Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
L'ENFANT
Rougeole , Rubéole , Varicelle
Mme ATTAR,L,I
Institut National Supérieur Des Sages Femmes TLEMCEN
Cours de la pédiatrie
3éme année Sages Femmes
Introduction
▪ Dans la majorité des cas les fièvres éruptives infantiles correspondent à des viroses
exanthématiques, voire à des étiologies bactériennes.
▪ Beaucoup moins fréquemment ces fièvres éruptives sont les premières manifestations d’une
affection potentiellement plus sévère, et chez l’enfant le souci constant est de ne pas passer à côté
du diagnostic.
▪ Les caractéristiques de l’exanthème lui-même, les signes associés (énanthème, adénopathies,
pharyngite etc.), les circonstances de survenue, et en particulier les données épidémiologiques et le
carnet de vaccination, sont des éléments essentiels à la démarche diagnostique et à la prise en
charge de l’enfant.
Introduction
▪ Les études microbiologiques de ces dernières années montrent bien qu’il n’existe
aucun lien univoque entre un type d’exanthème, ou de maladie éruptive, et un agent
infectieux donné : un même tableau clinique stéréotypé peut être dû à plusieurs
agents infectieux, et un même agent infectieux peut être à l’origine de plusieurs
tableaux cliniques.
Exanthème
▪ Un exanthème ou une éruption cutanée (ou parfois un rash) est une éruption érythémateuse
cutanée diffuse d'apparition aiguë, le plus souvent transitoire. Il peut s’accompagner d'un
énanthème , c'est-à-dire d'une atteinte muqueuse
▪ Un exanthème peut survenir au cours d’une maladie fébrile d’origine infectieuse (par
exemple virale, lors d’une ROUGOLE ) ou parasitaire ou encore au cours d’une intoxication
médicamenteuse.
Exanthème
▪ Il peut être par exemple une urticaire (allergique ou virale), les muqueuses étant dans ce cas
épargnées, sauf dans les cas graves d'urticaires avec atteinte des muqueuses pouvant
provoquer un choc anaphylactique qui constitue une urgence médicale
▪ Parmi les causes les plus fréquentes : la scarlatine, la rougeole, la rubéole, l'exanthème subit
ou roséole infantile (appelée aussi 6e maladie, due à HHV6), la primo-infection à VIH ou
EBV, exanthèmes des entéro-viroses, le megaléryhtème épidémique (5e maladie, dû à
parvovirus B19), Maladie de Kawazaki.
Exanthème viral
▪ Presque toutes les variétés sémiologiques ont été décrites
au cours des exanthèmes viraux, mais on observe surtout
des exanthèmes maculo-papuleux, et des exanthèmes Morbilliforme
vésiculeux.
▪ L’exanthème maculo-papuleux est le plus fréquent.
▪ Il peut être morbilliforme, fait d’éléments séparés, parfois
Rubéoliforme
confluents ; Une évolution à marche descendante est
alors très évocatrice d’une rougeole.
Roséoliforme
▪ Il peut aussi être rubéoli-forme, composé d’éléments plus
fins, et plus serrés, voire roséoliforme fait de macules
espacées, discrètement rosées.
Exanthème viral
▪ Beaucoup plus rarement l’érythème est scarlatiniforme ,composé
de larges plaques rouge foncé, voire purpurique avec un aspect
chaud et grenu à la palpation, sans espace de peau saine.
▪ Cet aspect sémiologique doit faire rechercher une autre étiologie
mais n’élimine pas le diagnostic d’exanthème viral
Exanthème viral
▪ L’exanthème vésiculeux est très en faveur d’une virose. Observé dans le cas de la varicelle
▪ Les vésicules sont alors de petite taille, et disparaissent rapidement après une simple flétrissure, ou
avec la formation de croûtes.
▪ La localisation au cuir chevelu n’est pas courante, par contre les extrémités sont volontiers atteintes.
La durée des exanthèmes viraux est variable, allant de 24 heures à plus d’une semaine. Le moment de
l’apparition de l’éruption par rapport au début de la fièvre est aussi variable.
Un énanthème est très fréquemment associé (hyperhémie, pharyngée, vésicules...).
La Scarlatine
La scarlatine (emprunté au latin scarlatina febris, « fièvre écarlate ») ou
deuxième maladie est une maladie infectieuse de la peau due à la
bactérie Streptococcus pyogenes.
