses croyances irrationnelles (auto-dévalorisation, sous-estimation de ses
capacités…), afin d’ajuster son comportement.

4.2 Les Psychothérapies collectives :

Elles s’exercent sur des groupes relativement restreints de sujets. Elles sont basées sur le fait
pour chacun d’eux de confronter ses difficultés avec celles des autres. On peut retenir :

4.2.1 Le Psychodrame de MORENO : Il réunit un patient, un thérapeute et des participants


auxiliaires avec lesquels des échanges de rôle se font sur une action dramatique improvisée à
partir d’une scène importante de la vie personnelle du patient. Le ou les thérapeutes élucident
la problématique mise à jour et son reflet dans le groupe.

L’utilisation du « Kotéba » ou « Kotébathérapie » est une technique originale malienne qui


s’inspire du psychodrame de MORENO.

4.2.2 La Psychothérapie familiale (thérapies systémiques) :

Elles font appel aux théories de la communication et avancent l’idée qu’un sujet
psychiquement malade n’est que le symptôme d’un groupe familial lui-même perturbé. La
famille trouve son équilibre dans la désignation de l’un de leur comme malade. Ce sont les
règles de dysfonctionnement de la famille qui expliquent la pathologie du sujet.

74
CHAP XV

LES THERAPEUTIQUES DE CHOC

Introduction :

Les thérapeutiques de choc font partie intégrante des thérapeutiques biologiques en


psychiatrie.

Elles se résument actuellement à l’électrochoc seul sous narcose ou électronarcose ou


sismothérapie dont la place reste indéniable même si son utilisation a été réduite par la
médication.

Les autres : Malariathérapie et l’Insulinothérapie ont été abandonnées.

1. Sismothérapie : En 1938, CERLETTI et BINI procède au passage du courant électrique au


cerveau des patients pour la prise en charge de leurs troubles mentaux. Leur technique
s’inspire de la tradition romaine qui consistait à poser sur la tête des malades mentaux le
poisson torpille pour les soignés.

1.1. Principe : Elle consiste à provoquer une crise épileptiforme à l’aide d’un bref courant
électrique transcranio-cérébral.

On peut utiliser le sismothère de LAPIPE et Rondepierre qui emploie le courant alternatif. Le


voltage varie de 80 v à 150 volts, le temps de passage est de 0,1 à 1 seconde.

On préfère l’électrochoc unilatéral car cela atténue les troubles de la mémoire.

Les électrodes sont placées du même côté du crâne à droite chez le gaucher et à gauche chez
le droitier. Il faut être là au réveil du malade. La cure est de 6 à 8 séances espacées de 2 jours.

1.2. Indications :

- Les mélancolies : on peut effectuer d’emblée la sismothérapie à cause de la résistance


à la médication.
- Les accès maniaques : lorsqu’ils sont résistants aux neuroleptiques.
- Les bouffées délirantes.
- Les schizophrénies catatoniques.
- Les psychoses puerpérales
- L’anorexie mentale

1.3. Contre-indications (CI)

a- Contre-Indications Psychiatriques :
- Dépressions psychogènes notamment l’hystérie
- Les troubles du caractère (psychopathie, paranoïa)
- Les psychoses chroniques stabilisées
- Les états limites.
b- Contre-Indications Organiques :

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- Toutes contre-indications à l’anesthésie
- Cardiovasculaires : cardiaque, coronariennes, anévrysme, maladies emboliques
- Emphysème grave
- Maladies rhumatoïdes
c. Contre-indications neurologiques :
- Malformations vasculaires cérébrales (anévrysme, angine)
- AVC récent
- Tumeurs cérébrales
- Hypertension intracrânienne
- Traitement par IMAO ou réserpines.

76
CHAP XVI PSYCHOTRAUMATISMES

Objectifs

1- Définir : Victime, stress, trauma, traumatisme psychique, évènement traumatogène


2- Citer les comorbidités du TSPT
3- Décrire la réaction immédiate ou péritraumatique
4- Citer les critères de diagnostic de l’état de stress aigu et du TSPT
5- Citer les objectifs du traitement
6- Citer 2 médicaments à utiliser dans le traitement en phase péritraumatique, état de
stress aigu, Trouble Stress Post Traumatique.
PLAN
INTRODUCTION

I. GENERALITES
II. DIAGNOSTIC
III. PRISE EN CHARGE
CONCLUSION

INTRODUCTION
Notre monde moderne de plus en plus exposé à la violence comme les Catastrophes naturelles
technologiques ou accidentelles, de guerre (bombardements de villes), les émeutes,
mouvements de foule générant des paniques, les agression physique ou verbale, le viol, le
hold-up, la prise d’otages, le Terrorisme, le djihadisme, la Violence conjugale, le harcèlement
au travail, la violence scolaire, la maltraitance des enfants.

Ces violences provoquent des destructions, des morts, des blessés physiques et psychiques.
Tout blessé physique peut aussi être un blessé psychique.

La Problématique du psychotrauma est générale ; elle se situe au carrefour de plusieurs


disciplines : médicale, psychologique, sociale, judiciaire.

I. Généralités
I.1. Définitions
 Victime
Toute personne qui, du fait de l’action (intentionnelle ou non) d’une autre personne, ou d’un
groupe de personnes, ou du fait d’un événement non causé par une personne (catastrophe
naturelle ou accident sans auteur), a subi une atteinte à son intégrité physique ou mentale, ou à
ses droits fondamentaux, ou une perte matérielle, ou tout autre dommage ou préjudice
(scolaire, professionnel, d’agrément, moral, etc.) (L. CROCQ)

 Stress

77
C’est une réaction réflexe, neurobiologique, physiologique, psychologique, d’alarme, de
mobilisation et de défense de l’individu face à une agression, une menace ou une situation
inopinée.

 Trauma : blessure
 Traumatisme : action de blesser
 Traumatisme psychique : un phénomène d’effraction du psychisme, et de débordement
de ses défenses par les excitations violentes afférentes à la survenue d’un événement
agressant ou menaçant pour la vie ou l’intégrité (physique ou psychique) d’un individu,
qui y est exposé comme victime, témoin ou acteur (Croq, 2014)
 Trauma de type I : trauma unique
 Trauma de type II : exposition répétée au trauma (maltraitance, violence à répétition,
prisonniers)
 Evènements traumatogènes ou potentiellement traumatisant : complexe, en référence
au DSM V, évènements au cours desquels, la personne est exposée à la mort effective ou
à une menace de mort, à une blessure grave ou à des violences sexuelles soit en étant
victime, ou témoin direct, ou en apprenant qu’un proche y a été exposé, ou y être exposé
dans le cadre de la profession
I.2. INTÉRÊTS
 Epidémiologie
 Prévalence lifetime : 1,9 %
 Vétérans : 2 à 17 %
 Réfugiés : 30 à 80 %
 Population à Risque : 7 à 30 %
 Victimes d’attentats : 20 à 30 %
 Catastrophes naturelles : 10 à 20 % à 6mois
 Viol : 85% à 1mois, 60 à 70% à 6mois
 AVP : 20 à 40 %
 Situations extrêmes (épurations ethniques, torture) : 100 %
 Comorbidités :
 Dépression
 Addiction
 Risque suicidaire
 Troubles anxieux : phobie, TAG, TOC
 Somatisations : céphalées, lombalgies
 Troubles psychosomatiques : HTA, Diabète, UGD, Asthme, Angor, Eczéma …

II. DIAGNOSTIC
En fonction de la période après la survenue du trauma, on distingue :
 Réaction Immédiate ou Péritraumatique : de l’évènement jusqu’à 2jours
 Période post-immédiate ou Etat de stress aigu : 2ème jour à 1mois

78
 Trouble de Stress Post Traumatique aigu : 1mois à 3mois
 Trouble de Stress Post Traumatique chronique : Après 3mois
 Trouble de Stress Post Traumatique différé : troubles survenant plusieurs mois voir
des années après l’évènement traumatique.

II.1. REACTION IMMEDIATE, PER PERITRAUMATIQUE


Réactions psychiques et comportementales survenant au moment d'un événement
traumatogène et dans les heures qui suivent : adaptées ou inadaptées avec un vécu
traumatique

 Sidération
 Agitation
 Fuite panique
 Activités automatiques
 Dissociation péritraumatique :
o La confusion mentale, la désorientation spatiale,
o L’impression de temps ralenti,
o La perte du fil des idées,
o L’impression d’être le spectateur d’un film,
o L’impression d’étrangeté de l’environnement,
o L’amnésie de certains aspects de l’événement,
o L’état oniroïde, l’impression de déformation de l’image de son propre corps,
o L’impression que l’événement arrive à quelqu’un d’autre mais pas à soi et
l’impression d’agir en « pilote automatique ».
 Détresse péritraumatique :
o Le vécu de peur extrême, d’horreur, l’impression de mort imminente,
o La tristesse, la colère, la honte et la culpabilité,
o L’impression de s’évanouir, le relâchement sphinctérien,
o Le vécu d’impuissance et la peur de perdre son contrôle.
 Parfois réaction d’allure maniaque, ou mélancolique, psychoses aiguës : BDA,
réaction paranoïaque aiguë, confusion mentale. Problème de vulnérabilité de la
personne
II.2. POST IMMEDIATE : ETAT DE STRESS AIGU
Critères diagnostiques de l’état de stress aigu

A – Avoir été exposé à un événement traumatogène :

1. Exposition directe
2. Comme témoin
3. Si on apprend qu’un proche parent ou ami vient de décéder de mort violente
4. Comme intervenant (sauveteur, policiers, personnel ramassant des restes humains)
B – Présenter au moins neuf des quatorze symptômes suivants :

