Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Trois affections principales provoquent des leucorrhées : d'une part, une MST : la
trichomonose, d'autre part, la vaginose bactérienne et la candidose qui ne sont pas des
MST. Les cervicites gonococciques et chlamydiennes peuvent aussi s'accompagner de
leucorrhées.
Étiologie de la vaginite
Les causes les plus fréquentes de of vaginite varient selon l'âge de la patiente. La
vulvite et la vulvovaginite ont les mêmes causes.
Enfants
Chez l'enfant, la vaginite implique habituellement une infection par la flore du
tractus gastro-intestinal (vulvovaginite non spécifique). Un facteur favorisant fréquent
chez les filles âgées de 2 à 6 ans est une mauvaise hygiène périnéale (p. ex., s'essuyer de
l'arrière vers l'avant après la défécation; ne pas se laver les mains après les selles; doigté,
en particulier en réponse à un prurit).
Vaginite bactérienne
Vaginite candidosique
Une vaginite peut être provoquée par des corps étrangers (p. ex., tampons
oubliés). La vaginite inflammatoire non infectieuse est rare.
Femmes ménopausées
Chez la femme ménopausée, une diminution importante des œstrogènes
habituellement provoque un amincissement vaginal, augmentant la vulnérabilité à
l'infection et à l'inflammation. Certains traitements (p. ex., ovariectomie, irradiation
pelvienne, certaines chimiothérapies) entraînent également une diminution des
œstrogènes. La diminution des œstrogènes prédispose à la vaginite inflammatoire (en
particulier atrophique).
Une mauvaise hygiène (p. ex., en cas d'incontinence ou d'alitement) peut induire
une inflammation vulvaire chronique due à l'irritation chimique par l'urine ou les fèces,
ou à une infection non spécifique.
Fistules entre l'intestin et les voies génitales, qui permettent à la flore intestinale
d'ensemencer le tractus génital
Irradiation ou tumeurs pelviennes, qui décomposent les tissus et compromettent
ainsi les défenses normales de l'hôte
Les vulvites non infectieuses représentent jusqu'à 30% des vulvovaginites. Elles
peuvent résulter d'une hypersensibilité ou d'une réaction irritative aux sprays
hygiéniques ou aux parfums, aux serviettes périodiques, aux lessives, décolorants,
adoucissants, teintures, fibres synthétiques, additifs pour le bain, papier toilette ou,
parfois, spermicides, crèmes ou lubrifiants vaginaux, préservatifs en latex, anneaux
vaginaux et diaphragmes contraceptifs.
Symptomatologie de la vaginite
Diagnostic de la vaginite
Bilan clinique
Tout d'abord, les sécrétions vaginales sont visualisées à l'aide d'un spéculum
lubrifié à l'eau et du papier pH est utilisé pour mesurer le pH à intervalle de 0,2 unités,
de 4,0 à 6,0. Ensuite, les sécrétions sont placées sur 2 lames avec un coton-tige et diluées
avec du chlorure de sodium à 0,9% sur une lame (solution saline humide) et avec de
l'hydroxyde de potassium à 10% sur l'autre (solution humide KOH). On recherche sous
montage humide sous hydroxyde de potassium une odeur de poisson (test de l'odeur,
whiff test), qui est due aux amines produites en cas de vaginite à Trichomonas ou
bactérienne. La première lame est examinée au microscope en solution physiologique
dès que possible afin de détecter les trichomonas, qui peuvent devenir immobiles et
deviennent plus difficiles à reconnaître quelques minutes après la préparation de la
lame. Le KOH dissout la plupart des cellules à l'exception des levures, rendant ainsi
l'identification plus facile.
Les critères cliniques et les examens en cabinet sont les moyens les plus
rentables de diagnostic de vaginite infectieuse. Cependant, si les résultats ne sont pas
concluants, l'écoulement peut être mis en culture pour rechercher des champignons ou
des trichomonas. En outre, certains tests diagnostiques relativement nouveaux sont
Mesures hygiéniques
Traitement symptomatique
Traitement de la cause
La vulve doit être gardée aussi propre que possible. Les savons et les
préparations topiques inutiles (p. ex., sprays hygiéniques féminins) doivent être évités.
L'utilisation intermittente d'une vessie de glace ou d'un bain de siège tiède (avec ou sans
bicarbonate de sodium) peut réduire la douleur et le prurit.
On enseigne aux filles pré-pubères une bonne hygiène périnéale (p. ex., s'essuyer
d'avant en arrière après chaque selle et miction, lavage des mains, en évitant les
attouchements du périnée). Si l'inflammation chronique vulvaire est due à un alitement
ou à une incontinence, une meilleure hygiène vulvaire permet d'obtenir une
amélioration.
Points clés
Les causes courantes de vaginite liées à l'âge comprennent les vaginites non
spécifiques (souvent dues à des problèmes d'hygiène) et l'irritation chimique
chez les enfants; la vaginose bactérienne et la vaginite à Candida et à
Trichomonas chez les femmes en âge de procréer; et la vaginite atrophique
chez les femmes ménopausées.
Diagnostiquer la vaginite principalement sur les signes cliniques, la mesure
du pH vaginal et les montages humides sous hydroxyde de potassium et sous
sérum physiologique.
Traiter les causes infectieuses et les autres causes spécifiques, traiter les
symptômes, et discuter des moyens d'améliorer l'hygiène, le cas échéant avec
les patientes.
2. Vaginite bactérienne
Généralités
Les pertes vaginales dues à la vaginose bactérienne sont malodorantes, grises et minces.
Généralement, on observe une odeur de poisson, qui est souvent plus forte quand les
pertes sont plus alcalines, en post-coïtal et pendant les menstruations. Un prurit, une
irritation, un érythème et un œdème sont fréquents.
Critères cliniques
pH vaginal et montage humide
Pertes grisâtres
pH des sécrétions vaginales > 4,5
Odeur de poisson au test de l'odeur (whiff test)
Cellules à inclusion (bactéries adhérentes aux cellules épithéliales masquant les
membranes cellulaires)
Métronidazole ou clindamycine
Métronidazole 500 mg par voie orale 2 fois/jour pendant 7 jours ou 2 g par voie
orale 1 fois
Métronidazole 0,75% gel 5 g (un seul applicateur plein) par voie intra-vaginale 1
fois/jour pendant 7 jours
Crème vaginale à la clindamycine à 2%, 1 fois/jour pendant 7 jours
Le sécnidazole 2 g par voie orale 1 fois est une autre option pour traiter la
vaginose bactérienne . Puisqu'une seule dose est nécessaire, le sécnidazole peut
améliorer l'observance du patient.
