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• Les pathologies vulvaires peuvent être à l’origine de problèmes aigus et chroniques, interférant de
manière importante avec la qualité de vie et l’activité sexuelle des patientes atteintes.
• L’origine de ces pathologies est multiple: infectieuse (papillomavirus humain ou HPV, herpes simplex
virus, candida), allergique, inflammatoire ou auto-immune.
• La symptomatologie est relativement simple, les patientes se plaignant surtout de prurit, de brûlures ou
de douleurs
RAPPEL ANATOMIQUE
• Les glandes de Bartholin : situées dans le vestibule de part et d’autres du vagin, glandes tubulo-acineuses,
hormono-dépendantes Dont les cellules élaborent un mucus (lubrifiant)
• Les petites lèvres : Sont représentées par deux replis cutanés et revêtues par un épithélium pavimenteux
stratifié peu ou pas kératinisé. Elles sont riches en glandes sébacées et sudoripares et en fibres nerveuses
sensitives
• Les grandes lèvres : Elles constituent deux bourrelets adipeux recouverts d’épiderme (épithélium
pavimenteux stratifié kératinisé) avec à l’extérieur, de longs poils. Sont riches en glandes sudoripares et
sébacées.
• Le clitoris : organe érectile revêtu par un épithélium malpighien riche en corpuscules de Pacini ; Dans sa
partie profonde deux corps caverneux
LES TUMÉFACTIONS BÉNIGNES DE LA PARTIE EXTERNE DE
LA VULVE
-Tuméfactions kystiques
• kystes des glandes de Skene
• Kystes sébacés
• Kystes des glandes de Bartholin et les bartholinites
• Kystes hématiques
-Tumeurs solides
• Condylomes acuminés
• Angiomes
• Fibromes vulvaires
• Lipomes
KYSTES DES GLANDES DE SKENE
• tuméfaction blanchâtre
• consistance molle
• dimension variable
• méat urétral :laminé /dévié
• Asymptomatique
-Traitement:
• Tt ponction/ marsupialisation/ excision chirurgicale
KYSTES SÉBACÉS
• nodules sous-cutanés
• Situé à tous les niveaux sur la grande lèvre
• Bien circonscrits
• Adhèrent au plan dermique
• exérèse chirurgicale indiquée du fait du risque
infectieux
KYSTES DES GLANDES DE BARTHOLIN
• Les kystes des glandes de Bartholin se développent chez environ 2% des femmes, habituellement
entre 20 et 30 ans.
Symptomatologie :
• La plupart des kystes des glandes de Bartholin sont asymptomatiques, mais les grands kystes
peuvent irriter et s'avérer gênants lors des rapports sexuels et de la marche.
• La plupart des kystes sont non douloureux à la pression, unilatéraux et palpables près de l'orifice
vaginal.
• Les kystes peuvent refouler la grande lèvre homolatérale, entraînant une asymétrie vulvaire.
• Une cellulite avec érythème localisé et sensibilité peut se développer. Les abcès entraînent des
douleurs vulvaires importantes et parfois de la fièvre; ils sont douloureux et typiquement
érythémateux. Un écoulement vaginal peut être présent.
• Des maladies sexuellement transmissibles peuvent coexistées
Traitement
• fréquents
• volume très variable
• différents types:
– hémangiomes capillaires superficiels
– hémangiomes profonds ou caverneux
– angiokeratomes / lymphangiomes / hémolymphangiomes
• traitement
• Résolutions spontanées
• exérèse chirurgicale
• cryothérapie préférables à la radiothérapie
LÉSIONS VULVAIRES PRÉCANCÉREUSES
Les leucoplasies correspondent à une définition clinique : il s’agit
LES LEUCOPLASIES d’une lésion blanche qui survient exclusivement sur les muqueuses et qui
ne -s’efface pas aux frottements. En revanche, ces lésions correspondent
à des lésions histologiques très différentes et de gravité très variable, allant
d’un simple condylome à un carcinome déjà invasif. Un examen
histologique est donc indispensable dans tous les cas.