79
 Symptômes de reviviscence
1. Souvenirs récurrents et anxiogènes de l’événement
2. Rêves de répétition de l’événement
3. Vécus ou agir dissociatifs (ou jeu répétitif chez l’enfant) comme si l’événement allait
revenir
4. Détresse ou symptômes physiologiques lorsqu’on est exposé à un stimulus évocateur
de l’événement
 Humeur négative
5. Incapacité de ressentir des émotions positives (bonheur, satisfaction, amour)
 Symptômes dissociatifs
6. Altération du sens de la réalité des personnes environnantes ou de soi-même
7. Incapacité de se souvenir d’un aspect important de l’événement (amnésie dissociative)
 Symptômes d’évitement
8. Evitement des souvenirs et sentiments associés à l’événement
9. Evitement des personnes, lieux, conversations, objets et situations associés à
l’événement
 Symptômes d’hyperéveil
10. Troubles du sommeil (difficulté d’endormissement, sommeil léger)
11. Irritabilité, accès de colère
12. Hypervigilance
13. Difficultés de concentration
14. Réaction de sursaut exagérée
C – Durée du trouble : de 3 jours à 1 mois après le trauma

D – Le trouble cause une détresse significative ou une altération du fonctionnement social

E – Le trouble n’est pas dû à des substances (alcool, médicaments) ou à une autre


pathologie (trauma crânien, psychose)

2-3- TROUBLE STRESS POST TRAUMATIQUE

Critères diagnostiques du PTSD d’après le DSM-V

A – Avoir été exposé à un événement traumatogène

1. Exposition directe

80
2. Comme témoin
3. Si on apprend qu’un proche parent ou ami vient de décéder de mort violente
4. Comme intervenant (sauveteur, policiers, personnel ramassant des restes humains)
B – Présenter un ou plusieurs des symptômes de reviviscence suivants :

1. Souvenirs récurrents et anxiogènes de l’événement


2. Rêves de répétition de l’événement
3. Vécus ou agir dissociatifs (ou jeu répétitif chez l’enfant) comme si l’événement allait
revenir
4. Détresse lorsqu’on est exposé à un stimulus évocateur de l’événement
5. Symptômes physiologiques lorsqu’on est exposé à un stimulus évocateur de
l’événement
C – Évitement persistant des stimuli évocateurs de l’événement (un ou les deux
symptômes) :
1. Evitement des souvenirs et sentiments associés à l’événement

2. Evitement des personnes, lieux, conversations, objets et situations associés à l’événement

D – Altération négative des cognitions et de l’humeur, associée à l’événement (deux


symptômes au moins)

1. Incapacité de se souvenir d’un aspect important de l’événement


2. Croyances ou appréhensions pessimistes exagérées sur soi-même, autrui ou le monde
3. Cognitions erronées sur les causes et les conséquences de l’événement
4. Émotions négatives (peur, horreur, honte, culpabilité)
5. Diminution de l’intérêt porté aux activités jadis motivantes
6. Sentiment de détachement (ou d’être étranger) vis-à-vis des autres
7. Incapacité de ressentir des émotions positives (bonheur, satisfaction, amour)

E – Altération de la vigilance et de la réactivité, en relation avec l’événement (deux


symptômes au moins) :

1. Irritabilité, accès de colère


2. Comportement imprudent ou autodestructeur
3. Hypervigilance
4. Réaction de sursaut exagérée
5. Difficultés de concentration
6. Troubles du sommeil (difficulté d’endormissement, sommeil léger)
 Préciser si, éventuellement : accès de dépersonnalisation ou de déréalisation
 Préciser si l’apparition de l’ensemble du tableau clinique est différée (plus de 6 mois)
3- PRISE EN CHARGE

3.1. Objectifs

81
• Période aiguë : 0 – 1mois : prévenir la survenue du TSPT
• Après 1 mois : Traiter le TSPT et les comorbidités
3.2. Période Aiguë
3.2.1. Péritraumatique
• Eviter les mots qui tuent
– Vous n’avez rien !
– Soyez content, vous êtes en vie !
– Ça aurait pu être pire !
– Ça va aller !
– C’est pour votre bien …
• Evaluer les besoins de la personne y compris la sécurité
• Expliquer à la personne la nature des troubles, l’inviter à consulter s’ils persistent ou
s’aggravent
• Hospitalisation (mise en observation)
• Médication : pas de médicaments systématiquement
– Propranolol (Avlocardyl : effet sur l’hyperadrénergie)
– Hydroxyzine (Atarax : Blocage histaminergique au niveau de l’hippocampe,
contrôle de l’hyperadrénergie au niveau de l’amygdale)
La prescription de ces médicaments doit se faire le plus rapidement possible et de
courte durée (10jrs environ)

3.2.2. Etat de Stress Aigu :


 Propranolol
 Hydroxyzine
 Surtout éviter les Antidépresseurs (IRS : augmentent les phénomènes de
conditionnement de la peur)
 Attention pour les Benzodiazépines : efficacité non prouvée dans la
prévention du TSPT, risque d’addiction
3.3. TSPT
3.3.1. Evaluation des besoins :
 Sociaux
 Judiciaires
 Relation avec les associations
 Médico-psychologiques (comorbidités)
3.3.2. Psychothérapie
 Psychoéducation : expliquer la nature du TSPT, son évolution

82
 Aide à la gestion des émotions
o Respiration lente
o Relaxation
3.3.3. Traitement Pharmacologique
 IRS et IRSNa mieux indiqués dans le TSPT surtout la paroxétine
 Traiter les comorbidités
 Etude en cours : Propranolol en 6 prises dans le traitement du TSPT
constitué
Référer quand le traitement n’est pas efficace et/ou les symptômes s’aggravent

Aussi si le risque suicidaire élevé

CONCLUSION

La prise en charge du TSPT nécessite de travailler en réseau

83
CHAP XVII

AUTISME

Objectifs

1- Définir l’autisme
2- Décrire les signes précoces de l’autisme en fonction de l’âge de l’enfant
3- Citer 2 diagnostics différentiels de l’autisme
4- Citer 4 facteurs de mauvais pronostic de l’autisme
5- Citer et décrire les 3 axes de la prise en charge de l’autisme

I. GENERALITES

II. DIAGNOSTIC PRECOCE DE L’AUTISME INFANTILE

III. PROBLEMES DIAGNOSTICS ET DIAGNOSTICS DIFFENTIELS

IV. FORME CLINIQUES

V. EVOLUTION

VI. TRAITEMENT

I-Généralités

1-1- Définition

Trouble global du développement mental altérant sévèrement tous les registres du


fonctionnement de l’individu (intellectuel, cognitif, socio-relationnel, affectif).

1- 2- Epidémiologie

Les troubles sont chroniques et la forme la plus typique est l’autisme de KANNER

▪ L’autisme est une affection rare : 4 enfants sur 10 000 (avec prédominance du sexe
masculin)

▪ La maladie est de début précoce (première année de vie)

▪ La complication fréquemment rencontrée est l’épilepsie.

II-Etiologies
 Encéphalopathie de la rubéole

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 Toxoplasmose congénitale
 Phénylcétonurie
 Syndrome de West et de Lennox-Gastaut
 Syndrome de l’x fragile
 Syndrome de RETT.
III-Diagnostic positif
Le diagnostic est avant tout clinique, certains examens complémentaires sont parfois
nécessaires afin d’éliminer un autre diagnostic étiologique.

1-Isolement autistique

 Il s’agit d’une description de bébé trop sage


 L’enfant ne prête ni attention, ni intérêt aux personnes

-Les conséquences retrouvées sont :

 L’absence de sourire au troisième mois de la vie


 L’absence d’angoisse de l’étranger au 8ème mois
 Absence de mouvement anticipatoire
 L’enfant utilise l’adulte comme un objet
 Le regard de l’enfant qui fuit le contact œil à œil est évocateur du diagnostic.
 Comportement d’isolement

2-Trouble du langage

Le langage peut être totalement absent

S’il existe on peut trouver : -Une écholalie, -Une absence d’utilisation du pronom « je », -
Des cris répétitifs

3-Immuabilité

Il existe une résistance aux changements avec de multiple réactions imprévisibles en cas de
modification de l’environnement (ex : un jouet de l’enfant qui s’égare peut entrainer une
réaction de violence inappropriée)

4-Troubles des conduites motrices

Hypotonie généralisée (enfant « poupée »), Stéréotypies motrice avec balancement du corps
et mouvements répétitifs des mains

5-Troubles affectifs

Rires et colères immotivés, auto ou hétéro-agressivité (automutilation), crises d’angoisse à


l’origine d’agitation violentes

6-Troubles des fonctions intellectuelles

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Déficit intellectuel quasi constant, déficit pouvant prédominer au niveau du langage ou des
performances (calculs, motricité)

7- Autres

Sensibilité exagérée à des bruits insolites (trotteuse de montre) contrastant avec


l’indifférence retrouvée au monde sonore habituel, fascination pour les sources lumineuses
ou pour certains objets

Insensibilité à la douleur, conduites de «flairage » (reniflement d’objets), de léchage, trouble


du comportement alimentaire avec ou intérêt sélectif pour certains aliments (aliments
mixés, lisses, couleur d’aliments), encoprésie, retard dans l’acquisition de la propreté
sphinctérienne, attitudes bizarres : marche sur la pointe des pieds, bizarrerie du
comportement

III- Problème de diagnostic et diagnostic différentiel


Le problème d’un diagnostic différentiel se pose particulièrement dans les deux premières
années de vie :

