INFECTIONS INFECTIONS GENITALES BASSES • L’infection génitale basse est représentée par la vaginite, bartholinite et vulvite • Les infections génitales basses regroupent toute la pathologie infectieuse qui touche les voies génitales basses, c'est à dire, la vulve, le vagin, le col utérin, les glandes annexes (glandes de Bartholin et glandes de Skène), séparément ou non PRINCIPAUX SIGNES D’UNE INFECTION GENITALE BASSE • Sensation de brûlure autour de la vulve. • Irritation dans la région vaginale. • Peau craquelée autour de la vulve.
Symptômes éprouvés par la plupart des femmes :
• Démangeaisons à la région intime. • Irritation à l'entrée du vagin (vulve) • Légère enflure des lèvres vaginales. • Écoulement blanchâtre ressemblant à du fromage cottage. Les vulvites INTRODUCTION- GENERALITES • La vulve est l'ensemble des organes génitaux externes de la femme qui regroupe les grandes et petites lèvres, ainsi que le pubis. Cette zone fragile peut être sujette à différentes inflammations et infections. • La vulve recouvre les parties visibles des organes génitaux féminins externes : le clitoris, les lèvres vaginales et l’entrée du vagin. De nombreuses maladies peuvent affecter la vulve, des infections aux troubles cutanées, en passant par le cancer. De manière générale, la vulve peut être le siège : • D'infections et d'inflammations : vulvite, vulvovaginite, Bartholinite (inflammation des glandes de Bartholin) • De troubles trophiques : Kraurosis de la vulve; • De tumeurs La vulvite est une inflammation de la vulve, elle est souvent associée à une vaginite lorsqu'elle est d'origine infectieuse. Les causes sont diverses : • Les bactéries : gonocoque, les germes banals: streptocoques, staphylocoques, entérobactéries, etc… • Les champignons (mycoses) : Candida albicans ; • Les parasites : trichomonas, Schistosoma (parasitose aiguë et chronique provoquée par des vers trématodes du genre Schistosoma), Phtiriase (poux du pubis) ; • Les virus : Condylomes acuminés (végétations vénériennes ou crêtes de coq), herpès génital (Herpes virus hominis type 2 mais aussi parfois de type 1) ; • Les chancres vénériens avec ganglion inguinal : Syphilis, chancre mou ; • L’ulcération tuberculeuse. A-Vulvite dues à des champignons (mycoses) Candida : C’est une des lésions les plus fréquentes, survenant après un traitement antibiotique local ou chez les diabétiques. La vulve est rouge, recouverte d’un enduit blanchâtre. Les lésions s’étendent sur le périnée, le pli inguinal et à la face interne des cuisses. Elles s’accompagnent d’une vaginite et de brulures en fin de miction. Ces lésions sont prurigineuses, parfois surinfectées. Elles sont symétriques mais n’atteignent pas les petites lèvres. Le périnée, la région périnéale, la face interne des cuisses sont touchés. On peut retrouver des lésions identiques derrière les oreilles, dans le cuir chevelu, sur le sternum et les épaules. Il faut rechercher : Une mycose digestive en examinant la cavité buccale, une diarrhée ; Un intertrigo des grands plis ; Une mycose chez le partenaire. Le traitement nécessite : • La toilette avec un savon doux, l’application d’une pommade ou d’une poudre antifungique. • Le traitement des autres localisations, en particulier digestives, par des antifungiques per os. • Le traitement du partenaire B-Vulvites parasitaires : Elles sont principalement dues à Trichomonas vaginalis, elles sont moins prurigineuses que les candidoses. La femme se plaint de brulures, de dyspareunie, de pertes malodorantes. La vaginite associée est caractéristique. C-Vulvites bactériennes : Gonococcique : - Elle est aigue dans 20% des cas, la vulve est œdematiée, les leucorrhées abondantes, purulentes. –En général une urétrite, et une skénite sont associées (Inflammation des glandes de Skene, traduisant souvent une maladie sexuellement transmissible) Tuberculose génitale • TB Uro- génitale: 6- 10 % forme extra pulmonaire TB génitale isolée RARE • TB vulvaire: forme ulcéreuse, miliaire, pseudo tumorale ou hypertrophique Hemophilus vaginalis ou Gardnerella vaginalis
est une bactérie susceptible de provoquer une
infection vaginale elle est causée par un déséquilibre
de la flore vaginale, souvent asymptomatique, elle
peut provoquer des vulvites très prurigineuses avec
des leucorrhées d’odeur alliacée. . L’infection
peut disparaître naturellement mais si les symptômes
persistent, un traitement peut s’avérer nécessaire
