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MODULE : GYNECOLOGIE

3ème ANNEE SAGE-FEMMES.

PATHOLOGIE DE L'APPAREIL GÉNITAL FÉMININ :


INFECTIONS
INFECTIONS GENITALES BASSES
• L’infection génitale basse est représentée par la vaginite,
bartholinite et vulvite
• Les infections génitales basses regroupent toute la
pathologie infectieuse qui touche les voies génitales
basses, c'est à dire, la vulve, le vagin, le col utérin, les
glandes annexes (glandes de Bartholin et glandes de
Skène), séparément ou non
PRINCIPAUX SIGNES D’UNE INFECTION
GENITALE BASSE
• Sensation de brûlure autour de la vulve.
• Irritation dans la région vaginale.
• Peau craquelée autour de la vulve.

Symptômes éprouvés par la plupart des femmes :


• Démangeaisons à la région intime.
• Irritation à l'entrée du vagin (vulve)
• Légère enflure des lèvres vaginales.
• Écoulement blanchâtre ressemblant à du fromage cottage.
Les vulvites
INTRODUCTION- GENERALITES
• La vulve est l'ensemble des organes génitaux externes de
la femme qui regroupe les grandes et petites lèvres, ainsi
que le pubis. Cette zone fragile peut être sujette à
différentes inflammations et infections.
• La vulve recouvre les parties visibles des organes génitaux
féminins externes : le clitoris, les lèvres vaginales et l’entrée
du vagin. De nombreuses maladies peuvent affecter la
vulve, des infections aux troubles cutanées, en passant par
le cancer. De manière générale, la vulve peut être le siège :
• D'infections et d'inflammations : vulvite, vulvovaginite,
Bartholinite (inflammation des glandes de Bartholin)
• De troubles trophiques : Kraurosis de la vulve;
• De tumeurs
La vulvite est une inflammation de la vulve, elle est souvent
associée à une vaginite lorsqu'elle est d'origine infectieuse.
Les causes sont diverses :
• Les bactéries : gonocoque, les germes banals:
streptocoques, staphylocoques, entérobactéries, etc…
• Les champignons (mycoses) : Candida albicans ;
• Les parasites : trichomonas, Schistosoma (parasitose
aiguë et chronique provoquée par des vers trématodes
du genre Schistosoma), Phtiriase (poux du pubis) ;
• Les virus : Condylomes acuminés (végétations
vénériennes ou crêtes de coq), herpès génital (Herpes
virus hominis type 2 mais aussi parfois de type 1) ;
• Les chancres vénériens avec ganglion
inguinal : Syphilis, chancre mou ;
• L’ulcération tuberculeuse.
A-Vulvite dues à des champignons (mycoses) Candida :
C’est une des lésions les plus fréquentes, survenant après un traitement
antibiotique local ou chez les diabétiques. La vulve est rouge, recouverte
d’un enduit blanchâtre. Les lésions s’étendent sur le périnée, le pli inguinal
et à la face interne des cuisses. Elles s’accompagnent d’une vaginite et de
brulures en fin de miction.
Ces lésions sont prurigineuses, parfois surinfectées. Elles sont symétriques
mais n’atteignent pas les petites lèvres. Le périnée, la région périnéale, la
face interne des cuisses sont touchés. On peut retrouver des lésions
identiques derrière les oreilles, dans le cuir chevelu, sur le sternum et les
épaules.
Il faut rechercher : Une mycose digestive en examinant la cavité buccale,
une diarrhée ; Un intertrigo des grands plis ; Une mycose chez le
partenaire.
Le traitement nécessite :
• La toilette avec un savon doux, l’application d’une
pommade ou d’une poudre antifungique.
• Le traitement des autres localisations, en particulier
digestives, par des antifungiques per os.
• Le traitement du partenaire
B-Vulvites parasitaires :
Elles sont principalement dues à Trichomonas
vaginalis, elles sont moins prurigineuses que les
candidoses.
La femme se plaint de brulures, de dyspareunie, de
pertes malodorantes. La vaginite associée est
caractéristique.
C-Vulvites bactériennes :
 Gonococcique :
- Elle est aigue dans 20% des cas, la vulve est œdematiée, les
leucorrhées abondantes, purulentes.
–En général une urétrite, et une skénite sont associées
(Inflammation des glandes de Skene, traduisant souvent une
maladie sexuellement transmissible)
 Tuberculose génitale
• TB Uro- génitale: 6- 10 % forme extra pulmonaire TB
génitale isolée RARE
• TB vulvaire: forme ulcéreuse, miliaire, pseudo tumorale ou
hypertrophique
 Hemophilus vaginalis ou Gardnerella vaginalis