▪ Cette pathologie est caractérisée par une éruption cutanée et
buccale typique, le plus souvent associée à une angine .
▪ Les complications possibles sont les suppurations locales de l'angine,
les complications toxiniques et les syndromes post-streptococciques.
▪ Le diagnostic est clinique et le traitement comporte un antibiotique.
L'exanthème subit, ou roséole infantile
▪ L'exanthème subit, ou roséole infantile, est une maladie virale bénigne causée par un herpèsvirus
de type 6 (HHV-6); Courante chez les enfants de 6 à 24 mois, elle devient rare après 4 ans.
▪ Elle est parfois appelée sixième maladie, parce que, à l'époque où l'on a voulu établir une liste des
maladies provoquant un exanthème infantile, elle a été la sixième à être énumérée ; Elle se
manifeste d'abord par une fièvre pouvant atteindre facilement 39 à 40 °C pendant trois jours;
L’enfant peut être sujet à des convulsions.
▪ La fièvre est suivie, quelques jours plus tard, d'une éruption cutanée : taches rouges persistant 1 à
3 jours ; l'enfant n'est alors plus contagieux. À l'apparition des boutons, la fièvre tombe aussi
rapidement qu'elle est apparue.
▪ L'exanthème subit est peu contagieux, et un traitement n'est pas nécessaire, en dehors de celui de
la fièvre. Les complications sont très rares, et l'immunité, permanente.
EBV
▪ Le virus d'Epstein-Barr (aussi appelé EBV) ou virus de l’herpès 4
(HHV-4) est un virus de la famille des Herpesviridae.
▪ Le virus d'Epstein-Barr cause plusieurs maladies dont la
mononucléose infectieuse; Transmise préférentiellement par la salive
Morbilliforme
, on l'appelle « maladie du baiser » , mais il s'agit le plus souvent de
gouttelettes, comme la plupart des virus et bactéries. Cette affection
fréquente se caractérise par une lymphocytose lympho
-plasmo-monocytaire (c'est-à-dire un excès de cellules sanguines
mononucléaires , d'où le terme mononucléose).
Le mégalérythème épidémique
▪ Le mégalérythème épidémique, ou l'érythème infectieux
aigu, également appelé la cinquième maladie ou le
syndrome des joues giflées, est une maladie éruptive de
l'enfant, contagieuse et le plus souvent bénigne, provoquée
par le parvovirus B-19 .
▪ Le nom de la cinquième maladie provient du fait qu'à l'époque
où l'on a voulu établir une liste des maladies provoquant un
exanthème infantile, elle a été la cinquième à être énumérée
Rougeole
DÉFINITION-GÉNÉRALITÉS
▪ La rougeole est une infection virale très contagieuse, fréquente chez l'enfant.
▪ Elle se caractérise par de la fièvre, de la toux, un, une conjonctivite, un énanthème
(taches de Koplik) sur la muqueuse orale, et une éruption maculopapuleuse ,
Endémo-Épidémique. Immunisante (on ne fait la rougeole qu’une seule fois dans la
vie)., Bénigne mais peut entrainer des complications graves, Maladie à déclaration
obligatoire.
▪ Les complications, principalement la pneumonie ou l'encéphalite, peuvent être fatales,
en particulier dans les régions médicalement mal desservies; Le diagnostic est
habituellement clinique.
▪ Le traitement est un traitement de support. La vaccination est efficace en prévention.
Qu’est-ce que la rougeole?
A. Âge : Les enfants en âge d’aller à la garderie (crèche) ou à l’école ont plus de risque d’avoir la rougeole.
B. Durée de la maladie : En l’absence de complications, de 1 à 2 semaines. Les taches rouges disparaîtront
en 3 ou 4 jours.
C. Période de contagion : De 3 à 5 jours avant l’apparition de l’éruption cutanée (ou 1 ou 2 jours avant
l’apparition des premiers symptômes) à 4 jours après le début de l’éruption cutanée.
D. Mode de transmission : Par les gouttelettes de salive et par voie aérienne.
E. Période d’incubation : Environ 8 à 12 jours entre le contact et l’apparition des premiers symptômes.
F. Quarantaine : S’il se sent assez bien, l’enfant pourra retourner à la garderie ou à l’école 4 jours après
l’apparition de l’éruption cutanée.
