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Cours de Psychiatrie Facilitateur Dr Kabisayi Kalubi Serge-André, MPH-

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NOTION DE MALADIE MENTALE

A) LES PSYCHOSES :

I - Généralités – Définition :

Les psychoses sont des maladies majeures affectant la vie psychique dans son intimité au
niveau de la conscience de soi et la perception du monde extérieur.
Elles perturbent gravement la relation du malade avec autrui.

Les critères permettant de différencier les psychoses des névroses sont :


─ la perte de contact avec la réalité :
Elle existe toujours dans les psychoses totales (schizophrénie) ou partielles (dans les
délire chroniques.) Elle est absente dans les névroses.

─ la méconnaissance de l’état morbide :


Elle se voit toujours dans les psychoses, le névrosé sait qu’il est malade.

─ Etiologie :
Classiquement elle est génétique, biologique dans les psychoses alors qu’elle est
psychologique dans les névroses.

─ la gravité :
Elle a une valeur relative. En général, le pronostic des psychoses est plus sombre que
celui des névroses.

 L’ensemble des symptômes psychotiques peuvent être groupé en 2


catégories syndromiques :
o le syndrome délirant
o Le syndrome dissociatif

II - Syndrome spécifique des états psychotiques :

a) Le Syndrome Délirant :

1- Définition :

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C’est une production pathologique de la vie mentale qui substitue au fait une réalité subjective
à la réalité commune.
Cette réalité subjective est composée d’idées, de conceptions, de croyances qui ne
correspondent pas aux critères habituels de groupe social (connaissance, croyance habituelle
dont le sujet ne perçoit pas le caractère pathologique).
Le délire s’accompagne d’une conviction inébranlable, d’une forte adhésion et des troubles du
comportement. Par le patient, le délire est une réalité, il est inutile de chercher à le
contrecarrer par la démonstration, le raisonnement ou l’ironie.

2- Caractéristique du délire :
 Thèmes (nature des idées délirantes)
 Mécanisme (modes de perception ou de pensée par lesquels le sujet construit ses
convictions délirantes)
 Structure (enchaînement des idées, cohérent ou non).

2-1- Thèmes :
 Persécution : le patient a la conviction d’être menacé, poursuivi ou d’être persécuté.
 Grandeur : le patient se croit supérieur, riche, puissant, investit d’une mission
importante.
 Influence : le patient se sent contraint à penser ou à agir. Cette contrainte et ce
ressentit sont extérieurs à lui.
 Référence : le patient a la conviction que les conversations des autres se rapportent à
lui avec une connotation péjorative.
 A connotation dépressive : la culpabilité, indignité, la ruine l’impuissance,
l’incurabilité…
 Passionnels : jalousie, érotomanie, hypochondriaque : patient à la conception d’être
atteint d’une maladie grave.
 De dépersonnalisation ou dysmorphophie : changement corporel.
 De réalisation : changement de l’environnement,…

2-2- Mécanisme :
 Hallucinatoire
 Interprétatif
 S’illusions
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 Imaginatifs
 Intuitifs
2-3- Structure : systématisé ou non

b) syndrome dissociatif :

Il s’agit d’un processus intense désorganisant l’activité mentale du sujet. Il se révèle à


l’observateur par la discordance qui se manifeste par :

1- Domaine intellectuel :
─ le barrage :
C’est l’arrêt brusque des discours avec reprise après un silence sans que le sujet
prenne conscience de cette rupture

─ le fading :
C’est le ralentissement progressif du discours et reprise spontanée de rythme. Au cours
du fading le sujet pareille absent.

─ le néologisme :
Les mots nouveaux sont employés par le malade dans son discours.

─ l’agrammatisme :
C’est la mauvaise utilisation de la syntaxe. Ces altérations de langage donnent une
incohérence verbale pour aboutir à un langage incompréhensible appelé schizophasie.

2- Domaine affectif :

C’est une dysharmonie émotionnelle, une discordance affective.

─ affection discordance à la situation, à la pensée.


Le patient émet avec sourire propres tristes, rire ou sourire immotivés.

─ Ambivalence affective.
C’est la cœxistence simultanée de deux sentiments contraire sans perplexité de la part
du malade (ex : aimé et déteste quelqu’un à la foi)

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─ conduite affective paradoxale :


Il s’agit d’impulsion immotivée, d’acte auto ou hétéro – agressifs subites.

3- Domaine psychomoteur :

─ Maniérisme :
C’est la mauvaise coordination, une dysharmonie des mouvements donnant
l’impression de mal adresse.

─ Para kinésie :
Elle regroupe les stéréotypies, les phénomènes en écho : écholalie, echopraxie,
echomimie.
- syndrome catatonique :
- il associe dans sa forme complète le négativisme (oppositionnisme) ; la
catalepsie (position fixe).

III – Les grandes affections psychotiques :

 Psychoses chroniques ou délire chroniques (Psychose paranoïaque ; Psychose


hallucinatoire chronique PHC ; La paraphrénie ; la schizophrénie)
 Psychoses aigues ou délires aigues (Accès maniaque ; Bouffée délirante aigue ;
Confusion mentale ; Psychose puerpérale).

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B) LES NEVROSES

I – Définitions – Généralités :

La compréhension des névroses est due principalement aux apports de la psychanalyse


(FREUD).
 La névrose se définit comme « une affection psychogène ou les symptômes sont
l’expression symbolique d’un conflit psychique trouvant ses racines dans l’histoire
infantile du sujet et constituant un compromis entre le désir et la défense. »

 Cliniquement on peut la définir comme un ensemble d’affections psychiques qui


présentent une série de caractères qui les opposent aux psychoses :
o Absence de perte de contact avec la réalité ;
o Continuité entre le trouble et la personnalité pré morbide ;
o Conservation de la conscience et l’état morbide ;
o Le rôle important des facteurs psychologique dans la genèse des névroses.

Les névroses actuelles sont :


 La névrose d’angoisse ;
 La névrose hystérique ;
 La névrose phobique ;
 La névrose obsessionnelle, etc.

On parle d’actuel, parce qu’au XIXème siècle le terme de névrose regroupait en plus de celles
citées ci-dessus, toutes les affections nerveuses pour lesquelles aucun substratum organique
n’avait été mis évidence. Il s’agit de l’épilepsie, la maladie de parkinson….

II – Sémiologie des névroses :

Les symptômes névrotiques sont des troubles de conduites, de sentiments ou d’idées qui se
manifestent par une défense contre l’angoisse et qui constitue à l’égard de ce conflit interne
un compris dont le sujet tire dans sa position névrotique un certain profit (bénéfice secondaire
de la névrose).

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Il existe des multitudes de symptômes névrotique, les uns sont communs a toutes les névroses,
voire existe dans d’autres pathologies : asthénie, insomnie, troubles sexuels…, les autres
lorsqu’ils prédominent, signent le type clinique de la névrose :
1. Anxiété – Angoisse

 L’anxiété est une réaction émotionnelle fréquente. Elle s’éprouve comme un


sentiment indescriptible d’insécurité, d’inquiétude, de drame imminent. Le
danger ne peut-être identifier, il reste inconnu sans représentation mentale mais
parait inévitable.

 L’angoisse associe une composante somatique qui peut concerner toutes les
sphères (digestive, respiratoire, cardiaque, urinaire…) et qui réalise un véritable
tempête de symptômes fonctionnels dans un état de panique, avec sensation de
mort imminente.

2. Inhibition intellectuelle

C’est un symptôme essentiel et quasi constant dans toutes les névroses. Elle se traduit par
une difficulté d’attention, de concentration, de mémoire et impossibilité de réaliser un
effort intellectuel.

3. Dépression névrotique

Caractérisée par :
 Des sentiments d’auto dévalorisation et de sous estimation des ses capacités.
 Des sentiments d’asthénie physique et psychique avec épuisement rapide.

4. Phobie

C’est la crainte angoissante déclenchée par un objet ou une situation n’ayant pas en lui-
même un caractère objectivement dangereux. Cette angoisse disparaît à l’absence de
l’objet ou la situation phobogène. Le malade reconnaît le caractère absurde du phénomène
mais cette crainte reste in coercible.

5. Obsession – Compulsion

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 Obsession :
Elle se caractérise par l’éruption dans la conscience du sujet d’un sentiment, d’une
idée, d’une tendance qui s’impose de façon incoercible. Elle peut définir par 4
caractères (la contrainte, la lutte, l’angoisse et la conscience du caractère morbide
du contenu obsessionnel)

 Compulsion :
Il s’agit cliniquement d’un type de conduite que le sujet est poussé à accomplir par
une contrainte interne pour fuir l’angoisse comme l’obsession. Elle se définit par
les 4 caractères (la contrainte, la lutte, l’angoisse et la conscience du caractère
morbide). Elle se différencie par le fait que l’obsession est une pensée qui assiège
alors que la compulsion est une conduite.

6. Conversion

C’est l’expression somatique de l’angoisse psychique de façon inconsciente. Elle


représente le mécanisme fondamental de la névrose hystérique. Ces manifestations de
conversion ont la particularité d’imiter + ou – fidèlement des symptômes de maladie
organique connue.

7. Autres manifestations :

 Troubles de la mémoire qualifiés de psychogène


o Oublie sélectif de l’hystérie qui une valeur de défense
o Oublie post-émotionnel d’un névrosé traumatique
 Troubles alimentaires : la boulimie peut s’alterner à l’anorexie
 Troubles sexuels : frigidité chez l’hystérie, impuissance sexuelle et éjaculation
précoce.
 Certaines formes d’énurésie
 Certaines formes de bégaiement et de tics

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Conduite à tenir devant l’agitation


I Définition :

L’agitation psychomotrice est un trouble de conduite caractérise par une hyperactivité motrice
désordonnée sans efficience objective. Elle est variable dans son intensité pouvant aller de la
petite instabilité motrice jusqu'à la fureur classique (fureur épileptique) elle est l’expression
d’un conflit ou d’une pathologie organique sous jacente c’est une urgence psychiatrique.

II Diagnostic :

L’agitation se voit dans beaucoup de pathologie psychiatrique, dans les psychoses comme
dans les névroses.
Elle est inhérente a certaines maladies psychiatrique : l’accès maniaque, l’épilepsie, la
schizophrénie catatonique et l’état confuso-onirique.
Un examen minutieux permettra d’éliminer une cause organique, de s’enquérir des facteurs
déclenchants, et des antécédents.
En interrogeant l’entourage on pourra préciser :
- une hypoglycémie
- un traumatisme crânien passé inaperçu
- un pré-délirium
- une hémorragie méningée
- des troubles endocriniens

1. l’agitation maniaque :

L’accès maniaque se voit en général chez le sujet atteint d’une psychose maniaco-dépressive.
On le rencontre chez un adulte ayant des accès similaire, chez les ascendants et les
collatéraux.
Le début est annoncé par un prodrome. Le sujet a subit une émotion positive (mariage) ou
négative (deuil).
Il apparaît une phase dépressive ou au contraire une exaltation l’humeur.

