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UE 17 Mme Hapillon

Date : 07/09/2022

PATHOLOGIES DE L’APPAREIL REPRODUCTEUR


I. Chez l’Homme
A. Cancer de la prostate
⮚ Tumeur maligne développée à partir de cellules de la prostate

⮚ Diagnostic : PSA (contrôle sanguin), biopsie si mauvais résultat au contrôle sanguin (12
prélèvements), scanner/IRM (pour voir les tumeurs), scintigraphie

⮚ Traitement : Prostatectomie (choix numéro 1), chimiothérapie, radiothérapie (la


chimiothérapie et la radiothérapie est plutôt envisagé lorsque le cancer est très étendu).

On peut réaliser une prostatectomie si la chimiothérapie n’a pas fonctionné. La


prostatectomie consiste à couper la prostate et à réunir l’urètre et la vessie. Quelques
problématiques peuvent surgir lors de l’opération :
1) Le col vésical peut se retrouver assez ouvert ce qui donnera lieu à des fuites
2) Il peut y avoir un déficit sphinctérien (le sphincter lisse a été touché lors de
l’opération)
3) Une incontinence peut apparaître à la suite de l’opération si les nerfs ont été touchés
lors de celle-ci
4) Les corps érectiles peuvent être touchés ce qui donnera une perte de l’érection en
conséquence et donc l’homme ne pourra plus éjaculer (« l’homme perd sa virilité »)

⮚ Prévalence : 1.4 million dans le monde en 2020

⮚ Cause :
● Etiologies : génétique (le plus gros facteur de risque) : ATCD familiaux ou
mutations
● Facteurs de risque : “No conclusive data exit which could support specific
preventive or dietary measures aimed at reducing the risk of developing Pca”
(grade 1a)

B. Troubles érectiles
⮚ Ejaculation précoce : éjaculation qui présente un temps de latence inférieur ou égal à 1
min de pénétration vaginale et cela pendant au moins 6 mois et dans 75 à 100% des
occasions. Elle peut être accompagnée de symptômes de détresse importante, de
frustration sexuelle, d’insatisfaction et de tension dans le couple.

⮚ Prévalence : 20 à 30%
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Date : 07/09/2022

⮚ Dysfonction érectile : incapacité à atteindre ou maintenir une érection satisfaisante en


vue d’un rapport sexuel (OMS)

⮚ Prévalence :
● 19% chez les 18 à 69 ans
● 30,6% chez les 55 à 69 ans

II. Chez la femme

⮚ Prolapsus des organes pelviens (POP)


● Urétrocèle
● Cystocèle
● Hystérocèle
● Rectocèle/élytrocèle
⮚ Syndrome génito-urinaire (plutôt chez la femme âgée)

⮚ Endométriose, adénomyose

⮚ Troubles de la sexualité
● Dyspareunie
▪ Superficielle

▪ Profonde
● Vaginisme
● Vulvodynie/vestibulodynie
● Anorgasmie

A. Prolapsus des organes pelviens (POP)

1. Définition

⮚ Prolapsus de la muqueuse urétrale ou urétrocèle

⮚ Prolapsus de la paroi antérieure du vagin ou cystocèle A

⮚ Prolapsus du col de l’utérus/de l’utérus ou hystérocèle B

⮚ Prolapsus du dôme du vagin (après chirurgie


hystérectomie)
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⮚ Prolapsus de la paroi postérieure du vagin ou rectocèle D /élytrocèle C (entérocèle,


sigmoïdocèle)

⮚ Prolapsus rectal interne (la muqueuse s’invagine dans le canal)

⮚ Prolapsus rectal externe (descendu au-delà de l’orifice)

⮚ Hédrocèle : hernie extériorisée du cul de sac de Douglas

2. Classification

a) Classification par de Baden et Walker

⮚ Grade 1 : intra vaginal (descend au sein même de


l’orifice)