• Ce sont des atteintes bénignes des muqueuses, mais qui peuvent fréquemment dégénérer .
• Leur topographie est bien particulière, elles se localisent aux portions muqueuses sans déborder sur la zone
cutanée, ce qui constitue un de leurs caractères distinctifs essentiels.
• La plaque de leucoplasie est à l’ordinaire bien limitée, légèrement surélevée, d’un blanc homogène, sa surface
est lisse ou quadrillée, mais peut être plus verruqueuse et parfois érodée, ce qui représenterait un élément
péjoratif, la plaque peut être unique parfois en nappes de grandes dimensions déterminant une certaine
rétraction vulvaire et un rétrécissement de l’orifice vaginal.
• Le prurit est habituellement intense dans cette affection.
• Sur le plan histologique, l’examen permettra de trouver un état métaplasique de la muqueuse avec
hyperkératose simple, parfois, on note certaines atypies cellulaires dans le corps muqueux de Malpighie, mais
pas de signe de malignité.
MALADIE DE BOWEN
PAPULOSE BOWENOIDE
fréquemment la fourchette vulvaire et le périnée, avec une extension
fréquente à la région péri-anale.
• Peu nombreuses et peu étendues: Exérèse chirurgicale marge: 10mm surf / 5mm prfd
• Nombreuses et étendues : Bruler au bistouri électrique Vaporiser au laser
• Surveillance tous les 6 mois minimum 2 ans puis tous les ans si pas de récidives
la papulose bowénoïde préfère le laser, malgré l’absence d’histologie. En effet, le risque d’invasion est très faible. La
surveillance doit donc être prolongée.
LICHEN SCLÉREUX
• Contexte: surtout péri et post ménopause
• Clinique : plaques blanc nacré , disparition des reliefs ; synéchie des petites lèvres,
+/- érosions érythème Prurit, brûlures, dyspareunie , Parfois asymptomatique
• Biopsie nécessaire au diagnostic
• Évolution:
* Récidives
* lésions précancéreuses
* 5% carcinome épidermoïde
• Traitement Lichen :
* corticoïdes locaux pendant 3 mois, puis d’entretien si nécessaire (2 à 3 appl / sem)
* traitement chirurgical vuvectomie partielle superficielle des séquelles anatomiques
( marge de 5mm )
• Surveillance tous les 4 mois pendt 1 an puis / 6 mois pendant 2 ans puis tous les ans.
• Risque de récidive +++++
MALADIE DE PAGET VULVAIRE
• Cette affection est considérée comme une forme d’adénocarcinome in situ de la vulve .
• L’âge moyen au moment du diagnostic est 65 ans. Un adénocarcinome invasif est associé à la maladie de Paget dans 15 à 25 % des
cas. Dans 5 % des cas est associée une autre pathologie maligne à proximité, et dans 20 % une autre pathologie maligne située à
distance
• Formes cliniques
Les symptômes les plus fréquents sont le prurit et des brûlures vulvaires chroniques. Il existe parfois un saignement.
il s’agit souvent initialement d’une lésion unique, prurigineuse, érythémateuse, légèrement indurée, inhomogène, associée à des îlots
de leucoplasie, Ses contours sont nets.
La lésion s’étend lentement, de façon centrifuge, Elle peut ensuite devenir érosive, suintante, croûteuse ou squameuse
MALADIE DE PAGET VULVAIRE
• Ces lésions sont classées par grade, défini par la présence d’anomalies cellulaires, architecturales et de
mitoses atypiques, plus ou moins marquées:
* Les VIN I sont définies par la présence de ces anomalies limitée au tiers inférieur de l’épithélium
* les VIN II par des anomalies des deux tiers inférieurs
* les VIN III par des anomalies distribuées sur toute la hauteur de l’épithélium.
• L’incidence des VIN a augmenté au cours des dernières décennies.