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Parfois le patient fait des démarches intempestives ou des dépenses inconsidérés, la tenue est
débraillée ou extravagantes, il a une logorrhée et une insomnie.
A la période d’état le visage est brillant, le patient fait des clins d’œil entendus. Il rit ; il
chante, dense, vocifère et parle sans cesse, met en cause son interlocuteur. Le contact est
facile, familier il y a une tachypsychie des associations par assonance (jeu de mot), un
ludisme.
Cette agitation peut aller jusqu'à la fureur maniaque

1. Agitation chez l’épileptique


Elle survient pendant la crise ou décours de celle-ci elle est soudaine brève avec une amnésie
post critique.
La conscience est confuse ou même abolie, il y a parfois au niveau de la sphère buccale un
automatisme moteur comme une salivation une déglutition ou des mâchonnements, les
hallucinations peuvent faire penser a une crise temporale.
La fureur épileptique survient dans un état crépusculaire avec étrangéité onirisme, illusion des
idées délirantes
Le patient alors attaque, détruit, incendie, viole, tue déchargeant ses pulsions agressives et son
désire mégalomaniaque de toute puissance.

1. L’Agitation du schizophrène catatonique


L’agitation est particulière le désordre est marqué par le sceau de la dissociation. La
désintégration et la dissociation de la vie psychique atteignent le champ de la conscience, la
cour de la pensée, le langage l’idéation, la vie affective et le comportement.
L’autisme, les hallucinations et les productions délirantes sont secondaires. L’agitation peut
être révélatrice de la schizophrénie la catatonie est la perte de l’initiative motrice, la raideur, la
conservation des altitudes, les stéréotypes, les impulsions avec les traits essentiels, de la
schizophrénie comme la bizarrerie, les mouvements incessant vide de sens traduisant la
discordance et le délire autistique.

2. L’Agitation confuso-onirique
Le delirium tremens
Il est certainement la cause la plus fréquente des états d’agitation rencontre dans les servies
hospitaliers généraux.

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Il se voit chez l’adulte homme ayant une imprégnation alcoolique chronique notable. Il existe
toujours une Cause déclenchante, un traumatisme, une affection médicale intercurrente
infectieuse ou non.
L’anorexie la possibilité d’une suppression malencontreuse des habitudes d’intempérance. La
crise peut survenir lors du sevrage. Les 1 ers troubles débutent le soir ou la nuit par des
tremblements, un onirisme zoopsique ou professionnel.
S’il n’y a pas de traitement c’est la période d’état le sujet est agité cherche à faire, se blessé
ou blesse l’entourage. Le faciès est égaré, les yeux sont exorbités. Le sujet confus a des
tremblements incessants. Il existe un délire hallucinatoire avec des hallucinations visuelles. Il
y’a aussi des troubles généraux comme la déshydratation, la fièvre la tachycardie.
Le pronostic est spontanément fatal

1. Les Autres symptômes psychiatriques


 La bouffée délirante
L’agitation est fréquente et fonction de l’expérience délirante et du syndrome hallucinatoire
 La démence
L’agitation est souvent nocturne (turbulence d’agressivité) le sujet est confus mais peut
dangereux.
 Les états névrotiques :
Toute situation anxiogène peut être à l’origine d’une agitation. L’agitation névrotique est en
rapport avec l’événement déclanchant parfois tintée par la personnalité sous jacente (hyper
expressivité dans la névrose hystérique).
 L’agitation du psychopathe
Le diagnostique est confirmé par :
- l’anamnèse, une biographie particulière, (le sujet va d’histoire en histoire) émaillée par
des actes de délinquance et médico-légaux, des complications psychiatriques (état
dépressif, une décompensation délirante, une ivresse pathologique)
- une personnalité immature, dépendante avec une intolérance a la frustration
- la tendance au passage a l’acte
 Délire chronique non schizophrénique :
L’Agitation est caractérisée par une ténacité, une exaltation qui accompagne la conviction
délirante
 L’Agitation du débile :

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Elle survient en raison des difficultés d’élaboration psychique et d’expression verbale des
conflits.

III Principes thérapeutiques :

Le traitement est fonction de la cause de l’agitation et du contexte clinique. Il se repose sur 3


principes
 Il faut tenter d’établir une relation avec le patient.
On l’éloigne de l’entourage en le maintenant dans une salle calme et on tentera si possible
certains geste médicaux comme la prise de la température, TA, le pouls, la palpation de

l’abdomen
 Soins médicaux
- Dans les formes légères :
On peut donner des anxiolytiques ou tranquillisant.
Diazépam (Valium® 10 mg) IM ou IV : 1 ou 2 amp. Chlorozépate Dipotassique (Tranxène®)
inj 20 mg ; 1 amp IM ou IV toutes les 6 heures
- Dans les formes graves :
On a recours aux neuroleptiques.
La lévonipromazine (Nozinan®) » inj 25 mg
La chlorpromazine (Largactil®) inj 25 mg
Chez l’adulte 2 AMP IM matin et soir
L’haloperidol (Haldol®) inj 5 mg
10 mg matin et soir
En cas de réaction due ou Haldol, on donne un correcteur : du Trihexypheridine (Artane®) inj
10 mg comp2 et 5 mg a donne de préférence le matin
La voie orale
Passe par la voie pers os dès sédation de l’agitation au bout de 7 à 10 jours
 Hospitalisation
Elle est souvent nécessaire la contention étant parfois indispensable si le sujet est dangereux
pour lui-même et pour l’entourage (isolement).

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LA NEVROSE HYSTERIQUE

I. Définition

Selon A. POROT « c’est une disposition particulière tantôt constitutionnelle et permanente,


tantôt accidentelle et passagère qui porte certains sujets à présenter des apparences d’infirmité
physique de maladies somatiques et d’états psychopathiques. »
On peut dire autrement qu’il s’agit d’une névrose de transfert caractérisée par l’association
d’une personnalité hystérique et des symptômes psychiques ou somatiques.

II. Signes

1. Type de description : la grande crise de CHARCOT

a. Début :
Annoncé par un prodrome à type de douleur pelvienne, d’illusions, de boule
œsophagienne aboutissant une pseudo-perte de connaissance, une chute non brutale
sans morsure de la langue ni émission d’urine.
b. Phase épileptoïde :
Tonique avec arrêt respiratoire et tétanisation puis s’achevant par une respiration
stertoreuse.
c. Phase de contorsion clownesque :
Avec des mouvements désordonnés et des cris.
d. Phase des attitudes passionnelles :
C’est une période ou sont mimés des scènes érotiques et/ou violentes.
e. Retour progressif à la conscience :
Avec des contractures résiduelles et des propos décousus.

2. Les symptômes somatiques :


Ils se résument en une asthénie physique, des accidents moteurs sensitifs, sensoriels et
des troubles viscéraux

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 Accidents moteurs : paralysie de contracture musculaire sans topographie


systématisée.
 accidents sensitifs : anesthésie, hyperesthésie sans topographie systématisée.
 Accidents sensoriels : cécité ou diplopie, surdité, une anosmie.
 Troubles viscéraux : boules œsophagiennes, vomissement, vaginisme et la grossesse
nerveuse très fréquente des femmes ménopausées

3. Symptômes psychiques : caractérisés par


 Troubles intellectuels : très fréquents chez les élèves et étudiants, transitoire ou
permanente aboutissant à un pseudo débilité hystérique.
 Trouble de la mémoire : amnésie lacunaire ou sélectif (oubli des faits frustrants
pour le patient), parfois amnésie globale « voyageur sans bagage »
 Trouble de la conscience : le patient dans un état crépusculaire, oniroïde de la
conscience allant de l’obnubilation à la stupeur.

4. les formes dégradées ou mineures :


Le patient évoque une asthénie, une insomnie et des algies diverses.

5. La personnalité hystérique :
Elle se résume par un ensemble de caractères qui sont :
 L’égocentrisme
 Tendance à la dramatisation
 La pauvreté et la facticité des affections
 Erotisation des rapports sociaux
 Frigidité ou la peur de la sexualité
 La suggestion, la dépendance affective et l’immaturité
 Relation particulière avec le monde médical
L’hystérie cherche à séduire, il manipulateur. Il y a dans son comportement la recherche d’un
bénéfice secondaire.

6. Evolution :
Sous traitement la névrose hystérique peut évoluer vers la guérison ou vers une forme
mineure stable.

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Ailleurs sans traitement l’évolution se fait vers l’hystérie chronique invalidante parfois la
psychose chronique schizophrénique.

III. Diagnostic :
1 Diagnostic positif : Repose sur la clinique
Des troubles neurologiques sans substraction organique.
Des symptômes somatiques et psychiques sur une personnalité hystérique avec les
traits de caractères
Le bénéfice secondaire sous jacents.

2 Diagnostic différentiel : il faut éliminer certaines affections organiques, psychiatriques


et une simulation.
 Organiques :
o Epilepsie (amnésie post-critique, EEG)
o Tumeur cérébrale (Rx, scanner cérébral)
o Dyskinésie neurologique (prise de neuroleptique)
 Psychiatrique : Une schizophrénie (élément de dissociation : la bizarrerie et la
catalepsie)
 Une simulation ou syndrome GANSER : caractère conscient très fréquent en
situation de guerre et en milieu carcérale.

IV. Traitement

1. But :
Il s’agit de faire disparaître les symptômes tout en évitant la chronicité.

2. Moyens :
 Médicaux : Anxiolytiques et des antidépresseurs
 Psychologique : psychothérapie de soutien et de relaxation
 Sociologique : sociothérapie

3. Indications : la crise hystérique, il faut isoler le patient, diminuer les visites et


donner une chimiothérapie à base d’anxiolytique et d’antidépresseur.

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Assurer une psychothérapie de soutien parfois on agit sur la situation conflictuelle, il faut
dévaloriser l’accident de conversion hystérique.

LA CONFUSION MENTALE

I. Définition : la CM est un tableau clinique psychotique aigu transitoire, non


spécifique, traduisant le plus souvent une souffrance cérébrale. Elle est caractérisée par la
triade symptomatique :
 Le syndrome confusionnel ;
 Le délire onirique
 Les signes de souffrance organique.

II. Etude clinique :


1. Début : en général progressif, rarement brutal. Il est annoncé par un prodrome à
recrudescence vespérale ou nocturne à type de turbulence, d’insomnie, d’anorexie et
d’irritabilité.

2. Période d’état :
a. Présentation : patient débraillé, la mimique est figée, démarche hésitante, l’air
hébété, égaré et anxieux. On dit que « le confus a des yeux mais ne voit pas. » Le
patient peut-être inerte, mutique : c’est la stupeur confusionnelle. Il peut-être agité,
agressif avec répétition des gestes professionnelles. La voix est chuchotée, des
bavardages succédant souvent à un mutisme, parfois écholalie.
b. La confusion proprement dite : elle est caractérisée par la perturbation des
opérations mentales (triade)
 Désorientation temporo–spatiale DTS
 Les troubles de la mémoire
 Troubles de la vigilance et de la conscience
c. Délire onirique : Il s’agit d’une expérience hallucinatoire qui s’apparente au rêve.
Les hallucinations sont visuelles, fréquentes. Parfois, c’est l’imitation des scènes

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professionnelles (le malade mime les actes de son travail). Ces hallucinations
peuvent aboutir à des réactions dangereuses comme une fuite, la défenestration.
d. Les syndromes de souffrances organiques : sont constants et dus à l’agitation
et aux refus alimentaire : l’insomnie, l’élévation de la température, l’oligurie, la
tachycardie, l’hypotension, la déshydratation, la constipation, AEG….