3. Vaginite candidosique
Généralités
La plupart des vaginites fongiques est causée par C. albicans (candidose ), qui
colonise 15 à 20% des femmes non enceintes et 20 à 40% des femmes enceintes.
Grossesse
Lingerie constrictive non poreuse
Immunodépression
Utilisation d'un dispositif intra-utérin
La vaginite candidosique est rare chez la femme ménopausée sauf parmi celles
qui suivent un traitement hormonal.
Les femmes qui ont une candidose vulvovaginale peuvent n'avoir aucun
écoulement, un écoulement blanc peu abondant, ou un écoulement typique ressemblant
à du fromage blanc.
mycosiques, une culture des champignons doit être pratiquée. On doit pratiquer une
culture chez la femme qui a des récidives fréquentes pour confirmer le diagnostic et
éliminer un Candida. non albicans.
◗ Rougeur;
◗ Écoulement (blanc, jaune, vert ou sanguin) accompagné ou non d’une odeur
particulière;
Sachez par ailleurs qu’un médicament intravaginal est rarement nécessaire pour
traiter une vulvovaginite parce qu’il est difficile à administrer. Il est fortement
déconseillé d’en faire l’usage avant d’en avoir discuté avec un médecin.
◗ Vêtements et sous-vêtements synthétiques (faits d’une autre fibre que le coton), trop
serrés ou mouillés tels que collant, maillot de bain, jeans, legging (risque augmenté si la
jeune fille a chaud ou si elle fait de l’embonpoint);
◗ Certaines activités : jouer dans les carrés de sable ou sur les glissades ;
◗ Mauvaise hygiène ou hygiène excessive.
3. Quelques conseils…
Plusieurs trucs simples peuvent être mis en pratique afin d’améliorer l’hygiène vulvaire
et, ainsi, diminuer la plupart des symptômes.
Enfant avec couches
◗ Si votre fille porte des couches, changez-la dès qu’elle est mouillée.
Conseils généraux
◗ La faire dormir avec un pyjama ample ou une robe de nuit (sans sousvêtements) afin
de favoriser la circulation d’air.
◗ Enlever le maillot de bain mouillé dès que la baignade est terminée.
◗ Éviter de mettre des protège-dessous s’il y a un écoulement, car ils irritent la région
vulvaire.
◗ Éviter les collants, les jeans serrés et les leggings.
◗ Utiliser un savon doux, non parfumé pour la lessive. Au besoin, rincer les vêtements
deux fois à l’eau claire. Éviter les assouplisseurs.
◗ Éviter les irritants au niveau de la vulve tels que la chaleur, les médicaments (ex.:
cortisone, antifongique) s’ils ne sont pas prescrits, les savons, les bulles et autres
produits parfumés pour le bain.
◗ Effectuer des bains de siège: 1 à 3 fois par jour, pendant 10-15 min, faire asseoir
l’enfant dans de l’eau tiède claire.
◗ Lui laver les cheveux dans la douche ou au-dessus de l’évier si possible. Sinon, le faire
à la fin du bain.
◗ L’encourager à uriner les jambes écartées afin d’éviter un reflux d’urine au niveau du
vagin. S’assurer qu’elle descend ses pantalons ou ses collants sous les genoux en lui
montrant comment faire.
Ces conseils d’hygiène sont applicables, pour toutes les femmes, tout au long de
leur vie, peu importe leur âge.
4. Solutions, traitements
Cependant, dans les cas où cela ne serait pas suffisant ou que l’irritation ne serait
pas la cause du problème, le médecin pourrait prescrire d’autres traitements. De plus, si
un écoulement persiste ou s’il y a présence de sang, un examen et, possiblement, un
prélèvement devront être faits par le médecin.
Il se peut que l’irritation revienne. Certaines jeunes filles y sont plus sujettes que
d’autres. Environ la moitié des jeunes filles ayant eu une vulvovaginite auront plus qu’un
épisode durant leur enfance. Il est donc important de continuer à appliquer les conseils
d’hygiène mentionnés, même si les symptômes ont disparu. Heureusement, plus votre
fille vieillit, moins les épisodes de vulvovaginites reviennent. Il est vrai qu’ils peuvent
provoquer beaucoup d’anxiété pour vous, les parents, vu l’inconfort vécu par votre fille.
Par contre, soyez assurés que ce qu’elle vit n’aura aucun impact sur son anatomie ou sa
fertilité lorsqu’elle sera adulte.
6. Cervicite
Généralités
La cervicite aiguë est habituellement causée par une infection; la cervicite chronique
n'est habituellement pas causée par une infection. La cervicite peut remonter et
provoquer une endométrite et une maladie pelvienne inflammatoire.
Étiologie de la cervicite
Symptomatologie de la cervicite
La cervicite peut ne pas causer de symptômes. Les symptômes les plus fréquents
sont des pertes et des saignements vaginaux entre les menstruations ou après le coït.
Certaines femmes présentent une dyspareunie, une irritation vulvaire et/ou vaginale,
et/ou une dysurie.
Cervicite mucopurulente
Diagnostic de la cervicite
Signes cliniques
Tests pour la vaginite et les infections sexuellement transmissibles
Les signes qui suggèrent une cause spécifique ou d'autres troubles sont les
suivants:
Traitement de la cervicite
Pour les infections à chlamydias: azithromycine 1 g par voie orale 1 fois ou avec de
la doxycycline 100 mg par voie orale 2 fois/jour pendant 7 jours
Gonorrhée: ceftriaxone 500 mg IM 1 fois chez les patients pesant < 150 kg ou 1 g IM
1 fois chez les patients pesant > 150 kg plus azithromycine 1 g par voie orale 1 fois
(en raison de l'émergence d'une résistance de N. gonorrhoeae aux céphalosporines)
Une fois la ou les causes identifiées par les résultats des examens
microbiologiques, le traitement ultérieur est ajusté en conséquence.
Toutes les femmes qui ont une infection à chlamydia ou une gonorrhée
confirmées doivent être testées entre 3 et 6 mois après le traitement, car la réinfection
est fréquente.
Points clés
7. Vaginites inflammatoires
Les myomes cervicaux sont des tumeurs lisses bénignes du col de l'utérus.
Les myomes cervicaux sont rares. Des myomes utérins (fibromes) peuvent
habituellement coexister. Les grands myomes cervicaux peuvent obstruer partiellement
les voies urinaires ou peuvent faire issue dans le vagin. Les myomes faisant issue dans le
vagin peuvent parfois s'ulcérer, s'infecter et/ou saigner.