 Retard mental : On retrouve un bon contact affectif contrairement à l’autisme


 Déficits sensoriels : Surdité, cécité
 Dysphasie de type réceptive : Trouble sévère du langage oral avec parfois une absence
quasi-totale de langage
 Carence éducative et affective : Une carence sévère peut entrainer un tableau proche
de l’autisme. Mais on note une amélioration rapide des symptômes dès lors que
l’enfant est placé dans des conditions favorables.
 Autres psychoses de l’enfant : Schizophrénie de l’enfant : rare, délire souvent présent,
peu sensible au neuroleptique

IV- Formes cliniques


 Syndrome d’Asperger. Il s’agit de sujets ayant un passé d’autisme infantile plus ou
moins prononcé mais ayant accédé au langage oral et écrit. Ils ont parfois un intérêt
démesuré pour un domaine précis ou une aire de compétence particulière. Malgré ces
acquisitions ou certaines performances parfois fascinantes, ces patients souffrent
d’anomalie du contact social.
 Le poly-handicap : On parle de poly-handicap lorsque le retard de développement,
des troubles neurologiques et des signes d’autisme sont associés. Le secteur de la
communication est alors souvent perturbé ; il existe des comportements
caractéristiques (stéréotypies…).
 Forme associées : Un véritable syndrome autistique peut parfois faire partie du
tableau clinique de certaines pathologies organiques

V- Evolution
L’évolution est chronique
Les facteurs de mauvais pronostics

86
 Profondeur du retard mental
 Retard massif de langage (absence de langage au-delà de 5 ans)
 Sexe (l’autisme a une forme clinique plus grave chez la fille)
 Epilepsie : 30 à 40 % des autistes développent des troubles épileptiques qui
assombrissent le pronostic
 Milieu socio-familial peu stimulant
 Non prise en charge rééducative

VI- Traitement
Les traitements sont essentiellement symptomatiques

 Axe psychothérapeutique

Soutien psychologique apporté à la famille, avec guidance éducative Psychothérapie


individuelle ou de groupe : le but est de stimuler l’éveil, les échanges sociaux, les
apprentissages relationnels

Psychothérapie éducative avec apprentissage des tâches quotidiennes

 Axe chimiothérapeutique

Les neuroleptiques à doses faibles peuvent améliorer certains troubles du comportement.


Le facteur limitant de prescription des neuroleptiques reste l’apparition de dyskinésies
tardives.

HALDOL : prescription à faible dose et durée limitée

Ou ORAP : 1 à 3 comprimés par jour (cp à 1 mg)

Ou RISPERDAL : 1 à 2 mg par jour.

 Axe sociothérapeutique

Mise en route d’un programme psychopédagogique dans un établissement médico-


pédagogique (hôpital de jour, jardin d’enfant spécialisé).

87
CHAPITRE XIII : L’ACCES MANIAQUE

Objectifs du cours
- Définir l’accès maniaque
- Décrire le tableau clinique à la période d’état
- Citer 4 étiologies de l’accès maniaque
- Citer 3diagnostics différentiels de l’accès maniaque
- Citer 2 neuroleptiques et 2 thymorégulateurs utilisés dans le traitement de l’accès
maniaque
- Citer 2 éléments de surveillance du traitement de l’accès maniaque.
I- DEFINITION
II- ETUDE CLINIQUE
2-1- Le début
2-2- La Phase d’état
III- FORMES CLINIQUES
3-1- Les formes sémiologiques
3-2- Les formes étiologiques
IV- DIAGNOSTIC
4-1- Diagnostic positif
4-2- Diagnostic différentiel
V- EVOLUTION
VI- TRAITEMENT
6-1- Hospitalisation
6-2- Chimiothérapie
I. DEFINITION
C’est un état de surexcitation des fonctions psychiques avec exaltation de l’humeur et
élation de la pensée ainsi qu’un déchainement des pulsions instinctivo-affectives.
II. ETUDE CLINIQUE
II.1. Le début
Il peut être brutal sans aura, il y a agitation, scandale, grossièreté, tapage, actes médico-
légaux.
Parfois il est progressif avec un prodrome : le sujet est triste, morose, inquiet, méfiant
faisant de démarches exagérées, des dépenses inconsidérées avec des idées de grandeur.
II.2. La période d’état
II.2.1. La présentation : La tenue est débraillée ou extravagante, le malade s’habille de
façon fantaisiste. Il y a un clownisme ‘’fait le korodouga’’, le visage est très mobile,
c’est l’hypermimie.
II.2.2. Le contact : Il est très facile, familier, ludique.

88
II.2.3. L’humeur : Le sujet est euphorique l’humeur est exaltée, expansive. Le sujet se sent
admirablement bien, heureux et infatigable. Il croit tout entreprendre et tout réussir. En
fait l’humeur est versatile, le sujet passe facilement bien du rire aux larmes lors de
l’évocation d’évènement pénible du fait de son hyperémotivité.

II.2.4. Troubles intellectuels :


a) Tachypsychie ou fuites des idées : elle est caractéristique de la manie. Tous les
processus intellectuels sont accélérés.
b) L’orientation est normale.
c) L’attention : l’attention spontanée est vive et l’attention volontaire est dispersée. Le
patient est incapable d’effort intellectuel soutenu et le raisonnement est impossible.
d) Les représentations mentales : elles sont accélérées, il y a des jeux de mots, des
formules stéréotypées, l’association des idées par assonance.
e) La mémoire : la mémoire de fixation est fortement altérée, la mémoire d’évocation
est accrue avec des souvenirs parfois faux et des fausses reconnaissances.
f) L’imagination : elle est débordante avec des productions sub-délirantes, des thèmes
de grandeur, érotiques et prophétiques. Il s’agit de jeu fabulatoire dans la forme
typique. C’est dans la manie hallucinatoire qu’on peut observer un délire vrai.
II.2.5. Troubles psychomoteurs
Il y a surtout une excitation psychomotrice. L’agitation motrice est constante dominée
par le jeu, le théâtralisme, la dénudation, le ludisme. L’agitation peut aller à la fureur.
II.2.6. Le langage
C’est le flot de mots difficile à interrompre (la logorrhée). Le cours de la parole est
rapide : c’est la tachyphémie. Le patient fait des plaisanteries, des actes antisociaux
comme les chèques sans provision, une grivèlerie (vol, maraudage), des disputes.
II.2.7. Le syndrome organique
L’insomnie est totale, sa sédation signe la fin de la crise ; l’amaigrissement est
présente malgré la boulimie et la potomanie, la faim et la soif sont augmentées. Le
sujet est infatigable, il y a une aménorrhée chez la femme, la température est de 37°5 à
38°c, le pouls est accéléré, la TA est normale.
III. LES FORMES CLINIQUES
III.1. Les formes sémiologiques
III.1.1.L’hypomanie : c’est un accès dont les symptômes sont à minima
III.1.2.La manie délirante : c’est un accès maniaque avec un délire constitué
III.1.3.La manie confuse : c’est un tableau maniaque avec des éléments confusionnels
comme la désorientation temporo-spatiale, la perplexité anxieuse
III.1.4.L’état mixte : il s’agit d’une alternance rapide d’un moment à l’autre de l’exaltation
et de la tristesse
III.2. Les formes étiologiques
Les étiologies de l’accès maniaque sont variées. Il peut s’observé dans :
- Les troubles bipolaires : La manie est retrouvée dans 80 % des cas
- Le traumatisme du crâne ou la démence : La manie peut être secondaire

89
- Certains médicaments peuvent entrainer l’accès maniaque : les corticoïdes à fortes
doses, les amphétamines
- Les substances psychoactives : l’alcool et autres drogues.
- Les maladies infectieuses comme le paludisme, les encéphalites virales, le SIDA, la
syphilis : la PG (Paralysie Générale).
- Les désordres endocriniens comme le basedow et cushing.
- La schizophrénie : ici est associé, un syndrome dissociatif, une bizarrerie.
- Les carences en vitamines B12, folates et thiamines (Vit B6).
- Les causes neurologiques : la sclérose en plaque, la chorée.
IV. DIAGNOSTIC
IV.1. Diagnostic positif
Il repose sur la sémiologie :
- L’hyper thymie euphorique.
- La tachypsychie ou la fuite des idées.
- L’excitation motrice avec insomnie.
- La présentation particulière : le contact facile, familier, les troubles alimentaires
(boulimie) ;
- Les troubles sexuels avec une hypergénésie des actes antisociaux, le bon état général
avec une infatigabilité.
IV.2. Diagnostics différentiels
IV.2.1. La bouffée délirante
Ici le délire prédomine, l’exaltation thymique avec polymorphisme des thèmes et des
mécanismes délirants, le tableau est variable, le début est soudain.
IV.2.2. L’agitation épileptique
On retrouve dans les ATCD la notion de crise. L’amnésie postcritique, l’automatisme
moteur au niveau de la bouche.
IV.2.3. L’agitation chez le psychopathe
Elle est favorisée par l’alcool et les autres drogues sur une personnalité
psychopathique.
IV.2.4. Les autres agitations
- Encéphalites dans les méningites, le neuropaludisme.
- Les AVC.
- Les maladies métabolitiques, l’hypoglycémie.
V. EVOLUTION
L’évolution spontanée se fait par des successions d’épisodes de 6-8 mois, séparée par
des intervalles libres avec une guérison complète.
L’évolution peut aller vers la chronicité avec une certaine détérioration mentale.
Sous traitement les intervalles de lucidité sont grands et il y a espacement important des
accès.
VI. TRAITEMENT DE L’ACCES MANIAQUE
VI.1. Hospitalisation en milieu spécialisé
Dans la majorité des cas le traitement de l’accès maniaque, nécessite l’hospitalisation en
urgence.