⮚ Grade 2 : affleure l’orifice vulvaire (se rapproche de


l’hymen)

⮚ Grade 3 : dépasse l’orifice vulvaire (dépasse l’hymen)

⮚ Grade 4 : prolapsus extériorisé (complètement sorti et


grossi)

b) Classification chirurgicale des prolapsus POP-Q

⮚ Stade 0 : pas de prolapsus

⮚ Stade 1 : le point le plus proéminent du prolapsus est à -1cm de l’hymen


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⮚ Stade 2 : le point le plus proéminent du prolapsus est entre -1cm +1 cm de l’hymen

⮚ Stade 3 : le point le plus proéminent du prolapsus est à +1cm de l’hymen

⮚ Stade 4 : éversion vaginale complète

3. Épidémiologie

Prévalence augmente jusqu'à 50 ans (30-40% chez les femmes)


Gravité augmente après 50 ans
Souvent asymptomatiques : prévalence anatomique -> prévalence de symptômes (rééduc
seulement si c’est symptomatique)

Prévalence en fonction de la gravité du prolapsus


⮚ Surtout stade 1 ou 2

⮚ Grade 3 ou 4 env. 25%

ATTENTION A LA DIFFÉRENCE ENTRE STADE ET GRADE


4. Facteurs de risques

⮚ Accouchement
● Risque à long terme, voie d’accouchement, nombre, durée de travail (second
travail, quand bébé sort), poids du NN (à partir de 3.5 kg), instrumentalisation
● Augmente le risque de prolapsus, car déloge l’organe et les structures
adjacentes donc laisse de la place

⮚ ATCD de chirurgie
● Hystérectomie
● Augmente le risque de prolapsus et de chirurgie

⮚ Constipation ou symptômes d’obstruction de la défécation


● Augmente le risque de prolapsus
● Corrélé au prolapsus de la paroi postérieure du vagin et à la descente
périnéale
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Test : met 2 doigts sur les 2 ischions, si le plancher pelvien est plus bas que les doigts : un
organe est descendu
Si, quand demande de pousser pendant 8 secondes le plancher pelvien est plus bas que les
doigts, l’organe est descendant

⮚ Age
● Augmente le risque de prolapsus et la gravité

⮚ IMC>25
● Augmente le risque de prolapsus

⮚ Ménopause/hypo-oestrogénie
● Augmente le risque de prolapsus et la gravité

⮚ ATCD familiaux/Génétique
● Augmente le risque de prolapsus

⮚ Maladie somatique (Elhers-Danlos ou syndrome de Marfan)


● Cause-effet indéterminé
● Augmente le risque de prolapsus

⮚ Style de vie/indice socio-économique/ethnies


● Faible augmentation du risque de prolapsus

5. Diagnostic

⮚ Symptômes : sensation de lourdeur/boule dans le vagin (surtout le soir, si le matin


aussi ; plutôt tumeur)

⮚ Signes cliniques :
● Utilisation de questionnaires d’évaluation : PFDI-20, PISQ-12, PISQ-IR, PGI-I,
FSFI
● Examen physique en position debout de préférence

⮚ Signes paracliniques :
● Echographie pelvienne ou endo-anale,
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● IRM pelvienne dynamique, défécographie

Pour savoir si c’était l’intestin ou le rectum qui descend ; fait la différence avec un toucher
rectal (si pousse un peu et que le vagin descend, c’est l’intestin)

Défécographie ; analyse avec IRM (pâte molle insérée dans le rectum et demande de pousser
pour l’expulser), mais en réalité peu corrélé avec le fonctionnel

6. Symptômes associés

⮚ Facteurs urinaires : IUE / IUE masquée (par un prolapsus qui retenait les fuites),
hyperactivité vésicale, dysurie, pollakyurie

⮚ Facteurs ano-rectaux : IA, IF, I au gaz, dyschésie, faux besoin, troubles dans les
relations sexuelles, sensation de boule dans le rectum