Symptomatologie des myomes cervicaux
La plupart des myomes du col de l'utérus finissent par provoquer des symptômes.
Le symptôme principal est l'hémorragie, qui peut être irrégulière ou sévère, qui peut
parfois provoquer une anémie. Une dyspareunie peut être observée. L'infection peut
causer des douleurs, des saignements ou des pertes.
Rarement, un prolapsus peut provoquer une sensation de pression ou de masse
dans le bassin.
Les obstructions urinaires provoquent une retenue mictionnelle, une miction
goutte à goutte ou une rétention urinaire; des infections urinaires peuvent se
développer.
Diagnostic des myomes cervicaux
Examen clinique
Parfois, imagerie
Le diagnostic des myomes cervicaux repose sur l'examen clinique. Les myomes
cervicaux, en particulier s'ils sont prolabés dans le vagin, peuvent être visibles à aide
d'un spéculum. Certains sont palpables lors d'un palper bimanuel abdomino-pelvien.
L'échographie ou l'IRM peuvent faciliter le diagnostic.
Une échographie transvaginale ou l'IRM n'est effectuée que dans les cas suivants:
Pour confirmer un diagnostic incertain
Pour exclure une obstruction urinaire
Pour identifier les myomes supplémentaires
Pour faire la distinction entre un léiomyome sous-muqueux prolabé et un vrai
léiomyome cervical
L'hémoglobine ou l'hématocrite sont mesurés pour exclure une anémie. La cytologie
cervicale est effectuée pour exclure un cancer du col de l'utérus.
Traitement des myomes cervicaux
Ablation de myomes symptomatiques
Les glandes de Bartholin sont rondes, très petites, non palpables et profondément
enchâssées dans la partie postéro-latérale de l'orifice vaginal. L'obstruction du canal de
Bartholin entraîne une accumulation de mucus dans la glande avec formation d'un kyste.
La cause de l'obstruction est habituellement inconnue. Exceptionnellement, les kystes
résultent d'une infection sexuellement transmissible (p. ex., gonococcie).
Les kystes des glandes de Bartholin se développent chez environ 2% des femmes,
habituellement entre 20 et 30 ans. Avec l'âge, les kystes ont moins de probabilité de se
développer.
La plupart des kystes des glandes de Bartholin sont asymptomatiques, mais les
grands kystes peuvent irriter et s'avérer gênants lors des rapports sexuels et de la
marche. La plupart des kystes sont non douloureux à la pression, unilatéraux et
palpables près de l'orifice vaginal. Les kystes peuvent refouler la grande lèvre
homolatérale, entraînant une asymétrie vulvaire.
Kyste de Bartholin
Une cellulite avec érythème localisé et sensibilité peut se développer. Les abcès
entraînent des douleurs vulvaires importantes et parfois de la fièvre; ils sont douloureux
et typiquement érythémateux. Un écoulement vaginal peut être présent. Des maladies
sexuellement transmissibles peuvent coexister.
Bilan clinique
Chez la femme > 40, certains experts recommandent une biopsie pour exclure un
cancer de la vulve.
Chirurgie pour les symptômes les plus graves et pour tous les kystes chez la
femme > 40 ans
Les abcès doivent également être opérés. Les kystes récidivant souvent après un
simple drainage, la chirurgie vise à produire une ouverture permanente du conduit vers
l'extérieur. Généralement, une des opérations suivantes est effectuée:
Pose d'un cathéter: il est possible de poser puis de gonfler un petit cathéter à ballonnet
dans le kyste puis de le laisser dans le kyste pendant 4 à 6 semaines; cette procédure
stimule la fibrose et induit une ouverture permanente.
Chez la femme de > 40 ans, les kystes récemment apparus doivent être biopsiés
chirurgicalement (pour exclure un cancer de la vulve) ou enlevés. Les kystes présents
depuis des années et qui n'ont pas changé d'aspect ne nécessitent pas de biopsie ou
d'ablation chirurgicale sauf en cas de symptômes.
Les abcès sont parfois également traités par des protocoles antibiotique oraux
qui couvrent le SARM (p. ex., triméthoprime 160 mg/sulfaméthoxazole 800 mg 2
fois/jour ou amoxicilline/acide clavulanique 875 mg 2 fois/jour pendant 1 semaine)
plus clindamycine (300 mg 4 fois/jour pendant 1 semaine). Des antibiotiques oraux
doivent être utilisés en cas de cellulite; les antibiotiques doivent être choisis en fonction
de l'antibiogramme de cette région. L'admission en hospitalisation pour un traitement
par antibiotiques IV doit être fortement envisagée si les patientes ont un diabète sucré
mal contrôlé ou sont immunodéprimés.
Points clés
Les kystes vulvaires par inclusion contiennent un tissu épithélial; les kystes
épidermiques vulvaires se développent à partir des glandes sébacées. Les deux
types de kystes peuvent finalement se tuméfier par accumulation de débris
cellulaires et s'infectent parfois.
Les kystes par inclusion sont les kystes vulvaires les plus fréquents; ils peuvent
également se former dans le vagin. Ils peuvent provenir d'un traumatisme (p. ex.,
lacération, réparation d'une épisiotomie) qui bloque les tissus épithéliaux viables sous la
surface ou peuvent se développer spontanément.
Kyste d'inclusion vaginale
Constipation
Règles irrégulières
Difficultés de grossesse
Le diagnostique se fait sur examen gynécologique. Un prélèvement vaginal est
alors nécessaire pour constater l'infection. Une prise de sang peut également être
prescrite pour permettre de savoir à quel stade se trouve l'endométrite.
Traitement de l'endométrite
L'endométrite est traitée avec des antibiotiques, généralement par ovules. Le
traitement dure entre 10 jours et 3 semaines. Le partenaire sexuel de la personne
infectée peut également avoir besoin d'être traité si la voie de transmission est une IST
pour éviter toute récidive ou contagion mutuelle.
Des probiotiques peuvent également aider à la restauration de la microflore
vaginale.
Les cas complexes peuvent nécessiter une administration intraveineuse et un
séjour à l'hôpital. Particulièrement dans les cas où l'infection fait suite à un
accouchement.
Si l'infection fait suite à un accouchement ou à un avortement, des débris
placentaires peuvent être encore présents et sont à retirer par le médecin. Un curetage
est alors prescrit. Si l'endométrite est la conséquence de la pose d'un stérilet celui-ci soit
être enlevé et un autre moyen de contraception est à envisager.