est une bactérie susceptible de provoquer une

infection vaginale elle est causée par un déséquilibre

de la flore vaginale, souvent asymptomatique, elle

peut provoquer des vulvites très prurigineuses avec

des leucorrhées d’odeur alliacée. . L’infection

peut disparaître naturellement mais si les symptômes

persistent, un traitement peut s’avérer nécessaire


 La Syphilis: chancres vénériens mou avec ganglion inguinal :
contamination est à 95 % sexuelle
• La syphilis est due à un spirochète, le Treponema pallidum, ou
tréponème pâle, une bactérie hélicoïdale mobile en vrille, non cultivable.
• La maladie évolue en 3 stades – primaire, secondaire et tertiaire ,
entrecoupés de périodes de latence.
• Elle se caractérise par sa très grande contagiosité, son polymorphisme
clinique, la complexité de ses réactions sérologiques, sa longue
évolution avec la possibilité de complications graves (cardio-vasculaires
et neurologiques) et la transmission au fœtus par voie transplacentaire.
• Elle n’immunise pas.
• La guérison est assurée rapidement par la pénicilline, qui en a
transformé le pronostic et qui heureusement n’a rien perdu de son
efficacité sur la syphilis
• Chez la femme, il peut être vulvaire (grandes et petites lèvres), vaginal
ou situé sur le col utérin. Les chancres extra-génitaux sont buccaux
(amygdales, langue), sur les lèvres, anal ou rectal. Ils peuvent même
simuler un panaris sur les doigts ou siéger sur les mamelons
D- VULVITES VIRALES
L'herpès vulvaire
• L'herpès vulvaire est une maladie sexuellement transmissible, de fréquence
croissante.
• La primo-infection se manifeste par un prurit (démangeaison) ou une
brûlure intense qui précède l'apparition brusque d'un bouquet de vésicules.
C'est un petit placard rouge surélevé sur lequel se voient de petites
vésicules parfois confluentes qui se rompent pour donner des érosions
polycycliques et douloureuses, le liquide suintant des érosions est très
contagieux. La base de ce placard n'est pas indurée, ce qui permet de le
différencier d'un chancre syphilitique. Des ganglions inguinaux sont
associés.
• Cette poussée dure deux ou trois semaines, les récidives sont plus courtes
et moins intenses.
• Les complications peuvent être graves chez les sujets qui présentent
une immunodépression que celle-ci soit congénitale ou acquise par un
traitement ou une maladie.
• Le traitement repose sur les soins locaux et si
nécessaire utilise l’ACICLOVIR (ZIROVAX) par
voie locale et générale pour raccourcir ou
espacer les poussées. À noter qu'il n'existe pas
de traitement curatif.
• Pendant la grossesse, la survenue d'un herpès
vulvaire pose le problème de la contamination
possible de l'enfant lors de l'accouchement et
peut justifier une césarienne.
 Zona et varicelle vulvaires
Il s’agit d’une cause d’ulcération génitale beaucoup
moins fréquente que l’herpès et la syphilis. Si les lésions
ont à peu près le même aspect que celles observées
lors d’une primo-infection ou d’une poussée d’herpès
génital,
les lésions sont également très douloureuses mais le
plus souvent unilatérales et suivent les trajets nerveux
de façon caractéristique
• Vulvites de contact :
Elles sont également très fréquentes et liées à une irritation,
ou une allergie par :
Les détergents, les produits d’hygiène (lingettes,
déodorants),les préservatifs, les pommades anesthésiques
locales, les thérapeutiques locales : comme néomycine.
• Le cancer:
se caractérise par des lésions ulcéro-bourgeonnantes plus
ou moins étendues généralement initialement indolores
mais souvent associées à un prurit chronique et résistant
aux traitements habituels. Le diagnostic repose sur
la réalisation d’une biopsie dirigée.
La vaginite
• La vaginite est une inflammation du vagin qui est le plus
souvent due à une infection, mais pas toujours.
• Elle se traduit par une irritation, sécheresse vaginale ou
prurit ou peau douloureuse, enflée au niveau de la vulve et
du vagin, à la miction, ou lors des rapports sexuels.
• écoulement vaginal d'une couleur, d'une odeur ou d'une
épaisseur différente de celle habituelle.
• Saignement vaginal léger ou spotting.
• On parle aussi de vulvo-vaginite.
• Cette affection est relativement courante : 75 % des femmes
seront touchées au moins 1 fois dans leur vie. Les vaginites
constitueraient le motif le plus fréquent de consultation
médicale chez les femmes.
Vaginites infectieuses
• Les vaginites les plus courantes sont causées par des micro-
organismes, comme des bactéries, des virus, des parasites ou
une levure (la levure est un champignon microscopique).
• Les vaginites infectieuses peuvent être causées par une
perturbation de l’équilibre du milieu vaginal.
• Le vagin est un milieu où vivent de nombreux micro-
organismes protecteurs, qui constituent la flore vaginale (ou
flore de Döderlein). Le bon équilibre de cette flore permet
d’empêcher la multiplication des bactéries ou levures nocives
et prévient les infections.
• Le milieu vaginal a un pH relativement acide. Une
modification du pH ou de la flore, mais aussi des taux
anormaux de glucose, de glycogène, d’anticorps et d'autres
composés dans les sécrétions vaginales peuvent déséquilibrer
la flore vaginale.
• De même, l’âge, les rapports sexuels, les grossesses,
la pilule contraceptive, les mesures d’hygiène ou les
