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CONTRIBUTION A L’étude
DE LA Gynécomastie EN PRATIQUE
Hospitalière A BAMAKO AU MALI
DEDICACES
Je dédie ce travail
Toi qui me connais mieux que quiconque et ce par quoi je suis passée. Tes
grâces ont abondé dans ma vie et ta Fidélité a été sans faille malgré mes
infidélités. Merci pour ton soutient constant et permanant dans toutes les étapes
de ma vie. Ta présence a été manifeste et permanente pendant mes plus grands
moments de solitude. Ta protection et tes bienfaits pour moi ont été sans limite.
Reçois toute la gloire parce que tu en es digne. Tous les mots que je pourrai
prononcer ne pourraient exprimer la reconnaissance de mon cœur. Puisses-tu
l’écouter te louer toujours.
Côté parents on ne peut pas rêver mieux que vous. Vous n’avez ménagé
aucun effort pour nous donner (mes frères, sœurs et moi) le meilleur. Nous vous
avons vu à l’œuvre depuis notre plus tendre enfance, sacrifier tout pour nous
permettre de réaliser nos rêves. Et aujourd’hui un autre rêve va se réaliser grâce
à vous. Merci pour tous les sacrifices faits pour moi. Je sais que ca a été dur
pour vous surtout que je ne suis pas toujours un enfant facile. C’est beau d’avoir
un père qui change facilement un morceau de craie contre une houe pour
rapporter de quoi manger à sa famille. Et une mère qui reprend le travail une
semaine après l’accouchement. Femme active et maman parfaite au foyer. Ce
travail est le fruit de vos efforts acharnés. Comme j’aime souvent le dire vous
êtes des « parents en or ». Puisses Dieu vous garder encore longtemps à nos
côtés.
Malgré ta maladie qui a duré toute ta vie, tu as été un modèle de grand frère
par ton accueil et ta tendresse. Tu as été brutalement arraché à notre affection et
ça fait dix ans déjà ! Ta vie n’a pas été facile. J’espère que tu ne souffres plus là
où tu es. Puisses-tu reposer en Paix !
A mes sœurs
J’ai reçu des bénédictions de vous quand je venais pour ces études. J’aurai
aimé que vous soyez là pour voir que vos bénédictions ont porté du fruit.
J’espérais tellement qu’au moins toi mami Trè tu aies l’occasion de me voir
médecin. Mais Dieu en a décidé autrement. Que vos âmes reposent en paix.
Les filles de la « D.A ». Nous sommes passées par beaucoup d’étapes en sept
années de vie commune. Ensemble nous avons connu des joies et des tristesses,
l’abondance et la disette, les ententes parfaites et des querelles atroces et nous
avons été plus fortes que tout ça. Je ne sais pas à quoi aurait ressemblé mon
séjour dans ce pays sans vous. Ce que je sais c’est que vous l’avez illuminé par
votre présence. Bien plus que des amies vous êtes des sœurs pour moi. Que Dieu
vous bénisse dans vos vies et vos carrières respectives. Merci aussi pour mes
neveux Ange Llyod, Lena Yedidjia et Danielle.
REMERCIEMENTS
Merci parce que vous n’avez pas fait de distinction entre moi et vos propres
enfants. Pour mon intégration complète à la famille et pour votre soutient sur
tous les plans. Par vous je suis devenue une malienne et en plus une « bobo ».
Vous êtes notre point d’encrage à Douala. Merci pour l’attention de parents
que vous m’avez portée et vos encouragements.
A mes maîtres
Aux Missionnaires
A « Christina DJ »
Merci pour tout le soutient dont j’ai fait l’objet pendant mon séjour à Bamako.
Vous êtes une famille très accueillante. Merci tout particulier à Sitan qui est ma
petite maman du point-G.
A la famille KEITA dans laquelle j’ai résidé pendant tout mon séjour.
Merci de m’avoir supporté tout ce temps.
Cher maître,
Merci de nous accorder une partie de votre précieux temps, en faisant
partie de ce jury.
