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Physiopathologie de la Reproduction
Réalisé par
Dr. ALLAOUA SOFIA AMEL
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES……………………………………………. 62
Préface
La physiopathologie décrit les mécanismes qui conduisent de l’origine des maladies au
tableau clinique par l’intermédiaire de certaines altérations fonctionnelles ainsi que les
possibles complications. Elle représente donc un élément fondamental de la base scientifique
de la médecine et forme un pont indispensable entre la théorie et la pratique médicale. Elle
étudie les troubles fonctionnels d’un organisme ou d’un système organique et de ses réactions
au cours d’une maladie ou une affection particulière.
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LISTE DES FIGURES Page
Figure n°1 : Développement embryologique de l’hypophyse chez l’homme 02
Figure n°2 : Anatomie de l’hypophyse 02
Figure n°3 : Anatomie hypophysaire et rapport avec l'hypothalamus 03
Figure n°4 : Représentation schématique de la région stellaire montrant ……… 04
Figure n°5 : Histologie de la neurohypophyse 05
Figure n°6 : Schéma de la physiologie de l’adénohypophyse 07
Figure n°7 : Système hypothalamo-hypophysaire 09
Figure n°8 : Action biologique de l’ADH au niveau rénal 13
Figure n°9 : Algorithme décisionnel pour le bilan étiologique d’une ………. 19
Figure n°10 : Physiopathologie du Syndrome de Sheehan 24
Figure n°11 : Caryotype de Klinefelter (47, XXY). 31
Figure n°12 : Caryotype de syndrome du mâle XYY 32
Figure n°13 : Mécanisme de l’hypogonadisme induit par l’hyperprolactinémie 40
Figure n°14 : Schémas expliquant l’aromatisation des androgènes en œstrogènes 45
Figure n°15 : Neisseria gonorrhoeae 52
Figure n°16 : Chlamydia trachomatis 53
Figure n°17 : Cycle de multiplication des Chlamydia 55
ii
LISTE DES ABREVIATIONS
iii
CHAPITRE I:
PHYSIOPATHOLOGIE
DE L’HYPOPHYSE
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Introduction
L’hypophyse (du grec ancien hupofusis, « excroissance par-dessous ») est une glande
endocrine de l’organisme située dans le cerveau.
L’hypophyse ou corps pituitaire, suspendu par la tige pituitaire à la partie inférieure de
l’hypothalamus, est logée dans la selle turcique de l’os sphénoïde. Elle est constituée de deux
lobes :
un lobe antérieur formé de tissu glandulaire l’adénohypophyse où l’antéhypophyse
relié à l’hypothalamus par un réseau vasculaire;
un lobe postérieur, la neurohypophyse où posthypophyse, composé de cellules
nerveuses reliées à l’hypothalamus.
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Elle est en rapport donc avec le chiasma optique au dessus (possibilité de compression par les
tumeurs hypophysaires), les sinus caverneux de chaque coté, le sinus sphénoïdal et enfin le
tronc basilaire et la protubérance en arrière de la paroi postérieure de la selle turcique (Figure
n°4). Sa vascularisation est assurée par 2 systèmes ; le système artériel hypophysaire et le
système porte hypothalamo-hypophysaire.
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Les axones non myélinisés des neurones situés dans les noyaux supra-optiques
(SO) et para-ventriculaires (PV) se terminent dans la neuro-hypophyse, à proximité des
capillaires, et contiennent des granules sécrétoires de 150 à 200nm. La neuro-hypophyse
contient également des cellules étoilées, gliales ; de soutien appelées pituicytes (Figure n°5).
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
La prolactine (PRL) est une hormone polypeptidique synthétisée et sécrétée par les cellules
lactotropes de l’antéhypophyse. Dans l’espèce humaine, la prolactine augmente pendant la
grossesse et participe au développement de la glande mammaire. Les effets de la prolactine
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
sur la lactation sont bloqués pendant la grossesse par les estrogènes connus par leur action
stimulatrice sur le développement mammaire. Après l’accouchement, la chute des estrogènes
et de la progestérone permet l’initiation de la lactation. La PRL agit directement sur la glande
mammaire en provoquant et en maintenant la lactation par l'intermédiaire de ses récepteurs.
Outre son action sur la lactation, la prolactine semble impliquée aussi dans des fonctions de
différenciation du tissu mammaire, dans le contrôle des échanges d'eau et d'électrolytes et
dans les réponses du système immunitaire. Le contrôle hypothalamique de la sécrétion de la
PRL est assuré par la dopamine qui inhibe sa libération et par le TRH (Thyreotropin
Releasing Hormone) comme un puissant stimulateur de la sécrétion de la PRL.
Chez l’homme ; la FSH assure le développement des cellules germinales : développement des
tubes séminifères et volume testiculaire au moment de la puberté, spermatogenèse pour les
cellules de Sertoli du testicule. La LH intervient sur l’achèvement de cette dernière et stimule
la sécrétion de la testostérone au niveau des cellules de Leydig (Figure n°6).
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
La vasopressine (ADH) agit au niveau du tube contourné distal et des 2/3 supérieurs du tube
collecteur rénal en favorisant la réabsorption de l’eau libre. Elle diminue le débit urinaire et en
augmente la densité. L’efficacité hormonale est diminuée dans certaines circonstances
pathologiques (hypokaliémie et hypercalcémie en particulier). Elle est hypertensive à doses
pharmacologiques. Son contrôle de sécrétion-libération est assuré par des variations
osmotiques et volumiques où l’hyper-osmolarité augmente la sécrétion de l’HAD. D’autres
facteurs interviennent directement au niveau des centres de sécrétion, soit en stimulant
(nausées ou vomissements, douleur, émotion, stress, nicotine) soit en les inhibant (éthanol,
diphénylhydantoïne).