PHYSIOPATHOLOGIE
a) Le virus est transmis par aérosol aux voies aériennes supérieures.
b) Après une multiplication initiale locale, une première phase de virémie a lieu disséminant le
virus aux cellules du système réticulo-endothélial et des endothéliums.
c) Une nouvelle réplication dans les territoires lymphatiques plus profonds entraîne une
deuxième virémie (10 ème jour).
d) L’infection est alors généralisée à tous les organes (épithéliums respiratoires, occulaires,
urinaires, intestinaux, tissus lymphatiques, vaisseaux sanguins, système nerveux, peau).
PHYSIOPATHOLOGIE
a) Avant la vaccination, presque personne n'y échappait.
Il donne presque toujours une infection apparente
avec éruption.
b) C'est une virose généralisée, à point de départ
respiratoire. Le virus diffuse par virémie.
c) Il y a également une virurie.
d) Après une incubation silencieuse de 10 jours, on
observe une phase d'invasion marquée par une fièvre
élevée, à 40° C, et deux signes particuliers, évocateurs :
le catarrhe et l'énanthème.
PHYSIOPATHOLOGIE
e) L'enfant présente en effet un larmoiement et une hypersécrétion des voies
respiratoires avec laryngite et bronchite, et parfois une diarrhée.
▪ L'énanthème est fait de petits points blancs “ en grain de semoule ” sur la
muqueuse des joues ; c'est le signe de KÖPLICK.
▪ L'exanthème survient 14 jours après le contage (incubation longue des
infections virales généralisées): Il est constitué d'une éruption
maculopapuleuse diffuse, qui débute à la tête "derrière les oreilles" et s’
étend ensuite au reste du corps par voie descendante. Les complications
les plus fréquentes sont les otites.
PHYSIOPATHOLOGIE
INDICATIONS :
▪ le diagnostic est habituellement clinique, en effet les signes cliniques sont très
évocateurs.
▪ Cependant il est utile pour un diagnostic de certitude devant une forme atypique.
▪ Il est nécessaire pour distinguer rougeole et rubéole, chez une femme enceinte ou
dans l'entourage d'une femme enceinte.
Soins et conseils pratiques
1. Favorisez les activités calmes. Il n’est pas nécessaire que votre enfant garde le lit toute la journée, mais
il doit se reposer.
2. Donnez-lui souvent à boire.
3. Pour soulager sa fièvre, donnez-lui du paracétamol ou de l’ibuprofène ; en vous conformant aux
indications et en respectant les doses recommandées en fonction de son poids.
4. Ne donnez pas d’ibuprofène à un bébé de moins de 6 mois et ne donnez jamais d’acide
acétylsalicylique (AAS), comme l’Aspirine®, à un enfant ni à un adolescent.
5. Surveillez les signes de complications : maux d’oreilles, de gorge ou de tête, vomissements, diarrhée,
troubles respiratoires ou convulsions.
Bébé non vacciné
▪ Si la mère a déjà été vaccinée ou a déjà eu la rougeole, ses anticorps sont transmis à son
bébé.
▪ Toutefois, les anticorps maternels contre la rougeole diminuent rapidement chez le bébé.
▪ Pour cette raison, il faut consulter un médecin si un bébé non vacciné a été exposé à la
rougeole.
▪ Si un doute existe sur la présence d’anticorps chez la mère, il faut procéder à une injection
d’anticorps chez le bébé.
▪ Cette injection d’anticorps aide à combattre directement le virus.
Traitement
▪ Il n’y a pas de traitement particulier pour traiter la rougeole.
▪ En l’absence de complications, elle ne nécessite aucun autre traitement que celui contre la
fièvre.
▪ Il n’existe aucun traitement antiviral permettant d’atténuer les complications.
▪ Parfois, le médecin prescrit un antibiotique pour traiter les complications (otite,
pneumonie).
▪ Dans certaines circonstances et sur avis médical seulement, des suppléments de
vitamine A pourront être administrés pour diminuer la sévérité de la maladie et le risque
que certaines complications surviennent.
Traitement et Vaccin
a) La ribavirine est active in vitro sur les souches de rougeole : Elle a été proposée dans les formes graves de la
rougeole, en particulier chez les immunodéprimés.
b) La séroprévention peut concerner les sujets non immuns, fragiles ou immunodéprimés : L'injection
d'immunoglobulines polyvalentes dans les 5 jours suivant le contage donne une séroprévention sinon une
séroatténuation.