Vous avez toujours suscité en nous une grande admiration depuis
notre arrivée dans cette Faculté par votre calme, votre rigueur
scientifique et votre goût pour le travail bien fait.
Médecin Interniste
Cher maître,
Nous sommes très touchés par votre volonté parfaite et votre
disponibilité.
Nous sommes marqués par la qualité de l’enseignement reçu à vos
côtés et de l’attention dont nous avons été l’objet.
Nous sommes honorés de vous compter parmi les membres de notre
jury.
Vos critiques, vos suggestions sont d’un apport capital pour
l’amélioration de la qualité de ce travail.
Permettez nous, de vous exprimer toute notre reconnaissance et notre
respect.
SIGLES ET ABREVIATIONS
DHT: Dihydrotestostérone
AMH: facteur antimüllérien
hCG: hormone gonadotrophine chorionique
LH: Hormone luthéinisante
LRH: luteinizing releasing hormone
StAR: steroidogenesis activator protein
DHEA : déhydroépiandrostérone
SDHEA : Sulfate de déhydro-Androsténédione
LDL: Low Density Lipoprotein
PBR: (peripheral benzodiazepine receptor)
SCC: (side-chain clivage).
βHSD: β-Hydroxystéroïde déshydrogénase
ER: estrogen receptor ou récepteurs aux œstrogènes
T: Testostérone
E 2 : Œstradiol
CHU : centre hospitalier et universitaire
mm: millimètres
PLAN
1. Introduction
2. Objectifs
3. Généralités
3.1 Définition
3.2 Rappels embriologiques
3.3 Physiopathologie
3.4 Critères diagnostiques
3.5 Traitement
4. Méthodologie
4.1 Cadre d’étude
4.2 Période et type d’étude
4.3 Population d’étude
4.4 Critères d’inclusion
4.5 Critères de non inclusion
4.6 Méthode et recueil des données
4.7 Problèmes d’étique
5. Résultats
5.1 Aspects épidémiologiques
5.2 Aspects Cliniques
5.3 Données paracliniques
5.4 Données thérapeutiques
6. Commentaires et discussion
6.1 Aspects épidémiologiques
6.2 Aspects socio-démographiques
6.3 Aspects cliniques
6.4 Aspects paracliniques
Conclusion
Recommandations
Références bibliographiques
1. INTRODUCTION
En Afrique, quelques études ont été réalisées sur ce sujet [2, 4, 5], elle pose
un réel problème sur le plan esthétique et est par conséquent souvent mal tolérée
sur le plan psychologique.
2. OBJECTIFS
Objectif général
Objectifs spécifiques
3. GENERALITES
3.1. DEFINITION
La gynécomastie correspond à une hyperplasie non tumorale de la glande
mammaire.
Elle touche généralement les deux seins mais peut cependant être unilatérale.
Ceci peut paraître paradoxal, surtout lorsqu’une étiologie endocrinienne doit être
retenue, mais s’explique par la différence de sensibilité hormonale des
récepteurs présents au niveau du tissu mammaire [1].
3.2. RAPPELS EMBRIOLOGIQUES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES
Développement prénatal
vie, il ne paraît pas y avoir de différence anatomique entre les seins des deux
sexes [8, 9, 11].
- les cordons sexuels qui seront à l'origine des tubes séminifères chez le sujet
XY, des follicules primordiaux chez le sujet XX ;
Ce sont ces tubules qui fabriquent les spermatozoïdes. Les tubules séminifères
contournés de chaque lobule convergent vers un tube séminifère droit qui
transporte les spermatozoïdes jusqu’au rété testis, un réseau de canaux situé dans la
Le tissu conjonctif qui recouvre les tubules séminifères contournés renferme les
cellules intersticielles, ou cellules de Leydig. Ces cellules synthétisent les
androgènes(en particulier la testostérone) et les libèrent dans le liquide intersticiel
où elles baignent. Ce sont donc deux populations cellulaires tout à fait distinctes
qui produisent les spermatozoïdes et les hormones dans le testicule [13, 18, 19].
