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GÉRIATRIE
3° ANNÉE
1. LE VIEILLISSEMENT : - INTRODUCTION
- CAUSES
- CONSÉQUENCES
- THÉORIES
-LE TOUCHER
-RESPIRATOIRE
-LOCOMOTEUR
-URINAIRE
5. LE TOUCHER - MASSAGE
-À L’ÉVIER
-LES DOUCHES
-LES BAINS
-LA PRÉVENTION
9. LES ANÉMIES
11.LA MÉDICATION
Le vieillissement « cet ensemble de phénomènes qui marque l’évolution d’un être vivant vers la mort »
(Larousse) est un processus physiologique et naturel qui s’impose à tous. Cependant, il existe de nombreuses
variantes individuelles et de multiples facteurs qui l’influencent. Dès lors que chacun de nous sommes plus
ou moins sensibles à tel environnement, tel vécu, telle situation, telle maladie, telle infection, nous vieillirons
tous différemment avec nos limites, nos particularités, nos adaptations.
Il n’existe donc pas UNE personne âgée dont nous pourrions décrire les mécanismes et l’avancée en âge
mais DES personnes âgées, toutes différentes dans leurs parcours. Les personnes âgées constituent une
population très HÉTÉROGÈNE qu’il convient d’approcher de manière multidimentionnelle avec un regard
renouvelé, observateur et ouvert aux mille et une facettes de l’humanité vieillissante.
Les infirmiers, les infirmières doivent être capables de relever ce défi comme celui de participer au débat
public autour des soins de santé pour assurer la qualité de la prise en charge des personnes âgées qui seront
dans l’avenir toujours plus nombreuses à souffrir de maladies chroniques et de handicaps.
La longévité est la durée maximale de la vie observée pour une espèce donnée.
Elle est de 122 ans pour l’espèce humaine ! Dans la décennie qui vient, les prévisions nous annoncent de
plus en plus de centenaires. Alors qu’au siècle dernier, on était vieux à 45 ans, il est aujourd’hui de bon ton
d’évoquer l’âge de la maturité pour les quarantenaires avec l’espérance d’années supplémentaires à vivre
dans l’épanouissement professionnel et la retraite active. Il est courant de parler du troisième âge et du
quatrième âge. Le troisième âge caractérisant les 65 – 75 voire 80 ans pour les femmes et englobant les
retraités dynamiques dont la majorité est peu concernée par les problèmes de fragilité et de handicaps. Le
troisième âge caractérise les plus de 75 – 80 ans, cette catégorie regroupe les personnes âgées les plus
touchées par la perte d’autonomie et les problèmes de santé invalidants. L’espérance de vie des femmes
reste en moyenne un peu plus élevée que celle des hommes (5 à 7 ans). Sur l’autre versant
démographique, à moins d’un nouveau et spectaculaire baby boom, le petit nombre d’enfants en moyenne
par famille ne permet pas d’atteindre un équilibre et nous aboutissons à une équation où il y a toujours
plus de personnes âgées pour de moins en moins de jeunes. Les causes de cette situation démographique
peut se résumer par :
- La baisse de fécondité,
D’ordre économique quand il s’agit d’envisager le système de pensions et les besoins sanitaires.
D’ordre familial quand on songe au soutien intergénérationnel et à la prise en charge de la personne âgée
par ses enfants ou ses proches.
D’ordre sociologique quand on regarde le paysage sociétal dans ses possibilités d’évolution, de recherche
technologique et scientifique.
D’ordre humain quand on observe notamment les phénomènes de violence vis-à-vis des personnes
vieillissantes ou encore des attitudes de rejet voire d’âgisme (l’âgisme pouvant être apparenté au racisme
et toute forme de discrimination, de stéréotypes négatifs à l’encontre des personnes âgées).
Les défenses contre les corps étrangers diminueraient avec l’ âge entraînant une augmentation de la
sensibilité aux maladies comme le cancer et aux infections comme aux maladies auto-immunes (arthrite
rhumatoïde, allergies à des facteurs environnementaux …)
La théorie neuro-endocrinienne :
Il y aurait dans le vieillissement un ralentissement de la sécrétion de certaines hormones qui ont un impact
sur les sécrétions contrôlées par le système nerveux comme par exemple le temps de réaction nécessaire
pour accepter, intégrer et réagir à un stimulus ( ralentissement de comportement interprété souvent à tort
comme surdité, manque de connaissance, de coopération, de compétences, voire de l’agressivité !).
Les infirmiers, les infirmières peuvent maintenir leur vigilance par rapport à ce phénomène pour
développer patience, réduction de leurs exigences et attentes, langage articulé lentement et
« laisser le temps… ».
La théorie psycho-sociale :
Les changements d’attitude et de comportement dans la vieillesse pourraient trouver leur origine dans ce
que la personne a vécu dans une société donnée, à un moment donné, dans son histoire de vie particulière
et unique notamment dans les phases les plus précoces (petite enfance…). Beaucoup de choses peuvent
être réactivées durant la vieillesse et les soignants être compréhensifs et démunis devant une personne
dont ils connaissent si peu l’histoire qu’ils interprètent à tort leurs propos ou attitudes comme : « à côté de
la plaque, ils perdent la tête, ils affabulent… ». L’histoire des personnes révèlent parfois de manière
inattendue par l’intermédiaire de la famille ou à l’occasion d’un moment durant lequel la personne
s’exprime plus clairement que les propos qui nous apparaissent à première vue hors sens , prennent
justement tout leur sens lorsqu’on les replace dans le contexte vécu par la personne mais si souvent
ignorés par nous qui l’approchons.
Cette théorie s’intéresse aux aspects de la croissance psychologique. Notamment développée par Jung qui
voyait dans la dernière étape de la vie un temps où l’individu fait l’inventaire de son parcours soit un temps
pour regarder en arrière plutôt qu’en avant. Pendant ce processus de réflexion, l’adulte âgé découvre
souvent que la vie lui fourni une série de choix qui une fois faits le conduisent dans une direction qui ne
peut plus être modifiée. Des regrets peuvent naître par rapport à certains aspects mais beaucoup de sujets
âgés peuvent aussi exprimer un sentiment de satisfaction face à ce qui a été accompli. D’autres auteurs
comme Neugarten notent que l’intériorité est une caractéristique du vieillissement et identifie huit
schémas d’ajustement. Parmi eux, le fait que le vieillissement sain dépendrait non pas de la quantité
d’activité sociale de la personne mais de la façon dont elle est satisfaite. Il est essentiel pour les infirmiers,
les infirmières travaillant avec les personnes âgées de les aider à identifier ce qui fût porteur de sens et
réussi comme les activités sociales actuelles qui pourraient encore être vécues dans ce sens (y compris la
fréquentation d’une autre personne dans l’amitié ou dans l’amour, ce qui redonne un élan à la vie. Ces
sentiments persistants jusqu’au dernier souffle, sachons-le !).
Les tâches développementales sont des activités et des défis que la personne doit accomplir à des étapes
spécifiques de sa vie pour atteindre un vieillissement réussi.
Erickson décrit les tâches fondamentales du grand âge comme étant celle où on est capable de regarder sa
vie comme une vie vécue avec intégrité. Si elle ne peut pas y arriver, la personne âgée risque d’être
perturbée par des sentiments de regrets et de désespoir.
Ces deux théories s’opposent. Pour la première, les personnes âgées se mettraient en retrait de la vie
sociale et trouveraient leur bénéfice dans le fait que cela leur donnerait du temps pour réfléchir sur les
réalisations de leur vie et pour accepter leurs désirs non comblés heureuses de voir leurs responsabilités
assumées par la jeune génération.
Pour l’autre au contraire, pour vieillir de façon réussie, il faut rester actif. Ainsi l’occasion de jouer un rôle
significatif dans la vie de ceux qui sont importants pour soi serait une composante essentielle du bien-être
de l’adulte vieillissant. Et, en effet, nous entendons souvent des personnes âgées dire avec tristesse voire
désespoir : « Je ne sers à rien, …Je suis un poids…. ». Nous nous penchons pour cette théorie de l’activité
dans laquelle garder une activité physique et mentale serait impératif pour maintenir la qualité de vie du
sujet vieillissant. En maison de repos, veiller à maintenir des contacts et des activités avec les enfants et
petits-enfants : un jeu, une histoire à raconter, une recette à partager ou avec les autre résidents, pouvoir
apporter son aide, aider à faire un repas… sont autant d’éléments à susciter et à préserver !
Elle met l’accent sur le fait que les traits fondamentaux de la personnalité restent inchangés, voire
accentués au cours du vieillissement. La personne qui apprécie la compagnie et une vie sociale active ne va
pas tout à coup trouver son bonheur dans l’isolement et la méditation. Celle qui a toujours apprécié la
solitude, et a eu un nombre limité de sorties et d’activités, ne va pas apprécier tout à coup de devoir
partager ses repas avec des individus inconnus et bruyants. Celle qui a l’habitude d’avoir le contrôle et de
prendre ses propres décisions, n’abandonnera pas facilement ce rôle simplement parce qu’elle vieillit. De
surcroit, la personne qui a été manipulatrice ou agaçante dans ses relations interpersonnelles pendant ses
jeunes années ne va pas soudain développer une approche différente avec l’âge. Une connaissance et une
compréhension des schémas de personnalité et de fonctionnement antérieurs peuvent donner un
éclairage bien nécessaire pour une prise en charge adéquate et réussie…
INTODUCTION :
Certaines théories font l’hypothèse que les personnes âgées qui vieillissent le mieux sont celles qui en
restant actives résistent au rétrécissement de leur monde social. Elles maintiennent ainsi des
activités de l’âge moyen, le plus longtemps possible : marche en groupe, clubs divers, voyages, vélo
et autres. Ensuite, si elles doivent en abandonner l’une ou l’autre, elles trouvent des substituts : jeux
de cartes, petits soupers, planter des fleurs, collectionner des objets ect… Comme le disait un vieil
homme : « Je préfère m’user que rouiller ». Une étude réalisée entre 1971 et 1983 aux States sur
3000 personnes âgées de 65 à 84 ans, a montré que ceux qui étaient à risques de ne pas bien vieillir
étaient : « ceux qui avaient une santé qu’ils trouvaient mauvaise, dont le conjoint était décédé, dont
l’état mental était compromis de quelque façon, qui développaient un cancer et étaient forcés de
prendre leur retraite à cause de problèmes de santé ».