3. Les formes cliniques :


a. Les formes symptomatiques : selon la prédominance des symptômes :
 Les formes stuporeuses
 Les formes agitées
 Les formes hallucinatoires
 Les formes frustes
b. Formes étiologiques :
 Les causes infectieuses et parasitaires ;
 Les causes toxiques ;
 Les causes neurologiques ;
 Les causes métaboliques ou endocriniennes ;
 Les causes psychiatriques.

4. Diagnostic
a. Diagnostic positif : repose sur la clinique et consiste en :
 L’obscurcissement de la conscience ;
 La désorientation dans le temps et dans l’espace ;
 La symptomatologie est variable dans 24 heures.
b. Diagnostic différentiel :
 La bouffée délirante : hallucination auditive surtout, absence de perturbation
intellectuelle.
 La mélancolie : absence de perplexité anxieuse.
 La démence sénile : due à la vieillesse.
 Le syndrome de korsakoff : association de polynévrite du membre inférieur.

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III. Traitement :
Hospitalisation : le malade est gardé dans une salle calme éclairée en permanence. On donne
les soins généraux avec réhydratation et vitaminothérapie. Les tranquillisants et les
neuroleptiques seront nécessaires en cas d’agitation.

LA NEVROSE D’ANGOISSE

I. DEFINITION
LA névrose d’angoisse est le type même de la névrose actuelle si le rôle déterminant est tenu
par des situations ou des facteurs déclenchant réellement angoissant.
Clinique elle se caractérise par des crises d’angoisse à double expression psychique et
somatique
Anxiété est un effet affectif douloureux consistant en une peur sans objet.
La distinction entre l’anxiété (vécu) et l’angoisse (sensation physique) est conçue comme
deux degrés d’un même état.
Les termes d’angoisses et d’anxiété sont utilisés actuellement comme synonymes.
Il est aussi tradition de distinguer la peur de l’anxiété
La peur est liée à un objet en fonction duquel le sujet peut organiser un comportement de
défense (la fuite ou l’attaque, anxiété est sans attache.)

II. CLINIQUE :

1. La forme typique : La crise d’angoisse ou d’anxiété


La présence d’un facteur d’enclenchant apparent : Il y a toujours une situation stressante qui
aboutit à la crise d’angoisse

 Phase de début :
Elle est généralement vespérale ou nocturne se traduisant par une amplification brutale des
symptômes

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 Phase d’état : La crise d’angoisse paroxystique


Il y’a un sentiment de mal être de peur intense et une attente d’un catastrophe imminente avec
possibilité de fixation comme la peur de mourir d’un cancer leucémie, du sida, d’une tumeur
du cerveau, la peur de la folie, etc.
Ce désarroi est accompagné d’un sentiment d’impuissance physique et psychique pouvant
conduire à l’apragmatisme, l’asthénie physique et le pessimisme.
Le retentissement somatique est important, visage pâle et couvert de sueur. Il y a une
inhibition, prostration ou au contraire une agitation avec passage à l’acte auto ou hetéro –
agressif.
On retrouve des essoufflements, dyspnée asthmatiforme, pouls filant et une élévation de la TA
au niveau cardio-respiratoire ; Nausée, vomissement et diarrhée au niveau digestive ;
Pollakiurie, polyurie au niveau urinaire ; Vertige, tremblement, troubles du sommeil au niveau
neurologique.

2. Anxiété de fond ou état anxieux chronique :


Il est caractérisé par deux versants :
 Versant psychologique : l’atteinte anxieuse est un état de tension douloureuse
s’exprimant par la peur d’avoir peur et des sentiments d’insécurités permanentes
imprégnant l’ensemble du psychisme. Elle rend menaçant les faits les plus anodins. Il se
fixe sur le passé, vu sur un jour péjoratif, rendant ainsi le présent incertain et l’avenir
redoutable.
 Versant somatique : est caractérisé par un syndrome psycho-végétatif ou
encore appelé dystonie neurovégétatif qui comprend :
 Manifestation cardiaque et respiratoire : dyspnée, précordialgie
 Manifestation digestive : épigastralgie, boulimie, nausée….
 Manifestation urinaire : dysurie, douleur abdomino-pelvienne
 Manifestation neurologique : pseudo vertige rotatoire, céphalée, paresthésie.

III. Traitement
Le traitement de la névrose est basé sur deux procédés :
o Chimiothérapie :
 Tranquillisants

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 Neuroleptiques
 Hypnotiques
o Psychothérapie :
 Soutien
 Encouragement.

L’ACCES MANIAQUE

I. DEFINITION
C’est un état de surexcitation des fonctions psychiques avec exaltation de l’humeur et
élongation de la pensée ainsi qu’un déchainement des pulsions instinctivo- affectives.

II. ETUDE CLINIQUE :


1. Le début :
Il peut être brutal sans aura, il y a agitation, scandale, grossièreté, tapage, actes médico-
légaux.
Parfois il est progressif avec un prodrome : le sujet est triste, morose inquiet, méfiant faisant
des démarches exagérées, des dépenses inconsidérées avec des idées de grandeur
mégalomaniaques

2. La période d’Etat :
 La présentation :
La tenue est débraillée ou extravagante. Le malade s’habille de façon fantaisiste. Il y a un
clownisme. Le visage est très mobile. C’est l’ hypermimie.
 Le Contact :
Il est très facile, familier, ludique avec une hypersyntonie
 l’humeur :

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Le sujet est euphorique l’humeur est exaltée, expansive. Le sujet se sent admirablement bien
heureux et infatigable. Il croit tout entreprendre et tout réussir. En fait l’humeur est versatile,
le sujet passe facilement du rire aux larmes lors de l’évocation d’évènement pénible du fait de
son hyperémotivité. Il passa facilement de la bienveillance à l’agressivité.
Rien n est durable dans la manie que cette transformation perpétuelle. Il y a un pseudo- délire
mégalomaniaque, une recherche frénétique du plaisir
 Trouble intellectuels :
a) Tachypsychie ou foule d’idées :
Elle est caractéristique de la manie. Tous les processus intellectuels sont accélérés. Elle
témoigne de l’exaltation du moi.
L’imagination produit des « chimères » des fabulations ludiques des idées délirantes à thèmes
expansif sans véritable délire.
b) L’orientation : elle est normale.
c) L’attention : l’attention spontanée est vive et l’attention volontaire est dispersée. Le
patient est incapable d’effort intellectuel soutenu et le raisonnement est impossible.
d) Les représentations mentales : elles sont accélérées, il y a des jeux de mots, des formules
stéréotypées, l’association des idées par assonance.
e) La mémoire : la mémoire de fixation est fortement altérée, la mémoire d’évocation est
accrue, des souvenirs parfois faux, des fausses reconnaissances.
f) L’imagination : elle est débordante avec des productions sub-délirantes, des thèmes de
grandeur, érotiques et prophétiques, il s’agit de jeu fabulatoire dans la forme typique. C’est
dans la manie hallucinatoire qu’on peut observer un délire vrai.

 Troubles psychomoteurs :
Il y a surtout une excitation psychomotrice. L’agitation motrice est constante dominée par le
jeu, le théâtralisme, la dénudation, le ludisme, l’agitation peut aller à la fureur.
 Le langage :
C’est le flot de mots difficile à interrompre la logorrhée). Le cours de la parole est rapide c’est
la tachypsychie des plaisanteries, des coq-à-l’âne, le ton est tantôt caustique, agressif
euphorique, des actes anti-sociaux comme les chèques sans provision, une grivèlerie, des
disputes.
 Le syndrome organique :
L’insomnie est totale, sa sédation signe la fin de la crise, amaigrissement malgré la boulimie
et la potomanie, la faim et la soif sont augmentées. Le sujet est infatigable, il y a une
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aménorrhée chez la femme, la température est 37°5 - 38°c le pouls est accéléré, la TA est
normale.

III. LES FORMES CLINIQUES :


1. Les formes sémiologiques :
1.1 L’hypomanie : C’est un accès dont les symptômes sont en minima, l’exaltation
thymiques et la psychomotricité
1.2 La manie délirante : C’est un accès maniaque avec un délire constitué.
1.3 La manie confuse : C’est un tableau maniaque avec des éléments confusionnels
comme la désorientation temporo- spatiale, la perplexité anxieuse.
1.4 L’état mixte : Il s’agit d’une alternance rapide d’un moment à l’autre de l’exaltation
et de la dépression.

2. Les formes étiologiques :


- la manie se voit dans 80% de cas dans la PMD
La manie peut être secondaire à un traumatisme du crâne, à une démence sénile
Certain médicaments peuvent entraines l’accès maniaque ce sont les corticoïdes à fortes
doses, les amphétamines, l’alcool et autres drogues.
Les maladies infectieuses comme le paludisme, les encéphalites virale le SIDA, la syphilis : la
PG
Les désordres endocriniens comme le basedow et cushing
La manie peut être symptomatique d’une schizophrénie, alors une agitation furieuse, un
syndrome dissociatif, une bizarrerie
Les carences en vitamine B12 folates et thiamines (Vit B6)
Les causes neurologique C la sclérose en plaque, la chorée

IV. DIAGNOTIC :
1. Diagnostic positif : Il repose sur la sémiologie
─ L’hyperthymie euphorique
─ La tachypsychie ou la fuite des idées
L’excitation motrice avec insomnie

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─ La présentation particulière : le contact facile, familier les troubles alimentaire


(boulimie) ; les troubles sexuels avec une hypergénésie des actes anti- sociaux, le bon
état général avec une infatigabilité.

2. Diagnostics différentiel :
2.1 La bouffée délirante : ici de délire prédomine l’exaltation thymique avec
polymorphisme des thèmes et des mécanismes délirants, le tableau est variable, le début est
soudain.
2.2 L’agitation épileptique :
On retrouve dans les ATCD la notion de crise. L’amnésie post- critique, l’automatisme
moteur au niveau de la bouche.
2.3 L’agitation chez le psychopathe :
Elle est favorisée par l’alcool, les autres drogues sur une personnalité psychopathique, des
actes antisociaux une instabilité sur tous les plans.
2.4 Les autres agitations :
─ Encéphalites dans les méningites les neuro-paludismes
─ Les AVC
─ Les maladies métaboliques, l’hypoglycémie.