En Algérie : Il existe un VACCIN atténué vivant, injectable, à donner vers 12-14 mois, après la disparition des
anticorps maternels mais avant que l'enfant ne rencontre la rougeole.
c) Il est associé aux vaccins contre les oreillons et la rubéole : c’est le ROR : Un rappel de ROR est recommandé
dans tous les cas, entre 3 et 6 ans. Il est, comme tout vaccin vivant, contre-indiqué chez les sujets
immunodéprimés.
Comment prévenir?
▪ La vaccination est le meilleur moyen de protéger votre enfant contre la rougeole.
▪ Le calendrier de vaccination systématique en Algérie prévoit l’administration de deux doses
du vaccin RRO (rougeole, rubéole, oreillons).
▪ Une première injection du vaccin est prévue à 12 mois et une deuxième à l’âge de 18 mois.
▪ Les cas de rougeole déclarés récemment sont considérés comme des éclosions locales. Elles
sont généralement causées par des personnes ayant transporté le virus de la rougeole après
l’avoir contracté dans un autre pays.
▪ Dans d’autres cas, ces éclosions peuvent avoir été causées par un contact avec des
communautés locales où les enfants ne sont pas vaccinés.
la Rubéole
Introduction
▪ La rubéole est une maladie éruptive de l’enfance habituellement bénigne. Sa gravité tient au
risque de rubéole congénitale lorsqu’elle atteint pour la première fois une femme enceinte.
▪ Nous disposons actuellement de moyens diagnostiques et d'une vaccination efficaces, le seul
problème étant de les utiliser à bon escient.
▪ Or des erreurs peuvent être faites lors de l'interprétation des sérodiagnostics de la rubéole,
notamment chez la femme enceinte.
▪ Le virus est décelable dans la gorge des sujets infectés et la période de contagiosité va de 5 à 8
jours avant à 5 à 8 jours après le début de l'éruption.
▪ La rubéole est moins contagieuse que la varicelle ou la rougeole.
LE VIRUS DE LA RUBÉOLE
▪ Le virus de la rubéole : Rubivirus est un virus à ARN de polarité positive, à capside
icosaédrique et enveloppé; Appatient à la famille des Togaviridae un virus unique .
▪ Comme tous les virus enveloppés, il persiste peu dans l'environnement, s'inactive
rapidement dans les selles, ne se transmet pas à distance. Fragile et strictement
humain, il est transmis par contacts interhumains directs, respiratoires.
▪ Il est très peu lytique donne néanmoins des cassures chromosiques et un
ralentissement des mitoses dans les cultures de cellules infectées.
LA PRIMO-INFECTION RUBÉOLIQUE.
▪ Il est important de distinguer primo-infection et réinfection car le risque de
rubéole congénitale est, à de très rares exceptions, lié aux seules
primo-infections maternelles en début de grossesse.
▪ Chez un sujet infecté pour la première fois, le virus inhalé se multiplie dans les
voies respiratoires puis diffuse largement, par virémie, à tout l'organisme,
entraînant donc une infection généralisée.
▪ L’infection peut toutefois être asymptomatique dans 40% des cas.
Diagnostic clinique
▪ L'éruption apparaît au terme d'une incubation de 13 à 20 jours, 16 jours en moyenne, cette incubation longue
étant une caractéristique des infections généralisées avec virémie.
▪ Elle apparaît en même temps que les anticorps circulants ; il est très probable que l'éruption de la rubéole est due à
l'apparition dans le sang des immuns complexes virus-anticorps.
▪ L'éruption de la rubéole peut prendre plusieurs aspects . Typiquement, c'est une éruption discrète, faites de petites
macules rose pâle, commençant au visage et s'étendant rapidement au tronc et aux membres.
▪ Elle dure rarement plus de 3 jours. L’éruption respecte habituellement le cuir chevelu, la paume des mains et des
pieds.
▪ Le syndrome infectieux est discret, la fièvre ne dépassant pas 38,5° C. Deux signes complètent le tableau : des
adénopathies quasi-constantes, apparues avant l'éruption, généralisées et notamment cervicales postérieures, et,
chez l'adulte, des arthralgies fréquentes.
Diagnostic clinique
▪ Il faut donc admettre que le diagnostic de la rubéole n'est pas clinique.
▪ C'est un diagnostic de laboratoire qui comporte, comme l'examen clinique, ses
règles et ses limites.