Le bien-être mental, le « moral » fait entrevoir le vieillissement avec un regard plus fort et plus
serein. Ce bien-être mental peut être influencé par :
- La santé physique,
- L’activité physique,
- L’activité mentale,
- L’activité sociale,
- Le soutien social.
INTRODUCTION :
Beaucoup de personnes âgées ont des problèmes sensoriels avec les modifications normales dues à l’âge.
Ces modifications ne surviennent pas à la même vitesse ou au même moment pour chacune et peuvent ne
pas apparaître de façon évidente. En tous cas, il faut garder à l’esprit que les troubles sensoriels influent
considérablement le mode de vie, la perception négative du vécu, les interactions sociale, la capacité de
répondre au danger, la faculté à interpréter les informations, à créer de nouvelles rencontres et peut
accélérer grandement l’évolution vers la dépendance.
Il arrive fréquemment que les personnes âgées présentant des difficultés au niveau de la vision ou de
l’audition, s’isolent, ne s’aventurent plus en hors de chez elles de peur de ne plus pouvoir interagir
efficacement avec les autres ou de ne plus pouvoir lire des signaux autrefois très lisibles risquant de se
mettre en danger ou de se déplacer sur un terrain accidenté et de chuter. Si elle présente des troubles
auditifs, elle répondra de façon inadéquate dans une conversation, ce qui l’embarrassera et l’amènera à ne
plus parler !
Gardons-nous de minimiser l’impact d’une baisse de l’acuité visuelle, auditive, gustative, olfactive et
cutanée. Quand lire sans lunettes devient impossible, reconnaître un visage à l’œil nu, il est impératif de
fournir des soins ophtalmiques de qualité, de veiller à l’administration correcte de collyre, de relever les
plaintes et d’y remédier au plus tôt pour préserver le maximum du capital visuel. Il faut repérer les lunettes
sur ou dans la table de nuit, les laver tous les jours et les placer sur le nez du patient. Prévoir des visites
régulières chez le spécialiste pour les résidents en M.R. fait partie du nursing !
Au niveau des prothèses auditives, il faut prévoir le change des piles tous les 15 jours, s’organiser avec la
famille : c’est un acte de soin ! Après la toilette du visage, ne pas hésiter à fournir au patient ses lunettes,
ses prothèses grâce auxquelles il pourra nettement mieux communiquer !
En ce qui concerne les senteurs, déjeuner dans une chambre qui véhicule des odeurs de transpiration et de
selles n’est guère affriolant et suscite d’avantage la nausée que l’appétit. Déjeuner avec une protection
mouillée ou souillée est inadmissible. Il faut rafraichir le patient ; le mettre au sec est un minimum avant
de lui proposer à manger. Aérer, trouver un endroit plus confortable qu’un environnement qui sent
mauvais et prendre soin des fleurs… après la toilette, quelques gouttes de parfum, de déodorant peuvent
s’avérer souverain et remonter le moral en même temps que la fringale. Odorat et goût étant liés, le repas
sera d’autant plus bénéfique si les effluves d’une nourriture appétissante passe par là ! Enfin, manger le
nez bouché ou avec le souffle court, est un vrai travail de titan : il faut veiller à l’alléger en administrant au
préalable au repas gouttes nasales voire rinçage au L.P. et, aérosol. Installer le patient confortablement en
position bien assise, lui laver les mains si nécessaire : personne n’aime manger après être passée sur la
chaise percée et s’être souillé les mains en s’essuyant !
En ce qui concerne le toucher, vous trouverez tout un chapitre sur cette approche relationnelle
indispensable à l’humanité qu’elle soit souffrante ou bien portante. Des schémas de toucher-massage vous
seront en outre proposés et des exercices pratiques réalisés en classe.
1. LA VUE :
LES PAUPIERES :
✓ Un entropion :
✓ Un ectropion :
Il correspond à une bascule en dehors du bord ciliaire inférieur. Il en résulte
une irritation répétée de la conjonctive palpébrale et un larmoiement par
éversion en dehors du point lacrymal inférieur. Le traitement est chirurgical.
✓ Un blépharo-chalazis :
Il constitue un plis recouvrant la marge palpébrale et pouvant obturer la fente
palpébrale.
L’ORBITE :
La graisse qui tapisse l’orbite diminue, donnant l’impression que les yeux sont
enfoncés dans les orbites. Cette énophtalmie peut s’accentuer d’un degré de
ptosis (chute de la paupière).
LA CONJONCTIVE :
La dégénérescence des fibres élastiques sont responsables de la penguecula.
C’est une masse en relief de coloration jaunâtre qui siège près du limbe dans
l’ouverture de la fente palpébrale.
LA CORNEE :
L’âge est responsable de :
✓ Une diminution de transparence.
✓ Un astigmatisme
Il est dû à une perte de l’élasticité de la cornée qui tend à devenir plus
sphérique.
✓ Un arc sénile ou gérontoxon
Il est constitué de dépôts lipidiques et n’a pas toujours de rapport avec
l’hypercholestérolémie.
LA SCLERE :
Des taches jaunâtres apparaissent, contrastant avec le blanc de la sclère
normale. Il s’agit des plaques hyalines séniles localisées.
L’IRIS :
Il s’amincit, s’atrophie et se dépigmente. Il en résulte :
✓ des granulations brunâtres à sa surface,
LA PUPILLE :
L’iris s’amincissant et s’atrophiant, il en résulte :
✓ un liséré papillaire irrégulier et décoloré.
✓ Un myosis qui est le rétrécissement du diamètre pupillaire et qui diminue la
quantité de la lumière parvenant à la rétine.
✓ Une moins bonne efficacité des réponses de contraction et de dilatation
pupillaire aux changements d’éclairage.
LE CRISTALLIN :
C’est la lentille située entre l’iris et le corps vitré.
Il subit des modifications touchant les trois propriétés nécessaires à une
bonne vision : l’élasticité, la focalisation et la transparence.
✓ Perte progressive du cristallin :
Vers 45 ans l’élasticité diminue jusqu’à perdre la capacité
d’accommodation vers 60 ans. La personne âgée éprouve des difficultés
à voir de près. C’est la presbytie qui est corrigée par le port de lunettes
convexes pour lire.
✓ Modification de la perception des couleurs :
C’est en rapport avec le jaunissement du cristallin. Cette modification n’a
pas d’incidence sur la fonction visuelle.
✓ Opacification :
Le cristallin a tendance à s’opacifier avec l’âge ; ce qui entraine une
baisse progressive de l’acuité visuelle. On parle de cataracte sénile.
Seul le traitement chirurgical est efficace.
LE CORPS VITRE :
C’est un corps visqueux transparent. Sa modification entraine une liquéfaction
du milieu responsable de l’éblouissement à la lumière et des corps flottants. Ils
se manifestent par des taches sombres, mobiles et parasitent la vision d’un ou
des 2 yeux. Ces « mouches volantes » sont surtout présentes lorsque la
personne regarde un support clair.
LA RETINNE :
Elle est le siège de lésions dégénératives et de lésions d’origine vasculaires
avec pour conséquence la dégénérescence maculaire.
Le traitement se fait par laser.
Le décollement de la rétine :phosphènes (éclairs lumineux) et perte
progressive de l’acuité visuelle. Le traitement est chirurgical.
Elle n’osera plus quitter son domicile de peur de ne pas entendre la voiture qui
arrive.
La communication avec son entourage se limitant au strict minimum, elle aura
tendance à refuser les réunions familiales ou amicales. Cette absence de
stimulation peut favoriser l’apparition d’une détérioration intellectuelle et/ ou
une dépression.
Le traitement est essentiellement représenté par la prothèse auditive qui
comprend un boitier avec un récepteur, un amplificateur et un embout
auriculaire par lequel le son amplifié parvient au tympan.
Il existe plusieurs sortes de prothèses dépendant de l’esthétique et de son prix.
→les vertiges :
Le vieillissement de la fonction d’équilibration ,qui fait intervenir le système
labyrinthique et vestibulaire, est responsable d’une presby-vestibulie.
Elle se traduit par des troubles de l’équilibre avec sensation d’instabilité
survenant surtout à la marche. Ces sensations sont source d’angoisse et limitent
la personne âgée dans ses déplacements. Une rééducation vestibulaire par des
kinésithérapeutes spécialisés a des résultats encourageants et permettent à la
personne âgée de reprendre confiance en elle.