90
Parfois l’hospitalisation se fait à la demande d’un tiers. Il faut des mesures de protection
de ses biens (sauvegarde de justice).
VI.2. Médication
VI.2.1. Les neuroleptiques (NL)
Dans un premier temps on utilisera des NL sédatifs comme le Nozinan 25mg ou le
Largactil injectable 25mg (2amp ou 50 mg IM matin et soir) associé à l’Haldol 5 mg
IM matin et soir par jour.
Cela permettra de raccourcir la durée de l’accès et le risque de récidive.
La voie parentérale est maintenue pendant 7 à dix (10) j jusqu’à l’obtention d’une
sédation nette et durable.
En cas d’observation des effets secondaires donner un correcteur comme l’Artane 2
mg ou 5 mg en cp ou 10 mg injectable, de préférence le matin.
La surveillance du traitement repose sur des critères :
- Physiques : pouls, TA, t°, hydratation.
- Comportementaux : l’agitation, l’insomnie, le débit verbal.
- Psychiques : fuites des idées, excitation, mégalomanie.

Le traitement de relais après 7 à 10 jours d’injection en fonction des éléments cliniques ; les
neuroleptiques per os à la même posologie pendant 3 semaines environ avant de commencer
une réduction des doses.

VI.2.2. Les thymorégulateurs


- Le lithium : La tendance actuelle est l’association du lithium qui, poursuivie après l’arrêt
des neuroleptiques constitue ultérieurement la meilleure prophylaxie surtout s’il s’agit de
trouble bipolaire.
- La carbamazépine (Tégrétol) : 400mg à 800mg/jr
- Le valproate (Dépakine) à éviter chez les femmes en âge de procréer

91
EXAMEN DE FIN DE CYCLE. EPREUVE DE PSYCHIATRIE.
Juin 2000
1. Parmi les symptômes suivants quels sont ceux qui se voient pendant une crise maniaque.
A.- Logorrhée B.- Conduites agressives C - Conduites Tachi psychique
D.- L’autisme E.- Expansivité de l’humeur

2. Parmi les symptômes suivants quel est celui ou ceux qui sont des signes dépressifs
A.- Désorientation temporo-spatiale B.- Ralentissement psychomoteur
C.- Perte des intérêts D.- Idées de ruine
E.- Besoin de vérifier ce qu’on vient de faire
3. Chez un sujet confus agité et insomniaque quelle est la meilleure association
thérapeutique
A.- Réhydratation et anxiolytiques injectables B.- Nozinam et gardenal
C.- Gardenal et rehydratation D.- Laroxyl et salumedrol
E.- Aucune des associations
4. Parmi les symptômes suivants quel est celui qu’on ne peut pas trouver dans la bouffée
délirante aiguë
A.- Auto-accusation B.- Rires immotivés C.- Angoisse
D.- Logorrhée E.- Hallucinations accoustico-verbales
5. Parmi les symptômes suivants quel est celui ou quels sont ceux qui correspondent
des effets indésirables des laroxyl.
A.- Torticolis B.- Constipation C.- Aménorrhée
D.- Sécheresse de la bouche E.- Protusion de la langue

Septembre 2000
ETUDE DE CAS
Une femme de 38 ans, mariée, sans enfant est adressée au service de psychiatrie après une
tentative de suicide par absorption d’une grande quantité de clomipramine (anafranil). Elle
dispose de ce produit car il lui avait été prescrit une semaine au paravent par son médecin.
Elle l’avait consulté pour un état dépressif avec insomnie, anorexie, abattement. Etat qui avait
suivi des ennuis familiaux et professionnels. Son mari l’avait quittée pour une autre femme et
ils étaient en conflit graves : divorce en cours. Progressivement elle était devenue triste,
incapable de travailler. Elle n’avait plus goût pour rien avait toujours peur de commettre des
erreurs et vérifiait tout plusieurs fois.
Elle dormait mal, faisait des cauchemars, ses réveillait tôt le matin, se sentait alors
angoisser et ne pouvait plus se rendormir.

92
1. Quel est parmi les arguments suivants celui qui est en faveur du diagnostic de dépression?
a.- C’est une dépression réactionnelle à une situation conflictuelle
b.- La tentative de suicide est peu grave
c.- Le sentiment d’incapacité est très important
d.- Les troubles du sommeil prédominent en fin de nuit
e.- La perte de l’envie d’agir est particulièrement importante

2. Cochez-le ou les produits qu’on peut utiliser dans ce cas :


a.- Haldol 5 mg b.- Largactil 100 mg
c.- Anafranil 25 mg d.- Piportil
e.- Laroxyl

3. Quelles sont les contre-indications des antidépresseurs. Cochez le ou les bonnes réponses.
a.- Adénome de la prostate b.- L’âge de 38 ans
c.- L’insuffisance rénale sévère hépatique d.- La douleur abdominale

4. Parmi les symptômes suivants quel est celui on quels sont ceux qui correspondent
à des effets indésirables des anti dépresseurs tricycliques
a.- Profusion de la langue b.- Constipation c.- Aménorrhée
d.- Sécheresse de la bouche e.- Céphalées

QUESTIONS
1.- Parler de la conduite à tenir devant un cas d’agitation psychomotrice d’origine
a.- névrotique ( 4 pts)
b.- Psychotique (4 pts

a Formes mineures :
On utilise généralement les tranquillisants en adaptant la posologie
b Formes graves avec troubles psychotiques :
On utilisera surtout les neuroleptiques sédatifs (Nozinan - largactil).
Chez les personnes âgées on préférera utiliser de petites doses de NL doux (melevil,
thiapridan, dipiperon).: (tranxène, équanil, Diazépam).

EPREUVE DE PSYCHIATRIE.
Juin 2001

4.- Parmi les symptômes suivants quel est celui qu’on peut trouver dans la dépression et
jamais dans la manie
A.- Auto-accusation
B.- Logorrhée
C.- Expansivité de l’humeur
D.- Mégalomanie
E.- Instabilité

93
5.- Indiquez à l’aide d’une flèche les produits suivants et leur groupe pharmaceutique
A.- Laroxyl 1.- neuroleptique
B.- Anafranil 2.- Anti-dépresseur
C.- Nozinan 3.- Tranquillisant
D.- Valium 4.- Aucun
E.- Haldol
F.- Tranxène

Septembre 2001
Vous êtes appelés en consultation auprès d’un homme de 40 ans, consultation demandé par
l’épouse car celui-ci se dit en parfaite santé et refuse tout soin. Depuis quelques jours il est
agité, parle sans cesse, ses idées s’enchaînent sans lien logique et il accumule les jeux
de mots. Il rit beaucoup, il annonce qu’il va se lancer dans de brillantes affaires. Il s’est
rendu ce matin même au marché et d’avoir acheté 3 voitures. Il vous reçoit sur un ton amusé
et familier et se moque de votre teint qu’il trouve trop noir.
Sa femme vous apprend qu’il ne dort pas depuis 3 jours et qu’il lui fait des avances
obscènes, ce qui contraste avec son caractère timide et réservé habituelle Il n’a pas pris des
substances toxiques ni d’alcool
a.- Quel diagnostic retenez-vous ?
b.- Citer 2 ou 3 produits pharmaceutiques que vous utilisez comme traitement ?
c.- Les produits ont-ils des effets secondaires ?
d.- Si oui, lesquels ?
e.- Ces effets sont-ils corrigibles ?
f.- Si oui, citez un produit correcteur de ces effets secondaires 46
EPREUVE DE PSYCHIATRIE
Juin / septembre 2002
Vous êtes en poste à Kamalé sous-préfecture de Siby (Kati). On vous amène Mr Diakité
chauffeur à la retraite marié 4 épouses. Comme enfants il y 2 garçons, 3 filles, le 1er garçon
est suivi à Bamako pour schizophrénie.
Mr Diakité est devant vous pour logorrhée, agitation, manque de sommeil, idées de mort.
C’est un sujet grand de taille avec une hygiène corporo-vestimentaire négligé, un
ralentissement dans les gestes et la parole (il faut bien tendre l’oreille pour entendre ce qu’il
dit) Il est tenu par 2 de ses épouses. Il est très triste le front plissé Dans une voix presque
inaudible il signale qu’il n’y a rien à faire. Ne vous fatiguez pas à me donner un traitement
seule la mort est la solution.
Demande à ses femmes de s’occuper de ses enfants après sa mort. La 4èmeépouse explique
qu’il y a 3 mois que Diakité a acheté une voiture pour transport. Cette voiture lui a coûté tout
ce qu’il avait comme argent sans pour autant lui donner satisfaction
En cela fait un mois qu’il rejette tout aliment soit disant que ses intestins sont pourris, il n’a
plus de cœur, son sang est coagulé.
Quelques fois il pleure avec soupir et a tenté de se jeter dans un puits de 30 m ou se tape la
tête contre le mur. Il ne prend pas d’alcool ni drogue.

