Vous êtes sur la page 1sur 111

ECOPARAMED

École de formation des infirmier(e)s Tél : 05 23 34 45 88


Autorisation n° 3/02/3/2001 du 11/06/2001 Email : ecoparamed@hotmail.com
37, avenue Annakhil, 24000, El Jadida, Maroc Site : www.ecoparamed.com

GYNÉCOLOGIE

Infirmiers(es) Polyvalents(es) Dr Fardane


Mme El Khantach

OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES
OBJECTIFS THÉORIQUES
Enumérer les différentes étapes de l’examen gynécologique,
 Définir les principales affections en gynécologie :
⁻ Infections vulvo-vaginites
⁻ Bartholinites
⁻ Cervicites
⁻ Cancer du col
⁻ Métrite et endométrite
⁻ Fibromes et polypes de l’utérus
⁻ Cancer du corps utérin
⁻ Salpingites
⁻ Tumeurs de l’ovaire
⁻ Tumeurs du sein
⁻ Prolapsus
 Citer les principales causes de chacune de ces pathologies
 Décrire les signes des principales affections gynécologiques
 Citer les complications éventuelles de chaque affection
 Citer et décrire les moyens d’exploration les plus courantes en gynécologie
 Décrire la conduite à tenir devant chaque affection

OBJECTIFS PRATIQUES ET DE COMMUNICATION


Préparer le local, la femme et le matériel et assister la patiente au cours de :
 L’examen gynécologique
 Biopsie utérine et du col
 Une coelioscopie
 Hystérosalpingographie
- Préparer et surveiller la malade pour une incision de bartholinite
- Préparer et surveiller la malade pour une ponction de Douglas
- Apprendre à la femme comment établir une courbe ménothermique
- Préparer le matériel et la femme et l’assister pour un curetage

SCHÉMA DE COURS

I- L’examen gynécologique :
 L’examen clinique,
 L’examen gynécologique proprement dit
 Rôle infirmier en consultation gynécologique

II- Suivre ce plan pour les affections précitées :


⁃ Définition
⁃ Étiologies
⁃ Signes cliniques et paracliniques
⁃ Évolution et complications
⁃ Rôle infirmier en matière de prévention et de surveillance du traitement de ces affections
⁃ Principales causes de la stérilité
⁃ Rôle infirmier devant un couple stérile

Pathologies de l’utérus
• Malformations utérines
• Endométrites
• Cancer de l’endomètre
• Fibromes de l’utérus
• Endométrioses
• Synéchies utérines
• Tuberculose génitale
Pathologies des trompes
• Salpingites
Grossesses extra-utérines
Pathologies des ovaires
Kystes ovariens
Tumeurs ovariennes
Pathologies du vagin et de la vulve
Vaginites et vulvo-vaginites
Bartholinites
Tumeurs de la vulve
Tumeurs du vagin
Pathologie de la glande mammaire
• Syndromes infectieux en dehors de la grossesse
Abcès du sein
Mastite
Galactophorite
• Tumeurs bénignes
• Cancer du sein
Prolapsus génitaux
• Utérin
• Rectocèle
Affections communes à l’homme et à la femme
• Stérilité : chez l’homme, chez la femme
• Infections sexuellement transmissibles : syphilis, blennorragie, trichomonas vaginalis
• Chancre mou, maladies de Nicholas Favre, SIDA, hépatite virale C
III- La stérilité :
 Définition
 Causes
 Rôle infirmier

IV- Liste des techniques :


Préparer le local, la femme et le matériel et assister la patiente au cours de :
 L’examen gynécologique
 Les prélèvements biopsiques de l’utérus et du col
 Cœlioscopie
 Le curetage
 Hystérosalpingographie
 Incision de bartholinite
 Ponction de douglas
 Apprendre à la femme comment établir la courbe ménothermique
L’EXAMEN GYNÉCOLOGIQUE
DEFINITION :
C’est un examen médical des organes sexuels y compris les seins.
BUTS :
• S’assurer que les organes sexuels et les seins sont en bonne santé
• Dépister diverses infections ou maladies qui atteignent les organes génitaux et les
seins.
INDICATIONS :
• Visite de routine (patiente ne présentant pas de pathologie)
• Visite pour une pathologie (infection, saignement, douleur, tumeur, etc.)
• Visite pour surveillance particulière (grossesse, traitement de stérilité, antécédent
de cancer gynécologique, etc…)
• Visite pour les affections du sein (hypertrophie, inflammation, tuméfaction, etc…)
• Visite pour la prescription d’une contraception (pilule, stérilet…)
• La ménopause.
ÉTAPES DE L’EXAMEN GYNECOLOGIQUE :
 L’interrogatoire
 L’examen général
 L’examen gynécologique vessie et rectum vides : l’examen abdominal, l’examen
pelvien, l’examen périnéal, observation de la vulve)
 Palpation des seins et des aires ganglionnaires
 Frottis cervico-vaginal

L'INTERROGATOIRE
L'interrogatoire a trois objectifs principaux :
• Déterminer le ou les motif(s) de la consultation
• Répertorier les antécédents personnels et familiaux de la patiente (médicaux,
chirurgicaux, obstétricaux et gynécologiques)
• Faire décrire la symptomatologie fonctionnelle de la patiente.

L'EXAMEN GENERAL :
L'état général de la patiente doit être rapidement apprécié, notamment sa morphologie (poids,
taille), les constantes (TA, pouls, respiration, T), l'existence d'une éventuelle asthénie =
altération de l'état général ou de pathologie des autres appareils.

L'EXAMEN GYNECOLOGIQUE :
L'examen abdominal :
Seront étudiés avec minutie : cicatrices faisant préciser à nouveau les interventions
correspondantes, l'orifice ombilical, la région sus-pubienne et les orifices herniaires. La
palpation comporte notamment la recherche d'un syndrome tumoral abdominopelvien, d'une
douleur abdomino-pelvienne, d'une anomalie des fosses lombaires, etc.
• Douleur :
– Dysménorrhée : douleur pelvienne chronique : siège, irradiations,
intensité
– Signes d’accompagnement (urinaires, digestifs, mammaires)
– Dyspareunie
• Troubles urinaires ;
– Rétention, incontinence
– Mictions impérieuses
• Troubles rectaux
– Constipation
– Épreintes
– Ténesme
– Incontinence des matières et des gaz
• Le saignement anormal
– Métrorragie : règles abondantes
– Ménorragies : en dehors des règles
– Aménorrhée : primaire, secondaire
• Hypoménorrhée
• Spanioménorrhée (diminution de la fréquence des cycles menstruels)
• Leucorrhées
– Physiologique
– Pathologique

L'examen périnéal :
Réalisé en position gynécologique, d'abord au repos puis éventuellement lors d'efforts de
poussée. Le médecin notera :
 Les signes d'imprégnation hormonale réglant la trophicité des organes génitaux
externes et le développement des caractères sexuels secondaires : pilosité,
pigmentation, développement des grandes lèvres et du clitoris (sous la dépendance
des androgènes) et des petites lèvres (sous la dépendance des œstrogènes
 La présence d'une pathologie infectieuse du revêtement cutanéomuqueux ou des
glandes de Skene et de Bartholin
 L'existence de séquelles obstétricales à type de déchirure, d'épisiotomie ou de
fistule
 La distance ano-vulvaire est également un élément important à noter.

L'examen pelvien :
Il commence par l'examen au spéculum et ensuite par le toucher vaginal :
 Le col utérin :
Il est petit, conique avec un orifice punctiforme chez la nullipare, plus ou moins gros et
déchiré chez la multipare.
 L'examen de la glaire cervicale :
Le moment privilégié de l'examen de la glaire cervicale est dans les 24 heures précédant
l'ovulation. C'est alors que l'on peut apprécier au mieux ses caractères physiologiques.
La glaire cervicale est une sécrétion :
• Abondante,
• Claire, transparente comme de l'eau de roche,
• Filante, se laisse écarter sans se rompre, entre le mors d'une pince longuette
• Son pH est supérieur à 7, alcalin,
• Au microscope, elle est acellulaire,
• Elle cristallise en feuilles de fougère, à la dessiccation lente.
L'absence ou la rareté de la glaire cervicale au 13e jour du cycle peut signifier une
insuffisance œstrogénique ovarienne dont l'étiologie est à rechercher (dysfonctionnement
ovarien ou ménopause…)
• Absence d'infection de l'endocol, qui se traduit par la présence de polynucléaires
dans une glaire louche et peu filante.
 L’examen du vagin
On note sa trophicité, on recherche des leucorrhées, des irrégularités, voire des malformations
du vagin. L'étude du vagin est également capitale dans les prolapsus
Le Toucher Vaginal (TV) est l'introduction de deux doigts dans le vagin : il permet, couplé au
palper abdominal, d'explorer la cavité pelvienne.
Il permet d'apprécier les éléments suivants :
• La face postérieure de la vessie et l'urètre terminal
• Le col utérin dans sa consistance, son volume, sa forme, sa
mobilité, sa longueur, son ouverture
• Le vagin et son cul-de-sac postérieur répondant au cul-de-sac de
Douglas
• Le corps utérin dans sa taille, sa position, sa forme, sa consistance,
sa mobilité et sa sensibilité
• Les annexes et notamment les ovaires sont palpables à travers les
culs de sac vaginaux latéraux
• Le toucher rectal combiné au TV dans certaines pathologies
(prolapsus, endométriose ou quand l'examen vaginal est peu
performant (vierge, femme âgée).
ROLE INFIRMIER :
PREPARATION A LA CONSULTATION :
⁃ Installer les patientes en salle d'attente
⁃ Les conseiller d'aller aux toilettes pour vider sa vessie ainsi que le rectum avant
l'examen
PRÉPARATION DU LOCAL :
La zone de lavage des mains est à proximité de la zone de soins avec :
Un lavabo, un distributeur de savon liquide à cartouche jetable, un distributeur de produit
hydro-alcoolique, un distributeur de savon antiseptique et un distributeur de serviettes en non-
tissé.
Les zones d’entretien des dispositifs médicaux réutilisables et le local dédié au ménage avec
entrepôt du matériel de ménage, du linge sale, des déchets assimilés aux ordures ménagères
sont des locaux bien individualisés.
Stérilisation des DM de consultation (spéculums, pinces, ciseaux) thermorésistants.
o Pré-désinfection appelée décontamination par immersion dans une solution
détergente-désinfectante afin de neutraliser les germes.
o Rinçage à l’eau du robinet.
o Nettoyage et brossage des instruments dans un bain neuf de détergent.
o Rinçage.
o Séchage par égouttage.
o Conditionnement : emballage en sachets ou boîtes.
o Stérilisation à la vapeur d’eau sous pression à 134° C pendant 18 minutes (autoclave)
o Un indicateur de passage coloré apporte la preuve de la stérilisation.
o Contrôle et étiquetage avec date de la stérilisation.
o Stockage dans un tiroir ou placard propre et fermé. Le DM est emballé.
PREPARATION DU MATERIEL :
• 1 table d’examen gynécologique
• 1 Poupinel
• 2 boites d’examen gynécologique
• 1 boite de pansement
• 1 pèse-personne
• 1 appareil à tension
• 1 stéthoscope médical
• 1 escarbot
• 1 lampe d’examen
• 1 armoire vitrée
• 1 chariot à instrument
• 1 potence
• 1 sceau à pédale
• Thermomètres
• Gants et doigtiers à usage unique
• Seringues et aiguilles à usage unique
• Boite à spéculum
• 2 haricots
• 1 cuvette
• Des flacons d’antiseptiques
• Lames pour frottis
• Spatules en bois
• 1 garrot
• Boite avec Hystéromètres, Pinces à col, Pinces longuettes, Paires de ciseaux
• Flacons pour des prélèvements de sang, et des tiges montées stériles.

ASSISTER LE MEDECIN LORS DE L’EXAMEN :


⁃ Accueillir la patiente, la rassurer
⁃ Demander à la femme qui entre en salle pour examen, d'ôter ses vêtements et sous-
vêtements et lui donner une tunique, proposer un moyen de se nettoyer en cas
d'écoulement (leucorrhées), penser à la pudeur de la patiente
⁃ L’installer en position gynécologique sur la table d'examen
⁃ L’aider à se relever et leur proposer une garniture, nettoyer la table d'examen
⁃ Récupérer le matériel en vue de la décontamination et de la stérilisation
⁃ Appréhension bien naturelle des patientes
⁃ Respecter leur pudeur
⁃ Penser à son hygiène, confort et bien être
⁃ Transmission
⁃ Ramasser le matériel, le nettoyer et le désinfecter.
LES INFECTIONS DES ORGANES GENITAUX EXTERNES DE LA FEMME
PATHOLOGIES VAGINITE ET VULVO-VAGINITE
VAGINITE ET VULVO-VAGINITE
 DÉFINITION
La vaginite est une inflammation du vagin. Elle se traduit par une irritation, des
démangeaisons ou des sensations douloureuses à la vulve ou au vagin, ainsi que par des pertes
vaginales « anormales ». On parle aussi de vulvo-vaginite.

 CAUSES

Il existe plusieurs types de vaginite.


1- Les vaginites d’origine infectieuse (les plus fréquentes) :
- Une origine infectieuse (la plus fréquente) due à plusieurs types de micro-organismes
tels que :
• Un champignon (ou levure) : dans 50% des cas de vaginite infectieuse, la
vaginite est due à une mycose (le germe responsable est souvent la
souche Candida Albicans). Pour ce type d’infection, on parle aussi
de vaginite mycosique ou mycose vulvo-vaginale.
• Une bactérie : Mycoplasme, Gardnerella vaginalis, Chlamydia, Gonocoque…
• Un virus : herpès génital…
• Un parasite : Trichomonas…

2- Les vaginites inflammatoires non infectieuses :


- Au déclenchement d’une réaction cutanée due à des produits chimiques mal tolérés
par la muqueuse vaginale (gel douche, savon, mousse, huile de bain, gel lubrifiant,
produits contraceptifs tels que les spermicides ou préservatifs, produits
antimycosiques à usage local) ;
- Une irritation de nature « mécanique » (sous-vêtements synthétiques et trop serrés,
serviettes hygiéniques…);
- La présence d’une maladie cutanée (dermatose) : psoriasis, lichen, eczéma de contact
aux produits d’hygiène…

 SIGNES
 Infection à levure :
o Douleurs et démangeaisons au vagin, et à la vulve.
o Changement important dans l’odeur, l'abondance, la texture et la
couleur des pertes (blanchâtres, aspect de lait caillé).

 Infection bactérienne :
o Pertes grises ou jaunâtres et malodorantes.
o Sensation d'irritation ou de brûlure durant la miction et durant les
rapports sexuels.
o Enflure et rougeur de la vulve.
o Saignement vaginal parfois.

Infection à parasite :
Le parasite Trichomonas vaginalis peut rester plusieurs années dans le vagin
sans provoquer de symptômes.

NB : Plusieurs femmes atteintes de vaginite infectieuse n'ont aucun symptôme.

