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S.Bargach
2022-2023
Objectifs :
• Définir les tumeurs de l’ovaire.
• Connaître l’incidence et les facteurs de risque du cancer de l’ovaire.
• Connaitre la classification histologique (OMS) des tumeurs de l’ovaire
• Faire le diagnostic d’une tumeur ovarienne par l’exploration clinique et
paraclinique.
• Connaitre les complications d’un kyste de l’ovaire.
• Expliquer les modalités thérapeutiques d’une tumeur bénigne ou maligne de
l’ovaire.
• Connaître la classification par stade de la FIGO.
• Etablir un pronostic.
• Surveiller une femme opérée pour cancer de l’ovaire.
INTRODUCTION :
Définition :
Processus prolifératifs bénins ou malins, primitif ou secondaire, d’aspect
kystique, solide ou végétant, dont la croissance n’est pas directement liée à un
dysfonctionnement hormonal.
Les kystes représentent 80 % des tumeurs de l’ovaire.
L’étape diagnostique : il faut éliminer un kyste fonctionnel et affirmer la nature
bénigne ou maligne de la tumeur.
Les cancers de l’ovaire sont exceptionnellement diagnostiqués de façon précoce.
Dans 70 % des cas le diagnostic est affirmé aux stades III ou IV.
Dès que le cancer dépasse la corticale ovarienne l’essaimage se fait dans la
cavité abdominale.
La Pronostic de Tumeurs malignes de l’ovaire : sombre.
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I- EPIDEMIOLOGIE :
Le cancer de l’ovaire occupe la 7ème place avec 4 430 nouveaux cas estimés en
2008.
L’incidence : 12-14 pour 100 000
50 pour 100 000 : 55-65 ans
La troisième cause de décès par cancer chez la femme en France.
Facteurs de risque :
- Age > 50 ans
- Nulliparité.
- Antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein, de l'endomètre,
du côlon.
- Antécédent familial de cancer de l'ovaire.
- Syndromes héréditaires liés à un facteur génétique (rares) :
* syndrome familial de cancer de l'ovaire;
* syndrome sein-ovaire, avec mutation des gènes BRCA1 ou BRCA2;
* syndrome de Lynch : association familiale de cancers ovariens,
endométriaux, coliques et du sein.
- L ’infertilité et inducteurs de l’ovulation
- la prise d’un THS après la ménopause.
Les facteurs protecteurs :
- Prise d’estroprogestatifs (5-10 ans), diminue le risque de cancer de l’ovaire de
moitié.
- La ligature tubaire et l’hystérectomie l’abaissent jusqu’à 80 %.
- La grossesse et l’allaitement.
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2°- Classification histologique (OMS) :cation histologique (OMS) :
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- Complications :
* Mécaniques:
- Torsion, hémorragie intra-kystique
- Rupture
- Fissuration
- Compression (kyste inclus dans le ligament large)
* Infectieuses.(rares)
* Kystes abdominaux :
- Inspection : abdomen déformé
- Palpation : sensation de flot, contours réguliers, la limite
supérieure, est séparée du thorax par un vide, la limite inférieure se perd dans le
pelvis.
Matité convexe en haut.
- TV : col attiré vers le haut
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TV : masse dure fixée bilatérale.s
TR : coulées néoplasiques dans le cul de sac de Douglas et infiltration des
paramètres.
b)- Ascite et tumeur de l’ovaire :
Mauvais pronostic (sauf dans le cas de Démons Meigs).
L’ascite traduit une dissémination péritonéale.
c)- Les tumeurs bilatérales :
Évoquent une tumeur de Krukenberg.
c)- Compression:
Par une tumeur volumineuse :
- Kystes géants :
=>Tr.Digestifs, respiratoires, métaboliques
(Sd de cachexie ovarienne)
- enclavée dans le cul de sac de Douglas :
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=> Pollakiurie/ compression vésicale
Constipation/ compression rectale
- kystes inclus dans le ligament large :
=> compression urétérale, hydronéphrose
Par envahissement néoplasique :
=> atteinte des plexus nerveux : douleurs :
cruralgies, sciatalgies …
2°- La radiographie :
Le cliché de l’abdomen sans préparation : calcifications ou des dents, en faveur
d’un kyste dermoïde de l’ovaire.
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3°-L’hystérographie:
Elle n’est plus utilisée, pour le diagnostic des tumeurs de l’ovaire.
6°- La coelioscopie :
La coelioscopie n’est utilisée qu’en cas de doute diagnostique, elle permet de
redresser une erreur diagnostique.
Renseignements apportés :
à Élimination de lésions non ovariennes :
- Hydrosalpinx
- Kyste du para-ovaire fibromes sous séreux et fibromes pédiculés
- Formations pseudo kystiques développées au dépend du péritoine
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- Diagnostic des lésions ovariennes non tumorales:
* Kystes endométriosiques
* Kyste fonctionnel
à Confirmation du diagnostic de Tm ovarienne.
V- TRAITEMENT :
Dépend du :
- bilan d'extension,
- l'âge de la patiente,
- notion de maladie familiale,
- désir de grossesse,
- données de l'examen clinique,
- l'échographie et des marqueurs tumoraux :
Trois éventualités:
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2°- Diagnostic préopératoire est incertain :
=> cœlioscopie première à elle permet :
- d'explorer les ovaires (végétations, adhérences), et la cavité péritonéale,
- de réaliser une cytologie péritonéale, et l'exérèse du kyste de l'ovaire.
- Parfois sera pratiqué un examen anatomo-pathologique extemporané pouvant
indiquer de poursuivre le traitement par laparotomie en cas de cancer.
ß)- Chimiothérapie :
Mono ou poly chimiothérapie
γ)- agents physiques :
- RTH:
Radiation à courtes énergie (Cobaltothérapie)
Accélérateurs linéaires (Bêtatron)
- isotopes intra péritonéaux
δ)- Hormonothérapie :
Serait utile dans les cancers endométrioïdes
(17OH progestérone ou Noréthindrone)
ε)- Immunothérapie: efficacité ?
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b)- Indications:
La conduite dépend :
- Âge et EG
- Type histologique
- Grade histoPc
- Degré d’extension
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b2)- Ttt des tumeurs germinales malignes :
æ- Les séminomes de l’ovaire :
Tumeur de la jeune fille (Pb de conservation annexielle), très lymphophile
et l’essaimage se fait fait rapidement vers les ganglions lomboaortiques,
thoraciques et sus claviculaires.
La lymphographie post-opératoire est obligatoire pour la poursuite du
traitement.
Tumeurs radiosensibles.
Annexectomie unilatérale (si Tm unilatérale bien encapsulée chez une
femme jeune)
Dans les autres cas : hystérectomie
Cobaltothérapie: pelvis, aires ganglionnaires lombo-aortiques, médiastin
et creux sus claviculaire.
La Cobaltothérapie pelvienne pose le Pb de l’ovaire controlatéral, il faut le
protéger.
Pc favorable (si capsule non envahie)
- Clinique :
évolution de la masse résiduelle.
- Biologique et cardiaque (ECG pour la tolérance de la chimio)
- Echographique : récidive ou évolution d’une masse résiduelle.
- TDM (après 6 cures de chimiothérapie : préférée à l’échographie dans certains
cas pouvant éviter un second look).
- Le dosage du CA125 à 3 mois puis à chaque consultation.
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Conclusion :
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