94
Son état général est altéré la langue saburrale, pas de fièvre
1. Parmi les signes suivants cochez celui ou ceux qui sont présents chez Mr Diakité
a.- Insomnie
b.- Auto agressivité
c.- Désespoir
d.- Expansivité de l’humeur
e.- Aucun de ces signes

2. Donnez le nom de la pathologie dont souffre Mr Diakité


3. Est-elle traitable ?
4. Si non pour quoi ?
5. Si oui quels sont les produits que vous devez utiliser avec leurs posologies
Juin 2003
Anafranil 25 mg inj : 1 amp IM matin et soir
Comprimé 1 c matin et soir
Laroxyl 50 mg : inj 1 amp IM matin et soir
Comprimé : 1 comp matin , 2 comp soir
I.- Décrire la présentation clinique d’un malade confus ( 5 pts)
2.- Qu’est-ce que la psychiatrie (3 pts)
3.- Selon le modèle africain, l’imaginaire d’une personne se définie selon 3 axes lesquels ?
(2pts)
4.- Quelles différences y a-t-il entre la bouffée délirante et la dépression ? (5 pts)
5.- Qu’est-ce qu’une psychose puerpérale (3 pts)
6.- Citer deux médicaments neuroleptiques (2 pts)

Septembre 2003
Vous-êtes en poste à Siby cercle de Kati, et on vous appelle auprès de Monsieur
CAMARA un homme de 40 ans, en consultation. Consultation demandée par l’épouse
de celui-ci, car Monsieur CAMARA se dit en parfaite santé et refuse tout soin depuis
quelques jours, il est agité parle sans cesse, ses idées s’enchaînent sans lien logique
et il accumule les jeux de mots. Il rit beaucoup, annonce qu’il va se lancer dans de
brillantes affaires. Il s’est rendu, ce samedi matin, au marché et dit avoir a cheter 3 voitures, 5
charrettes, des habits, des chaussures. Il vous reçoit sur un ton amusé et familier. Il se moque
de votre teint qu’il trouve trop noir et votre allure qu’il trouve trop vieillotte.
Madame Camara vous apprend que son mari ne dort pas depuis 3 jours et qu’il lui fait des
avances obscènes, ce qui contraste avec son caractère timide et réservé habituel. Il n’a pas
pris de substance toxique ni alcool.
1. Devant un tel épisode de d’agitation quel est le diagnostic qui vous paraît le plus
probable ?
a.- Agitation hystérique
b.- Agitation maniaque
c. -Agitation délirante
d.-Agitation dépressive
2. Quels sont, parmi les symptômes suivants celui ou ceux présents chez Monsieur Camara

95
a.- Fuite des idées b.- Théâtralisme c.- Mythomanie
d.- Discordance e.- Exaltation thymique
3. Un tel tableau clinique peut faire évoquer aussi une affection organique ou
infectieuse.
Quelles sont parmi les affections suivantes celle ou celles qui peuvent entraîner un tel tableau
a.- Traumatisme crânien b.- Paludisme c.- Paralysie générale (syphilis)
d.- Insuffisance surrénale e.- Tumeur frontale
4. A l’aide d’une flèche faites la correspondance entre les médicaments suivants et les
affections dans lesquelles ils sont utilisés
A. Gardenal 1. Bouffée délirante
B.- Nozinan 2. Dépression
C. Modécate 3. Accès maniaque
D. Laroxyl 4.- Confusion mentale
E. Diazépan
F.- Urbanyl 10
G. Artane
5. Quelles sont parmi les chimiothérapies suivantes celle ou celles qui pourraient être
utilisées chez Monsieur Camara
a.- Un antidépresseur sédatif : laroxyl b.- Une benzodiazépine : valium
c.- Une butyrophénone : halopéridol d.-Une phénothiazine : chlorpromazine
e.- Un barbiturique : gardenal
Juin 2004
Monsieur Traoré a 65 ans se rend en consultation chez vous à Gossi, cercle de Rharoussa
accompagné par sa femme et deux de ces enfants. Il souffre d’une hypertension artérielle
depuis cinq ans, traitée. Il ne connaît pas d’antécédent psychiatrique.
En l’absence de facteur déclenchant notable, Monsieur Traoré a depuis deux mois réduit ses
activités. Il a constamment des idées tristes, exprime des remords concernant son passé,
reprochant notamment de ne pas s’être occupé suffisamment de ses enfants. On note une
anorexie avec amaigrissement considérable en un mois, une insomnie matinale.
A l’examen, le patient se présente comme extrêmement ralenti dans ses gestes et son débit
verbal (parle peu)
La pensée est pauvre et l’on constate des troubles modérés de l’orientation temporo-spatiale,
une baisse de l’attention, des troubles de mémoire de fixation. La vigilance est normale
1. Cochez le ou les symptômes existant chez Monsieur Traore
A.- Ralentissement psychomoteur B.- Insomnie matinale
C.- Auto accusation D.- Tristesse normale
E.- Aucun de ces symptômes n’est présent chez Monsieur Traore´
2. Parmi les maladies suivantes laquelle existent chez Monsieur Traore
A.- Hypertension Artérielle sévère B.- Confusion mentale
C.- Dépression D.- Bouffée délirante à début insidieux
E.- Démence sénile
3. A L’aide d’une flèche indiquez le psychotrope correspondant dans les traitements des
affections
psychiatriques suivantes

96
A.- Nozinan 1.- Bouffée délirante
B.- Tranxène 2.- Accès maniaque
C.- Vivalan 3.- Dépression
D.- Laroxyl 4.- Confusion mentale
E.- Haldol
F.- Gardénal
4. Lequel de ces produits peut être utilisé dans le cas de Mr. Traore ?
5. Quelle est la principale réaction à redouter en cas d’utilisation de ce ou de ces produits?
Cochez la ou les bonnes réponses
A.- Crises convulsives B.- Etat confusionnel C.- Virage maniaque
D.- Bouffée délirante E.- Entrée dans les démences
EPREUVE DE PSYCHIATRIE. septembre 2004
I.- Vous étés appelés en consultation auprès d’un jeune de 25 ans. Consultation demandé par
sa mère car lui-même ne se sent pas malade. Il serait venu de la brousse la veille, tout en
courant, parlant sans cesse. Ses idées s’enchaînent sans lien logique. Tente de fuir, ne
reste pas en place : brise tout sur son passage. Dans son discours sans ligne directrice parle
d’un « Djinn » qu’il aurait vu après une lumière éblouissante. Ce dernier lui aurait transmis
certains pouvoirs en brousse. Il lui aurait annoncé l’arrivée de jésus qui lui donne des
directives. La mère vous apprend qu’il reconnaît les gens les traite de sorciers, renverse les
plats qu’on lui pressente en disant qu’ils contiennent du poison. Il ne dort pas, rit parfois sans
motif, déchire ses habits pire il a rassemblé tout ce qu’il a comme literies et papiers pour tout
brûler. Il est désemparé.
Il n’a pas de fièvre ni autre maladie organique. On n’a jamais soupçonné de maladie chez lui.
Il ne consomme ni alcool, ni autre substance toxique.
Un oncle paternel, aujourd’hui décédé a présenté des troubles psychiatriques
1.- Cocher le ou les signes rencontrés chez ce jeune
A.- Hallucinations visuelles B.- Logorrhées
C.- Auto-accusation D.- Angoisse
E.- Insomnie F.- Hallucination acoustico- verbale
2.- Quel diagnostique retenez-vous pour ce cas ?
3.- Traitez ce patient
4.- Les produits utilisés entraînent-ils des effets secondaires ? si oui les quels ?
II.- Définir les termes suivants
Etat confusionnel. Désorientation temporo-spatiale
Psychose puerpérale Bouffée délirante
Tolérance à une substance toxique
Juin 2005
1. Citer quatre maladies psychiatriques auxquelles l’agitation est inhérente (c’est à dire
dans lesquelles l’agitation est toujours retrouvée). 2 points
2. Donner trois éléments (signes) qui caractérisent le ralentissement psychomoteur ou
« perte de l’élan vital » du déprime. 3 points
3. Dans la manie, on retrouve les signes suivants : 2 points
a.- Le ralentissement psychomoteur b.- L’exaltation de l’humeur
c.- La bradypsychie d.- Les idées de suicide e.- La fuite des idées

97
Relever la ou les bonnes réponses sur copie d’examen
4. Quelle différence faites-vous entre la peur, l’anxiété et l’angoisse ? 3 points
5. La confusion mentale proprement dite se caractérise par : 2 points
a.- Les troubles de la motricité
b.- Les troubles de la mémoire
c.- Les troubles de la vigilance et de la conscience
d.- La désorientation temporo-spatiale (DTS)
e.- Les troubles alimentaires
Relevez la ou les bonne(s) réponse(s) sur copie d’examen
6. Quels sont les principes de la conduite d’un traitement antiépileptique ?
2 points
7. Citer et expliquer deux éléments qui caractérisent la toxicomanie. 2 points
8. Donner deux diagnostics différentiels de l’accès maniaque et donnez pour chacun
d’eux deux éléments qui permettent de faire la différence. 2 points
9. Parmi les propositions concernant les états anxieux, laquelle ou lesquelles est ou sont
justes? 2 pts
a) L’anxiété est une peur sans objet
b) L’angoisse est psychologique et l’anxiété est somatique
c) L’angoisse retrouvée dans la bouffée délirante est une angoisse névrotique
d) La crise de panique est la forme chronique des états anxieux
e) Les névroses constituent une étiologie des états anxieux
EPREUVE DE PSYCHIATRIE Septembre 2005
1. Citer 5 diagnostics différentiels de la bouffée délirante (2,5 points)
2. Donner trois symptômes d’expression corporelle et trois symptômes d’expression
psychique de l’hystérie (3 points)
3. Donner les caractéristiques des symptômes d’expression corporelle ou accidents
somatiques de l’hystérie (2 points)
4. Citer les éléments de la triade symptomatique qui caractérise la dépression (6 points)
5. Citer trois caractéristiques du syndrome confusionnel proprement dit (1,5 points)
6. Donner la classification des drogues selon leurs effets (3 points)
7. Parmi les propositions concernant l’état maniaque, laquelle ou lesquelles est ou
sont juste(s) (2 points)
a. L’humeur du maniaque est labile
b. L’hypomanie est la forme délirante de l’accès maniaque
c. La tachypsychie est importante dans l’accès maniaque
d. Le contact du malade maniaque est froid (c’est à dire sans chaleur affective)
e. L’accès maniaque est une psychose chronique
Relevez la ou les bonnes (s) réponses sur copie d’examen
Juin 2006
1. Triade symptomatique de la dépression
2. Qu’entendez-vous par:
- dépression masquée - dépression agitée - dépression secondaire
3. Signes cliniques de la névrose d’angoisse typique