 COMPLICATIONS
 Accouchements prématurés chez les femmes enceintes.
 Récidive plusieurs fois par an, voire tous les mois (surtout la candidose vaginale).

 CONDUITE A TENIR
Prévention de la vaginite
o Bonne hygiène intime
o S’essuyer de l’avant vers l’arrière après les selles
o Éviter l'utilisation de produits parfumés
o Changer régulièrement les tampons et les serviettes hygiéniques
o Dormir sans sous-vêtement pour laisser l’air circuler autour de la vulve.
o Éviter de porter des pantalons trop serrés et des collants de nylon.
o Éviter de garder un maillot de bain mouillé.
o Adopter de bonnes habitudes alimentaires pour favoriser l’équilibre de la flore
vaginale et stimuler la fonction immunitaire.

Traitement curatif
Vaginite à levures
Lorsque la vaginite à levures n'est accompagnée d'aucun symptôme, le traitement n'est pas
nécessaire.
En cas de symptômes, il est alors important de rechercher la cause sous-jacente et d'éviter les
facteurs de risque. :
- Suppositoires vaginaux ou de crèmes antifongiques à appliquer dans le vagin
au coucher, même pendant les menstruations.
- Traitements par voie orale.
Vaginose bactérienne :
- Antibiothérapie.
Trichomonas :
- Une seule dose de médicament métronidazole, partenaires sexuels traités
simultanément (relations sexuelles devraient être évitées durant le traitement).

 RÔLE INFIRMIER
Soins techniques et éducatifs
- Il faut effectuer la toilette avec un produit alcalin (hydralin)
- Apaiser les prurits par des pulvérisations d’eau thermale (ou avec de l’eau
additionnée de bicarbonate de soude) et éviter l’association avec les
corticoïdes.
• Dans les formes récidivantes
L’infirmier doit conseiller :
- Lutter contre les facteurs favorisants ;
- Respecter les règles de bonne pratique du sondage urinaire qui est un facteur
de risque ;
- Réaliser selon les bonnes pratiques les examens nécessaires au diagnostic ;
- Surveiller l’apparition de signes de dissémination ;
- Prendre en charge les formes douloureuses et/ou fébriles ;
- Expliquer aux patientes les mécanismes de son infection et la nécessité du
traitement.

• Prévention
- Il faut inciter les partenaires à consulter et à se faire traiter s’il y a des signes de
balanite (inflammation du gland).
- Si le traitement n’a pas fait ses preuves : expliquer la nécessité de rapports
protégés pendant le traitement et après
- Eduquer sur le plan de l’hygiène intime.

BARTHOLINITE
 DÉFINITION
La Bartholinite correspond à une infection aigue (ou abcès) de la glande de Bartholin.

 CAUSES
- L’ascension de germes en provenance du vagin puis leur remontée dans le canal
excréteur de la glande.
- Surinfection d’un kyste de la glande de Bartholin provoqué par l’obstruction de son
canal excréteur.
 SIGNES
o Tuméfaction douloureuse située dans l’épaisseur d’une grande lèvre.
o Fièvre.
o Douleur lancinante, pulsatile.
o Un écoulement de pus parfois.
o Présence de ganglions inflammatoires au niveau du pli de l’aine.

 EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Prélèvement bactériologique du pus contenu dans l’abcès.

 ÉVOLUTION
L’évolution d’une Bartholinite est rapide. En l’absence de traitement, il finit par fistuliser
(communiquer) à la peau.
Elle peut évoluer vers un abcès pelvi-périnéal avec une septicémie.

 TRAITEMENT
- Traitement médical
Les kystes de la glande de Bartholin ne sont pas nécessairement chirurgicaux. En revanche,
les bartholinites aiguës, comme tous les abcès, nécessitent une mise à plat chirurgicale, en
l’absence de fistulisation spontanée.
Antibiotiques et antalgiques. En cas d’évolution persistante sous antibiotiques, le traitement
devient alors chirurgical.
- Traitement chirurgical
Incision et drainage sous anesthésie générale, maintien d’une petite mèche imbibée
d’antiseptique dans la loge de l’abcès, qui sera retirée après 24 à 48 heures.
Après une première récidive, l’ablation de la glande (« exérèse de la glande de Bartholin »)
est habituellement indiquée.
 RÔLE INFIRMIER
En pré-opératoire :
- Rassurer la patiente sur le fait qu’il s’agit d’une lésion bénigne et que le traitement
chirurgical va la soulager.
- Prévoir un bilan pré-opératoire, NFS, sérologies chlamydiae, VIH et TPHA.
- Vérifier que la patiente est bien à jeun depuis 6 heures.
- Appliquer éventuellement de la glace sur la région vulvaire. Sur prescription médicale,
la patiente peut être perfusée en vue d’une sédation antalgique par voie générale.

Lors de l’intervention :
- Faire un prélèvement de pus, un prélèvement urétral et endocervical pour rechercher le
chlamydiae trachomatis, gonocoque et mycoplasme
- Le prélèvement doit être adressé le plus tôt possible au laboratoire.

En post-opératoire :
- Installer l’opéré dans sa chambre
- Appliquer le traitement médical prescrit.
- Toilette intime stérile à réaliser 2 fois par jours (mise sur le bassin, eau stérile à
température ambiante, savon moussant, coton ou compresses stériles).
- Si une lame de drainage a été mise en place en cours de l’intervention, se renseigner
auprès du chirurgien pour savoir quand la mobiliser ou la retirer.
- Recommander d’éviter les bains et les rapports sexuels pendant 3 semaines.
ÉDUCATION ET CONSEILS
- Éviter bains et rapports sexuels pendant 1mois.
- Soins à domicile par une infirmière pendant 1semaine.
- Reconsulter en urgence en cas de douleur périnéale importante, de fièvre,
d’écoulement anormal.

CERVICITE
 DÉFINITION
La cervicite est une inflammation du col de l'utérus d'origine virale, bactérienne, ou
parasitaire.

Il existe 2 types de cervicites :

 L'endocervicite ou inflammation du canal endocervical qui entraine une infection de la


glaire cervicale.
 L'exocervicite ou inflammation de la paroi externe du col qui fait saillie dans le vagin.

 SIGNES
o Fièvre
o Leucorrhées abondantes et verdâtres (exocol)
o Écoulement purulent (endocol)
o col de l'utérus œdématié
o Glaires troubles, alors qu'elles sont normalement transparentes
o Douleurs pelviennes

 AGENT CAUSAL
L'infection est due à des germes variés : gonocoques (rapports sexuels), streptocoques
(accouchements, avortements), staphylocoques, entérocoques, colibacilles etc., mais pouvant
être aussi d'origine traumatique, hormonale, ou caustique.

 DIAGNOSTIC
L''identification du germe se fait par le prélèvement vaginal effectué au laboratoire.

 COMPLICATIONS
o Endométrite
o Salpingite
o Pelvipéritonite

Des complications à distance sont parfois notées : stérilité, troubles cutanés, articulaires,
cardiaques, nerveuses, oculaires

 TRAITEMENT
Il est fonction du résultat du prélèvement vaginal.
 Antibiothérapie par voie locale (ovule) et dans les formes importantes par voie orale,
voire plus (antibiotiques aux deux partenaires)

CANCER DU COL DE L'UTERUS


 DÉFINITION
Le cancer du col de l’utérus correspond au développement d’une tumeur maligne au sein de
ses tissus.

 FACTEURS FAVORISANTS
o Populations socialement défavorisées
o Système immunitaire affaibli
o Vie sexuelle précoce (avant 20 ans)
o Nombre de partenaires sexuels
o Multiparité
o Tabagisme
o Âge moins de 50 ans
o Mauvaise hygiène génitale
o Absence de surveillance
o Infections virales.

 AGENT CAUSAL
Papillomavirus : 80% des femmes sexuellement actives sont susceptibles d’être infectées par
un ou plusieurs HPV à un moment ou à un autre de leur vie (premiers rapports sexuels, avec
ou sans pénétration chez la femme jeune).

 SIGNES
À des stades plus avancés, des symptômes peuvent se produire à mesure que les tumeurs
grossissent ou envahissent d'autres organes :
o Douleurs ;
o Des fuites d'urine (une incontinence) ou du sang dans l'urine (une hématurie) ;
o Perte de poids ;
o Perte de l'appétit ou anorexie ;
o Essoufflement ;
o Anémie (à l'origine d'un manque d'énergie et d'un essoufflement) ;
o Du sang dans les selles ;
o Constipation.

 DIAGNOSTIC
o Frottis cervico-vaginal ou test de Pap (Cet examen doit son nom à son inventeur,
George Papanicolaou).
o Test de dépistage du VPH peut avoir lieu en association avec le test de Pap
o Colposcopie
o Biopsie

COLPOSCOPIE : LOUPE BINOCULAIRE

 ÉVOLUTION ET COMPLICATIONS

Tumeur cancéreuse localement puis métastases vers d’autres organes à distance du petit
bassin.

 PRÉVENTION
o Dépistage régulier des lésions cervicales précancéreuses et cancéreuses dès l’âge de
20/25 ans par le frottis cervico-vaginal tous les 3 ans, après deux frottis normaux à un
an d’intervalle.
o L’utilisation des préservatifs limite la transmission des papillomavirus humains mais
ne permet pas de l’éviter complètement, car le virus est présent au niveau des zones
génitales cutanées et muqueuses non recouvertes par le préservatif.
o Vaccin contre le VPH chez les jeunes filles avant toute relation sexuelle, ou durant la
premiere année de l’activité sexuelle.

 TRAITEMENT

o Laser (rayon laser, selon l’énergie utilisée, brûle en profondeur la zone ciblée).
o Radiothérapie (rayonnements de haute énergie)
o Chimiothérapie
o Conisation (geste chirurgical qui permet d’enlever une partie de l’exocol et de
l’endocol).
o Colpectomie (ablation du col de l’utérus dans sa totalité).
o Hystérectomie (ablation col + corps).
o Cryochirurgie (procédé qui consiste à détruire des cellules anormales en les gelant
avec de l'azote liquide).
o Excision électro chirurgicale à l'anse (technique d'ablation pratiquée sous anesthésie
locale au moyen d'une petite boucle de fil fin métallique parcouru par de l'énergie
électrique)

CANCER DE L'ENDOMÈTRE
 DÉFINITION
Cancer qui touche la muqueuse utérine et qui survient surtout chez la femme âgée.

 FACTEURS DE RISQUES

- Age : Femme ménopausée entre 50 et 64 ans avec pic de fréquence à 59 ans, 80 % des
femmes ménopausées.
- Parité : Nullipare
- Antécédent de stérilité
- Terrain endocrinien : femme obèse, diabétique et hypertendue.
- Statut hormonal :
Hyperoestrogénie +++
Ménopause tardive
Puberté précoce
Tumeur ovarienne sécrétante
Traitement oestrogénique (THS de la ménopause)
 SIGNES CLINIQUES

o Métrorragies chez une femme ménopausée.


o Métrorragie dans le cadre de l'hyperplasie.

Autres signes : inconstants et tardifs.


- Leucorrhées jaunâtres ou verdâtres fétides
- Hydrorrhées
- Pyométrie
- Algies pelviennes : dues à l'infection et à l'extension de la tumeur vers paroi pelvienne.
- Troubles urinaires et rectaux.

Examen clinique.

o Utérus gros et mou.

Examens complémentaires.

o Frottis endométrial.
o Biopsie d'endomètre.
o Échographie endo vaginale.
o Hystéroscopie.

Bilan d'extension.

o Hystéroscopie qui apprécie l'extension de la tumeur.

Histologie.

o Adénocarcinome.

 ÉVOLUTION ET COMPLICATIONS

Sans traitement : Hémorragie, infection, envahissement et décès.


Sous traitement : guérison, récidive, échec du traitement

Pronostic

o En fonction de l'invasion du muscle utérin.


o Survie à 5 ans : 79 % (cavité utérine).
o Suivie à 5 ans : 50 % (que le col).

Traitement

o Chirurgie.
 Hystérectomie totale avec annexectomie latérale (utérus, trompes,
ovaires) et parfois la partie haute du vagin (colpohystérectomie).
o Curiethérapie.
o Radiothérapie externe.
 Délivrer une dose de rayonnements ionisants par une source à distance
du malade.
o Chimiothérapie.
 Peu efficace.
o Hormonothérapie.
 Progestatifs

 RÔLE INFIRMIER

Expliquer aux femmes que :

- La prévention repose, en partie, sur le contrôle des facteurs de risques


- La lutte contre l'obésité permet de réduire la fréquence du cancer de l'endomètre
- Le suivi gynécologique de la femme ménopausée permet le diagnostic précoce du
cancer de l'endomètre
- Chez une patiente traitée par Tamoxifène, tout saignement, écoulement vaginal ou
anomalie échographique de la muqueuse utérine doit être exploré à la recherche d'un
cancer de ce type.
- Penser au cancer de l'endomètre devant une métrorragie post-ménopausique car le
pronostic dépend de la précocité du diagnostic :
o Stade I : 75% de survie à 5 ans
o Stade IV : 10% de survie à 5 ans.

FIBROME UTÉRIN
 DÉFINITION
Un fibrome utérin est une tumeur bénigne développée à partir des fibres musculaires de
l’utérus.
 SIGNES CLINIQUES

o Règles abondantes, prolongées, voire continues (ménométrorragies).


o Gêne pelvienne, pesanteur.
o Troubles urinaires (pollakiurie).
o Infection très rare.
o Infécondité (avortement précoce).

 DIAGNOSTIC
o Toucher vaginal (utérus gros, polylobé)
o Hystéroscopie
 Examens complémentaires.
o N.F.S
o Échographie
o Hystéroscopie pour préciser le rapport avec l'endomètre
o Ferritine
o Toujours chercher une autre cause de saignements associés.
 TRAITEMENT
o Quelque fois ne rien faire
o Contre-indication à la pilule
o Progestatifs
o Chirurgie : opérer et retirer le(s) fibrome(s) (myomectomie) ou retirer l'utérus
(hystérectomie).

 COMPLICATIONS POST-OPÉRATOIRES
o Phlébites et embolies pulmonaires
o Liées aux suites opératoires
o Plaie de l'uretère

 CONSÉQUENCES SUR LA GROSSESSE


o Infécondité
o Avortement spontané
o Douleurs
o Présentation anormale
o Localisation placentaire.