3. L’ODORAT :
→ Modifications fonctionnelles :
- baisse de l’olfaction :
- épistaxis :
- sensation d’écoulement postérieur :
- sensation d’obstruction nasale :
4. LE GOUT :
➢ La sécheresse buccale :
Peu gênante si elle relève de la sénescence mais invalidante si elle relève d’un
traitement (antihypertenseur, antidépresseur, neuroleptique…).
La sécheresse buccale associée à un e acidité buccale va favoriser la
prolifération des germes ; augmentant ainsi le risque de survenue de caries
dentaires et de candidose.
➢ La dysphagie :
La sénescence est porteuse d’une détérioration de la déglutition.
Le risque principal est celui des fausses routes en cours d’alimentation.
➢ Vieillissement « intrinsèque » :
Il est de nature chronologique et génétique et il survient sur les régions non
exposées au soleil.
Les modifications de la peau protégée du soleil sont subtiles : fines rides,
xérose (sécheresse cutanée), laxité, proliférations bénignes épithéliales.
- rides : elles résultent d’une perte d’élasticité des structures dermo-
hypodermiques.
- Kératoses séborrhéiques : c’est un épaississement épidermique avec des
kératocites chargés de mélanine. La coloration varie du beige clair au brun.
A. L’APPAREIL CARDIO-VASCULAIRE :
MODIFICATIONS DU CŒUR :
Au niveau des oreillettes, les parois vont s’amincir et leur diamètre va augmenter,
provoquant ainsi une dilatation des cavités. Ceci explique la survenue des troubles du
rythme auriculaire chez la personne âgée.
Les ventricules vont subir une hypertrophie pariétale globale et progressive du myocarde.
Cette hypertrophie est visualisée à l’échographie cardiaque mais elle ne donne aucun signe
Les myocytes (cellules du myocarde) s’hypertrophient mais leur nombre diminue. Le liquide
interstitiel sera aussi modifié et provoquera une rigidité myocardique.
Au niveau des valves, se présenteront une calcification des anneaux mitral et aortique et
du tissus collagène avec pour conséquence une perte de la souplesse des valves. Ceci
explique la présence de souffles mitroaortiques chez la personne âgée.
B. L’APPAREIL RESPIRATOIRE :
La personne âgée présente une forme en tonneau de la cage thoracique et cela est du à
l’accentuation de la cyphose dorsale.
La cage thoracique est plus rigide et moins expansive car les cartilages costaux se
calcifient et les muscles respiratoires s’atrophient. La force contractile est par conséquent
diminuée.
Le poumon devient flasque et plus dispensible. Les canaux alvéolaires et les bronchioles se
dilatent, cela est du à la diminution du nombre d’alvéoles et de la surface alvéolaire utile.
Le système trachéo-bronchique subit une modification de ses structures qui aboutit à une
obstruction plus ou moins importante des bronches et bronchioles, d'où une diminution de la
quantité d'air arrivant aux alvéoles avec pour conséquence une moins bonne oxygénation du
sang.
Au niveau alvéolaire il existe une distension des alvéoles par perte d'élasticité ce qui
occasionne une baisse de la ventilation alvéolaire, avec deux conséquences : une plus grande
vulnérabilité de l'appareil respiratoire aux infections, une moins bonne oxygénation du sang.
- une plus grande vulnérabilité de l'appareil respiratoire aux infections, le sang étant moins
oxygéné le teint devient plus terne, jusqu'à une couleur violine ; l'essoufflement augmente.
Les reins sont l'objet d'un ralentissement fonctionnel : la perfusion sanguine du rein est
égale à 20% de celle du jeune de 20 ans et la filtration à 80 ans, baisse de 50%. Il s'en suit
une accumulation de déchets, l'urée sanguine augmente. La capacité du rein à éliminer les
déchets, (ou Clairance, Clearance de «to clear», nettoyer) baisse de 30% environ et on doit
en tenir compte pour adapter les doses des médicaments à élimination rénale.
La miction, chez l'homme, débute plus lentement, le jet n'a plus la même vigueur et n'en
finit plus de se terminer.
La femme passe plus rapidement que l'homme à l'incontinence à cause des grossesses qui
ont entraîné une descente de la vessie (cystocèle).
Les problèmes de dépendance, au niveau de l'élimination urinaire n'affectent pas toutes les
personnes âgées, mais les transformations physiologiques liées au vieillissement peuvent
contribuer à la formation de tels problèmes lorsque certains facteurs sont présents. Parmi
ceux-ci, notons les transformations physiologiques de l'appareil locomoteur ainsi que
certains facteurs environnementaux. Lorsque les changements de l'appareil locomoteur
réduisent la mobilité d'une personne âgée, la fonction d'élimination urinaire peut en être
affectée. Des WC trop éloignées ou un environnement inconnu augmentent de beaucoup la
probabilité d'un problème de dépendance dû aux circonstances et non au vieillissement.
DÉFINITION :
Le Toucher-massage est une intention bienveillante qui prend forme grâce au toucher et à
l’enchaînement de gestes sur toutes parties du corps, qui permet de détendre, relaxer, remettre en
forme, rassurer, communiquer ou simplement procurer du bien-être, agréable à recevoir et qui plus
est pratiquer ( J.Savatofski : pratiquer le toucher-massage 1998 )
Il rappelle qu’il ne suffit pas de savoir faire mais il implique un savoir-être qui est l’essentiel de la
relation aux soins.
Or, le concept du Toucher-massage rappelle justement le lien intime qui existe entre les qualités au
toucher – actions informelles, intuitives, relationnelles, mais aussi présence et écoute bienveillante-
et le massage – gestuelle plus élaborée aux multiples effets bienfaisants.
Le Toucher-massage définit un type de démarche, d’attitudes, de gestes ; une façon de faire et d’être. Le
Toucher-massage ne s’intéresse pas directement aux muscles et tendons, mais à la personne dans sa globalité.
Cette approche se distingue donc totalement de la kinésithérapie (axée sur la récupération fonctionnelle) dans
la forme, dans la finalité et par les techniques utilisées.
Cette démarche est davantage « attitude » que technique, humaine que mécanique, elle fait appel aux qualités
d’empathie et de bienveillance, que nous souhaiterions tous pouvoir exprimer et vivre au quotidien.
BUTS :
Grâce à des gestes simples et naturels, le Toucher-massage offre aux soignants la possibilité
d’améliorer la qualité de leurs soins et de leurs relations avec les soignés.
Quel que soit le service dans lequel vous exercez, à l’hôpital ou à domicile, le Toucher-massage
vous permet d’accompagner les soins, et donc de mieux soigner, car il calme, rassure, détend…
tout en instaurant une relation plus authentique et plus humaine.
INTRODUCTION :
Tout en gardant le concept de Joël Savatofski, nous allons aborder les différentes toilettes.
Prenons en compte la personne âgée dans sa globalité. Ce concept repose sur la « manutention
Ces concepts reposent sur le fait qu’en accompagnant les personnes âgées en sollicitant leur
participation aux gestes de leur vie, les soignants peuvent réduire le taux de grabataires de plus de
la moitié !
- l’hygiène
- la communication verbale et non verbale
- la réhabilitation
- la prévention des dégradations
- le confort du patient et du soignant
- l’économie
1° but : l’hygiène :
C'est par définition, l'objectif de la toilette, souvent le seul enseigné. Or les protocoles classiques enseignés sont
De même, nous savons que dans un lavage, si le savonnage permet de décoller les particules
souillées de la peau, seul le rinçage permet leur évacuation. En réanimation, l'eau de la cuvette est
changée en moyenne 3 fois, 2 fois en chirurgie orthopédique, souvent une seule fois dans les autres
services, et parfois jamais. Comment, dans ces conditions, pouvoir rincer le patient autrement
qu'avec de l'eau savonneuse ?
Ceci est normal, car la communication humaine obéit à certaines règles. L'émetteur (ici le soignant),
envoie un message verbal (par exemple bonjour), vers un récepteur, le patient. Mais en même
temps, l'émetteur attend une réponse, en temps réel, pour continuer sa conversation. Ce retour
s'appelle le "feed back", c'est à dire nourrir en retour.
retour.
Pour continuer une communication, il est normal, d'attendre une réponse. La plupart du temps, la
réponse est non verbale, c'est à dire une mimique, une simple expression de compréhension. Dans
une communication entre un patient et le soignant, ces communications non-verbales représentent
plus de 80% du total des communications. Si le patient est incapable d'envoyer un feed back, une
réponse verbale ou non verbale, alors très rapidement la communication verbale du soignant
s'arrête.
Il ne faut pas culpabiliser car le silence est naturel. Mais comment l’accepter ? Comment supposer
qu’il s’agit d’une démarche d’aide ? Si le silence est naturel, sachons bien que la parole est
professionnelle et qu’elle se travaille. Nous devons nous entrainer à avoir des communications du
style « Madame, je vais vous laver le visage ». Nous devons prévoir et décrire nos gestes ( « je
vous lève le bras… »). Cela peut paraître évident et pourtant, il faut s’entraîner. En décrivant ainsi
les gestes, la parole peut devenir automatique.
Parfois il faut utiliser une communication « directive » : « lever le bras, monsieur ». S’il n’y a pas
de réponse, il faut attendre 2 à 3 secondes et répéter ce même ordre. S’il n’y a toujours pas de
réponse, il faut reformuler : « monsieur, mettez le bras en l’air ».
Il s’agit du toucher : la sécurité des mobilisations, la douceur des manipulations sont indispensables
au soignant et au patient.
Plus un patient est difficile, plus nos gestes risquent d’être inadaptés, en contradiction avec ce que
nous voulions faire. D’où l’utilité de former les soignants au toucher tendresse.