▪ En pratique, toute éruption maculopapuleuse ou purpurique, survenant chez
une femme enceinte ou dans son entourage, doit être considérée comme
suspecte de rubéole, et cela impose un diagnostic au laboratoire.
LA RUBÉOLE CONGÉNITALE
▪ Les différents signes de la rubéole congénitale sont diversement associés, mais se
groupent sous deux rubriques, embryopathie et fœtopathie.
▪ En effet, des malformations dues à un trouble de l'embryogénèse peuvent toucher
simultanément ou isolément trois organes : l'œil, siège de cataracte et de
chorio-rétinite ; l'oreille, où l'atteinte de la cochlée et de l'organe de Corti entraîne une
surdité ; et le coeur, dont les deux malformations les plus fréquentes sont la
persistance du canal artériel et la sténose de l'artère pulmonaire.
Diagnostic au laboratoire
▪ Le diagnostic de rubéole congénitale repose sur deux examens : l'isolement du virus,
favorisé ici par son abondance et sa persistance dans tous les prélèvements ( culture
cellulaire et PCR) et la recherche, à la naissance ou dans les mois qui suivent, d'IgM
rubéoliques dans le sang (sérodiagnostic)
▪ Le risque de malformation varie selon l'âge gestationnel lors de l'infection, cela indique
qu’ un pourcentage d'anomalies détectées de 85 % pour un âge gestationnel de 5 à 8
semaines, de 52 % entre 9 et 12 semaines, de 16 % entre 13 et 20 semaines, et nul
au-delà.
LE TRAITEMENT
▪ Les gammaglobulines même à titre élevé d'anticorps rubéoliques n'ont
malheureusement pas d'effet protecteur.
▪ Le vaccin utilisé est un vaccin atténué par passages en série sur fibroblastes
embryonnaires humains ; C'est donc un vaccin vivant, donné en une injection
sous-cutanée unique.
▪ Il est contre-indiqué chez la femme enceinte (bien que la vaccination accidentelle de
femmes enceintes séronégatives n'ait entraîné aucune anomalie congénitale ).
Vaccination
▪ En fait il faut vacciner toute femme en âge d'être enceinte, ignorant son statut
immunitaire et non vaccinée.
▪ La vaccination anti rubéolique en Algérie se fait entre 12 et 14 mois, en association
avec la vaccination anti-rougeoleuse et anti oreillons (ROR), puis rappel du ROR
entre 3 et 6 ans ou au besoin rattrapage à 11-13 ans en même temps qu'un rappel DT
Polio ± hépatite B et enfin les jeunes femmes adultes qui n’auraient pas été
vaccinées, cela avant grossesse, sous contraception.
La varicelle
La forme classique
1. La « varicelle » est une pathologie infectieuse commune de l’enfant ; Elle survient 15 jours après la
contamination : C'est donc la primo-infection.
2. Elle est presque toujours apparente : Le virus est inhalé ; Il se multiplie à la porte d'entrée dans
l'arbre respiratoire puis se dissémine dans l'organisme par virémie.
3. Tout ce cheminement du virus se fait sans manifestations cliniques, d'où une période d'incubation de
12 à 20 jours en moyenne de 15 jours, silencieuse, jusqu'à l'apparition de l'éruption varicelleuse.
4. La varicelle est ainsi une virose généralisée ; donc elle a une incubation longue.
5. Pratiquement, l'éruption dans la moitié des cas apparaît en même temps qu'une fièvre modérée à
38-38°C; Cette éruption comporte un exanthème et un énanthème.
Clinique
1. L'exanthème apparaît sur le tronc "sous la chemise« ; Les éléments ne vont donc pas au-delà du
stade de vésicules, vésicules pleines d'un liquide clair, transparent "en goutte de rosée« :Ce signe
permet le diagnostic de la varicelle au premier coup d'œil.
2. Ultérieurement la vésicule s'aplatit, se dessèche, apparaît une croûte, et la guérison se fait sans
cicatrice, à moins que l'enfant ne se soit gratté, ce qui n'est pas rare.
3. La varicelle est une maladie bénigne; Les complications sont rares; L'encéphalite de la varicelle
est exceptionnelle (2/10.000).
