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La Pathologie génitale bénigne de la fille et de l’adolescente

I. Introduction:
▪ Pathologie beaucoup moins fréquente que chez la femme, car pour une longue période I’appareil génital est en etat de
quiéscence.
▪ Un soin particulier est essentiel pour répondre aux préoccupations gynécologiques dans ce groupe d'âge, parce que
les traumatismes physiques et émotionnels peuvent être infligés par inadvertance
Domination de la pathologie malformative à la naissance, de la pathologie tumorale chez l'adolescente, alors que la
pathologie infectieuse est rare.

II. Embryologie de l’appareil génital féminin


Origine: mésoblaste intermédiaire +++
• 2 stades successifs:
– stade indifférencié
– stade de différenciation (sexe génétique)

III. Observation normale chez une fille ou une adolescente.


- Un écoulement vaginal muqueux.
- Un clitoris plus proéminent que la normale (1 à 2 cm).
- Un hymen redondant pouvant faire saillie et qui garde la même taille jusqu‘à l'âge de 10 ans.
- Un épithélium vaginal érythémateux avec un pH alcalin.
- Un petit utérus (2,5 à 3 cm) de longueur.
- Un col utérin couvert d'épithélium glandulaire et qui apparaît normalement rouge (ectropion)

Visualisation du vagin.
Les instruments pour visualiser le vagin comprennent le ​vaginoscope​, ​l'urétroscope ​et le ​spéculum pédiatrique​.
Pour déterminer la présence ou l'absence d'organes génitaux internes, l'échographie et l'IRM sont utiles.
Examen rectal. L'examen rectal est souvent plus informatif qu'un examen vaginal..

IV. Coalescence des petites lèvres


- Epidémiologie / physiopathogénie
- Fréquence : 1,5 % des fillettes.
- Âge moyen: de 1 an à 7 ans.
- Jamais avant 3 mois, toujours acquises.
- Le plus souvent asymptomatique
-Disparition de l’imprégnation œstrogénique maternelle → muqueuse vulvaire fine → accolement du bord libre des
petites lèvres
- Prise en charge
Rassurer sur la bénignité de la pathologie
-Avant ​:
TRTs locaux type Colpotrophine® : récidive à l’arrêt, massages vulvaires avec risque de perturbations relationnelles et
psychiques.
TRTs manuels : séparation manuelle +/-
Colpotrophine® : nombreuses récidives, traumatisme !!
- ​Maintenant ​: Abstention thérapeutique ! reprise d’une sécrétion œstrogénique → levée de la coalescence

V. Anomalies congénitales

A.​Hydrocolpos
Distension liquidienne vaginale ( mucus par glandes cervico-isthmique et/ou urine par uretère ectopique, en amont d'une
obstruction vaginale.
Utérus ​= métrocolpos , ​Trompe ​=salpingo-métro-colpos
1/16 à 30 000 naissances
B.​Hématocolpos
Tableau Clinique
- Aménorrhée (rétention complète) ou menstruations présentes (obstruction partielle)
- Rétention menstruelle douloureuse
- Rétention aiguë d’urines
- Dysurie, infection urinaire ...
- Troubles défécatoires progressifs
- Douleurs abdominales

Echographie : DC ≠ classique: Complications :


Masse pelvienne hyperéchogène Kyste ovaire Compressions digestive,
En arrière vessie, en avant Kyste mésentérique urétérale
sacrum Méningocèle antérieure (rech lésion rachidienne) Rupture (aspect
TSC kystique à dvpt pelvien péritonite)

TRT
- Chirurgical: section chirurgicale de l’hymen après repérage de l’urètre
- Médical: Ttt antalgique
- La complication à redouter,l’endométriose

C. SD de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser
→ Agénesie mullerienne: 1 sur 5000 naissance
Aspect Clinique et Chirurgie
- Aménorrhée, le développement ovarien est normal, l'utérus est généralement absent,
Agénésie vaginale.
- caryotype normal 46xx
- malformations associées: haut appareil urinaire, des anomalies osseuses et auditives.
Le geste chirurgical consiste à construire un néo vagin pour permettre une vie sexuelle
satisfaisante