Dans ce toucher si particulier, la douceur tient le rôle principal. C'est pourquoi nous supprimons les
saisies en pince, qui non seulement font mal, provoquent des hématomes sur les avant bras des
patients âgés, et même parfois des plaies; mais aussi sont très agressives sur le plan psychologique.
Avez vous déjà vu des amoureux se balader en se tenant par le poignet. Jamais. Mais chaque fois
que dans votre vie quelqu'un vous a pris par le poignet, en "pince", cela été pour vous punir. La
mémoire de ces punitions liées aux saisies est profondément inscrite dans notre cerveau limbique,
siège de toutes les émotions, de tous les souvenirs liés a un état corporel.
Nous n'avons pas le droit de faire un geste à la place d'un patient, sauf bien sur pour des raisons
psychologiques, médicales ou humaines prioritaires. Tout simplement parce que le mouvement,
c'est la vie. Tout ce qui vit bouge. Le mouvement est indispensable à la création et la conservation
de la santé.
Chez le patient âgé, la conservation de l'intelligence sensori-motrice doit être aidée par le soignant
au cours de la toilette. Donner un gant au patient pour qu'il se lave le visage n'est pas seulement un
entraînement physique, mais aussi un moyen pour le patient de conserver la base de l'intelligence.
L'aide totale, par l'absence de mouvement orienté (les praxies), enferme le patient dans la paresse
neurologique, puis la dégradation intellectuelle.
Le système circulatoire: Il existe trois systèmes de remise en pression du sang veineux: La pompe
veineuse plantaire, d'abord, qui lors de la marche chasse le sang stocké dans la voûte plantaire vers
la jambe. Le massage des veines, ensuite, par l'action des contractions musculaires qui, de
contractions en contractions, ramène le sang vers le coeur droit, l'action de la respiration enfin qui
par l'augmentation de la pression abdominale continue le travail des deux autres systèmes.
Une toilette doit aussi prévenir certaines dégradations corporelles. Depuis des décennies
maintenant, la prévention des escarres fait partie du rôle des soignants. Les résultats sont là: une
diminution très importante du nombre des plaies, mais surtout de leur gravité.
Le patient peut avoir des escarres. La douche prévient largement les escarres, sans doute à cause de
la vasodilatation réflexe qu'elle provoque. L'indication de douche est donc une prescription
infirmière qui entre dans le cadre de la prévention des escarres. Le rôle des AS et des infirmières est
donc fondamental, et celui de la toilette déterminant.
La toilette, enfin doit répondre à un désir de confort du patient. Etre bien lavé, bien rasé,
confortablement vêtu seront les exigences des patients de demain. Le respect de la pudeur nous
semble aussi fondamental. Les chambres communes, l'absence chronique de paravent, ne répondent
pas à ces besoins.
De nombreux soignants affirment que les personnes âgées n'aiment pas la douche. Des études (CEC
1999) ont été menées et le résultat est plutôt surprenant ! 56% des personnes interrogées aimeraient
bénéficier d’une douche au moins 1X/semaine.
Il ne faut pas oublier enfin le confort du soignant, qui nous paraît indissociable de celui du patient.
Comment effectuer une toilette correcte sur un lit trop bas? Avec un soignant mal installé,
travaillant sur un lit trop bas, en long séjour, le massage préventif dure en moyenne entre 20 et 30
secondes au lieu des 5 à 10 minutes prévues dans les protocoles. L'arrivée dans les services des lits
à hauteur variable apparaît donc comme un facteur d'amélioration de la qualité de soin.
Parmi tous ces buts, n’oublions pas l’aspect économique ainsi que l’évaluation et l’évolution.
-Toilette au lit:
C'est la toilette de loin la plus répandue, c'est encore souvent la seule enseignée, c'est à dire avec
un ou des protocoles, un entraînement.
La douche au lit:
Encore très rare, la douche au lit est un fabuleux outil qui est arrivé sur le marché en 1998.
- Les bains : Le bain en baignoire traditionnelle tend à disparaître pour les patients grabataires.
Les difficultés de manutention en sont sans doute un des causes principales. Souvent maintenant
les bains sont réservés à des patients dont l'état nécessite une immersion longue dans des bains à
visée thérapeutique (traitements de la peau).
De plus en plus de services s'équipent de baignoires modernes, souvent à hauteur variable, parfois
à jets et à bulles.
- les douches:
En hôpital, la douche est souvent proposée à des personnes autonomes, c'est à dire se
débrouillant seules, alors que la douche est un formidable outil de réhabilitation, par l'effort de
verticalisation qu'elle demande. L'organisation des toilettes apparaît ainsi comme un outil de la
démarche de soin, préservant au maximum une "image de soi" positive.
En très grand développement depuis une dizaine d'années avec l'arrivée des concepts
gérontologiques dans le soin. Elles remplacent de plus en plus la toilette au lit pour des patients
semis- grabataires, favorisant une aide partielle qui oriente le soin vers la recherche de
l'autonomie. Réalisée dans un espace privée, elle démédicalise le soin en institution. Le patient fait
ainsi la toilette devant un miroir, et garde ainsi une identité propre, relié au temps qui passe...
Malgré les quelques possibilités proposées, la toilette au lit reste celle qui est privilégiée en
institution, il est temps que nous prenions les choses différemment et tenons compte de la
personne et adoptons la toilette à son degré d’autonomie : n’oublions-pas que ce n’est pas parce
qu’il s’agit d’une personne âgée qu’elle n’en reste pas moins une personne à part entière.
INTRODUCTION :
De plus en plus, en milieu hospitalier, que ce soit à l'hôpital ou en clinique d'ailleurs, l'utilisation des
techniques de surveillance des patients comme les cathéters urinaires, la mesure de la pression
veineuse centrale, l'implantation de prothèses, les perfusions etc. sont des techniques
favorisant l'apparition des infections hospitalières. Il en est de même de certains traitements utilisés
par voie intraveineuse surtout quand ceux-ci sont de longue durée (voie d'abord centrale).
On ne le répétera sans doute jamais suffisamment, les antibiotiques utilisés pour n'importe quelle
raison peuvent avoir un effet désastreux à long terme. Il faut comprendre que les micro-organismes
sont de plus en plus résistants à tous les antibiotiques mêmes les plus récents. C'est la raison pour
laquelle il est nécessaire de procéder tout d'abord à une recherche de sensibilité de façon à ne pas
utiliser n'importe quel antibiotique (utilité de l'antibiogramme). Sinon on voit apparaître une sélection
de souches hospitalières multirésistantes pouvant se transmettre de patient à patient.
Les maladies infectieuses sont fréquentes chez le sujet âgé car outre une polypathologie fréquente, le
système immunitaire est moins performant. De plus, une simple bronchite peut faire basculer un
équilibre instable vers une pathologie mettant en jeu le pronostic vital.
Les infections bactériennes sont pour 50% sur les voies respiratoires, 25% urinaires, 17% cutanées et
4% digestives.
Parallèlement au traitement antibiotique, il faut assurer une grande vigilance vers les maladies
associées chroniques qui risquent de se décompenser et assurer une nutrition et une hydratation
suffisante.
En dehors des tableaux typiques, l’infection du sujet âgé peut être latente ou plus fréquemment
atypique. L’infection peut se cacher derrière des signes fonctionnels non spécifiques, qui égarent et
retardent le diagnostic, tels que la notion de chutes à répétition, l’incontinence, l'état confusionnel,les
signes gastro-intestinaux et l'anorexie.
D'autre part, la fièvre est inconstante du fait d’une altération de la régulation thermique et d’une
diminution des cytokines pyrogènes tel que l’interleukine 1. Les états infectieux qui sont fréquemment
apyrétiques chez les sujets âgés sont les pneumonies (10%), la tuberculose neuro-méningée (20%),
l'abcès du cerveau (50%), les infections urogénitales, les septicémies et les endocardites.
L'absence de fièvre ne permet donc pas d'éliminer le diagnostic d’une infection chez
les personnes âgées.
DÉFINITION :
Une infection nosocomiale désigne une infection contractée au cours d'une hospitalisation, infection
qui n'existait pas auparavant ni, d'ailleurs, durant les 48 premières heures à l'hôpital. Plus
généralement le terme nosocomial est employé pour une maladie contractée lors d'une
hospitalisation dont le synonyme est infections hospitalières.
Par le biais d’un déséquilibre de la flore digestive, les antibiotiques peuvent être responsables de colite
à Clostridium difficile après traitement par ampicilline ou céphalosporine ou de colite ulcéreuse à
Klebsiella oxytoca après traitement par amoxicilline.
MOYENS DIAGNOSTIQUES :
- L'hémoculture est une technique de laboratoire dont le but est de mettre en évidence la
présence ou l'absence de micro-organismes (bactéries entre autres) dans le sang. Le but de
l'hémoculture est d'identifier les germes responsables (bactéries) et donc de mettre en
évidence les antibiotiques actifs contre ces germes. Pour cela les microbes sont mis dans un
milieu de culture adapté à leur croissance.
L'antibiogramme élaboré à la suite des résultats de l'hémoculture est le tableau indiquant le
degré de sensibilité du germe aux différents antibiotiques. Pour la réalisation d'une
hémoculture, il faut environ 20 ml de sang provenant d'une veine (le plus souvent au pli du
coude).