Fibrome sous muqueux

Fibrome interstitiel

Fibrome sous séreux

 RÔLE INFIRMIER
 L’infirmier en consultation
o L’interrogatoire
Les antécédents de la patiente :
- familiaux (prédisposition familiale)
- personnels et médicaux (âge, poids, origine ethnique, etc.)
- gynécologiques (infertilité, contraception hormonale)
- chirurgicaux (myomectomie)
- obstétricaux (fausses couches spontanées à répétition).
Une symptomatologie en rapport :
- des ménorragies : quantifier les pertes sanguines
- une pesanteur pelvienne ou des signes de compression des organes de voisinage
- une masse abdominale perçue par la femme
- des dysménorrhées, liées à un fibrome du col ou de l’isthme, gênant l’évacuation des règles
- des signes de nécrobiose aseptique : douleurs pelviennes, pertes noires, nausées,
vomissements, hyperthermie, altération de l’état général, etc.
- des signes cliniques de l’anémie : tachycardie, pâleur cutanée, asthénie, etc.
o L’examen clinique : assister le médecin lors de l’examen :
L’inspection : augmentation de volume de l’abdomen
La palpation : plusieurs masses déformant la surface de l’utérus.
L’examen au spéculum : l’état du col, qui est souvent normal.

Rôle infirmier au cours de la grossesse : l’infirmier conseille


- Repos pour prévenir l’hypercontractilité.
- Traitement d’une nécrobiose aseptique : repos au lit, glace sur le ventre, antalgiques et
AINS.
- Abstention chirurgicale, risque de RPM (rupture prématurée des membranes),
d’avortement spontané, de rupture utérine par fragilisation utérine, d’hémorragie due à
l’hypervascularisation utérine pendant la grossesse.

 Rôle infirmier au cours de l’accouchement


Naissance par voie basse, ocytociques pour corriger d’éventuels troubles de la contractilité.
Césarienne en cas de :
- fibrome prævia
- troubles de contractilité
- présentation dystocique (céphalique mal fléchie, siège, transverse, …)
- placenta prævia
- Au cours de la césarienne, la myomectomie est contre-indiquée à cause des risques
hémorragiques importants, délivrance dirigée.
- Hystérectomie en cas d’hémorragie non contenue.

 Rôle infirmier dans les suites post-opératoires


- Surveiller le saignement
- Prise des constantes
- Lever précoce, contention veineuse
- Anticoagulant
- Vigilance au moindre signe d’endométrite
- Conseils sur l’allaitement maternel en lui expliquant les bénéfices physiologiques que
celui-ci apporte sur la rétraction utérine.

 Rôle d’information (IEC)


- Rassurer la patiente
- Expliquer qu’il faut aviser le médecin devant toute complication.
ENDOMÉTRIOSE
 DÉFINITION
Présence de tissus endométriaux que l'on retrouve ailleurs dans :
o Les ovaires.
o Le péritoine.
o Le périmètre pelvien.
 Pas avant la puberté.
 Pas après la ménopause.

 SIGNES
Douleurs.
 A la menstruation (dysménorrhées).
 Pelvienne qui peut irradier en arrière vers le rectum.

 EXAMEN
o Toucher vaginal qui reproduit la douleur.
o
 DIAGNOSTIC
Coelioscopie.

 Diagnostic.
 Traitement chirurgical pour retirer les lésions (kystes ovariens).
 15 à 20 % des coelioscopies, on constate des lésions de l'endomètre.

 TRAITEMENT

o Traiter la cause de la douleur.


o Facteur d'infécondité dont le traitement assure la guérison ou de grossesse
extra utérine.
o Médical.
 Progestatifs.
o Castration chimique.
 Analogues de Lh Rh pour empêcher la sécrétion de Fsh Lh.
 Inconvénient : ostéoporose.

RÔLE INFIRMIER
Conseiller aux femmes :

- l’exercice physique
- L’alimentation : car certains acides gras sont des précurseurs de molécules pro-
inflammatoires (oméga-6) et pourraient ainsi accentuer les douleurs, tandis que
d’autres ont un effet anti-inflammatoire (oméga-3). Les femmes consommant le plus
de légumes verts et de fruits frais risquaient moins de souffrir d’endométriose que
celles qui en mangeaient le moins.
- Plus une endométriose est prise à temps, moins elle s'étend, et moins elle est difficile à
soigner.
- Effectuer le bilan préopératoire : NFS, groupe, rhésus, RAI.
- Vérifier que le bilan demandé par le chirurgien est présent dans le dossier : marqueurs
tumoraux, échographie pelvienne, scanner ou IRM pelvienne.
- Vérifier la date des dernières règles et la prise d’une contraception. En cas
d’aménorrhée, prévenir le médecin et prévoir de pratiquer un test de grossesse.
- Surveillance : pouls, tension artérielle et température, bandelette urinaire, voire ECBU
en cas de positivité de celle-ci.
- Vérifier que la patiente est bien au courant du geste opératoire prévu, calmer ses
éventuelles angoisses par une attitude d’écoute rassurante.
- Effectuer les soins préopératoires prescrits : toilette vaginale et vulvaire ;
- Rasage ;
- Préparation digestive ;
- Vérifier l’absence de vernis à ongles et la propreté du champ opératoire (en particulier
le nombril), faire retirer les bijoux, les prothèses dentaires
- Rappeler à la patiente qu’elle doit être à jeun à partir de minuit.

CŒLIOSCOPIE OPÉRATOIRE (± LAPAROTOMIE)

- En postopératoire
- • Surveillance des constantesþ: pouls, TA, température, saturation, diurèse
(quantification et
- couleur des urines).
- • Rechercher une hémorragie postopératoireþ: tachycardie, hypotension, douleurs
abdomi-
- nales.
- • Quantifier les redons et vérifier qu’ils sont bien aspiratifs.
- • Vérifier les saignements d’origine vaginale (changements de garnitures à quantifier).
- • Vérifier les cicatrices à la recherche d’hématomes.
- • Surveiller la douleur par l’EVA et adapter le traitement antalgique suivant la
prescription
- médicale.
- • Suivre les prescriptions de l’anesthésiste et du chirurgienþ: réanimation veineuse,
oxygéno-
- thérapie, anticoagulants, antibiotiques.
- • Surveiller les points de ponction de la perfusion.
- • Prendre connaissance du geste chirurgical et rassurer la patiente.
- À J+1
- • Surveillance des constantes.
- • Surveillance de la douleur.
- • Quantification des redons.
- • Enlever la sonde urinaire suivant la prescription médicale après quantification de la
diurèse
- des 24þh et vérifier la reprise correcte des mictions.Vérifier l’absence de traitement
anti-inflammatoire récent.
- • Prévenir le risque thromboembolique par le port de bas de contention, le lever
- précoce et
- l’anticoagulation prophylactique.
- • Réfection du pansement.
- Les jours suivants
- • Surveillance des constantes, de la douleur, des cicatrices, des saignements, du risque
- thromboembolique par les mêmes mesures préventives que le premier jour.
- • Réalimentation progressive dès la reprise du transit.

ÉDUCATION ET CONSEILS /

• Éviter les efforts abdominaux pendant 1mois.


• Pas de bain, de rapports sexuels, de tampons vaginaux pendant 1þmois.
• Appliquer les mesures préventives thromboemboliques pendant une dizaine de jours
(6þsemaines en cas d’antécédents) par le port de bas de contention et l’anticoagulation
prophylactique.
• Effectuer un bilan plaquettaire 2þfois/semaine pendant la durée de l’anticoagulation.
• Prendre rendez-vous avec le chirurgien 3semaines après l’intervention pour la
communication des résultats anatomopathologiques et la vérification de la cicatrisation.
Tout autre événement à type de douleurs abdominales intenses, fièvre, métrorragies
abondantes, troubles du transit à type de vomissements, arrêt des matières et des gaz, est
anormal et doit amener la patiente à reconsulter plus tôt que prévu.

L’ENDOMÉTRITE

 DÉFINITION
L'endométrite est une infection de l'endomètre. Elle fait le plus souvent suite à
l'accouchement, mais elle peut aussi être secondaire à une infection transmise par voie
sexuelle ascendante ou et les gestes endo-utérins (interruption volontaire de grossesse,
hystérosalpingographie, etc.).
 FACTEURS DE RISQUES

 Endométrite puerpérale
o L’accouchement par césarienne
o La rupture prolongée des membranes > 6h
o Le travail prolongé > 6h
o La chorio-amniotite
o Les touchers vaginaux répétés pendant le travail
o Les manœuvres endo-utérines (monitoring au scalp, tocométrie interne, version
interne, révision utérine, délivrance artificielle)
o Une hémorragie importante
o L’anesthésie générale
o L’obésité

 Endométrite non puerperale

o Femmes de moins de 25 ans, sexuellement actives et changeant fréquemment de


partenaire ou ayant déjà présenté des maladies sexuelles
o Interventions intra-utérines telles que curetages et hystéroscopies diagnostiques et
thérapeutiques
o D’origine nosocomiale véhiculés par les mains des patients ou des soignants porteurs
(réservoir humain : pharyngé, cutané, anal et vaginal)
o Stérilets et tumeurs par ex. myomes, polypes, carcinomes dans la cavité utérine
favorisent le développement de l’endométrite.

 AGENT PATHOGÈNE
 Endométrite non puerpérale :
o Chlamydia trachomatis
o Neisseria gonorrhée
o Streptocoques
o Staphylocoques
o Trichomonas vaginalis
o Bactéries anaérobes
o Actinomyces (stérilet)

o BK : Tuberculose

 Endométrite puerpérale :
o Streptocoques, staphylocoques, diphteroides, entérocoques
o E. Coli, Gardnerella, Enterobacter, Proteus
o Bactéroïdes, Peptostreptocoques et clostridies
o Mycoplasmes
o Chlamydia trachomatis

 SIGNES

o Fièvre
o Détérioration de l’état général
o Douleurs abdominales basses
o Utérus gros et mou
o Lochies abondantes et malodorantes

 COMPLICATIONS

o Pelvipéritonite des suites de couches


o Collections suppurées : l’abcès du Douglas et le phlegmon du ligament large.
o Péritonites généralisées
o Thrombophlébites pelviennes suppurées : ce sont des thromboses des gros troncs
veineux latéro-utérins secondaires à l’endométrite.

 DIAGNOSTIC

Fièvre du post-partum entre le 1er et le 10e jour. L’examen doit exclure les autres causes de
fièvre (hémocultures).

 TRAITEMENT

o Bi antibiothérapie intraveineuse
o Dans le postpartum, Methérgin associée aux antibiotiques.
POLYPES DU COL

 DÉFINITION

Un polype est une formation tumorale sous forme d’une excroissance développée aux
dépends d'une muqueuse. Il se développe sur le col ou dans la cavité de l'utérus. Cette
formation peut-être :
- Pédiculée : s'implante au niveau de la muqueuse par un pédicule
- Polype sessile pas de pédoncule.

 CAUSES

o Hormonales : ménopause, post-partum, pilule


o Mécaniques : prolapsus, traumatismes

 SIGNES
o Métrorragies en dehors des règles ou après un rapport sexuel
o Ménorragies pendant les règles
o Fièvre
o Fatigue due à la répétition des hémorragies qui provoquent une anémie
o Pertes de couleur et d'abondance variable
o Gêne à type de pesanteur dans le bas ventre

 DIAGNOSTIC
o Découverte par hasard à l'échographie ou à l'examen gynécologique si le polype est
accouché par le col
o Toucher vaginal et colposcopie complété par un frottis et un prélèvement vaginal en
cas de pertes anormales à la recherche d'un germe.
o Numération formule sanguine et vitesse de sédimentation pour éliminer l'existence
d'un foyer infectieux.
o L'échographie pelvienne fera le diagnostic d'une tumeur dont l'origine sera confirmée
par : l'hystérographie ou l'hystéroscopie .

 TRAITEMENT
En absence de saignements et de douleurs, une simple surveillance annuelle est suffisante.
Curetage en cas
- D’hémorragies trop importantes.
- L’implantation risquant de gêner une grossesse éventuelle.
- Lorsque le polype s'infecte ou se tord et se nécrose (destruction).

LA SALPINGITE

 DÉFINITION
La salpingite est une inflammation d'une, ou des deux trompes de Fallope

 FACTEURS DE RISQUES
o Le jeune âge
o La multiplicité des partenaires
o L’absence d’utilisation de préservatifs.

 AGENT CAUSAL
Gonocoque et Chlamydiae sont principalement en cause (IST)

 SIGNES
o Douleur forte, latéralisée droite ou gauche, violente, avec signes d'irritation
péritonéale (nausées, vomissements, troubles du transit, météorisme, douleur/défense
hypogastrique)
o Signes urinaires : pollakiurie et dysurie
o Fièvre élevée (39 °C ou plus)
o Douleur de l'hypochondre droit

 EXAMENS CLINIQUES
o Toucher vaginal (T.V.) très douloureux : cul-de-sacs latéraux très douloureux et
empâtés
o Col de l'utérus rouge
o Utérus gros et douloureux, mobilisation utérine douloureuse et difficile
o Parfois : leucorrhées, métrorragies

 EXAMENS COMPLEMENTAIRES
o Hyperleucocytose
o CRP augmentée
o Présence de germes dans les frottis
o L'échographie permet d'affirmer le diagnostic

o Le diagnostic de certitude sera fait par des prélèvements lors d'une cœlioscopie
(hystéro-salphingographie), à visée pronostique (bilan lésionnel des trompes) et
thérapeutique (levée d'adhérences).
 ÉVOLUTIONS ET COMPLICATIONS
o Stérilité
o Récidive
o Grossesse extra-utérine
o Salpingite chronique
o Douleurs pelviennes chroniques

 TRAITEMENT

o Hospitalisation.
o Antibiotiques
o Anti-inflammatoires, antalgiques
o Mise au repos des ovaires : contraception
o Bilan IST
o Dépistage et traitement du partenaire

KYSTES OVARIENS
 DÉFINITION
Un kyste ovarien est une petite poche remplie de liquide développée aux dépens d'un ovaire.
Ces kystes sont bénins dans la grande majorité des cas, et ont des causes variées.

 PATHOLOGIE
On distingue 2 grandes catégories de kystes :
Les kystes fonctionnels :
Développement excessif d'un follicule ovarien chez la femme en âge de procréer
(fonctionnement normal des ovaires). Ils régressent après l'ovulation.
Les kystes organiques : persistent et ne régressent pas, ils sont bénins. Ils sont liés à un
développement tumoral au sein du tissu ovarien. Ils sont fréquents chez la femme ménopausée
(absence d’ovulation).

 FACTEURS DE RISQUE
o Lors d’une grossesse : sont assez fréquents au premier trimestre de la grossesse, ils
régressent spontanément.
o Se développent sous traitement médical : pilules mini-dosées (n'empêchent pas le
développement des follicules)
o Sous traitements hormonaux substitutifs de la ménopause
o Au moment de la pose d'un stérilet (kystes fréquents dans les premiers mois)
o Sous traitements inducteurs de l'ovulation
o Dysfonctionnement hormonal. Il entraîne des troubles du cycle menstruel et une
hypofertilité ainsi que la formation de multiples petits kystes (micropolykystique) à la
surface des ovaires.
 CAUSES
o Inconnue
o Héréditaire
o Infectieuse (virus)
o Physique : rayonnement (du soleil en particulier, mais également radiothérapie :
utilisation des rayons comme thérapeutique)
o Substances chimiques (contenues dans le tabac, issues de l’industrie, etc.)

