Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
VII
Une constipation illicite ! - CAS 1.22 ................................................................66
Intoxication aux salicylates - CAS 1.23 .................................................... ........69
Une eau de puits à éviter - CAS 1.24 ................................................................72
Pneumopathie sévère chez un patient schizophrène - CAS 1.25 ..... ........75
Une fièvre progressive sous neuroleptiques - CAS 1.26 ...................... ........77
Une hyperglycémie lors d'une intoxication au lorazépam ? - CAS 1 27 80
Refus de se soigner après intoxication - CAS 1.28 ................................ ........83
Le froid conserve ! - CAS 1.29 .................................................................... ....... 86
Une brûlure anodine à première vue - CAS 1.30 .................................. ........89
Surdosage en méthotrexate - CAS 1.31 .................................................. ........92
Une réaction allergique à la N-acétylcystéine - CAS 1.32 ...........................94
Gestions des antidotes - CAS 1.33 ............................................................ ....... 98
Un coma inattendu chez un petit enfant - CAS 1.34 ........................... 101
Surdosage en antivitamines K - CAS 1.35 ............................................... 104
Des troubles de la conscience chez un épileptique - CAS 1.36 .......... 106
Un coma avec vomissements - CAS 1.37 ................................................. 109
Ingestion suicidaire de champignons - CAS 1.38 .................................. 113
Problème de l'étiologie des troubles hémodynamiques
en pré-hospitalier - CAS 1.39 ..................................................................... ......116
Exposition aux fumées d'incendie - CAS 1.40 ........................................ 119
Une injection intramusculaire foudroyante - CAS 1.41 ...................... 122
De multiples saignements chez un enfant - CAS 1.42 ......................... 125
Elle ouvre la porte et tombe en arrêt cardiaque - CAS 2.1 ................. 129
Un décès familial (monoxyde de carbone). CAS 2.2 ............................. 132
Un coma fébrile pas si simple. CAS 2.3 .................................................... 134
Une prise unique et volontaire d'herbicide. CAS 2.4 ............................ 138
Un effet inhabituel de la naloxone. CAS 2.5 .......................................... 141
Doit-on traiter un résultat biologique anormal
et isolé ? CAS 2.6 ........................................................................................... 143
Un syndrome douloureux abdominal d'origine
médicamenteuse ? CAS 2.7 ......................................................................... 146
Le contenu d'une fiole est inhalé et provoque
une cyanose. CAS 2.8 .................................................................................... 149
Une détresse respiratoire avec oedème cervical. CAS 2.9 .................... 152
Elles mangent du poisson... et rougissent ! CAS 2.10 .......................... 155
Un enfant difficile à ventiler. CAS 2.11 ................................................... ......158
Une hyperkaliémie attendue. CAS 2.12 ................................................... 161
VIII
Une rhabdomyolyse sévère après ingestion
de champignons — CAS 2.13 ....................................................................... 164
Un malaise après avoir fumé un narguilé — CAS 2.14 ........................... 167
Intoxication au valproate de sodium — CAS 2.15 ................................... 170
Un coma lors d'une cure de sevrage alcoolique — CAS 2.16 ................ 173
Une fièvre chez un enfant de 6 ans qui joue au docteur — CAS 2.17 . 175
Un malaise dans la salle de bain — CAS 2.18 ........................................... 178
Une toxi-infection alimentaire de choc — CAS 2.19 .............................. 182
Un ventre de bois non chirurgical — CAS 2.20 ........................................ 185
Insuffisance hépatique après ingestion répétée de doses toxiques
de paracétamol — CAS 2.21 .......................................................................... 188
Des lipothymies lors du traitement d'une rhinite
allergique — CAS 2.22 .......................................................................................... 1 91
Une constipation tenace — CAS 2.23 ......................................................... 195
Du lait pour une brûlure caustique ? — CAS 2.24 .................................. 198
Ingestion volontaire d'un rodenticide antivitamine K — CAS 2.25 .... 202
Un enfant de 30 mois somnolent — CAS 2.26 ......................................... 205
Des lésions cutanées sévères survenues depuis l'apparition
d'une otite — CAS 2.27 ................................................................................. 207
Une patiente âgée fatiguée — CAS 2.28 .................................................. 210
Un résultat de bilan toxicologique anormal dans le contexte :
discuter avec le biologiste — CAS 2.29 ....................................................... 214
Un malaise après avoir pris un verre dans un bar — CAS 2.30 ............ 216
Un état ébrieux chez un enfant de 8 ans — CAS 2.31 ............................ 219
Un asthmatique agité qui vomit — CAS 2.32 .......................................... 222
Un syndrome confusionnel lors d'un traitement
antalgique — CAS 2.33 .................................................................................. 225
Des tremblements apparaissent après la canicule — CAS 2.34 ............ 229
Une intoxicàtion au paracétamol qui évolue mal — CAS 2.35 ............ 232
Un malaise collectif dans un restaurant d'entreprise — CAS 2.36 ..... 236
Des douleurs abdominales chez un peintre
en bâtiment — CAS 2.37 ............................................................................... 238
Une menace d'accouchement prématurée se complique
prématurément... — CAS 2.38 ..................................................................... 241
Un coma myoclonique chez une femme de 20 ans
intoxiquée — CAS 2.39 ................................................................................... 244
Les carbamates anticholinestérasiques ne sont pas moins
dangereux que les organophosphorés ! — CAS 2.40 ............................. 247
IX
Acidose métabolique avec trou anionique augmenté
chez un petit enfant — CAS 2.41 ................................................................. 250
X
Une intoxication aiguë à deux alcools toxiques, mais lequel est
dangereux ? — CAS 3.24 ....................................................................... 323
Morsure de serpent exotique — CAS 3.25 ........................................... 327
Une analgésie postopératoire qui tourne mal — CAS 3.26 ................ 330
P. Lheureux
Une patiente de 82 ans est admise aux urgences pour un état confusionnel. Elle
vit depuis 3 ans en maison de repos. À l'admission, elle est consciente, ses
paramètres vitaux sont normaux et son examen clinique et neurologique ne
révèle pas de particularité. La biologie est banale en dehors d'une glycémie un
peu basse à 62 mg/dl. Deux heures après l'admission, l'état de conscience s'est
altéré. Bien qu'une perfusion de sérum glucosé à 5 % ait été placée dès l'arrivée,
la glycémie n'est plus qu'à 35 mg/dl. La patiente est re-sucrée par
l'administration intraveineuse de glucose hypertoniqueà 50 %. Plusieurs re-
sucrages similaires seront nécessaire au cours des heures suivantes en dépit
d'une perfusion continue de glucosé 10 %. Un contact avec l'infirmière de la
maison de repos révèlera alors que la patiente avait probablement reçu par
inadvertance letraitement de sa voisine de chambre, diabétique. Une dose de
50 μgd'octréotide est administrée par voie sous-cutanée. Il n'y aura plus de
récidive d'hypoglycémie et la patiente sera rapidement sevrée de ses
perfusions glucosées.
Questions
Afficher la réponse
Les sulfonylurées (SU) stimulent la sécrétion d'insuline via des récepteurs situés sur
les cellules β pancréatiques: en réduisant la conductance d'un canal
potassique ATPdépendant, elles diminuent l'efflux d'ions K, la dépolarisation
descellules β pancréatiques et, donc, l'influx de Ca par des canaux Ca voltage-
sensibles. L'augmentation de la concentration de calcium intracellulaire accroît
la sensibilité des cellules βau glucose: l'effet des sulfonylurées est donc de
promouvoir l'exocytose d'insuline stimulée par le glucose au niveau du
pancréas. Cet effet est d'autant plus marqué chez le patient non diabétique
dont le potentiel de sécrétion insulinique reste intact.
Afficher la réponse
La plupart des sulfonylurées récemment introduites sur le marché ont une action
longue. L'administration de glucose lors de tentatives de re-sucrage provoque la
libération de quantités importantes d'insuline, potentialisée par la présence de
sulfonylurée, en particulier chez le sujet non diabétique. La correction de la
glycémie n' est donc souvent que transitoire et est souvent suivie
d'hypoglycémie rebond, parfois encore plus profonde qu'avant le re-sucrage.
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
Les sulfonylurées (SU) stimulent la sécrétion d'insuline via des récepteurs situés sur
les cellules β pancréatiques: en réduisant la conductance d'un canal
potassique ATPdépendant, elles diminuent l'efflux d'ions K, la dépolarisation
descellules β pancréatiques et, donc, l'influx de Ca par des canaux Ca voltage-
sensibles. L'augmentation de la concentration de calcium intracellulaire accroît
la sensibilité des cellules βau glucose: l'effet des sulfonylurées est donc de
promouvoir l'exocytose d'insuline stimulée par le glucose au niveau du
pancréas. Cet effet est d'autant plus marqué chez le patient non diabétique
dont le potentiel de sécrétion insulinique reste intact.
La plupart des sulfonylurées récemment introduites sur le marché ont une action
longue. L'administration de glucose lors de tentatives de re-sucrage provoque la
libération de quantités importantes d'insuline, potentialisée par la présence de
sulfonylurée, en particulier chez le sujet non diabétique. La correction de la
glycémie n' est donc souvent que transitoire et est souvent suivie
d'hypoglycémie rebond, parfois encore plus profonde qu'avant le re-sucrage.
Retour au début
Commentaires
Des observations ont aussi rapporté une utilisation chez l'enfant(1,25 μg/kg).
Retour au début
Références à consulter
Boyle PJ, Justice K, Krentz AJ, Nagy RJ, Schade DS. Octreotide reverses
hyperinsulinemia and prevents hypoglycemia induced by sulfonylurea
overdoses. J Clin Endocrinol Metab 1993; 76: 752-6.
McLaughlin SA, Crandall CS, McKinney PE. Octreotide: an antidote for
sulfonylurea-induced hypoglycemia. Ann Emerg Med 2000; 36: 133-8.
Lheureux PER, Zahir S, Gris M, Derrey AS, Penaloza A. Bench-to-bedside review:
antidotal treatment of sulfonylurea-induced hypoglycaemia with octreotide.
Crit Care 2006; 9: 543-9.
Yavari A, Ostermann M, MacLean D, Scoble J. Octreotide for relapsing
sulfonylurea-induced hypoglycemia in a dialysis patient. Dialysis &
Transplantation 2007; 36: 221-6.
Cas 1.2 Intoxication Aiguë Aux Benzodiazepines
F. Lapostolle
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
4 Précautions à prendre
Afficher la réponse
5 Poursuite du traitement
Afficher la réponse
6 Alternative
Retour au début
Réponses
5 Poursuite du traitement
6 Alternative
Retour au début
Commentaires
L'utilisation du flumazénil doit être évitée chez les patients aux antécédents de
comitialité et discutée au cours des intoxications polymédicamenteuses car ce
traitement risque d'être inefficace, voire dangereux.
Retour au début
Référence à consulter
Gueye PN, Hoffman JR, Taboulet P, Vicaut E, Baud FJ. Empiric use of flumazénil
in comatose patients: limited applicability of criteria to define low risk. Ann
Emerg Med 1996; 27: 730-5.
Cas 1.3 Acidose Lactique, Rhabdomyolyse, Atteinte Rénale
P. Hantson
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostics à évoquer
Le tableau biologique semble plus inquiétant que la situation clinique qui restera
stable dans l'ensemble. La première anomalie biologique apparaît en cours
d'intervention avec une lactatémie un peu augmentée. L'anesthésiste ne
détecte aucune modification thermique, ventilatoire ou circulatoire. De même,
à l' admission en réanimation, les paramètres vitaux sont rassurants.
Afficher la réponse
2 Diagnostic final
Retour au début
Réponses
1 Diagnostics à évoquer
Le tableau biologique semble plus inquiétant que la situation clinique qui restera
stable dans l'ensemble. La première anomalie biologique apparaît en cours
d'intervention avec une lactatémie un peu augmentée. L'anesthésiste ne
détecte aucune modification thermique, ventilatoire ou circulatoire. De même,
à l' admission en réanimation, les paramètres vitaux sont rassurants.
2 Diagnostic final
Retour au début
Commentaires
Le «Propofol Infusion Syndrome» est une entité rare mais souvent fatale, qui a
initialement été décrite chez des enfants (indication hors AMM) qui avaient reçu
une perfusion de propofol à doses importantes (> 4 mg/kg/h) pendant une
durée prolongée (> 48 h). Le tableau clinique habituel est celui d'une acidose
métabolique sévère à trou anionique augmenté, d'une rhabdomyolyse, d'une
insuffisance rénale aiguë et, finalement, d'une défaillance cardiaque. Ce
syndrome a été récemment identifié chez l'adulte, pour des durées de perfusion
plus courtes et pour des doses moins élevées. Les facteurs de risque répertoriés
sont une pathologie neurologique aiguë (souvent traumatique), une pathologie
inflammatoire avec sepsis, une co-administration de catécholamines ou de
stéroïdes à doses élevées… Le sérum des patients peut être lipémique, ce qui
suggère une mauvaise régulation hépatique de l'utilisation des lipides,
principalement en association avec une dette relative en oxygène et en
glucose. À l'étage cellulaire, l'anomalie est vraisemblablement un trouble de
l'activité mitochondriale, ce qui pourrait également expliquer la prédisposition
de certains patients. L'augmentation de la lactatémie, en l'absence de signes
d'hypoxie tissulaire ou de réaction inflammatoire sévère, pourrait orienter
précocement vers ce diagnostic de «Propofol Infusion Syndrome». Il n'existe
aucun traitement spécifique. La perfusion de propofol doit être arrêtée et le
traitement de support doit être intensifié. Quelques cas isolés ont été traités par
hémodialyse.
Retour au début
Références à consulter
Liolios A, Guérit JM, Scholtes JL, Raftopoulos C, Hantson P. Propofol infusion
syndrome associated with short-term high-dose infusion during surgical
anesthesia in an adult. Anesth Analg 2005; 100: 1804-6.
Vasile B, Rasulo F, Candiani A, Latronico N. The pathophysiology of propofol
infusion syndrome: a simple name for a complex syndrome. Intensive Care Med
2003; 29: 1417-25.
Cas 1.4 Ingestion Detabac…
F. Lapostolle
line maman appelle le SAMU car ses fils de 2 et 3 ans viennent de «manger»des
cigarettes.
Questions
Afficher la réponse
1 Précisions à recueillir
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
4 Complications à craindre
Si la quantité de tabac ingérée est plus importante (dès une cigarette ou même
une demi-cigarette!), des signes neurologiques (somnolence, convulsions,
coma) et une dépression respiratoire pouvant conduire au décès apparaissent.
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
1 Précisions à recueillir
4 Complications à craindre
Si la quantité de tabac ingérée est plus importante (dès une cigarette ou même
une demi-cigarette!), des signes neurologiques (somnolence, convulsions,
coma) et une dépression respiratoire pouvant conduire au décès apparaissent.
Nettoyer la bouche des enfants avec de l'eau pour en retirer le tabac qui
pourrait y rester.
Retour au début
Commentaires
Sur une série de 146 enfants ayant ingéré des cigarettes, l'âge moyen était de 1
ans, 98 % des accidents étaient survenus au domicile, 53 % étaient des garçons,
72 % avaient ingéré moins de 1 cigarette. L'intoxication était symptomatique
dans 30 % des cas: vomissements (87 %), nausées (7 %), pâleur ou flush (7 %),
léthargie (3 %) et dépression respiratoire (3 %); 14 % ont été hospitalisés et tous
allaient bien à la 12e heure.
La nicotine est la principale responsable de cette toxicité. Ce qui signifie que les
chewing-gums à la nicotine peuvent être responsables de la même toxicité.
Référence à consulter
From the Centers for Disease Control and Prevention. Ingestion of cigarettes and
cigarette butts by children. Rhode Island, January 1994-July 1996. JAMA 1997;
277: 785-6.
Cas 1.5 Coma Prolongé Chez un Patient en Dialyse Péritonéale
P. Hantson
Questions
Afficher la réponse
1 Hypothèses à écarter
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
5 Hypothèse à exclure
Afficher la réponse
6 Diagnostic final
Le médecin traitant nous apprend que l'épouse du patient est sous traitement
par baclofène. Il suspecte une méprise par le mari. Une analyse toxicologique
dirigée confirme la présence dans le sang de baclofène à dose supra-
thérapeutique. Le tableau clinique est compatible avec les effets du toxique. Le
patient se réveille au 5e jour. Il a été traité par hémodialyse quotidienne requise
par sa pathologie préalable, cette technique ayant également contribué à l'
élimination du baclofène.
Retour au début
Réponses
1 Hypothèses à écarter
5 Hypothèse à exclure
Figure 1. EEG
6 Diagnostic final
Le médecin traitant nous apprend que l'épouse du patient est sous traitement
par baclofène. Il suspecte une méprise par le mari. Une analyse toxicologique
dirigée confirme la présence dans le sang de baclofène à dose supra-
thérapeutique. Le tableau clinique est compatible avec les effets du toxique. Le
patient se réveille au 5e jour. Il a été traité par hémodialyse quotidienne requise
par sa pathologie préalable, cette technique ayant également contribué à l'
élimination du baclofène.
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Référence à consulter
Lois F, Wallemacq P, de Tourtchaninoff M, Vanbinst R, Laterre PF, Goffin E,
Hantson P. Prolonged unconsciousness in a patient on automated peritoneal
dialysis. Eur J Emerg Med 2006; 13: 361-3.
Cas 1.6 Attention, Voie Dangereuse!
P. Hantson
Questions
Afficher la réponse
Dans la majorité des cas, l'erreur est reconnue dans les 30 minutes. La première
manœuvre est, bien entendu, d'essayer d'aspirer une quantité significative de
liquide céphalorachidien (au moins 15 ml). On peut essayer de diluer
localement les effets du toxique en injectant 15 ml de solution de Ringer lactate
qui seront aspirés. Plusieurs tentatives de lavage plus énergique ont été tentées.
L'approche la plus communément proposée est celle de l'implantation d'un
réservoir d'Omaya relié par un cathéter dans une corne ventriculaire frontale,
en maintenant en place le drain lombaire. Ceci devrait permettre un lavage en
continu dans le sens ventriculo-lombaire, le volume perfusé et soutiré étant de
l'ordre de 50 ml/h. Une quantité minime d'alcaloïde peut être retirée par cette
technique, qui est cependant incapable de modifier le pronostic lorsque la
quantité d'alcaloïde administrée accidentellement est importante. Des
traitements pharmacologiques adjuvants à base d'acide glutamique et de
pyridoxine ont été proposés sans résultats probants.
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
Dans la majorité des cas, l'erreur est reconnue dans les 30 minutes. La première
manœuvre est, bien entendu, d'essayer d'aspirer une quantité significative de
liquide céphalorachidien (au moins 15 ml). On peut essayer de diluer
localement les effets du toxique en injectant 15 ml de solution de Ringer lactate
qui seront aspirés. Plusieurs tentatives de lavage plus énergique ont été tentées.
L'approche la plus communément proposée est celle de l'implantation d'un
réservoir d'Omaya relié par un cathéter dans une corne ventriculaire frontale,
en maintenant en place le drain lombaire. Ceci devrait permettre un lavage en
continu dans le sens ventriculo-lombaire, le volume perfusé et soutiré étant de
l'ordre de 50 ml/h. Une quantité minime d'alcaloïde peut être retirée par cette
technique, qui est cependant incapable de modifier le pronostic lorsque la
quantité d'alcaloïde administrée accidentellement est importante. Des
traitements pharmacologiques adjuvants à base d'acide glutamique et de
pyridoxine ont été proposés sans résultats probants.
Les effets neurotoxiques des alcaloïdes de la pervenche sont bien connus et les
traitements par voie intraveineuse peuvent se compliquer d'une neuropathie
périphérique, prédominant aux membres inférieurs, à la fois motrice et sensitive.
La toxicité est en partie dépendante de la dose totale administrée. Des
complications dysautonomiques digestives ou urinaires sont également
possibles. Lorsque l'alcaloïde est administré accidentellement par voie
intrathécale, les premiers symptômes de neuropathie peuvent apparaître
quelques heures après l'accident. Le tableau clinique qui va ensuite apparaître
est celui d'une paralysie ascendante progressive avec atteinte respiratoire,
atteinte des nerfs crâniens et, finalement, coma. L'évolution fatale est la règle
même si, exceptionnellement, quelques cas de survie ont été publiés, les
patients ayant conservé une para ou une tétraplégie. Le délai entre l'injection
et le décès est de quelques jours à quelques mois, en fonction de la quantité
injectée. L'autopsie montre habituellement une nécrose extensive des racines
nerveuses et de la moelle ainsi que des lésions centrales démyélinisantes.
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
http://afssaps.sante.fr/htm/10/filtφrpsc/Lp070504pdf
Alcaraz A, Rey C, Concha A, Medina A. Intrathecal vincristine: fatal
myeloencephalopathy despite cerebrospinal fluid perfusion. J Toxicol Clin
Toxicol 2002; 40: 557-61.
Cas 1.7 Intoxication Aiguë Collective au Monoxyde de Carbone
F. Lapostolle
Questions
1. Quelle est la première mission du premier médecin qui se présenté sur les
lieux?
Afficher la réponse
Il doit sans délai faire en sorte de soustraire les victimes au monoxyde carbone
(CO). L'évacuation des lieux est la façon la plus rapide et la plus simple de le
faire!
Afficher la réponse
3. En quoi le bilan initial transmis au SAMU par le premier médecin présent sur le
site est-il capital?
Afficher la réponse
Il est capital pour que les moyens engagés soient au plus vite adaptés aux
besoins: rapprocher le nombre d'UMH (unité mobile hospitalière) du nombre
d'urgences absolues et/ou relatives, acheminer sur place suffisamment
d'oxygène pour traiter simultanément toutes les victimes, prévoir l'accueil
hospitalier, voire l'hospitalisation des victimes, mettre en alerte le(s) caisson(s)
d'oxygénothérapie hyperbare et éventuellement, selon les contraintes
géographiques, prévoir des moyens d'acheminement exceptionnels
(hélicoptère).
4 Traitement
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
Il doit sans délai faire en sorte de soustraire les victimes au monoxyde carbone
(CO). L'évacuation des lieux est la façon la plus rapide et la plus simple de le
faire!
Il est capital pour que les moyens engagés soient au plus vite adaptés aux
besoins: rapprocher le nombre d'UMH (unité mobile hospitalière) du nombre
d'urgences absolues et/ou relatives, acheminer sur place suffisamment
d'oxygène pour traiter simultanément toutes les victimes, prévoir l'accueil
hospitalier, voire l'hospitalisation des victimes, mettre en alerte le(s) caisson(s)
d'oxygénothérapie hyperbare et éventuellement, selon les contraintes
géographiques, prévoir des moyens d'acheminement exceptionnels
(hélicoptère).
4 Traitement
Retour au début
Commentaires
7 Tri
patients asymptomatiques;
patients avec signes cliniques mineurs (asthénie, céphalées, vertiges,
nausées, vomissements);
patients avec signes cliniques de gravité intermédiaire (impotence,
troubles de la conscience);
patients avec signes cliniques d'intoxication sévère (perte de
connaissance, convulsion, coma).
Il est utile de recouper les informations obtenues des différentes victimes sur les
éventuelles pertes de connaissance des uns et des autres. La mesure du CO
dans l'air expiré peut contribuer à suspecter certaines intoxications graves dont
les symptômes (perte de connaissance, par exemple) seraient méconnus. Il est
encore trop tôt pour savoir quelle place accorder à la mesure de la SpCO.
8 Traitement
Retour au début
Références à consulter
Lapostolle F, Raynaud PJ, Le Toumelin P, Benaissa A, Agostinucci JM, Adnet F,
Fleury M, Lapandry C. Intérêt du dosage du monoxyde de carbone dans l'air
expiré au cours de la prise en charge préhospitalière des intoxications
oxycarbonées. Ann Fr Anesth Réanim 2001; 20: 10-5.
HAS. Avis sur les actes professionnels. Oxygénothérapie hyperbare. 31 janvier
2007 http://www.has-
sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/rapport_oxygenotherapie.pdf
Cas 1.8 Un Manque Cruel Desucre
N. Deye
Questions
Afficher la réponse
1 Définition de l'hypoglycémie
L'hypoglycémie biologique est définie par une glycémie inférieure à 3,9 mmol/L
(= 0,7 g/L × 0,56). L'hypoglycémie clinique ou «réelle» survient habituellement en
dessous de 2,5 ou 2,2 mmol/L.
Afficher la réponse
Afficher la réponse
3 Facteurs de gravité
Afficher la réponse
Afficher la réponse
5 Traitement spécifique
Le traitement spécifique repose sur l'administration de glucosé hypertonique (G
30 % ou 50 %). Les administrations en bolus se font sur une voie périphérique. La
perfusion continue des solutés concentrés (> 10 %) nécessite un abord central.
Le relais par une perfusion de glucosé 10 % ou 20 % est utile. Les perfusions
seront prolongées suffisamment pour éviter des hypoglycémies tardives (parfois
après plus de 96 heures). Des quantités totales perfusées massives (600-1 000 g)
sont fréquentes pendant 24 à 48 heures (besoins maximaux glucosés de 375 à
600 mg/kg/h).
Retour au début
Réponses
1 Définition de l'hypoglycémie
L'hypoglycémie biologique est définie par une glycémie inférieure à 3,9 mmol/L
(= 0,7 g/L × 0,56). L'hypoglycémie clinique ou «réelle» survient habituellement en
dessous de 2,5 ou 2,2 mmol/L.
3 Facteurs de gravité
5 Traitement spécifique
Retour au début
Commentaires
L'insuline n'est pas absorbée par voie digestive et n'est symptomatique qu'en
cas d'injection parentérale (la place de la décontamination digestive est donc
limitée).
Retour au début
Références à consulter
Spiller HA. Management of antidiabetic medications in overdose. Drug Saf 1998;
19: 411-24.
Baud FJ, Deye N, Sonneville R, Mégarbane B. Intoxication grave à l'insuline.
Réanimation 2006; 15: 481-9.
Cas 1.9 Acidose et Médicaments Antidiabétiques
B. Mégarbane
Questions
Afficher la réponse
1 Anomalies observées
Afficher la réponse
2 Hypothèse diagnostique
Afficher la réponse
3 Prise en charge
Afficher la réponse
4 Moyen de prévention
Retour au début
Réponses
1 Anomalies observées
2 Hypothèse diagnostique
3 Prise en charge
4 Moyen de prévention
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Alivanis P, Giannikouris I, Paliuras C, Arvanitis A, Volanaki M, Zervos A.
Metformin-associated lactic acidosis treated with continuous renal replacement
therapy. Clin Ther 2006; 28: 396-400.
Orban JC, Giunti C, Levraut J, Grimaud D, Ichai C. [Metformin-associated lactic
acidosis remains a serious complication of metformin therapy]. Ann Fr Anesth
Reanim 2003; 22: 461-5.
Salpeter S, Greyber E, Pasternak G, Salpeter E. Risk of fatal and nonfatal lactic
acidosis with metformin use in type 2 diabetes mellitus. Cochrane Database Syst
Rev 2006; CD002967.
Cas 1.10 Un Coma «Nosocomial» Chez un Sujet Alcoolique
B. Mégarbane
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostics différentiels
Afficher la réponse
4. Vous effectuez ce test qui est positif. Quel traitement faites-vous alors?
Afficher la réponse
4 Traitement
Retour au début
Réponses
1 Diagnostics différentiels
4 Traitement
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Mégarbane B, Donetti L, Blanc T, Chéron G, Jacobs F, et le groupe d'experts de
la SRLF. Intoxications graves par médicaments et substances illicites en
réanimation. Réanimation 2006; 15: 332-42.
Gueye PN, Lofaso F, Borron SW, Mellerio F, Vicaut E, Harf A, Baud FJ. Mechanism
of respiratory insufficiency in pure or mixed drug-induced coma involving
benzodiazepines. J Toxicol Clin Toxicol 2002; 40: 35-47.
Gueye PN, Hoffman JR, Taboulet P, Vicaut E, Baud FJ. Empiric use of flumazénil
in comatose patients: limited applicability of criteria to define low risk. Ann
Emerg Med 1996; 27: 730-5.
Cas 1.11 Ingestion de Caustiques Chez un Petit Enfant
V. Girnita
I. C., 2 ans, est emmenée aux urgences, après avoir bu un caustique non
identifié. À l'e×amen: somnolence, pâleur, dyspnée, fréquence cardiaque
supérieure à 150/min, sialorrhée, œdème des lèvres, lésions ulcéreuses avec
fausses membranes au niveau de l'ensemble de la cavité buccale et du
pharynx postérieur. La fibroscopie digestive haute, réalisée dans les 24 heures,
montre des lésions nécrotiques du troisième degré sur toute la longueur de
l'œsophage.
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostic
Afficher la réponse
2 Mesures thérapeutiques
Afficher la réponse
3 Alimentation
4. 10 jours plus tard, elle présente des vomissements incoercibles suivis d'une
hématémèse. Quelles sont les deux causes possibles de cette hématémèse À
part la correction d'une éventuelle anémie, quelle est votre attitude
thérapeutique?