Le prélèvement de sang doit être effectué dans des conditions d'asepsie (sans microbe)
rigoureuses. Celui-ci est recueilli dans deux flacons différents. Le premier est appelé flacon
aérobie car il contient de l'oxygène et est enrichi en gaz carbonique. Le deuxième flacon est
appelé anaérobie (il ne contient pas d'oxygène). Parfois le prélèvement est effectué au
moment d'un frisson, ce qui peut être le signe du passage d'une bactérie dans le sang.
- Une hypophosphorémie correspondant à une baisse du taux de phosphore dans le sang est
parfois due à une perfusion de glucose. Ceci entraîne une baisse des capacités de défense
des globules blancs et consécutivement une maladie nosocomiale. Des médicaments utilisés
contre les ulcères estomac (antiacides) peuvent être à l'origine d'une diminution du taux de
phosphore dans le sang.
- Un nombre suffisant de salle de bains et de douches (un lavage fréquent des mains entre chaque
patient, désinfection avec les solutions antiseptiques contenant de l'eau et de l'alcool afin de
diminuer le risque d'infection nosocomiale transportée par les mains : manuportée).
- Un meilleur comportement du personnel hospitalier, surtout des médecins qui doivent donner le
bon exemple.
- Une éducation du patient et du personnel hospitalier suffisante.
- Un isolement des personnes âgées quand cela est possible.
- Un isolement septique des patients qui sont susceptibles de propager l'infection.
- Un isolement dans une unité spéciale pour les patients suspectés de porter des bactéries
multirésistantes comme c'est le cas par exemple pour le staphylocoque doré qui résiste à la
méticilline. Des entérobactéries qui sécrètent des bêtalactamases dont le spectre est étendu
(BLSE).
- Un isolement pour les patients atteints de tuberculose en attente d'un traitement efficace…
- Un isolement protecteur pour les individus qui sont infectés facilement.
- Une utilisation rationnelle et normale des antibiotiques dans un hôpital en pratiquant une
surveillance de la résistance aux antibiotiques régulièrement.
- Une limitation des gestes et des traitements susceptibles de favoriser la survenue de maladies
hospitalières telle qu'un sondage urinaire, l'utilisation d'antiulcéreux (médicaments destinés à
prévenir ou traiter les ulcères de l'estomac et du duodénum), l'utilisation d'antibiotiques sur une
longue période et à large spectre, les médicaments destinés à diminuer l'acidité gastrique et donc
augmentant la résistance des bactéries.
- La surveillance des services techniques (buanderie, cuisine, ventilation,...).
- Un programme de vaccination adapté.
CONCLUSION :
C'est dire l'importance d'une prise en charge médicale et sociale de la personne âgée malade, afin
d'éviter des complications qui peuvent être lourdes de conséquences pour le malade et la société.
INTRODUCTION :
Les personnes âgées sont moins enclines à se faire soigner pour troubles mentaux que les adultes.
Les professionnels de la santé doivent donc reconnaître les difficultés associées aux troubles mentaux,
les évaluer, soutenir la personne dont la fonction cognitive et émotionnelle sont perturbées et la diriger
vers un spécialiste ; collaborer avec lui.
Un examen complet peut révéler un trouble physique ou mental réversible.
LA DÉPRESSION :
Moins de 10% des personnes âgées (65 ans et plus) souffrant d'une dépression sont diagnostiquées
en tant que telles. Les personnes âgées dépressives doivent être prises au sérieux et traitées avec
autant de soins que les plus jeunes. Ceci d’autant plus qu’il s’agit d’une maladie fréquente: la
dépression touche 15% des 65 ans et plus et jusqu’à 40% des personnes âgées en maison de repos.
Le diagnostic de dépression chez la personne âgée est difficile à poser. La dépression a en effet
souvent tendance à se manifester par un ralentissement des fonctions intellectuelles ou des plaintes
corporelles (somatiques) plutôt que par une réelle tristesse. Ces symptômes peuvent évoquer un
vieillissement normal, occulter la possibilité d'une dépression et rendre le diagnostic
particulièrement difficile.
La dépression est responsable, chez la personne âgée, d'une augmentation de la mortalité. Elle est
en effet associée à une évolution plus péjorative de certaines maladies et à une augmentation des
tentatives de suicide. La dépression nécessite donc un traitement.
Q 1 : Etes-vous dans l'ensemble satisfait de votre vie ? Oui [0] Non [1]
Q 2 : Avez-vous renoncé à nombre de vos activités et intérêts ? Oui [1] Non [0]
Q 3 : Avez-vous le sentiment que votre vie est vide? Oui [1] Non [0]
Q 6 : Avez-vous peur qu'il ne vous arrive quelque chose de mauvais ? Oui [1] Non [0]
Q 9 : Préférez-vous rester chez vous, plutôt que de sortir et faire quelque chose de Oui [1] Non [0]
nouveau?
Q 10 : Estimez-vous avoir plus de troubles de la mémoire que la plupart des gens ? Oui [1] Non [0]
Q 11 : Vous dites vous qu'il est merveilleux d'être vivant en ce moment ? Oui [0] Non [1]
Q 12 : Vous sentez-vous inutile tel que vous êtes aujourd'hui ? Oui [1] Non [0]
Q 14 : Avez-vous l'impression que votre situation est désespérée ? Oui [1] Non [0]
Q 15 : Croyez-vous que la plupart des gens soient plus à l'aise que vous ? Oui [1] Non [0]
"Compter 1 pour : Non" aux questions 1, 5, 7, 11, 13 - "Oui" aux autres questions Score score/15
Normal 3 +/- 2
• Invitez là à sortir: les effets de la dépression sont moins sévères lorsque le corps et l'esprit
restent actifs. Proposez lui de faire ensemble les activités qu'elle apprécie: promenades,
peintures, musées, cinéma, tout ce qui offre une stimulation physique ou mentale.
• Organisez des activités sociales: organisez des sorties de groupe, allez visitez des amis ou
personnes âgées afin de lutter contre l'isolement et la solitude. Montrez- vous insistant
• Préparez des repas équilibrés: Assurez-vous que la personne âgée mange sainement avec
dépression lorsque le traitement est arrêté trop. Vous devez donc vous assurer que la
personne que vous suivez respecte son traitement. Si ce traitement s'avère inefficace,
• Assurez-vous que tous les médicaments sont pris comme il faut: rappelez à la personne
malade qu'il faut éviter toute consommation d'alcool ou abus d'autres substances pendant
les soins.
L’ALZHEIMER :
Définition
La maladie d'Alzheimer est une atteinte chronique, d'évolution progressive, d'une partie du
cerveau, caractérisée par une altération intellectuelle irréversible aboutissant à un état
démentiel.
La dégénérescence nerveuse inéluctable, due à la diminution du nombre de neurones avec
atrophie du cerveau et présence de "plaques séniles", caractérise biologiquement cette maladie.
Causes
L'hypothèse neurochimique repose sur une diminution du taux d'un enzyme, la choline-acétyl-
transférase. Ce déficit entraînerait une diminution de l'acétylcholine (neurotransmetteur : élément
Symptômes
Au départ, les symptômes sont discrets, banals et différents d'une personne à l'autre. Leur
importance s'aggrave généralement avec le temps.
Les troubles de la mémoire sont les plus caractéristiques d'entre eux. Progressivement, ils
touchent les faits anciens (incapacité du malade à évoquer les faits importants de sa vie), les
connaissances de la vie professionnelle, l'apprentissage culturel.
Le malade atteint d'Alzheimer continue tout de même à reconnaître ses proches et lui-même
quand il se regarde dans un miroir.
Les troubles du comportement, relativement précoces, ne sont souvent remarqués que
tardivement : l'indifférence et la réduction de l'activité sont une réaction du malade à ses troubles
de mémoire ; un syndrome dépressif peut les accompagner.
Des troubles du caractère (irritabilité, idées de persécution) peuvent également apparaître.
L'aphasie (troubles du langage) passe généralement inaperçue au début : le malade cherche ses
mots, et utilise fréquemment des mots passe-partout.
Traitement
L'essentiel du traitement repose sur la prise en charge du malade par ses proches dans un
premier temps, puis une aide à domicile sera incontournable.
Le but recherché est l'autonomie par le maintien à domicile des malades le plus longtemps
possible. Il ne faut envisager l'hospitalisation qu'à la phase ultime de la maladie.
Un déficit en folates (vitamine B9) ou en vitamine B12 semble accroître le risque de maladie
d'Alzheimer chez les personnes âgées. C'est la conclusion d'une étude suédoise publiée dans
Neurology.
La cause de la maladie d'Alzheimer n'étant pas connue, il n'existe, à l'heure actuelle, aucun
traitement préventif ou curatif.
Mais il existe des médicaments qui agissent sur les symptômes en les atténuant et en ralentissant
l'évolution de la maladie, ce qui améliore la qualité de vie du malade et de son entourage. Il est
recommandé de traiter la personne le plus précocement possible.
Les anticholinestérasiques
Il existe trois médicaments de ce type en Belgique : l'Aricept, l'Exelon et le Reminyl, qui bénéficient
d'un remboursement après accord du médecin conseil de la mutualité.
À cette phase, la personne est généralement consciente du diagnostic et est capable de participer à des
décisions concernant les soins futurs.
Parmi les symptômes courants, on note des oublis bénins et des problèmes de communication comme
trouver le mot juste ou suivre une conversation. Certaines personnes poursuivent leurs activités tandis
que d'autres ont tendance à devenir passives et à se replier sur elles-mêmes. La personne atteinte peut
également être frustrée par ses pertes de capacités. Elle deviendra peut-être anxieuse ou déprimée. Il est
donc important de surveiller son bien-être émotif.