 SIGNES
o Pesanteur pelvienne
o Douleur pelvienne chronique ou aigue (lors d’une complication), plutôt unilatérale
o Troubles du cycle menstruel : métrorragies, aménorrhée, dysménorrhée
o Infertilité, stérilité
o Troubles urinaires (par compression de la vessie), constipation (par compression du
rectum)
o Augmentation du volume de l’abdomen.

 EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Examen gynécologique :
o État du col utérin
o Frottis cervico-vaginal
o Toucher vaginal précisera l’origine ovarienne de la tumeur, sa taille, sa mobilité ; pour
compléter le toucher vaginal, un toucher rectal sera éventuellement réalisé.
o Échographie abdomino-pelvienne pour visualiser le kyste, préciser sa taille, sa
localisation, sa forme, sa consistance homogène ou hétérogène, liquide ou solide,
l’épaisseur de sa paroi.
o Echo-Doppler : pour visualiser la vascularisation du kyste (organique ou fonctionnel)
o IRM et le scanner pour apprécier l’état des organes voisins : le péritoine, les aires
ganglionnaires, l’utérus,
NB :
Les examens seront refaits quelques semaines plus tard pour vérifier si le kyste a disparu ou si
c’était un kyste fonctionnel : en effet, ce kyste disparaît en règle générale entre 6 semaines et
3 mois. Si le kyste est suspect de malignité, la patiente sera dirigée vers un centre spécialisé
d’oncologie.

 ÉVOLUTION ET COMPLICATIONS
o Torsion
o Hémorragie intra-kystique
o Rupture du kyste à la suite d’une torsion ou d’une hémorragie
o Infection et abcès du kyste et évolution vers une pelvi-péritonite.

 TRAITEMENT

o Les kystes fonctionnels sont à surveiller jusqu’à ce qu’ils disparaissent en quelques


mois.
o Les kystes organiques sont opérés. Un kyste de l’ovaire peut cacher un cancer à un
stade très précoce. Un examen anatomopathologique de la pièce opératoire est
demandé au moindre doute.

CANCER DE L'OVAIRE

 DÉFINITION

Le cancer de l'ovaire est une forme de cancer affectant un ovaire. Il se développe


généralement à partir du revêtement de surface des ovaires.
 FACTEURS DE RISQUES.

 Facteurs génétiques.
o Antécédents familiaux.
 Cancers associés.
o Cancer du sein.
o Cancer de l'endomètre

 Traitement substitutif pour la ménopause


 Nulliparité
 Âge précoce des premières règles et ménopause tardive
 Traumatismes répétés de l'ovaire par le nombre d'ovulations
 Rôle de la sécrétion des hormones gonadotropes.
 SIGNES

o Douleurs dorsales
o Fatigabilité (asthénie)
o Sensation de gonflement de l'abdomen
o Douleurs abdominales et une envie urgente d'uriner
o Constipation
o Ascite

 EXAMENS COMPLEMENTAIRES

o Toucher vaginal
o Échographie abdomino-pelvienne
o Dosages hormonaux (Oestradiol, androgènes).
o Ponction d'ascite.

 DIAGNOSTIC

o TV : ovaires volumineux
o Échographie pelvienne (taille, composition, etc.)
o Doppler (vascularisation à la recherche de métastases)
o Prélèvement et examen au microscope confirment avec certitude le caractère malin de
la tumeur
 TRAITEMENT

o Chirurgical : exérèse le plus large possible.


o Chimiothérapie.
o Stade 1 : limité aux ovaires (survie à 5 ans : 80 à 90 %).
o Stade 2 : extension aux organes du petit bassin.

CANCER DU SEIN
DÉFINITION
Le cancer du sein est une tumeur maligne de la glande mammaire.

FACTEURS DE RISQUES
 Génétique
 Causes hormonales (hyperœstrogénémie)
 Synergie entre cancer et obésité ou surpoids
 Consommation d'alcool et de tabac
 Manque de vitamine D
 Mastopathies
 Autres : nombreuses radioscopies, radiothérapie du thorax,
Scanner coronaire, stress.

SIGNES

o Écoulement sanglant
o Lésion eczématiforme
o Mamelon rétracté, unilatéral
o Une tuméfaction
 Petite, ronde et bien limitée
 Dure, irrégulière et adhérente ou non à la peau ou aux
Plans profonds.
o Voir œdème du sein (peau d'orange)
o Ganglions axillaires.

DIAGNOSTIC
o Mammographie.
o Échographie du sein.
o Cytoponction.

MAMMOGRAPHIE

CLASSIFICATION
o Taille de la Tumeur :
- T0 : Tumeur non palpable.
- T1 : Tumeur inférieure à 2 cm.
- T2 : Tumeur entre 2 et 5 cm.
- T3 : Tumeur supérieure à 5 cm.
- T4 : Atteinte des plans profonds.
o Ganglions peuvent être :
- Axillaires.
- Mammaires internes.
- Mammaires sous claviculaires.
Métastases.
o
- Osseuses.
- Foie.
- Poumons.
- Cerveau.
- ETC.
TRAITEMENT
o Chirurgie.
 Tumorectomie ou mastectomie (mammectomie).
 Curage ganglionnaire.
o Radiothérapie.
o Chimiothérapie.
o Hormonothérapie.

RÔLE INFIRMIER
Prévention :
Conseiller aux femmes :
- Bonnes habitudes de vie (exercice physique, alimentation saine et équilibrée)
- Arrêt du tabagisme, de la consommation d’alcool, etc.
- Maintien d’un poids santé.
- Réduire l’exposition aux produits chimiques (ménagers, etc.)
- Mammographie de dépistage tous les 2 ans à partir de 50 ans.
- Auto-examen des seins.
Rôle infirmier dans le traitement curatif :
Lors de la mastectomie :
Pré-opératoire :
 Faire le bilan opératoire prescrit (NFS, bilan coagulation : TP, TCA, plaquettes,
Hépatites B et C, etc.)
 ECG, mammographie (+ - écho), radio thorax
 Accueil de la patiente dans le service, la rassurer, l’informer
 La veille de l’intervention :
o Peser
o Prise des constantes
o Douche antiseptique, pas de bijoux, pas de prothèses, pas de
Vernis à ongles
o Prémédication prescrite par l’anesthésiste
o Rassembler tous les éléments du dossier pour le bloc + feuille liaison avec le
bloc
o Laisser à jeun 6h avant l’heure du bloc
Jour opératoire
o Douche et préparation locale du champ opératoire
o Faire uriner
o Prémédication orale
o Chemise de bloc, Bas de contention sur prescription
Per-opératoire :
Préparation de la chambre :
 Pied à perfusion
 Feuille de réanimation
 Matériel à O2
 Compresses, haricot
 Bassin, etc.
Post-opératoire :
 Installation de la patiente en décubitus dorsal, bras du côté opéré surélevé avec un
coussin, sonnette à portée de main
 Prise des constantes : pouls, TA, FR
 Surveillance :
o Conscience
o Coloration des doigts (cyanose : témoin d’un pansement trop compressif)
o Pansement : aspect, écoulement anormal, gonflement, redon(s) : aspect,
quantité, aspiration efficace
o Perfusion (côté opposé au curage axillaire) : débit, point de ponction
o Oxygénothérapie : Débit, position correcte sonde
o Diurèse
o Reprise alimentation le soir même de l’intervention
 Hémorragiques
o Surveillance pansement, redons (avertir chirurgien en cas de sang rouge en
quantité abondante)
 Infectieux
o Surveillance température, contenu Redon (trouble= mise en culture à leur
ablation), cicatrice (inflammatoire= prélèvement bactériologique)
 Hématome
o Surveillance pansement compressif
 Thrombo-emboliques
o Surveillance pouls, température
o Lever précoce dès le lendemain
o Anticoagulants en cas de prédispositions
 Lymphocèle axillaire (en cas de curage axillaire)
o Collection de lymphe dans le creux axillaire, qui peut devenir gênante et
douloureuse devant être ponctionnée.
 Perfusion retirée en général le lendemain
 Veiller à assurer l’autonomie de la patiente : aide à la toilette le lendemain de
l’intervention
 Pour tumorectomie simple, le pansement est fait à J1 le jour de la sortie
(généralement, la patiente ôtera elle-même son pansement 2j après, à domicile)
 Drains gardés tant que persiste un écoulement
 Kinésithérapie dès le lendemain pour apprendre à la patiente à mobiliser son
articulation scapulo-humérale
 Kiné poursuivie à domicile (ordonnance prescrite)
 Surveillance médicale :
o 3 consultations/an pendant 2 ans
o Puis 2 consultations par an pendant 3 ans
Puis consultation annuelle
o
 Mammographie :
o Annuelle pendant 5 ans
o Dépistage ensuite tous les 2 ans
o Le traitement hormonal substitutif de la ménopause reste à ce jour contre-
indiqué chez les femmes atteintes d’un cancer du sein, même considérées
comme guéries

Conseils à la patiente :
o Douches possibles, pas de bains pendant 1 mois, bien sécher la cicatrice
o Mettre le bras en surélévation sur un coussin pendant les périodes de repos
o Utiliser de préférence le bras du côté sain
o Natation bénéfique
o Soigner toute lésion cutanée, même minime par désinfection locale
o Reprendre les séances de drainage lymphatique manuel par un kiné si un œdème
minime a tendance à apparaître ou à s’accentuer
o Détecter tous signes infectieux locaux (rougeur, chaleur, douleur, fièvre) afin de
mettre en route rapidement un traitement adapté et éviter survenue d’une lymphangite
grave

Ne pas faire :

o Exposer membre à la chaleur excessive (soleil, sauna, four de cuisine [port de gant de
protection] …)
o Jouer avec des animaux familiers risquant de griffer
o Effectuer des travaux ménagers ou jardinage sans protéger les mains
o Raser l’aisselle, soins d’ongles traumatisants (favorise infection)
o Porter des charges lourdes du côté opéré
o Pratiquer sport impliquant bras opéré (tennis, ski de fond, golf…)
o Porter vêtements trop serrés
o Mettre des bagues et bracelets trop serrés
o Effectuer des pressions sur le bras du côté opéré : injections, perfusion, prise de sang,
pose garrot, prise de la tension artérielle, acupuncture
o Effectuer des mouvements répétitifs et prolongés (conduite, repassage, lavage des
vitres, étendre du linge)

 L’examen sénologique du coté sain :


o Modifications cutanées
o Palpation de nodule
o Ecoulement anormal
La palpation des seins La palpation des aires ganglionnaires
LE PROLAPSUS GENITAL

DEFINITION
Le prolapsus génital (ou « descente d’organes » dans le language courant) est un déplacement
anormal d’un ou plusieurs organes du pelvis féminin vers le bas.

(DIFFERENTES SORTES DE PROLAPSUS : Les termes utilisés pour qualifier les


différentes composantes d'un prolapsus sont les suivants :
 Cystocèle : prolapsus de la vessie ;
 Hystérocèle : prolapsus de l'utérus dans son ensemble ;
 Trachélocèle : prolapsus du col utérin (par exemple chez une patiente ayant subi
une hystérectomie subtotale (ablation du seul corps utérin en laissant en place le col) ;
 Rectocèle : descente du rectum dans le vagin ;
 Prolapsus rectal : descente du rectum à travers l'anus ;
 Elytrocèle ou hédrocèle : prolapsus du cul-de-sac de Douglas (partie la plus déclive
du péritoine pelvien) ;

 Entérocèle : prolapsus d'anses intestinales à l'intérieur d'une élytrocèle ;


 Colpocèle : prolapsus du fond vaginal (par exemple chez une patiente ayant subi
une hystérectomie totale). (Ce terme est parfois utilisé par excès pour qualifier des
prolapsus de la paroi antérieure ou postérieure du vagin accompagnant une cystocèle ou
une rectocèle (on parle alors de « colpocèle antérieure » ou de « colpocèle postérieure ») ;

 Syndrome du périnée descendant : descente anormale de l'ensemble du périnée, à la


poussée abdominale.
La classification du prolapsus :
En fonction de son importance la classification se fait classiquement en trois stades, dont la
définition est clinique :
 Stade I : Prolapsus n'arrivant pas jusqu'à l'orifice vulvaire.
 Stade II : Prolapsus arrivant jusqu'à l'orifice vulvaire, mais ne le dépassant pas.
 Stade III : Prolapsus dépassant l'orifice vulvaire (on parle de « prolapsus extériorisé »).
Le prolapsus génital peut parfois s’accompagner d’une incontinence urinaire, mais pas
toujours (il peut y avoir effectivement une incontinence urinaire sans prolapsus génital, et un
prolapsus génital sans incontinence urinaire, les deux phénomènes étant dus à des mécanismes
différents). D’ailleurs, par des phénomènes complexes, certains prolapsus peuvent
« masquer » une incontinence urinaire, qui ne va apparaître qu’après le traitement chirurgical
du prolapsus.
 CAUSES
Les trois organes du pelvis sont maintenus à leur place naturelle par deux moyens :
 Des moyens de suspension : les ligaments qui tiennent ces organes,
 Des moyens de soutient : les muscles du périnée (muscles releveurs de l'anus).
 Et par les fascias, sortes de ciments naturels qui solidarisent ces trois organes entre eux ;
Un prolapsus génital va donc apparaître si ces moyens deviennent défaillants. Les causes les
plus classiques en sont les suivantes :
 La constipation, qui augmente la pression intra-abdominale, appliquée sur les structures du
pelvis ;
 La ménopause et la carence en hormones qui en découle (qui abîme les fascias et
désolidarise les organes entre eux) ;
 Le surpoids et l’obésité qui provoquent une pression trop importante de l'abdomen sur les
organes du pelvis, et qui distend les ligaments ;
 Des grossesses multiples ;
 Des troubles neurologiques : paraplégie, qui entraîne une dénervation du pelvis et un
affaiblissement de ses muscles ;
 L'âge, le risque doublant à chaque décennie à partir d'un certain âge ;
 Des accouchements difficiles (usage de forceps, par exemple), des accouchements de gros
enfants (plus de 4 kg), qui abîment les muscles du périnée ;
 Certains sports, comme le "step", qui entraînent de fortes pressions sur le périnée.
 Parfois, cependant, aucune cause évidente n’est retrouvée.