V. EVOLUTION :
L’évolution spontanée se fait par des successions d’épisodes de 6- 8 mois, une psychose
maniaco-dépressive séparée par des intervalles libres avec une guérison complète.
L’évolution peut aller vers la chronicité avec une certaine détérioration mentale.
Sous traitement les intervalles de lucidité sont grands et il y a espacement important des accès

VI. TRAITEMENT DE L’ACCES MANIAQUE :


1 Hospitalisation en milieu spécialisé :
Dans la majorité des cas le traitement de l’accès maniaque nécessite l’hospitalisation eu
urgence.
Si l’agitation est importante donner des neuroleptiques sédatifs injectables.
Parfois l’hospitalisation se fait à la demande d’un 1/3 article 333 du code de santé publique.
Il faut des mesures de protection des biens (sauvegarde de justice)

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2 Chimiothérapie :
2.1 Les neuroleptiques :
Dans un premier temps on utilisera des NL sédatifs comme le nozinan ® ou le Largactyl®
injectable 50m IM matin et soir, associé à l’Haldol® 5 mg à une dose de 10 à 15mg/j.
Cela permettra de raccourcir la durée de l’accès et le risque de récidive.
La voie parentérale est maintenue pendant sept à dix jour jusqu’à l’obtention d’une sédation
nette et durable.
En cas d’observation des effets secondaire donner un correcteur comme l’Artane® 2 mg ou 5
mg injectable de préférence le matin.
La surveillance du traitement repose sur des critères :
 Physiques : pouls, AT t° hydratation
 Comportement : l’agitation, l’insomnie, le débit verbal
 Psychiques : fuites des idées, excitation mégalomanie
2.2 Le lithium :
La tendance actuelle est l’association du lithium qui, poursuivie après l’arrêt des
neuroleptiques constitue ultérieurement la meilleure prophylaxie surtout s’il s’agit de PMD
Si l’accès maniaque est symptomatique ou secondaire d’une maladie, le traitement de l’accès
ne diffère guère mais il associe un traitement éthologique.
2.3 Le traitement de relais : les neuroleptiques per os :
Après 7 à 10 jour d’injection en fonction des éléments cliniques on peut donner l’Haldol®
gouttes 2 % 50 gouttes 3 fois/j ; le Nozinan® cp 100 mg ou le Largactyl® 100 mg cp : 1cp 2 à
3 fois/j
Il faut maintenir ces posologie jusqu’à 2 – 3 semaines puis baiser progressivement. Toute
réapparition d’agitation impose l’augmentation des doses
Il faut poursuivre le traitement en ambulatoire jusqu’ à la normalisation et consolidation
complète de l’état thymique.
IL faut souligner le risque d’une brutale inversion de l’humeur comme une réaction
dépressive dans le cas de PMD ou il y a même l’effet dépressiogène de l’Haldol®.

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LES TOXICOMANIES

I. Définitions et généralités :
La toxicomanie ou pharmacodépendance est un état d’intoxication résultant de la
consommation périodique ou chronique d’une drogue naturelle ou synthétique.
Les « drogues » sont des substances psychotropes médicamenteuses ou non qui modifient le
fonctionnement du psychique c'est-à-dire la vigilance, la qualité de la sensation, le vécu
affectif et émotionnel, l’idéal et l’imagination.
En pratique, les toxicomanies :
 Le besoin insurmontable de prendre le toxique : c’est la dépendance psychique.
 La tendance éventuelle à augmenter les choses : c’est la pharmaco-tolérance ou
tolérance.
 L’apparition de syndrome de sevrage, de manque ou d’abstinence à l’arrêt de
l’intoxication : c’est la dépendance physique
 L’existence d’effet nocif sur l’individu et sur la société.

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II. Classification des drogues :


Selon les effets des drogues elles peuvent être classées comme suit :
 Les psychostimulants ou les psychoanaleptiques : stimulent l’activité mentale,
physique.
Ex : amphétamines, cocaïnes.
 Les psycholeptiques : ils diminuent ou dépriment l’activité physique
Ex : les barbituriques, l’opium et ses dérivés
 Les psychodysleptiques : perturbent l’activité physique. Ce sont des hallucinogènes.
Ex : le daturametel (almocaicaie), cannabis ; LSD

III. Facteurs étiologiques :


Les toxicologies sont plus fréquentes chez l’homme que la femme (2 hommes pour 1 femme),
et chez les sujets jeunes de moins de 25 ans on ne retrouve habituellement pas une étiologie
mais plusieurs facteurs qui par leur coexistence permet une compréhension relative de la
situation du patient.

A. Facteur socioculturel
Les toxicomanes se recrutent dans tous les milieux socioculturels (riches et pauvres).
On retrouve souvent dans leur histoire : un placement des difficultés scolaires, une
instabilité du milieu familial, une délinquance et une inadaptation professionnelle.
Les toxicomanies sont actuellement des groupes sans idéologie particulière.
La consommation de drogue, témoigne souvent d’une détresse profonde et d’une
tentative de fuite.
Pour certains la toxicomanie est un mode de protestation.
B. Facteurs psychologiques
La toxicomanie peut se rencontrer au cours de certaines affections psychiatriques :
 Schizophrénie débutante
 Rarement des névroses
 Psychopathie
Il existe les toxicomanies dites ‘’pure’’ il y a pas d’affection psychiatrique mais la
personnalité n’est pas normale : personnalité psychopathique et narcissique.

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C. Facteurs biologiques
Les paramètres biologiques dont certains dépendant de l’hérédité joue probablement un
rôle dans le phénomène de tolérance et de dépendance.

IV. Diagnostic
La toxicomanie est souvent reconnue par le sujet mais dans certaines situations le patient ne
peut pas en parler :
o Coma ;
o Ivresse toxique avec confusion mentale ;
o Réaction psychotique
o Etat de mal
o Pharmaco psychose
a) Certains éléments permettent de faire le diagnostic d’intoxication aigue
 Somnolence, myosis, dans l’intoxication aux opales barbituriques.
 Dyparthie, ataxie dans l’intoxication aux barbituriques.
 Hallucination, illusion, confusion dans l’intoxication aux hallucinogènes.

b) Certains éléments se trouvent lors du sevrage


 Anxiété – insomnie – douleur diffus – sueur – agitation dans le sevrage aux
opiacés, confusion mentale, convulsion dans le sevrage au barbituriques.
 Mydriase mentale, syndrome d’inhibition dans le sevrage aux amphétamines et
à la cocaïne.

V. Complications des toxicomanies


A. Complications psychiatriques :
1. Réaction psychotique d’origine toxique
Il s’agit surtout d’angoisse psychotique ‘’mauvais voyage’’ avec LSD.
 Confusion mentale
 Accès maniaque (amphétamine cocaïne)
 Syndrome dépressif avec les opiacés barbituriques.

2. pharmaco psychologique

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Ce sont les états psychotiques déclenchés par des toxiques évoluant pour leur
propre compte pendant quelques jours à quelques semaines.
Il s’agit surtout de la psychose interprétative aigue induite par les amphétamines
‘’effets páramo’’ psychose hallucinatoire chronique par les LSD, syndrome de
déficitaire avec émoussement affectif approvisionnement de la pensée, psychose
chronique surtout schizophrénie.

B. Les complications somatiques


 Coma toxique par surdosage ou overdose
 Complication infectieuse (hépatite virale, abcès, SIDA)

VI. Traitement
A. Les traitements curatifs
Le traitement des toxicomanies est difficile, ne pouvant se concevoir à long terme.
1. La cure du sevrage des opiacés
Il est important que la demande vienne du patient
 L’hospitalisation est souvent proposée
 Suppression immédiate de substitution de la méthadone
 Traitement symptomatique est par contre nécessaire
 Anxiolytique en évitant le produit déjà utilisé par le patient
 Anxiolytique périphérique
La Clonidine (Catapressan® CP 1 sec 0,5 mg), à la dose d’un ½ CP 2 à 3
fois/jr en surveillant les TA, en cas ou TA diminue, il faut donc Hept
Amyl.
La cause du sevrage doit être respectée strictement pour éviter les
barbituriques, il faut associer le phénobarbital.
2. La postcure :
Elle est indispensable à cause des risques de rechute. Elle comprend une
psychothérapie et des menus sociaux de réinsertion socio personnelle.

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LES ETATS DEPRESSIFS

I. GENERALITES :

1. définition : le terme de dépression est devenu parfois synonyme


de maladie mentale dans le public.
C’est un trouble de l’humeur très fréquent qui se raconte non seulement dans la pratique
psychiatrique mais aussi en médecine ou spécialité.
Le syndrome dépressif est habituellement caractérisé par la triade symptomatique :
 l’humeur dépressive
 le ralentissement psychomoteur (perte de l’élan vital)
 le cortége somatique, l’anxiété, le désintérêt.
Le principal risque est le suicide.

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2. fréquence : la morbidité est importante 3% de la population,


10% des consultations de médecine générale.
3. Etiologie :
3.1 Les situations dépressiogènes : ce sont les circonstances de survenus des troubles ou
se conjuguent les effets de a personnalité, certaines étapes biographiques et certains
événements accidentels :
 La personnalité
 Les étapes biographiques : ce sont les étapes qui marquent les grandes crises de la vie
humaine mais qui sont des cries prévisibles : celle du complexe d’oedipe, la puberté,
l’adolescence, des premières intrigues et déceptions sentimentales, de la puerpéraux, de
la ménopause, de progression professionnelle, des changements familiaux
 Les événements traumatisants : le deuil, les difficultés professionnelles, les péripéties
amoureuses, la maladie.
Toutes ces situations posent le problème du changement de soi-même dont la déprime se
relève incapable.

II. Signes :
L’effondrement dépressif se manifeste par une triade symptomatique classique :
 L’humeur dépressive
 Le ralentissement psychomoteur ‘’la perte de l’élan vital’’
 Le cortége somatique, d’anxiété.

1. l’humeur dépressive.
C’est un éprouvé pénible, appelé douleur morale que l’on reconnaît aux signes objectifs
du découragement, l’humeur sombre, la perte d’espoir, la perte du sourire
Elle se lit sur le visage. Le noyau de cette souffrance est la perte de l’estime de soi, le
pessimisme, le désespoir.
Autour de ce noyau se développent 3 grands thèmes :
 la faute : remord, culpabilité
 l’échec : infériorité, insuffisance
 l’isolement : impression de ne pouvoir être aidé. Ces idées ‘‘noires’’ qui sont l’objet
rumination voir l’obsession accompagnent les affects sombres jusqu'à la perte des
sentiments et le développement d’idées suicidaires

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Aussi sont fréquents les préoccupations corporelles (hypochondries)

2. le ralentissent psychomoteur ‘‘perte de l’élan vital’’ ou l’inhibition psychomotrice :


 inhibition, indécision : le patient a des difficultés à se concentrer, à rassembler ses idées,
à soutenir son attention ni pour la lecture, ni pour la conservation
 le comportement moteur évoque l’abattement, l’apathie, la lenteur motrice : pauvreté et
lenteur gestuelle, la mimique est l’inexpressive, le regard est terne, la voix basse et
monotone, la parole est ralentie, il y a un vieillissement apparent. Les doléances
expriment la lassitude, manque d’entrain la lenteur de démarrage.
Le sujet et surtout son entourage décrivent la perte des intérêts habituels pour le travail,
la vie familiale, le détail des activités de vie quotidienne

3. le cortège somatique et l’anxiété


L’accompagnement symptomatique est varié : l’anxiété est fréquemment associée quasi
corporelle : striction cervicale ou oppression thoracique.
Autres symptômes :
 tachycardies, palpitations, précordialgies
 vertiges, céphalées
 sécheresse de la bouche
 constipations
 anorexie, amaigrissement
 surtout insomnie de gravité croissante et il s’agit d’une insomnie du petit matin.