Si l'endométrite est soignée correctement et à temps, elle n'aura pas de
conséquence sur une femme enceinte. En revanche si l'infection n'est pas traitée elle
pourra gêner le développement normal de la grossesse et entraîner une fausse couche
ou une grossesse extra-utérine.
L'endométrite doit être prise en charge rapidement. En effet, pris à temps, les
traitements sont efficaces cependant, des potentielles complications peuvent survenir si
la maladie n’est pas traitée :
Infertilité
Péritonite pelvienne
Abcès dans le bassin ou l'utérus
Septicémie
Choc septique
Le risque de décès est de 10-17 pour 100 000 dans les pays développés.
Prévenir l'endométrite
Lors de l'accouchement ou de toute autre procédure gynécologique il est
indispensable de s'assurer que le matériel utilisé est stérile. Dans le cas de procédure à
risque (accouchement par césarienne ou chirurgie) il est possible que le médecin
prescrive des antibiotiques à prendre par précaution.
Il est également possible de réduire le risque d'endométrite provoqué par les IST :
Relations sexuelles protégées : préservatifs
Faire un dépistage de routine et un diagnostic précoce des IST
Prendre jusqu'au bout tous les traitements prescrits pour une IST
2.1. A l'interrogatoire :
Date des dernières règles, antécédents médicaux et chirurgicaux (appendicectomie),
les antécédents gynécologiques et obstétricaux (parité).
Recherche de facteurs de risque : femme jeune, notion de partenaires multiples,
antécédents de IST ou de salpingite, urétrite chez le partenaire, notion de gestes
endo-utérins.
2.2. Symptomatologie
Parfois métrorragies,
Examen de l'abdomen :
Examen gynécologique :
Inspection :
Inflammation vulvo-vaginale, du méat urétral et glandes vulvaires (Skène et
Bartholin),
Spéculum:
Leucorrhées : un prélèvement vaginal à visée bactériologique, au niveau des culs de
sacs vaginaux, du col et de l'endocol doit être prélevé, en respectant les règles de
prélèvement et de transport pour certains germes (chlamydia, anaérobies),
Glaire cervicale louche,
3. Bilan initial
Examens biologiques :
NFS pour rechercher un hyperleucocytose,
La vitesse de sédimentation et la C Réactive protéine (CRP) seront analysées
systématiquement mais ne sont augmentée qu'inconstamment au début de
l'infection (VS > 15 mm 2/3),
ß HCG pour éliminer une GEU,
Examens bactériologiques :
recherche de germes extra cellulaires : Gonocoque -> milieu de transport, transport
rapide.
recherche de germes intracellulaires : recueil de cellules par brossage et milieu de
transport adapté :
Mycoplasme.
Malgré les différents prélèvements, le germe sera difficilement identifié.
Prélèvements réalisés à différents niveaux :
• Des hémocultures seront pratiquées si la température est > 38°5C, mais qui seront
rarement positives,
• Prélèvement du premier jet d'urines,
• ECBU.
N.B : En cas d'infection isolée à Chlamydia trachomatis des voies génitales basses (col ou
urètre), la sérologie est le plus souvent négative. En cas d'infection génitale profonde, la
sérologie est constamment positive en IgG, à condition d'être faite sur deux sérums pris
à quelques semaines d'intervalle; elle est fréquemment positive en IgA,
exceptionnellement positive en IgM. Mais la PCR est devenu l`examen de référence.
• Bilan chez le(s) partenaire(s) : ECBU, prélèvement urétral à visée bactériologique,
sérologies.
4. Cœlioscopie
5. Diagnostic différentiel :
• Appendicite aiguë pelvienne : parfois la proximité de l'utérus explique une douleur à la
mobilisation utérine ; la coelioscopie redresse le diagnostic,
• Sigmoïdite diverticulaire.
6. Formes cliniques
Lie au gonocoque.
7. Stratégie thérapeutique
Le traitement médical doit être initié en urgence et débuté en hospitalisation. Il
comporte :
Une poly-antibiothérapie bactéricide et synergique à bonne diffusion intracellulaire :
administrée par voie intraveineuse (dès que les prélèvements bactériologiques ont
été réalisés), puis adaptée secondairement à l'antibiogramme. Il sera prolongé par
voie intraveineuse 48 heures après l'apyrexie puis sera relayé par un traitement per
os.
Adaptation du traitement :
Chlamydia, mycoplasmes ou si germe non retrouvé => Augmentin* pendant 15 j +
Cycline : 3 à 6 semaines,
Anaérobies: Métronidazole.
Mesures associées :
Ablation du D.I.U.,
Contraception orale pour mise au repos des ovaires, éviterait les abcès ovariens :
Oestroprogestatif normo dosé: STEDIRIL 1 cp/j.
Éléments de surveillance
Sous traitement, les douleurs doivent disparaître en 2-3 jours de même que la
fièvre (sinon il faut suspecter un abcès pelvien).
une NFS et une VS (ou un CRP) qui seront renouvelées une fois par semaine jusqu'à
normalisation. La VS mettra parfois 2 à 3 mois avant de se normaliser
Un prélèvement génital bactériologique de contrôle.
8. Principales complications
Non traitée ou insuffisamment, la salpingite aigue peut évoluer vers des formes
graves péritonéales et les formes sub-aigues pouvant évoluer à bas bruit vers des
séquelles tubaires.
Points essentiels
• Les formes subaigues sont les plus fréquentes et posent des difficultés diagnostiques
• Les deux étiologies principales sont : les MST et les gestes endo-utérins
Généralités
Une masse pelvienne peut être diagnostiquée lors d'une imagerie ou d'un examen
gynécologique de routine. Une masse pelvienne peut être non cancéreuse ou cancéreuse.
Anamnèse
Examen
Au début de la grossesse ou chez les jeunes filles, des masses des organes
pelviens peuvent être palpables dans l'abdomen parce que l'espace dans le bassin est
trop petit pour contenir une masse importante.
Examens complémentaires
Si les femmes en âge de procréer ont une masse pelvienne, un test de grossesse
doit être effectué quels que soient les antécédents menstruels ou sexuels. Si un test de
grossesse est positif, une échographie ou un autre examen d'imagerie n'est pas toujours
nécessaire; l'imagerie est nécessaire en cas de douleurs pelviennes ou de saignements
vaginaux.
Si une masse suspectée n'est pas détectée lors de l'examen ou si la cause ne peut
être déterminée, une imagerie est effectuée. Le plus souvent, l'échographie pelvienne est
le premier examen effectué.