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
L’ocytocine est connue par son action sur la glande mammaire et le myomètre. Sa sécrétion
est stimulée par la dilatation du col de l’utérus au moment de l’accouchement et par la succion
du mamelon.
2. Explorations de l’hypophyse
2.1 Explorations fonctionnelles
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
L’exploration fonctionnelle de l’hypophyse passe par une série de tests et études qui se font
par ordre chronologique selon les informations tirées lors de l’examen clinique. Elle
comporte :
Etude des effets hormonaux: elle comprend les retentissements tissulaires et/ou
métaboliques directs d’un manque ou d’un excès hormonal et le dosage des hormones
sécrétées par une glande cible périphérique dans le sang et/ou les urines.
Etude de la réactivité périphérique : c’est la stimulation directe d’une glande cible ou
d’un organe effecteur par l’hormone hypophysaire correspondante.
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
2.1.1.1 Endocrino-stimulines
a) Axe thyréotrope
Dosages des hormones thyroïdiennes: T4, IT4L, T3 ou de leurs fractions libres (FT4,
FT3);
Réactivité périphérique: test de Quérido « stimulation à la TSH. Il teste la ré-
habitation du parenchyme sain freiné par un adénome toxique. Il est négatif dans
l’hypothyroïdie I ».
Dosage de la TSH de base;
Test dynamique: test de freinage de Werner « test de freinage à la T3. Il est inutile si
la TSH est inférieure à 0,3 mUI/L. Il mesure la fixation thyroïdienne avant et au 3e
jour de l’administration de la T3. Le taux de cette dernière est normalement diminuée
de moitié en fin d’épreuve, sauf en cas d’hyperthyroïdie ».
Test de stimulation par la TRH: la TSH augmente après injection en intraveineuse de
200µg de la TRH.
b) Axe corticotrope
Urée, créatinine dans le sang et les urines, glycémie à jeun, glycosurie des 24 heures,
et ionogramme.
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
c) Axe gonadotrope
a) Axe somatotrope
Glycémie à jeun, test HGPO (hyperglycémie provoquée par voie orale), triglycérides,
acides gras libres éventuellement; Ca et P dans le sang et dans les urines des 24h ;
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
b) Axe prolactinique
Définitions :
Osmolalité = nombre d’osmoles de soluté/Kg de solvant.
Osmolarité = nombre d’osmoles de soluté/Kg de solution.
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Ils permettent le calcul de l’excrétion de l’eau libre (clairance de l’eau libre ou CH2O). Il est à
noter que la clairance de l’eau libre n’est pas une clairance au sens classique et n’est pas
calculée par la formule UV/P habituelle. Elle représente la quantité d’eau qu’il faudrait
ajouter à l’urine (dans le cas d’une urine concentrée) ou soustraire de l’urine (dans le cas
d’une urine diluée) pour obtenir une osmolalité urinaire égale à l’osmolalité plasmatique.
CH2O: est la différence entre le volume urinaire total (V) et la clairance osmolaire calculée
selon la relation: Cosm = UosmV ; CH2O = V- Cosm=V 1-Uosm
Posm Posm
C’est l’étude de la valeur fonctionnelle de l’effecteur rénal par injection d’ADH qui
augmente normalement l’osmolalité et rend la CH2O encore plus négative.
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
La proximité du chiasma optique et des sinus caverneux fait que les signes oculaires
sont la traduction d’une expansion des tumeurs hypophysaires. L’examen du champ
visuel (CV) et du fond d’œil (FO) sont en conséquence nécessaires.
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
3. Pathologies de l’hypophyse
Les adénomes hypophysaires sont des tumeurs bénignes bien différentiés, développées
à partir des cellules endocriniennes anté-hypophysaires. Ils représentent 10% des tumeurs
intracrâniennes ; les microadénomes dont le plus grand diamètre est inférieur à 10mm et les
macroadénomes volumineux tumeurs envahissantes. Le néologisme «picoadénomes » est
parfois utilisé pour les lésions de moins de 3 mm de diamètre dont le diagnostic est difficile et
impose la mise en œuvre de techniques particulières.
Bien que rares, elles peuvent être à l'origine d'une augmentation de la morbidité, et plus
rarement de la mortalité, via les conséquences d'une hypersécrétion (hormone de croissance,
prolactine,…etc ; avec un retentissement cardiaque et métabolique) ou un effet local par
compression des structures adjacentes (retentissement optique par compression chiasmatique,
hypertension intracrânienne...).
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Les adénomes hypophysaires non sécrétant sont d'évolution lente et ne se manifestent par des
signes de compression qu’après une longue évolution. Le plus souvent, ils sont également à
l'origine d'un déficit de fonctions hypophysaires (hypopituitarisme).
L’adénome à prolactine a une grande prédilection pour le sexe féminin (Il atteint
dans 80% des cas environ), principalement entre 25 – 34 ans (les prolactinomes sont 5 fois
plus fréquent chez la femme que chez l’homme). Peu de cas sont dénombrés chez les enfants
et les adolescents. Environ 10 à 50 personnes sur 100 000 présentent ce type d’adénome avec
des signes cliniques.
a) Dans l’adolescence : il se traduit par un retard pubertaire, rare chez le garçon plus fréquent
chez la fille (aménorrhée primaire ou primo-secondaire).
b) Chez la femme : la jeune femme est particulièrement concernée et l’âge moyen révélateur
est voisin de 20 ans. Chez une femme ayant un désir de grossesse ; et à l’arrêt de la
contraception orale, les signes cliniques sont les suivants :
Aménorrhée secondaire et une infertilité ;
Galactorrhée inconstante (dans 50% des cas) ;
Céphalée fréquente (40%) indépendantes du volume tumoral et de la prolactinémie ;
Troubles sexuels (diminution de la libido, dyspareunie) fréquents ;
Prise de poids (5-8 Kg/2 ans) chez 1/5 femme ;
Galactorrhée isolée ; en dehors de la lactation (7-10% des cas) ;
Aménorrhée isolée : le plus souvent précédé de troubles menstruels à type de Spanio-
ménorrhée avec oligoménorrhée plus ou moins prolongée.