La Syphilis: chancres vénériens mou avec ganglion inguinal : contamination est à 95 % sexuelle • La syphilis est due à un spirochète, le Treponema pallidum, ou tréponème pâle, une bactérie hélicoïdale mobile en vrille, non cultivable. • La maladie évolue en 3 stades – primaire, secondaire et tertiaire , entrecoupés de périodes de latence. • Elle se caractérise par sa très grande contagiosité, son polymorphisme clinique, la complexité de ses réactions sérologiques, sa longue évolution avec la possibilité de complications graves (cardio-vasculaires et neurologiques) et la transmission au fœtus par voie transplacentaire. • Elle n’immunise pas. • La guérison est assurée rapidement par la pénicilline, qui en a transformé le pronostic et qui heureusement n’a rien perdu de son efficacité sur la syphilis • Chez la femme, il peut être vulvaire (grandes et petites lèvres), vaginal ou situé sur le col utérin. Les chancres extra-génitaux sont buccaux (amygdales, langue), sur les lèvres, anal ou rectal. Ils peuvent même simuler un panaris sur les doigts ou siéger sur les mamelons D- VULVITES VIRALES L'herpès vulvaire • L'herpès vulvaire est une maladie sexuellement transmissible, de fréquence croissante. • La primo-infection se manifeste par un prurit (démangeaison) ou une brûlure intense qui précède l'apparition brusque d'un bouquet de vésicules. C'est un petit placard rouge surélevé sur lequel se voient de petites vésicules parfois confluentes qui se rompent pour donner des érosions polycycliques et douloureuses, le liquide suintant des érosions est très contagieux. La base de ce placard n'est pas indurée, ce qui permet de le différencier d'un chancre syphilitique. Des ganglions inguinaux sont associés. • Cette poussée dure deux ou trois semaines, les récidives sont plus courtes et moins intenses. • Les complications peuvent être graves chez les sujets qui présentent une immunodépression que celle-ci soit congénitale ou acquise par un traitement ou une maladie. • Le traitement repose sur les soins locaux et si nécessaire utilise l’ACICLOVIR (ZIROVAX) par voie locale et générale pour raccourcir ou espacer les poussées. À noter qu'il n'existe pas de traitement curatif. • Pendant la grossesse, la survenue d'un herpès vulvaire pose le problème de la contamination possible de l'enfant lors de l'accouchement et peut justifier une césarienne. Zona et varicelle vulvaires Il s’agit d’une cause d’ulcération génitale beaucoup moins fréquente que l’herpès et la syphilis. Si les lésions ont à peu près le même aspect que celles observées lors d’une primo-infection ou d’une poussée d’herpès génital, les lésions sont également très douloureuses mais le plus souvent unilatérales et suivent les trajets nerveux de façon caractéristique • Vulvites de contact : Elles sont également très fréquentes et liées à une irritation, ou une allergie par : Les détergents, les produits d’hygiène (lingettes, déodorants),les préservatifs, les pommades anesthésiques locales, les thérapeutiques locales : comme néomycine. • Le cancer: se caractérise par des lésions ulcéro-bourgeonnantes plus ou moins étendues généralement initialement indolores mais souvent associées à un prurit chronique et résistant aux traitements habituels. Le diagnostic repose sur la réalisation d’une biopsie dirigée. La vaginite • La vaginite est une inflammation du vagin qui est le plus souvent due à une infection, mais pas toujours. • Elle se traduit par une irritation, sécheresse vaginale ou prurit ou peau douloureuse, enflée au niveau de la vulve et du vagin, à la miction, ou lors des rapports sexuels. • écoulement vaginal d'une couleur, d'une odeur ou d'une épaisseur différente de celle habituelle. • Saignement vaginal léger ou spotting. • On parle aussi de vulvo-vaginite. • Cette affection est relativement courante : 75 % des femmes seront touchées au moins 1 fois dans leur vie. Les vaginites constitueraient le motif le plus fréquent de consultation médicale chez les femmes. Vaginites infectieuses • Les vaginites les plus courantes sont causées par des micro- organismes, comme des bactéries, des virus, des parasites ou une levure (la levure est un champignon microscopique). • Les vaginites infectieuses peuvent être causées par une perturbation de l’équilibre du milieu vaginal. • Le vagin est un milieu où vivent de nombreux micro- organismes protecteurs, qui constituent la flore vaginale (ou flore de Döderlein). Le bon équilibre de cette flore permet d’empêcher la multiplication des bactéries ou levures nocives et prévient les infections. • Le milieu vaginal a un pH relativement acide. Une modification du pH ou de la flore, mais aussi des taux anormaux de glucose, de glycogène, d’anticorps et d'autres composés dans les sécrétions vaginales peuvent déséquilibrer la flore vaginale. • De même, l’âge, les rapports sexuels, les grossesses, la pilule contraceptive, les mesures d’hygiène ou les habitudes vestimentaires peuvent perturber la flore. Cela peut conduire à une prolifération anormale de bactéries ou de champignons déjà présents dans le vagin. La vaginite à levures causée par différents types de levures de la famille des Candida (aussi appelée mycose ou candidose vaginale) et la vaginose bactérienne causée par la bactérie Gardnerella