Chez les femmes en âge de procréer, les masses annexielles kystiques simples et à
paroi mince de 3 à 10 cm de diamètre (généralement des kystes folliculaires) ne
nécessitent pas d'examen complémentaire, sauf si elles persistent > 3 cycles menstruels
ou si elles sont accompagnées d'une douleur modérée à sévère (Références pour
l'évaluation ).
L'IRM est généralement utilisée pour une évaluation plus poussée de la masse; la
TDM est utile pour évaluer les métastases suspectées.
Le masses utérines suspectes peuvent être évaluées par biopsie endométriale et/ou
exploration chirurgicale.
Points clés
4. Adénomyose utérine
L'adénomyose utérine correspond à la présence de glandes de l'endomètre
et du stroma de la musculature utérine; elle tend à provoquer une augmentation
diffuse du volume de l'utérus.
Dans l'adénomyose, le tissu endométrial ectopique tend à induire une
augmentation diffuse de volume de l'utérus (utérus globulaire). L'utérus peut doubler
ou tripler de taille, mais généralement ne dépasse pas la taille d'un utérus à 12 semaines
de gestation.
La prévalence réelle est inconnue, en partie parce que le diagnostic est difficile à
établir. Cependant, l'adénomyose est le plus souvent détectée fortuitement au cours du
Facteurs de risque
La maladie pelvienne inflammatoire est fréquente chez la femme de < 35 ans. Elle est
rare avant les premières règles, après la ménopause et pendant la grossesse.
Cervicite
Dans la cervicite Symptomatologie, le col est rouge et saigne facilement. Des
leucorrhées mucopurulentes sont fréquentes; généralement, elles sont jaune-vert et on
peut les voir s'écouler du canal endocervical.
Salpingite aiguë
Des douleurs abdomino-pelviennes sont habituellement présentes et bilatérales
mais peuvent être unilatérales, même si les deux trompes sont atteintes. La douleur peut
également être ressentie dans l'abdomen supérieur. Des nausées et des vomissements
sont fréquents quand la douleur est intense. Des métrorragies (causées par une
endométrite) et de la fièvre apparaissent chez jusqu'à 1/3 des patientes.
Aux stades précoces, les symptômes peuvent être légers ou absents. Plus tardivement, la
sensibilité à la mobilisation cervicale, la défense musculaire et une augmentation des
douleurs à la décompression sont fréquentes.
Complications
Le syndrome de Fitz-Hugh-Curtis (périhépatite provoquant des douleurs du quadrant
supérieur droit) peut résulter d'une salpingite aiguë à gonocoque ou à chlamydia.
L'infection peut se chroniciser, avec des exacerbations et des rémissions intermittentes.
Un abcès tubo-ovarien (collection de pus dans les annexes) se développe chez environ
15% des femmes qui ont une salpingite. Il peut accompagner une infection aiguë ou
chronique et est plus probable en cas de retard thérapeutique ou de traitement
incomplet. La douleur, la fièvre et des symptômes péritonéaux sont habituellement
présents et peuvent être sévères. Une masse annexielle peut être palpable, bien qu'une
douleur extrême puisse limiter les possibilités d'examen. L'abcès peut se rompre,
entraînant des symptômes progressivement sévères et parfois un choc septique.
La salpingite peut entraîner des cicatrices et des adhérences des trompes, ce qui aboutit
souvent à des douleurs pelviennes chroniques, à une infertilité et à un risque accru de
grossesse extra-utérine.
Forte suspicion
Polymerase Chain Reaction (PCR)
Test de grossesse
Une maladie pelvienne inflammatoire doit être suspectée quand les femmes en
âge de procréer, en particulier celles qui présentent des facteurs de risque, ont des
douleurs abdominales basses ou des pertes cervicales ou vaginales inexpliquées. Une
maladie pelvienne inflammatoire est évoquée lorsque des métrorragies irrégulières, des
dyspareunies ou une dysurie restent inexpliquées. La maladie pelvienne inflammatoire
est plus probable en cas de douleur abdomino-pelvienne, de douleur annexielle
unilatérale ou bilatérale et de douleur à la mobilisation du col. Une masse palpable
annexielle suggère un abcès tubo-ovarien. Une infection pauci-symptomatique pouvant
laisser de graves séquelles, la prudence doit être grande.
Si une patiente ne peut pas être examinée du fait de la douleur, une échographie est faite
dès que possible.
La numération des globules blancs peut être élevée mais n'est pas utile au diagnostic.
Si le test de grossesse est positif, une grossesse extra-utérine, qui peut entraîner une
symptomatologie semblable, doit être envisagée.
Pièges à éviter
Si les signes cliniques suggèrent une maladie pelvienne inflammatoire mais que le test de
grossesse est positif, rechercher une grossesse extra-utérine.
Si une masse annexielle ou pelvienne est suspectée cliniquement ou si une
patiente ne répond pas aux antibiotiques au bout de 48 à 72 heures, l'échographie est
faite aussitôt que possible pour éliminer un abcès tubo-ovarien, un pyosalpinx et des
troubles non liés à la maladie pelvienne inflammatoire (p. ex., grossesse extra-utérine ,
torsion annexielle.
Si le diagnostic est incertain après échographie, une laparoscopie doit être effectuée; du
liquide péritonéal purulent observé par laparoscopie est l'examen de référence pour le
diagnostic.
Les tests (test en particulier tests au lit du patient) ne sont pas concluants.
Pièges à éviter
Traiter empiriquement la maladie pelvienne inflammatoire chaque fois que le diagnostic
est évoqué parce que les tests (en particulier au lit du patient) ne permettent pas
d'obtenir de certitude, le diagnostic fondé sur des critères cliniques peut être imprécis, et
ne pas traiter des maladies pelviennes inflammatoires peu symptomatiques peut
entraîner de graves complications.
L'hospitalisation de la patiente qui présente une cervicite ou une maladie pelvienne
inflammatoire cliniquement légère à modérée n'est pas nécessaire. Protocoles de
traitement ambulatoire
Si les patientes ne s'améliorent pas après un traitement qui couvre les agents
Grossesse
Symptômes graves ou une forte fièvre
Abcès tubo-ovarien
Incapacité à tolérer ou à suivre un traitement ambulatoire (p. ex., en raison de
vomissements)
Dans ces cas, antibiotiques IV sont commencés dès que les cultures sont obtenues
et sont poursuivis jusqu'à ce que les patientes aient été apyrétiques pendant 24 heures.