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
c) Chez l’homme : les adénomes à prolactine sont rares, mais agressifs, se traduisant par
des troubles sexuels (impuissance, gynécomastie) accompagnés de signes tumoraux et surtout
d’un anté-hypopituitarisme. Le diagnostic est plus tardif que chez la femme.
Il est noté que le micro-adénome est longtemps muet et le macro-adénome ; volontier invasif
est à l’origine de signes neuro-ophtalmologiques dans 40% des cas chez la femme et 70%
chez l’homme.
La prolactine (PRL) est une hormone polypeptidique sécrétée par les cellules
lactotropes de l’antéhypophyse. La régulation de sa sécrétion est assurée par une action
inhibitrice prédominante par la dopamine hypothalamique ; toute levée de ce frein,
médicamenteuse ou pathologique, entraîne une hyperprolactinémie. La stimulation de la
production de la PRL est par contre assurée par la TRH et l’œstradiol ; enfin, elle même
exerce un rétrocontrôle négatif sur sa propre sécrétion par l’hypophyse et sur la sécrétion
(pulsatile) du GnRH par l’hypothalamus.
a) Explorations fonctionnelles :
Dosage de la prolactine (PRL) :
Statique : un seul dosage de la PRL est généralement insuffisant pour affirmer
l’existence d’un microprolactinome (même si l’IRM montre une image
évocatrice). Exemple : les neuroleptiques et les antidépresseurs augmentent le
taux de la PRL.
Dynamique : test à la TRH afin d’évaluer la réponse de la PRL :
Hyperprolactinémie fonctionnelle : la prolactinémie de base (ne
dépasse pas 60-80 ng/mL) est 3 ou 4 fois plus élevée après le test ;
Hyper prolactinémie « autonome » en rapport avec un prolactinome :
l’élévation de la prolactinémie sera modérée (que les cellules
antéhypophysaires lactotropes normales).
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
L’HA global isolé de l’adulte est la forme type. Le début est souvent méconnu
(pâleur des téguments sans anémie, dépilation, asthénie, frilosité, diminution de la libido).
L’HA est constitué d’un ensemble de signes qui ont une relation au déficit d’une stimuline
donnée :
Insuffisance thyréotrope (TSH): signes d’hypothyroïdie (absence habituelle
d’infiltration cutanéo-muqueuse, le système pileux se raréfie).
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Chez l’homme:
• Oligo-asthénospermie, voire azoospermie;
• Diminution de la testostérone plasmatique;
• Diminution des 17 CS urinaires.
Dans les deux sexes:
• Stimulation par les gonadotrophines positive ;
• Les taux de la LH et de la FSH basses ou nulles et le test au Clomid est négatif;
Insuffisance somatotrope:
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
a) Signes neuro-hypothalamiques:
c) Diagnostic : il est basé sur les résultats des explorations précédemment décrits :
Insuffisance pluri-glandulaire (rares)
Insuffisance isolée: voir les signes cliniques et biologiques.
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
a) Causes vasculaires
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
b) Causes tumorales
d) Causes idiopathiques: Il y a des cas d’HA avec selle turcique normale (40% des HA), ou
encore dans d’autres cas le mécanisme est inconnu (atteinte auto-immune: présence des
anticorps anti cellules hypophysaires).
a) Etiologies tumorales:
Craniopharyngiomes de l’enfant ou découverts chez l’adulte sont les tumeurs les plus
fréquentes entraînant une insuffisance antéhypophysaire par compression;
Méningiome de la petite aile du sphénoïde (généralement bénin/50 ans; 68,6% des
jeunes), ostéome (ostéoïde du rachis= tumeur osseuse; musculaire=ossification d’un
hématome), chordome (tumeur maligne rare: base du crâne, du sacrum ou sur la
colonne vertébrale)…etc.
Macro adénome (> 1cm) expansif, fonctionnel ou non.
Les garçons sont le plus souvent atteints. L’hypogonadisme est lié à un défaut de migration
des neurones à GnRH qui lors de l’embryogénèse migrent normalement de l’épithélium
olfactif vers l’aire pré-optique. Il en résulte une absence de sécrétion pulsatile de GnRH. Une
mutation du gène KAL situé sur le bras court du chromosome X est responsable de la forme
liée à l’X. Dans la forme liée à l’X peuvent être associé à l’hypogonadisme d’autres
symptômes tels que agénésie rénale, pied creux, surdité de perception...
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
3.2.4 Traitement
3.2.4.1 Traitement étiologique
On ne peut pas utiliser les stimulines au long cours, car elles ne sont actives que
par voie intramusculaire et provoquent la formation d’anticorps. Les stimulines ne seront
utilisées qu’à titre transitoire, dans des circonstances précises.
Exemple: Hormone somatotrope: La GH extractive ou synthétique humaine est
utilisable chez l’enfant dont l'âge osseux est inférieur à 13 ans (déficit en GH démontré par
plusieurs tests de stimulation). Le résultat est d’autant meilleur que le test est plus précoce.
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CHAPITRE II:
INFERTILITE MASCULINE
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Introduction
L’infertilité correspond, selon la définition de l’organisation mondiale de la santé (OMS),
à l’absence de conception après au moins 12 mois de rapports protégés. L’infertilité
masculine représente 50% des infertilités du couple.