Afficher la réponse
Il peut s'agir de lapoursuite de l'atteinte caustique, s'il s'agit d'une base forte
(nécrose de liquéfaction qui peut progresser pendant plusieurs jours), ou d'un
syndrome de Mallory-Weiss dû aux vomissements, aggravé par une possible
mobilisation de la sonde gastrique. Dans ce dernier cas, on enlève la sonde et
on décide avec le Chirurgien la mise en place d'une gastrostomie
d'alimentation.
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
1 Diagnostic
3 Alimentation
Il peut s'agir de lapoursuite de l'atteinte caustique, s'il s'agit d'une base forte
(nécrose de liquéfaction qui peut progresser pendant plusieurs jours), ou d'un
syndrome de Mallory-Weiss dû aux vomissements, aggravé par une possible
mobilisation de la sonde gastrique. Dans ce dernier cas, on enlève la sonde et
on décide avec le Chirurgien la mise en place d'une gastrostomie
d'alimentation.
Retour au début
Commentaires
On peut évaluer la gravité des lésions caustiques digestives par une fibroscopie
digestive haute dans les 24 heures, mais pas avant 4 heures.
Pour des lésions de grade IIb, III et IV, la conduite thérapeutique chez le petit
enfant est la suivante:
Retour au début
Références à consulter
Boukthir S, Fetni I, Mazigh Mrad S, Mongalgi MA, Debbabi A, Barsaoui S.
Corticothérapie à forte dose dans le traitement des œsophagites caustiques
sévères chez l'enfant. Arch Pediatr 2004; 11: 13-7.
Lamireau T, Llanas B, Deprez C, el Hammar F, Vergnes P, Demarquez JL, et al.
Gravité des ingestions de caustiques chez l'enfant. Arch Pediatr 1997; 4: 529-34.
Cas 1.12 Coma Toxique et Naloxone
A. Delahaye
Au cours de votre garde de SMUR, vous êtes amené à voir un jeune homme de
23 ans, à son domicile, qui présente un «coma». Sa petite amie, présente sur les
lieux et qui l'a retrouvé ainsi, vous confirme qu'ils consomment, ensemble,
régulièrement de la marijuana mais que le patient n'a pas d'antécédent
médico-chirurgical notable.
Questions
Afficher la réponse
1 Prise en charge
Afficher la réponse
Afficher la réponse
4. Vos objectifs sont atteints mais le patient présente rapidement une récidive
des symptômes. Une incompréhension entre vous et l'infirmière qui vous
accompagne conduit cette dernière à pousser en bolus direct intraveineux la
totalité des 2 ampoules de l'antidote préparé. Le patient présente rapidement
une détresse respiratoire aiguë avec désaturation malgré l'oxygénothérapie
ainsi que des sécrétions bronchiques fluides et rosées. Que se passe-t-il Que
faites-vous?
Afficher la réponse
Afficher la réponse
5 Explication
Cet événement peut être expliqué par un effet adverse rarissime lors de
l'utilisation de la naloxone (voir Commentaires).
Afficher la réponse
6 Bilan cardiologique
Retour au début
Réponses
1 Prise en charge
Dès l'arrivée: oxygénothérapie, voie veineuse périphérique, réhydratation par
sérum salé isotonique, glycémie capillaire, température, monitorage cardio-
tensionnel et oxymétrie de pouls. Ensuite: recherche et évaluation d'une
détresse respiratoire ou hémodynamique nécessitant une prise en charge
spécifique en urgence, électrocardiogramme.
5 Explication
Cet événement peut être expliqué par un effet adverse rarissime lors de
l'utilisation de la naloxone (voir Commentaires).
6 Bilan cardiologique
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Buajordet I, Naess AC, Jacobsen D, Brors O. Adverse events after naloxone
treatment of episodes of suspected acute opioide overdose. Eur J Emerg Med
2004; 11: 19-23.
Osterwalder JJ. Patients intoxicated with heroin or heroin mixtures: how long
should they be monitored Eur J Emerg 1995; 2:97-101.
Osterwalder JJ. Naloxone: for intoxications with intravenous heroin and heroin
mixtures… A harmless or hazardous A prospective clinical study. J Toxicol Clin
Toxicol 1996; 34: 409-16.
Cas 1.13 Des Coliques… de Plomb!
A. Villa
Questions
Afficher la réponse
2. Quels sont les examens complémentaires qui seraient utiles pour confirmer le
diagnostic?
Afficher la réponse
2 Examens complémentaires
Afficher la réponse
3 Traitement
Il s'agit d'une urgence thérapeutique. Le patient devra être traité par des
chélateurs en association: EDTANa2Ca par voie intraveineuse à la posologie 500
mg/m2/j dans 250 ml/m2 à passer en 1 heure, associé à de l'acide
dimercaptosuccinique (DMSA) à la posologie de 30 mg/kg/j en 3 prises. Cette
cure durera 5 jours et serarenouvelée une fois après un Intervalle libre de 7 jours.
Dix à 21 jours après le dernier jour de la 2e cure, un contrôle de la plombémie
sera effectué.
4. Quels sont les signes de saturnisme chronique?
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
2 Examens complémentaires
Il s'agit d'une urgence thérapeutique. Le patient devra être traité par des
chélateurs en association: EDTANa2Ca par voie intraveineuse à la posologie 500
mg/m2/j dans 250 ml/m2 à passer en 1 heure, associé à de l'acide
dimercaptosuccinique (DMSA) à la posologie de 30 mg/kg/j en 3 prises. Cette
cure durera 5 jours et serarenouvelée une fois après un Intervalle libre de 7 jours.
Dix à 21 jours après le dernier jour de la 2e cure, un contrôle de la plombémie
sera effectué.
Retour au début
Commentaires
Effets Plombémie
(μg/L)
Retour au début
Référence à consulter
Garnier R. Toxicité du plomb et de ces dérivés. Encyclopédie médico-
chirurgicale 2005, 16-007-A-10: 1-7.
Cas 1.14 Des Médicaments de Grand-Mère Qui Donnent Une Vision Floue
F. Lapostolle
Questions
Afficher la réponse
Sans aucune discussion possible… l'envoi immédiat d'un UHM (unité mobile
hospitalière) du SMUR (Service mobile d'urgence et de réanimation) le plus
proche.
Afficher la réponse
2 Toxique ingéré
L'intoxication est digitalique. Alors que la présence d' une cupule n'a pas de
valeur diagnostique chez un patient antérieurement traité, ici, par contre, chez
une patiente non antérieurement traitée, elle signe le diagnostic, s'accordant
parfaitement avec les signes cliniques et la bradycardie.
Figure 1. ECG.
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
5 Anomalie(s) biologique(s)
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
Sans aucune discussion possible… l'envoi immédiat d'un UHM (unité mobile
hospitalière) du SMUR (Service mobile d'urgence et de réanimation) le plus
proche.
2 Toxique ingéré
L'intoxication est digitalique. Alors que la présence d' une cupule n'a pas de
valeur diagnostique chez un patient antérieurement traité, ici, par contre, chez
une patiente non antérieurement traitée, elle signe le diagnostic, s'accordant
parfaitement avec les signes cliniques et la bradycardie.
5 Anomalie(s) biologique(s)
Une hyperkaliémie. Les autres paramètres biologiques sont généralement
normaux au stade initial de cette intoxication.
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Référence à consulter
Lapostolle F, Borron SW, Verdier C, Taboulet P, Adnet F, Clemessy JL, Bismuth C,
Baud F. Digoxin-specific Fab fragments as single first-line therapy in digitalis
poisoning. Crit Care Med 2008; 36: 3014-8.
Cas 1.15 Xtc et «Rave Partie»
F. Lapostolle
Un homme d'une vingtaine d'années est amené aux urgences par des
camarades. Ils expliquent qu'ils participaient ensemble à une soirée «rave». Ils
ont consommé de l'ecstasy, comme ils le font régulièrement. Ils vous montrent
quelques comprimés de différentes couleurs arborant des logos variés et
accusent l'un d'entre eux d'être à l'origine des maux de leur camarade qui est
très agité depuis 1 heure et que rien ne calme.
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
3. Quels sont les facteurs qui favorisent la survenue d'effets secondaires lors de
la consommation d'ecstasy?
Afficher la réponse
Afficher la réponse
4 Sédation
5. Ce genre d'incident aurait-il été prévenu par le «testing» des comprimés qui
se pratique parfois lors des soirées «rave»?
Afficher la réponse
Non, puisque la toxicité observée est bien celle de l'ecstasy, recherchée par les
consommateurs!
Retour au début
Réponses
4 Sédation
Non, puisque la toxicité observée est bien celle de l'ecstasy, recherchée par les
consommateurs!
Retour au début
Commentaires
Co-intoxication
Au sein même des soirées «rave» s'est développé un «testing» des comprimés qui
vise à confirmer que les comprimés contiennent bien de l' ecstasy. Il s'agit d'une
réaction colorimétrique dont la sensibilité et la spécificité sont médiocres et qui
ne saurait constituer une sécurité en raison de la dangerosité de la molécule de
MDMA.
Retour au début
Référence à consulter
Mokhlesi B, Garimella PS, Joffe A, Velho V. Street drug abuse leading to critical
illness. Intensive Care Med 2004; 30: 1526-36.
Cas 1.16 Surdosage Accidentel en Digoxine®
C. Gabinski
Une femme de 74 ans présente depuis quelques jours des troubles digestifs à
type de douleurs abdominales, nausées, vomissements et diarrhée. Au lever,
elle effectue une chute par probable malaise sur hypotension orthostatique et
est admise aux urgences. Dans ses antécédents, on note une insuffisance
cardiaque (d'origine valvulaire mitrale) avec fibrillation auriculaire permanente.
Son traitement comporte quotidiennement: Digoxine® 1 cp, Lasilix® 40 mg et
Préviscan® 0,5 cp. Elle est apyrétique à son admission, plutôt déshydratée;
l'auscultation cardiaque révèle une brady-arythmie et un souffle d'insuffisance
mitrale. La tension artérielle est à 100/60 mmHg, l'ECG montre une fibrillation
auriculaire (FA) lenteautour de 50/min et quelques extrasystolesventriculaires.
Sur le plan biologique, on note: K+: 4,9 mmol/L; Na+: 133 mmol/L; urée: 26
mmol/L; créatinine: 171 μmol/L, INR: 2.
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostics envisageables
Afficher la réponse
Afficher la réponse
3 Prise en charge initiale
Retour au début
Réponses
1 Diagnostics envisageables
Retour au début
Commentaires
Les tentatives de suicide par intoxication par les digitaliques sont devenues
rares. En revanche, le surdosage accidentel chez la personne âgée devient
fréquent du fait du vieillissement de la population. Dans ce cas, l'intoxication est
soit secondaire à une erreur de posologie, soit due à une altération de la
fonction rénale, à une interaction médicamenteuse (par exemple vérapamil,
cordarone, quinidinique) ou, encore, à une hypothyroïdie sévère. Dans tous ces
cas, la posologie de la digoxine doit être diminuée et des dosages plasmatiques
sont à réaliser (actuellement, la concentration plasmatique thérapeutique de la
digoxine est de 0,7 à 1 ng/ml et celle de la digitoxine est de 9 à 25 ng/ml). Les
indications du traitement par le Digidot® par neutralisation équimolaire ou semi-
molaire sont les suivantes.
Pour la digoxine
Pour la digitoxine
Retour au début
Références à consulter
Taboulet P, Baud FJ, Bismuth C. Clinical features and management of digitalis
poisoning. Rationale for immunotherapy. J Toxicol Clin Toxicol 1993; 2: 247-60.
Taboulet P. Conduite à tenir et place des anticorps spécifiques devant une
intoxication digitalique. In: Baud F, ed. Réanimation des intoxications aiguës.
Paris: Masson, 1995: 150-8.
Cas 1.17 Une Réaction Grave Auxanti-Convulsivants
B. Bailey
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
2 Anti-convulsivants responsables
3. Dans l'évaluation du patient, quelles sont les investigations qui devraient être
effectuées?
Afficher la réponse
3 Investigations
Afficher la réponse
Afficher la réponse
5 Diagnostic
Afficher la réponse
6 Anti-convulsivant à utiliser
Retour au début
Réponses
2 Anti-convulsivants responsables
3 Investigations
5 Diagnostic
6 Anti-convulsivant à utiliser
Retour au début
Commentaires
Bien que rare, le syndrome DRESS peut être dramatique. Non seulement il
complique le traitement de l'épilepsie et de l'état de mal épileptique mais il
peut provoquer des manifestations graves allant jusqu'au décès.
Bien qu'il n'existe pas vraiment d'évidence pour démontrer que les
corticostéroïdes sont efficaces, ils sont habituellement débutés lors de
manifestations sévères. Les symptômes s'amendent généralement dans les jours
suivant l'arrêt de l'anti-convulsivant. Cependant, le tableau peut évoluer sur
plusieurs semaines. Lorsque le traitement anti-convulsivant est introduit de
nouveau, il faut éviter les anti-convulsivants pouvant causer des allergies
croisées.
Retour au début
Références à consulter
Knowles SR, Shapiro LE, Shear NH. Anti-convulsivant hypersensitivity syndrome:
incidence, prevention and management. Drug Safety 1999; 21: 489-501.
Bocquet H, Bagot M, Roujeau JC. Drug-induced pseudolymphoma and drug
hypersensitivity syndrome (Drug Rash with Eosinophilia and Systemic Symptoms:
DRESS). Semin Cutan Med Surg 1996; 15: 250-7.
Carroll MC, Yueng-Yue KA, Esterly NB, Drolet BA. Drug-induced hypersensitivity
syndrome in pediatric patients. Pediatrics 2001; 108: 485-92.
Cas 1.18 Une Intoxication Choquante
N. Deye
Questions
Afficher la réponse
2. Quels sont les autres risques potentiels liés à l'intoxication par inhibiteurs
calciques?
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
Retour au début
Commentaires
Les intoxications pures aux IEC peuvent être responsables d'une vasoplégie. Elles
sont dénuées d'effet cardiaque propre (contrairement aux IC). Les doses de
catécholamines nécessaires seront guidées par les signes d'hypoperfusion
tissulaire cliniques et biologiques (lactates, SvO2, créatininémie, foie cardiaque,
StO2…) et par le monitorage hémodynamique, et non sur la PA seule.
Retour au début
Références à consulter
Deye N, Mégarbane B, Guerrier G, Baud FJ. Peut-on définir le choc
cardiogénique réfractaire au cours des intoxications aiguës. Réanimation 2005;
8: 737-47.
Bismuth C, Baud F, Conso F, Dally S, Fréjaville JP, Garnier R, Jaeger A. Inhibiteurs
calciques. In: Toxicologie clinique. Paris: Médecine-Sciences Flammarion, 2000:
280-3.
Cas 1.19 Une Victime à Plusieurs Titres
S. Gromb
Mlle X. fête ses 14 ans avec des amis à l'occasion d'une soirée. Elle se réveille le
lendemain après-midi dans une chambre qui n'est pas la sienne, sans aucun
souvenir de ce qui s'est passé pendant la nuit. En s'habillant, elle trouve un
préservatif usagé près du lit. Inquiète, elle se présente aux urgences.
Questions
Afficher la réponse
1 Attitude thérapeutique
Afficher la réponse
2 Conduite thérapeutique
Afficher la réponse
3 Conduite à tenir
4. Vous avez des doutes sur le type de relation qu'entretient le père avec sa
fille. Dans quel cas faites-vous un Signalement aux autorités S'agit-il d'une viola
tion du secret médical?
Afficher la réponse
On ne signale que les éléments objectifs ou rapportés par la jeune fille, et non
des impressions.
Retour au début
Réponses
1 Attitude thérapeutique
2 Conduite thérapeutique
3 Conduite à tenir
On ne signale que les éléments objectifs ou rapportés par la jeune fille, et non
des impressions.
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Kintz P. Soumission chimique: prise en charge toxicologique. Consensus de la
Société française de toxicologie analytique (SFTA). J Med Leg Droit Med 2003;
46: 505-9.
Oliveira A, Dumestre V, Auriacombe S, et al. Drogué à son insu: aspects clinique
et toxicologique de la soumission chimique. J Med Leg Droit Med 2003; 46: 23-
30.
Cas 1.20 Morsure Par un Serpent Inconnu
R. Bédry
Questions
Afficher la réponse
1 Conduite à tenir
Il s'agit d'un grade 1, une hospitalisation est donc nécessaire pour surveillance.
Ne pas oublier son carnet de santé.
Afficher la réponse
2 Progression de l'œdème
Afficher la réponse
3 Grade de l'envenimation
Les signes digestifs sont les premiers signes systémiques à apparaître: c'est un
grade 2.
Afficher la réponse
4 Traitement spécifique
Des signes de gravité biologique sont présents.
Afficher la réponse
5 Traitement symptomatique
6. Une nouvelle évaluation clinique est réalisée 4 heures après la fin de la perfu
sion d'antidote. Les troubles digestifs et le collapsus ont disparu. La diurèse est
correcte et l'œdème a arrêté sa progression mais ne régresse pas. Est-il
nécessaire de perfuser une nouvelle dose d'antidote?
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Oui, car il existe un risque de maladie sérique, bien qu'il soit beaucoup moins
important qu'avec l'ancien Ipser Europe®. Revoir l'enfant à 3 semaines avec un
bilan (protéinurie, hématurie).
Retour au début
Réponses
1 Conduite à tenir
Il s'agit d'un grade 1, une hospitalisation est donc nécessaire pour surveillance.
Ne pas oublier son carnet de santé.
2 Progression de l'œdème
3 Grade de l'envenimation
Les signes digestifs sont les premiers signes systémiques à apparaître: c'est un
grade 2.
4 Traitement spécifique
5 Traitement symptomatique
Oui, car il existe un risque de maladie sérique, bien qu'il soit beaucoup moins
important qu'avec l'ancien Ipser Europe®. Revoir l'enfant à 3 semaines avec un
bilan (protéinurie, hématurie).
Retour au début
Commentaires
Grad Signes
e
Retour au début
Références à consulter
Harry P, de Haro L. Traitement des envenimations par les serpents en France.
Reanimation 2002; 11:548-53.
Bédry R, Fayon M, Llanas B. Envenimations par les vipères européennes. In: Bédry
R, Llanas B, Fayon M, Danel V, eds. Guide pratique de toxicologie pédiatrique,
2e édition. Paris: Arnette, 2007: 100-5.
Cas 1.21 Une Crise Convulsive à la Suite D'un Accident
M. Grenouillet-Delacre
Un patient de 63 ans consulte aux urgences à 2 heures du matin pour une plaie
frontale à la suite d'un accident de la voie publique, dans un contexte
d'alcoolisation. Il a des antécédents d'intoxication alcoolique depuis plus de 15
ans, sans aucun suivi. Il se plaint de céphalées et, pour soulager la douleur,
prend 2 gélules de dextropropoxyphène et de paracétamol. La suture est
réalisée sans complication. Un scanner cérébral est demandé car
l'interrogatoire ne permet pas d'exclure une perte de connaissance au moment
de l'accident. À 4 heures, les céphalées persistent et 50 mg de tramadol sont
prescrits.
Questions
Afficher la réponse
Le sevrage alcoolique.
Le traumatisme crânien (+/hématome cérébral, sous-dural).
Une hypoglycémie compliquant l'alcoolisation et le traitement par
dextropropoxyphène et paracétamol associé au tramadol.
Une prise d'autres toxiques pro convulsivants.
Une infection du système nerveux central.
AVC, hémorragie méningée.
Afficher la réponse
2 Attitude thérapeutique
3. Le patient présente une troisième crise 10 minutes plus tard. La glycémie est à
0,3 g/L. Quelle est la conduite à tenir?
Afficher la réponse
3 Conduite à tenir
Afficher la réponse
4 Attitude thérapeutique
Afficher la réponse
On propose:
Réponses
Le sevrage alcoolique.
Le traumatisme crânien (+/hématome cérébral, sous-dural).
Une hypoglycémie compliquant l'alcoolisation et le traitement par
dextropropoxyphène et paracétamol associé au tramadol.
Une prise d'autres toxiques pro convulsivants.
Une infection du système nerveux central.
AVC, hémorragie méningée.
2 Attitude thérapeutique
3 Conduite à tenir
4 Attitude thérapeutique
On propose:
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Laurent M, Gallinari C, Bonnin M, et al. Hypoglycémies induites par le
dextropropoxyphène chez les patients très âgés. Presse Med 1991; 20: 1628.
Grandvuillemin A, Jolimoy G, Authier F, et al. Hypoglycémies induites par le
tramadol: 2 cas. Presse Med 2006; 35: 1842-4.
Cas 1.22 Une Constipation Illicite!
S. Gromb
M. B., 25 ans, sans antécédent, est amené aux urgences par la police, après
avoir été arrêté àl'aéroport, en provenance de Colombie. Le patient est
conscient et il ne se plaint de rien; la pression artérielle est à 120/80 mmHg pour
un pouls à δ0/min. D'après la maréchaussée, il existe une possibilité de transport
in corpore de stupéfiants («body-packer”). Le médecin de garde est requis
pour déterminer si une garde à vue est possible au vu de son état clinique et
pour effectuer des mesures thérapeutiques en vue d'exonérer les stupéfiants.
Questions
Afficher la réponse
–Le médecin a lui-même déjà donné des soins à la personne qu'il doit examiner.
–Le médecin a lui-même déjà donné des soins à la personne qu'il doit examiner.
Afficher la réponse
3 Hypothèse diagnostique
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
–Le médecin a lui-même déjà donné des soins à la personne qu'il doit examiner.
3 Hypothèse diagnostique
Retour au début
Cas 1.23 Intoxication Aux Salicylates
M. Laliberté
Questions
Afficher la réponse
1 Modalités de décontamination
La dose ingérée est estimée à environ 50 grammes, soit 715 mg/kg pour un
poids corporel de 70 kg. Cette dose ingérée représente donc une ingestion
potentiellement sévère. Le charbon de bois activé en solution aqueuse doit être
administré à raison de 100 grammes initialement par voie orale ou tube naso-
gastrique suivi de 25 grammes toutes les 4 heures pendant 24 heures ou jusqu'à
résolution de l'intoxication.
Afficher la réponse
Afficher la réponse
3 Prise en charge
Une salicylémie qui passe de 1,2 à 5,89 mmol/L avec des manifestations
cliniques typiques confirme une ingestion importante de salicylates: une
alcalinisation urinaire est alors indiquée si elle n'a pas déjà été instituée.
Afficher la réponse
4 Conduite à tenir
Afficher la réponse
5 Attitude thérapeutique
Une prise en charge agressive doit être faite afin de permettre l'installation du
cathéter d'hémodialyse qui est désormais immédiatement nécessaire en raison
de la détérioration de l'état neurologique du patient. Une sédation du patient
sans protection des voies respiratoires doit être évitée à tout prix car il y a risque
de perte de l'hyperventilation protectrice et également risque d'aspiration
pulmonaire.
Retour au début
Réponses
1 Modalités de décontamination
La dose ingérée est estimée à environ 50 grammes, soit 715 mg/kg pour un
poids corporel de 70 kg. Cette dose ingérée représente donc une ingestion
potentiellement sévère. Le charbon de bois activé en solution aqueuse doit être
administré à raison de 100 grammes initialement par voie orale ou tube naso-
gastrique suivi de 25 grammes toutes les 4 heures pendant 24 heures ou jusqu'à
résolution de l'intoxication.
3 Prise en charge
Une salicylémie qui passe de 1,2 à 5,89 mmol/L avec des manifestations
cliniques typiques confirme une ingestion importante de salicylates: une
alcalinisation urinaire est alors indiquée si elle n'a pas déjà été instituée.
4 Conduite à tenir
Une prise en charge agressive doit être faite afin de permettre l'installation du
cathéter d'hémodialyse qui est désormais immédiatement nécessaire en raison
de la détérioration de l'état neurologique du patient. Une sédation du patient
sans protection des voies respiratoires doit être évitée à tout prix car il y a risque
de perte de l'hyperventilation protectrice et également risque d'aspiration
pulmonaire.
Retour au début
Références à consulter
O'Malley GF. Emergency department management of the salicylate-poisoned
patient. Emerg Med Clin N Am 2007; 25: 333-46.
Flomenbaum NE. Salicylates. Goldfrank's Toxicologic Emergencies, 8e edition.
Columbus: McGraw-Hill Professional, 2006: 550-64.
Cas 1.24 Une Eau de Puits à Éviter
V. Girnita
Les parents amènent aux urgences leurs jumeaux âgés de 2 ans, sans
antécédent (accouchement à terme avec les poids de 2 200 g et 1 900 g,
aucun problème jusqu'à ce moment). Actuellement ils sont sous alimentation
par du lait en poudre préparé avec de l'eau du puits de la maison familiale,
dans une zone rurale. L'histoire de la maladie commence brusquement le matin
par une cyanose généralisée et une somnolence. À l'admission aux urgences, le
patient numéro 1 pèse 4 000 g, est somnolent, présente une cyanose
généralisée, avec une fréquence respiratoire (FR) à 40/min et un rythme
cardiaque idioventriculaire (AV) à 140/min. Le patient numéro 2 pèse 3 800 g,
présente un coma convulsif, des extrémités froides, une cyanose généralisée,
avec une FR à 30/min et un rythme cardiaque idioventriculaire (AV) à 110/min.
La ponction veineuse met en évidence du sang foncé (chocolat) chez les deux
patients.
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostic
Une malformation cardiaque est éliminée chez ces deux enfants jusque-là bien
portants. Il reste donc l'hypothèse d'une intoxication collective. Seuls les deux
enfants étant malades dans la famille, l'origine est sans doute dans leur
alimentation. La notion de cyanose généralisée, non limitée aux extrémités, ainsi
que la présence de sang «chocolat» à la ponction veineuse évoquent
fortement une methémoglobinémie toxique. La source semble être alimentaire
par l'eau du puits familial. Celui-ci est sans doute contaminé par des nitrites
utilisés dans certaines cultures et élevages.
Afficher la réponse
2 Traitement d'urgence
Afficher la réponse
3 Conduite à tenir
On refait une dose de bleu de méthylène chez le patient numéro 2 (1-2 mg/kg
= 0,1-0,2 ml/kg), on refait une dose de diazépam puis on passe à la deuxième
ligne de traitement anti-convulsivant: phénytoïne.
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
1 Diagnostic
Une malformation cardiaque est éliminée chez ces deux enfants jusque-là bien
portants. Il reste donc l'hypothèse d'une intoxication collective. Seuls les deux
enfants étant malades dans la famille, l'origine est sans doute dans leur
alimentation. La notion de cyanose généralisée, non limitée aux extrémités, ainsi
que la présence de sang «chocolat» à la ponction veineuse évoquent
fortement une methémoglobinémie toxique. La source semble être alimentaire
par l'eau du puits familial. Celui-ci est sans doute contaminé par des nitrites
utilisés dans certaines cultures et élevages.
2 Traitement d'urgence
3 Conduite à tenir
On refait une dose de bleu de méthylène chez le patient numéro 2 (1-2 mg/kg
= 0,1-0,2 ml/kg), on refait une dose de diazépam puis on passe à la deuxième
ligne de traitement anti-convulsivant: phénytoïne.
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Cas 1.25 Pneumopathie Sévère Chez un Patient Schizophrène
H. El Ghord
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
Retour au début
Commentaires
La clozapine est une molécule qui n'est pas utilisée de première intention; elle
est prescrite pour les schizophrénies résistantes aux traitements habituels. Elle est
efficace contre les symptômes tels que les hallucinations, l'apathie et la
pauvreté du langage. Elle bloque faiblement les récepteurs dopaminergiques
mais elle a un effet anticholinergique et antihistaminique. Lors des intoxications
aiguës, elle peut causer des troubles de la conscience à partir de 300 mg.
Ses effets indésirables sont multiples; les plus graves mais rarissimes sont les
convulsions, le syndrome malin des neurolepütiques, une cardiotoxicité et des
atteintes hépatiques sévères. Dans notre cas, l'effet indésirable est une atteinte
hématologique avec leucopénie sévère, surtout sur les lignées granuleuses.
Cette atteinte par le biais d'une immunodépression sévère a favorisé la
survenue de la pneumopathie. Cette toxicité est connue et touche 2,5 à 4 %
des patients selon les séries. Habituellement, la lignée mégacaryocytaire n'est
pas atteinte. L'arrêt de la clozapine est obligatoire et le retour à la normale au
bout de 1 à 2 semaines est la règle.
Retour au début
Références à consulter
Flanagan RJ, Spencer EP, Morgan PE, Barnes TRE, Dunk L. Suspected clozapine
poisoning in the UK/Eire, 1992-2003. Forensic Science International 2005; 155: 91-
9.
Llorca PM, Pere JJ. Leponex®, 10 ans après. Une revue clinique. L'Encéphale
2004; 5: 474-91.
