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Sages-femmes
SERIE BLANCHE
Semestre : v
Objectifs de l’enseignement
Au terme de cet enseignement, l’étudiante sagefemme doit être capable de : dépister, de poser un
diagnostic, d’orienter et de participer à la prise en charge de la patiente présentant une pathologie
maternelle et/ ou fœtale pendant la grossesse, l’accouchement et les suites de couches.
I. Définition :
Implantation de l’œuf en dehors de la cavité utérine Au niveau des trompes, ovaires, cavité
abdominale.
II. PHYSIOPATHOLOGIE :
a. Rappel physiologique :
La fécondation se fait dans l’ampoule d’une des deux trompes. L’œuf fécondé va ensuite
cheminer dans la lumière tubaire ; jusque dans la cavité utérine ou se fera la nidation.
Cette migration se fait grâce a la motilité tubaire physiologique.la nidation se fait 7 jours après
la fécondation quel que soit l’endroit ou se trouve l’œuf.
Tous les facteurs perturbant la motilité tubaire et empêchant la migration de l’œuf favorisant
la GEU
b. Etiopathogénie :
Théorie Etiopathogénique
Facteurs de risque
III. LOCALISATION :
Dans la grande majorité des cas 98% sont tubaires, 78% ampullaire, cette portion élastique et
large permet une évolution plus longue 20% sont isthmiques se révèlent plus précocement, rarement
interstitiel
Plus rarement la GEU est abdominale, ovarienne, d’évolution prolongée jusqu’à terme
IV. CLINIQUE
A. Forme typique GEU ampullaire jeune non rompue
❖ Motif de consultation :
• Retard de règle
• Métrorragies minimes distillantes sépia
• Douleur pelvienne à type de pesanteur vers les OGE ; souvent unilatéral
• Vertige, lipothymie ; parfois tendance syncopale
• Métrorragie sans aménorrhée avec FDR, évoquer la GEU
• L’interrogatoire : recherchera les FDR
❖ Signes physiques :
• Signes généraux : l’examen général (pouls, température, TA) est souvent normal
• Signes physiques : à la palpation : douleur provoquée au niveau de la FID ou hypogastre
• Spéculum : col violacé gravide, saignement endo utérin
• TV combinée au PA : classiquement retrouve un utérus de taille plus petite que ne le
voudrai l’aménorrhée, une masse latéro utérine sensible indépendante de l’utérus, mal limitée :
petite chose de mandore.
Cette forme mime une fausse couche, avec métrorragie abondante et coliques expulsives, Dg
redressé à l’anapath
❖ Forme pseudo-salpingitique :
Associe : douleurs pelviennes, hyperthermie hyperleucocytose mais dans la GEU, il y’a pas de
leucorrhées ni cervicite ;la glaire est propre et non purulente
C. Formes cliniques :
❖ Formes compliquées :
GEU rompues :
État de choc hémorragique avec inondation péritonéale
- Plus que le taux, c’est la cinétique des B HCG qui a un intérêt diagnostic
- Le temps de dédoublement des B HCG est de 48h dans la plupart de la grossesse évolutive
- Le seuil de discrimination : grâce à l’écho endovaginale, le diagnostic de GEU est porté si
une GIU n’est pas visible pour un taux de 1500UI
- En dessous de ce seuil, il faut :
• Une diminution de plus de 50% : fausse couche, répéter le taux de BHCG à j2 puis j4
• Augmentation de + de 50% : GIU possible
• Une augmentation ou diminution inférieur à 50% : GEU probable
• Valeur : B HCG et risque de rupture tubaire : le risque n’est pas lié au taux de B HCG,
il peut exister un taux de 10 à 190000 UI/L.
2. Écho endovaginale :
❖ De première intention :
Signes directs :
- Masse annexielle : l’exploration doit commencer par le repérage des ovaires et du corps
jaune
- La GEU est situé dans 85% du côté du CJ
- Il peut s’agir :
o Un sac gestationnel avec embryon et AC +
o Sac vide d’écho entouré d’une paroi épaisse
o Image arrondie ou ovalaire anéchogéne entouré d’une couronne
o Image anéchogène hétérogène peu spécifique mais très suspecte dans le contexte
- Hématosalpinx : image hétérogène situé dans l’axe de la trompe
Signes indirects
- Vacuité utérine : un sac gestationnel intra utérin est normalement visible à la 5ème SA en
endovaginale pour un seuil à 1500UI/ml Cependant l’existence d’un sac GIU expose à 2 pièges qu’il
faut savoir éviter :
* La grossesse hétérotopique
* Le pseudo sac gestationnel : image anéchogéne de quelque mm, à limites peu nettes : c’est
une est une décidualisation de l’endomètre et hémorragie end cavitaire Se présente comme image
médio cavitaire sans couronne trophoblastique
VI. TRAITEMENT :
A. objectifs :
- Supprimer la GEU
- Réduire au max la morbidité thérapeutique
- Limiter les risques de récidives
- Préserver la fertilité
B. moyens :
Abstention :
L’abstention thérapeutique peut être envisagée dans certaines situations :faible taux d’hCG avec
GEU asymptomatique.
Certaines conditions sont nécessaires en cas d’abstention thérapeutique :
❖ Patiente informée et compliante à un suivi rapproché.
❖ Surveillance de la décroissance du taux d’HCG toutes les 48heures jusqu’à leur
négativation complète.
Traitement médical :
o Méthotréxate : Antagoniste de l’acide folique, inhibe la multiplication
o Traitement par injection multiples : 1 mg/kg à j0 j2 j4 j6
o Traitement par injection unique : 50mg/m2 en IM à j1 avec dose de l’HCG à j4 et à j7 puis
une fois par semaine jusqu’à négativation
Traitement chirurgicale
Comprend toujours 3 temps opératoires : après toilette péritonéale
o -Diagnostique : visualisation et localisation de la GEU
o -Pronostique pour la fertilité ultérieure : exploration pelvienne : visualisation de l’état de
la trompe atteinte et de la trompe controlatérale.
o -Thérapeutique : traitement chirurgical de la GEU.
Deux voies d’bord :
Laparotomie
Indiqué si : état hémodynamique instable CI à la Coelio (patiente multi opérée) ; technique non
maîtrisée par l’opérateur ; les conversions secondaires pour difficulté d’hémostase et un
hémopéritoine important avec hémodynamique instable.
Cœlio chirurgie : actuellement traitement de référence de la GEU est recommandé dans les
situations suivantes :
-hémodynamique instable.
-HCG≥5000mUI/ml.
-Hématosalpinx supérieur à4cm.
-Contre -indication au traitement médical.