Les causes d’infertilité masculine sont variées et souvent multifactorielles, se traduisant dans
61 % des cas par une anomalie quantitative et/ou qualitative du sperme.
1.1.1 Interrogatoire
Il s’intéresse aux :
-Mode d’installation de la puberté ;
-Recherche d’antécédents de traumatisme ou d’infection au niveau des bourses,
intervention pour hernie inguinale ou cryptorchidie.
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Dosage des 17 cétostéroides urinaires (17 CS) : sur les urines des 24 heures par la
méthode de Zimmerman (Taux normal : 12-18 ng/24h).
Dosage plasmatique de testostérone, DHT et E 2 et de LH et FSH (à partir de la
puberté : 2-16UI /L (FSH), 3-15 UI/L (LH)). Ils permettent de classer les
hypogonadismes. De ce fait Les dosages de ces hormones hypophysaires sont
indispensables pour interpréter la testostéronémie. Si la testostéronémie est basse avec
des gonadotrophines augmentées, il s’agit d’un hypogonadisme hypergonadotrophique,
signant une origine testiculaire qui peut être congénitale (Klinefelter, cryptorchidie, etc.)
ou acquise (traumatisme, infection, etc.). Il peut s’agir également d’un déficit
androgénique lié à l’âge.
A l’opposé, si la testostéronémie est basse et si les gonadotrophines sont normales ou
basses, une origine haute ; hypothalamohypophysaire, est suspectée. Une IRM
hypophysaire et un bilan antéhypophysaire, notamment un dosage de la prolactine,
doivent alors être effectués à la recherche d’un adénome hypophysaire.
Les taux normaux de la testostérone : Garçon impubère :<1nmol/L ; 10-20 ans : 2-18
nmol/L, 20-50 ans : 10-30nmol/L, au delà de 60 ans : 4-20nmol/L. La testostérone libre :
300-700pmol/L.
Dosage de « Sex hormone binding globulin » ou « testosterone estradiol binding
globulin » : L’intérêt de son dosage réside dans la possibilité d’évaluer la testostérone
libre par rapport au taux de testostérone total.
Inhibine B : en cas d’atteinte de la spermatogénèse, il est noté une baisse de l’inhibine
B associée à une élévation de la FSH. L’inhibine B serait un meilleur marqueur de
l’atteinte de la spermatogénèse selon certains auteurs même si cela n’est pas retrouvé
par d’autres.
Leptine : il a été démontré récemment que la leptine est corrélée négativement avec la
testostérone, la SHBG et l’inhibine B montrant alors une activité possible de la leptine
au niveau testiculaire.
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
En cas de réponse nulle, il s’agit d’un hypogonadisme primaire ; et lorsque la réponse est
positive un hypogonadisme central est suspecté.
1.2.4 Spermogramme
a) Analyse standard du sperme : concentration (< 5million /ml => aptitude fécondante
diminuée), mobilité (il existe une corrélation positive constante entre la mobilité et le
pouvoir fécondant) et morphologie (< 30-40% de formes normales => aptitude
fécondante diminuée) des spermatozoïdes ;
b) Test de Hühner ou test post coïtal : il apprécie in vivo le comportement des
spermatozoïdes dans le mucus cervical, leur survie, leur mobilité et leur capacité à
pénétrer le mucus. Le test de Hühner est considéré comme positif si au moins 10
spermatozoïdes mobiles sont retrouvés par champ. Dans le cas contraire, en présence
de spermatozoïdes peu nombreux ou immobiles, il est considéré comme négatif.
La présence d’agglutinats spontanés dans le sperme avec une perturbation du test post-coïtal
font appel à la recherche d’anticorps anti spermatozoïdes.
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Pour les tumeurs testiculaires, l’AFP peut être produite par le carcinome embryonnaire pur, le
tératocarcinome, les tumeurs du sac vitellin ou des tumeurs combinées. La β-HCG est
normalement produite par le tissu trophoblastique pour le maintien du corps lutéal.
Il a été démontré que l’HCG était détectable dans le sérum de sujets avec une tumeur à
cellules germinales, une élévation du taux sérique de β-HCG est observée chez tous les
patients avec un choriocarcinome, chez 40 à 60 % des patients avec un carcinome
embryonnaire et chez environ 5 à 10 % des patients porteurs d’un séminome pur. Il a été
rapporté que l’élévation du taux sérique de LDH ou d’un de ces isoenzymes (LDH I-IV) est
un élément important dans la prise en charge des tumeurs germinales. Il s’agit d’un marqueur
de volume tumoral qui est augmenté chez 70 % des patients ayant un séminome.
Enfin, il est possible d’étudier la décroissance des marqueurs en fonction de leur demi-vie.
Elles sont basées sur l’examen clinique (des testicules surtout) ; l’échographie des
bourses ; la biopsie testiculaire, l’opacification radiologique des canaux déférents et sur la
radiographie du crâne avec l’étude de la selle turcique (face et profil). La
Tomodensitométrie peut être demandée lors de la recherche d’un testicule cryptorchide ou
dans l’examen des enveloppes, notamment dans la maladie de Fournier. La Phlébographie
spermatique est utilisée dans le diagnostic et le traitement de la Varicocèle. L’imagerie par
résonance magnétique (IRM) et la scintigraphie scrotale peuvent également être utilisées.
Ces anomalies peuvent être des anomalies de nombre (syndrome de Klinefelter 47, XXY ou
le syndrome du mâle XYY) (Figure n°11 et n°12), de structure (les translocations et les
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
L’étude cytogénétique des spermatozoïdes peut être également utilisée. Elle peut être
demandée en cas d’oligospermie sévère (< 5 millions de spermatozoïdes/ml) ou
d’azoospermie, lorsque le caryotype est normal et si une microdélétion du chromosome Y est
suspectée.