• L’affection reconnaît deux pics de fréquence : l’un entre vingt et trente ans et l’autre entre quarante-cinq
et cinquante ans
NÉOPLASIES INTRA-ÉPITHÉLIALES DE LA VULVE
Il semble actuellement qu’il existe deux types de VIN III, qui diffèrent de par:
* la présence ou l’absence d’HPV,
* par l’âge moyen des patientes affectées,
* par leur aspect histologique et par leur mode évolutif:
– les VIN III avec atypies étagées contiennent des HPV potentiellement oncogènes (16, 18, 31, 33)
dans 80 à 90 % des cas. Elles concernent essentiellement la femme jeune et sont le plus souvent multifocales.
Les cancers invasifs de la vulve associés à la présence d’HPV surviennent chez des femmes dont la moyenne
d’âge est de cinquante ans, Ces VIN III indifférenciées peuvent être classées en trois entités cliniques : ( la
maladie de Bowen vulvaire MB, la papulose bowenoïde PB et les VIN confluentes; ) .
– les VIN III avec atypies basales ne renferment pas d’HPV. Elles concernent essentiellement la femme
âgée 75 ans et sont le plus souvent unifocales, Ces VIN différenciées sont en règle associées à un LSV, Environ
60 % des cancers vulvaires invasifs se développent sur un LSV.
NÉOPLASIES INTRA-ÉPITHÉLIALES DE LA VULVE
NÉOPLASIES INTRA-ÉPITHÉLIALES DE LA
VULVE
NÉOPLASIES INTRA-ÉPITHÉLIALES DE LA VULVE
NÉOPLASIES INTRA-ÉPITHÉLIALES DE LA VULVE
Imiquimod® est un immunomodulateur local ayant une activité biologique antivirale. Il est
utilisé pour le traitement des condylomes génitaux et semble avoir également une efficacité
pour le traitement des VIN III viro-induites . Imiquimod® crème à 5 % doit être appliquée le
soir, trois fois par semaine et rester au contact de la peau pendant six à dix heures. Le
traitement doit être poursuivi jusqu’à disparition des lésions visibles ou pendant une durée
maximale de seize semaines largement utilisée pour traiter les VIN et en particulier la PB.
CANCER DE LA VULVE
• Les cancers vulvaires sont des proliférations tumorales malignes (primitives ou
secondaires), qui se développent aux dépend des différentes structures de la vulve .
• Cette affection représente 3 à 5% des cancers gynécologiques et 1% de l’ensemble
des cancers de la femme, En France, son incidence est de 1 à 2 /100000 femmes
• C’est un cancer particulier qui touche majoritairement la femme âgée de plus de 65ans, dont l’état général est
volontiers altéré; ce qui inévitablement influe sur les modalités de prise en charge.
• Le stade fréquemment avancé de la maladie chez des femmes dont l’état général est plus ou moins altéré rend
le traitement difficile.
• Le prurit et la tuméfaction sont souvent les principaux signes révélateurs. Leur diagnostic précoce et leur
traitement éviteraient leur évolution invasive.
• Le diagnostic est généralement facile, confirmé par l’histologie et doit être précoce.
• La présence fréquente de comorbidités est à prendre en compte avant tout décision thérapeutique.
• L’évolution des cancers vulvaires reste longtemps locorégionale : les métastases ganglionnaires sont précoces.
• Sur le plan thérapeutique, la chirurgie est reste, à ce jour, le traitement de choix des cancers de la vulve .
ANATOMOPATHOLOGIE
*Biopsie vulvaire :
- C’est l’examen clé qui fournit le diagnostic histologique de certitude et qui doit être réalisé au
moindre doute sur une lésion vulvaire, si minime soit-elle, qui ne fait pas sa preuve. La biopsie
doit se faire au niveau des zones suspectes cliniquement, et doit éviter les zones nécrotiques
pour être interprétable, elle doit intéresser la profondeur pour permettre de déterminer
l’infiltration, cependant elle permet d’affirmer le diagnostic et de préciser le type histologique.
BILAN D’EXTENSION
Moyens thérapeutiques