Points clés
Les fibromes utérins sont des tumeurs utérines bénignes formées de tissu
Les fibromes utérins sont les tumeurs pelviennes les plus fréquentes, elles
surviennent chez près de 70% des femmes de 45 ans. Cependant, de nombreux fibromes
sont petits et asymptomatiques. Environ 25% des femmes blanches et 50% des femmes
noires développent finalement des fibromes symptomatiques. Les fibromes sont plus
fréquents en cas d'indice de masse corporelle élevé. Les facteurs potentiellement
protecteurs comprennent le fait d'avoir des enfants et le tabagisme.
Fibromes
Les fibromes peuvent entraîner des saignements utérins anormaux (p. ex.,
ménorragies, ménométrorragies). Les saignements sous-muqueux peuvent être
suffisamment graves pour provoquer une anémie.
Le diagnostic des fibromes utérins est probable si l'examen pelvien bimanuel détecte un
utérus hypertrophié mobile et irrégulier. La confirmation exige une imagerie, qui est
habituellement indiquée si
Ils doivent être différenciés des autres anomalies (p. ex., masses ovariennes
).
Agonistes de la GnRH
Progestatifs exogènes
Antiprogestatifs
Les modulateurs sélectifs des récepteurs des œstrogènes (SERM, Selective Estrogen
Receptor Modulator)
Danazol
Médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
Acide tranexamique
Les agonistes de la GnRH sont souvent les médicaments de choix. Ils peuvent
réduire la taille des fibromes et les saignements. Ils peuvent être administrés comme
suit:
Les SERMS (modulateurs sélectifs des récepteurs des œstrogènes) (p. ex., le
raloxifène) peuvent réduire la croissance des fibromes, mais on ne sait pas s'ils peuvent
soulager les symptômes autant que d'autres médicaments.
Les AINS peuvent être utilisés pour traiter la douleur mais ne diminuent pas les
saignements.
Pièges à éviter
Lorsque l'on envisage d'utiliser la morcellation pour traiter les fibromes, il
convient d'informer les patientes que la dissémination d'un cancer de l'utérus non
diagnostiqué représente un risque.
Choix du traitement
Le traitement des fibromes utérins doit être individualisé, mais certains facteurs
peuvent faciliter la décision:
Points clés
Les fibromes se produisent chez environ 70% des femmes de 45 ans, mais ne
provoquent pas toujours des symptômes.
Si nécessaire, confirmer le diagnostic par l'imagerie, l'échographie en général
(parfois avec une échographie avec perfusion de solution physiologique) ou
une IRM.
Pour le soulagement temporaire des symptômes mineurs, envisager des
médicaments (p. ex., des agonistes de la GnRH, des progestatifs, SERMS
(modulateurs sélectifs des récepteurs des œstrogènes), la mifépristone,
l'acide tranexamique, le danazol).
Pour un soulagement plus durable, envisager la chirurgie (p. ex., de nouvelles
procédures ou une myomectomie, en particulier si la fécondité est souhaitée;
Les masses ovariennes bénignes peuvent être des kystes ou des tumeurs
fonctionnelles; la plupart sont asymptomatiques. Le traitement varie en fonction
du statut reproductif du patient.
Kystes fonctionnels
Tumeurs bénignes
7 cm de diamètre.
Cystadénomes: ces tumeurs sont le plus souvent séreuses ou mucineuses.
Échographie transvaginale
Rarement, tests des marqueurs tumoraux
Les masses avec des caractéristiques rx du cancer (p. ex., des composants solides
et kystiques, des végétations, un aspect cloisonné, une forme irrégulière) nécessitent la
consultation d'un spécialiste et une exérèse.
Si cela est techniquement possible, les chirurgiens visent à préserver les ovaires
(p. ex., par cystectomie).
Points clés
Les kystes fonctionnels tendent à être de petite taille (habituellement < 1,5 cm
de diamètre), ils se produisent chez la femme avant la ménopause et
disparaissent spontanément.
Les kystes et les tumeurs bénignes fonctionnels sont habituellement
asymptomatiques.
Exclure une grossesse extra-utérine par un test de grossesse.
Exciser les masses qui présentent les caractéristiques rx d'un cancer (p. ex.,
une composante solide et kystique, des excroissances à la surface, un aspect
multiloculaire, une forme irrégulière).
Âge
Obésité
Accouchement vaginal
Bien que le système de Baden-Walker soit parfois utilisé, il s'agit d'un système de
classification plus ancien qui n'est pas reproductible; ainsi, les organisations
professionnelles recommandent le système Pelvic Organ Prolapse-Quantification (POP-
Q). Le système POP-Q est un système de classification plus fiable et reproductible basé
sur des repères anatomiques prédéfinis:
Les cas bénins peuvent ne pas causer de symptômes jusqu'à ce que les femmes
vieillissent.
Les entérocèles peuvent causer des douleurs lombaires. Une rectocèle peut
causer une constipation et une défécation incomplète; certaines patientes peuvent
devoir refouler avec leurs doigts la paroi postérieure du vagin pour déféquer.
Pessaires
Réparation chirurgicale
La réparation chirurgicale peut soulager les symptômes graves ou qui ne
disparaissent pas avec un traitement non chirurgical. L'approche chirurgicale utilisée
dépend du type de prolapsus, de la situation clinique, de l'âge de la patiente et des
comorbidités. La chirurgie peut comprendre une (ou une association) des procédures
suivantes:
Points clés
Le prolapsus utérin est une descente de l'utérus vers la vulve, voire son
extériorisation. Le prolapsus apical est une descente du vagin ou du dôme vaginal
après une hystérectomie. Les symptômes sont une sensation de pesanteur
pelvienne ou vaginale. Le diagnostic est clinique. Le traitement comprend, la pose
d'un pessaire et la cure chirurgicale.
La gravité de ces troubles peut être évaluée par le système Baden-Walker qui est
basé sur le niveau de protrusion:
Bien que le système de Baden-Walker soit parfois utilisé, il s'agit d'un système de
classification plus ancien qui n'est pas reproductible; ainsi, les organisations
professionnelles recommandent le système Pelvic Organ Prolapse-Quantification (POP-
Q). Le système POP-Q est un système de classification plus fiable et reproductible basé
sur des repères anatomiques prédéfinis:
Prolapsus utérin
Prolapsus vaginal
L' incontinence urinaire est fréquente. Les organes pelviens prolabés peuvent par
intermittence gêner l'écoulement de l'urine, causer une rétention urinaire, une
incontinence par regorgement et masquer une incontinence d'effort. Une pollakiurie et
une incontinence par impériosité peuvent accompagner un prolapsus vaginal ou utérin.