-impossibilité d’un suivi ambulatoire
NB
Si rhésus négatif : prévention de l’allo immunisation fœto-maternelle par injection de
gammaglobulines dans les 72heures.
VII. Pronostic :
Le pronostic est dominé par le risque de récidive et de stérilité tubaire.
IX. Conclusion :
La grossesse extra utérine est encore la grande angoisse de la consultation en gynécologie en
raison de l’ubiquité de sa présentation clinique qui va engendrer un grand nombre d’erreur
diagnostic ; c’est pour cette raison qu’il faut y penser toujours ; c’est ne pas y penser assez.
LA MOLE HYDATIFORME
I. DEFINITION
II. ETIOPATHOGENIE
III. CLINIQUE
❖ Signes fonctionnels :
• Aménorrhée.
• Métrorragies : saignement de couleur noire sépia, non atténué par le repos.
• Douleurs à type de coliques expulsives.
❖ Signes généraux :
❖ Signes physiques :
• Spéculum : col d’aspect gravide, violacé, saignement endo-utérin parfois présence des
vésicules dans le vagin.
• TV combinée au palper abdominal : taille de l’utérus > age gestationnel, utérus
ramolli.
• Le volume de l’utérus peut varier d’un jour à l’autre sous l’effet de la constitution et
l’évacuation des vésicules => utérus en accordéon de Jeanin.
Echo pelvienne : absence de sac gestationnel avec prolifération du placenta donnant 1 aspect
en « flocons de neiges » ou en « grappe de raisin ».
V. DC DIFFERENTIEL
Grossesse arrêtée, fibrome en dégénérescence.
VI. CAT
Dès que le diagnostic est posé, l’évacuation de l’utérus s’impose immédiatement, car il y a un
risque de passage des vésicules dans la muqueuse utérine entraînant un choriocarcinome.
Si < 16 S :
Curetage aspiratif echo-guidé sous perfusion de 10 U de synto suivi d’une vérification par
curetage à la grosse curette.
Si > 16 S :
Les produits de l’évacuation sont envoyés pour étude anapath pour se renseigner du type de la
mole : morte, peu active, très active.
T1 :
T2, T3, T4 :
* Radio : 1fois/2mois
Rôle de la contraception :
Bloquer l’axe hypothalamo-hypophysaire pour pouvoir surveiller les taux des hormones.
VII. EVOLUTION
Défavorable :
Il y a 3 possibilités :
Obstétrique Pathologique (Partie I) Dr AOUNI AHMED Hishem
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Résidus post-molaires : diagnostic posé par l’écho => refaire le curetage.
Mole invasive : après éliminant 1 choriocarcinome : écho : utérus vide, bilan d’extension – =>
monochimiothérapie : méthotréxate.
Choriocarcinome : écho : utérus vide, bilan d’extension + : foie : scintigraphie, poumon : TTx,
cerveau : scanner => polychimio : métho + vincristine.
Indications de la chirurgie : mole invasive chez une femme agée ne répondant pas ou mal à la
chimio.
LA MOLE INVASIVE
DÉFINITION : C'est la pénétration de vésicules môlaires dans le myomètre via les vaisseaux
myométriques. Elle représente 15% des môles et elle est dite invasive car elle peut rompre l'utérus,
envahir le péritoine et donner des métastases à distance.
TRAITEMENT :
� Chimiothérapie, en mono ou bi-chimiothérapie (tumeur très chimio-sensible.)
� Hystérectomie (chirurgie) en cas d’Age avancé.
LE CHORIO-CARCINOME ou CHORIO-ÉPITHÉLIOMA
III-DIAGNOSTIC POSITIF :
L’interrogatoire : Pauvre, peut révéler 1-Métrorragies capricieuses, indolores et d'abondance
variable selon la taille de la tumeur. 2-Signes de métastases pulmonaires, digestives, méningées, etc.
L'attitude à prendre est identique à celle d'une GEU.
Il faut évoquer le diagnostic de choriocarcinome devant toute hémorragie. ™ Dosage
des βHCG. ™ Echographie pelvienne.
IV-CONDUITE A TENIR
– TRAITEMENT :
I- DEFINITION :
C'est une prolifération du trophoblaste intermédiaire extra-villeux, développée au niveau du
site d'insertion. Elle se voit généralement après une G normale ou une fausse-couche.
III- ÉVOLUTION :
La tumeur est bénigne dans 80 à 90%. Elle est maligne avec extension dans 10 à 20%.
IV- TRAITEMENT :
� Hystérectomie. La tumeur étant chimiorésistance.
I- DÉFINITION :
L'avortement spontanée ou fausse-couche est l'expulsion spontanée d'un embryon ou d'un fœtus
pesant moins de 500 g entre la 15e et la 28e SA.
L'avortement spontané à répétition "ASR" défini la survenu chez un couple d'au moins 2
avortements qu'il y ait eu ou non accouchements dans l'intervalle.
La maladie abortive définie la succession d'au moins 3 avortements.
L'ASR représente 12 à 15% des avortements. Le risque relatif est de 16% après 1 avortement,
36% après 2 et 60% après 3.
V- TRAITEMENT :
� Corticoïdes, type Prédnisone à 40 mg/jr avec/sans
� Antiagrégants plaquettaires, type Aspégic à 100 mg/jr et
� Anticoagulants, type héparine ou HBPM (Lovenox®, ou Fraxiparine®.)
II- ÉPIDÉMIOLOGIE
●Les chiffres les plus récents dont nous disposons sont ceux du rapport du professeur Nisand
de 1999. (Voir tableau ci-dessous).
Le médecin à la responsabilité de s’assurer qu’il n’est dans aucun de ces deux cas de figure.
On s’aide donc souvent d’un dosage de β-hCG, voire surtout d’une échographie.
●C’est un moment capital pour informer la patiente : des implications d’une IVG pour elle,
des procédures et des leurs risques, des possibilités d’aide dans tous les cas de figure, de la suite
des démarches qu’elle devra entreprendre, et enfin de contraception.
●À la fin de la consultation, le médecin remet à la patiente :
– des documents de la DDASS l’informant sur tous ces points ;
– l’adresse d’un centre ou médecin pratiquant les IVG ;
– l’adresse d’une assistante sociale ou d’une conseillère conjugale ;
– et enfin un certificat de première consultation.
IV- CONCLUSION
●L’IVG peut se pratiquer jusqu’à 14 SA.
●Deux techniques sont disponibles :
–la technique médicale, dont la limite théorique est de 7 à 9 SA ;
–la technique chirurgicale.
●Dans les deux cas, il faut que la patiente ait eu 2 consultations médicales à au moins 7 jours
d’intervalle (sauf urgence).