 SIGNES
En fonction de la prédominance du prolapsus sur l’un des trois organes du pelvis, les
symptômes ressentis sont les suivants :
 En cas de prolapsus prédominant sur la vessie : une « boule » qui sort à l’avant du vagin.
Une sensation de « pesanteur », de « poids » dans le bassin. L’impression de devoir forcer
pour uriner (« dysurie »). L’impression de ne pas vider complètement sa vessie, et de
devoir y retourner peu de temps après avoir uriné (« miction en deux temps »). La
nécessité d’aller uriner trop souvent (« pollakiurie »). Des envies pressantes d’aller uriner
(« impériosités »), voire des fuites d’urines « par impériosité ». Des infections urinaires à
répétition ;
 En cas de prolapsus prédominant sur l’utérus : une « boule rosâtre ou rougeâtre » qui sort
par le vagin (il s’agit du col de l’utérus, souvent irrité). Une sensation de « pesanteur », de
« poids » dans le bassin. Éventuellement : De petits saignements (si le col de l'utérus est
très irrité) ;
 En cas de prolapsus prédominant sur le rectum : une « boule » qui sort à l’arrière du
vagin. Une sensation de « pesanteur », de « poids » dans le bassin. Une constipation,
parfois importante. La nécessité de devoir « rentrer la boule avec le doigt » pour pouvoir
déféquer. L’impression de ne pas avoir complètement vidé son rectum en allant à la selle.
Et rarement : une incontinence aux selles.
Ces symptômes peuvent, bien entendu, être « mêlés » entre eux en cas de prolapsus touchant
deux ou trois organes.

 TRAITEMENT
Le traitement du prolapsus génital doit être précédé par un bilan de son retentissement, et par
la recherche d'anomalies associées. Il conviendra par ailleurs de corriger certains facteurs
favorisants : récupérer une compétence abdominale correcte (les pressions abdominales
doivent être correctement orientées lors de la toux, des éternuements...), traiter une
constipation, donner un traitement hormonal substitutif en post-ménopause...
Un prolapsus urinaire ou génital relèvera, dans l'immense majorité des cas, d'un traitement
chirurgical (quand le prolapsus est à un stade avancé (2e et 3e degrés)).
Effectivement, la rééducation périnéale peut parfois maintenir un prolapsus débutant mais une
fois que le prolapsus est avancé (c'est-à-dire quand il est du 3e degré), elle ne permet pas de
réintégrer les organes qui sont « descendus ». Il faut donc commencer la rééducation dès les
premiers signes pour permettre de limiter la « descente » de ce prolapsus et peut-être éviter
l'opération. Cette rééducation permet toutefois de réduire les symptômes. Son efficacité sur le
prolapsus lui-même reste douteuse.
Le traitement chirurgical a pour but de remplacer les moyens de suspension (fascias,
ligaments) ou les moyens de soutènement (muscles du périnée) devenus défaillants, et le plus
souvent les deux. Il fait appel le plus souvent, de nos jours, à l’utilisation de « prothèses »
synthétiques (c'est-à-dire artificielles, n’utilisant aucun produit d’origine animale ou humaine)
qui ressemblent à des tissus tricotés (comme les « mailles d’un filet ») : ces prothèses servant
à remplacer les fascias défaillants, ou à suspendre les organes « descendus » à des ligaments
naturels solides.
Ce traitement peut se faire selon trois voies chirurgicales différentes :
 En ouvrant l'abdomen (« laparotomie ») ;
 Par cœlioscopie ;
 En passant par le vagin (« voie vaginale »).
La voie vaginale chez les femmes en ménopause ou en pré-ménopause (alors que
la cœlioscopie ou la laparotomie sont plus souvent réservées aux femmes plus jeunes, en
raison de la meilleure efficacité à long terme et de la meilleure résistance aux importants
efforts physiques).
En cas de refus de l'intervention ou de contre-indication de cette dernière, l'utilisation
d'un pessaire peut être discutée. Il consiste en la mise en place d'un dispositif dans le vagin
destiné à maintenir les organes ptosés en place.
Il n’y a pas de « traitement standard », et chaque cas est différent. Le choix de la technique est
adapté à chaque patiente. Dans beaucoup de cas, une ablation de l’utérus (« hystérectomie »)
est nécessaire, pour des raisons techniques. Dans tous les cas, une rééducation abdominale et
périnéale est indispensable en post-chirurgie.

LA STÉRILITÉ FÉMININE

 DÉFINITION
On désigne par le terme de stérilité ou infertilité l’absence de toute grossesse après une
période de 12 mois.

 CAUSES

►STÉRILITÉ VULVO-VAGINALE
 ÉTIOLOGIES
-Malformations : imperforation de l`hymen, atrésie du vagin.
-Fonctionnelle : vaginisme par impossibilité de pénétration.

 TRAITEMENT
-Chirurgical : incision, Néovagin…
-Psychothérapie.

►STÉRILITÉ CERVICALE
 ÉTIOLOGIES
-Traumatiques et iatrogènes : électrocoagulation, Conisation, ablation du col…
-Hormonale : qualité de la glaire.
-Anomalie de la réceptivité des glandes cervicales aux œstrogènes.
-Immunologiques : anticorps anti-spermatozoïdes diagnostiqués par test post coïtal croisé.
Test post-coïtal (test de Hühner)
Test réalisé 2 heures après un rapport sexuel pour explorer l’interaction entre mucus
cervical et spermatozoïdes.
Réalisé après une abstinence de 3 à 4 jours.

⁻ Dépistage d’une pathologie de la glaire cervicale.

⁻ Préciser les caractéristiques de mobilité de spermatozoïdes.

 TRAITEMENT :

- Oestrogènothérapie, antibiotiques, corticoïdes

- Insémination artificielle.

►STÉRILITÉ UTÉRINE
 ÉTIOLOGIES
-Fibromes utérins.
-Synéchies utérines.
-Malformations utérines.
-Anomalies endométriales (polype, hyperplasie, endométrite).
-

 TRAITEMENT
Myomectomie pour fibromes, libération hystéroscopique des synéchies, plastie
utérine, traitement de l`endométrite…

►STÉRILITÉ TUBAIRE
Étiologies
-Salpingites.
-Tuberculose uro-génitale.
-Endométriose.
-Causes iatrogènes : adhérations post-opératoires.
-Malformatives : agénésies.

Traitement
Chirurgie de reperméabilisation, fécondation in vitro.

►STÉRILITÉ ENDOCRINIENNE

Étiologies
-Dysgénésies ovariennes.
-Ménopause précoce.
-Dystrophie ovarienne.
-Tumeurs hypophysaires.
-Causes hypothalamiques.
-Causes diencéphaliques.
-Aménorrhée psychogène.
-Hypothyroïdie (troubles de l’ovulation et de l’élévation des risques de fausse couche).
-Insuffisance rénale (entraîne un hypogonadisme hypergonadotrope, une hyperprolactinémie,
des altérations spermatiques, une baisse de la libido et une dysfonction érectile).

Traitement
Inducteurs d`ovulation a action : hypothalamique, hypophysaire, ovarienne.

STÉRILITÉ MASCULINE

 CAUSES
►AZOOSPERMIE : absence de spermatozoïdes au spermogramme.

- Origine excrétoire :
▪Causes infectieuses : IST.
▪Causes chirurgicales : vasectomie.
▪Causes congénitales : agénésie du déférent.

- Origine sécrétoire :
 Causes congénitales : syndrome de Kallman Morsier (déficit en gonadolibérine FSH,
hormone et LH).
 Origine haute hypothalamo-hypophysaire.
 Causes acquises : tumeurs hypothalamiques et hypophysaire.

- Origine basse testiculaire :


 Causes congénitales : syndrome de Klinefelter (exp : 47 XXY)
 Causes acquises : chimio et radiothérapie.
►OLIGO-ASTHÉNO-TÉRATOSPERMIE (OAT)
-Varicocèle.
-Infection génitale.
-Immunisation : Anticorps anti spermatozoïdes
-Métabolique : diabète.
-Hormonale : hypothyroïdie
-Toxique : alcool et tabac
-Origine inexpliquée : stress.

Traitement
▪Azoospermie excrétoire : Micro chirurgie, si échec la procréation médicalement assistée.
▪Azoospermie sécrétoire haute : Gonadotrophines (FSH, LH).
▪Azoospermie sécrétoire basse : Pas de traitement : adoption ou don de sperme.

 CONDUITE A TENIR GÉNÉRALE


 RÔLE INFIRMIER
L’infirmier doit insister sur :
- Les incidences psychologiques, familiales et sociales des affections de
l'appareil génital féminin ou masculin
- L’importance de l'éducation sanitaire dans la prévention et le dépistage
de ces affections
- La préparation aux différents examens et explorations et la surveillance
qui en découle
- Les précautions à prendre dans l'application et la surveillance de
certaines thérapeutiques
- L’importance des soins pré et post-opératoires
- Le rôle éducatif de l’infirmier dans la contraception

IEC ET SEXUALITÉ
La santé sexuelle implique
o Au niveau individuel
- Des connaissances objectives sur la sexualité.
- Des connaissances sur les troubles et les maladies sexuelles (dont les IST), ainsi que
sur les moyens de les prévenir.
- Une perception claire de la sexualité.
- Des capacités sociales et relationnelles (contrôle émotionnel, contrôle
comportemental, responsabilisation, gestion des conflits, respect d'autrui, etc.)
o Au niveau institutionnel
 L'information : information de base pour l'ensemble de la population, sur l'anatomie,
la physiologie et la psychologie de la sexualité.
 Le conseil (counseling) : aux personnes pouvant avoir des difficultés sexuelles.
 La thérapie : prise en charge thérapeutique par des médecins spécialisés ou des
psychologues thérapeutes.

TECHNIQUES EN GYNÉCOLOGIE
L’EXAMEN GYNÉCOLOGIQUE

 INTRODUCTION :

L'examen gynécologique s'effectue sur une patiente dévêtue. Il a pour but d'explorer les
organes génitaux externes et internes. Il débutera par un interrogatoire, puis par un examen
clinique général afin d'apprécier le retentissement de la maladie gynécologique sur les autres
appareils et d'éliminer d'autres maladies.

PRÉPARATION DU LOCAL ET DU MATÉRIEL POUR L’EXAMEN


GYNÉCOLOGIQUE
La zone de lavage des mains est à proximité de la zone de soins avec :
Un lavabo, un distributeur de savon liquide à cartouche jetable, un distributeur de produit
hydro-alcoolique, un distributeur de savon antiseptique et un distributeur de serviettes en non-
tissé.

Les zones d’entretien des dispositifs médicaux réutilisables et le local dédié au ménage avec
entrepôt du matériel de ménage, du linge sale, des déchets assimilés aux ordures ménagères
sont des locaux bien individualisés.

Stérilisation des DMR de consultation (spéculums, pinces, ciseaux) thermorésistants.


o Pré-désinfection appelée décontamination par immersion dans une solution
détergente-désinfectante afin de neutraliser les germes.
o Rinçage à l’eau du robinet.
o Nettoyage et brossage des instruments dans un bain neuf de détergent.
o Rinçage.
o Séchage par égouttage.
o Conditionnement : emballage en sachets ou boîtes.
o Stérilisation à la vapeur d’eau sous pression à 134° C pendant 18 minutes (autoclave)
o Un indicateur de passage coloré apporte la preuve de la stérilisation.
o Contrôle et étiquetage avec date de la stérilisation.
o Stockage dans un tiroir ou placard propre et fermé. Le DMR est emballé.

Stérilisation des DM thermosensibles (hystéroscope souple)


o Désinfection chimique par immersion.
o Rinçage abondant à l’eau stérile.
o Séchage par égouttage, essuyage ou soufflage d’air si non utilisation immédiate.
o Stockage dans un tiroir ou placard propre et fermé. L’hystéroscope est emballé.
Le mobilier de la salle d’examen et de soins est le suivant :
o Table d’examen dont le revêtement est lessivable, nettoyé entre deux patientes,
recouverte d’un support en papier changé entre deux patientes,
o Boîtes pour objets piquants, coupants et tranchants,
o Petit guéridon destine à recevoir du matériel d’examen à deux étages (zone propre,
zone sale),
o Armoire fermée ou un placard pour recevoir les dispositifs médicaux nécessaires à la
réalisation des soins,
o Réfrigérateur pour les médicaments ou vaccins,
o Balance.
o Matériel pour décontamination de dispositifs médicaux réutilisables : il faut placer à
proximité de la zone de soins un bac contenant une solution de Prédésinfection dans
lequel seront immédiatement déposés les dispositifs médicaux après usage.

 INTERROGATOIRE :
 L'âge, la profession, la situation conjugale
 Le motif de consultation et les symptômes dont se plaignent la patiente et le degré de
gêne ressentie.
 L'étude du cycle menstruel et la date des dernières règles.
 Les antécédents familiaux généraux et cancérologiques : cancers de la sphère génitale.
 Les antécédents gynécologiques : les pathologies déjà connues et leur traitement, la
notion de relations sexuelles et de dyspareunie, le type de contraception.
 Les antécédents obstétricaux :
- La gestité : nombre total de grossesse, d'avortements spontanés, de curetages,
d'interruptions volontaires de grossesses.
- La parité : déroulement des grossesses et type d'accouchement, poids de naissance
des enfants, allaitement.
 Les antécédents généraux : traitements médicaux et chirurgicaux, tabac, alcool…

 EXAMEN CLINIQUE GENERAL :


 TA, Pouls, Température.
 Taille, Poids, Aspect des téguments.
 Étude de la pilosité : elle comporte l'examen des creux axillaires et de la pilosité
pubienne. Cette dernière est normalement, chez la femme, de type triangulaire à base
supérieure ne remontant pas sur l'abdomen. Le médecin examinera la ligne médiane
sous ombilicale, l'aréole des seins, le sillon inter-mammaire, la lèvre supérieure, le
menton mais aussi la base du cou et la face interne des cuisses.
 Examen des seins : il fait partie de l'examen gynécologique. Il se fera debout puis
couché, en n'oubliant pas les aires axillaires et sus claviculaires et en n'omettant pas
non plus la recherche d'une galactorrhée.
 Examen de l’abdomen :
· L’inspection : permet d'étudier l'aspect de la pilosité de type féminin ou androïde et
de rechercher les cicatrices de cœlioscopie ou de laparotomie.
· La palpation : permet d'évaluer la douleur dans la sphère abdomino-pelvienne
(sensibilité, défense, contracture) et de mettre en évidence des tumeurs génitales
palpables dont on peut préciser la mobilité, la taille et la consistance.

 EXAMEN GYNÉCOLOGIQUE :
Il doit être réalisé dans de bonnes conditions sur table gynécologique de préférence
avec une vessie et un rectum vides et avec un bon éclairage. L’examen comporte :
· L'examen de la vulve et du périnée :
- Vulve : précisant son aspect, l'état de la muqueuse et des téguments externes (petites
lèvres, grandes lèvres), l'existence et le type d'un écoulement, l'examen du méat
urinaire et du clitoris.
- Périnée : à la recherche d'anomalie de la statique pelvienne, d'un prolapsus ou d'une
incontinence urinaire.
· L'examen au spéculum : Le modèle et la taille du spéculum utilisé sont choisis en
fonction de la patiente. Il existe de nombreux modèles de spéculums, les plus
couramment utilisés sont : le spéculum fixe de Cusco et le spéculum opérateur de
Colin. Il existe aussi des spéculums pour vierges qui permettent de réaliser un examen
du col sans défloration. Le spéculum doit être introduit avec délicatesse en prenant
soin de bien écarter à l'aide d'une main les petites lèvres. Après introduction du
spéculum, on écarte les valves et on explore : le vagin, le col et les leucorrhées. Le
retrait du spéculum se fera en prenant soin de desserrer les valves du spéculum et de
ne pas pincer le col ou les téguments.