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Enfin la recherche de la mutation du gène CFTR peut être également effectuée. L’examen
clinique recherche une agénésie bilatérale ou unilatérale des canaux déférents, ainsi que des
anomalies au niveau des vésicules séminales
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
a) Aspect clinique
b) Aspect biologie
On peut noter une absence ou diminut ion du volume des test icules avec
une élévat ion du taux plasmat ique de la FSH.
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
De point de vue biologique, il y a une possibilité d’un diabète, et le taux de la testostérone est
normal ou légèrement diminué ; alors que ceux de la LH et de la FSH sont élevés.
Génétiquement, la formule typique est 47, XXY.
D’autres étiologies ont pu être observées : Anorchidie, séquelles d’oreillons, d’hernie
inguinale ou de radiothérapie.
d) Traitement
a) Clinique : à la palpation les testicules sont plus petits et moins sensibles que
normalement.
b) Exploration para-clinique
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
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CHAPITRE III:
INFERTILITE FEMININE
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Introduction
La fécondité est définit comme étant l’état d'un individu qui a déjà conçu un enfant. Le
contraire est l'infécondité, qu'elle soit volontaire ou involontaire. La fertilité est l’état d’un
individu apte à concevoir un enfant. Dans l'espèce humaine, la fécondabilité c'est-à-dire la
probabilité de concevoir à chaque cycle menstruel, est en moyenne de 25 % par cycle. Un
individu stérile est un individu inapte à concevoir.
D’une manière générale, la stérilité est d'origine féminine dans environ 30 % des cas,
masculine dans environ 20 % des cas, mixte dans environ 40 % des cas. Elle reste
inexplicable ou idiopathique dans un peu moins de 10 % des cas.
L’appareil génital féminin joue un rôle majeur dans la majorité des étapes de la reproduction.
De ce fait, un dysfonctionnement de ce système reproductif complexe peut entraîner une
hypofertilité voire une stérilité.
Les méthodes d'exploration du fonctionnement ovarien sont basées sur la réalisation d'un
interrogatoire et d'un examen clinique orienté, de dosages hormonaux et d'examens
d'imagerie, principalement échographiques.
Ils comprennent :
L’étude du ménotherme : tenir une courbe de température prise le matin avant le lever.
Un décalage thermique d’au moins un degré aux environs du 14e jour du cycle
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Echographie (ovaires) par voie sus pubienne et par voie trans-vaginale pour l’analyse
de la morphologie externe des ovaires (taille, contours, forme, présence d’un kyste ou
d’une tumeur) et l’analyse du parenchyme ovarien (nombre et répartition des petits
follicules inférieurs à 10mm de diamètre, abondance et répartition du stroma).
Hystérographie (radiographie de l’utérus injecté au préalable d’une substance opaque
aux rayons X) voire la cœlioscopie (examen visuel direct de la cavité abdominale
préalablement distendue par un pneumopéritoine, au moyen d’un endoscope introduit
à travers la paroi abdominale ou à travers le cul-de-sac de Douglas).
Radiographie de crâne.
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Introduction
Les hypofonctionnements ovariens peuvent être primitifs ou secondaires à une altération
de la commande hypothalamo-hypophysaire. Ils peuvent être globaux ou partiels : l’ensemble
des sécrétions ovariennes (Œstrogènes et Progestérone) est diminué ou seule la sécrétion de
Progestérone est altérée (insuffisance lutéale).
L’HFOG sera soupçonné devant une aménorrhée secondaire dont le mode d’installation est
progressif ; des bouffées vaso-motrices, un hirsutisme, une galactorrhée ; associés à des
signes plus ou moins prononcés de carence œstrogéniques : sécheresse vaginale, absence ou
pauvreté de la glaire.
L’hypofonctionnement ovarien global sera confirmé par le dosage des œstrogènes dont
les taux sont inférieurs à 50 pg/ml ; et le dosage plasmatique de la FSH en base : si le taux de
la FSH est élevé, on suspecte une atteinte ovarienne primitive et si par contre son taux est
normal ou bas l’atteinte fonctionnelle ou organique hypothalamo-hypophysaire est suspectée.
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Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Parmi les étiologies, le déficit gonadotrope qui est : soit associé à d’autres
atteintes endocriniennes (l’aménorrhée n’est qu’un épiphénomène), soit isolé.
Les taux élevés de prolactine font baisser l’expression de kisspeptine dans les neurones à
kisspeptine par le biais des récepteurs de la prolactine. Ceci provoque une baisse du relargage
de la GnRH, conduisant à une perte du signal GnRH nécessaire à l’ovulation. Les hormones
39
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
hypophysaires FSH et LH sont alors faiblement sécrétées. La prolactine pourrait aussi avoir
des effets directs sur les neurones à GnRH et/ou les cellules gonadotropes, ou encore d’autres
neurones à GnRH afférents (Figure n°13).
40
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Il existe des :
Causes organiques : tumorales, non tumorales (post-traumatiques, post-infectieux) ou
encore des malformations.
Causes fonctionnelles : les aménorrhées dites fonctionnelles sont extrêmement
fréquentes, volontiers déclenchées par un traumatisme affectif ou psychologique
s’associant à des troubles psychiques divers ; avec parfois perturbation des conduites
alimentaires, troubles pondéraux et des vomissements provoqués.
2.1.4 Traitement
Pour les causes ovariennes ; il n’y a pas de traitement étiologique étant donné de
l’insuffisance irréversible du parenchyme ovarien (traitement substitutif par cycles
artificiels).