Cas 1.26 Unefièvre Progressive Sous Neuroleptiques
H. El Ghord
Une patiente âgée de 22 ans, suivie en psychiatrie pour une schizophrénie (sous
halopéridol, chlorpromazine et trihexyphénidyle), est admise en réanimation
pour suspicion de syndrome malin des neuroleptiques. L'histoire de la maladie
remonte à 3 jours; la patiente présente un mutisme et un étatfébrile. L'examen
trouve une patiente consciente avec une fièvre à 39°C. Elle présente une
rigidité axiale et périphérique associée à un syndrome extra-pyramidal. On
retrouve par ailleurs une sécheresse buccale, un pli cutané persistant et des
cernes oculaires. Elle est polypnéique (fréquence respiratoire: 26/min; saturation:
97 % en air ambiant); tension artérielle: 140/90 mmHg; fréquence cardiaque:
95/min. Les gaz du sang artériel en air ambiant: pH: 7,39; HCO3”: 19 mmol/L;
PaCO2: 32 mmHg; PaO2: 110 mmHg. L'ionogramme sanguin retrouve: natrémie:
153 mmol/L; kaliémie: 4,5 mmol/L; chlorémie: 100 mmol/L; créatininémie: 94
μmol/L; urémie: 17,3 mmol/L. CPK: 9 832 UI/L; ALAT: 346 UI/L; ASAT: 223 UI/L.
Questions
Afficher la réponse
Le traitement spécifique repose en premier lieu sur l' arrêt des médicaments en
cause (halopéridol, chlorpromazine). Pour agir sur les deux mécanismes connus
du SMN (théorie centrale, théorie périphérique), on peut utiliser:
Afficher la réponse
Afficher la réponse
3 Complications possibles
Le SMN peut être létal lorsque l'hyperthermie persiste: elle s'associe à une
insuffisance rénale aiguë suivie d'une atteinte hépatique ou à une
pneumopathie d' inhalation. La liste de défaillances s'allonge, aggravant ainsi le
pronostic. L'altération de l'état de conscience peut être initiale et peut
s'accompagner de convulsions. On note aussi des cas d'infarctus du myocarde
et de coagulation intravasculaire disséminée dans la littérature.
Retour au début
Réponses
Le traitement spécifique repose en premier lieu sur l' arrêt des médicaments en
cause (halopéridol, chlorpromazine). Pour agir sur les deux mécanismes connus
du SMN (théorie centrale, théorie périphérique), on peut utiliser:
3 Complications possibles
Le SMN peut être létal lorsque l'hyperthermie persiste: elle s'associe à une
insuffisance rénale aiguë suivie d'une atteinte hépatique ou à une
pneumopathie d' inhalation. La liste de défaillances s'allonge, aggravant ainsi le
pronostic. L'altération de l'état de conscience peut être initiale et peut
s'accompagner de convulsions. On note aussi des cas d'infarctus du myocarde
et de coagulation intravasculaire disséminée dans la littérature.
Retour au début
Commentaires
La théorie centrale
La théorie périphérique
Références à consulter
Chandran GJ, Mikler JL, Keegan DL. Neuroleptic malignant syndrome: case
report and discussion. CMAJ 2003; 2: 169.
James MD, Levenson L, Anand MD, Pandurangi K. Neuroleptic malignant
syndrome: a review. Psychiatric Services 1998;9:1163-73.
Adnet P, Lestavel P, Krivosic-Horber R. Neuroleptic malignant syndrome. Br J
Anaesth 2000; 1: 129-35.
Hanna J, Danel V, Saviuc P. Hyperthermie du syndrome malin des
neuroleptiques, du syndrome sérotoninergique, ou liée à l'ecstasy: approche
thérapeutique. Réanimation 2001; 10: 412-7.
Cas 1.27 Une Hyperglycémie Lors D'Une Intoxication au Lorazépam
M. Grenouille-Delacre
Mlle D., 16 ans, est admise aux urgences pour coma. Ce matin, elle a présenté
un malaise et son médecin traitant lui a prescrit du magnésium et du lorazépam
après avoir évoqué une crise de spasmophilie. Ce soir, elle a perdu
connaissance devant la télé et ses parents ont appelé les pompiers. La patiente
est adressée aux urgences pour suspicion d'intoxication médicamenteuse. Elle
est vue par l'infirmière d'accueil et est installée sur un brancard. Le score de
Glasgow est à 12, la pression artérielle à 105/85 mmHg, la fréquence cardiaque
à 120/min. Le médecin demande qu'on la perfuse pendant qu'il est occupé
avec un autre patient. Ses parents demandent de l'aide 1 heure après son
arrivée car elle vomit alors qu'elle est toujours en attente de la consultation
médicale. À l'e×amen clinique, elle est obnubilée, déshydratée avec un
plicutané, unehypotonie des globes oculaires, elle est tachypnéique. L'examen
cardio-pulmonaire est normal, de même que l'examen abdominal; l'examen
neurologique est difficile car elle est opposante. Son haleine sent la pomme
reinette.
Questions
Afficher la réponse
1 Conduite à tenir
Afficher la réponse
2 Attitude thérapeutique
3. La gazométrie artérielle montre: pH: 7,06; PCO2: 18 mmHg; PO2: 104 mmHg;
HCO3”: 4 mmol/L; SaO2: 100 %. Les lactates sont à 1,8 mmol/L. La patiente est
perfusée avec 500 ml de bicarbonates de sodium à 4,2 %. Un quart du flacon
a été perfusé lorsque la patiente présente brutalement une crise convulsive et
le scope met en évidence une torsade de pointe. Qu'évoquez-vous Que faites-
vous?
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
1 Conduite à tenir
2 Attitude thérapeutique
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Référence à consulter
Salenave S, Timsit J, Chanson P. Acidocétose diabétique. Pathologies
endocriniennes et métaboliques. In: Carli P, Riou B, Télion C, éds. Urgences
médico-chirurgicales de l'adulte, 2e édition. Paris: Arnette, 2004.
Cas 1.28 Refus de Se Soigner Après Intoxication
S. Gromb
Questions
1. Ce patient doit sans doute être intubé et ventilé. Devez-vous réaliser une
anesthésie Une sédation doit-elle être maintenue pendant le transport
médicalisé?
Afficher la réponse
Afficher la réponse
2 Détention de stupéfiants
3. Grâce aux soins prodigués, le patient se réveille 72 heures plus tard. Le taux
de méprobamate est revenu négatif et le patient est extubé. Il est parfaitement
conscient et refuse toute prise en charge psychologique. Avez-vous le droit de
l'obliger à bénéficier d'une consultation psychiatrique?
Afficher la réponse
3 Consultation psychiatrique
Afficher la réponse
Cela ne modifie pas votre conduite car le patient n'est pas psychiatrique, dans
le sens où ses troubles ne rendent pas «impossible son consentement» (il ne
présente pas de symptomatologie délirante). Sur le plan strictement légal, il
n'est donc pas possible de mettre en place une hospitalisation à la demande
d'un tiers (HDT). Mais, sur le plan médical, il est certainement difficile de laisser
repartir un tel patient à son domicile, du fait de son intention suicidaire. Dans ce
cas, il n'y a pas de réponse toute prête: c'est une responsabilité éthique.
Certains médecins laisseront partir le couple avec des recommandations de
consultation psychiatrique et un appel au médecin traitant l'avertissant du
risque suicidaire; d'autres utiliseront une manière plus coercitive avec une
contention chimique suivie d'un transfert en service de psychiatrie…
Afficher la réponse
Vous devez noter dans le dossier la sortie du patient contre avis médical. Vous
aurez pris soin de noter l'information que vous avez dispensée concernant la
nécessité de se soigner. Si vous pensez qu'il court un danger pour sa vie,
prévenez le directeur administratif de garde afin qu'il alerte les services de
police.
Retour au début
Réponses
2 Détention de stupéfiants
3 Consultation psychiatrique
Cela ne modifie pas votre conduite car le patient n'est pas psychiatrique, dans
le sens où ses troubles ne rendent pas «impossible son consentement» (il ne
présente pas de symptomatologie délirante). Sur le plan strictement légal, il
n'est donc pas possible de mettre en place une hospitalisation à la demande
d'un tiers (HDT). Mais, sur le plan médical, il est certainement difficile de laisser
repartir un tel patient à son domicile, du fait de son intention suicidaire. Dans ce
cas, il n'y a pas de réponse toute prête: c'est une responsabilité éthique.
Certains médecins laisseront partir le couple avec des recommandations de
consultation psychiatrique et un appel au médecin traitant l'avertissant du
risque suicidaire; d'autres utiliseront une manière plus coercitive avec une
contention chimique suivie d'un transfert en service de psychiatrie…
Vous devez noter dans le dossier la sortie du patient contre avis médical. Vous
aurez pris soin de noter l'information que vous avez dispensée concernant la
nécessité de se soigner. Si vous pensez qu'il court un danger pour sa vie,
prévenez le directeur administratif de garde afin qu'il alerte les services de
police.
Retour au début
Cas 1.29 Le Froid Conserve!
R. Bédry
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
3 Analyse de l'ECG
4. Quelles sont les mesures qui peuvent être appliquées pour le réchauffement?
Afficher la réponse
5.Un bilan est réalisé: globules blancs: 2 700/mm3; plaquettes: 77 000/mm3; TP: 56
% avec facteur V: 36 %; fibrinogène: 1,5 g/L; CPK: 1 000 UI/L. Le pH artériel est à
7,38. Qu'en concluez-vous Quelles sont les deux complications du coma,
évoquées par ce bilan, à rechercher?
Afficher la réponse
Afficher la réponse
6 Traitements
Afficher la réponse
7 Explications
Figure 1. ECG
Retour au début
Réponses
3 Analyse de l'ECG
6 Traitements
7 Explications
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Référence à consulter
Mantz J, Lasocki S, Fierobe L. Hypothermie accidentelle. Conférences
d'actualisation SFAR 1997: 575-86
http://www.sfar.org/sfar_actu/ca97/html/ca97_038/97_38.htm
Cas 1.30 Une Brûlureanodine à Première Vue
P. Lheureux
Questions
Afficher la réponse
L'acide fluorhydrique (HF) est utilisé dans l'Industrie (gravure sur verre ou sur
métal, décapage de métaux, raffineries pétrolières, tannage du cuir, semi-
conducteurs…) et pour le bricolage ou des tâches domestiques (décaper des
métaux, ôter les taches de rouille du linge ou des carrelages)L'HF est non
seulement corrosif (moins toutefois que des solutions équimolaires d'acide
sulfurique ou chlorhydrique, par exemple: pKa 3,5) mais surtout toxique par
toutes les voies. La toxicité est liée à la libération dans les tissus d'ions fluorures
qui inhibent le métabolisme cellulaire. Ils sont responsables de lésions profondes
d'évolution insidieuse, particulièrement lors d'une exposition à des solutions
diluées d'HF: elles peuvent ne pas être évidentes avant la 24e heure. Après une
simple rougeur accompagnée d'œdème, des phlyctènes et des zones de
nécroses liquéfiantes profondes peuvent se développer. En revanche, de
violentes douleurs se développent rapidement et apparaissent souvent
disproportionnées par rapport à l'aspect des lésions. Elles sont expliquées par la
perturbation électrophysiologique des terminaisons nerveuses sensibles, liée aux
déplacements ioniques transmembranaires (calcium, potassium) induits par la
présence des ions fluorures. À noter que les brûlures par des solutions
concentrées ou les brûlures étendues par des solutions diluées peuvent induire
une intoxication systémique grave: acidose métabolique (lactique),
hypocalcémie, hypomagnésémie, hyperkaliémie,arythmies cardiaques,
coagulation intravasculaire disséminée (CIVD), syndrome de détresse
respiratoire aiguë (SDRA), collapsus circulatoire.
Afficher la réponse
Afficher la réponse
En dehors des extrémités, c'est l'infiltration des lésions qui est le plus souvent
recommandée. La technique consiste à injecter 0,5 ml de gluconate de
calcium 10 % (5 % au niveau de la face) par centimètre carré de surface
atteinte, en se guidant sur l'atténuation de la douleur, au moyen d'une aiguille
hypodermique. Cette technique est fastidieuse en cas de brûlures étendues et
douloureuses. Une anesthésie locale ou locorégionale préalable empêche
d'utiliser la douleur comme guide au traitement ou comme indicateur d'une
progression des lésions. Vu les doses de calcium relativement limitées qui
peuvent être administrées de cette manière, le traitement doit parfois être
répété. Enfin, l'hypertonicité de la solution de gluconate de calcium à 10 % est
elle-même irritante pour les tissus sous-cutanés. Au niveau des doigts, cette
technique est difficilement praticable: elle nécessiterait des incisions de
décharge pour permettre l'injection de volumes suffisants.
Retour au début
Réponses
L'acide fluorhydrique (HF) est utilisé dans l'Industrie (gravure sur verre ou sur
métal, décapage de métaux, raffineries pétrolières, tannage du cuir, semi-
conducteurs…) et pour le bricolage ou des tâches domestiques (décaper des
métaux, ôter les taches de rouille du linge ou des carrelages)L'HF est non
seulement corrosif (moins toutefois que des solutions équimolaires d'acide
sulfurique ou chlorhydrique, par exemple: pKa 3,5) mais surtout toxique par
toutes les voies. La toxicité est liée à la libération dans les tissus d'ions fluorures
qui inhibent le métabolisme cellulaire. Ils sont responsables de lésions profondes
d'évolution insidieuse, particulièrement lors d'une exposition à des solutions
diluées d'HF: elles peuvent ne pas être évidentes avant la 24e heure. Après une
simple rougeur accompagnée d'œdème, des phlyctènes et des zones de
nécroses liquéfiantes profondes peuvent se développer. En revanche, de
violentes douleurs se développent rapidement et apparaissent souvent
disproportionnées par rapport à l'aspect des lésions. Elles sont expliquées par la
perturbation électrophysiologique des terminaisons nerveuses sensibles, liée aux
déplacements ioniques transmembranaires (calcium, potassium) induits par la
présence des ions fluorures. À noter que les brûlures par des solutions
concentrées ou les brûlures étendues par des solutions diluées peuvent induire
une intoxication systémique grave: acidose métabolique (lactique),
hypocalcémie, hypomagnésémie, hyperkaliémie,arythmies cardiaques,
coagulation intravasculaire disséminée (CIVD), syndrome de détresse
respiratoire aiguë (SDRA), collapsus circulatoire.
En dehors des extrémités, c'est l'infiltration des lésions qui est le plus souvent
recommandée. La technique consiste à injecter 0,5 ml de gluconate de
calcium 10 % (5 % au niveau de la face) par centimètre carré de surface
atteinte, en se guidant sur l'atténuation de la douleur, au moyen d'une aiguille
hypodermique. Cette technique est fastidieuse en cas de brûlures étendues et
douloureuses. Une anesthésie locale ou locorégionale préalable empêche
d'utiliser la douleur comme guide au traitement ou comme indicateur d'une
progression des lésions. Vu les doses de calcium relativement limitées qui
peuvent être administrées de cette manière, le traitement doit parfois être
répété. Enfin, l'hypertonicité de la solution de gluconate de calcium à 10 % est
elle-même irritante pour les tissus sous-cutanés. Au niveau des doigts, cette
technique est difficilement praticable: elle nécessiterait des incisions de
décharge pour permettre l'injection de volumes suffisants.
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Bertolini JC. Hydrofluoric acid: a review of toxicity. J Emerg Med 1992; 10: 163-8.
Lheureux P, Goldschmidt D, Hossey D, Berre J, Askenasi R. Brûlures digitales par
l'acide fluorhydrique. Réan Soins Intens Méd Urg 1991; 7: 227-30.
Henry JA, Hla KK. Intravenous regional calcium gluconate perfusion for
hydrofluoric acid burns. J Toxicol Clin Toxicol 1992; 30: 203-8.
Matsuno K. The treatment of hydrofluoric acid burns. Occup Med 1996; 46: 313-
7.
Cas 1.31 Surdosage en Méthotrexate
I. Malissin
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostic
Afficher la réponse
Afficher la réponse
3 Anomalie biologique
Afficher la réponse
4 Traitement
L'antidote est l'acide folinique. Les doses varient de 10 à 1 000 mg/m2 (IV ou
per os) toutes les 6 heures en fonction des taux plasmatiques de méthotrexate.
Dans le cas présent, le traitement doit être administré sous forme IV en raison
des troubles digestifs. L'antidote est à poursuivre jusqu' àdisparition de la
pancytopénie et un dosage sanguin de méthotrexate indétectable.
Réponses
1 Diagnostic
3 Anomalie biologique
4 Traitement
L'antidote est l'acide folinique. Les doses varient de 10 à 1 000 mg/m2 (IV ou
per os) toutes les 6 heures en fonction des taux plasmatiques de méthotrexate.
Dans le cas présent, le traitement doit être administré sous forme IV en raison
des troubles digestifs. L'antidote est à poursuivre jusqu' àdisparition de la
pancytopénie et un dosage sanguin de méthotrexate indétectable.
Retour au début
Commentaires
La dose initiale usuelle est de 10 mg/m2 IV ouper os toutes les 6 heures. L'acide
folinique doit être administré moins de 48 heures après l' intoxication. Le
traitement doit être poursuivi jusqu'à ce que la méthotrexatémie soit inférieure à
0,05 μmol/L et jusqu'à la disparition de la pancytopénie.
Retour au début
Référence à consulter
Wang RY, Calabresi P. Antineoplastic agents. In: Toxicologic emergencies, 5e
édition. Stamford: Appleton and Lange: 663-8.
Cas 1.32 Une Réaction Allergique à la N-Acétylcystéine
B. Bailey
Questions
Afficher la réponse
1 Attitude thérapeutique
Afficher la réponse
2 Diagnostic
Afficher la réponse
Un patient ayant déjà présenté une réaction dans le passé pourra recevoir de
la N-acétylcystéine de nouveau si elle est médicalement requise dans un nouvel
épisode.
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Réponses
1 Attitude thérapeutique
2 Diagnostic
Un patient ayant déjà présenté une réaction dans le passé pourra recevoir de
la N-acétylcystéine de nouveau si elle est médicalement requise dans un nouvel
épisode.
Retour au début
Commentaires
Si asymptomatique,
reperfuser la NAC 1 heure
plus tard*
Considérerune vitesse de
perfusion plus lente**
Les corticostéroïdes ne
seraient pas efficaces
pour prévenir les réactions
dans cette situation***
* Si on reprend la perfusion là où on l'avait stoppée au moment de la
réaction, il ne devrait pas y avoir de nouvelle réaction. Si on recommence
du début avec la dose de 150 mg/kg (ce qui devrait être fait uniquement
de façon exceptionnelle lorsque la perfusion a été arrêtée depuis
longtemps), il faut se méfier d'une nouvelle réaction
Retour au début
Références à consulter
Bailey B, McGuigan M. Management of anaphylactoid reactions to N-
acetylcysteine. Ann Emerg Med 1998; 31: 710-5.
Kerr F, Dawson A, Whyte IM, et al. The Australian Clinical Toxicology Investigators
Collaboration randomized trial of different loading infusion rates of N-
acetylcysteine. Ann Emerg Med 2005; 45: 402-8.
Schmidt LE, Dalhoff K. Risk factors in the development of adverse reactions to N-
acetylcysteine in patients with paracetamol poisoning. Br J Clin Pharmacol 2001;
51: 87-91.
Cas 1.33 Gestions des Antidotes
F. Lapostolle
Vous êtes de garde aux urgences. Vous recevez un patient intoxiqué par le
méthanol. Les spécialistes vous indiquent qu'il faut le traiter par fomépizole. Le
pharmacien de l'établissement vous dit ne pas en détenir. Il vous propose un
traitement alternatif par éthanol. Après une nuit pénible à gérer ce traitement
délicat, vous décidez de faire le point sur l'utilisation des antidotes en médecine
d'urgence.
Questions
1.Quels sont les antidotes qui doivent être immédiatement disponibles dans un
service d'urgences et dans une unité mobile hospitalière (UMH) de SMUR
Afficher la réponse
Adrénaline.
Atropine.
Charbon activé.
Dobutamine.
Flumazénil.
Glucosé hypertonique.
Gluconate ou chlorure de calcium.
Hydroxocobalamine.
Isoprénaline.
Naloxone.
Propranolol.
Thiosulfate.
2. Quels sont les antidotes qui doivent être disponibles à l'hôpital ou au SAMU?
Afficher la réponse
Anticorps-antidigitaliques, Digidot®.
Bleu de méthylène.
Dantrolène.
Fomépizole.
Glucagon.
N-acétylcystéine.
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Le recours aux antidotes au sein d'un service d'urgences est facilité par la
formation et l'information du personnel et par la disponibilité d'un synopsis
résumant pour chaque antidote son intérêt, ses indications, ses contre-
indications, ses modalités d'emploi et son lieu de stockage.
Afficher la réponse
Le SAMU doit disposer de tous les antidotes évoqués. Il doit développer une
compétence reposant sur son expérience de la médecine d'urgence et de la
toxicologie pour maîtriser l'utilisation des antidotes, proposer une réponse
optimale immédiate et acheminer les médicaments auprès du patient ou du
médecin qui en a besoin.
Retour au début
Réponses
Adrénaline.
Atropine.
Charbon activé.
Dobutamine.
Flumazénil.
Glucosé hypertonique.
Gluconate ou chlorure de calcium.
Hydroxocobalamine.
Isoprénaline.
Naloxone.
Propranolol.
Thiosulfate.
2 Antidotes recommandés à l'hôpital et au SAMU
Anticorps-antidigitaliques, Digidot®.
Bleu de méthylène.
Dantrolène.
Fomépizole.
Glucagon.
N-acétylcystéine.
Le recours aux antidotes au sein d'un service d'urgences est facilité par la
formation et l'information du personnel et par la disponibilité d'un synopsis
résumant pour chaque antidote son intérêt, ses indications, ses contre-
indications, ses modalités d'emploi et son lieu de stockage.
Le SAMU doit disposer de tous les antidotes évoqués. Il doit développer une
compétence reposant sur son expérience de la médecine d'urgence et de la
toxicologie pour maîtriser l'utilisation des antidotes, proposer une réponse
optimale immédiate et acheminer les médicaments auprès du patient ou du
médecin qui en a besoin.
Retour au début
Commentaires
Il est évident que toutes les UMH et tous les services d'urgence ne peuvent pas
stocker 10 flacons de Digidot® qui risquent de parvenir àpéremption avant
utilisation… Pour les antidotes d'indication rare, une stratégie départementale,
voire régionale, doit être mise en place. Le SAMU, qui dispose de la
compétence requise pour la prise en charge initiale de ces patients et qui peut
stocker ces médicaments sur une échelle «rentable», apporter une réponse en
24 heures et acheminer ces médicaments en primaire auprès du patient ou en
secondaire auprès d'un médecin, doit constituer la pierre angulaire de ce
dispositif.
Retour au début
Références à consulter
Lapostolle F, Alayrac L, Adnet F, Maistre JP, Leseur A, Lapandry C. Disponibilité
des antidotes dans l'aide médicale urgente. Presse Med 2001; 30: 159-62.
Petit P. Antidotes, antagonistes et épuration des toxiques en préhospitalier.
Septième Symposium de Réanimation Préhospitalière de Montluçon. Rev SAMU
1997: 61-7.
Cas 1.34 Un Coma Inattendu Chez un Petit Enfant
O. Brissaud
Angélique a 16 mois. Elle n'a pas d'antécédent particulier. Elle est amenée par
sa mère chez la nounou le matin vers 9 heures. À10 heures, Angélique présente
une instabilité à la marche avec un comportement bizarre et devient
somnolente. La nounou appelle la maman qui arrive en 20 minutes. À son
arrivée, Angélique est en coma calme. Le SAMU arrive sur place en 3 minutes et
note que l'enfant est aréactive mais grogne à la douleur. Sa respiration est
calme à 20 cycles par minute, elle n'a pas de trouble hémodynamique, pas de
fièvre. Sa saturation en oxygène est à 100 % en air ambiant. L'interrogatoire ne
précise pas grand-chose. Les médicaments sont sous clefs dans la pharmacie,
en hauteur. Il n'y a pas de produits ménagers accessibles pour Angélique. Le
père contacté en urgence précise que sa boulette de «shit» a disparu ce matin.
Elle était dans sa table de nuit.
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
2 Complication neurologique
3. Quel est l'antidote qui mérite d'être essayé dans cette intoxication et à quelle
posologie?
Afficher la réponse
3 Antidote à essayer
Afficher la réponse
4 Deux explications
Afficher la réponse
5 À rechercher
Une intoxication qui se poursuit… et c'était le cas pour cette petite fille qui avait
un morceau de cannabis coincé dans la molaire! Il faut toujours rechercher une
polyintoxication.
Retour au début
Réponses
2 Complication neurologique
3 Antidote à essayer
4 Deux explications
5 À rechercher
Une intoxication qui se poursuit… et c'était le cas pour cette petite fille qui avait
un morceau de cannabis coincé dans la molaire! Il faut toujours rechercher une
polyintoxication.
Retour au début
Commentaires
Lors d'une intoxication aiguë, l'enfant doit être surveillé au moins 12 heures en
secteur hospitalier.
Un entretien avec les familles est indispensable sur les risques d'exposition de
l'enfant à de telles substances.
Retour au début
Références à consulter
Millotte B, Bailey B, Arditti J. Drogues et produits entraînant une dépendance:
cannabis, amphétamine, cocaïne, hallucinogènes, PCP et drogues de
synthèse. In: Bédry R, Fayon M, Llanas B, Danel V, éds. Guide pratique de
toxicologie pédiatrique, 2e édition. Paris: Arnette, 2007: 196-8.
Rubio F, Quintero S, Hernandez A, et al. Flumazénil for coma reversal in children
after cannabis. Lancet 1993; 341: 1028-9.
Cas 1.35 Surdosage en Antivitamines K
I. Malissin
Questions
Afficher la réponse
1 Mécanisme de toxicité
2. Quelle est votre conduite à tenir spécifique sur le plan du surdosage en AVK?
Afficher la réponse
2 Conduite à tenir
Hospitalisation.
Arrêt des AVK.
En raison de la gravité de l'hémorragie avec retentissement
hémodynamique: antagonisation des AVK par administration IV de PPSB
(Kaskadil®) à la dose de 20 à 30 UI/kg de PPSB exprimées en unités de
facteur IX.
Parallèlement, injection IV de 10 mg de vitamine K1.
Remplissage vasculaire, transfusion de culots globulaires et surveillance
hémodynamique.
Surveillance toutes les 8 heures du TP et de l'INR.
Retour au début
Réponses
1 Mécanisme de toxicité
Hospitalisation.
Arrêt des AVK.
En raison de la gravité de l'hémorragie avec retentissement
hémodynamique: antagonisation des AVK par administration IV de PPSB
(Kaskadil®) à la dose de 20 à 30 UI/kg de PPSB exprimées en unités de
facteur IX.
Parallèlement, injection IV de 10 mg de vitamine K1.
Remplissage vasculaire, transfusion de culots globulaires et surveillance
hémodynamique.
Surveillance toutes les 8 heures du TP et de l'INR.
Retour au début
Commentaires
Les dérivés azolés interfèrent très fortement avec le métabolisme des AVK et
sont à l'origine de surdosages mortels. Leur utilisation avec les AVK est
déconseillée; elle est strictement contre-indiquée pour le miconazole, y compris
sous forme de gel.
Le PPSB apporte les facteurs vitamine-K dépendants: II, VII, IX, X. Une seule
injection est en général süffisante. Une injection de 0,2 ml/kg de PPSB permet
une hausse du TP de 10%.
Retour au début
Référence à consulter
Siguret V, et al. Surdosage en AVK dans une population de patients hospitalisés
âgés de plus de 70 ans. Presse Médicale 2003; 32: 972-7.
Cas 1.36 Des Troubles de la Conscience Chez un Épileptique
M. Grenouillet-Delacre
Questions
Afficher la réponse
1 Conduite à tenir
Afficher la réponse
2 Attitude thérapeutique
3. Son neurologue traitant, que vous avez contacté, vous apprend qu'il a
remplacé le valproate de sodium par la lamotrigine il y a 15 jours. À l'examen,
l'éruption cutanée s'est modifiée depuis l'admission, avec l'apparition de
pustules hémorragiques et de lésions muqueuses. Que suspectez-vous?
Afficher la réponse
3 Diagnostic probable
Afficher la réponse
4 Diagnostic et traitement
Retour au début
Réponses
1 Conduite à tenir
2 Attitude thérapeutique
Arrêt de tout hépatotoxique notamment de la lamotrigine, arrêt des
néphrotoxiques et des médicaments à l'origine d'encéphalopathie.
Traitement symptomatique des défaillances.
Recherche des causes non inflammatoires à l'origine d'encéphalopathie,
d'insuffisance rénale et rénale aiguë.
Échographie abdominale en urgence pour la recherche de
complications hépatobiliaires et d'un obstacle sur les voies urinaires.
3 Diagnostic probable
4 Diagnostic et traitement
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Jones D, Chhiap V, Resor S, et al. Phenytoin-like hypersensitivity syndrom
associated with lamotrigin. J Am Acad Dermatol 1997; 1016-7.