Cette période s'étend sur une durée de deux à quatre ans.
• oublis bénins
• difficulté à assimiler de nouvelles informations et à suivre
des conversations
• difficulté à se concentrer ou attention limitée (ex :
Capacités
problème dans la gestion du budget)
mentales
• problèmes d'orientation comme perdre son chemin ou ne
pas suivre la bonne direction
• difficulté à communiquer comme trouver le mot juste
• sautes d'humeur
Humeur et émotions
• dépression
• passivité
Comportements • retrait d'activités habituelles
• agitation
Au cours de cette phase, on note une détérioration plus grande des capacités mentales et physiques de la
personne. Les pertes de mémoire s'aggravent et elle en vient à ne plus se souvenir de son histoire
personnelle et à ne plus reconnaître sa famille et ses amis. La plus grande confusion et la perte du sens de
l'orientation dans l'espace et dans le temps exigeront qu'on l'aide pour de nombreuses tâches
quotidiennes comme s'habiller, se laver, aller aux toilettes.
Durant cette phase, certaines personnes deviennent agitées et font les cent pas ou errent. Face à la perte
de ses capacités, la personne atteinte de la maladie peut réagir de nombreuses façons. Par exemple, elle
pourrait moins participer aux activités ou répéter continuellement les mêmes gestes ou mots. Il peut être
utile de s'informer davantage au sujet de la maladie et d'élaborer des stratégies pour faire face à ces
situations.
• changements de personnalité
• confusion
• méfiance
• sautes d'humeur
Humeur et émotions
• colère
• tristesse/dépression
• hostilité
• anxiété/appréhension
INTRODUCTION :
L’anémie est très souvent rencontrée en gériatrie et insuffisamment traitée car trop souvent banalisée ou
interprétée faussement comme une conséquence physiologique du vieillissement. Une valeur abaissée
d’hémoglobine chez le sujet âgé doit ainsi toujours être considérée comme pathologique. En effet, elle
constitue un facteur de mauvais pronostic fonctionnel et vital. Elle est aussi à l’origine d’une perte de
qualité de vie et de limitations fonctionnelles. Ses symptômes peuvent être importants quoique peu
spécifiques, comme l’asthénie, souvent retrouvée mais fréquemment multifactorielle.
DÉFINITION :
L’anémie est définie par la baisse de l’hémoglobine. Les valeurs seuils définies par l’Organisation
mondiale de la santé (OMS) en 1968 restent généralement admises : Hb < 130 g/l pour l’homme et < 120
g/l pour la femme adultes. L’anémie est fréquente chez le sujet âgé de plus de 65 ans vivant en
communauté, avec une prévalence estimée à 11% chez l’homme et 10,2% chez la femme. Au-delà de 85
ans, sa prévalence dépasse 20%.
SYMPTÔMES
• Anémies nutritionnelles dues à des déficits en fer, en acide folique et/ou en vitamine B12.
• Anémies inflammatoires (Anemia of chronic disease) ou liées à l’insuffisance rénale
chronique.
• Anémies d’origine indéterminée. Ce dernier groupe n’est pas homogène et inclut
probablement un certain nombre de syndromes myélodysplasiques non recherchés, et
d’anémies d’étiologie mixte. Une combinaison de facteurs liés au vieillissement
physiologique ou non pourrait aussi y contribuer (déclin physiologique de la fonction
rénale avec l’âge, altération de la sensibilité des cellules souches à l’érythropoïétine (EPO),
diminution des hormones stéroïdiennes sexuelles, polymédication, comorbidités comme
l’hypothyroïdie, épuisement des cellules souches hématopoïétiques liées à l’âge, etc.).
ÉTIOLOGIE :
• Le déficit en fer, seul ou en combinaison avec une carence en acide folique et/ou en vitamine
B12, est responsable de presque 20% de toutes les anémies du sujet âgé. Il n’est
qu’occasionnellement lié à une carence en apport, la majorité des cas étant dus à une perte
sanguine gastro-intestinale (œsophagite, gastrite, ulcère gastro-duodénal, angiodysplasies,
polypes prémalins et cancer colique). La cause est identifiable par un bilan endoscopique chez la
majorité des patients. La difficulté repose cependant sur le diagnostic de déficit en fer chez le
sujet âgé. Celui-ci est basé sur un fer sérique et une saturation de la transferrine abaissés et une
ferritine basse. La distinction entre une anémie inflammatoire ou par déficit en fer est souvent
délicate. La ferritine augmente avec l’âge et avec certaines pathologies liées à l’âge. Une
concentration entre 50 et 100 μg/l peut être retrouvée dans les deux cas. L’évaluation du fer
colorable dans la moelle osseuse reste un indice important mais invasif. Le dosage du récepteur
soluble de la transferrine (RTf) est souvent utile. Son taux circulant est inversement
proportionnnel aux stocks tissulaires de fer et son augmentation est prédictive d’un déficit en
fer. L’index du RTf (rapport RTf/log(ferritine)) semble offrir la meilleure distinction entre une
anémie ferriprive et inflammatoire.
• Les carences en vitamine B12 et en folates sont extrêmement fréquentes chez le sujet âgé (10-
24% et 5-10% respectivement, 10% de déficit combiné), mais leur déficit n’est que rarement à
l’origine de l’anémie macrocytaire. Il est possible que ces carences vitaminiques contribuent à
l’anémie modérée, habituellement normocytaire du sujet âgé.
• Le risque de mortalité est élevé en cas d’anémie chez le sujet âgé vivant en communauté,
indépendamment de ses comorbidités. Une augmentation progressive de la mortalité est
observée pour des valeurs d’hémoglobine inférieures à 140 g/l. Une étude communautaire
portant sur près de 1000 patients de > 85 ans a montré un taux de mortalité de 1,6 chez la
femme et 2,29 chez l’homme pour les patients anémiques par rapport aux non-anémiques.
• L’anémie est aussi un facteur de risque d’hospitalisation (toutes causes confondues) et de
longue durée de séjour en cas d’hospitalisation
• L’anémie, même modérée, est un facteur de risque indépendant d’incapacités
fonctionnelles et son impact sur la qualité de vie est reconnu. En milieu hospitalier, le
potentiel de récupération est moindre pour les patients anémiques.
• La prévalence de l’anémie est plus importante chez le sujet âgé dément (47% vs 35% chez
le non-dément). L’anémie semble même majorer le risque de démence dans une
population âgée avec ou même sans troubles cognitifs préexistants.
• Le risque de chute et de récidive de chute est aussi augmenté dans la population âgée
communautaire, institutionnalisée ou hospitalière. Le risque de complications
traumatiques (fractures, traumatisme crânien) est également augmenté, de manière
directement proportionnelle au degré d’anémie. La correction de l’anémie pourrait donc
être un facteur de prévention des chutes du sujet âgé. Par ailleurs, des taux d’hémoglobine
de < 140 g/l chez l’homme et < 130 g/l chez la femme seraient des facteurs prédictifs
d’ostéoporose.
• Le pronostic vital et/ou fonctionnel des sujets âgés souffrant d’insuffisance cardiaque et de
maladie coronarienne est directement et significativement lié aux valeurs d’hémoglobine.
CONCLUSION
La prévalence de l’anémie est très élevée dans la population gériatrique. Même modérée, une
valeur abaissée d’hémoglobine ne doit jamais être considérée comme une conséquence inévitable
du vieillissement car elle est associée à un certain nombre d’impacts cliniques négatifs et à une
augmentation de la mortalité, indépendamment de son étiologie.
COMPLICATIONS :
Le délire aigu constitue chez le sujet âgé une des complications postopératoires les plus fréquentes.
D'une manière générale, l'incidence des DCPO précoces chez les sujets de plus de 60 ans opérés de
chirurgie majeure est estimée à 25,8% au septième jour, et 9,9% à trois mois de l'intervention.
L'étiologie des DCPO est multifactorielle, associant des facteurs prédisposants et des facteurs
précipitants de nature iatrogène qui apparaissent au cours de la période postopératoire.
Diagnostic
Les critères diagnostiques du délire sont précisément décrits dans le DSM (Diagnostic and Statistical
Manual of Mental Disorders manual).
Parmi les tests globaux, le MMS (Mini Mental State Exam), le plus connu et le plus utilisé, est basé sur
12 items. L'AMT (Abbreviated Mental Test) est un test très simplifié coté sur dix points et réalisable en
une minute au lit du patient. Il convient parfaitement au dépistage systématique des dysfonctions
cognitives à la consultation d'anesthésie. Ainsi, un score inférieur à 8/10 indique un déficit cognitif. En
postopératoire, une diminution de 2 points ou plus par rapport au score préopératoire signe
l'apparition d'un délire.
POINTS ESSENTIELS
· Après 85 ans, un patient sur deux est classé ASA 3 à 5.
· Le vieillissement physiologique se caractérise par une altération des réserves fonctionnelles
des organes. Ceux-ci ne peuvent plus faire face à une augmentation brutale des besoins. L'âge
chronologique joue probablement un rôle chez le grand vieillard dans l'évolution des états
morbides. Le bilan préopératoire doit donc évaluer les capacités d'adaptation restantes de
l'organisme.
· Les grands vieillards reçoivent souvent de très nombreux médicaments, qui exposent à des
risques d'interactions.
· La pharmacocinétique et la pharmacodynamie des médicaments de l'anesthésie sont
modifiées chez le grand vieillard. La prudence commande de minorer les posologies, d'utiliser
des médicaments de délai et de durée d'action courts, de les titrer et de monitorer leurs effets.