· Le toucher vaginal :
Ce toucher vaginal doit être combiné avec un palper abdominal à l'aide de l'autre
main. Le toucher vaginal permet d'explorer le col, l'utérus, les annexes et de
rechercher des masses pelviennes.
Le toucher vaginal doit être complété par un toucher rectal. Ce toucher rectal peut être
combiné au toucher vaginal pour apprécier la consistance et la sensibilité de la cloison
rectovaginale, des ligaments utéro-sacrés et des paramètres.

 RÔLE INFIRMIER
- Accueillir les consultantes et contribuer au bon déroulement de la consultation ;
- Éduquer les femmes à l’auto surveillance de leur cycle menstruel ;
- Conseiller les femmes en vue de limiter le risque d’infection génitale ;
- Apprendre aux femmes à distinguer, aux différentes étapes de la vie génitale, les
troubles gynécologiques devant faire l’objet d’une consultation médicale ;
- Leur expliquer la valeur des frottis cervico-vaginaux dans le dépistage précoce des
cancers du col utérin, et les inciter à une surveillance régulière ;
- Éduquer les femmes à la pratique de l’auto-examen des seins, et leur apprendre à
reconnaitre les modifications nécessitant un avis médical ;
- Leur expliquer l’intérêt de la mammographie de dépistage en période péri-
ménopausique, et les inciter à en bénéficier.
- Assurer la mise en œuvre des examens complémentaires prescrits par le médecin et
expliquer le principe et le déroulement à la patiente ;
- Indiquer à une patiente les conduites à tenir dans le suivi de son traitement et la
surveillance de son état de santé. Répondre à ses questions de façon adaptée, en
respectant les limites du rôle dévolu.

RÉLÈVEMENT VAGINAL
DEFINITION :
Le prélèvement vaginal peut être réalisé par un médecin, une sage-femme ou une infirmière.
L’objectif de cet examen consiste à réaliser un prélèvement au niveau du vagin afin de mettre
en évidence par une analyse bactériologique une infection vaginale d’origine bactérienne,
mycosique ou parasitaire. Cet examen est indolore.
TECHNIQUE :
- La patiente est installée en position gynécologique.
- Le soignant place le spéculum au niveau du vagin.
- Il effectue un premier prélèvement au moyen d’un écouvillon autour du col (cette zone
est
- Spécifique à la localisation de gonocoques et de trichomonas).
- Ensuite, il utilise un second écouvillon pour réaliser un autre prélèvement ciblé cette
fois-ci au niveau du col uniquement (cette zone est spécifique à la localisation de
chlamydiae).
- Le soignant place ensuite chaque écouvillon dans son étui respectif en veillant à ne
toucher ni l’intérieur, ni l'orifice des écouvillons.
- Procéder ensuite à la décontamination et à la stérilisation du matériel utilisé.
- Les prélèvements sont soigneusement étiquetés au nom de la patiente, datés et
acheminés au laboratoire de bactériologie pour être analysés.
L’HYSTEROSCOPIE

DEFINITION

L’hystéroscopie diagnostique consiste à visualiser l’intérieur de la cavité utérine à l’aide


d’une optique très fine.

INDICATION

- Diagnostic des saignements anormaux ou métrorragies, voire des règles trop


abondantes (fibrome, l’existence de polypes, hyperplasie de l’endomètre, voire
d’autres anomalies plus rares).
- Diagnostic après la ménopause de polypes, atrophie de la muqueuse et parfois un
cancer de l’endomètre.
- Diagnostic de problèmes liés à la contraception par stérilet : stérilets perdus,
saignements sous stérilet, douleurs pelviennes, grossesse au début… sous stérilet, avec
la possibilité d’enlever l’appareil sous contrôle visuel, sans interrompre la grossesse.
- Exploration de certaines stérilités, notamment avant toute procréation médicalement
assistée (PMA), dans le cas d’avortements à répétition ou en cas de stérilité
inexpliquée.
- Avant toute chirurgie endo-utérine projetée, il est souhaitable de passer par
l’hystéroscopie diagnostique, l’hystéroscopie opératoire ne devant pas être utilisée
comme un examen diagnostique.
- Après une intervention chirurgicale, l’hystéroscopie diagnostique peut contrôler la
résection de fibromes, l’ablation de polypes, la section de synéchies ou la
suppression d’une malformation utérine (cloison).
- Avant l’ablation d’un polype accouché par le col.
- Dans certains cas avant la prescription d’un traitement hormonal substitutif de la
ménopause (une fois sur quatre on découvrira une lésion inconnue).
- Suspicion d’un cancer de l’endomètre.

MATERIEL

Le système vidéo comporte une caméra qui se fixe sur l’optique et est reliée à un moniteur
TV. L’enregistrement de l’examen sur cassette vidéo est fortement conseillé. Enfin une
impression couleur sur papier doit permettre d’intégrer quelques clichés au compte-rendu
d’examen.

Déroulement de l’examen
 Cet examen se fait normalement sans anesthésie car il est pratiquement indolore et
peut être fait en consultation au cabinet du gynécologue
 Distension des parois de la cavité utérine à l’aide de gaz carbonique. Le gaz est de plus
en plus remplacé par le sérum.
 Pénétrer dans la cavité utérine par l’hystéroscope, y voir clair (source de lumière), de
prendre des photos et d’enregistrer l’examen (vidéo), d’effectuer éventuellement des
prélèvements pour analyse et enfin de disposer d’un matériel parfaitement stérile selon
les normes actuelles (stérilisation).
 Désinfection du col.
 Mise en place d’une pince de Pozzi pour tirer légèrement sur le col.
 Le passage du col est indolore, l’optique doit cheminer doucement derrière la bulle de
gaz qui dilate le col progressivement. On ne franchit l’orifice interne du col que
lorsqu’il est dilaté.
 L’hystéroscopie se déroule ensuite « en direct » sous le regard intéressé de la patiente
qui regarde l’écran. Bien qu’encore inquiète, elle se rassurera très vite constatant
l’indolence de la manœuvre.
 On observe successivement l’isthme utérin, les bords, les faces, le fond, les orifices
tubaires. En retirant l’optique, on apprécie par une pression l’épaisseur de la muqueuse
et enfin l’endocol.
 Pour réaliser un prélèvement biopsique, introduire une canule spéciale (type canule de
Novak).
 L’examen proprement dit : exploration parfaite et complète de la cavité utérine avec
l’enregistrement vidéo.

Apres examen
La stérilisation impose les temps suivants : décontamination, rinçage, séchage, stérilisation.
Les optiques sont très fragiles et doivent être entretenues avec la plus grande précaution.
Un minimum d’une heure est nécessaire entre deux examens (sauf à disposer de plusieurs
instruments).
L’HYSTÉROSALPINGOGRAPHIE

 DÉFINITION :

L'hystérosalpingographie est un examen radiologique de l'appareil génital interne de la femme


réalisé après injection de produit iodé opaque aux rayons X.

 INTÉRÊT
L'hystérosalpingographie va permettre de dépister certaines anomalies utérines ou tubaires :
 Obstruction des trompes
 Malformations utérines : utérus bicorne, utérus cloisonné, etc.
 La présence de polype, de synéchie ou de fibrome.
 Les dysfonctionnements ou les anomalies susceptibles d'entrainer une infertilité.
 Les lésions cancéreuses de l'utérus.

 CONTRE-INDICATIONS
 L'infection génitale
 La grossesse

 TECHNIQUE
 La patiente est installée sur la table, on introduit un petit tube stérile au contact du col de
façon à injecter un produit iodé radio-opaque dans l'utérus.
 Plusieurs clichés radiologiques sont alors effectués. L'examen dure en moyenne un quart
d'heure.
 Au total 6 clichés sont pris en routine ; mais ils peuvent être complétés par d'autres
incidences en cas de besoin.
 L'examen doit être réalisé en début de cycle (J2 à J10)

FROTTIS CERVICO-VAGINAUX
 DÉFINITION
On appelle frottis un prélèvement médical au moyen d'un écouvillon stérile, d'une petite brosse
ou d'une petite spatule de cellules du col et du vagin par grattage pour permettre leur examen au
microscope après coloration appropriée.

 INDICATIONS
o Dépistage des lésions précancéreuses et cancéreuses (dysplasie du col utérin).
o Dans les récidives
o A la recherche des germes
o A visée hormonale

 CONDITIONS
o A distance des rapports sexuels (48 h). En dehors des règles.
o En dehors d’un traitement local ou d’une infection.
o Avant tout examen type TV ou écho-endo-vaginale.
o Avec traitement oestrogénique local préalable chez la femme ménopausée si nécessaire.
o La grossesse est un bon moment pour la femme non suivie.
o Exposition correcte du col par spéculum adéquat et une bonne lumière.

 MATÉRIEL
o Spéculum à deux valves
o Spatule en plastique stérile
o Brosse endocervicale stérile
o Pince et coton

 TECHNIQUE
o Repérer le col de l'utérus avec un spéculum à deux valves
o Essuyer avec une compresse afin d'enlever la glaire cervicale.
o S’assurer que la zone de jonction entre l'épithélium malpighien et l'épithélium glandulaire est
visible.
o Utiliser un outil de prélèvement endocervical, en plus de la spatule chez les femmes plus
âgées. Après la ménopause, la jonction pavimento-cylindrique tend à remonter dans le canal
endocervical.
o Gratter la surface du col.
o Le prélèvement se fait en deux temps :
- Au niveau de l’exocol avec une spatule d'Ayre au niveau de la zone de jonction.
- Au niveau de l'endocol à l'aide d'une brosse endocervicale.
HYSTÉROMÈTRIE
 DÉFINITION
Introduction dans l’utérus d’un hystéromètre (tige graduée) afin d’évaluer la forme, les
dimensions et la sensibilité de l’organe.

 CONDITIONS
Doit être réalisée :
o En première partie du cycle menstruel.
o 6 à 8 heures après un rapport sexuel.
o En l'absence de grossesse et d'infection en cours.

 INDICATIONS
L'introduction de cet instrument dans la cavité utérine, par voie vaginale permet de :

o Vérifier la perméabilité du canal cervical ;


o Mesurer la longueur de la cavité utérine (l'hystéromètre) ;
Ces informations permettent d'éviter la perforation de l'utérus lors de réalisation de certains
actes chirurgicaux :
o Curettage de l'endomètre ;
o Hystéroscopie ;
o Section de synéchies utérines...
o Pose de stérilet ;
o Transfert d’embryons au bon endroit ;
o Mobilisation de l’utérus lors de la chirurgie par Coelioscopie

 TECHNIQUE

o On saisit le col à l'aide d'une pince de Pozzi


o On monte doucement dans la cavité utérine l’hystéromètre et on pousse jusqu'au fond
utérin. La cavité utérine normale mesure de 7 à 8,5 cm.

LA COURBE MÉNOTHERMIQUE
 DÉFINITION
Méthode simple et peu coûteuse permettant de présumer de la survenue, de la date et de la
qualité d’une ovulation.

 PHYSIOLOGIE
La progestérone est dotée de propriétés thermogéniques et provoque donc l’ascension
thermique.
Elle est normalement sécrétée par le corps jaune pendant toute la phase lutéale (deuxième
partie du cycle) qui dure 10 à 14 jours.

 INDICATIONS
L’établissement d’une courbe de température permet :
o L’exploration d’un couple infertile afin d’apprécier d’une façon simple la présence ou
l’absence d’une ovulation, sa date de survenue et sa qualité
o De déterminer la période de fécondité de la femme afin d’augmenter les chances de
grossesse
o De connaître avec précision la phase du cycle afin de pratiquer au bon moment
certaines explorations complémentaires
o Lors de la surveillance d’un traitement inducteur de l’ovulation (monitorage de
l’ovulation) d’apprécier son efficacité et de programmer les rapports sexuels.

TECHNIQUE
o Débuter dès le premier jour des règles.
o Prendre la température rectale tous les matins, au réveil, avant le lever, si possible à la
même heure.
o Utiliser le même thermomètre.

INTERPRÉTATION
Une courbe de température normale comporte 4 phases :
o Première phase, plate, correspond à la phase de croissance folliculaire. L’ovulation
survient au dernier jour de cette phase, qui est généralement le plus bas de la courbe.
o Phase d’ascension thermique, de 3 à 5 dixièmes de degré.
o Phase de plateau thermique, elle dure 10 à 12 jours. En cas de grossesse, cette phase se
prolonge et dépasse 16 jours parallèlement au retard des règles.
o Phase de chute de la température, qui survient la veille ou pendant les premiers jours
des règles.

L’interprétation d’une courbe de température peut être imprécise car :


o La survenue réelle d’une ovulation peut être décalée de 3 à 4 jours par rapport au
dernier jour de la première phase.
o L’interprétation d’une courbe peut être erronée chez une femme qui travaille la nuit,
qui prends certains médicaments (progestérone) ou qui est malade avec de la fièvre.
o Une courbe dont l’ascension thermique est tardive, associée à un plateau thermique
court, évoque une dysovulation (ovulation de mauvaise qualité).
o Une courbe plate, sans ascension thermique, évoque une anovulation (absence
d’ovulation).
o Des cas de courbe « monophasique » avec présence d’une ovulation ou de courbes «
biphasique » sans ovulations ont été rapportés, mais ils sont rares.

Courbe de température
Courbe normale, biphasique : Ovulation

Plateau thermique court : Dysovulation


Courbe monophasique : Anovulation

 RÔLE INFIRMIER
 Enseigner l’auto surveillance du cycle menstruel et les conduites de prévention par un
dépistage précoce.
 Évaluer, et réajuster si besoin, les connaissances préalables en anatomie de l’appareil
génital et en physiologie du cycle menstruel.
 Expliquer en terme simple et accessible l’ovulation et les modifications
physiologiques liées au cycle menstruel sous l’influence des sécrétions hormonales
(ovaires, muqueuse utérines, glaire cervicale, seins).
 Indiquer aux femmes, afin qu’elles puissent les dépister et requérir un avis médical, les
principaux signes cliniques pouvant révéler un dysfonctionnement hormonal ou une
pathologie latente :
⁃ Réduction : pollakiménorrhée < 25 jours ou allongement : spanioménorrhée > 35
jours du cycle menstruel
⁃ Irrégularité d’un cycle à l’autre.
⁃ Anomalie des règles, en volume ou en durée (aménorrhée, oligoménorrhée,
ménorragies)
⁃ Douleurs spontanées, provoquées ou aggravées par les rapports sexuels :
dyspareunies rythmées ou non par le cycle menstruel ou en milieu du cycle :
syndrome intermenstruel, tels que pesanteur pelvienne, tension douloureuse des
seins, œdèmes des membres inférieurs, céphalées, irritabilité, hyperémotivité.
⁃ Écoulement non sanglant à la vulve : leucorrhée, pyorrhée.
⁃ Saignements en dehors des règles : métrorragies, spontanés ou provoqués, lors des
rapports sexuels
⁃ Sueurs nocturnes sans cause apparente.
⁃ Inciter les femmes ayant une activité sexuelle à faire pratiquer des frottis cervico-
vaginaux de dépistage systématique tous les 12 à 18 mois chez une femme en
période d’activité sexuelle surtout si elle fume ou s’il y a un facteur de risque
individuel ou familial connu, plus espacés à partir de 50 ans.
- Leur expliquer l’intérêt de l’examen dans le diagnostic précoce des lésions du col
utérin et sa contribution au dépistage du cancer à un stade peu évolué, d’où meilleur
pronostic si traité efficacement.
- Préciser qu’il se pratique en consultation et insister sur son innocuité, la simplicité de
sa réalisation et son caractère non douloureux.