Mackay FJ, Wilton LV, Pearce GL, et al. Safety of long-term lamotrigin in
epilepsy. Epilepsia 1997; 38: 881-6.
Cas 1.37 Un Coma Avec Vomissements
M. Grenouillet-Delacre
Une femme âgée de 65 ans souffre d'arthrose de longue date. Elle a été traitée
par divers antalgiques et par des anti-inflammatoires non stéroïdiens lors des
poussées. Elle s'occupe de son mari qui a une maladie de type Alzheimer, à
domicile. Elle est actuellement à bout et ne supporte plus la douleur. On lui
prescrit du Durogesic® 25 mg et on modifie son traitement habituel composé
de tramadol (600 mg/j), Actiskenan® (10 mg × 6) à la demande, Neurontin® (1
800 mg/j), Rivotril® 1 (5 gouttes/j), Nifluril® (300 mg/j), paracétamol (4 g/j), en
arrêtant le tramadol et l'Actiskenan®. Au bout de 24 heures du traitement par
patch, elle ressent des douleurs plus intenses qu'avant. Elle colle alors un
deuxième patch. À la 4δe heure, elle a des nausées et se couche. À la 72e
heure, elle est alitée depuis 24 heures, les nausées persistent, elle n'a presque
pas senti de douleur et change son premier patch. Son fils appelle à plusieurs
reprises et se déplace à la 92e heure devant l'absence de réponse au
téléphone. Sa mère est comateuse, il y des traces de vomissements sur les
draps, elle a une respiration bruyante. Il appelle le SAMU.
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
2 Conduite à tenir en urgence
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
Retour au début
Commentaires
De plus, il existe un risque propre lié à la forme galénique: patch transparent (ce
qui nécessite un examen minutieux de l'ensemble du tégument), de petite taille,
très adhérent, accumulation d'une molécule de demi-vie longue (il persiste une
forte dose de fentanyl dans la matrice du dispositif même à la 72e heure:
environ 30 % de la dose totale), d'où un risque de surdosage si on oublie
d'enlever le patch lors de la pose d'un nouveau patch.
Retour au début
Référence à consulter
Martindale. The Complete Drug Reference, 34e edition. London: The
Pharmaceutical Press, 2005: 71-2.
Cas 1.38 Ingestion Suicidaire de Champignons
P. Hantson
Mme D., 48 ans, aux antécédents dépressifs, est admise dans un tableau de
gastro-entérite et de déshydratation. Elle reconnaît avoir ingéré 6 jours
auparavant, dans un but suicidaire, plusieurs champignons qu'elle n'a pu
identifier. Les premiers symptômes sont apparus après plus de 24 heures. Elle est
parfaitement consciente et les paramètres vitaux sont stables. Le syndrome
diarrhéique s'est arrêté depuis plus de 24 heures. L'examen clinique est normal
en dehors de la déshydratation.
Questions
1. Cette patiente doit-elle être hospitalisée Vers quel type de syndrome toxique
s'oriente-t-on?
Afficher la réponse
Oui, il faut hospitaliser la patiente car il s'agit d'un tableau de type dysentérique,
avec une notion de latence longue (plus de 6 heures) pour l'apparition de
symptômes digestifs.
Afficher la réponse
3 Poursuite du traitement
4. Alors que la patiente est inscrite en liste d'urgence pour une transplantation
hépatique, elle présente un arrêt cardio-circulatoire provoqué par un choc
hémorragique. Faut-il maintenir l'indication de transplantation Quel est le
traitement d'attente envisageable?
Afficher la réponse
Le risque principal est celui d'un œdème cérébral, encore aggravé par l'anoxie
cérébrale surajoutée. La réalisation d'explorations électrophysiologiques
(électroencéphalogramme, potentiels évoqués) doit permettre d'évaluer la
réversibilité de l'atteinte neurologique. Le délai d'obtention d'un greffon
pouvant se prolonger de plusieurs jours, des techniques extracorporelles de
support hépatique sont en cours d'investigation. Elles seraient particulièrement
intéressantes dans le contrôle des complications hémodynamiques et
neurologiques.
Dans ce cas, la patiente a été greffée au 10e jour et a présenté finalement une
récupération neurologique complète.
Retour au début
Réponses
Oui, il faut hospitaliser la patiente car il s'agit d'un tableau de type dysentérique,
avec une notion de latence longue (plus de 6 heures) pour l'apparition de
symptômes digestifs.
3 Poursuite du traitement
Le risque principal est celui d'un œdème cérébral, encore aggravé par l'anoxie
cérébrale surajoutée. La réalisation d'explorations électrophysiologiques
(électroencéphalogramme, potentiels évoqués) doit permettre d'évaluer la
réversibilité de l'atteinte neurologique. Le délai d'obtention d'un greffon
pouvant se prolonger de plusieurs jours, des techniques extracorporelles de
support hépatique sont en cours d'investigation. Elles seraient particulièrement
intéressantes dans le contrôle des complications hémodynamiques et
neurologiques.
Dans ce cas, la patiente a été greffée au 10e jour et a présenté finalement une
récupération neurologique complète.
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Zilker T. Intoxications par les champignons. In: Jaeger A, Vale JA, eds.
Intoxications aiguës. Paris: Elsevier, 1999:393-415.
Rubik J, Pietraszek-Jezierska E, Kaminski A, et al. Successful treatment of a child
with fulminant liver failure and coma caused by Amanita phalloides intoxication
with albumin dialysis without liver transplantation. Pediatr Transplant 2004; 8: 295-
300.
Cas 1.39 Problème de L'étiologie des Troubles Hémodynamiques en Pré-
Hospitalier
F. Lapostolle
Figure 1. ECG
Questions
Afficher la réponse
1 Causes du collapsus
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
1 Causes du collapsus
Retour au début
Commentaires
Traitement du collapsus
Dans le cas des intoxications par les inhibiteurs calciques, les sels de calcium
sont aussi souvent prescrits (10 à 20 ml d'une solution à 10 %). Aucune limite de
dose ne doit être fixée. La dose est adaptée à l'objectif recherché. En cas
d'échec de ces traitements, une circulation extra-corporelle doit être
envisagée. Le recours à cette thérapeutique d'exception doit être anticipé.
Traitement de la bradycardie
Retour au début
Référence à consulter
Lapostolle F, Bourdain F, Adnet F, Benaissa A, Muszynski J, Baud F. Intoxication
aiguë par le vérapamil. Proposition d'une stratégie de prise en charge
thérapeutique. Ann Fr Anesth Réanim 2000; 19: 7-10.
Cas 1.40 Exposition Auxfumées D'incendie
A. Delahaye
De garde au SMUR vous êtes appelé sur les lieux d'un feu de maison individuelle.
À votre arrivée, les pompiers vous annoncent qu'un homme d'environ 55 ans est
inconscient dans sa chambre. Le nombre total de victimes n'est pas connu et
l'incendie n'est pas encore maîtrisé.
Questions
Afficher la réponse
Organiser un site sécurisé temporaire de soins aux éventuelles victimes avec les
pompiers, recenser les victimes et les exposés, éviter les sur-accidents.
Concernant la victime annoncée, demander un bilan vital sommaire et
soustraire le patient de l'exposition aux fumées. Hors de l'incendie, une
oxygénothérapie à haut débit (> 10 L/min) doit être initiée.
Afficher la réponse
2 Prise en charge
Afficher la réponse
3 Suite de la prise en charge
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
2 Prise en charge
Retour au début
Commentaires
Lors des expositions aux fumées d'incendie, les patients peuvent être poly-
intoxiqués (CO, CN…), brûlés, traumatisés et «blastés». Outre la prise en charge
symptomatique, l'oxygénothérapie normobare doit être débutée le plus
précocement possible. L'oxygénothérapie hyperbare reconnaît certaines
indications. En cas de manifestations respiratoires (hyperpnée ou apnée),
neurologiques (agitation, obnubilation, convulsion, coma) ou cardio-vasculaires
(collapsus ou arrêt cardiaque), suspecter une intoxication au CN et administrer
dès que possible un antidote.
Retour au début
Références à consulter
Megarbane B, Delahaye A, Goldgran-Toledano D, Baud FJ. Antidotal treatment
of cyanide poisoning. J Chin Med Assoc 2003; 66: 193-203.
Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France. Repérer et traiter les
intoxications oxycarbonées, mars 2005
www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/cshpf/r_mv_ 180305_intoxications.pdf
Cas 1.41 Une Injection Intramusculaire Foudroyante
H. El Ghord
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
2 Suivi médical
Retour au début
Réponses
2 Suivi médical
Retour au début
Commentaires
L'allergie à la vitamine B12 est rare et la gravité de cette pathologie est surtout
due au retard de la prise en charge. Tout patient qui reçoit une nouvelle
thérapeutique est susceptible de la développer. Ce risque est d'autant plus
important qu'il s'agit d'un patient aux antécédents d'atopie. Il est donc
indispensable de s'entourer des précautions d'usage: adrénaline, oxygène,
malade assis ou couché.
Retour au début
Références à consulter
Dewachter P, Mouton-Faivre C. Prise en charge d'une réaction anaphylactique
en extrahospitalier et aux urgences: revue de la littérature. Ann Fr Anesth
Réanim 2007; 26: 218-28.
Dally S, Gaultier M. Anaphylactic shock caused by hydroxocobalamin. Nouv
Presse Med 1976; 18:1917.
Hovding G. Anaphylactic reaction after injection of vitamin B12. Br Med J 1968;
5610: 102.
Cas 1.42 De Multiples Saignements Chez un Enfant
O. Brissaud
Sarah, 10 ans, est amenée par son père aux urgences pédiatriques. Il raconte
que, depuis ce matin, des taches rouges apparaissent sur le corps de son
enfant. L'examen clinique retrouve des hématomes diffus. Leur disposition est
aléatoire. On remarque également des pétéchies. L'enfant se laisse
difficilement examiner, en particulier au niveau de l'abdomen qui semble
douloureux. Il n'existe pas d'anomalie de l'examen neurologique. Durant
l'examen, l'enfant présente une épistaxis. La tension artérielle est 77/45 mmHg
(moyenne 60), la fréquence cardiaque à 170 battements par minute. L'enfant
présente une polypnée à 38 respirations par minute. La saturation en oxygène
en air ambiant est de 92 % à l'oxymètre de pouls. L'enfant est apyrétique. Une
hématurie macroscopique est notée.
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
3 Attitude diagnostique
Afficher la réponse
4 Prise en charge
Afficher la réponse
5 Surveillance biologique
INR et TP par 6 heures sur les 48 premières heures puis toutes les 48 heures, sauf
en cas d'apparition de saignement. Cette surveillance peut durer plusieurs
semaines compte tenu de la très longue demi-vie des AVK des raticides. Le
traitement peut être suspendu après deux mesures successives normales du TP.
Retour au début
Réponses
4 Prise en charge
5 Surveillance biologique
INR et TP par 6 heures sur les 48 premières heures puis toutes les 48 heures, sauf
en cas d'apparition de saignement. Cette surveillance peut durer plusieurs
semaines compte tenu de la très longue demi-vie des AVK des raticides. Le
traitement peut être suspendu après deux mesures successives normales du TP.
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
VIGItox n° 25 septembre 2004. Centre Anti-Poisons. Centre de
pharmacovigilance. Lyon.
Yann H, Airiau G, Schlegel N. Intoxication par les anticoagulants. In: Bédry R,
Fayon M, Llanas B, Danel V, éds. Guide pratique de toxicologie pédiatrique, 2e
édition. Paris: Arnette, 2007: 304-7.
Cas 2.1 Elle Ouvre la Porte et Tombe en Arrêt Cardiaque
F. Lapostolle
Figure 1. ECG
Questions
Afficher la réponse
1 Interprétation de l'ECG
Il s'agit d'une tachycardie à complexes QRS larges. Dans ce contexte, elle est
probablement due à un trouble de la conduction intraventriculaire lié à l'effet
stabilisant de membrane de la chloroquine.
Afficher la réponse
2 Traitement supplémentaire
Afficher la réponse
3 Thérapeutique ultime
Retour au début
Réponses
1 Interprétation de l'ECG
Il s'agit d'une tachycardie à complexes QRS larges. Dans ce contexte, elle est
probablement due à un trouble de la conduction intraventriculaire lié à l'effet
stabilisant de membrane de la chloroquine.
2 Traitement supplémentaire
3 Thérapeutique ultime
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Référence à consulter
Mégarbane B, Leprince P, Deye N, Résière D, Guerrier G, Rettab S, Théodore J,
Karyo S, Gandjbakhch I, Baud FJ. Emergency feasibility in medical intensive care
unit of extracorporeal life support for refractory cardiac arrest. Intensive Care
Med 2007; 33: 758-64.
Cas 2.2 Un Décès Familial (Monoxyde de Carbone)
S. Gromb
M. X., 42 ans, et sa femme, 40 ans, sont retrouvés inertes ensemble dans leur
voiture, dans leur garage, où le pot d'éhappement du véhicule était relié à
l'habitacle. Leur fils a également trouvé une lettre d'adieu dans la voiture. Le
SAMU arrive sur les lieux et confirme le décès par suicide de M. ×. Sa femme est
dans le coma (score de Glasgow à 3), présente des gasps et une bradycardie à
20/min; sa TA est imprenable. Elle est intubée et ventilée, 500 ml de Voluven®
sont perfusés; il est nécessaire de la maintenir sous adrénaline afin de récupérer
une hémodynamique süffisante pour le transport. Le SAMU emmène les deux
patients à l'hôpital le plus proche.
Questions
1.Quelles sont les deux erreurs médico-légales faites par les médecins du SAMU?
Afficher la réponse
1 Erreurs médico-légales
Afficher la réponse
2 Certificat de décès
Afficher la réponse
3 Prélèvements d'organes
On peut toujours faire des ponctions à visée scientifique pour rechercher les
causes de la mort, à condition d'en informer la famille après. Toutefois, cette
disposition vise clairement à éviter une dissémination de maladie et à protéger
la santé publique. Dans le cas d'espèce, il faut au contraire s'abstenir de faire
quoi que ce soit puisqu' une autopsie médico-légale sera diligentée. En tout
état de cause, il ne faut jamais refaire un certificat de décès. C'est aux autorités
judiciaires de délivrer le permis d'inhumer et de prendre leurs responsabilités.
Retour au début
Réponses
1 Erreurs médico-légales
2 Certificat de décès
3 Prélèvements d'organes
On peut toujours faire des ponctions à visée scientifique pour rechercher les
causes de la mort, à condition d'en informer la famille après. Toutefois, cette
disposition vise clairement à éviter une dissémination de maladie et à protéger
la santé publique. Dans le cas d'espèce, il faut au contraire s'abstenir de faire
quoi que ce soit puisqu' une autopsie médico-légale sera diligentée. En tout
état de cause, il ne faut jamais refaire un certificat de décès. C'est aux autorités
judiciaires de délivrer le permis d'inhumer et de prendre leurs responsabilités.
Retour au début
Commentaires
Le transport de corps est très strictement encadré sur le plan législatif et ne peut
en aucun cas être réalisé par une unité mobile de réanimation.
C'est à l'autorité judiciaire d'établir qu'il s'agit d'un suicide et non aux médecins,
même si la victime a laissé un mot d'adieu. Le rôle du médecin se limite à
conclure àun problème médico-légal.
Tout prélèvement d'organe à visée de greffe doit être au préalable autorisé par
le Procureur de la République.
Retour au début
Références à consulter
Bédry R, Gromb S, Ramonatxo T, Hantson P, Goyon P. Problèmes médico-légaux
des intoxications de l'adulte. Réanimation 2005; 14: 727-35.
Mort, constatation et autopsie. Dictionnaire permanent de bioéthique et
biotechnologies, Éditions législatives.
Cas 2.3 Un Coma Fébrile Pas Si Simple
M. Grenouillet-Delacre
Une patiente de 24 ans est admise pour coma fébrile. Elle est traitée pour une
maladie bipolaire depuis 3 ans. Son traitement a récemment été modifié: le
valproate de sodium a été arrêté il y a 15 jours, remplacé par de la lamotrigine.
Elle prend également de la clozapine, de la sertraline, de la buspirone et du
bromazépam. Elle a déjà été hospitalisée en réanimation à deux reprises pour
intoxication médicamenteuse volontaire.
Questions
1. Que suspectez-vous?
Afficher la réponse
1 Étiologies suspectées
Afficher la réponse
2 Diagnostics suspectés
Afficher la réponse
3 Conduite thérapeutique
Afficher la réponse
4 Diagnostic
Retour au début
Réponses
1 Étiologies suspectées
2 Diagnostics suspectés
3 Conduite thérapeutique
4 Diagnostic
Commentaires
Les premiers signes semblent parfois bénins (simple collapsus, confusion mineure,
fièvre à 38°C) mais justifient une admission aux urgences et une surveillance
pendant au moins les 8 premières heures après la prise des médicaments. Le
transfert en soins intensifs/réanimation doit être discuté dès que surviennent un
collapsus ou des signes neurovégétatifs. En effet, les troubles neurovégétatifs et
la défaillance hémodynamique peuvent brutalement s'aggraver et des formes
fatales ont été décrites alors que les patients présentaient des signes sans
gravité dans les premières heures. Le centre antipoisons guide la conduite à
tenir en fonction des circonstances. Des recommandations ont été établies pour
proposer la prise en charge en ambulatoire après une première èvaluation aux
urgences. La surveillance est possible à domicile si la dose prise est inférieure à 5
fois la dose recommandée, en l'absence de traitement quotidien avec ce type
de molécule, ou si elle est inférieure à 5 fois la dose quotidienne habituellement
prise ET que les signes sont modérés, sous surveillance fiable des proches en
dehors des heures de sommeil et à proximité d'un service d'urgences.
Retour au début
Références à consulter
Baubet T, Peronne E. Le syndrome sérotoninergique: revue critique de la
littérature. Rev Méd Interne 1997; 18: 380-7.
Finge T, Mallavialle C, Lambert J. Forme mortelle de syndrome sérotoninergique.
Ann Fr Anesth Réanim 1997; 16: 80-1.
Hachelaf M, Capellier G, Danel V. Les toxidromes. Réanimation 2006; 364-9.
Nelson LS, Erdman AR, Booze LL, et al. Selective serotonin reuptake inhibitor
poisoning: an evidencebased consensus guideline for outof-hospital
management. Clinical Toxicology 2007; 45: 315-32.
Cas 2.4 Une Prise Unique et Volontaire D'herbicide
L de Haro
M. D., 26 ans, sans antécédent mais déprimé depuis quelques jours, ingère
devant sa famille plusieurs gorgées d'un herbicide très utilisé par cette famille
d'agriculteurs de Guyane. Le nom du produit n'est pas connu car le produit a
été déconditionné dans une bouteille d'eau minérale mais l'entourage amène
aussitôt le jeune homme aux urgences car le produit possède une très mauvaise
réputation. L'examen initial effectué à H4 retrouve des vomissements importants,
une diarrhée de couleur verte comme le produit, des ulcérations buccales avec
quelques petits saignements, une polypnée. Il n'y a pas de perturbation de la
conscience. Le bilan biologique est strictement normal. En quelques heures,
alors que le véritable nom du produit n'a toujours pas été retrouvé, des
anomalies cliniques et biologiques apparaissent: oligurie avec passage de la
créatininémie de 180 à 550 μmol/L, rhabdomyolyse, acidose lactique,
pancréatite biologique, puis désaturation à 86 % menant à une intubation-
ventilation assistée sous sédation. À J1, le tableau clinique se dégrade encore
avec découverte de poumons blancs à la radiographie thoracique, anurie
complète amenant à mettre en place une hémodiafiltration continue,
d'abondants saignements digestifs par voies buccale et rectale. Finalement, le
patient décède à J2 dans un tableau de choc réfractaire et de défaillance
multiviscérale.
Questions
Afficher la réponse
1 Molécule à évoquer
Lors de l'ingestion d'un herbicide dont la marque n'est pas précisée, on doit
toujours évoquer l'éventualité de l'absorption de paraquat. Il s'agit d'un produit
efficace et non rémanent inhibant la photosynthèse et largement utilisé au
niveau planétaire, tout particulièrement en milieu tropical.
Afficher la réponse
2 Toxicité
La paraquat n'est toxique que par ingestion (il n'y a pratiquement pas
d'absorption par voies cutanée et respiratoire). L'intoxication aiguë se déroule
classiquement en trois phases:
Afficher la réponse
3 Pronostic
Afficher la réponse
4 Protocoles thérapeutiques
Retour au début
Réponses
1 Molécule à évoquer
Lors de l'ingestion d'un herbicide dont la marque n'est pas précisée, on doit
toujours évoquer l'éventualité de l'absorption de paraquat. Il s'agit d'un produit
efficace et non rémanent inhibant la photosynthèse et largement utilisé au
niveau planétaire, tout particulièrement en milieu tropical.
2 Toxicité
La paraquat n'est toxique que par ingestion (il n'y a pratiquement pas
d'absorption par voies cutanée et respiratoire). L'intoxication aiguë se déroule
classiquement en trois phases:
3 Pronostic
4 Protocoles thérapeutiques
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Référence à consulter
Lin J, Lin-Tan D, Chen K, et al. Repeated pulse of methylprednisolone and
cyclophosphamide with continuous dexamethasone therapy for patients with
severe paraquat poisoning. Crit Care Med 2006; 34:368-73.
Cas 2.5 Un Effet Inhabituel de la Naloxone
A. Villa
Vous recevez aux urgences un homme de 55 ans adressé par les pompiers,
présentant une bradypnée (fréquence respiratoire: 9 cycles respiratoires/min)
ainsi qu'une somnolence (score de Glasgow: 11). À l'e×amen clinique, vous
remarquez un myosis serré bilatéral et des traces de piqûres au pli du coude
droit. La tension artérielle est de 100/70 mmHg et le pouls de 80 battements/min.
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostic évoqué
Afficher la réponse
2 Antidote
Afficher la réponse
3 À redouter
Afficher la réponse
4 Risque encouru
5. Finalementvous apprenez que ce patient n'est pas traité par Skenan®, qui a
été arrêté il y a plusieurs semaines. Vous apprenez par ailleurs que ce patient à
des antécédents d'angor. Que redoutez-vous?
Afficher la réponse
5 Complication à redouter
Afficher la réponse
6 Diagnostic
Des pathologies pulmonaires aiguës peuvent survenir dans les suites d'une
overdose par héroïne en dehors de tout traitement par naloxone, mais elles
peuvent être exacerbées par la naloxone chez certains patients. Dans ce cas,
la contribution exacte de la naloxone n'est pas claire: elle pourrait démasquer
une pathologie pulmonaire aiguë antérieurement induite par des opiacés, qui a
pu passer inaperçue parce que le patient était en dépression respiratoire.
Retour au début
Réponses
1 Diagnostic évoqué
2 Antidote
3 À redouter
4 Risque encouru
5 Complication à redouter
6 Diagnostic
Des pathologies pulmonaires aiguës peuvent survenir dans les suites d'une
overdose par héroïne en dehors de tout traitement par naloxone, mais elles
peuvent être exacerbées par la naloxone chez certains patients. Dans ce cas,
la contribution exacte de la naloxone n'est pas claire: elle pourrait démasquer
une pathologie pulmonaire aiguë antérieurement induite par des opiacés, qui a
pu passer inaperçue parce que le patient était en dépression respiratoire.
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Référence à consulter
Howland M. Opiods antagonists. In: Flomenbaum N, Goldfranck L, Hoffman R,
Howland M, Lewin N, Nelson L, eds. Goldfrank's toxicologic emergencies, 8th
edition. New York: The McGraw-Hill Companies, 2006: 614-9.
Cas 2.6 Doit-On Traiter un Résultat Biologique Anormal et Isolé
F. Lapostolle
Une patiente de 46 ans est traitée depuis 3 mois par antivitamine K dans les
suites d'une embolie pulmonaire. Elle est adressée aux urgences par son
médecin traitant car l'INR du jour est à 6.
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Non. Les hémorragies sans signe de gravité sont traitées comme les surdosages
asymptomatiques.
Afficher la réponse
Afficher la réponse
5 Vitamine K
6 Hospitalisation de la patiente
Retour au début
Réponses
Non. Les hémorragies sans signe de gravité sont traitées comme les surdosages
asymptomatiques.
5 Vitamine K
6 Hospitalisation de la patiente
Retour au début
Commentaires
L'administration de la vitamine K est préférée à l'arrêt seul des AVK en cas d'INR
supérieur à 6. Cela permet de ramener l'INR en zone thérapeutique en 24
heures dans la plupart des cas.
Hémorragies considérées comme graves.
Si l'INR est supérieur à 10, une dose de 5 mg (soit une ampoule buvable forme
adulte) est recommandée.
Retour au début
Références à consulter
Haute Autorité de Santé (HAS). Recommandations pour la pratique clinique
(RPC). 2008. Prise en charge des surdosages en antivitamines K (AVK), des
situations à risque hémorragique et des accidents hémorragiques chez les
patients traités par AVK, en ville et en milieu hospitalier. Sang Thromb Vaiss 2008;
20 (n° spécial juillet 2008).
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2008-10/jlestv-20-
32-s300.pdf
Cas 2.7 Un Syndrome Douloureux Abdominal D'origine Médicamenteuse
A. Delahaye
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
3 Hypothèses diagnostiques
une paracétamolémie;
une échographie abdominale orientée sur le foie et les reins;
une sérologie d'hépatite virale A, B et C et VIH en accord avec le patient.
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
6 Suivi du patient
Retour au début
Réponses
3 Hypothèses diagnostiques
une paracétamolémie;
une échographie abdominale orientée sur le foie et les reins;
une sérologie d'hépatite virale A, B et C et VIH en accord avec le patient.
6 Suivi du patient
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Perry HE, Wax P. Acetaminophen (paracetamol). In: Brent J, Wallace K, et al.,
eds. Clinical care toxicology. Philadelphia: Mosby, Elsevier Science, 2005: 597-
609.
Keays R, Harrison PM, Wendon JA, et al. Intravenous acetylcysteine in
paracetamol induced fulminant hepatic failure: a prospective controlled trial. Br
Med J 1991; 303: 1026-9.
Cas 2.8 Lecontenu D'unefiole Est Inhalé et Provoque Une Cyanose
C. Cabot
Questions
Afficher la réponse
1 Thérapeutique immédiate
Afficher la réponse
2 Diagnostic à évoquer
La gazométrie montre une PaO2 normale et une SpO2 basse, ce qui indique
une anomalie du transport de l'O2. Ce tableau associant une SaO2 basse avec
une PaO2 normale, une cyanose persistante malgré une oxygénothérapie à 10
L/min et une couleur brun-chocolat du sang artériel permet d'envisager le
diagnostic de methémoglobinémie due à l'effet toxique de l'inhalation de
«poppers». Le Centre Anti-Poisons et de Toxicovigilance peut vous apporter des
informations sur les produits toxiques qui peuvent être incriminés.
Afficher la réponse
3 Confirmation du diagnostic
Le diagnostic est confirmé par le dosage du taux de methémoglobinémie: il est
ici à 34%.
Afficher la réponse
4 Traitement spécifique
Retour au début
Réponses
1 Thérapeutique immédiate
2 Diagnostic à évoquer
La gazométrie montre une PaO2 normale et une SpO2 basse, ce qui indique
une anomalie du transport de l'O2. Ce tableau associant une SaO2 basse avec
une PaO2 normale, une cyanose persistante malgré une oxygénothérapie à 10
L/min et une couleur brun-chocolat du sang artériel permet d'envisager le
diagnostic de methémoglobinémie due à l'effet toxique de l'inhalation de
«poppers». Le Centre Anti-Poisons et de Toxicovigilance peut vous apporter des
informations sur les produits toxiques qui peuvent être incriminés.
3 Confirmation du diagnostic
4 Traitement spécifique
Retour au début
Commentaires
Lorsqu'ils sont «sniffés», l'absorption se fait par voie pulmonaire, la diffusion est
rapide, le délai d'action est de 30 à 60 secondes et la durée d'action de 5
minutes.
L'oxymétrie de pouls (SpO2) n'est pas fiable, il faut obtenir une SaO2 mesurée
par cooxymétrie (SaO2 basse contrastant avec une PaO2 normale). Le résultat
de la methémoglobinémie est exprimé en pourcentage de l'Hb totale,
normalement inférieure à à1 %, la cyanose apparaissant à partir de 15 %; la
coloration du sang est anormale: brun chocolaté.
Taux de Symptomatologie
methémoglobine (en
%)
Retour au début
Reference à consulter
Staikowsky F, Perret A, Pevirieri F, Zanker C, Zerbak D, Pelloux P, et al.
L'intoxication aux poppers, cause rare de methémoglobinémie observée aux
urgences. Presse Méd 1997; 26: 1381-4.