Les testicules sont irrigués par les artères testiculaires, qui naissent de l’aorte
abdominale. Les veines testiculaires drainent les testicules. Elles constituent une
ramification d’un réseau appelé plexus pampiniforme (un pampre est une branche
de vigne) autour de l’artère testiculaire. Ce plexus absorbe la chaleur du sang
artériel afin de le rafraîchir avant son entrée dans le testicule. Il s’agit donc d’un
moyen de maintenir la basse température nécessaire à la physiologie normale des
testicules [19].
(c)
La démonstration du rôle endocrine du testicule fœtal a été faite par Jost chez
le lapin [31]. Le testicule fœtal sécrète l'hormone antimullérienne, qui favorise la
régression des canaux mullériens, et la testostérone, qui assure la
masculinisation de l'embryon [13].
Les cellules de Sertoli ont un rôle important, mais encore mal connu dans le
développement du testicule endocrine fœtal. Au cours de la vie embryonnaire,
l'apparition de cellules de Sertoli est le premier stade de la différenciation de la
gonade en testicule. La formation des tubes séminifères primitifs ne semble
dépendre ni de l'action de la FSH, ni de celle des androgènes. Ceci est conforté
par la formation in vitro de structures tubulaires par des cellules de Sertoli
isolées.
Hypothalamus LH-RH
Déhydroépiandrostérone (DHA)
Corticosurrrénales
Hypophyse LH FSH
Delta-4-androsténodione
Testicules
5-alpha-réductase Delta-4-androsténedione
Dihydrotestostérone
(DHT)
La testostérone
Deux voies sont possibles avant d’aboutir à la testostérone, désignées sous les
termes de voie 4 ou 5, suivant que les composés intermédiaires sont des 3-
céto, 4 stéroïdes ou des 3-hydroxy, 5 stéroïdes (Figure 4) :
- la voie préférentielle dans le testicule est la voie 5 qui fait intervenir en
premier P450 C17 qui est codé par le gène CYP17 dont l’expression est sous le
contrôle de la LH. Le premier composé intermédiaireα est la 17 -
hydroxyprégnénolone. Le clivage de la chaîne latérale fait apparaître le premier
stéroïde C19, la déhydroépiandrostérone ou DHEA. L’action du complexeβ 3 -
hydroxystéroide déshydrogénase/ 5- 4-isomérase (3 βHSD) la transforme en
- la voie accessoire est la voie 4 qui fait intervenir en premier le complexe 3β-
hydroxystéroïde déshydrogénase 5- 4-isomérase pour former la progestérone
qui est hydroxylée en 17α -hydroxyprogestérone. L’action de clivage de P450 C17
la transformera en 4-androstènedione, premier C19 de cette voie minoritaire
[17].
Figure 4: Biosynthèse des stéroïdes chez l’homme. Les flèches rouges pleines
indiquent la voie préférentielle de la stéroïdogenèse dans les cellules de Leydig. La flèche
bleue discontinue indique les réactions catalysées par la 3βHSD et sépare schématiquement la
voie 5 à gauche et 4 à droite (17βHSD). La flèche rouge discontinue indique les réactions
catalysées par cette enzyme.