Examen pelvien
Rarement, les ulcères vaginaux nécessitent une biopsie pour exclure un cancer.
Prolapsus utérin
Les prolapsus asymptomatique ne nécessitent pas de traitement, mais les
patientes doivent être suivis cliniquement pour la progression.
La chirurgie du prolapsus utérovaginal peut être effectuée par le vagin ou par une
incision dans l'abdomen en utilisant diverses techniques. Les facteurs déterminant le
choix des techniques comprennent l'expérience du chirurgien et les souhaits du patient.
Les techniques peuvent comprendre l'une ou plusieurs des suivantes:
Hystérectomie
Réparation chirurgicale des structures de soutien pelviennes (colporrhaphie)
Suspension de la partie supérieure du vagin (suture de la partie supérieure du vagin
à une structure stable à proximité)
Colpocléisis (fermeture du vagin après l'ablation de l'utérus ou avec l'utérus en
place [procédure de Le Fort])
La chirurgie est reportée jusqu'à ce que tous les ulcères soient guéris.
Prolapsus vaginal
Le prolapsus vaginal est traité de la même façon qu'un prolapsus utérin.
Le vagin peut être fermé (colpocléisie) si les femmes ne sont pas de bonnes
candidates à la chirurgie prolongée (p. ex., si elles ont des comorbidités graves). Les
avantages de la fermeture vaginale comprennent une courte durée de la chirurgie, avec
un faible risque de morbidité péri-opératoire, et un très faible risque de récidive du
prolapsus. Cependant, après une fermeture vaginale, les femmes ne peuvent plus avoir
Rédigé par M.BOUKAR ABDOULKARIM BOUKAR, ISSGO/SG HRA AYOS 64
ESMA MZ: SF2
de rapports sexuels.
Points clés
Une torsion d'annexe est suspectée sur des symptômes typiques (c'est-à-dire,
douleur pelvienne grave, intermittente) et des signes péritonéaux inexpliqués, plus une
douleur sévère à la mobilisation du col ou une masse annexielle. La douleur peut être
unilatérale. Les autres causes fréquentes de douleur pelvienne (p. ex., appendicite,
grossesse extra-utérine, maladie pelvienne inflammatoire, abcès tubo-ovarien) doivent
être exclues.
Le diagnostic clinique de torsion annexielle est confirmé par l'imagerie par
échographie transvaginale qui montre un ovaire augmenté de volume ou une masse
ovarienne. L'échographie Doppler couleur qui montre une diminution ou une absence
du flux sanguin dans l'ovaire apporte un soutien supplémentaire au diagnostic.
Si une torsion annexielle est suspectée, une chirurgie exploratoire est effectuée
immédiatement. La présence d'une torsion de l'ovaire confirme le diagnostic.
Traitement de la torsion annexielle
Chirurgie pour sauver l'ovaire
Si une torsion annexielle est suspectée, une laparoscopie ou une laparotomie sont
effectuées immédiatement pour confirmer le diagnostic et tenter de sauver l'ovaire et la
trompe de Fallope en les détordant. Une salpingo-ovariectomie peut être indiquée
devant des tissus non viables ou nécrosés.
Si un kyste ou une masse ovarienne sont présents et que l'ovaire peut être
récupéré, une cystectomie est effectuée. Sinon, une ovariectomie est nécessaire.
Points clés
La torsion d'annexes, qui est rare, est plus susceptible de résulter de tumeurs
bénignes que de tumeurs malignes.
La torsion provoque des douleurs pelviennes soudaines et sévères et parfois
des nausées et des vomissements; elle peut être précédée de jours ou parfois
de semaines de douleurs intermittentes, coliques, résultant
vraisemblablement d'une torsion intermittente.
Suspecter une torsion annexielle en fonction des symptômes et de
l'échodoppler transvaginal; suivre immédiatement par une chirurgie
exploratoire pour confirmer le diagnostic et traiter.
Si on diagnostique une torsion d'annexe, il faut essayer immédiatement de
sauver l'ovaire et la trompe de Fallope en les détordant par laparoscopie ou
laparotomie; si un tissu non viable ou nécrosé ou un kyste ou une masse
ovarienne sont présents, une ablation chirurgicale (salpingo-ovariectomie,
cystectomie) est nécessaire.
12. L’ENDOMÉTRIOSE
Définition de l’endométriose
L’endométriose est une affection gynécologique fréquente et complexe. Non
seulement elle perturbe le bien-être physique, mais elle peut également avoir des
conséquences psychologiques et affecter la relation avec le partenaire. Environ 10 à
15% des femmes en âge de procréer en sont atteintes. L’endométriose peut ne
provoquer aucun symptôme ou être au contraire très invalidante. C’est une cause
fréquente d’infertilité et près de la moitié des femmes infertiles en sont atteintes.
Il s’agit d’une maladie parfois évolutive au cours de laquelle des îlots de
muqueuse utérine – appelée aussi « endomètre » –, s’implantent en dehors de l’utérus.
Ces derniers constituent des foyers d’endométriose et se situent le plus souvent dans le
basventre (sur le péritoine, membrane qui recouvre les intestins, dans les ovaires,
l’intestin ou la vessie) ou, plus rarement, sur d’autres organes (diaphragme, plèvre).
Comme la muqueuse utérine normale, les foyers d’endométriose réagissent de
façon cyclique et saignent, car ils sont sous l’influence du cycle menstruel.
abdominale en remontant par les trompes. Ce sang contient des cellules de la muqueuse
utérine.
Quand ces cellules présentent une résistance accrue, elles peuvent survivre dans
la cavité abdominale, adhérer au péritoine voire s’implanter, et créer ainsi des foyers
d’endométriose.
Évolution
Sous l’influence des hormones féminines, les cellules de la muqueuse utérine qui
ont migré dans la cavité abdominale pénètrent dans d’autres organes et y constituent
des foyers d’endométriose. Pendant les règles, ces derniers saignent, ce qui peut
aggraver la maladie. Le plus souvent, l’endométriose se péjore au fil du temps car il se
forme sans cesse de nouveaux îlots de muqueuse.
Les symptômes sont multiples, tels que des douleurs, des troubles fonctionnels
des organes voisins. Parfois, aucun signe n’est ressenti et la maladie reste «silencieuse».