VI. Les Ambiguïtés Sexuelles- Hyperplasie Congénitale des Surrénales


• Les voies du cortisol et d'aldostérone sont altérées.
Le ​déficit en 21-hydroxylase​ est la cause commune de virilisation du nouveau-né de
sexe féminin.
Son incidence est de 1 sur 5000 naissances, et elle représente 95% des cas
d'hyperplasie congénitale des surrénales, héréditaire à caractère autosomique récessif.
• Les chromosomes, les gonades et les organes génitaux internes sont féminins, mais les organes génitaux externes
sont plus ou moins virilisés.
• Le dosage sérique du 17-hydroxyprogestérone et du déhydroépiandrostérone (DHEA), après 24 heures de vie qui sont
élevés.
• caryotype sanguin et des électrolytes sériques (la perte de sels).
→ VAGINOPLASTIE

VII. Ectopie urétérale avec terminaison vaginale


Tableau Clinique
• L'uretère ectopique serait la cause la plus fréquente des kystes vaginaux chez les
nourrissons,
• se présente sous la forme d‘une masse kystique faisant saillie dans le vagin.
• Irritation, vaginite
• peut présenter une hydronéphrose ou une urétéro-hydronephrose.
DC et Traitement
- Vaginoscopie, urétérographie rétrograde
- Résection de la partie basse de l’uretère et réimplantation de l’uretère dans la vessie.
VIII- Malformations ano-rectales

Clinique et TRT
• Absence d'anus, associée à une fistule recto-vaginale.

IX. PROLAPSUS DE L’URETHRE


• Prolapsus de la muqueuse de l’urètre.
• Plus fréquent chez les petites de race noire, 2-10 ans.
• Principal symptôme: saignement.
• Diagnostic: masse hémorragique.
• Traitement:
• Œstrogènes topiques: 2-4 sem.
• Chirurgie, si rétention urinaire ou si très nécrotique.
→ Excision de l’excédent de muqueuse prolabée et suture

X. Pertes Vaginales
Les pertes vaginales sont habituelles
Deviennent inquiétantes si abondantes
Tableau Clinique
• Des pertes de mucus sont fréquentes chez les nourrissons jusqu'à 2 semaines après la naissance; elles sont dues aux
œstrogènes maternelles.
• C'est également une constatation fréquente chez les filles pré pubères, qui connaissent une augmentation de la
production d'œstrogènes par la maturation des ovaires.
• Des pertes pathologiques peuvent résulter de l'une des conditions suivantes:
• Infections à E. coli, Protèus, Pseudomonas ou streptocoque hémolytique.
• Un corps étranger.
TRT
• Une attitude conservatrice est recommandée:
• Culture pour identifier les organismes responsables.
• Analyses urinaires pour exclure une cystite.
• Prescrire des règles d'hygiène appropriée.
• Examen péri anal avec ruban adhésif transparent pourtester les oxyures.
• En cas de pertes persistantes, l'examen sous anesthésie est indiqué pour exclure un
corps étranger.

XI. Masses de l’ovaire


A. KYSTE NON COMPLIQUE
SIGNES FONCTIONNELS DC CLINIQUE

PERSISTANCE DU KYSTE
=Intervention Chirurgicale:
La plus conservatrice possible,
Vidange du kyste et marsupialisation
Kystéctomie épargne ovarienne
COELIOSCOPIE
CONTRE INDICATION
↑ des marqueurs tumoraux , Kystes très
volumineux
QUEL EST LE RISQUE DE TUMEUR MALIGNE ?
- FAIBLE en cas de torsion< 5%, en cas de masse ovarienne non tordue:10%
C’EST POURQUOI EN CAS DE DOUTE SUR TORSION•
–Ne pas attendre les résultats des marqueurs
– COELIOSCOPIE
- Recommandations actuelles
- rareté des tumeurs maligne.
- simple détorsion de l’annexe.
- échographie 6 à 8. semaines plus tard
TUMEUR ?
TUMEUR bénigne ou maligne : Aspect échographique
DOUTE:--> SCANNER OU IRM, Marqueurs tumoraux: AFP, β HCG, LDH, OESTRADIOL, ACE, CA 125, CA 19,9
Ce doute entraîne 2 risques:
-retarder inutilement l’intervention.
-faire pratiquer une ovariectomie inutile du fait de la mauvaise interprétation des lésions peropératoires.
B. TUMEURS BENIGNES
1. Dans 83% des cas des tératomes matures(kystes dermoides le plus souvent),
Rencontrés à tous les âges, surtout entre 6 et 11 ans, bilatéralité dans 9% des cas.
2. Dans 17% des cas des tumeurs épithéliales(Cystadénome
séreux et/ou mucineux).
Période pubertaire.

XI. CONCLUSION
- Pathologie vaste et parfois compliquée.
- Nécessité d’une prise en charge multidisciplinaire,
pour éviter le retentissement sur l’avenir psychologique et
sociale de ces enfants.

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