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Objectifs
1. Citer trois facteurs favorisants les infections urinaires au cours de la
grossesse
2. Décrire les signes cliniques de la cystite aigue
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-Les brûlures mictionnelles : douleurs plus ou moins intenses au moment, à la
fin ou après le passage de l’urine,
-La pollakiurie : émission excessivement fréquente d’urine en faible quantité
- L’mpériosité urinaire : besoin d’aller uriner immédiatement, et ce, même s’il
n’y a pas d’urine
-Emission d’urines troubles voire hématurie,
La dysurie souvent associée n’est pas un signe de cystite mais témoigne d’un
obstacle à l’écoulement de l’urine.
Ces signes urinaires sont isolés sans fièvre ni douleurs lombaires
2. La pyélonéphrite aigue
En plus des signes classiques de la cystite, il ya de la fièvre, des douleurs
lombaires et une altération de l’état général.
3. Diagnostic paraclinique :
• Le diagnostic de la cystite peut être confirmé par une bandelette urinaire
retrouvant une leucocyturie (présence de leucocytes dans les urines),
témoin d’une réaction inflammatoire de l’appareil urinaire et une
bactériurie (présence de bactéries dans les urines en nombre très
important : plus de 105 germes/ml). La bandelette est systématique chez
la femme enceinte.
• ECBU avec antibiogramme.
• Echographie des voies urinaires (recherche de lithiase ou malformation)
• Examen biologique : NFS/VS
III.COMPLICATIONS
• Hydronéphrose
• Septicémie
• Insuffisance rénale : rare
• Complications obstétricales : avortement, accouchement prématuré,
RPM, RCIU, infection néonatale, MFIU.
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IV.TRAITEMENT
Prélever les urines pour ECBU avant le démarrage du traitement.
But : éviter les complications
Moyens : antibiotiques, mesures hygiéno diététiques
1. Cystite ou bactériurie asymptomatique :
Amoxicilline : 2g/jour pendant 7jours (résistance a E. coli>30%)
Cotrimoxazole : 160 mg/800 mg deux fois par jour pendant 3 à 5 jours
Cefixime (OROKEN) 200mgx2fois/jr pendant 7jours
En l’absence de cystite récidivante il faut prescrire le MONURIL en dose unique
Le traitement de la cystite se fera en ambulatoire
Mesures hygiéno-diététiques : boissons abondantes, éviter de garder les urines.
2. Pyélonéphrite
Il faut hospitaliser la patiente et faire un traitement par voie parentérale
pendant au moins 7jours.
Mesures hygiéno-diététiques : boissons abondantes, éviter de garder les urines,
repos strict au lit.
Amoxicilline : 1 g toutes les 6 heures en IV associé
Gentamycine : 160mg/jour en IM (une fois/jour)
Adapter le traitement antibiotique en fonction des résultats de l’ECBU et de
l’antibiogramme.
Traitement symptomatique
*Antipyrétique : paracétamol 500mg toutes les 6heures en perfusion
*Antispasmodique : Phloroglucinol (SPASFON) 6amp en perfusion
Traitement chirurgical selon l’étiologie : adénome de la prostate, lithiase
urinaire, chirurgie de malformation des voies urinaire
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Les infections génitales basses et hautes
OBJECTIFS
1. Définir les infections génitales non spécifiques
candida albicans
5. Décrire les signes évocateurs d’une salpingite aiguë
I.GENERALITES
1. Définition
L’infection génitale non spécifique basse et haute est l’envahissement de
l’appareil génital par des microorganisme pathogènes capables de s’y multiplier
et d’induire des lésions pathologiques qui peuvent s’accompagner de
manifestation cliniques (dictionnaire de médecine)
2.Etiopathogénie
A l’état normal, le vagin s’interpose entre le périnée septique, et l’utérus et les
trompes, stériles. Le milieu vaginal dépend de plusieurs facteurs. L’épithélium
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sous l’influence des oestrogènes produit du glycogène qui passe dans la
lumière du vagin. La muqueuse vaginale est colonisée par des bactéries
saprophytes qui forment la flore bactérienne normale du vagin. Cette flore est
dominée par les bacilles de DODERLEIN (lactobacilles). Le bacille de Doderlein
transforme le glycogène en acide lactique. Ce dernier maintient le milieu
vaginal normalement acide , ce qui le protège de la plupart des infections sauf
les mycoses.