habitudes vestimentaires peuvent perturber la flore.
Cela peut conduire à une prolifération anormale de
bactéries ou de champignons déjà présents dans le
vagin. La vaginite à levures causée par différents types
de levures de la famille des Candida (aussi appelée
mycose ou candidose vaginale) et la vaginose
bactérienne causée par la bactérie Gardnerella
vaginalis sont les plus fréquentes.
• Elle peuvent aussi être causée par une infection
sexuellement transmissible (IST). L’introduction du
parasite Trichomonas vaginalis dans le vagin durant un
rapport sexuel avec un partenaire infecté. Ce type de
vaginite se nomme trichomonase et il s’agit d’une IST.
Complications possibles de la vaginite
• En général, les vaginites n’entraînent pas de complications.
Elles peuvent cependant poser problème chez les femmes
enceintes. En effet, les vaginites causées par des bactéries ou
par le parasite Trichomonas vaginalis peuvent provoquer des
accouchements prématurés.
• Les vaginites bactériennes et la trichomonase augmentent
également le risque de contracter le virus de l’immunodéficience
humain (VIH) et d’autres infections durant les relations
sexuelles non protégées avec un partenaire infecté.
• Par ailleurs, certaines vaginites peuvent avoir tendance à
récidiver. Ainsi, près de la moitié des femmes ayant eu une
candidose vaginale présenteront une deuxième infection. Au
total, environ 5 % des femmes en âge de procréer ont plus de 4
infections de candidose par an.
• Or, les vaginites récurrentes peuvent altérer considérablement
la qualité de vie et avoir des conséquences importantes sur la
vie sexuelle des femmes atteintes. Elles sont en outre plus
difficiles à traiter.
Conseils pratiques pour prévenir les vaginites : Laver
autour de votre vagin avec de l'eau et sécher
soigneusement.
• Porter des sous-vêtements amples en coton.
• Préférer les serviettes hygiéniques au tampons lorsque
vous avez vos règles
• Utiliser des préservatifs et de la lubrification lors des
rapports sexuels.
• Ne pas faire de douche vaginale. Pas de bains chauds
• Ne pas utiliser de produits d'hygiène parfumés (savons,
déodorants)
Traitement de la vaginite
Il est primordial de consulter un médecin si l’on pense être
atteinte d’une vaginite afin d’obtenir un diagnostic fiable.
Il est parfois nécessaire d’effectuer des prélèvements
vaginaux pour découvrir la cause de l’infection et s’assurer
qu’il ne s’agit pas d’une simple sécheresse vaginale.
Il est également impératif de consulter en cas de symptômes
de vaginite accompagnés de fièvre ou de symptômes
inhabituels (vomissements, douleurs abdominales...), en
cas de grossesse, de risque d’infection transmise
sexuellement ou d’infections vaginales multiples au cours
des derniers mois.
Vaginite à levures
En cas de symptômes, elle est traitée au moyen d’ovules vaginaux
ou de crèmes antifongiques à appliquer dans le vagin au coucher,
même pendant les menstruations. Par des antifongiques ou
antimycosique à large spectre par voie locale exemple, le
miconazole , le clotrimazole et le tioconazole …
Des traitements par voie orale sont également disponibles sur
ordonnance, comme la nystatine et le fluconazole (Diflucan®).
Parfois, les infections à levures sont récurrentes : il est alors
important de rechercher la cause sous-jacente et d'éviter les
facteurs de risque.
À noter que les vaginites à levures ne sont pas des infections
transmises sexuellement. Le partenaire sexuel peut cependant
être traité, seulement s'il a des symptômes (chez l'homme, une
inflammation du gland).
Lorsque l’infection est causée par une espèce de Candida plus
rare que Candida albicans (en cause dans 90 % des cas), un
traitement à l’acide borique par voie intra-vaginale est parfois
proposé.
• Vaginose bactérienne
Des comprimés, des gels ou des crèmes contenant
des antibiotiques sont prescrits pour traiter la
vaginose bactérienne. Le médicament le plus utilisé
est le métronidazole ou flagelle (antibiotique et
antiparasitaire), administré par voie orale ou
vaginale.
La clindamycine antibiotique principalement
recommandé dans les infections de la peau, peut
également être utilisée.
Si les symptômes persistent après le traitement, il est
nécessaire de consulter de nouveau.
Aucun traitement n'est recommandé pour le partenaire
sexuel masculin. Le traitement est impératif en cas
de grossesse même en l’absence de symptômes.
• Trichomonase
• La trichomonase doit être traitée par une seule dose du
médicament métronidazole, obtenu avec une ordonnance du
médecin. Pour ce type de vaginite, il est important que tous
les partenaires sexuels soient traités simultanément afin
d'éviter les récurrences, peu importe les symptômes.
S'abstenir de consommer de l'alcool pendant le traitement au
métronidazole et pendant les 48 heures qui suivent (l'alcool
peut causer des crampes, des nausées et des vomissements).
• Le métronidazole ne doit pas être donné durant le premier
trimestre de grossesse. Le médecin proposera alors le
clotrimazole en crème ou en ovule (par voie intravaginale). Par
ailleurs, certains experts recommandent aux femmes qui
allaitent d'interrompre l'allaitement durant 24 heures après
avoir pris leur dose de métronidazole.

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