98
4. Parmi les symptômes suivants quels sont ceux qui se voient dans la bouffée délirante
aiguë
a.- Rires immotivés b.- Auto-accusation c.- Logorrhée
d.- Idée de ruine e.- Hallucination cénesthésique
Septembre 2006
1. Définition de la bouffée délirante
2. Cochez la ou les traits de la personne hystérique parmi les traits suivants
a.- L’égocentrisme b.- Le monolithisme
c.- La frigidité ou la peur de la sexualité d.- L’isolement e.- La méfiance
3. Citez les éléments de la triade symptomatique de la confusion mentale
4. Expliquez la notion de désorientation temporo-spatiale
5. Dans le traitement de l’agitation, donner le nom de deux médicaments pour la forme
légère et le nom de deux médicaments pour la forme importante.
Juin 2007
1. Angoisse : cocher le ou les symptômes de la phase d’état parmi les symptômes suivants.
a.- Sentiment de mal être b.- Sentiment de joie intense
c.-Une attente d’une catastrophe imminente d.-Peur de mourir d’un cancer, du sida e.-Une
agitation à la recherche d’une drogue
2. Cocher le ou les signes qui ne sont pas présents chez le maniaque à la phase d’état de sa
maladie parmi les signes suivants :
a.- Irritabilité et rejet de l’entourage b.- Contact facile, familier, ludique
c.- Bradypsychie et lenteur des gestes d.- Fuite des idées
e.- Expansivité de l’humeur
3. Cocher le ou les éléments de la triade symptomatique de la dépression
a.- Humeur expansive b.- Ralentissement psychomoteur
c.- Fuite des idées d.- Cortège somatique et anxiété
e.- Anorexie mentale
4. L’enfant de Mme Fofana présente une épilepsie tonico clonique ou grand mal.
Proposer un traitement chimique pour lui. L’enfant pèse 20 Kg
5. Hystérie : citer les trois phases de la grande crise de Charcot
6. Décrire les signes de l’état de grand mal épileptique

EPREUVE DE PSYCHIATRIE Septembre 2007


1. Décrire les absences ou petit mal chez un enfant de 5 ans
2. Citer les éléments de la triade symptomatique de la confusion mentale
3. Citer les signes caractéristiques de l’état dépressif et donner le nom de trois
médicaments antidépresseurs
4. Cocher le ou les signes somatiques que l’on peut rencontrer dans l’hystérie parmi
les signes suivants :
a.- Paralysie contracture b.- Angoisse et diarrhée
c.- Cécité, diplopie, surdité d.- Grossesse nerveuse e.- Fièvre avec paralysie
5. Cocher les signes de l’accès manique à la phase d’état
a.- Tenue débraillée b.- Contact familier c.- Hypersomnie
d.- L’orientation est perturbée e.- Langage visqueux, lenteur gestuelle

99
6. Relever la ou les bonnes réponses. Les éléments suivants sont caractéristiques du bon
pronostic de la bouffée délirante
a.- La bonne réactivité aux neuroleptiques b.- Le début subaigu
c.- La froideur affective d.- Le début soudain
e.- Le renfermement sur soi
7. Relevez sur votre copie les propositions justes.
a.- La tachypnée est un signe essentiel de la confusion mentale
b.- La contention physique est souhaitée dans la confusion mentale
c.- La confusion mentale est une transitoire
d.- La confusion mentale est une trouble de l’humeur

Juin 2008
1. Cochez le ou les thèmes délirants qu’on rencontre dans la bouffée délirante aiguë (2
points)
a.- Thème mystique b.- thème érotomaniaque
c.- thème de jalousie c.- aucun des thèmes
2. La psychothérapie des psychoses puerpérales a comme axe principal, le renforcement de :
(2 pts)
a.- la relation mère père b.- la relation mère enfant
c.- la relation père enfant d.- la relation mère soignant enfant
e.- la relation père mère soignant
3. Cochez le ou les traits de la personnalité hystérique parmi les traits suivants (2 points)
a.- égocentrisme b.- mololitisme idéique
c.- frigidité ou peur de la sexualité d.- contact facile, familier et ludique
3.- méfiant
4. Angoisse : cochez le ou ses symptômes de la phase d’état parmi les symptômes suivants
(2 points)
a.- un sentiment de mal être b.- un sentiment de joie intense
c.- une attente d’une catastrophe imminente d.- peur de mourir d’un cancer, du SIDA
e.- une agitation à la recherche d’une drogue
5. Mme D. présente un accès maniaque, proposer lui un traitement chimique pour les 10
premiers jours d’hospitalisation (2 points)
6. L’effondrement dépressif se manifeste par une triade symptomatique classique, lesquels ?
(2 pts)
7. Parmi les pathologies psychiatriques suivantes au cours de laquelle le malade peut
répéter des gestes professionnels (2 points)
Septembre 2008
1. Décrire les absences ou petit mal chez un enfant de 5 ans
2. Quels sont les facteurs étiologiques de la psychose puerpérale ?
3. Donner trois symptômes d’expression corporelle et trois symptômes d’expression
psychique de l’hystérie
4. Citer les éléments de la triade symptomatique qui caractérise la dépression
5. Donner la classification des drogues selon leurs effets

100
EXAMEN DE FIN DE CYCLE. EPREUVE DE PSYCHIATRIE.
Juin 2000
1. Parmi les symptômes suivants quels sont ceux qui se voient pendant une crise maniaque.
A.- Logorrhée B.- Conduites agressives C - Conduites Tachi psychique
D.- L’autisme E.- Expansivité de l’humeur

2. Parmi les symptômes suivants quel est celui ou ceux qui sont des signes dépressifs
A.- Désorientation temporo-spatiale B.- Ralentissement psychomoteur
C.- Perte des intérêts D.- Idées de ruine
E.- Besoin de vérifier ce qu’on vient de faire
3. Chez un sujet confus agité et insomniaque quelle est la meilleure association
thérapeutique
A.- Réhydratation et anxiolytiques injectables B.- Nozinam et gardenal
C.- Gardenal et rehydratation D.- Laroxyl et salumedrol
E.- Aucune des associations
4. Parmi les symptômes suivants quel est celui qu’on ne peut pas trouver dans la bouffée
délirante aiguë
A.- Auto-accusation B.- Rires immotivés C.- Angoisse
D.- Logorrhée E.- Hallucinations accoustico-verbales
5. Parmi les symptômes suivants quel est celui ou quels sont ceux qui correspondent
des effets indésirables des laroxyl.
A.- Torticolis B.- Constipation C.- Aménorrhée
D.- Sécheresse de la bouche E.- Protusion de la langue

Septembre 2000
ETUDE DE CAS
Une femme de 38 ans, mariée, sans enfant est adressée au service de psychiatrie après une
tentative de suicide par absorption d’une grande quantité de clomipramine (anafranil). Elle
dispose de ce produit car il lui avait été prescrit une semaine au paravent par son médecin.
Elle l’avait consulté pour un état dépressif avec insomnie, anorexie, abattement. Etat qui avait
suivi des ennuis familiaux et professionnels. Son mari l’avait quittée pour une autre femme et
ils étaient en conflit graves : divorce en cours. Progressivement elle était devenue triste,
incapable de travailler. Elle n’avait plus goût pour rien avait toujours peur de commettre des
erreurs et vérifiait tout plusieurs fois.
Elle dormait mal, faisait des cauchemars, ses réveillait tôt le matin, se sentait alors
angoisser et ne pouvait plus se rendormir.
1. Quel est parmi les arguments suivants celui qui est en faveur du diagnostic de dépression?
a.- C’est une dépression réactionnelle à une situation conflictuelle
b.- La tentative de suicide est peu grave

101
c.- Le sentiment d’incapacité est très important
d.- Les troubles du sommeil prédominent en fin de nuit
e.- La perte de l’envie d’agir est particulièrement importante

2. Cochez-le ou les produits qu’on peut utiliser dans ce cas :


a.- Haldol 5 mg b.- Largactil 100 mg
c.- Anafranil 25 mg d.- Piportil
e.- Laroxyl

3. Quelles sont les contre-indications des antidépresseurs. Cochez le ou les bonnes réponses.
a.- Adénome de la prostate b.- L’âge de 38 ans
c.- L’insuffisance rénale sévère hépatique d.- La douleur abdominale

4. Parmi les symptômes suivants quel est celui on quels sont ceux qui correspondent
à des effets indésirables des anti dépresseurs tricycliques
a.- Profusion de la langue b.- Constipation c.- Aménorrhée
d.- Sécheresse de la bouche e.- Céphalées

QUESTIONS
1.- Parler de la conduite à tenir devant un cas d’agitation psychomotrice d’origine
a.- névrotique ( 4 pts)
b.- Psychotique (4 pts

a Formes mineures :
On utilise généralement les tranquillisants en adaptant la posologie
b Formes graves avec troubles psychotiques :
On utilisera surtout les neuroleptiques sédatifs (Nozinan - largactil).
Chez les personnes âgées on préférera utiliser de petites doses de NL doux (melevil,
thiapridan, dipiperon).: (tranxène, équanil, Diazépam).
EPREUVE DE PSYCHIATRIE.
Juin 2001