Les cavités du haut appareil sont protégées par le mucus cervical et
accessoirement par le courant de liquide venu du péritoine pelvien.
L’infection vaginale basse apparaît dans deux circonstances :
- La contamination du vagin par des germes non saprophytes à
l’occasion de rapports sexuels : c’est la voie la plus fréquente chez les
femmes jeunes.
- Le passage à la pathogénicité des germes saprophytes ou banal en cas
de rupture d’équilibre du milieu vaginal lors des traumatismes sexuels
ou autres manque d’hygiène, irritation médicamenteuse,
hypooestrogénie, (ménopause), antibiothérapie au long cours.
L’apparition d’une infection génitale haute qui est en règle secondaire à une
infection vaginale se fait par :
- Par diffusion par voie muqueuse. C’est le cas du gonocoque. Du vagin
et de l’exocol, il gagne l’endocol, l’utérus et les annexes par infection
progressive de la muqueuse
- Par inoculation : l’ensemencement se fait au niveau de l’utérus (pose
de DIU, manœuvres abortives). Au niveau de la trompe lors de
l’hystérosalpingographie (HSG) ou à partir d’un foyer infectieux
péritonéal ( exemple : appendicite)
- Par voie hématogène ou lymphatique mais rarement.
1. la vaginose bactérienne
Signes fonctionnels
Leucorrhées fluides, abondantes, grisâtres, malodorantes. Parfois on note un
prurit moins intense avec des métrorragies
Signes physiques :
Le plus souvent il n’y a pas d’inflammation vulvaire, parfois une cervicite
chronique. Au niveau du périnée et de la vulve on note parfois un intertrigo
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Examens complémentaires
Le PH vaginal est basique (> 5). Le test à la potasse ou SNIFF test est positif (une
goutte de potasse mélangé aux leucorrhées) donne une odeur de poisson
pourri (odeur soufrée).
Les germes en cause de la vaginose sont le gardnerella vaginalis, Mycoplasmes
hominis, etc.
Traitement de la vaginose à Gardnerella vaginalis
Association Amoxicilline + acide clavulanique (AUGMENTIN) : 2g/j pendant 7j
Métronidazole (FLAGYL) 1g/j pendant 7jours
5. La syphilis :
Le premier signe est le chancre qui apparaît au point où s’est fait l’inoculation
après une phase d’incubation de 3 à 4 semaines en moyenne. Le chancre
syphilitique, est une ulcération à fond propre, à bords réguliers, à base souple
et indolore. La coloration est « chair musculaire ». Cette lésion peut siéger au
niveau de la vulve (grande lèvre), l’anus ou l’oropharynx. Le chancre est
accompagné d’adénopathies inguinales satellites indolores. Non diagnostiqué à
ce stade, la syphilis peut évoluer vers la syphilis secondaire marquée par une
fébricule, une asthénie, des malaises et à un stade ultime la troisième phase ou
syphilis tertiaire marquées par des signes neurologiques.
Paraclinique : l’examen au microscope à fond noir permet de mettre en
évidence le tréponème pâle (treponema pallidum). Les réactions sérologiques
permettent de confirmer le diagnostic (TPHA, VDRL, test de Nelson, FTA etc.)
Traitement
Le Treponema pallidum est sensible à la pénicilline, tétracycline, macrolides.
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6. Le chancre mou :
8. La donovanose
Elle est due à un bacille gram négatif le calymmatobactérium granulomatis.
C’est une affection beaucoup plus fréquente dans les pays tropicaux et aux USA.
Elle se manifeste par des nodules sous cutanés multiples puis une ulcération
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indolore saignant au contact facilement et augmentant de taille lentement. La
lésion siège au niveau de l’aine, les grandes lèvres et l’anus.
Traitement : Cyclines, cotrimoxazole
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Examens complémentaires :
Un prélèvement pour examen cytologique montre des cellules gêantes à noyau
énorme. C’est le cytodiagnostic de Tzang. La culture virale à partir du liquide
des vésicules permet d’isoler le virus.