Cas 2.9 Une Détresse Respiratoire Avecœdème Cervical
H. Thabet
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
2 Examens complémentaires
3 Complications
Retour au début
Réponses
2 Examens complémentaires
3 Complications
Retour au début
Commentaires
Cet œdème résulte d'une toxicité directe sur les muscles squelettiques,
aboutissant à un œdème et à une séquestration liquidienne importante qui sera
responsable de la part fonctionnelle de l'insuffisance rénale. Cette toxicité
aboutit à une rhabdomyolyse importante provoquant une nécrose tubulaire
aiguë par précipitation avec une augmentation de la créatinine plus
importante que celle de l'urée. Le recours à l'hémodialyse est fréquent. Cette
nécrose peut toucher également le myocarde, compliquant le tableau d'une
myocardite dont la sévérité est un facteur de risque de mortalité. Il existe un
risque d'infarcissement sur spasmes coronariens. L'électrocardiogramme doit
faire partie du bilan initial et doit être contrôlé pendant l'hospitalisation.
Retour au début
Références à consulter
Brahmi N, Kouraichi N, Blel Y, Mourali S, Thabet H; Acute myocarditis and
myocardial infarction induced by paraphenylenediamine poisoning. Interest of
angiocoronarography. Int J Cardiol 2006; 113: 93-5.
Atihi M, Laraki D. Toxicité systémique de la paraphénylène diamine. À propos de
13 observations. Zatd Réan Urg1995; 4: 371-3.
Motaouakkil S, Charra B, Hachimi A. Rhabdomyolyse et intoxication à la
paraphénylène-diamine. Ann Fr Anesth Réanim 2006; 25: 708-13.
Cas 2.10 Elles Mangent du Poisson… et Rougissent!
C. Cabot
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostic
2. Quel traitement faut-il prescrire Quels sont les risques les plus importants
Afficher la réponse
2 Traitement et risques
Afficher la réponse
3 Attitude thérapeutique
Afficher la réponse
4 Démarche administrative
Retour au début
Réponses
1 Diagnostic
2 Traitement et risques
3 Attitude thérapeutique
4 Démarche administrative
Retour au début
Commentaires
Trois conditions sont nécessaires pour que les toxines apparaissent dans le
poisson: un taux élevé d'histidine dans la chair du poisson, la présence
contaminante de bactéries dans le tube digestif du poisson, une rupture de la
chaîne du froid avec une température supérieure à 20°C (la rupture de la
chaîne du froid favorise la croissance de bactéries qui transforment l'histidine du
poisson en histamine). C'est donc l'absorption massive d'histamine qui entraîne
la symptomatologie.
Retour au début
Cas 2.11 Un Enfant Difficile à Ventiler
O. Brissaud
Questions
Afficher la réponse
1 Premier diagnostic
2. L'enfant est repris au ballon et vous constatez qu'il est très difficile à ventiler
malgré votre intervention de la question 1. Son thorax ne se soulève quasiment
pas dans sa globalité. Qu'évoquez-vous alors?
Afficher la réponse
2 Diagnostic
Afficher la réponse
3 Attitude thérapeutique
Afficher la réponse
4 Alternative thérapeutique
Afficher la réponse
5 Moyen de prévention
Retour au début
Réponses
1 Premier diagnostic
2 Diagnostic
3 Attitude thérapeutique
4 Alternative thérapeutique
5 Moyen de prévention
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Fahnenstich H, Steffan J, Kau N, et al. Fentanyl-induced chest wall rigidity and
laryngospasm in preterm and term infants. Crit Care Med 2000; 28: 836-9.
Lacroix J, Gauthier M, Hubert P, Leclerc F, Gaudreault P. Abords vasculaires. In:
Mathews S, Ruest P, Dubois J, Gauthier M, Dorkenoo A, eds. Urgences et soins
intensifs pédiatriques, 2e édition. Montréal: CHU Sainte Justine, Masson, 2007:
1207-8.
Cas 2.12 Une Hyperkaliémie Attendue
P. Lheureux
Un homme de 83 ans est admis aux urgences pour altération de l'état général
et état confusionnel. La biologie àl'admission montre, entre autres, un potassium
à 7,6 mmol/L et une insuffisance rénale sévère (créatinine: 3,4 mg/dl; urée: 278
mg/dl). Un mois plus tôt, le patient avait été hospitalisé pour un malaise
accompagné de chute. À cette occasion, son traitement avait été adapté, en
particulier par l'adjonction de spironolactone (25 mg/j) aux autres médicaments
pour l'insuffisance cardiaque (lisinopril: 20 mg/j, furosémide: 40 mg tous les 2
jours, carvédilol: 6,25 mg/j). À ce moment, la fonction rénale était correcte pour
l'âge (créatinine: 1,3 mg/dl; urée: 52 mg/dl).
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Le traitement doit être particulièrement surveillé chez les personnes âgées, chez
les patients souffrant d'insuffisance rénale ou dont l'insuffisance cardiaque
s'aggrave, chez les diabétiques de type II. En cas de déshydratation, il est
préférable d'interrompre le traitement, de même qu'en cas d'affection
intercurrente associée à une hémolyse, une rhabdomyolyse ou nécessitant une
transfusion. L'association à d'autres drogues hyperkaliémiantes doit être
soigneusement évaluée. En règle générale, il est préférable de ne pas dépasser
une dose quotidienne de 25 mg/j de spironolactone dans le traitement de
l'insuffisance cardiaque et de ne pas atteindre les doses diurétiques (50 à 100
mg).
Retour au début
Réponses
Le traitement doit être particulièrement surveillé chez les personnes âgées, chez
les patients souffrant d'insuffisance rénale ou dont l'insuffisance cardiaque
s'aggrave, chez les diabétiques de type II. En cas de déshydratation, il est
préférable d'interrompre le traitement, de même qu'en cas d'affection
intercurrente associée à une hémolyse, une rhabdomyolyse ou nécessitant une
transfusion. L'association à d'autres drogues hyperkaliémiantes doit être
soigneusement évaluée. En règle générale, il est préférable de ne pas dépasser
une dose quotidienne de 25 mg/j de spironolactone dans le traitement de
l'insuffisance cardiaque et de ne pas atteindre les doses diurétiques (50 à 100
mg).
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Pitt B, et al. The effect of spironolactone on morbidity and mortality in patients
with severe heart failure. N Engl J Med 1999; 341: 709-17.
Wrenger E, et al. Interaction of spironolactone with ACE inhibitors or angiotensin
receptor blockers: analysis of 44 cases. Br Med J 2003; 327: 147-9.
Juurlink D, Mamdani M, Lee D, Kopp A, Austin P, Laupacis A, Redelmeier D.
Rates of hyperkaliema after publication of the randomized aldactone
evaluation study. N Engl J Med 2004; 351: 543-51.
Cas 2.13 Une Rhabdomyolyse Sévère Après Ingestion de Champignons
C. Gabinski
Une jeune femme de 24 ans est admise à l'hôpital pour fièvre, sueurs, frissons,
myalgies, asthénie. L'examen clinique est pauvre en dehors de douleurs
musculaires à la palpation. Sur le plan biologique, on note des CPK élevées (12
500 UI/L) et une calcémie à 1,8 mmol/L; la fonction rénale est normale.
L'interrogatoire révèle qu'elle a mangé durant plusieurs jours, à midi et le soir,
des champignons qu'elle adore et que sa mère lui a préparés pour son retour: il
s'agit du «bidaou»(tricholome équestre), champignon des sables comestible
trouvé dans les Landes et le Bassin d'Arcachon. Quelques heures plus tard,
devant l'aggravation fonctionnelle et biologique et la survenue d'une anurie,
elle est transférée en réanimation. Sur le plan biologique: urée: 30 mmol/L;
créatinine: 346 μmol/L; CPK: 43 500 UI/L; potassium: 5,4 mmol/L; Ca++: 1,4
mmol/L. Une hémofiltration est mise en place. La patiente décède quelques
heures plus tard après de nombreux troubles du rythme ventriculaire ayant
nécessité plusieurs chocs électriques.
Questions
Afficher la réponse
Il s'agit ici d'un cas rare et de découverte récente: une rhabdomyolyse avec
insuffisance rénale sévère et atteinte des muscles respiratoires et cardiaque
rencontrée après consommation abondante et répétée de tricholomes
équestres. Une dizaine de cas ont été recensés.
S. phalloïdien;
S. orellanien;
S. proximien;
S. gyromitrien.
Médicaments et toxiques:
Afficher la réponse
3 Conduite à tenir
Retour au début
Réponses
Il s'agit ici d'un cas rare et de découverte récente: une rhabdomyolyse avec
insuffisance rénale sévère et atteinte des muscles respiratoires et cardiaque
rencontrée après consommation abondante et répétée de tricholomes
équestres. Une dizaine de cas ont été recensés.
Médicaments et toxiques:
3 Conduite à tenir
Retour au début
Références à consulter
Boles JM, Gard B, Garre M. Rhabdomyolyses non traumatiques. Étude
prospective de 10 cas en 3 ans. Réan Soins Intens Med Urg 1988; 4: 9-15.
Bedry R, et al. Wild mushroom intoxication as a cause of rhabdomyolysis. N Engl
J Med 2001; 345: 798-802.
Bedry R, Saviuc P. Intoxications graves par les champignons à l'exception du
syndrome phalloïdien. Réanimation 2002; 11: 524-32.
Cas 2.14 Un Malaise Après Avoir Fumé un Narguilé
C. Cabot
Melle ×., étudiante âgée de 20 ans, est amenée aux urgences par les pompiers.
Alors qu'elle était dans un salon de thé avec des amis, elle a fumé pour la
première fois le narguilé. Après avoir fumé pendant près de 1 heure, elle a
présenté plusieurs malaises puis une perte de connaissance. À l'admission:
céphalées, nausées, score de Glasgow à 14;Tas: 11/80 mmHg, fréquence
cardiaque: 85/min; auscultation cardio-respiratoire normale. Elle est sous
oxygène à 10 L/min avec une FiO2 à1.
Questions
Afficher la réponse
1 À rechercher en priorité
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
1 À rechercher en priorité
Retour au début
Commentaires
Le narguilé est appelé également pipe à eau, chicha, shisha…: c'est une pipe
constituée d'un long tuyau flexible, d'un récipient en verre rempli d'eau, d'un
récipient en terre cuite pour le tabac, d'un conduit muni d'une valve et d'un
tuyau avec un bec. Le tabac utilisé est souvent aromatisé, recouvert d'une
feuille de papier aluminium percée de trous sur laquelle est posé un charbon
incandescent. La fumée dégagée par la combustion du tabac par le charbon
passe par le flacon rempli d'eau; l'eau ne filtre pas les substances nocives de la
fumée du tabac mais la refroidit ( Fig. 1 ).
La toxicité et les dangers du narguilé ne doivent pas être minimisés: ce sont les
mêmes risques liés au tabac (nicotine, goudrons) que ceux de la cigarette et la
possibilité d'une intoxication aiguë par le monoxyde de carbone (CO).
Retour au début
Référence à consulter
Knishkowy B, Amitai Y. Water-pipe (narghile) smoking: an emerging health risk
behaviour. Pediatrics 2005; 116: 113-9.
Cas 2.15 Intoxication au Valproate de Sodium
I. Malissin
Questions
Afficher la réponse
des convulsions;
une bradycardie;
un collapsus.
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
5 Thérapeutique spécifique
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
des convulsions;
une bradycardie;
un collapsus.
5 Thérapeutique spécifique
Retour au début
Commentaires
Des effets toxiques sont fréquemment observés au-delà d'une dose quotidienne
de 1 800 mg/j. Des troubles de conscience sont observés pour des doses
ingérées supérieures à 200 mg/kg. Dans les intoxications modérées, les
symptômes neurologiques associent syndrome confusionnel et somnolence.
Retour au début
Référence à consulter
Pulse C, Castot A. Intoxication par valproate de sodium et valpromide. In:
Bismuth C, ed. Toxicologie clinique. Paris: Médecine-Sciences Flammarion, 1998:
133-4.
Cas 2.16 Un Coma Lors D'une Cure de Sevrage Alcoolique
(I. Malissin)
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostic suspecté
Coma toxique à type d'intoxication aux opiacés, du fait d'un tableau clinique
de syndrome opioïde associant coma calme hypotonique, bradypnée et
myosis.
Afficher la réponse
2 Test diagnostique
Afficher la réponse
3 Traitement
Afficher la réponse
4 Durée de l'antagonisation
Retour au début
Réponses
1 Diagnostic suspecté
Coma toxique à type d'intoxication aux opiacés, du fait d'un tableau clinique
de syndrome opioïde associant coma calme hypotonique, bradypnée et
myosis.
2 Test diagnostique
3 Traitement
4 Durée de l'antagonisation
Retour au début
Commentaires
la buprénorphine;
le dextropropoxyphène.
Retour au début
Référence à consulter
Lapostolle F, Flesch F. Mise au point. Particularités des nouvelles drogues.
Réanimation 2006; 15: 412-7.
Cas 2.17 Une Fièvre Chez un Enfant de 6 Ans Qui Joue au Docteur
O. Brissaud
Pierre, 6 ans, sans antécédent notable, était en train de jouer au docteur avec
sa sœur de 8 ans dans la chambre de ses parents en début d'après-midi. Vers
18 heures, sa mère le trouve chaud, agité et lui prend la température: 38,8°C en
rectal. Sa respiration est ample. Sa mère lui donne deux sachets de 100 mg
d'Aspégic®. Une heure après, la fièvre persiste et l'enfant est somnolent. Il a vomi
une fois avec un peu de sang. Elle appelle alors le SAMU.
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostics
Afficher la réponse
Afficher la réponse
3 Confirmation du diagnostic
Afficher la réponse
4 Traitement
Afficher la réponse
5 Choix thérapeutique
Hémodialyse en urgence.
Retour au début
Réponses
1 Diagnostics
3 Confirmation du diagnostic
Modérée 100-350
Sévère 350-600
Létale >600
4 Traitement
Retour au début
Surveillance biologique
5 Choix thérapeutique
Hémodialyse en urgence.
Retour au début
Complications à redouter
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Chyka PA, Erdman AR, Christianson G, et al. Salicylate poisoning: an evidence-
based consensus guideline for out-of-hospital management. Clin Toxicol
(Philadelphia) 2007; 45: 95-131.
Claudet I, Bloom MC, Fries F, Lelong-Tissier MC, Cabot C. Intoxication par les
anti-inflammatoires non stéroïdiens. In: Bédry R, Fayon M, Llanas B, Danel V, éds.
Guide pratique de toxicologie pédiatrique, 2e édition. Paris: Arnette, 2007: 245-
52.
Cas 2.18 Un Malaise Dans la Sallede Bain
M. Genouillet-Delacre
Questions
Afficher la réponse
1 Hypothèses diagnostiques
Afficher la réponse
2 Conduite à tenir
Afficher la réponse
3 Attitude thérapeutique
Afficher la réponse
4 Conduite à tenir
Retour au début
Réponses
1 Hypothèses diagnostiques
Malaise d'origine cardiaque: troubles du rythme ou de la conduction
induits par des troubles hydroélectrolytiques favorisés par les
changements récents de traitement.
Malaise au cours d'une stimulation du système vagal lors du rasage.
Malaise d'origine vasculaire: vol vertébro-basilaire, accident vasculaire
cérébral.
Malaise lié à une intoxication au monoxyde de carbone (salle de bain,
chauffe-eau).
Malaise par hypoglycémie ou autre trouble métabolique.
2 Conduite à tenir
3 Attitude thérapeutique
4 Conduite à tenir
Retour au début
Commentaires
Attention au Kayexalate®!
Le polystyrène sulfonate de sodium n'est pas résorbé. Les liquides digestifs sont
sans action sur cette spécialité.
Le patient doit avoir une position correcte pendant l'ingestion de la résine afin
d'éviter une inhalation susceptible d'entraîner des complications broncho-
pulmonaires.
Quel que soit le terrain, le résumé des caractéristiques du produit stipule des
précautions d'emploi:
Retour au début
Références à consulter
http://www.theriaque.org/
http://www.biam2.org
www.afssaps.sante.fr
Cas 2.19 Unetoxi-Infection Alimentairedechoc
N. Deye
Questions
Afficher la réponse
l Diagnostic
Afficher la réponse
2 Diagnostics différentiels
Scrombotoxisme
Intoxication bactérienne
Elle résulte d'une mauvaise conservation du poisson. Le tableau est celui d'une
gastroentérite plus ou moins fébrile. Les examens bactériologiques permettront
d'écarter l'hypothèse d'une forme fruste de ciguatéra.
Angiostrongyloïdose
Afficher la réponse
3 Traitement
Retour au début
Réponses
l Diagnostic
2 Diagnostics différentiels
Scrombotoxisme
Intoxication bactérienne
Elle résulte d'une mauvaise conservation du poisson. Le tableau est celui d'une
gastroentérite plus ou moins fébrile. Les examens bactériologiques permettront
d'écarter l'hypothèse d'une forme fruste de ciguatéra.
Angiostrongyloïdose
3 Traitement
Retour au début
Commentaires
La ciguatéra est due à des toxines dont la ciguatoxine, élaborée par une micro-
algue, Gαmbierdiscus toxicus, parasite du corail quand il est agressé par des
phénomènes naturels (cyclones) ou des activités humaines (travaux sous-
marins). Les algues toxiques sont ensuite ingérées par des poissons herbivores,
eux-mêmes ingérés par des poissons carnivores… puis par des animaux
carnivores. La ciguatoxine est thermostable et n'affecte ni le goût, ni l'odeur du
poisson. Elle agit sur les canaux sodiques (neuronaux, myocardiques,
musculaires) en entraînant une dépolarisation de la fibre nerveuse.
Retour au début
Références à consulter
http://medecinetropicale.free.fr/cours/ciguatera.htm
http://perso.orange.fr/aresub/medecinesubaquatique/dangersfaune/ciguater
a/clin/clin.htm
Bismuth C, Baud F, Conso F, Dally S, Fréjaville JP, Garnier R, Jaeger A. Vertébrés
aquatiques: poissons vénéneux. In: Toxicologie clinique. Paris: Médecine-
Sciences Flammarion, 1998: 464-5.
Cas 2.20 Un Ventre de Bois Non Chirurgical
L. de Haro
M. C., 25 ans, militaire de carrière et sans antécédent, est sur une base de
l'armée en Provence. Il travaille au soleil en début de matinée au mois de juin
dans une zone de garrigue qui vient d'être défrichée. Comme il fait chaud, il
enlève son maillot de corps qu'il pose sur l'herbe. Lorsqu'il doit rejoindre les
bâtiments, il remet son vêtement et sent alors une légère piqûre au niveau de
l'abdomen en zone péri-ombilicale. Il secoue alors le tissu et ne prête pas
attention à la présence d'un éventuel arthropode. Vingt minutes plus tard, alors
qu'il est dans un bureau climatisé, M. C. présente un état de malaise avec
hypersudation généralisée et sensation de bouffées de chaleur. Très vite
apparaissent des contractures abdominales avec spasmes douloureux. Il rejoint
alors l'infirmerie où le médecin qui l'e×amine retrouve un ventre de bois
évoquant une appendicite. De plus, on note une hypertension artérielle à
220/110 mmHg, deux épisodes de vomissement, une atteinte faciale avec
trismus, un œdème péri-orbitaire et une abondante rhinorrhée, ainsi qu'une
température corporelle à 36,3°C. La palpation abdominale est très douloureuse
mais le médecin s'étonne de constater aussi des myalgies lombaires.
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostic
Afficher la réponse
2 Traitement
Afficher la réponse
3 Confirmation du diagnostic
Afficher la réponse
4 Bilan biologique
Les deux anomalies biologiques les plus fréquentes sont une hyperleucocytose
et une élévation modérée de la créatine kinase. La rhabdomyolyse s'améliore
de façon spontanédans les 48 heures.
Afficher la réponse
5 Évolution
Retour au début
Réponses
1 Diagnostic
2 Traitement
3 Confirmation du diagnostic
4 Bilan biologique
Les deux anomalies biologiques les plus fréquentes sont une hyperleucocytose
et une élévation modérée de la créatine kinase. La rhabdomyolyse s'améliore
de façon spontanédans les 48 heures.
5 Évolution
Retour au début
Commentaires
Les veuves noires sont présentes dans de nombreuses régions du monde. Selon
l'espèce, le comportement change avec, par exemple, la veuve noire
d'Amérique du Nord (Latrodectus mactans) qui est très anthropophile et qui
est donc souvent présente à l'intérieur des maisons. Ce n'est pas du tout le cas
de la veuve noire européenne qui fuit l'homme. Ceci explique que les cas de
latrodectisme sont bien plus fréquents aux États-Unis qu'en Europe. En France, il
est possible d'observer des cas en Provence et plus rarement en Languedoc-
Roussillon. Cependant, c'est dans le maquis corse que le risque est le plus élevé.
Quelle que soit l'espèce impliquée, toutes possèdent dans leur venin une toxine
appelée alpha-latrotoxine responsable de la symptomatologie chez les
humains. Ainsi, il n'y a pratiquement pas de différence clinique entre les cas de
latrodectisme décrits sur différents continents. À noter que les Américains, les
Mexicains, les Australiens et les Sud-Africains fabriquent des anti-venins pour le
traitement du latrodectisme. Aucun de ces antidotes n'est disponible en France
où le protocole de traitement symptomatique est considéré comme süffisant.
Retour au début
Références à consulter
De Haro L, David JM, Jouglard J. Le latrodectisme dans le sud de la France: une
série d'observations du Centre Anti-Poisons de Marseille. Presse Med 1994; 23:
1121-3.
Pommier P, Rollard C, de Haro L. Morsures d'araignées: les aranéismes
d'importance médicale. Presse Med 2005; 34: 49-56.
Cas 2.21 Insuffisance Hépatique Après Ingestion Répétée de Doses Toxiques de
Paracétamol
P. Lheureux
Une jeune fille de 15 ans est transférée d'un hôpital de proximité pour
insuffisance hépatique sévère. L'histoire révèle qu'elle a ingéré volontairement 7
g de paracétamol 3 jours plus tôt et 15 g le lendemain, en y associant une
tentative de vénisection des poignets. À l'admission, les seules plaintes
consistent en des douleurs abdominales prépondérantes au niveau de
l'hypochondre droit. La patiente est sub-ictérique et un peu somnolente, avec
un astérixis. La biologie montre: bilirubine totale: 2,9 mg/dl; phosphatases
alcalines: 129 UI/L; SGPT: 5 881 UI/L; SGOT: 12 754 UI/L; LDH: 12 701 UI/L.
Glycémie: 69 mg/dl sous perfusion glucosée à 5 %; ammoniaque: 134 μg/dl; TP:
27 %; INR: 2,31; facteur V: 19 %. Il n'y a pas de signes de saignement spontané.
Le paracétamol est indétectable àl'analyse toxicologique.
Questions
Afficher la réponse
1 Détection du paracétamol
Afficher la réponse
2 Nomogramme de Prescott
Il ne peut être utilisé dans le cas présent, non seulement en raison du délai
écoulé depuis l'ingestion toxique mais aussi en raison de la prise répétée de
paracétamol, même si la patiente avait été admise plus tôt après la seconde
intoxication.
3. Que justifie le transfert de cette enfant d'un centre hospitalier régional vers un
CHU?
Afficher la réponse
4. La patiente est surveillée aux soins intensifs et traitée par perfusion continue
de N-acétylcystéine (200 mg/kg/24 h). Quatre jours plus tard, la biologie
hépatique se normalisera et la patiente sera admise en pédiatrie pour
évaluation pédopsychiatrique. Les indications de traitement à la N-
acétylcystéine sont bien codifiées dans la prise en charge précoce des
intoxications au paracétamol. Qu'en est-il pour les prises en charges tardives
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
1 Détection du paracétamol
2 Nomogramme de Prescott
Il ne peut être utilisé dans le cas présent, non seulement en raison du délai
écoulé depuis l'ingestion toxique mais aussi en raison de la prise répétée de
paracétamol, même si la patiente avait été admise plus tôt après la seconde
intoxication.
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Perry HE, Wax P. Acetaminophen (paracetamol). In: Brent J, Wallace K, et al.,
eds. Clinical care toxicology. Philadelphia: Mosby, Elsevier Science, 2005: 597-
609.
Jones AL, Lheureux P. Aspects récents de l'intoxication par le paracétamol: le
stade précoce. Reanim Urg 1998; 7: 643-50.
Jones AL, Lheureux P. Aspects récents de l'intoxication par le paracétamol: le
stade tardif. Reanim Urg 1998; 7: 650-8.
Cas 2.22 Des Lipothymies Lors du Traitement D'une Rhinite Allergique
P. Lheureux
Une jeune femme de 35 ans est admise aux urgences pour malaises
lipothymiques répétés dont certains ont été accompagnés de syncopes brèves.
Le monitoring cardiaque instauré dès l'admission révèle des épisodes brefs, mais
répétés, de tachycardies ventriculaires polymorphes (torsades de pointe). Ses
antécédents consistent en une appendicectomie dans l'adolescence et deux
grossesses normales. Depuis 1 semaine, elle s'est traitée pour une rhinite
allergique par de la mizolastine (10 à 20 mg/j) et un nébuliseur contenant un
corticoïde et un vasoconstricteur. Trois jours plus tard, craignant une surinfection
sinusale et bronchique, le médecin qu'elle consulte lui a prescrit de la
moxifloxacine (400 mg/j). En dehors des épisodes de torsades de pointe, l'ECG
montre un rythme sinusal à 67/min avec un QTc allongé à 590 msec. Toutes les
médications sont stoppées. Une hypokaliémie modérée à 3,4 mmol/L est
corrigée et la patiente est traitée empiriquement par du sulfate de magnésium.
Les troubles du rythme disparaissent et, sur l'ECG de contrôle réalisé à la sortie 36
heures plus tard, le QTc est à 390 msec.
Questions
Afficher la réponse
1 Torsades de pointe
Afficher la réponse
2 Mécanisme sous-jacent
3. Quels sont les médicaments les plus souvent impliqués dans la genèse des
torsades de pointe?
Afficher la réponse
Les médicaments les plus souvent impliqués sont les antiarythmiques de classe
IA (quinidine, hydroquinidine, procaïnamide, disopyramide) et III (amiodarone,
sotalol, sematilide, dofétilide, ibutilide, brétylium), les neuroleptiques
(phénothiazines chlorpromazine, cyamémazine, lévomépromazine, thioridazine,
trifluopérazine; butyrophénones halopéridol, dropéridol; benzamides
amisulpride, sulpiride, sultopride, tiapride; pimozide), les antidépresseurs
tricycliques, les antihistaminiques (terfénadine, astémizole, mizolastine), les
antibiotiques (érythromycine et autres macrolides surtout IV, spiramycine,
pentamidine, sulfaméthoxazole-triméthoprime, quinolones en particulier
moxifloxacine et sparfloxacine), antipaludéens (halofantrine, luméfantrine,
chloroquine, quinine), le cisapride, le bépridil, l'amantadine, le trioxyde
d'arsenic.
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
1 Torsades de pointe
2 Mécanisme sous-jacent
Les médicaments les plus souvent impliqués sont les antiarythmiques de classe
IA (quinidine, hydroquinidine, procaïnamide, disopyramide) et III (amiodarone,
sotalol, sematilide, dofétilide, ibutilide, brétylium), les neuroleptiques
(phénothiazines chlorpromazine, cyamémazine, lévomépromazine, thioridazine,
trifluopérazine; butyrophénones halopéridol, dropéridol; benzamides
amisulpride, sulpiride, sultopride, tiapride; pimozide), les antidépresseurs
tricycliques, les antihistaminiques (terfénadine, astémizole, mizolastine), les
antibiotiques (érythromycine et autres macrolides surtout IV, spiramycine,
pentamidine, sulfaméthoxazole-triméthoprime, quinolones en particulier
moxifloxacine et sparfloxacine), antipaludéens (halofantrine, luméfantrine,
chloroquine, quinine), le cisapride, le bépridil, l'amantadine, le trioxyde
d'arsenic.
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
QT drug list by risk groups. The University of Arizona, College of Pharmacy
http://www.arizonacert.org/medical-pros/drug-lists/drug-lists.htm
Liste des médicaments qui prolongent le QT. Centre Hospitaller Vaudois
http://www.qtsyndrome.ch/Liste%20QT%20drugs%20FR%20for%20websites%20v.
%2013-2-07.doc
Kunkler K. Acquired long QT syndrome: risk assessment, prudent prescribing and
monitoring, and patients education. J Am Acad Nurse Pract 2002; 14: 382-9.
Cas 2.23 Une Constipation Tenace
R. BéDry
Mme N., 59 ans, est hospitalisée en psychiatrie pour une psychose grave. Ell< n'a
pas d'autre antécédent que cette psychose. Son traitement habitueassocie:
Dépamide® (3 cp/j), Parkinane LP® 5 mg (2 cp/j), Tercian® 25 m< (2 cp/j),
Solian® 400 mg (1 cp/j). De l'Anafranil® 25 mg (2 cp/j) a été rajouté son
traitement il y a 1 mois. Elle présente depuis 15jours une constipation rebelle non
améliorée par Débridat® (3 cp/j). Hospitalisée aujourd'hui aux urgences de
l'hôpital voisin, elle présente une distension abdominale douloureuse associée à
un arrêt du transit, une déshydratation clinique et biologiqu<(protéinémie: 89
g/L) et un syndrome infectieux (fièvre, polynucléose, CRP 234 mg/L).