4.- Parmi les symptômes suivants quel est celui qu’on peut trouver dans la dépression et
jamais dans la manie
A.- Auto-accusation
B.- Logorrhée
C.- Expansivité de l’humeur
D.- Mégalomanie
E.- Instabilité

5.- Indiquez à l’aide d’une flèche les produits suivants et leur groupe pharmaceutique
A.- Laroxyl 1.- neuroleptique
B.- Anafranil 2.- Anti-dépresseur
C.- Nozinan 3.- Tranquillisant

102
D.- Valium 4.- Aucun
E.- Haldol
F.- Tranxène
Septembre 2001
Vous êtes appelés en consultation auprès d’un homme de 40 ans, consultation demandé par
l’épouse car celui-ci se dit en parfaite santé et refuse tout soin. Depuis quelques jours il est
agité, parle sans cesse, ses idées s’enchaînent sans lien logique et il accumule les jeux
de mots. Il rit beaucoup, il annonce qu’il va se lancer dans de brillantes affaires. Il s’est
rendu ce matin même au marché et d’avoir acheté 3 voitures. Il vous reçoit sur un ton amusé
et familier et se moque de votre teint qu’il trouve trop noir.
Sa femme vous apprend qu’il ne dort pas depuis 3 jours et qu’il lui fait des avances
obscènes, ce qui contraste avec son caractère timide et réservé habituelle Il n’a pas pris des
substances toxiques ni d’alcool
a.- Quel diagnostic retenez-vous ?
b.- Citer 2 ou 3 produits pharmaceutiques que vous utilisez comme traitement ?
c.- Les produits ont-ils des effets secondaires ?
d.- Si oui, lesquels ?
e.- Ces effets sont-ils corrigibles ?
f.- Si oui, citez un produit correcteur de ces effets secondaires 46
EPREUVE DE PSYCHIATRIE
Juin / septembre 2002
Vous êtes en poste à Kamalé sous-préfecture de Siby (Kati). On vous amène Mr Diakité
chauffeur à la retraite marié 4 épouses. Comme enfants il y 2 garçons, 3 filles, le 1er garçon
est suivi à Bamako pour schizophrénie.
Mr Diakité est devant vous pour logorrhée, agitation, manque de sommeil, idées de mort.
C’est un sujet grand de taille avec une hygiène corporo-vestimentaire négligé, un
ralentissement dans les gestes et la parole (il faut bien tendre l’oreille pour entendre ce qu’il
dit) Il est tenu par 2 de ses épouses. Il est très triste le front plissé Dans une voix presque
inaudible il signale qu’il n’y a rien à faire. Ne vous fatiguez pas à me donner un traitement
seule la mort est la solution.
Demande à ses femmes de s’occuper de ses enfants après sa mort. La 4èmeépouse explique
qu’il y a 3 mois que Diakité a acheté une voiture pour transport. Cette voiture lui a coûté tout
ce qu’il avait comme argent sans pour autant lui donner satisfaction
En cela fait un mois qu’il rejette tout aliment soit disant que ses intestins sont pourris, il n’a
plus de cœur, son sang est coagulé.
Quelques fois il pleure avec soupir et a tenté de se jeter dans un puits de 30 m ou se tape la
tête contre le mur. Il ne prend pas d’alcool ni drogue.
Son état général est altéré la langue saburrale, pas de fièvre
1. Parmi les signes suivants cochez celui ou ceux qui sont présents chez Mr Diakité
a.- Insomnie
b.- Auto agressivité
c.- Désespoir
d.- Expansivité de l’humeur
e.- Aucun de ces signes

103
2. Donnez le nom de la pathologie dont souffre Mr Diakité
3. Est-elle traitable ?
4. Si non pour quoi ?
5. Si oui quels sont les produits que vous devez utiliser avec leurs posologies
Juin 2003
Anafranil 25 mg inj : 1 amp IM matin et soir
Comprimé 1 c matin et soir
Laroxyl 50 mg : inj 1 amp IM matin et soir
Comprimé : 1 comp matin , 2 comp soir
I.- Décrire la présentation clinique d’un malade confus ( 5 pts)
2.- Qu’est-ce que la psychiatrie (3 pts)
3.- Selon le modèle africain, l’imaginaire d’une personne se définie selon 3 axes lesquels ?
(2pts)
4.- Quelles différences y a-t-il entre la bouffée délirante et la dépression ? (5 pts)
5.- Qu’est-ce qu’une psychose puerpérale (3 pts)
6.- Citer deux médicaments neuroleptiques (2 pts)

Septembre 2003
Vous-êtes en poste à Siby cercle de Kati, et on vous appelle auprès de Monsieur
CAMARA un homme de 40 ans, en consultation. Consultation demandée par l’épouse
de celui-ci, car Monsieur CAMARA se dit en parfaite santé et refuse tout soin depuis
quelques jours, il est agité parle sans cesse, ses idées s’enchaînent sans lien logique
et il accumule les jeux de mots. Il rit beaucoup, annonce qu’il va se lancer dans de
brillantes affaires. Il s’est rendu, ce samedi matin, au marché et dit avoir a cheter 3 voitures, 5
charrettes, des habits, des chaussures. Il vous reçoit sur un ton amusé et familier. Il se moque
de votre teint qu’il trouve trop noir et votre allure qu’il trouve trop vieillotte.
Madame Camara vous apprend que son mari ne dort pas depuis 3 jours et qu’il lui fait des
avances obscènes, ce qui contraste avec son caractère timide et réservé habituel. Il n’a pas
pris de substance toxique ni alcool.
1. Devant un tel épisode de d’agitation quel est le diagnostic qui vous paraît le plus
probable ?
a.- Agitation hystérique
b.- Agitation maniaque
c. -Agitation délirante
d.-Agitation dépressive
2. Quels sont, parmi les symptômes suivants celui ou ceux présents chez Monsieur Camara
a.- Fuite des idées b.- Théâtralisme c.- Mythomanie
d.- Discordance e.- Exaltation thymique
3. Un tel tableau clinique peut faire évoquer aussi une affection organique ou
infectieuse.
Quelles sont parmi les affections suivantes celle ou celles qui peuvent entraîner un tel tableau
a.- Traumatisme crânien b.- Paludisme c.- Paralysie générale (syphilis)
d.- Insuffisance surrénale e.- Tumeur frontale

104
4. A l’aide d’une flèche faites la correspondance entre les médicaments suivants et les
affections dans lesquelles ils sont utilisés
A. Gardenal 1. Bouffée délirante
B.- Nozinan 2. Dépression
C. Modécate 3. Accès maniaque
D. Laroxyl 4.- Confusion mentale
E. Diazépan
F.- Urbanyl 10
G. Artane
5. Quelles sont parmi les chimiothérapies suivantes celle ou celles qui pourraient être
utilisées chez Monsieur Camara
a.- Un antidépresseur sédatif : laroxyl b.- Une benzodiazépine : valium
c.- Une butyrophénone : halopéridol d.-Une phénothiazine : chlorpromazine
e.- Un barbiturique : gardenal
Juin 2004
Monsieur Traoré a 65 ans se rend en consultation chez vous à Gossi, cercle de Rharoussa
accompagné par sa femme et deux de ces enfants. Il souffre d’une hypertension artérielle
depuis cinq ans, traitée. Il ne connaît pas d’antécédent psychiatrique.
En l’absence de facteur déclenchant notable, Monsieur Traoré a depuis deux mois réduit ses
activités. Il a constamment des idées tristes, exprime des remords concernant son passé,
reprochant notamment de ne pas s’être occupé suffisamment de ses enfants. On note une
anorexie avec amaigrissement considérable en un mois, une insomnie matinale.
A l’examen, le patient se présente comme extrêmement ralenti dans ses gestes et son débit
verbal (parle peu)
La pensée est pauvre et l’on constate des troubles modérés de l’orientation temporo-spatiale,
une baisse de l’attention, des troubles de mémoire de fixation. La vigilance est normale
1. Cochez le ou les symptômes existant chez Monsieur Traore
A.- Ralentissement psychomoteur B.- Insomnie matinale
C.- Auto accusation D.- Tristesse normale
E.- Aucun de ces symptômes n’est présent chez Monsieur Traore´
2. Parmi les maladies suivantes laquelle existent chez Monsieur Traore
A.- Hypertension Artérielle sévère B.- Confusion mentale
C.- Dépression D.- Bouffée délirante à début insidieux
E.- Démence sénile
3. A L’aide d’une flèche indiquez le psychotrope correspondant dans les traitements des
affections
psychiatriques suivantes
A.- Nozinan 1.- Bouffée délirante
B.- Tranxène 2.- Accès maniaque
C.- Vivalan 3.- Dépression
D.- Laroxyl 4.- Confusion mentale
E.- Haldol
F.- Gardénal
4. Lequel de ces produits peut être utilisé dans le cas de Mr. Traore ?