41
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Un trouble de l’ovulation signifie que soit la femme n'ovule pas du tout ; c’est
l’anovulation, soit l'ovulation est de mauvaise qualité et donc l’ovocyte n’est pas de qualité
adéquate pour entraîner une grossesse. Autrement dit ; l'anovulation est l'absence totale
d'ovulation. Elle peut être temporaire ou plus rarement définitive. La dysovulation désigne
une ovulation pouvant être présente mais de mauvaise qualité.
a.1) Cas des Anovulations primaires : le taux de FSH et LH est normal mais celui
des œstrogènes et progestérones est bas. Les étiologies sont donc communes avec
celles de l’aménorrhée secondaire : syndrome des ovaires polykystiques (cause
fréquente d’anovulation), l’hyperandrogénie est très souvent associée. Il ya aussi
des anovulations idiopathiques.
a.2) Cas des Anovulations secondaires à des atteintes des centres hypothalamo-
hypophysaires : dans ce cas les taux de la FSH et LH sont diminués, et ceux des
œstrogènes sont augmentés. Le plus fréquemment observé est l’hypogonadisme
hypogonadotrope (tumeurs de l’hypophyse : syndrome de Sheehan,
prolactinome); ou encore un choc psychologique.
42
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Le traitement des anovulations est basé sur l’étiologie. En cas de non insuffisance, le
recours aux divers procédés d’induction de l’ovulation (désir de grossesse) est demandé ;
sinon un traitement symptomatique (œstro-progestatifs ou des progestatifs).
43
CHAPITRE VII:
PHYSIOPATHOLOGIE
DE LA
GLANDE MAMMAIRE
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
1. Gynécomastie
La majorité des lésions du sein chez l’homme sont d’origine bénigne. La pathologie la plus
fréquente est la gynécomastie.
La gynécomastie est une hyperplasie des seins chez l’homme, due à un développement
excessif de la glande mammaire. Elle correspond à une croissance du sein du fait d’une
prolifération des canaux et du tissu stromal mammaire. Symétrique ou asymétrique,
unilatérale ou bilatérale, la gynécomastie est souvent associée à un excès graisseux.
17 Céto-réductase Aromatase
Testostérone Œstradiol
Aromatase
45
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Excès de production des œstrogènes (tumeur testiculaire : maligne dans 75% des cas,
tumeur surrénalienne féminisante) ;
Aromatisation excessive des précurseurs androgéniques en œstrogènes : formation
excessive d’œstrogènes extra-testiculaire (augmentation de l’activité aromatase) ;
Inhibition compétitive sur le récepteur des androgènes.
Les cancers du sein ont par contre une présentation différente; il s’agit de forme rare
(correspondant à environ 1% des lésions), touchant l’homme généralement après 40 ans. Ce
sont des lésions unilatérales, dures, insensibles, associées à des déformations ou rétractions du
mamelon voire un écoulement sanglant.
46
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Antibiotiques Hormones
Cimétidine,ranitidine Diazépam
Oméprazole Halopéridol
Phénothiazines
Antidépresseurs tricycliques
Agents chimiothérapeutiques Divers
47
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
La tumeur des cellules de Leydig est une tumeur bénigne (encore appelée
Leydigome). Elle représente 1 à 2% de l’ensemble des tumeurs testiculaires. Elle concerne le
tissu interstitiel du testicule et se rencontre à tout âge. Les tumeurs des cellules de Leydig
surviennent chez l’adulte dans 75 % des cas environ (le plus souvent entre 20 et 50 ans) et
dans 25 % des cas chez l’enfant (le plus souvent entre 5 et 9 ans).
a. Clinique
Chez l’adulte, le symptôme plus fréquent est la gynécomastie (bilatérale et
souvent asymétrique), insuffisance érectile avec souvent une baisse de la libido,
infertilité avec oligo- ou azoospermie et tumeur testiculaire, atrophie du testicule et du
tissu testiculaire entourant la tumeur (par inhibition de l’hypothalamus et l’hypophyse
par les œstrogènes). Les symptômes peuvent parfois être discrets.
Après l’exérèse de la tumeur, les symptômes disparaissent généralement assez
rapidement; la testostérone et les gonadotrophines s’élèvent dés le 7e jour suivant
l’exérèse.
La gynécomastie est rare dans les formes pédiatriques de la tumeur des cellules de
Leydig. Cette dernière se manifeste par une pseudopuberté précoce isosexuelle.
b. Biologie
Chez l’adulte le profil hormonal habituel est le suivant : testostéronémie
normale ou basse; œstradiol normal, ou augmenté ; rapport testostérone / œstradiol
effondré, gonadotrophines (dont la FSH est plus facilement freinée que la LH par
l’œstradiol) abaissées.
c. Physiopathologie
La testostérone produite par les cellules de Leydig tumorales est
immédiatement aromatisée en œstradiol et l’activité aromatase étant significativement
augmentée par rapport aux cellules de Leydig normales. L’élévation des taux sériques
d’œstradiol entraîne par rétrocontrôle négatif la diminution des gonadotrophines, ce
qui explique la fréquence des azoospermies dues à une inhibition de la
spermatogenèse selon un mécanisme endocrine (diminution des gonadotrophines),
mais également paracrine (élévation locale d’œstradiol).
48
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Les tumeurs corticosurrénales féminisantes sont malignes dans 75% des cas. Elles
peuvent produire directement des œstrogènes ou des précurseurs (déhydroépiandrostérone –
DHEA, androstènedione) qui seront aromatisés en périphérie. La gynécomastie observée dans
cette situation résulte donc d’une sécrétion élevée d’œstrogènes par la tumeur associée à une
quantité élevée d’androgènes surrénaliens aromatisés en œstrogènes. Des taux très hauts de
transcrits de l’aromatase P450 ont été retrouvés dans le tissu tumoral; alors que l’expression
de l’aromatase est indétectable au niveau des surrénales chez une personne saine.