●La consultation psychosociale est proposée mais non obligatoire (sauf pour les mineures).
●Ne pas oublier la prévention de l’allo-immunisation Rhésus chez les patientes rhésus négatif
non immunisées.
●L’interruption de grossesse pour motif médical (maternel ou fœtal) est possible jus-qu’à
terme.
DEFINITION
Dans certains cas, pour accéder à la cavité utérin, le chirurgien est obligé de dilater le canal
du col utérin (en particulier l'orifice interne du col utérin) en introduisant des bougies du diamètre
de plus en plus grand jusqu'à l'obtention de la dilatation désirée.
Dans les cas où le col utérin est largement perméable au niveau de son orifice interne, le
chirurgien peut procéder à l'évacuation du contenu de la cavité utérin gravide en introduisant d'un
ou deux doigts (l'index et parfois avec le majeur selon le degré de la dilatation du col utérin) dans
cette cavité afin de d'extraire les débris restant de la grossesse et de s'assurer de son évacuation
complète et de son intégrité.
Ce curetage digital (non instrumental) de la cavité utérine est appelé " curage digital de la
cavité utérine -
I. RAPPEL ANATOMIQUE :
Le segment inférieur correspond à l’isthme en dehors de la grossesse.
Primitivement : dans le segment inf : endroit mauvais et fragilisé, cicatrice utérine, curetage,
délivrance artificielle.
IV. CLINIQUE :
Métrorragies : - saignement rouge vif.
- ne disparaissant pas au repos.
- pas de douleurs.
- survient le plus souvent chez une multipare.
- apparaît le soir.
- peut avoir un retentissement sur l’état général.
L’examen clinique :
* TV : est interdit chez une femme qui présente des métrorragies au 3ème trimestre.
On peut faire un toucher strictement vaginal à travers les 2 cul de sac latéraux : on retrouve
le signe de matelas : sensation spongieuse entre les doigts et la présentation.
V. DIAGNOSTIC POSITIF :
* Avant le travail :
* Au cours du travail :
Table opératoire + préparation pour la voie basse que pour la voie haute + 2 voies d’abord.
Puis on fait un toucher à la recherche de la languette placentaire.
Présentation qui descend : on fait rupture des PDE : arrêt du saignement par compression
des vaisseaux placentaires par la tête.
* Suite de couche :
Hémorragie de la délivrance : c’est une hémorragie qui survient dans les premières 24h qui
suivent l’accouchement.
Quantité : 500 ml
Associée à des douleurs (son origine : le segment inf pauvre en fibres musculaires)
Sang noirâtre minime, douleurs permanentes, utérus tendu en bas, se fait surtout chez les
primipares + HTA ou traumatisme.
Rupture utérine :
Elle est rare pendant la grossesse mais lorsqu’elle survient on aura un état de choc, la
constitution d’un tableau d’urgence chirurgicale et la sensation du fœtus sous la peau.
Hémorragie de BENRISER :
- femmes multipares.
Hospitalisation.
Repos strict.
Si c’est bon : laisser la grossesse se continuer jusqu’au terme, sinon : on opère la malade
pour un sauvetage maternel.
I. DEFINITION :
HRP ou DPPNI : décollement prématuré d’un placenta normo-inséré, c’est une désinsertion
accidentelle d’une partie ou de la totalité du placenta avant l’accouchement avec formation d’un
hématome volumineux.
Patiente admise en urg pour une complication survenant lors du dernier trimestre de la
grossesse.
Hémorragie génitale : variable, habituellement peu abondante, faite de sang noiratre non
coagulé, parfois absente.
❖ Signes physiques :
Hypertonie utérine permanente : utérus de bois, l’utérus est dur et douloureux au palper,
variable contracture. Dans certains hématomes de petit volume : hypercontractilité utérine.
TV : segment inf dur, tendu (en sébile de bois), le col est parfois déjà modifié, dans ce cas là,
la PDE est tendue.
❖ Signes généraux :
Signes de choc : pâleur, accélération du pouls maternel, TA peut être variable soit déjà
diminuée dans les formes graves soit élevée en cas d’HTA gravidique connue, les urines sont rares
(oligurie tardive) avec protéinurie massive.
Retentissement fœtal : souffrance fœtale évaluée par RCF, parfois la mort fœtale c’est déjà
produit, l’écho confirme le Dc.
Signes de SF au RCF : tracé non réactif, aplati, rythme de base < 120 bat /min, l’apparition de
décélération du rythme cardiaque lors de chaque contraction.
❖ Echo :
V. EVOLUTION :
Complications : évolution spontanée de l’HRP => apparition de complications.
*Choc hypovolémique.
*PP : symptomatologie évocatrice : sang rouge vif, indolore ou accompagnant les contractions
utérines, confirmé par l’écho.
*Rupture utérine : hématome modéré, douleur aigue, hémorragie minime, sur un utérus
contractile, notion de cicatrice est très évocatrice.
VII. TRAITEMENT :
Il a pour but de restaurer les pertes sanguines et d’assurer l’hémostase, ceci ne peut être atteint
de façon durable que par l’évacuation rapide de l’utérus.
Le mode d’évacuation sera déterminé par l’age gestationnel, l’état fœtal et l’état maternel.
Avant tout : patiente conditionnée, O2thérapie, sonde urinaire, bilan sanguin initial…
Compensation des pertes sanguines : solutés de remplissage surtout de sang frais iso-groupe
iso-rhésus et par des concentrés globulaires. Le remplissage sera fondé sur le degré de gravité de
l’EDC et l’Ht.
L’évaluation des troubles de l’hémostase se réalise chaque heure : considéré comme grave un
taux de fibrinogène < 1 g/l et un taux de plq < 50000.
Traitement obstétrical :
Césarienne : sur anesthésie générale car la péridurale est contre-indiquée en cas de troubles
de l’hémostase.
S’impose rapidement si le fœtus est vivant de viabilité certaine et si l’accouchement n’est pas
imminent.
Accouchement par voie basse : accepté quand le fœtus est vivant si l’hématome est modéré et
signes de SF sont absents.
* la révision utérine : systématique, de même que l’utilisation d’ocytocine qui prévient l’atonie
utérine.
Femme ayant un atcd d’HRP, cpc grave responsables d’HTA gravidique : Aspégic 80 mg entre
14ème
– 35ème SA.