La DHEA et la SDHEA
La dihydrotestosterone
C'est l'androgène actif au niveau des sites périphériques. Elle est synthétisée
localement par réduction de la testostérone par α la 5 -hydrogénase (la
testostérone a alors un rôle de prohormone). La présence de 5α -réductase a été
mise en évidence à de nombreuses reprises dans les cellules de Sertoli et dans
les spermatocytes. La dihydrotestostérone produite in situ intervient dans la
régulation de la spermatogenèse ; mais la quantité de dihydrotestostérone
testiculaire libérée dans le sang périphérique est mal connue et est négligeable
au regard de la production par les tissus périphériques. [13]
La 17β-œstradiol
Autres stéroïdes
Catabolisme de la testostérone
Dans les tissus, les voies de dégradation des androgènes dépendent du profil
enzymatique local. La majorité des réactions cataboliques se font dans le foie,
mais aussi dans la peau et la prostate pour aboutir à une élimination dans l’urine
ou par la peau. C’est la testostérone elle-même qui induit les enzymes
hépatiques responsables de son propre catabolisme. La testostérone est
catabolisée par trois voies métaboliques :
milligrammes de composés qui sont concentrés dans les urines sous forme sulfo-
ou glucuronoconjuguée. Les 17-cétostéroïdes les plus importants sont
l'androstérone et l'étiocholanolone. Seule une partie des 17-cétostéroïdes
provient du catabolisme des stéroïdes testiculaires et il faut noter que la
castration n'affecte pas de manière significative la quantité de 17-cétostéroïdes
urinaires.
Cet ensemble métabolique est très actif puisque la 1/2 vie de la testostérone
est de 12 minutes, ce qui implique une fabrication permanente par le testicule
[30].
La testostérone est plus basse chez le sujet âgé, mais reste en moyenne dans
les limites normales. Cette diminution est le reflet d'un fléchissement de la
stéroïdogenèse testiculaire. Les taux de TeBG augmentent avec l'âge. Cette
augmentation s'accompagne d'une diminution de la testostérone plasmatique
biodisponible et d'une augmentation des taux plasmatiques de LH et de FSH. La
fréquence des pics de concentration périphérique des gonadotrophines
hypophysaires augmente au prix d'une dégradation du rapport des taux
plasmatiques de LH bioactive et immunoréactive.
3.4.1.1 Clinique
L’interrogatoire
L’examen physique
L’examen d’une gynécomastie se fait alors que le patient est allongé sur le dos,
les mains derrière la nuque. Cliniquement la gynécomastie est reconnaissable à
l’inspection, unilatérale, ou le plus souvent bilatérale et asymétrique,
accompagnée d’un élargissement ou d’un gonflement de l’aréole. Elle est
unilatérale chez près de la moitié des sujets [34, 35].
Aréole
Une vrai gynécomastie apparait comme une petite masse tissulaire, élastique,
molle ou ferme mais non indurée, située de façon concentrique par rapport au
mamelon et à l’aréole. Un nodule irrégulier excentré par rapport au mamelon
évoque un cancer mammaire. Contrairement au carcinome mammaire, dans la
gynécomastie il n’y a ni atteinte de la peau en regard, ni rétraction du mamelon,
écoulement ou ganglion axillaire. [34, 35]
3.4.1.2 Paraclinique
Aspects macroscopiques :
Une gynécomastie circonscrite est d'aspect nodulaire, avec des limites nettes.
Dans les deux cas, la tranche de section est de coloration blanche, brillante et de
consistance souple ou ferme, homogène.
Aspects microscopiques
• Le type intermédiaire :
Syndrome de Klinefelter
Anorchidie congénitale
Les adénomes à prolactine chez l'homme sont rarement révélés par une
gynécomastie avec parfois galactorrhée mais plutôt par un syndrome
tumoral hypophysaire. La gynécomastie est la conséquence non pas de
l'action directe de la prolactine sur le tissu mammaire, mais de
l'insuffisance gonadique secondaire, induite par l'hyperprolactinémie ou la
tumeur elle-même.
Les autres tumeurs du stroma, les tumeurs à cellules de Sertoli sont beaucoup
plus rares, malignes dans 60 % des cas.
Cancers testiculaires
Hermaphrodisme vrai
Cirrhose hépatique
Période de renutrition
Elle peut entraîner (après jeûne prolongé, rééquilibration d'un diabète par
insulinothérapie, insuffisance rénale corrigée par hémodialyse) l'apparition d'une
gynécomastie. Le mécanisme reste obscur mais paraît comparable à celui des
hépatopathies, à savoir une diminution de la clairance hépatique des androgènes.