Traitement
Application locale de Gentiane solution 2 fois /j ou mieux application de
Acyclovir (Zovirax) pommade. En cas de récidives fréquente Zovirax cp 5cp/j
pdt 5j
2. L’infection à papilloma virus
Elle réalise deux types de lésions :
- Des condylomes acuminés visibles à l’œil nu sous forme de
végétations virales dites « crêtes de coq. »
- Des condylomes plans visibles à la colposcopie
Les condylomes sont des tumeurs épithéliales bénignes qui se localisent à la
vulve (petites lèvres) mais peuvent envahir la partie inférieure du vagin et le
périnée. Au début, il s’agit de petites excroissances roses à surface irrégulière.
A un stade avancé, elles deviennent exubérantes, multiples formant des masses
mamelonnées en petits choux fleurs. Il n’y a pas de passage transplacentaire
mais le nouveau né peut s’infecter en traversant la filière génitale (laryngite
papilomateuse).
Traitement
Fluorouracile (Efudix) en pommade 1 application x 2/j pendant 5j ou
Condyline solution 1 application x 2/j pdt 3 jours
Cautérisation au Bistouri électrique ou vaporisation au laser.
Autres : le Diable, Nitrate d’argent (crayon)
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III.LES INFECTIONS GENITALES HAUTES
A) La salpingite aiguë
1. Définition : c’est une inflammation d’origine infectieuse des trompes de
Fallope.
Il s’agit d’une infection liée à l’ascension de germes dans l’endomètre puis les
trompes à la suite d’une maladie sexuellement transmise ou d’une manœuvre
endo utérine (avortement provoqué clandestin hystérographie, hystéroscopie,
DIU).
Les germes en cause sont : Chlamydiae trachomatis, Neisseria gonorrheae,
staphylocoque, streptocoque, etc.
2. Diagnostic positif
2.1. Signes fonctionnels
*Douleurs hypogastriques uni ou bilatérales, parfois intenses, irradiant vers les
lombes, les cuisses, les organes génitaux externes, ¤
*Fièvre souvent élevée avec souvent frissons ;
*L’état général est le plus souvent conservé
*Leucorrhées malodorantes parfois purulentes, métrorragies, ¤
*Signes fonctionnels urinaires : pollakiurie, brûlures mictionnelles,
2.2. Signes physiques
Examen gynécologique :
L’Inspection retrouve une inflammation vulvo vaginale, du méat urétral et
glandes vulvaires ; un écoulement purulent et/ou sanglant. ¤
L’examen au spéculum : retrouve souvent des leucorrhées sales, une glaire
cervicale louche, un col inflammatoire.
Au Toucher Vaginal combiné au palper abdominal:
*Douleur à la mobilisation utérine
* Douleur vive des culs de sac vaginaux latéraux,
*Parfois empâtement douloureux des culs de sac ou masse annexielle.
2.3. Signes paracliniques
Examens biologiques :
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*NFS/VS pour rechercher une hyperleucocytose,
* C Réactive protéine (CRP)
3. Diagnostic différentiel
*Appendicite aiguë : parfois la proximité de l’utérus explique une douleur à la
mobilisation utérine
* Infection urinaire basse : examen des fosses lombaire, ECBU,
*Grossesse extra utérine : doser systématiquement les Beta hCG plasmatiques,
*Autres algies pelviennes : torsion de kyste ovarien, endométriose, etc.
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4. Évolution / complications
Bien traitée à temps l’évolution est favorable dans la majorité des cas.
Non traitée ou mal traitée, la salpingite aigue peut évoluer vers des
complications :
Les complications aiguës : pelvipéritonite, pyosalpinx, abcès ovarien,
- Mesures associées :
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Administration d'anti- inflammatoires dans le but de diminuer l'inflammation
péritonéale et la formation d'adhérences est de plus en plus discutée après 48
H d'antibiothérapie efficace ou corticoïdes.
6. SURVEILLANCE
Clinique : état général, température, leucorrhées, douleur hypogastrique
Paraclinique : NFS/VS, CRP, prélèvements vaginaux.