PRELEVEMENT VAGINAL

 DEFINITION

Prélèvement effectué au cours d'un examen gynécologique et permettant de recueillir avec un


coton monté sur une petite tige les sécrétions vaginales.
Au niveau du labo : Le prélèvement est ensuite déposé sur des lames pour un examen sous
microscope et dans une boite pour mise en culture. Il recherche les champignons, les
bactéries, les parasites, et étudie aussi la flore vaginale. Il ne faut pas le confondre avec le
frottis vaginal qui détecte les cellules précancéreuses et cancéreuses.

 INDICATIONS
 Prélèvement vaginal :
o Signes d’infection vaginale avec ou sans contexte d’IST, avec ou sans suspicion
d’infection utero-annexielle
o Dépistage systématique des bactéries vaginales à haut risque infectieux matérno-
fœtale (Strepto B, E. Coli, Strepto A, …) et néonatal ou dépistage dans le cadre de
rupture prématurée des membranes, menace d’accouchement prématuré, fièvre
maternelle.

 Prélèvement endocervical :
o Contexte d’IST (gonocoque, chlamydia, etc.)
o Suspicion d’infection utero-annexielle.
o Suspicion de chorioamniotite.
o Rupture prématurée des membranes.
o Menace d’accouchement prématuré.

 MATÉRIEL
o Spéculum à usage unique, de taille adaptée

o Gants
o Source de lumière
o Pince longuette
o Compresses stériles
o Antiseptique type Bétadine
o Sérum physiologique
o Écouvillon coton alginate
o +/- milieu de transport (non indispensable si transport immédiat)
 TECHNIQUE
o Patiente en position gynécologique, prélèvement effectué sous spéculum sans
lubrifiant avec un éclairage adapté ;
o Écouvillonner les sécrétions au niveau des culs de sac, exocol et parois vaginales ; 2
écouvillons (1 pour le Gram, 1 pour les milieux de culture).
o Dans le cadre de la recherche spécifique du Strepto B, le prélèvement s’effectue
comme la recherche de bactéries à haut risque infectieux néonatal sur un seul
écouvillon pour culture uniquement, par balayage des parois vaginales en insistant sur
le 1/3 inférieur du vagin jusqu’au vestibule.
o Cas particulier du prélèvement endocervical : nettoyage de l’exocol (pince longuette et
compresse imbibée d’un antiseptique suivi d’un rinçage au sérum physiologique) ;
prélever le canal endocervical avec les écouvillons par frottement léger et prolongé, un
écouvillon par germe recherché (pour chlamydia trachomatis déchargé dans le milieu
spécial). Il est primordial de s’assurer de l’absence de contamination du prélèvement
par la flore vaginale afin que ce prélèvement soit informatif dès qu’il s’agit d’une
suspicion d’infection haute ou de chorioamniotite.
o Noter l’aspect des éventuelles lésions et de la leucorrhée (en particulier l’aspect et
l’odeur évocateurs d’une vaginose ou d’une candidose).

 TRANSMISSION
- L’aspect des lésions et leurs localisations observées au cours du prélèvement sont
indispensables à l’orientation du diagnostic bactériologique.
- À 2 heures à 20°C (15 min pour Trichomonas, 1h pour gonocoque) 48h sur milieu de
transport. La présence de sécrétions grisâtres avec odeur d’amines de poisson et pH > 4,5
évoque une vaginose.

PRÉLÉVEMENT BIOPSIQUE

 DÉFINITION
Prélèvement chirurgical in vivo d'un fragment tissulaire afin d'en obtenir une caractérisation
histologique.

 INDICATIONS
o Obtenir un diagnostic histologique d'une lésion de la muqueuse évoquant différents
diagnostics cliniques.
o Préciser le résultat d'un examen cytologique.
o Établir l'étendue d'un carcinome épidermoïde.
o Suivre l'évolution d'une lésion précancéreuse.

 CONTRE-INDICATIONS
o Risque de dissémination locale et générale d'une lésion présentant cliniquement un
aspect de malignité : orienter le patient vers un service spécialisé.
o Risque hémorragique majeur de cause locale (tumeur vasculaire) ou de cause générale
(troubles de la coagulation, hémopathie...).
o Risque anatomique : lésion d'éléments vasculaires et nerveux.
o Zone muqueuse ayant été irradiée lors d'un traitement anti-cancéreux par radiothérapie
(risque de radionécrose muqueuse et d'ostéoradionécrose).
 TECHNIQUE
 Règles
o Prélever en zone transitoire entre tissu sain et tissu pathologique, en évitant les tissus
nécrotiques.

o Prélèvement de taille suffisante (0,5 à 1 cm de long en moyenne), intéressant à la fois


l'épithélium et le chorion sous-jacent.
o La fixation ou la congélation de l'échantillon doit être immédiate.
o Les modes de fixation et de transport sont définis au préalable, conjointement entre le
clinicien et l'anatomopathologiste.
o Un tube de prélèvement par fragment biopsié.
o Chaque prélèvement doit être accompagné d'une fiche de renseignements cliniques :
nom, âge et sexe du patient, antécédents, symptômes, signes cliniques, schéma ou
photo de la lésion, zone de prélèvement, technique de prélèvement et de fixation,
orientation du fragment, hypothèses diagnostiques.

 Matériels
- Solution désinfectante (chlorexidine ou Bétadine)
- Seringue, aiguille et solution anesthésique
- Écarteur
- Bistouri
- Pinces fines sans griffes
- Nécessaire de suture (fil résorbable)
- Compresses stériles
- Sérum physiologique
- Flacon identifié et contenant le fixateur (10 à 20 fois le volume de la pièce prélevée) fourni
par le laboratoire
 Protocole
- Désinfection locale
- Anesthésie locale par infiltration en périphérie de la zone à prélever (risque de dilacération
des tissus lésionnels)
- Incision
- Prélever délicatement le fragment et l'essuyer sur une compresse humide (sérum
physiologique) afin d'enlever le sang en surface
- Orienter le fragment (étalement du fragment sur un film radio ou plastique stérile marqué
pour indiquer l'orientation de la pièce biopsiée ou marquage avec des points de sutures)
- Fixer le fragment en l'immergeant dans le milieu choisi (liquide de Bouin ou formol) ou,
pour les techniques d'immunofluorescence, congélation dans l'azote liquide ou fixation dans le
liquide de Michel.
- Sutures de la plaie (fil résorbable), si nécessaire.
- Envoi du prélèvement et de la fiche de renseignements cliniques au laboratoire.

CURETAGE
 DÉFINITION
Le curetage est une action de retirer le contenu de l'utérus gravide ou de faire une abrasion de
l'endomètre dans un but hémostatique et diagnostique ou enfin faire des simples prélèvements
de l'endomètre dans un but diagnostique.
 INDICATIONS
Le curetage est pratiqué surtout à la suite :

- d'un avortement (une fausse couche) ou d'une interruption volontaire de grossesse


incomplets (curetage évacuateur) ;
- en cas de métrorragie importante nécessitant une intervention urgente (curetage
hémostatique et diagnostique) ;
- en cas de métrorragie ou ménorragie qui ne menacent pas la vie mais qui nécessitent
de mettre en évidence la pathologie de l'endomètre qu'elle les provoque (curetage
biopsique ou diagnostique) ; dans ces cas, le curetage est souvent précédé par une
hystéroscopie diagnostique.

 MATÉRIEL
- Boite stérile contenant des curettes pour accéder à la cavité utérine
- Boite stérile contenant des bougies de Hégar de diamètre de plus en plus grand jusqu'à
l'obtention de la dilatation désirée.
- Compresses stériles.
- Gants stériles
- Antiseptiques
- Lampe électrique

Curette mousse utilisée dans les curetages évacuateurs

Curette tranchante utilisée dans les curetages biopsiques

Hystéromètre utilisé pour mesurer la longueur de la cavité utérine


Bougies de
Hégar
métalliques
permettant de
dilater le
canal du col
utérin

 TECHNIQUE
Il existe deux types de curettage
o Curetage avec curette
Le curetage est effectué avec une curette qui est une sorte de lame recourbée en forme de
cupule, et dont l'extrémité permet de gratter la paroi pour en détacher la muqueuse.
On utilise cette technique pour effectuer une biopsie ou pour enlever toute la muqueuse
utérine. On peut le pratiquer à la suite d'un accouchement s'il persiste un morceau de placenta
ou d'une fausse couche.
COMPLICATIONS
Synéchies de l’utérus (adhésion des deux parois de l’utérus scellant cette cavité par création de
cicatrices, à l’origine de stérilité ou d’avortement spontané).

o Curetage par aspiration


Il s'agit d'une aspiration au moyen d'une canule. Cette aspiration est utilisée pour les IVG.
L'anesthésie locale ou générale est nécessaire et l'hospitalisation est nécessaire durant une
journée.
SPERMOGRAMME

 DÉFINITION
Un spermogramme est un examen médical au cours duquel on analyse le sperme d'un homme,
généralement dans le cadre d'un bilan de stérilité d'un couple.

 BUTS
L'examen vise à :

o Quantifier les spermatozoïdes normaux et anormaux


o Étudier leur mobilité et leur morphologie
o Doser différentes substances que le sperme doit normalement contenir.

 TECHNIQUE

o Abstinence sexuelle de trois à cinq jours. Les bains chauds sont à éviter dans
ce laps de temps.
o Recueille de sperme frais directement au laboratoire après s'être soigneusement
lavé les mains et la verge.
o Recueil se fait après miction et en absence de maladie infectieuse.
L’échantillon de sperme

 RÉSULTATS

Le spermogramme évalue :

o le volume de l'éjaculat, il est de 2 à 6 millilitres ; pour vérifier que les glandes


annexes (prostate, vésicule séminale, etc.) ont une capacité de sécrétion
normale.
o Le pH normal, il est entre 7,2 et 8, autre indicateur sur les sécrétions des
glandes annexes
o La viscosité du sperme
o La quantité de spermatozoïdes (numération) par millilitre d'éjaculat ;
normalement de 20 à 250 millions, ou au moins 40 millions pour tout l'éjaculat
o La mobilité des spermatozoïdes:

Une heure après le recueil, au moins 50 % des spermatozoïdes doivent avoir un


déplacement progressif, dont 25 % doivent se déplacer rapidement.

Trois heures après le recueil, au moins 30 % des spermatozoïdes doivent avoir


une mobilité normale progressive

o La vitalité des spermatozoïdes, normalement 75 % d'entre eux au moins sont


vivants à l'éjaculation
o La morphologie des spermatozoïdes, normalement au moins 30 à 50 % d'entre
eux sont correctement formés
o Dosage du zinc, du citrate (ou acide citrique) et des phosphatases acides
produits par la prostate.
o Dosage du fructose produit par la vésicule séminale.
o Dosage de la L-carnitine produite par l'épididyme.
o Dosage de l'alpha-glucosidase produite par l'épididyme.

SPERMOCYTOGRAMME

* 7 anomalies de la tête : têtes allongées, amincies, microcéphales, macrocéphales, multiples,


présentant un acrosome anormal ou absent, présentant une base anormale

* 3 anomalies de la pièce intermédiaire (Pl) reste cytoplasmique, Pl grêle, Pl angulée,

* 5 anomalies de la pièce principale : absente, écourtée, de calibre irrégulier, enroulée et


multiple
Spermatozoïde normal
Anomalies de taille de la tête : Têtes allongées, amincies, microcéphalie et macrocéphalie

Anomalies de la texture de la tête


Anomalies de la pièce intermédiaire
FLAGELLE ABSENT
Anomalies du flagelle

SPERMOCULTURE

 DÉFINITION

La spermoculture est la recherche d'une infection dans le sperme. Elle consiste en l'examen
direct au microscope d'un échantillon de sperme suivi de sa mise en culture sur milieux
appropriés à la croissance des bactéries. C’est un examen qui accompagne ou suit
généralement un spermogramme.
 INDICATIONS

o Exploration d'une infertilité masculine.


o Systématique avant un acte de procréation médicalement assistée (PMA).
o Dépistage d’infection qui pourrait être responsable d'un échec de fécondation.

 TECHNIQUE

Le recueil de sperme

o Doit être effectué au laboratoire dans un récipient stérile


o Après abstinence sexuelle de 3 jours
o À distance d'une infection, d'une fièvre ou d'une intervention chirurgicale
o Après avoir uriné et fait une toilette minutieuse du méat et s'être bien lavé les mains
o Il est demandé de boire au moins un litre d'eau la veille au soir et 1/2 litre le matin du
recueil
o Pas d’antibiothérapie avant l’examen

Recueil de sperme

COLPOSCOPIE

 DÉFINITION
La colposcopie est un examen gynécologique prescrit, suite à un frottis vaginal anormal, qui

permet de diagnostiquer ou de prévenir le cancer du col de l’utérus.

 OBJECTIF

La colposcopie est un examen du col de


l’utérus, du vagin et de la vulve
permettant de détecter les lésions
précancéreuses et cancéreuses. L’examen est réalisé avec un microscope de faible
grossissement, appelée colposcope, après l’application de deux colorants qui vont marquer les
lésions.
Cet examen fait, généralement, suite à un test PAP ou frottis de Papanicola ou dont les
résultats sont anormaux.
À savoir :
Le test PAP permet l’étude de cellules normales et pathologiques, obtenues par frottis
vaginal pour la détection et le diagnostic de diverses infections, activités hormonales
anormales et lésions précancéreuses ou cancéreuses. Il permet de détecter les anomalies
induites par le papillomavirus humain (HPV).
Les résultats de ce frottis peuvent être normaux (négatifs) ou anormaux :
 Des résultats normaux, ou négatifs, signifient qu’il n’y a pas de cellules anormales ou
cancéreuses. Ils peuvent également permettre de distinguer des pathologies non cancéreuses
ou bénignes telles que les infections.
 Des résultats anormaux indiquent la présence de cellules avec des anomalies. Les anomalies
peuvent être mineures (de bas grade) ou sérieuse (de haut grade).
Lorsque les résultats montrent des anomalies, une colposcopie est prescrite par le
gynécologue.

