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◌ Le nombre croissant de personnes âgées et la complexité des problématiques dont elles sont porteuses
interrogent quant à la place qu’on leur réserve dans un système sanitaire en crise.
◌ Les problèmes de santé propres à cette tranche d’âge mettent en difficulté les démarches diagnostique et
thérapeutique, s’ajoute à cela les facteurs psychiques et environnementaux. Comment intégrer de tels
enjeux ?
◌ La difficulté pour établir une relation simple avec la personne âgée en raison des problèmes cognitifs, des
déficiences sensoriels…
1 milliard et demi d’êtres humains en 1900, elle passera selon une estimation de l’INSEE à onze milliards et demi
en 2100, soit une augmentation de plus de 700 % en deux siècles !
Des estimations calculées à partir des enquêtes décennales sur la santé et les soins médicaux ont montré que cet
allongement de l’espérance de vie s’est accompagné d’une augmentation du temps vécu sans incapacité – sévère
ou modérée – pour les hommes comme pour les femmes [1]
Représentation sociale
• La représentation sociale d’une vieillesse perçue comme inutile prend en effet des allures de tragédie en
regard d’une jeunesse sacralisée et efficace. De plus en plus nombreuses, les personnes âgées apparaissent
comme les objets tout indiqués d’une « cristallisation » des craintes collectives nées de la fragilisation socio-
économique, au risque de susciter des phénomènes d’accusation implicite à l’emporte-pièce.
• Les acteurs de santé ne sont pas indemnes de telles représentations péjoratives : il est bien connu, par
exemple, que « les vieux encombrent les services hospitaliers », notamment lorsque leur séjour s’allonge de
manière inattendue.
Le fardeau de l'aidant
• Les aidants assument un rôle très important mais non reconnu officiellement. Certaines personnes
consacrent toute leur vie ou une partie pour être au chevet d'un parent malade ou handicapé sans recevoir
d'aides ou de considération. Attention à l'épuisement.
- Forme avec avec des symptômes divers, éventuellement multiples, dont les plus bruyants n’ont parfois rien à
voir avec la maladie initialement responsable : on parle alors d’une « cascade pathologique » qui témoigne
de la fragilité sous-jacente.
Notion de fragilité :
Le terme de fragilité, on lui préfère le mot vulnérabilité qui exprime l’impossibilité de répondre de façon adaptée
à un stress, qu’il soit médical, psychologique ou social. [2]
Le cumul de pathologies chroniques installe donc l’individu dans ce fameux « syndrome de fragilité ».
Très souvent on associe le terme de fragilité aux personnes âgées « normales pour l’âge ». Cela peut entrainer
une abstention de la part de certains médecins et une autodépréciation de la part des personnes âgées eux-
mêmes.
Protection
La notion de fragilité pourrait etre redoutable si elle est érigée en principe absolu .
Barrières de lit arbitrairement posées, repas mixés, « couche d’accueil » aux urgences des hôpitaux, bracelet à
fonction GPS « anti-fugue » contrôlant par ailleurs le pouls et ses aléas, vidéosurveillance en chambre…
La prévention en gériatrie est ainsi porteuse de nombreuses questions éthiques : est-il licite d’attacher une
personne sur son fauteuil ou dans son lit pour prévenir sa chute ?
Isolement, maltraitance :
◌ Evolution de la société
◌ L'individualisme
◌ Aidants
◌ L´institualisation
[1] Cambois E, Clavel A, Robine JM « L’espérance de vie sans incapacité continue d’augmenter », Solidarité Santé, 2006 ; 2 : 7-22.