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La Bartholinite
Objectifs
1. Définir la bartholinite
2. Décrire les signes cliniques de la bartholinite
3. Décrire les principes du traitement de la bartholinite
1. Définition
La Bartholinite correspond à une inflammation d’origine infectieuse de la
glande de Bartholin.
Cette infection peut résulter de l’ascension de germes en provenance du vagin
puis de leur remontée dans le canal excréteur de la glande ou de la glande de
Bartholin provoqué par l’obstruction de son canal excréteur.
Elle est fréquente au cours de la grossesse.
Les germes en cause : staphylocoque, gonocoque
2. Symptômes
Il existe deux formes :
La Bartholinite aigue : elle est en général due à la surinfection d’un kyste. Elle
se manifeste par une tuméfaction rouge, chaude et douloureuse, située dans
l’épaisseur d’une grande lèvre au niveau de sa partie postérieure, latéralisée.
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Cette tuméfaction est accompagnée d’une douleur lancinante associée à de la
fièvre
Le kyste de Bartholin : il se traduit par une tuméfaction située à la partie
postérieure de la grande lèvre.
3. Examen clinique
L’examen gynécologique retrouve une tuméfaction de plusieurs centimètres de
diamètre, rouge, avec parfois écoulement de pus lorsque l’abcès s’est fistulisé.
On peut également observer la présence de ganglions au niveau de l’aine.
4. Examen complémentaire
Le seul examen à réaliser est un prélèvement bactériologique du pus contenu
dans l’abcès (si écoulement ou au cours d’intervention).
Ce prélèvement permet de rechercher le germe responsable afin d’adapter le
traitement antibiotique
Une Bartholinite bilatérale fait suspecter la présence d’un Gonocoque.
5. Évolution
L’évolution d’une Bartholinite est rapide.
En l’absence de traitement, l’abcès finit par fistuliser.
Dans de très rares cas, une Bartholinite peut évoluer vers un abcès
pelvipérinéal avec risque de septicémie (infection généralisée).
6. Traitement
Lorsqu’il s’agit d’un tout début de Bartholinite, un traitement antibiotique à
base de béta lactamines, macrolides, cyclines peut être tenté.
En cas d’évolution persistante sous antibiotiques, le traitement devient
chirurgical.
Le traitement chirurgical avec marsupialisation doit être pratiqué lorsque
l’abcès est « bien collecté ». Il s’agit d’une « incision-drainage » effectuée sous
anesthésie générale. En phase aigüe, la glande de Bartholin est généralement
laissée en place, mais cette ablation devient indiquée en cas de récidive (cette
exérèse sera réalisée « à froid » à distance d’un épisode infectieux).
Prélèvement de pus pur analyse bactériologique.
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Les principaux risques du traitement chirurgical sont : une importante réaction
œdémateuse en post-opératoire, régressant spontanément ; une récidive
(kyste ou nouvelle Bartholinite) ; une cicatrice vicieuse, pouvant être gênante
lors des rapports sexuels.
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Pathologie bénigne du col de l’utérus
Introduction
La pathologie cervicale est l’un des principaux motifs de consultation en
gynécologie. Elle constitue une angoisse pour le praticien en raison de la
frontière réduite entre la pathologie cervicale bénigne et maligne.
A. Lésions infectieuses non spécifiques
Ce sont essentiellement les cervicites. Elles sont caractérisées par :
Une coloration rouge de la muqueuse exo cervicale identique à celle du
vagin ;
Une coloration rouge de la muqueuse endocervicale ;
Une glaire louche, voire purulente
Des douleurs à la mobilisation utérine
Parfois de la fièvre
Le traitement de ces lésions fait appel à une antibiothérapie probabiliste mise
en œuvre aussitôt après les prélèvements. Cette antibiothérapie peut aussi
être dirigée contre des germes spécifiques comme le gonocoque.
Les médicaments utilisés sont :
-Ceftriaxone (Rocephine) 500 mg en une seule injection intramusculaire ou
intraveineuse, ou
-Cefixime (Oroken) 400 mg en une prise orale unique, ou
-Ciprofloxacine (Ciflox) 500 mg per os en dose unique
En cas de contre-indications aux Betalactamines, on prescrira la spectinomycine
(Trobicine) 2 g en une seule injection intramusculaire.