· Dans une population générale, il n'y a pas d'avantage décisif à utiliser une technique
d'anesthésie générale plutôt qu'une technique d'anesthésie rachidienne, et inversement.
· L'anesthésie ambulatoire est possible chez le grand vieillard autonome et/ou entouré.
· L'analgésie postopératoire est souvent insuffisante chez les grands vieillards. Elle doit
répondre aux mêmes impératifs de prescription (minoration des posologies, titration,
monitorage) que les autres médicaments de l'anesthésie.
· Les troubles cognitifs et les états d'agitation sont fréquents dans la période postopératoire.
Ils doivent faire rechercher une cause immédiatement curable. Ils doivent faire l'objet de
mesures préventives.
INDICATIONS À L’ANESTHÉSIE :
INTRODUCTION :
Les personnes âgées sont réparties entre deux groupes : les personnes âgées et les personnes très
âgées. A fur et à mesure qu’elles avancent en âge, les personnes sont confrontées à des changements
physiques et psychologiques et par conséquente, elles se voient ingérer plusieurs médicaments. Non
seulement elles prennent des molécules diverses, mais elles doivent éventuellement prendre des
traitements qui vont contrer les effets secondaires causés par ceux-ci.
La polymédication se justifiant par un oubli et où la personne, pour combler cet oubli, va prendre le
double de la dose ; alors que cela est inutile voire dangereux.
La personne âgée doit non seulement prendre des traitements curatifs mais aussi des traitements
préventifs. Les carences alimentaires, une biologie négative, une douleur, des problèmes neurologiques
(ex : maladie d’Alzheimer), les effets secondaires des autres médicaments, l’absorption intestinale et
l’excrétion rénale diminuée, sont autant de facteurs qui vont « pousser » la personne vieillissante à
reprendre un deuxième antalgique trop vite alors qu’elle n’a encore digéré le premier. C’est là qui
s’ensuit un problème d’intoxication médicamenteuse.
Il est donc de notre ressort de veiller à être attentif à donner les bons médicaments, au bon moment et
d’essayer d’éviter la pomymédication.
Quel que soit le profil de risque potentiel ou avéré des classes thérapeutiques utilisées,
un bilan clinique et biologique minimal doit être réalisé régulièrement chez toute personne
âgée polymédiquée.
Il comprend notamment :
*au plan clinique, la surveillance :
- du poids,
- de la pression artérielle (recherche d’une hypotension orthostatique),
- de la fréquence cardiaque ;
*au plan biologique, la surveillance :
- du ionogramme sanguin (notamment recherche d’une dyskaliémie),
- de la créatininémie (une créatininémie normale n’exclut pas une éventuelle
insuffisance rénale),
- de la clairance de la créatinine (ml/min) évaluée par la formule
de Cockcroft & Gault :
Clairance de la créatinine = (140 - âge en années) x poids (en kg)
0,81 x créatininémie (μmol/l)
Femme = clairance de la créatinine x 0,85
● Argumenter les facteurs qui interviennent lors d.une décision thérapeutique chez
un malade donné
● Argumenter l'absence de prescription médicamenteuse et l'introduction ou l'arrêt
d'un médicament
● Expliquer les facteurs améliorant l'observance thérapeutique lors de la prescription
initiale et de la surveillance
● Identifier les sujets à risque et en déduire les principes d'adaptations thérapeutiques
nécessaires
● Identifier les principales associations médicamenteuses responsables d'accidents et leurs
modalités de prévention
SPECIFIQUE :
● Citer et expliquer les conséquences de la polymédication.
● Citer les situations cliniques devant faire évoquer une pathologie iatrogénique
et les principales classes médicamenteuses qui en sont responsables.
● Lister en les explicitant les facteurs qui concourent à augmenter le risque
iatrogénique chez le sujet âgé.
● Décrire les modifications des différentes phases de la pharmacocinétique et de
la pharmacodynamique des médicaments accompagnant l'avancée en âge et les
conséquences potentielles pouvant en résulter.
● Énumérer les principales interactions médicamenteuses à redouter chez le sujet
âgé.
● Répertorier les critères pouvant optimiser le rapport bénéfice / risque des
prescriptions médicamenteuses chez le sujet âgé.
ABSORPTION
Diminution de la vidange gastrique.
Augmentation du pH gastrique.
Diminution de la motilité gastrointestinale.
Diminution du flux sanguin splanchnique.
Diminution de l'efficacité des systèmes de transport actifs.
MÉTABOLISME
Diminution du métabolisme hépatique des médicaments à forte extraction hépatique.
Diminution de la masse hépatique.
Diminution du débit sanguin hépatique.
DISTRIBUTION ET TRANSPORT
Diminution du compartiment hydrique.
Augmentation de la masse grasse.
N. GERIATRIE I.H. 5 I. VACCARO Page 84
Diminution de la masse maigre ou musculaire.
Diminution de l'albuminémie.
EXCRÉTION RÉNALE
Diminution du flux sanguin rénal.
Diminution de la filtration glomérulaire.
Diminution de la sécrétion tubulaire.
Diminution de la réabsorption tubulaire.
MODIFICATIONS PHYSIOLOGIQUES
SYSTÈME NERVEUX
• Diminution de la quantité et de l’efficacité des neurotransmetteurs.
• Diminution de la conduction nerveuse, donc de la réponse sympathique et des fibres motrices
et augmentation du seuil nociceptif.
• Diminution progressive des fonctions cognitives, de la vision et de l’audition, ce qui induit
des troubles de compréhension (techniques d’analgésie), de communication (évaluation de la
douleur) et coordination (réduction de la mobilité).
Voir aussi les modifications traitées dans les chapitres précédents.
LOCALISATION DE LA DOULEUR :
Les conséquences de ces douleurs, surtout quand elles sont durables, sont importantes :
- l'anxiété,
- la dépression,
- la régression,
- l'isolement social,
- les troubles du sommeil et de l'appétit,
- les troubles de la marche et les chutes,
- la perte d'autonomie,
- le recours plus important et plus coûteux aux services de soins.
- Le risque des effets secondaires des médicaments antalgiques, et surtout analgésiques, est
plus grand chez la personne âgée
En gériatrie le paracétamol est privilégié (500 mg toutes les 4 heures ou 1 g toutes les 8 heures).
Les AINS sont réservés aux douleurs de type inflammatoire avec une prescription d'un protecteur
gastrique type inhibiteur de la pompe à protons.
Dans ce cas la fonction rénale et la tension doivent être surveillés ( ++ si patient sous diurétique ).
• La codéine et paracétamol-codéine. La dose utile est répartie en des prises toutes les 4 heures. La
constipation sera systématiquement prévenue par une prescription. Les nausées, vomissements,
somnolences sont assez rares. A noter que 100 mg de codéine correspondent à 10 mg de
morphine.
• Le dextropropoxyphène généralement associé au paracétamol. Les EI sont les mêmes que ceux de
la codéine. La répartition posologique se fera toutes les 4 à 6 heures.
• le tramadol . Sauf insuffisance rénale, la posologie initiale est de 100 mg/j puis la posologie
adaptée au résultat obtenu avec une dose maximale de 400 mg/J. Les EI sont les mêmes (mais
moins fréquents) que ceux de la codéine.
PALIER 3 : douleurs intenses à très intenses Les produits du palier 3 ne sont pas réservés aux
douleurs de fin de vie. C'est l'intensité de la douleur qui justifie leur utilisation.
LES CO-ANTALGIQUES
Leur utilisation associée aux antalgiques est parfois majeure.
Les étiologies les plus fréquentes sont les neuropathies diabétiques, toxiques, alcooliques, les
douleurs postzostériennes, les membres fantômes, les compressions nerveuses profondes, les
lésions des plexus.
• Les antidépresseurs. Les tricycliques sont les plus efficaces sur les douleurs continues.
ANAFRANIL ( clomipramine ) 10 à 150 mg/J par paliers de quelques jours
Chez la personne âgée, leur utilisation peut être limitée par les effets secondaires
(Hypotension, bouche sèche,somnolence,..) et les contre-indications (Glaucome, adénome
de la prostate). Les doses initiales seront toujours faibles et le plein effet antalgique
demande 10 à 15 jours.
• Les anti-épileptiques.
Pour les douleurs paroxystiques, chez le personne âgée, le RIVOTRIL est souvent utilisé
en une prise ( 5 à 20 gouttes le soir)
En cas d'échec, la DEPAKINE (acide valproïque) à la dose de 20 mg/kg/J est préférée au
TEGRETOL (Carbamazépine) .
Le NEURONTIN (gabapentine) est intéressant dans le traitement des douleurs
postzostériennes (100 mg à 900 mg/j).
• La neurostimulation
La douleur n’est pas proportionnelle à la taille de l’escarre. De plus, l'inconfort positionnel est
parfois plus douloureux ou pénible que le soin proprement dit. L'escarre serait très douloureuse
lorsque les récepteurs nociceptifs des fibres A delta et C sont intacts ou peu détruits (lésions
superficielles) et peu douloureuses si les lésions sont profondes et nécrotiques . La zone
périlésionnelle est souvent le site d'une intense inflammation, aggravée par la colonisation
bactérienne fréquente, source de douleurs non négligeables. La réapparition de la douleur (en
particulier lors des pansements) marque l'apparition d'un bourgeonnement local, signe d'une
bonne cicatrisation. Au contraire, la persistance d'une certaine insensibilité locale témoigne d'un
passage à la chronicité.