L'hémodynamique est satisfaisante, l'abdomen est souple à la palpation, la
gazométrie artérielle et l'ionogramme sont normaux. Un scanneabdominal est
réalisé ( Fig. 1 ).
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostic
Afficher la réponse
2 Étiologies possibles
Afficher la réponse
Afficher la réponse
4 Mesures thérapeutiques
Retour au début
Réponses
1 Diagnostic
2 Étiologies possibles
4 Mesures thérapeutiques
Retour au début
Commentaires
Les pseudo-obstructions coliques aiguës sont définies par une dilatation colique
aiguë de 9 cm ou plus, sans obstacle mécanique ( Fig. 2 ) Leur
physiopathologie est mal connue: déséquilibre fonctionnel de l'innervation
colique (diminution du tonus parasympathique stimulateur de la motricité
colique, et augmentation relative du tonus sympathique inhibiteur)
Figure 2. Conduite à tenir devant un syndrome d'Ogilvie.
Retour au début
Référence à consulter
Rondeau M, Weber JC, Nodot I. Pseudo-obstructions coliques aiguës en
médecine interne: circonstances étiologiques et pronostic, à propos d'une
étude rétrospective. Rev Méd Interne 2001; 22: 536-41.
Cas 2.24 Du Lait Pour Une BrûLure Caustique
R. BéDry
Questions
1. Quel est votre diagnostic Quels sont les premiers gestes à faire et à ne pas
faire?
Afficher la réponse
1 Diagnostic
Il faut surtout éviter de faire vomir le patient. La pose d'une sonde gastrique est
possible en l'absence de signe de perforation, pour administrer un traitement
spécifique (voir réponses suivantes).
2. Quel est le risque principal (en dehors de l'effet caustique) induit par la
solution antirouille Donner du lait était-il une bonne idée?
Afficher la réponse
2 Risque
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Cette opération est répétée 5 à 7 fois. Elle peut être associée à une recharge
calcique par voie intraveineuse à raison de 10 à 30 mg/kg en 30 minutes à
renouveler si nécessaire, sous couvert d'une surveillance de l'ECG et du dosage
régulier du calcium ionisé.
Afficher la réponse
5 Thérapeutique spécifique
Retour au début
Réponses
1 Diagnostic
Il faut surtout éviter de faire vomir le patient. La pose d'une sonde gastrique est
possible en l'absence de signe de perforation, pour administrer un traitement
spécifique (voir réponses suivantes).
2 Risque
Cette opération est répétée 5 à 7 fois. Elle peut être associée à une recharge
calcique par voie intraveineuse à raison de 10 à 30 mg/kg en 30 minutes à
renouveler si nécessaire, sous couvert d'une surveillance de l'ECG et du dosage
régulier du calcium ionisé.
5 Thérapeutique spécifique
6 Modalités de surveillance
Dans ce cas, le taux de calcium ionisé ne s'est normalisé que 8 heures après
l'ingestion. Le contrôle fibroscopique réalisé 1 semaine plus tard montrait une
quasi-disparition des lésions, sans sténose. Cette évolution fait penser que la
nécrose vue à l'admission était plus superficielle qu'il n'y paraissait.
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Référence à consulter
Heard K. Hydrofluoric acid. In: Brent J, Wallace K, et al., eds. Clinical care
toxicology. Philadelphia: Mosby, Elsevier Science, 2005: 1045-50.
Cas 2.25 Ingestion Volontaire D'un Rodenticide Antivitamine K
A. Villa
M. Z., adressé par son médecin traitant, se présente aux urgences pour
tentative de suicide à l'aide d'un rodenticide AVK. Il aurait ingéré, 4 heures
auparavan t, 200 ml d'un concentré huileux dénommé «Sourikapout®». Vous lisez
sur le flacon: «contient de la chloroplacinone 2,5 g/L», «antidote: vitamine K».
Questions
Afficher la réponse
1 À faire en priorité
Le principe actif est noté sur l'emballage de tous les produits phytosanitaires, ce
qui est le cas ici. Il s'agit d'un rodenticide antivitamine K à demi-vie longue. Pour
obtenir plus d'information sur cette molécule vous pouvez contacter le Centre
Anti-Poisons de votre région.
Afficher la réponse
2 Utilité de la décontamination
Afficher la réponse
3 Action de la molécule
Afficher la réponse
4 Examen(s) biologique(s)
Afficher la réponse
5 Vitamine K
Oui, elle doit être administrée après obtention du TP, si celui-ci est inférieur à 60
% 24 heures après la prise.
Afficher la réponse
6 Durée du traitement
Retour au début
Réponses
1 À faire en priorité
Le principe actif est noté sur l'emballage de tous les produits phytosanitaires, ce
qui est le cas ici. Il s'agit d'un rodenticide antivitamine K à demi-vie longue. Pour
obtenir plus d'information sur cette molécule vous pouvez contacter le Centre
Anti-Poisons de votre région.
2 Utilité de la décontamination
3 Action de la molécule
4 Examen(s) biologique(s)
5 Vitamine K
Oui, elle doit être administrée après obtention du TP, si celui-ci est inférieur à 60
% 24 heures après la prise.
6 Durée du traitement
Retour au début
Commentaires
Référence à consulter
Chataigner D, Garnier R, Elmalem J, Efthymiou M. Hypocoagulabilité prolongée
secondaire à l'ingestion de raticides anticoagulants. Ann Med Interne 1988; 139:
537-41.
Cas 2.26 Un Enfant de 30 Mois Somnolent
J. Arditti
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
2 Conduite à tenir
Retour au début
Réponses
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Brooks DE, Roberge RJ, Spear A. Clinical nuances of pediatric methadone
intoxication. Vet Human Toxicol 1999; 41: 388-90.
Spadari M, Arditti J, et al. Intoxications accidentelles par stupéfiants et
buprénorphine chez les enfants notifiées au Centre Anti-Poisons de Marseille de
1993 à 1999. Thérapie 2000; 55: 705-8.
Cas 2.27 Des Lésions Cutanées Sévères Survenues Depuis L'apparition D'une
Otite
A. Villa
Vous recevez aux urgences un jeune homme âgé de 22 ans, aux antécédents
d'épilepsie, présentant une éruption cutanée qui a commencé 4 jours plus tôt
par des macules rouge sombre et arrondies du thorax, qui se sont étendues au
corps entier cependant qu'apparaissent des bulles à la paume des mains et à
la plante des pieds. Il a également une fébricule à 38°C et l'e×amen clinique
révèle des érosions buccales. Lors de l'interrogatoire, vous apprenez que ce
patient est traité depuis 3 semaines par carbamazépine et depuis 7 jours par
une céphalosporine de 3e génération pour une otite. L'histologie cutanée
montre une nécrose de la totalité de l'épiderme se détachant d'un derme peu
altéré; l'immunofluorescence directe est négative.
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
3 Conduite à tenir
Afficher la réponse
Afficher la réponse
5 Signalement du cas
Retour au début
Réponses
3 Conduite à tenir
5 Signalement du cas
Commentaires
Retour au début
Référence à consulter
French LE. Toxic epidermal necrolysis and Stevens-Johnson syndrome: our
current understanding. Allergol Int 2006; 55: 9-16.
Cas 2.28 Une Patiente Âgée Fatiguée
F. Lapostolle
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostic
Surdosage en digoxine.
Afficher la réponse
Afficher la réponse
3 Anomalies biologiques
Afficher la réponse
4 Complication imprévisible
Afficher la réponse
5 Fréquence cardiaque
Il faut accélérer la fréquence cardiaque car la bradycardie, même si elle n'est
pas menaçante, favorise la survenue de la fibrillation ventriculaire. Le traitement
de première intention repose sur l'atropine (bolus de 1 mg renouvelable). En cas
d'échec, le seul traitement envisageable est un traitement par antidote. Tous les
anti-arythmiques et toutes les catécholamines sont à proscrire.
Afficher la réponse
6 Stratégie thérapeutique
Retour au début
Réponses
1 Diagnostic
Surdosage en digoxine.
3 Anomalies biologiques
4 Complication imprévisible
5 Fréquence cardiaque
6 Stratégie thérapeutique
Retour au début
Commentaires
Le surdosage doit être suspecté chez tout patient traité au long cours par
digitalique, a fortiori en présence de troubles digestifs. La bradycardie renforce
encore cette suspicion. L'arythmie lente est une présentation fréquente en cas
de surdosage chez les patients traités par digoxine pour une fibrillation
auriculaire. Par contre, la présence d'une cupule n'a pas de valeur
diagnostique chez un patient antérieurement traité.
La pression artérielle est conservée, les digitaliques sont inotropes positifs. Une
grande bradycardie peut être responsable d'une hypoperfusion tissulaire.
N'oublions pas que le débit cardiaque est le produit du volume d'éjection
systolique, le plus souvent conservé, et de la fréquence cardiaque (Qc: VES ×
FC). Il convient donc de rechercher des signes cliniques et biologiques
d'hypoperfusion tissulaire et, surtout, de ne pas être faussement rassuré par les
chiffres de pression artérielle.
Le traitement par antidote est utilisé sans délai si le pronostic vital est
immédiatement menacé. Ce traitement curatif vise à neutraliser chaque
molécule de digitalique par une molécule d'anticorps. En l'absence de menace
immédiate, la présence de facteurs de mauvais pronostic, comme dans cette
observation, justifie l'administration d'anticorps afin de prévenir la survenue de
complications fatales. Ce traitement prophylactique vise à neutraliser la moitié
des molécules de digitaliques par une molécule d'anticorps ( Fig. 1 ).
Retour au début
Références à consulter
Lapostolle F, Borron SW, Verdier C, Arnaud F, Couvreur J, Mégarbane B, Baud FJ,
Adnet F. Assessment of digoxin antibody use in patients with elevated serum
digoxin following chronic or acute exposure. Intensive Care Med 2008; 34: 1448-
53.
Lapostolle F, Borron SW, Verdier C, Taboulet P, Adnet F, Clemessy JL, Bismuth C,
Baud F. Digoxin-specific Fab fragments as single first-line therapy in digitalis
poisoning. Crit Care Med 2008; 36: 3014-8.
Cas 2.29 Un Résultat de Bilan Toxicologique Anormal Dans le Contexte: Discuter
Avec le Biologiste
J. Arditti
Un enfant, G., 3 ans, est admis dans un service d'urgences pédiatriques pour
hallucinations et ataxie. Il ne présente pas d'autre trouble clinique et le bilan
paraclinique (PL, EEG, scanner) ne met en évidence aucune anomalie. Il n'y a
aucune notion de prise médicamenteuse. Le bilan toxicologique d'urgence
s'avère négatif, y compris la recherche des benzodiazépines. Le lendemain,
compte tenu de la persistance des symptômes, des analyses toxicologiques
complémentaires sont réalisées sur les différents prélèvements biologiques reçus
pendant la garde. La chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de
masse (LC-MS) permet l'identification de bromazépam qui n'avait pas été
détecté par immunochimie. L'évolution est favorable, l'enfant sort du service 24
heures après son hospitalisation. L'interrogatoire des parents révélera la
présence de Lexomil® au domicile (traitement de la mère).
Questions
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
Retour au début
Cas 2.30 Un Malaise Après Avoir Pris un Verre Dans Un Bar
J. Arditti
Mme L., 33 ans, a bu une boisson dans un bar avec un individu qu'ellea
rencontré 48 heures auparavant. Elle s'est absentée de la table quelques
instants. Par la suite, elle s'est rendue au domicile de l'individu. Après de
nombreux refus aux avances, Mme L. s'enfuit et présente un malaise dans la rue
avec une perte de connaissance. Elle est hospitalisée aux urgences. Après
administration de 0,5 mg de flumazénil, la patiente se réveille. À l'arrivée, des
prélèvements biologiques sont réalisés. Les analyses toxicologiques permettent
d'identifier de l'o×azépam et de nordiazépam dans le sang et les urines,
l'évolution est favorable.
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostic
Afficher la réponse
2 Prélèvements biologiques
Afficher la réponse
Afficher la réponse
4 Conduite à tenir
Retour au début
Réponses
1 Diagnostic
2 Prélèvements biologiques
Dans de telles situations, outre un certificat initial de blessures (en cas de
violences), les prélèvements biologiques (sang et urines) doivent être réalisés au
plus vite et effectués avant toute administration de médicaments. Les
prélèvements seront étiquetés (nom, prénom de la victime, date de naissance,
sexe, heure et date d'admission).
4 Conduite à tenir
Retour au début
Références à consulter
Djezzar S, Arditti J. La soumission chimique. JEUR 2004; 17: 220-4.
Deveaux M, Cheze M, Duffort G, Pepin G. Étude de 128 cas de soumission
chimique en région parisienne (juin 2003-mai 2004): analyses toxicologiques
dans les cheveux par chromatographie liquide, spectrométrie de masse en
tandem. J Med Leg Droit Med 2004; 48: 351-6.
www.affsaps.sante.fr
Cas 2.31 Un Étatébrieux Chez un Enfant de 8 Ans
L. de Haro
Guillaume, 8 ans, sans antécédent, fait du vélo avec son grand frère dans la
campagne près de Perpignan. Lorsqu'ils font une pause avant de rentrer,
Guillaume trouve sur un arbuste des baies noires et rouges qu'il identifie comme
étant des mûres. Comme le goût acidulé des fruits est agréable, il en ingère
plusieurs alors que le grand frère n'y touche pas. Trente minutes après l'ingestion,
avant même d'arriver au domicile, Guillaume présente des vomissements noirs
puis un état évoquant une ébriété. La maman qui découvre son fils se rend
aussitôt chez le voisin qui est médecin. L'examen constate une mydriase, une
nette hyper-réflexie, une désorientation, des vertiges rotatoires et une poursuite
des vomissements dont la couleur sombre est inhabituelle.
Questions
Afficher la réponse
1 Intoxication à évoquer
Afficher la réponse
2 Confirmation du diagnostic
Afficher la réponse
3 Conduite à tenir
La neurotoxicité du redoul est élevée: des crises convulsives ont été observées
chez des enfants de 6 à 10 ans à partir de 5 fruits ingérés, ce qui est très peu vu
le goût agréable qui favorise l'absorption de grandes quantités. Les crises
convulsives sont à traiter de façon classique avec des benzodiazépines en
intraveineux ou en intra-rectal. Un enfant ébrieux après avoir ingéré des baies
de redoul présente un risque élevé de convulsions.
Afficher la réponse
La neurotoxicité du redoul persiste durant plus d'une dizaine d'heures. Il est donc
classique d'observer des crises convulsives récurrentes chez des patients ayant
reçu une dose initiale de benzodiazépine sans dose d'entretien. Il est classique
de considérer que la persistance de trémulations ou de mouvements anormaux
de la face doit amener à prescrire une couverture anti-convulsivante d'au
moins 12 heures pour éviter toute nouvelle crise.
Retour au début
Réponses
1 Intoxication à évoquer
2 Confirmation du diagnostic
3 Conduite à tenir
La neurotoxicité du redoul est élevée: des crises convulsives ont été observées
chez des enfants de 6 à 10 ans à partir de 5 fruits ingérés, ce qui est très peu vu
le goût agréable qui favorise l'absorption de grandes quantités. Les crises
convulsives sont à traiter de façon classique avec des benzodiazépines en
intraveineux ou en intra-rectal. Un enfant ébrieux après avoir ingéré des baies
de redoul présente un risque élevé de convulsions.
La neurotoxicité du redoul persiste durant plus d'une dizaine d'heures. Il est donc
classique d'observer des crises convulsives récurrentes chez des patients ayant
reçu une dose initiale de benzodiazépine sans dose d'entretien. Il est classique
de considérer que la persistance de trémulations ou de mouvements anormaux
de la face doit amener à prescrire une couverture anti-convulsivante d'au
moins 12 heures pour éviter toute nouvelle crise.
Retour au début
Commentaires
La flore française comprend plusieurs espèces assez toxiques pour entraîner des
empoisonnements graves, notamment chez les enfants. Il faut cependant
insister sur le fait que les plantes tropicales importées comme plantes d'intérieur,
voire comme fleurs coupées, sont souvent bien plus riches en molécules
dangereuses. Il est encore plus délicat d'identifier une espèce exotique et nous
ne pouvons que conseiller au grand public de garder précieusement le nom
scientifique des végétaux achetés afin de pouvoir préciser au plus vite
l'éventuelle toxicité. Cependant, dans la majorité des cas d'ingestion de plante,
les thérapeutes se trouvent confrontés à une description succincte (” c'est une
plante à feuilles vertes…») ou à un bout de feuille mâchonné. Il faut demander
à la famille d'aller chercher une tige complète du végétal pour identifier
l'espèce en cause avec l'aide du Centre Anti-Poisons.
Retour au début
Références à consulter
De Haro L, Pommier P, Tichadou L, Hayek M, Arditti J. Poisoning by Coriaria
myrtifolia: a new case report and review of the literature. Toxicon 2005; 46: 600-3.
Bruneton J. Plantes toxiques: végétaux dangereux pour les hommes et les
animaux. Paris: Tec & Doc Editions, 1999:223-7.
Cas 2.32 Un Asthmatique Agité Qui Vomit
B. Bailey
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
2 À faire immédiatement
3. Trente minutes après avoir cessé la perfusion d'aminophylline, les signes vitaux
sont les suivants: TA: 85/60 mmHg; FC: 150/min; FR: 20/min; température: 37,0°C.
L'oxymétrie de pouls est à 98 % avec 40 % d'O2 par masque. Le dosage de
théophylline est à 375 μmol/L. Quelle est la mesure thérapeutique qui pourrait
être prise?
Afficher la réponse
3 Mesures thérapeutiques
Un traitement de soutien est impératif avec surveillance cardiaque et
neurologique puisque des arythmies et des convulsions sont possibles.
Des doses répétées de charbon de bois activé pourraient être utiles pour
augmenter la clairance par un phénomène appelé dialyse intestinale. mais les
vomissements répétés rendront ce traitement difficile. Par contre, si les
vomissements sont contrôlés par un anti-émétique, on pourrait effectuer cette
technique chez le patient.
Afficher la réponse
5. Qu'est-ce que l'on peut faire si le patient présente des convulsions ou des
arythmies?
Afficher la réponse
5 Convulsions ou arythmies
Une épuration extracorporelle devrait être effectuée. En effet, les critères pour
épurer un patient intoxiqué à la théophylline sont généralement: instabilité
hémodynamique, arythmies, état de mal épileptique, théophyllinémie
supérieure à 220 μmol/L, chez les patients de moins de 6 mois (et ceux de plus
de 60 ans), ou théophyllinémie supérieure à 550 μmol/L, à tout moment lors
d'une intoxication aiguë, ou supérieure à 330 μmol/L, lors d'une intoxication
chronique.
Afficher la réponse
6 Traitement à tenter
Retour au début
Réponses
2 À faire immédiatement
3 Mesures thérapeutiques
Des doses répétées de charbon de bois activé pourraient être utiles pour
augmenter la clairance par un phénomène appelé dialyse intestinale. mais les
vomissements répétés rendront ce traitement difficile. Par contre, si les
vomissements sont contrôlés par un anti-émétique, on pourrait effectuer cette
technique chez le patient.
5 Convulsions ou arythmies
Une épuration extracorporelle devrait être effectuée. En effet, les critères pour
épurer un patient intoxiqué à la théophylline sont généralement: instabilité
hémodynamique, arythmies, état de mal épileptique, théophyllinémie
supérieure à 220 μmol/L, chez les patients de moins de 6 mois (et ceux de plus
de 60 ans), ou théophyllinémie supérieure à 550 μmol/L, à tout moment lors
d'une intoxication aiguë, ou supérieure à 330 μmol/L, lors d'une intoxication
chronique.
6 Traitement à tenter
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Dawson AH, Whyte IM. The assessment and treatment of theophylline poisoning.
Med J Aust 1989; 151: 689-93.
Gaudreault P, Guay J. Theophylline poisoning. Pharmacological considerations
and clinical management. Med Toxicol 1986; 1: 169-91.
Cas 2.33 Un Syndrome Confusionnel Lors D'un Traitement Antalgique
P. Lheureux
Questions
Afficher la réponse
1 Mécanisme physiopathologique
Afficher la réponse
2 Examens complémentaires
Il n'a pas d'examen complémentaire qui soit utile pour confirmer ou infirmer le
diagnostic de syndrome sérotoninergique. L'apparition des signes est rapide
après le changement du traitement habituel. En 1991, Sternbach avait tenté
d'établir des critères cliniques diagnostiques, mais ceux-ci ont été largement
remis en question depuis lors. Il faut avant tout avoir un haut degré de suspicion
clinique face à un patient qui, dans un contexte de prise de médicaments ou
de drogues augmentant l'activité sérotoninergique, présente un groupe de
signes et de symptômes compatibles avec le syndrome sérotoninergique. Ils
appartiennent classiquement à la triade: troubles cognitifs et
comportementaux, dysfonctionnement du système nerveux autonome,
activités musculaires anormales ( Tab. I ). Simultanément, il convient d'éliminer
d'autres étiologies potentielles.
Afficher la réponse
3 Prise en charge
Afficher la réponse
4 Syndrome sérotoninergique
Retour au début
Réponses
1 Mécanisme physiopathologique
2 Examens complémentaires
Il n'a pas d'examen complémentaire qui soit utile pour confirmer ou infirmer le
diagnostic de syndrome sérotoninergique. L'apparition des signes est rapide
après le changement du traitement habituel. En 1991, Sternbach avait tenté
d'établir des critères cliniques diagnostiques, mais ceux-ci ont été largement
remis en question depuis lors. Il faut avant tout avoir un haut degré de suspicion
clinique face à un patient qui, dans un contexte de prise de médicaments ou
de drogues augmentant l'activité sérotoninergique, présente un groupe de
signes et de symptômes compatibles avec le syndrome sérotoninergique. Ils
appartiennent classiquement à la triade: troubles cognitifs et
comportementaux, dysfonctionnement du système nerveux autonome,
activités musculaires anormales ( Tab. I ). Simultanément, il convient d'éliminer
d'autres étiologies potentielles.
Dysfonction autonome
3 Prise en charge
4 Syndrome sérotoninergique
Retour au début
Commentaires
Des informations plus précises devraient aussi figurer sur les notices qui
accompagnent les médicaments, en particulier ceux susceptibles de faire
l'objet d'automédication comme les antalgiques. Ceci est d'autant plus vrai que
les patients déprimés, souvent traités par ISRS, sont aussi de grands
consommateurs d'anti-douleurs.
Retour au début
Références à consulter
Lheureux PE, Penaloza A, de Cottenier V, Ullmann U, Gris M. Le syndrome
sérotoninergique. Rev Med Brux 2002; 23: 422-8.
Mégarbane B, Delahaye A. Syndrome sérotoninergique et intoxications par les
antidépresseurs inhibiteurs de recapture de la sérotonine (ISRS) et les
antidépresseurs inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO)
www.orpha.net/data/patho/FR/fr-ISRS.pdf
Cas 2.34 Destremblements Apparaissent Après la Canicule
R. BéDry
M. P., 74 ans, est traité depuis 20 ans pour une névralgie faciale par du
Téralithe® LP 400 (lithium à libération prolongée) à raison de 2 cp/j. Au mois
d'août 2003, dans le sud de la France, le patient a souffert de la canicule
comme la plupart des personnes âgées. À partir du 15 août, il se plaint de
nausées persistantes, de vomissements, d'un léger tremblement et d'une
sensation de fatigue. Début septembre, ces symptômes s'aggravent et le
tremblement devient gênant. Son médecin traitant lui prescrit de l'Avlocardyl®
40 mg (propranolol). Deux heures après la prise d'un comprimé, il est pris d'un
malaise et appelle le SAMU. Le médecin trouve un patient conscient mais avec
une tendance à la somnolence, un tremblement fin des extrémités, une hyper-
réflexie et des myoclonies. La TA est à 120/60 mmHg pourun poulsà27/min. La
glycémie est normale.
Questions
Afficher la réponse
1 ECG
2. Citer trois médicaments utilisables pour contrer cette bradycardie. Que faire
s'ils sont inefficaces?
Afficher la réponse
2 Bradycardie
Afficher la réponse
3 Étiologies probables
Afficher la réponse
4 Diagnostic
Afficher la réponse
5 Traitement
Afficher la réponse
6 Étiologie
Figure 1. ECG
Retour au début
Réponses
1 ECG
2 Bradycardie
3 Étiologies probables
4 Diagnostic
5 Traitement
6 Étiologie
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Référence à consulter
Jaeger A, Sauder P, Gayol S, Kopferschmitt J. Intoxication par le lithium. In: Baud
F, ed. Réanimation des intoxications aiguës. Collection d'anesthésiologie et de
réanimation. Paris: Masson, 1995: 235-43.
Cas 2.35 Une Intoxication au Paracétamol Qui Évolue Mal
B. Bailey
Une adolescente de 14 ans s'est présentée aux urgences avec une histoire de
24 heures de vomissements. À l'anamnèse, on note une ingestion de 500 mg/kg
de paracétamol il y a 48 heures. La patiente a présenté des douleurs à
l'hypochondre droit depuis maintenant 36 heures. Les signes vitaux sont les
suivants:TA: 120/65 mmHg;FC: 120/min;FR:16/min; température:36,6°C. L'examen
physique est essentiellement normal sauf la présence d'une douleur à
l'hypochondre droit. Le bilan sanguin montre: sodium: 135 mmol/L; chlore: 112
mmol/L; potassium:3,5 mmol/L; urée: 3 mmol/L;créatinine: 90μmol/L; glycémie:
4,8 mmol/L. Le bilan hépatique montre des ASAT/ALAT à 2 500 et 2 900 UI/L,
respectivement. L'INR est à 1,8. Un gaz capillaire montre un pH à 7,35, une pCO2
à 38 mmHg et des bicarbonates à 19,2 mmol/L. Le lactate est à 1,2 mmol/L. Le
niveau de paracétamol est négatif.
Questions
Afficher la réponse
1 Élément inquiétant
Afficher la réponse
2 N-acétylcystéine
Afficher la réponse
3 Greffe hépatique
Afficher la réponse
4 ASAT/ALAT
En l'absence de l'INR, cette baisse des ASAT/ALAT ne peut pas être interprétée.
En effet, si l'INR a continué d'augmenter, la baisse peut signifier une destruction
presque complète des cellules hépatiques. Par contre, si l'INR s'est aussi
amélioré, cette baisse signifie que le foie de la patiente se régénère.
Afficher la réponse
5 Élévation de l'INR
Non, elle n'est pas inquiétante. Si les enzymes hépatiques demeurent normaux,
l'élévation de l'INR ne signifie pas une atteinte de la fonction hépatique. Cette
situation peut être occasionnée par une interaction médicamenteuse (entre les
facteurs vitamine Kdépendants et le paracétamol). Dans cette situation, l'INR
dépasse rarement 2. Le Nacétylcystéine pourrait également occasionner une
élévation du temps de prothrombine.
Retour au début
Réponses
1 Élément inquiétant
2 N-acétylcystéine
3 Greffe hépatique
4 ASAT/ALAT
En l'absence de l'INR, cette baisse des ASAT/ALAT ne peut pas être interprétée.
En effet, si l'INR a continué d'augmenter, la baisse peut signifier une destruction
presque complète des cellules hépatiques. Par contre, si l'INR s'est aussi
amélioré, cette baisse signifie que le foie de la patiente se régénère.
5 Élévation de l'INR
Non, elle n'est pas inquiétante. Si les enzymes hépatiques demeurent normaux,
l'élévation de l'INR ne signifie pas une atteinte de la fonction hépatique. Cette
situation peut être occasionnée par une interaction médicamenteuse (entre les
facteurs vitamine Kdépendants et le paracétamol). Dans cette situation, l'INR
dépasse rarement 2. Le Nacétylcystéine pourrait également occasionner une
élévation du temps de prothrombine.
Retour au début
Commentaires
> Considérer fortement [Lactate artériel] > 3,5 mmol/L 2 heures après une
de placer le patient sur réanimation liquidienne initiale
la liste
-> Placer sur la liste de pH artériel < 7,30 ou [Lactate artériel] > 3 mmol/L
transplantation après une réanimation liquidienne adéquate ou
Combinaison de – INR > 6,5 – creatinine > 300
μmol/L – encéphalopathie de grade ≥ 3
Des critères de transfert vers un centre de transplantation ont été suggérés mais
jamais validés ( Tab. II ).
Il est donc prudent de juger du besoin de transfert selon les situations de chacun
des centres impliqués.
Aucun de ces critères (greffe ou transfert) n'a été validé en pédiatrie. Leur
utilisation chez l'adolescent demeure raisonnable. Il serait préférable de faire
attention chez le jeune enfant.
→ Critères de transfert de
la British Society of
Gastroenterology
Retour au début
Références à consulter
Bailey B, Gaudreault P, Amre D. A meta-analysis of prognostic criteria
determining need for liver transplantation in patients with fulminant hepatic
failure secondary to acetaminophen poisoning. Crit Care Med 2003; 31: 299-305.