Chez la femme enceinte, l'Azithromycine est contre-indiquée au premier
trimestre, on donnera de l'Erythromycine 1 g, 2 fois par jour pendant 7jours,
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On associe un traitement anti-Chlamydia : Azithromycine (Zithromax) 1 g en
monodose, ou Doxycycline (Vibramycine) 200 mg/jour pendant 7 jours, ou
Ofloxacine (Oflocet) 200 mg,2 fois/jour pendant 7 à 10 jours,
Des anti-inflammatoires non stéroïdiens en cas de douleurs pelviennes.
En cas d'infection sexuellement transmissible avérée, il sera proposé :
- Un traitement antibiotique pour le ou les partenaires ;
- Les sérologies (syphilis, VIH, hépatites B et C) ;
- La vaccination contre l'hépatite B à toute patiente non immunisée ;
- Des rapports sexuels protégés
Il faudra réaliser un frottis cervical pour rechercher une pathologie virale
associée si la patiente a plus de 25 ans ou un long passé d'activité sexuelle.
B. Lésions infectieuses spécifiques
Celles-ci sont rares, il faut cependant y penser. Il s’agit de :
1. Les chancres syphilitiques
Ce sont des lésions indurées qui saignent au contact.
Le tréponème pale sera retrouvé au laboratoire par l'examen direct à
l'ultramicroscope.
2. La tuberculose du col
Elle se présente comme une ulcération infectée ou un bourgeon saignant au
contact, souvent confondu avec un cancer. La base de la lésion est souple. La
biopsie retrouvant les follicules tuberculeux en fera la preuve.
C. Les Polypes : Ils sont de couleur rouge avec un petit pédicule né de
l'endocol,de très faible volume (parfois une lentille) ou plus important (cerise) :
ce sont les polypes muqueux. Ils peuvent être enlevés par bistournage à la
pince et analysés.
D. Endométriose
Elle a ses caractères habituels : petites taches bleuâtres ou noirâtres (taches de
goudron) isolées ou éparpillées sur le col. Celles-ci sont mieux vues après les
règles.
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E. Fibromes
Ils peuvent être accouchés par le col et apparaitre comme tuméfaction dure au
milieu du col dilaté.
F. Les kystes (ou oeufs) de Naboth :
Ce sont des lésions jaunâtres souvent translucides, faisant saillie à la surface.
Ces kystes sont constitués par une glande sécrétante oblitérée par un tissu de
cicatrisation
G. Lésions virales
Elles sont dues au papilloma virus humain (HPV) dont il existe plus de 200 types.
Environ 40 % d'entre eux sont appelés les HPV génitaux, car ils infectent la
région génitale des hommes et des femmes. Ils sont généralement transmis par
contacts sexuels mais aussi par tout contact peau à peau. Etant donné que le
HPV est à la fois très répandu et se transmet facilement, la plupart des adultes
l'auront à un moment de la vie. Heureusement, chez la majorité des gens, le
système immunitaire combat le virus et parvient à l'éliminer en 6 à 24 mois.
Cependant l'HPV peut parfois rester dans l'organisme pendant des années,
toujours sans donner de symptômes, c'est l'infection persistante qui sera la
source des lésions de dysplasie et du cancer Il est donc souvent très difficile de
savoir quand et où on a été infecté par ce virus.
Il existe deux types de virus : non oncogènes et oncogènes.
Les virus de type 6 et 11 provoquent des verrues génitales ou condylomes et
sont non oncogènes. Les virus de type oncogènes sont les type 16, 18.
Rarement les types 31 ; 33 ; 35 ; 39 ; 45 ; 51 ; 52 ; 56 ; 58 ; 59 ; 68
1. Diagnostic du condylome
Le diagnostic du condylome repose sur la colposcopie qui montre parfois des
lésions typiques, végétations ou micro papules. C'est la biopsie dirigée sur ces
lésions qui en permettra un diagnostic précis. La recherche, l'identification, le
typage du virus dans le vagin ou le col est possible.
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2. Test HPV
Le test HPV est utilisé pour découvrir les infections par le HPV. Il est pratiqué
sur un échantillon de cellules du col de l'utérus, prélevé de la même manière
que le frottis. Le prélèvement peut être fait par la patiente elle même.