D’autres mesures complémentaires telles que installation confortable, nettoyage de la plaie par
lavage, choix de pansements permettant l’espacement des soins et choix des moments des soins
Dans les cas où une procédure antalgique est nécessaire, il faut s'assurer :
- que la procédure antalgique a été correctement effectuée et réalisée. Entre autres, il faut vérifier
que, en fonction du délai d'efficacité du traitement choisi, le moment séparant son administration
de la réalisation de l'acte est optimum.
- qu'en cas d'antalgie insuffisante durant le geste, une procédure antalgique de secours a été
prévue. Une antalgie qui se révèle inadéquate durant un geste peut nécessiter la suspension ou le
report du geste.
« Les soins palliatifs cherchent à améliorer la qualité de vie des patients et de leur famille, face
aux conséquences d’une maladie potentiellement mortelle, par la prévention et le soulagement de
la souffrance, identifiée précocement et évaluée avec précision, ainsi que le traitement de la
douleur et des autres problèmes physiques, psychologiques et spirituels qui lui sont liés.
Les soins palliatifs procurent le soulagement de la douleur et des autres symptômes gênants,
soutiennent la vie et considèrent la mort comme un processus normal, n’entendent ni accélérer ni
repousser la mort, intègrent les aspects psychologiques et spirituels des soins aux patients,
proposent un système de soutien pour aider les patients à vivre aussi activement que possible
jusqu’à la mort, offrent un système de soutien qui aide la famille à tenir pendant la maladie du
patient et leur propre deuil, utilisent une approche d’équipe pour répondre aux besoins des
patients et de leurs familles en y incluant si nécessaire une assistance au deuil, peuvent
améliorer la qualité de vie et influencer peut-être aussi de manière positive l’évolution de la
maladie, sont applicables tôt dans le décours de la maladie, en association avec d’autres
traitements pouvant prolonger la vie, comme la chimiothérapie et la radiothérapie, et incluent les
investigations qui sont requises afin de mieux comprendre les complications cliniques gênantes et
de manière à pouvoir les prendre en charge. » Définition de l’OMS de 2002.
LA DOULEUR :
• de ses causes ;
• de ses mécanismes (douleur organique par nociception ou neurogène,
douleur psychogène, douleur mixte) ;
• de sa topographie, l’utilisation d’un schéma précisant les zones
douloureuses peut permettre d’éviter les manipulations intempestives ;
• de son intensité, par l’interrogatoire, l’examen clinique et éventuellement
par un outil validé et/ou connu (pour le patient capable de communiquer,
auto-évaluation à l’aide d’une échelle visuelle analogique ou numérique ou
verbale simple ; chez le malade incapable de communiquer, observation des
postures, du faciès, des gémissements, de l’attitude antalgique, de la
limitation des mouvements ou utilisation d’une échelle Doloplus ) ;
• de son retentissement sur le comportement quotidien et l’état
psychologique du patient et de son entourage (il est recommandé de
rechercher systématiquement une dépression et/ou une anxiété qui
nécessitent une prise en charge spécifique).
Le premier temps du traitement antalgique est de rassurer le patient sur l’engagement de l’équipe
soignante à faire le maximum pour soulager sa douleur.
Les antalgiques non spécifiques et des mesures coantalgiques sont à associer à un traitement
étiologique quand ce dernier est possible.
LA PEUR
La peur de mourir est un sentiment typiquement humain. La vie s'organise autour de cet axe : la
fin. On sait que toute chose prendra un jour fin sous la forme actuelle qu'on connait. Cette peur
peut devenir angoisse démesurée.
des besoins physiques, en particulier des symptômes insuffisamment soulagés, tels que la
douleur ou des difficultés respiratoires.
des besoins psychologiques : la perspective d’une mort prochaine est source de nombreuses
préoccupations : peur de souffrir, crainte d’un acharnement thérapeutique ou d’être une
charge pour son entourage ; les personnes malades ont également besoin de recevoir des
réponses claires à leurs questions, d’être impliquées pleinement dans les décisions et de savoir
qu’elles ne seront en aucun cas abandonnées.
des besoins sociaux : en fin de vie, maintenir ou renforcer les liens avec les proches revêt une
importance fondamentale de même que savoir que ceux-ci seront soutenus après leur mort;
beaucoup de patients ont également besoin d’un soutien dans des démarches d’ordre
financier et/ou administratif (obtention d’une rente AI, testament, etc.) et d'activités créatives
ou récréatives.
des besoins spirituels : être soutenu dans la prise de conscience de ce qui est, pour eux, essentiel
et porteur de sens malgré la maladie ; pouvoir bénéficier de l’accompagnement d’un
représentant religieux de leur choix.
la gestion des symptômes tels que la douleur, la dyspnée, les nausées, peur, tristesse, fatigue,
etc.
déterminer soi-même l’organisation de la dernière phase de vie
la sécurité : les personnes concernées connaissent le réseau de soins palliatifs et sont capables
de planifier en avance.
le soutien apporté aux proches.
LE DEUIL
Tout changement implique une perte, une rupture plus ou moins traumatisante, dont il est impérieux
de faire le deuil pour s’en libérer vraiment, et avancer dans sa vie.
1 – le déni
« Non, ce n’est pas possible, ce n’est pas vrai ». C’est une façon de se protéger.
2 – le marchandage.
Dans cette phase la personne recherche une solution, un compromis, un arrangement pour faire
reculer l’inévitable.
3 – la colère devant l’impossibilité d’y parvenir. L’ identité professionnelle, sociale, affective, est
touchée, les valeurs sont bousculées.
La réaction de colère est une étape nécessaire à la conduite du changement.
Elle peut être tournée contre l’autre – rejeté, accusé, voire haine – et contre soi même :
culpabilisation.
4 – la tristesse.
La perte devient réelle, présente.
L’énergie diminue. Les larmes arrivent. Le système de défense s’effondre peu à peu.
5 – La dépression.
Plus forte que la tristesse, c’est l’abattement, le renoncement, l’isolement, le mutisme.
6 – La prise de conscience
C’est une réaction de survie après avoir été « au pied du mur », après avoir touché le fond…..
7 - L’acceptation
C’est une étape où émergent des mouvements d’ouverture, de curiosité, d’intérêt, de nouveaux
objectifs.
C’est une ère de renouveau.
8 – Le déclic.
Le changement, est vécu de manière positive, constructive.
La confiance, l’enthousiasme, l’énergie, la détermination sont au rendez vous, avec de nouveaux
projets ! C’est la phase de l’engagement.
L’accompagnement de la famille et de l’entourage du malade fait aussi partie des soins palliatifs.
En effet, la survenue d’une maladie grave et évolutive provoque fréquemment des
questionnements, des angoisses et des souffrances chez les proches de la personne atteinte.
Les proches ont alors besoin d’être soutenus dans leur douleur, qu’elle soit
d’ordre affectif, psychologique, spirituel ou autre.
Un proche
Les équipes soignantes, les associations de bénévoles d’accompagnement, les associations de
malades par l’intermédiaire de personnes spécifiquement formées, sont présentes pour répondre
à ces besoins, par exemple sous forme d’entretiens individuels et/ou de groupes de parole.
Par ailleurs, dans la démarche palliative, les proches ont un rôle particulièrement important : ils
participent à leur mesure, ils témoignent de leur connaissance
de la personne, ils expriment leurs avis et leurs interrogations.
Il existe également des dispositifs téléphoniques qui permettent de poser des questions, d’obtenir
une écoute et des informations.
Pour les personnes qui le souhaitent, un congé d’accompagnement de solidarité familiale a été
instauré en 1999. Il permet à un membre de la famille ou à une personne qui exerce une activité
salariée et partage le domicile du malade, de bénéficier d’un temps de congé d’une durée
maximale de trois mois (renouvelable une fois) pour accompagner ce proche malade. Le salarié
peut se renseigner auprès du service des ressources humaines de son entreprise pour connaître
les démarches à suivre et demander ce congé.
Des aides financières (sécurité sociale, mutuelles, fondations spécialisées) peuvent également être
demandées pour faire face à des difficultés liées à la maladie.
LIVRES :
BROCHURES :
- Permettre aux étudiants d’acquérir les connaissances en sciences infirmières ainsi qu’ une
méthodologie qui aideront à suivre l’évolution de sa discipline.
- Prendre en charge un ou plusieurs patients en vue de leur dispenser des soins infirmiers
dans les services de médecine, chirurgie, psychiatrie et gériatrie ainsi que dans les services
extra-hospitaliers en utilisant les outils méthodologiques propres au savoir infirmier ;
CAPACITÉS TERMINALES :
Pour atteindre le seuil de réussite, l’étudiant prouvera qu’il est capable :
- Effectuer une démarche en soins dans le cadre de la prise en charge globale d’un patient
dans toutes les situations hospitalières générales et extra-hospitalières, en ayant recours
aux diagnostics infirmiers et problèmes traités en collaboration ;
- Organiser sur le plan théorique les soins dispensés aux patients et d’apporter une
justification satisfaisante de ses choix ;
- OBJECTIFS :
- Définir les particularités du vieillissement dit « normal » ou sénescence au niveau des sens
et des grands systèmes.
- Déterminer et analyser les circonstances d’apparition des chutes, leurs risques et comparer
les moyens de prévention.
Analyser des situations cliniques en tenant compte de toutes ces connaissances pour en dégager
les symptômes, les complications, les risques, le rôle infirmier, les diagnostics infirmiers et les
problèmes traités en collaboration.