⮚ Facteurs sexuels : baisse de la libido et de la fréquence des orgasmes (stade III et IV),
sensation de boule dans le vagin (rapports pas contrindiqués)

On remonte un prolapsus en le comprimant et le faisant remonter

C. Syndrome génito-urinaire

Ensemble de symptômes en rapport avec le vieillissement et le déficit oestrogénique


(ménopause)
⮚ Prévalence : 27%, sous-diagnostiqué 50%

⮚ Symptômes :
● Vulvo-vaginale : sécheresse, douleur, brûlure, irritation, prurit
● Sexuel : dyspareunie superficielle, déficit en lubrification ou sténose orificielle
● Urinaire : pollakiurie, urgenturie, infection urinaire à urines claires, brûlures
mictionnelles

D. Endométriose/adénomyose
Plusieurs définitions, pas de consensus

⮚ Présence de glandes ou de stroma endométrial en dehors de l’utérus. C’est une


maladie multifactorielle, résultant de l’action combinée de facteurs génétiques et
environnementaux, et de facteurs liés aux menstruations (HAS)

Prévalence : 5 à 25% des femmes en âge de procréer


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⮚ Type (3+1) :
● Endométriome : endométriose au niveau ovarien (kyste)
● Endométriose superficielle péritonéale
● Endométriose profonde sous-péritonéale

● Adénomyose : infiltration de l’endomètre dans le myomètre

⮚ Etiologies
● Théorie de l’implantation (menstruation rétrograde, théorie métastasique,
théorie iatrogène (facteur environnemental et chirurgical))
● Théorie métaplasique
● Théorie de l’induction
● Théorie des cellules souches
● Théorie « tissue injury and repair » (cellules implantées provoquant des
inflammations)
+ génétique et environnemental

⮚ Symptômes (6D) :
● Dysménorrhée : douleur lors des règles
● Dyspareunie profonde : douleur en profondeur lors des rapports
● Douleur pelvienne chronique
● Dysurie : difficulté d’uriner
● Dyschésie : difficulté à déféquer 
● Dysfertilité : difficulté à tomber enceinte (PMA)

55% d’entre elles présentent des douleurs lombaires (douleurs cycliques et corrélées aux
menstruations, pas forcément régulières) y penser lors des bilans lombalgies

E. Dyspareunie

⮚ Douleur génitale persistante ou récurrente associée à un rapport sexuel (possible chez


l’homme : rapport anal)

🡺 Superficielle : douleur lors de la pénétration initiale ou lors d’une tentative de


pénétration
🡺 Profonde : douleur lors d’une pénétration vaginale profonde

▪ Primaire : arrive lors du rapport sexuel et continue à la suite du rapport

▪ Secondaire : survient à la suite de l’activité sexuelle non douloureuse

Prévalence : 8 à 22% (chez des personnes ayant des rapports sexuels)


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Date : 07/09/2022

Causes :
● Superficielle : vulvodynie, vestibulodynie, pathologies sous-jacentes (vaginite
atrophique, dermatologique, infections, lésions), sécheresse vaginale
(iatrogène, habitudes de vie)
● Profonde :

F. Troubles sexuels

⮚ Vaginisme :
o Spasme involontaire de la musculature du tiers inférieur du vagin lors de la
pénétration (DSMIV 2000).
o Contraction involontaire, répétée, persistante, des muscles du vagin en cas de
tentative de pénétration par le pénis, doigt, tampon ou spéculum (OMS)

⮚ Vulvodynie/vestibulodynie : Inconfort vulvaire chronique, le plus souvent à type de


brûlure, sans lésion visible pertinente et sans maladie neurologique cliniquement
identifiable (ISSVD) (vestibule : partie postérieure de la vulve)

⮚ Anorgasmie : Absence ou retard persistant ou répété de l’orgasme après une phase


d’excitation normale

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