Hyperthyroïdie
Chez l'homme elle s'accompagne dans un tiers des cas d'une gynécomastie. Le
taux d'estradiol est alors élevé en rapport avec une augmentation de la
production de la delta-4-androstènedione et une activité aromatase périphérique
accrue par les hormones thyroïdiennes.
3.5. TRAITEMENT
3.5.1 But
Le traitement vise à :
3.5.2 Moyens
Androgènes
L'application d'une dose de DHT(125 mg) ou mieux de deux (250 mg) en gel
entraîne une régression quasi constante et rapide en 1 à 2 semaines des
phénomènes douloureux. La diminution de volume s'observe après 1 à 2 mois de
traitement pour une durée totale d'application de 3 à 6 mois. Si l'efficacité est
constante dans les hypogonadismes non dysgénétiques, une disparition complète
est observée dans 25 % des cas et une régression partielle dans 30 à 40 % des
cas de gynécomastie idiopathique. La DHT est en règle inefficace dans les
gynécomasties anciennes correspondant à un tissu mammaire remanié et fibreux.
Danazol (Danatrol®)
Le danazol est un androgène faible qui freine l'axe gonadotrope. Des doses de
200 mg/j paraissent suffisantes chez l'adolescent en raison de la sensibilité de
l'axe gonadotrope à cet âge et doivent être augmentées à 400-600 mg chez
l'adulte. Une prise de poids, voire des œdèmes liés à une rétention hydrique
peuvent être observés sous traitement.
Testolactone
Antiestrogènes
Radiothérapie mammaire
Mastectomie
L’incision intra aréolaire de Webster peut être élargie par des extensions
latérales et médianes. Voir figure ci dessous
Figure 14: Greffage de l’aréole du mamelon qui peut être effectué après incision
elliptique et résection en bloc de l’excès cutané et du tissu mammaire. [47]
La liposuccion
Pour la réalisation d’une liposuccion, la canule est introduite par deux micro-
incisions (3mm) périphériques, situées dans le sillon sous-mammaire et dans la
région axillaire. La liposuccion classique en plan croisés permet ainsi l’ablation
du tissu graisseux en excès.
Avec la liposuccion, il y’a moins de saignement. De plus elle diminue la
survenue de complications telles que les distorsions de mamelon, les
déformations de l’aréole.
Indications
En effet, au cours des six premiers mois après son apparition, le tissu
glandulaire est histologiquement marqué par des phénomènes d’hyperplasie et
d’inflammation. C’est durant cette période qu’une intervention thérapeutique
peut s’avérer bénéfique.
Il est maintenant admis que les gynécomasties de faible grade sont mieux
traitées par liposuccion seule. La limite de cette méthode était la fibrose qui n’en
est plus une avec l’avènement de la liposuccion échoguidée. Celle-ci permet une
meilleure approche pour les gynécomasties moyennement fibrosées.
La liposuccion classique est une méthode qui ne peut être envisagée seule
que dans le cas où le contenu des seins est constitué par la graisse (fausse
gynécomastie ou adipomastie).
Dans les cas de véritables gynécomasties, la glande mammaire qui est dure
ne peut pas être aspirée. Elle ne peut être retirée que chirurgicalement. Tout
dépend alors de la taille du sein et de l’élasticité de la peau.
- Lorsque la peau est élastique et que le sein n’est pas trop gras, ce qui est
la majorité des cas, toute l’intervention peut être réalisée par incision
courte et discrète (webster).
- En revanche lorsqu’il existe un excès important de la peau et qu’elle n’est
pas élastique, les incisions sont horizontales plus ou moins longues situées
au niveau des aréoles
-
Dans le cas où le volume des seins est très important, les incisions
horizontales sont bas situées, et les aréoles sont amputées et greffées.
4. MÉTHODOLOGIE
Notre étude s’est déroulée dans le service de médecine interne du CHU du Point
G et au cabinet médical « DIDI NI TATA » de Torokorobougou en commune V.