VIII. PRONOSTIC :
Reste mauvais, mortalité fœtale 30 – 60%, mortalité maternelle 1% (coagulopathie de
consommation, nécrose ischémique surtout rénale)
PP HRP
Saignement indolore Saignement accompagné de douleurs
abdominales importantes
Antécédents de saignements au cours de la C’est la 1ère fois que la femme saigne au
grossesse cours de la grossesse
Saignement après un rapport ou un TV Saignement subit sans signes
prémonitoires
Sang rouge rutilant Sang noir
Pas d’HTA Souvent associé à une HTA ou une toxémie
Etat clinique en rapport avec le sang EDC sans rapport avec le volume de sang
extériorisé extériorisé
Tête haute ou présentation anormale Difficulté d’appréciation de la position
fœtale
Utérus souple Utérus tendu, hypertonique de bois
Bruits du cœur très clairement perçus Bruits du cœur absents ou difficulté à
entendre
I. GENERALITES :
C’est une urgence obstétricale du 1er ordre, car elle met en jeu le Pc vital
II. DEFINITION :
C’est une solution de continuité de la paroi utérine intéressant les trois tuniques : muqueuse,
musculeuse et séreuse.
III. CLINIQUE :
95% des RU complètes se font sur un utérus intact et pendant le travail.
Il existe 2 phases :
- Phase de pré-rupture.
- Phase de rupture proprement dite.
*Etat général conservé, patiente agitée mais non coopérante, du faite de la douleur qui est
intense de siège pelvien, abdominal ou dorsal.
* A la palpation : utérus dur, contracté, sans relâchement, les reliefs fœtaux disparaissent.
Phase de rupture :
* Signes Fonctionnels : sur ce fond douloureux survient une douleur sur-aigue en coup de
poignard, localisée, suivie d’un soulagement.
* Examen clinique :
Palpation : abdomen mou avec 2 masses : une latérale ferme (utérus rompu) à l’autre
côté : le fœtus dont les reliefs sont très précis.
Maternelles :
70% de mort
Césarienne prophylactique.
VII. LA DEHISCAENCE :
C’est une RU épargnant la séreuse qui s’installe sur des utérus cicatriciels.
C'est une maladie rare (entre 1/1275 et 1/5000 naissances) mais grave (taux de mortalité fœtale
de 75 à 100 %).
Mécanisme
L'hémorragie de Benckiser est provoquée par la rupture d'un vaisseau ombilical d'insertion
vélamenteuse.
Facteurs de risque
Il n'y a pas d'hémorragie de Benckiser sans vaisseau d'insertion vélamenteuse.
Les facteurs de risque de cette insertion anormale sont les grossesses multiples, l'insertion
basse du placenta, le placenta bi-partita ou placenta présentant un cotylédon aberrant.
Clinique
L'hémorragie de Benckiser se caractérise par une hémorragie génitale indolore sans altération
de l'état maternel associée à une souffrance fœtale aiguë (traduite par une altération du rythme
cardiaque fœtal).
En effet l'hémorragie est directement issue de la circulation fœtale et ne concerne que celle-ci.
Ce qui explique le risque important de mort fœtale in utéro, mais aussi l'excellente tolérance
maternelle.
Prévention
L'échographie avec doppler à codage couleur permet parfois d'en faire le diagnostic pendant
la grossesse. Rarement, le toucher vaginal au cours du travail permet de palper les vaisseaux sur les
membranes intactes.
Ce processus est proche de celui de l'hématome rétro-placentaire, mais n'a pas des
conséquences aussi graves : l'hématome décidual marginal est plus fréquent, et n'entraîne pas de
souffrance fœtale dans la très grande majorité des cas (car l'hématome est périphérique et de petite
taille, il ne peut donc pas altérer les échanges materno-fœtaux).
Il peut cependant y avoir un risque de retard de croissance intra utérin RCIU, rupture
prématurée des membranes et accouchement prématuré.
1. DEFINITION
RCIU = insuffisance de la croissance fœtale
Biométrie <10ème percentile harmonieuse ou disharmonieuse
Estimation de poids fœtal inférieur au 10ème percentile
Insuffisance de progression des paramètres biométriques à 2 examens successifs
• Harmonieux : toutes les mesures sont trop faibles
• Disharmonieux : le retard porte sur l’abdomen en priorité
Dont :
- Enfants constitutionnellement petits
- Restrictions de croissance intra-utérine (enfants attendus plus gros)
3. DIAGNOSTIC
5. CONDUITE A TENIR
En l’absence d’ARCF ou d’urgence maternelle penser à transférer la patiente dans la
maternité de type adapté au terme et au PFE.
Bilan clinique :
• Poids
• Taille
• IMC
• HU
• TA dynamap
• Albuminurie / échantillon
• MAF
ERCF si supérieur à 25 SA et/ou poids > 500g ou Variation à court terme (Oxford).
Obstétrique Pathologique (Partie I) Dr AOUNI AHMED Hishem
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1) Bilan maternel initial :
En systématique :
• Bilan HTA : albuminurie des 24h, bilan de coagulation, ionogramme, acide urique,
bilan hépatique
• Recherche d'un contexte d'anémie maternelle : NFS, plaquettes, RAI
2) Bilan fœtal :
Echographie obstétricale avec :
• Contrôle biométrique
• Morphologie attentive de référence +/- recherche de signes mineurs de T21
• Réalisation d'une courbe de croissance
• Quantité de LA
• Aspect du placenta
• Insertion cordonale placentaire
3) Surveillance :
IMG envisageable après discussion au CPDPN de Grenoble, si RCIU précoce et majeur avec
arrêt ou très faible croissance.
Suivi ambulatoire si RCIU supérieur au 3ème et inférieur au 10ème percentile sans autre
anomalie associée (liquide amniotique normal, doppler normal, bilan normal).
• RCF non indispensable mais contrôle clinique tous les 10 jours dès 27 SA par SF
libérale ou en hospitalier avec contrôle TA, BU
• Echo-doppler tous les 15 à 21 jours
• Entre 25 et 27 SA, suivi au cas par cas
Hospitalisation si > 24 SA
• RCIU + Doppler fœtal pathologique
• RCIU + Oligoamnios
• RCIU + Anomalies du RCF
• RCIU + cassure de courbe de poids
Si PFE < 500g pas d’hospitalisation pour indication d’extraction mais hospitalisation à
discuter au cas par cas selon le contexte (concertation multidisciplinaire)
Quelques rappels :
VCT<2.6 à 28 SA
VCT<3 à 30 SA
VCT<3.7 à 32 SA
VCT <4.5 hypoxies sans acidose
Légende :
DO : Doppler Ombilical
DC : Doppler Cérébral
A) PROPOSITION GLOBALE :
En excluant :
• Les anomalies fœtales (infectieuses, morpho, caryotypes)
• Les critères d’urgence maternels
Objectifs :
Obstétrique Pathologique (Partie I) Dr AOUNI AHMED Hishem
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• Identifier la pathologie maternelle inconnue
• Permettre la mise en place d’une stratégie de prévention pour les grossesses
ultérieures
Consultation du post-partum spécialisée à l’hôpital (Bilan à 3 mois de l’accouchement)
1) Examen anatomo-pathologique du placenta
Grossesse ultérieure :
6) Aspégic 100mg/j dès12 SA, jusqu’à 34-35 SA.