49
CHAPITRE V:
1.1 Définition
Les IST (autrefois appelées MST) sont des maladies infectieuses transmissibles d’un
individu à l’autre principalement par contact cutané lors d’un rapport sexuel, vaginal, anal ou
oral. Elles peuvent aussi se propager par d’autres voies, comme les transfusions sanguines.
Il existe plus d'une trentaine d'IST et elles sont causées par plus de 30 bactéries (Exple :
gonocoques, Chlamydia trachomatis), virus (infection par le Papillomavirus humain, HSV
pour l’Herpès génital, VHB pour l’Hépatite B, HIV pour le Sida), champignons (Candida
albicans pour la candidose) et protozoaires (Trichomonase pour Trichomonas vaginalis) qui
se transmettent par voie sexuelle.
Dans tous les pays du monde les IST sont en augmentation. Elles ont de profondes
répercussions sur la santé sexuelle et reproductive partout dans le monde.
Dans le monde
Chaque jour, plus d’un million de personnes contractent des infections sexuellement
transmissibles parmi les 15-49 ans. Chaque année; il est estimé que 357 millions de personnes
contractent l’une des 4 IST suivantes: trichomonase (143 millions), chlamydiose (131
millions), gonorrhée (78 millions) et la syphilis (5,6 millions). Plus de 500 millions de
personnes vivent avec une infection par le HSV (herpès). À tout moment, plus de 290
millions de femmes ont une infection à VPH, l’une des IST les plus courantes. Plus de
50
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
900.000 femmes enceintes ont été infectées par la syphilis en 2012 dont 350.000 cas ont eu
des complications pouvant aller jusqu’à des mortinaissances.
Chaque année, il y a 528 000 cas de cancer du col de l’utérus entrainant 266 000 décès. Pour
la gonorrhée et la chlamydiose; les conséquences sont non négligeables : des inflammations
pelviennes et des issues défavorables de la grossesse et de stérilité.
En Algérie
L’affection peut être généralisée dans le cas de l’hépatite B, sida ou la syphilis. Les
symptômes les plus courants sont les pertes vaginales, les écoulements urétraux ou brûlures
chez l’homme, les ulcérations génitales et les douleurs abdominales.
Il est basé sur les caractéristiques de l’agent causal. Exemple : le test pour le dépistage de
la syphilis est rapide, fiable et facile à administrer. Les résultats sont obtenus en 15 à 20
minutes.
51
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Les IST peuvent être facilement traitées et guéries, mais comme la majorité d’entre elles
sont asymptomatiques (sauf la gonorrhée) les patients ignorent qu'ils sont contaminés. On
peut guérir la chlamydiose, la gonorrhée, la syphilis et la Trichomonase en utilisant de
l’antibiothérapie à dose unique. Les antiviraux contre l’herpès et l’infection à VIH modulent
l’évolution de la maladie. Les immunomodulateurs (Interféron) en plus des médicaments
antiviraux peuvent combattre le virus de l’hépatite B et ralentir les dommages hépatiques.
Mais, dans certains pays la Neisseria gonorrhoeae (Figure n°15) est devenue résistante à de
nombreux antimicrobiens (Bactérie multirésistante), notamment aux céphalosporines de
troisième génération et à l’azithromycine.
Il existe des vaccins très efficaces contre l’hépatite B et l’infection à VPH. La recherche
sur les vaccins contre le virus de l’herpès et le VIH a bien progressé mais celle sur ceux
contre la chlamydiose, la gonorrhée, la syphilis et la trichomonase est moins avancée.
52
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
2.1 Les infections sexuellement transmissibles entrainant une lésion des organes
reproducteurs
2.1.1 La Chlamydiose
La Chlamydiose est une IST causée par Chlamydia trachomatis (Figure n°16), et
est l'une des maladies sexuellement transmissibles les plus courantes au monde. On distingue
15 stéréotypes, qui sont responsables des différentes manifestations cliniques. Les sérotypes
D-K entrainent des atteintes génitales, péri-hépatiques, conjonctivites, de rhumatismes,
d'infections néonatales et rarement des arthrites. La recherche d’anticorps sériques peut être
utilisée dans le dépistage de la maladie.
53
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
génitale infectée).
Même traitées et guéries, les salpingites se compliquent de stérilité tubaire dans 20 % des cas.
Ce pourcentage augmente s’il y a récidive. Les salpingites silencieuses représentent une cause
importante de stérilité tubaire.
La Chlamydia trachomatis est retrouvée dans les vois génitales basses de 10 % des
partenaires de femelles atteintes de pathologies tubaires aigues ou chroniques, même
s’ils n’ont aucun symptôme apparent.
Au début du cycle, l’inclusion est formée par l’accumulation de corps réticulés dans la
vacuole de phagocytose. Puis à un moment du développement, les corps réticulés se
transforment en corps élémentaires mais l’inclusion continue à se développer. Elle
entraîne l’éclatement de la cellule avec libération de corps réticulés non infectieux et de
54
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Lors des rapports sexuels, elle se transmet de muqueuse à muqueuse et peut atteindre
ensuite par voie ascendante les voies génitales hautes chez l’homme comme chez la
femme.
55
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Les pays où l’utilisation des méthodes du dépistage (Tel la technique du PCR) est
réglementaire ont vu disparaitre ou diminuer fortement les infections à Chlamydia de leur
population.
56
CHAPITRE VI:
PATHOLOGIES
DU
POSTPARTUM
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Introduction
La parturition est l’ensemble des phénomènes mécaniques et physiologiques qui
entraînent l’expulsion, hors des voies génitales femelles, du fœtus et de ses annexes. Chez la
femme, elle se caractérise par la succession de 3 phases : la reprise de la l’activité contractile
du myomètre, l’expulsion du fœtus et l’expulsion des annexes fœtales.