III. diagnostic différentiel

1) la tristesse morale : elle survienne après un facteur causal. Elle n’associe les éléments du
syndrome dépressif

2) la schizophrénie : on note ici les éléments du syndrome dissociatif.

IV. Traitement
1) Objectifs :
 Rendre la vie du déprimé meilleur c’est la faire moins mauvaise, moins douloureuse.

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 Conserver la vie la vie en cas

2) moyens
2.1 Les médicaments antidépresseurs :
On donne les antidépresseurs tricycliques Anafranil 25 mg CP 50 mg/j ou Laroxyl® 25
ou 50 mg pour atteindre 150 à 200 mg/j

2.2 hospitalisation :
 en cas de risque suicidaire importants
 l’accès mélancoliques aigu
 ralentissement somatique important
 contexte socio familiale incompatible avec une bonne observance du traitement
 anxiolytiques
 hypnotiques
 correcteur tensionnel et neurovégétatif

2.3 psychothérapie :
Prise en charge psychothérapique par une psychothérapie de soutien.

L’EPILESPSIE OU COMITIALITE

I. élément de définition :
La crise épileptique est la survenue épisodique paroxystique au niveau de la population
neuronale plus ou moins étendue d’une activité anormale (de charge épileptique)
On appel épilepsie ou maladie épileptique toute affection quelque soit sont étiologie
caractérisée par la répétition des crises épileptiques. Ces crises peuvent être des phénomènes
variés.
Il y’a pas d’épilepsie sans crise clinique mais une crise épileptique clinique ne constitue pas
une épilepsie.
La crise est dite généralise si elle intéresse l’ensemble des neurones corticaux, partielle si elle
est limite a une partie seulement la corticalité

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II. études cliniques :

A épilepsie généralisé : il y a 3 grands types


 le grand mal : ou crise tonico-clonique généralisée classique
 le petit mal : les absences, les neurotomies, le petit mal typique
 l’hypsarythmie ou spasme en flexion du jeune enfant : ou spasme en flexion du jeune
enfant ou du nourrisson.
1. le grand mal ou crise tonico-clonique généralise
a. description de la crise typique :
Le début est brutal avec parfois un cri, une chute souvent traumatique. La perte de
connaissance est totale et immédiate.
La crise se déroule en 3 phases et dure en totale5-6mn
o Phase hypertonique :
Contracture musculaire généralisé, avec pour conséquence une apnée, une cyanose, souvent
morsure de la langue, et dure quelque seconde à 1mn
o Phase clonique :
Secousse musculaire brusque, généralisé d’abord rapide, après rythmique puis s’espaçant
progressivement pour disparaître. (Durée 1mn environ)
o Phase résolutive :
 Une hypotonie musculaire généralisée, la reprise de la respiration de vient
bruyante, le relâchement sphinctérien, mousse aux lèvres parfois sanglant.
 La reprise de la conscience survient au bout de 5 à 20mn avec une période
confusionnelle post critique de quelques minutes à quelques heures.
 Enfin amnésie totale de la crise.

b. Diagnostic :
Le plus souvent, on n’assiste pas à la crise. Le diagnostic est rétrospectif basé sur
l’interrogatoire du patient et des témoins.
Le diagnostic différentiel se fait avec toutes les pertes de connaissances brèves d’autre
nature :
 La syncope : est une perte de connaissance due à une insuffisance circulatoire
cérébrale aiguë. Elle est souvent précédée d’un malaise lipothymie.

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 La crise hystérique : la perte de connaissance est incomplète, il n’y a pas de vraie


chute et il s’agit beaucoup plus souvent d’agitation que de mouvements tonico-
clonique.
L’examen para clinique utilisé pour aider le diagnostic est l’EEG il peut montrer des
anomalies épileptiques formelles. Il peut également rester normal dans ce cas on se fie à la
clinique.
2. Le petit mal :
Il propre à l’enfant très souvent disparaître à l’adolescence ou à l’âge adulte. Parfois persiste
et laisse la place à des crises types grand mal.
Il y a trois formes cliniques :
 Le petit mal myoclonique,
 Le petit mal akinétique (fléchissement des membres inférieurs),
 Le petit mal typique ou absence typique.
Nous prendrons comme type de description l’absence typique.
La crise se caractérise par :
 Brève suspension de la conscience avec arrêt de l’activité, fixité du regard absence de
réponse à tout stimulus ;
 Absence de relâchement tonique ni de chute ;
 Débute entre 4 et 6 ans.
 Reprise rapide de la conscience, et poursuite de l’activité qui était en cours comme si
rien ne s’était produit ;
 Amnésie postcritique comme dans le grand mal.

B. épilepsie partiel
Elle est souvent appelée épilepsie focale par ce qu’elle relève toujours d’un foyer
épileptogène. Il existe différents aspects chimiques parmi lesquels on peut citer les crises
temporelles.
On parle souvent d’épilepsie psychomotrice. La manifestation la plus habituelle est la
conduite la plus gestuelle automatique en général inconsciente : mastication, pourlèchement,
activité de recherche de manipulation, parfois au contraire suspension d’activité.
On peut observer des hallucinations complexes visuelles (visages des scènes, des paysages ou
auditive (musique, parole), des sensations d’étrangeté, parfois des troubles du langage
(suspension ou perturbation), automatisme psychomoteur avec parfois figure déambulation,
exhibitionnisme, acte agressif.
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La crise s’accompagne très souvent d’une suspension de la conscience mais celle-ci peut être
légèrement obscurcit ou reste normal.
Il y a deux caractères essentiels :
o La parvenue et la fin brusque des phénomènes
o Le caractère toujours identique du ou des phénomènes pour un même malade.

Les états de mal épileptiques :


Le terme est surtout utilisé pour le grand mal. C’est la répétition des crises de façon très
proches sans reprise de la conscience entre celle-ci.
C’est souvent déclenché par la rupture intempestive d’un traitement anti-comitial
(épileptique), chez un épileptique connu et traité. C’est urgence médicale mettant en jeu le
pronostique vital du sujet et qui impose une prise en charge rapide.

III. Etiologie
Toute épilepsie partielle est fortement suspecte d’être symptomatique :
 Toute épilepsie générale d’apparition tardive (en âge adulte), est aussi suspect des
symptomatiques.
 De très nombreux cas d’épilepsie généralisée apparaissent essentiels.
 Prédisposition familiale existe mais on ne peut pas dire que la maladie est une
transmission héréditaire.
 Dans la plupart des cas il faut rechercher une cause à l’épilepsie
 tumorale : tumeur bénigne ou maligne
 Vasculaire : les ramollissements cérébraux
 Les traumatismes crâniens :
 Toutes les affections dégénératives métaboliques ou inflammatoires du cerveau.
 Les lésions néo-natales
 Les infections (abcès, encéphalite, VIH)
 Les parasitoses (les cysticercoses (parasite de porc), onchocercoses, échinococcoses
(parasite de chien))
 Alcoolisme
 Les toxiques (CO, le sevrage barbiturique)

IV. Traitement
1. Certains principes de conduite du traitement doivent être respectés.
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 Prise quotidienne ou pluriquotidien des médicaments


 Bonne règle d’hygiène de vie en particulier (pas de privation de sommeil,
pas d’alcool, reclassement professionnel.
2. Les médicaments
Ils sont nombreux, certains spécifiques de telles formes, d’autres ont une action
plus large.
 Les barbituriques = phénobarbital = gardénal® CP : 50 mg, 100 mg ;
INJ : 400 mg en 2-4 mg/kg/jr en IM
Il est actif sur tous les types d’épilepsie sauf le petit mal, il est sur la liste des
médicaments essentiels.
 La Carbamazépine = le Tegretol® CP : sécable 200 mg, 200 LP, 100 mg
LP, suspension buvable pour les enfants.
1 c mesure 5ml = 100 mg.
Posologie 8-10 mg/kg/jr indiqué dans toutes les épilepsies sauf le petit mal.
Il est surtout indiqué dans les épilepsies partielles précisément dans les crises
temporelles.
 L’acide valproide ou valproate de sodium : Depakine® CP 200 mg, 500
mg, 500 mg chrono, en solution seringue doseuse.
Posologie = 20-30 mg/kg/jr.
3. Il faut privilégier la monothérapie
4. Traitement de l’état de mal épileptique :
INJ IV ou en PERF du diazépam (ou de Rivotril®) INJ 2 mg, CP 2 mg
5. Eviter les surdosages, surveillance étroite du pouls, TA et de la respiration.

BOUFFEE DELIRANTE AIGUE

I. GENERALITE :
1. Définition : la BD c’est un état psychotique d’installation brutale, caractérisé
par le polymorphisme des thèmes et des mécanismes et la brièveté de l’épisode.
2. Facteurs étiologiques :
Dans la grande majorité des cas les BD apparaissent chez les adultes jeunes entre 20 –
30 ans.
On note une légère prédominance féminine. La survenue d’une bouffée peut être en
corrélation avec des troubles de personnalités :

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 Sujet ayant des difficultés d’identification et d’adaptation


 On retrouve fréquemment des personnalités pathologiques :
o Schizoïdes,
o Psychopathiques,
o Hystériques,
o Immatures,
o Débiles,
On note des facteurs psycho réactionnels et des atteintes organiques cérébrales :
o Etats crépusculaires épileptiques
o Pharmaco psychoses engendrées par des amphétamines, les
hallucinations (LDS).

II. Etude clinique


1. Forme typique : la BD polymorphe
 Le début : il est soudaine « coup de tonnerre dans un ciel serin » le délire se
constitue d’emblée avec tous ses attributs.
Le début est souvent précédé par des prodromes non spécifiques :
 Bizarreries des conduites
 Etat d’alerte anxieuse
 Tristesse parfois euphorie
 Trouble de sommeil
D’emblée la sémiologie est intense
 Agitation psychomotrice ou sidération,
 Anxiété massive ou exaltation
 Propos délirants,
 Le sujet est envahi par des illusions, des hallucinations, des
intuitions mobilisant une forte charge affective perturbant le
comportement et la conscience.
En principe l’état somatique est normal mais un bilan s’impose.