7) Si RCIU vasculaire : biométrie initiale à 18 SA, dopplers utérins à 22 SA.
C'est un état pathologique du fœtus soit par manque d'oxygène (hypoxie), soit
par alimentation insuffisante.
La souffrance fœtale survient durant la grossesse ou au moment de l'accouchement.
Les causes sont nombreuses et les conséquences vont de la simple souffrance ponctuelle ou
non à la mort.
Les moyens de surveillance et d'intervention actuels font de la souffrance un accident devenu
rare.
2. LOCALISATION DE LA SOUFFRANCE
La cause de la souffrance peut se situer à 3 niveaux :
Chez la mère :
Au cours d'une maladie cardio-vasculaire, d'une hypertension artérielle, ou d'une toxémie
gravidique qu'on appelle l'éclampsie .
Sur lésions du placenta (décollement avec hématome rétro-placentaire).
En raison de contractions utérines trop rapprochées et hypertoniques ou inversement trop
espacées et hypotoniques.
Au niveau du cordon :
Problème pour l'oxygène qui passe par le sang du cordon en raison d'une anomalie au moment
de l'accouchement soit par procidence , soit par circulaire .
Chez le fœtus :
Manque d'oxygène en raison d'une incompatibilité fœto-maternelle qui provoque une
destruction de ses globules rouges (hémolyse), avec une anémie très sévère.
3. CONSÉQUENCES DE LA SOUFFRANCE FOETALE
Ne soit aucune (lorsque la souffrance est décelée rapidement.
Soit l'existence de lésions qui laisseront des séquelles (souffrance décelée tardivement au cours
de la grossesse) et qui s'expriment avant tout par un retard de croissance intra-utérin.
Soit la naissance d'un bébé en état de mort apparente (problème de cordon décelé et pris en
charge trop tardivement).
Soit la mort fœtale dans l'utérus (accident chez le fœtus soit par incompatibilité sanguine, soit
par anémie sévère).
4. LES MOYENS DE SURVEILLANCE
Pendant la grossesse :
C'est vers le quatrième mois qu'une souffrance peut apparaître.
1) INTRODUCTION
- MFIU = Décès du fœtus survenant > 28 SA.
- Fréquence en fonction du terrain : contexte (GHR) ; Découverte fortuite.
- Diagnostic facile : suspscion clinique ; confirmation échographique.
- Complications : CIVD ; Septicémie (stagnation du LA).
- PEC résume : Évacuation utérine ; Recherche de l’étiologie ; Mesures préventives.
2) DIAGNOSTIC POSITIF
CDD
• Découverte fortuite.
• Disparition des mouvements actifs fœtaux (MAF) ; Montée laiteuse ; MAP.
• Surveillance d’une GHR : PE ; HTAG ; Diabète.
• Complications : GHR (HRP ; Eclampsie) ; MFIU (Hémorragie ; Infection).
Clinique
• Auscultation (pinard).
• TV : Chevauchement des os du crâne ; LA hématique ; HU < AG.
Échographie
•Absence d’activité cardiaque. • Œdème sous-cutané (stade tardif).
•Chevauchement des os du crâne.
• Autres signes en fonction de la cause : HRP ; RCIU ; Anasarque foeto-
placentaire.
3) DIGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
Clinique : Absence de BCF ≠ Obésité ; Hydramnios ; CU ; Orientation fœtale.
Échographique : aucun.
4) DIGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
➢ Anamnèse : Donnée GHR (ATCD de MFIU …)
➢ Examen clinique : Général (TA) ; Obstétrical (BCF +++).
➢ Examens complémentaires :
• Échographie :
- Fœtus : AC ; Anasarque ; Malformations ; Membres.
- Annexes : HRP ; Hydramnios ; Cordon ; anomalies placentaires…
5) ÉTIOLOGIES
MATERNELLES
• HTAG : PE ; Pics hypertensifs ; HRP.
• Diabète : Hyperglycémie est toxique. Mort inexpliquée.
• Générales : Cardiaque ; Anomalies de coagulation ; Immunisation système
Rh ;
Sd des Ac anti-phospholipides (MFIU + Thrombo-phlébite).
6) COMPLICATIONS
MATERNELLES
• Infection : Chorio-amniotite.
• Ruture des membranes.
• Troubles de coagulation (CIVD).
→ ÉVACUATION UTÉRINE :
• Déclenchement du travail : Syntocinon ; PG.
• Césarienne → Urgence à l’évacuation ; Echec du déclenchement ; CI à la VB.
→ Gestes associés :
• Révision utérine ;
• Bloquer la montée laiteuse.
• Prévention de l’immunisation.
1. Définition du choc
• Le système circulatoire est incapable de maintenir une perfusion adéquate des organes
vitaux
• MET LA VIE EN DANGER
• DEMANDE UN TRAITEMENT IMMEDIAT ET INTENSIF
2. Classification: Types de choc
▪ Hypovolémique : hémorragique, non hémorragique
▪ Distributif
o Anaphylactique
o Insuffisance surrénalienne / hépatique
o Septique
o Choc spinal / neurogénique
o Syndrome du choc toxique
o Réaction vasovagale
▪ Obstructif
o Pneumothorax sous tension
o EP massive
o Tamponnade
▪ Cardiogénique
o Infarctus, insuffisance de la pompe
9. Risques de transfusion
• Arrêter la perfusion
• Continuer les liquides en IV
• Suivre les effets adverses :
o Administrer de la prométhazine 10 mg par voie buccale
1. Définition
I. Introduction :
L’allo-immunisation fœto-maternelle correspond à la synthèse par la mère d’allo-anticorps
dirigés contre les éléments sanguins du fœtus, les hématies fœtales (Ac anti D, anti C, anti-kell) et
aussi es plaquettes.
Ces Ac sont à l’origine d’hémolyse fœtale, le plus souvent dans le système Rhésus D.
CORDON
1. Définition
En permettant les échanges vitaux entre la mère et l'enfant in utero, le cordon ombilical est l'un
des garants du bon déroulement de la grossesse.
Il assure, via le placenta, tous les échanges vitaux nécessaires au bon développement de
l'embryon, puis du fœtus.
Jusqu’au 3ème de grossesse, le cordon est court mais épais. À ce stade, il contient les anses
intestinales de l'embryon faute de place dans sa cavité abdominale. Celles-ci formeront plus tard une
partie de son appareil digestif.