 PREPARATION

La colposcopie ne peut pas être pratiquée pendant la période de menstruation. L’idéal étant de
prendre rendez-vous dans les quelques jours qui précédent l’ovulation (approximativement
pendant la deuxième semaine du cycle). Pour les femmes ménopausées, un traitement
hormonal peut être prescrit afin de rendre le col de l’utérus et le canal cervical (jonction entre
le vagin et l’utérus) accessibles.
DEROULEMENT DE L’EXAMEN

La colposcopie est réalisée au cabinet du gynécologue. Il s’agit d’un examen indolore qui
dure entre 5 et 10 min. Il peut néanmoins causer un certain inconfort lié à l’insertion des
instruments dans le vagin.
Après que la patiente se soit déshabillée et installée, le médecin insère un spéculum dans le
vagin, afin d’en écarter les parois. Un lavage au sérum physiologique du col de l’utérus est
alors réalisé. Afin de mieux voir les zones anormales, le médecin applique une solution sur le
col qui colore les lésions en blanc. Il examine ensuite la surface du col de l’utérus et du vagin
à l’aide du colposcope. Si les zones blanches paraissent anormales, le médecin peut prélever
un ou plusieurs échantillons (biopsies).

 APRES L’EXAMEN

Il est possible que, suite aux biopsies, surviennent de faibles douleurs s’apparentant à celles
rencontrées pendant les règles ainsi que des saignements. Il est recommandé de ne pas se
baigner ou d’avoir des rapports sexuels pendant 3 jours après la biopsie.
Les biopsies obtenues, au cours de l’examen, sont envoyées au laboratoire pour être
analysées. Dès réception des résultats, le médecin recontacte les patientes pour en discuter

RESULTAT ET TRAITEMENT

Les résultats permettent d’établir un diagnostic et d’envisager le traitement adéquat. Les


lésions étant généralement précancéreuses leur traitement permet d’éviter l’évolution
en cancer du col de l’utérus
Les anomalies, ou Néoplasies Cervicales Intra épithéliales (CIN), sont classifiées selon leur
degrés de sévérité avec :
 CIN 1 correspondant aux anomalies légères et qui seront suivies d’examens de contrôle
 CIN 2 et 3 caractérisant les lésions modérées ou sévères dont les traitements vont de la
destruction au laser ou par cryothérapie à la conisation (prélèvement de tissu de forme
conique au niveau du col)
Biopsie colpoguidée du col utérin :
Suite à l'ensemble des observations précédentes, le médecin réalise des biopsies au niveau des
zones lésionnelles individualisées. Quand la zone de jonction est impossible à visualiser,
l'opérateur réalise un curetage de l'endocol en utilisant soit une curette soit une canule de
Novack.
RÔLE INFIRMIER
• Informer la femme sur le déroulement de la colposcopie qui est un examen indolore
qui dure entre 5 et 10 min. Il peut néanmoins causer un certain inconfort lié à
l’insertion des instruments dans le vagin. Le médecin peut prélever un ou plusieurs
échantillons (biopsies).
• L’infirmier doit :
- d'être à l’écoute de la personne soignée (craintes, appréhension...)
- d'informer la personne soignée sur le déroulement de l'examen en fonction de ses
attentes
- de préparer la personne soignée selon le protocole spécifique
- de préparer le matériel avec méthode et rigueur
- de surveiller efficacement la personne soignée afin d'assurer sa sécurité
- de donner des conseils adaptés quand le soin est réalisé
Suites de l’examen
• Il est possible que, suite aux biopsies, surviennent de faibles douleurs s’apparentant à
celles rencontrées pendant les règles ainsi que des saignements. Il est recommandé de
ne pas se baigner ou d’avoir des rapports sexuels pendant 3 jours après la colposcopie.
Les biopsies obtenues, au cours de l’examen, sont envoyées au laboratoire pour être
analysées.

LA COELIOSCOPIE
 DÉFINITION

C'est l'examen endoscopique de la cavité abdomino-pelvienne après création d'un


pneumopéritoine dans un but diagnostic et thérapeutique (chirurgie), pratiqué sous anesthésie
générale.

 INDICATIONS

- Stérilisation tubaire
- Aménorrhées et stérilité
- Suspicion de grossesse extra-utérine
- Diagnostic des masses pelviennes
- Bilan d'une extension néoplasique
- Chirurgie endoscopique pelvienne (coeliochirurgie)...

 CONTRE-INDICATIONS

- Troubles de l'hémostase
- Infection péritonéale
- Adhérences multiples

 INCIDENTS ET ACCIDENTS

- Plaies vasculaires généralement bénignes


- Insufflation accidentelle, bénigne, de gaz dans l'épaisseur de la paroi
- Perforation d'un organe creux ou de la vessie, surtout en cas d'adhérences, par exemple après
laparotomies ou multi-interventions
- Embolie gazeuse

 MATÉRIEL

La boîte à instruments stériles doit contenir un jeu d'au moins 3 trocards sus-pubiens, des
ciseaux coelioscopiques, des pinces avec et sans griffes, une pince à biopsie, une pince à
électrocoagulation, un système de lavage.
Préparer le matériel à insufflation, le nécessaire à désinfection, anesthésie locale et sondage
vésical.

 TECHNIQUE
 La coelioscopie se pratique généralement sous anesthésie générale, au bloc opératoire.
 La patiente, à jeûn, est placée en position gynécologique.
 L'introduction du tube de coelioscopie s'effectue au bord inférieur de l'ombilic, pour
éviter une cicatrice inesthétique.
 L'opérateur vérifie par aspiration douce qu'il ne vient ni sang, ni liquide intestinal, puis
débute l'insufflation gazeuse doucement, à l'aide d'une seringue.
 L'insufflation, en absence de résistance, se poursuit à l'aide d'une pompe.
Le gaz utilisé est le dioxyde de carbone qui est plus rapidement résorbé par le
péritoine.
 Le coelioscope est introduit totalement lorsque le pneumopéritoine est complet,
symétrique et tendu, après avoir introduit une canule dans l'utérus pour le maintenir en
antéversion.

 RÔLE INFIRMIER

Préparation
- Explications à la patiente
- Bilan de l'hémostase, groupe sanguin et rhésus
- Prémédication selon prescription
- Apporter le dossier médical
- La patiente doit être à jeûn
- Sa vessie doit être vide

 SURVEILLANCE

- Coloration et paramètres vitaux pendant la coelioscopie


- Mettre en salle de réveil ensuite

 RÉSULTATS

- Prélèvement de liquide pathologique dans les culs de sac, à adresser au laboratoire pour
analyse, culture, et recherches cellulaires
- Vérification de la perméabilité tubaire par injection de bleu de méthylène ou insufflation
endo-utérine d'air dont on observe l'issue au niveau des pavillons.
- Section d'adhérences.
- Ponction de kystes ovariens, biopsies ovariennes...
- Électrocoagulation des trompes (stérilisation).
- Diagnostic des fibromes utérins, de l'endométriose, des cancers et kystes de l'ovaire, des
infections tubaires...
- Chirurgie pelvienne (hystérectomie...).

PRÉLÈVEMENT BIOPSIQUE

 DIFFÉRENTES SORTES DE BIOPSIE EN GYNÉCOLOGIE

BIOPSIE DE L’ENDOMÈTRE

 DÉFINITION

Une biopsie correspond au prélèvement d'un échantillon de tissu de l'organisme dans le but de
réaliser un examen microscopique.

Elle se fait à la sonde de Novack.

 INDICATIONS

o Bilan d’infertilité pour apprécier la maturation endométriale en cours de cycle.


o Métrorragies

 CONTRE-INDICATIONS

o Suspicion de grossesse
o Suspicion d’infection génitale haute

 BUTS
o Renseignements d’ordre fonctionnel : biopsie faite 10 jours après l’ovulation,
renseigne sur la fonction lutéale.
o Renseignements d’ordre pathologique :

o Diagnostic d’une hyperplasie ou d’une atrophie de l’endomètre, les deux


pouvant être responsables de métrorragies
o Diagnostic d’un adénocarcinome de l’endomètre
o Diagnostic d’une tuberculose de l’endomètre.

BIOPSIE DU COL

 PRINCIPE

Examen histologique pratiqué sur un fragment de tissu prélevé du col utérin.

 INDICATIONS

 Lors de lésions suspectes de malignité,


 Cet examen se réalise après la colposcopie.

 TECHNIQUE

Sans médication préalable, c’est un prélèvement aseptique qui est effectué au centre de la
zone suspecte. Le prélèvement est mis dans un liquide, le liquide de BOUIN.
Les résultats sont disponibles 24 à 48h après.

 RÔLE INFIRMIER

Pour la biopsie simple :


 Préparer le matériel,
 Surveiller la patiente (anxiété),
 Rassurer la patiente (biopsie souvent assimilée à gravité),
 Prévenir la patiente qu‘elle peut avoir des saignements donc lui donner une garniture
stérile,
 Acheminer la biopsie au laboratoire d’anatomopathologie.

Pour une biopsie plus compliquée, plus élargie :


 L’action sera faite au bloc sous anesthésie générale,
 Donc prévoir le bilan pré-opératoire,
 Surveiller la patiente lors du retour du bloc,
 Dans cette biopsie élargie, il y a des risques hémorragiques et des risques infectieux donc
hygiène +++.

BIOPSIE VULVAIRE ET VAGINALE

 INDICATIONS
Réalisée sous anesthésie locale, à la pince à biopsie.

o La biopsie vulvaire est réalisée devant toute lésion vulvaire dont le diagnostic est
incertain et chez la femme âgée (sujette au cancer de la vulve).
o La biopsie vaginale est réalisée devant une lésion visible.

 TECHNIQUE

 La patiente est en position gynécologique.


 Le médecin introduit un spéculum pour exposer le col de l'utérus, il le nettoie
soigneusement à l'aide d'une compresse ou d'un coton.
 Il repère, en pratiquant une colposcopie, les zones suspectes. Il utilise une pince à
biopsie, munie de mors coupant, de petite dimension, 3-4 millimètres. Il coupe, dans la
chair, des petits fragments sur les zones en question.
 Le matériel ainsi obtenu est conservé dans des petits flacons étiquetés précisément en
fonction de la zone où a été prélevée la biopsie.

 RÔLE INFIRMIER

L’infirmier doit conseiller la patiente que :

 L’examen se fait en dehors des périodes de règles, assez loin (24-48 heures) d'un
rapport sexuel, d'une injection vaginale ou de la pose d'un ovule.
 Après la biopsie, elle doit s'inquiéter d'un saignement abondant dans les suites
immédiates et de consulter.
 Nul besoin de médication antiseptique.
 Porter des protections propres et les changer fréquemment pendant 72 heures.
 Éviter, pendant le même laps de temps les bains en général, en baignoire ou à la mer et
les rapports sexuels.

Culdocentése et colpotomie
CULDOCENTESE
 Réexaminer la patiente et préciser les indications de culdocentése
 Badigeonnage du col utérin
 Apporter un soutien affectif la patiente et l’encourager. Si nécessaire, faire
une infiltration locale de lidocaïne.
 Saisir doucement le col avec une pince de Pozzi.
 Adapter une longue aiguille (aiguille de ponction lombaire par exemple) sur une
seringue et l’enfoncer dans la paroi postérieure dans le cul-de-sac de douglas (l’espace
qui se trouve derrière l’utérus).
 Aspirer le contenu du cul-de-sac.
 Si la ponction ramène du sang non coagulable, redouter une grossesse ectopique.
 Si la ponction ramène du sang coagulable, il se peut que l’aspiration soit faite dans une
veine ou une artère. Retirer l’aiguille, en modifier la position et aspirer à nouveau.
 Si la ponction ramène un liquide clair ou jaune, c’est une grossesse ectopique qui ne
se soit pas rompue.
 Si la ponction ramène du pus, laisser l’aiguille en place pour faire une colpotomie.
COLPOTOMIE
C’est l’incision à l’aide d’un bistouri de l’endroit où la ponction a été faite :
 Retirer l’aiguille et introduire une pince non tranchante ou un doigt dans l’incision
pour rompre les parois de l’abcès.
 Laisser drainer le pus.
Note : On peut faire un drain avec une lame en caoutchouc.
 si nécessaire, faire un point de suture en passant dans le drain pour le fixer dans le
vagin ;
 retirer le drain lorsque l’écoulement de pus a cessé
RÔLE INFIRMIER LORS DES EXPLORATIONS
EN GYNÉCOLOGIE

 L’ÉCOUTE

- Écouter et entendre les craintes, les peurs que la cliente avait besoin de verbaliser.
- Être aux côtés de la femme lors de situations éprouvantes.
- L’encourager à s’exprimer afin de lui apporter un soutien personnalisé et adapté à ses
besoins.
- Accompagner et soutenir l’entourage de la femme : famille, amis, enfants…
- Donner à la patiente les informations spécifiques, le principe, les conditions, le
déroulement, et le suivi de l’examen.
- Répondre à ses questions dans un climat sécurisant.
- Lui donner toute indication nécessaire (lieu et formalités) à la prise de rendez-vous
pour les examens à pratiquer.

 INFORMATION

Dispenser des informations actualisées et des enseignements qui permettront aux femmes de
maintenir ou d’améliorer leur état de santé.

 AVANT L’EXAMEN

- Connaître l'âge, la profession, la situation maritale, le motif de consultation, les


différents symptômes.
- Étude du cycle et date des dernières règles.
- Antécédents familiaux et généraux : cancérologique, gynécologiques (nombre
d'enfants, naissance à terme), obstétricaux, gestité, parité (nombre de grossesses à
terme), déroulement de la grossesse, type d'accouchement (césarienne, voix basse),
poids de naissance de l'enfant, tabac, alcool, diabète, habitudes de vie, connaissances
des examens en gynécologie.

 PENDANT L’EXAMEN

- Préparer et contrôler le matériel.


- Mesurer le poids, la taille, l’aspect des téguments, pilosité, pathologie autre que
gynécologique, hyperthermie, constantes : pression artérielle, pouls, température.
- Assister la patiente et surveiller ses réactions lors des examens douloureux
- L’examen est réalisé par le médecin. C’est un examen intime, délicat, et désagréable.

- Faire vider la vessie de la femme ainsi que le rectum avant l'examen gynécologique.
- L'aider à s'installer sur la table d'examen, en position dorsale, les fesses au bord de la
table, les jambes écartées et les pieds dans les étriers.

- Aider le médecin à pratiquer les prélèvements


- Tout le matériel doit être nettoyé, brossé, séché et stérilisé.

 APRÈS L’EXAMEN
- Surveiller la femme à son retour de l’examen pour dépister d’éventuelles
complications.

- Étiqueter tous les prélèvements qui doivent être envoyés très rapidement au
laboratoire.
- Assurer l’acheminement des prélèvements et le suivi des résultats.

- Inscrire les résultats sur le dossier.

Vous aimerez peut-être aussi