Au début de la maladie, les douleurs surviennent essentiellement:
Des coliques et des douleurs du bas ventre diffuses sont aussi fréquentes. Puis,
lorsque des adhérences et des cicatrices apparaissent, les douleurs surviennent de
manière indépendante du
cycle. Comme différents organes peuvent être atteints, les symptômes varient beaucoup
d’une femme à l’autre.
Dans les premiers temps, l’endométriose entraîne des troubles assez légers qui,
au fil du temps, deviennent de plus en plus intenses, parfois même intolérables.
Toutefois, il n’existe pas toujours de lien entre l’intensité des troubles et le degré de
sévérité de la maladie. Quelques foyers d’endométriose peuvent parfois déjà
un manque de dynamisme
une morosité
une fatigue chronique
Un retentissement variable
Les anomalies peuvent siéger dans la région des ovaires, des trompes ou dans le
péritoine environnant. L’endométriose provoque une inflammation et une irritation des
tissus au rythme du cycle menstruel libérant des facteurs biochimiques qui perturbent la
maturation de l’ovule.
Si les ovaires sont le siège d’îlots d’endométriose, des kystes peuvent se former.
Ils perturbent directement la maturation des ovules, ce qui rend impossible une
ovulation normale. Leur contenu est constitué de sang qui ne peut pas s’écouler. Du fait
de leur
couleur, ils sont appelés kystes «chocolat».
Si des adhérences sont présentes au niveau des trompes ou des ovaires, l’ovule
peut ne pas être capté par la trompe et son trajet vers l’utérus être gêné. La réaction de
défense du système immunitaire contre les foyers d’endométriose peut aussi empêcher
l’implantation de l’ovule fécondé dans l’utérus.
Une forme particulière d’endométriose touchant le muscle utérin, appelée
adénomyose, peut aussi perturber l’implantation de l’ovule fécondé dans la cavité
utérine.
Indépendamment de la sévérité de la maladie, les rapports sexuels peuvent être très
douloureux.
C o m m e n t l e d i a g n o s t i c est-il posé ?
Un diagnostic précoce et des soins adaptés sont les moyens de traiter les
douleurs et une infertilité. L’objectif est d’interrompre la progression et l’aggravation de
la maladie par la destruction des foyers d’endométriose.
La laparoscopie
La méthode la plus fiable est l’examen de la cavité abdominale à l’aide d’un
endoscope. Ce tube est muni d’un objectif et d’une source de lumière afin d’observer la
cavité abdominale et les organes internes en vision panoramique.
Cet examen, appelé laparoscopie, est le seul qui objective la maladie. Il s’agit
d’une intervention réalisée sous anesthésie générale. Trois petites incisions cutanées
sont réalisées: une dans le nombril et deux au niveau du bas ventre. Le médecin
introduit dans le nombril l’endoscope. A l’aide de fins instruments passants dans le bas
ventre, il prélève soigneusement des échantillons de tissu qui sont ensuite analysés au
microscope pour confirmer le diagnostic.
Q u e l s t r a i t e m e n t s pour l’endométriose ?
Les options thérapeutiques varient selon les cas. C’est avant tout l’objectif
poursuivi qui conditionne le choix. S’agit-il de traiter une infertilité ou de lutter contre
les douleurs ? S’agit-il d’éliminer la maladie le plus radicalement possible et de diminuer
le risque de récidive ? Ces questions sont abordées lors d’un entretien avec votre
médecin afin de choisir un traitement spécifique, sur mesure.
Les médicaments
On utilise essentiellement des antalgiques, appelés «anti-inflammatoires non
stéroïdiens»,pour diminuer les symptômes. Cependant, ces traitements ne permettent
pas d’obtenir une véritable guérison.
La chirurgie
est envisagée si: une maladie associée de l’utérus est présente le couple ne souhaite plus
avoir d’enfants toutes les autres possibilités ont été épuisées.
L’hormonothérapie
Les foyers d’endométriose sont stimulés par les hormones sexuelles féminines au
cours du cycle. Dans le but de les rendre inactifs, des traitements médicamenteux
(progestatifs ou pilule contraceptive) visent à réguler ou empêcher l’effet de ces
hormones. Si un blocage complet de la fonction ovarienne est nécessaire, la synthèse
d’œstrogènes est inhibée par des médicaments dits «analogues de la LH-RH». Ce
traitement assèche les foyers d’endométriose. On peut ainsi soulager les douleurs et
éviter la formation de nouveaux foyers.
L’emploi de ces traitements engendre temporairement un état comparable à la
ménopause, avec les troubles associés. Cependant, l’intensité des bouffées de chaleur, de
la diminution de la masse osseuse, des fluctuations de l’humeur, est très variable.
Si un traitement prolongé est nécessaire, on peut soulager les symptômes en
prescrivant un traitement hormonal spécial, avec de faibles doses d’œstrogènes. Si cette
option thérapeutique est intéressante, elle est utilisée comme thérapie complémentaire
et pose néanmoins plusieurs problèmes: ce traitement ne fait pas disparaître la maladie
il est contraceptif
Le traitement de l’infertilité
Assuré par des spécialistes, il peut comporter aussi des interventions et des
traitements médicamenteux indispensables avant une possible fécondation in vitro.
Pour retirer les foyers d’endométriose tout en préservant les organes atteints, des
techniques chirurgicales particulières, non traumatisantes, sont nécessaires. Les
opérations effectuées avec précision sur les trompes et les ovaires traitent la maladie et
permettent souvent la survenue spontanée de grossesses. A l’heure actuelle, une telle
intervention est effectuée par la technique laparoscopique.
Des traitements médicamenteux
Ils sont un complément précieux. Ils soulagent rapidement les douleurs et font
disparaître une réaction inflammatoire avant et après une opération prévue. Le
traitement hormonal jusqu’au moment d’une grossesse désirée peut prévenir ou du
moins retarder la réapparition de foyers d’endométriose après une chirurgie.
La fécondation in vitro
Dans certains cas, seule la fécondation in vitro (FIV) est en mesure de traiter l’infertilité.
Après une stimulation médicamenteuse, plusieurs ovules sont prélevés dans les ovaires
à l’aide d’une aiguille, puis ils sont fécondés en dehors du corps de la femme au
laboratoire avant d’être réimplantés quelques jours après dans l’utérus.
La médecine complémentaire
Les traitements validés scientifiquement peuvent être complétés par des approches de
médecine complémentaire. Toutes les méthodes stimulant les forces d’autoguérison
peuvent être utiles (homéopathie, médecine chinoise traditionnelle, acupuncture, etc.).