Par la suite, le cordon s'allonge, notamment pour permettre au fœtus de se mouvoir sans
contrainte dans le liquide amniotique. Il mesure en moyenne, en fin de gestation, entre 50 et 60 cm,
mais peut être parfois plus court (30 cm) ou plus long (jusqu'à 1m). Le cordon ombilical peut aussi
être plus ou moins épais, mais mesure en moyenne, 1,5 cm de diamètre.
D'un point de vue anatomique, le cordon ombilical est composé de tissus conjonctifs et de
vaisseaux sanguins, engaînés par l'amnios. Plus précisément, il se compose de :
Très rarement, le cordon ombilical peut être mal inséré dans le placenta.
Cette anomalie s'accompagne parfois de malformations fœtales, d'une artère ombilicale unique
(AOU) ou d'un retard de croissance intra-utérin (RCIU).
Ces anomalies peuvent être de plusieurs formes (une veine ou artère ombilicale surnuméraire,
par exemple).
Elle peut parfois être associée à des malformations fœtales et des anomalies chromosomiques
(trisomie 18), du squelette ou encore des appareils urinaire, digestif ou circulatoire, voire à un retard
de croissance intra-utérin.
Même si elle ne met pas en jeu le pronostic vital de l'enfant à naître, l'AOU doit être surveillée
de près en raison des risques élevés de malformations.
• Pendant la grossesse, une étude morphologique du futur bébé par échographie est
réalisée,
• Après la naissance, un examen approfondi du nouveau-né est mené pour déceler
d'éventuelles anomalies et une échographie rénale et urinaire peut être préconisée au 9ème
mois du bébé.
5. Le cordon ombilical au moment de la naissance
Avant la délivrance (expulsion du placenta) qui met un terme aux échanges entre l'utérus et le
placenta, le cordon ombilical doit donc être coupé.
Si, en France, le clampage précoce du cordon ombilical (10 à 20 secondes après la naissance)
est usuel, plusieurs études sont venues interroger les pratiques obstétricales en préconisant le
clampage tardif, dans les 2 à 3 minutes suivant la naissance.
Cette pratique a depuis fait l'objet d'un avis du Collège National de Gynécologues Obstétriciens
Français (CNGOF) qui s'est prononcé en faveur d'un clampage tardif en cas de prématurité de
l'enfant uniquement.
Les soins peuvent être arrêtés à la cicatrisation, qui se repère généralement à l'absence de
suintement sur la compresse.
Les premières traces de liquide amniotique apparaissent rapidement après la fécondation avec
la formation de la cavité amniotique le 7ème jour.
Au cours des premières semaines de grossesse, le liquide est alors essentiellement secrété par
l'embryon lui-même par un phénomène d'expansion extracellulaire (dit d'extravasation).
Une partie minime du liquide est également sécrété par la mère via des mouvements d'eau
depuis les villosités choriales présentes dans le futur placenta.
Dès lors, le volume de liquide amniotique est garanti par un équilibre entre ce qui est excrété
par le fœtus (la production) et ce qu'il déglutit in utero.
Grâce à cette "chaîne" de production physiologique, le liquide amniotique suit un cycle très
particulier au fil des semaines de grossesse pour s'adapter au poids et à l'évolution du futur bébé :
Variable selon les femmes, le volume de liquide amniotique est compris entre 250 ml (limite
basse) et 2 litres (limite haute), pour que la grossesse soit dite normale.
Le rôle du liquide amniotique pendant la grossesse
Le liquide amniotique joue des rôles très variés qui évoluent au cours de la grossesse. La
première et plus connue de ses fonctions : protéger l'enfant à naître des chocs et bruits.
Mais le liquide amniotique est aussi un précieux indicateur de la santé du fœtus. À ce titre,
l'examen permettant d'apprécier la quantité de liquide amniotique est l'échographie.
Celle-ci peut être préconisée si le praticien soupçonne une anomalie de la hauteur utérine, une
diminution des mouvements du fœtus ou une rupture prématurée des membranes.
L'échographiste peut alors être amené à employer différentes techniques afin d'évaluer un
éventuel oligoamnios (diminution de la quantité de liquide amniotique) ou un hydramnios (excès de
liquide amniotique, voir ci-dessous), à savoir :
Au-delà du volume du liquide amniotique, le praticien peut être amené à analyser les éléments
qui le composent, comme c'est le cas lors de la réalisation d'une amniocentèse.
L'objectif : rechercher un agent infectieux si le contexte est en faveur d'une infection fœtale ou
étudier les chromosomes du fœtus pour dépister d'éventuelles pathologies d'origine génétique (à
commencer par la trisomie 21).
Au cours du suivi de prénatal, le praticien porte une attention toute particulière au volume de
liquide amniotique en mesurant la hauteur utérine.
L'oligoamnios
L'oligoamnios est l'anomalie du liquide amniotique la plus fréquente (entre 0,4 et 4 % des
grossesses).
Cette insuffisance de liquide amniotique (inférieure à 250 ml) peut apparaître à différents
moments de la grossesse et provoquer des complications plus ou moins graves selon le stade de
développement du fœtus.
Ses origines : différentes causes fœtales (malformation rénale ou du système urinaire, anomalie
chromosomique), maternelles (diabète gestationnel, infection au CMV, etc.) ou un trouble
placentaire (syndrome transfuseur- transfusé, mauvaise vascularisation des annexes, etc.). La prise
en charge de l'oligoamnios dépend alors de ses causes principales.
L'hydramnios
L'hydramnios décrit quant à lui un excès de liquide amniotique dépassant 1 à 2 litres. Cette
anomalie peut revêtir deux formes :
Cette anomalie du volume de liquide amniotique peut, là encore, avoir différentes causes.
Quand il est d'origine maternel, l'hydramnios peut être dû à un diabète gestationnel, une pré-
éclampsie, une infection (CMV, parvovirus B19, toxoplasmose) ou une incompatibilité Rh entre la
Aux vus de la diversité des causes et des risques pour la mère et l'enfant, la prise en charge est
évaluée au cas par cas
• Quand il relève d'une affection curable in utero ou après la naissance (anémie, etc.),
l'hydramnios fait l'objet d'un traitement spécifique à ladite pathologie.
• Une prise en charge symptomatique peut également être préconisée dans certains cas.
Le praticien opte alors pour un traitement médical à base d'anti-prostaglandines pour
diminuer la diurèse fœtale ou de ponctions évacuatrices pour limiter les risques
d'accouchement prématuré.
• Dans les cas les plus graves (anamnios), une interruption médicale de grossesse peut
être envisagée après discussion avec les parents.