3.Évolution du condylome
EIle se fait dans 90 % des cas vers la régression spontanée en quelques
semaines ou quelques mois. Le frottis et la colposcopie redeviennent normaux.
Des récidives sont possibles : c'est une affection sexuellement transmissible. Un
frottis annuel de surveillance est souhaitable. S'il est revenu normal pendant 2
ans la surveillance tous les 3 ans est suffisante.
Dans 10 % des cas, il peut y avoir apparition d'une lésion intra-épithéliale de
bas grade.
4. Traitement du condylome
La majorité des infections avec le HPV passe spontanément en 2 ou 3 ans, sans
qu'un traitement soit nécessaire.
Peut-on prévenir l'infection par le HPV ?
Il est très difficile d'éviter une infection par le HPV. Même si les préservatifs
sont une protection très efficace contre d'autres maladies sexuellement
transmissibles, ils ne sont pas aussi performants contre ce virus. Ceci
probablement parce que le HPV peut être présent sur la peau non couverte par
le préservatif.
Deux vaccins sont apparus depuis 2007, le premier contre le HPV 6-11 et 16–18
(Gardasil) ou uniquement contre le 16-18 (Cervarix). Leurs tests cliniques ont
montré des résultats voisins de 100 % d'efficacité, ils sont utilisés et
recommandés en France à partir de 14 ans chez la fille avec un rattrapage
possible de 15 à 23 ans.
H. Lésions intra-épithéliales
Elles sont à la frontière entre pathologie bénigne et cancer.
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Troubles du cycle menstruel
Introduction
Les anomalies du cycle menstruel sont définies et classées en fonction de la
période de survenue. Elles regroupent les ménorragies, les métrorragies, les
aménorrhées.
I- GENERALITES
1- Définition
C’est une activité cyclique de la fonction endocrine de l’ovaire qui se traduit par
l’écoulement des règles qui dure 4 à 6 jours, répété de manière rythmique avec
un intervalle de 21 à 35 jours. Le premier jour du cycle menstruel est le premier
jour des règles.
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-2- Rappel physiologique
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Les mécanismes du cycle menstruel
Les effets des œstrogènes sur la muqueuse utérine :
• Augmentation de l’épaisseur de la muqueuse utérine
• Prolifération du tube glandulaire et du stroma
• Apparition des récepteurs à la progestérone.
Effet de la progestérone sur la muqueuse utérine
• Elle bloque la prolifération de la muqueuse
• Provoque la sécrétion des glandes
• Entraine un œdème au niveau du stroma
La muqueuse utérine est ainsi prête à la nidation.
En absence de fécondation, il survient 12-14 jours après l’ovulation une
rétraction de l’endomètre avec desquamation incomplète de la couche
fonctionnelle qui constitue les règles.
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Examen paraclinique
Courbe de température
Frottis cervical
Hystérosalpingographie
Echographie pelvienne
En cas de saignement massif il faut faire une hémostase hormonale à base
d’estrogène (si contraception à base de progestatif) ; progesterone ( Duphaston)
Ethamsylate (EXACYL) AINS ( PONSTYL)
Prévoir une transfusion sanguine si anémie sévère
Spanioménorrhée
Il s’agit d’une insuffisance en œstrogènes qui entraine une absence de
prolifération de la muqueuse utérine d’où défaut de desquamation et de
règles
Causes
Absence de stimulation ovarienne ; Dystrophie ovarienne ; Synéchie utérine ;
Tuberculose génitale
Examens complémentaires :
La courbe ménothermique ; hysterosalpingographie(HSG) ; Radiographie
de la selle turcique (si hyperprolactinimémie) Dosages hormonaux : FSH ;
LH ; prolactininémie
Traitement :
On peut s’abstenir dans les formes mineures et expliquer à la cliente la
possibilité de procréation en s’assurant de l’absence d’une lésion évolutive.
Si la femme ne désire pas de grossesse dans l’immédiat il faut prescrire une
pilule oestroprogestative normodosée : Ex Microgynon 1cp par jour
Si la femme désire une grossesse : Stimulation ovarienne par des
antiœstrogènes (citrate de clomifène/CLOMID)
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