Etaient inclus dans cette étude tous les patients ayant accepté d’y participer,
quelque soit leur âge, leur ethnie ou leur provenance géographique
présentant une gynécomastie et ayant pu réaliser un bilan étiologique.
Nous avons examiné tous les dossiers des malades vus en consultation
externe dans les différents services concernés par notre enquête.
Les données de l’interrogatoire, de l’examen physique, des examens
complémentaires ainsi que le diagnostic étiologique et le traitement entrepris ont
été mentionnés sur une fiche d’enquête standardisée.
-Une mammographie,
Les données ont été analysées sous le logiciel SPSS version 16 et la saisie
des données, ainsi que les différents programmes de contrôle ont été réalisés
sous le logiciel Word office 12.
5. RESULTATS
Sur un total de 7924 dossiers nous avons retrouvé 74 cas de gynécomastie soit
une fréquence hospitalière de 0,93%. Parmi les 74 patients seuls 17ont rempli
nos critères d’inclusion.
5.1. ASPECTS ÉPIDÉMIOLOGIQUES
47.1%
50%
45%
40%
35%
30%
Pourcentage
23.50%
25%
17.60%
20%
15%
6% 5.90%
10%
5%
0%
0-12 ans 13-18 ans 19-30 31-45 ans >45 ans
Age
TOTAL 17 100%
Les sarakolés ont constitué l’ethnie dominante avec 23,5% des cas
Fréquence Pourcentage
Obésité 2 11,8%
Micropénis 1 5,9%
Gynécomastie+Galactorrhée 1 5,9%
TOTAL 17 100%
Effectif Fréquence
>3ans 3 17,6%
Total 17 100%
>30
26-29
18,5-25
<18,5
Dans la population qui a fait l’objet de notre enquête, 52,9% des patients étaient
en surpoids ou en obésité.
70%
60% n=7
n=3
40%
n=2 30%
n=3
Les antécédents familiaux de gynécomastie ont été retrouvés dans 40% des cas
(n=5) et les antécédents personnels dans 30% des cas (n=10).
Effectif fréquence
Bilatérale 15 88,2%
Total 17 100%
La localisation bilatérale était la plus représentée avec plus de 88,2% des cas.
Effectif Fréquence
Oui 4 23,5%
Non 13 76,5%
Total 17 100%
ABSENTE PRESENTE
88.20%
11.80%
ABSENTE PRESENTE
La notion de douleur n’est retrouvée que chez deux patients soit environ 12%
des cas.
Présente 1 1 0 0 2
Absente 1 2 9 3 15
TOTAL 2 3 9 3 17
La douleur était présente uniquement chez les patients ayant une gynécomastie
dont la durée d’évolution n’excédait pas un an.
NORMALE ANORMALE
11.80%
ANORMALE
82.40%
NORMALE
Testostérone
Elevée 19%
Normale 44%
Basse 38%
Oestradiol
Normale 91%
Basse 9%
100%
n=13
87%
n=13
0% 0% 7%
7%
n=1
n=1
Prolactinémie
Absente 1 9 1
TOTAL 1 13 1
Dans les deux cas d’hyperprolactinémie, il n’y avait pas de galactorrhée .Les 4
cas de galactorrhée de notre étude étaient avec taux de prolactine normale.
LH Effectif %
Basse 4 36,36
Normale 7 63,64
Elevée 0 0
TOTAL 11 100
La LH est normale dans 7 cas soit un pourcentage de 63,64% des cas (n=11).
Fréquence %
Fibro-glandulaire 2 15,38
Glande+Graisse 1 7,70
TOTAL 13 100
L’aspect gynoïde de la gynécomastie était le plus représenté dans 76,9% des cas
(n=13).
Elle n’a été réalisée que chez 5 patients et était normale dans 4 cas soit 80% des
cas. Et nous avons retrouvé un cas de cryptorchidie.