2. La période d’état :
Dès que le délire éclate le sujet rompt avec toutes ses habitudes, sa vie antérieure, sa façon
d’être, ses convictions, ses projets antérieurs.
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a- Les thèmes délirants :


 Les idées délirantes sont polymorphes : multiples, dis parâtres, s’intriguent et se
heurtent sans systématisation subissent des variations à bref délai dont le déroulement
n’est assujetti à aucun principe logique (les mêmes faits seront chargés d’une
signification puis d’une autre différente).
 Tour à tour le sujet : peut se sentir épié, traqué puis subitement est convaincu qu’il
possède des dons magiques, qu’il est en train d’accomplir une mission fantastique.
 Tantôt le sujet à l’impression obscure :
 D’être influencé ou possédé par une force mystérieuse ;
 Qu’on devine ou qu’on vole ses pensées ;
 Qu’il est le centre de l’attention des autres.
 Tantôt les idées sont plus différenciées et s’ébauchent des thèmes :
 Mystiques ;
 Erotomaniaques (aime quelqu’un d’imaginaire)
 De jalousie
 De persécution
 De grandeur
 Un thème est fréquent et caractéristique : la dépersonnalisation
 Les impressions de modification de l’ambiance sont la règle (déréalisation)
atmosphère générale est change
 Le sujet :
 Se voit étranger dans les lieux pourtant familiers ;
 Ressent de façon insolite des relations avec des personnes proches.
 Sont inconstantes les impressions de transformations corporelles.
 Dans sa morphologie (impression de transformation du visage des
membres…)
 Ou dans son fonctionnement (impression de légèreté du corps de force
décuplée, d’insensibilité à la douleur…)
b- Les mécanismes délirants :
Ils sont multiples :
 Interprétations délirantes ;
 Intuitions délirantes ;

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 Imaginations ;
 Hallucinations :
 Auditives verbales et non verbales
 Visuelles
 Tactiles et anesthésiques
 Psychiques
 Automatisme mental
c- Organisation ou structure délirante
Le délire dans la bouffée délirante est non systématisé, non organisé
3. Les signes physiques :

III. LES FORMES CLINIQUES


A. Les formes étiologiques :
1. Certaines BD sont sans causes
2. Les BD peuvent être dues à l’intoxication, à l’infection, au traumatisme du
crâne avec 1 note confusionnelle.
3. Les bouffées délirantes induites par la puerpéralité, elles surviennent dans la
semaine qui suit l’accouchement.
4. Les BD avec épilepsie ;
5. Les formes avec hystérie : elles se caractérisent par l’agitation et le délire
érotique.

B. Les formes symptomatiques


1. La forme paranoïaque : il y a un délire avec tendance à la
systématisation ;
2. La forme PMD : c’est une forme mixte délirante de la PMD
3. La forme hystérique : c’est une forme délirante où la patiente se
prend pour la sainte vierge ;
4. La forme schizophrénique : c’est ce qui a valu le nom de
schizophrénie aigue de la nosographie anglo-saxonne.

IV. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL :


 Un mode d’entré dans la schizophrénie ;
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 Une manie délirante : dans le cadre d’une PMD (psychose maniaco dépressive), hyper
familiarité, fuites des idées, association par assonance
 La confusion mentale : il y a une désorientation temporo-spatiale.
 Paroxysme épileptique : il faut faire EEG ;
 Une ivresse pathologique ;
 Psychoses toxique (LSD, amphétamines).
V. EVOLUTION
 Episode régressif et unique 50% des cas sans conséquences sans lendemain ; la
guérison est obtenue en quelques jours ou quelques semaines. Guérison brutale ou
progressive. Fluctuation dépressive de l’humeur, la durée moyenne d’hospitalisation
est de 15 jrs à 2 mois ;
 Possibilité de récidive ;
 Chronicisation :
 De façon cyclique en épisode dysthymique
 De façon permanente : mode d’entrer dans la schizophrénie, constitution d’un
délire chronique PHC (psychose hallucination chronique), paranoïa
VI. PRONOSTIC
1. Bon pronostic :
 Le début brutal (de facteur déclenchant)
 Absence de personnalité pré-morbide
 Brièveté de l’accès
 Participation thymique
 Polymorphisme des thèmes et de mécanismes
2. Mauvais pronostic :
 Début subaigu précédé de manifestation insidieuse
 Personnalité prémorbide
 Symptomatologie schizophrénique
 Résolution incomplète, persistance des délires
 Critique imparfaite du délire
VII. TRAITEMENT
2. Impératifs :
 Un traitement aux neuroleptiques

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 Une surveillance clinique sur plusieurs mois.


1. Traitement d’urgence :
 Instauration sans délai et par voie IM de neuroleptiques sédatifs. La lévomépromazine
(Nozinan®) chez l’adulte une ampoule de 25 mg IM matin, 2amp IM le soir,
halopéridol (Haldol®) inj 5mg amp de 2 ml avec une posologie de 10 mg à 15 mg
IM/jours. En cas de réaction aux NL donner le correcteur comme l’artane ® 2mg ou
5mg le matin de préférence.
 Surveillance pluriquotidienne : de l’alimentation, de l’hydratation, de l’état de
vigilance, du pouls, de la TA, de la température, du comportement du sommeil, de la
tolérance aux neuroleptiques et de l’état thymique.
Relai per os sous forme de solutés buvables, corriger l’hypotension artérielle par l’hept-A-
myl.(peur augmente la tension)
La durée moyenne du traitement neuroleptique est 2 à 3 mois. La durée d’hospitalisation
est 15 jrs à 2 mois.
Si apparition d’un syndrome dépressif donner un antidépresseur – comme le laroxyl ou
l’anafranil.

LES MOYENS THERAPEUTIQUES UTILISES EN PSYCHIATRIE :

Ils sont très nombreux ils comprennent les thérapeutiques biologiques, les thérapeutiques de
choc et les psychothérapies

Les thérapeutiques biologiques :

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Elles concernent l’utilisation de médicament qu’on peut désigner par la chimiothérapie, ces
médicaments utilisés en psychiatrie comprennent (les neuroleptiques, les antidépresseurs, les
anxiolytiques ou tranquillisants et les hypnotiques) ou psychotropes.

Les Neuroleptiques :
I) Définition :
Ce sont des médicaments définis par la réunion de 5 critères déterminés par DELAY et
DENIRER en 1957 ces critères sont :
 Création d’indifférence psychomotrice
 Diminution de l’agressivité et l’agitation
 Réduction des troubles psychotiques aigues et chroniques
 Création d’effets secondaires neurologiques et neurovégétatifs
 Action sous corticale prédominante
II) Classification :
Il existe plusieurs classifications des neuroleptiques
1) Classification chimique :
 Les réserpiniques :
Ils sont issus de la racine de rauwolfia serpentina, ils sont abandonnés à cause de leurs
effets secondaires (hypotension)
 Les phénothiazines :
 Le LARGACTIL® (chlorpromazine)
Cp 25 mg, 100mg, goutte 4%, goutte : 1mg, inj 5 ml, 25 ml, 2 ml, 50 mg
 NOZINAN® (levomépromazine)
Cp 25 mg, 100 mg, goutte 4% 1 goutte : 1mg ; inj 1ml à 25 mg
 Les Butyrophénones :
 HALDOL® (halopéridol)
Cp 2mg, 5 mg, goutte 2% inj; 1 ml: 5 mg
DROLEPTAN® (Droperidol)
goutte 4% inj. : 10ml : 50mg
Dans les grandes agitations : 1 amp toute les 6 heures
 Les Benzamides :
 Le précurseur est la Métoclopramide PRIMPERAN®
Qui est antiémétique et antipsychotique

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 TIAPRIDAL® (tiapride)
Cp. 100 mg, inj 100 mg
IL est sédatif, antipsychotique indiqué dans le délire éthylique ou alcoolique.
 BARNETIL® (Sultopide)
Cp 200 mg, inj 1 ml : 200 mg
Il est antipsychotique incisif c’est la médication de l’urgence psychiatrique
 DOGMATIL® (sulpinide)
Gel de 50 mg, cp. 200 mg
Il est incisif, très peut sédatif, très désinhibiteur anti-ulcéreux indiqué dans les
psychoses aigues, dans les délires chroniques et dans toutes les schizophrénies
 SOLIAN® (Amisulpiride)
Cp 50 mg, 100 mg, 200 mg inj 100 mg
IL est indiqué dans les schizophrénies

2) Classification thérapeutique
Classification SELON LAMBERI ET REVOL
Pour ces 2 auteurs, les neuroleptiques sont classés selon un axe horizontal avec à gauche les
neuroleptiques sédatifs à l’extrême le NOZINAN a droite les neuroleptiques incisifs à
l’extrême l’haldol. Au milieu de l’axe on a le largactil
Nozinan Largactil Haldol

Incisifs Sédatif

III Indication thérapeutiques :


Les principes effets recherches avec les neuroleptiques sont :
- la sédation
- l’effet antipsychotique réducteur
- l’effet antipsychotique désinhibiteur
Les NL trouvent leurs meilleur indication dans les psychoses aigues (Comme les bouffées
délirantes, l’accès maniaque) dans les psychoses chronique (la paranoïaque, la psychose
hallucinatoire chronique).
Les NL sont prescrits dans le traitement des états psychopathiques dans les névroses
obsessionnelles et les affections psychosomatiques.

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IV Les effets secondaires des NL :


1° Les accidents rares et graves :
- la mort subite
L’agranulocytose elle est rare et foudroyante, imprévisible se voie avec les phénothiazines
- les leucopénies
- les ictères cholestatiques (largactil)
- le syndrome malin (syndrome pâleur), il y a une hyperthermie surtout provoquée
par les neuroleptiques désinhibiteurs inj, il y a une élévation progressive de la
température plus un syndrome neuro-catatonique et des troubles respiratoires. Il
faut arrêter les neuroleptiques et réanime. Le pronostic est meilleur depuis le
traitement par le dantrôlème DANTRIUM

2° Les incidents :
a) Les troubles psychiques
- une somnolence, une asthénie, une fatigue
- un émoussement affectif
- un état d’indifférence psychomotrice
- un état dépressif avec l’ HALDOL
- un état confusionnel (effet des antiparkinsoniens de synthèse comme l’ARTA
NE
- Etat d’angoisse avec les neuroleptiques désinhibiteurs
b) les troubles neurologiques :
 les effets extrapyramidaux : syndrome pseudo-parkinsoniens avec okinésie,
hypertonie, tremblement. On les traite avec l’ARTANE ou les antiparkinsoniens de
synthèse (APS)
Les troubles hyperkinétiques :
Une impotence au niveau du membre inférieur (Akathisie Tasikinesie)
On les traite avec le THERALENE® (Alimémazine) ou les tranquillisants.
 Les crises dyskinétiques
On note l’opisthotonos (en chien de fusil), un torticolis, les crises oculogyres (les yeux
prennent une direction)
On les traite avec l’ARTANE ou les APS.
 Les dyskinésies tardives

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Elles se voient après un traitement de plusieurs mois ou après une diminution des posologies
habituelles, entraînent des mouvements choréiformes intéressant la bouche et la langue, il n’y
a pas de traitement spécifique il faut penser a ces complication dès l’institution du traitement
c) troubles végétatifs et cardiorespiratoires
On note une lipothymie, une hypotension orthostatique, se voit avec les neuroleptiques
sédatifs
La sécheresse de la bouche, constipation rétention d’urine, et les troubles de l’accommodation
d) troubles endocriniens
Ils sont dus à la diminution des stimulines hypophysaires par l’intermédiaire des releasing
factors (RF) ce sont :
Le syndrome aménorrhée galactorrhée dus aux benzamides comme le DOGMATIL®
- La prise de poids, obésité de 20 à 30 kg
- l’impuissance sexuelle, la frigidité
- La glossite par avitaminose B
e) Autres :
La photosensibilisation, l’ictère chole statique d’évolution bénigne induit par le
LARGACTIL®, l’apparition de couleur propre sur la peau

V Contre indication et précaution d’emploi :


Ce sont :
 Les maladies neurologiques : Myasthénie, la maladie de Parkinson
 Les comas barbituriques et alcooliques
 Les hémiplégies récentes
 Antécédents d’agranulocytoses toxiques
 Les inhibiteurs de la mono amine oxydase (IMAO)
 Le glaucome a angle fermé
Il faut utiliser les NL sédatifs à faible dose chez les vieillards, les NL comme l’HALDOL et le
DOGMATIL chez la femme enceinte.