Chaque année, plus de quatre millions de bébés de moins d’un mois, meurent, la plupart
durant la période critique de la première semaine de vie ; et pour chaque bébé qui meurt, un
autre est mort-né. Ces décès sont dus en grande partie au mauvais état de santé et mauvais état
nutritionnel de la mère ainsi qu’aux soins inadaptés, avant, pendant et après l’accouchement.
Malheureusement, dans de nombreuses sociétés, ce problème continue à être méconnu ou
pire, accepté comme inévitable, parce qu’il est particulièrement courant.
Les pathologies du post partum les plus fréquentes sont utérines (endométrite, hémorragies),
mammaires (engorgement, lymphangite, galactophorite, abcès), urinaires (infections),
veineuses (thrombophlébite des membres inférieurs ou pelvienne) et cicatricielles
(surinfection et désunion de la cicatrice d’épisiotomie ou de césarienne). Les déchirures des
parties molles sont des complications de l’accouchement qui regroupent les déchirures du
périnée, du col, du vagin et de la vulve.
Autrefois, l'accouchée était hospitalisée pendant une semaine ce qui a permis de dépister les
pathologies du postpartum. Ces dernières années, la réduction de la durée d'hospitalisation en
maternité nécessite l'organisation d'une prise en charge à domicile.
1. Hémorragies du postpartum
1.1 Définition-Généralités
L’hémorragie du post-partum (HPP) se définie comme tout saignement vaginal excédant
500 ml après l’accouchement, survenant dans les 24 heures qui suivent l’expulsion fœtale par
57
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
les voies naturelles ou par césarienne. La grande majorité des hémorragies comprises entre
500 et 999 ml étant bien tolérées par l’organisme maternel. Si l’hémorragie dépasse 1000
ml pour un accouchement par voie basse et 1500 ml après une césarienne; la tolérance
maternelle se trouve réellement menacée. Les HPP intéressent 4 à 5% des accouchements
avec perte sanguine dépassant 500 ml et environ 1% avec une perte supérieure à 1000 ml.
● Une HPP immédiate (hémorragie de la délivrance) survenant pendant les 24 heures qui
suivent l’accouchement. Les principales causes sont l’atonie utérine, la rétention placentaire,
les plaies de la filière génitale, les troubles de la coagulation (congénitaux ou acquis),
l’inversion utérine ou rupture utérine thrombus. Les 3 premières causes représentent à elles
seules 95 % de toutes les causes d'HPP.
● Une HPP génitale (précoce ou tardive) survenant au-delà des 24 heures qui suivent
l’accouchement. Pour l’HPP génitale précoce, qui survient dans les jours qui suivent
l’accouchement, les causes peuvent être l’atonie utérine secondaire et l’endométrite
hémorragique. L’HPP génitale tardive peut être observée en cas de retour de couches
hémorragique survenant brutalement 6 à 8 semaines après l'accouchement.
58
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
b) Clinique de l’Atonie utérine isolée: absence de globe utérin de sécurité (utérus non
rétracté, mou, dépassant l’ombilic), mais sans signe d’endométrite, température normale,
lochies non malodorantes, absence de douleurs pelviennes spontanées ou provoquées à la
mobilisation utérine.
59
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Le délai de la délivrance supérieur à 30 minutes est le facteur de risque le plus fortement lié à
l’hémorragie de la délivrance. Les anomalies de la délivrance (non décollement, délivrance
incomplète) sont beaucoup plus retrouvées en cas d’hémorragie du post-partum qu’en cas
d’hémorragie non diagnostiquée et que dans la population témoin.
Des hypothèses sur la physiopathologie sont évoquées dont trois raisons possibles sont
formulées. En premier lieu, un certain nombre de placenta accreta peuvent être inclus dans ces
cas. Deuxièmement, la délivrance artificielle mise en œuvre en cas de rétention placentaire est
peut-être à l’origine du risque hémorragique. Enfin, la délivrance retardée peut être le reflet
d’une atonie utérine.
Principes du traitement : révision utérine prudente (utérus très fragile) au doigt ou à la grosse
curette mousse sous contrôle échographique. Cette révision utérine doit également être
réalisée sans délai devant la survenue d'une atonie utérine même si l'aspect du placenta semble
normal. De plus, une antibioprophylaxie à large spectre est généralement administrée
(habituellement céphalosporines de 1re ou de 2e génération).
Le retour de couches est un retour des premières règles après l’accouchement qui
traduisent habituellement la reprise de la fonction ovarienne et qui sont en tout point
60
Matière : Physiopathologie de la Reproduction
Le retour de couches hémorragique est caractérisé par une hémorragie secondaire (ou tardive)
du post-partum, survenant brutalement plusieurs semaines après l’accouchement.
Dans ce cas, le diagnostic des causes suivantes est évoqué :
L’examen clinique est pauvre : absence de fièvre et de douleurs pelviennes, utérus involué,
col utérin fermé, pertes non malodorantes. À l’échographie, l’utérus est involué et vide avec
un endomètre fin. L’objectif de l’examen est surtout d’éliminer une endométrite ou une
rétention placentaire, rares à ce stade mais encore possibles.
Principes du traitement : administration d’œstrogènes ; naturels de préférence ; en l’absence
de contre-indication. En l’absence d’allaitement, démarrage d’une contraception œstro-
progestative. Ou au minimum arrêt transitoire des progestatifs.
61
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
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Références électroniques :
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Cirad. [01/11/2021]. <URL : http://dico-sciences-animales.cirad.fr/ > http://dico-
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