Bernal W, Donaldson N, Wyncoll D, Wendon J. Blood lactate as an early
predictor of outcome in paracetamol-induced acute liver failure: a cohort
study. Lancet 2002; 359: 558-63.
Devlin J, O'Grady J. Indications for referral and assessment in adult liver
transplantation: a clinical guideline. British Society of Gastroenterology. Gut
1999; 45: VI1-22.
Cas 2.36 Un Malaise Collectif Dans un Restaurant D'entreprise
C. Gabinski
Dans un restaurant d'entreprise, 9 personnes parmi les 130 qui y avaient déjeuné
ressentent, entre 10 et 20 minutes après le repas, une sensation de malaise
général, de céphalées, de palpitations, de douleurs abdominales, d'une
urticaire prédominant au niveau du visage, symptômes évoquant une réaction
allergique. Le médecin du travail prescrit à chacun d'eux un antihistaminique
per os et un corticoïde IM et les adresse au service des urgences.
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostic
Afficher la réponse
2 Test diagnostique
Afficher la réponse
3 Traitement
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
1 Diagnostic
2 Test diagnostique
3 Traitement
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Sciarli RJ, de Haro L. Principales intoxications et envenimations par animaux
marins. Concours Médical 1999; 121 (25-26): 2003-10.
Bédry R, Gabinski C, Paty MC. Diagnosis of scombroid poisoning by
measurement of plasma histamine. N Engl J Med 2000; 342: 520-1.
Cas 2.37 Des Douleurs Abdominales I Chez un Peintre en Bâtiment
I. Malissin
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostic toxicologique
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
5 Conduite à tenir
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
1 Diagnostic toxicologique
Colique saturnine dans le cadre d'une intoxication sub-aiguë au plomb par
exposition professionnelle.
5 Conduite à tenir
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Référence à consulter
Garnier R. Intoxication par le plomb. In: Bismuth C, ed. Toxicologie clinique. Paris:
Médecine-Sciences Flammarion, 1987: 638-53.
Cas 2.38 Une Menace D'accouchement Prématurée Se Complique
Prématurément…
N. Deye
Questions
Afficher la réponse
1 Interpretation de I'ECG
Afficher la réponse
3. Quels sont les autres signes biologiques qui peuvent être associés?
Afficher la réponse
Afficher la réponse
4 Conduite à tenir
Retour au début
Réponses
1 Interpretation de I'ECG
4 Conduite à tenir
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Bismuth C, Baud F, Conso F, Dally S, Fréjaville JP, Garnier R, Jaeger A. Substances
à effet bêta-adrénergique prédominant ou exclusif. In: Toxicologie clinique.
Paris: Médecine-Sciences, Flammarion, 1987: 213-4.
Mizock BA, Falk JL Lactic acidosis in critical illness. Crit Care Med 1992; 20: 80-93.
Cas 2.39 Un Coma Myoclonique Chez Une Femme de 20 Ans Intoxiquée
H. Thabet
Une patiente âgée de 20 ans, sans antécédent, est admise en réanimation pour
suspicion de coma convulsif. Elle a été retrouvée chez elle avec deux
emballages vides d'alpha-chloralose de 3 grammes chacun. La patiente est
comateuse, avec un score de Glasgow à 3. Elle est polypnéique (fréquence
respiratoire: 28/min; saturation: 88 % en air ambiant), avec tension artérielle à
90/45 mmHg et fréquence cardiaque à 95/min. L'examen neurologique ne
retrouve aucun déficit moteur, mais des myoclonies et des fasciculations qui
s'exacerbent aux stimuli et qui disparaissent au bout de 30 minutes. Les pupilles
sont en mydriase réactive. L'auscultation pulmonaire retrouve des râles ronflants
diffus et des crépitants aux deux bases. Une hypersialorrhée est présente. Les
gaz du sang artériel montre: pH: 7,28; HCO3: 23 mmol/L; PaCO2:48 mmHg; PaO2:
76 mmHg (O2 à15L/min). L'ionogrammesanguin retrouve:natrémie: 137 mmol/L;
kaliémie: 4,2 mmol/L; chlorémie: 104 mmol/L; créatininémie: 80μmol/L; urémie:
8,2 mmol/L; CPK: 4 508 UI/L.
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
2 Examens complémentaires
Afficher la réponse
3 Confirmation du diagnostic
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
2 Examens complémentaires
3 Confirmation du diagnostic
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Hamouda C, Amamou M, Jédidi S, Hédhili A, Ben Salah N, Thabet H.
Classification en grades des intoxications aiguës parle chloralose: 509 cas.
Presse Med 2001; 30: 1055-8.
Mellerio F, Levy-Alcover MA. Myoclonus of toxic origin. Rev Electroencephalogr
Neurophysiol Clin 1982; 12: 210-8.
Cas 2.40 Les Carbamates Anticholinestérasiques Ne Sont Pas Moins Dangereux
Que les OrganophosphoréS!
A. Bourdé
À la demande des pompiers présents sur place, une équipe du SAMU 974
intervient à domicile sur la personne de M. P., 46 ans, agriculteur, qui viendrait
d'ingérer dans un but auto-lytique une quantité non précisé de Lannate®
(méthomyl), produit qu'il utilise dans son activité professionnelle. À l'arrivée
rapide de l'équipe médicale, ce patient présente des sueurs, une
hypersialorrhée, des larmoiements. Les pupilles sont en myosis serré, il existe des
traces de vomissements, le pouls est à 60/min, la TA à 80/55 mmHg.
Questions
Afficher la réponse
1 Syndrome clinique
Afficher la réponse
2 Attitude thérapeutique
Afficher la réponse
3 Traitements
Quels sont les dosages biologiques qui permettront le suivi de cette intoxication?
Afficher la réponse
4 Dosages biologiques
Retour au début
Réponses
1 Syndrome clinique
2 Attitude thérapeutique
3 Traitements
4 Dosages biologiques
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Martinez-Chuecos J, Molinero-Somolinos F, Sole Violan J, et al. Management of
methonyl poisoning. Hum Exp Toxicol 1990; 9: 251-4.
Tsatsakis AM, Bertsias GK, Mammas IN, et al. Acute fatal poisoning by methonyl
caused by inhalation and transdermal absorption. Bull Environ Contam Toxicol
2001; 66: 415-20.
Miyazaki T, Yashiki M, Kojima T, et al. Fatal and non-fatal methonyl intoxication in
an attempted double suicide. Forensic Sci Int 1989; 42: 263-70.
Cas 2.41 Acidose Métabolique Avec Trou Anionique Augmenté Chez Un Petit
Enfant
B. Bailey
Une fillette de 23 mois est amenée aux urgences par ses parents pour léthargie
dans les dernières 6 heures. Au matin, elle avait été retrouvée jouant avec une
bouteille qui semblait vide. Les parents n'ont aucune idée de ce que pouvait
contenir la bouteille retrouvée sous l'évier par l'enfant. L'examen montre un
enfant qui peut être réveillé par une stimulation verbale. L'échelle de Glascow
est à 13 avec des signes vitaux qui montrent: tension artérielle: 90/60 mmHg;
fréquence cardiaque: 120/min; fréquence respiratoire: 40/min; température:
36,9 °C. Le glucomètre fait au chevet du patient est à 3,9 mmol/L. Un gaz
capillaire montre: pH: 7,31; pCO2: 35; bicarbonates: 17,1 mmol/L. Autres
résultats: glycémie: 4,2 mmol/L; sodium: 140 mmol/L; chlore: 108 mmol/L;
potassium: 4,1 mmol/L; urée: 2 mmol/L; créatinine: 40 µmol/L; osmolarité
plasmatique: 326 mOsm/L.
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostic différentiel
Afficher la réponse
Afficher la réponse
3 Options thérapeutiques
Afficher la réponse
4 Indications
Retour au début
Réponses
1 Diagnostic différentiel
3 Options thérapeutiques
4 Indications
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
The American Academy of Clinical Toxicology Ad Hoc Committee on the
Treatment Guidelines for Methanol Poisoning. American Academy of Clinical
Toxicology Practice Guidelines on the Treatment of Methanol Poisoning. Clin
Toxicol 2002; 40: 415-46.
Miller H, Barceloux DG, Krenzelok EP, Olson K, Watson W. American Academy of
Clinical Toxicology Practice Guidelines on the Treatment of Ethylene Glycol
Poisoning. Clin Toxicol 1999; 37: 537-60.
Hantson P, Bailey B. Intoxication par les alcools. In: Bédry R, Llanas B Fayon M,
Danel V, eds. Guide pratique de toxicologie pédiatrique, 2e édition. Paris:
Arnette, 2007: 153-9.
Cas 3.1 Des Convulsions Lors D'une Détresse Respiratoire Infectieuse
M. Grenouillet-Delacre
Questions
Afficher la réponse
1 Hypothèses diagnostiques
Afficher la réponse
2 Conduite à tenir
Afficher la réponse
3 Attitude thérapeutique
Retour au début
Réponses
1 Hypothèses diagnostiques
2 Conduite à tenir
3 Attitude thérapeutique
Retour au début
Commentaires
Plusieurs effets indésirables affectant le système nerveux sont décrits avec les
antibiotiques de type quinolones et fluoroquinolones. Des cas de convulsions
ont été décrits, notamment lors de traitement par ciprofloxacine, mais
l'imipénème est également à l'origine de convulsions.
Retour au début
Référence à consulter
Doussau de Bazignan A, et al. Effets indésirables psychiatriques des
fluoroquinolones: cas notifiés à la pharmacovigilance française. Rev Med
Interne 2006; 27: 448-52.
Cas 3.2 Une Insuffisance Rénale Aiguë Liée à Une Déshydratation, Seulement?
A. Delahaye
Mme D., 70 ans, est hypertendue et traitée par antagonistes des récepteurs de
l'angiotensine II depuis 5 ans; elle vit en maison de retraite. Elle est traitée depuis
5 jours par amoxicilline/acide clavulanique pour une bronchite fébrile. Son
médecin traitant l'adresse au service d'accueil des urgences pour asthénie,
déshydratation, hypotension dans un contexte de diarrhées évoluant depuis 48
heures.
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
2 Mesures à prendre
Afficher la réponse
3 Attitude thérapeutique
Que suspectez-vous?
Afficher la réponse
4 Raison suspectée
5. Que faites-vous?
Afficher la réponse
5 Attitude thérapeutique
Afficher la réponse
6 Quinolone
Retour au début
Réponses
Retour au début
Examens complémentaires
2 Mesures à prendre
3 Attitude thérapeutique
4 Raison suspectée
5 Attitude thérapeutique
6 Quinolone
Oui, il faut interdire toute nouvelle prise de quinolone car il existe certainement
un effet de classe pharmacologique.
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Hantson P, Mégarbane B, Lapostolle F. Anti-infectieux: antibiotiques,
antibactériens, antiviraux, antifongiques et autres antibactériens. In: Bismuth C,
et al., eds. Toxicologie clinique. Paris: Flammarion Médecine Science, 2000: 323-
59.
Montagnac R, Briat C, Schillinger F, et al. Fluoroquinolone induced acute renal
failure. General review about a case report with crystalluria due to ciprofloxacin.
Nephrol Ther 2005; 1: 44-51.
Cas 3.3 Une Thrombose Artérielle Récidivante et Multi-Sites
R. BéDry
Mme B., 75 ans, a comme antécédents une HTA, une phlébite traitée par
Lovenox® puis Préviscan®. Elle est hospitalisée en chirurgie pour une thrombose
artérielle subaiguë du membre supérieur gauche, sur une sténose de l'artère
sous-clavière. Le traitement associe d'abord Fonzylane® (400 mg/j en perfusion)
et Calciparine® (0,2 ml × 3/j SC). Le taux de plaquettes est à 252 000/mm3. Elle
subit 4 jours plus tard une désobstruction artérielle associée à un pontage
vasculaire au niveau de la sténose. Le traitement médical est maintenu. 48
heures plus tard, elle présente une nouvelle thrombose artérielle aiguë de l'axe
sous-clavio-axillo-huméral gauche.
Question
Afficher la réponse
1 Conduite à tenir
2. La patiente est mise sous héparine IV à la dose de 400 UI/kg/j le même jour.
Le taux de plaquettes est à 246 000/mm3 et le contrôle biologique montre une
anticoagulation efficace. Trois jours plus tard, elle présente une ischémie aiguë
des 2 membres inférieurs avec, au doppler artériel, une thrombose de l'aorte et
des deux axes artériels des membres inférieurs. La thrombose du membre
supérieur gauche a également récidivé. Le taux de plaquettes est à 118
000/mm3.
Afficher la réponse
2 Hypothèse diagnostique
Afficher la réponse
3 Traitement
Retour au début
Réponses
1 Conduite à tenir
2 Hypothèse diagnostique
Points attribués 2 1 0
ou ou ou
20 < nadir < 100 10 < nadir < 19 G/L nadir < 10
G/L G/L
3 Traitement
Retour au début
Commentaires
Ne pas utiliser d'héparine de bas poids moléculaire car il peut y avoir des
réactions croisées.
Retour au début
Références à consulter
Warkentin TE, Kelton JG. Temporal aspects of heparin-induced
thrombocytopenia. N Engl J Med 2001; 344: 1286-92.
Thrombopénie induite par l'héparine. Conférence d'experts. Ann Fr Anesth
Réanim 2003; 22: 150-9.
Cas 3.4 Un Coma Hypersécrétant
H. Thabet
Questions
Afficher la réponse
1 Mesures thérapeutiques
Afficher la réponse
2 Confirmation du diagnostic
Afficher la réponse
3 Objectifs primaires
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
1 Mesures thérapeutiques
2 Confirmation du diagnostic
3 Objectifs primaires
Une insuffisance respiratoire aiguë est une complication classique qui survient
dans les 72 heures. Elle est multifactorielle: atteinte centrale, encombrement
bronchique et œdème aigu du poumon (OAP) lésionnel (provoqué par le
produit ingéré ou une pneumopathie d'inhalation pouvant conduire au
syndrome de détresse respiratoire aiguë - SDRA).
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Pawar KS, et al. Continuous pralidoxime infusion versus repeated bolus injection
to treat organophosphorus pesticide poisoning: a randomised controlled trial.
Lancet 2006; 368: 2136-41.
JA Vale. Intoxication par les insecticides organophosphorés et par les
carbamates. Intoxication aiguë. Paris: Elsevier, 1999: 381-92.
Brahmi N, BlelY, Kouraichi N, Thabet H. Acute pancreatitis subsequent to
volontary methomyl and dichlorvos intoxication. Pancreas 2005; 31: 424-7.
Cas 3.5 Attention Aux Formes Galéniques à Libération Prolongée
A. Delahaye
Questions
Afficher la réponse
1 Mode de transport
Afficher la réponse
Que faire?
Afficher la réponse
3 En urgence
4. Les bilans biologiques montrent une hypokaliémie à 3,10 mmol/L, sans signe
électrocardiographique, et la théophyllinémie est à 90 mg/L (N: 10 à 20 mg/L).
Quelle est votre prise en charge toxicologique spécifique?
Afficher la réponse
Afficher la réponse
5 Technique alternative
Afficher la réponse
6 Prise en charge
Retour au début
Réponses
1 Mode de transport
3 En urgence
5 Technique alternative
Oui. Une épuration digestive par charbon activé à doses répétées. C'est une
dialyse entéro-hépatique qui augmente la clairance totale de la théophylline.
Posologie: 25 g toutes les 2 heures. Une théophyllinémie doit être réalisée toutes
les 2 heures jusqu' à normalisation.
6 Prise en charge
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Holly E, Perry M, Shannon. Theophylline and other methyl xanthines. In: Brent J,
Wallace K, et al., eds. Clinical care toxicology. Philadelphia: Elsevier Science,
Mosby, 2005: 457-64.
Jaeger. Intoxications par la théophylline. In: Jaeger A, Vale JA, eds. Intoxications
aiguës. Paris: Elsevier Science, 1999: 262-76.
Cas 3.6 Une Intoxication à la Chloroquine Parfaitement Consciente Mais Avec
un Flou Visuel
B. MéGarbane
Questions
Figure 1. ECG.
Afficher la réponse
1 Facteurs pronostiques
Afficher la réponse
2 Risques cardio-vasculaires
Afficher la réponse
3 Traitement
Afficher la réponse
4 Prise en charge
Retour au début
Réponses
1 Facteurs pronostiques
2 Risques cardio-vasculaires
3 Traitement
4 Prise en charge
Retour au début
Commentaires
Conduite à tenir devant une intoxication à la chloroquine et, plus
généralement, devant une intoxication avec effet stabilisant de membrane (
Fig. 2 ).
Retour au début
Références à consulter
Baud FJ, Megarbane B, Deye N, Leprince P. Clinical review. Aggressive
management and extracorporeal support for drug-induced cardiotoxicity. Crit
Care 2007; 11: 207.
Clemessy JL, Taboulet P, Hoffman JR, Hantson P, Barriot P, Bismuth C, Baud FJ.
Treatment of acute chloroquine poisoning: a 5-year experience. Crit Care Med
1996; 24: 1189-95.
Riou B, Barriot P, Rimailho A, Baud FJ. Treatment of severe chloroquine poisoning.
N Engl J Med 1988; 318: 1-6.
Cas 3.7 Piqûre de Poisson Sur la Plage
L. de Haro
William, 7 ans et sans antécédent, joue dans l'eau sur une plage de sable du
Var qui n'est pas fréquentée en ce mois de juin. Il a de l'eau jusqu'aux cuisses
lorsqu'il hurle soudain. Ses parents qui le rejoignent et le sortent de l'eau
constatent une impotence fonctionnelle totale de son membre inférieur
gauche. Il a beaucoup de difficultés à parler car il ne cesse de pleurer à cause
d'une douleur intolérable au niveau de la plante du pied. Les parents
constatent alors 3 plaies punctiformes qui saignent un peu et surtout un œdème
en cours de développement prenant tout le pied. Il n'y a pas de secouriste sur
la plage, car la saison touristique n'a pas encore débuté, et l'examen des fonds
ne montre pas de rocher ni d'oursin.
Questions
Afficher la réponse
1 Hypothèse diagnostique
Afficher la réponse
2 Conduite à tenir
Afficher la réponse
3 Surveillance
Retour au début
Réponses
1 Hypothèse diagnostique
2 Conduite à tenir
3 Surveillance
Retour au début
Commentaires
Les rascasses qui vivent parmi les rochers possèdent aussi plusieurs aiguillons
venimeux. Ces poissons restent, tout comme les vives, totalement immobiles et
ce n'est souvent qu'après la piqûre que la victime prend conscience de leur
présence. Le tableau clinique d'une envenimation par rascasse est similaire à
celui d'une piqûre par vive si ce n'est qu'il n'y a pratiquement pas d'œdème
local et que les plaies saignent abondamment. Le traitement décrit ci-dessus
pour les piqûres de vive est tout aussi valable pour la prise en charge des
accidents liés aux rascasses.
Retour au début
Références à consulter
De Haro L, Prost N, Arditti J, David JM, Valli M. Efficacité du «choc thermique»
dans le traitement des envenimations par vives et rascasses: expérience du
Centre Anti-Poisons de Marseille au cours de l'été 1999. JEUR 2001: 171-3.
Sciarli RJ, de Haro L. Principales intoxications et envenimations par animaux
marins. Concours Med 1999; 121: 2003-10.
Cas 3.9 Les Troubles du Rythme Cardiaque Traités S'améliorent… Mais Sont
Remplacés Par D'autres Manifestations
N. Deye
Un patient de 60 ans est amené aux urgences pour des douleurs abdominales,
nausées et vomissements depuis 24 heures. Il signale une diplopie d'apparition
récente, des vertiges, une asthénie évoluant depuis 2 semaines avec une notion
de perte de connaissance, malgré une automédication par des gélules de
magnésium trouvées dans sa pharmacie personnelle. Dans ses antécédents, on
retrouve la notion de troubles du rythme supra-ventriculaires ayant nécessité
depuis plusieurs mois l'instauration d'un traitement par Longacor® (quinidine). À
l'examen: pression artérielle: 70/55 mmHg aux 2 bras; fréquence cardiaque:
55/min; SaO2: 95% en air ambiant; oligurie; encéphalopathie; asthénie.
L'examen neurologique retrouve une photophobie sans céphalée ni syndrome
méningé, associée à une mydriase bilatérale aréactive.
Questions
Afficher la réponse
1 Interprétation de l'ECG
Afficher la réponse
2 Diagnostic
Afficher la réponse
3 Risques
Afficher la réponse
4 Thérapeutiques disponibles
Figure 1. ECG.
Retour au début
Réponses
1 Interprétation de l'ECG
2 Diagnostic
3 Risques
4 Thérapeutiques disponibles
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Deye N, Mégarbane B, Guerrier G, Baud FJ. Peut-on définir le choc
cardiogénique réfractaire au cours des intoxications aiguës? Réanimation 2005;
8: 737-47.
Bismuth C, Baud F, Conso F, Dally S, Fréjaville JP, Garnier R, Jaeger A.
Antiarythmiques de classe I. In: Toxicologie clinique. Paris: Médecine-Sciences
Flammarion, 2002: 266-71.
Cas 3.10 Une Perte de Connaissance Chez un Patient Traité Pour Une Leucémie
Aiguë
A. Villa
Vous êtes appelé dans un service d'hématologie pour un homme de 29 ans qui
a fait une perte de connaissance. Il est traité pour une leucémie aiguë à
promyélocytes par du trioxyde d'arsenic à la posologie de 0,15 mg/kg/j par voie
intraveineuse sur 2 heures depuis 15 jours. Le patient est orienté, il a une tension
artérielle de 120/80 mmHg, une fréquence cardiaque de 70/min et une
température à 38,5 °C. Il vous dit avoir des difficultés à respirer.
L'électrocardiogramme retrouve un allongement de l'espace QTc (0,60 sec).
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostic
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
4 Traitement
5. Quelles sont les complications retardées qui pourront apparaître dans les
jours ou semaines qui vont suivre?
Afficher la réponse
5 Complications retardées
Retour au début
Réponses
1 Diagnostic
Lors d'une forme grave d'intoxication, il faudra par ailleurs rechercher une
encéphalopathie, une acidose métabolique, une coagulopathie de
consommation.
4 Traitement
5 Complications retardées
Retour au début
Références à consulter
Garnier R. Arsenic. In: Bismuth C, Baud F, Conso F, Dally S, Fréjaville J, Garnier R,
et al., eds. Toxicologie clinique, 5e ed. Paris: Médecine-Sciences Flammarion,
2002: 564-9.
Unnikrishnan D, Dutcher JP, Garl S, Varshneya N, Lucariello R, Wiernik PH.
Cardiac monitoring of patients receiving arsenic trioxide therapy. Br J Haematol
2004; 124: 610-7.
Cas 3.11 Un Trismus et Une Prostration Chez Une Patiente Dépressive
P. Hantson
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
3 Risques
Afficher la réponse
4 Mesures thérapeutiques
Retour au début
Réponses
3 Risques
4 Mesures thérapeutiques
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Song Y, Li A. Massive elemental mercury ingestion. Clin Tox 2007; 45: 193.
Lin JL, Lim PS. Massive oral ingestion of elemental mercury. J Toxicol Clin Toxicol
1993; 31: 487-92.
Cas 3.12 Une Intoxication Initialement Peu Grave: C'est Toujours le Cas Avec Les
Formes à Libération Prolongée
A. Delahaye
Questions
Afficher la réponse
1 Prise en charge
Que faire?
Afficher la réponse
2 Conduite thérapeutique
Afficher la réponse
Afficher la réponse
4 Traitement symptomatique
Retour au début
Réponses
1 Prise en charge
2 Conduite thérapeutique
4 Traitement symptomatique
Retour au début
Commentaires
Le bupropion est un antidépresseur de structure monocyclique, proche des
amphétamines. C'est un inhibiteur de la recapture de la dopamine mais aussi, à
moindre niveau, de la sérotonine et de la noradrénaline. Son index
thérapeutique est étroit, avec une toxicité pour des doses ingérées à peine
supérieures (≥ 450 mg) aux doses prescrites pour l'aide au sevrage tabagique
(150 mg × 2/j). Les convulsions sont habituellement généralisées, de courte
durée, mais ont la particularité de récidiver longtemps après l'intoxication (10 à
12 heures). Des anomalies électrocardiographiques (allongement du QT,
élargissement des QRS), comparables à celles décrites lors d'un effet stabilisant
de membrane, sont rapportées de même que des décès par arrêt cardiaque.
Leur prise en charge spécifique n'est pas encore correctement codifiée.
Retour au début
Références à consulter
Shepherd G, Velez LI, Keyes DC. Intentional bupropion overdoses. J Emerg Med
2004; 27: 147-51.
Curry SC, Kashani JS, LoVecchio F, et al. Intraventricular conduction delay after
bupropion overdose. J Emerg Med 2005; 29: 299-305.
Belson MG, Kelley TR. Bupropion exposures: clinical manifestations and medical
outcome. J Emerg Med 2002; 23: 223-30.
Mills KC. Serotonergic antidepressants. In: Brent J, Wallace K, et al., eds. Clinical
care toxicology. Philadelphia: Elsevier Science, Mosby, 2005: 495-503.
Cas 3.13 Une Obnubilation Avec Mydriase Après Avoir Mangé Une Salade
J. Arditti
M. L., 54 ans, dépressif connu et traité par Deroxat® et Tranxène®, est retrouvé à
13 h 30 par son épouse, allongé sur le sol dans la chambre avec une plaie du
vertex; le SAMU est appelé. Les circonstances sont floues, des restes du repas
(salade) sont encore sur la table. Lors de la prise en charge à l'hôpital, il
présente un état d'obnubilation marquée avec un score de Glasgow à 10 et
une mydriase bilatérale. Il n'y a pas d'énurésie ni de morsure de la langue, de
fièvre ou de trouble hémodynamique. À l'examen neurologique, il n'y a pas de
syndrome méningé; la motricité est normale mais il existe une parésie faciale
droite et un signe de Babinski bilatéral et franc. Dans les autres antécédents on
note 2 intoxications volontaires médicamenteuses, un prostatisme traité par
Permixon® et une hypercholestérolémie.
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostic
Afficher la réponse
Afficher la réponse
3 Compléter le bilan
4 Suivi du patient
Retour au début
Réponses
1 Diagnostic
Les premiers résultats tendant à infirmer la survenue d'un AVC (bien que le
scanner cérébral puisse être normal dans les premières heures en cas d'AVC
ischémique). On peut s'orienter vers une étiologie toxique étant donné les
antécédents d'intoxication volontaire, la mydriase évoquant des produits ayant
un effet anticholinergique.
3 Compléter le bilan
4 Suivi du patient
Non, il n'est pas indispensable de revoir le patient après la sortie mais il faut
s'assurer d'un suivi psychiatrique.
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Birmes P, Chounet V, et al. Intoxication volontaire par Datura stramonium: 3
observations. Presse Med 2002; 31: 69-72.
Oberndorfer S, Grisold W, et al. Coma with focal neurological signs caused by
Datura stramonium: intoxication in a young man. J Neurol Neurosurg Psychiatry
2002; 73: 458-9.
Arditti J, Spadari M, De Haro L, et al. Recreational use of Jimson weed (Datura
stramonium). Ten years experience of the “drug dependence evaluation and
information centre” (DDEIC) of Marseille. 22e International Congress of the
European Association of Poisons Centres and Clinical Toxicologists (EAPCCT),
Lisbonne, May 2002.
Cas 3.14 Une Hypoglycémie Banale en Réanimation, Mais de Cause
Inhabituelle
C. Gabinski
Questions
Afficher la réponse
1 Médicament incriminé
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
1 Médicament incriminé
Bactrim® (cotrimoxazole).
Retour au début
Commentaires
Dans cette observation, elle a été favorisée par une insuffisance rénale, un
sepsis, une dénutrition, une insulinothérapie (telle qu'elle est actuellement
recommandée en réanimation), une insuffisance thyroïdienne.
Une quinzaine de cas ont été rapportés chez des patients VIH traités par
Bactrim® pour pneumocystose, mais aussi chez des personnes âgées avec une
clairance de la créatinine abaissée.
Retour au début
Référence à consulter
Strevel EL, Kuper A, Gold WL. Severe and protracted hypoglycemia associated
with cotrimoxazole use. Lancet Infect Dis 2006; 6: 178-82.
Cas 3.15 Une Simple Obnubilation Après Avoir Avalé du Raticide
A. Bourdé
Mme C. R., 34 ans, est admise aux urgences pour des troubles de la conscience,
après ingestion 30 minutes auparavant, dans le cadre d'une conjugopathie, de
deux sachets présentés comme du raticide. À son arrivée, elle est simplement
obnubilée avec un score de Glasgow à 12; le reste de l'examen clinique est
normal et il n'existe pas de trouble cardiovasculaire.