LES ANTIDEPRESSEURS
I Définition :
Ce sont des substances capables de ramener à la normale une humeur dépressive c’est à dire
de faire disparaître une tristesse pathologique.
Les antidépresseurs agissent électivement sur l’humeur en la stimulant.
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Dans la classification des psychotropes de DELAY et DENIRER les AD appartiennent à la


classe des psychoanaleptiques et dans le sous-groupe des thymo-analeptiques

II Classification :
1° classification chimique :
Nous pouvons classer les AD chimiquement en :
- antidépresseurs tricycliques
- AD IMAO (inhibiteur de la mono aminée oxydase)
- AD non tricyclique, non IMAO
A° les antidépresseurs tricycliques ou dérivés de l’imipramine :
Le chef de fil est l’imipramine ou TOFRANIL les plus utilise dans notre pratique
psychiatrique sont :
- l’ANAFRANIL (clomipramine)
cp 10 mg, 25 mg 75mg
Inj Ampde 2 ml : 50 mg
Posologie
Chez l’adulte 50 à 75 mg) j
Il est désinhibiteur et prescrit dans les dépressions avec forte inhibition
- LAROXYL (amitryptiline)
Cp 25 mg 50 mg gtte 4% : 1gtte : 1mg
Inj Amp de 2 ml : 50 mg
Posologie
Chez l’adulle 50 à 75 mg/J
Il est sédatif et prescrit dans les dépressions avec agitation
- SURMONTIL (trimipomine)
Cp 25 mg, 50 mg ; 100 mg gtte 4% : 1 mg
Posologie
Adulte 50 à 75 mg C’est le plus sédatif des antidépresseurs
B° les antidépresseurs IMAO :
Ce sont les AD d’utilisation rare à cause de leur interaction avec les autres médicaments
Il y a les hydraziniques comme marsilid (Iproniazide) IMAO A, les non hydraziniques comme
humoryl (Toloxalone) IMAO non A.

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C° Les nouvelles structures


Ce sont les AD non tricyclique, non IMAO
- LUDIONIL (maprotilène)
Cp 25 mg, 75 mg
Posologie
50 à 75 mg chez l’adulte
- ATHYMIL (muasérine)
Cp 10 mg, 30 mg, 60 mg
Posologie
- VIVALAN (viloxazine)
Cp 100 mg, inj 100 mg
Posologie
½ cj ji

2° Classification thérapeutique des effets cliniques de L00 et Zarifian :

Psychotoniques ou
désinhibiteurs

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AD psychotoniques IMAO
- survector
- vivalan (utiliser en cas de cardiopathie)

AD Intermédiaire - Toframil
- Anafranil

AD sédatifs - laroxyl
- Ludiomil
- Athymil
- Surmontil

Sédatif

III Indication des antidépresseurs :


1° Les dépressions
- Accès mélancoliques dans toutes ses formes
- dépressions psychogènes
2° Autre Indications :
- La Névrose obsessionnelle
Les AD tricycliques mais aussi les IMAO A à des doses habituelles même à l’absence d’un
syndrome dépressif peuvent diminuer la symptomatologie (obsessions – rituelles)
- Panic attack ou attaques de panique : (crises anxieuses aiguë)
Les tricycliques ont une l’apparition curative et préventive

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- psychoses chroniques :
Les AD sont utiles lors de l’apparition de syndromes dépressifs mais parfois aussi pour lutter
contre l’inhibition
- La démence

IV Effets secondaires des AD


a) liés à la nature de la maladie
1) Risque de suicide par lever d’inhibition : avant la levée de la dépression alors que
l’angoisse persiste
2) Inversion de l’humeur :
C’est la survenir d’un épisode manique à la suite d’une amélioration surtout dans les
psychoses maniacodépressives P.M.D unipolaire ou bipolaire
3) Activation d’un délire chez les psychotiques :
Ces trois risques sont réduits pour l’association de l’AD avec un neuroleptique sédatif comme
le NOZINAN ou à des Benzodiazépine à forte dose.
En ambulatoire on choisira les AD plus sédatif
b) liés a l’utilisation des tricycliques :
1) Effet centraux :
- tremblement fin des mains et de la langue :
Sans hypertonie musculaire
- Dysarthrie
Le syndrome tremblement dysarthrie s’estompe lorsqu’on réduit la posologie.
Activation d’une épilepsie
(E.E.G préalable).
En cas d’Epilepsie il faut augmenter la couverture antiépileptique
- Insomnie
Elle se voie avec les AD qui n’ont pas des propriétés sédatives, il faut associer un
anxiolytique
- Apparition d’un état confusionnel
Lié aux effets anticholinergiques centraux lors des fortes doses chez le vieillard ou association
d’un anticholinergique central. Exemple Artane
2) Effets Périphériques :
- Anticholinergique

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 Sécheresse de la bouche
 Tachycardie
 Constipation
 Rétention d’urine, dysurie
 Troubles de l’accommodation
- Effets Adrénolytique
Hypotension orthostatique, garde le malade au lit si les posologies sont élevées
 Sueurs et bouffées de chaleur
 Troubles de la conduction cardiaque
 Accidents hématologiques
 hyper connophilie
 Agranulocytose (ludiomil, Athymil)
 Anémie hémolytique aigue avec Insuffisance rénale aiguë
3) Autres effets Indésirables :
Céphalée, vertige, difficulté érection, retard d’éjaculation pas d’effets tératogènes démontrée
mais non prescription à la femme enceinte dans les 3 premiers mois de la grossesse
c) liés à l’utilisation des IMAO :
Hypotension orthostatique vertige, constipation, sécheresse de la bouche, trouble de
l’accommodation, hépatite toxique polynévrite carencielle

V contre-indication et précaution d’emploi


a) contre indications
1) contre indication des tricycliques
 Glaucome a angle fermé
 Adénome de la prostate
 Trouble du rythme cardiaque, infarctus du myocarde récent,
insuffisance cardiaque
 maladie de Basedow
La grossesse tout traitement durant les 3 premiers mois si non préfère le TOFRAMIL
2 Contre indications aux IMAO :
- Insuffisance cardiaque
- Insuffisance rénale
- Insuffisance hépatique
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- Phéochromocytome
- Antécédent d’Ictère
- Association médicamenteuse à l’origine d’interaction

B° Précaution d’emploi
a) avec les tricycliques
Surveillance clinique chez le sujet âgé à la recherche surtout le soir des 1 ers signes de
syndrome confessionnel
Surveillance ECG en cas de trouble du rythme, la conduction ou chez le coronarien
b) avec les IMAO :
Prescription en hospitalisation après un bilan biologique et sous surveillance de la TA.
Pas d’anesthésie même locale.
Les tricycliques ni peuvent être prescrit que 15 jours minimum après l’arrêt des IMAO

C° Interaction médicamenteuses
1 Avec les tricycliques
Pas d’association avec les IMAO du fait du risque de collapsus cardiovasculaire
- Du fait d’une élimination lente des IMAO, les IMAO doivent être interrompu avant de
les substituer à un AD tricyclique. Le passage des tricycliques aux IMAO ne nécessité
que 4 à 5 jours d’arrêt des tricycliques.
- On peut associer sans problème et sans délai les tricycliques et les IMAO A sélectifs
comme (HUMORIL)
2) Avec les IMAO non A sélectifs :
Association interdite avec :
- Les amines vasopressives sympathicomimétique comme l’heptaminol
- Ephédrine et dérivés
- Vasoconstricteur, locaux (gouttes nasales)
- Stimulant et β bloquant (α et β récepteurs)
- Hypotenseurs
- Morphine et analgésiques centraux de synthèse
- Les barbituriques
- Amphétamines et anorexigène
- Les AD tricycliques

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- Le régime riche en tyramine (fromage)


- Anesthésiques généraux
- Absence de contre indication avec les IMAO A
D) Traitement des effets secondaires :
1°traitement des symptômes neuropsychiques :
- insomnie : donner des AD sédatifs, des tranquillisants ou des hypnotiques
- syndrome dysarthries tremblement :
- réduire les posologies des AD ou donner de l’Atrium 300
- convulsion :
Donne les anticomitiaux non barbituriques (RIVOTRIL URBAMIL)
2) Traitement des symptômes végétatifs et vasculaires
- sécheresse de la bouche
On donne sulfarlem S25
- Constipation
Faire des lavements évacuateurs on donner des laxatifs inertes
- dysurie
Réduction ou suppression des AD et donner un neuroleptique sédatif comme le NOZINAN
- hypotension artérielle
Donne l’heptamyl, effortif
E) l’arrêt du traitement :
Quant ?
2 à 3 mois minimum après la guérison du syndrome dépressif.
L’arrêt si fait progressivement sur 2 mois en surveillant les signes de rechute

LES TRANQUILLISANTS OU ANXIOLYTIQUES :


I Définition :

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Depuis 1961 les tranquillisants ou anxiolytiques comprennent d’une part les benzodiazépines
(BZD) et d’autres parts les carbamates. Il existe d’autre substance qui posséderait des effets
anxiolytiques :
- De nombreux neuroleptiques sédatifs sont proposés comme anxiolytique à faible dose
- Les hypnotiques surtout barbiturique sont proposes comme anxiolytiques
- Certains antidépresseurs sédatifs sont prescrits pour des propriétés anxiolytiques

II Classification des tranquillisants


On distingue les tranquillisants BZD et les non BZD
Les BZD possèdent des propriétés cliniques analogues :
- Anxiolytiques sédatives et hypnotique anti-convulsivantes
- Myorelaxantes
Les BZD les plus utilisés sont :
 Le LEXOMIL Cp 6 mg
 Le LYSANXIA CP sécable 10 mg, 40 mg
 Le TRANXENE Gel 5 mg, 10 mg, 15 mg, 50 mg, Inj 25 mg, 50 mg
 URBANYL CP sécable 10 mg, 20 mg
 VALIUM (DIAZEPAM) Cp (ou gel) 5 mg, 10 mg, Inj 10 mg
 XANAX Cp 0,25 mg ; 0,5 mg
Il existe des BZD proposes comme hypnotiques ce sont :
 MOGADON Cp 5 mg
 ROHYPNOL Cp 1 mg, 2 mg
La demi-vie est le temps que met un produit pour l’élimination de la moitié de sa quantité
dans l’organisme. On peut classer les BZD en fonction de la durée de la demi-vie
 Les BZD de longue durée :
Pour lesquels la demi-vie est inférieure 20 h
Exemple : VALIUM, TRANXENE, LIBRIUM
 Les BZD de durée intermédiaire
La demi-vie est entre 5 et 20 h
Exemple : LEXOMIL, VICTAN (cp 2 mg)
 Les BZD de durée courte
La demi-vie supérieur 5 h
Exemple : HALCION (cp 0,25 mg)