Diagnostic retenu
Hyperprolactinémie
12%
G.iatrogénique
G.idiopathique
6%
18%
G. Sénile
6%
Hypogonadisme
24%
G.pubertaire
35%
Effectif Fréquence(%)
Testostérone 7 41,2
Tamoxifène+DHT 2 11,7
TOTAL 17 100
La testostérone a été la molécule la plus utilisée dans 53% des cas seule ou
associée.
6.COMMENTAIRES ET DISCUSSION
le non retour des patients après les premières ordonnances ce qui nous
empêche d’évaluer les aspects évolutifs,
Au cours de notre étude, la moyenne d’âge était de 25,9 ans avec des extrêmes à
12 et 57 ans. Ce résultat est semblable à celui de VASSEUR et al chez qui la
moyenne d’âge était de 24 ans [49], et à celui de SIDIBE [2] qui a retrouvé une
moyenne d’âge de 22 ans.
Ces résultats discordent avec ceux de HAOUAT et al [5] chez qui la moyenne
d’âge était de 42 ans. Cette différence pourrait être due au fait qu’il n’avait
étudié que les gynécomasties non médicamenteuses.
Ces résultats sont différents de ceux retrouvés par Sidibe à Dakar [2] dont la
tranche d’âge la plus représentée était [21-30] avec 56,6% des cas. A noter tout
de même que la plus part de ses patients adultes ont une gynécomastie depuis
l’adolescence soit 53,34% des cas.
SIDIBE [2] 22 30
VASSEUR [49] 24 52
MALI 25,4 17
Nous avons noté que trois(3) ethnies étaient les plus représentées à savoir
Sarakolé, Bambara, et Senoufo avec respectivement 23,5%, 17,6% et 17,6%.
Ceci pourrait s’expliquer par le fait que les Sarakolé ont plus accès aux soins de
santé et les Bambara sont l’ethnie majoritaire dans le district de Bamako.
La mastodynie a été retrouvée chez deux patients (n=2) soit 11,8% de nos
patients qui ne présentait une gynécomastie que depuis moins d’un an. Ceci
pourrait s’expliquer par les réactions inflammatoires et d’hyperplasie dans le
sein au début de la gynécomastie.
Chez quatre (n=4) de nos patients soit 23,5% des cas il y’a une notion de
galactorrhée retrouvée à l’interrogatoire et à l’examen physique. Ces résultats
sont légèrement supérieurs à ceux retrouvés par SIDIBE [2] qui a objectivé 5 cas
sur 27 soit environ 18,5%.Cette différence pourrait s’expliquer par le fait que la
galactorrhée n’avait pas été recherchée dans tout son échantillon.
6.4 Aspects paracliniques, étiologiques et thérapeutiques
Sur le plan Radiologique, 76,4% des patients de notre série ont réalisé une
mammographie. L’échographie testiculaire a été faite dans 29,4%.
L’orientation clinique et le profil hormonal ont parfois suscité la réalisation
d’un scanner cérébral et d’une radiographie de la selle turcique.
Le diagnostic de gynécomastie sénile a été posé dans 11,8% des cas. Les deux
patients concernés étaient âgés de 57ans.
Nous avons retrouvé trois cas d’hypogonadisme dont un (1) en rapport avec le
Syndrome de Kleinefelter. SIDIBE n’a pas retrouvé d’hypogonadisme.
HAOUAT et Col ont retrouvé trois (3) cas d’hypogonadisme dont un est en
rapport avec un syndrome de Kleinefelter.
Les aspects évolutifs étaient mal connus, puisque la majorité des patients ont
été perdus de vue après l’instauration du traitement.
CONCLUSION
Toutefois il ne faudrait pas oublier que des cancers peuvent être à l’origine des
gynécomasties et par conséquent un bilan minimum doit être réalisé face à ce
symptôme à la moindre suspicion. Cela permettrait de ne pas passer à côté des
formes graves.
Recommandations :
Aux patients
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
9. Vorherr H. Development of the female breast. In: The breast. New York
: Academic Press, 1974: 1-19
22. Stocco DM. Tracking the role of a star in the sky of the new millennium.
Mol Endocrinol, 2001; 15: 1245-1254.