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
2 À rechercher
Afficher la réponse
3 Traitement à instaurer
Afficher la réponse
4 Attitude thérapeutique
Afficher la réponse
5 Traitement spécifique
Retour au début
Réponses
2 À rechercher
3 Traitement à instaurer
4 Attitude thérapeutique
5 Traitement spécifique
L'arrêt de la ventilation artificielle se fait sur les critères habituels de réveil, les
troubles de la conscience étant liés à la prise de la chloralose mais aussi aux
doses souvent importantes de benzodiazépines nécessaires à la prise en
charge.
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Federici S, Claudet I, Laporte-Turpin E, et al. Severe chloralose intoxication in a
toddler. Arch Pediatr 2006; 13: 364-6.
Hamouda C, Amamou M, Jedidi S, et al. Graded classification of acute
chloralose poisoning (509 cases). Presse Med 2001; 30: 1055-8.
Gosset S, Carjuzaa A, Seguin P, et al. Severe poisoning caused by chloralose.
Cah Anesthesiol 1989; 37: 293-4.
Cas 3.16 Une Dyspnée RéCidivante et Sans Germe Identifié
M. Grenouillet-Delacre
Questions
Afficher la réponse
1 Attitude thérapeutique
Afficher la réponse
2 Origine médicamenteuse
3. Quel traitement pourrait être proposé pour limiter la durée de cet effet
indésirable?
Afficher la réponse
3 Traitement
Afficher la réponse
4 Réintroduction de l'hydroxycarbamide
Retour au début
Réponses
1 Attitude thérapeutique
Pour cela:
2 Origine médicamenteuse
Une corticothérapie pendant 10 à 15 jours. Aucune étude n'a été réalisée pour
démontrer l'efficacité de la corticothérapie dans les pneumopathies
médicamenteuses, elle peut être discutée au cas par cas en particulier si il
existe des signes de gravité (hypoxémie Pa02 < 60 mmHg).
4 Réintroduction de l'hydroxycarbamide
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Bégaud B, Evreux JC, Jouglard J, Lagier G. Imputabilité des effets inattendus ou
toxiques des médicaments. Thérapie 1985; 40: 111-8.
Camus P. Respiratory disease induced by drugs. Eur Respir J 1997; 10: 260-4.
Foucher P, Camus P. Pneumotox on the web: http://www.pneumotox.com
Muller NL, White DA, Jiang H, Gemma A. Diagnosis and management of drug-
associated interstitial lung disease. Br J Cancer 2004; 91 (Suppl. 2): S24-30.
Cas 3.17 Coma et Acidose Métabolique
P. Hantson
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
2 Orientation et examens
3. La patiente est oligurique, mais un échantillon urinaire peut être obtenu. Que
faut-il rechercher?
Afficher la réponse
Afficher la réponse
4 Traitements spécifiques
Retour au début
Réponses
2 Orientation et examens
4 Traitements spécifiques
Il n'y a aucune place pour le lavage gastrique, trop tardif. Le charbon de bois
activé n'est pas capable d'adsorber les alcools.
Ici, le taux d'EG plasmatique était à 2,78 g/L. Le toxique n'est plus détecté après
une hémodialyse de 8 heures. La patiente est extubée à la 24e heure et ne
présente aucune séquelle neurologique. La reprise de la fonction rénale est
complète après 3 semaines.
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Fijen JW, Kemperman H, Ververs FF, Meulenbelt J. False hyperlactatemia in
ethylene glycol poisoning. Intensive Care Med 2006; 32: 626-7.
Megarbane B, Borron SW, Baud F. Current recommendations for severe toxic
alcohol poisonings. Intensive Care Med 2005; 31: 189-95.
Cas 3.18 Un «Voyage Intérieur» Qui Tourne Mal
J. Arditti
Questions
Afficher la réponse
1 Iboga
Afficher la réponse
2 Toxicité de l'Iboga
Afficher la réponse
3 Prise en charge
Retour au début
Réponses
1 Iboga
2 Toxicité de l'Iboga
Une dizaine de décès liés à la consommation d'ibogaïne ont été publiés dans la
littérature. Ils ont eu lieu plus de 20 heures après la prise, le plus souvent à des
doses supérieures à 20 mg/kg.
3 Prise en charge
Retour au début
Commentaires
Références à consulter
Arditti J, Bourdon JH, Pommier P, de Haro L. New development of illegal use in
France of Iboga (Tabernanthe iboga). J Toxicol Clin Toxicol 2007; 45: 369.
Ministère de la Santé et des Solidarités. Arrêté du 12 mars 2007 modifiant l'arrêté
du 22 février 1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants.
JORF n° 72 du 25 mars 2007: 5609.
Maas U, Strubelt S. Fatalities after taking ibogaine in addiction treatment could
be related to sudden cardiac death caused by autonomic dysfunction. Med
Hypotheses 2006; 67: 960-4.
Cas 3.19 Un Cas Difficile D'hyperthermie
M. Grenouillet-Delacre
Une femme de 56 ans est admise le 8 août 2003, en pleine canicule, pour
malaise associé à une fièvre à plus de 40 °C évoluant depuis 3 jours malgré le
traitement prescrit par le médecin traitant. Elle est accompagnée par son mari
qui ne présente aucun symptôme. Il vous rapporte que, il y a 9 jours, elle s'était
remise à délirer et que le psychiatre qui la suit pour une schizophrénie avait
augmenté l'halopéridol. Depuis 6 jours, elle a de la fièvre et elle est de plus
fatiguée, elle tremble et n'arrive quasiment plus à faire sa journée dans les
champs depuis hier. Son délire s'aggrave. Il vous donne la liste des
médicaments que prend sa femme: pizotifène, halopéridol, flupentixol retard,
fluoxétine, méprobamate/acéprométazine, oxybutynine, fénofibrate. Le
médecin traitant a remplacé il y 2 jours le kétoprofène par du paracétamol
associé à de l'acide acétylsalicylique en alternance sans amélioration.
Questions
Afficher la réponse
1 Hypothèses à évoquer
Que proposez-vous?
Afficher la réponse
2 Attitude thérapeutique
Afficher la réponse
3 Intérêt du dantrolène
Retour au début
Réponses
1 Hypothèses à évoquer
2 Attitude thérapeutique
3 Intérêt du dantrolène
Dans le coup de chaleur, il n'y a pas de sueur, la peau est sèche, rouge,
brûlante. Il n'y a quasiment jamais de frissons. Les patients présentent un
myosis et il existe souvent une perte des réflexes du tronc cérébral.
Dans les autres syndromes, il y a des signes neurovégétatifs: sueurs,
mydriase, troubles digestifs.
Retour au début
Commentaires
Bien que les neuroleptiques aient récemment été augmentés, ce qui est en
faveur d'un syndrome malin des neuroleptiques, elle a une peau sèche, rouge
et brûlante. La confusion qu'elle présentait 9 jours plus tôt correspondait
probablement à des signes d'intolérance liée à la chaleur mais ils ont été
interprétés comme une décompensation de la maladie.
Retour au début
Références à consulter
Guiavarch M, Fourel D. Coup de chaleur et hyperthermies malignes. In:
Réanimation médicale. Paris: Masson 2002: 1540-2.
Mégarbane B, Résière D, Shabafrouz K, et al. Étude descriptive des patients
admis en réanimation pour coup de chaleur au cours de la canicule d'août
2003. Presse Med 2003: 1960-8.
Hanna J, Danel V, Saviuc P. Hyperthermie du syndrome malin des
neuroleptiques, du syndrome sérotoninergique, ou liée à l'ecstasy: approche
thérapeutique. Réanimation 2001; 10: 412-7.
Cas 3.20 Un Coma Opiacé Résistant à la Naloxone
B. MéGarbane
Un homme de 36 ans est amené par les pompiers aux urgences car il a été
retrouvé endormi dans un squat, lorsque des agents de police étaient venus
interpeller un trafiquant de drogue. Le patient est profondément endormi, sans
réponse aux ordres verbaux ni aux stimulations nociceptives. Les paramètres
vitaux sont les suivants: température: 36,3 °C; TA: 140/75 mmHg; fréquence
cardiaque: 65/min; fréquence respiratoire: 8/min; SpO2: 92 % en air ambiant.
L'examen neurologique montre un coma hypotonique profond, sans signe de
localisation ni signes pyramidaux. Les pupilles sont en myosis serré et
symétriques. La respiration est bruyante avec un léger encombrement
bronchique. L'auscultation pulmonaire et cardiaque est dans les limites de la
normale. Il existe une trace d'injection sur son bras gauche mais aucun produit
ou seringue n'est retrouvé à ses côtés.
Questions
Afficher la réponse
1 Antidote
Afficher la réponse
2 Hypothèses diagnostiques
Afficher la réponse
3 Prise en charge
Afficher la réponse
4 Analyse toxicologique
Retour au début
Réponses
1 Antidote
2 Hypothèses diagnostiques
3 Prise en charge
4 Analyse toxicologique
Commentaires
Néanmoins, des cas d'intoxication grave par buprénorphine ont été décrits. Ils
se manifestent par un tableau associant coma hypotonique, bradypnée et
myosis serré, non réversibles par la naloxone. Il est probable que la toxicité ne
s'exprime qu'à l'occasion d'un mésusage (injection IV de comprimés pilés) ou
d'association à des psychotropes (BZD notamment).
Retour au début
Références à consulter
Mégarbane B, Gueye P, Baud F. [Interactions between benzodiazepines and
opioids]. Ann Med Interne, Paris, 2003; 154: S64-72.
Mégarbane B, Hreiche R, Pirnay S, Marie N, Baud FJ. Does high-dose
buprenorphine cause respiratory depression? Possible mechanisms and
therapeutic consequences. Toxicol Rev 2006; 25: 79-85.
Sporer A. Buprenorphine: a primer for emergency physicians. Ann Emerg Med
2004; 43: 580-4.
Cas 3.21 Ne Pas Confondre Oap et Bronchorrhée
A. Delahaye
M. M., 56 ans, est pris en charge au domicile par le SMUR après l'ingestion,
datant de plusieurs heures, d'un insecticide. Il présente des troubles de la
conscience (score de Glasgow à 12), une tachycardie à 100/min, une poussée
hypertensive systolo-diastolique, une détresse respiratoire avec désaturation à
88 % en air ambiant et une bronchorrhée très abondante. On note aussi une
perte des selles et des urines, des sueurs sans fièvre, et une hyperglycémie à 8,7
mmol/L.
Questions
Afficher la réponse
1 Insecticide à évoquer
Afficher la réponse
2 Prise en charge
Que faire?
Afficher la réponse
3 Attitude thérapeutique
Comment l'utilisez-vous?
Afficher la réponse
4 Utilisation de la pralidoxime
Afficher la réponse
5 Bilan biologique
6. Un EEG élimine une activité épileptique.
Quelle complication neurologique doit être redoutée dans les jours qui suivent
l'intoxication?
Afficher la réponse
6 Complication neurologique
Afficher la réponse
7 Responsabilité de l'intoxication
Retour au début
Réponses
1 Insecticide à évoquer
2 Prise en charge
3 Attitude thérapeutique
4 Utilisation de la pralidoxime
5 Bilan biologique
6 Complication neurologique
7 Responsabilité de l'intoxication
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Bradberry SM, Vale JA. Organophosphorus and carbamate insecticides. In:
Brent J, Wallace K, et al., eds. Clinical care toxicology. Philadelphia: Elsevier
Science, Mosby, 2005: 937-45.
Eddleston M, Buckley NA, Chketts H, et al. Speed of initial atropinisation in
significant organophosphorus pesticide poisoning. A systematic comparison of
recommended regimens. Clin Tox 2004; 42: 865-75.
Munidasa UADD, Gawarammana IB, Kularatne SAM, et al. Survival pattern in
patients with acute organophosphate poisoning receiving intensive care. Clin
Tox 2004; 42: 343-7.
Cas 3.22 Une Rhinite Qui Fait Monter la Pression ou la Goutte Qui Fait
Déborder…
N. Deye
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostic
Afficher la réponse
Afficher la réponse
3 Conduite à tenir
Retour au début
Réponses
1 Diagnostic
3 Conduite à tenir
Retour au début
Commentaires
La clinique est influencée par l'intensité de l'effet bêta associé à l'effet alpha.
Ces intoxications évoluent souvent de façon biphasique avec un effet alpha
initial puis bêta à une phase plus tardive. Cette association explique le relatif
bon pronostic de ces intoxications, en comparaison aux intoxications par les
dérivés de l'ergot de seigle (phénomènes ischémiques majeurs). Cependant,
des accidents vasculaires cérébraux et des ischémies aiguës myocardiques ont
pu être observés dans les intoxications massives àl'éphédrine.
Retour au début
Références à consulter
Zile MR, Baicu CF, Gaasch WH. Diastolic heart failure. Abnormalities in active
relaxation and passive stiffness of the left ventricle. N Engl J Med 2004; 350: 1953-
9.
Bismuth C, Baud F, Conso F, Dally S, Fréjaville JP, Garnier R, Jaeger A. Substances
à effet bêta-adrénergique prédominant ou exclusif. In: Toxicologie clinique.
Paris: Médecine-Sciences Flammarion, 2002: 210-2.
Cas 3.23 Il Manque Quelque Chose Dans Ce Protocole Thérapeutique, Mais
Quoi?
L. de Haro
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Patel NP, Pugh ME, Goldberg S, Eiger G. Hyperinsulinemic euglycemia therapy
for verapamil poisoning: a review. Am J Crit Care 2007; 16: 498-503.
Lheureux PE, Zahir S, Gris M, Derrey AS, Penaloza A. Bench-to-bedside review:
hyperinsulinaemia/euglycaemia therapy in the management of overdoses of
calcium-channel blockers. Crit Care 2006; 10: 212.
Cas 3.24 Une Intoxication Aiguë à Deux Alcools Toxiques, Mais Lequel Est
Dangereux?
B. MéGarbane
Questions
Afficher la réponse
1 Examens complémentaires
Afficher la réponse
Afficher la réponse
3 Confirmation du diagnostic
Afficher la réponse
4 Poursuite du traitement
Retour au début
Réponses
1 Examens complémentaires
Devant une acidose métabolique à trou anionique élevé non expliqué par les
lactates, avec suspicion d'intoxication au méthanol, une dose de charge de 15
mg/kg de fomépizole est administrée en IV.
3 Confirmation du diagnostic
La présence d'indosés anioniques doit faire éliminer une insuffisance rénale, une
acidocétose ou un surdosage en aspirine. Par ailleurs, une différence entre
l'osmolarité mesurée (par la méthode du delta cryoscopique) et l'osmolarité
calculée est le témoin de la présence de substances toxiques de faible poids
moléculaire en forte concentration molaire. Le diagnostic est confirmé par le
dosage plasmatique en chromatographie en phase gazeuse du méthanol qui
retrouve une concentration de 518 mg/L [facteur de conversion: 1 mmol/L = 32
mg/L]. L'éthanolémie est à 2,8 g/L [facteur de conversion: 1 mmol/L = 46 mg/L]
et les autres recherches toxicologiques (benzodiazépines, carbamates,
phénobarbital, tricycliques, paracétamol et salicylés) sanguines ou urinaires sont
négatives.
4 Poursuite du traitement
Retour au début
Commentaires
L'hémodialyse est indiquée en cas d'acidose profonde réfractaire (pH < 7,05 ou
HCO3˜ < 5 mmol/L), de signes visuels, neurologiques, ou d'insuffisance rénale. La
concentration plasmatique en méthanol supérieure à 500 mg/L est pour
certains une indication à la dialyse même si, comme pour notre patient, le
fomépizole a été süffisant pour obtenir une guérison complète, évitant ainsi une
thérapeutique invasive. En cas de dialyse, il faut perfuser du fomépizole en
continu à la dose de 1 mg/kg/h IV.
Retour au début
Références à consulter
Brent J, McMartin K, Phillips S, Aaron C, Kulig K. Methylpyrazole for Toxic Alcohols
Study Group. Fomepizole for the treatment of methanol poisoning. N Engl J Med
2001; 344: 424-9.
Barceloux DG, Bond GR, Krenzelok EP, Cooper H, Vale JA, American Academy
of Clinical Toxicology Ad Hoc Committee on the Treatment Guidelines for
Methanol Poisoning. American Academy of Clinical Toxicology practice
guidelines on the treatment of methanol poisoning. J Toxicol Clin Toxicol 2002;
40: 415-46.
Megarbane B, Borron SW, Baud FJ. Current recommendations for treatment of
severe toxic alcohol poisonings. Intensive Care Med 2005; 31: 189-95.
Cas 3.25 Morsure de Serpent Exotique
L. de Haro
Questions
1. Quels sont les signes qui prouvent qu'il y a eu une injection de venin?
Afficher la réponse
Afficher la réponse
Afficher la réponse
3 Traitements symptomatiques
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
Les crotales américains sont plus dangereux que nos vipères européennes.
Les signes locaux sont plus intenses avec développement rapide d'un
œdème extensif et compressif qui reste une indication d'aponévrectomie
de décharge en cas d'ischémie (intervention toujours inutile avec les
vipères européennes).
Les troubles de la coagulation sont plus fréquents avec ces serpents
américains. Le venin des crotales contient classiquement des facteurs
pro-coagulants induisant une CIVD et des facteurs anticoagulants qui
conduisent dans un second temps à des hémorragies.
Quelques espèces d'Amérique latine possèdent également une
neurotoxicité pouvant induire rapidement une paralysie respiratoire. C'est
le cas du crotale «Cascabelle» (Crotalus durissus terrificus). Dans le cas
de ce patient, cette neurotoxicité est prouvée par le développement
rapide d'une somnolence, d'un ptôsis et d'une bradypnée.
3 Traitements symptomatiques
Les anti-venins sont des antidotes spécifiques qui sont fabriqués en immunisant
un herbivore (cheval, mouton ou chèvre) avec le venin d'une espèce (anti-
venin monovalent) ou de plusieurs espèces (anti-venin polyvalent). Les anticorps
produits plus ou moins purifiés ne sont capables de neutraliser que le venin des
espèces choisies pour l'immunisation, voire par réaction croisée des espèces de
serpents proches. L'anti-venin Viperfav® utilisé en France dans le traitement des
envenimations par nos vipères autochtones ne peut être utilisé dans ce cas de
morsure de crotale exotique car il n'aurait aucune efficacité.
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Schaper A, de Haro L, Desel H, Ebbecke M, Langer C. Rattlesnake bites in
Europe: experiences from Southeastern France and Northern Germany. J Toxicol
Clin Toxicol 2004; 42: 635-41.
De Haro L, Pommier P. Envenomation: a real risk of keeping exotic house pets.
Vet Hum Toxicol 2003; 45: 214-6.
Cas 3.26 Une Analgésie Postopératoire Qui Tourne Mal
O. Brissaud
Questions
Afficher la réponse
2. Deux heures après son arrivée, tandis que la douleur est bien contrôlée,
Stéphanie est nauséeuse et se plaint d'avoir du mal à bouger sa jambe droite.
«Elle est lourde et endormie».
Afficher la réponse
2 Diagnostic
Afficher la réponse
3 Attitude thérapeutique
Afficher la réponse
5. Quelques heures aprés cet épisode, alors que la péridurale a été retirée,
vous notez l'aggravation des signes neurologiques périphériques et l'apparition
d'un saignement local.
Afficher la réponse
5 Conduite thérapeutique
Retour au début
Réponses
2 Diagnostic
3 Attitude thérapeutique
5 Conduite thérapeutique
On suspecte un hématome.
Retour au début
Commentaires
Retour au début
Références à consulter
Roullet S, Lavrand F, Français S, et al. Analgésie péridurale thoracique chez un
enfant thrombopénique. Ann Fr Anesth Réanim 2006; 25: 994-6.
Giaufré E, Dalens B, Gombert A. Epidemiology and morbidity of regional
anesthesia in children: a oneyear prospective survey of the French-Language
Society of Pediatric Anesthesiologists. Anesth Analg 1996; 83: 904-12.
Cas 4.1 Un Repas au Restaurant, Avec L'hôpital au Dessert
A. Villa
Vous recevez aux urgences une patiente de 70 ans qui vous est adressée par le
SMUR. Au cours d'un repas familial au restaurant servant exclusivement du
poisson, cette patiente a brutalement présenté un état de malaise avec perte
de connaissance. Une intervention médicale a été nécessaire. La tension
artérielle à l'arrivée des secours était de 60/40 mmHg et le pouls régulier était de
120 bts/mm; elle présentait également un rash cutané. Le remplissage
vasculaire n'a que partiellement corrigé cette hypotension artérielle. Vous
apprenez par ailleurs que 5 autres personnes participant à ce repas ont
présenté un rash cutané et des vomissements.
Questions
Afficher la réponse
1 Diagnostic
Afficher la réponse
2 Symptômes attendus
Afficher la réponse
3 Mécanisme d'action
Afficher la réponse
4 Traitement
Afficher la réponse
5 Démarches administratives
Retour au début
Réponses
1 Diagnostic
3 Mécanisme d'action
Il s'agit d'une intoxication par l'histamine et non d'une allergie. Les poissons
impliqués ont une chair riche en histidine. Des bactéries telles Morganella
morganii, Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae sont communément
retrouvées sur la peau de ces poissons. Ces bactéries contiennent une histidine
décarboxylase qui agit si la température ambiante est élevée, sur des poissons
fraîchement pêchés. L'histidine est alors convertie en histamine. La
concentration en histamine dans la chair d'un poisson consommable est
inférieure à 0,1 mg/100 g; pour un poisson laissé à température ambiante, elle
peut atteindre la concentration toxique de 100 mg/100 g de poisson en 12
heures.
4 Traitement
5 Démarches administratives
Retour au début
Commentaires
Les poissons ayant des concentrations en histamine dans leur chair supérieures à
50 mg/100 g sont susceptibles d'être à l'origine d'une intoxication histaminique.
Retour au début
Références à consulter
Borade PS, Ballary CC, Lee DK. A fishy cause of sudden near fatal hypotension.
Resuscitation 2007; 72: 158-60.
Taylor SL, Stratton JE, Nordlee JA. Histamine poisoning (scombroid fish poisoning):
an allergy-like intoxication. J Toxicol Clin Toxicol 1989; 27: 225-40.
Cas 4.2 Est-Ce Que L'on Décontamine ou Non?
B. Bailey
Questions
Afficher la réponse
Afficher la réponse
2 Décontamination du patient
Afficher la réponse
3 Technique à utiliser
Retour au début
Réponses
Une évacuation gastrique soit par lavage gastrique, soit par l' induction de
vomissements provoqués par le sirop d'ipéca pourrait être considérée. Par
ailleurs, on pourrait aussi tenter de prévenir l'absorption soit par l'administration
de charbon de bois activé, soit par une irrigation intestinale totale, soit par
l'administration de cathartiques. On pourrait également tenter d'augmenter
l'élimination par l'administration répétée de charbon de bois activé.
2 Décontamination du patient
3 Technique à utiliser
Retour au début
Commentaires
Avant toute chose, il faut déterminer si l'ingestion est toxique afin de décider si
l'on doit effectuer une décontamination gastro-intestinale. En effet, la
décontamination ne devrait être considérée que si l'on estime l'ingestion
potentiellement toxique. Ceci devrait être fait par une évaluation du risque:
substance(s) et dose potentiellement ingérée(s), temps depuis l'ingestion, statut
clinique actuel et caractéristiques du patient.
Retour au début
Références à consulter
American Academy of Clinical Toxicology, European Association of Poisons
Centres and Clinical Toxicologists. Position paper: Single-dose activated
charcoal. Clin Toxicol 2005; 43: 61-87.
American Academy of Clinical Toxicology, European Association of Poisons
Centres and Clinical Toxicologists. Position statement and practice guidelines on
the use of multi-dose activated charcoal in the treatment of poisoning. Clin
Toxicol 1997; 36: 731-51.
Gaudreault P, Bailey B. Principes thérapeutiques spécifiques à la toxicologie. In:
Bedry R, Llanas B, Fayon M, Danel V, éds. Guide pratique de toxicologie
pédiatrique, 2e édition. Paris: Arnette, 2007: 46-54.
Cas 4.3 Une Complication Inattendue Lors du Traitement D'une Intoxication
V. Grinita
Une patiente âgée de 14 ans a été hospitalisée d'urgence après avoir ingéré
une quantité inconnue d'un insecticide à base de malathion. À l'entrée:
obnubilation, fasciculations, sans hypersécrétion trachéo-bronchique, myosis
punctiforme; hémoglobine (Hb): 14,1 g/dl; pH: 7,33; urée: 33 mg/dl; créatinine:
0,8 mg/dl; la cholinestérase sérique est inhibée à 50 %. 24 heures plus tard, l'état
général se dégrade brusquement, avec l'apparition d'un coma et de signes
sévères d'intoxication. Les cholinestérases sériques sont totalement inhibées. Un
traitement par atropine a été institué, sous forme de bolus. 12 heures après le
début du traitement, 1 700 mg d'atropine ont été injectés. On note à l'examen:
contracture généralisée, hémoglobinurie massive, ictère. Sur le plan biologique:
Hb: 8 g/dl; réticulocytes: 72 sidérémie: 237 µg/dl; bilirubine totale: 4,3
mg/dl; bilirubine indirecte: 3,9 mg/dl. L'examen toxicologique urinaire confirme
la présence de malathion.
Questions
Afficher la réponse
2. À part l'anémie, quel est le risque principal de cette complication? Quel bilan
biologique va le confirmer?
Afficher la réponse
3. Quels sont les moyens thérapeutiques pour traiter ces deux complications?
Afficher la réponse
3 Moyens thérapeutiques
Afficher la réponse
4 Autre thérapeutique
Quelles sont les deux étiologies possibles? Quel est le traitement recommandé?
5 Convulsions tonicocloniques
Afficher la réponse
Retour au début
Réponses
3 Moyens thérapeutiques
4 Autre thérapeutique
5 Convulsions tonicocloniques
Commentaires
Retour au début
Conclusion
NA
Les cas cliniques présentés dans cet ouvrage ont pu vous paraître difficiles, voire
réservés à de seuls spécialistes en toxicologie ou en pharmacologie clinique. Il
n'en est rien: toutes les situations rapportées ici ont réellement existé et les
patients ont vraiment été admis dans les conditions décrites dans des services
d'urgence ou de réanimation.
Il faut rappeler que, dans les cas où un doute sur un diagnostic ou une prise en
charge spécifique d'intoxication survient, une aide peut être trouvée auprès des
Centres Anti-Poisons, disponibles 24 heures sur 24.
Acide acétylsalicylique1469165178308335336
Acide fluorhydrique8991198199
Amitriptyline87
Benzodiazépines6783031323746478710318621421521622022422724526426728829
0291296297312316324339
Buprénorphine174206312313
Bupropion287289
Cannabis4683101102103
Chloralose165244245246296297
Chloroquine V46129130131193269270271272283
Cocaïne38466783103135165283
Datura290291292
Dichlorvos263
Digitaliques4449193211212
Ecstasy45464779135310
Éthylène glycol250251252303304
Fumées d'incendie119120121
Iboga305306307
IEC5456162163179294
Inhibiteurs calciques5455118318321322
Insuline4523252628808182118161253293294321
Lithium7879229230231275276277
Mercure284285286
Méthadone173174206313
Méthanol V98165250251252303323324325
Méthomyl247248
Monoxyde de carbone152022120132167168179
Nitrites7374150
P
Paracétamol3435616364949510911514614714818618818919022723223323425130
8324
Paraphénylène diamine152153
Paraquat139140199
Plomb394041238239240
Poppers150
Quinalfos314
Raticide AVK126127204
Redoul220
Rodenticide202203246
Scombridés156183237333
Serpent exotique327329
Soumission chimique59216217218
Syndrome phalloïdien114166
Tabac1213168
Tétrodotoxine183
Théophylline222223224266267268337
Tricholome équestre164
Valproate de sodium106108134170171172
Vérapamil4955116118320
Veuve noire186187
Vipère européenne62
Vive273274327
Acide acétylsalicylique1469165178308336
Anti-convulsivants53276
Atropine43495098117184199211230248249264265291315316338339340
AVK104105126127143144145202203
Baclofène16
Benzodiazépines6783031323746476787186214215216219220224227245264267288
290291296297312316324339
Bicarbonate de sodium270
Carbamazépine515253107207337
Céphalosporine207
Ciprofloxacine253254255256257258
Clozapine7576134
Cotrimoxazole293294
Dextropropoxyphène24636465174294
Digoxine44484950162210211212
DRESS5253
Éphédrine318319331
Fentanyl (patch)110111112159315
Héparine162260328
Hydroxycarbamide298299300
Imipénème253254255298
K
Kayexalate178179180
Lamotrigine5253106107108134
Lithium7879229230231275276277
Metformine2728162
Méthotrexate179293
Moxifloxacine191193
N-acétylcystéine94959699114139147148188189190233
Naloxone15373899110111142159174206305312313
Neuroleptiques76777879134135192196227309310
Paracétamol3561636494951091151461471481861881891902272322332342513083
24
Propofol91011
Quinidine192194278279
Ropivacaïne330
Salbutamol222241243
Spironolactone161162163
Sufentanil158159330
Sulfonylurée45294
Théophylline222223224266267268337
Trioxyde d'arsenic193282
Vincristine17
Vitamine B12122123124