Clinique
1) Chez le nouveau-né
On peut observer une varicelle néo-natale grave à la suite d'un fâcheux concours de
circonstances : il faut une mère parvenue à l'âge adulte sans avoir fait la varicelle, de
sorte que son enfant ne reçoit pas d'anticorps maternels anti-varicelle : Il faut donc
que cet enfant soit contaminé peu avant sa naissance, par sa mère.
2) Cette varicelle de nouveau-né est mortelle dans 20 à 30 % des cas par dissémination
de l'infection à tous les organes (atteinte polyviscérale).
Les symptômes de la varicelle de l’enfant
▪ La contamination par une personne atteinte par la varicelle est suivie d'une période d‘ incubation de 10
à 21 jours pendant laquelle l'enfant n'a pas de symptôme ; Puis l'enfant présente :
A. Une fièvre modérée jusqu'à 38 °C, avec des maux de tête éventuels ;
B. Des rougeurs surélevées de la peau sur lesquelles apparaissent rapidement des vésicules molles
entourées d'une auréole rouge.
C. Les vésicules mesurent de trois à quatre millimètres de diamètre, sont remplies d'un liquide clair (aspect
de gouttes de rosée) qui se trouble rapidement ;
D. De fortes démangeaisons cutanées (prurit).
.
Les symptômes de la varicelle de l’enfant
▪ Le nombre de boutons est variable : l'éruption peut se réduire à quelques vésicules de
varicelle ou évoluer en deux à trois poussées successives pour couvrir tout le corps (10 à 2
000 vésicules).
▪ L'éruption cutanée de boutons apparaît d'abord sur la nuque, le thorax, le ventre ou le dos,
mais peut progressivement couvrir tout le corps, même le cuir chevelu et le visage.
▪ Des lésions peuvent siéger également à l'intérieur de la bouche ou sur les muqueuses
génitales où elles prennent l'allure d'ulcérations.
▪ Les paumes des mains et les plantes des pieds sont épargnées par l'éruption
Le virus de la varicelle et du zona (VZV)
▪ Si la varicelle évolue en plusieurs poussées, des vésicules coexistent avec les lésions
croûteuses. Lorsqu'il n'existe plus aucune lésion vésiculeuse contagieuse, l’enfant peut
retourner en collectivité.
▪ En général, les personnes qui ont eu la varicelle dans leur enfance sont immunisées. Elles
sont protégées contre cette maladie, mais le virus n'est pas éliminé complètement.
▪ Il reste donc présent en petite quantité dans l'organisme, au niveau des ganglions nerveux.
▪ Chez 15 à 20 % des personnes, il peut se réactiver dans les nerfs de la peau et s'exprimer
sous la forme d'un zona.
Les complications et les formes graves de la varicelle sont rares
▪ La contagiosité est maximale deux jours avant et six jours après le début de l'éruption cutanée.
▪ Bien que l'isolement ne soit pas obligatoire jusqu'à la guérison (qui correspond à la
disparition des croûtes), la fréquentation de l’école ou de la crèche n'est pas souhaitable à la
phase aiguë.
▪ En revanche, il est fortement recommandé d’avertir le personnel d’une possible contagion.
▪ Les enfants immunodéprimés, les femmes enceintes et les adultes n'ayant pas eu la maladie
doivent consulter rapidement un médecin s'ils ont été en contact avec une personne ayant la
varicelle.
Comment prévenir la varicelle ?
▪ Il existe un vaccin pour prévenir la maladie; Néanmoins, la généralisation du vaccin
contre la varicelle chez l'enfant n'est pas recommandée en Algérie .
▪ La varicelle est presque toujours bénigne chez l'enfant.
▪ Une couverture vaccinale insuffisante risque de reporter les cas de varicelle vers l'âge
adulte et d'entraîner des formes plus sévères.
▪ Le vaccin contre la varicelle est recommandé chez les enfants sous traitement au long
cours à base de cortisone, ainsi que chez les enfants qui n’ont jamais eu la varicelle et
qui sont en attente d’une greffe d’organe..
Comment prévenir la varicelle ?
▪ Il est également recommandé chez les enfants qui n’ont jamais eu cette maladie, après
un contact avec un patient atteint de varicelle.
▪ Son intérêt est de prévenir les risques de complications associées aux formes graves
chez les immunodéprimés.
▪ Le vaccin contre la varicelle est un vaccin vivant atténué.
▪ Il est contre-indiqué chez la femme enceinte et les enfants immunodéprimées.
▪ Il est pris en charge dans certaines indications par l’Assurance maladie à100 %.