La rupture de la poche des eaux : la perte du liquide amniotique
Le liquide amniotique est contenu par deux membranes, l'amnios et le chorion, qui constituent
la cavité utérine. Quand elles se rompent, elles peuvent provoquer un écoulement de liquide. On parle
alors de rupture des membranes ou plus communément de rupture de la poche des eaux.
La RPM est la rupture de l’amnios et du chorion situés au pole inf de l’œuf 6h avant l’entrée
en travail. (Si elle se fait 2h avant : rupture précoce)
II. ETIOLOGIES :
Causes mécaniques : la surdistension par :
• Excès en liquide amniotique (hydramnios) et/ou macrosomie ou gros enfant (excès de poids)
• GG ou grossesse multiple
• PP
• Malformation utérine
Le symptôme majeur qui amène la patiente à consulter est l’écoulement liquidien qui est
continu, il peut être clair, verdâtre ou séro-sanglant.
L’examen clinique :
L’examen gynécologique :
Spéculum : manœuvre de TARNIER qui consiste à l’introduction d’un spéculum non lubrifié
tout en refoulant la présentation vers le haut avec la main abdominale, on aura un liquide sur
la lame du spéculum avec parfois des éléments fœtaux (poils, vernix caséosa).
Test au bec benzène: on chauffe le liquide amené par le spéculum sur un bec benzène, s’il y a
une cristallisation en feuille de fougère => liquide amniotique. (La glaire cervicale se
cristallise mais elle est absente chez la femme enceinte).
Dosage de diamino-oxydase (DAO) : donne de meilleurs résultats : c’est une enzyme secrétée
dans le liquide amniotique et le test consiste à appliquer le papier de WATHMAN contenant la
diamine sur le vagin (changement de couleur => LA petite bandelette).
V. TRAITEMENT
Dans tous les cas, on hospitalise la malade et on lutte contre l’infection par :
Eviter les TV
Entre 34 – 37 SA : surveillance clinique (T°, TA, BCF) et biologique (dosage de CRP/2j car
elle augmente de taux 48h avant l’apparition de l’infection).
Pas de tocolyse ni de déclenchement de travail (le fœtus dans cette phase est stressé donc ses
surrénales vont libérer du cortisol qui va assurer la maturité pulmonaire : risque de prématurité
>> risque de l’infection)
Avant 34 SA : tocolyse par les B-mimétiques pour lutter contre les CU et éviter la
prématurité (détresse respiratoire).
Utérus cicatriciel + RPM => si elle n’entre pas en travail au bout de 48h, on césarise (pas de
déclenchement sur utérus cicatriciel)
Les symptômes comprennent une fièvre, une sensibilité utérine, un liquide amniotique
nauséabond, un écoulement cervical purulent et une tachycardie maternelle ou fœtale.
Le diagnostic repose sur des critères cliniques spécifiques ou, pour une infection
infraclinique, sur l'analyse du liquide amniotique. Le traitement repose sur les antibiotiques à large
spectre, les antipyrétiques et l'accouchement.
• Présence d'agents pathogènes des voies génitales (p. ex., streptocoques du groupe B)
•
Multiples touchers vaginaux pendant le travail chez la femme qui présente une rupture des
membranes
• Travail long
• Rupture prématurée des membranes
• Rupture prolongée des membranes (retard de ≥ 18 à 24 h entre la rupture et
l'accouchement)
III. Complications
L'infection amniotique peut provoquer ainsi que résulter d'une rupture prématurée des
membranes ou d'un accouchement prématuré.
Elle survient chez 33% des femmes qui présentent un travail prématuré à membranes intactes,
40% de celles ayant une rupture prématurée des membranes et qui présentent des contractions à
l'admission et 75% de celles qui vont entrer en travail après l'admission pour rupture prématurée
des membranes.
Les autres symptômes comprennent une tachycardie maternelle et fœtale, une sensibilité
utérine, un liquide amniotique nauséabond et/ou un écoulement cervical purulent.
Cependant, l'infection peut ne pas provoquer ces symptômes typiques (c'est-à-dire, infection
infraclinique).
V. Diagnostic
• Critères cliniques
• Infection infraclinique
Un travail prématuré réfractaire (persistant malgré la tocolyse) peut suggérer une infection
infraclinique.
En cas de rupture prématurée des membranes avant terme, les médecins doivent également
évoquer une infection infraclinique afin qu'ils puissent déterminer si le déclenchement du travail
est indiqué.
L'amniocentèse avec culture du liquide amniotique peut aider à diagnostiquer une infection
infraclinique. Les caractéristiques suivantes du liquide amniotique évoquent une infection :
• Références diagnostic
•1. Higgins RD, Saade G, Polin RA, et al: Evaluation and management of women and
newborns with a maternal diagnosis of chorioamnionitis: Summary of a workshop. Obstet
Gynecol 127 (3):426–436, 2016. doi: 10.1097/AOG.0000000000001246.
VI. Traitement
• Antibiotiques à large spectre, antipyrétiques et accouchement
• Ampicilline 2 g IV q 6 h
• Gentamicine 2 mg/kg IV (dose de charge) suivie de 1,5 mg/kg IV q 8 h, ou
gentamicine 5 mg/kg IV q 24 h
De plus, si l'accouchement a lieu par césarienne, une dose supplémentaire du protocole
choisi, plus une dose de 900 mg de clindamycine IV ou de 500 mg de métronidazole IV peut être
administrée après clampage du cordon ombilical.
Les antibiotiques ne doivent pas être automatiquement poursuivis après l'accouchement; leur
utilisation doit être basée sur les signes cliniques (p. ex., bactériémie, fièvre prolongée) et sur les
facteurs de risque d'endométrite post-partum, quelle que soit la voie d'administration. Les femmes
qui accouchent par voie vaginale sont moins susceptibles de développer une endométrite et peuvent
ne pas avoir besoin d'antibiotiques post-partum. Après l'accouchement par césarienne, au moins
une dose supplémentaire d'antibiotiques est recommandée.
VII. Prévention
Le risque d'infection intra-amniotique est diminué si on évite ou minimise les examens
pelviens digitaux chez les femmes qui ont une rupture prématurée des membranes.
Des antibiotiques à large spectre sont prescrits aux femmes qui font une rupture prématurée
des membranes pour prolonger la latence jusqu'à l'accouchement et diminuer les risques de
morbidité et de mortalité infantile.
- Face fœtale (plaque choriale) sur laquelle s’observe les vaisseaux issus du cordon.
- Face utérine (plaque basale) soulignée en fin de grossesse par des calcifications, floue voire
indiscernable du myomètre au second trimestre de la grossesse.
Biométrie :
Risque :
RAPPEL :
• Le placenta est un organe provisoire qui présente des phénomènes de sénescence enfin
de grossesse.