23. King SR, Manna PR, Ishii T, Syapin PJ, Ginsberg SD, Wilson K, et
Alii. An essential component in steroid synthesis, the steroidogenic acute
31. Jost A. Sur le rôle des gonades foetales dans la différenciation sexuelle
somatique de l'embryon de lapin. C R Assoc Anat 1947 ; 34 : 255-262
47. Pensler JM, Yost MJ. Gynecomastia: Treatment, [en ligne] 2004 Avril.
[consulté le 20 novembre 2010] ; 1(1) consultable à
l’URL : http://emedicine.medscape.com/article/1273437-treatment.
50. Roux S. Conduite à tenir en cas de gynécomastie. Rev. Prat., 1986 ; 346 :
25-28.
FICHE SIGNALITIQUE
PRENOM : Paulette
RESUME
Nous avons mené une étude rétrospective et prospective qui s’est étendue de Janvier
2005 à Novembre 2010 visant à évaluer les aspects socio-démographiques, cliniques et
étiologiques des gynécomasties en consultation endocrinologique à Bamako au Mali.
Les cas de gynécomasties ont représenté 0,93% des dossiers des patients ayant
consulté dans les services soumis à notre étude. Parmi les 17 cas qui ont fait l’objet de
notre étude, 43% des patients ont consulté à l’adolescence. La moyenne d’âge a été de
25,9 ans. Dans près de 53% des cas les patients consultent entre un et trois ans
d’évolution. La gynécomastie a été bilatérale dans 88,2% des cas. Les gynécomasties
unilatérales gauches et droites ont eu le même pourcentage soit 5,9%des cas. Nous
avons eu 4 cas de galactorrhée. Elles sont physiologiques dans la plus part des cas
(35% pubertaires, et, sénile dans 6% des cas). Nous avons eu 3 hypogonadismes et un
cas de gynécomastie iatrogénique. Aucun traitement n’a été proposé chez 7 patients,
un traitement à base de testostérone a été instauré chez 52,9% patients.
Antécédents :
Androgènes
Chimiothérapie anti-néoplasique [ ]
Autre Préciser………………………………………………
Topographie de la gynécomastie
- Unilatérale gauche [ ]
- Unilatérale droite [ ]
- Bilatérale [ ]
Mammographie :
Echographie Mammaire
Echographie testiculaire
Diagnostic retenu :
Traitement reçu
- Tamoxifène [ ]
- Dihydrotestostérone [ ]
- Testolactone [ ]
- Référence en chirurgie [ ]
- Abstention thérapeutique [ ]
SERMENT D’HYPOCRATE
Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe,
ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas
à corrompre les mœurs, ni à favoriser le crime.
Je le jure !
PRENOM : Paulette
RESUME
Nous avons mené une étude rétrospective et prospective qui s’est étendue de Janvier
2005 à Novembre 2010 visant à évaluer les aspects socio-démographiques, cliniques et
étiologiques des gynécomasties en consultation endocrinologique à Bamako au Mali.
Les cas de gynécomasties ont représenté 0,93% des dossiers des patients ayant
consulté dans les services soumis à notre étude. Parmi les 17 cas qui ont fait l’objet de
notre étude, 43% des patients ont consulté à l’adolescence. La moyenne d’âge a été de
25,9 ans. Dans près de 53% des cas les patients ont consulté entre un et trois ans
d’évolution. La gynécomastie a été bilatérale dans 88,2% des cas. Les gynécomasties
unilatérales gauches et droites ont eu le même pourcentage soit 5,9% des cas. Nous
avons eu 4 cas de galactorrhée. Les gynécomasties ont été physiologiques dans la plus
part des cas (35% pubertaires, et, sénile dans 6% des cas). Nous avons eu 3
hypogonadismes et un cas de gynécomastie iatrogénique. Aucun traitement n’a été
proposé chez 7 patients, un traitement à base de testostérone a été instauré chez
52,9% patients.