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III Propriétés thérapeutiques :


Les BZD ont en commun 4 effets thérapeutiques :
- Effet Anxiolytique
- Effet sédatif et hypnotique
- Effet Anti-convulsivant
- Effet myorelaxant
a) Effet Anxiolytique :
Les BZD sont des tranquillisants qui diminué l’agressivité et atténues les anomalies de
comportement induit, par la peur, les frustrations ou l’inadaptation à un environnement qui est
perçu comme hostile
b) Effet sédatif et hypnotique :
Il apparaît pour des doses plus élevées que celle requise pour l’action anxiolytique. Cet effet
peut être apprécié par la simple observation par la mesure de l’activité motrice, par la
potentialisation des hypnotiques ou la disparition de réflexe conditionné. Les effets sédatifs,
hypnotiques, anxiolytiques sont difficiles à individualiser en clinique.
Certaines BZD sont commercialisées pour leur propriétés hypnotiques ce sont : le
MOGADON REHYPNOL et l’HAVLANE
c) Effet anti-convulsivant
Toutes les BZD ont une action anti-convulsivant mais les doses nécessaires pour le faire ne
sont pas identiques.
3 produits sont utilisé dans le traitement l’état de mal epcleptique
- Valium – Urbanyl – Rivotril (cp 2 mg gtte 1 gtte : 0,5 inj 1 ml : 2 mg
d) Effet myorelaxant :
Toutes les BZD sont myorelaxantes mais a des doses supérieures a celle qui permettent de
retrouver leur effet anxiolytique.

IV Effet indésirable :
- effet amnésiant
C’est une propriété commune a toute les BZD il s’agit d’une amnésie antérograde portant sur
l’heure ou les heures qui suivent l’administration. Son installation est progressive.
- Troubles de la vigilante

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A type de somnolence ou de confusion traduisent avant tout le surdosage c’est a dire le non
respect des posologies et des précautions d’emploi
- Altération des performances
- des troubles cognitifs et psychomoteurs : peuvent être mise en évidence lors des testes qui
font appel a une vitesse de réalisation. Le résulte de la diminution de la vigilance de l’effet
myorelaxant et de l’effet amnésiant. Ils imposent des précautions d’emploi chez les
conducteurs d’engin ou d’automobile.
- Effet paradoxaux :
Dans l’immense majorité des cas les BZD ont à des doses moyennes un effet anti-agressivité
c’est pourquoi les troubles du comportement a type d’hostilité rencontres sous BZD sont
appelées effets paradoxaux.
- Dépendance aux BZD : toute les BZD sont susceptible d’entraîner une dépendance
physique objectivée par l’existence d’un syndrome d’abstinence. Ceci quand les
posologies sont élevées et la durée de traitement longue.
Il faut se méfier de certain produit comme le rohypnol, le Valium 10 mg cp

V Contres Indications et précautions d’emploi :


Il n’existe pas de contre indication absolue mais ils ne doivent être utilisé qu’après avis d’un
spécialiste chez le sujet atteint de myasthénie d’insuffisance respiratoire grave, l’allergie doit
faire renoncé au traitement.
- Donner des doses réduites au sujet ages,
- ne pas donner a la femme enceinte dans les 3 Premiers mois de la grossesse
- être prudent chez l’insuffisant rénal, hépatique ou respiratoire de même que chez les
conducteurs d’automobile et d’engin.

VI Indications :
- C’est surtout dans l’anxiété pathologique
- Certaines névroses
- Les états dépressifs associés aux antidépresseurs désinhibiteurs
- Pour éviter le risque suicidaire lors de la levée d’inhibition dans certains états
psychotiques.
Ils peuvent être myorelaxants en anesthésie, anti-convulsivant dans l’épilepsie et le tétanos,
parfois a des fortes doses comme hypnotique.

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LES HYPNOTIQUES :
I° Définition :
Ce sont les psychotropes qui procurent le sommeil, leur propriétés hypnotiques sont assurées
par les BZD, les phénothiazines sédatif certains barbituriques et les nouvelles molécules.
La demi-vie est le temps que met un produit pour l’élimination de la moitié de sa quantité
dans l’organisme

II les produits :
A° les BZD :
1° les BZD à action prolongée :
(Demi-vie inférieur 15h – 20h)
 Le MOGADON (Nitrazepam) : Cp 5 mg (demi-vie : 25 h)
 NOCTRAN 10 (chlorazepate + prométhazine) : Cp secable 10 mg (demi-vie : 40 h
 ROHYPNOL (flunitrazepam) : Cp secable 1 mg, 2 mg (demi-vie : 19 h). Il est
presque abandonné à cause de son effet toxicomanogène
2° BZD à action Intermédiaire : (demi-vie 5 -15 h)
 HAVLANE (loprozolam) : Cp sec 1 mg, 2 mg (demi-vie entre 10 et 18 h)
 NOCTRAMIDE (lormétazepam) : Cp sec 1mg, 2 mg (demi-vie : 10 h)
 NORMISON (Témozepam) : Capsules 10 mg, 20mg (demi-vie entre 5 et 8 heures)
3° Les BZD d’actions brèves :
 HALCION (Triazolam) : Cp sec 0,25 mg (demi-vie entre 2 et 3 h). Pour l’instant
retiré du marché à cause des accidents.

B° les Phénothiazines :
 NOPRON (Nioprazine) Sirop
 MEPRONIZINE (Méprobamate + Prométhazine) : Cp sec 400 mg

C° les nouvelles molécules :


 IMOVANE (Zopiclone) : Cp sec 7,5 mg (demi-vie entre 5 et 7 h)
 STILNOX (zolpidem) : Cp sec 10 mg (demi-vie entre 2 et 6 h)

D° les Barbituriques hypnotiques : En raison de leurs effets Toxicomanogènes et de la gravité


de l’intoxication aigue, leur emploi doit être proscrit

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III° la durée de prescription :


Selon la législation en vigueurs elle doit être limitée à 4 semaines

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LES THERAPEUTIQUES DE CHOC :


Les thérapeutiques de choc font parties intégrantes du thérapeutique en psychiatries. Elles
comportent actuellement l’insulinothérapie délaissée et l’électrochoc sous narcose ou
électronarcose ou sismothérapie dont la place reste indéniable même si elle a été réduite par la
chimiothérapie psychotrope
1° L’insulinothérapie :
Actuellement abandonnée, elle se faisait par 2 méthodes
- la cure de SAKEL
- L’insuline choc humide
2° La sismothérapie
Cette thérapie remonte en 1938 par 2 auteurs CERLETTI et BINI à Rome
a) Principe
C’est de provoquer une crise épileptiforme à l’aide d’un bref courant électrique transcrânio-
cérébral. On peut utiliser le sismothère de 2 auteurs LAPUPE et Ronde PIERE qui employait
le courant électrique de secteur de 110 a 220 V à la fréquence de 50 hertz avec une intensité
de 70 à 120 A en présence d’un anesthésiste.
On préfère l’électrochoc unilatéral car ça atténue les troubles de la mémoire. Les électrodes
sont placés du même côte du crâne : à droite chez les gauchers et à gauche chez les droitiers.
Il faut être présent au réveil du malade, pour le rassurer. La cure est de 6 à 8 séances espacées
de 2 jours
b) Indications :
- La mélancolie
On peut effectuer d’emblée la sismothérapie ou à cause de la résistance à la chimiothérapie.
- les accès maniaques lorsqu’ils sont résistants aux neuroleptiques
- les bouffées délirantes
- les schizophrénies catatoniques
- les psychoses puerpérales
- l’anorexie mentale
c) Contre-indication
1° psychiatriques
- Dépression psychogène : notamment dans le l’hystérie
- Troubles du caractère psychopathie paresthésique
- Psychoses chroniques stabilisées

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- Etats limite : états borderlines


2° Organiques :
- Toute contre- indication a l’anesthésie
- Cardiovasculaires insuffisance cardiaque coronarienne, anévrismes maladie embolique
- Emphysème grave
- Maladies rhumatoïdes
3° Neurologiques
- malformation vasculaire cérébrale (anévrisme, angiome)
- AVC récent
- Tumeurs cérébrales
- HIC : hypertension Intracrânienne
- Traitement par IMAO ou réserpiniques.

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LA PSYCHOTHERAPIE
I. Définition :
Au sens large la psychothérapie regroupe toutes les méthodes de traitement des désordres
psychiques voire les désordres somatiques en utilisant des moyens psychologiques d’une
manière plus précise la relation du thérapeute et du malade (J PLANCHE)
La psychanalyse est une forme de psychothérapie. La personnalité du ou des
psychothérapeutes compte autant que la technique retenue.
On distingue les thérapies individuelles et les thérapies de groupe ou collective

II. Les psychothérapies individuelles :


Ce sont les techniques qui se passent en duel, entre le patient et le thérapeute. On peut
distinguer :
1° la psychothérapie de soutien ou d’encouragement :
Tout médecin ou soignant la pratique parfois sans y songer, elle éloigne la peur, l’organisme
retrouve ses possibilités de lutte contre l’angoisse paralysante.
2° la suggestion :
C’est la persuasion donc proche de l’encouragement. Elle peut faire disparaître certains
symptômes névrotiques comme la paralysie ou la cécité dans l’hystérie
3° La relaxation :
Elle se propose d’amande l’hypertonie musculaire résiduelle due à la peur ou à l’agressivité
prolongée responsable des manifestations somatiques ou psychosomatiques (psoriasis,
urticaire, ulcère)
4° les psychothérapies comportementales :
La thérapeute remplace les comportements en habituels par les conduites + libre d’angoisse.

III Les psychothérapies collectives


Elles s’exercent sur des groupes relativement restreints de sujet, c’est le fait pour chacun de
confronter ses difficultés avec celles des autres.
1° le psycho drame de MORENO:
Il réunit un patient, un thérapeute et des participations auxiliaires avec lesquels des échanges
de rôle peuvent se faire. Une action dramatique est improvisée à partir d’une scène de la vie
personnelle du patient, le ou les thérapeutes élucident la problématique mise a jour et son
reflet dans celle du groupe.

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2° La psychothérapie familiale :
C’est une modalité particulière de psychothérapie de groupe plusieurs membres d’une même
famille (les parents, les grands parents, les enfants …) sont réunis au cours des séances
répétées en présence d’un ou plusieurs thérapeutes.
Le but vise est la prise de conscience par les membres du groupe familial de leur rapport
réciproque, les motivations sous-jacentes à leur propos, leur attitudes et leurs réactions
émotionnelles.

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