• Le placenta présente une surface d’échange materno-fœtale considérable de l’ordre de
10 m2.
• Il faut des lésions importantes et diffuses pour en modifier le fonctionnement. On admet
que 25 à 30 % de sa surface puisse être amputé sans en modifier le fonctionnement.
• Il n’existe pas de corrélation anatomo-échographique fiable et un même aspect
échographique peut correspondre à des lésions très différentes.
Obstétrique Pathologique (Partie I) Dr AOUNI AHMED Hishem
- 84 -
• Les anomalies fonctionnellement les plus grave s’ont pas toujours de traduction
échographique.
Elles apparaissent habituellement dès 29 SA. Cinquante pour cent des placentas à 33 SA. Elles
n’ont pas de signification clinique.
Le lac sanguin sous-chorial présente souvent des dilatations parfois très importantes en milieu
de grossesse formant une lacune anéchogène sous la plaque choriale en bande parallèle à la surface
placentaire ou sous forme d’une image triangulaire contenant également un flux lent en haute
fréquence.
Foyers de dépôt de fibrine avec nécrose villositaire : rarement associé à une pathologie
vasculaire. Peuvent siéger n’importe où dans le placenta.
Infarctus placentaire : Dans 25 % des placenta à terme de grossesses non compliquées. Plus
fréquent en cas de pré-éclampsie ou d’HTA. D’abord iso-échogène puis anéchogène lorsqu’ils
deviennent anciens. Forment des lacunes préférentiellement basales parfois entourées de
calcifications.
Classification de Grannum :
Grade 0 : Structure homogène, plaque choriale lisse, plaque basale à peine visible.
Grade 2 : Quelques incisures dans la plaque choriale, regroupement des calcifications qui
dessinent la plaque basale et des travées intercotylédonnaires.
Rechercher :
• Un retard de croissance
• Un oligoamnios
• Anomalie de la vélocimétrie fœtale et utérine
Le poids du placenta est d’une évaluation imprécise mais semble en rapport avec le poids fœtal.
Hypotrophie placentaire en rapport avec une hypotrophie fœtale.
5 à 6 % des placentas :
Placenta multi-partita
Insertions vélamenteuses
Clivage par un hématome de l’espace virtuelle entre la plaque basale et la paroi utérine.
De volume plus réduit (n’excédant pas plus du quart de la surface placentaire), il évolue sous
forme d’une MAP hémorragique ou sous forme d’une souffrance fœtale.
Hématome organisé :
Hématome marginal :
L’hématome se forme sous le bord du placenta et diffuse sous les membranes adjacentes. Plus
fréquent en cas de placenta inséré sur le segment inférieur (rupture d’une veine utéro-placentaire).
Cliniquement, possibilité de métrorragie ou de contractions utérines.
L’évolution ne se fait que très rarement sous le placenta pour constituer un HRP.
Volumineux caillot de plus d’un centimètre d’épaisseur soulevant la plaque choriale sur plus
de la moitié de la surface placentaire. Accident rare parfois associé à une monosomie X. Evolution
vers une souffrance fœtale, une hypotrophie et une interruption de grossesse.
Echographiquement : Placenta souvent très épais (8 à 10 cm), bosselé, présentant une zone sous-
choriale hyperéchogène par rapport au placenta normal sous-jacent.
Maladie trophoblastique :
Pas de vascularisation villositaire, le doppler est muet dans la masse trophoblastique. Le signal
n’est positif qu’en périphérie dans la caduque et le myomètre.
Elle contient des échos diffus en flocons de neige et souvent un petit caillot dense attaché en
grelot à la surface placentaire.
Chorio-angiome :
Seules les formes macroscopiques peuvent avoir un retentissement sur le fœtus. Cette tumeur
réalise un shunt artério-veineux qui s’il est important peut entraîner une insuffisance cardiaque
fœtale.
Echographiquement :
Placenta extra-chorial :
Placenta circumvallate
A l’extrême :
– Grossesses extra-membraneuses
Repérage du placenta :
Indispensable :
En fin de grossesse, sur une présentation céphalique, une insertion postérieure basse peut être
suspectée quand le contour céphalique postérieur se trouve à plus de 2 cm du promontoire.
L’important est de repérer son bord inférieur par rapport au col et son orifice interne.
Par voie abdominale, la vessie doit être remplie, mais pas trop pour ne pas remonter faussement le
niveau apparent de l’orifice interne.
Obstétrique Pathologique (Partie I) Dr AOUNI AHMED Hishem
- 90 -
Toute suspicion doit être contrôlé par voie vaginale, vessie vide.
• Croissance plus rapide de l’utérus alors que la surface placentaire reste stable.
• Formation du segment inférieur qui écarte le col du corps utérin.
• Régression choriale en zone de faible vascularisation comme le col et l’isthme.
Définition anatomique : Insertion de tout ou partie du placenta sur le segment inférieur soit à
moins de 10 cm du col avant l’accouchement.
On distinguera :
Définition échographique :
Avant 20 SA, on ne retiendra que les insertions recouvrantes qui doivent être surveillées.
L’appréciation de l’insertion basse d’un placenta peut se faire par voie vaginale.
Groupe 1 : Les bord supérieur du placenta atteint ou dépasse le milieu du fond utérin =
l’évolution sera toujours favorable par la ration placentaire.
Groupe 2 : Le bord supérieur est dans la moitié supérieure de l’utérus = faible risque d’environ
10 % de persistance de l’insertion basse mais il faut réaliser un contrôle après 7 mois.
Groupe 3 : Le bord supérieur du placenta est dans la moitié inférieure de l’utérus = groupe à
haut risque car le placenta a toute chance de rester bas inséré, voire recouvrant.
Placenta accréta :
Ces insertions vicieuses du placenta constituent une forme majeure de mortalité maternelle par
hémorragie massive lors de la délivrance.
Huit fois sur dix, le placenta accréta est associé à une insertion basse car le segment inférieur
présente une caduque peu développée. Les cicatrices de césarienne augmentent considérablement le
risque.
Toute insertion basse doit faire rechercher un placenta accréta par une étude échographique
attentive : -Dilatations veineuses au contact ou faisant saillie dans la vessie.
Obstétrique Pathologique (Partie I) Dr AOUNI AHMED Hishem
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• Disparition de la bande de myomètre hypoéchogène du lit placentaire.
• Interruption de la ligne échogène externe du segment inférieur, voire extension de tissu
placentaire dans la vessie traduisant un placenta percreta.
• Présence de grandes cavernes, avec flux sanguin pulsatile, dans toute l’épaisseur placentaire
en regard du segment inférieur.