105
5. Quelle est la principale réaction à redouter en cas d’utilisation de ce ou de ces produits?
Cochez la ou les bonnes réponses
A.- Crises convulsives B.- Etat confusionnel C.- Virage maniaque
D.- Bouffée délirante E.- Entrée dans les démences
EPREUVE DE PSYCHIATRIE. septembre 2004
I.- Vous étés appelés en consultation auprès d’un jeune de 25 ans. Consultation demandé par
sa mère car lui-même ne se sent pas malade. Il serait venu de la brousse la veille, tout en
courant, parlant sans cesse. Ses idées s’enchaînent sans lien logique. Tente de fuir, ne
reste pas en place : brise tout sur son passage. Dans son discours sans ligne directrice parle
d’un « Djinn » qu’il aurait vu après une lumière éblouissante. Ce dernier lui aurait transmis
certains pouvoirs en brousse. Il lui aurait annoncé l’arrivée de jésus qui lui donne des
directives. La mère vous apprend qu’il reconnaît les gens les traite de sorciers, renverse les
plats qu’on lui pressente en disant qu’ils contiennent du poison. Il ne dort pas, rit parfois sans
motif, déchire ses habits pire il a rassemblé tout ce qu’il a comme literies et papiers pour tout
brûler. Il est désemparé.
Il n’a pas de fièvre ni autre maladie organique. On n’a jamais soupçonné de maladie chez lui.
Il ne consomme ni alcool, ni autre substance toxique.
Un oncle paternel, aujourd’hui décédé a présenté des troubles psychiatriques
1.- Cocher le ou les signes rencontrés chez ce jeune
A.- Hallucinations visuelles B.- Logorrhées
C.- Auto-accusation D.- Angoisse
E.- Insomnie F.- Hallucination acoustico- verbale
2.- Quel diagnostique retenez-vous pour ce cas ?
3.- Traitez ce patient
4.- Les produits utilisés entraînent-ils des effets secondaires ? si oui les quels ?
II.- Définir les termes suivants
Etat confusionnel. Désorientation temporo-spatiale
Psychose puerpérale Bouffée délirante
Tolérance à une substance toxique
Juin 2005
1. Citer quatre maladies psychiatriques auxquelles l’agitation est inhérente (c’est à dire
dans lesquelles l’agitation est toujours retrouvée). 2 points
2. Donner trois éléments (signes) qui caractérisent le ralentissement psychomoteur ou
« perte de l’élan vital » du déprime. 3 points
3. Dans la manie, on retrouve les signes suivants : 2 points
a.- Le ralentissement psychomoteur b.- L’exaltation de l’humeur
c.- La bradypsychie d.- Les idées de suicide e.- La fuite des idées
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4. Quelle différence faites-vous entre la peur, l’anxiété et l’angoisse ? 3 points
5. La confusion mentale proprement dite se caractérise par : 2 points
a.- Les troubles de la motricité
b.- Les troubles de la mémoire
c.- Les troubles de la vigilance et de la conscience
d.- La désorientation temporo-spatiale (DTS)

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e.- Les troubles alimentaires
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6. Quels sont les principes de la conduite d’un traitement antiépileptique ?
2 points
7. Citer et expliquer deux éléments qui caractérisent la toxicomanie. 2 points
8. Donner deux diagnostics différentiels de l’accès maniaque et donnez pour chacun
d’eux deux éléments qui permettent de faire la différence. 2 points
9. Parmi les propositions concernant les états anxieux, laquelle ou lesquelles est ou sont
justes? 2 pts
a) L’anxiété est une peur sans objet
b) L’angoisse est psychologique et l’anxiété est somatique
c) L’angoisse retrouvée dans la bouffée délirante est une angoisse névrotique
d) La crise de panique est la forme chronique des états anxieux
e) Les névroses constituent une étiologie des états anxieux
EPREUVE DE PSYCHIATRIE Septembre 2005
1. Citer 5 diagnostics différentiels de la bouffée délirante (2,5 points)
2. Donner trois symptômes d’expression corporelle et trois symptômes d’expression
psychique de l’hystérie (3 points)
3. Donner les caractéristiques des symptômes d’expression corporelle ou accidents
somatiques de l’hystérie (2 points)
4. Citer les éléments de la triade symptomatique qui caractérise la dépression (6 points)
5. Citer trois caractéristiques du syndrome confusionnel proprement dit (1,5 points)
6. Donner la classification des drogues selon leurs effets (3 points)
7. Parmi les propositions concernant l’état maniaque, laquelle ou lesquelles est ou
sont juste(s) (2 points)
a. L’humeur du maniaque est labile
b. L’hypomanie est la forme délirante de l’accès maniaque
c. La tachypsychie est importante dans l’accès maniaque
d. Le contact du malade maniaque est froid (c’est à dire sans chaleur affective)
e. L’accès maniaque est une psychose chronique
Relevez la ou les bonnes (s) réponses sur copie d’examen
Juin 2006
1. Triade symptomatique de la dépression
2. Qu’entendez-vous par:
- dépression masquée - dépression agitée - dépression secondaire
3. Signes cliniques de la névrose d’angoisse typique
4. Parmi les symptômes suivants quels sont ceux qui se voient dans la bouffée délirante
aiguë
a.- Rires immotivés b.- Auto-accusation c.- Logorrhée
d.- Idée de ruine e.- Hallucination cénesthésique
Septembre 2006
1. Définition de la bouffée délirante
2. Cochez la ou les traits de la personne hystérique parmi les traits suivants
a.- L’égocentrisme b.- Le monolithisme

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c.- La frigidité ou la peur de la sexualité d.- L’isolement e.- La méfiance
3. Citez les éléments de la triade symptomatique de la confusion mentale
4. Expliquez la notion de désorientation temporo-spatiale
5. Dans le traitement de l’agitation, donner le nom de deux médicaments pour la forme
légère et le nom de deux médicaments pour la forme importante.
Juin 2007
1. Angoisse : cocher le ou les symptômes de la phase d’état parmi les symptômes suivants.
a.- Sentiment de mal être b.- Sentiment de joie intense
c.-Une attente d’une catastrophe imminente d.-Peur de mourir d’un cancer, du sida e.-Une
agitation à la recherche d’une drogue
2. Cocher le ou les signes qui ne sont pas présents chez le maniaque à la phase d’état de sa
maladie parmi les signes suivants :
a.- Irritabilité et rejet de l’entourage b.- Contact facile, familier, ludique
c.- Bradypsychie et lenteur des gestes d.- Fuite des idées
e.- Expansivité de l’humeur
3. Cocher le ou les éléments de la triade symptomatique de la dépression
a.- Humeur expansive b.- Ralentissement psychomoteur
c.- Fuite des idées d.- Cortège somatique et anxiété
e.- Anorexie mentale
4. L’enfant de Mme Fofana présente une épilepsie tonico clonique ou grand mal.
Proposer un traitement chimique pour lui. L’enfant pèse 20 Kg
5. Hystérie : citer les trois phases de la grande crise de Charcot
6. Décrire les signes de l’état de grand mal épileptique

EPREUVE DE PSYCHIATRIE Septembre 2007


1. Décrire les absences ou petit mal chez un enfant de 5 ans
2. Citer les éléments de la triade symptomatique de la confusion mentale
3. Citer les signes caractéristiques de l’état dépressif et donner le nom de trois
médicaments antidépresseurs
4. Cocher le ou les signes somatiques que l’on peut rencontrer dans l’hystérie parmi
les signes suivants :
a.- Paralysie contracture b.- Angoisse et diarrhée
c.- Cécité, diplopie, surdité d.- Grossesse nerveuse e.- Fièvre avec paralysie
5. Cocher les signes de l’accès manique à la phase d’état
a.- Tenue débraillée b.- Contact familier c.- Hypersomnie
d.- L’orientation est perturbée e.- Langage visqueux, lenteur gestuelle
6. Relever la ou les bonnes réponses. Les éléments suivants sont caractéristiques du bon
pronostic de la bouffée délirante
a.- La bonne réactivité aux neuroleptiques b.- Le début subaigu
c.- La froideur affective d.- Le début soudain
e.- Le renfermement sur soi
7. Relevez sur votre copie les propositions justes.
a.- La tachypnée est un signe essentiel de la confusion mentale
b.- La contention physique est souhaitée dans la confusion mentale

108
c.- La confusion mentale est une transitoire
d.- La confusion mentale est une trouble de l’humeur

Juin 2008
1. Cochez le ou les thèmes délirants qu’on rencontre dans la bouffée délirante aiguë (2
points)
a.- Thème mystique b.- thème érotomaniaque
c.- thème de jalousie c.- aucun des thèmes
2. La psychothérapie des psychoses puerpérales a comme axe principal, le renforcement de :
(2 pts)
a.- la relation mère père b.- la relation mère enfant
c.- la relation père enfant d.- la relation mère soignant enfant
e.- la relation père mère soignant
3. Cochez le ou les traits de la personnalité hystérique parmi les traits suivants (2 points)
a.- égocentrisme b.- mololitisme idéique
c.- frigidité ou peur de la sexualité d.- contact facile, familier et ludique
3.- méfiant
4. Angoisse : cochez le ou ses symptômes de la phase d’état parmi les symptômes suivants
(2 points)
a.- un sentiment de mal être b.- un sentiment de joie intense
c.- une attente d’une catastrophe imminente d.- peur de mourir d’un cancer, du SIDA
e.- une agitation à la recherche d’une drogue
5. Mme D. présente un accès maniaque, proposer lui un traitement chimique pour les 10
premiers jours d’hospitalisation (2 points)
6. L’effondrement dépressif se manifeste par une triade symptomatique classique, lesquels ?
(2 pts)
7. Parmi les pathologies psychiatriques suivantes au cours de laquelle le malade peut
répéter des gestes professionnels (2 points)
Septembre 2008
1. Décrire les absences ou petit mal chez un enfant de 5 ans
2. Quels sont les facteurs étiologiques de la psychose puerpérale ?
3. Donner trois symptômes d’expression corporelle et trois symptômes d’expression
psychique de l’hystérie
4. Citer les éléments de la triade symptomatique qui caractérise la dépression
5. Donner la classification des drogues selon leurs effets

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