vaginalis sont les plus fréquentes. • Elle peuvent aussi être causée par une infection sexuellement transmissible (IST). L’introduction du parasite Trichomonas vaginalis dans le vagin durant un rapport sexuel avec un partenaire infecté. Ce type de vaginite se nomme trichomonase et il s’agit d’une IST. Complications possibles de la vaginite • En général, les vaginites n’entraînent pas de complications. Elles peuvent cependant poser problème chez les femmes enceintes. En effet, les vaginites causées par des bactéries ou par le parasite Trichomonas vaginalis peuvent provoquer des accouchements prématurés. • Les vaginites bactériennes et la trichomonase augmentent également le risque de contracter le virus de l’immunodéficience humain (VIH) et d’autres infections durant les relations sexuelles non protégées avec un partenaire infecté. • Par ailleurs, certaines vaginites peuvent avoir tendance à récidiver. Ainsi, près de la moitié des femmes ayant eu une candidose vaginale présenteront une deuxième infection. Au total, environ 5 % des femmes en âge de procréer ont plus de 4 infections de candidose par an. • Or, les vaginites récurrentes peuvent altérer considérablement la qualité de vie et avoir des conséquences importantes sur la vie sexuelle des femmes atteintes. Elles sont en outre plus difficiles à traiter. Conseils pratiques pour prévenir les vaginites : Laver autour de votre vagin avec de l'eau et sécher soigneusement. • Porter des sous-vêtements amples en coton. • Préférer les serviettes hygiéniques au tampons lorsque vous avez vos règles • Utiliser des préservatifs et de la lubrification lors des rapports sexuels. • Ne pas faire de douche vaginale. Pas de bains chauds • Ne pas utiliser de produits d'hygiène parfumés (savons, déodorants) Traitement de la vaginite Il est primordial de consulter un médecin si l’on pense être atteinte d’une vaginite afin d’obtenir un diagnostic fiable. Il est parfois nécessaire d’effectuer des prélèvements vaginaux pour découvrir la cause de l’infection et s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une simple sécheresse vaginale. Il est également impératif de consulter en cas de symptômes de vaginite accompagnés de fièvre ou de symptômes inhabituels (vomissements, douleurs abdominales...), en cas de grossesse, de risque d’infection transmise sexuellement ou d’infections vaginales multiples au cours des derniers mois. Vaginite à levures En cas de symptômes, elle est traitée au moyen d’ovules vaginaux ou de crèmes antifongiques à appliquer dans le vagin au coucher, même pendant les menstruations. Par des antifongiques ou antimycosique à large spectre par voie locale exemple, le miconazole , le clotrimazole et le tioconazole … Des traitements par voie orale sont également disponibles sur ordonnance, comme la nystatine et le fluconazole (Diflucan®). Parfois, les infections à levures sont récurrentes : il est alors important de rechercher la cause sous-jacente et d'éviter les facteurs de risque. À noter que les vaginites à levures ne sont pas des infections transmises sexuellement. Le partenaire sexuel peut cependant être traité, seulement s'il a des symptômes (chez l'homme, une inflammation du gland). Lorsque l’infection est causée par une espèce de Candida plus rare que Candida albicans (en cause dans 90 % des cas), un traitement à l’acide borique par voie intra-vaginale est parfois proposé. • Vaginose bactérienne Des comprimés, des gels ou des crèmes contenant des antibiotiques sont prescrits pour traiter la vaginose bactérienne. Le médicament le plus utilisé est le métronidazole ou flagelle (antibiotique et antiparasitaire), administré par voie orale ou vaginale. La clindamycine antibiotique principalement recommandé dans les infections de la peau, peut également être utilisée. Si les symptômes persistent après le traitement, il est nécessaire de consulter de nouveau. Aucun traitement n'est recommandé pour le partenaire sexuel masculin. Le traitement est impératif en cas de grossesse même en l’absence de symptômes. • Trichomonase • La trichomonase doit être traitée par une seule dose du médicament métronidazole, obtenu avec une ordonnance du médecin. Pour ce type de vaginite, il est important que tous les partenaires sexuels soient traités simultanément afin d'éviter les récurrences, peu importe les symptômes. S'abstenir de consommer de l'alcool pendant le traitement au métronidazole et pendant les 48 heures qui suivent (l'alcool peut causer des crampes, des nausées et des vomissements). • Le métronidazole ne doit pas être donné durant le premier trimestre de grossesse. Le médecin proposera alors le clotrimazole en crème ou en ovule (par voie intravaginale). Par ailleurs, certains experts recommandent aux femmes qui allaitent d'interrompre l'allaitement durant 24 heures après avoir pris leur dose de métronidazole.